BangBang vol.1 no.11

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Collaborateurs: André Péloquin / Alexis CharleboisLaurin / Christophe Gagné / Jean-Nic Labrie / Francis Hervieux Nelson Roberge/ Leonardo Calcagno / Simon Banville / Paule Claveau / Simon Jodoin / Patrice Caron / Yanick Tremblay Isabelle Ouimet / Hélène Malette / Ariane Gruet-Pelchat / Sébastien Charest / DasBoudha / Simon Gravel / Alexis Roberge / Kelly / Ed.harcore / Étienne Coté-Paluck/ Mike Bergeron Punch Carton Simon Banville info@asymptote.cc Photos Couverture Julie Gauthier – julieg@hotmail.com Correction Sébastien Charest Ariane Gruet-Pelchat Graphiste / Concepteur Agence Tricycle www.letricycle.com Site web Art team images www.art-team.ca Comité de rédaction Éditeur Patrice Caron patrice@bangbangtemort.com Rédacteur en chef Nelson Roberge nelson@bangbangtemort.com Directeur des ventes Leonardo Calcagno leonardo@bangbangtemort.com 514-845-1658 ext. 364 Représentante des ventes Geneviève Charbonneau genevieve@bangbangtemort.com 514-845-1658 ext. 349 Distribution Diffumag inc. Bangbang est une publication de Les Éditions Bangbang inc. 355 Ste-Catherine ouest 7e étage Montréal, Québec H3B 1A5 514-845-1658 info@bangbangtemort.com www.bangbangtemort.com www.bangbangblog.com www.myspace.com/journalbangbang *Tous droits réservés 2006*

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/ Plogues/ Asymptote / Les racks / Jesus & the Headliners/ Murder Ave./Lady Sovereign / Martyr/Avia Gardner / Grim Skunk / Numéro# / Headache24 / Converge / Abominable homme des cons/Karkwa/ EmorageI

ISSN 1718 -3529 Dépôt Légal à la Bibliothèque nationale du Québec et Archives Canada

22 / Ed.Hardcorde rencontre André Marois 23 / Coup de cœur francophone/ Kell’s Kitchen 24 / Gérant d’estrade musique 26 / Palmarès 27 / L’histoire du rock :Gwar/ Gérant d’estrade BD 28 / Punch Carton 29 / Les +++++ Meilleurs de… Martin Béland/Peur Noire/Cabaret Trash

32 / Gérant d’estrade Cinéma/Guillaume Fortin/Mathieu Fontaine 33 / Mots qui se cachent/Carnior/Spasm 34 / Gérant d’estrade Jeux Vidéo /Gizmos/ Profil Industrie 35 / Calendrier 36 / Les p’tites annonces


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Radiothon de CIBL CIBL effectuera son annuel radiothon les 10, 11 et 12 novembre prochain. Coprésidés par la chef d’antenne des derniers Jeux olympiques à Radio-Canada, Marie-José Turcotte, et l’auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières, les trois jours de fi nancement pour la station seront ponctués de diverses émissions spéciales, notamment l’émission matinale du 10 novembre à 8 h en compagnie des deux coprésidents, le lancement de la biographie radiophonique de Louise Harel à 14 h, l’intronisation des meilleurs «joueurs» de CIBL à son Temple de la renommée la même journée à 19 h et Le Midi Libre de 12 h à 14 h toute la fi n de semaine (animé par Jean-René Dufort). Également au programme: cartes blanches à plusieurs artistes de la relève le vendredi soir, un gros party multiculturel le samedi soir et la fi nale du radiothon le dimanche à 18 h.

CJLO nommé à CMJ Omar Husain, directeur musical de CJLO, la radio de l’Université Concordia, est en nomination dans trois catégories au CMJ College Radio Awards: Music director of the year, Music director with the best band that doesn’t suck et Sexiest Phone Voice (Male). Il est le seul Québécois en nomination et un des rares Canadiens à être nommés à ce gala américain. Le dévoilement aura lieu le 2 novembre au Lincoln Center’s Alice Tully Hall à New York.

Boogat en France Le vidéo-clip Le feu du rappeur Boogat est maintenant en rotation sur les chaînes Trace TV et Zik en France. La nouvelle augure bien pour une sortie prochaine de l’album Patte de salamandre dans l’Hexagone. Boogat alias Daniel Russo Garrido sera en spectacle le 11 novembre dans le cadre de Coup de cœur francophone, le 15 novembre au cégep André-Laurendeau

de Lasalle, le 17 novembre au Corbeau à Charny et le 21 novembre au Dagobert de Québec, en première partie de Swollen Members.

Total Crap IV Les résidants de Québec seront les premiers à assister à la nouvelle édition de Total Crap. La première «mondiale» aura lieu à la galerie Rouje (228 rue Saint-Joseph) les 10 et 11 novembre à 21 h 00. Attendus cette fois-ci: un poney savant qui ne sait rien faire, une toune poche des Nordiques, l’épicerie en folie, un aventurier de la 4e dimension, de nouveaux extraits avec notre chanteur country préféré Fidel Lachance, le Magicien d’Oz turc, le Spider-Man turc qui se bat contre Santo et le Capitain America, un gars qui a le don de regarder son manger avant de le manger, une infopub avec Patrick Huard et plusieurs autres. En attendant, les Montréalais pourront assister au combat opposant Total Crap à DJ XL5 lors du Festival SPASM le 31 octobre au Club Soda.

Champion, Mobile et Sam Roberts à Toronto Trois artistes montréalais sont en nomination aux Casby Awards 2006. Chemical city du chanteur Sam Roberts est en nomination pour le Nouvel album favori. La formation Mobile concourt dans les catégories Nouvel artiste favori, Nouvel album favori pour Tomorrow starts today et Nouvelle chanson favorite avec Out of my head. Champion, quant à lui, se retrouve également dans cette catégorie avec No heaven. Les trois artistes offriront une prestation lors de la remise de prix, le 22 novembre au Kool Haus de Toronto.

Ligues d’improvisation musicale Bien que les Ligues d’improvisation musicale de Québec, Saguenay et Trois-Rivières aient déjà débuté leur saison respective, celle de Montréal débute son premier

match le 8 novembre au Petit Café Campus. Pour obtenir l’horaire des différents matches, voici les numéros d’information. Montréal: (514) 795-7825 Québec: (418) 694-1230 Saguenay: (418) 590-2596 Trois-Rivières: (819) 373-6652

En bref: Le prochain showcase des MIMI pour la catégorie Rock électro aura lieu le vendredi 10 novembre au Main Hall. En compétition: les groupes Pornorobo, 011, Telefaune et SMIR. Après André et Pierre Lapointe, voilà maintenant que Malajube se lance également dans la chorégraphie pour le vidéo-clip de Filles à plumes. À voir sur www.malajube.com. Le Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, qui se tiendra du 28 octobre au 2 novembre prochain, en est à sa 25e édition. Profitez-en pour sortir de la ville, y paraît que ça brasse pas pire dans l’coin! www.festivalcinema.ca. Le vendredi 10 novembre seront dévoilés au Green Room les deux vidéo-clips de Half Baked pour les chansons Exoskeleton et Talk to me when I am sober. Deux groupes vérétans des années 1980, Piledriver et Destructor, feront un arrêt au Québec le temps de deux spectacles: le 5 novembre aux Katacombes (1222 Saint-Laurent, Montréal) et le lendemain à l’Arlequin (1070 rue Saint-Jean, Québec). Parlant des Katacombes, l’ouverture officielle de cette salle de spectacles DIY se fera le 3 novembre.


31 octobre

Artistes variés / B.O. Happy Feet / Atlantic Bonobo / Days To Come / Ninja Tune Coheed and Cambria / The Last Supper: Live at the Hammerstein Ballroom (DVD) / Columbia Cradle of Filth / Limited Edition Box Set / Koch Deftones / Saturday night wrist / Maverick Flavor Flav / Flavor Flav / Draytown Records Gomez / 1998-2004 Five Men In a Hut / Virgin GrimSkunk / Fires under the road / Indica Haunted / Dead Eye / Century Media Jéronimo / 12h33 / D7 Kevin Federline / Playing with fire / Federline Records Lady Sovereign / Public warning / Def Jam Lil Romeo / Lil Romeo’s Greatest Hits / Koch Martyr / Feeding the Abscess / Galy Records Michael Graves / Return to Earth / *** Mobb Deep / Life of the Infamous: The Best of Mobb Deep / Loud Legacy Opeth / Limited Edition Box Set / Koch Pitbull / El Mariel / TVT Records Primus / They can’t be zingers / Interscope Rachid Taha / Diwan 2 / Universal Scars of Tomorrow / The Failure in Drowning / Victory The Fratellis / Costello Music / Island Trillville / Reloaded / Reprise

7 novembre

31 Knots / Polemics (ep) / Polyvinyl Artistes variés / 1986-2006, 20 ans de musique québécoise / Trilogie Artistes variés / Scène locale, les incontournables des 20 ans à venir / Trilogie Artistes variés / Keb’s music vol. 1 / Abuzive Muzik Bounty Killer / Nah No Mercy – The Warlord Scrolls / VP Records Dave Matthews Band / Best of What’s Around volume 1 / RCA Envy On The Coast / Envy On The Coast (ep) / Photo Finish Records Everclear / Welcome to the drama club / Eleven Seven Foo Fighters / Skin and bones / RCA Gorillaz / Phase Two – Slowboat to Hades (DVD) / Capitol Gnarls Barkley / St. Elsewhere (expanded) / Downtown Isis / In The Absence of Truth / Ipecac Josh Groban / Awake / Reprise La Volée d’Castors / L’album du temps des Fêtes / La Tribu Matt Mays / When The Angels Make Contact / Warner Nirvana / Live! Tonight! Sold Out!! / Geffen Numéro / L’idéologie des stars / Saboteur OK Go / Oh no (special package) / Capitol Owen / At Home With Owen / Polyvinyl

JESUS AND THE HEADLINERS Theocracy Indépendant Presque un an s’est écoulé depuis la sortie du premier album du trio montréalais. The Bad News avait suscité beaucoup d’attention de la part de certains médias alternatifs. Entre temps, le groupe a changé de batteur et la tâche appartient maintenant à Colin, qui prête aussi son énergie à la formation Road Bones. Avant de se remettre au travail avec Jesus and The Headliners, Chevy et Ron ont créé quelques chansons hip-hop sous le nom de Gatos Locos. On retrouve d’ailleurs de ces chansons sur le nouvel album Theocracy qui sera lancé le 28 octobre prochain au bar l’Escogriffe à Montréal. Neuf chansons rock punk dont deux hip-hop et une reprise en anglais d’une chanson des Breastfeeders. Ça promet! (NR) www.jesusandtheheadliners.com

Samedi 28 octobre à l’Escogriffe, 20 h, 5$

MURDER AVE. Rise Upon the Highest Fence Indépendant

La formation hardcore Murder Ave. de Saint-Hyacinthe est l’un des secrets les mieux gardés du hardcore québécois. Existante depuis quelques années et ayant déjà autoproduit un démo, elle lancera son premier album dans sa ville natale en compagnie de The Expectorated Sequence, The Winter Curse, Camilla Rhodes et Nothing to Remember. (NR) www.myspace.com/murderave

10 novembre au Cégep de Saint-Hyacinthe, 19 h, 10$

LADY SOVEREIGN Public Warning Def Jam

Après l’Angleterre, l’Amérique du Nord succombait déjà au début de l’été 2005 aux premières bombes musicales de la jeune Lady Sovereign. Malgré une sortie maintes fois reportée, le premier album de la rappeuse prodige du nord-ouest de Londres débarque enfi n dans les bacs. Public Warning paraîtra le 31 octobre sur Def Jam alors qu’une dizaine de vidéo-clips sont déjà à son actif. Avec son flow franc et direct à l’accent prononcé, la jeune artiste de 20 ans est connu pour ses prestations énergiques autant que pour ses écarts de conduite d’adolescente. Si quelque chose ne lui plaît pas, elle le fera savoir, quitte à envoyer promener quelqu’un (c’était le gars du son lors de son premier spectacle à Montréal). Mais si la foule embarque et que tout lui va, elle défonce littéralement les tympans. Bien qu’elle se soit fait connaître par ses pièces grime, ce genre post-drum’n’bass sorti de la scène hip-hop de la capitale britannique, Sovereign s’aventure aussi maintenant dans des terrains hip-hop grand public comme le premier extrait officiel de l’album, Love Me or Hate Me. Si ce n’est de Ch-Ching, tous ses autres succès tels Random, Bla Bla et 9 to 5 trouvent aussi leur place sur cette première galette. (Étienne Côté-Paluck) www.ladysovereign.com

L’album Public Warning en vente dès le 31 octobre


Feedind the Abcess disponible dès le 31 octobre En concert: 11 nov. à Mtl, 9 déc. à Rouyn-Noranda

photo: Galy Records

Martyr, c’est probablement le seul groupe métal québécois à offrir les tablatures pour suivre la cadence de la batterie tellement la technicité des pièces peut encombrer le cerveau des musiciens recherchant à imiter les prouesses du pugiliste. Après une période excessivement longue sans disque, les Trifluviens vous catapultent un tout nouvel album qui s’agglutinera à votre cerveau comme un abcès purulent! Entrevue avec Dan Mongrain, guitariste et chanteur. Martyr a un énorme potentiel au niveau mondial mais semble assez discret. Allez-vous pousser un peu plus le marché avec cet album? Êtesvous les «suivants»?

Vous avez tous des emplois en dehors du groupe. C’est toujours une surprise de te voir sur scène avec Dan Bigras. Comment en es-tu venu à travailler avec lui?

Moi. Mais tout le monde a participé aux arrangements et aux idées.

Feeding the Abcess est un nom totalement délicieux. D’où vient l’idée d’un tel titre? Philippe Papirakis, qui a participé à l’écriture des textes, le bassiste François Mongrain et moi étions brainstorming. Puis j’ai eu un flash! J’avais «Crever l’abcès» en tête, mais je trouvais ça trop commun. Dans ce cas-ci, l’abcès fait référence au cerveau humain. «Nourrir l’abcès» m’est venu en tête, fi nalement. C’est en référence à tout ce qu’on se fait donner comme information et surtout en désinformation. Le brainwashing, la convergence, les publicités, les façons de penser et les stéréotypes. Tout ce qui nous bourre le cerveau!

photo: Perou

Mmm… Avec ce que je connais de l’industrie du disque en général, je pourrais te dire que le succès n’a rien à voir avec le talent ou les chansons. C’est une question de mise en marché, de look. Galy Records est un excellent label, car il respecte le côté artistique des groupes. On avait le choix entre Relapse et Galy. On a choisi ce dernier parce qu’on sentait que ça allait être plus un échange entre les deux parties plutôt que d’être un groupe parmi tant d’autres sur Relapse. Je n’ai pas la prétention et je n’ai pas la qualification pour te dire qu’on sera les suivants!

Qui est le réalisateur de l’album?

AVIA GARDNER Au milieu des champs d’un coin perdu du Massachusetts, une petite maison datant du XIXe siècle accueillait le printemps dernier les Montréalais Jenna Robertson et Mitchell Akiyama. Pendant huit jours, la chanteuse et le musicien d’Avia Gardner ont laissé venir le temps et l’inspiration. Ils ont ainsi produit l’album Mill Farm qui

Je jouais un soir avec Breen Leboeuf (Offenbach) et Dan Bigras était invité sur le show. Je lui ai donné Warp Zone, notre précédent album. Il m’a rappelé disant qu’il avait besoin d’un guitariste pour quelques spectacles et j’ai accepté!

