Guide des arbres à remarquer des parcs Séguinaud et Panoramis

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ÉDITION

des parcs Séguinaud et Panoramis

2018


Conception et rédaction Groupe Citoyen 21, association Ombres et Lumières, service des Espaces Verts et Pôle des Politiques Contractuelles Création et réalisation graphique Service Communication Impression Imprimerie BLF Tirage 200 exemplaires Imprimés sur papier PEFC

• Le groupe Citoyen 21 est une instance citoyenne

dédiée au développement durable. Créée en 2011 lors de l’évaluation du premier Agenda 21, elle a pour but de recueillir les perceptions des habitants sur ce qui a été fait et sur ce qu’il reste à faire pour un développement durable et harmonieux de la commune. Parce que la nature a un impact direct sur la qualité de vie de chacun, c’est tout naturellement qu’est né un projet autour du recensement des arbres à remarquer sur le territoire communal. Ces « arbres à remarquer » ont fait l’objet d’une identification via un diagnostic participatif. Trois sites ont été choisis en cohérence avec le parc des Coteaux, inscrit dans l’Atlas des Espaces Naturels Sensibles « Paysage » de Gironde et identifié comme une des trames paysagères structurantes de la Métropole au titre de son classement en ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, floristique et faunistique).

• L’association locale « Ombres et Lumières » accompagne

le projet pour la partie photographique. Les photographies, d’une grande qualité, sont à la vente auprès de l’association : www.ombresetlumieres33.blogspot.fr

• Les agents des Espaces Verts apportent passion, connaissances, compétences et leur temps pour accompagner les habitants dans ce projet.

• L’association « Terre et Océan » a également apporté son expertise sur les données faunistiques.

Les données concernant les arbres ont été relevées en 2017

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Bassens est une ville verte qui se révèle toujours un peu plus. Dans la précédente plaquette des arbres à remarquer, un tour d’horizon des différentes espèces présentes au parc des Griffons était réalisé. Cette fois, le Groupe Citoyen 21 nous encourage à poser notre regard sur le patrimoine arboricole de Séguinaud à Panoramis, ce dernier parc ayant été sanctuarisé par la Ville comme Espace Naturel Sensible. Cette mesure, tout autant symbolique que concrète, vise à protéger durablement cette partie du parc des Coteaux qui constitue l’un des deux poumons verts de la commune. Au fil des pages de ce livret, vous retrouverez une description détaillée de chacun des arbres qui font la richesse du lieu, avec l’espoir qu’elle soit pour vous une invitation au dépaysement d’un voyage bassenais.

JEAN-PIERRE TURON Maire de Bassens

À l’heure de la transition écologique, la protection et la mise en valeur du patrimoine arboré de Bassens sont de véritables enjeux d’avenir. Témoins silencieux du passé et maillons essentiels de l’écosystème, les arbres s’érigent tels de véritables totems sur les parcs communaux. Ils contribuent ainsi à l’amélioration du cadre de vie, à la préservation de la biodiversité et à la lutte contre le dérèglement climatique. Depuis l’origine, le destin des hommes est associé à celui des arbres par un lien étroit que les membres du groupe citoyen 21 ont souhaité renforcer encore avec ce deuxième volet du guide des «arbres à remarquer» de la commune. Après le parc des Griffons, c’est le parc Séguinaud-Panoramis, récemment distingué par le label EcoJardin pour la démarche globale de gestion écologique mise en oeuvre, que les habitants passionnés et engagés de cette instance participative nous invitent à explorer. Une occasion de découvrir, de mieux connaître et apprécier l’incontestable patrimoine vert de Bassens.

ALEXANDRE RUBIO

Délégué aux affaires numériques et au développement durable

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Parc de Séguinaud : la route des coteaux

© Christian VICENS

Bien qu’aménagé, Séguinaud a davantage l’allure d’un territoire d’exploration que l’apparence d’un parc classique. Un site à découvrir, accessible par le terminus de la ligne A du tramway situé à proximité. Ce domaine de 9 hectares se distingue par un patrimoine bâti exceptionnel et nous ramène au contact d’un lieu chargé d’histoire, aujourd’hui associé à des activités de loisirs (activités du centre de loisirs pour enfants - ALSH) et des installations sportives. Le château de Séguinaud et ses dépendances sont caractéristiques de l’architecture viticole du XIXème siècle. Le cheminement qui contourne le parc du centre de loisirs nous fait entrer sur les traces d’un domaine qui, jadis, fut plus grand qu’il ne l’est aujourd’hui. Deux axes paysagers composent ce site : la route des coteaux et un balcon sur le fleuve. Il faut ensuite cheminer le long d’un promontoire faisant la jonction entre Séguinaud et Panoramis afin de découvrir une vue d’exception sur le pont d’Aquitaine, la Garonne et l’activité industrielle des quais Français et Alfred de Vial….

Parc Panoramis : un balcon sur le fleuve Après une montée à flanc de coteaux par un chemin creux, à travers le sous-bois, Panoramis et ses 4 hectares se dévoilent... Un site sauvage, le chemin se devine à peine en taillant sa trace au milieu des graminées. Soudainement, un site très brut, en rupture avec la ville, un lieu de voyage, de transport dans un ailleurs. C’est un site qui se traverse plus qu’il ne s’investit. Le fil du parc des Coteaux se fait oublier pour laisser place à la splendeur des paysages et des lointains qui se dessinent. Le genre Chêne représente à lui seul 39 % de l’effectif tous arbres d’ornement confondus.

