BAH ALORS ? www.bahalors.com
Fréjus - Saint Raphaël
du 10 au 16 avril 2015
HEBDOMADAIRE
Gratuit
Puget/Argens - Roquebrune/Argens
Fait maison : le label absolu ? «Fait Maison», ce n’est pas qu’une expression : c’est un label tout ce qu’il y a de plus officiel, avancé par les professionnels des métiers de bouche pour nous convaincre qu’il est agréable, de temps en temps de venir manger chez eux des produits frais fabriqués sur place plutôt que de la gastronomie de supermarchés. Mais ça veut dire quoi, exactement, «Fait Maison» ? Que les fraises qu’on a dans le ramequin ont poussé dans le jardin du patron ? Ou juste que la purée qu’on a dans l’assiette a été réchauffée dans un plat qui appartient au restaurant ? Bah Alors ? est allé manger, boire et sentir, pour mieux comprendre certains méandres d’un secteur qui touche à l’un des moteurs de l’économie et de l’humanité en général : la bouffe.
vin de pâques Sport Le Clos des Roses a bien chosi sa semaine pour procéder à une gigantesque opération de comm’ très réussie : d’abord le vin, avec un cru 2015 de belle facture, puis les activités, avec une énorme chasse aux oeufs. Du bon vin, du thon mi-cuit et des gamins heureux dans un bel écrin, tout ça dans un beau journal (gratuit).
L’AMSL Fréjus ouvre une section handi-sport, avec des moyens, du soutien, des idées, et des athlètes de haut niveau. Gros plan sur ceux que même les médias ont dû apprendre à ne plus oublier !
e-sport
cinéma
Pro Evolution Soccer a remis les pendules à l’heure en opposant à son rival Fifa une concurrence digne de ce nom, avec son cru 2015 très réussi. L’occasion pour les hardcore gamers de retourner se friter sur PS4, avec points, classements et code d’honneur à la clé. «Vazy dégage avec tes tacles par derrière» !
Avec «Réalité», le givré Quentin Dupieux ne négocie toujours pas avec les synapses de son public. Même pas sûr qu’Alain Chabat, son acteur principal à la recherche du gémissement le plus beau de l’histoire, ait tout compris au film !
édito
Par Nicolas Muller - Rédacteur en chef On a goûté. Tout simplement. Et il fallait en avoir dans le pantalon pour se confronter à des trucs pareils, parce qu’on savait à l’avance qu’on serait conquis et qu’on allait en redemander. Du pain, du steak, des entrées, des glaces, et même un bon café. What else ? Il n’en fallait pas plus pour être amenés à poser quelques questions aux gens qui nous ont servi ce qu’ils avaient de meilleur : « c’est fait ici, tout ça ? » Réponse sans appel : « c’est fait maison, mais c’est du vrai fait maison, pas celui dont on vous parle de temps en temps mais qui n’est qu’un label foireux derrière lequel se cachent quasiment tous les professionnels qui font réchauffer des lasagnes pré-cuites. » Ah, d’accord. Va falloir nous expliquer, alors, parce que nous, on est des humbles, des ordinaires, on ne demande qu’à être satisfaits par nos assiettes, et à sortir du restaurant en n’ayant plus faim, et en étant certains qu’on n’aurait pas mieux mangé chez nous sur un coin de table. Pour essayer de décrypter tout ça, on a discuté, et on a goûté. Tout simplement. Sans souffrance.
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Fait maison : le lab La passerelle, glacier / Lionel Laguens - « Un gratin dauphinois Findus, dans un plat à toi et dans ton four, c'est du fait maison »
Lionel tu fabriques des glaces « artisanales ». Quand on mange une glace, et qu'on n'est pas du milieu, on n'a aucune idée de la manière dont c'est fabriqué. Tu peux nous expliquer ? On mélange du lait, de la crème et du sucre, on passe par la pasteurisation en montant très vite à 85 degrés, puis on redescend à 4 degrés en moins de 30 minutes, on incorpore un stabilisant. Ça c'est la base de la crème glacée. C'est ensuite qu'on incorpore l'ingrédient de notre choix, du rhum, de la pistache, n'importe quoi, et on met tout ça dans une turbine, où la température descend autour de -15 degrés. Artisanale, ça veut dire qu'on fait tout nous mêmes, en matière de pasteurisation et de préparation. Pour les sorbets j'utilise des fruits frais, on fait notre propre sirop, et « à l'ancienne », ça veut dire qu'on utilise les mêmes turbines que celles des Italiens il y a 30 ans. C'est prêt en 25 minutes chez moi, contre 6 minutes avec des machines modernes. La différence, c'est la taille des particules de glace, beaucoup plus fines avec les vieilles machines, ce qui rend la glace plus onctueuse, moins dure. Tu perds beaucoup de temps, alors ! Oui mais je sers de la qualité, c'est un choix ! On est en 2015, et ça fait un moment qu'on a l'habitude de voir des centaines de parfums développés chez les glaciers. Tu peux tout faire, avec tes méthodes ? Oui, tout. Les seuls limites sont celles de l'imagination. Celui qui fait une glace « maison », en général, se contente souvent de prendre un catalogue et de sélectionner les arômes de son choix. En tant qu'artisan, j'ai le luxe de pouvoir composer moi-même les glaces que je veux.
dans le local de vente. Un gratin dauphinois Findus, mis dans un plat à toi et dans ton four, c'est du fait maison. En tant qu'artisan c'est différent. Un artisan-boulanger pétrit lui-même sa pâte. Un boulanger qui n'est pas artisan, il y aura juste écrit « pain » sur sa devanture, car il transforme une pâte, mais ne la fabrique pas. Tu conçois qu'on puisse exercer ton métier autrement que selon le même modèle que toi, en prenant des raccourcis ? Je le conçois, parce que c'est bien pour la rentabilité. Mais ce n'est pas mon optique. Je préfère satisfaire mes clients quitte à gagner un peu moins d'argent. Les fournisseurs ont essayé de me vendre des Sprints, des mélanges de poudre à mixer avec de l'eau à mettre dans la turbine, qui donnent des glaces directement. Ça j'ai refusé de le vendre.Tout ce que je souhaite, c'est des produits que je peux assimiler à ma base. On m'a aussi proposé des mélanges de lait et de poudre, avec ça je pourrais sortir des glaces en 20 minutes en partant de rien. Alors que dans l'état actuel des choses, je dois pasteuriser mon produit la veille. Une question sur ta formation : c'est un secteur ultra-spécialisé de la pâtisserie, ou c'est un enseignement qu'on reçoit dans un tronc commun, en CFA ou à l'école hôtelière ? J'ai un bac-pro alimentation, ça fait partie du tronc commun. C'est un diplôme assez large et c'est bien, dans les métiers de bouche. J'ai été pâtissier pendant 17 ans, mais on ne me faisait faire que du surgelé, c'est pour ça que j'ai arrêté. Je me suis orienté vers les glaces parce que j'aimais bien ça, et que j'ai trouvé un patron pour me former, qui sortait de l'école Lenôtre.
Justement, il y a une différence entre « fait maison » et « artisanal » ?
Ça a l'air d'être un métier assez compliqué, avec beaucoup de paramètres à gérer.
Le terme « maison » peut sous-entendre une simple transformation sur place,
C'est compliqué parce qu'il y a des mesures précises, on utilise des outils
bizarres comme un réfractomètre, par exemple ! Un sorbet trop sucré va tomber, pas assez sucré il va être friable, il y a pas mal e choses à intégrer. Toutes ces choses je les connais grâce à mon métier dans la pâtisserie. Comment on fait pour s'aligner au niveau des prix, malgré toutes les contraintes que tu t'imposes ? Je sais que je marge moins que certains de mes concurrents. On a une petite surface, qui nous permet de travailler en petit nombre, donc peu de charges sociales. Et puis j'ai très peu de coûts de production puisque je produis pour moi. On sait que s'aligner sur les prix c'est obligatoire, les gens ne font a priori pas la différence entre un glacier « fait maison » et un artisan. Alors qu'il y a beaucoup de glaciers qui n'ont même pas de labos sur place. Est-ce que tu penses que ces labels sont utiles ? Ils devraient surtout être un peu mieux contrôlés, comme pour les restaurateurs ou les pâtisseries. Les gens ne savent pas assez à quels termes se référer. Pourtant les clients sont en recherche de ça, j'en discute beaucoup avec eux. C'est pour ça aussi qu'on a décidé de développer les démonstrations, où on montre clairement aux consommateurs comment on fabrique la glace, sans donner tous les secrets, mais avec du visuel et du goût. Surtout que dans l'esprit des gens, les glaces, même dans une boutique comme la tienne, c'est juste une crème froide dans une boîte. On essaie de les monter différemment, de surprendre les gens en montant des pyramides. Les clients se demandent même parfois si ce sont des vraies glaces, ils pensent que c'est de la déco, mais non. Ils sont intéressés par tout ça, très curieux. On commence les démos le 11 avril, avec dégustation derrière, ça devrait attirer du monde !
