Baron vol.1 No.2

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[ musique ] p.13

état de l’industrie Comment se porte-t-elle ?

[ gastronomie ] p.33

le vin québécois

Dossier sur la production et la distribution.

[ industrie ] p.40

Le Magazine

Une industrie importante au Québec.

[ tourisme ]

p.64

DE TROUViLLE à Shanghai

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p.9 La relève mal jugée

p.10 Chilly Gonzales: L’ésotérisme de l’ivoire

CONTENU

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8 Brèves

Un manga pour soutenir la langue arabe, Festival mondial des arts nègres 2010 au Sénégal, Centre de l’art en Malaisie, Djinns: guerre et fantaisie.

podcast

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[théâtre]

écrit

9 La relève mal jugée

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Les Néos, une jeune compagnie de théâtre basée à Montréal, travaille depuis bientôt 10 ans à imposer le théâtre néo-futuriste.

galerie

[musique]

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10 Chilly Gonzales: l’ésotérisme de l’ivoire Ivory Tower, le nom du nouvel album de Chilly Gonzales, est utilisé dans la tradition judéo-chrétienne comme un symbole de la pureté noble.

11 J’aime NY!

Entrevue avec Victor Ruggiero de la formation The Slackers.

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11 Oneida: un triple album à digérer

14 Ecoutez.ca: l’alternative

Entrevue avec Benoît Tétreault, cofondateur de ecoutez.ca, une solution pour faciliter la promotion en ligne des groupes de musique du Québec

14 Radio universitaire et

musique numérique Entrevue avec Marc-André Laporte, directeur des ventes et développement chez CISM 89,3 FM

15 Artistes à suveiller en 2011

Sean Nicholas Savage, Moutains Unfold, Amanita Bloom, Random Recipe, Charlie Foxtrot, CLAASS, Le Couleur, Jesus les filles, Panache, ErinLang, Sonic Avenues, Les Sprates, K.A.N.T.N.A.G.A.N.O, Grand Trine, Caloon Saloon.

17 Disques versus spectacles

Entrevue avec Hugo Mudie, co-fondateur de l’entreprise L’écurie et chanteur des groupes The Sainte Catherines et Yesterday’s Ring.

La formation indie-rock présente son nouvel 18 De la musique à la télé album Rated O. Entrevue avec Evelyne Ouellet, viceprésidente au communication et marketing [l’industrie de la musique au Québec] chez Musique Plus et Musimax. 13 Présenter la francophonie, ailleurs! Entrevue avec Louis-Richard Tremblay, chef 19 L’art de la commandite des émissions pour Bande à part et Espace Entrevue avec Jacques-André Dupont, musique. vice-président associé, marketing et développement des affaires de l’équipe Spectra



21 L’ambassadeur de Laval Entrevue avec Julien Aidelbaum, Coordonateur et programmeur de Scène 1425. 21 Bandcamp: Prendre le contrôle des ventes de sa musique. Entrevue avec Jennifer Elias, directrice au développement des affaires de Bandcamp [photographie] 23 Love and War Extrait de la série de photo Love and War de Guillaume Simoneau [magazine] 24 Soul & magazine Entrevue avec Andre Torres, fondateur et éditeur du magazine Wax Poetics [arts visuels] 26 Lorsque ça te coule dans les veines Entrevue avec Maxime-Étienne Breton, fondateur du l’entreprise de sérigraphie Sang D’encre Factory(ie) [bande dessinée] 28 Plus de burqua pour Francis Entrevue avec le bédéiste Francis Desharnais pour la sortie du deuxième tome de Burquette et extrait de la b.d.

p.35 Le Domaine des Côtes d’ardoise: défricheur depuis 30 ans

POLITIQUE 36 Brèves Géopolitique de l’émotion, Élection: Nouvelles-Zélande, Pérou et Portugal. [chronique] 37 Les feux d’avertissement? Analyse sur le 60e anniversaire d’Hiroshima et les feux en Russie. [marketing] 38 Le vert vous va si bien Entrevue avec Mathieu Lachapelle, responsable des projets spéciaux chez Dubé et Loiselle.

p.40 Le magazine: Une industrie

importante au Québec

40 Le magazine: Une industrie importante au Québec. Entrevue avec Sylvain Bédard, coprésident de l’Association des magazines du Québec et éditeur du Groupe Finances chez Transcontinental. 41 Magazine Québec Entrevue avec Pierre Proulx, consultant en édition au Québec.

[gastronomie] 33 Le vins québécois dans la mire Prendre le web par les cornes Reportage sur la distribution et vente de36 38 Entrevue avec Jean-François Jasmin, coproduit viticole québécois. propriétaire et co-fondateur du resto-bar 43 Économie Verte: Retour à la Le Cercle. planification en Corée du Sud 34 Vignerons du Québec, rassemblez-vous Reportage sur la Corée dans le Entrevue avec le sommelier Alain 39 Le Tag-Team du marketing viral classement des grandes puissances Lebel, fondateur du site conseil, Les Entrevue avec Nicolas Cossette, directeur vertes. fidèles de Bacchus de compte chez NVI sur le retour de

35 Le domaine descôtes d’ardoise: défricheur depuis 30 ans. Entrevue avec Jacques Papillons, propriétaire du Domaine Côte d’ardoise.

Éditeur Nelson Roberge info@baronmag.com Directeur des ventes Leonardo Calcagno pub@baronmag.com Couverture Sang D’encre Factory(ie) sangdencre.ca Directeur artistique Nelson Roberge

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Journalistes Nicolas Gilli, Mario, Laurence HoudeRoy, Nelson Roberge, Leonardo Calcagno, Uzi Blackman, Simon Graves, Isa-eve Otis, Marc-André Mongain, Deborah Grausem, Dominic Moïsi, Pierre B. Gourde, Alain Lebel, Kyung-Hwa Chung, Annie Bélanger, Denis Dulude, François Van Hoenacker, Cassandre Caron, Marie-Julie Desrochers, Stéfane Campbell, Amélie PetitJean, Gautier Langevin, Vincent, Nico Stinghe.

l’investissement de la présence sur les réseaux sociaux.

Photographe: Nelson Roberge, Les Photographistes, Marie-Julie Desrochers, Jean-François Leblanc, Jean-François Gravel, Dominic Gouin, Guillaume Simoneau, John Joh, Alain Lebel, Stéfane Campbell, Amélie Petit-Jean. Illustration Javier Munoz Révision Virginie Chatard Annie Bélanger Correction Isabelle René

Logo Baron Mélodie Vachon-Boucher Blason Baron Groupeappalaches.com Design web et programmation Fliawebdesign.com Marketing extra caramel extracaramel.tv Distribué par: Messageries Benjamin

45 Québec Internationnal Entrevue avec Stéfane Paquin, professeur à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke.

Quartier général 6976 #2, rue Chabot, Montréal (Québec) h2e 2k5 info@baronmag.com  Baron Magazine est publié 4 fois l’an par Extra Caramel, 6976 #2, rue Chabot, Montréal (Québec) h2e 2k5. Tous droits réservés. Toute reproduction entière ou partielle sans permission écrite est strictement défendue. ISSN: 1920-8391 Dépot légal à la bibliothèque nationale du Québec et Archives Canada

Un don de 1$ par magazine vendu sera versé à la fondation Tel-jeunes. www.teljeunes.com


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DESIGN 47 Brèves

Appartement de garçons, l’Artothèque, Metavatar, Artefaks.

48 Gocco, le survivant

Reportage sur le petit appareil de d’impression japonaise qui permet de réaliser des oeuvres sérigraphiques. [design graphique]

49 Chronique Typographique

Présentation de la typo Harfang et Migration de d’André Simard qui habille le magazine.

50 Intelligence in Lifestyle:

un mode de vie à l’italienne Entrevue avec Francesco Franchi, directeur artistique du magazine Intelligence in Lifestyle.

VOYAGE 58 Brèves

Maroc et tourisme, le Pantone Hotel, Da Vinci à Londre, Steripen et le Café Israélien

59 L’accessibilité de la plongée

sous-marine. Entrevue avec Hélène de Tayrac, présidente du Salon de la plongée sous-marine de Paris

59 Danser sous les palmiers à Berlin

Incursion au Festival Club Spree Berlin

61 La grèce... Vue à travers le vin.

Collaboration spéciale d’Alain Lebel visitant le Domaine Costa Lazaridi.

62 Bain Turc

À la découverte de d’Istanbul et Kas

64 Station: Trouville-Sur-Mer

52 [mode]

Révolution tranquille (et virtuelle) de la mode québécoise Reportage sur les ventes des designers québécois à l’internationnal par Internet.

Petite station balnéaire en Basse-Normandie

68 Shanghai: La fourmillière

Visite de la métropole et de l’exposition universelle

53 De la jupe au bracelet

Entrevue avec Vanessa Moore, designer prolifique de vêtements et d’accessoires.

54 Lost In Time

Session de photo de Dominic Gouin.

56 Paresser avec style

Coups de coeur pour des coussins stylisé.

p.54 Lost In Time

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p.56 Paresser avec style: Coups de coeurs pour des coussins stylisé

p.68 Shanghai: La fourmillière

p.62 Bain Turc


La beauté de la simplicité

eXtRa cARaMel marketing & contenu photo vidéo rédaction édition vol.un no.002

BARON | CULTURE extracaramel.tv

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CULTURE arts visuels z Malaisie

Le centre de l’art en Asie.

z cinéma FRANCE

Djinns Personnages légendaires de la culture

orientale, les djinns sont plus connus sous l'appellation, quelque peu faussée, de « génies », ces êtres malfaisants qui tournent à leur avantage les fameux trois voeux. C’est une image très édulcorée de ces créatures mystiques peuplant le désert. Elles sont directement citées dans l’amusant film Wishmaster de Robert Kurtzman alors que, bizarrement, elles n’avaient jamais été traitées au cinéma sous leur forme première. Car si on assiste à un mariage des genres dans Djinns, à savoir film de guerre et fantastique, il reste relativement rare, alors qu’il est d’une efficacité imparable, la tension d’une zone de guerre servant de terreau idéal à une mise en place sournoise de l’horreur pouvant même devenir une belle métaphore de la guerre elle-même. (Nicolas Gilli - filmosphere.com] z arts visuels

DAKAR | SÉNÉGAL

Festival mondial des arts nègres 2010

En décembre 2010 se tiendra au Sénégal, le troisième festival mondial des arts nègres, commandité par l’Union africaine (UA). C’est donc un rendezvous dakarois, impliquant 60 pays qui ont confirmé leur présence, dont le Brésil, qui sera l’invité d’honneur. Deux pays émergents, qui à priori peuvent ne pas être concernés par le monde Noir, sollicitent une invitation officielle : il s’agit de la Chine et la République de Corée. Des orchestres japonais sont également prévus. (lc) blackworldfestival.com 10

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Les ambitions du gouvernement malaisien de devenir le centre d'art en Asie sont connues depuis longtemps. Le marché de l'art asiatique est en pleine expansion avec une nouvelle classe sociale aisée grandissante et prête à acheter les oeuvres non seulement asiatiques, mais également occidentales, et ce à fort prix. Le gouvernement devrait également investir plus d'argent, en faisant de l'art malaisien une attraction touristique, aux côtés d'autres formes d’art traditionnelles, telles que la gastronomie locale, les vêtements et les festivals à thème. Ainsi, le premier Malaysia Contemporary Art Tourism

bande dessinée z

Un manga pour soutenir la langue arabe Après The 99, du dessinateur koweïtien Naif al-Mutawa inspiré des 99 vertus de Dieu selon l'Islam mais transposées dans un univers de comics, c'est au tour des manga de servir de vecteur à la culture du Moyen-Orient. C'est un ancien consultant informatique qui, s’étant reconverti dans le manga a créé une oeuvre dont le titre pourrait être traduit par L'anneau d'or. Le but était de proposer des divertissements pour les enfants afin qu'ils ne se détournent pas de leur culture et de leur langue. L'histoire évoque les aventures d'un jeune sultan de 15 ans et d'un oiseau robot qui porte un

Festival (juillet 2010), s’est étendu sur plusieurs grandes villes, notamment à Kuala Lumpur, Penang, Melaka et Johor, et s’est avéré un grand succès. (lc)

anneau d'or. Et le tout est écrit en arabe classique, une langue que les enfants ont tendance à juger ennuyeuse car ils ne la rencontrent qu'à l'école ou dans les flashs d'information. Pour adopter un style manga, Qais Sedki est entré en contact avec le duo de mangaka connu sous le nom de plume de Akira Himekawa (qui a notamment travaillé sur une deuxième version d'Astro Boy et sur The Legend of Zelda). Connecter l'arabe classique aux enfants est un projet qui a obtenu la reconnaissance des critiques et du public. En effet, le premier tome a reçu le prix du livre jeunesse Sheikh Zayed 2010. L'auteur assure aussi recevoir de nombreux commentaires dans lesquels des parents se réjouissent de voir leurs enfants prendre un livre en main sans que ce soit une obligation. Qais Sedki, espère que son titre sera le début d’une longue série et prévoit un deuxième tome pour le début 2011. Par contre, il n'envisage pour l'instant pas d'adaptation en série animée : « Je n'ai pas très envie d'avoir un tel format vraiment tôt, parce qu'une autre chose vraiment importante pour moi est que je souhaite rapprocher les enfants de la lecture en arabe. [...] L'arabe classique n'a pas eu beaucoup de chances de se connecter aux enfants et je veux changer cela ». (Mario pour actualitte.com)


théâtre z

Montréal | Canada

La relève mal jugée Par Laurence Houde-Roy

Pour eux qui travaillent avec une vision bien précise, qui présentent une nouvelle forme de théâtre, qui tiennent à leur démarche artistique comme collectif d’auteurs, et qui ont une vision à long terme plutôt qu’une simple intention de se faire remarquer par le premier directeur de casting venu, cette idée préconçue qu’on peut avoir de la relève théâtrale les touche particulièrement. Ils doivent tout autant faire face aux difficultés de financement que les autres, et pourtant la troupe Les Néos reste pour eux leur espace de liberté : là où ils laissent aller leur liberté de création et s’éloignent de leurs autres occupations «gagne-pain». Pourquoi se limiteraient-ils dans le choix des thèmes, de l’esthétique et dans leur angle pour un projet qu’ils définissent comme leur «terrain de jeux»? Conservatrice, la relève? La plupart du temps, on s’entend pour dire que le cas n’est pas généralisé, et que certains font bien sûr exception à la règle. Alors que doit-on penser de ceux qui prennent l’art de la scène

à la légère dans leurs prestations? C’est d’ailleurs une réalité de dire que dans la liste des troupes présentes au dernier Fringe, le sérieux dans les ambitions professionnelles différait entre certaines compagnies. Pour la troupe Les Néos, tout est une question d’étapes. Les premières n’ont peutêtre pas de démarche concrète, mais le reste vient après. «Quand on parle d’étapes, c’est que, oui, à un moment donné tu veux faire de l’exploration, alors tu cherches, tu cherches...Mais je pense que quand tu as trouvé ta voie, tu vas dedans. Je pense que le début, la recherche, on l’a fait. On a trouvé vers quoi on veut aller, et maintenant on fonce dedans.», explique Mathieu Lepage, membre des Néos. Et si on prenait une toute jeune compagnie. Une compagnie qui est sur pied depuis à peine 1 an, en serait-il de même? Est-ce que ce conformisme ne s’applique qu’aux finissants des écoles de théâtre encore «boostés» par les modèles appris en classe et incapables de s’en décoller? Visiblement, l’intention derrière les 4 filles de la troupe Les Garçonnes, n’est pas de se faire repérer le plus vite possible par un cadre du TNM (Théâtre du Nouveau Monde). Créée depuis à peine un an, cette jeune compagnie vient tout juste de présenter son premier spectacle en salle dans le cadre du Fringe 2010. Pour elles aussi, l’argument de la liberté de création est beaucoup plus intéressant qu’un rôle bien payé, mais trop contrôlé, dans un théâtre institutionnel. «Je ne changerais pas ma place. Je dis que c’est dur, mais en même temps, il y a une liberté

«

Les Neos

Quand je suis uniquement comédienne, je me sens un peu comme une marionnette. À l’école de théâtre, c’est ça que ça me faisait. Je ne me sentais pas utilisée à mon plein potentiel.

«

Interrogés sur la réalité de leur travail, les comédiens rencontrés par Baron viennent pourtant démentir le discours ambiant sur leur objectif. Les Néos, une jeune compagnie de théâtre basée à Montréal, travaille depuis bientôt 10 ans à imposer un théâtre néofuturiste, un style théâtral bien loin du supposé conformisme de la relève. Si ce style prend racine dans le travail de Greg Allen, initiateur de ce mouvement théâtral né à Chicago en 1988, Les Néos se sont bien appropriés son style à travers les 10 comédiens de la troupe. Il en résulte un théâtre qui détruit les conventions pré-établies en nouant un dialogue avec le public et en présentant des textes qui se basent sur la vie des comédiens.

totale», soutient Andrée Gibeau des Garçonnes. Le compte en banque est peut-être fragile, mais pourtant, elles continuent de tout faire seules...sans même de metteur en scène. Preuve qu’elles travaillent fort pour franchir ces fameuses «étapes». Elles ont plus que ces bonnes intentions que toutes les jeunes compagnies ont déjà de toute manière, elles ont la volonté de tout explorer. «Quand je suis uniquement comédienne, je me sens un peu comme une marionnette. À l’école de théâtre, c’est ça que ça me faisait. Je ne me sentais pas utilisée à mon plein potentiel», affirme Genevière Boivin-Roussy, aussi de la troupe Les Garçonnes.

+ sur baronmag.com Suivez le reportage complet à propos des productions de théâtre indépendantes.

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[musique]

5 albums suggérés par

Chilly Gonzales 1. Rick Ross « Teflon Don » Il est la preuve que la musique bat la crédibilité. Ce mec était un gardien de prison et tout le monde pensait qu’il n’aurait jamais de carrière parce qu’il a une image de gangster. Ricky Rozay! Ricky Rozay! 2. Mocky « Saskamodie » Il prouve que la musique bat l’hype. Mocky a décidé de renoncer à son POP bonbon et il a composé des chefs d’oeuvres intemporels.

L’ésotérisme de l’ivoire

Par Leonardo Calcagno

Ivory Tower, le nom du nouvel album de Chilly Gonzales, est utilisé dans la tradition judéo-chrétienne comme un symbole de la pureté noble. Depuis le 19e siècle, il est aussi utilisé pour désigner un monde où les intellectuels s’adonnent à des activités qui sont déconnectées des préoccupations concrètes de la vie quotidienne. Très ésotériques dans les deux cas.

Laquelle des deux significations décrit le mieux votre album? Il y a 3 significations pour Ivory Tower, auxquelles je peux penser en ce moment. L’ivoire se réfère au piano, comme dans le tintement des ivoires, et la tour pourrait être le son majestueux de Boys Noize. Ensuite, il y a la version d’échecs — une tour blanche, aussi majestueuse. Et bien sûr la définition d’indulgence artistique, de l’artiste qui vit dans une tour d’ivoire, retiré du monde réel. Eh bien, je suis un artiste et je dois donc vivre dans le monde réel, un monde dans lequel j’échoue ou réussis que si mon public l’estime. | www.gonzpiration.com | Kråkesølv Trådnøsting

Wolf Parade Expo 86 Coup de coeur irrévérentieux pour le nouvel album de cette formation montréalaise. Sans avoir connu les productions antérieures de Wolf Parade, Expo 86 vient carrément me chercher avec le son du vieux punk alternatif des années 80 avec le trémélo dans la voix et me donne le goût de me procurer le populaire album Apologies to the Queen Mary. L’album dégage une certaine agressivité dans un contexte tout à fait dansant et mélodique. S’écoute autant durant une journée pluvieuse que haute en chaleur. (sg) | myspace.com/wolfparade |

Au-delà du cercle polaire à Bodø, un village au nord de la Norvège, nous arrive le groupe Kråkesølv avec un premier album joyeux, mélancolique, tapant des mains, souriant, doux comme de la ouate, folk-indie et frais comme l'air d'automne. Chantées en bergen (dialecte norvégien à saveur indépendantiste), les chansons prennent vie magiquement comme des rêves d’enfants avec comme symphonie la nature nordique, traduite par une composition musicale aérée et simple. Pour les admirateurs de Sigur Rós, Malajube, Pavement, Explosion in the Sky et Mono. (lc) | krakesolv.no |

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3. Ratatat « LP4 » Ils font de la musique électronique avec des guitares, ce qui est un exercice d’équilibre difficile. J’ai été directement inspiré par eux pour trouver une façon d’utiliser le piano d’une manière différente sur Ivory Tower. Ce n’est pas leur meilleur album, mais c’est très bon. 4. Abd AL Malik « We are still kings » L’album n’est pas encore sorti, mais j’ai travaillé avec lui et je viens de recevoir ma copie. Il est un rappeur français congolais. 5. Howie Beck « How to Fall Down in Public » Parce que c’est addictive et d’une grande qualité.

