NUMÉRO 26 - BAZART Mag’ automne 2011
LA UNE
ACTU
EXPO
Alain Louiset,
Retour sur les festivals de votre été
Peinture, photo, sculpture, graff... animent vos prochains mois
artiste plasticien
Défense d’Afficher d’Alain Louiset Portrait en page 04
ÉDITO
SO MMA IR E OCTOBRE / NOVEMBRE / DÉCEMBRE 2011 - N°26
ÉTUDE DE LECTORAT L e c o n s e i l d ’ a d m i n i s t rat i o n d e n o t re association veut faire une étude de lectorat du Bazart Mag’. N’ayant pas les moyens financiers pour en commander une, nous avons trouvé une autre méthode : Nous demandons donc à chacun de nos lecteurs d’appuyer sur la touche verte située en haut à droite de manière à activer la webcam intégrée dans cette page. Souriez et criez très fort : “J’aime Bazart Mag’ !” N’hésitez pas à compléter votre cri par des remarques ou des gestes. Si quelquefois, vous apercevez des traces de doigts, c’est que ce magazine a déjà été lu mais aucun problème, vous pouvez appuyer... Plus sérieusement, rejoignez la page Fan sur FB pour que vous puissiez vous exprimer en tant que lecteur !
ACTU La Une de Bazart : Alain Louiset L’actualité de votre région Retour sur le festival de la Mare à Thon à Fécamp Le festival Muzic Azimut à Flers Le Volcan maritime au Havre Le festival itinérant Margose Ils ont joué cet été en Normandie L’ECPC à Gonfreville l’Orcher, rénové Trois questions à Franck Testaert de Ouest Park
P.04 P.06 P.10 P.11 P.12 P.13 P.14 P.18 P.20
CHERCHEZ LA SORTIE Les Tanneries à la Ferrière-sur-Risle La Loco à Mézidon-Canon La Corne d’Or à Randonnai Le Café Perdu à Rouen Le Chaudron du Marais à Marchesieux Le Bar’Jo à Alençon
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EXPOSITION Agenda des expositions Association Curieuse Idée 16 rue Louis Blanc - 76620 Le Havre Tél : 02 35 43 62 79 - Fax : 02 35 22 64 38 info@normandie-web.com
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RENCONTRE Le label la Femme à Barbe La compagnie Comme sur des Rouellettes Jesus Christ Fashion Barbe
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D i r e c t r i c e d e p u b l i c a t i o n : Chantal Legrand Rédaction : Valérie Berthoule, Marie Lemé, Marianne Riou, Elodie Boutrois, Emmanuelle Huré, Chantal Legrand, Antoine Vulliez, Christophe Michel, - Publicité : Christophe Michel - Graphik : Nadyou Impression : Rotimpres.
La rédaction décline toute responsabilité pour les omissions et/ou erreurs qui se seraient glissées malencontreusement dans le magazine. La rédaction n’est pas responsable de la perte ou de la détérioration des textes, fichiers ou photos qui sont adressés pour appréciation. La reproduction, même partielle, de tout matériel publié dans le magazine est interdite. Bazart mag ‘ votre magazine de Normandie - ISSN 1957-5211. Dépôt légal à parution.
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ACTU CARTE BLANCHE À ALAIN LOUISET - COUV' BAZART
Le container dans tous ses états Alain Louiset, plasticien reconnu, originaire de Sainte Adresse près du Havre, nous offre, en complément de la couv’ de l’Agenda de septembre, une couv’ pour le Mag’ de rentrée et nous permet de découvrir un peu plus son univers. i l ro u ge d a n s l ’ œ u v re d e Louiset, on pouvait penser que la thématique du container * était née sur la zone portuaire, l’artiste ayant toujours vécu au Havre. Eh bien, pas du tout ! Le déclic s’est produit sur l ’ a u t o ro u t e, b l o q u é d a n s l e s bouchons avec comme unique vue un container sur un camion. Mais pour mieux comprendre ce déclic, revenons sur le parcours de notre artiste. Après avoir suivi les cours de l’école des beaux-arts au Havre comme peintre, Alain enchaine différents boulots et peint dans ses moments libres. Comme beaucoup d’autres, il expose quelquefois dans des petits lieux tels que des bars, mais il ne reçoit pas un accueil positif de ses visiteurs. Certains lui conseillent même d’arrêter, de tout lâcher en lui expliquant que ce n’est pas son truc ! Un vrai doute s’installe alors dans l’esprit de l’artiste. En 1997, lors du salon des artistes ouvriers du Havre, Alain ne souhaite
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pas présenter une peinture mais préfère une sculpture réalisée avec divers matériaux qu’il trouve dans son atelier. Il obtient le prix ! Il se lance alors dans les compressions en agglomérant différents matériaux de récupération ou de consommation. Après une soixantaine de pièces, Alain estime qu’il a fait le tour de la question et souhaite passer à autre c h o s e m a i s s a n s s avo i r q u o i exactement. Fort heureusement, les embouteillages sur la route des vacances ont stoppé notre artiste derrière un semi-remorque et c’est e n o b s e r va n t l e s vo l u m e s, l e s surfaces, les portes et fermoirs du container, qu’il imagine ses futures œuvres de plasticien associant sculpture et peinture.
