Ma santé

AUTOMNE 2018 - N°2

VOTRE MAGAZINE SANTÉ, FORME & BIEN-ÊTRE

PAGES 12 ET 13

GRATUIT

ma santé DOSSIER NUTRITION

Les bons réflexes pour vos enfants

AUVERGNE RHÔNE-ALPES

L’HYPNOSE © PHOTOS :PIXELAWAY/FOTOLIA - BEST PHOTO STUDIO, TOMMASO79, LOOKER STUDIO/SHUTTERSTOCK.

au secours de la médecine DOSSIER SPÉCIAL PAGES 24 À 29

INFIDÉLITÉ COMMENT REGAGNER SA CONFIANCE

PAGE 43

SÉNIORS LE VACCIN, PREMIÈRE ARME ANTI-GRIPPE

PAGE 22

ENFANTS HYPERACTIVITÉ, LES SIGNES QUI ALERTENT PAGES 30 ET 31

NOUVEAU ABONNEZ-VOUS À MA SANTÉ PAGE 49

T R I M E S T R I E L C O N S U LTA B L E E N L I G N E S U R W W W. R A - S A N T E . C O M

NUTRITION Des idées reçues plein l’assiette

16-17

© PHOTOS : IPICTURES/FOTOLIA - REGOOL, RIDO/SHUTTERSTOCK.

Alimentaire, mon cher Watson !

Lancé à la fin du printemps, Ma Santé Auvergne-Rhône-Alpes a suscité l’intérêt, voire l’enthousiasme, des lecteurs comme des professionnels de santé.

Cet engouement constitue la plus belle des récompenses et une source de motivation supplémentaire, notre seule ambition étant de délivrer une information rigoureuse et pertinente, en phase avec les préoccupations d’un large lectorat. Diffusé à grand tirage dans les pharmacies, les cabinets médicaux, les Maisons de Santé, les centres de santé au travail, les établissements hospitaliers et autres lieux de vie, le premier magazine régional gratuit dédié à la santé, la forme et le bien-être a toutefois été victime de son succès. De nombreuses officines ont notamment regretté d’avoir été en rupture de stock au bout de quelques jours. Un constat qui nous a incité à mettre en place une formule d’abonnement (voir page 47) afin de pouvoir vous envoyer le magazine dès sa publication.

En attendant, si vous lisez ces quelques lignes, c’est que vous avez la chance d’avoir en main le numéro 2 de Ma Santé ! Avant d’affronter les premiers frimas de l’automne, nos journalistes ont consulté quelques-uns des meilleurs experts régionaux. Autant de cautions scientifiques sollicitées pour prévenir plutôt que guérir, qu’il s’agisse du virus de la grippe, de la maladie d’Alzheimer, de la dépression ou des troubles musculo-squelettiques.

Mais parce que bien vivre, c’est aussi bien manger, la rédaction a mis les petits plats dans les grands en se penchant sur la notion de santé alimentaire, notamment pour nos chères têtes blondes. De quoi nourrir la réflexion et la discussion autour du repas familial… Des questions simples, des réponses claires. Cette approche éditoriale nous a enfin incité à enquêter sur une médecine alternative en vogue : l’hypnose médicale. Tout sauf une histoire à dormir debout, comme le prouve le développement rapide de cette pratique douce dans les établissements hospitaliers d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Bonne lecture, bonne santé !

Pascal Auclair

ma santé

VOTRE MAGAZINE SANTÉ, FORME & BIEN-ÊTRE

AUVERGNE RHÔNE-ALPES

PRÉVENTION Cancer du sein : faites-vous dépister !

21

24-29 DOSSIER

L’hypnose au secours de la médecine PSYCHO

34-35

Thermalisme, la cure anti-stress

SANTÉ AU TRAVAIL Adoptez la bonne posture au bureau

BEAUTÉ Prenez soin de vos ongles

ANIMAUX La thérapie par les chevaux

37 42

44

SOMMAIRE

édito

news SOINS

LE SAVIEZ-VOUS ? À partir du 15 septembre, l’Assurance-maladie prend en charge les téléconsultations.

Pour vous faire rembourser, il vous suffit de prendre rendezvous avec votre médecin traitant.

Ce dernier vous envoie par mail un lien vers une plateforme sécurisée. Après auscultation via la webcam de votre tablette ou de votre ordinateur, vous recevez votre ordonnance par mail et payez le prix d’une consultation classique. Futé !

SANTÉ

NUTRITION

MALBOUFFE : UN FRANÇAIS SUR DEUX A HONTE

MALADIE DE CHARCOT

challenge ? Sensibiliser le public à la maladie de Charcot, pathologie neurodégénérative dont est décédé son père, et collecter des fonds pour venir en aide à la recherche. « Chaque col franchi est une victoire sur la maladie », confie le jeune homme, parti du Chablais le 15 juillet et arrivé le 4 août sur les rives de la Grande Bleue. www.facebook/deskilometresenbrouette

4 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

elon un sondage Ifop réalisé à l’occasion de la Journée nationale de la malbouffe, 47 % des hommes et 52 % des femmes ressentiraient de la culpabilité après avoir consommé de la junk food (pizzas, pâtes à tartiner, sucreries, fastfood…) Ce sentiment, généré par l’idée d’une transgression des normes alimentaires, est particulièrement

S

important dans les régions les plus touchées par l’obésité, à l’image des Hauts-de- France (55 %) et du Grand-Est (54 %). Il est moindre en Auvergne-RhôneAlpes, région située, avec 51 % de ressenti de honte, dans le « ventre mou » d’un classement dominé par la Normandie (42 %). Mieux vaut crêpe que burger, donc !

LE CHIFFRE

Drôle d’équipage croisé sur la route des Cols des Alpes, cet été !

Vincent Monnerie, 26 ans, s’est lancé le défi de parcourir 700 kilomètres entre Thononles-Bains (Haute-Savoie) et Nice (Alpes-Maritimes), en poussant une brouette. L’objectif de cet étonnant

200 MILLIONS

COMME LE MONTANT INVESTI EN EUROS PAR BOEHRINGER INGELHEIM POUR IMPLANTER DANS LA MÉTROPOLE DE LYON SON FUTUR CENTRE DE PRODUCTION STRATÉGIQUE EN SANTÉ PUBLIQUE VÉTÉRINAIRE. IMPLANTÉ SUR LA ZAC DES GAULNES, À JONAGE, CE NOUVEAU SITE DE PRODUCTION BIOTECHNOLOGIQUE DE VACCINS CONTRE LA FIÈVRE APHTEUSE ET LA FIÈVRE CATARRHALE RENFORCE L'ANCRAGE DU GROUPE ALLEMAND DANS L'ÉCOSYSTÈME LYONNAIS DES SCIENCES DE LA VIE. À LA CLÉ, LA CRÉATION D'UNE CENTAINE D'EMPLOIS QUALIFIÉS.

© PHOTOS : ROBIN-STICKEL/UNSPLASH - D.R.

700 kilomètres à brouette !

news

SANTÉ

VACCINATION

L’ISÈRE CHASSE LE HPV

NUTRITION

UN PAIN AU CHOCOLAT REMBOURSÉ PAR LA SÉCU

Chaque année, 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont détectés en France.

Le département de l’Isère s’implique à travers une vaste campagne de sensibilisation à la vaccination contre le HPV (papillomavirus humain), sexuellement transmissible et responsable de ce type de cancers. L’objectif d’ici 2021 ?

Doubler le taux de vaccination, soit 30 % des jeunes Iséroises.

anille ou chocolat ? Le pain brioché G-Nutrition®, développé par le centre de recherche Cerelab® et Nutrisens, le spécialiste de la nutrition clinique et de l’alimentation médicale, est le fruit de plusieurs années de recherche. Conçu pour contrer les effets de la dénutrition, ce complément nutritionnel oral destiné aux personnes âgées fragiles, riche en protéines et en vitamines, était jusqu’ici distribué en établissements de santé. Il a rejoint en juillet la liste des produits remboursables par la Sécurité Sociale sur ordonnance et sera disponible en pharmacie à compter du mois d’octobre.

SOLIDARITÉ

SANTÉ CONNECTÉE

Quand le foot nuit aux dons du sang

CHAPEAU LES P’TITS DOUDOUS !

L’Établissement Français du Sang a tiré la sonnette d’alarme cet été, face à la diminution drastique des stocks disponibles du fait d’une raréfaction des donneurs.

En cause ? Les vacances et les fortes chaleurs, comme toujours en période estivale, mais aussi… la Coupe du monde de football, qui a vu les habitués préférer leur canapé aux centres de collecte.

Pour savoir où effectuer votre don, rendez-vous sur la rubrique « Où donner » du site web de l’Établissement Français du Sang.

6 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

Créé il y a deux ans pour mieux accompagner les petits patients en attente d’une intervention chirurgicale sous anesthésie à Écully (Rhône), le collectif des P’tits Doudous a été primé lors de la 10e édition des Trophées de l’Hospitalisation Privée, le 15 juin dernier.

L’association s’est vue décerner le prix « Santé Connectée » pour la mise en place d’un « serious game » sur tablette tactile, qui fait de l’enfant le héros de son parcours de soin et améliore

ainsi grandement son ressenti au moment du trajet vers le bloc opératoire, souvent traumatisant pour un petit.

© PHOTOS : NUTRISENS - D.R.

V

news

SANTÉ

THERMALISME

UN GÉANT S’ÉVEILLE AU PIED DES VOLCANS a révolution thermale est en marche à Châtel-Guyon, où les travaux de construction de nouveaux espaces résolument tournés vers le ludisme et le bien-être sont en cours de lancement. Spécialisée en rhumatologie et troubles digestifs, la station du Puy-de-Dôme inaugurera en 2020 un Resort Thermal novateur regroupant centre de cure, spa, résidence de tourisme et centre de recherche et de formation sur le microbiote. Ce projet monumental, estimé à 35 millions et soutenu par la Région AuvergneRhône-Alpes à travers son plan thermal (23 millions d’euros d’investissement d’ici 2020), permettra d’accueillir jusqu’à 10 000 curistes par an.

LE CHIFFRE

L

88 000

© PHOTOS : DGA ARCHITECTES ET FRANCE THERMES - PEXELS - VIRTUAL BUILDING.

LE NOMBRE DE VISITEURS ATTENDUS DU 7 AU 17 SEPTEMBRE SUR LA 90E FOIRE DE SAVOIE, AU PARC DES EXPOSITIONS DE CHAMBÉRY. ILS POURRONT NOTAMMENT PROFITER D’UN ESPACE SANTÉ & BIEN-ÊTRE ÉLARGI, ENTRE ANIMATIONS (GESTES QUI SAUVENT, ALCOVISION…), CONFÉRENCES (MAINTIEN À DOMICILE, VIOLENCE AUX FEMMES, SPORT ET NUTRITION…), ATELIERS (JEUX, MASSAGE…) ET MÊME PÔLE SPÉCIFIQUEMENT DÉDIÉ À LA MÉDECINE DOUCE.

SANTÉ AU TRAVAIL

URGENCE AU BUREAU ! ● 1 salarié sur 4 en hyperstress ● 2,6 millions de salariés exposés à des risques de cancers professionnels ● 3,2 millions de salariés exposés à l’épuisement professionnel ● 6 milliards d’euros par an de coût de l’absentéisme pour les entreprises

BIEN-ÊTRE

Une oasis de santé… urbaine Emblématique de la smart city du XXIe siècle, le quartier de Confluence, à Lyon, aura son îlot

« Santé - Bien-être ». Cet espace de santé et de prévention de 1 100 m2, préfigurateur de la médecine citadine de demain, va voir le jour d’ici fin 2020 sur le quai Perrache, le long du Rhône. Il sera doté d’un jardin thérapeutique, mais aussi de commerces wellness, de logements et d’espaces de bureaux « zéro stress ». Lancement des travaux début 2019.

C’est pour apporter des solutions à cet enjeu de société majeur et améliorer la qualité de vie au travail qu’une mission sur la santé au travail a été lancée par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, début 2018. Ses résultats sont attendus dans les prochains mois.

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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SANTÉ

CATARACTE

PROJET

À CLERMONT, COCOON’ANGES FAIT RAJEUNIR LES SENIORS

À Saint-Étienne, une start-up vient de mettre au point un robot chirurgical capable d’opérer en moins d’une minute la cataracte, l’opération la plus fréquente en France (2 200 interventions par jour).

Mise au point par le Dr Fabrice Romano, fondateur de la société Keranova, et produite dans l’agglomération stéphanoise d’ici deux ans, cette machine dotée d’un laser modifié ne devrait mettre que 50 secondes pour réaliser l’opération, surveillée par le médecin depuis son ordinateur.

ieillissement de la population, perte du lien social, baisse du pouvoir d’achat…

Dans ce contexte, la société d’ingénierie sociale lyonnaise Récipro-Cité, spécialisée dans la mixité intergénérationnelle, et le groupe Eiffage Immobilier CentreEst, viennent de poser la première pierre d’une résidence Cocoon’ Ages à Clermont-Ferrand. Dans le quartier nature de la Grande

À L’AGENDA

OPÉRÉ EN MOINS D’UNE MINUTE !

V

> Natexpo

> Octobre rose

Salon International du Bio, les 23 et 24 septembre, Lyon Eurexpo. www.natexpo.com

Prévention du cancer du sein, tout le mois d’octobre, partout dans la région. www.cancerdusein.org

> Odyssea Course solidaire contre le cancer du sein, 23 septembre, au Parc de la Feyssine, à Villeurbanne. www.odyssea.info

> Congrès national des

réseaux de cancérologie

9e édition, les 4 et 5 octobre, au Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, Lyon.

8 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

> Journées Françaises

de l’Épilepsie 21e édition, du 16 au 19 octobre, Centre des Congrès de Lyon. www.jfe-congres.fr

> Cap seniors Salon des seniors, du 8 au 10 novembre, Polydôme de Clermont-Ferrand. www.saloncapseniors.com

> Naturissima Salon du bien-être, de la santé

Plaine, ce programme de 46 logements entend favoriser l’habitat intergénérationnel en abritant divers espaces communs, dont une cuisine et un jardin partagés, ainsi qu’une « maison des projets » pour réunir petits et grands autour d’activités collectives (cinéma, jeux de société, médiathèque...). D’autres résidences Cocoon’ Ages sont en projet à Grenoble et à Lyon.

et de la nature, du 28 novembre au 2 décembre, à Alpexpo Grenoble. www.naturissima.com

> Journées internationales ● 21 SEPTEMBRE : journée mondiale de la maladie d’Alzheimer. ● 1er OCTOBRE : journée internationale des personnes âgées. ● 9 OCTOBRE : journée mondiale du handicap. ● 16 OCTOBRE : journée mondiale de l’alimentation. ● 18 OCTOBRE : journée mondiale de la ménopause. ● 29 OCTOBRE : journée mondiale de lutte contre l’AVC. ● 14 NOVEMBRE : journée mondiale du diabète.

