Exclusif
vol.2 numéro
automne
2
-
31
hiver 2012 2 $ Canada 2 $ États-Unis 2 € Europe baronmag.com
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Les salons de barbier
LE PROGRAMME DU
51 Tyler Brûlé,
à contre-courant
46 COnseils de
design africain : TOUR D’HORIZON 40
Danièle Henkel Dessine-moi un hipster
GAMIQ 2012
Automne - hiver 2012-2013
Automne - hiver 2012-2013
v.2 n.2
v.2 n.2
Baron
Baron
03 02
baronmag.com
contenu en ligne BARON V2.N2 - NOVEMBRE 2012
Se lancer dans l’édition...
CONTENU
Par Simon Graves L’édition de magazine n’est pas l’investissement le plus à la mode dernièrement. Prenons l’exemple de l’hebdo Mirror qui a récemment fermé ses portes. Il est important de savoir que la publication était une propriété de Québecor. Pour ce genre d’empire, un faible revenu d’un produit médiatique est une raison suffisante pour l’éliminer. Mais qu’entend-on par faible revenu? Par rapport à quelle sorte de profit?
facebook.com/baronmag twitter.com/baronmag
Parce qu’il est intéressant de voir que si des gros joueurs se débarrassent de leurs hebdos, des groupes de passionnés, eux, se lancent dans l’édition risquée la tête haute. Baron en a approché quelques-uns pour mieux comprendre ce qui les motive. Alexandra Schilte de ZAQ, Philippe Lamarre d’Urbania, Louis-Jacques Darveaux de The Alpine Review, Léa Jeanmougin de Città, Lorraine Carpenter de Cult Mtl et Nelson Roberge de Perle et Baron. Article sur baronmag.com, dès le 20 novembre
pinterest.com/baronmag
www.baronmag.com
èéquipe
è P.60 Chine, la nouvelle route de la soie
Directeurs de publication Nelson Roberge et Leonardo Calcagno
ÉVÉNEMENTs
vidéos
SOCIété
Assistante-production, développement Anaïse Camilien : a.camillien@baronmag.com
@ l’atelier b. 5758, St-Laurent, Mtl
Correction Marc-André Labonté, Isabelle René
Novembre
Illustration de couverture Vincent Tourigny :vtourigny.com
Cindy Boyce
Vernissage 12 novembre
Modèle d’affaires : Philippe Demers de Massivart
Décembre
Cara Dery
Photos
Vernissage 11 décembre
v.2 n.2
5758, St-Laurent, Montréal (Qc) H2T 1S8
www.baronmag.com
Kiosque de Baron Décembre
« God, Guns, Guts » : pleins feux sur la culture des armes américaine La cinquantaine, un cigare en bouche. Les volutes de fumée remontent tranquillement sur le drapeau américain en arrière-plan. À l’avant-plan, deux fusils d’assaut. Un dans chaque main. Puis, un revolver dans les pantalons, un holster sous le bras et des douilles en bandoulière sur sa poitrine.
Puces Pop
14-15-16 décembre 5035 St-Dominique
Décembre
2013
Smart Design Mart
Salon du design de Montréal Mai 2013
èDistribution Montréal Extra Caramel : 514-515-0832 Alain Gagnon : agdistribution07@videotron.ca Québec P572 : productions572@yahoo.com
Édito
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Joyeux Noël, comme dans le temps! Bien que la majorité des médias et des commerçants ont déjà lancé le bal de la couverture entourant les célébrations de fin d’année, Baron vous épargne pour son ultime édition de l’année 2012, en arrêtant de parler du Père-Noël et cie ici.
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Chronique
Jeune entrepreneur cherche mentor J’ai toujours voulu côtoyer quelqu’un de plus expérimenté en entrepreneuriat avec qui je pourrais échanger, poser des questions, m’inspirer. C’est décidé, je recherche un mentor.
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Chronique
Les empires ne choisissent pas pour nous, ce sont nos choix qui finissent par créer des empires. Réflexion autour des coulisses d’empires médiatiques.
J’aimerais travailler pour Lana Del Rey J’écris ceci très sérieusement. Quoique je pourrais modifier le tire pour « J’aimerais travailler avec Lana Del Rey » ou encore même « J’aimerais que Lana Del Rey travaille pour moi », au final ça revient à la même chose. Elle a une équipe gagnante. Mis à part l’apparition à SNL, chaque coup promotionnel a été fait de façon impeccable jusqu’ici.
6972, #2 Chabot, Montréal H2E 2K5 extracaramel.tv
• LES CATÉGORIES ET NOMMÉS • 2012 : BILAN DE LA MUSIQUE AU QC
Arbutus Records : fondée sur une bonne note
Depuis 2009, l’année où Arbutus a été fondée, le flair de Sebastien Cowen a façonné la scène musicale montréalaise.
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Chronique
Faire participer pour mieux vendre
faites de l’art!
Des anciennes machines distributrices de cigarettes qui vendent des œuvres d’art; depuis leur naissance en 2001 à Montréal, les Distrobotos peinent à trouver assez d’artistes pour suffire à la demande.
St-john Extra Caramel : 514-515-0832
Extra Caramel édition - mise en marché - production L’agence Extra Caramel est le bras créatif de Baron. Elle est responsable du développement de la créativité, de la production, de la recherche de commandite et de la stratégie de réseaux sociaux.
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qw
p.13
• LE DÉROULEMENT DE LA SOIRÉE
30 Aidez un distroboto,
Baron est imprimé chez HEBDO-LITHO
Chronique
Musique
LE PROGRAMME
Art
Toronto Extra Caramel : 514-515-0832
ISSN : 1927-1409 Dépot légal à la Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Archives Canada
La mort de Hydra Head Records, Le M fest, Jamie Oliver en Amérique du Nord, Projet Soixante-sept, courts métrages mondiaux
2012
Les campagnes servent à annoncer un produit ou un événement tandis qu’elles devraient aussi avoir comme objectif de vendre l’artiste, le projet ou simplement une émotion.
Réflexion de salon : l’empire
Vancouver Extra Caramel : 514-515-0832
Vernissage de l’expo du premier anniversaire du magazine Perle
Brèves
GAMIQ
Vous êtes journaliste indépendant? Vous faites de la photo? Vous trouvez que Baron est un média qui vous ressemble et vous aimeriez y collaborer? Contactez-nous à info@baronmag.com
Automne - hiver 2012-2013
Baron
atelier b.
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ULTURE
v.2 n.2
04
Date du vernissage à venir
7, 8, 9 décembre 5505 casgrain
ènous joindre
C
INTRO
Baron
Automne - hiver 2012-2013
L’abricot
17-18 novembre 5035 St-Dominique
Collaborateurs Nelson Roberge, Leonardo Calcagno, Marc-André Laporte, Marc-André Labonté, Léa Jeanmougin, Mathieu Mireault, Uzi Blackman, Anaïse Camilien, Sara Hébert, Evelyne Charuest, Cybèle Beaudoin-Pilon, Catherine OuelletCummings, Valérie Chevalier, Charles-Frédérick Ouellet, Ophélie Damblé, Benoit Tardif.
info@baronmag.com
Janvier
Expozine
Éditeur, directeur publicité Leonardo Calcagno : calcagno.l@baronmag.com Rédacteur en chef Marc-André Labonté : ma.labonte@baronmag.com
Expositions
Novembre
Éditeur, directeur artistique Nelson Roberge : n.roberge@baronmag.com
05
Les collaborateurs
è CONTENU
Édito Marc-André Labonté ma.labonte@baronmag.com
Musicien, journaliste et artisan du milieu culturel montréalais, Marc-André a été rédacteur en chef au Quartier Libre et directeur musical de CISM avant d’atterrir chez Baron. Il évolue aussi au sein de l’équipe de Dare To Care Records et pratique régulièrement le matérialisme culturel.
Montréal
Montréal
Montréal
Anaïse Camilien
Mathieu Mireault
Léa Jeanmougin
a.camilien@baronmag.com twitter : @SeeNonpareil
m.mireault@baronmag.com twitter : @mmireault
l.jeanmougin@baronmag.com cittamagazine.ca
Travaillant au niveau de la production et du développement d’affaires de Baron, Anaïse est aussi chargée des communications et marketing du magazine Città.
Fondateur de l’association étudiante Projet Montréal à l’UdeM. Animateur à CISM 89,3 FM. Journaliste pigiste. Étudiant à la maîtrise au HEC en marketing.
Léa est gestionnaire de contenu Web, entrepreneure, et la rédactrice en chef du magazine Città.
Joyeux Noël, comme dans le temps!
Montréal
Catherine Ouellet-Cummings catherine.oc@baronmag.com twitter : @labricot
Ha, la nostalgie du temps des Fêtes! Ha, la chaleur du foyer en ces froides journées d’automne menant tout droit à la noirceur hivernale! Ha, la beauté de la première neige qui tombe doucement sur la ville engourdie! Maintenant que l’Halloween est derrière nous, est-il trop tôt pour vous parler des Fêtes? Bien que la majorité des médias et des commerçants ont déjà lancé le bal de la couverture entourant les célébrations de fin d’année, Baron vous épargne pour son ultime édition de l’année 2012, en arrêtant de parler du PèreNoël et cie ici. Merci.
Conceptrice-rédactrice pour L’abricot, son entreprise de design et communications.
En couverture
Vincent Tourigny QuÉBEC
Vancouver
Montréal
PAris
Charles-Frédérick Ouellet
Evelyne Charuest
Jean-Michael Seminaro
Anne Guitteny
cf.ouellet@baronmag.com twitter : @KAHEM_IMAGES Actif dans le journalisme photo avec le collectif Kahem qu’il a cofondé, Charles-Frédérick est amené à se promener autour de la planète pour capter le monde constamment en changement.
Artiste-photographe, JeanMichael capte les événements organisé par Baron.
o.damble@baronmag.com twitter : @Ophelie_Damble
Cybèle Beaudoin - Pilon
v.chevalier@baronmag.com twitter : @ValChevalier
cybele.bp@baronmag.com twitter : @Cybelebp
Journaliste chez webpresse et comédienne. Aime le basilic et Hank Moody.
Étudiante en communication à l’UdeM, passionnée des arts et de la culture, s’amuse à PMPM, sur les ondes de CISM 89,3 FM, joue au ballon-poire et à beaucoup d’autres choses!
Sara Hébert s.hebert@baronmag.com Spécialiste de presse mexicaine ancienne, animatrice à CISM, pseudo-artiste visuelle et auteure, Sara H. s’intéresse à tout, mais surtout aux scènes underground de la musique et de l’humour à Montréal.
Autres partenaires de contenu
Amélie Petit-Jean
Montréal
Jean-François Lépine
a.petit-jean@baronmag.com
jf.lepine@baronmag.com
Motion designer de profession, Amélie voyage pour le travail et pour son bien-être personnel.
Web designer et infographiste en freelance, vous pouvez entendre Jean-François à toutes les semaines sur les ondes de CISM 89,3 à la co-animation des Geeks ont raison.
Vous êtes journaliste en devenir? Vous voulez partager vos idées et passions? Faites-nous parvenir un ou deux textes de votre cru avec une lettre de motivation qui nous explique ce qui vous passionne et pourquoi vous feriez un bon journaliste pour Baron. info@baronmag.com
Quels sujets t’animent/t’inspirent le plus dernièrement? Je me suis beaucoup impliqué dans le mouvement étudiant du printemps 2012. Étudiant en design à l’UQAM, j’ai participé au soulèvement des derniers mois avec d’autres amis du bac en créant l’École de la Montagne Rouge, un groupe d’étudiants créatifs contre la hausse des frais de scolarité. Nous avons entre autres créé du visuel engagé (sérigraphie, vidéos, installations) ce qui nous a permis d’exposer à la galerie Interférence de Just Seeds Collective à Brooklyn. vtourigny.com
Le retour des salon de barbier
L’importance d’être en communauté et la socialisation ne sont pas de nouveaux concepts. Ceci n’est pas une tendance trendy du département de marketing d’une agence ou de Facebook, causée par le réseautage social.
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Le plus vieux métier du monde
Il suffit de peu de recherche dans les livres d’histoire pour trouver les premières traces des barbiers. Déjà, en Égypte antique – plusieurs centaines d’années avant Jésus Christ – les barbiers étaient des gens prospères et très respectés.
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Barbershops à l’essai
L’équipe de Curiousmontreal.com est allée faire un petit tour sur la rue Beaubien à Montréal, royaume des salons de barbier.
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Pour une belle barbe d’est en ouest
L’équipe du site Yelp fait appel à ses Yelpeurs pour savoir ce qu’ils ont à dire à propos de leur barbier favori.
37 Un passage au Freeman’s Sporting Club Barber Récit d’un passage à la Mecque newyorkaise des barbershops.
39 Sexe, politique et musique : l’art illégal, mais rafraichissant de MissMe MissMe est une artiste qui affiche son art dans la rue. Vous avez peut-être contemplé ses œuvres sur certains murs de Montréal, Miami, New York, Paris et Genève.
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Dessine-moi un hipster
Le hipsterisme, sous-culture dominante en Amérique du Nord, brise de plus en plus les frontières géographiques. Dans de telles conditions, essayer de définir cette culture marginale devient presque impossible. On s’essaie?
41 Être un mauvais garçon à Paris Rencontre avec Alexandre Jorge du salon de barbier Les Mauvais Garçon.
C’est aussi ce même vive-le-vent de nostalgie qui fait revivre les barbershops des grandes villes occidentales, de New-York à San Francisco, mais en passant aussi par Montréal (dossier en p. 31). Une nouvelle clientèle masculine soucieuse de son apparence réapprivoise le rasoir à lame droite et force les barbiers à réinventer leur commerce. Soyez de la
Et si vous n’en avez tout simplement rien à foutre, du retour à la terre et de la quête de valeurs plus saines, comme dans le bon vieux temps, doux Jésus-entre-le-bœuf-et-l’ânegris, Baron vous propose une petite dose de modernité avec un coup d’œil aux nouveaux moyens de financement de projet en ligne (p. 50), une incursion dans le monde du gérant d’artiste d’aujourd’hui (p. 45) et une expérience de mentorat d’affaires en mode 21e siècle (p. 8). Sur ce, l’équipe de Baron vous souhaite une lecture en blanc, rouge et vert, une bordée de neige de plaisir, plusieurs toasts au caribou avec vos proches et des résolutions qui tiendront davantage la route que celle de ne pas faire référence au temps des Fêtes dans cet éditorial. De retour en 2013!
Automne - hiver 2012-2013
Automne - hiver 2012-2013
Valérie Chevalier
v.2 n.2
Ophélie Damblé
Montréal
Quel est le medium et la technique que tu aime le plus utiliser et pourquoi? Ce que je préfère, c’est effectuer des peintures réalistes avec beaucoup de détails et de précision. J’aime beaucoup la peinture à l’huile, car elle offre la possibilité de travailler un dessin en profondeur. Malheureusement, par manque de temps, j’utilise plus souvent de l’acrylique ou des marqueurs pour faire mes illustrations. Parallèlement à la peinture et l’illustration, je fais de l’animation vidéo. Mon style y est différent. Avec la vidéo, j’aime expérimenter et jouer avec toutes sortes de médiums simultanément. Le plus souvent, j’utilise ce qui me tombe sous la main : Letraset, gouache, crayon de cire, papier, etc.
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Mais je voudrais revenir sur le terme nostalgie, qui ouvre magnifiquement ce numéro de Baron qui devrait occuper vos méninges d’ici 2013. Oui, la nostalgie, cette tendance qui occupe beaucoup d’espace dans les modes et styles de l’heure. Avec le retour du rétro, du vintage, des « bonnes vieilles méthodes », du « comfort food à l’ancienne », la nostalgie trône au centre de notre vie culturelle, de nos saveurs du mois. On l’attribue beaucoup aux hipsters, cette nostalgie, eux qui sont à la fois personne et tout le monde, qui redéfinissent les nouvelles collections d’Urban Outfitters et American Apparel en puisant à même la garde-robe de leurs grands-parents ou qui remettent les beignes de nos aïeuls au sommet des tendances foodies. Baron jette d’ailleurs un peu de lumières-de-sapin sur ce phénomène complexe qu’est le hipsterisme (p. 40).
v.2 n.2
Montréal
Rédactrice mode et culture, Anne à contribué aux sites Grazia.fr, Paulette.com et Adopteunmec.com
Dossier : salons de barbier
Mais la nostalgie est aussi culturelle et elle touche le milieu de la musique. Vous verrez que les sonorités des années 1970, 1980 et… 1990 reviennent en force et marquent les plus grands crus musicaux de 2012, dans notre bilan de l’année, en collaboration avec le GAMIQ (p. 13) et dans l’histoire de la maison-de-pain-d’épices de disques montréalaise d’Arbutus Records (p. 29).
Baron
Montréal
Montréal
Baron
Journaliste, animatrice et chroniqueuse à Radio-Canada.
a.guitteny@baronmag.com
jm.seminaro@baronmag.com
Paris
Co-fondatrice de Retard Magazine et chroniqueuse Radio à radiolibresuchard.fr
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e.charuest@baronmag.com twitter : @MlleEvy
Il a récemment fait quelques illustrations pour le magazine Urbania et pour les initiés de la scène musicale de Montréal, il a aussi fait partie du groupe Jingafly. Vincent illustre la couverture de cette édition de Baron.
vague et planifier un passage sur le fauteuil du Freeman’s Sporting Club Barber, à NewYork, un des premiers barbershops nouveau genre (p. 37). Ou, si vous voulez voir si la corruption a meilleur goût ailleurs, suivez les conseils restos/voyages de la nouvelle chronique de Valérie Chevalier (p. 58).
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è CONTENU
Chronique Nelson Roberge
A
n.roberge@baronmag.com
Éditeur indépendant et producteur, Nelson s’investit dans des projets qui le passionnent. Consultant en stratégie de production et marketing, il s’abreuve d’idées nouvelles et de défis en rassemblant des collaborateurs de tous horizons à travers ses projets.
Jeune entrepreneur cherche mentor J’ai toujours voulu côtoyer quelqu’un de plus expérimenté en entrepreneuriat avec qui je pourrais échanger, poser des questions, m’inspirer. C’est décidé, je recherche un mentor.
v.2 n.2
Sur le coup, je m’interroge. Est-ce que mon mentor devrait plutôt connaître mon domaine d’activité qui est surtout axé sur l’édition, le média et la culture? Je reprends donc contact avec le directeur de l’association pour lui faire part de mon interrogation. « Ha! Tu parles de savoir-faire encore, qu’il me dit. » C’est vrai. Dans le fond, il y a sûrement quelque chose à apprendre d›un entrepreneur, même s’il n’est pas dans le même domaine que moi. On vit toutes les mêmes affaires dans un sens.
