BAH ALORS ? www.bahalors.com
Fréjus - Saint Raphaël
du 3 au 9 avril 2015
HEBDOMADAIRE
Gratuit
Puget/Argens - Roquebrune/Argens
«La plus belle boite du monde»? Une énorme boîte de nuit ? Un grand complexe dédié au spectacle ? Un concurrent déloyal pour les autres établissements de nuit ? On ne sait pas encore, aujourd’hui, ce que sera exactement le Colisée. C’est bien pour ça que nous avons voulu en savoir plus sur les intentions, les moyens, et les possibilités réelles dont disposent les futurs papes des nuits de l’estVar. Quoiqu’on en dise, le Colisée est une grosse machine, qui promet monts et merveilles. On va voir ça !
3J Comiques
Sport
Pas le meilleur jeu de mots de l’univers, mais un excellent brelan de spectacles comiques pour un service culturel pugétois qui décidément propose de bien belles choses. Une heure avec la comique Elizabeth Buffet, panzer de première ligne sur le front de l’humour bien brutal.
Des aces, des passings, des revers assassins, des services slicés, et 10 000 dollars à se partager. Les internationnaux de Saint-Raphaël, ça se joue en même temps que le tournoi de Miami, mais il n’y a pas qu’en Floride que pleuvent les coups droits de mammouths.
Semaine de la presse
Bloodborne
Bah Alors ? A poussé les porte de deux établissements très différents pour savoir si la jeunesse de la Cavem avait encore faim d’information. Rencontres avec deux profs-documentalistes qui font le taf, à Galliéni et à Stanislas, où la rencontre avec la presse est parfois frontale !
Un bon vieux jeu de slash, difficulté Old-school, check-points dans tes rêves, jauge de vie minuscule et streu-mons insurmontables : bienvenue dans l’univers impitoyable de From-Software, les derniers tortionnaires de la sphère vidéoludique !
édito
Par Nicolas Muller - Rédacteur en chef C’est toujours la même chose : à chaque fois qu’une fille est un peu trop jolie, les sceptiques maniaco-dépressifs que nous sommes, en réfléchissant un peu trop, avons tendance à subodorer une manipulation mentale fomentée, ou un vice de conception quelconque. On sent qu’on va se faire arnaquer, tôt ou tard, par un problème incroyable, insurmontable, qui va nous faire perdre la raison et quitter une chambre d’hôtel en catimini à 5h37 du matin pour attraper le premier train vers très loin. Parce qu’elle est folle. Parce qu’elle est stupide. Parce qu’elle a menti sur son CV. Et parce qu’on a besoin de quelques informations, et d’un peu de temps, avant de se forger un avis construit. Pour le Colisée, la déjà baptisée « Boîte de Ginesta », c’est pareil : pour l’instant, c’est gros, c’est bleu, c’est moche, c’est nul, ça sert à rien. Sauf que c’est pas encore ouvert, que personne n’a la moindre idée de ce qu’on va y mettre, de qui va s’en charger, et d’à quoi ça va ressembler pour de vrai. Prenons tous ensemble quelques semaines de réflexion, et intéressons-nous à ce vaisseau posé au Cerceron, maintenant qu’il est là. Et la prochaine fois, au lieu de coller au train de la plantureuse avec le complet Vuitton/ Chanel/Louboutin, on ira discuter avec la mignonne en jean/basket. Elle a sûrement des choses à raconter et à promettre. Peut-être qu’elle les tiendra, elle, ses promesses.
02
BAH ALORS ? hebdo
à la une
www.bahalors.com
«La plus belle boit Capitaine, faut-il tous les manger ?
Il sera bientôt ouvert, ce Colisée. Des mois que l’endroit fait couler des litres d’encre. Des semaines que le grand bâtiment bleu, qui ressemble à un gros vaisseau spatial posé au milieu du Cerceron, en face de Stanislas, alimente toutes les rumeurs les plus farfelues, et aussi les discussions les plus sérieuses. On s’inquiète du sort de ceux qui vont être confrontés, de fait, à un nouveau concurrent plus grand, plus fort, plus riche, qui n’est pas rentré dans la danse pour compter les points. Nos confrères de Var-Matin l’ont déjà écrit dans leurs colonnes, pourtant l’information n’a pas résonné chez tout le monde : le Colisée ne sera pas qu’une simple boîte de nuit en plus grand. On le sait depuis le mois de janvier, mais les gens continuent pourtant, pour beaucoup, de penser que la mairie de Saint-Raphaël s’est juste payée un night-club à presque 6 millions d’euros pour amuser la jeune galerie. Heureusement que ce n’est pas que ça ! Mais si ce n’est pas que ça, c’est quoi ? Et ça va où ?
Point d’ancrage, ou passage obligé, ou éléphant dans un poulailler La chose qui est sûre, c’est qu’à partir de cet été, voire même avant, il faudra bien faire avec ce nouvel
établissement, avec sa capacité d’à peu près 1800 personnes, avec son restaurant/snack de nuit, ses événements qui s’annoncent pharaoniques. On pourra tout y faire et tout y voir en un peu plus grand que ce qu’il est déjà possible dans le coin. Des soirées clubbing plus peuplées, des concerts plus chers à produire, des happenings plus compliqués à mettre en branle. Ça va exister, ça va arriver, c’est demain, ou presque. Il faudra bien se faire à l’idée, et s’adapter à cette nouvelle offre de divertissement, qui, c’est certain, va drainer du public en masse, et probablement attirer des gens qui viendront de plus loin pour découvrir ce qui se trame à Saint-Raphaël. Tout ça, c’est de la théorie, des fantasmes. On ne sait jamais à l’avance ce qui va fonctionner ou non, quand il s’agit de fédérer les choses les plus instables et complexes qui soient : les êtres humains. Qui va rencontrer le succès, qui va y laisser des plumes, qui va sentir le bon coup, qui va se rendre complètement fou ? On ne le saura qu’avec un retour d’expérience et un peu de recul. Pour l’instant, la bonne idée, a priori, c’est que tous ceux qui ont quelque chose à y gagner ou à y perdre prennent le temps de bien analyser la situation, d’organiser leur propre pré-carré, et de prendre connaissance de ce qui va se tramer chez les voisins pour sortir leur épingle du jeu.
Franky Salice - Le chef comm’ du colisée répond aux vraies questions Pour faire le point sur ce que sera réellement Le Colisée, il fallait rencontrer la bonne personne, au bon moment. Le bon moment, c’est maintenant, parce que l’ouverture, c’est bientôt, avant l’été. La bonne personne, c’est Franky Salice, directeur de communication/marketing : « je collabore à la partie artistique parce que j’ai une longue expérience de la nuit. Donc je vais participer aux choix des animations qu’on va proposer, je n’ai pas un rôle spécifique « la nuit », mais je vais être consulté, je vais m’assurer que ce qu’on propose va correspondre à ce qu’on promis aux gens. » Parce que le mieux c’était qu’il explique lui-même son rôle.
Franky, tordons d’emblée le cou à la plus grosse rumeur qui court sur Le Colisée : ce n’est pas la boîte de nuit de la mairie de Saint-Raphaël.
de nuit. En tant que professionnel du spectacle, quand on découvre une machine pareille, on ne peut que se dire qu’il est impossible de le réduire à une simple boîte de nuit. L’objectif c’est de l’ouvrir à la plus grande tranche d’âge possible en proposant des activités variées, de nuit comme de jour.
Donc on n’est pas du tout dans du clubbing pur, on va pouvoir y voir des concerts, du théâtre, ce genre de choses ?
Non, pas du tout ! Mais chaque information provient d’une source, donc on va refaire l’historique pour comprendre d’où vient cette idée. Il s’est avéré que la mairie a pensé, à un moment donné, qu’il serait bien de construire un établissement de nuit, et de le donner en gérance à un professionnel du secteur. Une discothèque, parce que les élus avaient l’impression la population jeune avait de moins en moins de lieux pour s’amuser, avec la fermeture de nombreuses structures. Donc ils ont estimé que c’était une bonne idée de créer une nouvelle structure en dehors de la zone du centre-ville, conformément à ce qui se fait dans tout le territoire français, parce que ça enlève beaucoup de nuisances, c’est plus facile à gérer, ça réduit le nombre de problèmes liés aux établissements de nuit. Il se trouve que le projet conçu est devenu tellement titanesque, que suite à l’appel d’offres, qui proposait la gestion de cet énorme outil à un professionnel, il fallait absolument confier ça aux bonnes personnes, habituées à des grosses machines. Ainsi, ils peuvent récupérer leur investissement. Contrairement aux mauvaises rumeurs, ce ne sera pas un investissement perdu, mais un investissement rentable à terme, puisque la personne qui a remporté l’appel d’offres va payer un loyer à la mairie. Voilà en gros pour l’histoire.