The Black Keys Brother Huitième album pour le duo blues rock de l’Ohio, Brothers dégage un sex appeal colossale. Du début à la fin, les musiciens nous ramène à l’époque psychadélique du rock avec un forte concentration de modernité. Même si la voix masculine de Dan Auerbach se transpose sur quelques chansons vers des tendances un peu plus diva, les mélodies sont autant, sinon plus percutantes que ce à quoi il nous avait habitué depuis leur début. Brother donne le goût de dragguer peut importe qu’on se promène dans la rue ou que l’on patiente dans une salle d’attente. (sg) | theblackkeys.com |


[musique]

photo: Tuomas Vitikainen

J’adore NY! The Slackers Par Uzi Blackman

L’amour de New York est célébré dans chaque album de The Slackers avec une poésie musicale qui donne vie à cette ville légendaire où le multiculturalisme sonore se mélange dans les sourires, les danses et les accents multicolores habitant cette jungle urbaine. Victor « Vic » Ruggiero, chanteur, claviériste et parolier, prend 5 minutes de son temps pour nous parler de son dernier album The Great Rockstaedy Swindle, de politique et de design. Votre dernier album est très mature dans sa direction musicale. Très dense et sombre, un soul flirtant avec le beatnik et des tempos rocksteady expérimentaux qui King’s Light Infantry Crops Voici six titres qui donnent un avant-goût de l’univers original et mélodique des danois de King’s Light Infantry. Un mélange d’indie-rock avec des hooks pop pour vous garder accrochés à leur charisme nordique. Les chansons sont chantées doucement avec mélancolie et calme, en nous racontant leurs peines d’amour et les sombres voyages à l’intérieur de l’âme de ces artistes brisés. La parfaite symbiose des harmonies des voix et guitares nous hante pour mieux pouvoir s’exorciser en attendant le soleil, afin de libérer leurs coeurs. Nous sommes devant un groupe qui réussit à composer de la musique qui plaît à tous les âges, sans se forcer. Pour les amateurs de Neil Young, Arcade Fire, Band of Horses et Black Mountain. (lc) | myspace.com/kingslightinfantry |

ont dû faire grincer les dents des fast-food ska. Pouvez-vous nous en parler? [Rires] Il faut toujours aller de l’avant et trouver de nouvelles dimensions à la musique que nous faisons. Quand tu aimes vraiment la musique, que tu sois musicien ou admirateur, tu veux aller découvrir ce qui se fait partout dans le monde. Certains admirateurs ont grincé des dents [rires] mais nous avons beaucoup de vieux et de nouveaux admirateurs qui ont aimé cette maturité. D’où vient cette couverture psychédélique? [Rires] Chaque couverture, 12 déjà, est un choix du groupe. On parle, on mange et on prend note de nos idées, puis voilà! Couverture psychédélique. Quelle est votre perception de la politique à NY? NY, c’est NY! Avec ses bons et ses mauvais côtés, comme beaucoup de villes. Un des gros problèmes est celui d’une idée préconçue de NY, dans l’esprit du film Wall Street, pour simplement faire de l’argent rapidement en tuant l’esprit de cette ville. Personnellement, je reste au New Jersey où il y a encore un esprit de col-bleu. Une chose qui me fait « capoter » est la politique de taxation à l’ancienne des élus de NY. Il y a eu l’augmentation de 1 $ sur la taxe et les prix des parcomètres qui n’arrêtent pas d’augmenter. Ils engagent 1000 policiers de plus pour faire respecter et réprimer les non-payeurs, plus des frais d’avocats, de prisons coûteuses pour les « criminels » et tout ceci fait donc augmenter la facture aux contribuables. En plus, les Newyorkais deviennent frustrés du cercle vicieux de la ville. | theslackers.com | Sillyboy - Played (Just Gazing Records) L’équivalent grec de Hot Chip, Sillyboy, nous fait découvrir le dark disco de la scène underground de la méditerranée, qui fusionne indie-pop-dance avec la musique traditionnelle grecque. (ub) myspace.com/sillyboymusic Anoraak - Wherever The Sun Sets (Grand Blanc/Naïve) Possédant le pouvoir d’un pop chaleureux et nostalgique, Anoraak arrive à nous faire danser avec nos lunettes fumées toute la soirée sur des rythmes « techno bonbon » énergétiques, caramélisés par du kitsch européen des années 50.. (ub) myspace.com/anoraak

Oneida

Un triple album à digérer Par Leonardo Calcagno

Oneida pourrait être défini comme du indie-rock, pour simplifier la chose, mais lorsque vous commencez à écouter leur discographie, vous découvrez de la musique baroque, mélangée avec des guitares électriques à la Sonic Youth et criée sur un ton à l’Iggy Pop, tandis qu’en écoutant la chanson suivante du même album, vous trouvez du Fugazi avec des chants à la Byrds. On se retrouve devant l’un des plus grands mystères musicaux de Brooklyn. Bobby Matador, chanteur, guitariste et organiste, a été de passage à Montréal, à la Casa del Popolo, pour une série de spectacles et pour nous présenter son triple album, Rated O. Écouter l’un de vos albums nécessite une bonne dose de préparation et de temps. Il faut l’écouter quelques fois en espérant capter toutes les couches musicales. J’écoute votre album, The Wedding, ça fait déjà plus de trois ans et je découvre encore des subtilités. Pourquoi lancer un triple album (Rated O)? Est-ce qu’on a besoin de vacances pour l’écouter? [Rires] Nous sommes conscients que nos albums peuvent prendre du temps à écouter et digérer. Mais le fait de lancer un triple album a été pour nous quelque chose de normal dans l’évolution d’Oneida. Nous ne sommes pas très préoccupés par les médias, nous faisons de la musique comme on aime, nous lançons dans la nature nos albums et nous laissons les gens les écouter à leur rythme. Le monde est habitué à écouter de la musique instantanée et c’est moins commun de prendre le temps d’écouter de la musique, comme tu as fait avec The Wedding. | enemyhogs.com | + sur baronmag.com Écoutez l’entrevue intégrale avec Bobby Matador

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Albums disponibles maintenant Radio Radio - Belmundo Regal EN NOMINATION DANS 5 CATÉGORIES À L'ADISQ ET 5 CATÉGORIES AU GAMIQ

Yann Perreau Un serpent sous les fleurs

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courtneywing.com


[ l’industrie de la musique au Québec ]

:: DOSSIER SPÉCIAL L’année 2010 est presque terminée, Baron croyait qu’il était temps de faire un petit compte-rendu de l’état de l’industrie de la musique au Québec. Nous sommes allé parler, en premier lieu, aux médias qui soutiennent cette industrie et quelques acteurs importants dans différents domaines, pour savoir ce qu’ils en pensaient. Puis, nous en profitons pour vous faire découvrir quelques artistes qui savent se démarquer et à qui vous devriez prêter une oreille attentive.

Représenter la francophonie, ailleurs. Par Nelson Roberge

Qu’elle est le nouveau positionnement de Bande à part? Au niveau du réalignement du mandat, Bande à part arrive à ses 10 ans. Considérant qu’il y a du monde qui font très bien des choses que nous avons déjà faites, on se dit : « Laissonsles faire». Nous gardons un pied dans l’univers musical, mais nous prenons la musique sur le postulat que les textes et les gens qui les composent sont des leaders d’opinions ou canalisent des affaires qui sont des aspirations de la nouvelle génération. Donc, utilisons notre capacité en tant que diffuseur pour permettre à ces gens de communiquer leurs messages. En d’autres mots, ce que l’on aimerait devenir, c’est l’hôte des conversations sur les enjeux perçus par les nouvelles générations, essentiellement en travaillant avec les gens les plus visibles. On change un peu de mandat, donc c’est certain qu’il y a des gens qui risquent d’être déçus, comme dans tous changements, mais nous espérons que ce soit pour le mieux. Par contre, notre but est vraiment d’utiliser la musique pour refléter les préoccupations et les aspirations d’une génération. La musique demeure centrale à tout égard. Comment avez-vous perçu l’évolution de l’industrie des dernières années? L’évolution la plus majeure dans les dernières années est qu’au tout début, soit en 2001, dans la forme Internet, nous étions à peu près tout seul comme média pour la musique émergeante.

Photo courtoisie de Bande à part

Entrevue avec

Louis-Richard Tremblay Chef des émissions pour Bande à part et Espace musique contexte

L’équipe de l’émission de radio, Bande à part, à Radio-Canada, Durant les a été l’une des premières à développer un site Internet pour neuf dernières faire la promotion des artistes locaux du Québec. Depuis, années, il est beaucoup de nouveaux joueurs sont venus y mettre de apparu 33mag, l’énergie et Bande à part a donc dû se positionner autrement B a n g B a n g pour être en complément avec les autres médias. C’est ce et les radios qu’elle a fait en septembre dernier. universitaires se sont mises aussi tranquillement rayonnement à l’international. Lors à faire des sites des 5-6 premières années, on avait une Internet, à offrir plus de contenu pertinence en tant que média au niveau d’émissions en ligne. Un peu plus tard, de la scène montréalaise. Maintenant, les Sympatico et autres pourvoyeurs il y a d’autres sites que le monde de services de liaisons Internet ou consulte pour savoir ce qui se passe mobiles se sont mis à vouloir produire dans la scène en générale. Mais notre du contenu également. Donc, ça été pertinence s’est déplacée. Avec la venue le grand changement pour nous. de Sirius, on a gagné un rayonnement Au moment où on a commencé à se des artistes d’ici sur les États-Unis, dans rendre compte de ça, on a décidé de se l’ouest du pays et sur les Maritimes. pencher davantage sur ce que le monde On s’est un peu détaché de la base faisait, pour arriver à toujours être en montréalaise. Puis, on comprend qu’au niveau de la scène montréalaise, notre complément avec tout ça. pertinence est questionnée quant à notre capacité d’ajouter à la pertinence Quelle est la pertinence de Bande à globale. On s’en rend compte lorsqu’on part aujourd’hui, en tant que média sort de Montréal. Bande à part est une pour la relève musicale à travers tous référence quant à l’industrie de la scène les autres médias? francophone pour le reste du Canada. C’est une question qui nous préoccupe On a des commentaires qui viennent beaucoup. À quel endroit sommesmême d’auditeurs des États-Unis ou de nous capables, avec les ressources clients abonnés à Sirius. Ils nous disent de Radio-Canada que nous avons, des trucs du genre « Je ne comprends d’arriver à produire quelque chose rien à ce que vous dites, mais j’adore la qui va servir les artistes et qui va être musique ». intéressant pour le public? C’est de là que sont arrivées les sessions Bande à | www.bandeapart.fm | part, qui filment une performance live d’un groupe. Ces vidéos servent aux + sur baronmag.com groupes pour vendre leur concert aux promoteurs de partout. Sinon, notre Consultez l’entrevue intégrale avec Louis-Richard Tremblay sur Bande à part et la scène locale. pertinence on va la chercher dans le vol.un no.002

BARON | CULTURE

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[ l’industrie de la musique au Québec ] technologie web z

Ecoutez.ca: une alternative

Par Leonardo Calcagno

Vous n’apprenez rien de nouveau si je vous dis que l’Internet est l’un des moyens les plus efficaces pour rejoindre les amateurs de musique. De même que le « contrôle » de la distribution et des ventes de l’industrie du divertissement digital est américain (Apple, Myspace, Microsoft, Yahoo.com, Google mp3 store et autres) et que ces compagnies détiennent 60-80 % du marché. Puis, que les géants locaux offrent un choix sélectif dans la promotion des artistes d’ici. La beauté de l’Internet est que le combat contre Goliath peut être mené avec un minimum de coûts. Ecoutez. ca est l’une des réponses pour ceux qui cherchent une alternative aux monopoles sur le Web et pour aider à stimuler le milieu indépendant au Québec. Entrevue avec le co-fondateur, Benoit Tétreault. Ecoutez.ca? Le site est une réponse à un manque flagrant de mouvement de l’industrie musicale face aux nouvelles technologies. L’offre était peu présente et trop sélective du côté des sites de ventes comme zik.ca, de même que trop large et diluée du côté des sites de contenu comme MySpace. Nous avons décidé de bâtir une solution pour faciliter la promotion en ligne des groupes de musique du Québec, en leur offrant une plate-forme d’affichage pour offrir leur musique en écoute, le téléchargement gratuit ou la vente de façon légale. Projets à venir? Récemment, nous avons développé un type de partenariat avec Atuvu.ca (notre player sur les pages des groupes membres de notre site vendant leurs billets sur le site d’atuvu.ca), les Frères du son (production vidéo d’entrevues) et prestations live, notre compagnie de production vidéo, ainsi que l’Intercom, pour qui nous fournissons les services de diffusion et d’hébergement du contenu musical. Nous sommes également très conscients qu’il faudra améliorer le site pour que les utilisateurs y trouvent encore plus avantageux de s’y créer un compte et revenir pour découvrir et encourager les groupes d’ici. La roue tourne déjà en ce sens. | www.ecoutez.ca | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Benoit Tétreault.

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Radio universitaire et musique numérique Par Isa-Eve Otis / Photo: Les photographistes

Qu’est-ce que tu penses de l’industrie de la musique au Québec en 2010? En 2010, les artistes sont beaucoup plus libres et indépendants de faire ce qu’ils veulent et peuvent être rémunérés beaucoup plus rapidement. C’est la beauté de la chose. Dans le temps, les artistes devaient se plier à la structure et donc faire affaires avec une maison de disques, un distributeur et tout… C’est la maison de disques qui fabriquait les CD, qui les envoyait aux distributeurs, qui eux les envoyaient dans les magasins et l’artiste pouvait attendre de 6 mois à 2 ans avant de recevoir un chèque des banques. Maintenant avec Internet, les acheteurs peuvent passer par Paypal ou des trucs comme ça. Ils peuvent se procurer des albums pour 4$, via les sites Internet, disponibles sur le champ en mp3 et tout le monde est content. Ils n’ont pas eu à débourser 20$ pour de la musique et l’artiste touche son dû à ce momentlà, sans délai. Est-ce que la radio universitaire est plus importante pour la musique émergente que la radio commerciale? Je vais donner l’exemple suivant : Astral ou Cogeco, ont une banque de 150 chansons pour une journée. J’ai rencontré une femme qui travaillait à NRJ en France. Pour cette chaîne en France, leur banque était de 37 chansons. C’est-à-dire que dans la même journée, la toune va jouer 10

Les artistes sont beaucoup plus libres et indépendants de faire ce qu’ils veulent. Entrevue avec

Marc-André Laporte Directeur des ventes et développements chez CISM 89,3 FM contexte

La radio de l’Université de Montréal est reconnue pour être une référence en matière d’artistes à découvrir compte-tenu de leur grande variété de jeunes animateurs toujours à l’affût de nouvelles musiques. Pour sa part, Marc-André tient aussi un blogue (donnetamusique.com) sur les stratégies en musique numérique depuis quelques années et a même commencé à écrire un livre de plusieurs tomes: 1000 choses à faire pour réussir sa stratégie musicale 2.0. fois. La différence avec nous ici, c’est que nous choisissons ce que nous faisons jouer, la majorité du temps. Par ailleurs, des fois on doit rajouter des trucs parce qu’il faut garder la ligne de CISM. On est la radio qui a le plus de contenu et en même temps, on est la radio qui est la plus sélective, parce qu’on se donne des limites. Ici on est vraiment indépendant, et je crois que CISM reste la meilleure radio pour quelqu’un qui veut découvrir la musique. |

www.cism.

+ sur baronmag.com

umontreal.ca |

Consultez l’entrevue intégrale avec Marc-André Laporte.


[ l’industrie de la musique au Québec ]

Artistes à surveiller en 2011

Random Recipe

genre: Pop-Rap Ville: Montréal Trouvé dans ma boîte courriels il y a presque 1 mois, Fold it! Mold it! le nouvel album de nos cuisiniers du son est rempli de vitamines D et enveloppé de folie musicale venant de tous les coins du monde. Random Recipe et leur faim de découverte nous amènent à un buffet de rythmes sans fin. Bref, nous avons enregistré 17 chansons en 8 jours de studio et nous avons ensuite trié les meilleures pour en faire un album, duquel nous sommes très fiers aujourd’hui, puisqu’il agence bien les énergies et les influences diverses des quatre membres. Enfin, notre son à nous sur un album! (lc) | randomrecipe.com |

5 albums que vous écoutez présentement et pourquoi? 01. Brothers de Black Keys Anytime all the time. Tout simplement excellent.

Grand trine

02. Grey Oceans de Cocorosie Pour la fragilité des voix et mélodies.

Du chaos à profusion et des jeunes avec plein de testostérone, prêts à voler votre blonde et à se battre dans les ruelles à coups de bouteille. C'est du rock rebelle, saignant et bruyant, au goût de cuir et de gazoline. (lc)

03. Philémon chante Pour avoir une petite larme. 04. King Kan and the Shrines Parce que c’est comme si John Spencer avait couché avec James Brown.

genre: rock dans l’tapis Ville: Montréal

| myspace.com/grandtrinemtl |

05. C + C Music Factory Pour la chanson Every Body Now.

Amanita Bloom genre: folk rock Ville: Montréal

Conçu avec du rock psychédélique, nourri avec une bonne dose punk-rock et bercé par du blues-folk, le groupe Amanita Bloom est une passion que l’on doit vivre quand on est confronté à ce groupe, qui fait preuve d’une puissance musicale inégalée. Prêt à conquérir la scène et votre coeur, il laissera sur vous des cicatrices profondes à chaque manifestation. Album à venir. (lc) | myspace.com/amanitabloom |

Sean Nicholas Savage genre: Pop

Ville: Montréal

Les chansons d’amour bizarrement tendres de Sean sont composées avec des textures musicales empruntées à Simon & Gratfunkel et Leonard Cohen. Comme tout bon folk, l’amour et la haine tapissent ses chansons de désespoir, avec une poésie qui enflamme les prairies, pour illuminer son chemin. (ub) | myspace.com/seannicholassavage | vol.un no.002

BARON | CULTURE

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NOUVEAUTÉS CET AUTOMNE

La patère rose Waikiki

Panache Panache (2 nov.)

TOUS LES DÉTAILS

BARON | CULTURE vol.un no.002 SUR GROSSEBOITE.COM

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Les frères Goyette Rencontre du troisième âge

Jimmy Hunt Jimmy Hunt (19 oct.)


[ l’industrie de la musique au québec ]

Disques versus spectacles

Charlie Foxtrot

genre: Rock Punk Ville: Québec Les membres du défunt groupe punk rock mythique MAP forme un nouveau projet aux tendances plus garage. (nr)

Entrevue avec

Hugo Mudie Co-fondateur de L’écurie

| charliefoxtrot.ca |

contexte

CLAASS

genre: PUNK CLUB Ville: MONTRÉAL Formé de membres de We Are Wolves et d’un DJ, Claass est une excuse pour faire exploser le plancher de danse des clubs. (sg) | myspace.com/claassmontreal |

Le couleur genre: Pop 80’s Ville: Montréal On vous compare à Gainsbourg et Bertrand Burgalat. Est-ce que ce sont vraiment des influences pour vous au niveau musical? M-A : Moi je ne dirais pas tant que ça. Laurence : Toi non, mais on est quatre personnes dans le groupe et ça fait quatre influences différentes qui se rejoignent finalement. Moi, la chanson française m’influence beaucoup. Je vais écouter beaucoup de France Gall, plusieurs de ses chansons ont été écrites par Gainsbourg, donc ça se rejoint. Pat lui adore Bertrand Burgalat. M-A : Mais Steven il trippe beaucoup sur Paul McCartney, les Bee Gees… Moi je suis plus dans la New Wave, je dirais qu’un peu de tout se mélange. | myspace.com/lecouleur | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Le Couleur.

Le disque est un élément comme un t-shirt peu importe la marchandise. Le monde vient voir ton spectacle; s’ils aiment ça, ils repartent avec un t-shirt ou un disque. Comment se porte l’industrie de la musique québécoise depuis que tu la connais? Je trouve que ça va beaucoup mieux depuis environ 4-5 ans. Il y a premièrement beaucoup plus de groupes en général donc, plus de groupes de qualité et il y a beaucoup plus de structures pour eux. Toute la démocratisation de l’enregistrement fait que ça ne coûte plus une tonne d’argent pour faire un album. Donc, c’est bon pour la création. Faire un disque ou faire un concert? J’ai toujours dit que les ventes de disques ne profitaient pas aux artistes. Ça profite aux magasins de disques, aux distributeurs et aux compagnies. Prends par exemple Bruce Springsteen. C’est le genre d’artiste qui doit vendre un million d’albums lorsqu’il sort un disque. S’il a signé un super bon deal, il peut avoir quelque chose comme 2,50$ par

Hugo Mudie est aussi chanteur des groupes The Sainte Catherines et Yesterday’s Ring, qui ont su se faire une réputation à force de tournées à travers le monde. Toute l’expérience acquise à organiser ses propres tournées depuis les 12 dernières années lui ont permis de lancer son entreprise dans son domaine. L’Écurie est en charge de faire jouer 14 groupes à travers le Canada et les États-Unis. disque vendu. Ça lui fait plus de deux millions de dollars lorsqu’il vend 1 million de disques... Mais lorsqu’il fait un spectacle, il fait un million. Pour un seul concert. C’est le même principe pour de plus petits groupes, comme les miens. On reçoit nos redevances d’album, qui tournent autour de 4000 $. Mais on peut faire des spectacles à 3-4000$. Un album, ça te prend 2 ans à faire et tu reçois l’argent plus tard. Le disque est un élément comme un t-shirt ou peu importe la marchandise. Le monde vient voir ton spectacle; s’ils aiment ça, ils repartent avec un t-shirt ou un disque. | lecurie.ca | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Hugo Mudie.

The Sainte Catherines

La formation punk montréalaise qui peut se passer de présentation depuis déjà quelques années, vient tout juste de lancer son nouveau disque Fireworks. Un disque très attendu à travers le monde compte-tenu de la réputation du groupe. | saintecatherines.com | vol.un no.002

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[ l’industrie de la musique au Québec ]

De la

musique

à la télé Par Marc-André Mongrain Photo: Les Photographistes

Après des années en chute libre, le réseau MusiquePlus semble être de retour sur la bonne voie (du moins, financièrement) et aux dires de ses dirigeants, cette relance passerait par le contenu musical. Qui l’eût cru? Baron a rencontré Mme Evelyne Ouellet, vice-présidente aux communications et marketing de MusiquePlus et MusiMax, afin de faire le point sur cette chaîne spécialisée en musique, à l’ère de l’affolement numérique. On le sait : l’industrie du disque est à la dérive. Mais elle n’est pas la seule à devoir s’adapter au grand chambardement. Si le téléchargement oblige les étiquettes et les distributeurs à se réajuster, on devine que l’arrivée de YouTube et des autres plateformes vidéo en fait baver aux chaînes de télévision spécialisées en contenu musical.

Le bateau semble être revenu du bon bord, et maintenant, il suffit de le pousser. Et ça, ça passe par la musique.

«En fait, il y a deux industries dans lesquelles on se trouve qui se redéfinissent en même temps, explique Mme Ouellet. D’abord, oui, il y a l’industrie musicale, parce que la musique – y compris les vidéoclips – est maintenant accessible de façon rapide, instantanée et sur demande. Mais il y a aussi la télévision avec le choix de chaînes télé qui est très étendu, d’où le besoin d’être assez clair sur l’offre qu’on propose». Cette situation a causé bien des ennuis à MusiquePlus: parts de marché qui dégringolaient, remplacement progressif du contenu musical et des productions originales au profit de télé-réalités américaines, mises à pied décriées et instabilité dans la gestion de l’entreprise depuis le départ du fondateur et directeur général Pierre Marchand en mars 2007.

Mea culpa envers la scène émergente? En avril dernier, le CRTC refusait d’accorder une licence à une version québécoise et francophone d’AUX TV, une chaîne dédiée à la programmation de musique émergente déjà active au Canada anglais. La décision, fondée sur un prétexte de concurrence trop directe envers MusiquePlus et Musimax dans un petit marché, avait soulevé l’ire des détracteurs, qui blâment MusiquePlus de gommer le contenu musical au profit de télé-réalités ayant peu à voir avec la musique. Sans admettre ses torts, MusiquePlus annonçait à la fin de l’été une nouvelle initiative afin de faire découvrir de nouveaux artistes sous la forme de «programmes courts» : une cinquantaine de prestations pré-enregistrées, provenant de 18 groupes émergents, qui seront saupoudrées dans la programmation. « On fait de plus en plus de place à l’émergence, explique Evelyne Doyon, v.p. communication et marketing de MusiquePlus et Musimax. Ça fait partie de nos plans et du contenu que nous visons à mettre de l’avant ». Chaque année, environ 150 prestations sont captées par MusiquePlus, en plus d’une cinquantaine par Musimax. «Au niveau de la musique émergente, le marché est bien servi», se défend Mme Doyon.

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En juillet 2008, Luc Doyon, un homme de télé, avait pris la tête de MusiquePlus et visait d’abord la remise sur pied. Voilà qu’en août dernier, MusiquePlus annonçait fièrement une hausse de part de marché de 22% dans le groupe cible des 18 à 49 ans et ce, après 5 ans de baisse constante. Bonne nouvelle pour une chaîne qui semblait en mode panique depuis belle lurette. «Le bateau semble être revenu du bon bord, et maintenant, il suffit de le pousser. Et ça, ça passe par la musique», nous confiait Mme Ouellet, dont l’embauche survenait 10 mois après l’arrivée de M. Doyon. Il est vrai que MusiquePlus peut se targuer d’investir 90% de sa programmation en contenu considéré comme étant « musical » (dont 50% en vidéoclips). L’ennui, c’est que le 10% de contenu non-musical est encore concentré dans les heures de grande écoute (20 h à 23 h). Et par «contenu non-musical», on parle surtout de télé-réalités, souvent américaines, comme Bienvenue à Jersey Shore, Séduction 101, Room Raiders, La Prochaine top modèle américaine, École de charme, Jackass et autres The Hills. «C’est vrai que ça plaît à la cible, ce genre d’émission fonctionne», explique Mme Ouellet, tout en spécifiant que celles-ci ne sont pas «majoritaires» dans la grille de programmation. Toutefois, MusiquePlus y greffe de plus en plus des productions originales, comme Palmarès, L’univers MusiquePlus, Débat critique et Cliptoman. Maintenant que la chaîne semble avoir repris du poil de la bête, les émissions originales sont appelées à reprendre leur place au sein de la programmation de MusiquePlus. «C’est l’approche qu’on emprunte. On en fait de plus en plus depuis 2 ans, et c’est ce qu’on souhaite pour la prochaine année aussi. Et c’est concluant : comme les parts de marché sont maintenant en hausse, ça va nous permettre d’en faire encore plus ». Pour ce qui est d’atténuer l’effet YouTube, MusiquePlus mise sur la complémentarité télé-web, qui «convient particulièrement au genre de contenu que l’on propose». «On souhaite non seulement que le client regarde de plus en plus la télévision, mais qu’il ait aussi plus de points de contact avec la marque ». Le site MusiquePlus.com accueillait cet été son 100 000e membre et compte 239 000 visiteurs uniques par mois. On y propose plus de 10 000 vidéos en ligne, dont la moitié en vidéoclips, mais aussi de nombreux topos tirés des archives de la chaîne depuis ses débuts en 1986. | musiqueplus.com |


[ l’industrie de la musique au Québec ]

L’art de la commandite Par Leonardo Calcagno Photo: Jean-François Leblanc

L’offre au festivalier est énorme dans la province du Québec. On trouve une centaine de festivals à travers la province, qui tentent de séduire les spectateurs du Québec et de l’étranger avec la meilleure offre, au meilleur prix possible. De plus, il existe un autre combat, soit celui de séduire les commanditaires avec lesquels les festivals peuvent offrir des spectacles gratuits ou à un prix raisonnable. Chercher de la commandite est un art dans le marketing, pour lequel il faut faire coexister ce que veut le commanditaire, le besoin du festival et surtout tenter de ne pas aliéner le festivalier avec de la publicité agressive et de mauvais goût. Jacques-André Dupont, vice-président associé, marketing et développement des affaires de l’Équipe Spectra nous parle de sa vision, de sa préparation et nous dit comment trouver cet équilibre.