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QUELQUES RECHERCHES DANS LES ARCHIVES Au XIXème siècle et au début du siècle suivant, de nombreux négociants ont acquis ou fait construire des demeures suburbaines dans les campagnes bordelaises. Dans la Presqu’île d’Ambès, Bassens, avec ses belles maisons de maître et ses vignes, était un lieu de villégiature très apprécié des riches Bordelais, et en particulier par une grande dynastie du négoce, les Maurel… Sur la Rive Droite, au sud du territoire bassenais, des membres de la famille Maurel ont été propriétaires de magnifiques « maisons de campagne », véritables châteaux construits au cœur des vignes dont Séguinaud et Lagarde. Quelques recherches dans les archives ont permis de retrouver l’extrait d’un procèsverbal d’énumération d’arbres établi par Maître Pierre URBAIN DUBIGNON, notaire à Ambarès-et-Lagrave le 7 mars 1860, à la requête de Madame Eléonore BURETTE légataire à titre universel de Monsieur Charles Jean-Louis FIEFFÉ, propriétaire du château Lagarde. Ces documents attestent de la présence ancienne d’un véritable verger situé sur le domaine de Lagarde avec : • Vingt-six pommiers • Vingt-sept pêchers • Cinq figuiers • Quarante poiriers • Six pruniers • Sept cerisiers • Deux cormiers • Un cognassier

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LE CHÊNE CHEVELU • Nom commun : Chêne chevelu ou Chêne de Bourgogne ou Chêne lombard • Genre (latin) : Quercus cerris • Famille : fagacées • Espèce : atlantica ou libiani

• Âge approximatif : 130 ans • Circonférence du tronc : 2,30 m • Etat visuel de l’arbre : arbre dépérissant, plaie importante à mi-hauteur (présence de capricornes, arbre sensible aux champignons)

• Localisation et accès : 1er arbre en sortant du cheminement du parc des Griffons vers le parc de Séguinaud ; situé à côté du portail du terrain d’athlétisme • Situation de l’arbre : : à proximité d’une douzaine d’autres Chênes chevelus

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• Coordonnées GPS 44.888965 -0.519777

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Un arbre imposant

Cet arbre provient du Sud-Est de l’Europe. En France, on le rencontre essentiellement planté dans le Centre-Ouest. Cette espèce de demi-ombre se trouve souvent sur sol sablonneux et chaud. Le chêne chevelu est un grand arbre à feuilles caduques mesurant de 25 à 40 mètres de hauteur, avec un tronc pouvant mesurer jusqu’à 2 mètres de diamètre. Sa longévité est de 150 à 200 ans.

Le chêne chevelu a un très beau feuillage vert foncé luisant et peu sensible à l’oïdium. Cette variété se démarque par son tronc puissant et large. Son écorce sombre et rêche se fissure profondément. Son appellation de chêne chevelu est due à son gland qui est pourvu de poils.

Anecdotes et divers…

Il est utilisé pour réaliser des traverses de chemin de fer et des charpentes.

Vous désirez planter un chêne chevelu pour déguster vos propres truffes ou ombrager une partie de votre jardin ? Assurez-vous qu’il disposera de suffisamment de place pour se développer ! Prenez également soin de ne pas l’installer trop près de l’habitation. Cette recommandation s’applique à tous les chênes.

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LE PLAQUEMINIER DE VIRGINIE • Nom commun : Plaqueminier de Virginie ou Kaki américain • Genre (latin) : Diospyros virginiana, du grec « dios » (dieu / divin) et « puros » (le fruit) en référence aux fruits comestibles de certaines espèces du genre • Famille : ébénacées • Remarque : un des joyaux de la commune, rare

• Âge approximatif : 90 ans • Circonférence du tronc : 1,55 m • Etat visuel de l’arbre : présente une blessure (trou important au pied du tronc) ; très bon état malgré cela

• Localisation et accès : à l’entrée du parc, à droite de la barrière mobile

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• Situation de l’arbre : 3 arbres de cette espèce ont été repérés dans le parc de Séguinaud • Coordonnées GPS 44.888842 -0.519882

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“ Le kaki dit au kiwi, D’un petit ton réjoui, D’un petit ton délicat : « Nous portons des noms en «k”. Soyez l’ami du kaki. » Et d’un petit air exquis, D’un petit air ébloui, Conquis, le kiwi dit oui. ” Lucienne Desnoues, Le compotier, 2014

Un arbre fruitier et ornemental, grâce à sa superbe teinte automnale et à ses fruits orangés

Cet arbre est cousin du plaqueminier kaki (diospyros kaki). Le plaqueminier de Virginie est un arbre au port arrondi, atteignant 6 à 10 mètres de hauteur. Sa croissance est lente et son bois, très dur. Les feuilles du plaqueminier sont allongées, d’une quinzaine de centimètres, de couleur vert brillant. Elles prennent une jolie teinte rousse à l’automne avant de tomber, alors que les fruits sont déjà présents dans l’arbre. Une floraison jaunâtre, éphémère, est exceptionnelle au printemps. Le kaki est un arbre rustique, pouvant

supporter des températures jusqu’à -18°C, mais nécessite néanmoins une forte chaleur en été.

Anecdotes et divers… • Aux États-Unis, il sert notamment à

la fabrication des têtes de club de golf, des queues de billard et des arcs. Il est également utilisé pour la fabrication de panneaux de meubles en Asie. • Assez semblable au Diospyros kaki excepté que les fruits, accrochés dans l’arbre au début de l’hiver, sont plus petits mais bien sucrés et ont un petit goût de Grand Marnier une fois blets (sinon très âpres).

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Au jardin, il se plante au verger, de façon isolée sur une pelouse ou au fond d’un massif, en automne ou en hiver, hors gel, pour une récolte à partir de mi-septembre. Appréciant les climats chauds, il se plaît dans les mêmes zones que le figuier, l’olivier ou l’amandier.