Martyr: Au Medley (Montréal) le 11 novembre. Au Petit Théâtre du Vieux Noranda (Rouyn-Noranda) le 9 décembre www.martyr-canada.com www.myspace.com/martyrcanada

pose un regard à la fois poétique, énergique et contemplatif sur la chanson d’avant-garde anglophone. «Ce disque possède toujours un côté introspectif, raconte Robertson. Mais c’était le printemps avec ses fleurs qui éclosent. Cela nous a aussi poussés dans des moments d’éclat et de rêve.» Le séquenceur et autres bidouilles électroniques n’ont plus leur place sur ce deuxième opus. Les textures riches et les douces cadences répétitives d’Akiyama planent toujours, mais la guitare, l’harmonium, l’autoharpe ou les instruments-jouets du petit frère conjuguent seuls maintenant la douceur et l’abondance. «Cette fois-ci, la musique est une performance collaborative enregistrée sur un ordinateur plutôt que construite autour de l’ordinateur», raconte Akiyama, fondateur de l’étiquette Intr_version et (ancien) musicien électronique de renom. Ce changement de technique n’affecte pas pour autant la poésie de Robertson: «Il n’y a pas de mots sans sens, rajoute la chanteuse au timbre chaleureux. J’aime créer des atmosphères, des petits royaumes imaginaires, où l’on peut disparaître pendant quelques minutes.» (Étienne Côté-Paluck) L’album Mill Farm disponible maintenant

www.myspace.com/aviagardner

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Ce qui frappe le plus avec GrimSkunk à la veille de la parution de son 8e album Fires under the road, c’est l’apparent bonheur qui habite le groupe. Ça fait cucul de même, mais il n’y a pas d’autre mot pour décrire cet air sur le visage des gars de GrimSkunk. Satisfaits du travail accompli et du résultat. Satisfaits d’avoir un bassiste talentueux, avec une expérience unique, égale à la leur. Et surtout d’avoir retrouvé cette chimie qui est à la base de ce qu’est GrimSkunk. Extraits de l’analyse de la genèse avec Franz, Joe, Vince et Peter à deux pas de leur QG sur Saint-Laurent. K: À la suite de la sortie de Seventh Wave, le groupe s’est entendu pour prendre une pause. Pourquoi une telle pause et comment s’est fait le retour?

Franz: Après 15 ans, j’avais besoin d’un break et la naissance de l’enfant d’Alain a été un bon prétexte pour le prendre. Pendant le temps que ç’a pris, chacun a fait ses projets de son bord et, quand ç’a été le temps de se remettre à composer, ça nous a donné comme un sentiment de renouveau et ç’a fait du bien. Faut dire qu’un gros élément de ce renouveau a été l’arrivée de Vincent dans GrimSkunk. D’avoir un vieux chum qui a vécu à peu près les mêmes affaires que nous, qui a souvent collaboré avec nous et qui, au-delà de ça, était quelqu’un avec qui l’on se retrouvait souvent juste pour chanter sur le bord du feu, ç’a ramené la chimie qui manquait depuis le départ de Boris. Pas que les autres n’étaient pas bons, loin de là, mais il manquait le petit quelque chose dur à défi nir qu’on a retrouvé avec Vincent. Au lieu d’être 4 + 1, maintenant on est 5.

K: Vincent, comment s’est passé ton arrivée avec GrimSkunk?

V: Ça s’est super bien passé. Trois jours après que j’ai annoncé aux gars de Groovy Aardvark qu’on se donnait un an pour faire nos adieux, Joe m’appelait pour me demander si je voulais faire partie de GrimSkunk. J’ai vu ça comme un signe du destin. On s’est mis à jammer tout de suite et, ce qui m’a frappé, c’est que Joe et Alain avaient déjà pas mal de chansons de composées et qu’Alain était très enthousiaste, très emballé. C’est lui qui a ramené tout le monde dans cet état d’esprit de création. Peter s’est ajouté, avec pleins de chansons, Franz est revenu du Mexique avec plein d’idées et de maquettes et lui aussi a embarqué totalement. Le tout s’est fait graduellement, naturellement, et l’on s’est mis à travailler à cinq. K: Parfait Perdant est une chanson 10 bang bang | volume un • numéro onze

qui sonne très Groovy, ç’aurait pu être une toune de Groovy. Est-ce

parce que tu avais l’impression de ne pas avoir fi ni les choses?

V: Ça sonne Groovy parce que ça vient de la même place. Dans Groovy, moi, je voulais aller dans une direction, Martin voulait aller dans une autre. On était allé au bout des possibilités de ce groupe-là et, plutôt que de faire un compromis et de ne faire ni l’un ni l’autre ce qu’on voulait faire, c’était le bon moment pour arrêter. Avec GrimSkunk, quand Joe m’a approché, il m’a dit que j’avais carte blanche, donc c’est normal qu’on retrouve ma signature dans GrimSkunk. F: Et c’est ça qu’on voulait. L’apport de Vince sur l’album est énorme. Il a collaboré sur chaque chanson, il a fait des backs pour tout le monde, etc. Déjà auparavant, quand on avait besoin d’une voix plus haute pour les harmonies, c’est Vince qui les faisait. Maintenant, on les a en live et en studio. Et d’avoir quelqu’un qui écrit et qui chante beaucoup apporte beaucoup au band.

K: Fires under the road est musicalement la continuité de Seventh Wave, en coupant dans le superflu, et en même temps c’est une synthèse de ce qu’est GrimSkunk. Comment s’est passé le processus de composition? Quelle était la motivation? Joe: Le but, au départ, c’était de faire un album pas de stress, de prendre ça comme ça venait. On n’avait pas de date de prévue pour la sortie, on laissait vraiment l’inspiration venir au lieu de la chercher. Avec Seventh Wave, on a vraiment poussé pour sortir un album.

F: Pour Seventh Wave on avait fi xé une date, fallait absolument sortir de quoi. Pour celui-là, ça n’a pas été ça du tout, on n’avait aucune idée de quand est-ce que ça allait sortir.

J: Tout ça a fait qu’on a eu plus de temps pour composer et je pense qu’on la mieux fait que pour Seventh Wave. Sur cet album, il y avait

quelques chansons pour lesquelles on aurait peut-être dû attendre d’avoir quelque chose de meilleur. Mais c’est après une longue drive de dix ans, ç’a été composé ça que ç’a donné. Le nouveau pige un peu dans chaque album de GrimSkunk: le côté métal de Meltdown, les longues chansons comme sur l’album éponyme, les chansons plus rock comme sur Seventh Wave, Fieldtrip. C’est un summum de GrimSkunk.

K: Est-ce la participation de Gggarth Richardson (Rage Against The Machine, Red Hot Chili Peppers) qui a donné cette saveur 90’s à l’album ou c’est votre intention de ramener les 90’s au goût du jour?

F: On avait décidé à un moment donné de ne pas faire de reggae ni de ska, qu’on allait rester dans le rock et dans tous ses états. À part ça, on ne s’est donné aucune direction. Vu que GrimSkunk est un groupe éclectique, on se fie au producteur pour donner un fi l conducteur. Pour cet album, on s’était fait une liste de producteurs avec qui l’on voulait travailler. Trois d’entre eux nous ont répondu rapidement, mais quand Gggarth a appelé, en nous disant qu’il avait du temps dans trois semaines, ça nous a donné le boost pour fi nir les chansons car on voulait travailler avec lui. Pour ce qui est de la vibe 90’s, c’est vrai que selon moi beaucoup de bon rock s’est fait dans ces années, mais c’est un hasard si Fires under the road sonne comme tel. C’est juste que les chansons avaient avantage, selon Gggarth, à sonner comme ça.

Peter: Gggarth a mieux compris que nous comment on devait sonner. Il a une expérience qui remonte tant aux années 70 avec Alice Cooper qu’avec les groupes d’aujourd’hui comme Mudvayne. Il a tout de suite trouvé que GrimSkunk, c’était Deep Purple + Nirvana. Il avait son idée sur comment devait sonner GrimSkunk. Il disait toujours à Ben, le réalisateur pour la musique: «c’est GrimSkunk, faut que ça sonne trippy».


F: C’est pas mal eux qui ont donné la vibe fi nale à l’album. Trois jours après avoir commencé l’enregistrement, on s’est rendu compte où l’on s’en allait. Et c’est Gggarth qui nous a donné ce son qu’on voulait. K: Pourquoi ces chansons plutôt que celles non retenues?

F: Un élément de la composition qui a été intéressant sur les six à dix mois avant de rentrer en studio, c’est que tout le monde s’est mis à travailler sur les tounes des autres et ça s’est mis à rouler. Un peu comme les Beatles: ils ont commencé à faire leurs chansons ensemble et à la fi n c’était chacun de leur bord et c’était rendu comme ça avec GrimSkunk. Avec cet album, on est revenu à la base. À part quelques chansons évidentes qui étaient faites de A à Z, celles qui se sont rendues sur l’album, ce sont celles qui ont été faites en collaboration.

K: Thèmes récurrents de l’album? F+J+V: La guerre. F: C’est pas mal notre album le plus engagé. On a souvent eu des paroles en français engagées sur nos albums, mais pas beaucoup en anglais. Mais là il y en a vraiment beaucoup. Et sur la moyenne, je pense que c’est notre album le mieux écrit. Mais en même temps je pense qu’on a un ton assez juvénile, assez volontaire, de dire «fuck you fucker» de façon sèche et brutale. Dans notre cas, il y a une volonté d’être un peu naïfs et spontanés, de réagir de façon purement instinctive,

ce qui nous empêche de faire des textes trop intellectuels parce que, quand tu veux exprimer de l’émotion, tu ne prends pas un paragraphe pour l’expliquer, tu le dis d’une façon franche et directe.

K: Vous avez de l’air d’aimer pas mal la période actuelle de GrimSkunk, je me trompe?

J: Pour une fois, on a fait l’album dont on est le plus satisfait. Des sept autres albums qu’on a faits, il y avait tout le temps de quoi qui nous dérangeait. Mais là, c’est comme si on avait fait l’album que ça faisait 15 ans qu’on avait pogné dans le cul. Ça n’arrive pas souvent qu’en tant que musicien, que tu puisses être satisfait à 100% de ce que tu fais, mais là c’est un moment comme ça pour le band. La dernière fois qu’on a été aussi satisfait, c’est à la sortie du démo Autumn Flowers.

F: Ce qui me satisfait, c’est que depuis plusieurs années, sur scène, GrimSkunk est un band de calibre international, mais on a jamais eu l’album pour accoter ce qu’on avait sur scène. Avec Fires under the road, j’ai le sentiment qu’on l’a, l’album de calibre international. Et l’ambiance dans le band est excellente, Vincent a vraiment fait la différence, la chimie est revenue. C’est très satisfaisant d’être là après 15 ans. Fires Under The Road disponible dès les 31 octobre www.grimkskunk.com

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Rencontrés dans un sympathique café (la suite présidentielle du Hilton n’étant pas disponible ce jour-là, j’imagine), les volubiles membres du combo expliquent la genèse de leur projet formé il y à peine une année. «J’ai tout d’abord pris contact avec Pierre par courriel, explique Rocipon. Je l’avais remarqué sur une collaboration avec Hypo qui est parue sur Active Suspension, une étiquette que j’aimais bien. Je lui ai donc envoyé quelques-unes de mes pièces.» «C’était du folk français déprimant à la Radiohead!», interjette son collègue. Jérôme continue: «Il a donc pris ces chansons, dont j’étais très fier à l’époque, pour les remixer en tubes eurodance. Ça m’avait fait très peur à l’époque!» «Ah, t’es ben chien!», intervient un Pierre visiblement amusé. «À la base, on ne savait même pas qu’on allait devenir Numéro#!, poursuit Crube. C’était sensé être Jérôme Rocipon remixé par moi mais, lorsqu’on a constaté la réception de Lâche ton style sur MySpace, j’ai dit à Jérôme: “Non, non! On est maintenant un band!”»

Lancement de l’album L’idéologie des stars le 7 novembre au Divan Orange à Montréal

Pendant que le chanteur Jérôme Rocipon discute politique et caviar chez Ardisson, le maître ès rythmiques Pierre Crube mixe en compagnie de Lindsay Lohan lors d’une soirée branchée new-yorkaise à la MisShapes. Fantaisies? En considérant tout le hype entourant le duo électro Numéro# et son premier album L’idéologie des stars, ces scénarios glamour pourraient bien se concrétiser d’ici la fin de l’année. Entretien cinq étoiles.

Derrière les efficaces mélodies dance à la limite du kitsch de ce premier CD se cachent toutefois des textes subtils critiquant autant la société que le star-system. Un album concept sous fond de beats bien gras? Pourquoi pas! «Y’a un thême récurrent qui a influencé la sélection des pièces sur le CD. C’est pourquoi Chewing-gum fraise (le fameux duo interprète en compagnie de leurs compères d’Omnikrom) a failli ne pas se retrouver sur le disque.» Pierre intervient: «On l’a finalement inclus plutôt que de la mettre qu’en bonus track

après en avoir parlé avec Linso Gabbo. Les gros yeux qu’il nous a fait nous ont convaincus!» Du côté des rythmiques, Crube épouse totalement l’idéologie des stars. «Moi j’viens d’un background beaucoup plus commercial. Paris Hilton, ça c’est mon créneau!», explique-t-il lorsque interrogé sur son processus créatif. «Mon but, c’est que ça soit le plus catchy possible. À la limite, j’m’en fous des textes!», ajoutera-t-il en rigolant avant de conclure: «ce que j’aime dans Numéro#, c’est que ça peut autant toucher les intellectuels à l’aide des paroles qu’un public plus large qui veut danser». Outre le compact et un clip à venir, le duo prévoit faire paraître prochainement un maxi de remixes en plus de caresser un projet de tournée en Europe. Rêves de grandeurs? Comme Numéro# s’est déjà attiré les louanges de Fluokids (sûrement l’audioblogue le plus réputé en France) en plus d’avoir accompagné Omnikrom là-bas, Jérome et Pierre pourraient bien trinquer au fameux bar Paris Paris avec les mecs de TTC d’ici peu! Lancement de L’idéologie des stars (Saboteur Musique) le 7 novembre au Divan Orange (4234 Saint-Laurent, Montréal) www.jaimenumero.com www.myspace.com/jaimenumero www.saboteurmusique.com www.fluokids.blogspot.com


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Lancement d’album le 4 novembre à la Galerie Rouje à Québec