44
Brèves
La fermeture des salles de cinéma, concours pour entrepreneurs, Sors-tu? sur Culture cible.
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Rencontre: Annie Q
Relationniste de presse en arts contemporains et DJ à ses heures, elle est aussi gérante du groupe Canailles à temps plein. À vingt-neuf ans, elle est devenue, en quelque sorte, un personnage culte de l’arrière-scène musicale montréalaise.
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Un hot-dog aux algues pour emporter, s..v.p.
Japadog est une cantine qui troque la garniture relish, moutarde, ketchup pour le wasabi, algues et radis râpé.
Je suis prêt à faire le saut. La première rencontre avec ce mentor n’a pas encore eu lieu. J’ai bien hâte de faire connaissance. De toute façon, comme dirait le directeur : « Si tu trouves que ça ne connecte pas avec lui, s’il t’énerve même après cinq rencontres, appelle-moi. On va t’en trouver un autre. » L’histoire est donc à suivre... Rendez-vous sur baronmag.com!
Il n’a jamais été aussi facile de vendre sa musique. DONNETAMUSIQUE.COM
Elle a fait partie de la première saison de l’émission québécoise Dans l’oeil du Dragon. Elle a tenu le rôle du dragon (investisseuse) ayant eu le plus de popularité auprès du public.
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La force du groupe
La plus grande révolution du Web est sans doute le concept de masse. La traversée du micro au macro (et inversement) est si facile qu’elle redéfinit les moyens de générer de l’argent, de l’information et de l’intelligence.
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Le financement participatif
Adieu souper spaghetti, vente de pâtisseries et de biscuits au porteà-porte. Issu des concepts du mécénat, du travail collectif et de la coopérative, le financement participatif ou « crowdfunding » est le système de levée de fonds qui gagne en popularité actuellement.
D
esign
54 Brèves
Gant pour écran tactile, 25 ans du SIDIM, Boooooom!, Got Craft!, Midza Minds lance 1 :face, t-shirt et origami, Off du design à Toronto et Facteur D.
55 Design africain : tour d’horizon
Les artistes africains souffrent d’un manque de visibilité à l’extérieur de leurs frontières. C’est pourquoi, même s’il est impossible de dresser un portrait du design africain en quelques paragraphes tant les courants, les cultures et les influences y sont nombreuses, Baron vous propose néanmoins quelques pistes pour commencer à explorer ce qui se crée sur le continent africain.
V
Chronique
oyage
58 Brèves
Solar gear bag, magnifique Porto et Movement Café.
58 Parkdale et son japonais hip
C’est à l’ouest de West Queen West (le Plateau de Toronto) qu’on retrouve le Kanji, nouveau-né des resto-bars japonais.
59 Obrigado express!
Tour de piste d’un passage à Lagos au Portugal.
60 Chine, une nouvelle route de la soie
Aujourd’hui, à l’initiative de la Chine, une nouvelle route appelée « Voie de la soie » verra le jour en 2013.
RÉflexion de salon
Leonardo Calcagno
calcagno.l@baronmag.com
Éditeur indépendant depuis toujours, Leonardo s’inspire des tendances mondiales économiques et se nourrit de marketing expérimental. Consultant en stratégies de financement culturel et développement d’affaires, il aime questionner les structures établies.
L’empire La victoire de Québecor devant le CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) pour empêcher l’acquisition d’Astral par Bell a été remportée avec finesse. Comparant cette transaction à l’empire Mediaset, le conglomérat de l’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi, le président de Québecor, Pierre Karl Péladeau, s’est présenté devant cette commission comme défenseur d’une certaine démocratie du contrôle du paysage médiatique québécois (même si on sait que Québecor gère environ 35% du marché médiatique du Québec). Bien entendu, l’empire Péladeau n’a pas pu influencer la décision du CRTC. Dans les faits, le mariage Bell-Astral a principalement échoué en raison du bon vieux marketing populiste. Québecor a utilisé ses plateformes pour diffuser son opposition à la fusion, vue comme une menace pour la langue française et sa culture. Monsieur Péladeau a ajouté que Bell-Astral allait pouvoir balayer le fait français aux oubliettes. Enfin, nous avons eu la chance de voir Bell comme un roi sans habit, avec la certitude qu’il était encore le leader des télécommunications au Québec et que les consommateurs allaient le suivre sans faire aucun effort. La campagne marketing de Bell pour gagner sa cause, tout comme le cœur des Québécois, s’est avérée sans saveur. Bell se devait de vendre le bienfait de cette union et elle a échoué. Pourquoi n’a-t-elle pas expliqué comment l’investissement de 80 M$ pour développer une nouvelle programmation de langue française allait être dépensé? Qui allait avoir accès à cette somme? Est-ce que les créateurs indépendants pourraient en profiter, ou uniquement les producteurs établis? Est-ce que Bell et Astral pourraient être de véritables partenaires dans la promotion de la culture québécoise? J’espère que le département de marketing et de relations publiques de Bell a été remanié en raison de leur manque d’imagination et de stratégie.
Québecor et vous
La victoire de l’empire Québecor n’est pas l’aspect le plus intéressant de cette cause. Le point à retenir est plutôt la capacité démontrée par Québecor à rallier la population à ses besoins mercantiles. La création de cet empire s’est faite sur le dos des Québécois et de leur bas de laine via la Caisse Desjardins et la bénédiction du gouvernement québécois pour bloquer Rogers. Le nouveau stade des ‘’Nordiques’’
à Québec sera financé en très grande partie par les contribuables de la province et la population lui remet le contrôle de cet établissment afin de pouvoir revivre une ferveur du hockey plutôt incertaine. De plus, il y a eu la guerre gagnée contre RadioCanada pour que celle-ci soit forcée à acheter de la publicité dans l’empire Québecor. SunTV, une chaine de droite anglophone appartenant aussi à la famille Péladeau, insulte les Québécois et les artistes à chaque fois qu’elle en a la chance sans troubler le sommeil de PKP. Ce pouvoir populiste gagné par la fidélisation de la clientèle, en commençant par le Journal de Montréal et par la suite avec son réseau télévisé, TVA, a réussi à apaiser une population avec son message. Pourtant, la convergence médiatique de Québecor est contestée par plusieurs consommateurs, citoyens et groupes de pression, qui voient les pions de cet empire s’inspirer de Rupert Murdoch, de News Corporation, et miser sur un pouvoir politique pour influencer l’État à répondre à leurs besoins commerciaux. Mais estce que Québecor est fautif dans sa démarche? Estil coupable de conquérir de nouveaux marchés et de protéger son influence? Non. Dans une réalité d’affaires, Québecor est dans son droit de saisir les opportunités légales qu’on lui offre sur un plateau d’argent pour agrandir son empire. Il offre ses produits et le consommateur a le droit d’aller voir ailleurs s’il n’est pas satisfait ou s’il est contre le conglomérat. À chaque fois que vous préférez le 24h au Métro, que vous regardez le réseau TVA, que vous prenez le forfait Vidéotron pour Internet, le téléphone ou la télévision, que vous magasinez chez Archambault ou que vous lisez un des magazines de l’empire, vous contribuez à l’emprise de celui-ci et lui donnez le droit de tenir un discours arrogant devant les publicitaires, voulant que son offre touche la clientèle cible. Le choix médiatique indépendant est présent; Baron, Culture Cible, Coop-Tel, Sogetel, les disquaires indépendants, Indsound.com, Zunior. com et plusieurs autres. Comme consommateurs, nous avons un grand pouvoir d’influence sur le marché. En achetant des aliments d’ici et des produits écologiques au supermarché, on encourage les petits cultivateurs et les producteurs autonomes. De la même manière, en variant notre consommation culturelle et médiatique, on favorise la diversité de l’offre et la qualité du contenu. Les empires ne choisissent pas pour nous, ce sont nos choix qui finissent par créer des empires.
ON AURAIT FAIT JOUER LES BEATLES EN 1963.
Automne - hiver 2012-2013
Baron
Je reçois donc le C.V. en question. L’homme a une expérience concrète en construction et en financement. Il se spécialise dans le montage de dossiers de crédit et de financement de projets pour l’équipement en construction.
Depuis septembre 2009, Tina Roth Eisenberg a lancé le phénomène des conférences-réseautage matinales.
Danièle Henkel : conseils de dragonne
v.2 n.2
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On continue de parler et je lui raconte mon parcours. Je lui dis que j’ai toujours eu l’impression d’avoir l’entreprenariat dans le sang. Je lui explique aussi que j’aime beaucoup être là pour inspirer d’autres entrepreneurs plus jeunes à se lancer dans leur projet. Il y a un côté enseignement et partage du savoir qui est vraiment plaisant. À son tour, il me raconte son histoire et celle de quelques apprentis qu’il a suivis pour me donner des exemples de relation. C’est vraiment
Je n’ai pas eu de nouvelles depuis un bout de temps jusqu’à tout récemment. Il s’excusait puisqu’il a dû se rendre à l’hôpital pour subir une chirurgie à la hanche. Il me raconte qu’il a peut-être trouvé un mentor pour moi. « Je vais t’envoyer son C.V. par courriel et tu me diras si tu crois que le match peut être bon. » Je suis tout excité. Il y a du progès.
Creative Mornings
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Baron
Automne - hiver 2012-2013
Le vieil homme me téléphone, il m’explique qu’il va venir me rencontrer pour connaître mes attentes en tant qu’apprenti et voir si je suis un vrai entrepreneur. C’est que je viens de m’inscrire dans une association de mentors. Ce vieil homme, c’est le directeur de l’association. Il a de la misère à marcher, un problème de hanche dont il s’empresse de me raconter l’origine. On s’assoit dans la cour arrière, comme il fait soleil. Il commence à me poser des questions. Il me demande quelle est ma définition du mentorat. J’hésite et je lui réponds que je trouve que ça peut ressembler à une sorte de psy pour entrepreneur. Il bouge doucement la tête de gauche à droite en signifiant que je n’y suis pas : « Le mentor est une personne de confiance avec qui tu apprends le savoir-être. » Oui, parce qu’il y a le savoir-être et le savoir-faire. Le mentor s’adresse avant tout à l’entrepreneur et non à son entreprise. Savoir être un entrepreneur concerne les décisions, la façon d’agir, le questionnement, la vie de tous les jours. Tandis que le savoirfaire est directement relié au domaine d’expertise de l’entrepreneur. Avant de savoir faire, il faut savoir être.
intéressant. La rencontre dure environ une heure, puis il quitte.
43
ffaires
è CONTENU
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le contenu de baron
Autour du monde
LONDRES p.51
Pendant que tout le monde investissait des millions de dollars sur des plateformes numériques sans avoir aucune idée de leur efficacité, Tyler Brûlé a renouvelé le média traditionnel sur papier en lui rendant ses lettres de noblesse.
Vancouver p.45
Japadog : un hot-dog aux algues, svp. Japadog, contraction des mots Japon et hot-dog, est une cantine qui troque la garniture relish, moutarde, ketchup pour le wasabi, algues et radis râpé. Pensez sushi dans un pain steamé.
PAris p.41
p.37
Être un mauvais garçon à Paris Dans le charmant quartier populaire du XIeme arrondissement de Paris trône fièrement l’enseigne des Mauvais Garçons. Un salon qui ne boude pas son goût pour la décoration raffinée et vintage. Là-dedans, ça se tutoie, ça discute de pousse de barbe et de taille de moustache sous fond de musique jazz. Et si les Mauvais Garçons étaient des gens très fréquentables ?
NEW-YORK Un passage au Freeman’s Sporting Club Barber Ouvert en 2006, le Freeman’s Sporting Club Barber est le premier barbershop tendance rétro chic de New-York. Un phare pour le retour des barbiers. Baron a eu la chance de passer sous leur lame.
CHINE p.60
AFRIQUE
PORTUGAL p.57
Obrigado express!
Design africain : tour d’horizon
v.2 n.2
Les artistes africains souffrent d’un manque de visibilité à l’extérieur de leurs frontières. C’est pourquoi, même s’il est impossible de dresser un portrait du design africain en quelques paragraphes tant les courants, les cultures et les influences y sont nombreuses, je vous propose néanmoins quelques pistes pour commencer à explorer ce qui se crée sur le continent africain.
Bien que plusieurs facteurs aient contribué au déclin de la route de la soie, l’ouverture de la route maritime des épices par les Européens marquera définitivement la fin de l’utilisation ce trajet au XV siècle. Aujourd’hui, à l’initiative de la Chine, une nouvelle route appelée « Voie de la soie » verra le jour en 2013.
Automne - hiver 2012-2013
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v.2 n.2 Baron
Lagos ( prononcer «lagouch» ) est une station balnéaire assez connue du sud du Portugal. Grouillante de touristes et de stands à souvenirs, c’est aussi une ville charmante lorsque bien explorée.
p.55
La nouvelle route de la soie
Baron
Automne - hiver 2012-2013
Tyler Brûlé, à contre-courant
Gala alternatif de la musique indépendante du Québec
BARON PRÉSENTE
LE PROGRAMME DU
GAMIQ 2012
édito Gamiq 2012
Fait à la main par patrice caron
Après plusieurs éditions à tenter de réinventer le concept de « la remise de prix entrecoupée de prestations musicales », la 6e fut celle où on a pu se dire qu’on avait réussi. Donc on a décidé de changer, encore, la formule.
Beaucoup de choses ont été dites sur ce qui fait que la musique au Québec connaît une telle popularité à travers le monde. Plusieurs facteurs l’expliquent en partie, mais ce qui fait surtout le succès et l’intérêt de la musique d’ici, c’est sa qualité, son originalité et malgré la conjoncture peu favorable envers les artistes de nos jours, la quantité phénoménale de musique qui est produite chaque année. Avec plus de 300 parutions, 2012 demeure dans la moyenne des dernières années et permet d’espérer que les suivantes seront tout aussi prolifiques.
Parution de Visions, l’ambitieux troisième album de la jeune canadienne Grimes. (mm) J’ai assisté à mon premier spectacle d’Alaclair Ensemble. Depuis, je ne dis plus que je suis un Québécois mais plutôt un Bas-Canadien. Je dis maintenant wallalalang pour souligner mon enthousiasme. Aussi, mes amis ne m’invitent plus pour sortir en public. (mm) Lancement de l’album Astronomie de Avec pas d’casque qui s’est mérité le 28 octobre le Félix de l’auteur ou compositeur de l’année (pour Stéphane Lafleur) et celui d’album de l’année, choix de la critique, lors de l’autre gala de l’ADISQ, le 22 octobre. (sl)
Baron
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1, 2, 3, 4…
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Équipe gamiq 2012 Producteur délégué : Patrice Caron Directeur de scrutin : Sébastien Charest Coordonnateur à la production : Éric Cazes Coordonnateur des commandites : Leonardo Calcagno Aide au classement des albums : Marc-André Labonté Trophées : Alexis Johnston-Benamou Relations de presse : Stéfane Campbell / La Royale Électrique Correction anglo : Rémi Labrecque Site web : La Maudite Machine / gamiq.net
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Bon, assez parlé, place à la musique.
Contributeurs Mathieu Mireault (mm), Marc-André Laporte (mal), Olivier Boisvert Magnan (obm), Nelson Roberge (nr), Sarah Leblanc (sl), Leonardo Calcagno (lc).
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Parmi toutes ces parutions, peu d’entre elles se frayeront un chemin jusqu’à une majorité d’oreilles, pour différentes raisons. Souvent par manque de diffusion, rarement par absence de qualité, chacune d’entre elles méritent une reconnaissance, ne serait-ce que celle d’exister, de contribuer au mouvement, de donner de l’essor à l’ensemble et de donner le goût à d’autres de faire la même chose. De garder la musique du Québec vivante.
Même si chaque année on se pose la question « on le refait-tu? », ce constat nous motive à se remettre au travail pour que cette célébration de la musique faite ici soit autant un party exclusif pour tous ceux qui font partie de cette grande famille qu’un outil pour pousser encore plus loin le talent nouveau et différent hors du cercle des initiés.
selon baron
Baron
Automne - hiver 2012-2013
Par respect pour tous ceux qui explorent encore, qui réinventent ce que c’est de faire de la musique au Québec en 2012 et qui, par choix ou par nécessité, sortent de leur zone de confort, le GAMIQ se devait de faire de même.
L’exercice auquel le GAMIQ s’astreint depuis 7 ans ne peut être aussi inclusif et fédérateur que les motivations qui ont mené à sa fondation. La mécanique de la formule est ingrate et demande qu’on choisisse le meilleur, le plus populaire, etc. Ce sont les règles du jeu auquel on convie un maximum d’artistes et de groupes chaque année, souhaitant à tous du succès auprès du jury composé de plus d’une centaine d’acteurs du milieu, la plupart étant de facto le premier public de tous ces albums qui paraissent chaque semaine et l’opinion de ces intervenants font la différence pour la suite des choses. Ne serait-ce que pour cette écoute « obligée » de presque tout ce qui se fait chaque année au Québec par une majorité des intervenants du milieu, l’exercice en vaut la peine. Autant pour les artistes qui, d’une certaine façon, obtiennent enfin une forme de critique sur ce qu’ils font que pour le public qui y verra pour la première fois la musique de demain.
2012 en musique au Québec
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GAMIQ 2012
2012 en musique au Québec
Déroulement de la soirée
selon baron
-Lancement du disque Manger du bois de Canailles. (nr)
20h Prestation
è CHEESECAKE NINJA Dévoilement
è Album Rock è Album Folk Prestation
è KAYTRANADA & ROBERT NELSON Dévoilement
è Album World è Album Hip-Hop è Album Punk Prestation
è Album Expérimental è Vidéoclip è Album Métal è Auteur-compositeur Prestation
è LES SOEURS BOULAY
Prestation
è SAXSYNDRUM Dévoilement
è Album Pop è Album Country è Chanson Prestation
Entracte
è ROUGE POMPIER
Prestation
Dévoilement
è PONCTUATION
è Spectacle è Artiste
Dévoilement Prestation
è BP BLACK PIRANHA
-Amantani, ce quatuor de Québec, n’a peut-être que deux chansons en écoute sur son bandcamp, mais c’est suffisant pour constater tout le potentiel du groupe. Une énergie si pure que l’explosion Amantani va redéfinir l’étymologie du terme « Big Bang ». 2013 le confirmera. (jl) -FME : dépasser un petit vieux parce qu’il marchait trop lentement et que j’étais en retard pour voir Jean-Pierre Ferland pour finalement réaliser que j’avais dépassé Jean-Pierre Ferland. (mm) -Mort de la chanteuse Eve Cournoyer le dimanche 12 août. (nr) -Plus de 100 000 personnes pour le festival Osheaga, au parc Jean-Drapeau, dont un pourcentage élevé venait de l’extérieur
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è Nouvel artiste è Album Electro è Album Indie Rock è Révélation
-Lancement de l’album Gullywood de Loud x Lary x Ajust. Leur premier album a réussi à moderniser le rap québécois à l’aide de paroles teintées de franglais, de Purple Drank et d’échantillons de glam rock. (mm)
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è SOLIDS
Dévoilement
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les nommés sont...