Jacques-André Dupont

Vice-président associé, marketing et développement des affaires de l’Équipe Spectra

« On se prépare 16 mois à l’avance. » Cette phrase a été prononcée par vous, au lancement de la programmation du Festival Montréal en lumière 2010. Il y a beaucoup de festivals qui se préparent de 6 mois à 1 an maximum sur le plan marketing. Parlez-nous de votre stratégie. Créer un festival, une programmation, c’est de la sollicitation et beaucoup d’argent pour créer des projets spéciaux, par exemple pour le Festival Montréal en lumière 2010 où le Portugal a été en vedette. Nous avons discuté deux ans avec le Portugal; une

année pour faire une entente avec le pays et une année de préparation. On travaille avec des dizaines et des dizaines de partenaires, alors il y a beaucoup de cordes à attacher pour avoir quelque chose de solide. Ce qui fait la force de l’Équipe Spectra (ES), c’est son réseau de contacts, car pour réussir de gros événements, il faut un réseau de contacts international, au niveau politique, touristique, etc. Nous avons la chance dans l’ES que le personnel soit stable, ce qui transparaît dans l’expérience de l’entreprise. Quand vous voyez des compagnies qui perdent chaque année leur monde, ils

Jesuslesfilles

genre: grunge Ville: Montréal Ne se gardant aucune petite gêne pour embrasser toutes les belles filles et les beaux garçons avec leur musique punk coquine, les membres de JLF mâchent leurs gommes en vous regardant les yeux comme une proie pour mieux vous séduire en jouant de la musique pour l’amour du Seigneur et les nuits que l’on ne regrette qu’à moitié. (ub) | www.jesuslesfilles.com |

PANACHE

perdent aussi l’expérience et un réseau de contacts stable. Je peux compter sur des experts de l’événementiel dans toutes les étapes nécessaires pour un festival. Nous avons une expérience de calibre international. Ceci nous permet de livrer trois gros événements annuels chaque année, avec un une programmation et une image de marque très forte. | equipespectra.ca | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue audio avec Jacques-André Dupont.

Erin Lang

genre: jazz/folk Ville: Mtl-TO

genre: Pop punk tofu Ville: Mtl Carl-Éric Hudon et Benoît Fréchette sont derrière ce trophée de chasse de chansons urbaines pop-punk. Le duo explore le minimalisme du rock français, avec des textes intellectuels faisant hommage aux films de la nouvelle vague française. (ub)

Vous allez tomber en amour avec elle, et pas seulement pour ses beaux yeux bleus de mer cristalline, mais également pour sa voix et sa musique qui vous feront l’amour tendrement à chaque soupir et à chaque note, que vous garderez sur vous comme un baiser volé. (ub)

| myspace.com/panaches |

| www.erinlang.com |

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[ l’industrie de la musique au québec ]

Sonic Avenues

genre: Rock’n’roll Ville: Montréal Quand on fait du bon rock méchant comme Sonic Avenues, on doit s’attendre à attirer des jaloux qui vont vouloir vous descendre avec des critiques personnelles sans aucune valeur. Feu! Sex! Bière! à 1000 km à l’heure. (ub) | www.sonicavenues.com |

K.A.N.T.N.A.G.A.N.O

genre: DRÔNE Ville: Montréal C.V.: Fly Pan Am, Feu Thérèse, Shalabi Effect, 01ek et Parabolik Guerilla. Vos molécules vont vibrer, votre chakra prendra forme d’animal, votre corps sera translucide et prêt à accepter la lumière invisible du son et votre esprit pourra enfin comprendre l’alphabet des couleurs. L’abysse devient progressivement musique. (ub) | myspace.com/kantnagano |

Les Sprates

genre: métal brun Ville: Évain Avec des classiques, tels que Fuck off les vieux bas sales qui puent et L’érection du pouvoir pour la compilation RNHC, Abitibi continue d’occuper la place où le rock et le métal sont faits par des gars suant à grosses gouttes de Black Sabbath et sans aucun compromis mercantile. Jouer fort! Vite! Lourd! (ub)

L’ambassadeur de Laval Par Leonardo Calcagno Photo: Nelson Roberge

À 20 ans, Julien Aidelbaum est devenu l’ambassadeur non officiel de la ville de Laval. Ce promoteur qui travaille pour la salle André-Mathieu, comme coordonnateur et programmeur de la Scène 1425 à Laval, a prouvé que Montréal n’est pas le centre musical de la province du Québec. En 3 ans, Los Campesinos, Coeur de Pirate, Patrick Watson, Metrics et plusieurs autres groupes ont joué dans des salles pleines de jeunes affamés de musique et des programmateurs à travers le Québec (même à Montréal) veulent avoir la clef du succès du gagnant du Prix Rideau/XM Radio Satellite 2009. Scène 1425? La Scène 1425 est un projet de diffusion novateur initié par la salle André-Mathieu, qui vise à promouvoir la fréquentation des arts, principalement ceux de la scène, auprès des adolescents et des jeunes adultes à Laval. Il s’agit de la programmation la plus indie et dans la marge que l’on retrouve à la salle André-Mathieu. Une programmation (celle de la Scène 1425) qui n’est pas confinée à un endroit, qui se promène toujours... De cette façon, nous essayons de créer le happening à chaque spectacle, pour chaque représentation. C’est un peu ce qui nous démarque... Actuellement, il n’existe pas de lieu adapté à nos besoins, alors nous nous faisons un plaisir de transformer les places disponibles en salle de spectacle. Tu veux voir Emily Haines sur une patinoire à roues alignées, je le sais!

Pourquoi l’importance de faire des activités à Laval? Cette question est toujours « touchy »... Pour une personne, c’est le dernier de ses soucis et pour une autre, cela devient une priorité. J’ai adhéré au clan qui croit que sans musique, sans art, la vie serait une erreur. C’est fort, mais il y a beaucoup de gens intéressés et branchés et il y a peu d’offres directement à Laval. En plus, ce n’est pas vrai que tout le monde veut systématiquement se déplacer à Montréal pour y voir un spectacle. Les défis de la Scène 1425? Le projet est encore très jeune. Un des défis sera toujours de rejoindre la population et de créer une habitude de fréquentation. Ça va très bien, mais nous voulons constamment en faire plus. Secundo, la crédibilité de notre opération. Laval est associée à la ville-dortoir, mais il y a beaucoup de relève pour brasser de nouvelles idées. Nous faisons des spectacles dans la banlieue, that’s it, ce n’est pas la rue Saint-Laurent. Ça fait un peu peur pour les nouveaux venus, mais les gens laissent tomber les préjugés après avoir goûté à notre hot sauce. À venir? Des spectacles, des spectacles, des spectacles... Nous développons aussi différents types d’activités associées à la Scène 1425. Un nouveau site interactif en ligne dès l’automne. Des « showcases » chez nos amis diffuseurs. | scene1425.com |

| myspace.com/lessprates |

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[ l’industrie de la musique au Québec ] bandcamp:

Prendre le contrôlE des ventes de sa musique Par Marc-André Mongrain Photo: Joe Lencioni

Parmi les nouvelles solutions de distribution de la musique enregistrée, Bandcamp s’impose comme l’une des plus populaires, tant auprès des internautes que des artistes. En moins de 3 ans, Bandcamp a servi plus d’un million de téléchargements aux fans, et dispose de 450 000 pistes d’artistes provenant de 57 pays. Parmi eux, on peut compter autant sur des talents établis comme Sufjan Stevens et Malajube, que des artistes plus méconnus, qui offrent leur musique en téléchargements gratuits, à prix fixe ou à don volontaire. Baron s’est entretenu avec Jennifer Elias, directrice au développement des affaires de Bandcamp, question de sonder la philosophie de ce service en pleine croissance. Comment a débuté l’aventure Bandcamp? Avec une trame sonore qui hoquetait. En 2007, Ethan Diamond, qui attendait impatiemment une nouvelle parution d’un de ses groupes préférés, a tenté de télécharger l’album. Ça ne s’est pas très bien passé. Le groupe avait quitté son label et vendait sa musique par l’entremise de son propre site. La page gelait ou trottait, et c’est seulement après plusieurs essais qu’Ethan est parvenu à compléter l’achat. D’autres fans n’étaient pas aussi persistants, et Ethan, qui s’avérait être non seulement un mélomane endurci, mais également un expert technique (il a fondé Oddpost, dont Yahoo a fait acquisition pour son propre service de courriel), a décidé de créer Bandcamp, pour venir en aide aux groupes et devenir le meilleur domicile pour la musique sur la Toile. Maintenant, l’aventure se poursuit avec Ethan et sa joyeuse bande d’ingénieurs. Quelles étaient les principales lacunes des autres services du genre, que vous croyiez pouvoir combler avec Bandcamp? Plusieurs autres services requièrent qu’un groupe travaille sous l’identité du service. Ils hébergent la musique et fournissent de très bonnes façons de gérer les groupes et leurs fans, mais ils contrôlent l’URL et ajoutent souvent des publicités aux côtés de la musique – assurances de voiture, eau de javel, fenêtres doubles... Pour sa part, Bandcamp propose une façon propre et dépouillée de créer votre identité sur le Web. 24

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Sufjan Stevens

Est-ce que Bandcamp est une sorte de pied de nez à l’industrie du disque? Quelle est votre opinion au sujet de l’approche des compagnies de disques face à la crise qui affecte son industrie? « Pied de nez » est maintenant mon expression favorite! Rien contre les CD, mais le format numérique devient le système de distribution de choix et nous nous soucions du nombre de pochettes de plastique qui finissent au dépotoir. Le genre d’objets qui nous réjouit, et qui enthousiasme vraiment les fans, ce sont ceux qui offrent ce que le numérique ne peut offrir. Des objets comme des ukulélés peints à la main, des taies d’oreillers faites maison, et les affiches biscornues que les fans souhaitent posséder, explorer, caresser, même «fétichiser», tout en écoutant la musique, plutôt qu’un morceau de plastique jetable. | bandcamp.com | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Jennifer Elias à propos de Bandcamp.

Caloon Saloon genre: Folk Country Ville: MOntréal

Qu’elle est votre relation avec la musique folk country? On aime bien utiliser le terme « roots » pour décrire ce grand bassin de musique traditionnelle américaine où l’on puise notre inspiration, que ce soit le blues, le country, le bluegrass ou le oldtime. C’est Toots, joueur de banjo, lap steel et dobro qui ont été piqués en premier par l’amour de ce style, au début de sa vingtaine et qui l’a transmise aux autres membres du groupe, qui étaient aussi intéressés à le découvrir. Depuis nos débuts en 2005, on s’est fait la main en reprenant des pièces du répertoire traditionnel américain et on a touché à plusieurs sonorités et styles différents, ce qui nous a permis de trouver notre son et nos forces. L’authenticité et le respect de la tradition joue un rôle important dans notre approche de la musique roots. (nr) | myspace.com/caloonsaloon |

Charles-f. Ouellet / KAHEM

Moutains Unfold genre: Métal progressif Ville: ville de Québec

Du prog-québécois qui sonne comme un combat titanesque de dieux, ouvrant les valves de l’enfer, en amenant avec eux la puissance satanique d’un concerto d’anges déchus. La comparaison à Mastodom et Mouth of the Architect est très méritée. (lc) | myspace.com/mountainsunfold |


[ photographie ]

LOVE AND WAR Photo de Guillaume: Todd Brown

photographe Guillaume Simoneau

Peux-tu me parler de l’histoire derrière cette série de photo? Pendant plusieurs années, de façon instinctive et irrégulière, j’ai documenté la complexité de la vie amoureuse d’une jeune sergente vétérane de l’armée américaine, et ce, avant, pendant et après son déploiement pour l’Iraq. Aujourd’hui, l’étude ressemble à une sorte de document d’investigation. Une recherche voulant rapiécer le tissu émotif d’un sujet chargé de conflits. Love and War c’est une synthèse de tous les fragments narratifs que j’ai collectionnés en côtoyant Caroline Annandale pendant 8 ans. La série a été exposée à Toronto pour le Flash Forward festival. (nr) + sur baronmag.com Consultez l’entrevue avec Guillaume Simoneau.

| www.simoneauguillaume.com | vol.un no.002

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[ magazine ]

SOUL magazine &

par Leonardo Calcagno

Wax Poetics est le genre de magazine qui prouve qu’une publication intéressante, bien faite et nichée peut exister et grandir en dehors du marché conventionnel des magazines fast food. Depuis son arrivée sur le marché en 2001, WP a augmenté son lectorat et son nombre de pages, a ouvert une maison de publication de livres, a fondé une compagnie de disques, une émission de radio et une maison de production de films. À chaque deux mois, WP explore en profondeur les racines de la musique R & B, funk, hip-hop, latin-jazz, et reggae et offre par la suite des articles sur les groupes, compagnies de disques et scènes de l’époque où le vinyle était maître. Ça a beaucoup changé depuis les débuts, alors qu’Andre Torres, éditeur en chef a démarré WP avec les moyens du bord. De son bureau à NY, il nous parle de ses débuts, de sa passion, de WP Japan et du marketing.

Comment l’aventure de Wax Poetics a-t-elle commencée? Tout a commencé avec ma passion pour la musique soul, du vieux R & B, funk, hip-hop, latin-jazz et tout ce qui touche cette musique immigrante venant des ghettos, qui a fusionné avec l’Amérique. Mon père avait un magasin de disques quand j’étais enfant et cette musique a eu un très grand impact dans ma vie. Puis, mon père a dû fermer le magasin, car nous avons déménagé pour le travail, mais il avait cette passion pour la collection de raretés musicales, qu’il m’a transmise. Je voulais faire un documentaire sur les collectionneurs de cette musique, les junkies qui ont des albums vieux comme le temps et qui grâce à eux, il existe encore cette mémoire musicale. C’est alors que je me suis rendu compte, en faisant des recherches, qu’il n’existait pas de magazine traitant de cette musique et de cette culture. D’autant plus qu’il y avait plein de monde qui aimait tout autant que moi cette musique. L’Internet a vraiment été une révélation, par laquelle j’ai su qu’il y avait des collectionneurs en Angleterre, Pologne, Allemagne, Japon, ainsi que partout dans le monde, qui étaient passionnés comme moi. Il y avait toutes ces connaissances et leurs histoires que je voulais connaître et partager. Comment avez-vous financé votre premier numéro? À vrai dire, maintenant que j’y pense, je ne savais pas dans quoi je m’embarquais à cette époque. J’étais alors assez jeune pour sauter tête

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[ magazine ] première dans une aventure sans investisseur ou sans diplôme en journalisme. J’avais fait de la pige pour des journaux et magazines mais rien de vraiment professionnel. J’avais une vague idée du fonctionnement d’une publication, car au collège, j’étais impliqué dans le journal où j’y ai rencontré Brian DiGenti, qui allait devenir l’éditeur, et qui s’avérait être un collectionneur obsessionnel de musique, comme moi. Quand j’ai eu l’idée de le faire, je l’ai appelé pour lui parler du projet avant même de penser à le financer. Une amie à moi connaissait du monde avec de l’argent, qui pouvait nous financer, et elle nous a conseillé de sortir le premier numéro en payant le tout de notre poche, pour tenter de les approcher par la suite. Pendant un an, j’ai donc ramassé des articles et des photos, puis en 2000, j’ai perdu mon emploi au World Trade Center. À ce moment-là, nous avions presque terminé le magazine. J’ai pris quelques semaines pour penser aux coûts et à tout ce qu’impliquait de sortir le magazine. J’ai réfléchi à l’endroit où on allait l’imprimer, combien on allait le vendre, où on allait le distribuer, la possibilité d’emprunter à des proches, d’utiliser des cartes de crédit et on a gratté les fonds des tiroirs pour trouver le maximum d’argent. Nous avons imprimé 5000 copies du premier numéro et le seul distributeur que nous avions était Fat Beats, qui nous en a pris une centaine. Quant aux autres copies, on est allé cogner aux portes des magasins pour les vendre. Nous avons commencé tranquillement notre chemin et nous avons trouvé différentes personnes qui supportent les magazines indépendants. Nous avons attendu six mois pour sortir le numéro suivant, car nous devions attendre l’argent du distributeur. La réponse a été très bonne, on a vendu toutes nos copies. Fat Beats a vendu près de 3000 copies avec leurs distributions internationales. On avait trouvé le marché! | waxpoetics.com | | waxpoetics.jp |

+ sur baronmag.com

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TOP 7 : WAX POETICS X BARON

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01. Chico Mann: Ya Yo Se. Album du multi-instrumentiste Marcos Garcia, aka Chico Mann, avec du afrobeat, du latin freestyle, de l'électro et du soul cubain. 02. Melvyn Price: Rhythm And Blues. Après 50 ans, la réédition de cet album garde tout son sex appeal. Mélange de jazz scandinave et rythmes latins.

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03. 9dw: 9dw. Tokyo-funk. Électro futuriste inspiré de la scène underground des années 70 asiatiques. 04. Wax Poetics magazine n.30. Numéro thématique sur le Rock'n'Roll avec le groupe Bad Brains en couverture.

03.

05.

05. Raising Hell: The Reign, Ruin, and Redemption of Run-D.M.C. Biographie sur le premier band qui a vendu un million de copies dans le hip-hop et donné l'envie à toute une géneration de s'acheter des Adidas. 06. Best of Fat Beats Radio Volume One. DVD avec des entrevues et vidéos de la scène freestyle undreground de NY.

07.

07. Chandra : Transportation. Réédition de l'album d'un des plus grands potentiels musical du punk-soul-indie rock des années 80 qui a marqué profondément Andy Warhol.

Consultez l’entrevue intégral avec Andre Torres.

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Lorsque ça te coule dans les veines

[ entreprise ]

Texte: Nelson Roberge Photo: Jean-François Gravel

La ville de Québec accueille de plus en plus d’artistes visuels. Non pas que ça vienne de commencer, mais on aurait pu croire auparavant que ces derniers tentaient l’exil afin d’approfondir leur marché. Sang d’encre Factory(ie), une jeune entreprise d’impression en sérigraphie, fait partie de celles qui ont décidé de rester et de développer localement. Le maire serait content d’entendre ça. Maxime-Étienne Breton est le fondateur de Sang d’encre Factory(ie), une entreprise mise sur pied il y a près de deux ans. Il définit l’entreprise comme étant une «maison de production qui œuvre dans la création, la production et la représentation d’artistes en arts visuels et musicaux liés à la culture de l’art imprimé ». Jusqu’à maintenant, il a produit de nombreuses affiches de skateboard de collection et imprimé une pochette de vinyle pour l’artiste Millimetrik. Évidemment, il est difficile d’en faire un emploi à temps plein pour l’instant. Mais de toute façon, Maxime-Étienne est aussi responsable du département de sérigraphie de la compagnie de skateboard Control. C’est là qu’il s’est imprégné de l’amour de l’imprimé. « J’ai passé un été à voyager et je suis allé en Californie. J’ai eu un déclic làbas. J’ai vu vraiment c’était quoi des impressions en sérigraphie à chaud, ou en grosse photomécanique. La première que j’ai vue en était une de Lou Reed et j’ai ensuite vu Darby Crash, imprimé en géant dans une vitrine. Quand je suis revenu, la compagnie de skateboard commençait. Il m’on demandé si ça me tentait d’apprendre à faire de la sérigraphie. » Quelle est la différence entre imprimer des skateboards chez Control et des projets avec Sang d’encre? Maintenant les imprimés sur les skates ne sont plus faits en sérigraphie directement sur le bois, avec le vieux procédé selon lequel on imprimait chaque layout un par un sur le bois. Dorénavant, c’est imprimé en Chine par des transferts. Le bois et tout le reste sont produits ici, mais l’imprimé est fait sur une feuille de plastique en Chine, qui lui, est renvoyé ici pour qu’on le colle entre deux rouleaux de chaux. Tandis que de mon côté, je continue de le faire à la bonne vieille méthode, en sérigraphie. Mais, en même temps, ce n’est pas pour la

même utilité. Ce sont des objets de collection, ça coûte donc plus cher à produire. J’ai fait un skate pour Jay Reatard, un autre pour l’artiste Tara Mcpherson et un avec Patrick Avive. Les skates créés en collaboration avec des artistes visuels se vendent plus facilement.

L’accessibilité de l’art

« Je veux faire des affiches d’artistes parce que je trouve que c’est un produit qui est plus accessible qu’une toile. Tu peux faire une série limitée d’une cinquantaine d’exemplaires et les vendre environ 40$-50$ chaque, tandis qu’une toile c’est minimum 500$. Même si ça vaut le prix, il faut être aisé pour acheter une toile », explique l’entrepreneur. C’est pourquoi Maxime-Étienne s’associe de plus en plus avec des artistes visuels pour créer des sélections d’affiches limitées. « Je suis présentement en train de parler avec Johnny Crap, qui m’a contacté. Johnny Crap est un Montréalais qui a une réputation à l’international et je trouve ça super intéressant de faire des projets avec lui! »

Travail d’équipe

C’est avec insistance que MaximeÉtienne explique que tout le travail qui est produit par Sang D’encre Factory(ie) ne serait pas le même sans tous les amis et artistes qui l’entourent et qui l’aident pour le site Internet, les photos et autres. « Je ne fais pratiquement plus de design, je laisse ça à d’autres qui sont meilleurs que moi. Il faudrait que je me botte le cul, mais j’ai tellement d’ouvrage juste à faire l’impression et à gérer les projets. » | sangdencre.ca |

Quelques artistes à découvrir Marie-Pier Tanguay Designer graphique pour une grosse fabrique de chaussures. Elle a conçu la couverture de Baron que vous tenez entre vos mains. Sébastien Thibault Illustrateur de la région de Matane, son talent est surtout utilisé pour les aspects plus rock ou punk. sebastienthibault.com Shani Lagueux www.3399.ca Pishier www.pishier.com Avive www.aviveart.com Johnny Crap www.johnnycrap.com

+ sur baronmag.com Écouter l’entrevue avec Maxime-Étienne Breton.

