Reportage Fabienne Bulle

LOGO SUR FOND CLAIR

LOGO SUR FOND FONCÉ

LES COULEURS

PANTONE 229U C26 M100 J17 N63 R102 G32 B70

PANTONE 021 C0 M71 J100 N0 R255 G88 B0

LES TYPOGRAPHIES

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IMPRESSUM pour les titres

UNIVERS pour les textes

FABIENNE BULLE ARCHITECTE & ASSOCIÉS

Voici près de 10 années qu’elle est installée à Montrouge avec son équipe. Une équipe constituée de fidèles piliers comme Pascale Poirier, Alexandra Trebbia, Hicham Hamze-Khaddaj, Katja Rapold, de plus jeunes (mais tout aussi investis dans les projets de l’agence que leurs aînés) collaborateurs comme Charles Detilleux, Philippe Lecointre et enfin de quelques dévoués électrons comme Thomas Vignau, Paula Vilafranca (…), qui reviennent - toujours avec plaisir -, au gré d’un stage, d’une HMO, d’un concours à porter... Une équipe qui se plait à l’épauler dans toutes ses approches quelles qu’elles soient - créatives, techniques, environnementales (et même administratives) - qui a conscience du privilège qu’elle détient en côtoyant au quotidien une pédagogue hors pair. Car si Fabienne Bulle enseigne à l’Ecole Spéciale d’Architecture depuis 1982, si elle transmet aux jeunes prétendants au métier d’architecte sa passion pour l’architecture, sa détermination à examiner avec rigueur - et ferveur – chaque composante d’un programme, chaque détail d’une construction, qu’elle soit en béton, en bois ou en métal, c’est sans relâche et avec un appétit égal qu’elle poursuit son rôle pédagogique au sein de son agence.

C’est donc à Montrouge, en fond d’îlot, dans un atelier ouvert sur une cour joliment plantée, aux aménagements qui rappellent ceux que déclinait Alvar Aalto pour son agence/maison d’Helsinki, qu’une poignée de jeunes gens (entre 6 et 10) partagent les valeurs exprimées dans chacun des projets conçus dans ces lieux, qu’il s’agisse d’une maison individuelle ou d’un équipement public – d’un groupe scolaire, d’un E.H.P.A.D., d’un Hôtel de police, d’un Palais de Justice …

Des valeurs pour certaines empruntées à Alvaro Siza, à Louis Kahn, à Gaston Bachelard aussi (…) et pour d’autres, toutes personnelles, issues de rencontres singulières, d’une expérience vécue auprès d’un maître d’ouvrage d’exception et devenu, au fil d’un suivi d’opération, un ami sincère, ou d’un savoir-faire acquis auprès d’un menuisier, devenu au fil d’une minutieuse exécution puis de nombreuses réalisations partagées, un compagnon de route inconditionnel.

Des valeurs toujours nourries par les recherches sur « l’habiter », le confort d’usage, l’apport de lumière naturelle, les performances thermiques, les qualités durables…

Des valeurs toujours exacerbées par le chantier conduit avec la précision requise et surtout avec le plaisir de construire tout aussi fort que celui de la conception qui le précède.

Des valeurs humaines aussi (et sans doute essentiellement) toujours exaltées…

Texte : Pascale Blin

113, avenue de la République 92120 Montrouge Tél. 01 46 12 02 95 - fabulle@fabiennebulle.com www.fabiennebulle.com

FABIENNE BULLE

MAÎTRE D’OUVRAGE Ville de Courbevoie PAYSAGISTES MANDATAIRES Rb&Cie Paysagistes SURFACE DANS OEUVRE 100 m² SURFACE PLANCHER 110 m² MISSION ESQ à AOR BUDGET 541 000 € HT LIVRAISON 2013 Plomberie, Sanitaire, Chauffage. Feron Sols, Peinture, Couverture, Menuiserie. CMB Gros Oeuvre. Chanin BTP Electricité. AGI Façade, Métallerie, Serrurerie. BGN