2012
Artiste de l’année présentée par Artisti Artist of the Year presented by Artisti
Alaclair ensemble
Auteur-compositeur de l’année présentée par la SOCAN Songwriter of the Year presented by SOCAN Avec pas d’casque
Caroline Keating
Les Sœurs Boulay
Lisa LeBlanc
Salomé Leclerc
Lisa LeBlanc
Philippe B
Avec pas d’casque Spectacle de l’année / Show of the Year Alaclair Ensemble
Canailles
Half Moon Run
GRIMES
LISA LEBLANC
Chanson de l’année / Song of the Year Teflon Dons
Intuition #1
Oblivion
Full Circle
(Écrite et composée par Alaclair Ensemble)
(Écrite par Stéphane Lafleur, composée par Stéphane Lafleur, Nicolas Moussette, Joël Vaudreuil et Mathieu Charbonneau)
(Écrite et composée par Claire Boucher)
(Écrite et composée par Devon Portielje, Dylan Phillips et Conner Molander)
Grimes
Half Moon Run
Aujourd’hui, ma vie c’est d’la marde Lisa LeBlanc
(Écrite et composée par Lisa LeBlanc)
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PHILIPPE b
Avec pas d’casque –
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Alaclair Ensemble
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Vidéoclip de l’année / Video of The Year Brizasseurs de Fizzoules Alaclair Ensemble & K6A (Réalisé par Maxime Pouliot)
Camouflar Galaxie
(Réalisé par Mathieu Cyr)
Oblivion Grimes
(Réalisé par Emily Kai Bock)
Petite leçon de ténèbres Philippe B
Mange un char Maybe Watson
2012 en musique au Québec selon baron
(Réalisé par GPG)
(Réalisé par Baz)
du Québec. (mal) -Lancement de l’émission BRBR sur les ondes de TFO. Projet télévisé francophone qui couvre l’actualité de la musique indie au Canada. (sl)
Révélation de l’année présentée par BRBR Breakthrough Artist of the Year presented by BRBR Canailles
Half Moon Run
Kaytradamus
Lisa LeBlanc
Loud Lary Ajust
Nouvel artiste au plus grand potentiel présentée par CIBL New Artist with the Most Potential presented by CIBL Les Sœurs Boulay
Ponctuation
Simon Kingsbury
Solids
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-Nouvel opus de Godspeed You! Black Emperor. Dix ans de silence depuis la sortie de Yanqui U.X.O. Allelujah! Don’t Bend! Ascend! rappelle pourquoi ce collectif originaire de Montréal est un pionnier du post-rock. On ne peut négliger l’importance et l’influence qu’ont eu les derniers mois de vie politique au Québec sur la genèse de l’album quand on y retrouve un titre comme « Strung Like Lights at Thee Printemps Erable ». D’autant plus qu’un carré en feutre rouge nous était expédié en même temps que l’achat. On ne peut être moins subtil! (jl)
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Kandle
-Céline Dion et Arcade Fire la même soirée au Metropolis pour un concert bénéfice en l’honneur du technicien Denis Blanchette, tué par balle lors de la soirée électorale du 4 septembre. (obm)
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2012
Album Country de l’année / Country Album of the Year Canailles
Éric Goulet
Joe Grass
Les Revenants
Lisa LeBlanc
Manger du bois
Volume 1
Deadlocks
Bêtes lumineuses
Lisa LeBlanc
2012 en musique au Québec selon baron
Trois choses remarquées en 2012
Album Électro de l’année / Electronic Album of the Year aKido
aRTIST oF tHE yEAR
E1000
Sally Paradise
Undark
uP yOURS
Strange Fruits
Aouu!
Sarah Linhares
Messages from the Future
Retour et consécration du folk : lors du gala de l’ADISQ, pratiquement tous les gagnants sont folk, les meilleures critiques sont des albums folk, dont Richard Desjardins, Avec pas d’casque, Lisa LeBlanc et Canailles. (obm) Rassemblement de la scène hiphop québécoise : plein d’événements fous, et reconnaissance underground internationale, son distinctif avec des artistes comme Kaytradamus, Loud & Lary et High Klassified. (obm)
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Esmerine
Ferriswheel
Ma vie banale avant-garde
Devastates
La Lechuza
Un peu au nord et sans distorsion
Yamantaka // Sonic Titan
Yt // St
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Elfin Saddle
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AIDS Wolf
L’émergence des émergents : les artistes inconnus du grand public il y a cinq ans sont maintenant les têtes d’affiche des festivals ou ceux qui remportent les prix à l’ADISQ, comme Coeur de pirate, Bernard Adamus, Lisa LeBlanc et Marie-Pierre Arthur. (obm)
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Album Expérimental de l’année / Experimental Album of the Year
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les nommés sont...
2012
Album Hip-Hop de l’année Hip-Hop Album of the Year
Album Folk de l’année / Folk Album of the Year Adam & the Amethysts
Avec pas d’casque
Flickering Flashlight
Astronomie
Harvest Breed
Everything Changes
Salomé Leclerc
Sous les arbres
The Barr Brothers
The Barr Brothers
Alaclair Ensemble
Musique Bas-Canadienne d’Aujourd’hui
Kaytradamus
Kaytra Nada
Album Indie Rock de l’année / Indie Rock Album of the Year Half Moon Run
Julien Sagot
Parlovr
Plants and Animals
Silver Dapple
Dark Eyes
Piano Mal
Kook Soul
The End of That
English Girlfriend Koriass
Petites victoires
Album Métal de l’année / Metal Album of the Year
Loud Lary Ajust
Gullywood Anonymus
Beneath the Massacre
The Ignition
Catuvolcus
Gergovia
La Corriveau
Soul Possession
Maybe Watson
Maybe Watson
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Incongruous
Burning The Oppressor
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État brute
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les nommés sont...
2012
Album Punk de l’année / Punk Album of the Year
Album Pop de l’année Pop Album of the Year
Brixton Robbers
Duchess Says
Mute
The Brains
Vulgar, you!
Carved Livers
In a Fung DAY T!
Thunderblast
Drunk Not Dead
Fais-moi cuire, fais-moi jouir
Caroline Keating
Silver Heart
Chinatown
Comment j’ai explosé
Album Rock de l’année / Rock Album of the Year
Dance Laury Dance
Le Chelsea Beat
Les Dales Hawerchuk
Living for the Roll
Mesdames et Messieurs…
Le tour du chapeau
Mononc’ Serge
Ça, c’est d’la femme!
The Last Assassins
The Last Assassins Fanny Bloom
Apprentie Guerrière
Grimes
Coyote Bill
Écho Kalypso
Jah & I
From Outer Space
Coyote Bill
Les fauves
Heart, Mind & Soul
Roberto López AfroColombian Jazz Orchestra
Azul TOPS
Tender Opposites
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v.2 n.2
Afrodizz
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Baron
Visions
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Album World de l’année / World Album of the Year
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CULTURE
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Sexe, politique et musique :
l’art illégal, mais rafraichissant de MissMe Montréal Arts visuels MissMe est une artiste qui affiche son art dans la rue. Vous avez peut-être contemplé ses œuvres sur certains murs de Montréal, Miami, New York, Paris et Genève.
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Baron
Baron
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wNOUVELLES
Comme plusieurs personnes qui ont fréquenté le Lab Synthèse, la majorité des artistes signés sur Arbutus proviennent d’autres provinces du Canada. Par exemple, l’artiste disco-folk Sean Nicholas Savage vient de l’Alberta. Claire Boucher, alias Grimes, elle, vient de ColombieBritannique. « On est presque entièrement une équipe formée d’exilés, blague Sebastien. Montréal a la particularité d’accueillir beaucoup d’artistes et de gens inspirants, parce qu’il ne faut pas faire grand-chose pour payer son loyer. Si Montréal est aussi créative, c’est parce que les artistes ont plus de temps à dédier à leur travail d’artiste au lieu de devoir travailler pour survivre. »
Hydra Head Records R.I.P 1995 - 2012 Pelican, Xasthur, Cave In, Jesu, Torche, Isis et plusieurs autres excellents groupes stoner/drone/post-metal avant-gardistes devront chercher une nouvelle maison de disques. Hydra Head Records, fondée en 1993 par Aaron Turner le chanteur/ guitariste d’Isis, a annoncé sa fermeture, le 11 septembre 2012, sur son blogue : « Dès le mois de décembre, il n’y aura plus de nouveaux albums. Nous conserverons uniquement notre catalogue en place pour payer notre énorme dette. » HHR s’est fait connaître par la qualité de ses albums publiés en séries limitées, offrant souvent un design élaboré ainsi que des vinyles colorés de qualité. La réalité financière et l’intégrité créative constituent des facteurs qui expliquent la cessation des activités du label, selon Aaron Turner. Il invite les fans à venir fouiller le catalogue de l’étiquette de disques sur son magasin en ligne (hydrahead.com), afin de l’aider à se sortir de ce gouffre. (lc)
Projet soixante-sept
projet67.com
Court métrage mondial!
Jamie Oliver en Amérique du Nord
Le plus grand festival de courts métrages au monde continue de grossir depuis 9 ans. Ce festival a développé une plateforme pouvant être visualisée par des millions d’amateurs du septième art et donne la chance à des cinéastes de faire découvrir leurs œuvres à travers le monde. Le festival ambulant voyage chaque année dans plus de 150 villes et 60 pays. Le festival est présenté dans des cafés, écoles, salles de cinéma ou autres lieux et il donne la chance à tous d’aider la projection d’œuvres en devenant le promoteur local du festival.
Le cuisinier vedette, homme d’affaires et populaire animateur de télévision de l’émission Jamie’s Kitchen lancera la version nord-américaine de Jamie magazine le 14 novembre 2012. Le premier numéro portera sur la thématique des Fêtes. Publiée et distribuée 8 fois par année par idoodlemedia, cette édition n’est pas la première édition locale, car il existe déjà une version russe, allemande et hollandaise. (uzi)
Arbutus records
Fondée sur une bonne note Par Mathieu Mireault m.mireault@baronmag.com
Peu d’amateurs de musique émergente ont été surpris de voir le nom de l’artiste montréalaise Grimes sur la liste des dix meilleurs artistes canadiens en nomination au prestigieux prix Polaris 2012. Sebastien Cowen fait partie de ceux-ci. Cowen est même étonné que Grimes soit la seule artiste signée sur Arbutus Records, maison de disques qu’il a fondée, à recevoir de tels éloges. « Je crois sincèrement que tous les artistes d’Arbutus Records sont excellents. Je n’ai pas de favoris, ils sont tous bons à leur façon. Je les aime à la fois comme des enfants et comme des meilleurs amis, admet fièrement Cowen. »
Pourtant, Sebastien Cowen n’avait pas le cœur à la fête. « Je vivais des moments difficiles et je voulais simplement me donner quelque chose à faire. Au début, je voulais enregistrer un album pour un de mes amis » explique-t-il d’une voix calme et posée. Peu de temps après, Cowen, qui est aussi artiste à ses heures, décide de faire son possible pour donner plus de visibilité aux artistes qui performaient au Lab Synthèse. Il forme donc l’équipe Arbutus avec des artistes « qui adorent la musique pop, mais qui sont aussi très influencés par la musique punk et la culture DIY ».
« Quand je repense à l’expérience du Lab Synthèse, je suis particulièrement heureux de m’apercevoir que ce lieu a été un îlot d’inspiration pour beaucoup de personnes. Je connais plein de gens qui ont commencé à jouer de la musique à ce loft » se remémore le fondateur d’Arbutus. Une expérience payante, considérant que Grimes aurait même appris à joueur dans ce loft, échangeant des cannes de conserve contre des leçons de musique. Avec une équipe formée d’artiste tels que Tops, Doldrums, Grimes, Paula, TONSTARSSBANHT, Blue Hawaii, Flow Child, etc., Arbutus Records s’est solidement enraciné dans la scène locale. C’est maintenant au tour des amateurs de musique alternative à travers le monde de profiter de la vision avant-gardiste de Sebastien. arbutusrecords.com
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Depuis 2009, l’année où Arbutus a été fondée, le flair de Cowen a façonné la scène musicale montréalaise. Et même si l’influence de cette maison de disques locale se fait maintenant ressentir à l’international, peu de choses ont changé dans la manière avec laquelle Cowen gère Arbutus Records. Portrait de l’émergence d’une compagnie qui rend fier d’être Montréalais.
Joindre l’utile à l’agréable
L’idée folle de créer une compagnie de disques aux 21 siècle est venue à Sebastien Cowen alors qu’il dirigeait le Lab Synthèse, un espace de spectacle et de création situé dans les recoins sombres de la ville d’Outremont, reconnu pour ses événements qui pouvaient durer jusqu’aux petites heures du matin. Les fêtards y enchaînaient leurs nombreuses consommations de drogue au rythme des performances de musique expérimentale.
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jamiemag.com
Pour les intéressés, contactez : festival@ futureshorts.com ou futureshorts.com pour plus d’informations.[uzi]
photos : Guillaume Simoneau
Les folles soirées du Lab Synthèse ont finalement eu le meilleur de cet espace de spectacle. L’ambiance festive de l’endroit a fini par attirer l’attention de la police montréalaise. « Nous avons commencé à recevoir beaucoup d’amendes de la police parce que nous vendions de l’alcool sans permis. Nous avons continué à organiser des concerts sans vendre d’alcool, ce qui n’était pas très payant pour nous, raconte Sebastien. Nous avions peu de bénéfices, sauf celui d’entendre de la bonne musique et d’assister à des spectacles expérimentaux. Considérant que je vivais aussi au Lab Synthèse, je commençais à trouver la situation épuisante. En plus, le loyer allait augmenter en flèche et les policiers continuaient de trouver des raisons de nous pourfendre. J’ai finalement décidé de déménager en face du Lab Synthèse et de transformer cet espace en bureaux de travail d’Arbutus Records. Comme je t’ai dit, il n’y a pas grand-chose qui a changé chez Arbutus. »
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Automne - hiver 2012-2013
Un hommage à nos racines culinaires typiquement montréalaises et le riche héritage d’Expo 67 : voici la promesse que l’on retrouve sur la page Facebook du nouveau restaurant qu’ouvrira bientôt l’ancien chef et copropriétaire du restaurant M sur Masson, Jean-Francois Vacon. Le secret entourant ce nouveau restaurant et les photos de sa construction que l’on peut voir sur leurs pages ont su créer un buzz dans les réseaux sociaux. (lc)
Le M Fest La 7ième édition de M pour Montréal se tiendra du 14 au 17 novembre 2012. Cette année, une centaine de performances d’artistes (Yamantaka//Sonic Titan, Suuns, Dangers, A Place to Bury Strangers et plus encore), délégués internationaux, 28 présentateurs locaux et internationaux représentant 18 pays, 16 scènes et 9 ateliers-conférences vous seront offerts pour un marathon musical de 4 jours. Le volet professionnel, qui se tiendra à l’Hôtel Zéro 1, présentera des ateliers comme « Définir sa marque : confiner sa musique? », « La musique dans la publicité : la pub parlait de quoi déjà? » et plusieurs autres panels qui vous donneront des pistes de réflexion pour améliorer ou démystifier l’univers musical. mpourmontreal.com [uzi]
CULTURE
wDÉCOUVERTE MUSICALE
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Roxanne Gaudette-Loiseau par Maxym G. Delisle
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w ARTS
Chronique Marc-André Laporte ma.laporte@baronmag.com
Marc-André Laporte est l’auteur du blogue donnetamusique.com et du livre-web 1000 choses à faire pour réussir sa stratégie musicale. Il est aussi directeur marketing à la station de radio de l’Université de Montréal CISM 89,3 FM.
Faire participer pour mieux vendre
w EN TÊTE D’AFFICHE
Aidez un Distroboto : Faites de l’art!
J’ai toujours trouvé qu’en culture, les concepts marketing étaient faibles. Dans la majorité des cas (sauf quelques exceptions complètements géniales) les campagnes servent à annoncer un produit ou un événement tandis qu’elles devraient aussi avoir comme objectif de vendre l’artiste, le projet ou simplement une émotion. Imaginons : deux affiches, deux artistes inconnus et deux messages. L’une a comme message : « album en magasin et disponible sur iTunes le 25 décembre » et l’autre, « l’album qui sonne comme un lundi matin d’automne pluvieux et que vous achèterez à votre amoureuse uniquement le jour où vous devrez vous faire pardonner est en vente aujourd’hui. On vous souhaite sincèrement de le garder pour vous. » Notre attention ira se poser naturellement sur le deuxième. Conclure une vente, c’est le résultat d’une longue ou courte relation entre deux parties. La relation entre votre projet et les fans ou futurs-fans doit être votre top priorité. Que ce soit un projet artistique, de l’eau vitaminée ou des gants en cuir, le Web 2.0 et les médias sociaux ont rendu possible les relations à double sens, la participation des consommateurs. Par contre, avoir 10 000 fans sur sa page Facebook ne veut pas nécessairement dire augmentation des ventes. Environ 90% d’entre eux sont appelés « nouveaux fans ». L’amateur, c’est celui qui a vu tous vos spectacles et qui porte fièrement le chandail à votre effigie. Le nouveau fan, c’est celui qui aime votre page Facebook. Et puis plus rien. Aucune participation, aucun partage, aucune influence. Il ouvre la porte à une relation, car, à un certain moment, il a été séduit par votre idée. Maintenant, à vous de trouver une façon de le faire participer à votre projet. Pourquoi miser sur la participation?