Les Cut Container “J’enferme des icônes dans des containers. Ces icônes sont des célébrités du rock, du cinéma ou de la BD. Il y a une association entre les marchandises qui voyagent à travers
le monde dans les containers et ces icônes qui nous font voyager dans leur univers.” nous explique Alain. En 2007, Il travaille beaucoup le coté portes et fermoirs des containers et les icônes choisies sont pour la plupart des célébrités du rock’n’roll des 70’s. Avec cette première série a lieu la première expo, nommée “Cut Container”. Depuis, c’est ainsi qu’Alain nomme ses œuvres. Il crée des pochoirs en volume à partir de plaques PVC de 3 à 4 mm. “Je pars d’une image d’une icône que je reproduis sur le PVC. J’évide les fonds, ce qui est noir, je le vire. Cela donne un effet 3D avec le fond et les contreforts.” précise-t-il. U n e fo i s l e p o c h o i r t e rm i n é , Alain vient le placer dans un container et l’enferme grâce à un plexiglas. “Conteneuriser, c’est aussi protéger !” Avec la nouvelle série présentée en septembre à la galerie Hamon, la série 50’s, Alain rend hommage à Malcom McLean qui inventa le
* container ou conteneur ? : La DGLFLF (Délégation générale à la langue française et aux langues de France) recommande l’orthographe conteneur mais notre artiste appréciant plutôt l'orthographe container, ce sera celle de ce portrait.
principe du container dans les années cinquante. Ce transporteur routier américain passait des heures à attendre que l’on décharge la cargaison de son camion. Pendant ce temps inoccupé, il imagine un moyen d’emballer les marchandises dans des grandes boites en acier que l’on pourrait transborder directement du camion au navire. Aujourd’hui, tout le monde sait comment cette idée a révolutionné le commerce mondial. “Pour la série 50’s, même si j’ai continué à explorer les portes et fermoirs, j’ai aussi travaillé le coté cannelures du container et pour le choix des icônes, ce sont toujours des célébrités du rock, de la BD et du cinéma. A l’avenir, j’ai envie d’élargir, j’irai explorer du coté des écrivains voire des politiques mais dans ce domaine, ce sera avec humour...” De plus, il aimerait pouvoir mettre en place des performances en public. Par exemple, pour les 500 ans du Havre, il avait proposé dans une sorte de son et lumière, une découpe au chalumeau d’un container (un vrai !) pour faire apparaître le visage de François 1 er , fondateur de la ville. Malheureusement, le projet n’a pas abouti, la mairie n’ayant pas suivi, mais d’autres occasions se présenteront. Aprés avoir connu Louiset, vous ne regarderez plus les containers de la même manière ! Christophe Michel C/0 : alainlouiset.fr
La couv’ : Sé rie “Défense
Po ur l’exp os it io n de vient s’ajouter, au Sept em bre, xC un e sé ri e avec troi ut Container, s toile. Un retour à la po ch oi rs su r peinture qui est dû à l’annonce de la fe légendaire bouquini rmeture du st la république au Havr e du cours de e. Avec nostalgie, Alain confie : “Je m e so je un e, du pl ai si r qu uviens, plus e vo ir, to uc he r et se j’é prou va is à nt magazines avec le ir ce s vi eu x urs couvertures aux couleurs pass ées. Inimitables ou presque...”