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Edition Ile de France 2014

CONSTRUCTION D’UN PAVILLON DES JARDINIERS SQUARE, CHÂTEAU DU LOIR à COURBEVOIE

PROGRAMME : BASE DE VIE ET ATELIERS POUR JARDINIERS, BUREAU ET LOCAUX ASSOCIATIFS OSSATURE BOIS I OBJECTIF PERFORMANCE THERMIQUE : RT 2012 ; NIVEAU BBC C’est à la sensibilité des paysagistes Florence Robert et Frédéric Bœuf que le square doit toute sa poésie. Une poésie riche de rythmes traités comme autant de séquences, avec une coulée verte qui accompagne l’accès au site, une placette qui assume le lien minéral entre urbanité et paysage, un jardin des reconquêtes qui exploite une dalle en béton existante, un potager qui s’offre aux cultures des riverains, une mare qui capte les eaux, une pelouse « à vivre » qui se love entre deux promenades… Mais une poésie enrichie encore par le rythme qu’instaure l’architecture du pavillon des jardiniers. Laquelle, souligne outre la linéarité des lieux, l’œuvre « taguée » du mur de brique sur lequel elle s’appuie. Laquelle scande les héberges mitoyennes par un jeu de grands cadres de bois entre lesquels se glissent des panneaux d’acier autopatinable, ici fixes, traités en bardage et là, montés sur pivots pour assumer une fonction de portes « habitées ». Laquelle enfin accentue l’effet cinétique du paysage construit offert aux vues des passagers des trains circulant sur les voies de chemin de fer qui surplombent le site.

Le pavillon des jardiniers décline d’ouest en est quatre boîtes autonomes, décollées du sol et comme en « lévitation », dans lesquelles s’inscrivent les grandes composantes du programme. Les deux premières sont ainsi dédiées à des salles de réunions ouvertes pour l’une aux associations et pour l’autre au staff des jardiniers.

La troisième organisant l’espace vestiaires de ces derniers. Quant à la quatrième, elle aligne de grands « casiers », version contem-

I

MODE CONSTRUCTIF :

poraine des râteliers agricoles, aménagés de façon à optimiser le rangement des outils et petits matériels, avec des étagères en acier autopatinable intégrées aux portes de chacun des casiers, des crochets intégrés au voile béton faisant office de fond de casier, un plan de travail en béton…

Si les trois premières sont mises en relation par une coursive de distribution qui, tel un joint creux ouvert à l’air libre mais couvert, prend appui sur le mur de brique, la quatrième ouvre quant à elle ses grandes portes « habitées », directement sur les espaces paysagers.

Pour garantir un temps de chantier optimisé à sept mois, quatre « boîtes » ont été réalisées en atelier, acheminées de nuit sur site par camions et convoi spécial, et aussitôt mises en place, trouvant appui sur les équerres de kerto préinstallées et fixées sur longrines.

Une fois cette délicate mise en œuvre effectuée, et les équerres complétant chacun des cadres installés, se sont alors rapidement enchaînées : la pose du bardage en acier autopatinable ; la réalisation de la coursive avec des panneaux de polycarbonate en couverture et un caillebotis en acier inoxydable en guise de sol ; la réalisation d’une gouttière également habillée d’acier autopatinable qui récupère les eaux pour les rejeter au plus loin du bâti mitoyen dans un bassin/massif d’infiltration (participant à l’animation paysagère du square) ; la pose, en pied de boîtes, d’une « jupe » (également en caillebotis) qui évite la passage sous le pavillon des petits animaux ; l’installation enfin des pièces d’eau…

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FABIENNE BULLE

CONSTRUCTION STRUCTURE BÉTON & OSSATURE BOIS MAISON INDIVIDUELLE à FONTENAY-AUX-ROSES

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Edition Ile de France 2014

MAÎTRE D’OUVRAGE Privé SURFACE PLANCHER 170 m² BUDGET 470 000 € HT LIVRAISON 2013 Démolition, Gros Oeuvre, Terrassement. CMC Menuiserie. Pointard Menuiserie Extérieure. Trioglas Façades.Ehrmann Menuiserie Intérieure. Mathon Boulin Cloison, Carrelage, Peinture. HKD Plomberie, Sanitaire, Chauffage. Feron Electricité. Sept

Dans un secteur résidentiel constitué pour l’essentiel de « gros » pavillons et en lisière d’un îlot de petits collectifs, une parcelle d’angle investie par une maison (R+1 + combles) datant de 1922 et offrant à son mitoyen un long mur aveugle est convoitée par une famille manifestant un réel désir d’architecture.

