R E P O R TA G E S D ’ A R C H I T E C T U R E
Édition Île de France 2017-2018
MOBILE ARCHITECTURAL
OFFICE 15, rue de Valenciennes 75010 Paris Tél. 09 50 49 59 83 contact@mobilearchitecturaloffice.com www.m-a-o.fr
Mobile architectural office créé en 2012, par fabien brissaud, a été reconnu et primé au travers de plusieurs concours internationaux et lauréat de nombreux concours en France. notre atelier cherche à réaliser une architecture de qualité, contemporaine et intemporelle à la fois en lien direct avec nos recherches théoriques sur l'architecture, la société et notre préoccupation sur la mise en place d’un dispositif constructif particulier. Mao élabore chaque projet « in situ », en étudiant et en s’inspirant au maximum de l’architecture existante afin de créer un projet respectueux de son environnement. notre travail repose sur une approche contextuelle qui ne se satisfait pas d’une réponse stéréotypée. chaque territoire possède son histoire, sa géographie, sa matérialité et ses contraintes. notre travail est fondé sur le concept de « réutilisation critique », qui suppose de toujours partir de l’état existant afin de concevoir un projet contemporain en adéquation avec l’environnement. il s’agit d’introduire dans la démarche de projet une part matérielle comme l’histoire, la cartographie, le patrimoine, l’économie, l’humain et l’insertion acquise au cours des années et une autre part immatérielle comme les notions d’échelle, de limite, de mobilité et de lieu. dans le monde globalisé et générique d’aujourd’hui, nous nous efforçons de créer des architectures spécifiques à chaque territoire. le credo de l’agence n’est pas uniquement de répondre à une commande mais est, avant tout, de re-questionner la problématique pour chaque projet au travers d’une discussion stratégique avec les acteurs du projet et plus largement du territoire.
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CONSTRUCTION
32 LOGEMENTS SOCIAUX V I G N E UX 2 0 1 5
Le projet s’intègre au tissu urbain existant tout en respectant les exigences urbaines de la ZAC et se veut à l’échelle du contexte local. L’approche contextuelle combinée aux exigences environnementales nous ont poussé à travailler un édifice relativement fin et ouvert sur la nature avec une façade à forte inertie (brique sur isolant extérieur), permettant ainsi un apport lumineux naturel dans toutes les pièces de chaque logement, y compris les salles de bain. Une faille végétale recevant le soleil de l’ouest donne à lire la forte présence de végétation dans le jardin intérieur. Le bâtiment s’ouvre généreusement sur le jardin collectif avec des balcons en saillie allant chercher le soleil de l‘ouest tandis que sur la rue de la Première Armée (exposée sud) un principe de loggias en creux permet de se protéger du soleil.
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CONSTRUCTION
15 LOGEMENTS SOCIAUX PA R I S X I I 2 0 1 7
Nous partageons l’envie d’une architecture venant dialoguer avec l’existant pour créer un ensemble cohérent, pour construire la ville plutôt qu’une somme d’objets, qui correspond à notre conviction d’architectes urbains. Nous constatons que le paradigme de la ville vue comme un grand collage libre et chaotique est une forme d’échec. Les villes souffrent aujourd’hui de cette attitude qui consiste à s’opposer systématiquement au contexte existant et du manque de continuité en résultant. Le culte de l’objet nombriliste aboutit à une collection d’objets incapables de créer du sens dans leur ensemble. Le parti architectural choisi ici est de proposer, côté boulevard de Picpus, des façades empreintes d’une très grande urbanité et civilité en cohérence avec le front bâti existant. La trame très répétitive, les fenêtres d’un même module et la matérialité minérale offrent ainsi aux façades un caractère très classique. L’architecture proposée ici cherche le calme, la stabilité et la pérennité. Coté rue Sibuet, le projet propose un volume bâti plus bas atténuant le vis-a-vis avec les bâtiments existants et créant une relation d’échelle avec le paysage de la rue. Nous sommes convaincus que la cohérence recherchée passera par une architecture à dominante minérale. Le système constructif contemporain suffira de toute manière à ne laisser aucune ambiguïté sur la contemporanéité du projet. La massivité, la force structurelle, la durabilité du système architectonique mis en place seront recherchées.Il ne s’agit là pas d’un simple choix de matériaux de façade mais bien d’un dispositif constructif à mettre en place. La façade n’est pas un écran percé de fenêtre plus ou moins verticales ou horizontales, mais un système structurel, constructif et spatial.