d’Afficher”
John Lennon Picasso
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ACTU
Qu’il est agréable Critique littéraire en herbe ! Cette année, le Festival du livre de jeunesse de Rouen propose aux jeunes de se plaindre ! entre 12 et 20 ans de devenir critique littéraire. Le principe ? Se procurer la
En voilà un bon exutoire : lâcher tous ses tracas sur papier pour les traduire en chansons et les interpréter dans une chorale ! Le concept, inventé par des Finlandais, a été repris dans le monde entier et a trouvé un écho en région rouennaise, à GrandCouronne. En septembre, le service culturel de la Ville a recueilli les plaintes de la population. A présent, il va constituer un groupe de volontaires qui sera aidé par les élèves et les professeurs du conservatoire. Représentation de la Chorale des Plaintes prévue le 14 avril 2012 ! C/O : complaintschoir.org
Virtuel… ou pas Dédié à l’art et la culture, le portail art-culture-france.com vient de donner le jour à deux galeries. La première est un site de vente d’œuvres d’art en ligne dans lequel sont répertoriés une cinquantaine d’artistes. La seconde, elle, est bien réelle. Implanté à Caen, l’espace Art Culture France se donne pour objectif de mettre chaque mois à l’honneur un artiste normand. Après Jean-Pierre Le Fèvre en septembre, se succèderont respectivement Jane Planson, Michel Marguetay et Bernard Orange. C/O : 02 31 39 02 77 - galerie-caen.com galerie-art-culture-france.com
“Les yeux au bout des doigts”
© Atelier musee rouen
© Yuriy Rumiantsev
liste des ouvrages recommandés et envoyer sa ou ses critiques avant le 15 novembre à contact@festival-livre-rouen.fr. Les textes seront publiés sur les différents supports de communication du festival (site web, journal etc.) et les critiques en herbe pourront participer à une table ronde, pendant la 29e édition du festival, le 3 décembre, et défendre leurs choix en public. C/O : festival-livre-rouen.fr
Envie de laisser libre cours à votre créativité ? C’est ce que Dominique Penloup, peintregraveur, propose aux adultes, débutants ou confirmés, à travers ses ateliers de pratique a r t i s t i q u e. A p a r t i r d e s collections permanentes et des expositions temporaires des trois musées de Rouen, il initiera les participants à diverses techniques et les invitera à réfléchir sur les œuvres choisies. Chaque trimestre, en plus de jouer du pinceau, ils pourront assister à une visite commentée par un conférencier pour aller plus loin. On se lance ? C/O : rouen-musees.com / 02 35 52 00 62
LH Festival Pendant trois jours, les 27, 28 et 29 octobre, lors de la Transat Jacques Vabre, venez vous réchauffer auprès des rythmes ensoleillés programmés au Magic Mirrors au Havre. Organisé en partenariat avec l’association Village Rasta, les artistes de One Riddim, Don Shagga Dee, Lasconi, Din Zahi, Boffi, Nesta, Magma, Baby G, I love samba, Toninho, Rachel n’Friends, Supa Maya, Daniel Ray, Alfredo Cuttufla Septet et bien d’autres vont égayer vos premières soirées d’automne. Les rockeurs ne resteront pas en reste avec la présence de Little Bob Blues Bastards et Astonia. C/O : lhfestival@gmail.com
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la ur p
ire
Coup de jeune pour les vieilles pierres Visiter des châteaux, des abbayes, des palais… pfff, pas l’activité la plus amusante qui soit lorsque l’on est enfant ! Qu’à cela ne tienne : le Centre des Monuments Nationaux a décidé de rendre les sites du patrimoine plus attractifs pour le jeune public. Une quantité d’activités ludiques sont proposées les 8 et 9 octobre. En Normandie, l’opération “Monument jeu d’enfant” a lieu à l’Abbaye du Mont-Saint-Michel sur le thème des animaux fantastiques. Gratuit pour les moins de 18 ans. C/O : 02 33 89 80 19 - mont-saint-michel.monuments-nationaux.fr
Voyage au pays du conte Impressionnant ! © Dries Meddens
