R E P O R TA G E S D ’ A R C H I T E C T U R E
Édition Île de France 2017-2018
I’M IN 22, rue du Fg Saint Denis 75010 PARIS Tél. 01 42 08 96 20 im.in.archi@gmx.com. www.im-in-architecture.com
I’M IN ARCHITECTURE est une plateforme de productions architecturale Développée depuis 2008 par l’architecte Vincent Raes et rejoint en 2011 par l’architecte Paul Kaucher. Elle développe des projets à l’échelle du territoire, de la ville et de l’Homme. « I’m in architecture » signifie littéralement la vision franche d’un état : « je suis dans une architecture ». Tout comme une œuvre d’art, une architecture n’existe que par celui ou celle qui la regarde. Où sommes nous ? Dans quel espace vivons-nous ? Que regarde t-on? Ce lien étroit entre le spectateur et le vide créée par l’enveloppe architecturale nous amène vers une réflexion sur le contenu / le contenant, le cône de vue/ le hors champs, le réel/ le virtuel. Tout comme dans le travail photographique ou cinématographique, l’architecture apporte une dimension poétique et sensible d’un espace cadré. L’architecture appartient au réel. L’architecture est une discipline qui requiert une volonté d’être et de produire. Elle se distingue de l’acte de construire en reliant le domaine du réel aux champs de l’économie, du social, mais également de la recherche et de la poésie. Notre démarche consiste en la mise en perspective de ces paramètres afin de faire émerger les spécificités révélées du contexte. Du lieu commun au détail caché, le projet en est la somme dans un jeu de détournements et d’assemblages. Chaque projet est le résultat d’une analyse contextuelle de ces paramètres et la mise en commun dans une production. Notre parcours est une continuité de pensées qui se développe dans une approche environnementale de plus en plus présente. En effet, le contexte physique du lieu est depuis toujours notre base de réflexion. Au fur et à mesure de nos projets, nous utilisons la technique, mais également les propriétés inertes de matériaux et procédés naturels pour redonner à l’environnement. Nous travaillons sur des projets d’équipements et de logements collectifs. La maison individuelle ainsi que la rénovation d’existants sont des domaines que nous apprécions particulièrement aussi bien dans l’approche construite que par la singularité des relations qu’elle créée avec les personnes. Depuis 2008, nous travaillons également sur le développement de parcs photovoltaïques et éoliens sur l’ensemble du territoire.
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I’M IN ARCHITECTURE
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A M E N AG E M E N T
BOUTIQUE «LA TRESORERIE» PA R I S X
2016
Le lieu est une ancienne trésorerie. En décomposant l’étymologie de ce mot, nous pouvons le définir comme étant le lieu d’une accumulation de trésors. Si ces trésors renvoient à une notion pécuniaire, aujourd’hui nous pouvons le détourner en redéfinissant le mot trésor, en lui donnant un sens d’appropriation de chacun, son trésor, ses souvenirs, ses petites choses auxquelles on tient et que l’on a envie de faire découvrir. Trésor devient ainsi une entité de partage, un coffre-fort ouvert. La façade actuelle correspond à cette perception du caché. Les barreaudages masquent l’intérieur de l’ancienne trésorerie. La double porte en bois ainsi que la hauteur des fenêtres empêchent également de voir l’intérieur du second local. Ce constat est important puisqu’il génère le point commun de ces deux entités pour l’instant différente depuis la rue. Le premier en métallerie de couleur grise , le second en pierre de taille blanche. Il est également intéressant de constater que cette disparité s’efface à partir du premier étage entre les deux immeubles. Le travail sur ces deux façades est donc en premier lieu de les uniformiser pour créer visuellement l’implantation et l’unité de la boutique. La disparité actuelle entre la « vitrine » de l’ancienne trésorerie et la façade haussmannienne avec fenêtres disparaît. L’unité de la couleur du soubassement la démarque de l’environnement proche, le développé de la façade marque sans équivoque sa présence. La double verrière à l’intérieur ainsi que la façade sur cour permettent d’offrir une lumière naturelle diffuse. Le contraste est d’autant plus amplifié entre la façade et l’intérieur, le caché et le découvert. L’agencement de l’intérieur de la boutique se compose d’objets déjà existants que nous détournons pour devenir le support des présentoirs. Jouant sur le sens du caché-dévoilé, les objets deviennent des petits trésors, des objets introuvable ailleurs.
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R É H A B I L I TAT I O N
MAISON INDIVIDUELLE
M O N T I G N Y S U R LO I N G 2 0 1 6
Le plan actuel du rez-de-chaussée fait émerger un constat, la relation entre ce qui a existé et ce qui a été créé ultérieurement n’est pas naturelle. La création de la véranda pour accéder à l’extension marque la rupture et amplifie le sentiment de passer au dehors pour revenir au dedans. La maison n’est plus une maison mais un assemblage d’espaces. Ce sentiment se retrouve dans la proportion des pièces. Le salon est grand, la cuisine initiale est trop petite pour être fonctionnelle. La création de l’extension trouve ainsi son utilité dans le but de remédier à ce déséquilibre. Cependant, si la nouvelle cuisine est grande, elle se retrouve au fond de la maison alors qu’elle devrait être au début. Allant au bout de la démarche, l’escalier du salon se retrouve également en doublon dans la cuisine de l’extension et trouve sa logique dans cette fuite en avant ou plutôt en arrière de la dite recomposition de l’espace. Cette analyse nous a conduit à développer un raisonnement à rebours, un processus à l’envers afin de réorganiser l’espace intérieur. L’extension se présente en plan sous la forme d’un carré et c’est de cet espace que le process inverse s’est construit. En effet, en ré appliquant le même principe de doublon, nous avons cherché à les annuler, à créer des opposés qui ensemble recomposent une unité. Il a alors été intéressant de constater que la théorie du double carré renvoie au théorème de Pythagore et à la « Géométrie sacrée ». L’intérêt de cette recherche réside dans le fait que les proportions et longueurs des segments sont conséquentes les unes des autres. Ainsi à partir du premier carré, nous avons remonter le processus de Pythagore qui consiste à établir qu’un triangle est rectangle si et seulement si ses deux côtés au carré sont égales à l’hypoténuse au carré.
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EXTENSION
MAISON INDIVIDUELLE I S SY L E S M O U L I N E AUX
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R É H A B I L I TAT I O N
A P PA R T E M E N T 6 2 M 2 N E U I L LY
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