© PHOTOS : D.R.

news

ACTU

Coupe du monde de football Le kiné lyonnais des Bleus raconte Champion du monde ! Alexandre Germain, kiné du club de Villefranche Beaujolais, est membre du staff médical de l’Équipe de France. Souvenirs étoilés.

C

En quoi consistait votre quotidien ?

D’abord remettre sur pied des joueurs fatigués par une longue saison. Puis les installer dans les meilleures conditions, par un travail de prévention pour éviter les

Avez-vous senti cette force irrésistible vers la victoire ?

On savait qu’on avait les moyens d’aller au bout.

C’est un état d’esprit qui nous habitait tous, individuellement et collectivement. Le fait que le groupe vive bien a amplifié ce sentiment, tout comme la bonne préparation effectuée.

Comment avez-vous vécu ces deux mois de compétition ?

Ce furent 57 jours de bonheur absolu. J’ai côtoyé de nombreux sportifs, sur le Tour de France ou avec l’Équipe de France de hockey, mais je n’ai jamais connu une telle entente, ce qui est incroyable pour un groupe de 50 personnes. C’est l’une des raisons du succès.

Autre clé du succès, l’absence de blessures ?

On peut être fier du travail accompli. Sur sept matchs, il n’y en a eu qu’un où Didier Deschamps n’a pu compter que sur 22 de ses 23 joueurs, quand Benjamin Mendy a contracté une lésion musculaire minime. Au haut niveau, ce sont les choses qui font la différence.

« CE FURENT 57 JOURS DE BONHEUR ABSOLU » RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ENTRETIEN SUR WWW.RA-SANTE.COM

BIO EXPRESS : natif de Tours, Alexandre Germain, 41 ans, s’est formé auprès du docteur Jean-Marcel Ferret, ex-médecin de l’OL et de l’Équipe de France, au Centre de médecine du sport à Gerland. Suite à la création du Centre de kiné du sport de Lyon, il a développé l’antenne de la Clinique de la Sauvegarde, à Vaise, où il exerce.

10 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

blessures, des exercices voués à renforcer des zones clés, des séances d’assouplissement… Entre les matches, notre priorité était de faire en sorte que les bobos durent le moins longtemps possible, à travers différentes techniques de soins et de récupération.

Comment avez-vous vécu le retour à l’ordinaire ?

Didier Deschamps nous a prévenu que notre vie allait changer, même pour nous, gens de l’ombre. Je souhaite avant tout rester simple, et je vais poursuivre ma mission avec Villefranche.

Quelles images resteront gravées dans votre esprit ? Être sur la pelouse avec mes enfants, ma chérie et la coupe du monde, car c’est un peu leur victoire à eux. Et cette joie collective, qui a consacré notre parcours.

C’est peut-être cela le plus beau, cette aventure humaine que l’on a vécue ensemble. On est une famille, liée pour la vie.

■ PROPOS RECUEILLIS PAR PHILIPPE FRIEH

© PHOTOS : PASCAL AUCLAIR/FMI - BERLINSTOCK/FOTOLIA.

omment devient-on kiné de l’Équipe de France ?

Je m’occupe à 90 % de footballeurs, pour la plupart amateurs.

J’ai travaillé avec les clubs de La Duchère, de Chasselay, puis depuis quatre ans avec le Football Club Villefranche Beaujolais. J’ai candidaté dès 2014 pour intégrer le staff médical des Bleus et j’ai eu la chance d’être retenu en 2016.

ACTU

Cantines lyonnaises : toujours plus bio !

Depuis la rentrée, 40 % de produits servis dans les assiettes des écoliers lyonnais sont issus de l’agriculture biologique. a Ville de Lyon, à l’occasion du renouvellement de son marché public relatif à la restauration scolaire, a confié une feuille de route résolument verte à son partenaire historique, le groupe Elior France.

Depuis cette rentrée, les 24 000 repas quotidiens servis dans les 126 restaurants scolaires de la ville contiennent 40 % d’ingrédients issus de l’agriculture biologique, contre 32 % précédemment, qu’il s’agisse de viandes, légu mes, laitages ou fruits, fournis par la

© PHOTO : MURIEL CHAULET/VILLE DE LYON.

L

30%

des produits servis dans les cantines de Lyon sont à la fois bio et locaux.

co opérative Bio A Pro, qui regroupe 80 exploitants certifiés dans le Rhône et la Loire. Un chiffre qui va bien « au-delà des préconisations fixées en 2012 par le Grenelle de l’environnement à 20 % », précise la Ville de Lyon.

Autre point notable, les menus

des petits gones font la part belle aux produits locaux (55 %), cultivés à moins de 200 km de Lyon.

Cette stratégie de consommation responsable et de qualité, qui n’a pas de répercussion sur le ticket de cantine (0,81 à 7,30 € en fonction du quotient familial) passe aussi par une éducation au goût et une chasse au gaspillage. Et la Ville de Lyon a déjà ciblé ses prochaines conquêtes : 50 % de produits bio d’ici 2022, et 100 % de volailles élevées en plein air. ■ PH.F.

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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NUTRITION

Alimentation de vos enfants Le guide des bonnes pratiques Bien nourrir son enfant est essentiel, mais pas toujours facile à mettre en pratique.

Les conseils de Chloé UzelPonceblanc, experte en nutrition infantile à Lyon.

C

Première règle de base pour une alimentation équilibrée : manger de tout ! Aucun aliment n’est à bannir, au risque de générer des frustrations. En revanche, tout est dans la mesure.

S’il faut ainsi limiter le sucre et les matières grasses, il faut privilégier une alimentation riche en fibres (fruits et légumes), en féculents (pain, riz, pâtes…), en protéines (viandes, poissons, œufs) et en calcium (produits laitiers).

1

12 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// ÉTÉ 2018

mordial, rappelle la nutritionniste lyonnaise Chloé Uzel-Ponceblanc : « D’abord pour favoriser leur croissance, mais aussi pour leur donner les moyens d’acquérir des réflexes qui resteront ancrés toute leur vie. Ils leur permettront de conserver une bonne santé en limitant leur surpoids et d’éviter certains troubles alimentaires, telles l’anorexie ou la boulimie ». ■

Dîner

30 à 40 %

Déjeuner

RÉPARTITION DES APPORTS NUTRITIONNELS POUR UN ENFANT DE 6 ANS

30 à 40 %

Goûter

10 à 15 %

PAR PHILIPPE FRIEH

L’enfant doit suivre un rythme alimentaire régulier.

Les quatre repas de la journée lui sont nécessaires. Le petitdéjeuner ne doit pas forcément être copieux, mais il ne faut pas le sauter. Le déjeuner est le repas le plus complet.

Le goûter permet quant à lui de recharger les batteries, avec une collation qui doit rester légère. Le soir, il peut se passer de protéines s’il en a eu pour le déjeuner.

2

15 à 20 %

Ajuster les quantités en fonction de l’enfant.

Il faut donc savoir l’écouter. S’il ne veut plus de ce qu’il y a dans son assiette, c’est peut-être parce qu’il n’a plus faim. Il faut également l’orienter et lui faire manger de tout. S’il souhaite se resservir, proposez-lui d’abord son dessert, par exemple un fruit, au lieu de doubler l’assiette du plat principal, souvent plus riche.

3

L’environnement est très important : le repas, c’est à table, pour favoriser un moment de détente, d’échange et de convivialité. Évitez la télévision, devant laquelle on n’a pas conscience de ce que l’on mange.

Il est important de prendre le temps de manger, de se poser.

La satiété arrivant au bout de 20 minutes, gare à ne pas ingurgiter trop vite. Aux parents de montrer l’exemple !

4

© PHOTOS : DMYTRO ZINKEVYCH ON SHUTTERSTOCK

ultiver un potager, cuisiner et faire les courses ensemble, décorer les assiettes, faire des ateliers culinaires… Les « gentilles » astuces pour pousser vos enfants à une alimentation équilibrée pullulent sur le web. Sauf qu’entre manque de temps, enfants difficiles et goûts aléatoires, la réalité est souvent toute autre et nombre de parents débordés cèdent à la facilité.

Donner de bonnes habitudes à vos enfants est pourtant pri-

Petit-déjeuner

aux questions LA FOIRE

… les réponses de CHLOÉ UZEL-PONCEBLANC Je manque de temps, comment faire ? « Une astuce qui fonctionne bien, c’est de préparer ses menus à l’avance. En fonction, vous faites vos courses le samedi, vous pouvez en préparer une partie le dimanche.

Le soir, en rentrant du travail, vous ne perdez pas de temps à réfléchir, vous prenez votre feuille et vous faites simple ! »

Mon enfant ne veut pas petit-déjeuner, peut-il s’en passer ? « Certains enfants sont écœurés le matin, mais c’est un repas dont il ne peut se passer.

Ne lâchez pas, et essayez de lui proposer ce qui lui fait envie, en privilégiant produits laitiers, pain, céréales, jus de fruits… »

Le goûter est-il essentiel ? « Oui, car une vie d’enfant, c’est intense !

L’idéal est de proposer à votre enfant un produit laitier, un fruit ou une compote sans sucres ajoutés, un morceau de pain avec de la confiture ou du chocolat. Gare aux quantités : il doit avoir faim pour le dîner. »

LES DANGERS À ÉVITER ● Interdire un aliment : au risque d’engendrer des frustrations, elles-mêmes génératrices de troubles alimentaires. ● Ne pas prendre de petit-déjeuner : les enfants ne doivent pas commencer leur journée le ventre vide. ● Les gâteaux industriels au goûter : si vous avez le temps, privilégiez le fait maison ! ● Les plats industriels tout prêts et les fast-foods, gras et salés. ● Ne pas bouger : vos enfants ont besoin d’activités physiques.

Comment lui faire manger des légumes ? « Un enfant qui refuse les légumes n’est pas une fatalité. D’abord parce que c’est fréquent, ensuite parce qu’il y a des solutions. Il faut l’intéresser au légume, le responsabiliser en l’impliquant dans la préparation. Il mangera plus facilement un légume qu’il a préparé.

N’hésitez pas, aussi, à varier les manières de préparer le légume. »

Mon enfant n’aime pas les pâtes, que faire ? « Si l’enfant est souvent réfractaire aux nouveaux aliments, il arrive parfois qu’il refuse un aliment de base. Ne le forcez pas, mais ne lâchez pas non plus : proposez-lui en à nouveau régulièrement, servez-lui en une petite quantité, il finira généralement par apprécier, car les goûts de l’enfant évoluent. »

© PHOTOS : TRUEFFELPIX, BERLINSTOCK/FOTOLIA.

Les goûts de mes enfants diffèrent : comment contenter tout le monde ?

BON À SAVOIR : Votre main, indice de mesure !

L’apport nutritionnel journalier d’un enfant dépendant de sa morphologie, il existe un moyen simple de le calculer. Il suffit en effet de prendre sa main : son poing correspond à la portion nécessaire en féculents, la coupe de ses mains réunies aux légumes, sa paume aux protéines et au pain, le pouce à la portion de fromage, la première phalange de l’index à celle de beurre, la main ouverte en plateau aux fruits.

« C’est difficile, car les goûts des enfants, qui s’uniformisent plus tard, ne sont pas les mêmes au même moment. Essayez des préparations avec des mélanges, tels des gratins ou des quiches. Ils aimeront sans doute au moins un des aliments contenus dans le plat. »

CAUTION SCIENTIFIQUE : CHLOÉ UZEL-PONCEBLANC, DIÉTÉTICIENNE-NUTRITIONNISTE SPÉCIALISÉE EN PÉRINATALITÉ ET PÉDIATRIE, À LYON.

ÉTÉ 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

13

NUTRITION

TÉMOIGNAGE

Sandy Rudewiez MÈRE D’UNE FILLE POLYALLERGIQUE ET FONDATRICE DU SITE ALLIA FORMATION

En hausse, les allergies au lait de vache, œufs et fruits à coque empoisonnent le quotidien de plus de 5 % des enfants de moins de 6 ans. Le point avec le docteur Michel Bouvier, allergologue à Limas (Rhône). uelles sont les principales allergies alimentaires ?

L’allergie au lait de vache est la plus importante, et peut-être très sévère. Elle concerne notamment 5 % des tous petits, jusqu’à 18 mois, pour qui des laits spécifiques existent, autres que les laits de soja ou de riz, moins conseillés.

On trouve ensuite l’allergie à la protéine d’œuf, moins fréquente et aux effets moins violents. Enfin, 3 à 6 % des enfants sont allergiques aux fruits à coque, type arachides, noix de cajou, pistaches, noisettes, amandes…, avec à la clé des accidents potentiellement sévères. Toutes sont en constante augmentation, du fait de nouvelles habitudes de vie et de l’évolution du système immunitaire.

Q

Quels sont les principaux symptômes ?

On distingue les accidents immédiats des accidents retardés. Dans les accident immédiats, l’enfant peut présenter des démangeaisons,

14 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

dont il ne peut se plaindre s’il est trop petit, des rougeurs, plus facilement discernables et qui s’accompagnent d’autres symptômes : œdème marqué au niveau du visage, asthme, très souvent des vomissements et, parfois, perte de connaissance. La forme retardée se traduit par un tableau chronique, un manque de tonus, un teint gris, des diarrhées chroniques pouvant engendrer perte de poids, anémie et dénutrition.

Comment faut-il réagir ?

Le plus vite possible ! Il faut savoir utiliser le style auto injectable d’adrénaline : on l’utilise souvent trop tard, jamais trop tôt ! Il vaut pourtant mieux l’administrer à un enfant qui n’en a pas besoin, car il le supportera, que de laisser passer trop de temps. Autres traitements préconisés, les antihistaminiques et la Ventoline. Bien prévoir également une trousse d’urgence pour les déplacements, une visite annuelle chez un allergologue

pour la mise en place puis l’actualisation du Projet d’Accueil Individualisé (PAI), et des séances d’éducation thérapeutique.

■ PROPOS RECUEILLIS PAR

PHILIPPE FRIEH

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM

© PHOTOS : STOCKSNAP ON PIXABAY - D.R.

Allergies alimentaires, fléau des tous petits

« Plaques d’eczéma, vomissements…. Nous avons découvert la première allergie de Laureen alors qu’elle avait neuf mois. C’était aux protéines de lait de vache. Depuis, elle a développé d’autres allergies sévères à l’œuf, à l’arachide, à la moutarde, au saumon, puis à tous les graminées et les pollens, les poils de chiens et de chats…

Désormais, notre quotidien se transforme en chasse aux allergènes et Laureen a toujours avec elle une trousse de secours avec une injection d’adrénaline !

Un conseil ? Si vous avez un doute, n’hésitez pas à consulter un spécialiste et responsabilisez votre enfant très tôt aux risques allergiques ».