Du 8 au 15 octobre, enfants, a d o s e t a d u l t e s a u ro n t l’opportunité de vibrer à l’écoute des contes de tous horizons pendant le festival Passeurs de Mots. Depuis Equeurdreville-Hainneville, La mer et lui - Mélancolie Motte dans la Manche, les petits partiront entre autres en voyage au Japon, en roulotte avec les Tziganes, en mer sur un bateau de sable, à la volette pour écouter des histoires d’oiseaux ou encore dans une piscine sans eau ! Quant aux plus grands, ils accompagneront notamment Michèle Nguyen au Vietnam, le pays de ses racines… Réservation conseillée. C/O : 02 33 53 96 45 - equeurdreville.com
Les étoiles du Nord En novembre, il fêtera sa 20 e édition, déjà… Le festival Les Boréales prend de la bouteille mais reste toujours aussi à la pointe concernant la création nordique. Sa programmation offrira cette année la part belle à la Finlande et à la Norvège. Parmi les rendez-vous les plus attendus, l’exposition consacrée à Edvard Munch au Musée des beaux-arts de Caen, le concert de la très en vogue Agnès Obel, les travaux vidéo d’Adel Abidin et la dernière création du Cirque Aïtal. Du 3 au 19 novembre, à Caen et dans sa région. C/O : 02 31 15 36 40 - crlbn.fr/les-boreales
Afrikart
© Marie Dagniaux
Rendez-vous biennal, les Afrikales reprennent leurs quartiers d’automne dans toute la Basse-Normandie du 1er au 29 octobre. Le festival pluridisciplinaire (danse, musique, théâtre, littérature, cinéma, photographie, arts plastiques…) s’attache à apporter un regard neuf sur le continent africain. Pour leur 4e édition, les Afrikales reçoivent du beau monde à l’image de Marguerite Abouet, scénariste de la série Aya de Yopougon, des célèbres musiciens du Staff Benda Bilili ou de la compagnie Les Grandes Personnes d’Afrique, Marionnettes de Boromo. C/O : 02 31 93 33 01 lesafrikales.free.fr
C’est le retour de Rouen impressionnée ! Jusqu’au 20 novembre, une douzaine d’artistes normands sont invités à réinventer leur territoire, en apportant “une vision intime, affective, liée à l’expérience quotidienne de leur ville”. Projections d’images, expo photo, peinture, sculpture, trompe-l’œil, artisanat, mini cinéma, architecture etc. Les passants deviendront spectateurs tandis que les artistes dans l’âme assisteront aux ateliers organisés. La suite en 2012, quand Rouen s’impressionnera sous le regard d’artistes étrangers, invités pour l’occasion. C/O : rouenimpressionnee.fr
Vent de révolution à Bayeux
The New-York Times
Assez logiquement cette année, c’est le Printemps arabe qui sera au cœur du Prix Bayeux-Calvados des c o rre s p o n d a n t s d e guerre. On le retrouvera ainsi dans nombre de reportages concourant au prix international du journalisme. Une exposition collective de photographies et une soirée-débat sur l’impact des médias et nouveaux médias décrypteront également les soulèvements arabes. D’autres expositions, des tables rondes, un salon du livre et des projections viendront compléter cette 18e édition du Prix Bayeux-Calvados qui se tiendra du 3 au 9 octobre. C/O : prixbayeux.org
Le chat dans tous ses états Avis à tous les artistes inspirés : le labyrinthe végétal permanent Artmazia, situé au cœur du Pays de Bray, prépare une exposition du 1er mai au 30 septembre 2012 sur le thème du “chat dans tous ses états”. A cette occasion, il lance un appel aux artistes qui seraient intéressés par ce projet. La demande des dossiers se fait par email ou par courrier et le dépôt des candidatures avant le 15 novembre. A bon entendeur, miaou... ! C/O : Association Les Amis d’Artmazia, 25 route de Neufchâtel, 76270 Massy artmazia@gmail.com - artmazia.com - 02 35 93 17 12
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ACTU
ie Meunier © Céline et Jérém
Gaston, le courageux bourdon Il était une fois un intrépide bourdon prénommé Gaston qui était bien décidé à retrouver les nuages pour faire revenir la pluie en ces temps de sévère sécheresse au pays du Vieux Chêne. Destiné aux enfants, voyants et non-voyants, le conte musical Gaston, le chasseur de nuages est porté par 20 centimes dans l’eau, une association de la région rouennaise. Au casting, on retrouve notamment l’acteur Olivier Saladin dans le rôle du narrateur. Le livre-CD est en vente dans des réseaux de distribution comme Système U ou Eveil & Jeux. C/O : chasseurdenuages.fr – 17€