On a eu du mal à définir l’objet exact de la société, tellement nos activités allaient être variées. On est à la fois un petit Zénith, une grosse machine qui peut accueillir et organiser de grosses animations, et en même temps on ressemble aussi à un très joli club, de standing. Il faut arriver à marier tout ça. On s’est baptisés « Colisée Entertainment », structure d’ensemble que l’on va diviser en trois départements : Colisée Club pour la partie strictement clubbing, avec la venue de Djs de renom et l’organisation des soirées typiques « clubbing », Colisée Event pour tout ce qui concerne l’événementiel plus large, de nuit ou de jour, les salons, défilés, etc. Notre petit truc en plus par rapport à un Zénith c’est qu’on essaiera de décliner nos soirées, en leur donnant une suite immédiate avec une animation, en guise d’after, pour ne pas renvoyer les gens chez eux juste après le spectacle comme ça se passe habituellement. On pourra éventuellement proposer des suites, selon les thèmes, en tous cas on y réfléchit, parce que le cadre mérite qu’on y passe un peu plus de temps. Et enfin, le troisième axe de travail ce sera « Colisée Show », pour toute la partie dédiée aux spectacles. Là on parle de concerts, de spectacles comiques, tout ce qu’il est possible de faire à partir du moment où c’est cadré et que ça rentre dans nos possibilités. Pour le théâtre ou ce genre de choses, on veut être une valeur ajoutée à l’offre, du Forum ou du Palais des Congrès par exemple, il faut qu’on partage le gâteau. On peut tout étudier, parce qu’on a la capacité d’accueillir beaucoup de choses très diverses.
Et le deuxième faisceau de rumeurs, concerne la nature exacte du Colisée : il semblerait que contrairement aux prévisions de départ, ce ne soit pas qu’une grosse boîte
Ce genre d’endroits existent surtout dans les grandes capitales, mais en France c’est rare de pouvoir proposer ça, non ?
Le Batofar, par exemple, est en mesure de le faire à Bordeaux, mais c’est plus petit. Le Palais de Tokyo à Paris, aussi. Les gens aiment arriver, se garer, et s’amuser avec une sorte de formule tout en un : on arrive, on mange, on danse, on chante, tout ça dans un même lieu. L’idée c’est d’attirer les gens avec un vrai package de soirée, quelque chose de complet. Pas à chaque fois, mais on sait déjà qu’on peut le faire.
Parle-nous de cet outil, justement, cette grosse bulle bleue que nos lecteurs ne connaissent pour l’instant que de l’extérieur. Il est impressionnant, surtout quand on l’a visité, même en travaux. On va essayer de garder quelques surprises jusqu’au dernier moment pour créer l’envie, et la curiosité ! Mais dans les grandes lignes, en format spectacle Le Colisée pourra accueillir 800 personnes en places assises, on est encore en train de tout calculer, parce qu’on a un espace au sol et tout un étage, qu’on peut privatiser partiellement, ça permettre de moduler selon les événements. Debout on est à 1800. On sera équipés à 100 % en lumières, en son, en vidéo parce qu’on veut faire du live vidéo, avec un cameraman attitré. Et bien sûr tout un tas d’effets spéciaux, ultra moderne. Tout ça sera adapté à la fois au clubbing, au spectacle en général et au concert.
Les gens se disent aussi que « dans une zone industrielle, on est loin de tout ». Faux, puisqu’il y aura un restaurant de nuit juste derrière, et que ça, à St-Raphaël il n’y en avait plus. On aura un restaurant et un snack, ouverts de 22h à 6h du matin. On pourra y manger si on finit le travail un peu tard, mais la vraie spécificité c’est cette ouverture très tardive. On pourra manger un morceau à n’importe quelle heure, juste derrière Le Colisée.
Comme avec tout établissement de nuit, beaucoup de monde ne se sent absolument pas concerné par l’endroit, en se disant que ce sera trop hype, trop branché, trop ci-
BAH ALORS ? hebdo du 3 au 9 avril 2015
03
à la une
te du monde»?
AGENDA Fréjus
du 1er au 27 avril : EXPOSITION DE PHOTOGRAPHIES, Villa Aurélienne - de 14h à 17h du 4 au 6 avril : Fête des Plantes - Parc Aurélien 4 avril : La chasse aux z’Oeufs - Clos des Roses - de 10h à 17h 5 avril : Paques à Saint Aygulf 6 avril : Nomination du général de Bravade - Coeur Historique 9 avril : «Turandot», théâtre le Forum - 20h
saint-raphaël 2 et 3 avril : Théâtre - Conservatoire : Zelda ou le masque - 20h30 - Auditorium Saint Exupéry 3 avril : Aggloscènes : Les Sea Girls - 20h30 - Palais des Congrès 4 avril : Fadaa Freddy + Jah Legacy - 20h - Salle Félix Martin 7 avril : Projection : « Vertiges du flamenco à la transe, Voyage au cœur du flamenco », 18h30, Auditorium Saint Exupéry
blé. Ce sera le cas ? Les premières rumeurs en ont fait mention, en mettant justement l’accent sur les côtés péjoratifs liés à l’activité de discothèque. Mais Le Colisée aura beaucoup de visages, l’objectif c’est de fédérer toutes les populations, peu importe l’âge et le milieu social. On ne peut pas exploiter un outil aussi gros et se focaliser sur un seul type de clientèle. L’objectif c’est que chacun s’y retrouve, et notre ambition, notre envie, c’est que les gens aient tous envie d’ouvrir notre agenda en se demandant « qu’est-ce qu’il y aura pour moi cette semaine ? » On sera vraiment très divers, mais on essaiera d’exceller dans ce qu’on fait, toujours. Si on fait du clubbing, on le fera comme une structure d’élite, parce que c’en est une.On y retrouvera tous les codes. Mais ce sera souvent le culte du paradoxe, parce que la veille on sera peut-être dans une soirée complètement déjantée ouverte à un tout autre type de public, avec une autre atmosphère et d’autres codes.
En fait, votre but, c’est que tout un chacun puisse se dire un jour ou l’autre que Le Colisée a pensé à lui ? Exactement. Qu’il se dise « cet endroit est pour moi ». Peut-être pas tous les jours, mais le lendemain, ou la semaine suivante. On va essayer de donner du sens au projet. L’idée, c’est de permettre à chacun de réaliser que ce projet avait vraiment toute sa place dans le paysage. Construire quelque chose qui peut correspondre à tout le monde, rentable à terme pour la mairie, ce n’est pas un délire, il faut arrêter avec ça. Si on réussit ça, alors le projet devient complètement sensé.
L’agenda va devoir être très chargé. C’est un travail de titan ? Remplir un agenda pareil, ça prend énormément de temps effectivement. Pour la partie artistique, nous prenons le dossier un peu tard. Ceux qui connaissent ce milieu-là savent que pour valider de beaux artistes il faut un peu de temps, et ça on en manque. On a les bons contacts, les relations qu’il faut, malgré ça on sait très bien que notre plus belle programmation, elle ne se fera pas au début. On fera plus ce qu’on peut que ce qu’on souhaite, parce qu’on a beaucoup de contraintes, même si on fera beaucoup de belles choses. Notre pouvoir de programmation on l’aura assis pour l’année prochaine, les bonnes choses au bon moment ce sera à ce moment-là. Pour l’instant, on va faire du remplissage intelligent, en proposant des choses parmi tout ce qui est bien et disponible. La course est déjà partie, et on arrive un peu après le départ.
Les autres endroits dédiés à la nuit se disent « ce gros monstre va tous nous manger ». C’est déloyal, comme combat ? Ce n’est pas un combat. Je me suis retrouvé, moi, dans les deux configurations. J’ai dirigé de très gros établissements, comme quand je gérais la communication du Macumba pendant deux ans, la plus grosse boîte de nuit d’Europe, qui accueillait jusqu’à 15000 personnes. J’ai aussi connu des établissements beaucoup plus petits. Pour moi, cette concurrence elle est saine. On a plein d’histoires comme celle du Cap d’Agde, où il pouvait se créer 20 clubs d’un coup, qui fonctionnaient tous. À partir du moment où chacun fait du bon boulot, la concurrence est saine. Chaque nouvel établissement qui arrive capte une clientèle, mais en déverse aussi. On va probablement attirer des gens qui ne sont jamais venus par chez nous, qui vont découvrir la ville, et qui ne sortiront pas exclusivement au Colisée quand ils viendront ici. On va aspirer, certes, mais aussi déverser une clientèle qu’on aura attirée avec des moyens de communication plus conséquents que ceux dont disposent les structures plus petites. La concurrence ne nuira qu’à ceux qui sont moins bons. Si un établissement est performant , il y aura peut-être un moment de déstabilisation au départ parce que Le Colisée va créer l’événement, mais si tout le monde continue de faire du bon boulot, le public va s’y retrouver. On ne va pas dans un petit endroit pour les mêmes raisons que celles qui nous poussent à rentrer dans un endroit plus gros.
