MARGOT DUCLOT ARCHITECTES ASSOCIES

R E P O R TA G E S D ’ A R C H I T E C T U R E R E P O R TA G E S D ’ A R C H I T E C T U R E

ÉditionÎle Îlede deFrance France2017-2018 2018-2019 Édition

MARGOT

DUCLOT 168, rue St Denis 75002 Paris Tél. 01 40 21 61 17 agence@mdaa.com www.mdaa.com

Un édifice, en plus d’abriter doit savoir recevoir. Avec hospitalité.

Pour bien recevoir, il est nécessaire de conjuguer plusieurs qualités : l’attention portée à ses hôtes, le sens de l’accueil, pour leur plaisir, la discrétion, pour ne rien leur imposer ni les indisposer, l’élégance, pour les honorer, le confort, la justesse, les aménités, pour qu’ils soient à l’aise, l’économie, pour ne pas les gêner, la durée, pour que ne pèse pas le temps. Et ce, avec entrain, pour rendre la vie plus belle. Il ne suffit pas d’implanter un bâtiment dans un site : il doit répondre à une situation, pour la réparer bien souvent, pour l’améliorer toujours. Et ce, avec urbanité. C’est encore affaire de dialogue, pour savoir écouter et voir, d’imagination pour anticiper des possibles, de ténacité pour ne rien perdre, d’aisance, pour que s’oublient les difficultés, de dignité, en hommage à ce qui vient. Ces qualités relèvent de la courtoisie et du savoir vivre. À nos yeux, elles sont autant de valeurs qui précédent et traversent l’idée que nous avons de l’architecture : servir et rendre service. Le reste est affaire de métier et de savoir-faire.

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CONSTRUCTION

6 8 L O G E M E N T S L O C AT I F S V I G N E UX S / S E I N E 2 0 1 6

En partant d’un redécoupage du foncier, d’un nouveau maillage viaire et d’une stratégie d’ilots ouverts, le plan directeur de la Zac de la Croix Blanche s’attache à retrouver une échelle urbaine et une centralité forte, tout en conservant la structure générale du quartier. A côté des tours de la Croix Blanche de Raymond Lopez, aux silhouettes à la fois majestueuses et inquiétantes, l’architecture des Briques Rouges de Paul Chemetov s’affirme comme une antithèse du productivisme urbain : la moindre échelle, les matériaux traditionnels, le didactisme des assemblages constructif. Le projet sur l’ilot E2 se montre comme un objet singulier et unique ; il porte l’idée d’un renouveau dès l’entrée sur le quartier. C’est la raison pour laquelle nous avons choisi de l’exprimer par la mise en œuvre de deux matériaux aux qualités à la fois complémentaires et opposées : la brique pour son épaisseur domestique et pour sa solide référence au sol et aux façades des Briques Rouges voisines, le métal laqué déployé, pour la légèreté de sa matière qui dévoile discrètement le confort des logements et l’usage des balcons, sans pour autant les exposer aux regards de la rue. L’architecture du projet s’appuie sur trois échelles de perception : Une perception urbaine du nouveau quartier : elle se manifeste dans les vues biaises et dynamiques à partir de l’Avenue de la Concorde, ou au détour des nouvelles rues du quartier. Une lecture architecturale plus fine : Elle permet de qualifier la domesticité des logements par rapport à la rue. A ces deux échelles s’ajoute l’expression des deux programmes : l’une s’adresse au logement collectif et impose sa présence urbaine, l’autre, la Résidence, va plutôt exprimer celle d’une grande maison familiale. Cette imbrication d’échelles aura guidé nos stratégies architecturales et nos choix volumétriques.