Bang Bang n’a pas encore un an et c’est la troisième fois que je parlerai d’un projet de cet homme. Pourtant, bien que ses formations (Les Goules, Lesbo Vrouven) fassent tout de même parler d’elles, il se fait discret. Headache24 est cependant son projet le plus personnel. Depuis plusieurs années, Hugo Lebel, bassiste dans les autres formations mais guitariste et chanteur dans Headache24, enregistre les pièces qu’il compose. Avant l’année dernière, le tout n’avait cependant encore jamais été endisqué. Depuis, outre l’éponyme, trois mini-cd sont sortis, se rattachant toujours à une saison. Le 4 novembre prochain, il sortira le quatrième et dernier la série Lo-Fi Music For Fall. Le moteur étant démarré, pas question de l’arrêter ni même de diminuer la cadence. Il songe déjà au deuxième disque qui est «prévu pour début 2007, principalement composé de pièces écrites, enregistrées et mixées depuis 2003… Il sera actualisé et aura une superbe finition. Il aura pour titre Having you to walk with». Même s’il invitera quelques personnes pour l’actualisation de ce deuxième disque (les gars de Lesbo Vrouven et de (swedish) Death Polka), il veut que le troisième disque se fasse avec le groupe qui l’accompagne sur scène. À ce sujet, Hugo décrit Headache24 comme «un collectif encore plus ouvert que la porte d’une Marie-couche-toi-là». Il est d’ailleurs étonnant de voir la différence sonore entre la scène et les enregistrements. L’électropop lo-fi s’entoure de plusieurs influences une fois live, telles que le folk ou le rock. Lorsque je lui demande de me parler de ses influences, il confie écouter peu de musique, mais que celle qu’il écoute l’influence beaucoup. Il a par exemple «bien hâte d’écouter Mexico de Jean Leclerc, à [s]on avis toujours numéro 1 pour l’originalité». Étonnamment, on pourrait parfois penser à La Vallée des réputations pour certains jeux de guitare et pour l’enregistrement. Coïncidence? Ce disque est justement paru dans la période où certaines pièces furent composées. Outre ce bouillonnement, depuis peu, on nous présente également un vidéo-clip sur le MySpace de la formation pour la pièce Turn Off «qui met en vedette une joggeuse, jouée par Julie Lebel (ma sœur). Elle est observée par la caméra comme un voyeur observerait l’objet de ses rêves… en pleurant». Profitez-en également pour écouter les extraits disponibles. Les disques ne sont malheureusement pas distribués chez tous vos bons disquaires. Il suffit cependant de contacter directement Hugo ou encore P572, par courriel ou en les accrochant dans la rue, pour s’en procurer un. Dans un même ordre d’idées, les gens à l’extérieur de la ville de Québec devront patienter pour voir le projet sur scène près de chez eux. Vous pouvez toujours jeter un œil sur Lesbo Vrouven qui se promènera un peu. Sinon, pour Québec, ça se passe au spectacle-lancement le 4 novembre prochain avec (swedish) Death Polka et Millimetrik à la galerie Rouje. www.headache24.com www.myspace.com/headache24

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L’album No Heroes maintenant disponible

«Je ne sais pas si c’est mieux aujourd’hui, mais c’est définitivement différent. Les groupes se font payer un montant respectable et peuvent même faire de l’argent en tournée. Avant, tu devais booker ton tour toi-même et il y avait 20 personnes qui venaient. Il n’y avait pas d’agent pour organiser ta tournée. Aujourd’hui, la façon de travailler a changée, mais les gens sont capables d’amener la scène à un autre niveau et de continuer de travailler selon l’éthique DIY.» Ces paroles ne peuvent pas venir de n’importe quel groupe. Il est ici question de Converge. Existant depuis 1991, le groupe aura inspiré beaucoup de groupes aujourd’hui très connus dans le milieu hardcore. Sur No Heroes, paru le 24 octobre dernier, le groupe se présente encore une fois avec sa touche inimitable. Car pour son bassiste Nate Newton, «Ça serait ennuyant et inintéressant pour nous si on répétait ce que d’autres ont fait avant. C’est vraiment une question de se stimuler et de se pousser davantage. Beaucoup de groupes acceptent trop facilement la médiocrité et ça ne marche juste pas pour nous.» «Dans le monde de la musique hard, il n’y a plus de héros. Ce n’est de toute façon pas une question d’être un héros ou une célébrité. Certains se considèrent peut-être ainsi, mais ils n’en sont pas. Les vrais héros sont à la maison, occupés à aller travailler tous les matins et à élever leur famille.» C’est ainsi que Newton décrit le thème du nouvel album de Converge qui est musicalement «plus cru et plus agressif pour les chansons courtes, mais aussi plus calme pour ce qui est des pièces plus longues». Ce dernier commentaire fait évidemment référence à l’exceptionnel morceau Grim Heart/Black Rose, qui fait plus de neuf minutes.

Si Converge s’est toujours imposé comme étant à l’avant-garde musicalement, on peut certainement en dire autant de la qualité de la présentation des pochettes de ses albums, le tout étant plus souvent qu’autrement le travail du chanteur Jacob Bannon, aussi copropriétaire de l’étiquette Deathwish Inc. «Pour nous, la présentation est très importante. Je crois qu’on ne peut pas complètement apprécier un groupe sans avoir le travail artistique complet. Je ne dis pas que je suis totalement contre le download de la musique, mais pour moi ce n’est juste pas complet. C’est aussi important pour nous de faire des items de collection et de rendre l’album disponible en vinyle. Pour la présentation mais aussi parce que ça sonne simplement mieux», ajoute Newton qui n’a pas oublié les prestations légendaires du groupe à l’X de Montréal vers à la fi n des années 90. «Ah man!!! Cette place devenait juste hors de contrôle. Montréal est

sérieusement dans notre top 5 des endroits où jouer dans le monde.» Puis, concernant les efforts hors du commun du groupe pour que l’album ne soit pas disponible avant sa parution, la justification est intéressante: «Le dernier album s’est retrouvé sur Internet trois mois avant sa sortie et ce n’était qu’une version non terminée et qui sonnait très mal. On veut que les gens entendent seulement la version qui vaut la peine d’être entendue.» Le groupe est donc très confiant du produit fi ni. «Je suis très excité. Je suis sincèrement plus fier de cet album que de tout autre. Il n’y a rien à changer selon moi, contrairement aux autres albums. J’en suis totalement satisfait.» www.convergecult.com

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Stand As One A Call to Arms ( 2006) www.myspace.com/standasone

Obscurcis romancia Obscurcis romancia 2006 www.obscurcis.com

AS I LAY DYING Shadows are Security: Special Edition En vente maintenant. www.metalblade.com

martyr Feeding the abscess 2006 Galy records www.martyr-canada.com

Skid Row Revolutions Per Minute www.fusion3.com

Negativa Chaos in Motion (Prodisk nov 2006) www.negativa.ca

Aggression Forgotten Skeleton (Unreleased 1986 ) 2006 Morbid Moon records

AMON AMARTH With Odin On Our Side En vente maintenant. www.metalblade.com

UNEARTH III: In The Eyes Of Fire En vente maintenant. www.metalblade.com

Rhapsody of Fire Triumph or Agony www.fusion3.com

Gorguts Live in Rotterdam ( ProDisk nov 2006) www.gorguts.com

Deiphago satanik eon 2006 morbid moon records

Gutter Demons / Adams West 7 “ vinyl rouge www.piratesrecords.com

Camilla Rhodes Like the word love on the lips of harlot 2005 Galy Records www.camillarhodes.com

Kreator DVD Enemy of God Revisited www.fusion3.com

Our Own Justice Promo 2006 www.myspace.com/ourownjustice

Anima Damnata Atrocious disf igurement of the redeemer’s corpse (morbid moon nov. 2006)

I KILLED THE PROM QUEEN Music For The Recently Deceased En vente maintenant. Nov. 21/06 www.metalblade.com

Agalloch Ashes Against The Grain www.theendrecords.com

UNEXPECT In A Flesh Aquarium www.theendrecords.com

Anonymus chapter chaos begins (2006 galy records) www.anonymusmetal.com

Shaolin Gaining freedom at the expense of virtue 2006 Galy records www.shaolinmontreal.com

Deeply confused www.myspace.com/deeplyconfusedoff icial

Unleashed Mid Vinterbolt www.fusion3.com

BORN FROM PAIN War En vente maintenant. Nov. 21/06 www.metalblade.com


Arise and Ruin The Fear of www.stereodynamite.com

Stolen Babies There Be Squabbles Ahead www.theendrecords.com

Try to win All is illusion (2006) www.myspace.com/trytowinhxc

Talamyus as long as it f l ows (2005 prodisk) www.talamyus.com

The Video Dead Brotherhood of the Dead www.stereodynamite.com

Sleepytime Gorilla Museum Grand Opening and Closing! (reissue) www.theendrecords.com

Tomahawk carriers promo 2006 www.myspace.com/tomahawkcarriers

The Creepshow Sell Your Soul www.stereodynamite.com

Giant Squid Metridium Fields www.theendrecords.com

The First Fire Silence (2005) www.myspace.com/thef irstf ire01

beneath the massacre evidence of inequity (2005 galy records) www.beneaththemassacre.com

The Matadors Horrorbilly 9000 www.stereodynamite.com

Napalm The Realm of Napalm Records www.fusion3.com

Murder Ave Rise upon the highest fence

Estradasphere Palace Of Mirrors www.theendrecords.com

Voivod Katorz www.theendrecords.com

Gutter Demons Room 209 www.piratesrecords.com

D71 Records (2006)

www.murderave.com

Arrogance (2006) www.myspace.com/arrogancehc

lle (Boucher ville) * 1075, boulevard Firestone (Joliette) * 755, boulevard René-Lévesque, MUSIGO 1185, boulevard Moody (Terrebonne) * 1001, boulevard de Montarvi 3e Av. (Val-D’Or) * 30-101, boulevard Taché Ouest (Montmagny) * 600, boulevard 837 * (Drummondville) * 298, boulevard Armand-Thériault (Rivière-du-Loup) 1, rue des Laurentides, (Saint-Jérôme) * 367, boulevard Arthur-Sauvé (St-Eustache) *cy) Laflèche (Baie-Comeau) * 230-760, boulevard Laure (Sept-îles) * 500, boulevard // (Sorel-Tra Poliquin boulevard 450, ières)* (Trois-Riv boulevard des Récollets La Plaza-de-Mauricie (Shawinigan) * 1915, boulevard Fortin (Chomedey) * 4520, Est Vagabonds, 72 rue Rachel Anges Les * (MTL) Berri rue 4050 Sonik, * (MTL) Duluth rue 251 Fou, C Music * Le Tuyau Musical 781,rue Mont-Royal Est (MTL) , rue Metcalfe (MTL) * SPLIF, 2115 chemin Chambly (Longueuil) * Sillons le Disquaire Est (MTL) * Soundcentral, 2071 rue St-Denis (MTL) * Cheap Thrills, 2044 Musique Centre me Notre-Da rue 1522 n, Colimaço * ke) (Sherbroo Ouest King rue 169 Cité, 1149 rue Cartier (Qc) * Polysons Musique, 585 rue Collard Ouest (Alma) * es, 202, rue Principale (Granby) * Profusion, 1843, rue Ontario Est (MTL) * Polysons, (Trois-Riv ières) * Frequences, 502, avenue Mondor (Saint-Hyacinthe) * Frequenc * Polysons Gaspé, 167, rue de la Reine (Gaspé) 100 rue du Terminus Ouest (Rouyn-Noranda) * Encan du Disque, 62 Place Bourget Nord (Joliette)


L’ABOMINABLE HOMME DES CONS Le gala de l’ADISQ, deuxième partie Par Simon Jodoin Dès que l’on comprend que le gala de l’ADISQ n’est pas un rituel tombé du ciel, mais bien la célébration du travail des membres d’une association qui n’a pas pour mission essentielle d’organiser des partys, une bonne partie du mystère qui enveloppe cet événement s’évapore considérablement. Pour qu’un artiste, ou plus précisément le travail d’un artiste, soit en nomination, son producteur doit être membre de l’ADISQ et inscrire ses produits au concours. Vous pouvez être le meilleur chanteur au monde et avoir vendu 500 000 disques en trois jours, si votre producteur n’est pas membre et n’inscrit pas votre disque au concours, on oublie ça. On ne devient pas l’employé du mois chez McDonald’s simplement parce qu’on est cuisinier… Il faut aussi travailler chez McDonald’s… Une fois membre, vous pourrez inscrire vos produits au gala annuel, moyennant certains frais et selon certains critères. Par exemple, vous devrez le plus souvent proposer des produits francophones (sauf pour les catégories instrumental, musique du monde et album anglophone). Vous êtes le meilleur band de Montréal, on vous applaudit de Londres à Pékin, vous chantez en anglais et vous êtes engagés par une maison de disque au Nebraska? Je vous dis bravo, mais ça part mal pour le gala... Bien de fausses polémiques sont nées de la seule ignorance de ces règles qu’on peut résumer en trois termes: produit québécois, francophone, membre inscrit au concours. Dans la mesure où vous remplissez ces critères, le processus menant à l’élection du gagnant peut commencer. Règle générale, on procède au vote de l’Académie, formée par les membres de l’association. Cette première étape permet de classer les produits en nomination dans un certain ordre qui vaudra pour 60% de la note fi nale. On superpose ensuite à ce premier résultat celui des chiffres des ventes pour une pondération de 40%, et on obtient ainsi un gagnant. Les résultats du concours dépendent ainsi, d’une part, de l’estime des membres de l’association et, d’autre part, du succès commercial qui fait office de sondage populaire. On peut aimer ou ne pas aimer ces règles de sélection, les trouver exclusives ou inclusives. On peut bien penser ce que l’on veut du gala comme spectacle, le trouver chouette, moche, ringard, dans le vent, rassembleur ou non, party de clique ou de bureau cheap. Tout cela est tout à fait accessoire si on ne se soucie pas en premier lieu de la collectivité qui est sous-jacente à cette manifestation particulière. L’ADISQ ne présente pas des spectacles. L’ADISQ représente ses membres. Le gala de l’ADISQ n’est pas la fête globale de la chanson québécoise francophone, c’est le gala de l’ADISQ. Pour y participer ou pour y changer quelque chose, c’est une condition essentielle que de participer à l’association. La plupart des polémiques et des légendes qui reviennent annuellement dans les tribus de l’émergence reposent le plus souvent sur l’oubli de cette idée d’une radicale simplicité. Se demander si le gala de l’ADISQ est rassembleur ou non est en tout point semblable à un contenant vide si on ne se pose pas la même question à propos de l’association qui l’organise. Or, il semble que l’on soit généralement plus prompt à désirer les récompenses et la reconnaissance du milieu culturel (comme si une telle chose pouvait se remettre dans un gala…) qu’à s’inquiéter des associations auxquelles on prend inévitablement part en les réclamant. Adhérer à l’ADISQ pour s’inscrire dans un mouvement collectif et le soutenir comme tel, c’est est tout à fait louable, mais gonfler l’assemblée dans le seul et unique but de recevoir un trophée, c’est une insondable idiotie. Je m’en voudrais de ne pas préciser en terminant qu’il existe un moyen de s’inscrire au gala sans être membre en règle de l’ADISQ. En vertu d’une entente particulière, les membres de la SOPREF ont la possibilité d’inscrire leurs productions uniquement au gala. Cette entente semble d’ailleurs porter fruit, car une bonne poignée d’artistes se retrouvent ainsi cette année en nomination. Cela dit, cette exception ne fait que confi rmer la règle: c’est l’implication associative au sein de l’industrie culturelle qui demeure la condition essentielle de participation, et non la forme de votre casquette.