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du 10 au 16 avril 2015
bel absolu ? Le Petit Prince, Rémy Reynaud, pâtissier -chocolatier « On constate un mouvement de retour au fait maison »
AGENDA Fréjus
vendredi 10 : Concert d’Orgue - Cathédrale Saint Léonce - 16h du 11 au 14 avril : Les voies Nautiques 12 avril : Fête des enfants - Parc Cocteau du 14 au 30 avril : 7ème Printemps de la Philo - Salle d’animation Médiathèque Villa Marie 15 avril : «Tout contre Léo» - théâtre le Forum
saint-raphaël 10 avril : Ana Popovic - 20h30 - Salle Félix Martin 11 avril : Aggloscènes : Le Placard - 20h30 - Palais des Congrès 11 avril : Le Roi Soleil – Manifestation associative Salle Félix Martin – 20h30 14 avril : Atelier d’écriture Animé par François Heusbourg – 19h00 / Centre Culturel 14 avril : J’avais un beau ballon rouge Théâtre / avec Richard et Rmane Bohringer – P. Congrès 17 avril : Résonances et raisonnances Conférence de Catherine de Buzon et Daniel Jublin Musique et peinture / 18h30, centre culturel
roquebrune-sur-argens
Samedi 11 : soirée cabaret de bienfaisance, organisée par l’association « le Chant des Dauphins »,espace Robert Manuel aux Issambres, 20h. Renseignements : 06 63 79 40 05
Rémy, il y a trop de labels dans les métiers de bouche ? On a du mal à s'y retrouver, oui. Il suffit de transformer quelque chose sur place pour que ce soit « fait maison », ça n'a pas de sens. Ici il n 'y a que le pain que je ne fais pas 100 % moi-même, mais tout le reste je l'envoie moimême. La pâte feuilletée, par exemple, je la fais, je ne la découpe pas dans des plaques toutes faites. On est de moins en moins à faire ça. C'est malheureux. On fait tout, ici ! Tu pourrais pourtant utiliser de bons produits préparés, et alléger ta masse de travail. Pourquoi tu ne le fais pas ? Je ne me sentirais pas, de faire du faux. Ne serait-ce qu'une pâte à choux, c'est posible d'en acheter toute prête, pas mauvaise. Mais je veux la faire moi-même, et pendant les gros coups de bourre, les fêtes, je suis là à 2h du matin., sinon c'est 4h. C'est une question d'organisation, un choix. Je préfère faire de la qualité par moi-même. C'est une grande part de plaisir. Là je suis en train de fabriquer une nougatine pour les œufs de Pâques, ils sont dans les moules, j'ai passé 2 heures pour en faire 10. ça prend du temps, c'est très demandé. Est-ce que tu penses que les gens ont tendance à revenir vers les produits artisanaux ? Ah je pense, oui. Ils nous posent de plus en plus de questions : « est-ce que c'est fait ici ? », « Qu'est-ce que vous mettez là-dedans ? », ils sont très curieux.C'est par rapport à tout ce qu'on voit à la télé, ils se mettent de plus en plus à cuisiner chez eux, surtout la pâtisserie. Mais ça ne me gène pas de les aider, je leur donne même des recettes, alors tu vois...
Tu t'imposes beaucoup de contraintes, en faisant ça... Oui, c'est certain, mais j'aime bien ! C'est un genre de challenge, mais j'aime ça ! Je suis né dans la farine, moi. Avec mon père j'ai commencé très tôt, on a beaucoup travaillé dans le chocolat, depuis on a développé. Lionel Laguens, le patron du glacier La Passerelle, nous a parlé de fournisseurs qui lui proposaient des produits censés lui faciliter la tâche. Toi aussi, tu les vois passer ? Et bien oui, mais parfois je suis obligé de les prendre à cause des règlements. On ne peut plus faire comme avant pour certains produits, comme justement les glaces. Avant c'était vraiment à l'ancienne, on pelait des melons dans l'arrière-boutique pour parfumer nos glaces, maintenant c'est fini, ça.Il y a des normes imposées. On épluchait des cageots de pêches entiers, jusqu'à 14h ! Maintenant on peut tomber sur des représentants qui passent pour nous vendre des glaces « maison », mais faites dans leurs labos. Je préfère avoir mes glaces artisanales, avec peu de parfums, traditionnels, mais faites ici. Tes clients fidèles savent que tu fais tout ici ? Ils le savent tellement bien qu'ils aiment surtout les produits très traditionnels, tarte au pommes, Paris-Brest, Saint-Honoré, éclairs, toutes ces choses-là. Moi je me forme à d'autres choses, aussi. Je reçois des gens qui viennent m'expliquer de nouvelles méthodes de travail, dernièrement j'ai travaillé avec un jeune qui m'a expliqué sa méthode pour fabriquer une pâte à choux, je me suis régalé pendant une semaine.Il m'a montré plein de trucs extraordinaires, j'ai pensé un instant que
j'étais dépassé, alors que je suis en plein dedans. C'est super, ces trucs-là, les organismes auxquels on cotise nous permettent d'accéder à ces formations, c'est très bien parce que ça me permet de développer l'offre auprès des institutions, pour les réceptions, les choses comme ça. C'est génial, tu peux façonner, modeler des gâteaux qui sont aussi beaux que des productions industrielles, mais qui ont le goût du traditionnel parce que c'est fait ici par un artisan. Tu pourrais les acheter pour les revendre, pourtant, ces produits-là ! Mais non, je travaille pas comme ça. Je fais mes produits le matin, ici quand on met des produits en vitrine on voit bien que les œufs de Pâques n'ont pas tous exactement la même taille, par exemple. Les chocolats ne sont pas 100 % lisses, mais c'est notre façon à nous de montrer que ce n'est pas du linéaire pré-découpé. Les jeunes sont sensibles à ça ? Moins que les plus anciens, qui reviennent à l'artisanat. Peut-être que les parents pourraient inculquer ça à leurs enfants, à l'école pareil. On leur apprend bien à manger cinq fruits et légumes par jour. Manger de bons produits, faire la différence avec l'industrie, c'est important. Et ce n'est pas forcément plus cher, les gens nous disent qu'on est raisonnables. C'est super concurrentiel, comme secteur, surtout sur les grands gâteaux de 30, 40 personnes, maintenant on a même les centres commerciaux. Mais on a une clientèle fidèle, du monde, on constate un mouvement de retour vers les produits faits maison depuis quelques temps, et c'est bien !
Mardi 14 : balade gourmande, visite commentée du Village médiéval et de la Maison du Chocolat, suivie d’une dégustation des produits du terroir roquebrunois, 10h. Tarifs : 8€ adultes/ 4€ 8-12 ans/ gratuit – de 8 ans. Renseignements : Office de Tourisme de Roquebrune-surArgens – Tél. 04 94 19 89 89 Dimanche 19 : spectacle musical, organisé par l’école maternelle Joséphine BLAY du Village, salle Molière, 17h. Samedi 18 et dimanche 19 : « les Floralies et saveurs de nos terroirs » Dimanche 19 : vide-grenier du collège, Dimanche 19 : nettoyage des berges et du littoral, 10h. Renseignements : Tél. 04 94 19 89 89
puget-sur-argens
samedi 11 avril : théâtre «Le Bonheur», 20h30 salle Roger Legrand samedi 11avril : Puget Fête le printemps : Journée d’animations dans le centre-ville // Chasse aux Œufs dimanche 12 : Carnaval de la ville du vendredi 17 au lundi 20 : Salon Piscine Spas & Jardin – Pinède des Aubrèdes dimanche 19 : Loto de l’Association des Donneurs de sang bénévoles, à 16h30 à la salle Paul Cavalier.
