La fabrique de l'urbain

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FABRIQUE DE L’URBAIN.



L’intitulé « fabrique de l'urbain » est composé de deux termes :


FABRIQUE.

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Fabriquer c'est réaliser un objet à l'aide d'un ou plusieurs matériaux pour un usage déterminé. Le processus de réalisation est déclenché par une problématique qui stimule l'imagination permettant d'inventer. De la mise en tension des contraintes et de l'imagination première, par l'invention, découle le dessein amenant à la production.

CONTRAINTES

IMAGINATION DESSEIN

INVENTION

PRODUCTION

On définit alors trois modes de fabrication : l'amateur, l'artisanal et l'industriel. L'amateur aura une approche personnelle, non lucrative et aux compétences aléatoires et créera la plupart du temps des modèles uniques. L'artisan vit généralement de ses créations, et créé en petite quantité avec parfois la contrainte du besoin du client. L'industriel produira lui plus facilement en grande échelle dans l'optique de masse. Les limites reste malgré tout flou ainsi que la place du designer dans les modes de fabrication.


C

IU R E

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L’urbain, horizon des civilisations contemporaines, mais aussi dimension spatiale des organisations sociales, plus ou moins denses, plus ou moins diverses dans leurs parties. Nous vivons dans des sociétés dont les gradients d’urbanité sont variables, ce que les termes centre ville, périurbain et suburbain peuvent donner à penser.

U

RBAIN U B

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S

URBAIN.

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Fabrique de l’Urbain.

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L’idée de fabrique de l’urbain désigne d’abord son caractère en permanente construction, processus à la fois politique, économique et culturel. Elle réponds aux problématiques du « vivre ensemble » dans des espaces de plus en plus restreints lié à l'augmentation démographique. On retrouve les trois modes de fabrication qui interagissent entre eux à différentes échelles et qui font l'urbain. L’espace urbain est ici pour nous espace de dispute et de contestations car c’est un milieu plein dans lequel s’observent des adaptations, coopérations en fonction de ressources spécifiques.

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Modes de production.

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IMPRESSION 3D.

Impression par injection. Cette technologie sera sans doute la plus utilisée car elle est à portée de bourse du grand public. Le principe est très comparable à celui d'une imprimante jet d'encre. À ceci près qu'elle imprime un objet et non pas des lettres sur une page. L'imprimante en 3D, à laquelle on aura transmis un fichier en 3D de l'objet voulu, trace à l'aide d'une buse l'objet. Elle peut être alimentée avec du plastique sous forme de poudre ou de fils, qu'elle chauffe pour les faire fondre, et dépose en couches successives.La méthode a pour elle l'avantage du prix, mais elle est aussi relativement lente.

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Impression par laser. Cette fois, l'objet est dessiné dans la masse par un laser. Il faut se figurer une cuve de résine (matière la plus souvent employée) dans laquelle une projection de lumière laser trace les contours de l'objet souhaité. Là encore, l'imprimante dessine les différentes couches de l'objet qui peu à peu lui donnent forme. Une autre méthode, un peu plus rapide, se développe. Cette fois, le laser est remplacé par des LED (diodes électroluminescentes) qui flashent très rapidement la matière qui est sous forme de poudre et permettent de choisir les parties que l'on souhaite solidifier. L'opération est répétée pour chaque couche nécessaire à la réalisation de l'objet. Elle est beaucoup plus rapide que la précédente. Les réalisations sont parfois étonnantes et les promoteurs de la technologie se plaisent à mettre en avant des objets compliqués, aux formes découpées. L'exercice ultime consistant à imprimer en 3D un objet (une sphère par exemple) à l'intérieur d'un autre à peine plus grand.

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EXEMPLES.

Maquette de Chambord réalisée à l’imprimante 3D.

Schéma de construction par “Contour crafting”.

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Urbee 2 : voiture construite en impression 3D

Les champs d’applications. Il est clair que la révolution engendrée par cette nouvelle technologie touchera tous les domaines nécessitant la fabrication de prototype. On pense notamment à l'architecture, l'art ou le design qui sont des domaines qui vont être transformé avec l'arrivée de cette innovation. De la maquette fabriquer à l’échelle souhaitée jusqu’’au moindre petit détail, à La construction même d’un bâtiment et utilisant la technique du “contour crafting” les matériaux et le temps de réalisation seront optimisés au maximum, tout en diminuant au minimum la possibilité d’erreurs, grâce au contrôle informatisé.