Mais ce dernier comme ses exigences de programme, de surface et de très haute performance énergétique étaient-ils compatibles avec le bâti existant ? A cette question, une étude de faisabilité répond sans hésitation par la négative. C’est donc une maison neuve qui occupe désormais les lieux.

Laquelle dessine un L, un long mur gris anthracite d’abord mitoyen qui en se retournant ensuite face à la rue, quitte sa planéité pour exprimer quelques usages – l’accessibilité véhicules au sous-sol, la cuisine soulignée par une longue baie vitrée au rez-de-chaussée, les deux chambres d’enfants à l’étage, inscrivant pour l’une, une cabane en saillie et pour l’autre, une niche creusée. Dans l’antre du L se love le jardin mettant les espaces de vie à distance de la seconde rue de desserte. Une distance qui, confortée par la plantation de hauts sujets en limite de clôture, garantit l’intimité du cœur de vie.

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FABIENNE BULLE

CONSTRUCTION STRUCTURE BÉTON & OSSATURE BOIS MAISON INDIVIDUELLE à FONTENAY-AUX-ROSES

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Edition Ile de France 2014

MAÎTRE D’OUVRAGE Préfecture de Police de Paris SURFACE PLANCHER 725 m² BUDGET 3 171 000 € HT LIVRAISON 2016 BET STRUCTURE, FLUIDES SIBAT ÉCONOMISTE Fabrice Bougon ACOUSTICIEN Jean-Paul Lamoureux Entreprise. Score SVBM Location Groupe Electrogène. ADV Services

Dans l’un des quartiers les plus prestigieux de la capitale, lovée dans le berceau de Paris, la préfecture appelle un énième remaniement. Mais cette fois-ci, elle autorise la réalisation d’un bâtiment neuf auquel elle n’offre cependant qu’un modeste entre-deux, mais un entre-deux immeubles majeurs de l’île de la Cité, deux architectures monumentales et chargées d’histoire… Cette opération devant tout à la fois résoudre les fonctionnements de l’accueil et de l’orientation du public, garantir la mise en sécurité des lieux et renouveler l’image des services de l’institution préfectorale en lui offrant même une certaine modernité.

Depuis la sortie de métro, un emblématique miroir en légère saillie attire regards et visiteurs. Une attirance confortée par un fil rouge qui s’étire au sol entre les seuils « entrée » et « sortie » de la préfecture et au-delà entre la rue de la Cité et le boulevard du Palais… Un fil signifiant qui souligne l’échelle de l’îlot préfectoral. Un fil ponctué par un panneau signalétique de verre rouge au droit d’un vaste tapis – rouge évidemment – qui invite le visiteur à pénétrer les lieux.

Depuis le sas d’entrée (dimensionné pour recevoir dix personnes simultanément), une transparence s’impose pour mieux attirer l’attention du visiteur sur le hall d’orientation placé sous verrière, mais aussi sur la fluidité du parcours comme sur la fonctionnalité des lieux, l’une et l’autre parfaitement maîtrisées de concert, notamment par un jeu de filtres successifs, sécuritaires et protecteurs. Avec un sas en verre pare-balles, un portique et ses tunnels de détection, une banque de récupération des effets personnels (et juste contrôlés), des banques d’accueil et guichets avec leurs « back offices » quant à eux d’apparence parfaitement hermétique.

Derrière ces écrans, et ainsi placé à distance physique et visuelle du parcours « public », s’organise au creux d’une bande servante ici déroulée l’accès au niveau supérieur dédié au PC de sécurité. Lequel livre, dès son sas spécifique franchi, la version intérieure de la grande fenêtre baroque.

Une fenêtre au vitrage sans tain qui permet de « voir sans être vu ». Quant au dernier niveau – exclusivement technique – il met à l’abri des crues les quatre groupes électrogènes de l’îlot préfectoral.

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