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LE CHÊNE ROUGE À GRANDES FEUILLES ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons

• Nom commun : Chêne rouge d’Amérique

• Âge approximatif : 150 ans • Circonférence du tronc : 2,70 m

• Genre (latin) : Quercus rubra • Famille : fagacées

• Etat visuel de l’arbre : dépérissant

• Localisation et accès : le dernier arbre à droite, avant de rentrer sur le parking • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.888773 -0.520403

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Un arbre teinté de rouge

Le chêne rouge doit son nom à la teinte rougeâtre de son bois. L’espèce est sans doute apparue il y a 7 millions d’années mais les plus anciennes traces datent d’il y a 2,5 millions d’années. Il est originaire de l’est de l’Amérique du Nord et a été introduit en Europe dès 1724. C’est une espèce de pleine lumière puisque le chêne rouge ne tolère pas l’ombre. Il supporte le froid jusqu’à -17°C et sa durée de vie est de 200 ans, voire de 500 ans

dans de bonnes conditions. Les fruits sont des glands d’un ton brun-rouge qui mûrissent au cours de la seconde année. Il est souvent utilisé comme arbre d’alignement en ville car il résiste bien à la pollution. Il est apprécié dans les jardins pour son feuillage automnal, mais n’est pas recommandé en forêt car il a tendance à être envahissant et à supplanter les espèces locales.

Anecdotes et divers…

Il s’agit de l’arbre symbole de l’Etat du New Jersey.

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LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Il est déconseillé de le planter près des habitations car ses racines très puissantes peuvent soulever des revêtements assez épais.

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ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons

• Nom commun : Liquidambar ou Copalme d’Amérique • Genre (latin) : Liquidambar

• Âge approximatif : 100 ans • Circonférence du tronc : 1,85 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

• Famille : hamamélidacées • Espèce : Styraciflua • Remarque : mot espagnol, du latin « liquidus », liquide, et de l’arabe « ambar », ambre, par allusion à sa production de sève visqueuse et précieuse

• Localisation et accès : sur le cheminement derrière l’ALSH, à une vingtaine de mètres de la clôture en contrebas • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.888352 -0.522192

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Un peu d’histoire…

Le liquidambar, originaire des EtatsUnis, fait partie des arbres qui ne passent pas inaperçus en automne. Découvert en Floride par les Espagnols en 1528, c’est à eux que l’on doit son nom qui signifie « ambre liquide » et fait référence à la sève balsamique de cet arbre, qui est notamment employée pour parfumer les savons. Son feuillage or, pourpre ou cuivre lui donne un aspect majestueux et très ornemental. Il peut atteindre 30 mètres de haut. Les fruits sont des boules qui ressemblent aux fruits du platane.

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Anecdotes et divers • Le bois du liquidambar est utilisé depuis très longtemps, celui du liquidambar styraciflua en particulier, appelé noyer satiné par les ébénistes. En Orient, on extrait de son baume un lait de beauté pour les dames au XIXème siècle car il contient une essence, le styrax, fixateur de parfum au goût de cannelle. Il a été utilisé pour fabriquer les premiers chewinggums. • Lorsque l’on parle de parfumerie, la croyance populaire nous fait souvent penser à des fleurs. Pourtant, elles sont loin d’être le seul élément intégré à nos parfums. En l’occurrence, de nombreuses sécrétions d’écorces font partie de nos fragrances. À ce titre, tout comme le baume du Pérou, le baume de Tolu, le benjoin ou l’encens, le styrax vient agrémenter de nombreuses compositions.

Le liquidambar ne pose pas de problème de culture dans un jardin d’amateur, dans un sol profond, riche et bien drainé. Il est conseillé de le planter en arbre isolé. Si vous avez la chance d’avoir une pièce d’eau dans votre jardin, plantez-le de façon à bénéficier de ses reflets magiques. Installé en arrière-plan d’une haie, il aura un effet majestueux.

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LE PLATANE • Nom commun : Platane • Genre (latin) : Platanus • Famille : platanacées • Âge approximatif : plus de 150 ans difficultés de mesure en raison de la présence de déformations sur son tronc, appelées loupes de bois et dues à une piqûre d’insecte ou une blessure lors de sa croissance. Ces excroissances sont recherchées en ébénisterie. • Circonférence du tronc : 4,50 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

• Localisation et accès : dans le vallon derrière l’ALSH, au milieu du cheminement • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.888758 -0.522318

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Un arbre à l’écorce remarquable

Souvent confondu avec l’érable à cause de la forme de son feuillage, le platane commun est un arbre hybride issu des variétés des États-Unis et de l’Asie occidentale. Arborant une couleur vert clair, les feuilles des platanes sont de grande taille avec leur 13 à 15 centimètres de longueur. Les fleurs s’organisent autour d’un pédoncule, tandis que les fruits, petits akènes plumeux, sont groupés en boules longuement pédonculées. Son écorce d’aspect peau de serpent est très particulière, elle se fissure en écailles (« rhytidomes »), pour faire apparaître des zones jaunâtres.

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Anecdotes et divers…

• Le platane fait partie des quatre éléments formant le caducée, l’emblème du corps médical. • Cet arbre a fortement inspiré Antoni Gaudi, célèbre architecte barcelonais, dans la construction des piliers de la Sagrada Familia à Barcelone. • Le platane a été très utilisé pour border nos routes nationales. Plantés il y a plus de 200 ans, les 42 000 platanes qui bordent le Canal du Midi ont eu la vie dure. Depuis 2006, ils sont malheureusement atteints par le Cératocystis Platani ou chancre coloré, un champignon qui les tue à petit feu.

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POUR LES INITIÉS...

Vous découvrirez en chemin, un orme (à droite du sentier clôturé) et un if (à gauche en fin de sentier clôturé, au sein de la propriété privée).

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Privilégiez une plantation du platane à l’automne pour favoriser l’enracinement et donc la reprise. On peut aussi planter le platane au printemps mais il faudra prévoir un arrosage régulier la première année suivant la plantation. Le platane aime les situations bien ensoleillées et a besoin d’un sol bien drainé. Il supporte très bien l’élagage.

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LE CHÊNE PÉDONCULÉ ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons

• Nom commun : Chêne pédonculé ou gravelin, Chêne à grappe ou châgne • Genre (latin) : Quercus robur (signifiant robuste) • Famille : fagacées

• Âge approximatif : 150 ans • Circonférence du tronc : 2,65 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

• Localisation et accès : à droite de l’escalier métallique • Situation de l’arbre : au milieu d’une chênaie • Coordonnées GPS : 44.891095 -0.522727

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Vous avez dit... pédonculé ?

puissance, la majesté et la pérennité. Son écorce possède des vertus anti-inflammatoires notamment. Il a longtemps été cultivé pour ses glands, destinés à nourrir les porcs, ainsi que pour son bois dur et résistant, notamment utilisé dans la construction navale et les charpentes monumentales (cathédrales, châteaux…). Aujourd’hui, cette espèce est appréciée pour la fabrication des parquets, des tonneaux, des escaliers et des meubles.