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Il existe des milliers de façons d’inclure vos fans à votre projet, que ce soit au niveau de la création, de la promotion ou de la distribution. Demandez leur avis lors de la période de création, organisez un concours où leurs talents seront sollicités, impliquez-les dans vos décisions. La popularité du concept de Kickstarter, où vous trouverez plusieurs exemples, parle pour elle-même. Les gens recherchent des émotions afin de s’associer à quelque chose. Une annonce ne crée que très rarement une émotion. Faites-les vivre. « Super Oncle, samedi 18 mars à la Salle Rosée. Billets 15$ » ou « Samedi à la Salle Rosée, vous allez taper du pied, crier aigu, faire des savates et nous lancer des avions de papier. Nous, on va essayer de jouer de la musique. Signé : Super Oncle. »
Des anciennes machines distributrices de cigarettes qui vendent des œuvres d’art; depuis leur naissance en 2001 à Montréal, les Distrobotos peinent à trouver assez d’artistes pour suffire à la demande. Par Cybèle Beaudoin-Pilon cybele.bp@baronmag.com
C’est environ 60 000 œuvres par plus de 800 artistes différents qui ont été vendues par les Distrobotos depuis le début. Actuellement, plus d’une douzaine d’endroits à Montréal nous permettent de glisser un « deux piasses » dans ces machines pour acheter de l’art local. « Nous aimerions installer de nouvelles machines et s’implanter dans de nouveaux commerces, affirme Louis Rastelli, instigateur du projet. Le problème, c’est que nous n’avons pas assez d’œuvres en stock pour fournir à la demande. » Au commencement, en 2001, le premier Distroboto avait été installé à la Casa Del Popolo, dans le MileEnd. Avec l’entrée en vigueur de la loi anti-tabac en 2006, Rastelli a saisi l’occasion pour racheter les distributrices de cigarettes qu’on destinait au dépotoir : « La demande pour les Distrobotos est forte et on aimerait s’implanter dans d’autres quartiers comme le Mile-Ex. En 2010, on a installé notre première machine en France et on a reçu des demandes provenant des régions éloignées comme le Saguenay! Distroboto pourrait devenir une plate-forme d’échange très intéressante. Des artistes montréalais pourraient vendre ailleurs que dans la métropole et vice-versa. » En attendant, les distributrices dorment dans un entrepôt, faute d’œuvres pour les remplir. « Depuis le début, c’est un problème avec lequel nous devons composer, affirme Rastelli. »
Projet sacré parmi les idées de l’année du New York Times dès sa création, Distroboto offre pourtant une plate-forme de visibilité très intéressante aux artistes. « C’est l’occasion de distribuer leur art de façon abordable pour le grand public, rajoute Rastelli. » De plus, pour chaque œuvre vendue, 1,75$ s’en va directement dans les poches de l’artiste. Petits livres de tous genres, films ou musique sur mini CD-R/ DVD et autres types d’objets artisanaux, les Distrobotos offrent une grande variété de créations. Pas besoin de montrer un portfolio étoffé pour participer, « on veut seulement une production de qualité, explique Louis Rastelli. En général, on refuse peu de personnes et il suffit d’envoyer un courriel pour participer. » Un grand nombre de minis CD inédits a été créé pour Distroboto. « Ghislain Poirier a produit plusieurs minis CD, Wolf Parade était des toutes premières productions et récemment, des artistes connus du grand public comme Malajube ont participé. Aujourd’hui, des personnes recherchent encore certaines productions exclusives alors que d’autres ont même été aperçues sur Ebay ! » Cependant, avant de voir un Distroboto s’implanter au Atomic Café, il faudra recruter de nouveaux artistes. « Chaque année, je fais le tour des 300 exposants d’Expozine, le projet-sœur de Distroboto, dit Rastelli. » Avec plus d’artistes participants, encore plus de consommateurs pourront investir leur fond de poche d’une bonne façon. « C’est un deux piasses investi qui s’accompagne de l’effet Kinder-surprise avec, en plus, le sentiment d’avoir encouragé un artiste de la marge. En prime, on repart avec un petit trésor entre les doigts. »
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Chercher distroboto dans l’engin de recherche sur baronmag.com pour savoir où sont situé les distrobotos à Montréal et comment participer.
SALONS DE BARBIER Par Leonardo Calcagno calcagno.l@baronmag.com
L’importance d’être en communauté et la socialisation ne sont pas de nouveaux concepts. Ceci n’est pas une tendance trendy du département de marketing d’une agence ou de Facebook, causée par le réseautage social. Le besoin de trouver un espace pour discuter, partager et créer des liens avec des personnes ayant des intérêts communs ou parfois socialement alignés (race, pays, statut social, politique ou autre) est ancré dans notre ADN d’animal social. Un des lieux communaux par excellence est le salon de barbier, et ce, depuis l’Égypte antique. C’est un endroit privilégié pour les hommes, afin de se réunir pour discuter de leurs passions : sports, politique, femmes et affaires. Avec la vague d’immigration en Amérique du Nord, le barbier est demeuré un point central pour avoir des nouvelles du pays et garder contact avec sa communauté. Ce sanctuaire lieu privilégié a vu sa clientèle le bouder progressivement, avec l’arrivée des rasoirs en 1091, puis du rasoir jetable en 1974 par Gillette, de même que l’exil des populations urbaines vers les banlieues. De plus, l’ouverture de salons de coiffure unisexes, cumulé au fait qu’être barbier constitue un emploi
physiquement très exigeant pour les mains et la posture, font que le métier est vu dorénavant comme un emploi du passé, un peu comme les cireurs de souliers. Malgré tout, de jeunes entrepreneurs issus des communautés culturelles ont continué la tradition afin de perpétuer ce lien, en ouvrant des salons de quartier. Ouverts souvent jusqu’à minuit les fins de semaine, ces commerces offrent entre autres de faire un touch-up entre amis avant de sortir dans les clubs. Ce sont des lieux où l’on mange des pâtisseries en buvant un café, tout en écoutant le dernier tube à la radio. Avant tout, ces barbiers offrent un service de qualité et inspirent la jeunesse. De plus, le retour des barbiers dans les quartiers branchés des grandes villes du monde est un phénomène grandissant. Mais, ce que constate Baron dans ce dossier, c’est que les barbershops, qu’ils soient tendance avec leur brandy et leurs rasoirs Iwaski ou Spartacus, ou culturels et traditionnels, sont là pour rester.
Automne - hiver 2012-2013
Baron
Alors comment les faire participer?
artisanat
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Voyons ceci comme l’effet Hawthorne appliqué au marketing à l’ère du Web 2.0 : « Les résultats d’une expérience ne sont pas dus aux facteurs expérimentaux, mais au fait que les sujets ont conscience de participer à une expérience, ce qui se traduit généralement par une plus grande motivation. » Cette plus grande motivation, c’est de faire partie de l’équipe, d’avoir joué un rôle, d’influencer. S’ensuivra le partage de la bonne nouvelle à l’entourage et, comme vous savez, le bouche-à-oreille est votre meilleure pub.
Montréal
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Je simplifie au maximum : Participation ⇉ Motivation ⇉ Augmentation du sentiment d’appartenance ⇉ Achat ⇉ Fidélité ⇉ Augmentation du désir de partager
LE RETOUR DES
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CULTURE
w LE RETOUR DES SALONS DE BARBIER
Le plus vieux métier du monde? Par Catherine Ouellet-Cummings catherine.oc@baronmag.com
Il suffit de peu de recherche dans les livres d’histoire pour trouver les premières traces des barbiers. Déjà, en Égypte antique – plusieurs centaines d’années avant Jésus Christ – les barbiers étaient des gens prospères et très respectés. À travers les époques, les barbiers ont été tour à tour confidents, chirurgiens, stylistes et spécialistes de la beauté. Coup d’œil sur la profession, en 15 dates. 5000 ans avant Jésus-Christ Des monuments et des papyrus montrent que les Égyptiens se rasent (ou se font raser) la barbe et la tête. Les prêtres vont même jusqu’à raser leur corps entier tous les trois jours. À l’époque, les barbiers transportent leurs outils dans des paniers et leurs rasoirs ont la forme de hachettes dont le manche est courbé.
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LE MAGAZINE DES PROFESSIONNELS DES COMMUNICATIONS ET DU DESIGN
1694 En Nouvelle-France, les chirurgiens-barbiers s’attirent la vindicte de l’Église parce qu’ils ne respectent pas le repos dominical. Le 8 mars 1694, il est décidé que « les chirurgiens et barbiers qui font le poil et la barbe les dimanches et fêtes de commandement, ne doivent point être absous, s’ils ne promettent de ne le plus faire sans permission, et jamais durant le service divin, comme aussi toutes les personnes qui par habitude et sans juste nécessité, travaillent et vaquent à des œuvres serviles, les dimanches et fêtes commandées par l’Église » . 1745 En mars, le parlement anglais adopte l’« Act for Making the Surgeons of London and the Barbers of London Two Separate and Disctinct Corporations », séparant le travail des barbiers de celui des chirurgiens. Cette nouvelle loi contribue à l’essoufflement de la profession de barbier, dont la popularité diminue rapidement. Puis, lorsque la mode des perruques arrive en force, plusieurs barbiers deviennent perruquiers, troquant alors leur statut de « professionnel » pour celui de « travailleur ».
1770 Considéré comme un « sous-métier », le travail de barbier est relégué aux esclaves noirs ou aux domestiques. 1865 Aux États-Unis, la fin de la guerre de Sécession entraîne l’arrivée d’un grand nombre d’immigrants européens. Les gens s’enrichissent et sont de plus en plus nombreux à aller chez le barbier. La profession regagne en popularité. 1893 À Chicago, A. B. Moler ouvre une école de barbiers et publie quelques ouvrages de référence sur le métier. L’école inaugure rapidement d’autres établissements dans plusieurs états américains. Petit à petit, le métier tend à se professionnaliser. 1940 Pendant la Deuxième Guerre mondiale, les barbiers sont appelés à couper les cheveux des soldats. Les coupes « flattop », « crew cut », « butch » et « Princeton » sont à la mode. 1960 Au début des années 1960, les Beatles popularisent les cheveux longs. La majorité des barbiers qui ont alors refusé d’apprendre de nouvelles méthodes pour couper les cheveux ont dû fermer boutique.
2009 Dans son livre Montréal kitsch, Sébastien Diaz nous fait rencontrer deux icônes montréalaises du métier : Johnny du Salon de Barbier Beaudart et Monsieur Jean du Salon Jean. Les deux hommes, qui pratiquent leur métier depuis plusieurs dizaines d’années, en parlent toujours avec passion. 2012 Symbole ultime d’un salon de barbier, l’enseigne bleu, rouge et blanche a traversé les époques jusqu’à aujourd’hui. « Historiquement, on sait que le barbier de jadis, dont le salon peint en bleu et un poteau blanc signalaient l’établissement, pouvait aussi avec ses rasoirs faire office de chirurgien. Ce barbier signalait son activité singulière avec les objets qu’il utilisait pour les saignées : un bâton que le patient devait serrer pour faire jaillir les veines, un bol d’argent ou de métal blanc pour recueillir le sang, des bandages pour panser les entailles. Ces bandages pouvaient être exposés sinon fixés au poteau blanc et s’y enroulaient. C’est cette image que reprendrait l’enseigne tricolore : bleu pour le salon, rouge pour le sang et blanc pour les bandages », explique l’Office québécois de la langue française.
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En kiosques et sur Infopresse.com
1163 Le pape interdit aux membres du clergé de pratiquer des saignées ou tout autre acte chirurgical les mettant en contact avec du sang. Dès lors, les barbiers prennent naturellement le relais et incluent les actes chirurgicaux mineurs, comme la dentisterie, à leur profession.
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296 avant Jésus-Christ Les barbiers font leur apparition à Rome, lorsque Ricinus Mena arrive de Sicile et introduit le rasage. Rapidement, le rasage gagne en popularité et les salons de barbier deviennent un lieu de rassemblement pour les dandys de l’époque. Ces derniers peuvent passer plusieurs heures chaque jour à se faire raser, coiffer, masser, manucurer et enduire d’huiles rares et parfumées. Les barbiers étaient tellement respectés qu’une statue a été érigée en l’honneur du premier barbier de Rome.
1096 La première organisation connue de barbiers voit le jour en 1096, en France, lorsque l’archevêque Guillaume interdit le port de la barbe.
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5e siècle avant Jésus-Christ À Athènes, les sages cherchent à impressionner leurs rivaux avec la qualité de leur barbe. Cet engouement pour la barbe semblerait venir du fait qu’un homme politique bien en vue pouvait être défait lorsque son opposant se présentait avec une barbe mieux taillée. Dès lors, l’art du rasage et le métier de barbier sont hautement valorisés, de sorte que les barbiers deviennent des citoyens de premier ordre. Les hommes d’état, les poètes et les philosophes fréquentent régulièrement leur établissement et les salons de barbier deviennent rapidement des incontournables où on discute des nouvelles du jour, de politique et de sports.
Premiers siècles après Jésus-Christ En plus de pratiquer des soins de beauté, les barbiers deviennent assistants des membres du clergé et pratiquent de petites opérations (saignée, notamment).
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CULTURE
www.curiousmontreal.com
w LES BARBIERS X CURIOUS MONTREAL
Barbershops à l’essai
Incursion chez des barbiers de Montréal Par Marie des neiges Magnan Photos : Daphné Câron
Pour notre première collaboration avec le magazine Baron, nous avons décidé de nous prêter au jeu et de suivre la thématique du barbershop. Nous sommes donc allés faire un petit tour sur la rue Beaubien à Montréal, royaume des salons de barbier. C’était l’occasion pour nous de vous présenter nos hommes, qui normalement travaillent dans l’ombre de leur outil électronique de prédilection, et pour nous, curieuses insatiables, de pénétrer dans cet univers interdit aux femmes.
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Pour en savoir plus sur l’expérience des gars, pour voir le making of de leur transformation beauté et le résultat final, rendez-vous sur : www.curiousmontreal.com/creatif/baron 1
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SALON LÉOPOLD 2325 rue Beaubien Est, 514.507.2322
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C’est un peu naïvement que nous nous sommes retrouvés dans un barbershop plutôt latino. Derrière l’ombre des vitres teintées se tenait une petite gang de gars au langage coloré, qui nous trouvait pas mal spéciaux, mais qui, tout de même, n’a pas hésité à nous recevoir chez eux. Le babershop Mas Flow est assez particulier. Peux-tu nous décrire l’ambiance? NG : Lorsqu’on y entre, il n’y a pas de comptoir d’accueil. On arrive directement en plein milieu de la pièce, entre les clients qui attendent sur une longue banquette en cuir capitonnée, et tous les barbiers à l’œuvre. La musique est forte et les gens parlent fort. J’étais le seul blanc de la place. Il y avait un certain malaise au début, mais les gars ont fait des farces ; ils dansaient, ils se taquinaient et ça me faisait rire. Ils sont très proches les uns des autres et j’ai trouvé ça beau.
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Simon Walsh Directeur technique - Designer web - Développeur
Nous ne pouvions passer à côté de ce barbier bien reconnu, for men only. Son décor est effectivement très masculin, l’ambiance y est feutrée et les rumeurs n’ont pas été démenties, car c’est cocktail à la main que nous avons commencé notre aventure. La réputation du barbershop Les Mecs est fondée sur une atmosphère masculine et jazzy. T’es-tu senti plus mâle pendant ta coupe? SW : Vraiment! En fait, dès que tu mets les pieds dans le salon, tu constates que l’éclairage tamisé, le bar bien rempli et la musique te transportent dans un univers différent du salon de coiffure habituel. Je me suis senti comme si j’avais atterri dans un club privé pour hommes. Mais bon, il y a une limite à se sentir extra viril quand on n’a pas vraiment de barbe…
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Le propriétaire a tenté de recréer l’ambiance d’autrefois en gardant plusieurs éléments de l’ancien barbershop. Par contre, le salon est encore tout jeune, a-t-il gardé sa veille âme? MC : D’une certaine façon, puisque des vestiges comme les comptoirs, les lampes, les éviers et certaines structures sont toujours en place. Mais aussi, puisque les histoires et les souvenirs continuent d’y vivre, grâce à plusieurs fils et filles d’anciens clients qui viennent s’y faire couper les cheveux et racontent leurs anecdotes en lien avec le lieu. Vous devrez vous asseoir sur l’une de ses chaises pour en apprendre plus!
NICOLAS GAUTHIER Photographe - Caméraman - Monteur
LES MECS CHEVEUX 212 rue Beaubien Est, 514.271.2622
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Même si le salon n’a pas encore un an, l’endroit a déjà beaucoup de vécu en tant que barbershop. En effet, l’ancien salon de barbier a été tenu 54 ans par le même propriétaire. Repère de boxeurs, c’est là qu’ils se faisaient faire une beauté et que les paris de boxe étaient lancés. Le salon de coiffure a été rénové en conservant certains éléments d’époque et, du coup, son âme vintage. Et Léopold, c’est le grand-père du propriétaire, on peut même voir une photo noir et blanc de lui accrochée au mur!
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MAXIME CHARRON Réalisateur- Photographe
MAS FLOW BARBERSHOP 1770 rue Beaubien Est, 514.509.3569
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Une dizaine de fauteuils antiques font face à de grands miroirs ornés de boiseries foncées. Le plancher et les murs sont recouverts de céramique blanche, éclairée par une lueur jaune, émanant des luminaires d’époque. La radio diffuse Hank Williams. Tout dégage un impressionnant mélange de classe et de chaleur réconfortante, même les barbiers. Les souliers cirés, les pantalons impeccables, en bras de chemise, moustache et cheveux finement taillés, sans compter les accessoires et les rasoirs à l’ancienne. Si ce n’était des tatouages et perçages apparents, on croirait vraiment voyager dans le temps. D’ailleurs, certaines scènes de la série Boardwalk empire ont été tournées au F.S.C. Barber. Rien d’étonnant.
Pour un belle barbe,
d’est en ouest Par Marie-Pier Rochon Chef de communauté pour Yelp Montréal - fr.yelp.ca
Partout au Canada, des Yelpeurs (utilisateurs du site et de l’application mobile Yelp) sont constamment à la recherche des meilleurs commerces de leur ville. Que ce soit pour une coupe de cheveux ou un rasage au rasoir droit dans un décor traditionnel, voici ce que les Yelpeurs canadiens ont à dire à propos de leurs barbiers favoris. Halifax
Toronto
1869 Upper Water Street La Yelpeuse Tara M fracasse le mythe voulant que les barbiers ne soient bons que pour les vieillards. Cette jeune demoiselle a trouvé un barbier de rêve qui vous offre une bière dès que vous passez sa porte. La bière, ça n’est pas pour vous? On y offre aussi le café ou bien une carte pour un café gratuit à prendre quand vous en aurez le goût.