Design humanitaire Dessinateur industriel normand, Guillaume Lecler réfléchit depuis plusieurs années à un projet, l’HA Yourte, avec un “HA” comme dans “Humain Aid”. Préoccupé par le sort des populations entassées dans des camps de réfugiés à cause de conflits ou d’événements climatiques, il a mis au point un concept de logement inspiré des habitations traditionnelles africaines. La différence ? Sa yourte serait fabriquée à partir de plastique recyclé, utilisant ainsi les techniques industrielles. Maintenant qu’il a l’idée, Guillaume cherche des financeurs qui investiraient dans son projet… Des volontaires ? C/O : noddko@gmail.com
Métal’Eu C’est à 30mn de Dieppe, dans le joli cadre du châteaumusée de la ville d’Eu, que les artistes et artisans du métal se réuniront du 21 au 23 octobre pour les Fèvres 2011. Ce 5e salon européen des métiers d’art des métaux organisé par l’IFRAM accueillera ainsi ferronniers, dinandiers, maréchauxferrants, fondeurs, bronziers, bijoutiers, orfèvres, sculpteurs, ciseleurs, graveurs… Parmi les animations prévues : un stage d’initiation à la fonderie de bronze et un atelier de sculpture collégiale consacré à la restauration du portail d’entrée du château. C/O : 02 35 64 42 30 – ifram.fr
Adieu Atagatomuzi-k ! Après 5 ans de lutte acharnée pour la diffusion des musiques actuelles d a n s l ’ agg l o m é rat i o n cherbourgeoise et sur le Cotentin, l’association Atagatomuzi-k (L’Epicentre, le festival Terra Trema, …) est contrainte de demander sa liquidation judiciaire. La programmation de la fin 2011 est donc malheureusement annulée. Cependant, pour remercier ses fidèles et pour terminer l’histoire sur une note joyeuse, l’équipe a convié une myriade de groupes amis le 15 octobre à jouer une dernière fois à l’Epicentre, lors d’une journée et d’une nuit festives. Rendez-vous le 15 octobre. C/O : lepicentre.com – atagatomuzik.com
Jolis camions bennes ! Depuis la rentrée, 70 camions bennes de la Communauté de l’Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe (CREA) arborent fi è re m e n t d e s d e s s i n s q u i encouragent les habitants à se soucier du développement durable. La CREA a confié l’habillage de ces camions à Sébastien Diologent alias Lksir, jeune artiste rouennais. Les dix dessins abordent les thèmes du tri des déchets, de la consommation d’eau, des piles rechargeables… “Une tonne de plastique recyclé c’est 750 kg de pétrole économisé !” indique l’un d’entre eux. Ces camions bennes deviennent donc “éco-ambassadeurs” et presque agréables à regarder ! C/O : la-crea.fr
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Une médiathèque à Colombelles Depuis la signature de la convention ANRU en 2006, la ville de Colombelles s’est lancée dans une véritable opération de renouvellement urbain. Un de ses projets : la création d’une nouvelle médiathèque. Et cette dernière porte bien son nom : le Phénix ! Spacieuse (1000 m2), moderne, pourvue de différents espaces selon les âges et les intérêts, elle ouvre ses portes le 1er octobre et proposera à tous ses futurs fidèles une semaine d’inauguration (jeux, contes, spectacles, ateliers, expos, …) du 18 au 22 octobre : de quoi fêter dignement la rentrée ! C/O : colombelles.fr
Cinéma à tous les étages Comme chaque année, le festival Du Grain à Démoudre revient réjouir les cinéphiles de la région (et pas que !). Exclusivement organisé par des jeunes de 12 à 25 ans, ce festival est unique en son genre. A la fois professionnel et accessible, il n’a absolument rien à envier aux festivals dits plus prestigieux. D’ailleurs, même Patrice Leconte (parrain en 2010) vous le dira ! La 12e édition s’installera du 20 au 27 novembre dans l’Espace Culturel de la Pointe de Caux, à Gonfreville l’Orcher. Une semaine de projections, d’ateliers, puis un week-end de compétition... A ne manquer sous aucun prétexte ! C/O : dugrainademoudre.net