Anecdotes et divers

Le chêne pédonculé est l’arbre le plus typique de nos forêts. Depuis des années, sa symbolique renvoie à la

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Cet arbre se plante en automne. Il est nécessaire de choisir un emplacement profond pour ces racines car il n’aime pas être déplacé. L’exposition à privilégier est ensoleillée ou semiombragée. Aucun entretien particulier n’est à prévoir.

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Ce chêne est parfois confondu avec le chêne sessile appelé aussi « chêne rouvre » ( voir arbre n°8, p.22). Pour les différencier, il est nécessaire d’observer les glands (photo ci-contre). Ceux-ci sont portés par un long pédoncule (tige).

On poursuit la promenade en remontant vers la droite en direction des terrains de sport…

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LE CYPRÈS DE NOOTKA

• Nom commun : Cyprès de Nootka pleureur • Genre (latin) : Chamaecyparis nootkatensis • Famille : cupressacées

• Âge approximatif : 120 ans • Circonférence du tronc : 2,10 m • Etat visuel de l’arbre : écimé mais état satisfaisant (hauteur entre 15 et 20 m)

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• Localisation et accès : dans le sentier des coteaux, dans la haie à gauche (entre la rue Léo Lagrange et le stade) • Situation de l’arbre : au sein d’une haie • Coordonnées GPS 44.891563 -0.521517

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Un bel arbre à port pleureur

Le genre des Chamaecyparis regroupe environ neuf espèces. Seules cinq d’entre elles sont cultivées dans nos parcs et jardins européens. Elles sont originaires d’Amérique du Nord, du Japon et de Taïwan. Nootka est le nom d’une île proche de Vancouver, où cet arbre fut découvert en 1793 par Archibald Menzies. Ce conifère a une grande taille. Le port est érigé et pleureur. Les branches sont lâches et disposées de façon irrégulière, placées à l’horizontale. Elles prennent une forme de candélabre avec l’âge. Les rameaux secondaires retombent verticalement en forme de crinière.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Difficile de savoir si un conifère a soif. Plantez des pensées au pied. Si elles fanent, arrosez. Conservez l’humidité au pied en paillant avec des écorces.

Continuez et prenez le sentier à gauche en descendant...

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LE CHÊNE ROUVRE OU CHÊNE SESSILE

• Nom commun : Chêne rouvre ou Chêne sessile ( signifiant « sans poils »), parfois appelé Chêne à trochets, Chêne des pierriers, Chêne mâle ou Chêne noir • Genre (latin) : Quercus petraea • Famille : fagacées

• Âge approximatif : 200 ans • Circonférence du tronc : 3,55 m • Etat visuel de l’arbre : très bon état

« J’ai plaqué mon chêne Comme un saligaud Mon copain le chêne Mon alter ego On était du même bois Un peu rustique, un peu brut Dont on fait n’importe quoi Sauf naturellement les flûtes » Extrait de la chanson « Auprès de mon arbre » de Georges Brassens

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• Localisation et accès : dans le sentier des coteaux, au début de la descente, à gauche • Situation de l’arbre : bosquet d’arbres • Coordonnées GPS : 44.891322 -0.521778 © Ombres & Lumières


Le chêne emblématique de nos forêts françaises…

C’est une espèce très commune en Europe occidentale et la plus répandue dans les forêts françaises. Le chêne sessile forme un arbre élancé pouvant vivre de 500 à 1 000 ans. L’écorce du chêne rouvre est striée verticalement, de rainures peu profondes mais continues, qui canalisent l’eau de pluie vers le sol. Il fructifie à partir de l’âge d’environ 60 ans. Le chêne sessile se distingue du chêne pédonculé ( voir arbre n°6, p.18) par l’absence d’un pédoncule. Le gland est posé directement sur la branche.

Anecdotes et divers

Pour la fabrication de merrains en tonnellerie, le bois du chêne sessile et celui du chêne pédonculé sont de nos jours considérés comme bien distincts, par leurs caractéristiques organoleptiques (qui affectent les organes des sens). Le bois du chêne pédonculé, plus poreux, libère plus rapidement dans le vin des tanins puissants. Le bois du chêne sessile apporte lentement un goût tannique plus fin et souple mais aussi plus aromatique.

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La plantation du chêne rouvre a lieu en automne, au mois de novembre en dehors des périodes de gelée, dans une fosse de 3 à 4 fois la largeur de la motte des racines et autant de profondeur. La terre est mélangée autour des racines avec 30 à 40 % de terreau de plantation. La première année, l’arbre doit être arrosé régulièrement, et ce d’autant plus s’il est de grande taille.

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LE PIN FRANC

• Âge approximatif : 170 ans • Nom commun : Pin parasol, pin pignon • Genre (latin) : Pinus pinea • Famille : Pinacées • Remarque : arbre bicéphale (deux têtes)

• Circonférence du tronc : 2,90 m • Etat visuel de l’arbre : bon état, rare par sa forme

• Localisation et accès : dans la descente du sentier des coteaux, sur votre gauche • Situation de l’arbre : dans la haie • Coordonnées GPS : 44.891452 -0.522205

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OU PIN PARASOL


Un conifère majestueux…

Conifère typique du pourtour méditerranéen, le pin parasol se reconnaît à sa silhouette en forme de parasol déployé. On peut l’utiliser dans les grands jardins comme arbre d’ombrage et récolter en prime ses graines comestibles, les pignons.