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CONSTRUCTION

128 LOGEMENTS EN ACCESSION VILLEJUIF

2016

Le projet de requalification de l’hôpital Paul Guiraud à Villejuif et de son ouverture sur la ville, offre l’opportunité de révéler cette ville dans la ville, ses qualités architecturales et sa présence historique. La discontinuité du bâti comme la présence de la meulière, témoin de la période d’extension urbaine de Villejuif, ont permis d’ancrer le projet dans son site et d’y trouver les échos nécessaires. Montrer que la ville peut parfaitement intégrer ces nouvelles formes, qu’il est possible de très bien y habiter, s’attacher à offrir une très grande qualité aux logements, dans leurs usages autant que dans leurs relations aux paysages a été le point de départ de notre projet. Les enjeux urbains qu’implique ce programme nous ont interrogés sur le devenir de ce quartier en mutation, et nous a amené à mettre en place un dispositif de plan masse qui accepte tous les possibles raccordements aux mitoyennetés, sans pour autant en contraindre ou en imposer un en particulier. Le plan masse organise les volumes autour du carrefour et amorce les nouveaux alignements sur l’Avenue de la République et l’Avenue de Verdun. Il cherche à donner une unité aux différents espaces qui lui font face. Le bâtiment sur le carrefour vient en articulation des différentes directions du site et accompagne la venue du prochain transport en site propre. Sa façade avancée qui abrite des loggias privatives joue à la fois un rôle de masque vis-à-vis des nuisances sonores du carrefour et de protection solaire passive. Elle se développe sur quatre étages apparents, et un attique de deux niveaux en retrait. Nous avons recherché une compacité de bâtiment permettant de minimiser leur emprise au sol, et offrir ainsi un plan masse plus aéré. Le retrait de l’alignement permet d’aménager un parvis planté préservant l’intimité des rez de chaussé de l’animation du carrefour. Les retraits d’attiques dégagent des terrasses accessibles très bien orientées : on peut en attendre une appropriation aisée par les acquéreurs, accompagnée d’une végétalisation abondante. Les modénatures et la composition des façades ont été conçues pour s’intégrer dans les vues biaises qui seront perçues à partir des avenues. Le cœur d’îlot, très planté, est perçu dans sa variété à partir de la rue. Il est composé autour du thème du chemin de l’eau en utilisant les parcours de ruissellement et de récupération des eaux de pluie.

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R E N OVAT I O N

LOGEMENTS COLLECTIFS GONESSE 2017

L’inscription du projet dans le système paysager tracé par la rivière Le Crould s’est imposée comme le générateur du projet.Cette nouvelle pièce urbaine trouve sa place entre le centre historique et le quartier industriel de la Grande Couture. Mêlant une composition classique et une écriture contemporaine, le projet entre en résonnance avec l’architecture proche du centre-ville. L’expression des façades s’appuie sur les qualités propres à chacun des matériaux : le bois, l’aluminium perforé, l’enduit taloché fin et la pierre. Avec des parties communes éclairées naturellement, des appartements traversants ou profitant de doubles orientations, équipés de terrasses et balcons pour chacun, la qualité des logements demeure un axe principal et constant du projet.

Nous nous sommes attachés à leur offrir une grande qualité de vie domestique, dans les usages et dans leurs relations au paysage.

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A M E N AG E M E N T

POSTE DE CONTRÔLE L.4 PA R I S X V I I I 2 0 1 6

Le poste de commandement principal de la ligne de métro numéro 4, conçu dans la perspective de l’automatisation prochaine de la ligne, est implanté dans les étages d’un bâtiment existant, en partie restructuré pour l’accueillir. Un poste de commandement de repli est réalisé dans le même temps à proximité. Il est destiné à se substituer au poste principal en cas de défaillance majeure de celui-ci. Nous avons souhaité que le PCC, qui est à la fois le cerveau, les yeux et les oreilles de la ligne, s’incarne auprès des agents de la ligne en une forme affirmée, singulière et mémorisable.

De même pour les visiteurs qui trouveront là un lieu unique, dédié à la Ligne 4. La forme enveloppante et matricielle proposée pour cette salle, associée à la chaleur du bois et à la courbe lumineuse du tableau de contrôle optique, évoque une prise en charge à la fois bienveillante et technologique de la sécurité du trafic. Elle renvoie une image de modernité et de confort qui met en valeur la présence humaine dans la gestion automatisée de la ligne.

Les exigences fonctionnelles et programmatiques élevées du maître d’ouvrage ont autant porté sur l’ergonomie des locaux, et en particulier sur celle du poste de commandement, que sur la conception et la maintenance des installations techniques qui occupent une surface significative du programme.

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