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[ bande dessinée ]

Plus de burqua pour Francis Par Gautier Langevin

Alberte est une pré-ado qui aimerait bien être comme les autres. Malheureusement, son intello de père qui désire la conscientiser aux réalités de notre société moderne l’en empêche à l’aide d’une foule d’expériences plus extrêmes les unes que les autres. Après avoir été contrainte à porter la burqa (Burquette 1), Alberte se fait enchaîner à une machine à coudre… Malgré tout, Alberte est sur le point de réaliser son rêve ultime : devenir une star! Depuis la sortie de Burquette 2, de Francis Desharnais, l’héroïne de ce jeune auteur talentueux de Québec a déjà récolté les éloges de Radio-Canada, du Soleil, du Devoir et de Voir Québec. Entretient avec un auteur sans prétention qui réussit à donner vie à des personnages aussi touchants, drôles, qu’intelligents. Le premier tome de «Burquette» met en scène un père qui force sa fille à porter une burqa pour lui faire comprendre ce que vivent les femmes soumises à cette pratique. Pourquoi avoir choisi ce sujet en particulier? J’ai passé un an en France, de 20032004. À cette époque, le débat sur la présence des signes religieux à l’école faisait rage. On parlait tellement de ça, les opinions étaient tellement divergentes à ce sujet, qu’elles permettaient une diversité de situations, sans avoir pour autant une opinion tranchée. Je voulais parler de la vie de famille avant tout. Est-ce que tu prévoyais faire un deuxième tome, à l’époque? Pas vraiment, mais au fur et à mesure que je créais Burquette, je me suis rendu compte que chaque personnage avait sa propre histoire. Je voulais prolonger leur vie. Je me suis attaché et j’ai eu envie de continuer.

De quoi parle le deuxième tome de Burquette, alors? Je parle beaucoup de voyages et le père d’Alberte trouve d’autres moyens pour tenter de « conscientiser » sa fille qui, elle, veut juste vivre sa vie de petite fille. Par exemple, il l’attache à une machine à coudre pour lui faire comprendre que des enfants travaillent dans d’autres pays du monde. C’est le même concept poussé plus loin, toujours avec humour. Est-ce que tu aimerais changer le nom de ta série, étant donné que la Burqa, finalement, est un prétexte? Non, l’histoire avec la burqa a tellement marqué Alberte que ça la définit, auprès de son entourage mais aussi en elle-même. La burqa devient une sorte de métaphore de son isolement, de sa différence. Tu fais beaucoup de promotion sur le Web. En plus d’avoir ton site web personnel, tu utilises beaucoup

L'Affiche Moderne Par Leonardo Calcagno

L’Affiche Moderne, est une boutique en ligne basée à Paris, proposant des tirages en édition limitée d’oeuvres de photographes, graphistes et illustrateurs pour enfants. La boutique a été créée il y a 4 ans, avec l’idée de présenter un large choix d’oeuvres d’artistes en développement à des prix peu élevés, tout en étant en édition limitée. Entrevue avec Régis Evennou, cofondatrice Comment choisissez-vous vos artistes? De nombreux artistes nous soumettent leurs oeuvres et nous faisons aussi un gros 30

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Twitter, tu as été un des blogueurs officiels du festival d’été de Québec et tu as même créé une page Facebook pour Alberte. Est-ce que le contact que tu entretiens avec le public t’influence dans ta démarche artistique? C’est dur à dire. Quand je publie quelque chose sur Facebook, c’est parce que le travail est terminé. Mais c’est quand même insécurisant. Quand personne ne commente ce que tu fais, tu te poses des questions. Le compte Facebook d’Alberte, est un véritable « laboratoire à punch ». Ça m’aide à pratiquer ma répartie, étant donné qu’Alberte répond à mes commentaires et à mes actions sur le Web. J’aimerais même un jour profiter de cette interaction pour faire quelque chose uniquement sur Facebook. | www.francisd.com | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Francis Desharnais.

travail de recherche et de veille. Pour le choix final, un ensemble de critères entre en jeu : la qualité artistique bien sûr, le parcours de l’artiste, mais le critère le plus important finalement dans notre choix, c’est le coup de coeur. La question est à chaque fois : est-ce que l’on mettrait cette oeuvre sur nos murs? Si la réponse est oui, l’oeuvre est adoptée. Ces choix ont permis de créer une cohérence artistique dans notre catalogue alors que les disciplines s’y mélangeaient. On a la boutique qui nous ressemble et qui finalement ressemble à beaucoup de gens. | laffichemoderne.com |


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Extrait de Burquette 2 par Francis Desharnais

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Extrait de Burquette 2 par Francis Desharnais


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Extrait de Burquette 2 par Francis Desharnais

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Extrait de Burquette 2 par Francis Desharnais

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[ industrie ]

Les vins du Québec

dans la mire. Par Deborah Grausem Photo: Nelson Roberge

Mauvais, les vins québécois? Le mythe est dépassé. Les vins de chez nous gagnent du terrain sur les tablettes de la SAQ et la viticulture québécoise ne demande qu’à être développée. L’année dernière, nos vins ont remporté plus de 40 prix d’excellence. Il y a 10 ans, on pouvait acheter du vin québécois dans 60 magasins de la SAQ. Désormais, presque tous les magasins en vendent. Il faut dire que les vignobles québécois n’ont jamais joué avec autant de raisins. « Il y a 10 ans, on n’était pas prêts à vendre » explique CharlesHenri de Coussergues, président de l’Association des vignerons du Québec (AVQ). Les recettes de ventes des produits québécois sont passées de 2 à 13 millions de dollars, rapporte Linda Bouchard, conseillère de presse à la SAQ. Mais contrairement à la plupart des provinces canadiennes, le Québec n’aide pas à la distribution de ses vins du terroir. Selon l’AVQ, le Québec a produit 1,5 millions de bouteilles en 2009, alors que 185 millions de bouteilles de vins étrangers ont été vendues par la SAQ la même année. Bref, une goutte de vin dans un océan de bouteilles. Selon les vignerons interrogés par Baron, le principal problème de la distribution est la majoration (soit la taxe) apportée à chaque bouteille de vin de la SAQ. Les bouteilles québécoises sont majorées autant que leurs rivales internationales, même si elles sont issues d’une industrie encore marginale. Les vignerons revendiquent une taxation équitable : « Si on veut sortir de la marginalité, il faut lui donner un coup de pouce à

cette industrie, lui faire une place de quelques pourcents de plus », plaide M. de Coussergues, lui-même propriétaire du vignoble de l’Orpailleur. De plus, baisser la majoration rendrait la vente de produits locaux plus avantageuse pour les vignerons.

Les vignerons revendiquent une taxation équitable : « Si on veut sortir de la marginalité, il faut lui donner un coup de pouce à cette industrie, lui faire une place de quelques pourcents de plus »

C’est ce que la LCBO (Liquor Control Board of Ontario) a fait pour ses produits viticoles, il y a une vingtaine d’années ; en baissant la majoration de ses produits locaux pendant un certain nombre d’années, la province a permis d’augmenter leurs ventes. Aujourd’hui, environ 40% des vins vendus chez nos voisins ontariens proviennent de leur terroir.

- Charles-Henri de Coussergues

« Le problème, c’est qu’à cause des accords internationaux concernant les produits alcoolisés , les vins locaux ne peuvent être que difficilement majorés différemment des vins étrangers, » rapporte Mme Bouchard. Dans le cas de l’Ontario, le gouvernement doit débloquer des fonds pour que les vins locaux soient légèrement avantagés au niveau du coût du transport. Pour M. de Coussergues, la plupart des vignerons québécois se contentent de leurs recettes et de leur situation. Selon lui, le Québec a même un avantage par rapport aux vins étrangers quant à sa taille ; la viticulture québécoise, peu industrielle, permet une promotion locale et plus riche. « On a la chance d’être dans la province sur place et notre promotion, c’est d’accueillir les gens à la propriété. C’est la chance qu’on a en comparaison aux vins étrangers vendus à la SAQ» dit Charles-Henri de Coussergues.

Un avenir rosé Bien que le vin de chez nous n’a pas toujours eu bonne réputation, les choses ont beaucoup changé depuis le début de la viticulture québécoise. Les vignerons ont appris à faire avec le microclimat du Québec, ont acquis du bagage. De plus, ils attirent de plus en plus de sommeliers. «C’est récent que les gens fassent la route des vins d’ici, découvrent nos vignobles» dit Linda Bouchard, de la SAQ. «C’est dans cette optique qu’un projet pilote a été lancé en mai dernier (celui de mettre en place une section Vins et Cidres du Québec dans 170 magasins de la SAQ), pour donner plus de visibilité aux produits d’ici.» Non seulement la viticulture est créatrice d’emplois, mais elle est également en pleine expansion et s’inscrit dans une tendance à acheter des produits locaux, selon M. de Coussergues, qui croit qu’il est dans l’intérêt du Québec d’encourager ses produits viticoles. « On voit arriver des pomiculteurs qui veulent faire du cidre, des producteurs de sirop d’érable qui veulent faire de l’alcool d’érable, des gens qui font du miel qui veulent faire de l’hydromel… » L’aventure de la viticulture au Québec ne fait donc que commencer. | advvq.com | | saq.com | | lcbo.com |

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[ industrie ] Pourquoi ne trouvons-nous pas plus de produits québecois sur les tablettes de la SAQ? Pour faire de grands vins, ça prend des investissement colossaux. Autant dans le temps et les coûts de production que dans la mise en marché. Souvent les vignerons ont de petites équipes qui investissent tout ce qu’elles peuvent pour faire un produit. Rentrer un vin à la SAQ, ce n’est pas payant et pas avantageux pour les agriculteurs. Alors, si un vignoble réussit à créer un bon produit (qu’il a pris un minimum de 2 ans à faire), il n’aura sûrement pas une assez grosse quantité pour être distribué par la SAQ. Ne pas être distribué à la SAQ n’égale pas « être un mauvais vin ». Si on se compare à l’Ontario, c’est une vrai honte. La SAQ prétend investir plusieurs millions dans les vins du Québec... mais quand on regarde la régie des alcools de l’Ontario, on a l’impression qu’il y a 20 fois plus de producteurs de vins chez eux.

Texte: Nelson Roberge | Photo: Les Photographistes

Y a t-il une alternative? Comment peut-on changer ça? Le changement se fera au niveau politique. Les vignerons doivent comprendre que la qualitée de leur vin n’a rien à voir avec le fait qu’ils soient ou non acceptés à la SAQ. Il doivent avoir le droit d’être distribués. Même si ce n’est pas dans une succursale SAQ, il doit y avoir une alternative pour qu’ils puissent distribuer leurs produits. La SAQ ne peut pas avoir le monopole de la distribution de produit viticole au Québec.

Alain Lebel, est un grand amateur de vin, il en goûte entre 2500-3000 par année. Il est aussi journaliste, chroniqueur vin et l’homme derrière le site internet Les Fidèles de Bacchus, un site internet de conseil. Depuis peu, il a commencé à se donner comme mandat d’offrir 10% de son contenu à la production québécoise. « Je sais que les vignobles québécois ont peur d’envoyer des échantillons aux journalistes. Je ne veux pas faire de mauvaise presse sur eux, je leur dis donc que si je l’aime, je vais en parler sur mon site, autrement, je n’écrirais rien, mais je leur ferai part de mes commentaires » m’explique le sommelier. Alain en a beaucoup à dire sur la production de vin québecoise, c’est pourquoi nous lui avons demandé ce qu’il en pensait.

Quelques vignerons devraient se rassembler pour convoquer une grosse conférence de presse pour rendre l’histoire publique. Ça ne sert à rien de faire de pression à la SAQ, nous devons faire des pressions directement aux politiciens. Pour que le vin d’ici devienne crédible, l’opinion publique doit changer et pour ça, il faut qu’elle soit mieux informée.

z industrie

Vignerons du Québec, rassemblez-vous!

Que se passe-t-il pour les producteurs de vin au Québec en 2010? L’industrie de la production de vin au Québec est séparée en 3 trois groupes: Ceux qui ont de l’argent et qui veulent présenter un marque, ceux qui sont concentrés sur le tourisme où la qualitée est plutôt ordinaire et il y a un peu plus d’un tiers de tout ce monde qui est constituée de vrais vignerons. Attachés à la culture. Qui aiment le raisin. C’est un métier et ça ne s’improvise pas. Au Québec, on a essayé des nouveaux 36

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raisins que personne n’avait encore essayé et un nouveau climat sur lequel personne n’avait de données. Les trentes dernière années ont surtout été experimentales. C’est très bon que nous ayons réussis à faire d’aussi bons vins. Il s’est souvent dit qu’on ne pourrait jamais produire du bon vin à cause du climat. Mais c’est maintenant faux, parce qu’on connaît nos climats et que nous sommes capables de nous ajuster à cette réalité pour pouvoir faire d’excellents produits.

| www.lesfidelesdebacchus.com | + sur baronmag.com Consultez l’entretien audio avec Alain Lebel à propos de l’industrie du vin au Québec et de l’histoire derrière le site internet de conseil en vin Les Fidèles De Bacchus.


Le domaine DES côtes d’ardoise:

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Texte et photo: Nelson Roberge

crevettes

Défricheur depuis 30 ans. Riz frit aux C’est en 1984 que Jacques Papillons décide d’acheter une parcelle de terre sur la rue Bruce à Duhnam. «Il y a quelqu’un qui avait mis des annonces au village, comme quoi il cherchait quelqu’un voulant investir dans un vignoble. » Le vignoble a été créé en 1980 par Christian Barthomeuf, puis il a changé de propriétaire une fois avant d’arriver entre les mains de M. Papillons, chirurgien de métier depuis 40 ans. Le Domaine des Côtes d’Ardoise fête cette année ses 30 ans, ce qui en fait le plus vieux vignoble québécois encore actif. Vous avez connu les débuts de la production de vins au Québec. Comment cela se passait-il, il y a trente ans? Probablement que pour quelqu’un qui ouvrirait un vignoble maintenant, ça se passerait bien différemment que lorsque j’ai commencé il y a trente ans. Dans ce temps-là, il n’y avait aucune expertise dans ce domaine. Nous avons fait beaucoup d’erreurs, en apprenant sur le tas. Aujourd’hui, il y a de l’expertise en viticulture. Il y a des spécialistes des maladies de la vigne. Les agronomes ont appris les problèmes particuliers d’un vignoble. C’est-à-dire qu’il y a une expertise adaptée à nos raisins. On peut être un bon vigneron, il faut apprendre à vinifier les raisins qu’on a entre les mains. On ne vinifie pas de la même façon des hybrides ou des vinifera qui n’ont pas les mêmes caractéristiques partout. On l’a maintenant, c’est connu, l’expertise s’est transmise d’un vignoble à l’autre. Donc, aujourd’hui, quelqu’un qui veut se partir un vignoble et qui est organisé et bien dans sa tête, pourra le faire en peu de temps. Il ne pataugera pas quinze ans avant de produire des bons vins. Comment choisir un terrain pour commencer une plantation? Un des problèmes est que les gens vont acheter un terrain avant tout parce qu’ils le trouvent beau et ensuite ils

vont planter leurs vignes. Mais ils ne connaissent pas nécessairement la date de la dernière gelée au printemps et la date de la première gelée à l’automne. Il faut choisir un terrain qui soit propice à la culture des raisins et ça peut être très variable dans un même village. De mon côté, je n’ai jamais connu de gel après le 2 mai depuis 20 ans. Mais L’Orpailleur, qui est en bas de chez nous, est obligé de mettre de grandes éoliennes pour abaisser l’air, parce qu’il est situé dans le bas de la côte. Alors quand le froid descend à l’automne et au printemps, ça descend la côte et ça reste dans le bas. | www.cotesdardoise.com |

Ingrédients: 3 oeufs * 1 tasse de riz cuit refroidi * Huile d’olive * Huile de sésame * Sauce de poisson * Sucre brun * Une dizaine de crevettes * Flocons de piment fort * Oignons * Ail * Coriandre * Lime * Tomate * Sauce soya * 1/2 tasse de pois verts * 1 échalotte Préparation: Faire sauter l’oignon et l’ail haché dans l’huile d’olive et l’huile de sésame dans une poèle à feu vif. Ajouter 3 oeufs préalablement battus et mélanger pour les brouiller. Ajouter une dizaine de crevettes déveinées et décortiquées. Ajouter le riz. Ajouter une tomate tranchée en rondelles puis en quart. Ajouter le sucre brun et la sauce soya, la sauce de poisson et les flocons de piment fort. Mélanger jusqu’à ce que les crevettes soient roses. Mettre dans un bol et garnir d’oignons verts hachés, de coriandre et de jus de lime.

M. Jacques Papillon Courtoisie du Domaine des Côtes d’ardoise.

| jaifaim.tv |


POLITIQUE La géopolitique de l’émotion

de Dominique Moïsi [Flammarion] « L’homme Ben Laden était marginalisé, mis hors jeu ; mais dans la chrysalide du mythe qu’il avait fabriqué autour de sa personne, il devenait le représentant de tous les musulmans persécutés et humiliés ». Autour de cette référence à Laurence Wright , autour de l’espoir de la chute du Mur du Berlin ou de l’élection d’Obama, ou encore des conséquences de l’avènement de la Chine, Dominique Moïsi trace dans un essai ambitieux une carte géopolitique des émotions comme une relecture critique de la théorie du choc des civilisations de Huntington. L’angle d’attaque est double : la distinction entre culture et culture politique, qui nuance fortement la fatalité de ce choc puisque les cultures ne sont pas vouées à l’affrontement politique, et la place des émotions, qui éclaire justement les logiques de conflit entre les cultures. Quelle est la dynamique du monde ? L’ouvrage présente la thèse selon laquelle le temps des nationalismes et des idéologies laisse place aux revendications de reconnaissance, et par conséquent, selon laquelle l’équilibre de la puissance dans le monde dépend de plus en plus d’un équilibre des émotions. (Emmanuel Rivat pour nonfiction.fr )

Boeing + Hollywood = Des ingénieurs cool et séduisants En 2015, 40% de la main-d’oeuvre (60 000 travailleurs) de Boeing sera éligible à la retraite. Le deuxième constructeur militaire en importance aux États-unis fait appel à Hollywood pour rendre attrayant, voire séduisant, une carrière dans les sciences, à l’aide d’émissions, telle que NCIS, dans lesquelles on retrouve de belles actrices nerd et des Goths geek tatoués. Le secteur aérospatial de Boeing doit également recruter 20 % de nouveaux candidats afin de remplacer ceux qui quitteront d’ici 2013. L’émission Lie to Me, la chaîne National Geographic Channel, Discovery Communications Science Channel, et Black Entertainment Television ont également été approchés. (lc)

élections Nouvelle-Zélande 7 janvier 2011

L’économie de la Nouvelle-Zélande (NZ) remonte la pente tranquillement, suite à une récession très dure, due en partie à une économie américaine précaire (l’économie de la NZ étant basée en grande partie sur l’exportation) et à une dette nationale importante. Le contrôle des dépenses du gouvernement a été difficile mais efficace et une réforme approfondie des impôts pour aider l’investissement et la classe moyenne sera mise en place le premier octobre 2010. Les nouvelles lois d’investissements étrangers sont un point épineux pour le gouvernement. Le besoin de nouveaux capitaux, tout en conservant une souveraineté économique, est un délicat exercice de gestion. La multinationale Natural Dairy Holdings Ltd de Hong-Kong a annoncé l’investissement de NZ $1.5 Milliard (1.1 milliard CND) dans l’achat de fermes laitières et d’usines. La géante chinoise China’s Bright Dairy and Food vient également d’acheter 51 % des actions de Synlait Ltd (compagnie laitière de transformation). À surveiller, le référendum sur la façon de voter, qui aura lieu en même temps que les élections. 38

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Pérou 10 Avril 2011

Portugal 22 Janvier 2011

(Élections présidentielles)

(Élections présidentielles)

Corruption, marasme social, narcotrafiquants de plus en plus puissants, de même qu’une guerre régionale économique avec ses voisins des Andes. Voici quelques raisons expliquant que la population soit mécontente du gouvernement d’Alan Garcia, du parti d’Alliance Populaire Révolutionnaire Américaine (tendance politique sociale-démocrate) et qu’elle se sente trahie du progrès économique, malgré une croissance de l’économie de 9,4 % depuis 2008 (la croissance la plus rapide d’Amérique latine). La lutte contre la pauvreté et les engagements envers la communauté indigène sont des objectifs encore loin de pouvoir être réalisés avant la fin de son mandat. Le maire de Lima, Luis Castañeda, est d’après les observateurs politiques, le candidat à observer dans sa course à la présidence. Par ailleurs, le fantôme de l’ancien président Alberto Fujimori est encore très présent, avec sa fille Keiko Fujimori, qui se retrouve à son tour dans la course présidentielle.

Le Portugal est sur la liste noire (P.I.G.S: Portugal, Irlande, Grèce et Espagne) des pays à surveiller pendant la crise économique européenne. Il est dans le collimateur des banques, des agences de crédit et des institutions financières, qui craignent un effondrement total d’une économie très prometteuse, mais soutenue artificiellement. On retrouve malgré ceci, une lueur d’espoir dans le développement de l’industrie et du savoir-faire écologiques, 40 % de la consommation totale énergétique du pays provenant des sources renouvelables, tout en tenant compte que l’objectif à atteindre est de 6075 % en 2020. L’investissement massif dans cette industrie de l’avenir, fait partie des plans du gouvernement, qui promet une manne d’emplois. L’angle lusophone (l’ensemble des identités culturelles, régions, pays et communautés liés à la locution du Portugais) devrait être poussé davantage par le Portugal, en collaboration avec des pays en pleine expansion économique, tels que le Brésil et l’Inde, lui donnant un rôle important comme porte d’entrée à l’Europe.