Rock attitude A l’occasion de sa nouvelle création chorégraphique Madison, La BaZooKa recherche des amateurs, danseurs et non danseurs. Vous avez entre 15 et 60 ans, vous êtes en bonne condition physique et vous avez envie de danser, alors présentez-vous aux sessions de recherche qui se dérouleront du 6 au 15 octobre au CCN du Havre. Le spectacle sera présenté les 2, 3 et 4 novembre au Siroco dans le cadre de la programmation Volcan Maritime. Contactez Laetitia Passard au 02 35 42 49 21 ou laetitia@labazooka.com. C/O : labazooka.com
Un automne dans le grand nord Comme un clin d’œil au 1100e anniversaire du “pays des hommes du nord”, cette année le festival Automne en Normandie mettra le cap vers les pays nordiques. Du 19 octobre au 21 novembre, l ’ é d i t i o n a c c u e i l l e ra d e Michael Nyman - Le Cuirassé Potemkin prestigieux invités comme Michael Nyman qui présentera ses créations alliant musique minimaliste et arts visuels, ou encore Keren Ann associée pour l’occasion à l’Orchestre de l’Opéra de Rouen. Quant à l’incontournable Grande Veillée, elle fêtera cette fois les morts à Fécamp, en présence des âmes des Terre-Neuvas. C/O : 02 32 10 87 07 – automne-en-normandie.com
Voyage dans le monde de Ronel De la rencontre entre un peintre Christophe Ronel et un photographe Stéphane L’Hôte, est né un ouvrage Ronel, Du Niger au Gange , autour d’une même passion, les voyages et la découverte d’autres horizons. A travers ce livre-dvd, partez à la découverte de l’Afrique de l’Ouest et de l’Inde pour décrypter les oeuvres de Ronel, du croquis réalisé lors de ses voyages à la finalisation dans l’atelier avec l’appui de ses propres textes. Edité par les Editions du Pince-oreille (La Bouille). C/O : ronel.fr - pince-oreille@orange.fr
1 abonnement, 4 salles “1 seul abonnement, 4 fois plus de live” : c’est ce que promettent le Big Band Café (Hérouville-SaintClair), le Cargö (Caen), La Luciole (Alençon) et le Normandy (Saint L ô ) , l e s q u a t re s a l l e s d e musiques actuelles de BasseN o rm a n d i e. C e s d e rn i è re s viennent en effet de créer un abonnement commun, La Carte SM4C. Le principe ? Permettre au public d’assister à un maximum de concerts sans avoir à choisir à quelle salle il va s’abonner. Comment se la procurer ? Il suffit de se rendre dès maintenant dans l’une des quatre billetteries et de l’acheter pour 15 €. Plus de raison de manquer un concert ! C/O : lecargo.fr - bigbandcafe.com - laluciole.org - ecransonique.com
Honfleur s’équipe... La nouvelle salle de spectacles de la ville d’Honfleur, le Batolune, a débuté sa toute première saison culturelle en septembre avec Elliott Murphy en tête d’affiche ! Ce nouveau lieu d’expression artistique, avec une jauge de 180 personnes debout, accueillera prochainement aussi bien du théâtre comme Les Improbables le 14 octobre, des groupes de musique comme The Kitchenmen le 18 novembre mais aussi des expositions telles que celle de Marygribouille du 21 octobre jusqu’au 10 novembre. Bazart se réjouit de la naissance d’un nouveau lieu culturel normand ! C/O : lebatolune.fr
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A la pêche aux talents Les 26 et 27 août derniers se tenait la 4e édition du festival de la Mare à Thon, cocktail éclectique de musiques actuelles et d’une pincée de talents locaux. L’association Art en sort, aidée de nombreux bénévoles, est à l’origine de la manifestation. Retour sur un week-end en dehors des clous.
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les locaux d’Art en Sort, la web radio du festival s’est installée et reçoit les artistes. “Nous sommes venus pour défendre les morceaux d’un EP qui sortira bientôt” explique Thomas Leroy de Gangs from New Delhi. “Après le concert, on a pu jouer deux de nos morceaux en version acoustique pour la radio”. A 21h, Marcel et son orchestre fait son entrée en scène. Les fans sont là, déchaînés et déguisés, à l’image des membres du groupe. Au fil du concert Marcel tombe la perruque et descend faire la farandole avec son public. Mélanie, 24 ans, jubile : “Quelle ambiance de folie ! C’est comme si on se déconnectait du reste de la ville !”. “Je crois que rien que ce soir on a doublé la fréquentation de l’année dernière !” confie Marion Dubuc.