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CONSTRUCTION
35 LOGEMENTS SOCIAUX PA R I S X I 2 0 1 4
Le projet se développe sur la parcelle cadastrée n°23, située au 9-11 rue Charrière. Actuellement la parcelle est occupée par une menuiserie-ébénisterie établie depuis 1922 au nom de «Bottali Et Fils». Le terrain se trouve dans un lieu patrimonial de la Ville de Paris qui fait de sa situation un véritable atout. Il est situé en face de l'église SainteMarguerite, classée récemment au titre des monuments historiques et considérée comme l'institution religieuse la plus ancienne du quartier. Le terrain en est séparé par la rue Charrière ainsi que par deux terrains de sport, offrant depuis la parcelle un dégagement important et une vue spectaculaire sur l'arrière de l'église. Le projet consiste en l'édification d'un bâtiment de 35 logements (accession et sociaux) et un commerce au rez-de-chaussée. Celui-ci contribue également à la continuité historique de l'activité du site. Nous proposons une architecture sobre permettant de s’intégrer de la manière la plus juste au site. Le bâtiment s’insèrera en continuité de l’architecture existante tout en évoquant, par les détails de mise en œuvre, notre époque et ses modes actuels de construction. Notre but est de réinterpréter les archétypes de l’architecture artisanale parisienne conférant au futur bâtiment un langage contemporain. Notre bâtiment se veut être un point dans une série et non un objet décontextualisé.
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44 LOGEMENTS COLLECTIFS LES ULIS 2015
Le projet propose deux bâtiments reliés entre eux par un socle en rez-de-chaussée permettent d’augmenter la surface des façades exposée au sud, de créer une porosité entre l’est et l’ouest, d’augmenter l’ensoleillement d’un jardin collectif et de créer des percées visuelles est/ouest. Les deux bâtiments s’ouvrent généreusement sur le jardin collectif avec des balcons en saillie ainsi qu’à l’ouest grâce à des loggias en creux. Toutes les façades sont conçues sur le même principe n’offrant ainsi aucune façade arrière sur l’espace public. Les proportions sont identiques et créent une harmonie d’ensemble. Tous les logements sont traversants et les circulations verticales sont éclairées naturellement. Placés dans les angles du bâtiment, les séjours jouissent de vues privilégiées dans deux directions et d’un très bon ensoleillement et disposent tous de larges prolongements extérieurs.
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72 LOGEMENTS SOCIAUX LA COURNEUVE 2016
Nous souhaitons redonner une nouvelle identité au quartier et intégrer la diversité à toutes les échelles et tous les espaces. La nature et l’utilisation des espaces verts devra et sera le support du futur vivre ensemble au sein des immeubles. Pour que les locataires s’impliquent dans la vie de la résidence, nous souhaiterions leur laisser en autogestion certains aspects collectifs de la gestion de l’immeuble (nettoyage et entretien des parties communes, entretien du jardin collectif, auto gestion en association des jardins partagés (potager, jardin ouvrier). La notion de diversité des architectures et des usages est le principe qui sous tend notre projet. Nous avons développé un projet qui offre de multiples usages aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur des bâtiments pour que le support de l’appropriation des habitants soit maximum. Nous pensons que la réussite du projet passera par l’utilisation collective des espaces partagés qui seront un support essentiel du vivre ensemble. Le projet propose une proportion importante d’espace communs extérieurs et intérieurs qui permettront de nombreuses initiatives et activités résidentielles.
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18 LOGEMENTS SOCIAUX MONTREUIL 2015
L’implantation proposée provient dans un premier temps de notre envie d’offrir le plus grand dégagement visuel, un maximum d’ensoleillement pour tous les logements et d’offrir des espaces verts entre les différents corps de bâtiments. Afin d’éviter un bâtiment unique trop massif, nous l’avons divisé en 5 unités distinctes, décalées, qui se répondent tout en respectant les vues, l’ensoleillement et les typologies développées pour les logements.Tous les logements sont ainsi ouverts sur les jardins, l’implantation a été conçue afin de ne créer aucun vis-à-vis entre les pièces de vie des logements. Le projet propose d’accéder chez soi comme dans une maison. En mutualisant les espaces de desserte, il crée du vivre-ensemble grâce à des espaces partagés. Chaque niveau d’accès est largement dimensionné pour que des relations de voisinage s’y installent. Le palier extérieur du premier niveau propose des espaces partagés et appropriables, tout en conservant l’intimité des logements.
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R E H A B I L I TAT I O N
C E N T R E S O C I A L E T C U LT U R E L DA M M A R I E S L E S LYS 2 0 1 5
Ce nouvel équipement permettra de redonner une véritable centralité à l’îlot avec des équipements publics qui s’ouvrent sur les différents axes urbains. Le projet propose de superposer les trois salles de sport et de les ouvrir largement sur l’espace public pour donner à lire les activités qui s’y passent. Cette nouvelle maison des sports se veut un lieu ouvert sur le quartier ou chacun est invité à se rendre grâce à sa transparence . Cet équipement sera une lanterne pour le quartier, un point de repère qui créera un appel pour l’ensemble du quartier de la plaine du Lys aussi bien de jour qu’en soirée. Sa matérialité et sa géométrie proposent un équipement solide, brut comme taillé dans la masse. Sa trame structurelle donne l’impression d’un bâtiment qui se dévoile et se met à nu afin d'appartenir à la ville et non plus à lui même. Nous proposons une architecture qui raconte des histoires à toutes les échelles. Une architecture que l’on redécouvre au fur et mesure que l’on s’y approche. Une architecture qui se veut intemporelle où l’usager est placé au premier plan.
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