Sur quel type d’événements vous travaillez, pour les premières dates ? Les agendas ne sont pas encore établis définitivement. Mais ce que je peux te dire, c’est que dès le premier week-end, on a pour objectif de présenter nos trois pôles, avec trois types d’activités complètement différentes. Il y en aura peut-être qui vont se retrouver chez
nous pendant trois jours, les gens ne sont pas tous sectaires ! Il faut qu’on montre tout ça dès le départ, et qu’on attire l’éventail le plus large possible de personnes. Au départ, on avait sérieusement pensé à faire jouer U2 pour l’inauguration. C’est une rumeur qui peut paraître étrange, pourtant c’était en discussion plus qu’avancée, pour de bon.
Il est quand, ce premier week-end ? Il est bientôt. Bien trop tôt !
Est-ce que Le Colisée, en tant que salle de spectacle, ouvrira ses postes à d’autres structures, des boîtes de nuit, des entreprises d’événementiel, pour accueillir des événements créés ou organisés par des gens extérieurs à votre équipe ? Bien sûr ! On est ouverts à la coproduction, pour permettre à des gens qui ont des idées mais qui manquent de force financière, ou d’un lieu adéquat. On pourra s’associer à ce genre de choses, pour aider à développer des projets. On sera aussi ouverts à la simple mise à disposition de notre structure, et de notre personnel. C’est important, les grandes salles en général font ça, pour que les personnes qui travaillent soient à l’aise avec l’outil, ça élimine beaucoup de problèmes. Il y a des réflexes, du matériel, il faut que ça tourne. On est même ouverts à l’organisation de choses à l’extérieur, pour exporter notre image. L’été par exemple, ça peut nous arriver de lorgner vers le bord de mer. Elle est très proche, on la sent d’ici, mais c’est comme à Saint-Tropez : dès qu’on s’éloigne d’1km, on n’est plus vraiment à St-Tropez. Donc il n’est pas impossible que sur quelques opérations, on montre un autre visage. On pourra même proposer aux gens qui le veulent d’organiser des fêtes privées. Quitte à dépenser beaucoup d’argent, plutôt s’offrir une soirée à la Gatsby qui fait plaisir à tout le monde, qu’acheter des dizaines de bouteilles de champagne comme ça peut arriver dans certains établissements. En tous cas c’est une idée !
Et vous allez employer combien de personnes, pour faire tourner tout ça ? On est en train de lutter contre les mauvais chiffres de l’emploi. On est encore en train d’embaucher du monde, on ne sait pas exactement combien d’emplois on va devoir créer. Une cinquantaine, à peu près. On doit réfléchir sur le personnel de base dont on a besoin, on dissocie les activités pour que la direction ne mélange pas tout. On travaillera avec des commerciaux, des apporteurs d’affaires qui travailleront de manière occasionnelle avec nous, qui peuvent facturer. Ça nous permettra de travailler avec plus de monde, de tester « qui est qui ». Quand on commence, le plus difficile c’est de trouver les bonnes personnes. On prend ceux qu’il nous faut pour commencer, et on verra par la suite, les plus intéressants, les plus motivés, les plus efficaces. Je suis déjà très fier des éléments qui sont déjà là, chaque poste clé a été confié à une pointure dans son domaine, nous avons déjà une très belle équipe de base.
L’idée générale, c’est de faire du Colisée un point d’ancrage dans le paysage économique local ? Si je travaillais déjà dans un établissement de nuit, je préférerais collaborer avec la grosse structure. On va devenir un complément de ce qui est déjà proposé. On va se battre sur des gammes plus grosses que ce qui existe déjà, sur des choses que les autres établissements ne peuvent pas proposer. On est très ouverts aux autres, il ne faut pas voir Le Colisée comme un géant qui vient pour piétiner les autres. On connaît les ¾ des autres acteurs, qui sont pour la plupart des amis, on ne veut surtout pas faire n’importe quoi.
C’est rassurant, pour eux, de savoir que Le Colisée est pris en main par des professionnels qui connaissent déjà très bien le territoire ? Ils ne le savent pas tous, mais ils s’en rendront rapidement compte. Les gens nous connaissent, ils savent qu’on peut tout à fait discuter. Bien sûr qu’il y aura des doutes, mais nous notre but, c’est de les lever. Il faut que la ville se mette à bouillonner d’une effervescence nouvelle, que chacun se dise « mon restaurant marche un peu mieux », « mon club continue à bien tourner ». La vocation du Colisée c’est d’attirer beaucoup de monde, et des gens d’horizons très divers. Nous allons attirer des cibles à chaque fois, aux autres de proposer des contre-pieds, de s’adapter. Si tout le monde travaille bien, ça peut être vraiment profitable à tous.
10 avril : Ana Popovic - 20h30 - Salle Félix Martin 11 avril : Aggloscènes : Le Placard - 20h30 - Palais des Congrès
roquebrune-sur-argens Samedi 4 avril et dimanche 5 avril : championnat de France de dressage mondioring, organisé par le « Cercle Canin Roquebrunois», route de la Bouverie (à 2kms du rond-point RN7). Samedi 4 avril : bal country, organisé par l’association « Country Dance et Music», salle Molière du Village, 19h. Samedi 4 avril : les Princesses et les Chevaliers, atelier créatif, à partir de 5 ans, au Village 10h. 8 € par enfant. Renseignements : Office de Tourisme de Roquebrune-surArgens – Tél. 04 94 19 89 89 Dimanche 5 avril : corso fleuri, organisé par l’association « Corso Fleuri Saute Messugues Roquebrune », dans les rues du Village, de 14h30 à 17h30 et de 20h à 22h. Mardi 7 avril : spectacle de Pâques, organisé par le C.C.A.S., espace Robert Manuel aux Issambres, 14h.
puget-sur-argens
Vendredi 3 avril : théâtre «Juste un Oubli», 20h30 salle Roger Legrand Samedi 4 avril : Soirée spectacle danse classique et jazz, Maison des Jeunes Pugétois, Mercredi 8 avril : «Douchka chante Disney», Espace Victor Hugo samedi 11 avril : théâtre «Le Bonheur», 20h30 salle Roger Legrand
04
BAH ALORS ? hebdo
à la une
www.bahalors.com
Et les autres, ils en pensent quoi, de l’arrivée de cet énorme concurrent ?
Pour le savoir, après avoir contacté sans beaucoup de succès les patrons de La Réserve et de La Bodeguita de Noche qui ont préféré ne pas s'exprimer, nous avons trouvé un interlocuteur en la personne de Didier Segui, patron du Goa et du Macao à St-Aygulf, qui atend encore de savoir si son Bellini va pouvoir ouvrir cet été. Le milieu de la nuit, la concurrence, ses confrères, il nous donne son point de vue éclairé. Et ce qui l'inquiète, ce n'est pas ce qu'on pourrait penser a priori. Tu connais bien le monde de la nuit. Le Colisée va ouvrir, pour un établissement comme le tien ça va être un énorme concurrent. Comment tu imagines cette perspective ? Pour moi ce n'est pas un concurrent. Plus il y a d'endroits pour sortir, plus les gens vont venir à Fréjus/St-Raphaël, tourner dans le coin. Je me dis que si là-bas on les refoule ils vont venir chez moi, ou si ça ne leur plaît pas ils vont venir chez moi. Plus on est nombreux, mieux c'est ! C'est le même discours qui est tenu par les gens du Colisée. Ils espèrent créer une espèce d'effervescence dans toute la ville. Avant il y avait 10 boîtes de nuit, ici, l'Odyssée à 100 m de la Playa, la Réserve à peine plus loin, et tout le monde fonctionnait, tout le monde travaillait correctement. Depuis que le Goa a ouvert, les autres boîtes de nuit ne reçoivent pas moins de monde d'après ce que j'entends. Au contraire. La Bodeguita, le Ca-
mino, avec les multiples endroits pour sortir la nuit, les gens trouvent toujours une bonne raison pour aller dehors. Ils font le tour. C'est de la saine concurrence ? C'est la même chose qu'avec les zones commerciales. Tu mets un centre commercial énorme au milieu, les magasins autour fonctionnent aussi. Le Colisée a réglé son problème de parking, comme nous. On aura des débuts difficiles, quand ils vont ouvrir, parce que leur inauguration et leurs premières soirées vont attirer du monde. Le but du jeu, pour nous, c'est d'être meilleurs en permanence. C'est pas parce qu'on est petit qu'on ne peut pas travailler comme les grands. Tu as discuté avec tes confrères, de ça ? Ici, tout le monde se considère comme le concurrent des autres. Il y a très peu de partage et de cohésion. Les gens se voient comme des concurrents qui se piquent la clientèle. Alors qu'on pourrait discuter en amont, s'arranger, "tu fais quelle soirée ? Moi je vais faire autre chose à ce moment-là", et non. Tout le monde se bouffe, j'en ai eu la mauvaise expérience avec le Bellini. Bien marcher, c'est mal vu par ceux qui marchent bien aussi. Nous, on a une clientèle locale, notre ambition c'est de tourner l'hiver. C'est bien d'avoir une grande boîte de nuit qui peut accueillir 1800 personnes, mais en hiver il va falloir remplir. Mais si ce que tu dis est vrai, à propos de la cohésion, comment ça va se passer quand Le Co-
lisée va ajouter son agenda à celui des autres ? Tout le monde va faire venir les guests en même temps et les gens ne sauront plus où aller. On va tous se tirer la bourre au lieu de dire "toi, fais venir tel guest le vendredi, moi je le fais venir le samedi". L'été, tout le monde fanfaronne parce qu'il y a beaucoup de monde, c'est facile d'attirer les touristes. L'hiver c'est plus compliqué. Les établissements qui ont déjà leur réputation ont du mal à la changer. Je sais que le patron de La Réserve aimerait sortir un peu de l'image très jeune qui colle à son affaire, il va avoir du mal. Le Colisée va devoir choisir avec qui il veut remplir sa boîte. S'il veut faire de l'Ultra VIP c'est faisable, mais c'est difficile. Je lui souhaite d'y arriver. Mais tu penses que c'est impossible, d'arriver à plus de cohérence dans l'offre, en discutant ? Invite-moi à venir chez toi et je viens. Ma porte est ouverte. Le directeur artistique de La Réserve est venu ici, quand j'ai ouvert, sans que je l'invite. Mais inconsciemment, on s'apprécie tous, on fait tous le même métier, on a tous les mêmes problèmes. Le problème du Colisée c'est qu'il a une mauvaise image avant même de démarrer, cette image de boîte soutenue par le maire de St-Raphaël, etc...On verra comment ils s'en sortent, en espérant que la police les laissera tranquilles. Parce que là-haut, c'est un cul-de-sac, tu sors de là t'as qu'une route ! Le nerf de la guerre de l'été ce sera peut-être ça, tiens !