35 Kensington Ave Après des années à visiter des coiffeurs à 4$ dans Chinatown, Peter M a trouvé le Crow’s Nest, un recoin chaleureux situé sous le marché King of Kensington, où vous paierai un peu plus pour une coupe tout en bénéficiant d’un service complet, jamais sous pression. Les gars sont cools, les coupes parfaites et vous en sortirez en ayant l’impression de ne pas avoir suffisamment payé, même après avoir laissé un gros pourboire!
Saint Lou’s
Montréal
Montallegro
7244 Rue Hutchison C’est ici que Vince S a rencontré Giovanni Bonadonna, son fidèle barbier depuis près de 30 ans. Pour Vince, le barbier est à la fois psychologue, barman, humoriste et un ami véritable! Le Montallegro est un salon de barbiers traditionnel, donc si vous avez le goût d’un rasage au rasoir droit avec une bonne dose de jasette, c’est la place où aller. Ottawa
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Momentum Grooming
1237 Burrard Street C’est ici que Jason D s’est fait initier à la coupe au rasoir droit : « Ils ont tout fait en commençant par la préparation au rasage jusqu’aux serviettes chaudes et froides. Je n’ai eu qu’à m’installer et les laisser faire leur magie. » C’était une première et ça ne sera certainement pas une dernière!
La trousse d’école Il avait 17 ans lorsqu’il a quitté sa ville natale de Temiscaming pour suivre son cours de barbier à Montréal, au Moreau’s Barber School. Jean-Marc s’est mérité son certificat en 1969 avant de retourner chez lui. Depuis, sa trousse de barbier git dans le garde-robe. Jean-Marc a envoyé à Baron l’intégrale de sa trousse d’école pour en photographier le contenu. Une trousse qui avait aussi appartenue à son père.
Freeman’s Sporting Club Barber Par Marc-André Labonté ma.labonte@baronmag.com
Il fallait que ça m’arrive. Alors que l’effervescence des barbershops montréalais atteint son plein pour suivre la tendance, je me rends compte que ma pilosité faciale et mon cuir chevelu ont déjà goûté à la lame des barbiers de chez Freeman’s Sporting Club Barber; La Mecque new-yorkaise des barbershops dans le vent. Je vous déballe mon sac. Octobre 2011, New-York. Il pleut. Il pleut à verse, même, mais, fidèle à mon habitude
lorsque je foule le sol de Manhattan, je vais à pied, peu importe les caprices de dame nature. Malgré mon parapluie, j’ai la tignasse mouillée et en bataille à la fois. Je traverse l’île, de West Central Park au West Village, direction 5 Horatio Street, l’adresse du Freeman’s Sporting Club Barber (F.S.C. Barber). L’heure est au changement et je me sens mûr pour une redéfinition stylistique. Comme je séjourne dans la Grosse Pomme pour le travail, j’en profite pour me payer une « vraie » coupe. L’endroit, conseillé par un ami qui ha-
J’entre au F.S.C. Barber. Le concept est simple. Pas de rendez-vous : on s’annonce au comptoir et on s’assied pour attendre. Je m’annonce et m’assois. J’observe et je sèche, en attendant de passer sur la chaise. Le barbershop est joint à la boutique de vêtements Freeman’s Sporting Club, qui propose une garde-robe masculine où se croisent des influences BCBG/hipster/vintage; le style parfait pour accompagner le look de la place. Tout comme au dehors, l’intérieur du F.S.C. Barber est simple, authentique et classique.
« Ces mêmes jeunes hommes, au delà de l’apparence faussement nostalgique de l’endroit, a expliqué Buffa en entrevue au New-York Times, dans cette dépression économique, ne peuvent se permettre de ne pas avoir l’air professionnel en tous temps, mais ne veulent pas dépenser une fortune pour entretenir leur faciès (le F.S.C. charge 40$ pour une coupe ou un rasage). » Le fondateur du F.S.C. Barber ajoute qu’il n’est pas rare d’entendre un client dire qu’il a besoin d’une coupe ou d’un rasage avant d’aller à une entrevue pour un boulot. Ce qui, quand j’y songe, est précisément la raison pour laquelle j’y suis allé. Mais le prix n’est pas la principale raison derrière la popularité de ces barbershops modernes. La qualité des services offerts y est aussi pour beaucoup. Pour certains consommateurs qui savent précisément ce qu’ils recherchent comme look, que ce soit une coupe à è
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The Barber’s Chair
100 City Ctr Dr, Mississauga À Mississauga, c’est au Barber’s Chair que ça se passe! Un habitué depuis plus de cinq ans, Terril D y a senti pour la première fois la différence entre un bon et un mauvais barbier.
bite Brooklyn et travaille dans le milieu de la musique, est difficile à trouver. Horatio Street est une petite rue incongrue qui fait face à un minuscule parc triangulaire qui porte le nom de Jackson Square. Au bout de la verdure, je tourne le coin de la 8e Avenue et je l’aperçois. Brique rouge, enseigne tubulaire tricolore, vitrine d’époque et l’éternel banc public adossé à la façade de l’établissement : le cliché du barbershop authentique, vieillot.
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1277 Carling Ave C’est ici que Arsalan M a trouvé un barbier avec lequel vous n’aurez pas besoin d’un période d’attente de 2 semaines avant que vos cheveux fraichement coupés atteignent leur longueur idéale. C’est l’un des seuls barbiers en ville qui utilise encore un rasoir droit pour un rasage à seulement 8$. À ce prix là, pas besoin d’attendre une occasion spéciale!
Région du grand Toronto
Un passage au
Mais c’est cette classe qui m’a sauté aux yeux. Ce désir d’être bien mis, distingué, d’avoir l’air d’un homme sans payer le prix d’un salon, au delà de la nostalgie des beaux jours du barbershop, est un des facteurs qui a favorisé la multiplication des barbiers branchés. Sam Buffa, qui a eu l’idée de jumeler un coiffeur pour hommes à la boutique F.S.C. en 2006, voulait offrir un service immédiat, sans rendez-vous, pour ceux qui se lèvent le matin et se disent : « J’ai besoin d’une coupe. » Pendant qu’ils attendent leur tour, ils lisent le journal, boivent un café ou font le tour de la dernière collection de Freeman’s.
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Westgate Barber Shop
Crow’s Nest
CULTURE
w LE RETOUR DES SALONS DE BARBIER
w LES RECOMMANDATIONS Yelp
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collaboration Retard magazine
art visuel Montréal
Art de la rue
Sexe, politique et musique :
l’art illégal mais rafraichissant de MissMe Par Nelson Roberge n.roberge@baronmag.com
MissMe est une artiste qui affiche son art dans la rue. Vous avez peut-être contemplé ses œuvres sur certains murs de Montréal, Miami, New York, Paris et Genève. L’artiste, née en Suisse de parents médecins, a aussi habité la France avant que Montréal ne soit sa dernière destination, il y a 12 ans. Malgré une famille complètement plongée dans la science et l’économie, MissMe, a toujours été attirée par les arts. Elle a essayé la danse, chanté du jazz, a plongé dans la littérature et a même fait partie d’un cirque. Tour de piste en compagnie d’une artiste de rue dans l’âme.
Avec les années, le phénomène a évolué. Bien plus qu’une mode nostalgique, les nouveaux barbiers d’aujourd’hui sont en train de s’afficher comme de véritables coiffeurs avant-gardistes, au top de la tendance. « À l’époque, raconte Ricky Pannell, un « vrai » barbier pouvait faire quatre coupes par heure! Moi, je charge 100$ la tête et je n’ai même pas de « clippers »! »
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5 Horatio Street New York, NY (212) 929-3917 5 avis de Google 8 Rivington Street New York, NY (212) 673-3209
-Jazz Saints J’ai reproduit le visage de certains grands noms du jazz comme Gershwin, Nina Simone, Sarah Vaughan, Miles Davis et Billie Holiday. C’est leur visage dans un style d’icônes orthodoxes. En plus, la plupart des artistes de jazz sont noirs. On n’a pas l’habitude de voir des Saints noirs. Et de les mettre dans la rue, un peu comme si c’était des esprits présents. Il y a quelque chose de très classique. Ce sont des gens magiques pour moi. -Politically Correct Dans cette série, il y a entre autres la statue de la Liberté version amérindienne. On oublie que l’histoire est écrite par ceux qui ont gagné. Même les nouvelles qu’on voit sont des manières d’interpréter les choses pour justifier ce qu’on fait. Tout
B. : Qu’est-ce qui s’en vient pour toi? M. : J’ai fait des shirts et des affiches avec certains de mes dessins pour les vendre. Sinon, pour les prochaines œuvres, je ne peux pas trop en parler, je suis encore en train d’y penser. Ce sont des opinions que je mets sur les murs, ce n’est pas juste de l’art pour faire joli. Je prends le temps d’y penser et lorsque ça y est, je me lance. MissMe ne fait habituellement pas d’expositions. Vous pouvez par contre prendre des photos de ses œuvres lorsque vous en trouvez et ajoutez #missme... Elle en sera très heureuse.
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Inscrivez MissMe dans l’engin de recherche sur baronmag.com pour voir plus d’oeuvres
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fscbarber.com
B. : Voudrais-tu me présenter tes œuvres? M. : Je vais te parler de trois projets que j’ai réalisés.
-Dessert For Breakfast Celui-là, c’est un projet au niveau de la femme et de la sexualité d’aujourd’hui. Les femmes, on ne se connait pas encore assez au niveau de notre sexualité et on n’ose pas s’approprier celle-ci sans en avoir honte et se faire traiter de salope. Prenez seulement le fait qu’une fille (dont 80% de mes copines) est capable de faire jouir un homme plusieurs années avant d’être capable de se faire jouir elle-même. Pendant des années, j’ai couché avec des hommes et si je ne jouissais pas, ce n’était pas grave, c’était tout de même une réussite. Ça a toujours été un sujet pour rabaisser les femmes, parce qu’une femme qui est capable de se faire jouir et qui maitrise sa sexualité est beaucoup plus difficile à mettre à bas dans la société. Elle gagne de la confiance et sait plus ce qu’elle veut. J’ai donc fait une série de dessins et un blogue. J’ai fait ce blogue parce que je n’ai pas de réponse à tout ça et je pense qu’on peut en trouver une lorsqu’on en parle de manière honnête. Nous sommes quelques filles qui écrivent sur ce blogue et j’aimerais bien qu’il y en ait plus.
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Une complexité que je ne pouvais envisager à cette situation, alors que je sortais du F.S.C. Barber, complètement revampé, il y a un an. Mais à voir la prolifération des barbershops nouveau genre à Montréal, comme dans toutes les grandes villes occidentales, on peut croire qu’un retour de ces services esthétiques a trouvé une clientèle plus que réceptive. La tendance est devenue culture.
B. : Comment t’organises-tu pour afficher tes œuvres en voyage? M. : C’est compliqué. Je dois tout imprimer avant de partir en voyage parce que ça coute très cher ailleurs. C’est beaucoup de préparation avec tout le bazar à transporter. Ensuite, sur place, tu dois préparer ta colle. Dans mon cas, j’ai toujours besoin d’une personne avec moi. J’ai besoin d’un look-out. Dans certaines villes, j’ai aussi besoin de quelques bons samaritains qui me montrent les endroits propices à faire mon art. Je me suis fait prendre une fois à Montréal par la police. Ils m’ont fait attendre trois quarts d’heure dans la neige en n’étant pas très sympathiques. Ils ont fini par me laisser partir. J’étais très conciliante, je n’ai pas fait d’attitude. Je suis au courant de ce que je fais. Je sais que ce n’est pas légal donc je n’ai pas fait mon ado.
n’est pas noir ou blanc. Il y a toujours du gris dans l’histoire. J’aime l’Amérique, j’aime le rêve américain, mais restons honnêtes, c’est un pays qui a été construit sur le génocide d’un peuple, le vol de sa terre et grâce à l’esclavage d’un autre peuple. Ça n’enlève rien à ce que c’est devenu et aux valeurs d’aujourd›hui, mais c’est important de s’en rappeler parce que sinon, nous vivons dans le mensonge et c’est un manque de respect aux morts.
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la Don Draper ou une tête de « greaser » plus rebelle, le talent et l’œil des stylistes du F.S.C. pèse lourd dans la balance. Et il n’y a pas que Sam Buffa qui recrute des barbiers à même les grands salons de coiffure new-yorkais. Ricky Pannell, un autre pionnier de la renaissance du barbershop, est un styliste accompli qui a décoré son commerce, Snip ‘N’ Sip, avec de véritables antiquités sorties des ateliers de barbiers d’un New-York qui n’existe plus aujourd’hui.
Baron : Quel a été le déclic lorsque tu as décidé de commencer à afficher ton art sur les murs de la ville? MissMe : Je suis directrice artistique pour une agence de publicité. J’avais un trop-plein du monde de la pub. J’en avais marre qu’on me dise quoi faire.
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Freeman’s Sporting Club Barber ... SUITE
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w SOCIÉTÉ
CULTURE
w LE RETOUR DES SALONS DE BARBIER X RETARD
Dessine-moi un hipster Le hipsterisme, sous-culture dominante en Amérique du Nord, brise de plus en plus les frontières géographiques. Dans de telles conditions, essayer de définir cette culture marginale devient presque impossible. Pourtant, quelques dizaines d’années après l’apparition des premiers hipsters aux États-Unis, on commence à s’interroger sur ce phénomène social tentaculaire. « On est tous le hipster de quelqu’un d’autre. » Voilà comment Daniel Grenier, doctorant en études littéraires à l’UQAM abordait la question lors d’une conférence nommée On achève bien les hipsters; une autofiction, en janvier 2012. C’est vrai que, selon le regard de chacun, le hipster change d’apparence. En passant par le geek qui s’habille chez American Apparel, la jeune fashionista qui court les friperies vintage branchées et le serveur de café tatoué, portant les jeans serrés et les lunettes en plastique surdimensionnées, le hipsterisme a le dos large.
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Comme quoi, dans une société toujours plus individualiste, les revendications communautaires ou culturelles, propres à une contre-culture, font davantage place aux valeurs de distinction individuelle ou groupusculaire. Le hipster pourra toujours se comparer aux autres en jugeant, en faisant appel à l’ironie au point où, pour la première fois dans le monde des sous-cultures, le marginal sera récupéré par un plus grand public. D’après Joëlle Gauthier, bien qu’on puisse comprendre le mouvement hipster américain à partir de l’histoire des États-Unis, n’est pas hipster qui le veut. Et même si le capitalisme a compris que « le style hipster, même s’il témoigne localement d’un riche complexe national mythique encore
- Rinçage à l’eau tiède pour retirer l’excédent de savon. - Cautérisation avec une pierre d’Alun qui va atténuer le feu du rasoir. photos : Amandine Besacier
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Être un mauvais garçons à Paris
En effectuant un travail de recherche sur le terrain, au sein des communautés « beatsters » de l’axe NorthamptonBrooklyn, Joëlle Gauthier a pu jeter les fondations d’une définition plus humaine du phénomène social hipster :
Nous sommes lundi matin. Il est 9h30 et les jeunes hommes se bousculent déjà devant la porte du coiffeur barbier. Dans le charmant quartier populaire du XIeme arrondissement de Paris trône fièrement l’enseigne des Mauvais Garçons. Un salon qui ne boude pas son goût pour la décoration raffinée et vintage. Là-dedans, ça se tutoie, ça discute de pousse de barbe et de taille de moustache sous fond de musique jazz. Et si les Mauvais Garçons étaient des gens très fréquentables ? Par Ophélie Damblé retard-magazine.com
« En gros, le mouvement de base hipster, dans sa forme underground, c’est un vaste réseau de jeunes bourgeois blancs fraîchement diplômés qui ne savent pas quoi faire de leur vie et qui ont opté pour la bohême, le temps de trouver un sens à tout ce qui se passe autour… Les traumatisés du post-09/11. Ils ne veulent pas les gros emplois, ils ne veulent pas le modèle offert par leurs parents, ils ne veulent pas la guerre en Irak, mais ils ont de la difficulté à trouver des options. Et ça les angoisse terriblement. Alors ils se tournent vers le hip, vers Walt Whitman, vers les vieilles machines à écrire mécaniques, vers les trucs vintage, vers les soirées de poésie comme on en voyait dans les années 1950, et ils se referment sur eux-mêmes et se racontent leur propre vie entre eux. Dans le fond, c’est très beau et plutôt tragique. » Mais il est aussi vrai, admet Joëlle Gauthier, que le hipsterisme crée des micro-communautées. Les grands projets de société, la grande communauté englobante seraient peut-être en train de disparaître, au profit de petits regroupements, encore jeunes, d’individus en jeans, lunettes et bottes rétros.
entreprise
Baron : Raconte-moi ton parcours, comment et pourquoi le métier de barbier? Alexandre Jorge : C’est avant tout une histoire de famille : ma sœur Valérie était la première femme barbier à exercer ce métier dans la capitale parisienne. La formation à ce métier m’est apparue très vite évidente et s’est faite naturellement. Valérie a créé l’entreprise Les Mauvais Garçons en 1997, et j’ai fièrement repris l’affaire en 2004. B. : Quelles ont été les stratégies ou défis pour se démarquer des autres coiffeurs barbiers? A. J. : Les Mauvais Garçons se démarque sans doute des autres barbiers par son ambiance simple et décontractée, tout en fournissant un travail toujours impeccable et des conseils avisés.
Et puis notre métier progresse au fil des ans avec nos nouveaux clients... Les hommes découvrent ou redécouvrent que le métier en rapport avec l’entretien de la barbe existe! B. : Décris-moi le type de clientèle qui vient te voir? A. J. : Il y a de tout...de toutes les religions, de tous les milieux sociaux, de toutes les nationalités... en gros de tous les genres... Les mauvais garçons viennent de partout! B. : Existe t-il une «coupe» phare que l’on demande régulièrement? A. J. : Non... Tout dépend des goûts de chacun... et de la forme du visage surtout.. donc pas de coupe phare, plutôt des coupes personnalisées. Les hommes nous demandent souvent des conseils précis pour l’entretien de leur barbe, nous nous faisons un plaisir d’y répondre.
B. : J’imagine que tu te rends compte du regain d’intérêt pour les barbershops, comment ça se manifeste? A. J. : Il est tout d’abord drôle de constater que les presses écrites, télé et radio françaises ou étrangères viennent régulièrement nous voir dans le salon depuis quelques années.
