Vivre Damour et d'histoires fraîches Invité au prochain festival Faites des Bulles, nous avons rencontré le dessinateur Damour. Avec lui, nous avons parlé de la genèse de son exposition, l’Étincelle de Saint-Sardos dont est issue sa BD du même nom. Il nous dévoile son goût pour l’histoire et nous raconte son expérience des ateliers de créations, Classes en Bulles auxquels il participe avec les classes de la commune. Bassens Actus - Bonjour, votre exposition débute le 5 avril à la médiathèque François Mitterrand de Bassens, est-ce que vous pourriez nous parler de celle-ci, nous décrire les éléments que l’on y retrouvera ? Damour : « Tout à fait, il s’agit du prolongement de la bande dessinée que j’ai entièrement réalisée (de l’illustration, au scénario), l’Étincelle de Saint-Sardos (édition Sud Ouest, 2019). C’est une BD sur un des évènements ayant précipité la guerre de 100 ans. Saint-Sardos est un village du Lot-et-Garonne ayant été la cible des soldats anglais en 1323. Lors de l’exposition, on retrouvera des planches originales de la BD, des kakemonos présentant des informations sur les événements s’étant produits à cette période, ainsi que des maquettes d’armes de siège. Un jeu de plateau sera disponible, avec un quizz permettant de découvrir l’exposition. »
« Le projet de cette bande dessinée est né dans le cadre d’une médiation culturelle à laquelle j’ai pu participer, sur le territoire de cette commune. Elle s’est construite naturellement au fil des rencontres avec les habitants et les élèves des écoles. D’une certaine façon, l’album a vu le jour grâce à la tradition orale et la mémoire collective. Ce sont les récits des habitants, les découvertes archéologiques, et certains stigmates que porte encore la ville, qui ont permis de donner vie à ces cases. Plus largement, c’est une manière vivante de découvrir l’histoire d’un territoire, son impact sur notre époque, et la vie des gens qui l’occupent aujourd’hui. »
B.A. - Lorsqu’on étudie votre bibliographie, on comprend tout de suite votre penchant pour l’histoire. Avec des titres comme La Cagoule (Glénat, 2020) ou Pinkerton (Glénat, 2016), vous exploriez déjà le récit historique. D’où vous vient cette passion ? « C’est vrai, je suis très intéressé par le récit historique et plus largement par l’histoire humaine. Ce goût pour le fait historique remonte au collège, où un professeur a su capter ma passion. Pour les titres que vous avez cités, je n’étais pas au scénario, mais le projet me plaisait. Avec L’Etincelle de Saint-Sardos, j’ai eu la satisfaction de créer un album hors des murs, quasiment en coécriture avec les personnes qui ont souhaité participer. C’est une très grande fierté d’avoir pu construire un récit, où l’histoire est à l’échelle humaine. »
B.A. - Dans le cadre du festival, vous avez participé aux ateliers Classes en Bulles. Qu’en avez-vous retiré ? Comment décririezvous ces moments passés avec les enfants ? « Ce sont toujours des moments privilégiés de créations et de rencontres. Nous avons travaillé autour de la thématique de cette année, « Le jardin imaginaire », en essayant d’imaginer une jungle urbaine. Comment faire entrer de la végétation, des animaux sauvages au cœur de la ville ? C'est une vraie satisfaction que d’amener les enfants vers une pratique créative de l’écriture par ce biais. Ce sont des moments précieux dans la vie d’un dessinateur. »
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GRAND ANGLE
B.A. - Comment avez-vous entendu parler de cet événement précis ? Et pourquoi en faire le récit ?