NUTRITION

Des idées reçues plein nos assiettes Les carottes donnent le teint rose, le poisson de la mémoire et le gingembre est aphrodisiaque : Ma Santé lance la chasse au pipeau et démêle le vrai du faux.

■ PAR PHILIPPE FRIEH

LE LAIT, ÇA FAIT GRANDIR VRAI Mais à nuancer : le calcium contenu dans le lait de vache fortifie notre capital osseux et favorise ainsi la croissance jusqu’à l’âge adulte. Mais au même titre que le brocoli, le chou ou les fruits secs, bien moins riches en protéines. Gare à ne pas tomber dans l’excès, d’autant que la communauté scientifique multiplie les études vouées à révéler l’impact d’une forte consommation de lait sur certaines pathologies.

1 200 MG/JOUR comme l’apport nutritionnel conseillé (ANC) en calcium dont a besoin un adolescent (900 pour un adulte).

82 % comme la contenance du beurre en lipides,

LA BIÈRE FAVORISE LA MONTÉE DE LAIT VRAI Aussi étonnant que ce soit pour nos sociétés aujourd’hui prévenues des dangers de l’alcool, c’est l’une des vertus cachées de la bière. Elle contient en effet du malt d’orge, dont les molécules accentuent la sécrétion de prolactine. Mieux vaut donc privilégier une bière sans alcool, voire la seule levure de bière.

LES ÉPINARDS SONT RICHES EN FER FAUX 2,7 mg de fer pour 100 grammes d’épinards, au lieu de 27 mg. Une simple virgule mal placée, au XIXe siècle, a suffi à donner naissance à cette fausse légende, colportée ensuite par le mythe Popeye. Les haricots, les lentilles, et surtout les huîtres ou encore le boudin noir, contiennent ainsi bien plus de cet oligoélément indispensable pour l’organisme.

1950 comme la date jusqu’à laquelle certains brasseurs produisaient de la bière spéciale pour nourrices.

24 MG/JOUR comme l’apport en fer dont a besoin une femme enceinte (contre 9 pour un homme adulte).

le reste étant surtout composé d’eau (16 %), de protéines, minéraux, glucides…

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© PHOTOS : APUTIN308, VIKTOR, VALENTINA R, NATA777_7, MARKUS MAINKA, ALENKADR, M.STUDIO, UWIMAGES, PINEAPPLE STUDIO, BY-STUDIO/FOTOLIA.

L’HUILE EST MOINS GRASSE QUE LE BEURRE FAUX N’en déplaise aux adeptes du régime méditerranéen, grand consommateur d’huile d’olive, cette dernière, composée à 100 % de lipides, est tout bonnement la plus calorique des matières grasses.

Chaque aliment ayant ses propriétés nutritionnelles, le mieux reste de varier les apports, entre beurre, huile d’olive et huiles végétales (tournesol, colza…).

LES CAROTTES DONNENT LE TEINT ROSE VRAI Ce légume est celui qui contient le plus de bêta-carotène. Et l’une des propriétés de ce pigment végétal, en plus d’être pourvoyeur en vitamine A, est d’activer la synthèse de la mélanine, qui protège la peau du soleil en accentuant le bronzage. Gare à l’excès, qui vous ferait passer d’un teint hâlé à un teint clairement orangé.

530 comme le nombre de variétés de carottes recensées en Europe.

SAUTER UN REPAS FAIT MAIGRIR FAUX Et à nuancer. Les avis des spécialistes sont partagés sur la question. L’effet peut en effet s’avérer inverse et entrainer une prise de poids. Si l’on compense avec excès lors du repas suivant, bien sûr, mais aussi parce que tout dérèglement de l’équilibre alimentaire a des conséquences sur le long terme.

Conclusion ? Le corps aime la régularité.

55 % comme l’élévation du risque de surpoids en cas de repas sauté.

UNE POMME PAR JOUR ÉLOIGNE LE DOCTEUR VRAI En réalité, ce mythe est en partie infondé : si les mangeurs de pommes consultent tout autant que les autres, ils consomment moins de médicaments.

Ce qui n’enlève rien aux bienfaits de la pomme, dont la richesse en antioxydants a des effets protecteurs contre l’asthme, les maladies cardiovasculaires, l’apparition de certains cancers et même le vieillissement.

1 comme le rang de la pomme au classement des fruits les plus consommés en France, devant l’orange.

LE POISSON EST BON POUR LA MÉMOIRE FAUX Aucun aliment n’a d’effet booster sur la mémoire. Le poisson contient bien du phosphore, mais pas plus que les œufs, le fromage ou la viande. Il est en revanche scientifiquement prouvé que l’apport en oméga-3 lié à la consommation de poissons gras joue un rôle bénéfique dans la prévention de la maladie d’Alzheimer.

2 comme le nombre de fois par semaine où il est recommandé de consommer du poisson.

LE GINGEMBRE EST APHRODISIAQUE FAUX Si Pline l’ancien en faisait déjà état, et si l’usage du gingembre est cité dans le Kâmasûtra, ses propriétés aphrodisiaques n’ont jamais été avérées par une quelconque étude scientifique. En revanche, sa consommation sous de multiples formes (poudre, sirop, frais…) est reconnue pour ses vertus antinauséeuses. Certains habitants de la planète s’en servent aussi pour soigner leurs rhumatismes.

10 G comme la dose de gingembre frais recommandée par l’OMS pour les nausées durant la grossesse.

LE SEL EST MAUVAIS POUR LA SANTÉ FAUX Accidents cardio-vasculaires, hypertension…

Le sel a de lourdes conséquences lorsqu’il est consommé avec excès. Mais à dose normale, le sodium est essentiel pour l’organisme : il favorise l’hydratation et le bon fonctionnement des reins. Tout est donc dans la mesure.

3,95 G comme la consommation moyenne de sel dans le monde pour un adulte, quand l’OMS recommande 2 gr.

CAUTION SCIENTIFIQUE : MARINE BEL HADJ-BERTAUD, DIÉTÉTICIENNE-NUTRITIONISTE, GROUPE NUTRISENS

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NUTRITION

Végétarien, végétalien, vegan… le lexique pour les nuls !

5% des Français* sont déjà adeptes de ces pratiques alimentaires aux différences fines, mais importantes.

Explications pour non initiés. ratiqué depuis l’Antiquité, le régime végétarien (ou végétarisme) exclut toute protéine animale de l’alimentation : viandes rouge ou blanche, poissons, fruits de mer, mollusques et même insectes.

Les motivations de ses adeptes sont aussi variées que ses pratiques. Elles peuvent relever du pur militantisme (droit des animaux, conditions d’élevage), d’idéaux écologiques et envi-

P

ronnementaux (l’élevage intensif et la production des aliments favorisent l’émission de gaz à effets de serre), d’une certaine éthique (refus de manger des animaux), de convictions culturelles ou religieuses ou d’une philosophie de vie, marquée par le besoin d’améliorer son hygiène de vie et sa santé à travers une alimentation de qualité. ■ SANDRINE BARON

Vegan, au-delà de la table ?

Encore quasi inconnu en France il y a quelques années, le véganisme est une forme accentuée du végétalisme, mais pas seulement. Plus qu’un régime alimentaire, cette philosophie de vie s’accompagne de convictions morales et de l’émergence d’une véritable culture vegan. Ses adeptes, en plus d’exclure viande, produits de la mer, produits laitiers, œufs et miels de leur assiette, rejettent également tout dérivé de l’exploitation des animaux : cuir, lainages ou encore cosmétiques, mais aussi articles testés sur des animaux.

* (chiffre sondage Harris Interactive 2017)

L’ovo-lacto-végétarien

L’ovo-végétarien

Le pesco-végétarien

Le fruitarien

Le lacto-végétarien

Le végétalien

Le crudi-végétalien

Le flexitarien

Il ne mange pas de chair animale, mais consomme produits laitiers (lait, beurre, fromage), œufs, miel, champignons et produits végétaux.

Il exclut chair animale et œufs, mais consomme produits laitiers, miel, champignons et produits végétaux.

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Il ne consomme ni chair animale, ni produits laitiers.

En revanche il tolère œufs, miel, champignons et produits végétaux.

Il ne consomme que les champignons et les produits végétaux.

Exit donc chairs animales, œufs, miel et produits laitiers.

Plus souple que le végétarien, dont il se rapproche sans pouvoir s’en revendiquer, il exclut la viande et, parfois, les œufs et produits laitiers, au profit de la chair aquatique.

À la différence du végétalien, il ne mange que des champignons et végétaux crus.

Il se nourrit exclusivement de fruits. Un régime aux restrictions excessives, déconseillé par les nutritionnistes.

Il s’efforce de limiter sa consommation de viande, sans pour autant adopter intégralement les obligations du végétarien. Question de principe, voire de mode.

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Quel végétarien suis-je ?

La recette santé du chef Jean Sulpice Velouté de courge de Nice, crème d’herbes ENTRÉE 6 PERSONNES PRÉPARATION : 30 MIN CUISSON : 25 MIN VELOUTÉ DE COURGE DE NICE ● 500 g de courge de Nice épluchée ● 1/2 oignon jaune émincé ● 2 blancs de poireau ● 1 noix de beurre ● 1 l de lait entier CRÈME D’HERBES ● 150 g de crème liquide

35 % MG ● 25 g d’épinards ● 25 g de ciboulette

FINITION ET DRESSAGE ● 30 g de graines de courge ● Ciboulette ● Sel de Guérande ● Poivre blanc de Penja

VELOUTÉ DE COURGE DE NICE ASTUCE :

© PHOTOS : FRANCK JUERY - BERLINSTOCK/FOTOLIA.

Dans cette recette, le contraste « chaud-froid » va donner une sensation et un goût très agréable. La courge longue de Nice est une variété de courge tardive à la chair ferme.

Elle est sucrée avec un goût musqué. Vous pouvez réaliser ce velouté avec un potimarron, autre produit de saison.

Dans une sauteuse, faites revenir les oignons et les poireaux émincés dans une noix de beurre. Ajoutez le lait, la courge de Nice coupée en petits cubes et une pincée de sel et faites cuire 20 minutes. Versez les légumes dans un robot et mixez finement. Le velouté doit être bien lisse.

Goûtez et rectifiez l’assaisonnement.

CRÈME D’HERBES Portez 50 g de crème liquide à ébullition dans une casserole. Versez la crème dans un robot, ajoutez les épinards et la ciboulette, mixez finement. Passez la crème au chinois.

Goûtez et assaisonnez en sel et poivre. Faites refroidir la crème au frais.

Assaisonnez les 100 g de crème restante et réalisez une chantilly. Mélangez la crème montée avec les 50 g de crème aux herbes froide. Réservez au frais.

FINITION ET DRESSAGE Réchauffez le velouté de courge sur feu doux et versez-le dans 6 bols.

Réalisez une quenelle de chantilly aux herbes avec 2 petites cuillères et déposez-la sur le dessus au moment de servir. Parsemez de bâtonnets de ciboulette et de graines de courge.

Assaisonnez au sel et donnez 1 tour de moulin à poivre.

Natif d’Aix-les-Bains, Jean Sulpice fait depuis 2017 le bonheur des convives de la mythique Auberge du Père Bise, à Talloires près d’Annecy, qu’il a repris avec sa femme Magali. Le jeune chef révélé à Val Thorens a décroché deux étoiles et le titre de cuisinier de l’année 2018 au Gault&Millau. Une consécration méritée pour ce chantre des herbes aromatiques qui sait sublimer les produits nobles du lac comme des alpages.

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PRÉVENTION

Constipation : comment se remettre en selle Sujet souvent tabou, la constipation gâche le quotidien d’une personne sur cinq. Des précautions simples permettent de traiter cette affection occasionnelle ou chronique.

O

Quelles sont les causes de la constipation ?

Dans la plupart des cas, on parle de constipation fonctionnelle. Les principaux facteurs de risque sont la faible consommation de fibres, un manque d’activité physique, un terrain anxio-dépressif mais également l’âge. Pour des raisons hormonales, les femmes sont les plus touchées. Dans certains cas, la constipation peut être secondaire à CAUTION SCIENTIFIQUE : DOCTEUR JULIEN SCANZI,

GASTROENTÉROLOGUE AU CH DE THIERS ET AU CHU DE CLERMONT-FERRAND

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LES PRINCIPALES CAUSES SONT LE MANQUE DE FIBRES, D’ACTIVITÉ PHYSIQUE, UN TERRAIN ANXIO-DÉPRESSIF MAIS ÉGALEMENT L’ÂGE. une maladie : diabète, hypothyroïdie, maladies neurologiques comme Parkinson, paralysies, sans oublier le cancer colorectal. Elle peut aussi être consécutive à la prise de certains médicaments, type morphiniques et psychotropes (antidépresseurs, neuroleptiques).

Comment éviter/traiter la constipation ? ➤ Ne vous retenez pas, allez à la selle dès que l’envie se fait ressentir. ➤ Adoptez une position favorable aux toilettes : surélevez légèrement vos pieds en utilisant par exemple un marchepied afin que vos genoux soient au-dessus de vos hanches. ➤ Buvez pour maintenir une hydratation globale correcte, si possible de l’eau riche en magnésium (exemple : eau Hépar).

➤ Maintenez une alimentation riche en fibres en consommant par exemple du pain complet ou de son, des céréales, des pois, des lentilles, des haricots, des pruneaux, des abricots secs. Attention, l’augmentation trop importante ou trop rapide de la consommation de fibres peut s’accompagner de problèmes de ballonnements et de flatulences. ➤ La supplémentation pharmacologique en fibres et l’usage de laxatifs (utiliser en priorité les laxatifs osmotiques, type macrogol ou des mucilages à base de fibres solubles), occasionnelle ou plus régulière, est souvent bénéfique.

Quand consulter ?

Il est recommandé de consulter en cas de constipation inhabituelle, notamment en cas d’échec des règles hygiéno-diététiques et /ou du traitement laxatif, ou en cas d’association à un amaigrissement, à des douleurs abdominales ou à des saignements.

■ PAR JEAN-CLAUDE BOYER

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM

© PHOTO : ASLYSUN/SHUTTERSTOCK..

n parle de constipation lorsqu’il y a moins de trois défécations par semaine ou des difficultés à évacuer les selles.

Elle peut s’avérer occasionnelle (notamment en voyage) ou chronique au-delà de six mois, être de transit (constipation de progression) lorsque les selles restent trop longtemps dans le colon, ou terminale (constipation d’évacuation) lorsqu’elles s’accumulent dans le rectum, du fait en général d’un mauvais contrôle sphinctérien.

PRÉVENTION

Cancer du sein :

ou autres pathologies non cancéreuses, type mastose.

Un diagnostic précoce améliore sensiblement les chances de guérison du cancer du sein. L’éclairage du Dr Patricia Soler-Michel, médecin directeur de l’Adémas-69.

Quels sont les facteurs de risque du cancer du sein ?