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Romain et Gauthier Mulet, le Cap Horn - « Les courses 6 jour sur 7, été comme hiver » Le Cap Horn a 2 ans aujourd'hui, et c'est un endroit où avec ton frère vous essayez de tout faire sur place, même les pâtes. Pourquoi avez-vous choisi cette optique du « tout fabriqué sur place » ? Il faut se différencier des autres. Beaucoup de restaurateurs achètent du « tout fait » pour le revendre. Tout le monde peut faire ça. Ici pas de hasard, une petite carte, peu e produits, mais que du frais. Et comment on s'en sort avec ce genre de concept, et 100 % des plats à moins de 15 euros ? C'est une grosse contrainte, je fais des courses 6 jours sur 7.Tous les matins, été comme hiver. Et après j'ai une grosse mise en place, on attaque la cuisine à 8h15 du matin. Et on imagine que ça ne s'improvise pas ? Il faut s'intéresser au sujet. Acheter des grosses pièces de viande en boucherie, la dénerver, la dégraisser, la débiter, puis la hacher, la façonner en la calibrant avec des bonnes proportions pour respecter un seuil de rentabilité, c'est vrai que ça prend du temps. Choisir ses fournisseurs, c'est compliqué, quand on veut tenir ce genre de cap ? On a sélectionné beaucoup de fournisseurs, on a fait ça avant même d'ouvrir. On les a rencontrés, on a tout simplement goûté leurs produits. Le plus fou c'est que dans l'esprit du public, le burger est l'incarnation du plat facile et rapide à faire par excellence. Alors qu'ici c'est la spécialité, et que tout est fabriqué sur place et prend un temps fou.
Tout le monde prend le burger pour de la junk-food. Mais nous, c'est avant tout un produit qui nous plaît. On a voulu le revisiter, y mettre des produits de qualité. Les labels, du genre « AOC », « Fait Maison3 ? Tu y accordes de l'importance ? Oui et non, parce qu'ils veulent tout et rien dire.Coller un label « fait maison » c'est facile, il suffit de prendre une matière et de la customiser un peu. À partir du moment où elle passe entre les mains de quelqu'un, le tour est joué. Ici, les gens qui viennent boire un café le matin peuvent voir des pâtes de la machine ou de la viande sortir du hachoir. On fabrique de la pâte à pâtes, de la semoule de blé dur qu'on mélange avec des œufs. C'est une contrainte ! Tu fabriques ta pâte, tu sors tes pâtes, tu les sèches avec un ventilateur, tu les pré-cuits, tu casse les cuissons avec des glaçons dans un évier, et là elles sont prêtes à travailler. Mon frère attaque en cuisine au plus tard à 8h30. Quand vous faites vos courses, comment ça se passe ? On les fait nous-mêmes, déjà, on ne se fait rien livrer à part les boissons.On regarde ce qu'il y a ou pas, quand on prend des courgettes on les touche, si on en trouve des rondes on pense à des petits farcis niçois. On découvre le plat du jour le matin même.On se sert chez Metro ou chez les Halles Raphaëloises, on veut des bons produits.On a baigné là-dedans depuis tout petits, on éprouve du plaisir à bien manger. Notre père était restaurateur, notre grand-père aussi, on s'investit de plus en plus.
tout fait. C'est un problème, ça aussi ? Oui, mais c'est un choix. Le burger, c'est un phénomène de mode, tout le monde en fait aujourd'hui.Qu'est-ce qui nous différencie ? Tout le monde utilise de la viande hachée surgelée, format 45g. Ici c'est du charolais, 200 g, avec un arrière-goût un peu sucré. Je sais qu'une personne qui s'est régalée chez moi va revenir, elle en parlera. C'est primordial pour nous de discuter de tout ça avec nos clients. On vient de transformer notre carte, on l'a fait en partie en concertation avec les clients, qui nous parlent d'autres produits plus rares, comme de la fourme d'Ambert, du Figatelli. On suit tout ça de près. Parle nous aussi du pain, parce que le pain, dans les hamburgers il y en a beaucoup. Vous avez trouvé une solution ? On travaille avec Christophe Adam, un boulanger qui nous fabrique un vrai Bun bio, au beurre, sucré, comme le vrai pain à hamburger. Il nous fournit tout le pain, même celui de table, c'est un produit de super qualité. Le pain à burger c'est une commande spécifique. Tout ça nous coûte un peu plus cher à faire, mais avec nos produits on est sûrs que les clients seront fidèles. Les gens font de plus en plus attention à ce qu'ils mangent. Quand je vois des nouveaux visages ici, 9 fois sur 10 les assiettes sont vides. Ils sentent la différence, visuellement, à l'odeur. Et gustativement ça a l'air de suivre !
Quand on fabrique tout soi-même, c'est plus difficile de travailler ? On gagne du temps, mais aussi de la place, avec le
La Meïna, brasserie / Frédéric Lurat : « C'est plus facile de décongeler des trucs, c'est sûr...Mais ce n'est pas notre philosophie »
Fred tu es le patron de la Meïna depuis un an et demi. C'est une reprise d'affaire ? Avant ça s'appelait le Terminus. C'est une reprise d'établissement, mais ça n'a rien à voir avec ce qui se faisait ici avant. On fait tout « maison », on achète des produits frais. Par exemple les frites sont faites ici, avec des pommes de terre coupées sur place. Congelées ou sous vide, jamais ! Les desserts c'est pareil, on fabrique nousmêmes notre sauce barbecue. Et ce qu'on ne fait pas nous comme le pain, on le prend à un boulanger d'ici qui nous fait des produits supers. Quand tu as présenté le concept et que tu as cherché un chef, ça a dû être compliqué, non ? J'ai eu la chance de tomber sur quelqu'un qui est venu s'associer dans l'esprit, c'est un vrai partenaire plus qu'un employé. C'est lui qui propose les nouvelles cartes, il insuffle une dynamique. On essaie au maximum de travailler avec des producteurs locaux, de Roquebrune notamment, on reste dans un circuit court, avec des gens d'ici, des produits de saison. Il s'appelle Laurent Coste et je le remercie. C'est ta première affaire ? Non, je travaillais dans le prêt-à-porte,
avant. Ça me plaisait mais je n'ai pas pu concilier les deux quand j'ai repris la Meïna, la restauration prend encore plus de temps que le prêt-à-porter donc j'ai décidé de ne me concentrer plus que sur la Meïna, maintenant. C'est en revanche ton premier métier, la restauration. Tu t'imposes donc beaucoup de contraintes que tu connaissais, avec ce concept de tout faire ici. Oui j'ai commencé comme barman, puis j'ai travaillé en Suisse, au Botafogo, à l'Estel Plage. C'est un métier que je connais bien, mon père est boucher-charcutier-traiteur, il m'a transmis son savoir-faire. Bien des restaurateurs ne savent pas bien travailler la viande, moi je lui ai toujours donné un coup de main depuis mes douze ans. Je n'ai pas la prétention d'être un vrai cuisinier, mais j'ai toujours baigné dans un univers qui m'a permis de ne pas arriver comme ça, comme un pur débutant qui ne connaît rien à tout ça. Les contraintes, on se les impose parce que la nourriture fait partie de la vie de tout le monde, les émissions comme Top Chef ou Masterchef ont apporté du renouveau dans la perception que les gens ont de la cuisine. On est une brasserie, pas un gastro, notre ambition ce n'est pas de réinventer la cuisine, par contre on est là pour essayer de bien la faire ! Et pour ça c'est important de
travailler avec des produits frais. C'est plus facile d'ouvrir un congélateur et de décongeler des trucs, c'est sûr, mais on voit quand même la différence. Une entrecôte charolaise d'origine France, fraîche, ça vaut le détour. Avec un gratin de courgettes et des frites faites maison, on se fait plaisir, et on fait plaisir aux clients. C'est du bon sens, c'est même pas une contrainte. C'est important d'être fier de ce que vous proposez ? Bien sûr, pour tout le monde, le patron, les serveurs, et le chef. Je pense aussi que c'est une façon de se distinguer, il y a beaucoup de restaurants, et faire tout 100 % maison pour de vrai c'est une belle manière de se démarquer. C'est la philosophie que m'a inculquée mon père, c'est celle du chef, tout le monde s'y retrouve. Reparlons justement de ce chef, tu nous disais en off qu'il était un spécialiste des desserts et que ça, vu le concept, c'était une aubaine. Il a une vraie passion pour la pâtisserie, il a suivi une formation, il adore ça. Il n'est pas juste cuisinier, il est très bon en pâtisserie, il peut proposer des verrines, d'excellents cafés gourmands, il s'intéresse vraiment au truc et c'est une réelle chance de pouvoir travailler avec quelqu'un comme lui.