Vers 13h30 le lendemain, le festival réouvre ses portes. A 16h15, Les Aminches enivrent le public de leurs mélodies yiddish… Les musiciens s’échangent les instruments et réussissent à retenir la pluie jusqu’à la dernière chanson. En fin d’après-midi, les parents s’en retournent coucher leurs enfants puis reviennent écouter Les Hurlements de Léo, Concrete Knives et Christine. Qualité de la programmation, du son, coups de cœur, rencontres : le public est conquis par ces deux journées et les compliments déferlent sur la page facebook de l’événement. “C’est grâce à ces scènes locales que beaucoup de groupes se font connaître” estime le groupe Concrete Knives. “Art en Sort et ses bénévoles c’est comme une famille, et ce festival est un peu notre bébé. J’espère que nous pourrons le voir grandir encore” conclut Thomas Leroy. Marie Lemé C/0 : artensort.com
© Marie Lemé
oilà une semaine que l’équipe d’Art en Sort s’active sur le parking de l’espace Jules Ferry à Fécamp. Ça scie du bois, plante des clous, accroche des guirlandes, monte les scènes, branche des câbles… pour être fin prêt et donner le top départ. “Notre gros travail, c’est l’aménagement” explique Marion Dubuc, responsable de la programmation et de mille autres choses. “Le but premier de ce festival c’est la convivialité, le mélange des gens”. Les premières notes très rock de Gangs from New Delhi résonnent dans l’air, il est 19h30, le festival est lancé. Un chapiteau coloré d’un côté, une grande scène en extérieur de l’autre, un espace de rencontre au centre où l’on peut boire du café bio et se retrouver autour de jeux traditionnels… tout cela donne à la Mare à thon un air de kermesse. Les gens s’achètent une portion de frites, s’assoient, échangent, la nuit tombe doucement et les guirlandes s’allument. Dans
© Marie Lemé
FESTIVAL DE LA MARE À THON À FÉCAMP
FESTIVAL MUZIC AZIMUT
rand remaniement cette année pour le festival Muzic Azimut créé par l’association du même nom. Pour des questions logistiques, le “off”, dans les bars et les salles des alentours, disparaît au profit d’un recentrage de tous les concerts au Fo ru m d e F l e rs. U n e ex c ep t i o n cependant, la soirée d’inauguration aura lieu dans la salle Madeleine Lointier, plus intimiste, pour 200 privilégiés (seules 100 places sont mises en vente) qui pourront assister au concert d’Élodie Frégé. Mais dans le fond, Muzic Azimut conserve ce qui a fait sa réputation, nous rassure Arnaud Fournière, secrétaire de
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l’association, qui s’est occupé de la programmation de cette édition : “Le festival présente toujours des groupes régionaux et des découvertes qui côtoient sur scène des têtes d’affiche. Cette année, notre coup de cœur, c’est Asaf Avidan, jeune chanteur israélien en pleine éclosion qui jouera le jeudi, entre les Saint-Lois de Born in Alaska et AaRON, que l’on ne présente plus !”. Le lendemain se produiront Babylon Circus, Mon Côté Punk et Alee avant une clôture 100 % roots le samedi ave c , d u h a u t d e s e s 7 5 a n s, l’imprévisible Lee “Scratch” Perry et M a x R o m e o, s o i t d e u x f i g u re s mondiales du reggae. “C’est un festival d’hiver, en salle et en milieu rural, d’où
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Tout azimut ! Asaf Avidan
la difficulté de faire venir des artistes internationaux, notamment quand on nous dit qu’ils ne peuvent se déplacer q u ’ e n av i o n ! M a i s e n 1 7 a n s d’existence, nous avons acquis une très bonne réputation alors on arrive toujours à s’arranger !”. Antoine Vulliez >> Du 25 au 29/10 à Flers C/0 : muzicazimut.fr
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ACTU LE VOLCAN MARITIME
Nouvelle saison, nouveau lieu !