[ chronique ]

Les feux d’avertissement? Par Pierre B. Gourde

Cet été, entre 2 reportages de remplissage, les bulletins télévisés européens ont abondamment couverts les incendies de forêt en Russie. Alors que l’on commémorait le 60ème anniversaire d’Hiroshima et, par la bande, du début de l’ère nucléaire, le feu des tourbières et forêts russes devenait à son tour crise nucléaire. En effet, le brasier atteignait les zones contaminées par l’explosion de Tchernobyl, de même qu’un des plus grands dépôts de déchets radioactifs de Russie. Tout est sous contrôle, sans danger, clâmaient pourtant les responsables russes, aussi transparents qu’à leur habitude. Au-delà des risques d’explosion - de plus en plus rares, avouons-le - c’est néanmoins toute la question des déchets qui continue de se poser, fait que semblent nier les promoteurs de cette énergie qu’on tente de nous vendre comme étant verte. Alors que les moratoires se lèvent et que de nouvelles centrales sont annoncées en Pologne et en Allemagne, c’est autant de squellettes, littéralement, que nous nous apprêtons à cacher dans le placard de l’Humanité. En Russie, les fortes chaleurs aidant, ;e feu s’est propagé aux tourbières. Délaissées depuis la chute de l’URSS, elles se sont vite transformées en gigantesques brasiers. La tourbe, en brulant, génère une fumée dense, causant une pollution intense. Au plus fort de la crise, la mortalité à doublée à Moscou. Les autorités russes auront été la cible de fortes critique, notamment au sujet de leur lenteur à réagir et leur sous-estimation du sinistre. Ce ne sont pas les photos d’un vaillant Poutine aux commandes d’un avion-citerne qui seront venues rassurer qui ce que ce soit. Incapables de maîtriser l’incendie, il s’est mis à menaçer les zones toucheées par Tchernobyl, mais également des installations nucléaires situées à l’ouest de Moscou, dont des dépôts de déchets. Ce n’était donc plus un simple feu de fotêt qui menaçait mais une catastrophe nucléaire. Notons qu’il existe 2 types de déchets nucléaires: les matières qui ont été irradiées (les gants, combinaisons ou matériaux de construction) et les résidus d’uranium, combustible des centrales nucléaires. Si les premiers sont radioactifs durant durant quelque centaines d’année, les seconds le seront durant des millions, voire des milliards d’années (l’Uranium 238 est radioactif durant plus de 4 milliards d’années, le Plutonium durant

24000 ans). Imaginez les dégâts lors d’explosions, d’essais nucléaires ou fuites, aussi minimes soient-elles. Si on peut se protéger de l’irradation directe (avec une combinaison ou des blocs de béton par exemple), dès que les poussières pénètrent dans le corps humain, il est trop tard et les effets irréversibles. Le problème russe est que le feu menaçait soudaienement de ré-activer et les projeter dans l’atmosphère des particules radioactives. Menaçant également des dépôts de déchets, cette catastrophe en venait également à reposer le problème de l’entreposage à très très long terme des déchets nucléaires. Dès le début de l’ère nucléaire la question a été laissée en suspend et non résolue, le fardeau ayant été laissé aux générations à venir. Plus de 60 ans après, on en est toujours au même point, La proposition en vogue en ce moment dans le domaine de la gestion des déchets radioactifs est la Gestion adaptative progressive (GAP), soit les entreposer dans des galeries sous-terraines, souvent d’anciennes mines, le temps de trouver une solution. On a donc prévu garder un accès aux futures voûtes sous-terraines durant - au moins - 300 ans. C’est la formule retenue en France et au Canada. Depuis 2007, la Société de gestion des déchets nucléaires (www.nwmo.ca)

a lancé le processus de sélection d’un site d’enfouissement. C’est l’Allemagne qui a joué le rôle de précurseur dans cette technique, Malheureusement, un des premiers sites allemands s’avère être poreux, laissant l’eau s’infiltrer et certaines parois s’affaisser. Résultat: il faudra déplacer les déchets, laissant le sous-sol de la région de l’ancienne mine de sel contaminé. Connaissant la durée de vie de certains de ces déchets, craindre le pire est un droit des plus légitimes. Au Québec, on s’apprête à redévelopper Gentilly II, notre bouton d’acné nucléaire, et à lancer l’exploitation d’uranium sur la Côte-Nord. Bien que les travaux à Gentilly II aient été reportés à 2012, cette centrale devrait produire 600Mw d’ici 5 ans. Une si petite quantité avec des conséquences si grandes. La ministre Boulet, citée par le Nouvelliste, continue d’en parler comme d’une «énergie verte et peu coûteuse». C’est le même endroit où les projets éoliens tombent à l’eau à cause du bruit et des nuisances générés par les hélices, troublant certains citoyens. Évidemment, nous ne serons plus là dans 100 000 ans, quand les squelettes auront décidé de sortir du placard! | pierrebg.posterous.com |

Exponaval 2010 Exhibition et conférences internationales sur les nouvelles technologies, équipements et services pour la défense maritime en Amérique latine, du 30 novembre au 3 décembre 2010. Voilà ce qui est attendu à Valparaiso, au Chili, où se tiendra le 7ieme Exponaval qui aura comme thème: La Marine et son rôle dans la protection maritime. 67 délégations internationales y seront présentes pour discuter de la capacité de la Marine à défendre son territoire et protéger l’économie internationale pour un développement sécuritaire. | www.exponaval.cl |

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[ industrie ]

S'approprier le média

Juste à voir le succès des émissions culinaires à la télé et sur le web, nous pouvons affirmer que la gastronomie restera un marché toujours fructueux. Les entreprises comme Le Cercle et Dubé et Loiselle , deux entreprises d’alimentation dans la restauration et la distribution, ont compris que de créer leur propre contenu vidéo pour le web était une façon peu coûteuse d’attirer l’attention. De son côté, Dubé et Loiselle présente une web série nommée L’académie culinaire tandis que Le Cercle fait commenter son chef sur le menu du midi.

z marketing GRANBY | CANADA

Le vert vous va si bien! Par Nelson Roberge

Les entreprises de toute catégorie repositionnent leur mandat et leur image en fonction des générations. La mode est maintenant à la couleur verte qui symbolise le renouveau, le recyclage et l’écologie. L’entreprise de distribution alimentaire Dubé et Loiselle prend aussi ce virage. Entretien avec Mathieu Lachappelle, responsable des projets spéciaux. Quels changements avez-vous apportés pour pouvoir affirmer maintenant être vert? En fait, on tente de positionner l’entreprise comme une entreprise près de la communauté et au service de celle-ci. Être vert, ça touche plusieurs sphères, dont le fait d’encourager l’économie locale et être au service de celle-ci. De plus, l’idée d’être vert génère des économies hyper importantes, parce qu’en analysant notre consommation, nous avons automatiquement revu la logistique de certaines procédures telles que l’emballage, la livraison, l’impression, la facturation, etc. On est ainsi arrivé à faire d’importantes économies au niveau monétaire et du même coup préserver notre planète. Il serait en effet ironique pour un distributeur alimentaire de détruire la planète qui lui permet de remplir se entrepôts. | dubeetloiselle.com |

+ sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Mathieu Lachapelle

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z marketing QUÉBEC | CANADA

Prendre le web par les cornes Par Nelson Roberge

Les possibilités du web ont changé la vision de faire la promotion de plusieurs entreprises. Pour Le Cercle, un resto-bar de Québec, qui investit près de la totalité de ses profits en culture (cinéma, arts visuels, musique), il s’agissait d’un virage important à prendre. Jean-François Jasmin, co-propriétaire et co-fondateur du bar nous parle de leurs motivations. Vous n’imprimez plus de programme ou de flyers depuis le début de l’année 2010. Que s’est-il passé? Tout a commencé par notre conscience écologique. Nous étions tannés d’imprimer sans cesse des affiches ou des programmations papier à chaque mois pour que les gens puissent savoir ce qu’on faisait et viennent ainsi à nos activités. Nous avons décidé d’arrêter de penser que pour notre viabilité commerciale il fallait absolument faire du flyering et du postering. On a donc commencé à développer une programmation web qui ressemble beaucoup à un magazine. Ça donnait donc beaucoup plus d’espace à notre

designer graphique, Marie-Pierre Lemieux, contrairement à un flyers qui pouvait facilement devenir une pizza, si on mettait trop d’informations. Nous avons plusieurs collaborateurs, des sommeliers qui vont nous parler d’un vin pour faire un accord avec un mets, des producteurs, des DJ qui nous partagent leurs tops 10. Ça devient plus qu’une simple programmation en bout de ligne et se rapproche plus d’un magazine. Il y a presque 2000 téléchargements du programme à chaque mois. | le-cercle.ca |


[ économie ]

marketing z

Le «tag team» du marketing viral

Entrevue avec

Le retour sur l’investissement de la présence sur les réseaux sociaux.

Nicolas Cossette directeur de comptes chez NVI

par Simon Graves

Nous n’aurons jamais autant parlé des réseaux sociaux que depuis qu’un nouveau concept est venu révolutionner une fois de plus notre façon de communiquer. C’est un univers que les entreprises essaient d’apprivoiser sans trop connaître les résultats concret s auxquels s’attendre.. Il ne s’agit en fait pas seulement d’être présent, maisd’user de stratégie en l’utilisant. Est-ce que c’est important pour toutes les entreprises d’y être présent? Peut-être pas. Selon ton expérience, pour quel genre d’entreprise et de quel façon est-il intéressant pour elles d’utiliser et d’investir dans l’interactivité à travers les réseaux sociaux? La question importante à se poser est plutôt: dans quel contexte devientil intéressant pour une société d’y intégrer les outils sociaux? Par exemple, pour une compagnie œuvrant dans le commerce de détails, il devient intéressant d’utiliser certaines plateformes pour améliorer le service à la clientèle. Twitter est ainsi utilisé par quelques grandes marques comme Zappos et Dell qui font une veille sur les discussions traitant de leurs produits; la compagnie peut ainsi répondre et interagir avec ses clients. Dans un autre ordre d’idées, une compagnie œuvrant dans le business to business, peut profiter d’outils sociaux pour partager du contenu à valeur ajoutée avec des prospects d’affaires. Ceci l’aidera à renforcer sa crédibilité. Avant de commencer l’intégration des médias sociaux, une recherche s’impose afin de déterminer vos buts, les outils et les sites que vous ciblerez.

z économie

Historique

Depuis 2005, NVI s’active pour aider les entrepreneurs à se reférencer de toutes les manières sur le web. Il se spécialise en référencement organique, payant et social. Comment l’investissement est-il calculable? À quel moment peut-on se dire que l’investissement a été rentabilisé? Le retour sur investissement se calcule d’abord qualitativement, puis quantativement. Nous nous poserons alors les questions suivantes : -Faisons-nous partie des discussions en ligne par rapport à notre industrie/ compétiteurs? -Quels sont les commentaires et opinions reliés à notre marque/ produit/services? -Combien de personnes mentionnent notre compagnie via le web? - Combien de commentaires sont générés par nos interventions? -Peut-on établir une corrélation entre le nombre de personnes interagissant avec notre marque et nos ventes? Dépendemment du temps et du budget investis, nous sommes alors en mesure de calculer si le temps consacré aux efforts sociaux apporte des retombées inférieures ou supérieures aux autres activités de relation publique ou de communication. | www.nvisolution.com | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Nicolas Cossette sur le retour d’investissement des réseaux sociaux et des questions à se poser avant d’investir dans de telles campagnes.

Hongrie & CORÉE DU NORD

Payer sa dette avec du ginseng Le ministre de l’économie de la Hongrie a dévoilé qu’il négocierait avec la Corée du Nord, afin d’annuler 90% de la dette du pays et que le paiement du restant soit rendu en ginseng. Ce n’est pas la première fois qu’une demande de la sorte vient du pays totalitaire. La République tchèque a dévoilé également une demande d’annulation de 95 % de sa dette et le 5 % restant à payer en ginseng. Au coût de 50 $ à 300 $ la livre, selon la qualité, et dans un marché en croissance, le ginseng est « peut-être » une des seules façons de recevoir l’argent avant l’effondrement éventuel du système nord-coréen. La dette totale de la Corée du Nord est de 12 milliards de dollars américains, dont les 2/3 sont dus à d’anciens pays du bloc soviétique. (lc) z économie

Mercosur, le corridor Chili, Brésil et Bolivie.

Le nouveau corridor maritime de 4000 kilomètres, nommé Mercosur, fera le lien du Port de Santos au Brésil vers les ports d'Iquique et d’Arica au Chili. Ceci constitue un pas important pour l'intégration et la promotion du marché latinoaméricain, mais aussi une grande victoire de la diplomatie brésilienne avec le Chili et Bolivie. Ces deux pays n'ont pas de relation diplomatique formelle depuis 1978, en raison de la perte de tout accès à l'océan Pacifique pour la Bolivie dans la guerre du Pacifique (1879 — 1884) contre le Chili. (lc) vol.un no.002

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[ magazine ]

Une industrie passionnante L’univers du magazine est une industrie en complète transition et tout à fait passionnante. Elle est mourrante? Certainement pas! Nous avons parlé à un éditeur et un consultant pour en savoir un peu plus.

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le magazine:

Une industrie importante au Québec. par Nelson Roberge photo: Les Photographistes

Sylvain Bédard

Co-président de l’Association des magazines du Québec et éditeur du Groupe Finance chez Transcontinental

En quoi consiste cette association? C’est une association qui représente 80% des éditeurs de magazines au Québec. Donc, comme toute association, nous avons des besoins particuliers, nous avons de la représentation à faire et c’est le but premier. Je dirais que par le passé, nous n’avons pas été très présents dans le marché. Et je pense que les Magazine Ontario et Magazine Canada sont beaucoup plus dynamiques que nous. Ils ont fait des approches au niveau du gouvernement fédéral et du gouvernement ontarien. Je ne blâme pas seulement le gouvernement du Québec, car nous sommes aussi fautifs là-dedans. Nous n’avons pas fait de représentation auprès du gouvernement du Québec. Pourtant, le magazine au Québec, c’est énorme! Trois des cinq plus grands éditeurs au Canada ont leur siège social au Québec. TVA publications, Transcontinental et Sélections du Reader’s Digest. Et il ne faut pas oublier Rogers qui a des effectifs très importants avec le Châtelaine et L’actualité au Québec. Ça explique aussi pourquoi le Québec est une terre particulière pour le magazine. Magazine du Québec est en train de monter un projet afin qu’il y ait une seule publication racontant l’histoire 42

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Tout le monde en parle, les Québécois sont des consommateurs importants de magazines. Avec toute cette histoire de crise des médias, la gratuité de l’information et les nouveaux modèles d’affaires à adopter, nous voulions savoir l’opinion de quelqu’un qui baigne dans l’industrie depuis longtemps. Qui de mieux que Sylvain Bédard, co-président de l’Association des magazines du Québec pour nous parler de qui ce passe ici.

Trois des cinq plus grands éditeurs au Canada ont leur siège social au Québec. [...] c’est 1500 emplois directs. du magazine au Québec. Le but est de faire connaître cette industrie. On veut que les gens apprennent que trois des plus grands éditeurs canadiens se retrouvent au Québec et combien d’emplois directs au Québec ceci représente. Ça représente quoi en terme de salaires? En terme de revenus? Si je vous disais que c’est 1500 emplois directs, les gens ne le savent pas ça. Puis les gens dans le milieu du magazine converse 100 millions $ de revenus par année. Et 20 millions pour les pigistes. 400 millions si on tient compte de la création et de la production, etc. C’est beaucoup de sous. C’est une industrie importante au Québec. Je pense qu’on a intérêt à la faire connaître.

De quelle façon les magazines doivent-ils prévoir leur avenir? Sur quoi doivent-ils se baser? L’avenir est dans la bonne gestion des données. L’avenir n’est pas nécessairement dans le multi plateformes comme tout le monde le dit, mais elle est dans la base de données. De l’interprétation que tu peux faire de tes lecteurs, de ce qu’ils veulent. Je pense que ça, c’est la recette gagnante du futur. Les experts qui le font bien, vont bien réussir. Prenez un modèle d’affaires comme Infopresse. J’adore ce modèle d’affaires qu’ils ont développé et ils le font bien d’ailleurs. Dans mes produits, il y a une personne attitrée à plein temps juste pour la base de données. Vous imaginez? Cette personne ne fait que ça, connaître nos lecteurs, etc. Les magazines doivent miser sur la base de données, la marque et les produits dérivés. | www.magazinesquebec.com | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Sylvain Bédard.


[ magazine ] qu’elle soit stimulée par des activités de promotion à travers les lieux de ventes, qui se font de concert avec les éditeurs pour essayer de stimuler visuellement.

le magazine:

Entre l’économie et la distribution. par Laurence Houde-Roy

Pierre Proulx a travaillé pendant 30 ans comme distributeur chez Messageries de Presse Benjamin inc., en plus d’y avoir occupé le poste de vice-président marketing/ventes. Messageries de Presse Benjamin est le plus gros distributeur de magazines au Québec. L’entreprise distribue toutes les publications publiées chez Transcontinental, Rogers, toute la presse d’importation américaine, canadienne anglaise ainsi que 90% des éditeurs de magazines québécois. Aujourd’hui retraité de son poste chez Messageries de Presse Benjamin, M. Proulx continue d’être consultant à son compte pour certains éditeurs. De quelle façon la crise économique ou la crise des médias de 2009 a-t-elle influencé l’industrie de l’édition? L’expérience qu’on a vécue, évidemment, c’est une baisse assez importante des ventes dans le magazine. Ceci étant dit, il est intéressant de mettre en contexte que le Québec a été affecté, comme un peu partout en Amérique du Nord, mais dans une proportion un peu moins importante que le reste de l’Amérique du Nord. Dans l’Amérique du Nord, on parle de chiffres qui vont de l’ordre de presque 30% pour certains magazines. De façon plus générale, c’est un peu plus de 10%, mais concernant le Québec, ç’a a été moins que ça. Ceux qui ont été le plus affectés par la crise économique, ce sont évidemment les magazines à fort tirage, donc les News Magazines, 7 jours, In Touch, et L’actualité. Il y a des publications qui ont continué de très bien fonctionner, mais il y en a d’autres qui ont été fortement affectées. Qu’est-ce qui influençait cette différence dans la baisse des ventes entre certains magazines? En fait, plus le produit est niché (spécialisé) et plus le produit a

une pertinence pour une clientèle particulière, plus cette clientèle va garder une certaine motivation à continuer d’acheter son magazine. Ceux qui risquent le plus d’être affectés sont les «me-too product». Chez les Messageries de Presse Benjamin, à quoi a ressemblé le remaniement des modèles de vente? Comment vous êtes-vous adaptés à la crise? Nous avons dû refaire le ciblage et travailler beaucoup avec les éditeurs pour être en mesure de répondre à leurs besoins qui sont : «donnemoi la meilleure couverture possible sur un modèle économique le plus intéressant, aussi.». C’est un travail de moine qui s’établit à partir du moment où ces phénomènes se produisent. Mais c’est aussi d’essayer de stimuler des clientèles différentes. Si on prend un magazine avec une clientèle cible, bien définie, il y a ce qu’on appelle «les acheteurs de première ligne». Ensuite, il y a des acheteurs occasionnels. Ils n’achètent pas à chaque mois systématiquement tous les magazines en kiosques, sauf qu’ils peuvent choisir d’un mois à l’autre. Donc, ce qui est important, c’est de s’assurer que la visibilité du magazine soit là,

La crise est-elle terminée? Elle n’est pas tout à fait terminée. Disons qu’on a atteint le fond du baril, mais on n’est pas encore remonté. L’industrie ne sera plus jamais ce qu’elle était il y a 3 ans. Si on regarde aujourd’hui, c’est sûr que les modèles traditionnels ne tiennent plus. Les éditeurs, les distributeurs, tout le monde doit se rasseoir et repenser le modèle. Il faut bâtir à partir de ce qu’on vit aujourd’hui, et non bâtir à partir de ce qu’on espérait voir comme évolution du marché avant. Tout cela ne tient plus. Qu’est-ce qu’il y a de différent entre le marché d’aujourd’hui et celui d’il y a 3 ans? Le phénomène du lectorat électronique. Du point de vue de la distribution, c’est sûr que les distributeurs d’imprimés traditionnels vont devoir se questionner dans les prochaines années sur comment on va faire évoluer le modèle de distribution pour s’adapter à des réalités électroniques. Ça aussi, ça va se faire de concert avec les éditeurs. Quel est le modèle de magazine qui tient maintenant? Donner de la valeur au contenu, pour pouvoir en justifier le prix quand tu le vends. Si le contenu, tel que perçu par le client visé a la valeur que le client perçoit recevoir, à ce moment-là, on peut justifier le prix qu’on va demander, autant pour l’abonnement, le prix au kiosque et la page de publicité. Dans certains cas, aux États-Unis, il y a déjà certains éditeurs qui ont commencé à baisser la garantie de tirage, de même que la garantie de diffusion. Ils vont baisser leur ratio de revenus publicitaires et ils vont commencer à vendre leurs abonnements (papier et électronique) plus chers. Ils vont créer une nouvelle plateforme, celle de l’abonnement électronique. Mais les revenus qui vont diminuer d’un côté, vont augmenter de l’autre. On va avoir un contenu perçu et justifié solide, on va donc stimuler des achats. + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Pierre Proulx sur le l’état de l’industrie du magazine et de la distribution.

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[ économie]

ÉCONOMIE VERTE

RETOUR À LA PLANIFICATION La Corée s’est lancée dans un programme très ambitieux de développement d’une économie verte, qui n’est pas sans rappeler les plans de modernisation à marche forcée des années 1960 — 1970. Reste que derrière les objectifs chiffrés, un certain nombre de contradictions se font jour. Rien non plus ne garantit la cohérence à long terme de ce programme. Mais si le pari est relevé, il placera la Corée dans le classement des grandes puissances vertes. Par Kyung-Hwa Chung, [Courrier de la Planete]

Pour assurer le développement durable et la compétitivité de leurs économies dans un contexte de changement climatique, les pays rivalisent aujourd’hui d’initiatives dans le secteur des nouvelles technologies vertes, tout en restructurant en profondeur leurs modes de production afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Si la Corée, considérée comme un pays en développement par le protocole de Kyoto, n’a pas eu jusqu’à présent à réduire ses émissions pourtant en forte croissance, le système post-Kyoto demande une participation des principales économies émergentes pour chercher à maintenir l’augmentation des températures audessous de 2 °C d’ici 2050.

UN HÉRITAGE ÉNERGIVORE

t Javier Muñoz Originaire de Pampelune en Espagne, Muñoz possède un baccalauréat aux beaux-arts de l’Université du Pays Basque et a ensuite travaillé pour plusieurs médias nationaux et internationaux, tels CNN (ÉtatsUnis), Le Monde (France), Etiqueta Negra (Pérou), Tangent (Mexique), pour ne nommer que ceux-là javimunoz.com

En 2006, 8 % de l’industrie coréenne correspondait à des activités intensives en énergie comme l’acier, le ciment ou la pétrochimie, contre 4,6 % au Japon ou 3,1 % aux États-Unis (KDB Research Institute, 2009). L’efficacité énergétique de la Corée, mesurée par la consommation de tonnes équivalent pétrole (tep) par millier de dollars de production, était de 0,34 en 2005, bien au-dessus de la moyenne de l’OCD (0,21 tep) ou des résultats du Japon (0,11 tep) et des États-Unis (0,21 tep). Avec une proportion de véhicules de taille moyenne à grande parmi les plus élevées au monde (67,5 %), une consommation d’énergie deux à trois fois plus élevée que dans le reste de l’OCDE, seulement 1,02 % de la production énergétique assurée par des renouvelables, 97 % d’énergie

importée et une forte dépendance envers les énergies fossiles, la Corée est aujourd’hui dans une situation intenable alors que les ressources pétrolières s’épuisent. Enfin, les émissions coréennes de CO2 dues à la combustion de pétrole ont augmenté de 104,6 % de 1990 à 2004 – la deuxième plus forte progression pour la période dans l’OCDE, derrière la Chine (109,8 %). Ces émissions cumulées de GES entre 1990 et 2000 placent la Corée au 22e rang mondial des plus gros émetteurs, responsable de 1,2 % des émissions mondiales actuelles (OCDE et AIE, 2006; Committee on Green Growth, 2009). En août 2008, le président Lee Myung-bak a déclaré que la nouvelle stratégie de croissance de la Corée pour les soixante années à venir devait reposer sur moins de carbone et plus de croissance verte. En janvier 2009, le gouvernement coréen a rejoint l’initiative mondiale « Green New Deal » visant à créer plus d’emplois et à promouvoir un moteur vert de la croissance. Un ensemble de mesures de relance de l’économie à hauteur de 38 milliards de dollars a été annoncé, dont 80 % alloués aux investissements verts. Ce « Green New Deal » a depuis été transformé en un Plan de croissance verte de cinq ans (2009-2013), doté de 83,6 milliards de dollars. Vingt-sept projets phares – énergies renouvelables, voitures vertes, nouvelles voies de circulation, etc. – ont été sélectionnés, représentant 43,6 milliards de dollars d’investissements et devant créer 960 000 nouveaux emplois de 2009 à 2012.