Anecdotes et divers…

• Le pin parasol est associé à l’histoire du protestantisme. Un mythe collectif unit cet arbre aux maisons amies des protestants pendant la période du Désert (18ème siécle). • Cet arbre méditerranéen a été implanté dans le bassin aquitain mais il a du mal à pousser sur le littoral atlantique en raison du vent qui fragilise ses branches. • Il prend sa forme de parasol lorsqu’il vieillit.

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LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Ne jamais étêter un pin parasol au risque de le faire mourir. Pensez à éclaircir votre pin afin de laisser passer le soleil au cœur de l’arbre en coupant les branches qui se croisent. Enfin, surveillez que l’arbre ne soit pas contaminé par la chenille processionnaire du pin. Il faut alors couper toutes les branches infestées et les détruire.

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ARBRE À RETROUVER dans le guide n°1 du parc des Griffons

• Nom commun : Cèdre • Genre (latin) : Cedrus • Famille : pinacées • Remarque : un vieil habitant de Bassens

• Âge approximatif : 250 ans • Circonférence du tronc : 4,40 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

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• Localisation et accès : situé dans la descente du sentier des coteaux, sur votre gauche • Situation de l’arbre : dans la haie • Coordonnées GPS : 44.891452 -0.522205


Antoine de SaintExupéry (1900-1944) a séjourné au Liban en 1935. Dans Citadelle, il écrit : “La paix est un arbre long à grandir. Il nous faut, de même que le cèdre, aspirer encore beaucoup de rocaille pour lui fonder son unité”.

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Le cèdre, symbole de majesté et de longévité

D’une grande longévité, le cèdre peut atteindre 2 000 ans. Ses branches sont très étalées à l’horizontale lui donnant son aspect majestueux et une forme tabulaire caractéristique. Les « feuilles » sont des aiguilles persistantes de 3 cm, un peu piquantes. Son bois est apprécié pour son parfum très agréable. Il est l’emblème du Liban et orne le drapeau de ce pays.

Anecdotes et divers…

D’après une anecdote souvent citée, le botaniste De Jussieu aurait apporté les premiers cèdres du Liban dans son chapeau, se privant sur sa ration d’eau pour les arroser. La réalité est moins héroïque, les premiers cèdres ayant été introduits en Angleterre, De Jussieu s’est contenté de leur faire traverser la Manche.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Le cèdre doit bénéficier de préférence d’une exposition à la fois ensoleillée et qui le protège du vent. Privilégiez une plantation isolée en automne. Arrosez durant les étés trop secs, et dans les premières années de la plante. Le cèdre est un arbre très résistant aux maladies.

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LE SAPIN DE NIKKO

• Nom commun : Sapin de Nikko • Genre (latin) : Abies • Famille : pinacées • Espèce : Homolepis

• Âge approximatif : 50 ans • Circonférence du tronc : 1,80 m • Etat visuel de l’arbre : bon malgré une blessure au pied du tronc

• Localisation et accès : dans la patte d’oie à droite, non loin des ruines de la ferme de Boles • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées GPS : 44.891438 -0.522858

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Une atmosphère japonisante

On le trouve à l’état naturel sur les versants humides et ombragés des montagnes du Japon. Ce grand arbre à couronne pyramidale conserve sa forme même en prenant de l’âge. Cette espèce semble offrir une certaine tolérance à la pollution.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Le sapin doit avoir suffisamment de place pour se développer amplement. Ne plantez donc pas votre sapin trop près de votre maison. On compte beaucoup de variétés de sapin parmi lesquelles, Abies Koreana, ou encore Abies nordmanniana.

ZOOM SUR LA FERME DE BOLES

Cachées en contrebas, derrière une végétation dense, on peut apercevoir les ruines d’une ferme. Il s’agit de la ferme de Boles qui est mentionnée sur les cartes du 18ème siècle ; des documents notariaux prouvent qu’entre 1761 et 1812 Arnaud Boles, puis ses héritiers, possèdent ces « logements de cultivateurs, chai, cuvier » qui feront ensuite partie du domaine de Fantaisie ( voir zoom sur le bassin de Fantaisie p.30). L’ensemble est envahi de végétation et interdit d’accès. À découvrir donc avec les yeux...

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RAINETTE

ZOOM SUR LE BASSIN DE RÉTENTION DE PANORAMIS (OU BASSIN DE FANTAISIE) Dans la combe qui s’étend entre le tertre de Panoramis et le domaine de Fantaisie, un bassin d’étalement a été creusé. Il s’agit d’un bassin d’orage permettant de recueillir un volume d’eau de plus de 3 000 m3. Le parc de Panoramis, en plus de nous offrir des vues à couper le souffle sur le port de Bassens ou de nous inviter à la flânerie sur les sentiers longeant le domaine de Fantaisie, est habité par un peuple aussi discret que fascinant. Dans le bassin de récupération des eaux pluviales du versant sud de la commune, se cache en effet une communauté d’amphibiens qui y trouve un lieu privilégié pour le développement de leurs larves. Ils sont, pour certains, peu discrets, se manifestant

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de jour, telles les grenouilles vertes et leurs coassements bruyants, comme de nuit, avec les Rainettes méridionales et leur « wééééééééé » puissant, seulement dépassé en décibels par le chant du Crapaud calamite, audible à plusieurs centaines de mètres. D’autres ont su faire de la discrétion un atout majeur, telles les salamandres, qui peuplent les boisements environnants, et dont les femelles viennent mettre bas des larves déjà formées. Mais le plus méconnu de ses


ALYTE pensionnaires est certainement l’Alyte. Minuscule, de couleur terre et vivant au fond d’un trou, il se révèle au visiteur nocturne par son doux chant ressemblant au tintement d’une clochette, et étonne par ses mœurs amoureuses : en effet, le mâle prend soin des pontes des femelles qu’il aura séduites en les transportant sur son dos jusqu’à l’éclosion des têtards, ce qui lui vaut bien son surnom de Crapaud accoucheur !