Bah Alors ? t’en penses quoi? Fait maison, promis, juré ! Ah bon ? Vous êtes bien sûrs de ça ? Parce que nous, chez Bah Alors ?, on nourrit toujours quelques doutes. Probablement parce que certains ont un gros passif dans la restauration. ça rend méfiant. En discutant avec les professionnels du secteur, on s’est rendus compte que tout fabriquer dans une cuisine, ça prenant beaucoup de temps, d’énergie, et impliquait un énorme savoir-faire. Pourtant, croyez-le bien, certains prennent le temps de tout bien faire, et on sent la différence. La semaine prochaine, nous allons errer dans les cuisines et labos du coin pour mieux comprendre ce que veut dire exactement la mention «fait maison», et décider si oui ou non, c’est capital de tout savoir. Réagissez sur les résaux sociaux :
Mwww.twitter.com/bahalorsmag C www.facebook.com/bahalorsmag
ou par mail : info@bahalors.com
La semaine prochaine, on partagera vos commentaires les plus pertinents, et on vous livrera nos conclusions, après avoir enquêté sur la question. RDV le vendredi 10 avril ! Nous profitons de cet encart pour remercier nos lecteurs. Merci à vous tous pour votre intérêt et votre participation active sur les réseaux sociaux. Nous sommes très fiers d’avoir lancé cet hebdo (et les consultations qui vont avec) il y a déjà six semaines, et d’avoir reçu auprès de vous une masse d’échos très positifs. Il faut croire qu’une nouvelle voix dans le paysage médiatique local, c’était pas une mauvaise idée. Bonne lecture à tous, et continuez de dialoguer avec nous !
Bah Alors ? - hebdomadaire - du 3 au 9 avril 2015 - Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens - Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR - Rédacteur en chef : Nicolas MULLER - Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER,Audrey DESCHAMPS, Thierry SAUNIER - Photos : Nicolas Muller, Audrey Deschamps, Ibrahim Berbar - Date de dépôt légal : 3 avril 2015 - Date de parution : 3 avril 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 - Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www.bahalors.com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.
du 3 au 9 avril 2015
actu locale
BAH ALORS ? hebdo
05
Puget-sur-argens
Elizabeth Buffet – La violence n’est pas toujours vulgaire
Grosse soirée de rigolade à l’Espace Victor Hugo pour l’ouverture de cette nouvelle session des 3J Comiques de la ville de Puget. Un grand week-end consacré à l’humour, avec trois soirées de suite et autant de comiques sur scène pour amuser la galerie. Cette année, la programmation a misé sur une artiste très haute en couleurs en la personne de la sauvage du rire Elizabeth Buffet, qui est à l’humour potache et sous la ceinture ce que la catapulte est à la guerre de siège : une arme fatale. Entre vannes ultra-dévastatrices et démonstrations impressionnantes de pole-dance, la comédienne a mis la barre à un très bon niveau pour démarrer les hostilités du week-end.
Célibat je te hais Début de spectacle : Elizabeth Buffet est en petite tenue, enroulée autour d’une barre de pole-dance. Elle est seule, les mecs ne la comprennent pas, elle ne comprend rien aux mecs, pourtant elle les connaît par cœur. C’est d’ailleurs d’eux, essentiellement, qu’elle va parler pendant un peu plus d’une heure de punchlines assassines. Même si elle s’aventure sur des terrains explorés des milliards de fois par ses pairs (l’homosexualité, la taille du pénis, le racisme, la solitude amoureuse, l’envie de bébé), elle essaie d’y apporter une touche personnelle qui s’aventure sur un terrain glissant : la violence humoristique. On lorgne plus volontiers
chez Bigard que chez Luchini, et dans la bouche d’une femme certaines phrases n’ont plus la même résonance. Difficile, effectivement, pour un mâle alpha, de se projeter avec cette dingue qui assume tout, sauf son statut de célibataire !
Rires gras, coupables, et libérateurs C’est parfois compliqué d’assumer que le graveleux, même le pire, est ce qui nous amuse le plus. Le public pugétois a eu le bon goût de ne pas cacher ses conduits auditifs et ses gorges déployées derrière un masque de bienséance malvenu. On a ri, parfois aux éclats, parfois nerveusement devant l’énormité du discours, mais ça faisait manifestement du bien à tout le monde, à commencer par les hommes, qui se sont rendus compte en 60 minutes et des bananes que de l’autre côté, aussi, on pouvait toucher du doigt une certaine forme de misère sentimentale, en couple ou non. Que c’est pas évident de vieillir. Que c’est pénible de vouloir un enfant quand on n’a pas de partenaire. Que c’est chiant de discuter avec une fougère en plastique. Et que c’est courageux, et bienvenu, quand on est un village comme Puget, de réussir à maintenir une jolie programmation comme celle-là, alors que c’est difficile pour le service culturel de mener à bien certains projets, comme on parlait dans nos pages la semaine dernière.
commémoration
100 ans après, les arméniens se souviennent
C'est le 24 avril prochain que sera commémoré officiellement le 100e anniversaire du génocide arménien. Pour marquer d'une pierre blanche cet événement, plusieurs établissements du bassin ont souhaité accueillir dans leurs murs les représentants de la communauté arménienne en France. Nous les avons croisés à l'Institut Stanislas, juste après que l'un des représenatnts de l'Amicale des Arméniens de Draguignan M. Ara Krikorian ait achevé de donner une conférence sur ledit génocide, qui fait partie du programme scolaire en Histoire, mais qui est un événement assez mal connu par les lycéens français.
Conserver des traditions L'objet de cette association, en plus du devoir de mémoire, c'est d'essayer de transmettre certaines traditions qui se perdent : « l'assimilation du peuple arménien est presque totale », explique le président Georges Aïvayan. « Il faut parler un peu la langue, partager les spécialités, expliquer en quoi le peuple arménien est un peuple particulier ». C'était l'oc-
casion, puisque les représentants de l'association étaient là pour discuter avec les élèves, ainsi que pour faire partager certains spécialités culinaires excellentes, à base de lentilles ou de pois-chiches par exemple. Le proviseur de l'Institut Stanislas, Pierre Boule, est revenu sur l'importance de ne pas oublier ce qui s'est passé en 1915, et s'est montré satisfait d'avoir pris l'initiative de faire venir dans son établissement des hommes et des femmes pour rafraîchir la mémoire, ou même faire découvrir aux jeunes, une frange de notre Histoire trop souvent ignorée.
Et justement Reconnu officiellement par la France en 2012, la controverse sur la reconnaissance du génocide arménien a longtemps alimenté les débats dans les sphères politiques. C'est notamment le négationnisme turc qui pose problème à la communauté internationale. Les événements ont eu lieu en 1915 : l'empire Ottoman en phase de démantèlement voit poindre la fin de ses 624 ans d'histoire, surtout qu'il s'est rangé dans le camp des vaincus lors de la première guerre mondiale. Le ministre de l'intérieur de l'époque Talaat Pacha décide d'organiser une grande manœuvre visant à détruire le peuple arménien, une grande communauté de l'empire, déjà fortement opprimée par le régime, souvent forcée à se convertir, déportée, puis finalement massacrée en plusieurs phases, jusqu'à faire plus d'un million de morts. Le peuple Ottoman, en tous cas ses dirigeants, voyaient le peuple arménien comme une menace à l'éaquilibre de l'empire et à la paix, à cause de sa présence, entre-autres, de part ét d'autre de la frontière Russo-turque.