L’ENGAGEMENT VERT DU GOUVERNEMENT En février 2009, un Comité présidentiel sur la croissance verte a été établi pour diriger et coordonner les politiques vertes. Des comités régionaux ont été constitués sur le même modèle. Les ministères et les municipalités ont désigné des responsables pour mener ces politiques. Des réunions régulières avec les citoyens et les experts des affaires, des sciences, des technologies ou de la finance ont été organisées pour renforcer le partenariat public privé. L’objectif affiché par le nouveau Plan quinquennal vert est de permettre à la Corée de devenir le septième pays le plus vert au monde en 2020 et le cinquième en 2050. Pour ce faire, le gouvernement s’est engagé à investir 2 % de son PIB, soit le double du montant préconisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). vol.un no.002

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[industrie]

«

En matière de construction, 5 % de la charge énergétique totale des bâtiments publics devraient provenir de renouvelables à partir de 2012. Aujourd’hui, la régulation en vigueur demande que 5 % du coût total du projet soient investis dans des installations produisant des énergies renouvelables. Les bâtiments particuliers où la part de renouvelables dépasserait 5 % de la charge énergétique totale seront certiffiés par le gouvernement et recevront à ce titre des incitations financières pour les investisseurs. Depuis octobre dernier, le gouvernement coréen oblige déjà les entrepreneurs à renforcer dès la conception l’efficacité énergétique des immeubles comptant plus de vingt appartements. Dans son effort pour soutenir l’adaptation au changement climatique, pallier au manque d’eau douce et contrôler les crues et les sécheresses, le pays s’est attaqué à la restauration de ses quatre principaux fleuves – Han, Geum, Nakdong et Yeongsan. D’abord présenté dans le cadre de la politique de « Green New Deal » en janvier 2009, ce projet a ensuite été intégré au plan quinquennal de croissance verte avec un budget total de 17,3 milliards de dollars. Au-delà de la mise en sécurité (prévention des catastrophes, retenues d’eau), le projet s’attaque à la restauration des zones humides et au développement de pistes cyclables, de voies navigables, de réserves écologiques et de zones récréatives. Les énergies renouvelables, le nucléaire, la production électrique de haute efficacité et la production d’éclairages basse consommation ont été identifiés par le gouvernement comme les moteurs d’une croissance verte. Les technologies de l’information, les nanotechnologies et les industries culturelles sont considérées comme des domaines où 46

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Le gouvernement a prévu une augmentation de la production d’électricité nucléaire, de 26 % en 2008 à 41 % en 2030. des gains importants sont possibles en relation avec les technologies vertes. Mais le plan veut aussi renforcer la compétitivité des entreprises : en 2007,malgré un marché automobile à l’arrêt, les ventes de voitures hybrides aux États-Unis ont progressé de 38 %. Le gouvernement a aussi comme projet la réforme du système fiscal, dont l’introduction d’une taxe carbone incitant les acteurs économiques à des comportements plus respectueux de l’environnement. D’autres impôts sur les entreprises devraient eux être réduits pour maintenir l’équilibre fiscal. Enfin, il est crucial de modifier les modes de consommation : les consommateurs doivent être amenés à préférer les produits verts afin d’inciter les entreprises à investir dans ce secteur. Un étiquetage carbone à destination du grand public devrait encourager la consommation de produits plus verts. Le gouvernement cherche à développer un index d’efficacité écologique qui rendrait compte de l’empreinte carbone d’un produit durant l’ensemble du cycle de production. Une incitation fiscale devrait récompenser les produits ayant les meilleurs résultats.

UNE NOUVELLE MODERNISATION? La stratégie de croissance verte du gouvernement coréen repose avant tout sur une approche quantitative avec des objectifs chiffrés croissants : « augmenter l’indépendance énergétique », « augmenter la consommation d’énergies renouvelables », « augmenter la R&D en technologies vertes », « bâtir deux

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Afin de réduire les émissions de CO2 et d’assurer l’indépendance énergétique, le gouvernement a fixé un objectif de réduction de la part des combustibles fossiles (de 82 % en 2008 à 61 % en 2030). La consommation d’énergies renouvelables devrait, elle, passer de 2,4 % à 11 %, et celle issue du nucléaire de 14,9 % à 27,8 %. En 2030, le solaire devrait ainsi générer 3 504 MW (contre 80 aujourd’hui), l’éolien 7 301 MW (contre 199 aujourd’hui), les agrocarburants 3,6 millions de gigacalories (contre 110 aujourd’hui).

millions de logements verts sobres en énergie », etc. De tels slogans rappellent les plans de modernisation des années 1960-1970. Si des améliorations quantitatives et des objectifs clairs sont nécessaires à toute mise en œuvre, le développement durable et la justice intergénérationnelle qu’il préconise exigent une approche plus sophistiquée. La prise en compte des conséquences et des différents niveaux et dimensions d’analyse du plan proposé devraient ainsi faire partie intégrante de la stratégie. Les vingt-sept projets-clés identifiés par le gouvernement vont canaliser ses investissements en R&D sur le court terme. Inscrire la compétitivité de l’industrie verte sur le long terme demandera néanmoins de renforcer l’ensemble de la chaine de valeur verte, et non quelques secteurs. La Suède et la Finlande, qui se sont concentrées sur certains éléments de la production d’énergie éolienne, ont ainsi vu leur part de marché progressivement diminuer au profit de l’Allemagne ou de l’Espagne, qui ont investi dans l’ensemble de la chaîne de production, des turbines aux engrenages en passant par la conception. Le gouvernement a prévu une augmentation de la production d’électricité nucléaire, de 26 % en 2008 à 41 % en 2030. Mais selon le rapport de l’Institute for Environmental Justice (2008), le processus de production d’énergie nucléaire est moins vert qu’il n’y paraît. S’il est vrai qu’il émet moins de GES qu’un processus alimenté par les centrales thermiques à énergie fossile, l’extraction et la purification de l’uranium consomment beaucoup d’énergie et de combustibles fossiles.


De plus, les déchets nucléaires sont extrêmement toxiques et contraignants à entreposer. Pour toutes ces raisons, le nucléaire ne devrait constituer une énergie alternative qu’en dernier recours. On devrait plutôt s’efforcer de mettre sur pied un marché national du carbone, permettant d’allouer et d’échanger des droits d’émission fondés à la fois sur la taxe carbone et un système d’enchères. Un tel marché donnerait à la Corée les moyens de participer activement aux échanges internationaux de carbone. Selon le Comité pour la croissance verte (2009), ceci constituerait un des meilleurs moyens existants pour établir un prix au carbone émis et ainsi signaler aux acteurs économiques l’importance d’investir dans une économie plus verte. Les revenus de la taxe carbone et des ventes aux enchères pourront aussi servir à financer des activités de recherche et des baisses d’impôts. Mais nous devrons attendre avant de juger des résultats de politiques et de plans qui n’en sont qu’à leur phase initiale. Avec un mandat présidentiel de cinq ans non renouvelable, rien ne garantit la cohérence à long terme du plan coréen. Il sera donc important de maintenir le cadre politique de la croissance verte dans la durée. Cela dit, la Corée a adopté une stratégie de croissance verte alors que son économie repose encore largement sur des industries de manufacture. Ce choix est sans précédent pour un pays à ce stade de son développement économique. Si elle y parvient, elle pourrait ouvrir la voie à d’autres pays en développement tout en élargissant le marché mondial pour les technologies propres et vertes. | courrierdelaplanete.org |

Québec International

[ diplomatie ]

À quoi sert les relations diplomatique du Québec? Par Leonardo Calcagno La place du Québec dans la scène internationale est en expansion depuis quelques années. Culturellement, nous avons les cirques (Soleil, Éloize et son festival), la musique (Celine Dion, Arcade Fire, Pop MTL, M pour MTL et autres), les compagnies (Bombardier, Agropur) et plusieurs autres exemples où notre Made in Québec est présent dans la vie des gens. Derrière ce succès d’importation, il y a Le Ministère des Relations internationales du gouvernement du Québec (MRIQC). Sa mission est de promouvoir et défendre les intérêts du Québec au plan international avec des bureaux et des délégations dans une vingtaine de pays. Leur travail de promotion, et même l’existence du ministère, sont méconnus par beaucoup de québécois. Stéphane Paquin, professeur à l’École de politique appliquée de l’Université de Sherbrooke et auteur de plusieurs livres sur la politique internationale du Québec, nous parle de sa fonction. Quel est le besoin d'avoir le MRIQC? Il faut savoir que le phénomène n’est pas unique au Québec, ni même réellement nouveau. Le gouvernement du Québec s’est développé une présence internationale aussitôt qu’au XIXe siècle. C’est en 1816 que le BasCanada (le Québec d’autrefois) ouvre à Londres, dans un contexte colonial il est vrai, sa première agence qui a pour mandat de défendre ses intérêts particuliers auprès de l’Empire. L’Ontario a posté, pour sa part, son premier agent d’immigration en Grande-Bretagne en 1869, mais il faut attendre 1908 avant que la province ouvre sa première représentation à l’international à Londres. C’est en 1882 que le Québec nomme à Paris un agent général du Québec, le sénateur Hector Fabre, qui restera en poste jusqu’en 1910. Le phénomène est cependant en forte croissance. Aux États–Unis, par exemple, seulement 4 États avaient des délégations à l’étranger en 1970, comparativement à 42 qui opéraient 233 représentations dans 30 différents pays en 2001. En Allemagne, les Länder ont établi depuis 1970 plus de 130 représentations autour du monde dont 21 seulement aux ÉtatsUnis. Le Québec, qui est l’un des pionniers en la matière, compte une trentaine de représentations dans le monde. En Espagne, la communauté autonome de Catalogne opère plus de 50 représentations à l’étranger alors que le gouvernement flamand a ouvert en septembre 2004 sa 100e représentation. Le phénomène est également présent au Japon et dans plusieurs autres pays.

Pourquoi ? Pour faire simple : 1) afin de répondre à la mondialisation et au besoin de favoriser les exportations et d’attirer des investissements étrangers et des événements internationaux. 2) Afin de défendre les champs de compétence du Québec face à l’internationalisation. De nos jours, tous les champs de l’activité gouvernementale entrent dans le champ de compétence d’au moins une organisation intergouvernementale et souvent même de plusieurs. Ainsi, dans le cadre des organisations internationales ou de conférences thématiques, on aborde des thèmes reliés à l’éducation, à la santé publique, à la diversité culturelle, à l’environnement, aux subventions, aux entreprises, au traitement des investisseurs, à la suppression des barrières nontarifaires, à l’agriculture, aux services, etc. Dans ce contexte, le Québec et les états fédérés sont de plus en plus conscients que leur pouvoir politique ou leur souveraineté, c’est-à-dire leur capacité à développer des politiques et de les mettre en œuvre, font l’objet de négociations dans le cadre de ces forums multilatéraux internationaux. Prenons Kyoto : selon l’ONU, entre 50 et 70% de toutes les politiques pour faire face à la question des changements climatiques sont du domaine de la responsabilité des régions et des villes, deux responsabilités qui sont de juridiction provinciale. Si le Québec ne défend pas ses champs de compétence, il laisse le champ à Ottawa d’agir à sa place. vol.un no.002

BARON | POLITIQUE

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[ diplomatie ] 3) Afin de défendre l’identité particulière du Québec et la nation québécoise à l’étranger. Pendant la période libérale de Jean Chrétien et de Paul Martin, le gouvernement canadien mettait beaucoup d’efforts pour nier la réalité nationale du Québec et notamment à l’international. Est-ce qu’avoir le MRIQC, le Ministère des Affaires étrangères et Commerce international du Canada complique la façon de faire les affaires à travers le monde? La différence se situe dans le volume. Le budget du MRI est de 125 millions contre plus d’un milliard. L’Ambassade du Canada à Washington possède un budget supérieur au MRI. Les Affaires étrangères à Ottawa, sous les libéraux, pratiquaient l’intimidation vis-à-vis des représentants du Québec et agissaient souvent pour saboter les relations internationales du Québec. Depuis l’arrivée des conservateurs à Ottawa, cette situation a quelque peu changé. Les relations sont plus cordiales, comme en témoigne le fait que les provinces sont impliquées dans les négociations de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, chose qui était impossible il y a dix ans. Sur les agissements du Canada, comme le souligne le journaliste François Brousseau du Devoir : « Espionnage, querelles de tapis, présidents étrangers en visite à qui on enjoint d'éviter le Québec, ordonnances fédérales visant à réduire le rôle diplomatique du Québec... Dans la foulée du référendum, ce n'est ni plus ni moins que la guerre froide entre Québec et Ottawa sur la scène internationale » (Brousseau, 1997). Le journaliste Francois Brousseau illustre son propos par de nombreux exemples : « - Selon une ordonnance toute récente émanant des plus hautes autorités d'Ottawa, il est stipulé que les ambassadeurs canadiens dans le pays concerné doivent toujours être présents lors des rencontres de hauts dirigeants étrangers avec des personnalités québécoises. Et si d'aventure on tolère quelques minutes de tête-à-tête privé entre, par exemple, Lucien Bouchard et Jacques Chirac, «un compte rendu doit être remis aux autorités fédérales». - Dans la même veine, les Affaires étrangères interdisent désormais BARON | POLITIQUE

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Selon l’ONU, entre 50 et 70% de toutes les politiques pour faire face à la question des changements climatiques sont du domaine de la responsabilité des régions et des villes. les rapports entre les missions diplomatiques en poste à Ottawa et des représentants du Québec. - En février dernier, un mini-scandale éclatait sur la scène de Washington: un représentant québécois dans la capitale américaine, Marc Boucher, aurait été filé par des services secrets canadiens, agissant en étroite collaboration avec les services américains. - Le 24 mars 1996, à la veille de l'élection fédérale partielle de SaintMichel, où le jeune poulain libéral Pierre Pettigrew terminait sa campagne électorale, une visite éclair du président haïtien René Préval, visait à lui donner un coup de pouce, dans ce quartier à forte présence haïtienne... Cela a été «la croix et la bannière», rapporte-t-on à Québec, pour que Lucien Bouchard puisse rencontrer M. Préval ce jour-là, une petite demi-heure en fin d'aprèsmidi » (Brousseau, 1997). Le premier ministre canadien interviendra également, avec succès, auprès du gouvernement français afin d’empêcher l’impression d’un timbre en commémoration du 30e anniversaire de la visite du Général de Gaulle et de son « Vive le Québec libre! » au Québec. C’est dans ce contexte que le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lloyd Axworthy, met sur pied une stratégie qui vise à neutraliser les représentants du gouvernement du Québec à l’étranger. Cette stratégie cherche, entre autres, à empêcher les députés du Bloc québécois de participer aux missions des parlementaires canadiens à l’étranger. Mais ce n’est pas tout. Cette stratégie comprend également la publication d’un petit manuel, rebaptisé par

l’ancien premier ministre du Québec, Lucien Bouchard, « le Petit Catéchisme fédéral », qui fournit des réponses aux diplomates canadiens aux questions concernant les souverainistes québécois (Venne, 1999). Selon le journaliste Pierre O’Neil du Devoir : « Le Manuel des chefs de mission (…) enseigne aux diplomates et hauts fonctionnaires comment donner la réplique aux «affirmations erronées, aux interprétations de l'histoire et aux mots piégés» des leaders souverainistes. Et comment se comporter en présence du premier ministre Bouchard ou de l'un de ses ministres. Aux témoins d'une affirmation erronée ou d'une déclaration négative, on suggère «d'intervenir immédiatement, quitte à interrompre; d'indiquer physiquement son désaccord (sourire, mouvement de la tête, geste, prendre des notes)» (O’Neill, 1999). On va également établir un critère de promotion de l’unité nationale et de la culture nationale pour les artistes qui se produisent à l’étranger et qui font une demande de subvention au gouvernement du Canada. À la suite d’une poursuite judiciaire de la CSN et de protestations d’intellectuels et d’artistes québécois, Axworthy devra cependant faire marche arrière. Le gouvernement fédéral va également remettre à l’ordre du jour une vieille stratégie. Afin d’empêcher le délégué du Québec à New York, David Levine, d’être délégué général du Québec et délégué aux Affaires multilatérales, le gouvernement fédéral va refuser de lui délivrer les documents nécessaires pour régulariser son séjour (Descôteau, 1999). Quelles sont les pays (ou territoires) où le MRIQC est en développement? Nouvelle expansion au Brésil, en Russie, en Inde et en Chine. Livres à consulter : Histoire des relations internationales du Québec, Les relations internationales du Québec depuis la Doctrine GérinLajoie (1965-2005) et La revanche des petites nations. Le Québec, l’Écosse et la Catalogne face à la mondialisation. + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Stéphane Paquin


DESIGN tokyo | japon

Appartements de garçons Après « Appartements de filles » et « Appartements d’amoureux à Paris », la maison d’édition japonaise Paumes nous propose « Appartements de garçons ». Un ouvrage inspirant qui dévoile les intérieurs de garçons créatifs, artistes, photographes, graphistes, architectes ou scénographes. « Appartements de garçons » nous offre ainsi un regard sur la décoration au masculin et révèle des sensibilités et des styles variés: « Lofts arty, cabinets de curiosités flashy, garçonnières pop, bric-à-brac récup’… Autant d’intérieurs de serial chineurs, fous de couleurs, Lego addicts et rois de l’épure ». Basées à Tokyo, les Éditions Paumes (paumes.com) ont créé il y a 10 ans une collection de petits livres d’art de vivre abordant les thématiques de la décoration et de la création. Regorgeant d’inspirations et de trouvailles, cette collection est aujourd’hui très prisée des créatifs. (muuuz.com)

AUvergne | France

Metavatar Architecte et plasticien membre du collectif 3rS (3rs.fr), Pierre Laurent a réalisé l’installation « MetAvatar » dans le cadre du festival Horizons 2010, dans le Massif du Sancy en Auvergne. Une grotte stylisée en panneaux de bois OSB, réinterprétation contemporaine d’un habitat primitif. [muuuz.com]

Montréal | Canada

Montréal | canada

Artisans sur le web

Pour ceux qui désirent acheter des produits de créateurs indépendants d’ici, il existe maintenant Artefaks, une galerie-boutique virtuelle québécoise. Photographie, peinture, design graphique, vêtements, joaillerie, littérature… tout y est. Pour les artisans qui aimeraient ouvrir leur première boutique en ligne sur ce site, notez que les 6 premiers mois sont gratuits pour vous permettre d’en faire l’essai. (ab) | artefaks.com |

ITALIE

Accroche ton linge! 20 cintres en bois au bout de cordes noires ou comment revisiter la penderie de manière « anarchique ». Alice Rosignoli, designer italienne, repense le rangement de nos vêtements et manteaux en optimisant l’espace. Une gestion simple, un rangement aléatoire et fonctionnel. Par ses mots : « En dépouillant l’idée d’une garderobe de son cœur, « 20 cintres » vise à remettre en question la relation entre la consommation, la conception et l’utilisation. Le résultat est un moyen simple, pratique, pour répondre aux besoins des gens. » (Vince de blog-espritdesign.com)

L’Artothèque : le musée qui s’emporte Un lieu parfait pour les amateurs d’art et les gens qui aiment changer régulièrement de décor. L’Artothèque se retrouve à mi-chemin entre le concept de la bibliothèque et du musée. Des expositions sont offertes et vous pouvez louer des œuvres d’art. La carte de membre ne coûte que 25 $ et les prix de la location varient selon la valeur du tableau, mais débutent à 5 $ par mois. (ab) 5720, rue St-André, Montréal (Québec) | artotheque.ca | vol.un no.002

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[entreprise]

Gocco,

le survivant Par Annie Bélanger

En voie de disparition, le Gocco est un objet recherché par plusieurs adeptes de sérigraphie. De plus en plus difficile à trouver sur le web, son prix monte et ses amateurs redoutent le jour où ils ne pourront plus se procurer ses accessoires et ses recharges. Le Gocco, c’est quoi? Petit appareil d’impression japonaise, il permet de réaliser des œuvres de sérigraphie. Facile à utiliser, il offre de multiples possibilités puisqu’il permet d’imprimer tant sur du papier que sur du tissu. Dans les années 80, il a été très prisé au Japon, au point où environ un tiers des maisons en possédait un. Par contre, sa popularité a diminué et c’est en 2005 que la Corporation Riso Kagaku a mis fin à la production de ce système d’impression dû aux faibles ventes. Aucune autre compagnie n’a pris la relève. Des pétitions ont circulé sur le web afin de revoir le Gocco sur les tablettes. Un site s‘y est d’ailleurs consacré : savegocco.com. Grâce à leur pétition, Riso a accepté en 2008 de remettre sur le marché les derniers appareils qu’elle avait en sa possession. Ensuite, la compagnie a fermé ses portes et les internautes se sont vus contraints de cesser leurs pressions puisqu’elles n’étaient plus d’aucunes utilités. Toutefois, ils continuent de prôner les vertus du Gocco en affichant leur art sur le web. Des fidèles Il y a quelques années, Matthiew et Sandy Lynn Davis ont fondé Treatzone (www.treatzone.com), une petite compagnie d’art et de papeterie où se mélange objets vintages et illustrations. Tous les deux sont de grands utilisateurs du Gocco et se sont découvert une passion pour ce petit gadget il y a environ 3 ans lorsqu’ils étaient à la recherche de nouvelles options de création. À cette époque, il y avait un certain engouement pour l’appareil et ils ont décidé de s’en procurer un pour l’ajouter à leur studio. « Nous aimons la souplesse et l’éventail de possibilités. Nous 50

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avons imprimé des drapeaux, des signets, des cartes de visite, des invitations de mariage, des repro ductions artistiques, et bien plus encore avec nos propres créations. Vous pouvez faire des projets simples Photo: Lilacmoon Studio d’une couleur qui ne vous prendront que quelques heures ou des projets plus longs et plus complexes avec de multiples couches » dit Sandy Lynn. Bien évidemment, quand l’ampoule brûle et que les tubes d’encre se vident, il faut les remplacer. Les adeptes du Gocco doivent se tourner vers le web pour se réapprovisionner en équipement pour poursuivre la création de leurs impressions. Pour Sandy Lynn, plusieurs de ses fournisseurs favoris ont cessé de vendre l’équipement pour le Gocco. « Nous avons été en mesure d’en trouver ailleurs. C’est certainement beaucoup plus cher aujourd’hui, ce qui est dommage car le Gocco devient moins accessible à la population. »

Photo: Treatzone

Remplacer le Gocco, est-ce possible? Bien que plusieurs vivent dans l’espoir qu’une compagnie produise à nouveau le Gocco, d’autres se résignent et optent pour un nouvel appareil : le Yudu. Même s’il ne fait pas l’unanimité due à son apparence et son prix, il permet d’imprimer sur de plus grands formats et ses accessoires ne sont pas des denrées rares. | www.whatdoyudu.com |

Photo: Treatzone


[design graphique]

T

ypographique Par Denis Dulude

Ceux qui me connaissent savent bien que j’aime beaucoup la typographie. D’en parler ou d’écrire sur le sujet est une suite logique pour un passionné de la lettre comme je suis, et ce depuis mes débuts en design graphique. Et c’est sur cette page que ça se passe en information mélangée. Et ça commence raide ! Le numéro entier, pour fêter ça, a été «refondu» avec deux polices de caractères dessinées par un Québécois: André Simard.

Histoire de typo

ITALIE

Bibliothèque en mouvement par Giuseppe Vigano Une fois de plus en provenance de l’Italie, le designer Giuseppe Vigano nous propose sa libre interprétation de la bibliothèque moderne. Objet de tous les fantasmes, les étagèresbibliothèques voient depuis quelques temps un nombre incalculable de créations toutes plus étonnantes les unes que les autres. La bibliothèque est un élément de déco à part entière. Mais, faut-il lire des livre obligatoirement pour possèder une bibliothèque? (Vince de blog-espritdesign.com)

Desigual au Japon

La conquête internationale de la marque de vêtement barcelonaise DESIGUAL continue avec l’implantation de son magasin et de son bureau au Japon. Présente actuellement dans 65 pays, elle compte dorénavant 200 magasins et elle est également offerte dans plus de 7 000 boutiques dans les centres commerciaux. Offrant des vêtements originaux à la mode, à un prix raisonnable, DESIGUAL a un chiffre d’affaires de plus de 250 millions d’euros (337 millions dollars canadiens) par année et une augmentation de revenus de 60% annuellement. Le bureau japonais comprend aussi une salle d’exposition et est situé dans le district de Harajuku, à l’ouest de Tokyo. Le quartier est connu des adeptes de la mode Lolita et des jeunes déguisés en personnage de manga, d’animation ou de jeux vidéo, grâce à son défilé qui a lieu à chaque fin de semaine. (lc)

Les termes Typo, fonte et police de caractères sont souvent confondus. Voici donc comment et simplement démêler tout ça. La typographie est l’art d’assembler des caractères afin de créer des mots et des phrases. Une police de caractère est un ensemble de caractères qui regroupe tous les corps et graisses d’une même famille afin de former un alphabet. Fonte désigne l’ensemble des caractères correspondant aux mêmes caractéristiques de corps et graisse au sein d’une même police. Par exemple, Helvetica est une police de caractères et Helvetica Bold 12 points est une fonte. Il y a aussi le mot graisse qui n’est pas clair quand on l’utilise en terme typographique. On pourrait faire le parallèle avec les humains, y’en a des gros et y’en a des minces, pareil avec la typo, y’en a des «bold» et y’en a des «light». La graisse d’une fonte est l’épaisseur du trait ou du caractère. Elle est généralement nommée en anglais «regular, bold, italic» etc.