L’IUT va fermer, c’est définitif ! Saint-Raphaël ne sera donc plus du tout une ville étudiante, puisque le dernier bastion universitaire qui existait sur le territoire va finalement être rapatrié à la maison mère, à Toulon. Il paraît que c’est pour le bien de l’enseignement, pour la cohérence de l’Université, qui va se doter d’un énorme département dédié aux métiers de la communication. Mais tout le monde ne trouve pas cette décision logique, et bon nombre d’enseignants, d’étudiants, et de quidams, même, se sont insurgés contre cette décision prise il y a déjà un certain temps, qui a soulevé pas mal de poussière au point d’avoir été un temps reconsidérée, et qui va finalement être appliquée à la fin de la saison 2014-2015. Chez Bah Alors ?, on aimait bien l’idée d’avoir un bâtiment universitaire, même petit, dans un coin comme le nôtre. Mais comme on ne veut être ni juge ni parti, nous allons simplement esayer d’en savoir plus sur ce qui se fait dans la section SRC, sur le pourquoi du comment de cette fermeture, en essayant de ne pas trop déprimer en pensant au vieillissement de nos villes. Réagissez sur les résaux sociaux :
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ou par mail : info@bahalors.com
La semaine prochaine, on partagera vos commentaires les plus pertinents, et on vous livrera nos conclusions, après avoir enquêté sur la question. RDV le vendredi 17 avril !
du 10 au 16 avril 2015
actu locale
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Fréjus - Clos des Roses
La cuvée 2015 a de la gueule ! La semaine dernière, le Clos des Roses a pris un pari osé : soumettre sa cuvée 2015, dans son intégralité (en gamme, pas en quantité, vous vous doutez bien) à la presse. Nous étions donc une vingtaine à goûter tous les vins de la cuvée 2015, dans la salle de réception du restaurant La Bastide, qui dépend du Clos. Pour rendre l'expérience encore plus intéressante et conviviale, l'équipe menée par la maîtresse des lieux Laurence Barbero a imaginé une réception sous la forme d'une association mets/vins, qui mettait à contribution à la fois les qualités intrinsèques de la production domaniale, ainsi que les compétences et la créativité du chef cuisinier. C'était donc parti pour une longue phase de dégustation.
Bonnes surprises, mignardises et appel d'air La dégustation a commencé par le blanc. D'emblée, les plus sceptiques ont pu ap-
précier un vin qu'ils ont jugé « meilleur que l'an dernier », voire même « meilleur que d'habitude », vantant les mérites à la fois du goût et du parfum. Les convives sont aussi agréablement surpris par la finesse des mignardises proposées, entre le carpaccio de st-jacques, le thon mi-cuit, le filet de rouget. Tout le monde se dit qu'on doit décidément très bien manger à La Bastide. Suivent ensuite les rosés, puis les rouges. Pas de vin bas de gamme, puisqu'on débute au Clos des Roses avec des vins qui se vendent autour de 8 € la bouteille. Mais pas non plus de déception, globalement les crus 2015 sont accueillis avec une sincère satisfaction par l'ensemble des gens présents.. Le seul bât qui blessait un peu, c'était la longueur du cérémonial, puisqu'il a fallu attendre 14h15 pour pouvoir enfin se mettre quelque chose d'un peu consistant dans le ventre, en l'occurrence un excellent risotto aux truffes. Il commençait à faire sérieusement faim, 1h45 après le début des dégustations.
Dialogue avec la vigneronne du Clos, Nathalie Millo Aujourd'hui, nous sommes là pour découvrir la gamme 2014. Pourquoi associer les vins avec des plats ? Pour que ce soit fusionnel ! Il ne faut pas que le vin écrase le plat, et inversement. Il faut que tout soit mis en valeur, et que le plat donne un bel envol en bouche. Pour moi, 2014, c'est synonyme de fraîcheur, et d'élégance. On a eu un cycle végétatif fabuleux, ça a débourré au mois de mars, on a eu de la pluie quand il fallait, on n'a eu besoin d'appliquer que 4 traitements naturels.La pluie du 15 août, du bonheur, bon jus, bon rendement, la vigne a été re-dynamisée. Parfait.
C'est rare qu'un vigneron soit pleinement satisfait du climat ! Question piège...ça n'arrive pas souvent, mais on n'y peut rien, c'est à nous de nous adapter à la nature, à nous de faire au mieux pour que ça ne devienne pas galère. Cette année ça a été superbe, le vent est tombé quand il fallait, c'était très épanouissant !
S'il y avait un produit phare ?
Bah Alors ? - hebdomadaire - du 3 au 9 avril 2015 - Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens - Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR Rédacteur en chef : Nicolas MULLER - Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER,Audrey DESCHAMPS, Thierry SAUNIER - Photos : Nicolas Muller, Audrey Deschamps, Ibrahim Berbar - Date de dépôt légal : 10 avril 2015 - Date de parution : 10 avril 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 - Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www.bahalors. com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.
Chasse aux oeufs Ce week-end le Clos des Roses faisait coup double avec sa traditionnelle chasse aux œufs de Pâques, à laquelle ont participé 700 enfants. Au programme, 6000 œufs planqués dans tout le domaine, avec autant de chocolats à récolter en échange. Pour l'occasion, le clos a accueilli un petit marché très convivial derrière le bâtiment principal (idéal pour occuper les parents qui n'avaient pas très envie de crapahuter entre les vignes). Les gamins, eux, ont couru partout dans le domaine à la recherche des fameux œufs, en espérant tomber sur les œufs géants, accompagnés de leurs géniteurs qui avaient parfois du mal à suivre. La bonne idée, c'est d'avoir mis à disposition un espace supplémentaire pour garer les voitures, parce que dès 10h samedi matin, c'était la cohue. La seconde bonne idée, c'était d'avoir organisé le transit des voitures efficacement, car la longue ligne droite entre le portail et le parking est une route à sens unique, et ça aurait très vite pu tourner à une galère sans nom. Mais non, et c'est sans doute là que se situe l'un des plus beaux exploits du week-end.
On va s'orienter vers les rosés, pour l'été!Le rosé est un vin plein de facilité...d'engouement, plutôt, qui peut accompagner des plats très simples ou se retrouver sur des belles tables. Cette année il est réussi, j'essaie de jouer en finesse avec le vin. Le but c'est qu'il soit au centre du plaisir, dans une partie de pétanque ou sur la table d'un restaurant, où il ne doit pas masquer le plat.
On sent beaucoup de fierté, vous aimez ça, les présentations ? Oh c'est la première fois et je suis intimidée, mais ça a l'air de bien se passer !
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BAH ALORS ? hebdo
ACTU LOCALE
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Fête des plantes
Le Smiddev, du compost, des conseils, des krokus, et du soleil ! Il n'y a pas eu de soleil tout le weekend, mais la fête des plantes 2015 aura quand même tenu toutes ses promesses. Il paraît même que les gens faisaient la queue, parapluies ouverts, en plein dimanche de Pâques, pour aller rendre visite aux dizaines d'exposants venus de toute la région proposer leurs produits ou leurs activités. Mention spéciale d'ailleurs à tous ceux qui sont venus pour proposer des ateliers en rapport avec la nature (où l'on apprend par exemple que c'est le crocus qui fabrique le safran), puisqu'ils ont connu cet année un franc-succès auprès notamment du jeune public. Les parents n'ont d'ailleurs pas hésité à emmener leurs enfants pendant les trois jours pour en profiter !