06
BAH ALORS ? hebdo
ACTU LOCALE
www.bahalors.com
Semaine de la presse à l’école
Le temps de la transition C’est le printemps, et chaque année, au printemps, l’éducation nationale et le CLEMI essaient de conjuguer leurs efforts pour intéresser leurs usagers, de 5 à 18 ans, à peu près, à tout ce qui concerne la presse et les médias. Vaste programme pour une génération qui, paraît-il, ne s’intéresse plus à rien, si ce n’est aux pérégrinations des Anges de la Téléréalité, aux buts de Leo Messi et à la rivalité Ios/Androïd. Pour tordre le cou à quelques idées reçues sur la capacité de compréhension du monde de nos jeunes, nous sommes allés traîner nos guêtres dans deux établissements qui n’ont absolument rien à voir, histoire de discuter avec Véronique Grandjacques et Valérie Cordier, deux professeurs-documentalistes qui encadrent la 26e édition de cette semaine de la presse, respectivement au Lycée Pro Galliéni (Fréjus) et à l’Institut privé Stanislas. Pour elles, pour leurs élèves, pour nous et même pour vous, vous allez voir que finalement, c’est beau un monde qui bouge.
Gallieni - « une histoire de références » Véronique, cette année le CDI de Galliéni a mis en place un atelier sur les caricatures. Les élèves travaillent dessus, on définit ce que c’est qu’une caricature, on étudie les procédés humoristiques, on essaie de comprendre ensemble ce qui fait rire ou sourire.On évoque les métaphores, les métonymies, l’ironie, on étudie une caricature de Plantu sur la Guerre du Golfe. Et à la fin, ils essaient de dessiner quelque chose, avec un thème : l’opposition riches-pauvres dans le monde
Comment ils s’en sortent ? Ça dépend des classes mais en général pas trop mal. Ils ont pas mal de connaissances.
C’est une bonne surprise, pour vous ? Je m’en doutais. On a choisi ce thème là parce qu’il était en relation avec les attentats et la liberté d’expression, mais on a évité toutes les caricatures religieuses pour éviter de lancer un débat sur ces questions-là, ce n’était pas le but. Je voulais juste les amener à comprendre à quoi servent les caricatures et comment elles fonctionnent, mais pas les amener sur le terrain de la polémique. Ils se sont montrés intéressés par tout ça.
Parce que ça leur parle ? Ça leur parle mais c’est parfois difficile à comprendre pour eux, parce qu’ils faut avoir des références, politiques souvent, sociétales, qu’ils n’ont pas toujours. Ils ne les ont qu’en partie, c’est mon rôle de les aider. Par exemple la caricature de Plantu sur laquelle on travaille date de 91, ils ont un peu de mal à saisir le ressort humoristique. Mais je les connais, je sais ce qu’ils savent ou pas, donc on a travaillé sur des images d’Hollande et Sarkozy parce que je sais que ce sont des références qu’ils possèdent.
Et quel rapport ont-ils avec la presse papier ? Ils connaissent les journaux ? Ça dépend un peu de ce que lisent leurs parents. Souvent ils connaissent assez bien les noms des journaux mais ne savent pas trop ce qu’il y a dedans. Ils sont plutôt au courant de ce que font les journaux locaux. Depuis quinze ans que j’anime ces ateliers-là, je les trouve toujours aussi intéressés par l’actualité. Ce qui change, c’est que les alertes sur les téléphones mettent tout le monde au courant en même temps, y compris les jeunes. On en discute directement, tout le monde est au courant beaucoup plus vite.
Stanislas - « leur apprendre à faire le tri »
Valérie, comment ça se prépare, la semaine de la presse à l'école, à Stanislas ? On travaille chaque année avec les professeurs d'éducation civique et le CLEMI qui nous envoie des journaux de presse écrite. On prend tout ce qu'on peut avoir, souvent beaucoup de choses sont prises tout de suite. Cette année on a eu un peu de chance , on a pu en avoir plus que d'habitude. On est déjà abonnés à pas mal de choses, qui correspondent aux tranches d'âge.
Cette semaine le thème c'est la liberté d'expression, c'est conséquent aux attentats de janvier contre Charlie Hebdo. Vous en avez discuté avec eux, de ça ? J'ai eu un cours de méthodologie avec des gamins de 6e le lendemain des événements. Je ne suis pas allée en profondeur sur ce sujet-là avec eux mais j'étais obligée d'en parler, parce qu'on allait recevoir les unes des journaux. J'ai préféré laisser leurs profs d'éducation civique leur en parler plus longuement, et certains
professeurs de français, qui avaient déjà abordé le sujet avec eux. Mais j'étais à l'écoute de toutes les questions, et de l'expression de leur ressenti.
affairés autour pendant cette semaine-là.
Des questions ils en ont beaucoup, même les petits ?
Ça fait partie de notre métier, de leur apprendre à faire le tri. À partir du moment où c'est la bonne info qui leur parvient, il n'y a pas de problème. Mais il faut apprendre à la lire, pour ça, et à comparer ce qui se fait sur Internet et sur les versions papiers. Les supports s'additionnent. Ils découvrent des magazines qu'ils ne connaissent pas, on leur demande leur avis, on prend les retours. Ils ont du mal, quand même. Pourtant ça fait partie de leur programme en français et en éducation civique, ils se retrouvent fatalement un jour ou l'autre devant un journal. La semaine de la presse ça sert aussi à ça, à leur apprendre à développer un esprit critique, sur ce qu'ils entendent, ce qu'ils voient. Avec l'histoire du crash de l'hélico en Argentine, on peut assister à des méthodes assez affolantes, de journalistes qui sont allés à la course à l'info. Idem avec les attentats de Charlie Hebdo, quand on entend un élève de 6e nous demander si c'est un complot, il faut qu'on essaie de savoir comment il en arrive à nous poser cette question.
Oui. On avait déjà réalisé un panneau dans le CDI, sur la liberté de la presse, conçu avec les secondes, on a essayé de le compléter avec des informations liées à l'actualité sur les attentats.
Pendant cette semaine de la presse, vous essayez de faire se rencontrer les jeunes et les journaux ? Ils se connaissent déjà ? On leur fait faire des ateliers. Ils choisissent quelques journaux, ils essaient d'analyser la une, le contenu, via des questionnaires. On leur enseigne le vocabulaire typique de la presse, quotidien, hebdo, en général ils ont tout oublié. Il n'y en a pas énormément qui lisent des périodiques. Le kiosque est là toute l'année, mais évidemment ils sont un peu plus
Ils sont très au courant de tout, malgré tout, grâce aux smartphones.
Bar A VIN CAVISTE RESTAURATION le midi
Dégustation au verre de 16 vins différents chaque semaine
Au cœur de Saint Raphaël, à deux pas de la mairie et du marché de la République, venez déguster sur place ou emporter la sélection de vin de vigneron que Bertolo Hervé à faite pour vous.
12 rue de la République, 83700 St Raphaël 06 37 09 77 25
BAH ALORS ? hebdo
07
ENTREPRISE
du 3 au 9 avril 2015
Carolaine : La laine dans toute sa splendeur
Il y en a partout. De toutes les couleurs et de toutes sortes. Plus d’une centaine de références. Lorsqu’on passe la porte de la boutique Carolaine , rue général de Gaulle à Fréjus-centre, on rentre dans un univers. Une boutique indépendante qui vend plusieurs marques de laines, connues des spécialistes, comme Phildar, Rico-design ou encore DMC, sous toutes les formes : mohair, acrylique, angora, pure laine pur coton et soie sur commande, etc. . « J’ai ouvert la boutique il y a trois ans. C’est une passion que j’ai depuis un moment. J’ai toujours tricoté et crocheté. Avant j’étais comptable et j’ai décidé de me lancer, » affirme Caroline Coquilhat, la responsable. Alors c’est sûr, le traditionnel pull de mamie a toujours du succès mais Caroline souhaite moderniser l’activité : « c’est avant tout un loisir créatif. On peut créer des sacs à main où encore des grosses peluches, des paniers et toutes sortes d’accessoires. Tout ça dans un but d’attirer la jeune clientèle. » Pour démocratiser sa passion et faire découvrir la matière, la jeune femme n’hésite pas à participer aux événements locaux comme la fête mondiale du tricot, et les journées de proximité.