André Simard Il est designer graphique depuis plus de 30 ans et oeuvre dans la région de Rouyn. Très tôt dans sa carrière, il se découvre une passion pour la typo. Il y a quelques années, il commence à créer des lettres, et en quatre années de labeur (faut quand même être déterminé) il dessine sa première «vraie» police ; la Harfang Pro. Il la voulait facile à lire et pourvue d’une forte personnalité ; deux critères assez difficiles à réaliser quand on en est à ses premières armes. Elle est maintenant dotée de 12 graisses, et est distribuée par la typothèque californienne PsyOps. Son autre police, la Migration, qu’il voulait facile à lire à très petit corps, permettra d’intégrer le plus de texte possible dans un document. Une moyenne globale d’une heure de confection par caractère, 3500 caractères totalisent les dix graisses de cette famille de fontes qui fut créée aussi en l’espace de 4 années. Elle est distribuée par la très réputée Monotype Foundry qui a des bureaux aux États-Unis, en Angleterre, en Allemagne, en Chine et au Japon. Pas mal pour un designer qui est probablement seul de sa race dans son coin de pays. Plus qu’un designer graphique, il est maintenant «designer de fonte», métier auquel il aimerait bien se consacrer à temps plein le plus rapidement possible.

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Harfang est disponible chez psyops.com

Aa Bb Cc Dd Aa Bb Cc Dd Migration est disponible chez monotype.com

J’aime ou j’haïs Pas question de «ouin, pas pire...», ...on assume. Pour ce faire, j’ai demandé à Frédéric Metz, grand manitou du design et professeur associé à l’UQÀM, s’il voulait jouer le jeu. C’est sans hésitation qu’il m’a envoyé ses réponses. J’aime Helvetica: Parce que je suis Suisse.

Aa Bb Cc Dd Aa Bb Cc Dd Je déteste Geneva: On ne peut plus Suisse comme plagiat !

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BARON | DESIGN

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Intelligence In Lifestyle:

Un mode de vie à l’italienne Par Leonardo Calcagno

La crise du média, présente depuis plus de 6 ans, en raison de la dominance de l’Internet et maintenant des tablettes, comme l’iPad, est arrivée avec force chez les médias généralistes. Afin de survivre, certaines compagnies ont coupé dans la qualité du papier de même que la salle de nouvelles et ont investi aveuglément sur le web. L’erreur ultime, selon les analystes, est que ces compagnies ont offert leurs articles gratuitement sur le web, dévalorisant ainsi l’art du média. Mais à chaque crise, il existe du renouveau et des magazines comme Monocle, Eat Me, Jacques, Intelligence in Lifestyle et autres, qui ont trouvé leur niche et des lecteurs prêts à payer pour de la qualité se reflétant dans la beauté d’un magazine doté d’un design créatif et d’articles de qualité. Francesco Franchi est le directeur artistique d’Intelligence in Lifestyle, un magazine italien sur l’économie et les modes de vie, dans lequel on retrouve un graphisme à couper le souffle. Ce diplômé en design industriel, de l’université Politecnico de Milan, a fait sa thèse sur la conception de journaux et il nous parle de son oeuvre.
 Qu’est-ce que le magazine IL? IL - Intelligence in lifestyle- est un magazine fortement lié au contenu des nouvelles. Il essaie d’aller au fond des choses, ce qui suggère des points de vue originaux, des directions inattendues et des solutions non conventionnelles. IL est dédié aux tendances actuelles et aux intérêts des consommateurs, et il utilise les événements contemporains comme la clé de l’interprétation des changements des modes de vie, dans un style journalistique qui se veut à la fois informatif et élégant. Dès le début, nous avons voulu concevoir un magazine différent, qui se distingue 52

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du reste. Le fait que nous n’allions pas être vendus en kiosque, mais distribués avec les éditions du journal Il Sole 24 Ore (quotidien national italien sur l’économie avec un tirage de 390 000 copies par jour) nous a donné plus de liberté que nous aurions eu si nous avions été obligés d’avoir un modèle d’affaires de vente en kiosque. Quels ont été les éléments importants lors de la conception de la grille graphique? Le rationalisme de la grille et la typographie simple. Nous avons

imité l’ambiance de l’époque par la réintroduction de la police du 19ème siècle, connu sous le nom Akzidenz, qui a été initialement publié par la fonderie H. Berthold AG type en 1896. La première police sans-serif a été largement utilisée dans l’impression. Elle est intemporelle, autoritaire et en même temps élégante, tout en conservant les petites imperfections qui sont le résultat de la première version dessinée à la main et qui la rend vraiment attrayante. En travaillant sur la première mise en page du magazine, nous avons compris


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qu’il nous fallait quelque chose de plus, nous avions besoin d’un mélange typographique afin de transmettre les aspects contemporains. Pour cette raison, nous avons introduit une autre police, Publico, conçue par Paul Barnes et Christian Schwartz en 2007 et nommée d’après le journal portugais du même nom qui est fortement relié au monde du journalisme d’analyse. Avec ses proportions étroites, la largeur des caractères compatibles, sa place, son squelette solide et fort, son ouverture agréable, la police Publico prend de nombreux aspects de la conception de type contemporain, afin de préserver un environnement propre et très élégant qui permet un ajustement parfait pour un magazine d’information destiné aux hommes d’affaires. Publico, avec sa large gamme de poids, très bien travaillé avec Akzidenz, reflète parfaitement l’équilibre que nous voulions atteindre. Le deuxième outil important a été la grille. L’importance de la grille réside dans sa capacité à combiner les unités d’un nombre apparemment infini de moyens, permettant l’utilisation de différentes largeurs de colonnes, tandis que les unités horizontales pourraient être utilisées pour abattre les colonnes en blocs. En suivant les idéaux modernistes suisses, nous avons adapté la grille Karl Gerstner, qui a été conçue en 1962 pour l’hebdomadaire économique allemand Capital. Basée sur un carré composé de 58 unités de 10 points chacun, la grille de texte contrôlé offre des possibilités de mise en page très variées sur différents thèmes. En même temps, la page est divisée en une, deux, trois, quatre, cinq et six colonnes de 58 unités de 10 points qui nous permettent d’avoir toujours deux unités entre les colonnes. La grille peut avoir l’air compliqué pour toute personne ne connaissant pas la clé. La grille structurée, ainsi que la palette de couleurs limitée, permettent des mises en page créatives et distinctives qui sont élégantes, claires et minimalistes à travers la publication entière.

Quelle est la réponse de la communauté d’affaires? Nous avons reçu une très bonne réponse de notre clientèle cible et du grand public. Nous avons conçu un magazine pour les hommes d’affaires et il est particulièrement aimé par les femmes, élargissant ainsi notre public cible. Aussi, les jeunes apprécient beaucoup le magazine. Nous avons gagné différents prix internationaux lors des deux dernières années : le Prix européen du design, finaliste au D & AD Awards et à la 45e SPD Awards et nous avons obtenu des médailles au sommet de la Malofiej Infographie organisée par la Society for News Design.

Francesco Franchi directeur artistique d’Intellingence in Lifestyle

À quand le site d’IL? Nous vendons déjà le PDF du magazine en ligne au sein de la plate-forme de Zinio et il sera éventuellement disponible sur iPhone et iPad. Nous travaillons actuellement sur le site. 

 Votre top 5 de magazines ? 1. Le New York Times Magazine 2. Le New York Magazine 3. GOOD Magazine 4. Internazionale it 5. Monocle | ilsole24ore.com | | francescofranchi.com | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Francesco Franchi.

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[ industrie ]

Révolution tranquille (et virtuelle) de la mode québécoise Par François Van Hoenacker Photo: Nico Stinghe

Une révolution semblerait tranquillement s’opérer dans l’industrie du vêtement québécois, là où on s’y en attendait peut-être le moins. Après une décennie parsemée de faillites, d’embûches et d’autres mésaventures pas très jojos, le marché québécois de la mode pourrait bien renaître de ses cendres, cette fois sous une toute autre forme. Parallèlement aux initiatives du Ministère du Développement économique et de la Ville de Montréal afin de venir en aide à l’industrie, plusieurs boutiques et créateurs québécois ont décidé de se retrousser les manches, et de prendre les choses en main. C’est que les commerces et designers québécois prennent depuis quelques années, discrètement mais en masse, le virage de la distribution virtuelle, vendant en ligne les créations locales à l’international. Un marché infiniment plus grand que celui du Québec, il va sans dire, une demande (et peutêtre aussi un budget!) pour des vêtements griffés de grande qualité. Un public peut-être également plus audacieux, différent de celui strictement québécois qui, selon Philippe Dubuc, pourrait parfois manquer d’exubérance en matière vestimentaire, comparativement à ses cousins européens. Par l’intermédiaire du commerce en ligne, le marché international s’avère également accessible à l’industrie et aux designers québécois, ne nécessitant plus devoir dépenser des sommes astronomiques pour y accéder. Ce virage implique notamment de ne plus devoir compter sur le soutien des banques et autres institutions financières, qui refusent plus souvent qu’autrement de prêter mains fortes aux designers québécois. En effet, comme le déplorait Michel Robichaud, couturier, designer et enseignant dans le Devoir, peu de temps après la crise qu’aura traversé l’univers de la mode québécoise en 2006: « Tous les designers rêvent de marché international. Mais pour réaliser ce rêve, il en coûte des millions de 54

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dollars. Malheureusement, très peu d’institutions financières ou d’hommes d’affaires s’intéressent à cette industrie. Nous ne sommes pas en France, où un Bernard Arnaud investit des millions à long terme sur un Christian Lacroix sans trop se soucier du rendement immédiat. Ici, cette industrie fait peur.» Plusieurs designers notoires, dont Marie Saint-Pierre, déploraient d’ailleurs l’attitude des banques et des institutions financières face à l’industrie de la mode dans un reportage de Radio-Canada, diffusé dans le cadre de l’émission Enquête. Par le biais du virtuel, l’industrie de la mode québécoise et ses créations seraient dorénavant en mesure de trouver un marché qui lui sied et trouverait (enfin!) une solution au problème chronique ayant trait au manque de financement public et privé. Par l’intermédiaire du e-commerce, la mode québécoise aurait-elle enfin trouvé un marché qui saura lui rendre justice? Il est sans doute trop tôt pour le dire. On peut cependant observer certains créateurs québécois qui auront pu accroître leur chiffre de vente de façon significative et auront connu un succès plus que considérable grâce au commerce en ligne. On pense notamment aux morceaux de Denis Gagnon, se détaillant à plus de 2500.00$ la pièce, en rupture de stock sur les boutiques virtuelles, dont celle de la boutique Reborn.

Le même Denis Gagnon qui avait pourtant dû fermer boutique sur Montréal en 2007, en raison d’un marché québécois trop limité et d’un problème de financement public et privé. Les autres joueurs québécois, tels qu’Aldo, Boutique Duo, La Maison Simons et Dubuc pour ne nommer qu’eux, auront également pris le virage virtuel. Les autres géants du Québec en mode, notamment Le Château, joindront sous peu les rangs de la vente en ligne. Sans être une panacée, le commerce en ligne serait vraisemblablement en mesure de répondre aux problèmes perpétuels qu’aura récemment connus le marché québécois. Tant au Québec qu’à l’international, on sent d’ailleurs une tendance certaine se dessinant en matière de e-commerce chez les designers et autres maisons de couture. Dans un article publiée par la revue The Economist, la maison Prada anticipe que ses ventes en ligne représenteront plus de 40% de son revenu annuel en Amérique, le tout dans moins de cinq ans. L’avenir pourra nous dire si le nouveau marché virtuel saura remédier à la crise qu’aura connue le marché de la mode québécoise au courant de la dernière décennie. Quoi qu’il en soit, et que la solution provienne soit d’un nouveau médium, d’un nouveau marché, d’un financement public ou encore privé, une chose est sûre : à la lumière de leur talent immense, de leur créativité sans borne et de leur ingéniosité, nos designers québécois le méritent bien!


[mode]

PARIS | FRANCE

Damir Doma :

Le nouveau Martin Margiela?

De la jupe au bracelet Texte: Cassandre Caron Photo: Les photographistes

Jeune designer prolifique, Vanessa Moore crée des vêtements et confectionne des bijoux. Cette native de St-Jean-sur-Richelieu utilise à fond l’Internet pour le développement de sa marque. Peu importe si elle vend ou pas, l’important selon elle est que son nom se fasse entendre. Petit entretien avec une créatrice de mode montréalaise. Tu es une designer indépendante et tu vends tes produits sur Internet et dans les boutiques. Comment réussit-on à se faire une clientèle et à se tailler une place en mode au Québec en tant que designer indépendant? Ce qui m’a beaucoup aidée au début, ce sont les artistes qui portaient mes créations. Surtout Andrée (Watters) qui, à chaque fois qu’elle en avait l’occasion, parlait de moi. Pour se démarquer, il faut avoir un blogue, un compte Facebook, Twitter, etc. Et toujours avoir quelque chose de nouveau à y montrer. Avoir ses créations dans les boutiques aussi, même si on ne vend pas beaucoup, ton nom est vu un peu partout et il y a ensuite du bouche à oreilles. Comme tu crées des vêtements et des bijoux, est-ce que, avec le temps, tu as développé une préférence pour l’un ou l’autre? Je me suis mise à faire des bijoux parce que j’ai fait deux défilés de mode dans lesquels je voulais compléter les looks. J’ai commencé à travailler avec ça et

Damir Doma, styliste allemand d’origine croate, jeune protégé de Raf Simons, pourrait bien faire partie de la nouvelle génération des designers les plus influents de la mode masculine. L’œuvre du créateur allemand, dont l’esthétisme semble rappeler les Boris Bidjan Saberi, Undercover et autres Julius de ce monde, est simplement sublime. | www.onik-ki.com | | www.damirdoma.com |

j’ai beaucoup développé ma technique. Je viens d’ailleurs de terminer un cours de joaillerie. Donc je peux maintenant fabriquer mes propres pièces, alors qu’avant je faisais plus de l’assemblage. Faire des bijoux c’est plus rapide que de faire un patron et coudre les vêtements, ça me permet donc d’avoir plus de nouveautés sur mon site Internet. Qu’est ce qui s’en vient pour automnehiver 2010 dans ta collection? L’automne et l’hiver, j’ai le goût d’être confortable, plus que l’été en tout cas, alors c’est des morceaux modernes avec du coton, moins moulants. Des formes spéciales, plus de confort, avec beaucoup d’épaisseurs. Le noir est toujours de mise, avec des touches de couleurs. | www.vanessamoore.com | | vanessa-moore.blogspot.com |

+ sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Vanessa Moore ainsi que de voir quelques unes de ces créations.

L’univers des accessoires selon Natalia Brilli

La designer d’origine belge Natalia Brilli revisite et réinterprète toute sorte d’accessoires unisexes, par l’entremise de cuir monochrome, dont elle recouvre chacune de ses œuvres. Les colliers, bagues et bracelets, reconnus pour leur aspect clinquant, se métamorphosent en objets totalement inédits et prennent alors une dimension sobre, riche et complexe. On peut se les procurer via la boutique virtuelle de Reborn. | www.reborn.ws | | www.nataliabrilli.fr | vol.un no.002

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LOST IN TIME photographe Dominic Gouin

Styliste: Martin Bouche | Maquillage et coiffure: Anabelle Deschamps |

Mannequin: Marina Guba

« C’est lorsque j’ai rencontré le styliste Martin Boucher que nous avons discuté d’une collaboration. Il voulait quelque chose de rétro. C’est donc en partant encore une fois à la recherche d’une location parfaite, que mon instinct m’a mené sur la Rive-Sud de Montréal, plus précisément sur le boulevard Taschereau, au paradis des motels à 30 piastres. C’est là que j’ai découvert cette vieille chambre aux couleurs pastel. Du vrai vintage qui date sûrement de l’Expo 67. Ma vision était de toujours avoir le cadran dans chaque photo. De son côté, la direction artistique y allait d’un look très Los Angeles 1978, se situant entre Sabotage et Starsky & Hutch, caricaturant ainsi le décor, tout en conservant un côté sérieux, ce qui donne comme résultat un bon contraste. » + sur baronmag.com Voir les autres photos de la série Lost In Time

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[ objet ]

Paresser

3.

avec style! Les coussins sont des accessoires de choix pour octroyer un peu de couleur à un fauteuil ennuyeux ou pour redonner du confort à une chaise trop dure. Unis, colorés, avec des motifs ou des textures, le choix est vaste! Voici quelques coups de cœur rembourrés. Par Annie Bélanger 1. Avec leur look enfantin, les coussins d’Olive sont tout à fait charmants. Représentant des portes d’entrée, ils font tout un effet lorsqu’on les aligne les uns à côté des autres. OliveHandmade.etsy.com

4. 1.

2. Aux teintes naturelles, ce coussin se fait discret, mais accroche tout de même les regards grâce à l’illustration d’un oiseau. www.bookhou.com 3. Dormir dans les roches? Oui, c’est possible grâce à la designer Stéphanie Marin qui a créé des pierres qui semblent si moelleuses et apaisantes qu’on veut vite s’y allonger. www.smarin.net 4. Est-ce des toutous ou des coussins? Peu importe, ils sont conçus en bambou biologique, ont tous une binette sympathique et peuvent autant être un élément de déco que l’ami de votre enfant. www.jayalovestekeko.com 5. La bague Pilo Pilo est munie d’un petit coussin pour y déposer votre tête, peu importe où vous vous trouvez. La bague est offerte en différents motifs pour s’agencer à votre style. www.pilopilo.com 2.

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5.


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VOYAGE Pantone vous héberge Pour les graphistes et fanatiques des couleurs, le Pantone Hôtel semble un lieu tout indiqué pour vos vacances. Chaque chambre est inspirée d’une des sept palettes de couleurs Pantone et offre un design unique, conçu par Michel Penneman et Olivier Hannaert. Un séjour branché, tout en confort, vous y attend. (ab) 1 Place Loix, 1060 Bruxelles, Belgique. | pantonehotel.com |

De l’eau potable,

peu importe où!

Leonardo Da Vinci à la galerie nationale de Londres

Le purificateur d’eau SteriPEN est le gadget idéal pour les voyageurs, les randonneurs et les campeurs. Muni d’une lumière à ultraviolets, ce petit appareil purifie l’eau et élimine 99.9% des bactéries et virus responsables de différentes maladies reliées à la consommation d’eau. Le SteriPEN s’offre en différents modèles, dont un qui se recharge à l’énergie solaire. (ab)

La Trafalgar Square gallery de Londres sera la maison des oeuvres de Leonardo Da Vinci du 9 novembre 2011 au 5 février 2012. Les oeuvres, telles que, La Belle Ferronière du musée du Louvre à Paris, La Vierge et l'Enfant de l'Hermitage à Saint Petersburg et Saint-Jérôme du Pinacoteca Vaticana à Rome et plusieurs autres merveilles de la période de 1480 à 1490 s’y trouveront. (lc) | nationalgallery.org.uk |

Pêche et coucher de soleil au Témiscamingue L’ouverture de la pêche à Témiscamingue, sur le Lac Kipawa, a lieu aux alentours du 21 mai. On y pêche le doré. Baron y est allé cette année pour y découvrir les couchers de soleil magnifiques (dignes des cartes d’assurance-maladie) et voir comment les habitants apprêtaient ce poisson de chair blanche. Malheureusement, l’ouverture de la pêche de cette année fût plutôt mauvaise compte tenu du niveau d’eau extrêmement bas. Meilleure chance la prochaine fois. (nr) + sur baronmag.com Visionnez le reportage photo de notre périple à Témiscamingue

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Maroc e-tourisme

L’Office national marocain du tourisme (ONMT) se prépare à lancer une plateforme d’informations et de réservations des produits touristiques. Ce portail interactif aidera les touristes à découvrir le Maroc en temps réel, avec des blogues sur les différents sujets propices au tourisme, un service de comparaison des chambres d’hôtel, un système de réservation de billets d'avion et plusieurs autres outils. L'ONMT chercher à attirer deux à trois millions de touristes supplémentaires. Le Maroc reçoit actuellement de 8 à 9 millions de touristes par année. Le lancement est prévu pour 2011. (lc)


BERLIN | ALLEMAGNE

Danser sous les palmiers à Berlin PARIS | FRANCE

L’accessibilité de la plongée sous-marine Par Leonardo Calcagno Photo: John Joh

Les adeptes des fonds marins seront présents au 13e SIPSM (Salon Internationnal de la plongée sousmarine), du 14 au 17 janvier 2011, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. Entrevue avec Hélène de Tayrac, Présidente du Salon. Qu’est-ce qui est à l’honneur cette année au Salon International de la Plongée sous-marine? Chaque année, le SIPSM s’attarde à créer au sein de son événement, des animations ludiques de didactiques différentes. Ceci permet aux visiteurs de non seulement retrouver leurs marques préférées, mais aussi de s’enrichir et de s’amuser. Cette année, deux axes thématiques ont été retenus. D’une part, un thème animalier et écologique « les requins » et d’autre part, une destination emblématique pour la plongée, l’Égypte. Comment la plongée sous-marine a-t-elle évolué, en tant que sport, depuis 13 ans? Elle a beaucoup évolué en devenant plus « loisir » que « sportif » et de ce fait, elle est plus ouverte au grand public et aux femmes en particulier. Elle a fait évoluer son image du plongeur « surhomme » tout de noir vêtu, des années 70-80 à une image qui est aujourd’hui souvent plus féminisée (voir l’affiche du Salon), plus colorée et donc plus accessible. Elle a diversifié ses activités et offre aujourd’hui de multiples facettes bio, photos, randonnées palmées, sentiers sous-marins, enfants, etc. | salondelaplongee.com | + sur baronmag.com Consultez l’entrevue intégrale avec Hélène de Tayrac.