Un énorme tas de compost Du côté des exposants, nous avons comme d'habitude une tendresse un peu spéciale pour l'équipe du Smiddev, qui cette année a vu son stand déplacé de quelques mètres. Pour rappel, le Syndicat Mixte pour le Développement Durable de l'Est-Varois propose chaque année au public de quitter la fête des
plantes avec un sac de compost 100 % naturel, fabriqué à partir des déchets verts produits sur le territoire. Le meilleur vecteur de promotion pour les composteurs (visibles sur site, franchement ça ne sent rien, et ce n'est même pas inesthétique dans un jardin) ainsi que pour la récupération des déchets verts dans les sites dédiés. Cette année, nouveauté : le Smiddev était accompagné sous la même tonnelle par les intervenants de la Cavem (qui filaient un coup de main bienvenu sur le tas de compost de 8 tonnes) et par l'association France-Cancer, un partenaire de longue dates du syndicat, qui était présent pour présenter l'opération « Bouchons d'amour » et récupérer ainsi en masse les bouchons de liège revendus puis recyclés au profit de la recherche. Pour le reste, c'était comme d'habitude, une belle sortie printanière, effectuée en ce qui nous concerne à la pause de midi le lundi de Pâques. Manifestement, au bon moment, parce qu'il régnait au parc Aurélien une atmosphère printanière, hautement agréable, qui faisait du bien à l'âme. Vraiment. Et pas la peine d'être botaniste pour s'en rendre compte. À l'année prochaine.
e-Sport
Pro Evoltion Soccer en phase de rédemption
Ils sont geeks, ils sont dans une autre sphère, ils aiment le e-sport, le football, la tactique, les flèches vertes...Ils jouent à Pro Evolution Soccer, mieux que toi, mieux que moi, et généralement mieux que 99,9 % de la population mondiale. Pour s'en assurer, ils se réunissent régulièrement autour de quelques PS4, histoire de se mesurer les uns aux autres lors de compétionts parfaitement officielles, en Ligue. Dimanche dernier ils étaient à Port-Fréjus, à l'étage des Océanes, pour se mettre des e-frappes de 40 mètres pleine lucarne, râler sur des e-penalties, protester pour des e-tacles par derrière, tout ça en affrontant des joueurs. Des vrais, par contre, comme le président du club PES-Paca, Franky Salice, qui nous a tout expliqué sur ce phénomène que l'on croyait disparu depuis l'avènement de la licence Fifa. Nous sommes des zéros, d'avoir cru ça, il faut désormais le reconnaître.
Franky tu es le président du club PES Paca, mais c'est quoi exactement ? Ça regroupe tous les joueurs de Monaco à Marseille. On a toute la zone, on est les seuls. Dans le club on est un peu plus d'une centaine. Les trois plus gros clubs français sont le MGT, celui de Montpellier qui est le plus gros et qui présente certains joueurs dans le tournoi d'aujourd'hui, PES World à Paris et le notre.
Aujourd'hui, il se passe quoi ? Il y a des tournois officiels de la ligue, et des tournois officiels club. On a le droit de les organiser nous-mêmes, ils donnent lieu à des distributions de points et on peut obtenir l'une des 64 places pour la grande finale nationale, le 31 mai. Les places sont chères. Aujourd'hui il y en a un qui va se qualifier, mais il y en a d'autres qui sont déjà qualifiés, même sur certains « petits tournois » il y a un très haut niveau.
Quand on se retrouve dans des tournois comme aujourd'hui, on passe du temps à gérer les stratégies, ou
ça va très vite ? Cette année le jeu est vachement complexe, on peut faire des tas de trucs, mais la manipulation a repris le pas. La stratégie est importante, mais c'est surtout la manière d'utiliser la manette qui rentre en ligne de compte, cette année encore plus que par le passé.
On joue avec quelles équipes, quand on est en compétition ?
La remontée en flèche de la licence Fifa a fait perdre beaucoup de joueurs ? Au début oui, en 2008...Il y a eu un exode massif vers Fifa, le jeu était mieux. PES a connu une explosion en 2006, ça a duré 3 ans mais la franchise a eu du mal à se renouveler. Cette année les joueurs reviennent parce que le jeu est extraordinaire, il y a eu une vraie amélioration. On a senti la migration en sens inverse. Les ¾ des premiers tournois, c'étaient surtout des joueurs Fifa qui revenaient.
En général le Bayern, qui est le club le plus utilisé parce qu'en terme de statistiques c'est le plus fort. Le Real aussi, parce qu'il exerce un pressing naturellement, même sans rien faire. Tout le monde joue plus ou moins avec les mêmes clubs. On a aussi l'Allemagne un peu, le Barça aussi, mais plutôt en ligne parce que le jeu est actualisé en ligne et que le Barça, en temps réel, avec les flèches de forme, marche bien en ce moment. Mais dans un tournoi avec les flèches vertes, sans mode aléatoire parce qu'il y a trop d'enjeu et que ça crée trop de disputes, c'est Real et Bayern.
De toute façon, cette histoire de tournois, c'est PES qui l'a créée.
Tu présides depuis combien de temps ?
Certains ont même fait beaucoup de kilomètres pour être ici. Ils font régulièrement la navette entre Paris, Bordeaux, le sud, surtout en début de saison pour marquer des points et obtenir leur qualification rapidement. Il faut participer à des tournois officiels, c'est la règle. Ça oblige les joueurs à aller d'un club à l'autre.
Ça va faire 3 ans.
Tu connais tout le monde ? Tu sais à l'avance qui va gagner ? Il y a eu des années où des joueurs survolaient tout, ça a un peu changé. Yoni par exemple, il a fait les championnats d'Europe, mais il a un problème de mental. C'est l'un des meilleurs techniciens, mais il échoue souvent à la limite, c'est notre Poulidor, un peu. Il peut gagner des matches 12-0 en rigolant, mais son mental peut lâcher. Il aurait pu être champion du monde, il a le niveau pour. Il est de Montpellier, il joue aujourd'hui.
Oui, et puis c'est plus encadré, mieux organisé, c'est clair. Fifa fait un événement de temps en temps mais n'importe qui peut jouer. Là il y a une hiérarchie, tout le monde se connaît, le jeu est plus humain. La différence entre les deux, je l'ai toujours dit : PES est une simulation de football, Fifa est un jeu vidéo.
Vous passez la journée là ?
En tous cas ça crie, ça s'encourage.. Il y a même des coachs, ça se développe, qui sont là pour remettre les joueurs dans le match ! C'est comme au tennis. On peut perdre à la dernière seconde à cause de la déconcentration. C'est un sport électronique, on peut en vivre, partiellement ou complètement à condition d'être un super pro, c'est plus difficile aujourd'hui parce qu'il y a moins de joueurs qu'avant, mais ça revient !
BAH ALORS ? hebdo du 10 au 16 avril 2015
Deuxième festival du court-métrage à Saint-Raphaël
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ACTU LOCALE
On dirait que ça prend forme ! Dans le cadre d'un projet tutoré, cinq étudiants de l'IUT SRC section MMI (métiers multimédia de l'Internet) de Saint-Raphaël ont organisé dans sa totalité la 2e édition du festival du court-métrage local. La première session avait déjà été organisée par des élèves de l'IUT. Le but, cette année, était d'apporter des améliorations dans la globalité du festival. « On a pris le nombre de participants, le nombre de votes, les personnes présentes et l'international» nous explique Charles Allémoz, membre de l'organisation et en charge le la partie communication. Au total, 32 candidats dont un de New York et un de Suisse. La formule du festival, elle, reste identique : des courts-métrages réalisés uniquement par des étudiants. On a crée une page Facebook pour toucher l'in-
ternational et les jeunes, tout au long de l'année on a publié du contenu pour entretenir une ambiance festival du court-métrage. En ce qui concerne les écoles audiovisuelles principalement, on a rejoint leurs groupes sur Facebook, c'est à dire plus de 250. Une personne était chargée ensuite de trier les films selon les critères de sélection.
Les votes ont eu lieu sur Internet. Au total, plus de 6000 votes ont été récoltés pour désigner les six meilleurs courts-métrages. Comme l'année dernière, la soirée de remise des prix s'est déroulée dans l'enceinte de la salle Félix Martin, gracieusement prêtée par la ville de Saint-Raphaël. « On a mis du temps à trouver des sponsors car l’événement n'est pas encore très connu mais on s'est accroché et finalement on a pu trouver des partenaires dont le Casino de jeux et l’hôtel Continental. » Le travail a porté ses fruits puisque la salle était comble et la soirée s'est déroulée sans encombre avec la diffu-
sion des courts-métrages, l'interview des réalisateurs présents et la présence d'un groupe de musique. Guillaume Decard, adjoint à la culture était membre du jury. « C'est une très bonne expérience, ça nous a permis de nous rapprocher, on est devenu amis. Il y a des difficultés, il faut juste avoir un autre technique d'approche, changer d'échelle et après se dire que rien n'est impossible. Professionnellement, on a pu voir toute l'organisation d'un événement, les imprévus.» Classement : Prix du public : Humility Coup de cœur du jury : Adopte mon père Prix du Jury : Krakovski Les cinq étudiants: Thomas Lours, Morgan Fiandino, Julien Maindon, Charles Allémoz et Benny Water, chef de projet
ENTREPRISE
Troc Mamans - Le Bon Coin local, avec des petits plus
Elle a eu une idée, une bonne idée, en 2011. Elle, c’est Allison Philippe, créatrice de TrocMamans, le site Internet qui a pris au Bon Coin son concept de vente et d’échanges de matériel, mais qui a centralisé tout ça dans un rayon local, qui a mis l’accent sur l’aspect « réseau de confiance », et qui a permis aux mamans d’acquérir/se débarrasser de toutes ces petites choses qui ne servent pas très longtemps lorsque l’on a un bébé. Le concept a bien évolué depuis, et c’est à une entrepreneuse que nous avions affaire en ce samedi après-midi juste avant Pâques.