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En spectacle à travers le Québec du 28 octobre au 8 décembre

Rencontré quelques jours avant le gala de l’ADISQ, le chanteur Louis-Jean Cormier dresse le bilan de l’année 2006 de Karkwa. Malgré le titre de son fameux album Les tremblements s’immobilisent, Karkwa ne cesse de créer des remous. Inutile de dire qu’avec son prix Félix-Leclerc, sa participation aux FrancoFolies de Montréal ainsi qu’au Festival des Vieilles Charrues à Carhaix et ses huit nominations au gala de l’ADISQ, le combo a passé une agréable saison estivale. LouisJean confirme: «La tournée de cet été nous a aussi permis de resserrer les liens avec notre équipe technique. On a aussi été agréablement surpris de remplir plusieurs salles dans le coin de la Gaspésie. Merci Radio-Canada!» En plus de faire connaître le groupe dans les coins reculés de la province, la Première Chaîne prête aussi main-forte à Karkwa ces jours-ci en organisant un concours de création de vidéo-clip pour sa pièce La fuite. Un projet qui est évidemment la bienvenue dans le camp de Cormier. «C’est une bonne initiative de l’émission

Bande à part, surtout qu’on a des carences côté clips!, lance le chanteur. Avec la route et tout ça, on n’a pas eu le temps de tourner beaucoup de vidéo-clips à comparer à des groupes comme Malajube. Là, on nous en offre un sur un plateau d’argent!» Outre l’aubaine, le principal parolier du collectif est aussi curieux de voir ce que les concurrents feront de sa pièce. «Comme La fuite est une pièce au texte engagé pis qu’y’a beaucoup de vidéastes de talent au Québec, on a bien hâte de voir comment elle sera interprétée en images par ceux-ci.» Sujet inévitable à quelques jours de l’événement: la razzia de Karkwa au gala de l’ADISQ. Malgré la commotion entourant les moult nominations de l’ensemble, Cormier préfère demeurer terre-à-terre. «C’est sûr que c’est flatteur de se retrouver là avec un album dont on est si fier, mais on trouve ça un peu loin de nous. Peu importe ce qui arrive, on va toujours demeurer un band

qui va jouer de la musique dans un local de pratique poussiéreux.» Outre une nouvelle série de concerts, Louis-Jean et sa bande font trembler leurs amplis en échafaudant leur prochain album. «On prend notre temps, on n’est pas pressés», précise le chanteur qui prévoit lancer ce compact pendant l’automne 2007 ou encore le printemps de 2008. «Mais on a plein de nouvelles chansons. Trop même! C’est à veille de devenir un problème!» En concert le 28 octobre au Vieux Clocher de Sherbrooke, le 3 novembre au Centre d’art La petite église de Saint-Eustache, le 17 au Club Soda de Montréal, le 23 à la salle AnaïsAllard-Rousseau de Trois-Rivières et le 8 décembre au Grand Théâtre de Québec. www.karkwa.com

UNE HÉMORRAGIE QUI DURE DEPUIS DIX ANS C’est en 1996 que Jean-François Rioux, résidant de Laval, conçoit le premier numéro d’une publication alternative, composée d’un maximum de critiques de disques, qui deviendra un incontournable de la scène indie rock. «En lisant des magazines britanniques, français et américains, j’ai décidé, comme ça, un beau jour, d’écrire quelques articles. Mon ami Benoît, lui, avait écrit des poèmes. On a broché le tout, photocopié à 200 exemplaires et nous en avons laissé partout à Montréal et sur la rive-nord». Dix années se sont écoulées et le fanzine a monté de plusieurs crans. Il bénéficie maintenant d’un tirage de 5000 copies. À quoi peut-on s’attendre de Emoragei maintenant? Est-ce que Jeff ira de l’avant? Il me répondra en toute honnêteté: «Pas nécessairement. Cela fait des années que je me questionne sur l’avenir. On aime bien ce que Emoragei fait, mais on ne nous aide pas souvent. Les fonds suffisants sont toujours énormément difficiles à obtenir. On remercie les gens qui ont acheté de la publicité depuis les débuts car sans eux cette histoire n’aurait pas durés.» Jeff est aussi très occupé par sa maison de disques Where Are My Records qui fonctionne très bien. On pourra aussi assister au Festival Under The Snow 3 au début de l’an prochain, en plus de peut-être voir une autre édition de Emoragei, prévue pour le mois de février. Donc, même si le fondateur du magazine n’entrevoit pas forcément de futur à long terme pour son journal, il continuera quand même à faire du tapage dans d’autres domaines. (NR) www.emorageimagazine.com www.wherearemyrecords.com





C’est en deux mille pile qu’André Marois, concepteur publicitaire pis écrivain fuckin’ prolifique, publie la nouvelle Du cyan plein les mains sur son site ouèbe. L’histoire d’un graphiste qui pète un plomb en décidant d’aller abattre les wannabes du milieu de la publicité, ces connards aux goûts douteux qui nous polluent le paysage à grands coups de slogans mongols. Ç’a dû faire grincer des dents une coup’ de personnes pour qu’aujourd’hui je m’ortrouve engagé par un directeur artistique, jadis en vogue, afin de passer à tabac l’auteur. André Marois est bondagé solide dans la trunk de mon char. ED.HARDCORE: Comment a réagi le milieu de la pub? (je lui ortire son bâillon) ANDRÉ MAROIS: Les personnes qui m’ont écrit l’ont fait pour me remercier. J’ai eu des échos de clients rageurs, mais ils ne se sont pas manifestés officiellement. Ma nouvelle était un véritable défouloir. Il faut comprendre que la pub est un métier où des créatifs essaient de produire des choses de qualité pour des clients qui n’ont aucun goût. Je n’ai fait qu’exprimer violemment ce que beaucoup ressentent intimement. Depuis Dawson, une trâlée de menaces de mort circule sur Internet pis d’ins cours d’école. Le Tireur Fou est tellement tendance ces temps-ci, les tarés semblent maintenant voir la violence comme seul moyen de communiquer leur désarroi.

ED.: On ortrouve pas mal de violence dans tes histoires. T’es un mec dangereux? A.M.: Non. L’auteur et l’homme sont deux personnes distinctes. Peut-être que, si je ne racontais pas tant d’histoires de meurtres, je serais plus agressif au quotidien. Plus jeune, je faisais de la boxe française. Maintenant, difficile à dire, vu que j’écris sans arrêt.

ED.: C’est quoi le secret d’une bonne intrigue policière? (Question tirée du manuel du journaliste littéraire average, à la section En face d’un maître du polar)

des informations fiables et abondantes. Créer un accident et suivre la logique de cette cassure, le plus loin possible (voir Le couperet de Donald Westlake). Ne jamais hésiter à grossir les traits des personnages. Parvenir à une fin autant inattendue qu’inévitable.

ED.: Je m’adresse maintenant au concepteur pub. T’aurais pas une idée de campagne pour les éditeurs québécois afin que leurs ventes augmentent d’une coche? A.M.: Bonne question. C’est dur à dire. Nul n’est prophète en son pays et les auteurs québécois qui font le plus parler d’eux ici sont ceux qui sont publiés en France (Arcan, Godbout…). Je crois qu’il faut investir dans Internet: blogues, YouTube, MySpace, etc. J’ai commencé avec mon propre podcast accessible sur mon site www. andremarois.com. Les gens ne lisent plus? Qu’ils écoutent nos livres en courant sur leur tapis roulant! Il faudrait aussi avoir davantage accès à la télévision. Le salut des éditeurs locaux passe par d’autres medias que ceux qu’on imprime. L’interview bouclé, je fais la promesse à l’écrivain que je vais terminer la lecture de son recueil d’ici la fin de l’année. Ensuite, je lui ormets son bâillon pis j’attaque avec une première claque. PAF!

Du cyan plein les mains

Éd. de La courte échelle, 2006, 156 pages.

A.M.: Partir d’une situation ou d’un univers qu’on connaît bien, ou sur lequel on peut trouver

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www.andremarois.com


Où étiez-vous le jeudi 5 octobre dernier? Si votre réponse n’est pas le Club Soda, c’est que vous avez raté l’un des meilleurs shows de l’année. Omnikrom, Spank Rock et TTC se sont unis le temps d’une soirée, question de nous prouver qu’ils étaient tous passés maîtres dans l’art de faire bouncer une foule. Un gros big up à tous les gens présents qui ont dû tout comme moi se présenter au travail, ou même à l’école, le lendemain matin. D’ailleurs, comme il est de plus en plus difficile pour nous, Montréalais, de rester sages les soirs de semaine, je vous ai dressé une petite liste des différents trucs pour apaiser les lendemains de veille. Voilà que je vous lègue donc les secrets de mon succès. -Assurez-vous d’avoir l’estomac plein avant de vous pointer en soirée. Coup de Cœur Francophone: 2 au 12 novembre photo: Zong, 4 novembre au Cabaret Just Pour Rire à Montréal

De son extrémité est, la maison de la culture Maisonneuve d’Hoch’lag’ travaille fort pour stimuler les créateurs. C’est il y a vingt ans, avant même la mise sur pied des FrancoFolies, que Pierre Legault conviait l’équipe de la revue Chansons à discuter d’un projet visant à mettre en valeur la chanson d’expression francophone. Aujourd’hui, Coup de cœur francophone s’étend à travers le Canada. Traditionnellement, le festival met beaucoup d’efforts à inviter des artistes étrangers. Cette année cependant, on s’attendait à voir Mathieu Boogaerts, Benjamin Biolay, Étienne Daho, Vincent Delerm. On aura plutôt droit à Jeronimo (gagnant du prix RapsatLelièvre), Le Cirque des mirages, Claire Diterzi, Fred K, Zong et Sylvie Cogo entre autres. Comme pour chaque édition depuis onze ans, plusieurs artistes voyageront à travers le Canada, mais honnêtement on s’en fout, on parle de Véronic Dicaire et d’autres groupes du genre. On sera plus intéressé par la série Au cœur de la nuit, présentée à l’Esco et très au goût du jour: Les Psycho Riders, Pornorobo, Meta Gruau, Astrorobo, Le Husky, Jacquemort, Mahjorbidet et autres. On retiendra également le si charmant Benoît Paradis, Afrodizz, Xavier Caféïne avec Jeronimo, la Ligue d’improvisation musicale de Montréal, WD-40 avec Ma blonde est une chanteuse (gagnant des dernières Francouvertes), Karkwa, Les Breastfeeders et Damien Robitaille en célébration des 10 ans des Francouvertes et surtout Manu

Militari avec Daniel Russo Garrido et Jacobus et Maleco, de Baie-SainteMarie. Le Consort contemporain de Québec, quant à lui, fera une relecture des pièces de Fred Fortin pour un orchestre de chambre. Dans une direction un peu plus actuelle, il ne faudra surtout pas manquer la rencontre entre D. Kimm, maître du spoken word et femme derrière le Festival Voix d’Amériques, et Bernard Falaise, vertigineux guitariste à l’approche bruitiste. Le grand contrebassiste Normand Guilbeault (Richard Desjardins, René Lussier, Robert Marcel Lepage) présentera également Visions de/of Kerouac, poésie lyrique dans laquelle le regard de l’auteur se pose sur une fantastique Amérique. Autre concept particulièrement prometteur, plusieurs critiques musicaux auront la chance de prouver qu’ils ne sont pas des musiciens ratés. Se livreront entre autres Philippe Renaud (La Presse), Philippe Papineau (Le Devoir), Marie-Hélène Poitras et Olivier Robillard Laveaux (Voir) qui recevront assurément mes tomates

sympathiques en pleine poire. La veille, à 14 h, on discutera du rapport qu’entretiennent les journalistes avec leurs chouchous ou avec leurs mal-aimés face à l’objectivité de leur travail. Animé par la grande Monique Proulx, le débat mettra en scène Sylvain Cormier (Le Devoir), MarieChristine Blais (La Presse), Yann Perreau et un autre artiste qui reste encore à confi rmer. D’autres débats et discussions porteront sur la collaboration entre le Consort contemporain et Fred Fortin, sur la tradition chansonnière du village de Petite-Vallée et sur la place de la relève. Pour clore le tout en beauté, Charles Gardier (FrancoFolies de Spa) et Laurent Saulnier (FrancoFolies de Montréal) inviteront l’assistance à participer à un jeu questionnaire sur ses connaissances de la chanson.

Coup de cœur francophone Du 2 au 12 novembre

www.coupdecoeur.qc.ca

-Est-ce que j’ai vraiment besoin de vous dire de rester avec le même type d’alcool toute la soirée? Ne vous souvenez-vous pas comment vous vous sentiez le lendemain des house partys au secondaire alors que vous aviez pris un peu de chaque bouteille qui traînait dans le bar de vos parents? C’est que ça fait trop de toxines différentes à éliminer et donc vos reins et votre foie sont fâchés contre vous. -Quand vous rentrez chez vous (ou chez quelqu’un d’autre…), rappelez-vous de boire un grand verre d’eau et de prendre deux Tylenols. Les effets secondaires de l’alcool sont, pour la plupart, dû à la déshydratation de notre corps. Boire avant de dormir est en fait encore plus important que de boire le lendemain. Alors, aussi drunk que vous puissiez l’être lorsque vient le temps d’aller vous coucher, souvenez-vous de cet article! -En vous réveillant le matin, avant même de prendre votre douche, buvez un autre grand verre d’eau et reprenez deux Tylenols. En fait, le mieux, c’est de prendre un Tylenol et un Advil. Un médecin m’a déjà dit que, comme ils agissaient de manière différente l’un de l’autre, il valait mieux en prendre un de chaque. -Question bouffe, plusieurs hypothèses existent. Si vous n’avez pas trop l’appétit, une toast brûlée reste l’une des meilleures options puisque le charbon formé sur le pain lorsqu’il est trop grillé est connu comme un excellent fi ltre antipoison. Si votre estomac crie famine, un bon déjeuner bien gras, contenant des oeufs (pour la cystéine qu’ils contiennent), accompagné d’un café noir (pour la caféine!) est l’alternative la plus recommandée. On dit qu’une banane peut aussi très bien faire la job à cause du potassium qu’elle contient. -Croyez-le ou non, mais les boissons comme le Gatorade ou le Powerade sont aussi très recommandées lors de lendemains de soirées trop arrosées. Les électrolytes contenus dans ces breuvages aident à la réhydratation. Il s’agit de mon truc de prédilection. Ne soyez donc pas surpris de me voir bouteille de jus rouge presque fluo à la main en direction du Off The Hook (mon travail) alors que vous m’aviez rencontrée à un événement la veille! Et maintenant que vous pouvez vous permettre d’être un peu moins tranquille, allez fêter! kelly@33mag.ca

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GRIMSKUNK Fires under the road Indica/Outside www.grimskunk.com

Quatre ans après Seventh Wave, GrimSkunk revient avec sa suite logique et la synthèse de ce que le groupe peut faire de mieux. Exit le ska et le reggae. Que du rock, tant hardcore, prog, alternatif, métal ou psychédélique, avec plusieurs pièces à la saveur 90’s, dernière grande époque du rock. Avec un producteur comme Gggarth Richardson (Rage Against The Machine), les Skunks ont atteint le niveau qu’ils tentaient d’atteindre depuis 15 ans avec des pièces solides qui feront taire ceux qui dansaient déjà sur leurs tombes. L’apport de Vincent Peake (ex-Groovy Aardvark, Aut’Chose, Floating Widget et autres) tant à la basse qu’au chant, aux chœurs et à la composition fait une différence notable. Un des meilleurs moves du groupe en carrière. La suite des choses s’annonce intéressante. (K)

WOLF EYES Human Animal Sub Pop www.wolfeyes.net

Formation noise du Michigan aussi énergique qu’hyperactive (plus de 150 parutions autant lancées à la «fais-le toimême» que sur une myriade d’étiquettes), Wolf Eyes montre des dents sur Human Animal. Oeuvre inquiétante alternant entre des atmosphères lancinantes — citons les pièces introductives A Million Years, Lake Of Roaches et Rationed Rot à titre d’exemples — et des moments de purs délires (tel que captés sur la pièce-titre), Nate Young et ses acolytes arrivent à créer d’impressionnants crescendo où distorsions de guitares et chants de baleines en viennent à se confondre. Album évidemment pas à

la portée de tous (c’est du noise après tout), Human Animal est une drôle de bête qui intriguera autant les fans de formations lourdes comme Manowar, voire Nine Inch Nails à l’époque de The Downward Spiral, que les angoissantes compositions d’Angelo Badalamenti. (AP)

PLANES MISTAKEN FOR STARS Mercy Abacus/Element www.pmfs.net

On s’entend en partant qu’il est pratiquement impossible pour le groupe d’accoter un album comme Up In Them Guts qu’il a fait paraître en 2004 sur No Idea! Mais c’est quand même possible de revenir en force et de ne pas décevoir les attentes, ce que PMFS fait merveilleusement bien sur Mercy avec la même attitude sombre et la voix rauque très unique de Gared O’Donnell, tout cela entouré d’une musique effrayante et puissante, entrecoupée de quelques pièces plus ambiantes, sans pour autant être plus rassurantes. S’il y a un groupe qui mérite l’appellation emo au «véritable» sens du terme, c’est bien lui. Dur de dire si PMFS fait dans un style incompris par le public québécois, mais il a toujours reçu un accueil plutôt froid ici. Nommez-moi un autre groupe qui peut se permettre d’appeler une de ses pièces Killed By Killers Who Kill Each Other et d’en faire un morceau qui s’identifie à merveille au titre. Un album parfait pour les froides et sombres soirées d’automne… ou peut-être pas. (ACL)