L’âge, d’abord. Rare avant 30 ans, le pic se situe après les 60 ans. Une puberté précoce ou une ménopause tardive sont des facteurs hormonaux courants. Le manque d’activité physique, la consommation d’alcool, certains facteurs environnementaux ou des antécédents personnels de lésion ou d’irradiation jouent aussi. L’héritage familial existe, mais n’est pas aussi généralisé que l’on croit. Il mérite toutefois une recherche vigilante.

LE DÉPISTAGE PEUT VOUS SAUVER LA VIE

e cancer du sein est-il toujours le premier fléau des femmes ?

C’est le premier en nombre de cas, 59 000 nouveaux par an, mais aussi en nombre de décès par cancer chez la femme en France. Le détecter tôt permet pourtant d’obtenir une guérison dans 90 % des cas.

C’est là l’enjeu du dépistage organisé par mammographie : favoriser la guérison, en assurant un traitement moins lourd et douloureux.

L

Quand faut-il procéder à un dépistage ?

Nous invitons par courrier les femmes de 50 à 74 ans à effectuer un dépistage par mammographie tous les deux ans. Une femme sur deux seulement se déplace pour cet examen, l’objectif européen préconisé étant de 70 %. Une mammographie ne dure pourtant

qu’un quart d’heure, et est gratuite lorsque vous présentez l’invitation de l’Adémas-69.

La détection en cabinet de radiologie ne suffit-elle pas ?

93 % des cancers du sein sont diagnostiqués dans les cabinets de radiologie. L’Adémas-69 apporte un deuxième regard pointu, qui permet de déceler des micro lésions plus difficiles à repérer sur des clichés jugés normaux en première lecture. On « rattrape » ainsi sept cancers sur cent.

Une anomalie signifie-t-elle pour autant cancer ?

Sur 1 000 femmes dépistées, 40 ont une image anormale. 20 autres sont décelées suite au deuxième regard. Sur ces 60 femmes, 7 se voient diagnostiquer un cancer.

Pour les 53 autres, il s’agit de kystes

Le dépistage organisé va-t-il évoluer ?

Des études importantes sont lancées afin de faire évoluer ce programme. L’idée consiste à évaluer le niveau de risque précis pour chaque femme et mettre en place un dépistage et un suivi sur mesure. Autre nouveauté dès 2019, la création d’une consultation préventive dès 25 ans chez son généraliste, pour détecter d’autres pathologies comme le cancer du col de l’utérus, sensibiliser au risque de cancer du sein et s’interroger sur une éventuelle hérédité. ■ RECUEILLI PAR PHILIPPE FRIEH RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM

EN CHIFFRES

65 415 © PHOTO : SERHII BOBYK/SHUTTERSTOCK.

11 883 cancers du sein

10 176

cancers du poumon

40%

femmes décédées d’un cancer en 2017

8 390

cancers du côlon

de réduction de mortalité chez les femmes ayant participé au dépistage organisé par mammographie *.

*Chiffres Centre International de Recherche sur le Cancer.

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PRÉVENTION

« Contre la le vaccin reste le meilleur rempart »

grippe,

L’an dernier, l’épidémie de grippe a fait 13 000 morts en France. Premières victimes, les séniors.

Le professeur Bruno Lina tire la sonnette d’alarme.

L

L’hiver dernier, le vaccin contre la grippe a été d’une moindre efficacité. Pourquoi ?

Parce que les virus ont muté. Pour que le vaccin soit efficace, il faut que les virus entrant dans la composition vaccinale soient le plus proche possible de ceux qui circulent durant l’épidémie. Si ce n’est pas le cas, du fait de l’apparition d’un virus « variant », le vaccin perd de son efficacité. Il entraîne une protection inférieure aux 60 % constatés habituellement. L’effica-

cité vaccinale globale a été estimée à 40 % en France l’année dernière.

Cette faible efficacité vaccinale remet-elle en cause la nécessité de se faire vacciner ?

Non, au contraire. Si le vaccin est parfois moins efficace, il assure toujours une certaine protection des personnes vaccinées. La grippe n’est pas une pathologie bénigne et les patients fragiles sont souvent mal vaccinés. On ne peut rester les bras ballants devant ce que j’appelle le « fléau familier ».

Quelles sont les populations à risques ?

Les personnes âgées de plus de 65 ans, celles souffrant de maladies respiratoires, cardio-vasculaires ou de maladies chroniques, les femmes enceintes… Ces groupes sont insuffisamment protégés, leur taux de vaccination étant inférieur à 50 %. Cela induit plus de personnes fragiles contaminées et donc un taux de mortalité plus

BON À SAVOIR : Lancée à l’automne 2017 en Auvergne-Rhône-Alpes, l’expérimentation de la vaccination contre la grippe saisonnière par les pharmaciens sera reconduite pour la campagne 2018/2019.

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« CHACUN A UN RÔLE À JOUER DANS LA CHAÎNE DE PROTECTION COLLECTIVE. » élevé. C’est d’autant plus regrettable que, pour toutes ces « populations à risques », l’Assurance Maladie prend en charge le vaccin à 100 %. Et que ce dernier, très bien toléré, ne présente pas d’effets secondaires significatifs.

L’essentiel des décès est-il enregistré chez les séniors ?

Oui, plus de 90 % des décès sont observés après 65 ans. Passé cet âge, on doit se donner toutes les chances de rester en bonne santé, y compris contre la grippe. Et chacun a un rôle à jouer dans la chaîne de protection collective.

La vaccination de l’entourage est essentielle. Ceux qui côtoient les patients fragiles et qui décident de ne pas se faire vacciner mettent potentiellement en danger la vie des autres. À 85 ans, on ne récupère pas comme à 25 ans !

■ PROPOS RECUEILLIS PAR PASCAL AUCLAIR

© PHOTO : SANOFI PASTEUR - BERLINSTOCK/FOTOLIA.

a campagne de vaccination 2018/2019 contre la grippe saisonnière débutera mi-octobre en Auvergne-Rhône-Alpes.

Après l’épidémie précoce et exceptionnellement longue (4 mois) de l’hiver dernier, les autorités sanitaires espèrent une prise de conscience de l'importance du vaccin, notamment chez les personnes âgées. Explications du professeur Lina, directeur du Centre National de Référence sur la grippe à Lyon.

ORL

Acouphènes

Le grand mur du son

Très incommodants, les acouphènes toucheraient plus d’un quart des Français. Il existe heureusement quelques pistes pour les atténuer voire les oublier. ourdonnements, sifflements, tintements… Les acouphènes sont un mystère pour quiconque n’en a jamais souffert. Ces bruits perçus dans une ou deux oreilles, ou parfois même dans toute la tête, sont produits par le corps.

Pour certains sujets, ils sont permanents, quand pour d’autres ils surgissent de façon irrégulière. Les acouphènes peuvent apparaître après un concert ou bien se déclarer sans raison apparente. Ils sont considérés comme un symptôme et non une maladie, mais sont très difficiles à vivre au quotidien.

B

Une grande souffrance Souvent sans cause identifiable, ils plongent le patient dans un grand dénuement. Majorés par le stress, ils isolent les individus qui vont chercher à éviter toute source de bruit, ce qui s’avère justement être une vraie erreur puisque toute l’attention va être portée sur l’acouphène. La souffrance est parfois telle qu’elle entraîne des dépressions, voire des tentatives de suicide.

LES DEUX TYPES D’ACOUPHÈNES 1

LES ACOUPHÈNES OBJECTIFS : ils peuvent être perçus par le médecin. Ils sont souvent d’origine vasculaire ou encore dus à des mouvements anormaux des muscles de l’oreille. Rares, ils peuvent être traités car leur cause est identifiable.

2

LES ACOUPHÈNES SUBJECTIFS : ils ne sont perceptibles que par le patient. Ils peuvent être provoqués par des pathologies auriculaires ou liés à l’articulation temporomaxilaire. Généralement sans cause physique apparente, ils sont difficilement traitables.

alors à tenter d’accepter ces acouphènes comme faisant partie des sons environnants « normaux », sachant que le silence absolu n’existe pas. ■ PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA

Cure spéciale au sommet À Saint-Gervais, un séjour a été conçu pour aider les patients à mieux vivre avec leurs acouphènes.

Il s’articule autour de consultations avec un ORL, d’une mesure de l’audiométrie (les appareils auditifs peuvent parfois apporter de bons résultats), de soins thermaux, mais aussi de la transmission de nombreuses astuces via un entretien avec une diététicienne ou encore la pratique de la relaxation et de la sophrologie.

Les patients repartent avec un arsenal de méthodes et surtout le sentiment d’avoir été enfin entendus.

© PHOTO : POINT FR/SHUTTERSTOCK.

Une perception individuelle Les acouphènes sont vécus de manière totalement subjective. En réalité, depuis qu’elle est constituée, l’oreille fabrique du bruit. C’est parfois lors d’un événement traumatique ou stressant que ces sons vont passer dans la conscience, et gêner l’individu. L’une des solutions consiste

CAUTION SCIENTIFIQUE : MARIE-DOMINIQUE BOUVET, RESPONSABLE DU PÔLE MÉDICAL DE ST-GERVAIS

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DOSSIER

HYPNOSE MÉ DU RÊVE À LA RÉALITÉ Longtemps ignorée, l’hypnose médicale n’est plus une histoire à dormir debout. Elle constitue même aujourd’hui une alternative crédible et fiable à l’anesthésie générale. Au point d’être de plus en plus pratiquée dans les établissements hospitaliers d’Auvergne-Rhône-Alpes.

© PHOTO : SERGEY KHAMIDULIN/SHUTTERSTOCK.

M

ais bon sang, réveillez-vous !

L’hypnose médicale est en train de faire une entrée fracassante dans le milieu hospitalier. Dans la mouvance de médecines alternatives en plein développement, cette technique ancestrale connaît un regain d’intérêt qui n’a rien d’anecdotique.

Ici, pas de grand show télévisé ni de scène de spectacle. Le décor se veut beaucoup plus sobre. Une salle de consultation ou un bloc opératoire. Quant à l’acteur principal, il n’a ni veste à paillette ni regard translucide.

Juste une blouse blanche et l’œil bienveillant. À Lyon, une quarantaine de salariés (médecins, infirmiers, aides-soignants, brancardiers) du centre hospitalier Saint Joseph-Saint Luc ont déjà été formés à l’hypnose. C’est le cas de Jean-Pierre Lavignon, médecin urgentiste dans l’établissement des quais du Rhône. « Certains sont sceptiques sur l’efficacité de la technique mais rares sont les patients qui refusent

24 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

d’en tester la pertinence. On fait preuve de pédagogie en expliquant que cette pratique ne comporte aucun danger, qu’il s’agit juste d’un état physiologique naturel déclenché par le patient lui-même. Parfois, ce dernier conserve les yeux ouverts. Ce n’est pas du micro sommeil ni de la somnolence. Plutôt une forme d’état second ».

DICALE DÉTOURNER LA DOULEUR

Pour parvenir à ce relâchement total, cette déconnection du corps et de l’esprit, le docteur Lavignon a une technique infaillible. « Je demande au patient de se concentrer sur une activité qu’il apprécie. Ce peut être un loisir, un séjour à la mer, à la montagne, une pratique sportive… Virtuellement, j’ai emmené d’autres patients vers la musique et même vers leur passion du tricot ! La personne parvient ainsi à se décontracter, elle se relâche complètement.

Elle ne fait qu’écouter ma “musique” de voix en se concentrant sur ces impressions anesthésiques évoquant des odeurs, des couleurs, des bruits, des choses agréables. Lorsque le patient “décroche”, il est prêt physiquement et psychologiquement à subir l’intervention ».

Au service des urgences de Saint-Joseph Saint-Luc, JeanPierre Lavignon exerce l’essentiel de son art en traumatologie, pour un doigt ou une épaule luxée par exemple.

LES VIEUX DÉMONS DE L’ANESTHÉSIE GÉNÉRALE Si elle est pratiquée couramment dans le cadre d’interventions chirurgicales, l’anesthésie générale n’est pas pour autant un acte médical anodin et sans risque. Outre les problèmes cardiaques, pulmonaires, allergies et autres complications, l’anesthésie générale pourrait avoir des conséquences néfastes sur la mémoire et les capacités de raisonnement des patients.

Publiée cet été, une étude américaine réalisée auprès de 2 000 personnes âgées de 70 à 89 ans a ainsi constaté des dysfonctionnements cognitifs ou une accélération de la dégénérescence cognitive des personnes âgées après injection d’anesthésiants. Un argument de plus pour les adeptes de l’hypnose médicale…

« Je pratique également régulièrement des ponctions lombaires sous hypnose, des actes traumatisants qui impliquent un fort stress.

L’hypnose ne va pas faire disparaître complètement la douleur, elle va permettre de la détourner. Voilà pourquoi de telles séances ne durent jamais très longtemps, entre cinq minutes et une demi-heure maximum en fonction de l’état du patient ».

LIMITER AU MAXIMUM LES DROGUES ANESTHÉSIQUES

Au groupement hospitalier mutualiste de Grenoble, ils sont sept médecins anesthésistes et autant d’infirmiers anesthésistes à pratiquer régulièrement l’hypno-sédation. « J’ai été formé à l’hypnose Ericksonienne en 2010 par l’institut Emergences, explique le docteur Stéphane Bouvier. Au début, c’était par curiosité. À l’époque, l’hypnose médicale était peu développée, peu médiatisée. Après douze jours de formation intensive, j’ai commencé par des coloscopies, puis on a progressivement élargi l’usage de l’hypnose à d’autres >>> AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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DOSSIER >>> types d’interventions : varices, hernies

inguinales, tumeurs du sein, cardiologie interventionnelle… ».

Aujourd’hui, au sein du GHM de Grenoble, il se pratique en moyenne trois à quatre séances d’hypno-sédation par semaine, essentiellement pour des interventions d’ordre gynécologique. « 90 % des conisations (NDLR : ablation d’une partie du col de l’utérus) sont réalisées sous hypnose, en association avec une simple anesthésie locale. Le principal intérêt, c’est de limiter au maximum l’injection de drogues anesthésiques, voire ne pas en injecter du tout comme lors de coloscopies. Outre le fait de diminuer la douleur, l’hypnose médicale réduit aussi l’anxiété avant, pendant et après l’intervention, ainsi que les effets secondaires et les nausées postopératoires. Enfin, on constate une meilleure récupération des patients qui peuvent ressortir au bout de 1 à 2 heures au lieu de 4 à 5 heures après une anesthésie traditionnelle ».

Gain de temps, gain d’argent, confort du patient… Autant d’arguments mis en avant lors du septième congrès Hypnose et douleur, de la douleur à la douceur organisé en juin dernier à Saint-Malo. Dans leurs conclusions, les 1 200 congressistes présents notent que « l’hypno-sédation répond parfaitement aux exigences actuelles de

« L’HYPNO-SÉDATION RÉPOND PARFAITEMENT AUX EXIGENCES ACTUELLES DE MAÎTRISE DES COÛTS DE SANTÉ » CONCLUSION DES 1200 CONGRESSISTES RÉUNIS À SAINT MALO EN JUIN 2018

maîtrise des coûts de santé et du développement de la chirurgie ambulatoire ».