Alisson Philppe, vous gérez le site Internet Trocmamans,com, comment ça marche ? Et bien c'est un site qui gère les échanges de produits entre mamans, sur Internet. Je suis par contre la présidente de l'association Troc Pass Family, avec une carte qui s'achète sur le site Troc Maman, et avec ça on peut participer aux sorties, aux soirées, pour Halloween, etc..
Comment vous est venue l'idée ? En ouvrant mes placards ! Ensuite, une fois l'idée lancée, je l'ai développé en écoutant la demande des gens : « mon mari veut vendre ci ou ça », même des voitures, maintenant. On essaie de gérer au mieux. À force d'avoir les mains dedans, on sait ce qu'il faut mettre dedans, organiser tout ça. C'est comme un petit Bon Coin local, qui a l'avantage d'être un réseau de confiance, avec des gens qui se connaisent.
Local, c'est à dire ? La majorité, de Saint-Raphaël à Brignoles. Ça s'étend aussi au début du 06, et de l'autre côté jusqu'à Toulon.
Tout a commencé sur les réseaux sociaux, c'est bien ça ? Ça a explosé grâce aux réseaux sociaux, mais je me suis retrouvée confrontée à des personnes qui m'ont dit « je n'ai pas Facebook », par exemple, donc il a fallu que je me débrouille autrement. 'ai créé un premier site, et puis il me fallait aussi une vitrine professionnelles pour Troc Pass, donc j'ai créé un deuxième site. C'est comme ça que j'ai pu développer la carte.
Il y a donc une partie « échanges », uniquement sur le net, et c'est ensuite que sont arrivées les rencontres comme aujourd'hui. Comment ça a débuté, ça ? Pour Noël 2011, on était 15 ! J'ai mis en forme l'organisation de l'association, il nous fallait quelques papiers officiels, des assurances parce qu'on pouvait se réunir à plus de 120 personnes, et quand j'ai lancé mon auto-entreprise, avec la carte, je me suis dit que je pourrais encadrer tout ça plus professionnellement. On est plus de 4000 sur la page, et plus de 2500 inscrits sur le site. On a aussi plus de 250 partenaires, et 260 détenteurs de la carte, à 12 euros par an. Ils peuvent faire
jusqu'à 800 euros d'économie chaque année par an ! C'est tout bénef pour tout le monde, les partenaires, les mamans, tout le monde y gagne.
Et aujourd'hui, dans le magasin Cultura, il se passe quoi ? Et bien ce sont des mamans habiles de leurs mains, qui viennent faire des démonstrations aux curieux pour leur montrer ce qu'on peut faire avec des produits culturels, des loisirs créatifs. Cultura fournit le matériel, ça leur fait une animation dans le magasin, les filles prévoient à l'avance ce qu'elles veulent faire, aujourd'hui c'est sur Pâques. Pour nous, c'est une belle visibilité, les filles peuvent montrer leurs talents, moi je peux vendre des cartes.
Prochain événement ? Une soirée « Nanas » en avril, le 18, aux Arcs, avec des choses typiques pour les filles, des soins, du maquillage, puis un repas, on prévoit des animations. On vient pas en pyjama mais presque ! Le site Internet -www.trocmamans.com
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BAH ALORS ? hebdo
SPORT
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handisport
Section sport & handicap, la petite nouvel Hervé De Sernat, président de l’AMSLF
Depuis cette année, la plus grosse association sportive de la région en terme de licenciés a accueilli une nouvelle section destinée aux personnes en situation de handicap. Initiée par le service de la ville mission handicap, dont Alain Bagnasco est le responsable, la 23e section de l’AMSLF propose plusieurs disciplines avec différents créneaux (voir tableau). A ses commandes, Didier Stephan, ancien président du club de basket. Cette dernière a également un parrain de choix en la personne de Xavier Le Draoullec, ancien champion paralympique d’athlétisme et éducateur pour la ville. Le but étant d’aider les sportifs de haut niveau (encadré) mais aussi les enfants par la formation et la découverte du sport.
C’est une idée personnelle en rapport avec ma vie privée, j’ai été confronté au handicap et c’est toujours quelque chose que j’avais en tête. Depuis que j’ai repris la présidence, je m’étais dit qu’un jour je créerais cette section. Ça s’est fait plus tôt que prévu car la Mairie avait elle aussi des ambitions. On travaille en relation avec le service mission handicap, qui est en relation avec différentes structures. Ça existait avant mais on a formalisé tout ça pour le développer. Pour l’instant, on a une dizaine d’inscrits entre le loisir et la compétition. Nous essaierons de donner accès au sport à toutes les personnes concernées quel que soit le handicap et pourquoi pas aux sports collectifs Au niveau du financement, on a trouvé un partenaire privé, Vigna que l’on remercie. On est toujours à la recherche de sponsors. Les déplacements coûtent énormément d’argent. La Municipalité va donner une subvention par le biais du service mission handicap. On ne sait pas encore le montant de la somme.
Six sections concernées : Athlétisme Escrime Tennis de table Natation Musculation Le Nautisme
zoom sur :
michel landra le sport comme oxygène
Une première passion, la natation. Michel Landra, handicapé depuis sa naissance, a toujours baigné dans le sport. Et dans la compétition. « Le sport apporte une autonomie, un équilibre. J’en ai toujours fait. » Seulement deux après ses débuts, il accède au haut niveau, d’abord sur un rayon national en remportant neuf titres de champion de France. Puis le nageur va se dépasser et devenir champion du monde. Mais c’est en 1984 aux Jeux Paralympiques de New York que Michel Landra atteindra l’apogée de se carrière en devenant double champion Paralympique. Après ce brillant parcours, Michel, alors en centre de rééducation à Aix les Bains, va découvrir la pratique du tennis de table en assistant à une démonstration. « Après la natation, j’ai voulu essayer d’autres sports en loisirs. Je pensais que ma carrière était finie. Je me suis licencié à Fayence puis à Toulon-la Seyne et je me suis vite pris au jeu et à la compétition. Depuis que j’ai commencé, je me suis toujours qualifié pour les championnats de France. Je pratique le tennis de table au sein de la Fédération valide et handi. » Puis avec la création de la section sport&handicap à Fréjus, Michel Landra décide de rejoindre le club. « Je m’entraîne avec les valides mais je fais les compétitions dans les deux fédérations. Je devais avoir un entraîneur, c’est ce qui était prévu au départ. Malheureusement le projet n’a pas abouti. Mais tout le monde au club m’a très bien intégré. Je m’entraîne trois fois par semaine. Je joue avec l’équipe en départemental 1 et en handi je suis niveau Nationale 2. C’est indispensable de jouer avec les valides pour conserver un bon niveau de jeu. » L’année dernière, le pongiste a remporté le titre national en double vétéran.
En attente de stabilité Celui qui travaille au Comité du Var handisport apprécie la
création de cette nouvelle section mais attend que les choses se stabilisent : « il faut que tout ça se professionnalise. J’attends que les engagements prévus au départ soient respectés. Et avoir un entraîneur. Au niveau général, le monde du handisport est de plus en plus reconnu mais on manque encore de moyens. Il y a un manque de prise de conscience du haut niveau. Chaque année, les performances augmentent, c’est de plus en plus dur. A l’époque, quand je suis devenu champion paralympique, j’avais gagné 650 francs et il n’y avait aucune couverture médiatique. » Fin mai, Michel Landra ira défendre ses chances au championnat de France handi à Brest.