THE MARS VOLTA Amputechture GSL/Universal Records www.themarsvolta.com

Hé le jeune! Tu as peur des pièces sans queue ni tête non formatées pour la

radio? Tu sais déjà que ce disque n’est pas pour toi. Si par contre tu raffoles de rock progressif et de trucs épiques qui durent plus de dix minutes, tu es au bon endroit avec ce troisième album de The Mars Volta, la portion expérimentale du défunt groupe de post-punk visionnaire At The DriveIn (l’autre moitié forme maintenant le combo pop-emo-punk Sparta). Tribal. Spatial. Latin. Mutin. Planant. Hypnotisant. Amputechture confi rme que le chanteur Cedric Bixler-Zavala et le guitariste Omar RodriguezLopez viennent bel et bien d’une autre dimension que seuls Santana, Björk, King Crimson et leurs amis de Mastodon ont déjà ou pourraient peut-être un jour visiter. En prime: le guitariste John Frusciante (des Red Hot Chili Peppers) revient comme spécial invité (si seulement ce dernier pouvait convaincre ses coéquipiers pimentés d’arrêter de nous faire brailler…). (KG)

MOUTH OF THE ARCHITECT The ties that blind Translation Loss/SonyBMG www.myspace.com/mouthofthearchitect

Dans la lignée «fi ls de Neurosis», Mouth of the Architect tient sa place face aux Isis et autres prétendants à la succession du groupe d’Oakland. Dosant savamment chaque élément de ses épiques compositions, variant aux moments opportuns, juste avant la redondance, utilisant la lourdeur de façon égale aux moments plus aériens, les pièces de 12 minutes ne s’éternisent pas comme on pourrait s’y attendre. Et malgré la voix grumeleuse d’outretombe et l’ambiance infernale, on se laisse porter par les flots incessants de cette mer agitée avec sérénité. Tout est question de dosage et Mouth of the Architect a la recette parfaite d’une musique haute en saveurs et

succulemment digeste. S’agit d’avoir la constitution nécessaire pour l’assimiler. (K)

PLAIN WHITE T’S Every Second Counts Hollywood Records/Universal www.plainwhitets.com

Ne perdons pas de temps: oui, ce quintette de Chicago fait du pop punk vachement fromagé. De plus, Plain White T’s accompagne Hawthorne Heights (ouache!) lors d’une tournée chapeautée par Nintendo. Malgré tout, son album Every Second Counts demeure diablement efficace dans son genre. Avec ces harmonies et ces riffs simplets, mais opérant rondement, les mélomanes cachant un exemplaire du fameux Bleed American de Jimmy Eat World ou encore d’Enema Of The State de Blink-182 devraient particulièrement s’attendrir à l’écoute de ce compact. Style musical obligeant, les textes sont souvent niais et tournent autour de sujets particulièrement adolescents (bref, les béguins et les ruptures... la puberté devrait d’ailleurs suivre sur le prochain album). Sans être un essentiel à votre discothèque, Every Second Counts demeure un agréable péché mignon, voire même la trame sonore idéale pour votre prochaine partie de Mario Party. (AP)

poussant très loin la comparaison, à Karkwa. La voix, très pop et léchée, est soutenue par une basse grondante et trop souvent par un blues shuffle adouci. On se perd dans les chœurs et les orgues trop abondants, dans les constants changements de rythmique et dans les bruits parasites. Au fi nal, on se retire avec l’esprit aussi mélangé que Télésphore. (AGP)

CULT OF LUNA Somewhere Along The Highway Earache/FAB www.cultofluna.com

Ils sont suédois mais ne sonnent pas comme la plupart des groupes métal de leur contrée. Cult of Luna en est à son quatrième album et, encore une fois, c’est un total dépaysement face au dernier album offert. Étrangement membre de la grande famille Earache, maison de disques axée sur le métal extrême, le groupe offre un son qui plaît surtout aux amateurs de drone et de musique expérimentalement planante. Avec Somewhere Along The Highway, c’est effectivement ce que l’on retrouve mais avec quelques agréables surprises comme la pièce And With Her Came The Birds, qui pourrait passer pour une reprise de Mark Lannegan. Les pièces sont longues, et débutent d’une manière minimaliste pour monter tranquillement vers l’extase auditive avec intensité et puissance. Les comparaisons sont faciles, mais le groupe ne se contente pas d’imiter Isis ou Neurosis. Il ose, provoque et réussit. (YKT)

TÉLÉSPHORE Le triste touriste Indépendant

CYANN & BEN Sunny Morning E.P. Ever Records/

www.myspace.com/telesphoremusique

www.cyannandben.com

Télésphore, c’est le pseudonyme du triste touriste qui part à la recherche de lui-même dans l’Ouest canadien. Le panorama musical du voyage du protagoniste débute sur une rythmique très funky, puis emprunte une voie plus prog et pop. On pense parfois à Zébulon (Torticolis) et, en

Malgré un titre si ensoleillé, le projet post-rock parisien Cyann & Ben se fait plutôt sombre sur le maxi Sunny Morning. Véritable paysagiste sonore, le quatuor suscite autant les ambiances du collectif Godspeed You! Black Emperor que l’électropop cérébral de Radiohead. Que dire de plus (ce n’est


qu’un maxi de quatre pièces après tout)? Imaginez-vous tout d’abord Thom Yorke claquer la porte de son groupe habituel. «J’en ai assez, Jonny!, lancerait-il à son guitariste. Ce que je voulais faire avec Pablo Honey, c’était seulement un album pour plaire aux nanas. Des années plus tard, on est un groupe culte! C’est trop pour moi, Jonny! Trop, j’te dis! C’est pourquoi je décampe pour la France. J’vais faire des trucs avec Air. Ciao, mec.» C’est un peu ce qui se déroulait dans ma tête lors de ma première écoute du Sunny Morning E.P. Ça aurait pu être pire. J’aurais pu m’imaginer que Yorke lancerait un projet solo prétentieux qui sonne ex-ac-te-ment comme du Radiohead. (AP)

THE EXPOS Old Friends Stomp/Warner www.theexpos.ca Les ex-Donuts nous présentent la réédition de leur album originalement paru en 2005 de façon indépendante. Stomp rend service tant au band qu’aux mélomanes en rendant cet album disponible à plus grande échelle. De l’excellent ska-reggae aux accents roots avec le son d’orgue nécessaire, les cuivres mixés de la bonne façon, la voix chaude et traînante qui accompagne parfaitement la démarche. Les fans de One Night Band doivent les connaître, ils sont souvent ensemble en tournée. Maintenant, c’est le temps d’acheter l’album. Sérieux. (K)

BECK The Information Interscope/Universal Bricoleurs, amusez-vous en créant votre propre pochette, tout comme l’album Plan B d’Okoumé! Beck donne des autocollants pour façonner à votre goût votre environnement visuel tandis que lui s’occupe de l’environnement sonore. L’impeccable album The Information est véritablement un amalgame intensif de tous les genres préconisés par Beck réunis sous la même capsule. Il touche à tout sur ce disque, donc tous ses amateurs seront comblés. Sur Cellphone’s Dead, on retrouve une pincée de hip-hop de la vieille école pour ensuite se diriger sur Strange Apparition, une chanson menée par un piano joyeux! Pour les amateurs de Beck en version acoustique, vous serez séduits par Movie Theme. Après vous avoir laissé l’opportunité de diriger l’environnement visuel pour l’emballage, Beck reprend les commandes sur le DVD qui accompagne le disque. Vous trouverez des vidéos à budget restreint pour chaque chanson. Divertissant! (YKT)

TOMÁS JENSEN ET LES FAUXMONNAYEURS Pris sur le vif GSI Musique/Sélect www.tomasjensen.com

Pris sur le vif est le testament de sept ans de spectacles de haute qualité. Entre les extraits tirés d’un show au Lion d’Or et ceux tirés du Tam Tam Macadam d’Alma (extérieur), on reconnaît la même folie qui caractérisait l’équipée. Cris, sifflets, rires, mélismes, imitations, Némo Venba (percussions et trompette) et

Pierre-Emmanuel Poizat (clarinette) s’amusent comme des fous. Comme dans tous les projets de Jensen, la prise de son est impeccable (la contrebasse, particulièrement, a beaucoup de coffre). Le live nous permet d’apprécier les solos et la personnalité des musiciens, toujours extrêmement solides. Quant aux bafouillages inévitables du direct, aucun baume n’y a été appliqué. On met donc le disque dans le lecteur pour se remémorer les belles soirées qu’on a passé en sa compagnie, mais on n’est pas à des lieues de l’album éponyme. Le disque double compte quatre morceaux jamais endisqués ainsi que sa reprise à la sauce bossa de Pointant le nord de Pierre Lapointe, dont les arrangements sont du contrebassiste Philippe Brault. En spectacle le 27 octobre au Cabaret du Capitole (Québec), le 2 novembre à Amos et le 4 novembre au Cégep de Trois-Rivières. (AGP)

SAMIAM Whatever’s Got You Down Hopeless www.gosamgo.com

Retour de ce groupe phare de l’indie rock provenant de la fameuse scène de la Bay Area de Californie et existant depuis la fi n des années 1980. No Doubt et Green Day ont d’ailleurs déjà ouvert pour le groupe. Astray, son album précédent paru en 2000, était vraiment dans le très ordinaire. Le groupe s’est d’ailleurs séparé relativement peu de temps après la parution de celui-ci. Une demi-séparation en fait, puisque la formation a continué à faire quelques tournées ici et là. Samiam est officiellement de retour six ans plus tard avec un album sur lequel il semble défi nitivement plus intéressé à s’amuser en jouant plutôt que d’écrire des chansons pour vendre des albums. Mention très honorable à l’illusion d’optique de la pochette qui vous fera douter de vous-même. Un album pour satisfaire les amateurs de longue date et ceux intéressés à comprendre d’où provient l’inspiration d’une partie de la scène indie rock actuelle. (ACL)

qui n’avaient aucune raison de refuser de faire partie de la légende. Un peu trop de cheese à mon goût, avec des mauvais flashs 80’s mais y’a quand même d’excellentes pièces reggaedancehall qui remontent la moyenne d’un album moyen. (K)

DEATH BREATH Stinking Up the Night Relapse Records www.deathbreath.se

Ce tout récent trio suédois ne se prend pas, mais alors, vraiment pas au sérieux, sans chercher non plus à réinventer quoi que ce soit (c’est assez évident avec un nom comme ça). Nouveau projet du leader de Hellacopters, Nicke Andersson (ex-Entomed), Death Breath fait effectivement du death métal très old school, aux limites du bon vieux thrash qui se faisait lorsque Obituary, Celtic Frost et Slayer régnaient en roi (oui, on est au courant que la bande à Kerry King est toujours là, fâchezvous pas, ce n’était seulement que pour vous situer temporellement). Ce premier CD reste dans l’esprit de leurs collègues Relapse-iens d’High on Fire, mais en moins médiéval et beaucoup plus ignoble, morbide et viscéral. C’est garanti, Stinking Up the Night vous gardera en haleine jusqu’à la toute dernière pièce (le bien pesant hommage à Lovecraft Cthulhu Fhtagn!) et, en plus, de solos c’est rempli! (KG)

TRISTAN MALAVOY Carnets d’apesanteur Coronet-Liv/Sélect www.tristanmalavoy.com

Tristan Malavoy est le premier artiste à paraître sur collection Poésik du sous-label littéraire d’Audiogram Coronet-Liv, qui lancera une fois par an un projet mariant poésie et musique. Avec Carnets d’apesanteur, on voltige et virevolte, on tourbillonne à travers sa poésie imagée. Malavoy veut nous faire goûter ses textes. Il modèle ses mots dans sa bouche et les livre comme des sucreries, enrobées, douces. Stéphanie Lapointe marie sa charmante voix et ses explorations vocales à celle, souvent parlée, de Malavoy. C’est intime, berçant, calme. On l’écouterait en errant, les sens en éveil, dans les rues immaculées du Montréal hivernal. Les arrangements sont aérés et la légère touche électro est bienvenue. On enlève notre carapace de rockeur, on salue Jean Leclerc au passage et on plonge. (AGP)

SLY & ROBBIE Rhythm Doubles Taxi/Koch

SENSES FAIL Still Searching Vagrant/Universal

www.officialslyandrobbie.com

www.sensesfail.com

Le duo le plus prolifique de l’histoire de la musique des 30 dernières années, crédité d’une participation à plus de 200 000 chansons: autant comme groupe de soutien avec entre autres Serge Gainsbourg, Bunny Wailer et Peter Tosh, comme producteurs avec Mick Jagger, Sting, Michael Franti pour ne nommer que ceux-là et comme compositeurs avec son groupe Black Uhuru et en duo sous l’enseigne Sly & Robbie. Qui dit prolifique veut aussi dire pas tout le temps bon, mais ce n’est pas tout à fait le cas avec Rhythm Doubles, un album réunissant une pléiade de collaborations avec le célèbre tandem. Wyclef Jean, tout aussi plate qu’avant, Bounty Killer, Elephant Man, Maxi Priest, Lady Saw, Chakademus, Yellowman, Luciano, bref une majorité de grosses pointures

Alors, le dernier album de Senses Fail a vendu plus de 300 000 copies. Ça en fait du boîtier de CD ça mes amis. Juste à entendre les premières notes de l’album, on figure déjà facilement d’où il vient… New Jersey. Du punk rock bien pop, complètement inoffensif et je vous laisse imaginer comment sont les refrains. Mais oh la la que c’est accrocheur! Considérant le budget que Vagrant a dû mettre dans la promotion de cet album, le travail de production de Brian McTernan et le vidéo fait pour la pièce Calling All Cars, il est très facile de prévoir que Senses Fail va tous nous tomber sur les nerfs très prochainement. Immense succès commercial assuré et tout. Mais pendant que d’autres groupes complètement ridicules se jouent la game des rock stars, Buddy Nielsen essaie plutôt de ne pas perdre

complètement la tête. Un album honnête, sans prétention et tout simplement très bien monté. Pour vrai. (ACL)

PETE YORN Nightcrawler Red Ink/SonyBMG

P’TITES VITES KILL HANNAH Until There’s Nothing Left of us Atlantic Until there’s nothing left of us, we should shut up, we suck. (K)

www.peteyorn.com

Non pas nommé en l’honneur du X-Man répondant au même nom de code, Nightcrawler du chanteur et guitariste Pete Yorn est un album dangereusement... bof. Pour poursuivre avec les comparaisons – ô combien boiteuses – entre ce compact et la célèbre bédé créée par Stan Lee, les super pouvoirs mutants de Yorn semblent ne se super limiter qu’à super fusionner U2 et Coldplay. À force d’abonder dans le pop rock hyper inoffensif, Pete est arrivé à pondre un album qui pourrait bien être le degré zéro de la musique. Pas si mauvaises, mais vraiment pas géniales, les pièces – bien que joliment fignolées – sont aussi banales qu’interchangeables. Nightcrawler nous laisse incroyablement neutre, archi-indifférent même. Mince consolation, Yorn vient toutefois de perfectionner la médecine moderne à des années lumières en développant cette alternative à la lobotomisation. (AP)

ARISE AND RUIN The Fear of Stereo Dynamite Recordings www.ariseandruin.com

BURN IN SILENCE Angel Maker Prosthetic Records/SonyBMG www.myspace.com/burninsilence