Et de militer pour que « l’hypnose soit reconnue comme un outil thérapeutique complémentaire par les autorités en charge de la santé ».

L’hypnose médicale intégralement remboursée par la Sécurité Sociale ?

Pour l’instant, une telle pratique n’est prise en charge que partiellement et sous certaines conditions par l’Assurance Maladie et les complémentaires santé. Mais en marge de la médecine dite « conventionnelle », le ministère compétent garde un œil – non dénué d’intérêt – sur cette PSNC (Pratique de soin non conventionnelle) dans l’air du temps… ■ PASCAL AUCLAIR (1)

Le docteur Bouvier interviendra avec le Dr Schweitzer lors d’une conférencedébat grand public gratuite sur l’hypnose médicale le mercredi 17 octobre, à 18h30, à l’Université Catholique de Lyon.

Quelles personnes peuvent être concernées par l’hypnose en milieu hospitalier ? ● Les adultes et les enfants de plus de 4 ans; ● Les patients admis en urgence; ● Les patients sujets aux angoisses sévères; ● Les patients présentant des douleurs difficiles à calmer ou amenés à subir des soins douloureux (exemple : ponction lombaire ou suture pour les enfants); ● Les patients dont l’état de santé n’autorise pas la prise de médicaments morphiniques ou ceux dont on souhaite réduire les doses prescrites; ● Les patients susceptibles d’être traités en cardiologie interventionnelle (anomalie du rythme cardiaque); ● Les patients appelés à subir des examens parfois longs et/ou angoissants comme une IRM.

HISTOIRE S’il est admis que le phénomène hypnotique remonte à l’antiquité, voire à la préhistoire avec les guérisseurs chamaniques, la véritable histoire de l’hypnose médicale débute à la fin du XVIIIe siècle avec Franz Anton Mesmer. Ce médecin viennois développe la théorie du « magnétisme animal », un fluide magnétique universel que l’on peut exploiter sur le plan thérapeutique, le patient tombant dans un état de transe, la « crise magnétique ». Depuis, cette pratique associée aux magnétiseurs a perdu de son occultisme pour être employée par d’éminents spécialistes, de Charcot à Freud. Mais ce sont les travaux de Milton Erickson, psychiatre américain, qui ont popularisé l’hypnose médicale. Depuis, de nombreuses écoles d’hypnose ericksonienne ont vu le jour, alors que se développaient des techniques parallèles comme la Nouvelle Hypnose ou la PNL (Programmation neuro-linguistique).

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© PHOTO : D.R.

Une technique millénaire

« Juste un petit moment d’angoisse » téphanie, mère de famille trentenaire, a eu l'occasion de tester l’hypnose médicale en milieu hospitalier à Saint JosephSaint Luc (Lyon). Une expérience vécue à la suite d'une chute en skateboard ayant occasionné une luxation du coude et une petite fracture. Des blessures extrêmement douloureuses réduites « en douceur » grâce à l'apport de cette pratique thérapeutique originale.

Témoignage.

S

© PHOTO : V.TONGDEE.

Comment avez-vous été incitée à faire appel à l’hypnose en milieu hospitalier ? À mon arrivée aux urgences, compte tenu de la nature des blessures révélée par la radio, on m’a laissé deux options : soit l’opération chirurgicale sous anesthésie générale, soit une remise en place de l’os sous hypnose. J’avoue avoir été surprise par cette proposition mais j’ai accepté. Je ne le regrette pas car je suis arrivée aux urgences à 19 heures et à 20 h30, j’étais sortie !

Concrètement, comment s’est déroulée l’intervention sous hypnose ?

Le médecin a commencé par me caresser le bras, tout en me demandant quelle était ma passion,

en l’occurrence l’équitation. J’ai commencé à fermer les yeux, puis j’ai senti que je partais en arrière.

J’avoue avoir fait une crise d’angoisse au début, les yeux fermés, car j’avais l’impression de mourir.

Une impression bizarre. Je ne contrôlais plus rien. Finalement, je me suis concentré uniquement sur sa voix. Je l’entendais parler d’équitation, doucement, et peu à peu, j’ai pris confiance. Je me remémore juste sentir ma tête partir complètement sur le côté droit. J’ai lâché prise et à mon réveil, mon bras était remis en place. Je n’ai rien senti. Aucune douleur, aucune sensation. Je n’ai même aucune notion de temps. Combien a duré l’intervention ? Je n’en ai aucune idée…

Vous n’avez vraiment senti aucune douleur ?

Non, rien du tout. La seule chose désagréable, c’est cette impression furtive que l’on est en train de mourir. D’où un petit moment d’angoisse.

Comment se passe le réveil ?

Très doux. Très sympa. On retrouve ses esprits et la douleur a pratiquement disparu car l’os du bras, remis, ne tire plus sur les tendons.

Tout ça sans la moindre anesthésie.

Plusieurs établissements hospitaliers et cliniques privées d’Auvergne-RhôneAlpes proposent déjà à leurs patients une intervention sous hypnose médicale.

C’est le cas, dans la région lyonnaise, de l’Hôpital Femme-Mère-Enfant, de l’Infirmerie Protestante, de la Clinique du Val d’Ouest, du Centre Hospitalier Saint Joseph-Saint Luc, de l’Hôpital de la Croix-Rousse et de l’Hôpital Nord-Ouest de Villefranche, tous financés par la Fondation Apicil.

Par ailleurs, l’Université Clermont Auvergne a créé en 2017 un diplôme dédié à l’hypnose. Une trentaine d’élèves en formation initiale (étudiants post2e cycle) ou en formation continue (médecins, chirurgiens-dentistes, sagesfemmes, masseurs-kinés) suivent un programme de 80 heures composé de huit sessions de deux jours.

Le fait d’être dans un état inconscient évite à l’organisme de lutter. Il n’y a pas de stress.

Pour vous, cette expérience d’hypnose est donc positive ?

Oui. D’une part, je n’ai pas souffert alors qu’une réduction de luxation est en principe très douloureuse.

D’autre part, mon médecin a été surpris par la rapidité de mon rétablissement total. Un mois après cette séance d’hypnose, je pouvais déplier complètement le bras. À l’hôpital, on m’a expliqué que l’état d’hypnose permettait d’intervenir sans résistance de l’organisme, ce qui favorise une rééducation facile et rapide.

■ PROPOS RECUEILLIS PAR PASCAL AUCLAIR

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

27

DOSSIER

Hypnothérapie

« Prendre conscience du potentiel de l’inconscient » Hypnothérapeute, conférencier et auteur d’ouvrages sur le sujet, Jacques Marcout a contribué au développement de la discipline en France. Pourquoi faire appel à cette technique ? Quel est le mécanisme de l’hypnose ? Explications.

C

Faut-il avoir un don, des facultés particulières pour devenir hypnothérapeute ?

Non, si ce n’est qu’il faut avoir souffert pour comprendre la souffrance des autres et être dans une forme de bienveillance, à l’écoute de l’autre. Ensuite, il faut surtout s’astreindre à un cursus de formation extrêmement complexe pour maîtriser parfaitement cette technique ericksonienne qui permet de lâcher prise.

C’est-à-dire ?

Lors d’une séance d’hypnothérapie, la personne n’est pas endormie.

On se contente de déconnecter le conscient pour travailler sur l’in-

28 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

conscient, ce « disque dur » qui fait fonctionner 87 % du corps. On arrive ainsi, avec des mots appropriés et une approche positive, à faire disparaître le stress, les phobies, les douleurs…

Comment se passe une séance ?

D’abord, l’anamnèse. Durant une demi-heure, on écoute le patient afin de connaître ses attentes, ses peurs, ses souvenirs douloureux ou traumatisants. À partir de là commence le travail d’hypnothérapie à proprement parler. Par la parole, avec des mots et des intonations appropriées, le patient est plongé en état d’hypnose, entre la veille et le sommeil. Cette profonde relaxation va permettre de traiter les angoisses, les dépendances, de couper certains liens avec le passé en effectuant une transformation intérieure positive de l’individu.

Tout le monde est-il sensible à l’hypnothérapie ?

Oui, à condition que le patient fixe lui-même ses objectifs et accepte de lâcher prise. Certaines personnes ont peur de tomber dans une forme d’inconscience, refusent de se laisser aller. Dans ce cas, inutile de persévérer.

Les effets sont-ils immédiats ?

Il y a des effets immédiats à l’issue

Jacques Marcout.

© PHOTOS : D.R.

omment et quand avezvous pris conscience de vos qualités d’hypnothérapeute ?

Par hasard. Il y a quinze ans, j’ai fait un burn-out avec de gros problèmes gastriques. Mon gastroentérologue était aussi hypnothérapeute. En une séance, il m’a fait disparaître tous mes maux. Pour m’initier à mon tour à cette technique, en faire bénéficier à mes clients souvent stressés, mon médecin m’a donc conseillé de suivre une école à Paris, de lire les ouvrages d’Olivier Lockaert(1). À l’époque, l’hypnothérapie était plutôt mal vue. Les temps ont changé…

© PHOTOS : PASCAL AUCLAIR/FMI - ANTONIODIAZ/SHUTTERSTOCK.

de la première séance, puis durant les trois semaines qui suivent. En moyenne, il suffit donc de deux séances, sauf pour des cas plus lourds. La dépendance à la drogue est notamment plus longue à traiter que l’addiction à la cigarette.

Outre ces problèmes de dépendance, dans quels cas l’hypnothérapie est-elle très efficace ?

En général, on parvient en deux séances à lutter contre certaines peurs, angoisses ou phobies.

Exemple : savoir s’exprimer en public ou retrouver la confiance en soi en société. On parvient aussi facilement à traiter les problèmes de stress. En revanche, certaines pathologies sont plus longues à disparaître comme les TOC (Troubles obsessionnels compulsifs) présents depuis l’enfance, de même que certaines maladies chroniques comme la dépendance à l’alcool et la drogue. Dans le cas de maladies comme un cancer, l’hypnothérapie va aussi permettre

Quelle est la différence entre l’hypnose et l’hypnothérapie ?

L’hypnose, technique associée au monde de la magie et du spectacle, repose essentiellement sur les yeux et l’injonction.

L’hypnothérapie, forme d’hypnose utilisée à des fins thérapeutiques, utilise la voix pour amener son patient dans un état artificiel.

de mieux tolérer un protocole de médicaments, une chimiothérapie, et améliorer ainsi l’état moral et physique du patient.

Que pensez-vous de l’hypnose médicale ?

C’est une approche complémentaire de notre activité qui commence à être intégrée en milieu hospitalier, notamment auprès des enfants. Le problème, c’est le temps. Une séance d’hypnose

dure au minimum une heure. Pas facile à trouver quand on connaît les rythmes infernaux dans les hôpitaux. Cela étant, je reste persuadé que l’hypnose va s’y développer car la France reste dans ce domaine très en retard par rapport à d’autres pays comme le Québec.

Combien coûte une séance d’hypnothérapie ?

En moyenne une centaine d’euros la première séance puis 80 euros les séances suivantes.

Ces séances sont-elles remboursées ?

Pas par la Sécurité sociale mais de plus en plus par certaines mutuelles qui ont compris qu’il valait mieux rembourser deux séances d’hypnose que des médicaments pendant des années.

■ PROPOS RECUEILLIS PAR PASCAL AUCLAIR (1)

Enseignant international en hypnose Ericksonienne et fondateur de l'hypnose humaniste.

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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ENFANTS

HYPERACTIVITÉ

LES

SIGNES QUI DOIVENT ALERTER

Un Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) peut engendrer souffrance et difficultés scolaires. Anaïs Monaton, neuropsychologue à Annecy, donne les clés d’un dépistage précoce.

Ce syndrome est-il handicapant pour l’enfant ?

Le TDA/H est un poids pour les parents et pour les enfants. Il faut être vigilant, car il peut générer une véritable souffrance familiale, induire des situations d’échec scolaire, exacerber des conduites à risque à l’adolescence, engendrer des difficultés relationnelles et des problèmes d’ordre psycho-

30 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

LE TDA/H EN CHIFFRES

5 À 9% 80% 8 ANS 50%

Proportion d’enfants touchés en France.

Nombre de garçons touchés.

Âge moyen du dépistage.

des motifs de consultation en pédopsychiatrie.

logique (baisse de l’estime de soi, manque de confiance).

Peut-on vivre heureux lorsque l’on est hyperactif ?

Un TDA/H n’est pas une fatalité. Il est essentiel de poser un diagnostic sans tarder : plus la prise en charge du trouble est précoce, mieux il sera traité. Une prise en charge pluridisciplinaire, multimodale et sur mesure permet de donner à l’enfant et à ses parents des clés pour développer des stratégies compensatoires et atténuer les symptômes : psychomotricien, orthophoniste, ergothérapeute, pédopsychiatre, neuro-pédiatre…

Un traitement médicamenteux peut également être recommandé pour agir sur le contrôle et l’autorégulation.

CAUTION SCIENTIFIQUE : ANAÏS MONATON, PSYCHOLOGUE

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM

SPÉCIALISÉE EN NEUROPSYCHOLOGIE, EXERCE EN LIBÉRAL À GROISY (HAUTESAVOIE) ET EN ÉTABLISSEMENTS SPÉCIALISÉS.

© PHOTO : BRANDON MORGAN/UNSPLASH.

L

’hyperactivité, c’est quoi ?

Le Trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est un trouble neuro-développemental chronique, caractérisé par une triade symptomatique : inattention, impulsivité et agitation.

Ces éléments cognitifs ou comportementaux peuvent exister isolément ou selon diverses associations : 60 % sous une forme mixte, 30 % avec inattention prédominante, 10 % avec impulsivité/hyperactivité prédominante.

LES SIGNAUX À DÉTECTER > Des symptômes remontant à plus de 6 mois > Un trouble stable et chronique, apparu relativement tôt > Un retentissement significatif sur plusieurs lieux de vie : maison, école, activités extrascolaires > Une persistance des symptômes après l’âge de 5 ans > La conjonction de plusieurs symptômes d’inattention > La conjonction de plusieurs symptômes d’hyperactivité ou impulsivité > La conjonction de symptômes d’inattention ET d’hyperactivité/ impulsivité

LES PRINCIPAUX SYMPTÔMES ■ INATTENTION

> défaut de concentration (devoirs, jeux, tâches) > problème d’écoute > difficulté à respecter les consignes

> répugnance aux efforts mentaux (devoirs, travail scolaire) > problème d’organisation > distraction > oublis/perte ■ HYPERACTIVITÉ/

IMPULSIVITÉ

> agitation permanente

© PHOTOS : PASCAL AUCLAIR/FMI - BERLINSTOCK/FOTOLIA.