CRAPAUD ACCOUCHEUR

Source (texte et photos des amphibiens) : Gaël Barreau, médiateur naturaliste, coordinateur Projets Nature. Association Terre et Océan, www.ocean.asso.fr

© Gaël Barreau

SALAMANDRE

LE SUIVI DE L’ESPÈCE PAPILLONS

DANS LE CADRE DU PROGRAMME DES SENTINELLES DU CLIMAT

Dans le cadre du programme « Les sentinelles du climat », des espèces animales et végétales, indicatrices des effets du changement climatique sur la flore et la faune de la Nouvelle Aquitaine, vont faire l’objet d’études scientifiques poussées durant six ans. Dans ce cadre, le site de Panoramis a été sélectionné pour réaliser un suivi de l’espèce des papillons. Le protocole est basé sur la méthode STERF. Ainsi, les observations de papillons sont effectuées sur un transect de 100 mètres parcourus en 10 minutes (un relevé une fois par mois de mai à août de 2017 à 2021).

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LE NOYER D’AMERIQUE

• Nom commun : Noyer d’Amérique ou Noyer noir • Genre (latin) : Juglans nigra • Famille : juglandacées

• Âge approximatif : 50 ans • Circonférence du tronc : 0,90 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

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• Localisation et accès : à la patte d’oie, au démarrage de 2 sentiers (à proximité du bassin de rétention) • Situation de l’arbre : isolé • Coordonnées -0.523400

GPS

:

44.892533


Un bois au grain veiné et foncé Il est originaire des Etats-Unis. Les deux pays européens qui comprennent les plus grandes superficies plantées avec des noyers noirs sont la Hongrie et la Roumanie. Cet arbre possède un grand développement atteignant 30 mètres pour les sujets anciens et peut vivre 300 ans. On peut le reconnaître par un tronc caractérisé par de grosses et longues branches droites orientées à 45°. Son écorce est crevassée, sombre et rugueuse. Le fruit est comestible mais immangeable en raison de son amertume.

Anecdotes et divers…

Il est valorisé dans la construction de parquets, de meubles et de placage. Aussi bien le bois que les fruits servent de combustible de chauffage.

POUR LES FINS OBSERVATEURS...

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Retrouvez trois beaux sujets autour de la serre du domaine de Beauval.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Vu sa taille imposante, il sera planté dans les parcs. Sa résistance au froid est exceptionnelle atteignant -35°C.Ses racines (ainsi que les autres parties de l’arbre) produisent une substance nommée le juglon qui est toxique à certaines autres plantes.

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LE BUIS

• Nom commun : Buis • Genre (latin) : Buxus sempervirens • Famille : buxacées (environ 90 espèces)

• Âge approximatif : 200 ans • Circonférence du tronc : 0,70 m • Etat visuel de l’arbre : bon état

• Localisation et accès : au sommet du belvédère • Situation de l’arbre : isolé (près d’un phyllirea) • Coordonnées GPS : 44.893762 -0.523327

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Un arbuste d’ornement

Les buis sont des arbustes au port buissonnant et compact, qui ne dépassent guère 6 mètres de haut. Le feuillage persistant du buis, composé d’une multitude de petites feuilles coriaces, de couleur vert luisant, a fait sa renommée. Les fleurs, plutôt discrètes, font leur apparition au cours des mois de mars et d’avril. C’est peut-être l’arbuste qui caractérise le mieux le jardin à la française. Le seul entretien est en général la taille. De multiples formes plus ou moins originales peuvent être obtenues. Il se prête bien à « l’art topiaire ». Celui-ci consiste à tailler les arbres ou arbustes des jardins dans un but décoratif pour former des bordures, des haies, des massifs et obtenir des sujets aux formes variées : personnages, animaux, formes géométriques. Cet art date de l’époque de la Rome antique.

Anecdotes et divers…

• Toutes les parties de la plante sont toxiques ; elles contiennent des substances qui ont une action paralysante. Les symptômes de

l’intoxication apparaissent quelques heures après l’ingestion et sont surtout des signes de troubles digestifs. L’odeur du buis est caractéristique. • Son bois, jaune clair, à grain fin, est un des plus homogènes. Il est très estimé par les sculpteurs et les tourneurs sur bois parce qu’il peut être travaillé avec une grande précision (sa finesse de grain peut être comparée à celle de l’ivoire). Il peut servir à faire des boules, des tabatières, des manches de couteaux, des jouets, des flûtes, des clarinettes, des bassons, des pièces de jeux d’échecs. • Une coutume en Bretagne consiste à garder toute sa vie dans son armoire un rameau de buis. Lors de la sépulture, un enfant la déposera sur le cercueil en guise de bénédiction. • En France, certains noms de villages trouvent leur origine dans le mot « buis » : La Boissière (Vendée, Hérault, Calvados…), Bussières (Saône, Yonne, Puy-de-Dôme…), Buxeuil (Indre, Indre-et-Loire, Vienne), La Buisse (Isère), Boisney (Eure)…

POUR LES FINS OBSERVATEURS...

En se retournant, on peut découvrir des pins noirs.

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LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Le buis est parfaitement adapté à la culture en pot ou en bac pour les terrasses ou les balcons. Depuis 2008, venant d’Asie, la pyrale du buis envahit progressivement toute la France. Cette chenille dévore les feuilles et ne laisse que les rameaux qui se dessèchent, entraînant souvent la mort de la plante.

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ZOOM SUR LA NUIT AMÉRICAINE Juste au-dessous du belvédère offrant l’une des plus belles vues de la Métropole sur la Garonne, entre pins, prairies et vergers, tout près des orchidées sauvages, la Nuit Américaine, septième refuge métropolitain conçu par le collectif nantais « Fichtre », offre un paysage hybride de ville et de nature. Son champ visuel couvre l’ensemble du panorama, du pont d’Aquitaine, au sud, aux silos du port de Bassens au nord, avec le stade MatmutAtlantique en repère central.

Un art à habiter

Il vous est possible de réserver gratuitement une nuit par saison et par personne, afin d’offrir à chacun la chance de tester au moins une fois cette merveille de poésie. La Nuit Américaine est assez sommaire puisqu’elle ne dispose ni d’eau, ni d’électricité mais son architecture et sa situation idéale vous garantissent un séjour inoubliable, fait d’aventures et d’exploration.