Que fait Ken Susi lorsqu’il n’est pas chez lui, sur la planète Unearth? Avec ou sans pleine lune, il se transforme souvent en producteur pour des petits morveux talentueux de l’encore jeune scène metalcore. Les Ontariens d’Arise and Ruin et leurs confrères ‘Ricains de Burn in Silence ont d’ailleurs bénéficié des bons services de monsieur Susi sur leurs derniers microsillons qui sonnent tous deux comme de fiers bataillons défendant ardemment leur nation. Comment décrire en 15 mots les 15 minutes que dure The Fear of, le mini-album des Canadiens premiers? Le solide métal hardcore de cette première parution ne tombe heureusement jamais dans la chanson. De leur côté, les États-Uniens seconds sont un peu (beaucoup) plus crinqués. Si ses membres ont assurément dans leur discothèque tous les CD d’Hatebreed en plus de ceux de l’étiquette Ferret, on réalise après plusieurs écoutes que ces jeunes gens adorent également leur métal bien brutal: surtout death mais parfois black ou même math, ainsi que plein d’autres trucs inclassables ou futuristes, sans oublier la plupart des classiques du genre métallique. Blast beats «triggés», claviers bien relevés et voix gueulées/chantées se sont rarement si bien mélangés. (KG)

SOCIALIGHT Change is Everything Score/EMI Je pense que le titre est une joke. C’est pareil comme les 42 000 bands qui font du punk mélodique wannabe Sum 41. Pas original mais avec un sens de l’humour. Mauvais créneau. (K)

JELLO BIAFRA In the Grip of Official Treason Alternative Tentacles/Sonic Unyon Jello nous démontre encore une fois sa volubilité sur l’imbécilité politique américaine dans un marathon de trois CD, se concentrant sur la guerre au terrorisme, l’invasion de l’Irak, l’ouragan Katrina, l’administration Bush et leurs conséquences. Malgré une sympathie pour l’homme et une ouverture favorable aux sujets qu’il amène, faut être fait fort pour endurer trois heures de choses pas trop jojos, même dites de façon sarcastique. Bon, mais à petites doses. (K)

THE TYDE Three’s Co Rough Trade Pour les amateurs de pop inspiré des années 60 tel Belle & Sebastian, mais avec une rugosité qui apporte une tangente intéressante. Si vous aimez, le groupe a deux autres albums et une tonne de 7’’. (K) En spectacle le 31 octobre à La Salla Rossa à Montréal.

DÉLIRIUM CIRCUS Faut pas se fier à l’habit du moine Indépendant Retour inattendu d’un groupe d’une autre époque de la scène alternative francophone de Montréal. Album entièrement réalisé de façon indépendante( le son en souffre un peu), le groupe poursuit là où il nous avait laissés avec Funambule, album paru en 1999. Un réalisateur aurait été souhaitable pour vraiment réactualiser la musique qui elle aussi sonne d’une autre époque, ce qui est autant une qualité qu’un défaut. À vous de juger dans quel camp vous vous situez. (K) Lancement officiel le 3 novembre au Saphir à Montréal.

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PALMARÈS FRANCOPHONE / Semaine du 2 octobre # Artiste / Album / Étiquette /

/ Corpo-Trash-Vidange / / Mexico / Roi Ponpon /

01. Band de garage 02. Jean Leclerc

SD / NS C4/

03. Galaxie 500 / Le temps au point mort / C4

1 / 9 7 / 3 2 / 10

04. Xavier Caféïne / Gisèle / Indica

6 / 3

05. Vincent Vallières / Le repère tranquille / BYC

9 / 3

06. Les trois accords / Grand Champion / Indica

3 / 5

07. André / Les derniers modèles de la mode masculine / Anubis 08. Numero feat. Omnikrom / Introduction à l’idéologie des stars / Indépendant

15 / 2

09. Avec pas d’casque / Trois chaudières de sang / Dare to care

5 / 10

10. Justin Lacroix / Boogieman / Indépendant 11. Les Breastfeeders / Les matins de grand soir / Blow the fuse 12. Afrodizz / Froots / C4

13. Archigéant / Hypergrand mégacolosse superimmense / Indépendant

10 / 2

14. Fredric Gary Comeau / Ève rêve / Tacca Musique

20 / 2

15. Le nom / Allez chérie, fais moi mal / Indépendant

12 / 2

16. Vulgaires Machins / Compter les corps / Indica

4 / 6

17. Bonne journée! / Le secondaire IV / Indépendant 18. Les fréres Cheminaud / Les hommes de tavernes / Outside music

8 / 2

19. Nitrosonique / Le Diable à la radio [EP] / Indépendant

16 / 2

20. Call me poupée / Western Shanghai / Semprini

18 / 2

Stations participantes: CFAK (Université de Sherbrooke, Sherbrooke), CHUO (Université d’Ottawa), CHYZ (Université Laval, Québec), CISM (Université de Montréal), CKUM (Université de Moncton), CBAU (College Universitaire de Saint-Boniface) Compilation : Serge Langlois et Steve Bazinet

1-GALAXIE 500 2-LE VOLUME ÉTAIT AU MAXIMUM 3-BAND DE GARAGE 4-L'ASSEMBLÉE 5-EVE COURNOYER 6-LUCIE LAURIER ET CHAMPION 7-GATINEAU 8-LES BREASTFEEDERS 9-CALL ME POUPÉE 10-LES DALES HAWERCHUK 11-SAINT-FLEMME 12-LES VULGAIRES MACHINS 13-ANDRÉ 14-DIAM'S 15-KULCHA CONNECTION 16-LES SHIRLEY 17-KODIAK 18-LES SÉQUELLES 19-NAVET CONFIT 20-LA DESCENTE DU COUDE 21-LES TROIS ACCORDS 22-MONSIEUR MAX AVEC MURIEL DE ZANGRONIZ 23-MALAJUBE 24-XAVIER CAFEINE 25-PAT GROULX 26-ANODAJAY AVEC RAOUL DUGUAY 27-PÉPÉ ET SA GUITARE

La fièvre Les princesses Mon chum Simon Turn Your Head Around Tout arrive Call Girl Set carré Tout va pour le mieux dans le pire des monde Sex symbol Mais où est donc carnior? La marmotte Puits sans fond Station Balnéaire Jeune demoiselle Damcehall Night I Sold My Soul Froide Nympholie Asphalte Compost Moderne Grand Champion Gentil Phoque Pâte Filo Cette ville (Montréal) J'aimerais donc ça

Le beat à Ti-Bi Le mangeux de bine (REMIX) 28-KARKWA Le coup d'état 29-TAKTIKA Dans ma ville (REMIX) 30-ANICK JEAN Haine 31-TREIZIÈME ÉTAGE et RADICAL Le coeur de Montréal 32-JEAN LECLERC Tangerine 33-VINCENT VALLIÈRE Je pars à pied 34-400 LAPINS Narcisse (Tu glissess) 35-TAGADA JONES Le feu aux poudre 36-DAMIEN ROBITAILLE Porc-Épic 37-JODIE RESTHER Bouge 38-UN Sonia 39-MAP Le tête dans l'cul 40-BOOGAT AVEC LES 2TOMS ET ACCROPHONE Le feu


par: Francis Hervieux (FH)

LE ROCK, ET SI JE NE M’ABUSE, LE ROLL Killoffer L’Association

Vous trippez sur les poisseuses et (cinémato)graphiques éviscérations des premiers efforts de Sam «Spiderman» Raimi et Peter «The Lord & the King» Jackson? Si en plus vous ne détestez pas le métalcore, vous connaissez sûrement déjà GWAR. Sinon, ruez-vous à l’un des inoubliables concerts du groupe le plus salissant de l’histoire. En attendant, chers mélomanes «horrorivores» fanas d’ultra gore, disséquons ensemble ce phénomène théâtral et pas très normal… Bien après les débuts de tonton Alice Cooper et ses fausses exécutions (voir Bang Bang vol.1 no.9] et quelques décennies avant que les Finlandais de Lordi ne fassent leur apparition (sans oublier Green Jellÿ et ses trois petits cochons), de la fusion d’un groupe punk (Death Piggy) et d’une troupe d’artistes universitaires (The Slave Pit) résultait GWAR (version courte de GWAARGGH!!!). Comme le groupe Kiss venait de décider de (temporairement) se démaquiller, cet exutoire collectif avait le champ libre pour s’inventer un prétexte afi n de pouvoir se costumer à l’année: monter une version grand-guignolesque et bien punk métal de la comédie musicale. Le synopsis? Il y a quelques millions d’années, les gladiateurs extraterrestres de GWAR auraient mis en rogne le Maître de l’Univers, qui – en guise de châtiment – les envoya sur Terre où ils doivent trucider des millions d’innocents s’ils veulent pouvoir retourner chez eux pour se venger de leur créateur format géant. Sceptiques? Sérieux, on s’en fout un peu, car tout cela implique des décors halloweenesques, des costumes grotesques (du genre mutations préhistoricofuturistes) et une quantité gargantuesque d’urine et de sang (de l’eau colorée qui ne tache pas, heureusement). À chaque prestation, pendant ou entre les chansons, le groupe et ses esclaves mutilent ou exécutent, sous les yeux écarquillés des spectateurs amusés, une poignée de politiciens et de personnalités – comme Schwarzenegger, Tyson, Reagan, Bush et autres Ben Laden. Bien que ses membres sont interchangeables (le gueulard est le seul original), GWAR est toujours composé d’à peu près les mêmes colorés personnages, soit Oderus Urungus (voix), Beefcake the Mighty (basse), Jizmak Da Gusha (batterie), Flattus Maximus et Balsac the Jaws of Death (guitares). Accessoirement, cette abomination a sorti plusieurs albums depuis sa création en 1986 bien qu’elle ne connut qu’un mini-succès en 1990 avec son premier vidéo-clip (Sick of You, tiré du classique Scumdogs of the Universe), avant d’obtenir une nomination aux Grammy Awards (pour son «fi lm» Phallus in Wonderland). Plus récemment, elle fut l’invitée très spéciale des deux éditions du Sounds of the Underground Tour et vient tout juste de faire paraître son 10e album studio – enfi n produit efficacement par le grand Devin «SYL» Townsend – intitulé Beyond Hell (DRT Entertainment), incluant une reprise du tube School’s Out de M. Cooper. Ce récit sanguinolent vous a fait saliver? Désolé pour vous chers petits vampires assoiffés, car GWAR vient tout juste de passer (au Club Soda le 22 octobre dernier). Hon! Toutefois, plusieurs de ses nombreux home videos ont été récemment réédités en DVD et pourront vous donner une petite idée de ce qui pourrait vous y arriver… www.gwar.net www.myspace.com/gwargwar

GWAR – Discographie

Hell-O (1988) Scumbags of the Universe (1990) America Must Be Destroyed (1991) This Toilet Earth (1994) RagNaRok (1995) Carnival of Chaos (1997) We Kill Everything (1999) Violence Has Arrived (2001) War Party (2004) Live from Mt. Fuji (2005) Beyond Hell (2006)

GWAR – Vidéographie

RAWGWAR (1989) The Next Mutation (1989) Live From Antarctica* (1990)

Return of the Techno-Destructo (1991) Phallus in Wonderland* (1992) Tour De Scum* (1992) Skulhehface* (1994) Rendezvous with RagNaRok* (1997) Surprising Burst of Chocolaty Fudge (1998) Dawn of the Day of the Night of the Penguins* (1998) It’s Sleazy* (2000) The Gwarnage Campaign (2002) The Ultimate Video Gwarchive* (2002) War Party Tour 2004 (2004) Blood Bath and Beyond* (2006) *Aussi en DVD

Cette petite plaquette d’une vingtaine de pages vient de la collection Patte de Mouche de l’Association. C’est la venue récente à Montréal de l’auteur Killoffer pour une exposition conjointe avec Charles Burns qui me l’a fait découvrir. Ça raconte le rêve d’un auteur de bd qui est en pleine phase de procrastination et dont le goût pour la musique prend le dessus sur sa pauvre existence du moment. Le voici donc dans la peau d’une rockstar, mais bizarrement aussi peu à sa place dans ce monde que le bédéiste à l’origine. Le récit est court, mais l’ambiance est sympathique. Le petit format ne nuit pas trop à la lecture, étant donné le trait de crayon bien clair. À offrir en cadeau!

106U #7: MUTATION Collectif dirigé par Eric Braün Éditions 106U Ce collectif n’est pas vraiment une nouveauté puisque l’édition originale a été publiée l’an dernier. Cependant, le premier tirage limité avec une couverture en caoutchouc (!) n’a pas profité de la même diffusion que l’édition régulière qui est beaucoup plus facile à trouver en magasin présentement. L’auteur montréalais Éric Braün continue son cheminement artistique international avec une autre anthologie muette dont les participants proviennent d’un peu partout sur le globe (avec une forte représentation canadienne). L’ambiance y est souvent glauque, surréaliste, malsaine ou toutes ces choses en même temps! La bd alterne avec des illustrations, gravures ou estampes, ce qui rend la lecture continue assez laborieuse: il n’y a pas de lien direct entre les collaborations présentées pêle-mêle, sinon une ambiance esthétique volontairement affreuse et dérangeante aux yeux du commun des mortels. Âmes sensibles s’abstenir!

LES CŒURS BOUDINÉS (TOME 2) Krassinsky Dargaud Trois récits croustillants de femmes (et d’hommes) à savourer… De quoi titiller l’imagination! Disons franchement qu’il y a plus de suggestion que de visuel dans le contenu de ces histoires complètes. Mais on peut tout de même y voir autre chose que des portemanteaux zombifiées, en fait de gent féminine. Pour ceux qui ne détestent pas les belles courbes du corps humain (et la beauté du cœur), cet album offre une variante appréciable de la femme que les médias ont l’habitude de nous présenter à satiété. Accepter son corps n’est pas toujours facile, surtout quand on sent le regard et le jugement des autres. Mais le résultat dépasse toujours les préjugés et dame le pion aux imbéciles qui portent des œillères…

MENSUHELL #84 Collectif Indépendant Étant l’éditeur de ce fanzine mensuel, il est évident que je ne peux pas prétendre à en discuter objectivement dans cette section. Mais comme c’est le cinquantième numéro publié sous ma direction depuis octobre 2002, je trouvais plutôt dommage de ne pas pouvoir en parler un peu quand même! Alors voilà: MensuHell présente chaque mois un panorama de la bd émergente actuelle avec des auteurs débutants ou accomplis. Le contenu 100% bd offre des histoires courtes, récits à suivre et textes reliés à la bd d’ici (notamment la série L’histoire de la bande dessinée au Québec par Michel Viau). Pour plus d’information sur MensuHell: www.mensuhell.ciboire.com

bang bang | volume un • numéro onze

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Découvrez nos auteurs préférés avec la section “Punch! Carton!”. Auteurs absurdes, dramatiques, jovialistes, anecdotiques ou sarcastiques (ou tout ça!), venez “stripper” avec nous! Envoyez vos bandes à info@asymptote.cc .