(à table, en classe, pendant les jeux…)

> tendance à trop parler > incapacité à attendre son tour

> tendance à interrompre les autres > incapacité à contrôler ses gestes et ses paroles > difficulté à gérer ses frustrations > sautes d’humeur

Comment l’aider à être plus

attentif ?

Maria Costa en consultation.

Tout se passe comme si le cerveau de votre enfant fonctionnait à 100 000 volts. En tant que parent, vous avez des moyens d’agir. Les conseils de Marie Costa, coach parental à Lyon. ÉVITEZ LES DISTRACTIONS EN ADAPTANT SON ENVIRONNEMENT Bougez les meubles, faites du tri, étiquetez les caisses de jeu, les classeurs… Mettez des photos ou des pictogrammes sur les étagères. Ne garder que l’essentiel pour éviter les distractions visuelles.

1

BOUGEZ POUR RESTER ATTENTIF Faire des pauses, alterner activités physiques et activités où il doit rester plus concentré. Favorisez un sport dans lequel l’enfant sera performant afin de renforcer l’estime de lui-même.

Privilégiez les sports individuels lorsque l’enfant ne supporte pas la frustration ou les règles de vie en groupe par exemple.

2

VEILLEZ AU SOMMEIL Pour éviter la fatigue et les somnolences à l’école par exemple… repérez son horaire de coucher et encouragez-le à le respecter.

3

FAVORISEZ SON AUTONOMIE PAR DES ROUTINES QUOTIDIENNES Plus son existence sera organisée, moins le manque d’attention lui portera préjudice. Prévoyez par exemple des plannings à la semaine, des to do list à cocher lorsque les activités sont

4

réalisées, des pictogrammes ou des Post-it pour se souvenir de ce qu’il doit faire. Mettez en place une routine, ainsi le cerveau remarquera plus vite un détail oublié. Apprenezlui aussi à ne faire qu’une seule chose à la fois.

FÉLICITEZ-LE QUAND IL A LE COMPORTEMENT ADÉQUAT Les punitions et les sanctions sont inefficaces et elles ne font qu’augmenter le sentiment d’injustice et la colère chez l’enfant.

5

TROUVEZ DES DÉFIS ET DES PETITS JEUX POUR MUSCLER SON ATTENTION OU MAÎTRISER SON ÉNERGIE Jeu de mémory, jeu de ni oui ni non, de Jacques à dit, de la statue, des 7 erreurs, écouter une vidéo en baissant le son, compter à l’envers de 100 à 1 sans s’arrêter, marcher comme un Playmobil en décomposant lentement les mouvements, cape invisible qui permet de se déplacer sans être vu ou entendu, respirer dix fois avant de parler, manipuler des trombones ou de la pâte à fixe tout en écoutant…

6

CAUTION SCIENTIFIQUE : MARIE COSTA EST DIPLÔMÉE D'UN MASTER EN SCIENCES DE L'ÉDUCATION À LYON.

LE CONSEIL : Dans tous les cas, rassurez l’enfant en lui expliquant que son trouble n’est pas dû à son manque de volonté, ni à une faiblesse de sa part. Le manque d’attention n’est pas une fatalité, il peut régresser et peut même s’éteindre à l’âge adulte.

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

31

SÉNIORS

Alzheimer

Des remèdes à portée de main S’il n’existe aucun traitement curatif contre la maladie, de nombreuses pratiques, parfois étonnantes, permettent d’en repousser et d’en ralentir les symptômes.

Avoir une bonne hygiène de vie, avec une alimentation saine, équilibrée et riche en omégas 3 (poisson, huiles, etc.), sans fumer et avec une consommation d’alcool modérée aide (entre autres !) à préserver les réserves cognitives.

BOUGER !

Au moins 30 minutes par jour.

Une activité physique régulière maintient les vaisseaux en bonne

santé. Certaines pratiques comme le jardinage, la danse, le tai-chi, la marche, le vélo ou la natation ont clairement fait leurs preuves.

EXERCER SA MÉMOIRE Stimuler ses capacités cognitives reste le meilleur moyen de lutter contre la démence. Les activités cérébrales qui s’y prêtent le plus sont les exercices de logique ou de concentration, mots croisés ou fléchés, puzzles, jeux de société (échecs, scrabble) ou de cartes (bridge).

EN CHIFFRES ALZHEIMER ET MALADIES APPARENTÉES (SOURCE OMS) EN FRANCE

900 000 225 000 83% nombre de malades.

25%

des Français touchés auront plus de 65 ans en 2020.

nombre de nouveaux cas par an.

des malades ont entre 65 et 80 ans.

40% 60%

8,5

Proportion Proportion chez les chez les hommes. femmes.

32 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

Nombre d’années d’espérance de vie en moyenne.

« LE MEILLEUR MOYEN DE NE PAS PERDRE LA MÉMOIRE, C’EST DE LA STIMULER » DR BERNARD CROISILE, NEUROLOGUE À LYON

MAINTENIR LE LIEN SOCIAL Faire durer sa vie professionnelle et (ou) mener une retraite active a des effets positifs sur l’apparition de la maladie. Des chercheurs de l’Inserm ont ainsi démontré que chaque année travaillée après 60 ans réduirait de 5 % l’apparition des signes de démence.

SORTIR Avoir un passe-temps créatif, jouer d’un instrument de musique, aller au théâtre, apprendre une langue étrangère, suivre des conférences…

Au-delà de maintenir un lien avec la vie « réelle », pratiquer une activité intellectuelle fait travailler ses neurones.

© PHOTO : ROBERT KNESCHKE/SHUTTERSTOCK.

VIVRE SAINEMENT

Surprise, ça marche aussi !

JOUER À DES JEUX VIDÉO Plusieurs études américaines ont révélé qu’une pratique régulière de jeux vidéo contribue à conserver une activité cérébrale active.

Sous forme thérapeutique et adaptée, le jeu vidéo est même déjà utilisé pour aider les malades d’Alzheimer.

ADOPTER UNE ZEN ATTITUDE !

Des chercheurs de l’Inserm ont souligné l’effet positif de la méditation sur le vieillissement cérébral, à travers une diminution du stress et une amélioration du sommeil, facteurs de risque reconnus de la maladie d’Alzheimer.

fiques sur le déclin cognitif, lorsqu’il est consommé de manière modérée (25 à 50 cl/jour). Des expériences menées par l’Inserm sur des souris ont aussi révélé l’effet positif de la caféine.

AVOIR UN ANIMAL ÉCOUTER DE LA MUSIQUE La musicothérapie est aujourd’hui un traitement alternatif reconnu contre l’anxiété, la dépression et l’agitation de la maladie d’Alzheimer. Basée sur la persistance étonnante de la mémoire musicale et sur les émotions, la musique permet de réactiver des capacités cognitives perdues.

MANGER DU CHOCOLAT BOIRE DU VIN ET DU CAFÉ L’un des composants du vin rouge, le resveratrol, a des vertus béné-

contenues dans les fèves de cacao, freinent le déclin naturel de la mémoire. Bien privilégier le chocolat noir, moins riche en sucre (luimême facteur de risque).

Avis aux gourmands, une étude de l’Université de Harvard a démontré que les flavanols, molécules

La présence d’un animal de compagnie (chien, chat, oiseau…) a des vertus tout aussi apaisantes que stimulantes, tant il impose une organisation quotidienne et la réalisation de tâches récurrentes (nourriture, promenade, toilettage…)

■ PAR ANTOINE AULAGNON

CAUTION SCIENTIFIQUE : DR BERNARD CROISILE, CHEF DU SERVICE DE NEUROPSYCHOLOGIE DES HOSPICES CIVILS DE LYON, CRÉATEUR DE LA MÉTHODE HAPPYNEURON.

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

33

PSY

Stress et anxiété :

thermalisme, l’autre voie

Apaisante et surtout moins nocive que les antidépresseurs, la cure thermale est devenue le nouveau remède miracle pour lutter contre les troubles anxieux.

Plongée dans un monde de douceur…

V

34 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

Hippocrate, même si le thermalisme s’est surtout orienté ensuite vers la prévention et le traitement de la douleur », explique le docteur Olivier Dubois, psychiatre et auteur d’un ouvrage sur le sujet(1).

RÉDUIRE LA CONSOMMATION DE MÉDICAMENTS

Une étude récente a été menée par les Thermes de Saujon auprès de 70 consommateurs chroniques de benzodiazépines (somnifères et anxiolytiques) présentant des troubles anxieux. Six mois après leur cure, 80 % de ces patients affirmaient avoir réduit d’au moins 50 % leur prise de médicaments. « Certains curistes viennent avec l’intention d’arrêter complètement leur traitement. Mais la plupart, depuis longtemps sous médicaments et de plus en plus dépendants, veulent surtout stopper ce cycle infernal en réduisant leur consomma-

Certaines cures thermales conventionnées peuvent faire l’objet d’une prise en charge par la Sécurité Sociale.

Pour cela, l’établissement de votre choix doit être agréé par l’Assurance Maladie et votre cure doit faire l’objet d’une prescription médicale de la part de votre médecin traitant.

Sont pris en charge les frais médicaux et, sous conditions de ressources, les frais de transport et d’hébergement.

© PHOTO : THERMES DE SAUJON.

ous dormez de plus en plus mal ? Vous êtes surmené ou hyper stressé ? Vous sentez poindre un épisode de déprime ?

Ces maux à l’âme ont jusqu’à présent fait le bonheur des psychiatres et autres praticiens spécialisés dans les TAG (Troubles anxieux généralisés). À la fin de la consultation, bien souvent, une ordonnance longue comme le bras pour se bourrer de tranquillisants, antidépresseurs et autres anxiolytiques.

Si la solution médicamenteuse est parfois indispensable pour voir le bout du tunnel, une autre voie s’offre à vous pour retrouver le bien-être intérieur : le thermalisme. Cette alternative naturelle fait désormais le bonheur de quelques stations en AuvergneRhône-Alpes, à l’instar de Divonne-les-Bains ou Néris-les-Bains (voir par ailleurs). « Les vertus sédatives de l’eau pour réduire le stress et l’anxiété sont connues depuis

tion », souligne le docteur Olivier Dubois.

En ce sens, une cure thermale est complémentaire de la psychothérapie et peut éviter une hospitalisation dans les cas les plus extrêmes. À condition de s’y prendre à temps… « La cure présente plusieurs avantages pour inverser la courbe. D’une part, il s’agit d’une démarche volontariste consistant à s’éloigner de son lieu de stress.

D’autre part, l’encadrement médical et l’expertise de spécialistes sur place,

(1)

Thermalisme, voie de guérison naturelle aux éditions Flammarion (224 pages, 18 €).

à l’écoute, permet la réassurance, propice à la détente. Enfin, la balnéothérapie recentre le curiste sur lui-même, un peu comme le fœtus dans le ventre de sa mère. L’eau

Une pause près de chez vous Dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, les Thermes de Divonne-lesBains (Ain) proposent une cure non conventionnée baptisée « vaincre le stress ». Facturé 395 €, ce programme sur six jours allie les bienfaits de l’eau thermale riche en fluor et en magnésium à des soins.

En Auvergne, la station de Neris-les-Bains (Allier) a conçu une cure de trois semaines (18 jours) dédiée aux affections psychosomatiques.

Prise en charge par la Sécurité sociale, elle comprend trois à quatre soins quotidiens à base de bains, douches et massages sous l’eau.

maternante, protectrice, favorise le lâcher prise », insiste le docteur Dubois. Une réalité qui explique pourquoi les cures se composent de bains et de douches thermales associés à des massages sous l’eau.

LES LIMITES DE LA CURE THERMALE

Reste que ces séjours en stations thermales, pris en charge par la Sécurité sociale ou non conventionnés, ont aussi leurs limites. Si leurs bienfaits sur les personnes souffrant de troubles anxieux chroniques (insomnies, angoisse, déprime, épuisement, burn out…) sont avérés, ils se révèlent sans grande efficacité sur certaines pathologies lourdes comme la dépression majeure ou un état de bipolarité en phase aigüe. Raison de plus pour réagir et tester la cure thermale avant qu’il ne soit trop tard… ■ PASCAL AUCLAIR

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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SANTÉ AU TRAVAIL

QUELLES MISSIONS EN 2018 ?

Prévention, pluridisciplinarité et efficience sont les enjeux des Services de Santé au travail.

D

Assurer la veille sanitaire et garantir la traçabilité des expositions professionnelles : expertises en risques professionnels, concours aux politiques de Prévention Santé Travail en France.

4

Accompagner les entreprises : aide à la mise en place de mesures préventives des risques professionnels, recommandations aux employeurs et salariés.

3

36 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

ployeurs et des salariés, le Service de Santé au Travail est un interlocuteur privilégié sur les questions de prévention. L’action, coordonnée par le médecin du travail, intègre la prévention globale des risques professionnels, les initiatives préconisées pour les réduire, les conseils pour mieux adapter les postes de travail ou lancer des actions collectives de prévention, le suivi individuel santé travail des

salariés en fonction des risques…

L’équipe pluridisciplinaire est composée de différents métiers : médecins du travail, infirmiers en Santé au travail, assistantes médicales, préventeurs, psychologues, ergonomes, toxicologues… ■ Pour en savoir plus : www.presanse-auvergne-rhone-alpes.org vidéo « SSTI : quelles missions ? » https://vimeo.com/195437007 Prévenir les risques professionnels : diagnostics sur l’environnement de travail et les situations à risques, campagnes de prévention et de sensibilisation.

1

2

Préserver la santé physique et mentale des salariés : suivi individuel adapté, évaluation des risques professionnels du salarié et lien avec son état de santé.

© PHOTOS : D.R.

epuis le 1er janvier 2017, les Services de Santé au Travail Interentreprises (SSTI) ont vu leurs missions réformées en profondeur. Objectif : s’adapter à l'évolution du marché de l’emploi et accompagner les entreprises dans leur démarche de prévention des risques professionnels et de maintien en emploi tout au long de la vie professionnelle.

Association au service des em-

SANTÉ AU TRAVAIL

Les clés

pour une bonne posture

Êtes-vous certain d’être installé correctement à votre bureau, face à votre écran ? Le point sur les bons réflexes à adopter pour éviter douleurs dorsales, troubles musculosquelettiques ou encore fatigue.

UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL À SOIGNER ● Privilégier un écran

perpendiculaire aux fenêtres, afin d’éviter reflets et contre-jour. ● Favoriser un éclairage naturel et indirect. ● Privilégier un bureau rectiligne. ● Placer le bureau loin des portes et passages.

(45-70 CM)

DES CONSEILS SIMPLES À METTRE EN PRATIQUE : ● Activez

© PHOTO : ELENABSL/FOTOLIA.

vos muscles au gré d’exercices simples (lire aussi p38). ● Délaissez régulièrement votre écran : 5 min/heure ou 15 min/2 heures (pause ou autre tâche). ● Évitez de déjeuner devant votre écran : déconnectez !