Démonstration de Filage de laine Et parce qu'elle n'a besoin de personne pour avoir des idées, Caroline Coquilhat a souhaité inviter une fileuse de laine et une chevrière, pour proposer au public de découvrir ce qu'est le véritable filage de laine à l'ancienne. On est allé faire un tour.
Laurence Brisard, Aux fils de lo « Je récupère des fibres animales (moutons, chèvres, lapins) auprès des éleveurs, ou végétales et je pratique le filage sur un rouet moderne. Le temps que ça prend dépend de la matière que j'utilise. J'ai envie de faire passer ce geste d'une génération à l'autre. C'est un vieux métier. Le but étant de faire des démonstrations dans des marchés artisanaux, boutiques et réunions chez des particuliers pour transmettre ce savoir faire. » Avec elle, une chevrière, Odile Escudier, qui élève huit chèvres angora dans une forêt près de Fayence. « Je les amène chez un tondeur professionnel deux fois par an fin mars et début septembre car la laine repousse assez vite et sur ces chèvres-là il faut faire attention à bien garder la longueur de la mèche quand on les tond. Je vends aussi des produits (écharpes, étoles) fabriqués par une coopérative de manière industrielle. »
Un peu d'histoire
C’est un métier féminin par excellence et au Moyen-âge, toutes les femmes et jeunes filles savaient filer. Le principe du filage est relativement simple mais demande une certaine dextérité : il fallait attacher une réserve de laine à l’extrémité supérieure de la quenouille à l’aide d’un ruban. De la main gauche, la fileuse étirait la laine, et de la main droite elle faisait tourner le fuseau pour tordre le brin. Lorsqu’une certaine longueur de fil était obtenue, elle l’enroulait autour du fuseau et poursuivait. Le rouet sera le descendant de la quenouille: à la différence de la roue à filer qui était actionnée à la main, le rouet comporte une pédale qui entraîne la roue, libérant ainsi les deux mains de la fileuse qui peut plus facilement préparer son fil qui va s’enrouler sur la bobine. Le rouet permet simultanément de tordre et d’enrouler le fil, c’est donc un gain de temps appréciable. ouvert du mardi au samedi 9h 12h30 14h 18h30 Contact : Laurence Brisard 06 87 04 16 19 Photo : de gauche à droite : Caroline, Laurence et Odile
BAH ALORS ? magazine gratuit - numéro 7
le mag - c’est bien et ça coûte rien
Chantal Borne, 125 millions d’euros de budget, 1700 salariés, 8760 heures d’ouverture par an, Le directeur de l’hôpital est une femme
ALLEZ vous faire soigner Hervé Eygazier Parachutiste, rugbyman, pompier mais policier municipal avant tout Le nouveau chef c’est lui.
Etoile Fréjus-Saint-Raphaël bah alors, vous êtes pas au stade? 10 bonnes raisons de ne pas supporter que l’OM
ACTU LOCALE - SPORT - MUSIQUE - CINéMA - littérature - culture - humour - des gens floutés dans des machines très chères
bio interdite Michel Platini, Bouclettes, coup franc et café des sports
eric de montgolfier chevalier errant de la liberté d’expression
et aussi des poings de pégase, du ballon rond, des tableaux gris, et des sodas étranges
08
BAH ALORS ? hebdo
SPORT
www.bahalors.com
Tennis – Tournoi International Future 10 000 $
Yanais Laurent explose la concurrence Les passionnés de tennis l'attendaient avec impatience. Durant toute la semaine dernière s'est déroulée la 4e édition du tournoi Future international de Saint-Raphaël sur les courts couverts de Roland-Garros. Un niveau de qualité et une organisation bien ficelée, menée par le Saint-Raphaël Country Club et son président Didier Huber, permettent d'attirer des jeunes joueurs de renom. Cette année, la manifestation a fourni son lot de surprises avec des têtes de série qui sont tombées comme des mouches au début du tournoi. Jonathan Eysseric et Yannick Jankovits, respectivement têtes de série n° 1 et 2, ont échoué dès leur entrée en lice. Puis est venu le tour de l'Italien Erik Crepali, n°3. Pascal Maria, le juge arbitre du tournoi, est considéré comme l'arbitre n° 1 en France et figure parmi les meilleurs du monde. Le double Yankovits/Sidorenko a remporté la finale face aux Italiens Mager/Crepaldi (6/1 6/4). En simple, c'est Yanais Laurent, sorti des qualifications, qui s'est imposé contre Constant Lestienne (458 ATP) et tête de série n°5 (6/2 6/2).
Les demi-finales La première opposait Alexandre Sidorenko (628 ATP) à Constant Lestienne. Après avoir chacun remporté un set (7/6 Sidorenko et 6/3 Lestienne), les deux joueurs se sont départagés au jeu décisif dans la troisième manche. C'est finalement Lestienne qui ira au bout 9/7. Ce dernier a fait très mal à son adversaire avec ses amortis à répétition, bien touchés presque à chaque fois. La deuxième aura été beaucoup plus expéditive entre Yanais Laurent et Antoine Escoffier. Laurent a vite bouclé la rencontre en deux sets 6/2 6/0 grâce notamment à ses retours de service gagnants.
La finale
qualifications, Yanais Laurent, qui a, au fil des tours, a impressionné tout le monde et Contant Lestienne, tête de série n° 5. Chacun va tenir son service dans les deux premiers jeux. Le match démarre fort en intensité. Mais très rapidement, le rouleau compresseur Laurent met en place ses retours de service gagnants, avance dans la balle comme en demi finale. Et l'effet est toujours le même. L'adversaire ne peut rien y faire. Imperturbable, le joueur de 22 ans oppresse son adversaire et gagne la première manche 6/2. Dans le début du deuxième set, Estienne tente de remonter à la surface mais n'arrive pas à convertir ses balles de break à des moments clés du match. Le sort est le même 6/2. Yanais Laurent était imbattable sur cette finale avec une puissance de frappe qui a mis tout le monde d'accord. Les deux amis, qui se connaissent depuis leur enfance, ont ensuite reçu leurs prix respectifs de la part du directeur du tournoi Didier Huber, de l'adjointe aux sports Ginette Cifre et de Michel Fernandez, président du comité du Var.
Le public a répondu présent pour l'ultime rencontre de cette 4e édition. Une finale un peu surprise avec un joueur issu des
« Qu'est ce que tu as mangé ce matin ? » « Je suis obligé de faire un truc de fou pour gagner un point! » Constant Lestienne, en pleine finale , dépité par le niveau de jeu de son adversaire Yanais Laurent
Yanais Laurent :
Réactions
Je suis monté en progression pendant tout le tournoi. Je voulais vraiment me faire plaisir et jouer libéré. J'ai tellement été frustré pendant des mois à cause de ma nervosité sur le terrain. J'ai soigné ça et là tout va bien. J'étais en confiance à 100%. J'ai vu que quand je libérais mon bras, ça marchait bien. Je vais me reposer pendant deux semaines et ensuite j'irai en Tunisie puis Angers et Grasse. Mais comptez sur moi je reviendrai l'année prochaine pour défendre mon titre.
Constant Lestienne :
Je n'ai pas eu d'occasions sur ce match qui était d'ailleurs à sens unique. Mais je préfère perdre une finale en me prenant une fessée qu'en ayant des regrets. Il était beaucoup plus fort que moi. Je suis content pour lui. J'ai tenté de jouer fort sur son coup droit mais il ne m'a pas laissé le temps !
ACTU LOCALE - SPORT - MUSIQUE - CINéMA - littérature - culture - humour pas d’horoscope - pas de sudoku - pas de fiches de cuisine infaisables
Retrouvez tous nos articles sur
www.bahalors.com
BAH ALORS ? hebdo
SPORT
du 3 au 9 avril 2015
Parole à Cyril Briol, responsable des arbitres La ligue Côte d'Azur me donne une liste d'arbitres et je demande si il sont disponibles. On a entre 8 et 12 juges de lignes et 7 juges de chaises avec moi. Parmi ces derniers, trois sont choisis par la Fédération française de tennis. Ces trois arbitres vont coacher les trois autres désignés par la région et vont les évaluer tout au long de la semaine. Ici c'est très simple pour l'organisation avec l'hébergement. Les jeunes arbitres font leurs armes sur le tournoi et en profitent pour acquérir de l'expérience pour après évoluer dans les gros tournois. On remercie d'ailleurs Didier Huber pour ça car il n'était pas obligé
09
Brèves Tennis
Trois Raphaëlois du SRCC étaient engagés. Thomas Leboulch, qui a bénéficié d’une wild card, a du s’employer pour sortir le tout jeune Evan Furness, 16 ans, au premier tour en trois sets 6/3 5/7 6/2. Mais le lendemain, il n’a rien pu faire contre Gianluca Mager (n° 4) et s’est incliné 7/5 6/2.Théo Fournerie,18 ans, n’a fait qu’un passage furtif au premier tour contre l’Allemand Pirmin Haenle à cause d’une blessure à l’épaule qu’il s’était faite en double. Et enfin, Guillaume Bottero, professeur du SRCC, s’est fait éliminé lors des qualifications.