Collaboration spéciale de Marie-Julie Desrochers pour bandeapart.fm

C’est en voie de devenir un cliché : Berlin bleibt nie Berlin. Berlin ne reste jamais Berlin. Depuis 20 ans, la capitale allemande n’a de cesse de se réinventer, ce qui en fait aujourd’hui l’une des villes les plus jeunes et les plus créatives du monde. Là où 40 ans d’un régime socialiste cloisonné a laissé des espaces vides et désaffectés, se rassemblent aujourd’hui des jeunes de partout; artistes, fêtards, punks, squatteurs tout autant que yuppies, qui investissent ces lieux et les transforment. Pendant la Semaine de la musique de Berlin, qui aura lieu du 6 au 12 septembre, l’événement Club Spree Berlin invitera des fans de musique du monde entier à danser dans une zone qui, il y a à peine 20 ans, était encore sinistre, triste et grise : les abords de la Spree, le canal qui traverse la ville et qui a pendant si longtemps été bordé par le tristement célèbre mur. Berlin n’est pas une ville très ensoleillée. Son été est court et incertain. Pourtant, ses habitants éprouvent de toute évidence un amour sans borne pour tout ce qui ressemble de près ou de loin à une plage. En témoignent ce concours de châteaux de sable géants tenu annuellement non loin des quartiers du gouvernement, mais surtout, la grande concentration de bars qui ont élu domicile au bord de l’eau et qui y ont installé tantôt des palmiers, tantôt des quais flottants fixés les uns aux autres, souvent même une grande quantité de sable. Ajoutez à cela, dans les cas les plus extrêmes, une piscine flottant sur le canal et à la disposition des danseurs, des salles de massage, voire des pièces chauffées pour que le plaisir dure même en hiver. Invitez-y un DJ en vogue ainsi qu’une faune multiculturelle, artiste, techno, avant-gardiste, « pauvre, mais sexy », pour reprendre la devise lancée par le maire et devenue la marque de commerce de cette ville aux 400 galeries d’art, et vous obtenez un

cocktail follement décadent, branché et amusant. Pendant la semaine de la musique, qui accueillera une foule de festivals et de soirées thématiques, en plus de l’une des plus grandes foires commerciales au monde, la première édition de la Club Spree Berlin verra le jour : les 25 bars qui longent le canal où qui s’en trouvent à distance de marche, parmi lesquels le très célèbre Berghain, jusqu’à tout récemment classé meilleur club techno au monde, seront reliés par une navette flottante fonctionnant à l’énergie solaire, 12 heures par jour, pendant une semaine, gratuitement de surcroît. Dès midi, chaque club offrira une programmation spéciale pour l’occasion, et les fêtards seront invités à naviguer d’une ambiance à l’autre. Parmi ces programmations spéciales, notons le Festival des films portant sur la musique, qui proposera des projections en plein air, sur écran géant, dans plusieurs clubs. Lors de la soirée d’ouverture, le Festival de film marquera l’envoi des festivités par un tournage inusité : un bateau à bord duquel se trouveront deux cinéastes accostera à différents bars afin d’y accueillir à chaque fois un nouveau groupe émergent, invité à performer sur le pont, sous l’œil des amateurs et d’une caméra 8 mm. Enfin, entre le Club der Visionnäre et le Badeschiff, deux des favoris de la faune nocturne, se trouvent les «Jardins du ralentissement», un espace vert éclairé par des lampes rouges donnant l’impression de tomber du ciel où se trouvent des voitures recouvertes de faux gazon et des bancs géants qui serviront de gradin toute la semaine, alors que plusieurs bands émergents ayant remporté un prix dans le cadre des concours de la relève européens y défileront. | www.bandeapart.fm | vol.un no.002

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[ entreprise ] DRAMA | GRÈCE

La Grèce…

vue à travers le vin Collaboration spéciale d’Alain Lebel pour fideledebacchus.com

Bien que la Grèce traverse actuellement une des pires crises économiques de son histoire, les Grecs ont maintes fois prouvé au cours de leur histoire tourmentée, leur résilience et leur capacité d’adaptation. J’en ai eu encore une fois la preuve en côtoyant pendant toute une semaine ce groupe de Grecs passionnés, profondément humains, et fermement décidés à produire les meilleurs vins au monde, peu importe les difficultés ou les défis que cela comporte. C’est au Domaine Costa Lazaridi, à Drama, à quelques kilomètres à peine de la ville d’Adriani, que j’ai rencontré Costa Lazaridi le propriétaire des lieux, Georges Zacharis, le directeur général de l’entreprise, et plusieurs oenologues et agronomes oeuvrant harmonieusement à élaborer les meilleurs vins possible. Je les ai côtoyés près d’une semaine pendant laquelle j’ai visité tous les vignobles et les chais, où j’ai dégusté tous les vins, tout en ne manquant pas l’occasion d’étudier et d’analyser les méthodes de culture et de vinification. Je l’avoue, j’ai été impressionné. Par le vin, certes, mais surtout par les gens et leur passion. Non seulement le Domaine Costa Lazaridi adopte une approche viticole qui est parmi les plus qualitatives de la Grèce, mais c’est également, et surtout, l’oeuvre d’une vie pour Costa Lazaridi.

Le vignoble de Drama dépasse les 230 hectares de vignes et la qualité du travail effectué y est exemplaire. J’ai marché dans les vignes et j’ai pu constater l’état sanitaire parfait du vignoble et le travail remarquable fait autant par les agronomes que par les oenologues. Cette équipe de rêve d’oenologues, d’agronomes et de consultants internationaux fait partie des associés du Domaine et recherche constamment la qualité absolue à toutes les étapes de leur travail. Le Domaine Costa Lazaridi produit une large gamme de vin, tous d’une qualité remarquable. Le vin vedette est sans aucun doute le « Oenotria Land Syrah » signé par le « flying winemaker » bien connu; Michel Roland. Malheureusement pour nous au Québec, ce vin n’est pas encore disponible à la SAQ, mais afin de vous familiariser avec ce vignoble exceptionnel, et du même coup avec la Grèce, vous pouvez vous rabattre sur l’excellent Amethystos rouge, qui lui est présent sur les rayons de la SAQ.

Les Îles de la Madeleine sur le web.

Entrevue avec Michel Bonato Directeur Général de Tourisme Îles de la Madeleine Quel est le virage web pour le tourisme des Îles de la Madeleine? Le virage est assez important. Nous avons réussi à implanter des moteurs de recherche qui permettent aux visiteurs, en quelques coups de clics, d’accéder à toutes les disponibilités d’hébergement des Îles. En entrant

C’est un vin rouge, souple et concentré, produit à partir de très faibles rendements. Issu d’un assemblage de Cabernet sauvignon, de merlot et d’un soupçon d’Agiorgitiko, il vous permettra d’avoir un aperçu du talent des oenologues du Domaine Costa Lazaridi. Un vin intense et coloré, dense et riche, empreint de la chaleur du soleil de la Grèce, mais déployant une agréable fraîcheur assez étonnante pour un vin corsé de cette région du monde. Son nom « Amethystos » provient de la pierre semi-précieuse, l’améthyste, qui selon la légende protégerait de l’ivresse quiconque tiendrait cette pierre dans sa main, lui permettant de boire sans fin. Sympathique n’est-ce pas? Le seul hic c’est que j’ai essayé... et ça ne marche pas! | domaine-lazaridi.gr |

votre date d’arrivée et votre date de départ, il apparaît une liste de tous les hébergements potentiels et disponibles. 80% de la clientèle arrive en bateau, donc nous nous devons d’assurer le transport et l’hébergement. Les Îles de la Madeleine ont été reconnues comme étant une destination de rêve au printemps 2009. Il y a une certaine aura autour de l’image de marque des Îles. Il nous faut quand même de l’argent pour en faire la promotion. (lc) | tourismeilesdelamadeleine.com |

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[ tourisme ]

a) ISTANBUL et KAş | TURQUIE

BAIN TURC Par Stéfane Campbell Journaliste indépendant, Campbel à collaboré à bon nombre de publications pour ses connaissances en culture musicale.

Images et impressions de deux endroits qui ont marqué notre périple turc. Comme deux opposés : Istanbul, magnifique d’exubérance et Kaş, inoubliable joyau caché.

Istanbul Vibrante et populeuse représentante de la Turquie moderne (quelque 17 millions d’habitants), à cheval entre l’Europe et l’Asie – que le Pont du Bosphore divise –, Istanbul est le pouls d’un pays aujourd’hui délié de ses dogmes religieux et qui regarde droit devant. Capitale culturelle 2010 et, bien sûr, riche d’une histoire dense, mouvementée et rythmée par les ruptures (historiques, idéologiques, politiques, religieuses…), on l’aborde avec la ferme intention de lui faire honneur. Première virée stambouliote – direction : Taksim. Centre nerveux du district de Beyoğlu, la place et l’artère principale qui s’y rattache incarnent l’épiphanie de la vie nocturne in Istanbul. Des rues majoritairement piétonnes s’y entrelacent pour offrir un concentré festif à perte de vue : la plus belle cacophonie vue outremer jusqu’ici. On y dégote même le Montreal Café qui se réjouit d’offrir aux « natifs » que nous sommes un cocktail bien dégorgé. On dévale les rues au gré des breuvages pour conclure notre baptême debout sur le bar du bien nommé Ritim Shot Bar, entouré d’inconnus à danser et chanter à tue-tête. Sans commentaires… Entre nuits endiablées et journées bien chargées, on ponctue l’itinéraire 64

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de visites des mille et uns lieux b) mythifiés par l’Histoire: Cisternes Basilica, Sainte-Sophie, Mosquée Bleue et autre Grand Bazar ne sont que quelques-uns des incontournables de la cité dont le souvenir et la splendeur nous poursuivront longtemps. Sur une trame de prières chantées six fois par jour, en canon, d’une mosquée à l’autre, à travers toute la ville. Cela dit, les plus contemporains parmi nous ont tout autant à gagner sur le plan des arts visuels. Dans le circuit très impressionnant de galeries et centres d’artistes stambouliotes, mentionnons le dernier-né Arter qui, sur ses six étages bien garnis, propose une collection permanente d’artistes de grande envergure en plus d’une salle consacrée aux expositions de passage dans la ville. Lors de notre visite, les bons coups de la dernière Biennale Internationale d’Istanbul. Décapant.


[ tourisme ]

c)

d)

Kaş « Pourquoi chercher ailleurs si nous avons le paradis juste ici?.. » : phrase lancée à la volée par deux Suédoises rencontrées lors de notre passage dans la petite ville de Kaş, tout au sud dans la province d’Antalya.

e)

Istanbul a) La place Taksim b) La Mosquée Bleue Kaş c) La plage de Kaş d) Vendeuse de moules e) Ruine sous-marine

Des ruines sous-marines de Üçağız (cité antique tombée sous l’eau 3 siècles après J.C. et sur laquelle on vogue par bateau) en passant par les plages de la Méditerranée (Kaputas, petit paradis au creux d’une falaise à mi-chemin entre Kaş et Kalkan) pour finir dans les quelques bars et bistrots qui longent le petit port de mer (À ce titre, un arrêt au Déja Vu s’impose pour la vue panoramique sur la mer et, de loin, la meilleure musique entendue ici : The XX, Metric, Florence & the Machine, etc.), Kaş a tout pour séduire quiconque y foule pied. Une ville de 5000 habitants que le tourisme européen n’a pas saturé (contrairement à d’autres stations balnéaires telles Bodrum) et où l’on se sent quasi privilégié. En plus de quoi, pour quelques lires et vingt minutes sur la mer, on visite l’île grecque de Kastellorizo, le temps d’une excursion et d’un souper bien arrosé. Pour mieux revenir, sur les flots azur qui engouffrent doucement le soleil. | istanbulguide.net |

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STATION : Trouville-Sur-Mer

Le Havre

Texte et photos Nelson Roberge

Les farces sont trop faciles à faire lorsque tu dis à quelqu’un que tu vas à Trouville. Il est vrai que la ville est toute petite et plutôt éloignée, mais elle a tout à gagner d’être découverte. Cette petite station balnéaire, située dans le nord de la France, dans la région de la Basse-Normandie est tout à fait mignonne, mais presque seulement habitée par des vacanciers. Elle fait aussi partie du département du Calvados, une région qui donne son nom à l’alcool local fait à base de pommes. À première vue, la façade qui longe la rivière séparant Trouville de Deauville (sa grande soeur), nous montre plus l’aspect d’un village au bord de la mer, au cachet conservé de l’esthétique Normandie. Architecture classique, hôtel de ville, cafés et restaurants forment la rue principale, qui mène jusqu’au grand casino en bordure de la plage. Les goélands volent par dizaines et crient au-dessus de nos têtes. Nous sommes au début septembre et nous nous sommes fait dire qu’il pleuvait souvent dans ce coin de pays. Pourtant, il fait un soleil éclatant et un grand ciel bleu : du jamais vu! Le ciel de Trouville est une attraction telle qu’il aurait inspiré bon nombre de peintres à travers les âges. Le décalage horaire faisant toujours son effet, je me suis levé beaucoup trop tôt le lendemain de mon arrivée. Ça m’a par contre fait découvrir la beauté de la ville à son réveil. La fraîcheur de la matinée, les bateaux qui reviennent de la pêche et les kiosques de marchands qui s’ouvrent pour présenter les poissons et fruits de mer frais. Tellement frais que certains poissons bougent encore. En décidant de découvrir la ville d’un autre angle, je décide de me lancer dans son labyrinthe de rues étroites.

Rouen

Trouville-Sur-Mer Caen

La rue des bains Les petites rues sont magnifiques, bizarrement conçues et elles donnent l’impression de toutes mener à la rue des Bains. Cette rue de pierres est comme une allée piétonnière, où sont regroupés de tout petits magasins spécialisés. Un véritable décor de cinéma, incluant la crêperie, la cave à vin, la fruiterie et même le dépanneur possédant un cachet tout particulier. On ne se mentira pas, Trouville est un endroit de luxe, habité presque exclusivement par des vacanciers et l’énergie qui est mise sur l’esthétique et la rue des Bains en fait en quelque sorte la promenade de quartier à faire à chaque matin. Mais si vous en sortez, vous allez découvrir un paysage tout aussi poétique, mais à l’allure de village fantôme. Les maisons sont fermées pour la saison froide qui arrive.

Paris

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c) page de gauche: Hotel de ville de Trouville-Sur-Mer a) Nouvel arrivage du matin. b) Un des nombreux goelands. c) Portrait de la rue des Bains. d) La fruiterie sur la rue des Bains. e) Le petit déjeuner du Central. f ) La plage de Trouville.

a)

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e)

C'Est VENDREDI! Du lundi au jeudi, la ville est pratiquement vide, mais l’arrivée du vendredi vient tout changer l’environnement. Nous sommes samedi matin et comme tous les matins, j’essaie de profiter du petit déjeuner offert à mon hôtel, Le Central. Croissant au beurre, pain baguette, confiture, verre de jus d’orange, coupe de fruits et cafetière personnelle remplie d’espresso. Le Central est la brasserie, auberge et resto de fruits de mer numéro un de la région.

f)

Je pars ensuite me promener dans le but d’aller visiter la plage, comme à chaque matin. La plage est immense.. Il y a un espace pour les joueurs de pétanque, quelques petits manèges pour enfants, puis le sable presque à perte de vue.

Le festival Off-Courts - 2 au 12 septembre 2010 Si je suis à Trouville en ce début septembre, c’est uniquement à cause du festival Off-Courts, un festival de courts-métrages, créé par Samuel Prat, comme une réponse au festival américain de Deauville. Avec le temps, une très forte relation s’est formée avec le Québec, qui fait maintenant du festival Off-Courts l’un des plus gros événements dans lequel vient une importante délégation de réalisateurs, acteurs et musiciens québécois. Le festival dure 10 jours et présenter des films toute la journée. L’un des plus gros attraits de l’événement est les Kino Kabaret. Il s’agit d’un mouvement visant à créer des courts-métrages dans un laps de temps de 24 heures. À Trouville, on triche un peu pour la cause, on alloue 68

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48 heures aux réalisateurs. L’événement est commandité par Apple, Sony et plus afin d’offrir tout le matériel nécessaire pour réaliser les meilleurs courtsmétrages. De plus, les musiciens invités créent aussi les bandes sonores pour quelques-uns des films. Tout ça fait en sorte que les Off-Courts offrent les plus gros Kino Kabaret au monde. Les Off-Courts deviennent littéralement un camp de vacances pour créateurs, à tel point que des réalisateurs indépendants de partout à travers le monde se déplacent pour venir participer au Kino Kabaret des Off-Courts de Trouville. Longue vie aux Off-Courts! + sur baronmag.com Consultez les reportages vidéos, photos et blogue sur Trouville.


Au revoir! Trouville-sur-Mer est définitivement une destination pour les vacances, lorsque vous ne voulez pas vous casser la tête et vous reposer. Il est également possible de partir en voiture et de vous promener dans la région. La plus grande ville à proximité étant Caen, c’est là que vous trouverez une vie culturelle et un nightlife peut-être plus actif. Parce qu’après quelques jours, vous aurez fait le tour de Trouville. | www.trouvillesurmer.org | | www.off-courts.com | + sur baronmag.com Consultez les reportages vidéos, photos et blogue sur Trouville.

Le maître de chai, grand gardien du Calvados Le Calvados est un alcool de Normandie, à base de pommes à cidre. Il y a également des producteurs au Québec, mais ils ne peuvent l’appeler Calvados et l’alcool produit a donc pour appelation eau-de-vie de pommes. En Normandie, j’ai eu droit à une visite des vergers ainsi que de la distillerie d’un des plus gros producteurs indépendants de Calvados du pays qui s’occupe des produits Boulard et Père Magloire, deux produits disponibles au Québec à la SAQ. L’intéressante visite m’a amené à faire la rencontre des maîtres de chai de l’entreprise. Leur fonction? Veiller à ce que le produit possède son goût unique d’année en année. « Ça fait maintenant 10 ans que je suis le maître de chai du Calvados Père Magloire. Mais ça m’a pris sept ans avant de le devenir. J’ai suivi pendant sept ans l’ancien maître de chai, qui m’a appris ses techniques, pour être capable de prendre le flambeau.» m’explique Jean-Luc. Le Calvados est dans la lignée des alcools forts, donc ne sera peut-être pas apprécié de tous. Par contre, durant les Off-Courts de Trouville, l’idée du CalvaTonic en a ravi plus d’un. + sur baronmag.com Consultez les reportages vidéos et photos sur le Calvados.

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Shanghai la fourmillière

Reconnue comme étant la plus grande métropole du monde, Shanghai recevait cette année l’exposition universelle. Vingt millions d’habitants peuplent cette ville mythique. Notre collaboratrice Amélie s’y est rendue pour le travail et du coup, nous a donné un compte rendu personnel de ses découvertes.

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a) Page de gauche L’autoroute surélevée illuminée en bleu. Les lumières s’éteignent à 22h. a) En juillet, il y a souvent autour de 80% d’humidité dans l’air, que le smog allourdit en plus. Les orages sont rapides et… rafraîchissants! b) Il faut sortir des rues touristiques pour voir de l’authentique Chinatown. c) Les vendeurs de fruits ambulants offrent les fruits de la saison, comme des cerises.

b) c)

Par Amélie Petit-Jean Motion designer de profession, Amélie doit quelques fois voyager dans le cadre de son travail.

C’est calme; la chaussée est impeccable, le traffic fluide, silencieux. Pas de refus, pour quelqu’un qui vit ses premières heures d’un décalage horaire de 12 heures. C’est un chauffeur qui me conduit de l’aéroport au centreville. Sa rencontre me permet de vérifier qu’effectivement, même parmi les Chinois qui côtoient des occidentaux en travaillant, très peu savent articuler autre chose que “Hello” en anglais. Dans la périphérie, on traverse une véritable forêt de gratte-ciels, des tours d’habitations grises et carrées. Puis le traffic s’intensifie, les buildings passent de ternes à un mix de high-tech et néo-classique, et on est au milieu de Shanghai. Première impression: propreté, espaces verts impeccables. Je ne peux m’empêcher la pensée que ça a un petit feel new-yorkais. Une grande ville est une grande ville. Mais on me dira plus tard qu’il en était tout autrement il y a quelques années seulement, que Shanghai évolue à une vitesse exponentielle. Deuxième impression : Shanghai est jeune.

Bon, j’ai probablement pris un tas de trentenaires pour des pré-ados.... mais le fait reste que la moyenne d’âge parait être de 19 ans. Partout, des jeunes font du shopping, en gang avec des smoothies géants, parlent au cellulaire, vont travailler en scooter… Il faut presque chercher pour trouver l’ancien, les quartiers traditionnels, les petites rues cacophoniques style “poursuite effrénée dans chinatown” Et je n’ai pas vu des dizaines de chantiers de constructions de futurs skyscrapers, parce qu’avec la venue de l’Expo, on a pris un soin minutieux pour

que la ville soit parfaite, sereine, la plus moderne possible. On a claquemuré et démoli les quartiers de taudis avec des palissades en béton. Même le dessous des autouroutes surélevées est non seulement parfait mais fraîchement peint de bord en bord. On m’a dit qu’on a repoussé les mendiants et les putes hors de la ville, jusqu’au nord de la Chine, même. L’habitude qu’avaient les shanghaiens de se promener en pyjamas n’importe où, aussi, a été interdite peu avant l’Expo, mais les vieilles habitudes sont tenaces... tout comme marcher à l’envers en guise d’exercice ou attacher des cordes à linges entre un tronc d’arbre et une clôture en travers d’un trottoir. La lessive qui sèche partout : je n’en aurai jamais autant vu qu’à Shanghai.

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a)

Évidemment, je me suis cognée le nez au grand Firewall chinois, et j’ai été presque déçue de voir qu’un simple proxy pouvait le contourner en deux secondes... Je m’attendais quand même à plus de défi! Je n’ai pas vu de petit livre rouge, et à peine quelques statues de Mao. Je n’ai vu qu’un peuple bon enfant, travaillant, et rieur. Il m’aurait fallu sortir de Shanghai pour me confronter réellement au communisme, si une telle chose est possible pour une touriste comme moi. J’ai passé un soir devant la maison de la fondation du Parti Commmuniste, il y avait vraisemblablement une réunion et une grosse Rolls Royce étincelante était garée devant, à moitié sur le trottoir, en infraction pour sûr, avec des gardes qui mettaient des clôtures n’importe comment au travers de la rue - voici la Chine. De toute façon, ce qu’on remarque le plus, c’est évidemment toute l’architecture presque futuriste. Cité de verre, pays du LED, et quand même encore royaume du néon; la nuit, c’est superbe. Mais pas trop longtemps, parce que toutes ces lumières s’éteignent entre neuf et dix heures; pas de décor de Blade Runner dehors pour la sortie des bars, bouh… - mais kudos pour la sauvegarde d’énergie.

c)

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b)


d) e)

a) Différents vendeurs de rue sortent spécialement la nuit, sur les coins de rue. Ici, des lichis.

f)

b) De l’autre côté de la rivière Huangpu, le quartier des affaires, moderne et ennuyant : Pudong c) Au fond : le pont Lupu est illuminé au complet de couleurs et de motifs animés d) L’authentique Chinatown e) Street eats : fried stinky tofu- celui-là est facile à retrouver, juste à l’odeur… f) Femme assise dans les déchets de coquilles d’écrevisses : il n’y a pas de sot métier… g) Mobilettes et vélos de tous âges

Images de quartier

g)

Ce qui est génial à Shanghai c’est qu’il ne semble pas y avoir de “mauvais quartier” pour se promener, même en étant une occidentale, seule, de jour ou de nuit, et blonde dans mon cas, de ce qui équivaut à être une flashlight ambulante. L’efficacité du métro ajoute à la facilité de se déplacer, alors le tourisme à pied, j’ai adoré. La concession française est mon quartier coup de coeur; elle n’a plus grand chose à voir avec la France aujourd’hui, mais il y a des tas de restaurants alléchants de toutes nationalités et du shopping de rêve à y faire. Manger : autre coup de coeur. Manger chinois, quand on a le courage de s’aventurer, peut être suprennament délicieux, et si on veut débourser l’équivalent d’un repas moyen au prix de chez nous, alors là on mange comme des princes. Il ne faut surtout pas manquer le taiwannais Din Tai Fung, sacré l’un des 10 meilleurs restaurants au monde, et les tapas grecs du Fat Olive, le soir sur leur superbe terrasse qui fait sentir n’importe qui comme un nouveau riche.

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Ci-contre: Le pavillon britannique Ci-bas (dans l’ordre) Le pavillon espagnol Le pavillon néerlandais Le pavillon belge

Tout le monde à Shangai L’influence de l’Exposition Universelle est partout. Pas moyen de passer 10 minutes sans voir une pub ou un toutou en peluche de la mascotte, ou encore les centaines de bus et taxis officiels flambants neufs qu’ils ont mis sur la route spécialement pour vous y conduire. C’est qu’on veut vraiment vous faire croire que la Chine est sans tache, que Shanghai est parfaite. Le site est impressionnant, très vaste, trop vaste même, pour moi qui n’est pas fan de festivals et grands événements publics. Pour les chinois parcontre, c’est une occasion inespérée de s’ouvrir sur le monde. Certes, il y a des choses intéressantes même pour les blasés comme moi, comme un mini tour de montagnes russes sur un toit de pavillon belge garni de pelouse, l’immensité écrasante du pavillon chinois qu’aucune photo ne peut reproduire avec justice, et sans 74

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oublier la platitude tellement absolue de l’extérieur du pavillon américain qu’on dirait que c’est une joke. Il n’y a aucune once de patriotisme en moi, mais j’ai malgré tout été très fière du pavillon canadien, que je classe dans mon top 5 design, dont la position 1 revient évidemment au pavillon britannique. Mention honorable pour le pavillon néerlandais qui m’a semblé être le seul à avoir misé sur le côté accueuillant, sans se prendre trop au sérieux. Parce que voir des pays qui se pavannent, ça fait son temps. Je comptais y retourner une deuxième fois, mais je me suis découragée. Retourner à Shanghai, parcontre, j’y compte bien! + sur baronmag.com Consultez la galerie de photo d’Amélie à Shangaï


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