D’autres secteurs importants comme l’automobile ou l’aéronautique ne sont pas en reste avec l’utilisation de cette nouvelle technologie. En effet, une société américaine a déjà fait de pari de concevoir toute une voiture uniquement en impression 3D, qui se voudra être presque totalement écologique ( 1,18 l/100km) et économique pour l’entreprise qui du coup réduira au maximum ses coûts de production.


Cherchant depuis toujours à améliorer le rendement en réduisant le poids et le coût de ses appareils, les entreprises liées à l’aéronautique et l’aérospatiale commencent déjà à produire des pièces tels que des parties de fuselages ou même les moteurs d’avion de Rolls Royce. Les plus grands progrès scientifiques pourraient être fait dans le secteur médical avec des projets plus ou moins ambitieux allant de la “simple” attele exosquelette reprenant parfaitement la forme du membre endommagé, jusqu’aux projets subventionnés par l’armée américaine visant à recréer, par un subtil mélange d’éléments organiques, des doigts, des nez, des jambes... d’abord pour les soldats blessés au combat et pourquoi pas un jour pour la population. Tout le monde s’accorde à dire que la 3ème révolution industrielle se fera grâce à l’impression 3D. Elle repousse les limites de conception et de fabrication. Tout porte à croire qu’elle peut être la solution à de nombreux problèmes techniques, ce qui profitera grandement au designer qui se libéré de nombreuses contraintes formelles.

Helice de moteur

Atelle exosquelette

Design de mode : vêtement imprimé en 3D

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Et si l’impression 3D ne devenait qu’une étape?

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PROSPECTIVE 4D. Nous le savons très bien, l’impression 3D permet de nombreuses innovations technologiques en permettant d’aller toujours plus loin. Certaines entreprises pratiquant l’impression 3D depuis des années ont trouvées un nouveau concept reléguant l’objet imprimé 3D non plus comme l’étape finale, mais comme un simple maillon dans le processus de fabrication.

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voir annexes.

L’impression 4D permet de rajouter en effet une contrainte temporelle. Par mélange de plusieurs polymères, L’objet imprimé en 3D peut réagir suivant un stimulis comme l’eau (exemple ci dessous) la chaleur, le vent etc. Au contact de cet élément l’objet va se refermer sur lui même. Cette innovation, si elle devait se démocratiser permettrait certainement de remplacer des objets consommant de l’energie electrique par des objets réactifs “naturellement”.

Trois étapes dans la formation de l’objet.

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Recherche et dÊfinition d’une situation urbaine.

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ANALYSE DE L’URBAIN. En ville tout est pensée, rationnalisée, pré-conçu pour ses habitants. Henri Lefevbre parle "d'espaces de représentations" des habitants, ceux qui regroupe leurs expériences et leurs habitudes. On parle de la rue qui permet aux gens des circuler librement, d'aller ou bon leur semble. Elle permet de faire la plupart des choses que les habitants souhaitent. La rue est définie aussi comme un espace de jeu, de travail, d'échange, et M.Young et P.Willmott ("rôle d'expression artistique... Nous pouvons du quartier comme catalyseur d'une sola considérer comme le reflet de la vie ciabilité communautaire."). H. Lefevbre, urbaine. La rue, comme principal vect- préconisait également par rapport à eur d'échange est un élément principal l'étude des espaces, qu'ils permettent dans la création de quartier ou les gens un mélange d'activités individuelles et se connaissent. comme l'annoncent collectives afin de favoriser les échanges. Les villes d'aujourd'hui favorisent une plus grande mobilité et une plus grande activité de leurs habitants, toujours à la recherche du temps perdus. Les horaires de repas et de sorties sont devenues plus souple. Il n'y a plus de séparation distincte entre le jour et la nuit, des magasins sont ouverts, les gens sortent plus longtemps,