Handball Nationale 1 : Comme prévu, les Raphaëlois ses ont logique-
ment inclinés face au leader Limoges 43 à 24. Il faudra se battre jusqu’au bout pour assurer le maintien. Nationale 2 : Les Fréjusiens ont perdu le derby Varois face à la Seyne 33 à 29.
La formation : Il y a trois niveaux A1 (départemental), A2 (région) et A3 (national).Pendant les deux premières journées, on discute du règlement. Puis on fait une mise en pratique sur la chaise. L'évaluation s'effectue en condition réelle sur la chaise avec en plus un complément écrit de 20 questions. Le plus important ? La communication avec les joueurs est primordiale. Dans le tennis, les règles sont très strictes. Si il y a de gros débordements, les joueurs sont pénalisés par des amendes. Le Hawk-Eye pour ou contre ? Oui parce que ça évite des frictions avec les joueurs et ça évite de rester fixé sur une décision et non parce qu'on perd un peu de l'humain. Tout le monde a le droit à l'erreur. Un mot sur Pascal Maria ? On est de très bon amis, on a fait toutes nos armes ensemble. Il a ce truc en plus et sait toujours prendre la bonne décision. Il ne mâche pas ses mots mais il sait s'adapter. D'où sa renommée mondiale.
Interview de Didier Huber, directeur du tournoi Comment avez vous vécu le tournoi ? On a vécu une très belle édition. C'était un peu bizarre car les têtes de série sont tombées rapidement. On avait fait des pronostics en interne et je me suis trompé sur presque tous! On a eu de très belles demi-finales et pour moi une finale avant l'heure entre le Russe Medvedev et le Belge Dubail. C'était un très gros match jusqu'à la dernière balle. Le niveau de jeu en terme de classement ATP est plus faible que l'année dernière mais le niveau de jeu était tout aussi intéressant. On a eu deux très belles finales. Et c'est une première d'avoir uniquement des Français dans le dernier carré. J'ai toujours une petite frustration qu'il n'y ait pas de locaux en finale, ça serait un rêve de voir un Raphaëlois l'emporter.
Et du côte de l'organisation ? On a su garder la même qualité d'organisation que lorsque nous étions un 50 000 dollars. Nous avons toujours nos bénévoles, une vingtaine au total et sans eux je ne suis rien. Ils font un travail monstre. Sans oublier tous nos petits ramasseurs de balle formés par Guillaume Bottero et nos juges arbitres. Un joueur Italien m'a même dit qu'il n'avait jamais vu un tournoi futur aussi bien organisé, ça fait plaisir à entendre. Le plus dur à gérer, c'est l'hébergement car il y a beaucoup de monde à loger.
En tant que directeur du tournoi, quel est votre rôle exact ? Je coordonne les différentes équipes entre la restauration, les navettes entre les logements et les aéroports/gares. Avant le tournoi, j'aménage le site en relation avec les services techniques de la mairie. Sans oublier la programmation des matchs. Mais après il n'y a pas de hiérarchie, on travaille en équipe.
Nationale 3 : Les Pugétoises ont battu l’équipe de l’ Asptt Grasse Mouans-Sartoux 30-25 et sont toujours 4e de leur poule Volley
En s’inclinant 3 sets 0 contre le Hainaut, les Raphaëloises ont dit au revoir à leur maintien en Ligue A peu importe la suite des évènements de cette fin de saison. Les Fréjusiens ont signé l’exploit du week-end en allant battre le leader, Saint-Brieuc, chez lui, 3 sets à 1 dans les plays-offs de la Nationale 1. Les Varois sont 4e de la poule.
Football
Après sa folle série de victoires, l’Etoile stagne un peu avec l’enchaînement de deux matchs nuls d’abord face à Chambly (0-0) puis contre Colmar (1-1). Les joueurs de Michel Estevan pointent à la 5e place.
Rugby
Le Carf a écrasé Monteux, lanterne rouge et déjà condamné, 91 à 12. le club frejuso-raphaeëlois a réalisé une véritable démonstration avec 13 essais inscrits. Rien n’est encore gagné pour le maintien en fédérale 2 mais cette victoire fait du bien.
10
BAH ALORS ? hebdo
CINEMA
www.bahalors.com
Big Eyes – Un film de la femme de Tim Burton ?
yeux démesurément grands, sera au centre de l’intrigue.
2015 - Réalisé par Tim Burton Avec Amy Adams et Chritoph Waltz
Il n’y a ni Helena Bonham-Crater, ni Johnny Depp, ni vampires. Et pourtant c’est bel et bien un film de Tim Burton, ce « Big Eyes », l’histoire vraie d’un arnaqueur mythomane égocentrique qui usurpe les talents de son épouse pour développer un empire artistique et flatter son propre ego en remplissant ses poches. Loin de ses terrains de prédilection (les manoirs hantés, les orages à 14h30 de nuit et les gens avec des têtes très bizarres), Tim Burton se fait un petit film sincère et réfléchi, sur un thème qui fait plus penser aux frères Coen qu’à Edward aux mains d’argent. Avec une touche perso quand même, parce qu’il ne faut pas déconner.
Des couleurs et des idées, dans cet ordre-là La première chose qui frappe quand on découvre les premières images de ce « Big Eyes », c’est la violence graphique des couleurs. L’univers Burton, la plupart du temps assez sombre (en tous cas lorsqu’il est au sommet de son art - Batman, Frankenweenie, Nightmare before Christmas) est ici placé sous un spectre ultra-coloré. C’est assez proche, graphiquement, de Charlie et la chocolaterie, voire même de sa version d’Alice au Pays des merveilles. Tout est criard, très vif, presque agressif. C’est particulier au début, mais on se rend vite compte que c’est une excellente option pour donner du corps à cette histoire qui met en scène un couple de peintres, dont l’œuvre, un ensemble de toiles représentant des enfants avec des
L’idée de génie de Burton, c’est d’articuler son film autour d’une histoire aussi abracadabrante que celles qu’il écrit lui-même. Celle de Walter et Margaret Keane, un couple composé d’une peintre usurpée et d’un escroc accroc au pognon et à la gloire, qui vont tant bien que mal unir leurs efforts dans une gigantesque entreprise d’arnaque artistique, lui signant les toiles de sa femme parce qu’il estime être le plus doué pour les vendre, jusqu’à rencontrer un succès énorme qui donnera à ce système commercial une tournure forcément bancale. Dans les rôles principaux, Christoph Waltz (toujours très bon depuis son adoubement chez Tarantino) et Amy Adams (magnifique en mère indignée, en épouse cloîtrée et en artiste maudite) se donnent la réplique avec l’énergie des gens qui ne savent pas s’aimer, mais qui voudraient bien. Ça sonne juste, et plus on flirte avec l’invraisemblance de cette histoire pourtant vraie, plus la partition interprétée par l’ensemble des protagonistes prend son sens. D’un petit fait divers oublié, Tim Burton pond un film ambitieux, personnel, débarrassé de ses encombrants gimmicks, et passionnant de bout en bout. Il a même le bon goût d’éviter l’écueil de certains biopics, en menant à terme l’histoire de ce couple très spécial, sans abandonner le public à ses interrogations. Nice shot, dude !
Les sorties de la La vidéothèque privée de Thierry Saunier Quentin TARANTINO, Kill Bill 1 et 2, 2003-2004. semaine Pourquoi j’ai pas mangé mon père
Il n’y a guère qu’une équivalence au cul par-dessus tête déclenché par Quentin Tarantino dans l’histoire, la hiérarchie, bref dans le Panthéon de son art ; c’est le surréalisme. De même que le wunderkind de Pasadena, têtu et généreux, aura accompagné son titre, aussi évident qu’officieux, de plus grand cinéaste vivant, d’une réhabilitation de films naufragés, qu’il cite, exhume ou pastiche avec un plaisir gourmand et contagieux, André Breton et ses amis auront, le tumulte de la guerre et l’énergie de la jeunesse aidant, lacéré les idoles de leur époque, ce dont certains – Barrès – ne se seront jamais remis, en exhumant des catacombes dynamiteurs archangéliques, dorénavant totems et tabous, tels Lautréamont et Rimbaud. Ainsi un film de sabre aura-t-il pu faire l’ouverture du festival de Cannes, le genre le plus unanimement méprisé intronisé – mais pour cette seule fois - dans le Fort Knox de la légitimation culturelle. Mais Bruce Lee n’y aura pas gagné un badge full access à titre posthume : Tarantino demeure un hapax, une exception. Sa singularité, et sa force, c’est d’avoir coulé les codes cools et décontractés de la série Z dans la haute couture ultra-stylisée de la cinéphilie métaphysique et existentielle. L’épilogue de Pulp fiction est un dialogue dostoïevskien, mais auparavant ça défouraille jubilatoirement dans tous les sens : bref, il coche toutes les cases, et coalise tous les publics. Kill Bill 1 et 2 – quatre heures en tout de cinéma virtuose en liberté – respecte cette équation unique qui fait que, s’il y a des millions de tarantiniens, il n’y a qu’un seul Tarantino. (L’exemple de Robert Rodriguez démontre que Machete sans Howard Hawks, ce n’est quand même pas pareil.) Le synopsis tiendrait pourtant sur un timbre-poste ; The bride (Uma Thurmann, splendide) veut se venger. Mais la maestria propre à Tarantino, unique au monde, c’est, comme à chaque film, de promener ses audaces et sa bouillonnante créativité dans un arrière- plan ultra-référencé, qui déclenche un sourire de connivence chez les spectateurs. C’est le prophète de l’avènement de la culture de masse, et c’est – simultanément, sans déroger ni déchoir – un immense cinéaste. Un prince du cool, oui, mais doté d’une Palme d’Or.