B. : Quelles sont les étapes cruciales d’une séance chez un barbier? A. J. : Nous commençons par l’analyse de la pilosité de la barbe. Se succèdent ensuite les étapes suivantes : - Premier savonnage avec blaireau et savon à raser naturel afin de bien ramollir le poil.
Je vois de nouveaux articles qui fleurissent un peu partout chaque jour sur la barbe, la moustache, le métier de barbier...
- Premier passage de la lame dans le sens du poil.
- Application d’une bonne crème hydratante naturelle type Baume Hydratant de chez Les Mauvais Garçons. Et enfin l’étape finale de la serviette chaude sur la zone rasée! B. : Reçois-tu des commentaires de la part de femmes à propos de la nouvelle coupe de leur compagnon ? Les femmes viennent t-elles souvent jeter un coup d’oeil dans votre salon? A. J. : Il arrive que les femmes accompagnent leur homme et qu’elles aient un rôle dans le choix de la coupe. Elles manifestent leur contentement comme leur mécontentement, mais cela reste tout de même très rare. Certaines viennent observer le salon, la décoration... Il est même arrivé quelques fois qu’elles nous demandent de les coiffer! B. : Penses-tu que cette importance que les hommes attachent au soin de leur barbe ou de leur moustache est une manière pour eux de séduire? A. J. : Oui, c’est complètement le cas. La barbe est un moyen avant tout de cacher les imperfections et combler les creux du visage. L’essentiel est de donner une harmonie générale au visage et de rééquilibrer ses formes. Leur barbe ou leur moustache peuvent être un moyen de s’affirmer, et par là même, un moyen de séduire. B. : De quelle manière le métier a t-il changé à travers le temps? A. J. : Il n’a pas changé... nous effectuons toujours les mêmes gestes d’antan, avec le même rituel. Nous sommes attachés à garder ce côté artisanal. Les hommes ont peut-être changé, mais pas le métier... B. : Justement, trouves-tu que l’homme prend d’avantage soin de lui aujourd’hui? A. J. : Tout à fait. L’homme donne beaucoup plus d’importance à son apparence de nos jours. D’une part parce que les soins pour hommes se sont démocratisés, et d’autre part parce que nous vivons dans une société où l’image est très importante, et où il est nécessaire de paraître toujours impeccable! Mais détrompez-vous, une barbe de 3 jours faussement négligée demande beaucoup de soin et d’entretien...
- Second savonnage avec blaireau et savon à raser naturel.
Les Mauvais Garçons 60 rue Oberkampf 75011 PARIS
- Second passage dans le sens inverse de la pousse du poil.
www.lesmauvaisgarcons.fr
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Les auteurs de l’ouvrage parlent du hipster comme de cette « personne qu’on ne peut classer dans un aucun groupe (l’artiste ou l’étudiant affamés, le néo-bohémien, le vegan, le cycliste ou le skatepunk), qui est à la fois membre de la sous-culture rebelle et de la classe sociale dominante, et qui ouvre un passage empoisonné entre ces deux dimensions ». De ce constat émane le principal reproche qu’on attribue au hipster : comme il est généralement issu d’un milieu aisé, il n’entretient un côté rebelle ou réfractaire que par désir d’être « cool » ou « branché », sans revendiquer quoi que ce soit.
Plus les sous-cultures se multiplient et plus le hip se diversifie, s’amenuise. Pour Joëlle Gauthier, les hipsters contemporains, devant cette économie du hip, « ont érigé autour des signes du hip, tout ce qui définit la posture cool, qui établit cette essentielle distance entre l’autre et soi, ce qui s’apparente à un véritable culte ». Ce qui explique, d’une certaine façon, pourquoi les hipsters repoussent souvent la limite de leurs connaissances culturelles dans des domaines toujours plus pointus, pour essayer de se distinguer de la masse et recréer cette supériorité individuelle protectrice. Un constat que fait aussi Daniel Grenier dans On achève bien les hipsters; une autofiction : « C’est d’ailleurs ce qui est passionnant avec le style tel qu’investi par les hipsters : contrairement à n’importe quel autre sous-culture qui restera toujours en marge, il s’imposera et deviendra la norme, dans ses aspects les plus clichés du moins. »
Alors il existe de vrais hipsters, qui forment une contre-culture avec des valeurs, des idéaux et qui s’organisent en communauté? Pour Gauthier, absolument. « Il y a toujours une énorme différence entre la base contre-culturelle d’un mouvement, composée des purs et durs, et la version édulcorée de celui-ci, en vente dans les boutiques à la mode, explique-t-elle. Et les mécanismes de sociabilité en place dans le Western Massachusetts ne laissent aucun doute : la communauté hipster (et surtout, la communauté littéraire hipster) existe! »
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Parmi les définitions proposées dans What was the hipster?, on s’entend pour attribuer à cette figure culturelle un code vestimentaire issu de la jeunesse blanche américaine des années 1950 (jeans « skinny », lunettes de type aviateur, casquette de camionneur, camisole blanche, bière Pabst Blue Ribbon, etc.), une attitude blasée, un usage abusif de l’ironie comme humour et une profonde nostalgie de l’enfance.
Joëlle Gauthier, assistante de recherche et étudiante au doctorat en études littéraires à l’UQAM se penche aussi sur le phénomène hipster, mais à partir de la mouvance « beatsters », qui s’inspire de la « beat generation » américaine. Ses recherches tentent de réduire le hipster au strict minimum, à partir de l’histoire et des grands mythes populaires des États-Unis. D’après Gauthier, le « hip » se définit comme étant le savoir secret, codifié et unique à chaque contre-culture. C’est l’élément de distinction qui permet à un groupe dominé de se protéger, ou d’en avoir l’illusion (par exemple, le hip noir, serait apparu pendant l’époque esclavagiste américaine).
non résolu, se commercialise extrêmement bien à l’extérieur de son lieu de naissance, [mais] il ne suffit pas d’ironiser et de porter le jeans, les lunettes et les bottes en mode vintage pour se créer hipster ».
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Contrairement à d’autres sous-cultures mieux définies, comme la culture punk, noire ou hip hop, les codes du mouvement hipster restent flous. Dans What was the hipster? A sociological investigation, l’équipe du journal new-yorkais n+1 relatent les résultats d’un forum ouvert au public, tenu en 2009, qui visait à élucider le mystère entourant le hipster. L’essai suppose que la sous-culture hipster, qui aurait débuté à la fin des années 1990, est en train de disparaître pour être diluée dans la culture de masse. Conscients qu’il est risqué d’étudier un phénomène social dans lequel ils sont à la fois acteurs et spectateurs, les panelistes avancent leurs idées.
C’est cette absence de revendication, élément central à toute sous-culture, qui caractérise avant tout le hipsterisme. Cool pour être cool. C’est non seulement la première sous-culture à être massivement distribuée via les nouveaux médias de masse et les réseaux sociaux, mais c’est aussi la première fois que des symboles d’une culture marginale sont récupérés aussi vite par les compagnies de marketing. Le consumérisme qui touche la mode hipster noie l’essentiel de ce courant culturel. C’est de la poudre aux yeux.
illustration : bentardif.com
Par Marc-André Labonté ma.labonte@baronmag.com
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GOOD MORNING ! New-York Développement
Fondé par Tina Roth Eisenberg en septembre 2009 à New-York, le concept des Creative Mornings vise à créer des événements matinaux accessibles et inspirants pour rencontrer des gens. Le déroulement de ces matinées est bien simple : dès 9h, une fois par mois, un conférencier invité dispose d’environ 30 minutes (période de question incluse) pour parler d’un sujet particulier. La demi-heure qui suit incite les personnes présentes à faire du réseautage. À 10h la journée de travail commence.
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AFFAIRES
creativemornings.com
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wBRÈVES
Montréal
Engagés :
une force de changement dans le secteur de l’emploi au Québec
Sors-tu.ca maintenant avec Culture Cible Le site web Sors-tu.ca se joint à Culture Cible. Établi depuis mai 2012, sors-tu.ca couvre à la fois les concerts, spectacles d’humour, pièces de théâtre et productions de cirque les plus en vue à Montréal, Québec et parfois même en régions. Le regroupement Culture Cible agrandit sa portée dans le marché culturel avec plus de 615 000 pages vues par mois. Les membres de Culture Cible sont camuz. ca, atuvu.ca, baronmag.com, ecoutez.ca, scene1425.com, cism893.caet sorstu.ca. (uzi). Pour plus d’informations : culturecible.ca
Le site engagés.ca est le premier site d’emplois pour la communauté de travailleurs uvrant dans les secteurs du développement durable et de l économie sociale au Québec. « C’est le projet #mardiDD (le mardi développement durable, qui rassemble 425 entreprises québécoises sur Twitter), lancé à l’été 2011, qui m’a servi d’inspiration pour Engagés. Dans le cadre de ce projet, j’ai eu l’occasion de faire la rencontre de jeunes diplômés en recherche d’emploi et d’entreprises ayant de la difficulté à recruter des candidats qualifiés. Le Québec était prêt pour un site d’emplois spécialisé. Nous souhaitons continuer à travailler en ce sens et développer des liens plus étroits à la fois avec les universités et les conseillers en ressources humaines agréés, affirme Hugues Chandonnet, fondateur du site et du studio de création Hubrid. » (lc) engages.ca
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Fermeture des salles de cinéma À la sortie du film de clôture du VIFF (Festival international du film de Vancouver), la foule de spectateurs avaient la mine ébahie, confuse, voire incrédule. Non pas en raison de l’énigmatique long métrage Holy motors de Leos Carax, mais bien parce que le futur du festival de cinéma est en jeu. Le centre névralgique de l’événement, le cinéma Empire Theatres Granville 7, a annoncé sa fermeture imminente, compromettant du même coup le festival phare de la métropole. Depuis 2001, le multiplex de sept salles projette la majorité des 600 films du VIFF, un événement qui s’étend sur 15 jours. L’an prochain, il n’y aura aucune projection. Au cours de la dernière décennie, les cinémas indépendants de Vancouver subissent un lent déclin. Les salles de quartier ont fermé les unes après les autres, invoquant l’érosion de l’auditoire, la perte des revenus et la compétition impossible avec les gros joueurs comme Cineplex. Le Oakridge, le Denman et le Hollywood ont connu le même sort ces dernières années. Encore tout récemment, le Ridge Theatre, une salle rétro au design des années 1950, un bijou d’architecture dans cette jeune ville, a été démoli pour faire place à une tour d’habitation. Ritournelle bien connue ici, où le paysage se métamorphose plus rapidement que la déchéance de Lance Armstrong. Les hautes tours de verre, nommées “vertical gated communities” par les cyniques du développement immobilier frénétique, jettent de l’ombre tant sur les maisons avoisinantes que sur les petits établissements historiques qui faisaient autrefois battre le coeur d’un quartier. Le futur est sombre pour toute une communauté de cinéphiles, désormais contrainte à la fréquentation d’une poignée de salles indépendantes, bataillant contre les assauts de la ville moderne. (ec)
photo : Cindy Boyce
Annie Quenneville, mieux connue sous le nom d’Annie Q, est une femme extrêmement polyvalente. Relationniste de presse en arts contemporains et DJ à ses heures, elle est aussi gérante du groupe Canailles à temps plein. À vingt-neuf ans, elle est devenue, en quelque sorte, un personnage culte de l’arrière-scène musicale montréalaise. Son parcours professionnel, plutôt atypique, a de quoi en intriguer et peut-être même en inspirer plusieurs. Par Sara Hébert s.hebert@baronmag.com
Après avoir complété un DEC en sciences humaines, profil questions internationales, Annie a commencé des études en muséologie au Collège Montmorency, mais elle n’y a pas fait pas long feu. Mordue de musique, elle était plutôt active sur les ancêtres de nos réseaux sociaux actuels, les forums. C’est en
échangeant sur une de ces plateformes web, le Montrealshows, qu’elle s’est liée d’amitié avec le critique Olivier Lalande. Grâce à lui, elle a commencé à collaborer au magazine Nightlife. Olivier est devenu, d’une certaine façon, son mentor et c’est «sur le tas» qu’elle s’est initiée au métier de journaliste musicale.
Avant de devenir gérante de Canailles, Annie s’est aussi initiée au monde de la télé. En effet, elle a été recherchiste à Mange ta ville durant les deux dernières années d’existence de l’émission. Elle en garde un excellent souvenir. C’est, toutefois, en se joignant à l’équipe de la maison de disques Grosse Boîte – Dare to Care, en 2007, lors de sa création, qu’elle est «passée de l’autre côté, celui de l’industrie de la musique».
De journaliste à gérante Annie a travaillé de près avec la formation féminine The Peelies avant qu’elles ne se séparent. Elle admet avoir «particulièrement apprécié de voir [le] groupe grandir de A à Z» et c’est à leur côté qu’elle s’est familiarisée avec les différents aspects de la gérance. Du «collage de pochette» aux «tournées locales et internationales», c’est un travail qui lui semblait «gratifiant et inspirant».
Vancouver Restauration
Hot-dog aux algues pour apporter, svp. Par Evelyne Charuest e.charuest@baronmag.com
Quelle ironie quand même, après un mois de vacances au Japon, à manger du riz matin, midi et soir, je rêvais de nourriture occidentale; poulet rôti, légumes grillés et gnocchis au pesto… à mon arrivée à l’aéroport de Vancouver, quel est le premier stand culinaire sur mon chemin? Japadog.
Au moment où Mange ta ville a pris fin, le groupe Canailles se cherchait un gérant, «ils venaient de lancer un EP [et] les choses se passaient [pour eux]». Annie était amie de la troupe et c’est après avoir voyagé pendant un mois avec trois des huit membres, Daphné, Annie et Alice, qu’elle a réalisé qu’elle s’entendait assez bien avec elles, tant d’un point de vue personnel que professionnel, pour devenir leur gérante. Une grande histoire d’amour est née. Aujourd’hui, le groupe connaît un succès retentissent au Québec. Canailles a participé, entre autres, aux FrancoFolies de Montréal et au FME à Rouyn-Noranda. Il a aussi été nommé au gala des GAMIQ dans les catégories : spectacle de l’année / révélation de l’année/ et spectacle country de l’année. Néanmoins, pour Annie, le succès réel du groupe ne se mesure pas en nominations et en prix. «C’est apprécié, c’est certain. Mais ce sont des amis qui sont surpris d’être encore tous ensemble, de créer encore et de le faire d’une façon quasiment fonctionnelle. C’est ça leur plus grand succès». Au cours de la dernière année, Canailles a aussi participé à M pour Montréal, à l’édition 2012 du SXSW d’Austin TX et au Festival International de Louisiane. Ils travaillent maintenant sur de nouvelles chansons et ils ont quelques concerts de planifiés au Québec, aux États-Unis et même en France. En ce qui concerne sa carrière, Annie Q laisse entendre qu’elle poursuivra l’aventure Canailles et qu’elle continuera de s’en remettre au hasard ainsi qu’à son instinct de feu qui, jusqu’ici, ne l’a jamais laissée tomber.
Japadog, contraction des mots Japon et hot-dog, est une cantine qui troque la garniture relish, moutarde, ketchup pour le wasabi, algues et radis râpé. Pensez sushi dans un pain steamé. Genre.
peaufinent leur menu de hot-dogs à la japonaise. Naît le Negimiso; saucisse de dinde, sauce miso, recouvert de chou râpé et le Kurogoma Kimuchi, garni de sésame noir et de kimchi (légumes fermentés).
Pimp mon hot-dog
Après deux années à enchaîner les longues heures de travail la tête dans les vapeurs de grill, les efforts du couple portent fruit. Les files s’allongent, les critiques culinaires s’extasient, les célébrités affluent. Flairant la bonne histoire, les médias dépêchent des reporters pour croquer ce bout d’Asie-made-inAmerica, certains d’aussi loin que de la Grande-Bretagne et du Japon. Le chefvedette et animateur Anthony Bourdain
Japadog fait figure de symbole de réussite pour les entrepreneurs d’ici. Le concept est le fruit de la créativité de Noriki et Misa Tamura, un couple d’entrepreneurs arrivés de Kyoto en 2005. À cette époque, Vancouver impose des règles strictes entourant les cantines mobiles. Seules les boissons rafraîchissantes, les muffins emballés individuellement et hot-dogs peuvent être vendus sur la rue. Déterminés à se démarquer des autres stands de hot-dogs, les Tamura
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Baron
Baron s’associe au concours et offre, dans la catégorie Entrepreneurs de 18 à 35 ans, un prix de 1 000 $ en publicité dans les pages de son magazine (imprimé ou en ligne). (uzi) cdec-rpp.ca
Outre son poste chez Vice, mam’selle Q a aussi eu l’opportunité de coordonner, pendant deux ans, le programme de Pop Montréal. Cette expérience lui a permis, entre autres, d’apprendre à «écrire des bios de groupes en 78 secondes».
Canailles
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La neuvième édition du concours Entrepreneurs en action!, une iniative de la Corporation de développement économique communautaire (CDEC) de Rosemont–La Petite-Patrie, est de retour avec 80 000$ à remettre sous forme de bourses. Ce concours est mis en place dans le but d’éveiller l’esprit entrepreneurial dans l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie. Depuis ses débuts, la CDEC a pu récompenser plusieurs entreprises locales, dont Boutique Flö, Toutounes atomiques, La Succursale, Le Petit Medley et Bétina Lou. La période d’inscription s’étend jusqu’au jeudi 29 novembre, à 16h, et la date limite de dépôt des dossiers sera, quant à elle, fixée au jeudi 24 janvier 2013, à 16h. Le concours, pour l’édition 2012-2013, se déroule sous la présidence d’honneur de Mme Agnès Beaulieu, directrice générale d’Insertech Angus, une entreprise d’économie sociale et d’insertion socioprofessionnelle qui récupère, reconditionne et vend au public, aux PME et aux organisations, des produits et services informatiques de qualité et de faible impact environnemental.
cinéma
Quelque temps après, Annie est devenue rédactrice-en-chef chez Vice, pour le pendant québécois du magazine. Ce qu’elle retient de son expérience? Entre autres, «que les stagiaires non-rémunérés font rouler le monde de l’édition» et qu’on peut se débrouiller avec peu : «mes collègues étaient des machines de guerre et disons que mon efficacité a décuplé en passant par là. Ces gens-là sont des pros et m’ont aidé à le devenir». D’autre part, c’est en travaillant chez Vice, qu’elle a appris à organiser des événements. Ce fut une très bonne école pour elle puisque, même si son équipe de travail ne comptait que quatre personnes, elle réussissait à accomplir «un nombre de choses assez incroyable», le tout, de façon «DIY».