Sélection de Simon Banville

Réponse à la fin du journal

28 bang bang | volume un • numéro onze


PEUR NOIRE! Initiative d’Abstraction Media et de la plate-forme de courts-métrages de l’ONF Silence, on court!, la première édition du programme Peur noire! rassemble quelques 15 fictions et fi lms d’animation québécois qui misent sur la science-fiction et l’horreur. Projetée à l’extérieur le mardi 31 octobre — entre Drolet et Duluth à Montréal —, la sélection en trois parties, Peur blanche, Peur rouge et Peur bleue, porte notamment à l’affiche Sophie Cadieux (dans L’usine d’Alexandre Chalifoux), Catherine Sénart (dans Dors Simone de Ludovic Spénard) et la nouvelle œuvre du trio de Bagman, François Simard, Anouk Whissel et Jonathan Prévost, réalisateurs primés lors de l’édition 2004 du Festival SPASM. L’ensemble des oeuvres sera également présenté à Québec dans le cadre des festivités publiques entourant l’Halloween (les 28 octobre et 3 novembre), à Gatineau (le 30 octobre) et à Sherbrooke (le 31 octobre). En dépit du manque d’originalité du concept — le succès du Festival SPASM en aurait-il réveillé certains? —, l’événement demeure profitable pour les cinéastes émergents de la branche du genre et la programmation, bien plus que du bonbon. (Isabelle Ouimet) Pour plus d’information sur Peur Noire!, consultez le www.silenoncourt.tv.

SPÉCIAL

SPASM

Martin Béland est un scripteur, improvisateur, animateur, mais surtout un talentueux humoriste de la relève qui tente de se frayer un chemin tant bien que mal dans le coriace milieu de l’humour au Québec. En 2001, lors d’un cours à l’École nationale de l’humour, sa passion déjà foisonnante de la comédie se cristallise et dès l’année suivante il débute comme stand-up comique dans les bars montréalais, côtoyant entre autres Julie Caron et Christopher Williams. Anciennement collaborateur au magazine Safarir, l’humoriste se décrit comme «un pince-sans-rire un brin arrogant» mais, dans les faits, il admet adorer jouer ce personnage, développant ainsi un don pour critiquer les choses inutiles. Halloween oblige, voici donc un top 5 de ses films d’horreur les plus comiques et, par ricochet, question de pouvoir mesurer son talent sur une scène, il sera en spectacle le dimanche 5 novembre prochain au bar Sanguinet de Montréal. MANIAC COP Réalisé par William Lustig (1988)

FESTIVAL SPASM: CABARET TRASH Jeudi 2 novembre au Café Cléopâtre, Montréal Qu’est-ce que le cinéma trash (poubelle ou déchet en anglais)? Un but: provoquer. Un nom: John Waters. Dans les années 70, ce dernier (surnommé «le Pape du Trash») a littéralement créé ce sous-genre cinématographique délinquant où se mêlent sans se gêner les «performances» les plus dévergondées, au nec plus ultra du kitsch et de l’obscénité. En résumé, ça prend souvent des drag-queens, du cul, du sang pis de la marde. Rien de moins. Si Quentin Tarantino et les gars de Jackass adorent ça, vous aussi vous pouvez apprécier le genre d’humour tordu et dépravé des mini-fi lms – provenant (des trois trous) d’un peu partout en province – qui seront présentés au deuxième Cabaret trash. Au menu, Les Putes d’Orsainville (de Black Taboo), Les Aventures du Bébé Qui Tue de Jonquière, le robot Esbark et un ex-Breastfeeders-acteur-réalisateur de Québec (Martin Dubreuil avec Nous D’Eux) en plus d’une panoplie de Montréalais des plus laids comme Les Messagers de l’Amour, Docteur Mamelle, Manon (qui a fait fureur l’an dernier dans Cuntine un extrait de Manon 2) et plusieurs autres scatophiles (dont ceux d’Izabel Grondin et de Rick Trembles). (KG)

Dans ce long-métrage, le tueur est un policier. C’est d’ailleurs pour ça qu’il est invincible! L’agent de la paix qui enlève la vie aux pauvres citoyens de cette ville… Ils ont fait plusieurs suites à ce fi lm, je crois qu’elles sont passées inaperçues. C’est l’un des premiers fi lms d’horreur que ma mère m’ait permis d’écouter à la maison. À vrai dire, je n’avais pas le droit, je lui ai montré la pochette et je lui ai dit que c’était un fi lm policier. Le surlendemain, j’ai loué Bach et Bottine et je lui ai dit que c’était un documentaire sur la récupération.

THE BLAIR WITCH PROJECT Réalisé par Daniel Myrick et Eduardo Sanchez (1999) Original, bon et pas cher. Ce fi lm a rapporté des millions au box-office. C’est dans ce fi lm que le producteur a réalisé qu’en rassemblant une tuque, deux yeux qui pleurent et un nez plein de morve, ça peut faire une belle pochette de DVD. C’est de valeur que les comédiens soient morts durant

le tournage… C’est un fi lm qui m’a vraiment marqué, j’ai sauté deux étés de camping à cause de ça!

THE DENTIST 2 Réalisé par Brian Yuzna (1998) Un dentiste fou qui enterre ses victimes dans sa cour arrière. Après avoir écouté ce fi lm, j’ai regardé sur mon calendrier et j’ai repoussé de six mois mon rendez-vous annuel. Petit bijou cinématographique dentaire, on y voit arrachage de molaires suivi d’un écartèlement des palettes. Encore là, ma mère ne voulait pas que je visionne le fi lm, mais je trouvais qu’à 24 ans, il était temps.

SLAUGHTER HIGH Réalisé par George Dugdale (1986) La journée du poisson d’avril arrive pour un jeune gradué d’une école. Muni d’un masque acheté sans doute au Dollarama du coin, il assassine ses victimes de manière tordante. Une meurt ébouillantée pendant qu’une autre se perfore les intestins en buvant son verre de bière... La musique du

fi lm nous reste longtemps dans la tête, elle joue à toutes les quatre minutes! Tu te poses presque la question si le fi lm a été conçu pour ploguer la toune. Ça fait dix ans que je n’ai pas revu ce fi lm et, en me levant ce matin, j’avais encore la toune dans la tête!

KILLER KLOWNS FROM OUTER SPACE Réalisé par Stephen Chiodo (1988) Les clowns du Cirque du Soleil n’ont qu’à bien se tenir, car ceux de ce fi lm viennent de l’espace et descendent sur Terre pour exterminer l’être humain. Imaginez la scène... Crampant! La première partie nous montre seulement l’ombrage des clowns sur les murs en train de commettre leurs crimes. Comme si, au début du tournage, les costumes n’étaient pas fi nis! Après avoir visionné le fi lm, ma vision des clowns a changé. Je n’ai rien contre eux, mais j’espère ne jamais croiser Patof dans une ruelle… www.jokesencanne.com Propos recueillis par Jean-Nic Labrie

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GUILLAUME FORTIN Jeudi 2 novembre à 17h45 au Café Cléopâtre, Montréal Au même titre que les Stéphane Lafleur, Patrick Bouchard et Simon-Olivier Fecteau, Guillaume Fortin, jeune réalisateur originaire de Drummondville, est sans contredit un nom à retenir lorsqu’il s’agit de relève en matière de cinéma québécois. Déjà à sa sortie de l’UQAM en 2002, celui qui a appris son métier grâce au mouvement Kino se démarque de façon admirable en remportant une panoplie de prix (dont le Grand Prix Kodak, remis au meilleur jeune réalisateur canadien) au Festival du fi lm étudiant du FFM grâce à un court-métrage audacieux, Infini, son fi lm de graduation universitaire. Il fonde par la suite avec son frère producteur et sa sœur réalisatrice la boîte de production NITROfi lms, boîte qui produira entre autres le clip Le columbarium de Pierre Lapointe et le DVD des Denis Drolet Au pays des Denis. Dans le cadre du SPASM, Fortin présente le court-métrage L’Étranger, auréolé du prix du Meilleur court-métrage québécois au Festival Fantasia 2006. (Jean-Nic Labrie)

MATHIEU FONTAINE Mercredi 1 novembre 17h45 au Café Cléopâtre, Montréal er

Diplômé en Communications de l’UQAM en 2000, Mathieu Fontaine n’a pas perdu de temps avant de trouver sa niche dans le merveilleux monde de la production télévisuelle et cinématographique québécoise. Polyvalent, il débute comme monteur (longs-métrages d’animation, séries télévisées, etc.), réalise ensuite quelques vidéo-clips (Q-Pid, Sassysonic, Poupée folle) et enchaîne fi nalement les courts-métrages (son fi lm Tomates Tomato obtient une mention spéciale du jury au FFM de 1998, catégorie étudiant). De 2001 à 2004, Mathieu Fontaine réalise plusieurs émissions au Canal Z ainsi que des capsules sur l’actualité culturelle diffusées à l’émission Palmarès à la SRC. Dans le cadre des soirées Un genre de 5 @ 7 présentées pendant le SPASM, il présente le fi lm Terreur au 3918, court-métrage mettant en vedette notamment quelques Invincibles (Rémi-Pierre Paquin, Pierre-François Legendre) et Martin Dubreuil (alias Johnny Maldoror) dans une comédie délirante couronnée des prix du Meilleur scénario et du public au dernier Festival Vitesse Lumière de Québec. (Jean-Nic Labrie)

THE OMEN (2006) 20th Century Fox Home Entertainment

THE OTHER 20th Century Fox Home Entertainment

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Les bonzes de la Fox n’étaient pas pour laisser passer la chance de sortir une redite du classique The Omen le 06/06/06 – le non officiel Satan’s day – trente ans après l’original (qui eut trois suites plus ou moins inspirées). Bien que quelques idées et plans aient été «empruntés» à The Shining (l’enfant au bolide roulant), Final Destination (photos et pseudoaccidents) et aux prequels de The Exorcist (malheureusement), cette nouvelle vision reste fidèle au premier, opposant toujours Damien, fi ls du Diable, à ses soi-disant parents (un perplexe Liev «Scream» Schreiber et une peu convaincante Julia Stiles). Alors que l’original créait tranquillement une ambiance inquiétante avec un minimum d’effets (et d’une musique rendant inquiet), celui-ci a rajeuni ses comédiens et sa technique, en resserrant le rythme, en plus d’en beurrer assez épais côté satanique. À voir rien que pour la performance de Mia «Rosemary’s Baby» Farrow en nounou diabolique. Pas désagréable quoique peu mémorable. (KG)

Si un enfant, cet être apparemment innocent, était en fait véritablement méchant? C’est qu’on en a vu passer sur les écrans, des assez bons comme des plus insignifiants, de The Bad Seed (1956) à The Good Son, en passant par les Children of the Corn et Village of the Damned. Capitalisant sur l’engouement envers les maléfiques gamins – dû au retour du célèbre Damien –, on nous ressort The Other (sorti avant The Omen en 1972), une vieillerie qui ne fait plus très peur. Établi sur une ferme rurale, ce récit assez banal suit la petite vie des deux cadets jumeaux du groupe familial, ponctuée de jeux mystérieux et d’accidents fatals. Si l’un deux préférait faire le mal au lieu de jouer à la ba-balle? On s’en balance pas mal, même si le compositeur oscarisé Jerry Goldsmith (Planet of the Apes, The Omen, Alien) s’occupe de la musique. Végétal. (KG)

FESTIVAL SPASM – HORREUR VOL.2 Les Productions SPASM/Sélect www.spasm.ca

Deuxième en deux ans, ce DVD comprend 11 courts métrages horrifiques et souvent comiques dont la moitié fut présentée au SPASM l’an dernier. On retrouve également l’intégrale de la prestation épicée de l’hilarant Night Shift (l’acteur Matthew «Scream» Lillard y a goûté!). De retour sur ce volume 2 sont les Roadkill Superstar (Mauvaise Dose, incluant un lycanthrope cocaïnomane ainsi qu’un samouraï ignorant répondant au nom de Jean), Black Taboo (le très niais C’t’un Sundae), Izabel Grondin (Terrore, avec son méchant aux belles dents – ornant également le boîtier du DVD) ainsi qu’Al Katrina (l’excellent Alex, Vampire Slayer, l’un des meilleurs, qui fut d’ailleurs maintes fois primé). Chapeau aux troublants effets spéciaux du fi lm Head (Mention fi lm le plus gore, SPASM 2005) et à Putain de Bordel de Merde pour ses trois minutes vraiment pas vedges. Vivement le volume 3 et ceux pour les volets Sci-Fi et Kombat Québécois! (KG)

HOUSE OF THE DAMNED 20th Century Fox

Juste à temps pour l’Halloween, la 20th Century Fox déterre et ressucite House of the Damned sur DVD. Film de série Z à quelque part entre l’horreur et le suspense hitchcockien, ce fi lm du cinéaste Maury Dexter tient toutefois plus du registre du quelconque que du fi lm culte ou même du nanar risible. Invités par un associé à inspecter un lugubre manoir, un architecte (Ron Foster, se la jouant à la Dean Martin) et son épouse (Merry Andrews en mode blondinette hystérique) découvrent qu’ils ne sont pas seuls dans cette demeure abandonnée. Durant à peine 63 minutes, Dexter arrive tout de même à s’éterniser sur les relations entre les protagonistes pour ensuite bâcler le tout en une conclusion ridicule. La photographie, les décors en plus de la restauration du fi lm sont toutefois exemplaires. Seule qualité psychotronique du fi lm: on y retrouve un jeune Richard Kiel (le vilain Jaws des fi lms James Bond) dans le rôle – évidemment – d’un géant. (AP)

DRACULA – 75TH ANNIVERSARY EDITION Universal Legacy Series

Ce coffret spécial du 75e anniversaire de la parution du Dracula de 1931 offre sans contredit la meilleure édition possible

sur le marché. De plus, les deux versions y sont offertes: la traditionnelle avec Bela Lugosi dans le rôle-titre et l’édition en espagnol tournée en même temps (avec des acteurs différents), considérée par plusieurs comme étant supérieure à la version originale en anglais. Cependant, il est difficile de regarder cette adaptation d’une pièce de théâtre avec nos yeux du XXIe siècle. Il n’y a rien de fluide dans la mise en scène et le jeu des comédiens ne semble vraiment pas naturel. La restauration numérique atteint ses limites: considérant la qualité de la pellicule et de l’enregistrement sonore d’origine, il n’est pas possible de présenter une meilleure version que celle de l’époque. Quelques documentaires et pistes en suppléments apportent un éclairage intéressant sur les dessous de la production et sur l’héritage de ce fi lm. À faire jouer pendant une soirée d’Halloween ou à chérir comme un classique du cinéma d’horreur… (FH)


THE BORIS KARLOFF COLLECTION Universal

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Universellement reconnu pour avoir incarné maintes et maintes fois The Mummy et le monstre de Frankenstein (un rôle qu’avait initialement refusé Bela «Dracula» Lugosi), Boris Karloff est l’un des icônes du cinéma d’horreur classique d’Universal Studios. On retrouve ici celui qu’on appelait affectueusement (à tort) Franky dans cinq fi lms tournés entre 1937 et 1952 lorsque le monsieur retirait ses bandelettes ou son complet trop petit. Se voulant un complément d’objet direct de celui de Frankenstein (The Legacy Collection, sorti en 2004), ce mini-coffret inclut quelques duos de marque, notamment dans The Black Castle (avec Lon «The Wolf Man» Chaney Jr.) et Tower of London (avec Vincent Price qu’on a pu voir dans les House of Wax et The Fly originaux). Notons qu’ici, il n’y a pas de montage saccadé à la MTV ni de trucs trop colorés: lors de l’âge d’or du fi lm de peur, tout rimait plus avec regards intenses et grandiloquents décors qu’avec ultra violence et effets gore. À part des versions restaurées des fi lms (comprenant également Night Key, The Climax et The Strange Door), on ne retrouve aucun supplément, sinon une petite leçon d’histoire cinématographique en compagnie d’un acteur vaillant et important – qui joua dans plus de 200 productions! – de l’horreur gothique. (KG)