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SPORT
du 10 au 16 avril 2015
Brèves
lle de l’AMSLF
l’extérieur contre Saint-Louis Neuweg 3 sets à 2 dans ces playoffs de Nationale 1. Les Varois sont toujours 4e. Football : L’Etoile est en perte de vitesse depuis peu et s’est inclinée contre le GC Consolat Marseille 2 buts à 0
Volley-ball
Un peu d’histoire La Fédération Française Handisport (handicap moteur visuel et auditif) Dates clés : 1954 : création de l’Association des Mutilés de France 1963 : Elle devient la Fédération Française Sportive des Handicapés Physiques (FFSHP) 1973 : La FFSHP devient membre du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF). 1977 : Elle change de dénomination pour devenir la Fédération Française Handisport (FFH). En chiffres :
Cette fois ci, il n’ y a plus d’espoir possible. Les volleyeuses Raphaëloises sont reléguées en Elite féminine la saison prochaine. Elles ont perdu leur dernier match de la saison 3-0 contre Mulhouse dans ce championnat de ligue A. Vannes, équipe également promue cette année, accompagne Saint-Raphaël. Après avoir battu le leader Saint-Brieuc le week-end dernier, les Fréjusiens enchaînent en Alsace avec un deuxième succès à
Rugby Le Carf a écrasé Monteux le week-end dernier pour son dernier match à domicile 91 à 12 ! Basket : les Fréjusiens se sont inclinés contre Hyères Toulon le week-end dernier et n’ont toujours pas remporté un match
Parole à Jean-Yves Gabriele, entraîneur des nageurs handi à Fréjus « C'est passionnant cette une nouvelle aventure pour moi depuis la rentrée. Il faut adapter une technique de nage par rapport au handicap du nageur. J'apprends en même temps. Je les entraîne exactement de la même manière que des nageurs valides mais en m'adaptant. L'année prochaine, on commencera la préparation physique pour travailler la coordination. »
31 786 licenciés (saison 2012-2013) + de 35 000 pratiquants 29 sports de loisir ou de compétition dont 20 paralympiques 1 266 clubs (saison 2012-2013) 26 Comités régionaux 87 Comités départementaux 16e aux Jeux Paralympiques d’été en 2012 à Londres 10e aux Jeux Paralympiques d’hiver en 2010 à Vancouver
Reportage réalisé par Audrey Deschamps Crédits photo : DR
Renseignements : Section Sport &Handicap permanence les mardis et vendredis de 18h à 19h30 bureau service mission handicap 1196, boulevard de la mer à Fréjus
La Fédération Française de sport adapté (handicap mental et troubles psychiques, troubles de l’adaptation) Dates clés : 1971 : Fédération de Sport pour Handicapés Mentaux 1974 : Fédération Française d’Education par le sport des personnes handicapées mentales 1983 : Fédération Française de Sport Adapté En chiffres : 1000 associations 114 Ligues et comités départementaux 55 000 licenciés 150 000 participants Plus de 50 disciplines sportives 23 championnats de France 2300 rencontre organisées par an
Les sportifs de haut niveau Carla Rapicano, sport adapté natation
Virginie Aramburu sport adapté Athlétisme vice championne du monde 3000 m vice championne du monde 21 km 2013 championne de France 1500 et 3000 m 2014
championne départementale et régionale 200 m dos et 200m crawl 2014 qualifiée pour les France Elite 2014
Sabine Goreck handisport escrime
Luan Minh handisport natation
Mathieu Robin, Sport adapté natation
champion régional 2014 16e au championnat de France Elite 200m crawl
qualifiée au championnat de France N2
Sections
Lieux
lundi
Natation
Piscine Maurice Giuge
15h-17h30
Athlétisme
Stade Gallieni
16h-18h
Nautisme
Ecole de voile
Escrime
Collège André Léotard
mardi
mercredi
19h-21h
Nautisme : créneaux à définir Salle Hypolite Fabre : multi-activités à définir (17h-19h30 les lundis et mercredis)
Michel Landra (ci-contre), premier lors de la compétition de Nationale 3 Sud à Varetz
deuxième place au niveau national en 2014
jeudi
vendredi
15h-17h30
18h-19h30
samedi 9h30-10h30
19h-21h
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CINEMA
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Réalité
L’avis d’Ibrahim Berbar
2015 - Réalisé par Quentin Dupieux Avec Alain Chabat et Jonhatan Lambert L’avis de Nicolas Muller Quentin Dupieux est un malade mental. Il suffit de s’être plongé dans sa filmographie pour le savoir, c’est un trait de personnalité incontournable chez celui qui se cachait, à l’époque, derrière Mr Oizo (triomphe musical électro, vaguement éclipsé par la réussite de Daft Punk, pourtant y avait de l’idée). Il avait mis au point une histoire de pneu tueur en série dans « Rubber », un concept de mecs obsédés par la chirurgie esthétique dans « Steak », fait à peu près n’importe quoi dans « Wrong », il revient aujourd’hui avec une histoire de gémissement cinématographique ultime dans ce « Réalité ». Le mérite de Dupieux, c’est de faire un cinéma absolument unique en son genre : un peu comme Lynch, c’est quasiment incompréhensible, en tous cas dans le détail, parce que ça n’a pas toujours un sens très clair. En revanche, c’est souvent assez drôle, et il appartient à chacun de comprendre ce qui est drôle, et d’interpréter. Ça a l’air bizarre, dit comme ça, pourtant c’est bien dans cette optique qu’il faut regarder cette histoire de cameraman possédé par l’envie de réaliser un film qui ne sera financé par un magnat du cinoche que s’il arrive à reproduire le gémissement le plus beau de l’histoire. Certains vont trouver ça génial, d’autres (beaucoup) complètement nul. Mais ça ne dure qu’une heure et 27 minutes, pas de quoi décourager les curieux de laisser sa chance au produit.
Le cinéma ce n’est pas que des films à gros budgets remplis d’explosions ou des biopics ultra-réalistes. Le cinéma c’est aussi un art, et ça, Quentin Dupieux l’a bien compris. Fasciné par le côté imaginaire du cinéma, le réalisateur prône le non sens dans tous ses films. Dans réalité, il est au sommet de son art. Un caméraman qui doit trouver le plus beau gémissement de l’histoire du cinéma pour réaliser un film ou des tv tuent les gens, un directeur d’école qui aime bien les Jeep et les tailleurs, un sanglier qui avale une VHS, et des rêves dans des rêves dans des réalités imbriquées dans des rêves. On a pas tout pigé, on ne pige jamais vraiment. Quentin Dupieux aime se laisser aller dans des délires cinématographique où la logique n’est pas la bienvenue. L’image est belle, les dialogues sont dingues. Depuis «Rubber» et jusqu’à «Wrong Cops», Dupieux a défini son univers et ses personnages : un monde où les personnages essaient de s’en sortir en démêlant l’absurde du «normal», bien que souvent obligé de subir les faits illogiques qui s’enchaînent. Dans Rubber, le réalisateur utilise un personnage pour expliquer que ses films sont un hommage à la phrase «aucune raison». Et dans ces films il n’y a jamais aucune raison que les choses se passent ainsi. Des fois, aller au cinéma c’est juste s’asseoir dans une salle obscure en laissant de côté son cerveau. Parfois pour comprendre quelque chose il faut juste accepter qu’il n’y ait aucune raison. Et là, regardez un Dupieux, ça fait du bien.
Les sorties de la La discothèque privée de Thierry Saunier The Who - Who’s Next semaine Robin des bois, la véritable histoire
Robin des Bois est un sale type. Lui et son compère Tuck ont une éthique très claire dans la vie : ils ne volent que les pauvres, les femmes ou les vieux. Le reste ? Trop risqué. Mais même les sales types ont des rêves, et le leur est de racheter la maison close la plus courue de la ville, le Pussycat. Robin.
Les Gorilles Alfonso, agent blasé et brutal du Service de Protection des Hautes Personnalités, est obligé de faire équipe avec Walter, jeune recrue inexpérimentée, fasciné par le monde du show-biz. Ce duo improbable est chargé de la protection de Jal-Y, jeune star du R’n’B.
Enfant 44 Hiver 1952, Moscou. Leo Demidov est un brillant agent de la police secrète soviétique, promis à un grand avenir au sein du Parti. Lorsque le corps d’un enfant est retrouvé sur une voie ferrée, il est chargé de classer l’affaire.