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Entrepreneurs en action!
Entreprendre
Rencontre : Annie Q
Vancouver
affaires
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w ENTREVUE Montréal
w ENTREPRISE
Investissement
fois, et qui se traduit sans à-coups : le CoDéveloppement.
Danièle Henkel Conseils d’une dragonne
Au contraire du brainstorming, touffu et aléatoire, le « coDév’ » repose sur un déroulement très clair : dans un groupe de quatre à huit personnes supervisé par une personne-ressource (sorte de maître du jeu), chaque participant se met dans la peau du client. Il pose une question – le problème – puis se tait pour récolter les commentaires des « consultants ». L’association française de CoDéveloppement professionnelle décrit le processus en 6 étapes :
Par Nelson Roberge n.roberge@baronmag.com
tombe sous le charme du Japadog dans un épisode de son émission No Reservation. Il n’en fallait pas plus pour augmenter la notoriété et les revenus de la cantine. Aujourd’hui, cinq cantines mobiles servent les Vancouvérois, en plus du restaurant permanent, rue Robson. Les affaires vont si bien que Japadog a ouvert son premier resto à New-York, en janvier dernier. Le couple proclame fièrement son intention de conquérir la planète entière avec ses hotdogs à la japonaise. En fait foi le slogan de Japadog : « Rendre le monde heureux, un hot-dog à la fois! » À en croire les nouvelles en provenance de New-York, la conquête globale pourrait bien se concrétiser.
Le chien-chaud identitaire
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Écoutez l’intégrale de l’entrevue téléphonique en inscrivant Danièle Henkel dans l’engin de recherche sur Baronmag.com
2. Clarification : le « client » précise sa pensée ou donne un contexte au problème si besoin est. 3. Contrat : le client formule le type de consultation qu’il souhaite, puis se tait. 4. Exploration : les consultants réagissent et proposent des suggestions pratiques. 5. Synthèse des apprentissages et plan d’action.
STRATÉGIE
La force du groupe
Petit calcul intelligent
On dit toujours qu’une foule est moins intelligente qu’un individu. Dans les échauffourées, oui ; mais pas forcément en affaires. Par Léa Jeanmougin l.jeanmougin@baronmag.com
La plus grande révolution du Web est sans doute le concept de masse. La traversée du micro au macro (et inversement) est si facile qu’elle redéfinit les moyens de générer de l’argent, de l’information et de l’intelligence. On voit ainsi apparaître un peu partout ce préfixe, « crowd », comme dans crowdfunding (voir p. 50) ou dans crowdsourcing. Mode de gestion dont Wikipédia est l’exemple le plus probant, le crowdsourcing (ou « externalisation ouverte » en français) repose, entre autres, sur un principe qu’aucun-e entrepreneur-e ne devrait ignorer : celui selon lequel la force créative d’un groupe est nettement supérieure à celle d’une seule personne.
Peu de choses ont changé depuis la fin du régime communiste arménien. Suite à la chute de l’Union soviétique, le pays n’a pas encore réussi à dynamiser l’économie industrielle et agricole, surtout basée sur le prix des matières premières. Les problèmes politiques et sociaux, avec la corruption galopante, constitue une problématique identifiée selon Oxfam Arménie, qui empêche le pays de se développer. La bonne nouvelle est qu’avec l’aide reçue de la FMI depuis 1994, on assiste à une réduction de l’inflation et à la stabilisation du dram (monnaie locale). Les élections à venir devront être surveillées par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le pays entretient des relations très délicates avec la Turquie, en raison de leur refus d’accepter de reconnaître le génocide arménien de 1915-16, mais il existe une volonté de normalisation entre les deux pays. gov.am
Si on comprend cette logique, la taille du groupe importe peu. À petite échelle, elle permet par exemple de trouver des solutions novatrices à des problèmes que rencontre n’importe quelle entreprise : Comment accélérer la réalisation de l’inventaire? Peut-on repenser les horaires pour les rendre plus efficaces? Ou même, comment redresser l’équilibre financier de l’entreprise? Cette forme de gestion encourage également transparence, confiance et coopération transversale entre tous les membres de l’équipe, ce qui demande parfois une certaine humilité de la part des têtes dirigeantes. Or, un-e entrepreneur-e intelligent-e sait laisser parler les autres. C’est d’ailleurs le but d’une autre pratique de gestion, canadienne cette
6. Évaluation. L’exercice est particulièrement intéressant pour tester la perception d’un produit ou d’un service sur une clientèle test : d’un logo à la façon de rejoindre un nouveau marché, en passant par une relation de travail problématique, tout peut être testé auprès des consultants. Le plus difficile – et le plus formateur – est alors de ne pas se justifier, mais d’écouter, en se rappelant, dès que notre langue est prête à fourcher, qu’une objection n’est jamais négative ; qu’elle est au contraire une occasion en or de sonder la perception de notre produit ou de notre service, ou de voir réellement le problème sous un nouvel angle. En affaires comme en gestion, l’intelligence se trouve dans les calculs les plus simples. Alors que le groupe multiplie les idées, l’individu constate qu’avec une bouche et deux oreilles, il est toujours plus sage d’écouter.
République du Paraguay Avril 2013 - Présidentielle
Selon les observateurs, l’Amérique latine et le monde ont vécu l’un des rares coups d’État ‘’démocratiques’’. La destitution de Fernando Lugo le 15 juin 2012, causée par l’assassinat de neuf paysans par la police a servi comme prétexte au Parlement, majoritairement de droite, pour révoquer la présidence à cet ancien évêque catholique de centre-gauche. Le Mercosur (Marché commun du Sud) et l’Unasur (Unions des nations sud-américaines) ne reconnaissant pas le nouveau président, ont suspendu le Paraguay en raison de son incapacité à protéger l’ordre démocratique et pour ne pas avoir donné la chance à Lugo de se défendre. Étant l’un des pays les plus pauvres de l’Amérique latine et ayant une économique basée principalement sur le secteur agricole (83% des produits exportés) cette dernière est dépendante de ses voisins. Avec le projet hydroélectrique à Itaipu impliquant le Brésil et constituant le plus grand barrage hydroélectrique du monde, cette crise politique n’a rien pour rassurer les investisseurs. Les prochaines élections seront sans aucun doute tendues et se dérouleront probablement dans un climat de violence. eleccionesparaguay2013.com
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Pour les prochains entrepreneurs, qu’il y ait des ventes ou qu’il n’y en ait pas, ce qui importe est que ce soit une entreprise qui commercialise déjà et qui a juste besoin d’un coup de main ou d’un coup de conseil. Peu importe l’encadrement financier et le mentorat requis pour pouvoir passer à une autre étape. Mais, c’est surtout de pouvoir bien expliquer ta bonne idée ou ton produit et de pouvoir au moins répondre à la question sur la méthode de gestion de ton entreprise. Ça démontre que tu connais ton marché. Si je te demande : « Comment vas-tu distribuer ton produit? Est-ce que tu as un plan marketing? » Tu dois avoir réponse à tout. Tu dois avoir fait un plan d›affaires. Souvent, des gens me présentent un plan d›affaires qu’ils n’ont pas fait euxmêmes. Ils ne comprennent pas leur propre plan d›affaires! Maîtriser sa stratégie d’affaires, c›est la base du démarrage d›une entreprise.
1. Exposé d’une problématique, d’un projet ou d’une préoccupation (les 3 P) : ce qui nous titille.
Février 2013 - Présidentielle
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À l’heure du lunch, je prends place dans la file d’attente remplie de clients d’origine asiatique. Me voilà mûre pour mon baptême du Japadog. J’opte pour le célèbre Terimayo; sauce Teriyaki, mayonnaise et algues. La saucisse juteuse me coule sur le menton et le mélange de sucré et de salé me plaît. Les frites assaisonnées d’algues et de sel complètent bien l’aventure gustative. Je le concède, j’ai entre les mains une mutation réussie du traditionnel steamé-relishmoutarde. Et c’est là que réside tout le génie de Japadog; offrir un produit réconfortant, relevé d’une touche d’exotisme..
Quels genres de conseils donneriezvous aux entrepreneurs qui se présenteront à la prochaine saison de Dans l’oeil du Dragon?
Arménie
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Le resto-mobile incarne à lui seul l’hybridité japano-canadienne si typique de Vancouver. L’immigration japonaise en Colombie-Britannique remonte à 1877, un héritage qui se lit sur les visages des Vancouvérois. Un héritage métissé désormais matérialisé dans un mets servi sur panier de plastique rouge, tapissé de papier parchemin trempé de graisse.
Elle a fait partie de la première saison de l’émission québécoise Dans l’oeil du Dragon, cette émission de télévision qui reprend le concept original de Dragon’s den, où des entrepreneurs cherchent des investisseurs. Elle a tenu le rôle du dragon (investisseuse) ayant eu le plus de popularité auprès du public. Danièle Henkel est spécialisée en commerce et en relations internationales de même qu’en gestion et développement des affaires. Elle gère l‘entreprise qui porte son nom et qui couvre le domaine de la médecine esthétique. Elle nous a offert un peu de son temps, par téléphone, pour répondre à nos questions.
ÉLECTIONS à suivre
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w JAPADOG ...SUITE
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Londres
Projet originaux en financement participatif
Inspiration
Tyler Brûlé, à contre-courant Par Leonardo Calcagno calcagno.l@baronmag.com
La quatrième édition du RDV Média d’Infopresse, sous le thème de la personnalisation des médias, s’est déroulée le 13 septembre 2012 au Centre MontRoyal. Les changements médiatiques, l’importance de bien cibler le client lors de l’achat et la vente de la publicité en ligne, la personnalisation du contenu, la puissance des données recueillies et autres thèmes sur les changements des médias ont été abordés. Mais, le dessert était le présence de Tyler Brulé.
Austin, États-Unis
But : 20 000$ Montant amassé : 486,518$ Pour filmer des scènes en mouvement de façon fluide, rien de mieux que le cinéskate, un trépied sur des roues de rouli-roulant. store.cinetics.com West Lafayette, États-Unis
The Ben Lins Project But : 3 000$ Montant amassé : 6 955$ Ben veut continuer à faire des vidéos humoristiques qui semblent populaires sur le Web, mais il a besoin d’un nouvel équipement vidéo ainsi que d’un site Internet. indiegogo.com/Linsbrothers
Le financement participatif : faire appel à sa communauté Par Anaïse Camilien a.camilien@baronmag.com
Adieu souper spaghetti, vente de pâtisseries et de biscuits au porte-à-porte. Issu des concepts du mécénat, du travail collectif et de la coopérative, le financement participatif ou « crowdfunding » est le système de levée de fonds qui gagne en popularité actuellement.
SALT LAKE CITY, États-Unis
But : 10 000$ Montant amassé : 16,065$
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www.kickstarter.com www.indiegogo.com www.touscoprod.com
Le génie de Tyler Brûlé réside en son sens aigu du marketing à contre courant. Pendant que tout le monde investissait des millions de dollars sur des plateformes numériques sans avoir aucune idée de leur efficacité, Tyler Brûlé a renouvelé le média traditionnel sur papier en lui rendant ses lettres de noblesse. Avec Monocle, journal et magazine, ainsi qu’une radio internet en continu, Brûlé a choisi d’investir dans le contenu de qualité. Il a également ouvert des cafés et des magasins à travers le monde pour payer ses journalistes. Pour Tyler Brûlé, toutes ces actions ont tranquillement servi à définir sa propre façon de gérer un média. Bien sûr, Tyler Brûlé a une réputation internationale, avec Wallpaper* et Winkreative, qui lui ouvrent des portes, mais, comme il a dit lors de la conférence : « Je suis un entrepreneur qui doit se lever chaque matin pour faire fonctionner sa business et ce, sans filet de sûreté. » Comme quoi, même pour ceux qui ont du succès, le risque de tout perdre reste toujours présent.
Monocle à Toronto Le magazine d’affaires Monocle ouvre son nouveau magasin et bureau à Toronto, au 776 College Street, dans la petite Italie. La boutique vend des produits Monocle exclusifs, comme des sacs de voyage Monocle x Porter, des parfums Comme des Garçons x Monocle, des verres Hakusan, des bas Bresciani et bien sûr la collection complète des magazines. Il s’agit de la cinquième boutique du réseau, qui inclut également le studio de radio Monocle 24 et le bureau Winkreative, soit l’agence de Tyler Brûlé, fondateur dudit Monocle. (lc)
Pendant son allocution d’une heure, Brûlé a partagé sa vision du monde, son quotidien : un rythme de vie luxueux, toujours sur la route, avec de riches comtesses catalanes vêtues de manteaux de vison, consacré à investir son argent pour ramener la gloire du papier. Ce qu’on retient, au delà des extravagances, c’est l’importance d’aller à contre-courant avec du contenu unique de haute qualité, intelligent, en donnant au lecteur une expérience médiatique en papier ou en ligne. monocle.com Photo : Pål Nordseth
Infopresse.tv : Jobs Jobs, une série Web sur les professions du milieu des communications, du marketing, de la publicité, des médias et du design a vu le jour sur le site de l’éditeur du magazine Infopresse. Ces capsules présentent de jeunes talents en pleine ascension, passionnés pour leur métier. Inspirant et rafraîchissant. Le projet est mis sur pied par les Éditions Infopresse, en association avec NVI, agence de service marketing et de performance numérique. (uzi)
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Il existe de plus en plus de plates-formes de « crowdfunding ». Du cinéaste cherchant à produire son court métrage au technicien avec une idée d’application révolutionnaire, il y en a pour tous les goûts.
Il y a à peu près 5 ans, lorsque l’équipe de Baron s’est penchée sur l’idée de lancer un magazine imprimé dans un contexte de crise médiatique et publicitaire, Monocle n.1 est apparu dans notre univers comme une ligne directrice nous guidant dans l’approche à adopter face au futur du média, dans sa morosité quotidienne et dans un vent de changement.
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On dit qu’il serait plus nourrissant et écologique de manger des criquets que du bœuf. Voilà pourquoi l’entreprise Chapul existe! chapul.com
Les campagnes de financement se déroulent presque exclusivement sur le Web. Celles qui réussissent le mieux savent mettre à profit la viralité des contenus Web et la portée des réseaux sociaux. La formule est simple en théorie : on inscrit son projet sur une ou plusieurs plateformes
La contrepartie est fixée dès le départ par le porteur de projet. Elle doit être attrayante et susciter le désir, l’intérêt. Les promesses de reconnaissance éternelles ne sont pas les bienvenues, mieux vaut rester dans le tangible (lié au projet) ou le service (lié aux compétences ou connaissances). Si un projet n’atteint pas son objectif financier avant le jour J, les dons ne sont pas prélevés. C’est vraiment du tout ou rien.
Initialement qu’accessible aux projets des États-Unis ou d’Europe, les Canadiens s’y retrouvent depuis peu. Les plates-formes de l’heure comptent parmi elles Kickstarter (lancée en avril 2009 par Perry Chen, Yancey Strickler et Charles Adler), Indigogo (lancée en 2008 par Danae Ringelmann, Slava Rubin et Eric Schell) et Touscoprod (lancée en 2009 par Nicolas Bailly et Matthias Lavaux). Nombre d’artistes et entrepreneurs locaux y ont eu recours, notamment Xavier Dolan, pour la production de Laurence anyways, la chanteuse folk Katie Moore (que l’on connait pour ses collaborations avec Patrick Watson, Socalled et Plants and Animals) pour son album Montebello et le magazine culture et société Nouveau projet pour le lancement de son premier numéro, au printemps 2012.
Monsieur Tyler Brûlé
Baron
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La barre énergétique à base de criquets
L’approche permet le financement de projets en faisant appel à un grand nombre de personnes (réseaux de contacts, amis, internautes, etc.) pour faire de petits ou moyens investissements.
de « crowdfunding », on fixe un seuil et une date avant laquelle le seuil devra être atteint pour que le projet soit viable (le jour J) et on en fait la promotion pour créer une communauté de membres qui participeront financièrement au projet avec contrepartie.
illustration : bentardif.com
Le cineskate
affaires
w MÉDIA
w FINANCEMENT
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Tour d’horizon Si je vous dis design graphique, parions que le continent auquel vous penserez spontanément ne sera probablement pas l’Afrique. C’est pourquoi, même s’il est impossible de dresser un portrait du design africain en quelques paragraphes tant les courants, les cultures et les influences y sont nombreuses, Baron vous propose néanmoins quelques pistes pour commencer à explorer ce qui se crée sur le continent africain.
Image : Anthony Neil Dart
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Design africain :
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Baron
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Baron
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DESIGN
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Idées hivernal
Vancouver, Canada
TORONTO, CANADA
Off du design à Toronto
è
Booooom!
L’organisme à but non lucratif Toronto Design Offsite (TO DO) présentera le 3ième festival du design indie du 21 au 27 janvier 2013 à travers la ville reine. L’événement s’affiche comme étant le festival incontournable pour les designers canadiens cherchant à se faire connaître d’un public plus large. TO DO présentera, entre autres, une soirée PechaKucha vol.20, The Dublin Project d’Irlande, un showroom pour célébrer les 10 ans de la compagnie de meubles Brothers Dressler, des soirées bien arrosées et plusieurs autres expositions.... sans oublier la possibilité de magasiner. L’application iPhone du TO DO vous sera très utile pour profiter du festival. (lc) todesignoffsite.com
Inspiration et créativité Fondé en 2008 par Jeff Hamada, Booooom! est devenu l’un des blogues les plus visités au monde en comptant environ trois millions de pages vues par mois. L’artiste qui fait surtout des projets personnels aujourd’hui à déjà fait des créations pour des compagnies prives dont Native, Converse, Oakley, Endeavor Snowboards, Electronic Arts, Livestock et 3sixteen. (nr) booooooom.com Montréal, Canada
Gants pour écran tactile
L’entreprise My Cup of Tea, qui se spécialise dans les produits de thé a tendu une nouvelle corde à son arc avec mcot design et présente une ligne de gants pratiques pour utiliser son mobile l’hiver. www.mcot.ca
Berlin, allemagne
Des t-shirts qui flirts avec l’origami.