CARNIOR Mercredi 1 novembre 21 h er

au Café Cléopâtre, Montréal Personnage flamboyant, pionnier du genre au Québec dans le domaine du court-métrage fantastique concocté avec peu de moyens et de façon indépendante, il est impossible de passer à côté de Carnior. De son vrai nom Steve Landry, cet artiste multidisciplinaire originaire de Québec se passionne pour la science-fiction et le fantastique depuis plusieurs années déjà. Après des études en graphisme au Cégep de Rivière-du-Loup, il publie en 1996 sa première bande dessinée intitulée Les météorites et un an plus tard il fonde le Festival Vitesse Lumière, festival québécois qui se spécialise dans le cinéma de genre. Et c’est à ce moment que le fameux projet Phylactère Cola prend forme. Carnior, alors directeur artistique et l’un des scénaristes du collectif, y apprend sur le tas les rudiments du métier de réalisateur et, depuis l’explosion télévisuelle du collectif, on ne doute plus de l’impact de ces créateurs hors normes. Dans ses derniers projets, on l’a vu transformer les gars de Malajube en zombies pour les besoins du clip Fille à plumes et il a terminé la conception de son nouveau DVD compilation Mais où est donc Carnior, DVD qui sera lancé en exclusivité lors de la Soirée Carnior au SPASM. En grande primeur durant cette soirée, la présentation exclusive d’un projet bien spécial encore jamais vu jusqu’à maintenant. (Jean-Nic Labrie)

FESTIVAL SPASM: Grande Soirée d’Horreur Samedi 4 novembre au Club Soda, Montréal Si vous n’avez qu’une soirée à passer au Festival SPASM, celle de clôture (dédiée à l’horreur pure) est tout indiquée, car c’est là que tout a commencé il y a déjà cinq années. Évidemment, on y va pour son cinéma parfois épeurant mais souvent bien marrant, volontairement ou encore par accident, comme lorsque les dialogues font grincer des dents ou à la vue de prestations amusantes car pas très convaincantes. C’est d’ailleurs ce qui fait toute la beauté du programme présenté: de voir une bande de passionnés réussir ou se planter, faire rire ou pleurer. D’année en année, on y retourne aussi pour l’aspect théâtral et démesuré de cette traditionnelle soirée. Alors que DJ FABreze et VJ Pillow s’occupent de l’enrobage audiovisuel (le avant, le après et durant l’entracte), le duo de dégénérés appelé Night Shift – qui inclut le vice-président du festival Sylvain Raymond - s’occupe de l’animation de fort belle façon, aidé de plusieurs figurants déguisés ou non (dont quelques fiers-à-bras ainsi qu’un couple de jolies nanas). Suivant leur entrée toujours remarquée, les incubes maquillés Mathew Saint et Bobby Ray entrecoupent les blocs de fi lms de leurs interludes déjantés, que ce soit avec une participation (plus ou moins) volontaire du public, un sketch psychotronique ou encore un quiz de type exotique. D’ailleurs, il semblerait que ce soit le dernier show du Night Shift.

A D M I R A T E U R S O L I S

O J E U Q I T A M G I N E N E

U U G S T U D I O F M A P T N

A Admirateurs Ambiance Août Alexandria C Canadienne Composer E Envoûtante Énigmatique Émotion Expérience

T N A C S E H C I R O I S E S

E O L S C E N E N I R P O R I

C E V A I X T O L S C T G P B

N N A I E P E O E S E A Y R I

A V U R R E I U N O A C O E L

M O D D E R N E T N U O P T I

R U E N S I I N S S R M U E T

F Frissons

M Morceau

G Gospel Galvaudée

N Notes

I Interpréter

O T E A O E G G T A R A S R E

O Opus

J Juno

P Performance Piano

L Lents

R Riche

F A V X P N R I T U N I Q U E

R N O E M C I S N O I T O M E

E T I L O E V A M B I A N C E

P E X A C E N N E I D A N A C

S Sensibilité Star Studio Scène Scie Signé T Tacoma U Unique V Virginie Voix

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En plus, on aura droit entre autres au 3D animé de 11:11, à Canard d’Éric «Dr.Mamelle» Vaudreuil, à un duo de fi lm d’Éric Falardeau (Purgatory et La Petite Mort) et à Terreur sur Titan (un des coups de cœur du président). Le tout nouveau fi lm éducatif C’est ça qui arrive quand on boit de l’antigel sera également présenté en grande première. Mais qu’est-ce que vous attendez? Rendez-vous au Club Soda le samedi 4 novembre à 21 h. (Kristof G.) www.spasm.ca

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PREY Développeur/Éditeur: Human Head Studios/2K Games Genre: Action (FPS) Note: 8/10

On clame haut et fort que Montréal est une métropole culturelle. Mais une entreprise du secteur culturel peut-elle survivre à Québec? DuplicActions, une compagnie de reproduction d’images, prouve que c’est possible! Petit train va loin

Martin Frenette, directeur général de DuplicActions, a travaillé comme représentant dans un studio d’enregistrement à Québec. Une formation en management à l’université en poche, le businessman s’est lancé dans le milieu culturel. Sans doute à cause des préjugés concernant la non-rentabilité des entreprises du domaine culturel, peu de ses confrères d’université l’ont imité. «Je souhaitais démarrer une entreprise et aider les groupes dans leurs projets en mettant à profit mes compétences en gestion», explique Martin Frenette qui, au départ, était travailleur autonome et n’offrait que la duplication et l’impression de pochettes de CD. «Rapidement, la demande a grossi et nous avons pris de l’ampleur», poursuit le directeur de cette entreprise fleurissante qui compte actuellement sept employés.

C’est quoi? Pour qui?

«Nous sommes spécialistes en reproduction d’images et nous offrons des projets clés en main», déclare Martin Frenette. Le volet culturel de DuplicActions offre principalement la reproduction de CD/DVD, l’impression de t-shirts et de papiers de tous genres. Un artiste qui choisit cette entreprise peut faire imprimer ses affiches, ses CD et ses t-shirts au même endroit. Une gamme de services complémentaires est également mise à la disposition des artistes. Les clients peuvent profiter d’un studio pour l’enregistrement audio, de concepteurs graphiques pour l’image et de comptables pour les assister dans la planification des budgets et effectuer leurs demandes de subvention.

Des extraterrestres qui sont venus planter le germe de la vie au début des temps reviennent récolter leur semence et aspirent tous les humains dans leur gigantesque vaisseau organique pour en faire de la bouffe. Vous y incarnez un Amérindien qui tentera de retrouver et de sauver sa date et son grand-père dans ce vaisseau en tuant tous les Petits Gris sur son chemin. C’est un tireur à la troisième personne extrêmement semblable à Doom avec quelques idées originales comme pouvoir marcher sur les murs et les plafonds grâce à des inverseurs de gravité (mal de cœur garanti), le pouvoir de sortir de son corps pour aller là où l’enveloppe corporelle ne peut pas se rendre (mentale!) ou les portails interdimensionnels qui permettent de se téléporter d’un endroit à l’autre. Malheureusement, ces idées ont mal été développées puisqu’elles sont souvent trop simplistes, mais ça demeure une excellente location. (SG)

RULE OF ROSES Développeur / Éditeur: Punchline / 505 Games Type: Horreur | Aventure Note: 7/10

Angleterre, 1930. Une orpheline malchanceuse est abandonnée au bord d’une route. Dans l’obscurité, elle prend peur et cherche refuge dans un orphelinat dépravé. Là, dans cette étrange et vaste demeure, règne un petit prince, monarque du Club des Aristocrates au crayon rouge, sombre organisation composée essentiellement de fi llettes débiles et gamins coiffés de sacs bruns. Guidée par le prince, elle échoue sur un zeppelin aux allures d’immense poisson. Dans une atmosphère lugubre, soutenue par des cordes lancinantes, Jennifer doit sillonner les innombrables couloirs à la recherche d’offrandes à remettre à la royauté. Les mains vides, la mort l’attend. Sur son chemin, elle rencontrera Brown, un canin qui la secondera en reniflant des indices. Rendu enthousiasmant par une splendide introduction — mise en scène particulièrement soignée, musique stylisée des années 1920, graphiques hyperréalistes —, le jeu fait bientôt place à un lassant et incompréhensible labyrinthe dans lequel le joueur doit accomplir des missions lentes et sans réelle profondeur. Le contrôle de la caméra, qui n’offre que deux angles de vue, ne facilite en rien la tâche, ne faisant qu’alourdir les déplacements. Aussi, devant les hordes de bêtes semi-humaines aux têtes de rat et de cochon, la frêle Jennifer a bien du mal à se défendre, d’autant plus que la gamine est munie d’armes qui causent bien peu de dommages… les rares fois qu’elles atteignent leurs cibles. Soit, en dépit d’une direction artistique irréprochable et d’un scénario prometteur, le jeu s’effondre. Une lumière à l’horizon: l’atmosphère inquiétante, le visuel épatant et la schizophrénie des personnages, forces majeures, sauvent l’expérience. (Alexis Roberge et Isabelle Ouimet)

Plusieurs groupes québécois ont eu recours aux services de l’entreprise qui roule sa bosse depuis cinq ans. «On a fait la première série de CD des Trois Accords, on travaille avec eXterio et Local Distribution est un partenaire officiel. À Québec, on fait affaire avec Mètatuk et MAP», énumère le seul membre de l’équipe qui n’est pas musicien. «Nous encourageons l’embauche de personnes issues du domaine musical ou qui ont de l’expérience là-dedans. Mon associé, Ludovic Boily, fait partie d’un groupe, il est auteur-compiteur-interprète», poursuit Martin.

Pourquoi Québec?

Martin Frenette prétend que le choix de la ville d’établissement de l’entreprise est une question d’appartenance. «On est natifs de Québec et on s’est dits que personne ne pouvait offrir un service complet et de qualité à Québec. Plusieurs entreprises offraient uniquement la duplication du CD. Donc, l’artiste devait aller faire imprimer ses pochettes ailleurs et ensuite les faire emballer.» DuplicActions commandite déjà plusieurs événements culturels à Québec et les propriétaires sont ouverts à en commanditer d’autres. Le CONGA (concours de musique de l’Université Laval), Envol et Macadam, le concours pancanadien jeunes talents d’ExpoCité, l’Omnium du Rock et Guitar Hero font partie des événements que la compagnie encourage. Dans le futur, Martin Frenette souhaiterait voir sa compagnie connue à travers le Québec et le reste du Canada. «Nous allons ouvrir de nouvelles succursales», lance le proprio. L’endroit? Top secret! www.duplicactions.com

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MICROSOFT ENCARTA 2007 – ÉTUDES Par DasBoudha C’est simple, Encarta Études est un logiciel complet en matière académique et un puissant outil de travail pour les élèves de niveaux collégien et universitaire. Il comprend une calculatrice graphique pour faciliter la compréhension et l’apprentissage des mathématiques et quelques modules de français, histoire, chimie, etc. On retrouve également dans ce logiciel la collection encyclopédique complète d’Encarta: répertoire de référence avec plus de 36 000 articles et de 25 000 illustrations multimédias (photos, vidéos et audio). Une encyclopédie donc complète et diversifiée avec plusieurs notions de bases traitantes de différents sujets tels que la politique, la philosophie, le théâtre, le cinéma, la géographie, l’histoire, la musique, la littérature et j’en passe. Un logiciel complet et très bien réussi selon moi et également bon pour ceux et celles qui aimeraient replonger dans les méandres de la connaissance générale ou pour l’élève qui aimerait bien avoir une assistance tutoriel sur le DVD.

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GRIMSKUNK

THE HIDDEN CAMERAS

Fires under the Road - Indica

Awoo - Evil Evil

Disponible le 31 octobre Grimskunk revient en force avec leur nouvel album Fires under the road réalisé par Garth Richardson ( Rage against the machine, Red Hot Chili Pepper ) et mixé par Mike Fraser ( Aerosmith, AC/DC) – résultat lourd et majeur, bref du Grimskunk à leur meilleur !

BRIGHT EYES

Pour leur troisième album, Awoo, The Hidden Cameras pousse un peu plus sa folie ambiante, son gospel folk gai d’église sur disque et sur scène – faut le voir et l entendre pour le croire Nov 8 Montreal, PQ La Sala Rossa

PAWA UP FIRST

Noise Floor ( rarities 1998-2005) - Saddle Creek

Introducing New Details - Dare To Care

Résurrection de morceaux inédits, collaborations insoupçonnées qui retracent la montée du projet de Conor Oberst des sous sols à la reconnaissance internationale – un indispensable pour les connaisseurs et un disque crucial pour les nouveaux convertis.

En magasins le 14 novembre. Une véritable alchimie cinématographique de rock indie, jazz, hip hop, dub et électro ponctuée par des collaborations avec Seba (Gatineau, Ghislain Poirier), Dshade (Shades of Culture) et Belle.

BLOOD MERIDIAN

BORN RUFFIANS

Kick Up The Dust - Outside music

Born Ruffians - Warp

Rock and roll sale à mi chemin entre le punk blues et l’americana folk, Blood Meridian roule sa bosse à grand coup de riffs tranchants.

Inédit, ce trio canadien se voit signé chez Warp(US-Canada) et XL recordings au Royaume Uni, Born Ruffians offre un rock frénétique aux influences Talking Heads et Hot Hot Heat, ça sort des sentiers battus mais reste contagieux – à découvrir.

21 novembre - Montreal @ Le National

11 novembre - Montreal @ La Sala Rossa 5 Novembre - Montreal @ La Sala Rossa

SQUAREPUSHER

AVEC PAS D'CASQUE

Hello Everything - Warp

Trois chaudières de sang - Dare To Care

Premier album depuis Ultravisitor, Squarepusher pousse encore un peu plus loin sa maîtrise de la pop électro accrocheuse destinée autant pour la danse que le simple plaisir de groover. Électro chocs garantis!

... la musique (d'Avec pas d'casque) se veut une espèce de rencontre entre le country urbain et le folk. Un match de lutte entre Syd Barrett, Mara Tremblay et Dany Placard." -François Lemay, Bandeapart.fm 14 décembre - Montréal @ Quai des brumes

CHAMPION Remix - Saboteur Sortie le 14 novembre Le deejay vedette du Québec nous propose une relecture de Chil Em all – avec des invités de marque Patrick Watson, Ghislain Poirier, Akufun, Mocky et plusieurs autres 3 novembre - Sherbrooke @ Theatre Granada 4 novembre - Sherbrooke @ Theatre Granada 10 novembre - Québec @ L'Imperial 11 novembre - Québec @ L'Imperial

DEBOUT SUR LE ZINC Les Promesses - Anubis records

MALAJUBE Trompe-l'oeil - Dare To Care 6 nominations à l'ADISQ! "Le seul groupe francophone à pouvoir se mesurer avantageusement aux grosses pointures internationales hausse drastiquement les standards en matière de rock local." Olivier Lalande, Nightlife 27 octobre - Saint-Jean-sur-Richelieu @ Cabaret du Vieux St-Jean 8 et 9 novembre - Montreal @ Le National 16 novembre - Trois-Rivières @ 1012 de L’UQTR 18 novembre - Sherbrooke @ Théatre Granada

LES GEORGES LENINGRAD Sangue Puro - Dare To Care

Les Promesses, album étonnant aux confins du rock, du klezmer, folk festif empruntant ses rythmes à la chanson, DBSLZ arrive au Québec. 9 novembre - La Tuque@Complexe Culturel Felix-Leclerc 10 novembre - Montréal@Coup de Coeur Francophone 11 novembre - St-Hyacinthe@Le Zaricot 15 novembre - Longueuil@Collège Édouard Montpetit 16 novembre - Sherbrooke@Théâtre Granada

"Sur Sangue Puro, il y a de la folie, de l'inconfort, du malaise, mais aussi de la danse, de la joie et de la peur. L'écouter, c'est vivre une expérience totale." -Alexandre Courteau, Bandeapart.fm 31 octobre - Montreal @ Zoobizarre

bang bang | volume un • numéro onze

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