L’INDIVIDU DANS LA VILLE. Il est important pour l’individu d'affirmer "son autonomie et la spécificité de son existence" comme nerf central de ses réactions. De plus l'intensification de la vie nerveuse est une base psychologique, au sein de la grande ville. Ce qui résulte "du changement rapide et ininterrompu des impressions externes et internes", amplifiant ainsi notre manière de ressentir les évènements de façon “différentielle”. La vie dans la grande ville se repose sur son caractère intellectuel, contrairement à l'habitant de la petite ville qui aura tendance à se baser sur la sensibilité et les relations affectives. D'où l'impersonnalité des échanges et l'exactitude des rapport, qui viendrait de la relation à l'argent forte dans les métropoles et qui entrainerai une façon de voir l'humain par le nombre, mais aussi pour éviter de tomber " dans une constitution de l'âme tout à fait inimaginable" en ayant un rapport positif à chaque personne rencontrée. Cette intensification nerveuse, dût à

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la concentration de personne, aura aussi pour conséquence le caractère blasé et réservé des habitants, autant par une insensibilisation aux signaux dût à leur constante intensité, que par le manque d'énergie, dépensé à les ressentir et sans régénération possible au sein de la grande ville, ainsi que pour les raisons déjà évoquées précédemment. Ce caractère réservé, allant parfois de paire avec une dominante d'aversion cachée, permet une liberté personnelle qui est à l'origine d'une tendance à l'individualisation dans l'évolution des groupes. En effet, autant un petit groupe aura tendance à être fermé et à n'accorder à chacun de ses membres qu'un espace restreint pour déployer "ses qualités originales, et ses mouvements libres et responsables", autant la division du travail dans un grand groupe permet de se spécifier, permettant ainsi une plus grande indépendance de l'individu mais au prix d'une indépendance de la ville à ces individus même.

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LE LIEN DANS LA VILLE. L'être perçoit l'espace de deux façon: - d'un point de vue extérieur. L'espace se réduit à une configuration géométrique caractérisé par un système de coordonnées purement arbitraires. - le point de vue "Ici et maintenant" de l'individu en situation qui éprouve son propre rapport à l'environnement. Ces deux modes de perception déterminent deux type d'appropriation: l'exploration et l'enracinement.

2 La communauté c'est avoir quelque chose en commun, c'est par ça que les gens sont lié. Le fait d'habiter dans une même grande ville est quelque chose qui englobe trop de monde pour réunir (à part évidemment dans le cas de personnes habitant dans la même ville et se rencontrant en dehors de cette ville) donc ça ne suffit pas à lier tous les habitants entre eux.

1 La proxémique est fondée par une loi de "perspective" selon laquelle l'importance des évènements/des choses décroit avec la distance. Mais la distance n'est pas forcement qu'une distance physique, par exemple un mur peut générer une grande distance pour l'individu alors qu'une proximité sociale, une très courte distance.

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Ces trois notions nous permettent de mettre en valeur le fait qu'il serait important de créer du lien au sein du quartier dans la ville afin de générer un esprit d’ouverture aux autres qui permettrait aux habitant de ne plus considérer leur rue d'un point de vue extérieur mais comme "Ici et maintenant". Cela permettrait aux habitants de se sentir plus responsables de leur quartier, plus ouverts et donc plus intégrés.

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Références: Psychosociologie de l’espace, Abraham MOLES et Elisabeth ROHMER Les grandes villes et la vie de l’esprit, Georg SIMMEL (voir résumé dans les annexes)

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“Nous avons décidé de travailler plus spécifiquement à l’échelle de Bordeaux pour agir en connaissance de cause”

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SITUATION URBAINE. Bordeaux. DEVEL OP PE M BLE URA TD EN

A l'instar des plus grandes villes françaises qui ont pris conscience de l'importance d'integrer une partie environnementale dans leur politique, la ville de Bordeaux favorise les projets typé "développement durable" dans le but de rapprocher l'habitant de sa ville grâce au facteur "nature". Dans un premier temps on a ouvert la ville sur la garonne en réorganisant totalement les quais en les transformant en espace piétons et accueillants. ( miroir d'eau, promenade, terrains de jeux, skatepark, mini parc etc.)