Image : Anthony Neil Dart AFRIQUE
Californie, États-Unis
Krochet Kids Peru
indiegogo.com/JosiMug
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1 :Face Watch
è Chicago, États-Unis
Des montres pour une conscience tranquille
Les amoureux des artistes, artisans et produits faits à la main se rassembleront pour une 12e année au Centre culturel croatien de Vancouver, les 8 et 9 décembre, pour acheter leurs cadeaux de Noël et appuyer les artisans locaux. Got craft? a aussi une foire-sœur à Londres, depuis 2012. (uzi)
Créée par Mirza Minds, une agence de marketing, la montre 1 :face se veut un outil de levée de fonds pour des organisations charitables. La montre est offerte en plusieurs couleurs et chacune d’entreelles représente une organisation. Selon la montre que vous achetez, l’organisation s’engage à faire une action qui correspond au schéma ci-contre. (nr)
gotcraft.com
1facewatch.com
Si je vous dis design graphique, parions que le continent auquel vous penserez spontanément ne sera probablement pas l’Afrique. Et pour cause, les artistes africains souffrent d’un manque de visibilité à l’extérieur de leurs frontières. C’est pourquoi, même s’il est impossible de dresser un portrait du design africain en quelques paragraphes tant les courants, les cultures et les influences y sont nombreuses, je vous propose néanmoins quelques pistes pour commencer à explorer ce qui se crée sur le continent africain. Vous pourriez être surpris de constater que, comme partout ailleurs, les styles s’y croisent et se mélangent, donnant, au final, un large éventail de créations à la fois audacieuses et originales. Anthony Neil Dart est directeur artistique et designer. Fondateur de l’entreprise Ontwert, il travaille à Johannesburg, en Afrique du Sud. « Je suis certain que, dans une certaine mesure, toute personne est un produit de son environnement. Les Africains sont uniques et nous avons une grande diversité culturelle. Je crois que
cela transparaît dans notre travail, expliquait-il en 2009, au cours d’une entrevue publiée sur le site African Digital Art (africandigitalart.com). » Incontournable sur le Web, ce site créé en 2009 par Jepchumba, une artiste originaire du Kenya, est un collectif virtuel et un espace créatif où les artistes numériques africains peuvent se retrouver, puiser de l’inspiration et échanger sur des enjeux communs grâce à des forums de discussion en ligne. Pour les visiteurs, le site sert avant tout de porte d’entrée vers le domaine des arts numériques en Afrique (production audiovisuelle, animation, projets interactifs, développement Web, courts-métrages, arts graphiques, design) et ses principaux artistes. L’éditrice d’ADA, Barbara Muriungi, est elle-même directrice artistique et designer. Originaire de Nairobi (Kenya), Muriungi a travaillé au cours des dernières années aux États-Unis, au Canada et en Angleterre, avant de retourner dans sa ville natale en 2011, où elle a cofondé le studio New Colony. Son travail, influencé par des études en animation graphique
Si plusieurs des mandats de Barbara Muriungi ont été réalisés pour des entreprises hors Afrique, certains designers s’illustrent dans des mandats réalisés pour des entreprises locales. C’est le cas du studio Just Design, basé à Stellenbosch, en Afrique du Sud. Cet automne, l’entreprise s’est démarquée, en remportant une médaille de bronze aux Loerie Awards (theloerieawards.co.za), une compétition qui récompense les meilleures créations en Afrique et au Moyen-Orient, grâce à è
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Encore seulement à l’étape du prototype, Josi Mug est une tasse pour réchauffer les doigts, conçue par Sidney Rubidge. Son projet est présenté sur le site indiegogo.com pour trouver du financement. (nr)
Par Catherine Ouellet-Cummings catherine.oc@baronmag.com
The Loerie Awards
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Déjà un quart de siècle pour le Salon international du design d’intérieurs de Montréal. À chaque année, plus de 17 000 visiteurs et 300 exposants se rencontrent pour découvrir le meilleur du design du monde entier. En 2012, le show de chaises a invité des célébrités québécoises (Éric Salvail, Francine Grimaldi, Sylvain Cossette et plusieurs autres) à transformer des chaises en bois en œuvres d’art et à les vendre dans une tombola au profit de la fondation Opération enfant soleil. L’événement se déroulera du 23 au 26 mai 2013 (du 23 au 24 mai pour les professionnels de l’industrie et les 25 et 26 mai pour le public) à la Place Bonaventure. (uzi)
Got, Graft? Vancouver
Josi Mug
tour d’horizon
25 ans du SIDIM
sidim.com
Johannesburg, South Africa
Design africain :
et effets visuels, a été publié dans plusieurs magazines et livres de référence et on lui doit, entre autres, la création de plusieurs logos pour la télévision, dont HBO et Disney.
The T/shirt Issue est un collectif interdisciplinaire qui combine la mode, le design et la technologie pour développer des vêtements portables et conceptuels. Ils nous présentent THE 1/10 EDITION, une série de t-shirts conçus sous divers patrons qui sauront combler les amateurs d’origami. the-t-shirt-issue.com
Baron
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Krochet Kids Intl est une entreprise sans but lucratif qui s’engage à créer des projets pour aider les gens à se sortir de la pauvreté. Par exemple, une édition limitée de tuques confectionnées par des femmes du Pérou en banlieue de Lima. Malheureusement pour vous, tout l’inventaire a déjà été vendu! krochetkids.org
DESIGN
w GRAPHISME
w BRÈVES
justdesign.co.za
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SECTION
w DESIGN AFRICAIN ...SUITE
VOYAGE
l’emballage de bières locales. Pour ce projet, dont les illustrations sont signées Studio Muti, un studio d’illustrateurs basé à Cape Town, Just Design a proposé un visuel d’inspiration rétro qui rappelle le travail artisanal de la microbrasserie.
Montréal, CANADA
Design + Affaires
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Pixel africain Du côté francophone, le blogue Pixel africain (pixelafricain.com) veut être une source de référence et d’inspiration pour les créatifs Africains d’expression francophone. « Un silence grave plane sur le rôle du design et du designer sur l›Afrique. Une histoire est en train d›être écrite par les artistes africains, écrit Guy-Michel Dossou, auteur pour le blogue. » Bien qu’encore à ses débuts, le site proposera, à terme, des entrevues avec des artistes contemporains. Déjà, on peut y découvrir le travail du publicitaire Charles Dadié, fondateur et modérateur du forum Infografrik (infrografrik.ning.com), consacré à la publicité africaine.
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Inscrivez Design africain dans l’engin de recherche sur baronmag.com pour voir plus d’images.
justdesign.co.za
Obrigado express! PORTUGAL
RÉCIT
Lagos ( prononcer «lagouch» ) est une station balnéaire assez connue du sud du Portugal. Grouillante de touristes et de stands à souvenirs, c’est aussi une ville charmante lorsque bien explorée. Comment être insensible au charme des agglomérations chaotiques de maisons immaculées aux toits en terre-cuite, sillonnées de rue et ruelles qui semblent ne suivre aucune logique et poursuivent joyeusement leur chemins de petits dalles luisantes au travers de montées et descentes à faire chauffer mes genoux?
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Baron
DDB Mozambique
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facteurd.com
Enfin, le studio Joe Public Shift, à qui l’on doit la signature graphique de la coupe FIFA 2010, qui se tenait en Afrique du Sud, a remporté plusieurs Loeries, dont le Grand Prix 2012, dans la catégorie « Brand Identity & Collateral Design – Direct & Promotional Mail » pour son projet « OFM Change Your Tune ». Le style moderne qui fait la signature du studio s’inscrit dans sa philosophie : « Nous croyons que le design a un rôle très important pour l’accroissement d’une marque. Nous croyons à la Croissance par le Design. »
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Baron
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Le 16 octobre s’est déroulée à Montréal la première édition de Facteur D, une rencontre pour comprendre les bénéfices du design sur l’économie et la société. Les projets présentés ont mis de l’avant la valeur ajoutée du design à l’économie. Le matin, on a eu le choix d’assister à 28 présentations de projets de 45 minutes chacune, touchant à 7 disciplines, qui avaient toutes lieu simultanément. Il s’agit d’une initiative de Mission Design, un organisme qui promeut le design à travers le Québec. Baron a assisté à la présentation de la collection mobilière Air d’Artopex, qui venait de signer un contrat de 50 M$ pour les besoins en mobilier d’Hydro-Québec. On a également pu voir la présentation de l’agence Orangetango sur la conception et le marketing derrière l’huile d’olive La Belle Excuse ainsi que la conférence d’Andy Bow, associé principal de Foster + Partners. (uzi)
Parmi les autres lauréats, on retrouve le studio Ddb Mozambique, basé à Maputo, la capitale de ce pays d’Afique australe. Avec une série d’affiches-chocs pour la prévention du cancer du sein (la campagne, baptisée « Héroïnes », montre des super-héros en train de faire un auto-examen de leurs seins), Ddb Mozambique s’est mérité une médaille de bronze aux Loerie. Ses affiches contre le trafic d’humains ont, quant à elles, reçu une médaille d’or.
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w RÉCIT
w SORTIR
Portugal
Obrigado express!
États-UNIS Gadget
Solar road bag Le sac d’ordinateur confectionné par Eclipse Solar Gear vous permet de recharger votre mobile en tout temps grâce à un panneau solaire pouvant fournir jusqu’à 4 Watts d’énergie.
Texte et photos : Amélie Petit-Jean a.petit-jean@baronmag.com
eclipsesolargear.com
Lagos ( prononcer «lagouch» ) est une station balnéaire assez connue du sud du Portugal. Grouillante de touristes et de stands à souvenirs, c’est aussi une ville charmante lorsque bien explorée.
Portugal sortir
Magnifique Porto Le Portugal, malgré sa situation économique délicate, demeure un pays à découvrir et Porto est l’une des villes favorites de Baron. L’hôtel boutique Miss O’po, situé dans le centre historique de Porto, offre une atmosphère rustique avec une architecture industrielle mettant toutefois de l’avant le bois comme fil conducteur. Le café-bar offre le meilleur de la cuisine méditerranéenne avec, bien entendu, une grande sélection de portos de la région. L’endroit abrite aussi une galerie d’art avec boutique. (lc) missopo.com
TORONTO
RESTAURANT
Parkdale et son japonais hip Par Valérie Chevalier v.chevalier@baronmag.com
LONDRES sortir
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Les murs recouverts de lattes de bois et les luminaires originaux (des ampoules qui pendent au bout d’énormes cordes nouées) composent le décor
Le Kanji offre un croisement entre la cuisine fusion et la cuisine traditionnelle japonaise, entre le souper entre amis et la soirée endiablée qui attend à quelques pas au bar à saké. À quelques exceptions près, les plats y sont impeccables et offerts à un prix raisonnable (25 $ par personne sans l’alcool). Et quand, en plus, le propriétaire se prénomme Jazz (Jazz Sambra) ça ne peut qu’être un endroit gagnant. kanjitoronto.com Rendez-vous sur baronmag.com pour lire l’article intgrale incluant une description des plats que nous avons essayer pour vous!
Côté gastronomie, il y a évidemment de quoi se faire plaisir avec les vins régionaux et le porto. Parcontre, je peux affirmer en tant que fière montréalaise que nos rôtisseries portugaises n’ont rien à envier de celles de leur mère patrie, et la typique sardine grillée m’a aussi laissée déçue comparée à celle qu’on peut manger dans la rue à Toronto. Voilà pour mes déceptions; heureusement je me suis gavée de fruits de mers délicieusement apprêtés, de réconfortante soupe caldo verde, de figues fraîches et de délirantes pâtisseries accompagnées de café toujours parfait. Le pastel de nata a bien gagné sa réputation! Petite journée dans la fascinante Lisbonne avant de retourner dans l’automne montréalais. Autour de la gare de train Oriente, c’est un quartier moderne avec de l’architecture éclatée qui ravit la designer en moi. Le métro rejoint directement la gare et l’aéroport - côté pratique, on ne peut faire mieux. Mais c’est surtout à pied - et en tram - qu’il faut visiter Lisbonne; la vieille ville est un réseau compact de magnifiques rues pavées, avec encore une fois des côtes et des courbes serrées à vous donner le tourni, qui sont en plus parcourues par des antiques tramways jaunes; leur parcours est impressionnant! Petit arrêt pour le lunch au délicieux Bistrô & Brechó Gato Pardo, tenu par un portugais et un suisse-allemand; décor éclectique et chaleureux, plats simples regorgeants de saveurs, niché dans une petite rue tranquille et typique, c’est un moment qui réunit bien toutes mes impressions de ce voyage express au Portugal. Obrigado !
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Recherchez Obrigado express dans l’engin de recherche sur baronmag.com pour voir la galerie de photos de voyage.
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Baron
themovementgreenwich.com
C’est à l’ouest de West Queen West (le Plateau de Toronto) qu’on retrouve le Kanji, nouveau-né des restobars japonais. Je m’étais promis de ne pas parler d’un restaurant japonais pour mon premier article de cette série, qui vous proposera les meilleurs endroits pour voyager dans votre assiette, mais il m’a été impossible de résister au charme du Kanji. Il fait partie de ces restaurants où, dès la première visite, on a envie de devenir un habitué.
moderne et chic de la grande salle à manger et de son bar à sushi. Pour ce qui est de la musique, c’est du hiphop! Rien à voir avec les petits isakayas de Tokyo, tout comme ses grandes salles à manger typiques, mais impersonnelles. Non. Rien à voir, sauf pour la bouffe.
Et justement, c’est aussi essentiel de partir de Lagos, aller explorer la région de l’Algarve, respirer le doux parfum du maquis, conduire sur les routes qui passent parfois au pied des grandes éoliennes qui ont un air si mystérieux dans ce paysage rural… Randonnée vers la côte est en voiture : on voit des plages de vrais surfeurs qui n’ont pas peur de l’eau froide; on apprécie la paix silencieuse de la pointe de Sagres en contemplant la ligne de l’océan et en pensant qu’au bout de cette ligne, c’est l’Afrique; on remontre vers Aljézur, mignon petit bourg digne d’un film, qui est surmonté d’une ruine de château du 10e siècle qui a vu passer l’âge de bronze, les Romains, les Wisigoths et les Maures; on se perd finalement dans la moderne Portimao qui a trop misé sur sa promenade de plage et est maintenant envahis de monotones condos de luxe. Ces derniers nous font apprécier notre modeste chambre chez le couple de retraités qui nous hébergent à Lagos.
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Le Movement Café à Londres est le nouveau projet éphémère du designer et créateur Morag Myerschough. Situé au coin de Greenwich High Road et Waller Way, cet endroit est devenu un lieu de rencontre où musiciens, poètes, artistes, familles et guerriers écologistes se retrouvent pour déguster des repas vegans ou un gelato fait maison, ainsi que pour s’inspirer. Le lieu est devenu un endroit très apprécié par la communauté, ce qui explique une forte demande pour le garder ouvert de façon permanente. (uzi)
Exit les gratte-ciel du centre-ville de Toronto, bienvenue dans un quartier singulier en pleine expansion : Parkdale. À l’époque un secteur pauvre, il se transforme rapidement en quartier général des cool kids grâce au grand nombre de bars, boutiques et cafés qui y ont poussé. Un peu comme Ho.Ma avec l’ambiance du Mile-End à Montréal.
Comment être insensible au charme des agglomérations chaotiques de maisons immaculées aux toits en terre-cuite, sillonnées de rue et ruelles qui semblent ne suivre aucune logique et poursuivent joyeusement leur chemins de petits dalles luisantes au travers de montées et descentes à faire chauffer mes genoux? Si on ne s’arrête pas à la grande plage municipale qu’on voit sur les cartes postales, on peut profiter des autres petites plages de la ville, qui sont ma foi beaucoup plus charmantes, nichées dans des creux de rochers, avec de l’eau turquoise et des îlots de côte à la dérive, rappelant un peu les Îles de la Madeleine - en version tropicale. Les bâtiments et ruines historiques nous rappellent la présence des arabes qui avaient occupés le territoire bien avant que les Portugais ne deviennent eux-mêmes des explorateurs - le port de Lagos fut d’ailleurs durant un certain temps le point de départ des grandes expéditions portugaises vers l’Afrique - puis des conquistadors - Brésil, Goa, Macau…
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Movement Café
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REPORTAGE
Chine, vers une nouvelle route de la soie
VOYAGE
w
1. 3.
Par Charles-Frédérick Ouellet cf.ouellet@baronmag.com
Bien que plusieurs facteurs aient contribué au déclin de la route de la soie, l’ouverture de la route maritime des épices par les Européens marquera définitivement la fin de l’utilisation de ce trajet au XV siècle. Aujourd’hui, à l’initiative de la Chine, une nouvelle route, appelée « Voie de la soie », verra le jour en 2013. Des travaux titanesques ont été initiés par les Chinois pour relancer cet axe d’échange qui permettra un transport plus rapide de leurs exportations vers les pays de l’Asie centrale et de l’Europe.
v.2 n.2
Réfection du temple Taoist Baiyun à Lanzhou.
3.
Beijing, scène de vie quotidienne près d’un canal.
4.
Une jeune femme marche aux abords d’un nouveau développement urbain à Lanzhou.
5.
Xining, scène de rue.
6.
Xining, mosquée Donguan, l’un des plus gros sites islamiques en Chine. Son architecture particulière est caractérisée par ses influences chinoises et d’Asie centrale.
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Les villes de Xining, Lanzhou, Xian et de Beijing composent les principaux arrêts de ce nouveau parcours. Situé dans la région de la Chine du Nord, un territoire vaste et hostile, façonné par les vents puissants du nord-ouest, ces villes sont aujourd’hui empreintes d’une richesse culturelle due aux siècles d’échanges avec les différents peuples d’Asie centrale et d’Europe. Berceau de plusieurs sites patrimoniaux d’importance, ces villes sont un livre ouvert sur l’histoire.
Chantier de construction dans le centre urbain de la ville de Lanzhou. Autrefois une des villes d’où partaient les caravanes qui s’aventuraient le long de la route de la soie, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des capitales industrielles du pays.
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Depuis plus de deux décennies, la Chine vit des bouleversements économiques et sociologiques majeurs. Deuxième puissance économique mondiale, elle possède l’un des développements les plus rapides au monde. Seule civilisation antique ayant traversé les siècles jusqu’à aujourd’hui, la culture chinoise conserve un héritage culturel aussi riche que complexe.
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10.
8. 7.
Scène de rue dans le quartier musulman au centre de la ville de Xian. La communauté Hui est issue de la période durant laquelle les marchands persans et arabes se sont installés dans les villes chinoises le long de la route de la soie.
8.
D’est en ouest, la Chine connaît une désertification qui menace désormais la plupart des villes du nord.
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Vue d’un quartier de la ville de Xining.
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10. Monastère de Ta’ersi, situé à 25 km de Xining. 11. Des pèlerins s’aventurent sur la route qui mène au sommet du monastère de Kumbum Jampa Ling. 12. Scène de rue, Marché aux oiseaux de Xian.
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