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RENCONTRE
from Bassens Actus N°86
Marine Dulau championne de triathlon
Loin du triptyque habituel métro-boulot-dodo, Marine Dulau est plutôt natation-cyclismemarathon. Championne du monde de triathlon à 23 ans seulement, la jeune fille à l’énergie contagieuse a accordé un peu de temps entre deux entraînements à Bassens Actus.
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Bassens Actus : Comment est née cette passion pour le triathlon ?
Marine Dulau : « Marathoniens et triathlètes, mes deux parents sont très sportifs. Plus jeune, je faisais du handball. Je me suis mise progressivement à la course : 10 km, semi-marathon, marathon. Puis le triathlon avec ma première compétition le jour de mes 19 ans. J’ai toujours envie de me surpasser, aller plus loin, aller plus vite. Avec la crise sanitaire et particulièrement les confinements, je me suis rendu compte que tout pouvait basculer du jour au lendemain donc j’ai décidé de profiter de l’instant. Le sport est un vrai besoin pour moi donc j’en ai fait une priorité. »
BA : Comment vit-on d’être championne du monde ?
MD : « Je suis satisfaite du résultat mais, même quelques mois plus tard, je ne le réalise pas vraiment. J’ai déjà de nouveaux objectifs : le championnat du monde d’Ironman 70.3 [NDLR : 1.9km de natation, 90 km de cyclisme et 21.1km de course à pied] aux Etats-Unis et me qualifier pour la version XXL [NDLR : le double des distances] qui a lieu à Hawaï en octobre. J’aimerais devenir sportive professionnelle et pouvoir faire des courses mythiques comme la diagonale des fous à La Réunion. L’équipement, la préparation,
les déplacements et l’inscription aux compétitions ont un coût important quand on est amateur. Les prix pour les vainqueurs sont faibles, et encore plus pour les épreuves féminines. Il y a donc peu de triathlètes femmes professionnelles dans le monde. »
BA : Vous parlez de préparation. Atteindre un tel niveau nécessite une organisation quotidienne.
MD : « Oui. J’ai un coach et je fais partie d’un club de triathlon en ligne. On se soutient et on s’encourage à distance. Je prends 20 minutes tous les dimanches soirs pour organiser ma semaine. Je travaille dans la restauration donc, en général, je me lève vers 5-6 heures, je vais m’entraîner avant d’aller " LE SPORT EST prendre mon service du midi. UN VRAI BESOIN POUR MOI DONC Puis un autre entraînement l’après-midi avant de retourner au travail le soir. J’EN AI FAIT UNE Je prends quand même du
PRIORITÉ." temps pour profiter et voir mes amis le week-end. La compétition nécessite une vraie hygiène de vie et une alimentation équilibrée, même si je dois avouer avoir un faible pour les cookies après l’entraînement. »
BA : Vous avez déménagé à Bassens en début d’année. Vos impressions en tant que néo-Bassenaise ?
MD : « Je suis vraiment tombé sous le charme de la ville. Je suis née et j’ai grandi dans l’agglomération donc je connais bien le territoire. Contrairement à d’autres villes, Bassens est très calme et les gens sont posés. Je peux m’entraîner facilement et le week-end, je peux rapidement rejoindre mes amis d’un coup de tram. Et j’adore aussi profiter le soir de la vue unique sur la Garonne. »