La deuxième vague de "naturalisation" de la ville s'est faite avec le projet de rénovation du quartier de la bastide sur la rive droite ou la berge a été aménagée en promenade et en espaces verts. La mairie de bordeaux a également fait un choix très important allant dans le sens du développement durable en "offrant" la ville aux piétons, grâce aux transports en communs, d'ou la mise en service du Tramway en 2003. La prolifération des garages à Vcub à travers toute la communauté urbaine

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GOUV ERN AN

CE

La politique urbaine de bordeaux ne se fait pas qu'au niveau de la ville mais au niveau métropolitain, d'ou le terme de "bordeaux métropole". On est passé en soixante an, d'un système chabaniste (influence jacques chaban delmas), consensualiste et peu décisionnaire au système leadership Jupéiste (Influence Alain Juppé) pronant une démarche volontaire, décisionnelle et de projet urbain afin d'établir une cohérence entre bordeaux centre et sa périphérie entre mettant en tension les avis des divers villes membres de la cub afin d'en tirer une politique urbaine communautaire et participatif.

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FORM EU RB A INE

D'un point de vue formel, le principal problème de la ville Bordeaux ces dernières années a été de gérer la construction du tram et de ses alentours en créant notamment des places. Chaque villes traversées par un tram a eu un droit de regard sur l'aménagement de ces places. Divers opérations d'aménagements ont également été réalisés autour de la cub comme aux Chartrons ou au quais de Floirac. Une réflexion a également était portée dans ces zones rénovées sur le choix de bâtiments de hauteur moyenne et relativement peu compactes. Ces différentes actions ont permis de relancer un processus de ville de proximité autour de la Garonne.


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SON ET URBANISME.

Le son dans la ville est une question peu traitée et pourtant omniprésente. En effet, non seulement le son est partout dans la ville, mais il contribue à notre bien être ou notre mal être, et même son absence peut avoir un effet sur notre ressenti ou nos réactions. De plus chaque ville possède une ambiance sonore propre, par exemple le son du tramway bordelais est clairement identifiable, ou l'ambiance sonore très dense de Paris n'a rien à voir avec celle d'une petite ville. Contrairement aux autres question d'urbanisme celle du son a la spécificité de ne pas pouvoir être limité à une zone géographique de façon précise. Le son des voitures, celui d'évènements musicaux ou encore même celui d'une fête privée, ne peuvent être limité à l'espace dont ils proviennent. D'autre part le son a un rôle primordial. L'arrivée des voitures électriques sur le marché le met particulièrement bien en valeur. Effectivement, le peu de son qu'elles émettent pourrait être positif et permettre au son désagréable de circulation de diminuer, mais se pose la question de la sécurité. En effet le son est un des sens qui permettent aux piéton d'être prévenus de l'arrivé d'une voiture.

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Les problématiques d’identité sonore ne s’arrêtent pas à la création d’un sonal qui précéderait quelque annonce diffusée via un haut-parleur. Tous les lieux ont des identités sonores, induites ou créées, plaisantes ou pénibles, bucoliques ou urbaines, naturelles ou artificielles ; certaines ont des marqueurs identifiables instantanément (ex : Big Ben à Londres), d’autres sont plus diffuses. En tant que paysages sonores, elles ont pour point commun d’être toujours en mouvement, animées par le calendrier naturel (jour/nuit ; saisons…) et humain (jours travaillés ou non, heures de déplacement etc…) Si la modernité mondialisée tend à réduire l’altérité sonore des lieux par un érodage des différences culturelles et une surprésence des bruits liés à nos déplacements et à l’industrie, comme nous l’explique Murray Schaffer dans "the tuning of the world"), il n’en reste pas moins que les signatures sonores des villes ne sont pas interchangeables : Venise ne sonne pas comme Séoul, la campagne ardéchoise ne sonne pas comme la Colombie britannique… http://xaviercollet.com/2011/05/20/penser-le-son-dans-laville-lexemple-de-parcub-a-bordeaux/

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EXEMPLES. Le métro de Londres Les Buskers Depuis 2003, les autorités ont instauré un système de permis afin d'éliminer les mendiants et faux musiciens sans devoir renoncer à la musique totalement, puisqu'elle améliore l'atmosphère et fait baisser la criminalité. Transport for London est donc à présent en train d'auditionner les artistes voulant obtenir l'un de 150 permis pour pouvoir monter sur l'une des 37 scènes (dans 25 stations différentes) du London Underground.