Réglage du siège

Réglage de l’écran

Le matériel de bureau

● Les bras doivent être

● L’écran doit être

● La souris doit être

positionnés avec les coudes à angle droit, les avant-bras reposant sur le bureau. ● Les genoux doivent être à angle droit (avec l’arrière à trois doigts de l’assise du siège). ● Les pieds doivent être à plat sur le sol, sans croiser les jambes. ● Le dos doit être droit : le galbe du dossier doit tomber dans le creux des reins. ● Les accoudoirs doivent être réglés pour conserver les bras le long du corps. ● Régler la tension du ressort du siège en fonction de son poids, ni trop relâché, ni trop serré.

placé face à soi, à une distance d’environ 70 cm. ● La ligne d’horizon des yeux doit être située sur le haut de l’écran (sauf verres progressifs, réglage un peu plus bas). ● En cas de double écran : les deux écrans doivent être positionnés à la même hauteur, en arc de cercle gauche ou droit, le principal restant placé face à soi. ● Le réglage de la résolution, de la luminosité et du contraste doit assurer un bon confort visuel et être le même, le cas échéant, pour les deux écrans.

manipulée sans effort : c’est le bras qui doit bouger, et non le poignet. ● Le clavier doit tomber sous les mains, les bras étant positionnés à angle droit. ● Lorsque l’on s’appuie sur des notes manuscrites ou autres éléments papiers, privilégier un porte-documents positionné entre le clavier et l’écran. ● Le positionnement du téléphone doit dépendre de sa fréquence d’utilisation.

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LES ERREURS CLASSIQUES À ÉVITER : ● S’installer sans

réglage adapté à un poste de travail précédemment occupé par quelqu’un d’autre. ● Décaler les écrans. ● Travailler en mode confort, avachi au creux de son siège. ● Rester assis longtemps sans mouvement derrière son écran.

CAUTION SCIENTIFIQUE : FERRÉOLE BOUCAUD, ERGONOME CONSULTANTE AU CABINET NOVERGO, À LYON

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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COACHING

Musclez votre corps au bureau Pensez à vous étirer et à respirer

Pour garder la forme cet automne, Wilfried Beberiether, chef des sports au Lyon Spa Métropole, vous propose cinq exercices simples à réaliser devant votre poste de travail.

POUR LES ABDOS

Position : assis au bord de la chaise, les pieds sur le sol, les jambes perpendiculaires, dos bien droit.

Exécution du mouvement : on contracte les abdos et on inspire sans relâcher le ventre. Basculez doucement vers l’arrière en conservant le dos bien droit (abdos toujours serrés). Maintenez la position 5 à 10 secondes et revenez en position initiale en expirant.

En position assise, grandissez-vous, pour étirer tous les muscles du dos, en imaginant un fil tendu du sommet de votre crâne jusqu’au coccyx.

Inspirez profondément en exécutant cet étirement, et soufflez lentement en relâchant en faisant durer l’expiration le plus longtemps possible.

Répétez ce mouvement trois fois.

1

pousser le bureau vers le plafond avec les mains, tout en contractant les biceps, 5 à 10 secondes, et on relâche.

POUR LES FESSIERS :

Posture : assis et le dos droit.

Mouvement : il suffit de contracter les fesses 5 secondes et de répéter le mouvement une douzaine de fois.

Toujours assis, le dos droit, tournez la tête en expirant complètement.

Plus l’expiration est longue, plus on va chercher à tourner la tête. Répétez l’exercice de l’autre côté.

2

POUR LES CUISSES

POUR LE HAUT DU DOS

Position : assis, dos et tête bien droits, pieds à plat.

Mouvement : serrez les omoplates en inspirant (gonfler la poitrine), et relâchez en expirant sans arrondir le dos.

POUR LES BRAS

Position : assis, dos droit, pieds au sol et mains sous le bureau.

Exécution du mouvement : on cherche à exercer une poussée vers le haut, comme si l’on voulait re-

38 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

© PHOTOS : PASCAL AUCLAIR/FMI - OLENA YAKOBCHUK/SHUTTERSTOCK.

Position de départ : dos droit, jambes dépliées avec les talons sur le sol.

Exécution du mouvement : décollez les talons du sol en cherchant à tendre les jambes, tout en contractant les cuisses. Expirez en exécutant le mouvement, inspirez en reposant les talons sur le sol.

FORME

Arthrose

Quel sport pratiquer contre la douleur ?

Lorsque l’on souffre d’arthrose, il est conseillé de pratiquer au minimum 30 minutes d’activité physique par jour. Zoom sur les sports les plus adaptés.

© PHOTOS : KEITHJJ/PIXABAY. - LUCIE HOSOVA, EDIT SZTAZICS/UNSPLASH - SKEEZE/PIXABAY - BERLINSTOCK/FOTOLIA.

LES ACTIVITÉS AQUATIQUES

LA MARCHE

LES ACTIVITÉS D’ASSOUPLISSEMENT

LE VÉLO

LES AVANTAGES :

LES AVANTAGES :

LES AVANTAGES :

LES AVANTAGES :

Natation, aquabiking, aquafitness… Ces activités dites « portées » sont non traumatiques. En cas de fortes douleurs, elles permettent de reprendre une activité physique, et ainsi de retrouver rapidement une mobilité articulaire.

Excellente pour la santé cardiovasculaire, la marche irrigue les membres et améliore la vascularisation des cartilages, permettant ainsi de reconstruire le tissu cartilagineux.

Pratiquée avec un bâton, elle sollicite l’ensemble du corps afin de conserver l’amplitude articulaire des différents membres et la musculature entourant chaque articulation.

Qu’il s’agisse de yoga, pilates ou stretching, toutes ces activités maintiennent une bonne amplitude articulaire. Au fur et à mesure, elles permettent d’aller au-delà de son périmètre de confort initial, et de gagner en souplesse.

Tout comme la natation, il s’agit d’un sport « porté » permettant donc d’éviter les chocs et traumatismes pour les articulations.

Vous pouvez le pratiquer à la maison ou sur route.

LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE :

Validez au préalable l’amplitude maximale de vos mouvements auprès de votre médecin. Évitez la brasse ou le papillon qui provoquent des ondulations sur la colonne vertébrale (potentiellement douloureuses en cas de problèmes de dos).

CAUTION SCIENTIFIQUE : HÉLÈNE DIZAC, RESPONSABLE DU PÔLE SANTÉ ET SPORT DE LA STATION THERMALE CALEDEN, À CHAUDESAIGUES EN AUVERGNE.

LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE :

Optez pour des itinéraires à faibles dénivelées.

Restez dans une intensité modérée.

LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE :

Faites-vous accompagner d’un professionnel afin d’adopter les bonnes postures, sous peine de ne pas bénéficier pleinement des bienfaits de la pratique.

LES PRÉCAUTIONS À PRENDRE :

Demeurez dans une intensité modérée afin que l’activité demeure un plaisir.

N’hésitez pas à opter pour le VTT électrique afin de pratiquer en terrains variés sans imposer trop de résistance à vos articulations.

■

PAR PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA

LE CONSEIL : variez au maximum les activités, à savoir qu’elles s’entendent au sens large : jardinage, ménage, marche au quotidien… L’activité physique améliore la vascularisation du cartilage, et de ce fait sa reproduction.

Elle permet aussi de lutter contre l’autre ennemi de vos articulations : le surpoids.

Enfin, le sport favorise le lien social avec des personnes souffrant elles aussi d’arthrose afin de ne pas sombrer dans la solitude pendant les périodes de douleur.

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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ÉCONOMIE

THUASNE garde la santé en innovant

ntreprise régionale à capitaux 100 % familiaux, Thuasne a soufflé l’an dernier ses 170 ans.

Et la vieille dame se porte comme un charme ! La recette de cette longévité et de cette vitalité ? L’innovation bien sûr. Le groupe stéphanois, expert à l’origine dans le tissage de tissus élastiques, a su rebondir après la Seconde Guerre mondiale sous l’impulsion de son aïeul, Maurice Thuasne. « Il a pris conscience de l’intérêt médical de la compression, de l’utilisation des tissus élastiques à usage thérapeutique », explique son arrière-petite fille, Anne-Sophie Ducottet, directrice de la communication du groupe.

E

UNE GAMME ÉLARGIE

Si les premiers brevets ont traité les insuffisances veineuses et la cicatrisation de plaies, l’entreprise ligérienne n’a depuis cessé d’élargir sa gamme, des pathologies du rachis (lombalgie, cervicalgie…) aux troubles musculo-squelettiques (genou, épaule, coude, poignet) en passant par les lymphœdèmes.

Des solutions thérapeutiques non médicamenteuses et non invasives conçues dans les quatre centres de R&D du groupe, dont celui de SaintÉtienne spécialisé dans les textiles techniques. L’aboutissement d’un long processus d’innovation. « Il faut entre deux et trois ans pour mettre sur le marché un nouveau produit avec l’expertise et la caution de scientifiques et professionnels de santé réputés », précise Anne-Sophie Ducottet.

Moteur d’innovation, le groupe centenaire a aussi créé à Lyon une startup baptisée Thuasne-Lab.

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« IL FAUT ENTRE DEUX ET TROIS ANS POUR METTRE SUR LE MARCHÉ UN NOUVEAU PRODUIT » ANNE-SOPHIE DUCOTTET, DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION DU GROUPE THUASNE

Sa mission : développer des solutions digitales complémentaires du savoir-faire historique de l’entreprise, à l’instar de l’application « Mon Coach Dos » (voir ci-contre). De quoi renforcer les ambitions planétaires du leader européen du dispositif médical textile dont le prochain grand défi consiste à concevoir des produits connectés et intelligents au service des patients. Une ceinture lombaire révolutionnaire serait ainsi à l’étude dans le centre de recherche stéphanois. Mais chut, c’est encore un secret. ■ PASCAL AUCLAIR

Mon Coach Dos, remède 2.0 au tour de rein Thuasne a lancé récemment l’application pour Smartphone « Mon Coach Dos » en collaboration avec une équipe pluridisciplinaire de professionnels de santé et le CHU de ClermontFerrand. Destinée aux patients lombalgiques (5 millions en France !), l’appli propose conseils, informations sur le mal de dos, vidéos pédagogiques et exercices définis avec des médecins. Une manière résolument moderne de lutter contre la cause… d’un arrêt maladie sur cinq et de 70 % des consultations médicales chez les 40-60 ans.

Téléchargeable sur App Store et Google Play.

© PHOTOS : THUASNE.

Fleuron de l’industrie de la santé en Auvergne-RhôneAlpes, le groupe stéphanois Thuasne innove depuis plus de 170 ans pour soulager ou prévenir les lombalgies, maladies veineuses, entorses… et autres pathologies corporelles.

ESTHÉTIQUE

La haute couture du rajeunissement

Aujourd’hui, de multiples traitements permettent de retarder la case chirurgie. L’objectif ? Avoir un visage plus frais, de manière naturelle. a recherche de l’esthétisme au naturel, dont les plasticiens français se sont fait une spécialité, a un nom : la French Touch. Et la tendance n’est plus aux visages tirés et lisses mais aux visages conservant leurs expressions, avec un teint uniforme et frais. D’ailleurs, on ne parle plus d’« anti-âge », mais de « bien vieillir ».

Pour y parvenir, le visage du patient est étudié dans sa globalité, en projetant son vieillissement à court, moyen, et long terme. De cette observation, une stratégie globale de solutions faisant appel à une combinaison de techniques (des moins invasives jusqu’à la chirurgie) est élaborée, en adéquation avec les souhaits, la morphologie et la qualité de peau du patient.

L’ensemble des structures du visage vieillissent : la peau, la graisse, les muscles et les structures osseuses. Le plasticien s’attellera à les traiter une par une, au gré de différentes techniques.

© PHOTOS : MICHAEL JUNG, PINDYURIN VASILY/SHUTTERSTOCK.

L

QUALITÉ DE LA PEAU :

● La radiofréquence multipolaire, courant haute fréquence non douloureux engendrant une mise en tension de la peau. ● Les ultrasons, qui agissent plus en profondeur et sur une durée plus longue.

Le mésolitft, qui consiste en de petites injections d’un cocktail d’acide hyaluronique, de vitamines et de minéraux pour nourrir la peau. ● Le peeling, application d’une substance chimique régénérant et densifiant la peau en éliminant les couches superficielles de l’épiderme. ●

GRAISSES ET OS :

● Injections de comblement (acide hyaluronique essentiellement), pour combler rides, sillons ou redessiner l’ovale du visage.

MUSCLES :

● Injections de toxine botulique, pour diminuer l’action musculaire et prévenir l’apparition ou l’aggravation des rides (du lion, de la patte d’oie, du front). Bien que mal connue, la toxine botulique est le seul traitement préventif du vieillissement facial.

SONDAGE

La chirurgie plastique et vous Selon un sondage Ifop réalisé cet été pour le site Bonheur et Santé, 1 Française sur 10 a déjà eu recours à la chirurgie esthétique. En pôle-position des interventions demandées, la modification des seins, pour 49 % des femmes interrogées, suivie de l’épilation au laser (24 %).

Les injections dans les rides, en revanche, sont en net recul (18 % en 2009, 12 % en 2018), tout comme les corrections du ventre (15 % en 2002, 7 % en 2018) et du nez (18 % en 2002, 5 % en 2018).

Parmi les femmes n’ayant jamais eu recours à la chirurgie esthétique (9 sur 10, donc), 86 % n’y songent pas une seconde.

Ce qui laisse tout de même 14 % d’indécises…

Autant de techniques favorisant un retardement du vieillissement : résolument séduisante, la French Touch a de beaux jours devant elle !

■ PULCHERRY VON OBER

CAUTION SCIENTIFIQUE : DR BAPTISTE PINATEL , CHIRURGIEN ESTHÉTIQUE À ANNECY.

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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BEAUTÉ

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astuces

ongles

pour avoir de beaux

Marre des ongles jaunis, cassants et striés ? Élodie Maurice, esthéticienne manucure à Lyon, livre ses secrets pour préserver ses mains des tourments du quotidien.

LIMEZ, TOUJOURS EN DOUCEUR !

VERNIS : LES BONS RÉFLEXES

Il est important de nourrir et d’hydrater les ongles pour les fortifier. Pour cela, utilisez soit une crème, soit une huile.

Appliquez-là régulièrement pour les rendre forts et sains, les humidifier et empêcher leur dessèchement.

Il est préférable, voire indispensable et surtout plus élégant de limer ses ongles après les avoir coupés, que ce soit aux ciseaux ou au coupe-ongle.

On peut d’ailleurs se contenter de les limer s’ils sont suffisamment courts.

Mettre une base avant d’appliquer le vernis.