En route ! Les BOOVS, aliens à l’ego surdimensionné, choisissent, pour échapper à leurs ennemis jurés les GORGS, de faire de la Terre leur nouvelle planète d’adoption. Mais OH, l’un d’entre eux, va révéler accidentellement la cachette de son peuple...
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et du bus à impériale, l’Angleterre a offert à la civilisation la musique de notre temps. Ce sont les Who qui ont volé le show, avec un Roger Daltrey faisant voltiger le micro comme à ses plus beaux jours. Au risque d’être accusé de n’être point patriote, je me disais in petto devant mon écran de télé : et si Paris avait gagné, mais on aurait mis qui, nous autres ?
Coiffeur • créateurs visagistes
Les érudits-rock, rien de plus stimulant par intermittence, rien de plus pénible au quotidien. L’autre jour je prenais – en tout bien tout honneur - un café avec une jeune fille, lorsqu’un hymne grandiloquent s’y éleva des enceintes : « tiens, dit-elle, avec une ingénuité finalement très sexy, la musique des Experts ». Non, Mélanie, ce n’est pas la musique des Experts, c’est Baba O’Riley, extrait de Who’s next ? un des plus grands albums de l’histoire du rock. Paru en 1971, la même année que Led Zep IV, et au lendemain de la séparation des Beatles, cet album marque l’apogée et le passage de ligne du groupe mod, qui dans les golden sixties s’était surtout signalé par la dinguerie de son batteur Keith Moon (mort en 1978), et par le record du concert le plus bruyant. C’est bien, et c’est très rock’n’roll, mais ce n’était rien encore. Au reste, ça résume un peu l’histoire de ce genre musical : d’abord on fait un max de bruit et de boxon, et quand on a acquitté ce ticket d’entrée, alors on a le droit de tutoyer les dieux. Brown bomber, Who’s next ? même combat. Cet album, c’est un morceau de paradis chu sur nos platines et dans nos enceintes ; et aussi un exemple parfait du mantra ultime du rock : « si c’est trop fort, c’est que vous êtes trop vieux. » Depuis que j’ai écouté Behind blue eyes, plage 8, je cède tout – lamentablement – à une jolie fille, pour peu qu’elle ait les yeux bleus. Ecrire au journal, qui transmettra. Et ça s’achève sur un hurlement de fin du monde, Won’t get fooled again : je ne me laisserai pas avoir une autre fois, une devise valable pour une vie entière (quoique contradictoire avec la séquence précédente, pasque les yeux bleus, je me suis fait eu un wagon de fois), non ? C’est Londres qui a été désigné pour accueillir les Jeux Olympiques de 2012 ; lors de la cérémonie de clôture, tout le Hall of Fame gaillardement sexa/septuagénaire du great rock’n’roll circus était là le doigt sur la couture du pantalon, pour rappeler qu’en plus du bed and breakfast
votre bonheur passe aussi par votre image lundi 12h-19h du mardi au samedi 9h-19h 111 rue Jean Jaurès, 83600 Fréjus Tél : 04 94 52 75 80 facebook.com/designRfrejus
BAH ALORS ? hebdo
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CULTURE
du 10 au 16 avril 2015
nouveauté Cultura Puget
En partenariat avec
outcast tome 1 - possession
Robert Kirkman et Paul Azaceta - Editions Delcourt
Beaucoup l’attendaient, il est enfin là. Outcast, dernière histoire sortie du cerveau du créateur de la saga «The Walking Dead» vient de sortir en relié aux éditions Delcourt. C’est l’histoire de Kyle Barnes, un type possédé depuis son plus jeune âge. Des démons sembleraient attaquer tous les gens autour de lui, à commencer par sa mère, sa fille, sa femme, son voisin... Aidé par le prêtre du village, Kyle essaie de comprendre ce qui lui arrive tout en exorcisant les gens autour de lui. La peur, la vraie Pour Robert Kirkman, la peur c’est du réalisme. Lorsqu’il écrit «The Walking Dead» il le pense en scénario catastrophe. Les zombies, selon lui, c’est trop fantastique pour faire peur. Des possessions, des démons intérieurs, ça c’est l’angoisse. Alors certains lecteurs trouveront peut être que ce premier volume manque d’action, que c’est un peu lent. Mais le personnage de Kyle Barnes, au passé lourd et au futur très flou, est tellement complexe, qu’il faut du temps pour le maîtriser. Quant aux illustrations, elles sont simplement splendides. Paul Azaceta réussit l’exploit de faire des dessins simples à la manière d’un storyboard tout en ressortant le côté «pas tranquille» des personnages. C’est inquietant ce qu’il faut. Les pages s’avalent très vite, et d’un classique comics, «Outcast» devient un roman graphique hors norme. Une chose est sûr : vous allez lire le tome 1 et vous sentir possédé! Et en attendant le tome 2, on vous conseille de commencer «The Walking Dead» en comics.
Toto – XIV Didier Wampas, du group du même nom, dirait « Hé Ho, c’est pas le meilleur de Toto », et il aurait raison, parce que c’est rare de sortir son meilleur album au bout de 38 ans de carrière. Surtout quand il était à peu près convenu qu’il n’yaurait pas de suite discographique à « Falling in Between », qui date quand même de 2006. Mike Porcaro a rejoint son frère au Paradis, Bobby Kimball n’est plus là, Simon Phillips non plus, mais Steve Porcaro, Steve Lukather et David Paich, eux, sont toujours là. Donc Toto reste Toto, avec des morceaux enlevés très inspirés, et des ballades un peu mielleuses qui mettent en valeur la voix de Joseph Williams, de retour au micro 25 ans après « The 7th one », et les tubes « Pamela » et « Can’t Stop loving you ». « XIV » était-il un album nécessaire ? Non, mais il fait plaisir aux fans. Personne ne découvrira Toto avec ce disque (où étiez-vous les 38 années précédentes ?) mais ceux qui aiment ce rock FM matiné de progressif, et joué par des pointures absolues, vont se régaler, à condition de ne pas chercher là l’album de la mort qui tue.
Joyeux anniversaire m’sieur Dutronc Il a bientôt 72 ans, et Jacques Dutronc, après s’être fait extrêmement rare, est revenu depuis quelques temps sur le devant de la scène. Pour célébrer les 50 ans de carrière de leur aîné (ou de leur copain), 13 chanteurs ont décidé de se réunir sous le label Columbia pour enregistrer 13 reprises de l’auteur de « L’opportuniste ». C’est d’ailleurs avec ce morceau que commence le disque, hélas un duo entre le grand Dutronc et Nicolas Sirkis. Dutronc/Indochine ? Sérieusement ? Quelle idée bizarre... ça commence très mal, évidemment. Mais la suite est meilleure. Annie Cordy, déjà, qui se rêve en hôtesse de l’air. Gaëtan Roussel a eu le bon goût de choisir le morceau « Responsable », Julien Doré s’approprie « J’aime les filles ». D’autres ont été plus fainéants, comme Joey Starr (« L’idole »), ou Miossec, qui essaie de faire du Miossec ultra-déprimant avec « Le temps de l’amour ». C’est parfois très bien, parce que les morceaux de Dutronc sont bien choisis. C’est en tous cas un bon moyen, pour les plus jeunes notamment, de découvrir quelques bons titres à travers les voix de chanteurs qu’ils connaissent.
Society
Quand les dingos de So Foot s'attaquent à la société Ils en rêvaient, c'était même leur idée de départ quand ils ont lancé le plus fantastique mensuel consacré au sport il y a dix ans et quelques. Ils sont tous issus d'univers étrangers au sport, d'ailleurs, et c'est bien pour ça que plus qu'un magazine consacré au football, So Foot est un magazine de société qui tourne autour du ballon rond. Et bien depuis deux mois maintenant, c'est carrément un magazine de Société pur et dur que nous propose l'équipe. Des couvertures abracadabrantes, des dossiers sur la famille Clinton, sur François Hollande, sur les festivals de metal, sur Youtube, toujours avec un regard hallucinant de décalage et d'à-propos. Du bon, du très bon journalisme, jamais racoleur, toujours formidablement bien écrit, souvent drôle, et à prendre très au sérieux. Le meilleur quinzomadaire de France. Avec des couvertures complètement tarées.
Le seul moyen de se mettre
bah alors ? dans la poche
Ou alors sur bahalors.com, mais un pc c’est plus gros, quand même...