La gare de Chicago Le piano magique L’agence Rob Bliss Creative a placé, au centre d’une gare de Chicago, un piano magique. En réalité, ce piano était contrôlé et joué à distance par le pianiste Andrew Blendermann selon les activités et l’humeur des passants. Ainsi, une véritable interaction s’est créée entre l’instrument et le public.

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http://www.designmusical.com/actu-designmusical/ambiance-musicale/2013/un-piano-magique-a-chicago-29762/


Les gares SNCF Le piano “A vous de jouer” La SNCF a décidé de mettre dans ses halls des pianos à disposition des voyageurs. La volonté affichée est ainsi d'"ouvrir les gares à la culture pour tous afin d’en valoriser le patrimoine et offrir un moment de rencontre, de détente et d’animation aux voyageurs." De la musique, de l'improvisation, de la convivialité, le piano contribuera, peut-être, à faire de la gare un lieu plus convivial.

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Le tram de Nice Les Sonals En inscrivant la temporalité, l’identité des passagers et du territoire dans son design sonore, le tramway de Nice constitue un exemple utile, originale et poétique de design sonore en milieu urbain. "Le principe des Sonals est unique : Les voix et les musiques changent plusieurs fois dans la journée, baissent en niveau la nuit, prennent une autre tonalité le week-end et changent suivant les saisons. De plus, suivant un principe de tirage aléatoire, les annonces sont traduites une fois sur trois dans certaines stations!: En anglais et italien à la desserte des gares (Gare du Sud, SNCF, gare routière), en niçois, quand le tram s’arrête dans des quartiers traditionnels. Le concept d’annonces évolutives et renouvelées permet de conserver l’éveil des passagers en apportant des climats synchronisés avec

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le flux des passagers (toniques aux heures de pointe, apaisés la nuit). Ls volume sonore est ajusté au taux de remplissage statistique des rames (-2 dB après 20 heures)." "En tout, c’est près de 400 séquences qui ont été composées par Michel Redolfi. Mémorisés en format mp3 dans le système embarqué de chaque rame, les Sonals sont précisément sélectionnés et déclenchés à l’approche des stations par GPS. Une horloge synchronise les versions du matin, de l’après-midi ou du soir alors qu’un tirage aléatoire assure le brassage des traductions. Durant le weekend, une partie des sonals du Centre ville s’enrichit de petites «!cartes postales sonores!» (cloches et marchés du vieux Nice) ainsi que de tonalités plus ambiantes.

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voir annexes.

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Les parkings PARCUB Transmission par flux audio Première phase : le diagnostic Durant la première phase de diagnostic, plusieurs constats se sont imposés : des propriétés acoustiques différentes selon les parkings, un repérage difficile pour les usagers des accès dût aux obstacles visuels et une diffusion sonore souvent arbitraire et inadaptée. Seconde phase : des choix techniques et esthétiques structurants L’idée forte de l’identité sonore de Parcub consiste à diffuser dans les endroits de passage de chaque parking des sons captés en temps réel dans les parcs de la ville ainsi l’intensité sonore se module d’elle même sur les cycles de la ville. En les diffusant sur les accès piétons du parking, une association quasi subliminale se fait, pour l’utilisateur qui cherche à sortir du parking, l’oreille prend le relais de l’œil dans un environnement visuel encombré.

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voir annexes.


Techniquement, les flux audio captés à l’aide de microphones sont réunis, traités à l’aide de Max/MSP puis dispatchés via différents types de connexions réseaux. Max/MSP permet notamment de faire les ajustements spectraux nécessaires : filtre passe-haut, filtrage des fréquences de la voix afin de s’accomoder de l’effet de salle marqué des parkings et d’éviter toute reproduction de discussions intempestives.

