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CARTE BLANCHE
from Bassens Actus N°86
Salsa de Rue
« 1,2,3…5,6,7… » Un prof de maths fâché avec certains nombres ? Non. « Arriba ! Abajo ! » Un cours de soutien en espagnol ? Non plus. En se rapprochant des salles associatives du domaine de Beauval c’est pourtant ce que l’on entend inlassablement. La raison est simple : le mercredi, c’est salsa.
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Depuis le mois de septembre, l’association SalsaDeRue, implantée sur la rive droite depuis longue date, a pris ses quartiers à Bassens pour proposer des cours de la plus célèbre des danses cubaines. Une quinzaine de personnes, complets débutants et danseurs aguerris, se retrouve chaque semaine pour danser, en couple ou en rueda – véritable ronde digne des danses traditionnels. Pour se mettre dans l’ambiance, on s’échauffe avec quelques pas de base – pourtant pas si simples pour le néophyte. Sandrine, Bassenaise de cœur et prof bénévole du jour, présente la chorégraphie de cette semaine, mesure par mesure. A un rythme lent d’abord, les apprentis salsero enchaînent les pas mais aussi - malgré eux - les clés de bras, qui s’ensuivent de fous rires partagés. Maîtriser à la fois ses pieds et ses bras tout en restant en rythme avec la musique peut relever du casse-tête. Alors imaginez synchroniser tout ça avec une autre personne !
Comme dans de nombreuses danses de salon, l’homme doit apprendre à guider sa partenaire sans un mot. Je lève le bras, tu tournes dessous. Je te pousse – délicatement bien sûr –, tu repars dans l’autre sens. Le langage du corps est subtil et pourtant naturellement sensuel. Chacun apprend les pas et les mouvements aussi bien de l’homme que de la femme. Pas de sexisme ici, les femmes, plus nombreuses aux cours, se mettent aussi dans la peau du meneur pour bien comprendre les astuces et mieux danser. Car, au-delà du déhanché caractéristique, l’objectif est bel et bien de pouvoir danser librement. Sandrine ne sera pas toujours derrière nous pour susurrer à chaque mesure le prochain mouvement. Une fois les enchaînements maîtrisés, on accélère la musique. Pas le temps de réfléchir, les corps reproduisent naturellement ce qu’ils viennent à peine d’apprendre. La chorégraphie prend forme progressivement et certains s’épatent eux-mêmes d’avoir dompté la musique.