L’histoire trépidante d’Édouard, fils aîné du roi des simiens, qui, considéré à sa naissance comme trop malingre, est rejeté par sa tribu. Il grandit loin d’eux, auprès de son ami Ian, et, incroyablement ingénieux, il découvre le feu, la chasse, l’habitat moderne, l’amour et même… l’espoir.
Lost River Dans une ville qui se meurt, Billy, mère célibataire de deux enfants, est entraînée peu à peu dans les bas-fonds d’un monde sombre et macabre, pendant que Bones, son fils aîné, découvre une route secrète menant à une cité engloutie. Billy et son fils devront aller jusqu’au bout pour que leur famille s’en sorte
Clochette et la créature légendaire On raconte que les rugissements lointains qu’on entend parfois le soir seraient ceux d’une créature mystérieuse qui vivrait tapie dans un endroit reculé. Quand Noa rencontre une impressionnante créature qu’elle ne connait pas, en bonne fée des animaux, elle décide de mener l’enquête.
Cake
Marque produit
spécialiste relooking & évènementiel
Coiffeur • créateurs visagistes
Claire Bennett (Jennifer Aniston) va mal. Il n’y a qu’à voir ses cicatrices et ses grimaces de douleur dès qu’elle fait un geste pour comprendre qu’elle souffre physiquement. Elle ne parvient guère mieux à dissimuler son mal-être affectif.
votre bonheur passe aussi par votre image lundi 12h-19h du mardi au samedi 9h-19h 111 rue Jean Jaurès, 83600 Fréjus Tél : 04 94 52 75 80 facebook.com/designRfrejus
BAH ALORS ? hebdo
11
CULTURE
du 3 au 9 avril 2015
En partenariat avec
BloodBorne - du slash de geek PS4 - From Softaware
nouveauté Cultura Puget
Ce mois-ci, le jeu salué par toutes les critiques jeux vidéos c’est Bloodborne. Pas une seule rature, que du bon. From Software (Dark Souls, Armored Core ou encore Tenchu) a mis les petits plats dans les grands pour combler le manque de jeu Heroic Fantasy / Slash / RPG / Plateforme de la console de salon la plus vendue du monde. Dans Bloodborne, vous incarnez un chasseur un peu particulier. Doté d’un pistolet et d’une arme type hache dans chaque main, vous vous baladez dans les rues de Yarnham, ville gothique à souhait, à la recherche d’un remède qui guérit tous les maux. Hors dans cette ville peu chaleureuse, les habitants sont tous du genre mort-vivants et leurs animaux domestiques plutôt coriaces type loup-garou. Vous l’avez compris, récupérer ce remède ne ressemblera pas à une petite ballade vers la pharmacie la plus proche. Complet et chargé Le monde de Bloodborne est très complet, le bestiaire, l’inventaire et autres armes sont plutôt variés, et vous vous retrouverez très vite dans l’action. Le système d’expérience est plutôt simple : vous tuez, vous ramassez des points d’XP que vous pourrez dépenser dans le monde des chasseurs. Evidemment la fouille de cadavre est monnaie courante. Pour les combats pas de problèmes : une fois équipé d’armes plutôt balèzes le gameplay est très simple et même bien réfléchi (la manette est comme scindé en deux pour gérer les mains). Niveau baston, c’est pas dans ce jeu que vous trouverez que les mobs sont rares, et graphiquement, les décors valent le détour. Mention spéciale aux mécanismes à trouver dans tout ce foutoir pour ouvrir des portes. Pas d’aide particulière, l’expérience est du genre personnelle. Seul point négatif, les temps de chargement : Lorsque vous mourez, l’écran de chargement reste un petit moment avant de retourner dans le jeu. Ca n’enlève rien à la beauté du jeu, et de la ville, bien au contraire, ça vous laisse le temps de fignoler votre prochain plan pour ne pas mourir. Si vous êtes du genre hardcore gaming, c’est fait pour vous. IB
Cultura change de peau
Si vous avez fait un tour à Cultura Puget-Sur-Argens vous avez pu le constater : le magasin a modifié ses rayons la semaine dernière. C’est le printemps et comme c’est la saison du grand ménage, l’équipe s’est attelée à modifier les rayons musique, films et jeu vidéo de sorte à y voir plus clair. Maintenant l’ordre est : livre, cd, film et jeu vidéo. La raison? Une meilleure visibilité des top ventes, ou autres promotions. Effectivement, une fois en place, on s’y retrouve plus facilement. Alors la prochaine fois que vous y faites un saut, pensez-y et félicitez le travail de toutes l’équipe qui s’est donnée un mal de chien pour que le magasin soit plus à votre convenance!
Blu-ray
La French
De Cédric Jimenez, avec Jean Dujardin, Gilles Lelouche Déjà séduits à l’époque de la sortie ciné de ce polar français signé Cédric Jimenez, nous le sommes à nouveau pour la sortie en blu-ray de « La French ». Pour rappel, le film retrace la traque de la mafia marseillaise à l’époque de la French Connection, par le magistrat le plus dingue de l’époque, Pierre Michel (Jean Dujardin, pas drôle une seconde, mais très bon). Au-delà de cette dualité entre le juge Michel et le truand de haut vol Gaëtan Zampa (Gilles Lellouche, extrêmement crédible dans un rôle de vrai méchant absolument pas caricatural), on retrouve le Marseille des 70’s, et on redécouvre avec grand intérêt les codes, les us et coutumes d’une époque où l’héroïne française dévastait les systèmes cardio-vasculaires à Harlem, à Brooklyn, et dans les quartiers chauds d’Inglewood en Californie. Un film passerelle entre la France et les USA, tourné à l’Américaine mais selon les préceptes du cinéma français, verbeux pour les bonnes raisons, crédible à souhait, et manichéen dans une propension très subtile. Les bons et les méchants, chacun ses codes, chacun ses emmerdes. Et pour un bon moment de cinéma, c’est par là.
Blind Guardian & Septic Flesh L’entente Germano-Grecque
Deux groupes, deux albums, et deux univers complètement différents pour deux albums très ambitieux sortis en ce début d’année, mais forcément passés inaperçus, puisque c’est du metal. Une fois que ce postulat de départ est posé, on va causer d’autre chose que de cris et de cheveux qui tournent, parce qu’avec « Titan » (Septic Flesh) et « Beyond the red mirror » (Blind Guardian), on est très, mais alors très loin de ce que les métalleux de base sont traditionnellement capables de proposer. Chez les Grecs de Septic Flesh, on est dans la continuité de leurs deux précédents albums, « Communion » et « The great mass », pièces orchestrales à la portée qui pourrait être universelle si le groupe n’était pas engoncé dans un ghetto. « Titan » pourrait être la BO d’un opus de « God of War » sans aucun problème, on voyage dans la mythologie, on se surprend à ne plus pouvoir rien faire d’autre qu’écouter ce qui se passe. Un grand moment de musique. Chez les Allemands de Blind Guardian, c’est un peu la même évolution, puisque depuis l’album de 1998 « Nightfall in Middle-Earth », on est carrément dans la composition de musique orchestrale, presque cinématographique, souvent inspirée de l’univers de Tolkien. Avec toujours plus de volonté de bien faire, leur dernière livraison « Beyond the red mirror » pourrait figurer sur les bonus du dernier volet du Hobbit. Il se passe tellement de choses sur ce disque qu’il est impossible de tout décrire : des choeurs partout, des dizaines d’instruments, des vocaux de génie (Hansi Kürch, quel chanteur, vous allez faire connaissance avec un malade). Les passerelles avec le metal sont assez rares, c’est un milieu musical assez fermé pur ceux qui n’ont pas écouté ça quand ils étaient au lycée. Pourtant, à tous les curieux qui aiment la belle musique, simplement, ces deux albums de grande qualité pourraient vous proposer d’explorer de nouveaux territoires. Et pour ceux qui aiment déjà ça, jetez vous sur les éditions collector (celle de Septic Flesh est sincèrement incroyable, 60 euros quand-même).