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LE DESIGN SONORE. "Le design sonore désigne la création sonore appliquée. A l’instar des autres disciplines du design, il est en effet le produit d’une tension entre un ensemble de contraintes fonctionnelles et techniques d’une part et d’une exigence esthétique d’autre part." Le design sonore opère selon 3 modèles d’interaction principaux: le stimulus-réponse, le feedback et l'induction. Le design sonore doit s’inscrire dans une approche globale, prenant en compte l’identité sonore préalable de l’espace, les caractéristiques acoustiques, les habitudes d’usage, la culture du lieu et s’adapter aux respirations de la ville, de ses flux, de ses repos. De plus, le design sonore doit prendre sa place dans une approche pluridisciplinaire (urbanisme, architecture, sociologie, ingéniérie sonore…) afin de penser ses réponses en terme de

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voir annexes.


complémentarité avec les autres corps de métier. Notre perception étant par nature polysensorielle, la conception d’une réponse à un besoin comme celui de l’orientation dans un parking doit l’être également : signalétique visuelle, éclairage, architecture et design sonore sont autant de leviers concomitants. La dimension esthétique du design sonore "structure" la forme de la réponse mais ne doit pas la définir. Si ces conditions ne sont pas réunies, le risque existe que le son créé ne constitue plus qu’un signe supplémentaire isolé, gratuit et "déconnecté" de son environnement, sans utilité voire, comme c’est encore trop souvent le cas, nuisible.

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PROBLEMATIQUE.

A travers cette analyse, nous avons pu percevoir que le plus gros problème que pouvait rencontrer les habitants est le manque de lien avec les autres. Nous sommes dans une ère “connectée”, informatisée, où la prolifération des avatars et des interactions avec intermédiaires de type, Hommes/automates/Hommes, sont plus “intuitives”, plus facile et donc de plus en plus courantes, contrairement aux contacts de visu. Grace à l’informatique nous pouvons obtenir une distance très proche sur le plan de la proxémique malgré de grandes distances physiques (skype, facebook), alors que dans la rue les personnes sont loin sur le plan de la proxémique malgré une proximité physique. Par notre projet, nous souhaitons utiliser le son pour rapprocher les passants sur le plan de la proxémique. L'utilisation du son se justifie par son immatérialité. En effet les nouvelles technologies restants des objets, les liens sont facilités mais restent des choix, par exemple il est aisé de raccrocher au nez de quelqu'un, quelque chose qui ne serait pas du tout envisageable dans la rue. Le son étant immatériel, nous ne choisissons pas de l'écouter, ce n'est donc plus nous qui cherchons à provoquer des contacts mais le son qui vient à nous pour nous y inciter.

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Comment crĂŠer du lien par le son?

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BIBLIOGRAPHIE. STEBE Jean-Marc, MARCHAL Hervé. La sociologie urbaine, troisième édition, Paris, PUF, "Que sais-je?",2011, 127 pages.

Institut d'urbanisme de Paris, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne-UPEC. L'abc de l'urbanisme. Studio Pakenko, Paris, 2010, 179 pages.

BOURDIN Alain, PROST Robert. Projets et stratégies urbaines. Editions Parenthèse, Marseille, 2009, 279 pages.

MOLES Abraham, ROHMER Elisabeth. Psychosociologie de l’espace, Editions L’Harmattan, Paris, 1998, 146 pages.

SIMMEL Georg. Les grandes villes et la vie de l’esprit. Editions Payot, Paris, 1989,71 pages.

COSTEDOAT Delphine. Sonore & Urbanité, le sonore : une problématique incontournable de l’urbanisme?, Editions Overworld, Bordeaux, 2009, 40 pages.

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ANNEXES. Prospective 4D VidĂŠo de dĂŠmonstration : http://www.sciencesetavenir.fr/imprimante-3d/20131223.OBS0518/video-apres-l-impression-3dl-impresion-4d.htm

Le tram de Nice: les sonals Article : http://xaviercollet.com/2010/07/06/penser-le-sondans-la-ville-lexemple-du-tramway-de-nice/

Les parkings PARCUB Article : http://xaviercollet.com/2011/05/20/penser-le-sondans-la-ville-lexemple-de-parcub-a-bordeaux/

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Le design sonore Article : http://xaviercollet.com/le-design-sonore/

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John Chabriel. Blandine Aumont.


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