Pour connaître les différents refuges de la métropole et leurs conditions de réservation (gratuites) : www. lesrefuges.bordeaux-metropole.fr

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© Bruit du Frigo

UN BALCON SUR LA GARONNE AU COEUR DE LA NATURE


POUR LES FINS OBSERVATEURS... Les orchidées sauvages, souvent de petite taille, poussent à l’état naturel dans divers biotopes du pays. Certaines, très répandues, sont capables de s’adapter à des conditions, des climats et des sols très diversifiés. Plusieurs espèces sont menacées de disparition en France, leur cueillette est interdite.

HECTARES

RESPECTUEUX DE LA BIODIVERSITÉ ET ZONE DE REFUGE Des vergers, des pins sylvestres, des haies, des prairies... dans cette mosaïque de paysages naturels de 10 hectares, la biodiversité ne cesse de surprendre. Grâce à une gestion écologique des espaces, récompensée en novembre 2017 par l’obtention de la labellisation EcoJardin, le site est propice au développement de nombreuses espèces : serpolet, fenouil, pois de senteur, ombellifère, églantier...

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LE CHÊNE DE TURNER

• Nom commun : Chêne de Turner

• Circonférence du tronc : 2,60 m

• Genre (latin) : Quercus x turneri pseudoturneri

• Etat visuel de l’arbre : bon état, arbre penché

• Remarque : hybride de Quercus ilex et de Quercus robur

• Localisation et accès : sur la droite en redescendant le sentier qui mène au belvédère

• Famille : fagacées

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• Âge approximatif : 150 ans

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• Situation de l’arbre : associé à un phyllirea • Coordonnées GPS : 44.893762 -0.523327


« Sans la femme, l’homme serait rude, grossier, solitaire, et ignorerait la grâce qui n’est que le sourire de l’amour. La femme suspend autour de lui les fleurs de la vie, comme ces lianes des forêts qui décorent le tronc des chênes de leurs guirlandes parfumées.» François-René de Chateaubriand, Génie du christianisme (Chapitre X - Le mariage), 1802

Un arbre hybride

Le chêne de Turner est un arbre issu d’un croisement entre un chêne vert (yeuse) et un chêne robur ( voir arbre n°10 du livret des arbres à remarquer du parc des Griffons). Il aurait été découvert avant 1783 en Angleterre dans la pépinière de M. Turner, peintre. Le feuillage semi-persistant tombe en avril, deux semaines avant l’apparition de nouvelles feuilles. Sa floraison printanière blanchâtre se veut décorative. Les rares fruits (glands) sont portés par un pédoncule couvert de poils fins.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Les cochenilles et les pucerons sont les parasites les plus courants de ce chêne. Sa croissance lente, son port compact et dressé en font un bel arbre pour les parcs.

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LE SÉQUOIA • Nom commun : Séquoia • Genre (latin) : Sequoiadendron • Remarque : le terme « séquoia » est trompeur car il englobe 3 genres différents • Famille : cupressacées • Espèce : sempervirens

• Âge approximatif : 150 ans • Circonférence du tronc : 1,82 m • Etat visuel de l’arbre : bon état, sujet jeune

• Localisation et accès : sur le sentier descendant vers la rue Maurice Toutaud • Situation de l’arbre : isolé, à proximité du chêne Turner, à l’arrière du bosquet • Coordonnées GPS : 44.894343 -0.522077

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Un arbre chargé d’histoire…

Les séquoias, apparus il y a 200 millions d’années, poussent sur la côte pacifique des Etats-Unis (séquoia Redwood) et sur le versant ouest de la Sierra Nevada (séquoia géant).

Anecdotes et divers…

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• Le séquoia géant est un formidable allié en matière d’absorption de CO2 : des tonnes de carbone sont stockées pour des centaines d’années dans un tronc de 50 m de haut. Aucun autre arbre ne rivalise avec lui en ce domaine.

• La pluviosité joue un rôle majeur dans l’épanouissement des séquoias. Les modifications climatiques seront déterminantes sur leur développement. Sachant que son espérance de vie est au-delà des 2 000 ans, un séquoia de 100 ans est un jeune arbre en pleine croissance. Le jour où ses besoins en eau dépassent le niveau que peut lui apporter son environnement, l’arbre franchit un seuil fatidique et le dépérissement s’amorce.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Planter un séquoia nécessite beaucoup de place au jardin. C’est un arbre relativement facile de culture.

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• Nom commun : phillyrea - à feuilles étroites, appelé Taradéou en Provence et traduit en français par Taradeau • Genre (latin) : Phillyrea angustifolia • Famille : apocynacées • Espèce : du grec « phyllon » signifiant « feuille » ; angustifolia vient de « angustus » signifiant « étroite » et « folia » qui désigne la feuille

• Âge approximatif : très ancien • Circonférence du tronc : non mesuré car double tronc • Etat visuel de l’arbre : très beau port d’arbre, souche dédoublée, une blessure visible au pied du tronc

• Localisation et accès : dans le parc rue Maurice Toutaud • Situation de l’arbre : à proximité de 3 « Quercus ilex » • Coordonnées GPS : 44,894406 -0,520962

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LE PHILLYREA


Un arbuste méditerranéen…

Cet arbuste d’ornement est originaire de l’Europe du sud et du nord de l’Afrique. Apparentés aux oliviers, les phillyreas sont des arbustes intéressants pour leur feuillage persistant et luisant, d’une extrême résistance au vent, aux embruns, à la sècheresse. La floraison a lieu de mars à mai. Les boutons floraux sont roses et donnent des fleurs blanches très parfumées qui attirent les abeilles. Les fruits, petites drupes (fruit charnu à noyau comme l’olive, la cerise, l’abricot) à noyau d’un noir bleuté en automne, sont non comestibles mais font le régal des oiseaux. Cet arbuste, de nature sauvage, est présent en France sur les pourtours méditerranéen et atlantique où il est souvent protégé. Ailleurs, il se rencontre au nord de l’Afrique, en Espagne, au Portugal et sur les îles (Corse, Sardaigne, Baléares).