Choisissez bien vos vernis : gare au bas de gamme, et privilégiez les produits plus naturels. Des marques de maquillage bio sont en vente dans les salons esthétiques ou en magasins spécialisés. Il est aussi recommandé d’observer une période de pause entre chaque application.

Un conseil de pro ?

Toujours conserver à portée de main l’huile ou la crème cuticule, l’élément de soin incontournable de vos ongles, dans votre sac à main ou au bureau.

Le conseil en plus ?

Toujours limer dans le même sens, pour assurer une taille fine et précise. Gare à ne pas trop insister, pour éviter un éventuel dédoublement ou de les fragiliser.

LES ASTUCES EN

+

POUR FAIRE DURER SON VERNIS : protégez vos mains avec des gants lors des tâches ménagères et n’utilisez pas vos ongles comme un outil. L’abus de soleil est mauvais pour votre corps, vos ongles y compris : vous pouvez appliquer des bases transparentes anti-UV pour les protéger.

POUR RÉPARER UN ONGLE CASSÉ OU STRIÉ : seule une manucure peut vous aider à retrouver de beaux ongles ! Le soin consiste à un polissage de l’ongle avec de l’huile cuticule, suivi de l’application d’une base qui va nourrir vos ongles. La régularité des soins est le secret pour avoir des ongles en bonne santé.

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Le conseil de l’expert, pour toutes celles qui ne peuvent se passer de vernis ?

Observer un arrêt d’un mois !

Cette période de repos forcé, durant laquelle vous appliquerez une base transparente, va permettre de fortifier vos ongles.

RETROUVEZ NOS ARTICLES BEAUTÉ SUR WWW.RA-SANTE.COM

En médecine traditionnelle chinoise, les ongles font partie des indicateurs de notre état de santé.

En effet, en MTC, les ongles sont considérés comme un « dérivé » des tendons et sont donc soumis à l’influence sanguine.

Si le sang est abondant, les ongles sont sains et humidifiés. Dans le cas contraire, ils deviennent ternes, cassants, secs et rainurés(1). Il faut donc fortifier le sang à travers une alimentation mieux équilibrée, notamment en consommant certains aliments ayant des vertus réputées pour enrichir le sang (foie de veau, boudin, viande rouge, feuilles de blettes, épinards, lentilles, persil...)

(1)

source Les principes fondamentaux de la MTC (G. Maciocia, 1 ed).

© PHOTOS : BEREZANDR/FOTOLIA - D.R.

HYDRATEZ VOS ONGLES

SEXUALITÉ

Comment regagner sa confiance après l’avoir trompé(e) ?

Si l’infidélité ébranle le couple, elle n’est toutefois pas insurmontable, à condition de faire renaître la communication.

NE PAS TOUT DIRE

Ça y est, le mal est fait : vous l’avez trompé. Un sentiment de culpabilité vous envahit et vous éprouvez le besoin de tout avouer. Prenez garde ! « On avoue souvent plus pour se soulager la conscience que par égard pour l’autre car cela risque de le faire souffrir inutilement, surtout s’il ne s’agit que de l’histoire d’un soir », affirme Catherine Baronnier, psychanalyste sexothérapeute à Romans-sur-Isère. Si toutefois vous préférez prendre le risque de rompre plutôt que de vivre dans le mensonge, libre à vous. Dans ce cas, n’entrez surtout pas dans les détails, notamment sexuels : « C’est votre jardin secret, et vous risquez d’alimenter tous les fantasmes qui entourent l’infidélité ». Car c’est bien là que le bât

blesse. En ayant un autre partenaire sexuel, vous brisez la confiance au sein de votre couple puisque l’intimité demeure son fondement.

NE PAS SE CHERCHER DES EXCUSES

Pour le partenaire trompé, la blessure narcissique est très intense, et la colère est donc plus que légitime. « Vous devrez nécessairement payer le prix de votre infidélité. Ne cherchez donc pas à vous trouver des excuses. En revanche, par la suite, vous pourrez tenter d’expliquer votre acte, mais en aucun cas vous ne devrez vous déresponsabiliser », conseille Catherine Baronnier.

RETROUVER DE L’INTIMITÉ

Si les deux partenaires désirent vraiment poursuivre leur relation,

RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DE CET ARTICLE SUR WWW.RA-SANTE.COM

© PHOTOS : BERLINSTOCK/FOTOLIA - FIZKES/SHUTTERSTOCK.

À SAVOIR : Les femmes sont de plus en plus nombreuses à être infidèles, puisqu’un tiers d’entre elles ont déjà trompé leur partenaire au cours de leur vie (sondage IFOP pour Daylov).

Ces chiffres sont d’autant plus élevés que les femmes sont diplômées et donc indépendantes financièrement. Toutefois, la gent féminine demeure plus fidèle puisque chez les hommes, plus de la moitié reconnaissent avoir trompé leur partenaire au cours de leur vie.

la confiance peut être restaurée.

Pour cela, l’accent devra être mis sur la sincérité et la communication. « Au final, la tromperie peut aboutir sur une meilleure connaissance de soi et de l’autre, et ainsi sur davantage de complicité. Le retour à la sexualité ne pourra pas être forcé mais se fera de surcroît quand le partenaire se sentira davantage en sécurité », ajoute la sexothérapeuthe. Pour cela, grâce à la présence d’un tiers, la thérapie de couple permet de remettre du sens là où l’autre n’est plus en mesure d’en percevoir. « Que le couple s’en sorte ou pas, il sera allé au bout de ce qu’il pouvait faire. Certains surmonteront l’épreuve et trouveront des ressources proportionnelles aux difficultés rencontrées, tandis que d’autres se sépareront, mais peut-être moins fâchés. Dans tous les cas, ce n’est pas parce qu’il y a eu infidélité qu’il n’y a plus d’amour », conclut l’experte. ■ PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA

AUTOMNE 2018 /// MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /

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ANIMAUX

INNOVATION

Cluster Santé du cheval : au grand galop !

maître guérisseur À Montbrison, Dominique Gutierrez soigne ses patients à travers l’équithérapie. À la fois puissant et hypersensible, le cheval guérit nos corps et nos âmes. ’équithérapie relève-t-elle du bien-être ou du soin curatif ?

Ce peut être un outil de développement personnel, et aussi traiter de véritables pathologies comme les phobies sociales, la dépression ou même des handicaps lourds.

Pour cela, nous nous appuyons sur la façon de vivre du cheval, un animal grégaire qui vit en troupeau, un hypersensible qui va révéler des choses profondes au patient. Il nous apprend à évoluer à côté de lui tel que l’on est vraiment.

L

Les bienfaits sont-ils physiques ou psychiques ?

Je propose de la Thérapie Psychocorporelle Biodynamique. Je suis monitrice diplômée d’État en équitation et habilitée à faire monter mes patients, ce qui induit déjà un travail physique. J’ai l’exemple d’un petit garçon qui n’avait aucune tonicité et qui a réussi à relever sa tête grâce aux mouvements du cheval.

Mon travail comporte également un versant psychothérapeutique, et peut traiter les angoisses, névroses,

44 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

problèmes relationnels ou faible estime de soi.

Comment se déroule une séance ?

Aucune séance n’est identique. Mais toutes débutent par une mise en relation de la personne avec son cheval. J’encourage mes patients à communiquer avec le cheval à travers le langage non verbal. Je les amène à prendre conscience de ce qu’ils sentent avec l’animal. Les exercices peuvent ensuite se faire soit sur, soit à côté du cheval. L’un d’eux, le « portage », consiste à s’allonger sur le cheval les yeux fermés. On peut faire ce que l’on appelle des « régressions » et remonter jusqu’à des souvenirs très lointains.

Pour quels résultats ?

J’ai traité une petite-fille presque handicapée qui marchait très mal, ne mangeait pas, était collée à sa maman. Au terme de l’accompagnement, elle a fini par entrer dans une école classique, ce qui était une sacrée victoire !

■ PAR PAULINA JONQUÈRES D’ORIOLA

À L’AGENDA

Équita, version santé Cavaliers et amoureux des équidés, rendez-vous sur le pôle santé d’Équita.

Au menu, des conférences pour apprendre à soigner votre cheval, des animations pour écouter battre le cœur d’un poney ou encore tester un simulateur pour améliorer votre position à cheval. Vibrant !

Du 31 octobre au 4 novembre, Lyon Eurexpo. www.equitalyon.com

© PHOTO : BIODYNAMICAVAL.

LE CHEVAL,

La CCI Lyon Métropole Saint-Étienne Roanne a officialisé en début d’été le lancement d’un nouveau cluster Santé et bien-être dédié à la filière équine.

Avec 19 000 salariés, 80 000 licenciés et 1200 établissements, Auvergne-Rhône-Alpes, qui accueille notamment sur son territoire le Parc du cheval de Chazey-sur-Ain (Ain) et l'École nationale vétérinaire de Lyon, est en effet la première région de tourisme équestre de France. Vecteur de performances, de notoriété et d’innovations, le cluster sera présent sur le prochain salon Équita, du 31 octobre au 4 novembre à Lyon Eurexpo.

RENTRÉE LITTÉRAIRE Recettes gourmandes pour personnes sensibles

ange Qu’est-ce qu’on m ce soir ?

Par Eva-Claire Pasquier Éditions Trédaniel Parution : 21 août 2018 18 €

illeron Par Grégory Cu tte he ac H s Édition ût 2018 Parution : 16 ao € 14,95

Des livres… à croquer !

Jus-thérapie Par Quitterie Pasquesoone Éditions Larousse Pratique Parution : 22 août 2018 12,90 €

L’auteur, journaliste et blogueuse culinaire, livre ses remèdes délicieusement liquides au stress du quotidien, à travers 100 recettes de jus de fruits et de légumes adaptés aux besoins bien-être du moment : smoothies, soupes froides, jus infusés… Idéal pour soigner ou soulager les petits maux.

À l’automne, les bonnes feuilles se ramassent à la pelle.

Petite sélection d’ouvrages à dévorer, dans votre cuisine comme dans un bon fauteuil.

Moins de viande

Par le Dr Jean-Paul Curtay et Véronique Magnin Éditions Solar Parution : 13 septembre 2018 19,50 €

Cet ouvrage fleuve (476 pages) et rigoureusement scientifiquement résume toute l’importance à tendre vers une réduction de notre consommation de viande : véritables besoins, détérioration de la qualité, conséquences pour notre santé, alternatives dans l’assiette… Une révolution dans l’assiette, mais pas seulement.

46 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

Mon enfant n’aim e pas les épinards , c’est grave ?

Par Agnès Migno nac Éditions Play Ba c Parution : 8 ao ût 2018 14,90 €

En format deux en un, un côté livre et un côté carnet de notes (liste de cour ses, organisation de m en l’auteur, diététic us), iennenutritionniste, compile les cent qu estions les plus fréque mment posées par les enfants en matière d’al imentation de leur s enfants. Avec à la clé une foule de so lutions faciles à met tre en pratique.

© PHOTOS : D.R.

et ultra taLe cathodique lyonnais, lentueux chef ne simisi adepte d’une cu puise e, us re ple et géné enirs d’endans ses souv ndre à une fant pour répo portante question plus im au gré ir, l’a a qu’elle n’en les et raci fa us de 80 men . Pour impides à cuisiner pouce le r pressionner su me ses m co ses enfants invités.

Préfacé par le Dr Joyeux, l’ouvrage invite les gourmets victimes d’intolérances alimentaires (lait, gluten, œufs) à tester 75 recettes alternatives, 100% végétales. Où l’on apprend notamment comment faire une mayonnaise sans œufs, et remplacer le blanc d’œuf par une mousse… de pois chiches !

Le site de la santé en Auvergne-Rhône-Alpes

CONSEILS, ACTUALITÉ, NUMÉROS D'URGENCE, ADRESSES UTILES, FORUMS, TESTS...

PHOTO : DEFLOKENAK/FOTOLIA

www.ra-sante.com

JEUX

maux fléchés ORGANE VITAL

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PRÉPOSITION

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DANS LA GAMME

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SOLUTION DU N° 1797

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S T E

E G E E N

Courrier des lecteurs Ma fille de 7 ans n’a pas encore perdu ses dents de lait, faut-il s’inquiéter ?

(DELPHINE GRAND – SAVOIE)

Les dents de lait qui ne sont pas tombées à 7 ans ne doivent pas encore inquiéter les parents. En effet, les premières dents de lait tombent autour de l’âge de 6 ans, certains avant et d’autre après mais ce n’est pas toujours une règle. Si les dents sont sorties tardivement bébé, les dents définitives sortiront en décalé. Si effectivement rien ne bouge en bouche d’ici les 8 ans, on peut alors consulter un chirurgien-dentiste!

«

DR MORGANER PELLETIER , CHIRURGIEN-DENTISTE À ANDANCE – ARDÈCHE) Tout le monde peut-il se faire vacciner contre la grippe par son pharmacien ? (F. FRÈREJEAN – LYON)

Presque tout le monde après 18 ans : cette autorisation concerne en effet tous les adultes, hormis les femmes enceintes, ceux qui n’ont jamais été vaccinés contre la grippe et les personnes à risque (réaction allergique à une vaccination antérieure, traitements anti-coagulants…), qui devront encore aller chez leur médecin traitant. Pour les autres, il faut simplement que ce soit dans une pharmacie référencée par l’ARS et dûment formée.

ARNAUD BARDONNET (PHARMACIEN À BELLEVILLE – RHÔNE)

50 / MA SANTÉ AUVERGNE RHÔNE-ALPES /// AUTOMNE 2018

Directeur de la publication et de la rédaction Pascal Auclair p.auclair@francecommunication.info +33 (0)4 81 91 95 59 Rédacteur en chef adjoint Philippe Frieh p.frieh@francemedias.fr +33 (0)4 26 17 25 86 Rédaction (France Médias) Ont participé à ce numéro : Antoine Aulagnon, Sandrine Baron, Jean-Claude Boyer, Paulina Jonquère d'Oriola, Pulcherry von Ober Courriel rédaction : contact@francemedias.fr Tous les articles publiés dans ce magazine sont rédigés par des journalistes indépendants avec la caution scientifique de professionnels de la santé de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Graphisme, maquette Pol’arts Lyon Directeur du développement Amaury Auclair a.auclair@francecommunication.info Service commercial : contact@francecommunication.info ISSN : 2610-3141 Dépôt légal à parution Commission paritaire : en cours Le contenu de ce magazine, articles et photos, ne peut être reproduit sur tout type de support sauf accord préalable écrit du directeur de la publication.

Impression Imprimerie Chirat à Saint-Just-la-Pendue (42) Magazine éco-responsable papier certifié PEFC 100% Ne peut être vendu Ne pas jeter sur la voie publique MAGAZINE OFFERT PAR Ajoutez votre tampon ou votre signature

© PHOTOS : DAVID MATHIEU/FOTOLIA - D.R.

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