… mais un arbre pour Bassens

Si cette plante est habituellement un arbuste, on peut observer, à Bassens, un véritable arbre, ce qui constitue une rareté.

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Particularité

Ce genre regroupe trois espèces de phillyreas, qui sont des arbustes méditerranéens anémophiles. L’anémophilie, appelée aussi fécondation anémophile ou anémogamie, est un mode de pollinisation par le vent.

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Cet arbuste, qui a une croissance lente dans sa jeunesse puis plus rapide, peut supporter (à partir de 4/5 ans), des gelées brèves de l’ordre de -12°C à -15°C. La taille n’est pas obligatoire (nettoyage des branches mortes).

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LE POIRIER • Nom commun : poirier • Genre (latin) : Pyrus cummunis • Famille : rosacées

• Âge approximatif : ancien ; il faisait certainement partie des 40 poiriers du domaine de Lagarde (voir p.5) • Circonférence du tronc : 1,15 m • Etat visuel de l’arbre : bon état malgré des cicatrices liées aux branches coupées

• Localisation et accès : dans le parc rue Maurice Toutaud • Situation de l’arbre : à proximité d’un autre poirier

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« Il ne sait pas le plaisir que j’ai à être poire, non pas une poire vulgaire, une poire malgré elle, un imbécile, oh ! Non, mais une poire qui se sait poire, volontaire, consciente, une poire de luxe », écrivait Jules Renard en 1910 dans « L’œil clair ».

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• Coordonnées GPS : 44.894322 -0.520858


Des pommes, des poires, des scoubidous…

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Le poirier a été retrouvé à l’état sauvage dans les parties tempérées d’Asie, d’Afrique et d’Europe. Il a été cultivé pour ses fruits, qui étaient à l’origine petits, durs et âcres. Aujourd’hui, plus de 1 500 variétés de poires existent mais seule une douzaine est commercialisée. Une partie importante de leurs noms viennent des localités d’où elles proviennent ou des personnes qui les ont fait connaître : • la poire de Saint-Germain trouvée dans la forêt de ce même nom, • la virgoulée vient du village de Virgoulée près de Limoges, • la poire Williams du nom du jardinier londonien qui a propagé cette variété, • la poire Conférence remporte le premier prix à la Conférence internationale de la Poire à Londres en 1895.

Quelques expressions :

• Entre la poire et le fromage (pause durant le repas, la poire servant à rafraîchir le palais avant que l’on serve le fromage) • Être une bonne poire, se fendre la poire, se payer la poire de quelqu’un • Avaler des poires d’Angoisse (passer un moment désagréable, Angoisse, ville de Dordogne où l’on produisait au XIIIème siècle d’excellentes poires seulement quand elles étaient cuites) • Couper la poire en deux

POUR LES FINS OBSERVATEURS...

Un cognassier à l’extrémité de la raquette du parking, lotissement rue Maurice Toutaud (excellent pour préparer de la gelée de coings)

LES BONS CONSEILS DU SERVICE ESPACES VERTS DE LA COMMUNE Pensez à réaliser un éclaircissage des fruits. Il s’effectue après la chute spontanée des premiers fruits, dans le courant du mois de juin. Il faut conserver uniquement une ou deux poires par bouquet, en retirant de préférence celles qui se trouvent au centre.

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LA MÉDIATHÈQUE DE BASSENS

vous propose une sélection de livres et de films autour des arbres

ADULTES ET ADOLESCENTS Documentaires

• Les arbres, entre visible et invisible : s’étonner, comprendre, agir, Ernst Zürcher, Actes Sud, 2016 • La Douceur de l’ombre : l’arbre, source d’émotions, de l’Antiquité à nos jours, Alain Corbin, Fayard, 2013 • Encyclopédie des arbres, David More et John White, Flammarion, 2013 • La Gironde des arbres : approche historique et ethnobotanique, Jean-François Larché, Société d’horticulture de la Gironde, 2013 • L’herbier boisé, histoires et légendes des arbres et arbustes Bernard Bertrand, Plume de Carotte, 2007 • La vie secrète des arbres, ce qu’ils ressentent, comment ils communiquent, Peter Wohlleben, Les Arènes, 2017

Fictions

• Dans la forêt, Jean Hegland, Gallmeister, 2017 • L’homme qui plantait des arbres, Jean Giono, Gallimard, 1990 • Le Journal intime d’un arbre, Didier Van Cauwelaert, L’Ecriteau, 2012

Films

• Arbres : un voyage immobile, Sophie Bruneau et Marc-Antoine Roudil, Ed. Montparnasse, 2002 • Si la forêt m’était contée, Daniel Auclair, Fifo distribution, 2009

JEUNESSE Documentaires

• La Forêt à petits pas, Jean-Benoît Durand et Georges Feterman, Actes Sud, 2002 • Forêts au cœur d’un écosystème, David Burnie, Fleurus, 2010 • Le Ginkgo, Alain Serres, Rue du monde, 2011

Fictions

• L’Arbragan, Jacques Goldstyn, Ed La Pastèque, 2015 • L’homme Bonsaï, Fred Bernard, Albin Michel, 2003 • Voyage au pays des arbres, Jean-Marie Gustave Le Clézio, Gallimard, 1978

Albums

• L’arbre généreux, Shel Silverstein, Ecole des loisirs, 1984 • Le luthier de Venise, Claude Clément, Ecole des loisirs, 1993 • Mon arbre à secrets, Olivier Ka et Martine Perrin, Les grandes personnes, 2013

Contes et poésie

• L’Arbre en poésie, Georges Jean, Gallimard, 2006 • Arbres, Laurent Corvaisier, Gautier-Languereau, 2002 • Le Peuple qui aimait les arbres : un conte écologique populaire adapté d’une histoire du Rajasthan, Deborah Lee Rose et Birgitta Säflund, F. Deflandre, 1992

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NOTES DU PROMENEUR»

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