ette année, le Volcan fête ses 50 ans. Pour fêter ça, il vous a concocté une programmation ébouriffante, dont les réjouissances estampillées 50 ans ça déménage commencent le 1er octobre autour du bassin du Commerce. Le Volcan soufflera donc ses bougies avec Fous de Bassin, le spectacle de la compagnie Ilotopie : jeux de lumières, de couleurs, feux d’artifice… De quoi s’en mettre plein les yeux car cette année, Le Volcan veut nous faire vivre l’aventure, nous mettre dans la peau de ceux qui, il y a 60 ans, entraient dans la gare m a ri t i m e d u H av re p o u r s’embarquer pour un incroyable voyage. L'ouverture de la saison se fera donc avec une soirée très fifties, organisée l e 1 3 o c t o b re ave c u n h o m m age a u gra n d L i o n e l Hampton. La suite, toujours jazzy : d u s w i n g av e c P e e We e E l l i s Assembly le 14 octobre et un clin d’œil à Nougaro, le 15. Mais le Volcan n’en finira pas de faire la fête car 50 ans, ce n’est pas rien ! Pour cette raison, il convie les Havrais à un dîner des plus surprenant, entre théâtre, musique et gourmandise. Les chefs seront l’artiste culinaire Peter de Bie et la compagnie Dérézo, du 16 au 19 octobre au musée Malraux. Embarquement immédiat ! Marie Lemé
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C/0 : levolcan.com 12
Fous de Bassin, par la cie Ilotopie, le 1er octobre à 21h30 au Bassin du commerce du Havre
© Klaus Tummers
C’est la rentrée pour le Volcan ! L’espace Niemeyer fermé pour travaux, la scène nationale havraise a profité de l’été pour s’installer dans l’ancienne gare maritime. Un changement de décor pour une saison culturelle qui démarre en fanfare !
FESTIVAL ITINÉRANT MARGOSE
Ces airs d’Aimé…
© ArZacK / Acecool
De 2011 à 2013, le festival itinérant Margose va parcourir les routes de France et d’ailleurs avec un objectif : faire découvrir Aimé Césaire et préparer le 100ème anniversaire de sa naissance. Du 20 au 29 octobre, il fait une halte en Normandie et nous berce de “Ces aires de Normandie…” Christian Ortolé, directeur artistique et Pascal Legitimus, parrain du Margose
out s’est joué sur l’envie d’un homme : Christian Ortolé, médiateur interculturel indépendant et fondateur du festival itinérant Margose. “Je suis d’origine martiniquaise, comme Aimé Césaire. Son décès en 2008 a fait écho en moi. En 2013, ce sera le centenaire de sa naissance. À cette occasion, je voudrais que l’on se remémore le travail de cet homme, son engagement culturel, politique et anticolonialiste ; que l’on valorise la culture endogène des Caraïbes et d’Afrique et que l’on se réapproprie l’histoire de l’esclavage de façon positive… “ S’ensuivra le projet d’un festival itinérant sur 3 ans, fait d’escales et de projets participatifs nés au gré des rencontres. Christian Ortolé construit son programme au jour le jour, avec comme cheval de bataille la résistance politique, l’ouverture aux autres et la redécouverte de la négritude. Margose largue les amarres à Marseille, à Irùn en
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Espagne, à Diamant en Martinique évidemment, à Nantes et en Normandie.
“Ces aires de Normandie… “ Pourquoi la Normandie ? “Pour marcher sur les traces d’autres grands hommes, Léopold Sédar Senghor ou Stéphane Hessel. Parce que la Normandie est une terre d’histoire, celle du débarquement et d’une résistance.” Pour la mer aussi, qui la borde comme elle ceint les Antilles. Au programme, le 20 octobre à 2 0 h 3 0 a u t h é â t re d e L i s i e u x , Nôrichas… à nos mémoires réunies pour un universel réconcilié, tableau musical, mêlant jazz, classique et slam (participation des membres du Chœur et Orchestre Universitaire Régional de Basse-Normandie entre autres). Le 29 o c t o b re à 2 0 h 3 0 , l e t h é â t re d e Deauville accueillera la création musicale Endogénie... de Saint-George à nos jours. Du 20 au 29 octobre, une ex p o s i t i o n c o l l e c t ive t ro u ve ra
également sa place à l’ESAM à Caen et à l’espace Victor Hugo de Lisieux. Entre le 25 et le 28 octobre, les films Le Pays à l’Envers de Sylvaine Dampierre, Le M o z a r t N o i r à C u b a d e S t eve & S t é p h a n i e Ja m e s, Pa rc o u rs d e dissidents d’Euzhan Palcy seront projetés à Caen et Pont-l’Évêque. “Édouard Glissant, inventeur du concept du “Tout-monde” et qui fut l'élève d'Aimé Césaire, a écrit pour moi ces quelques lignes qui résument mon projet : “L’espace Aimé Césaire est l’espace même du monde sans limites et sans cloisons.”” poursuit Christian Ortolé. Se remémorer le travail de l’écrivain et poète martiniquais, homme politique très engagé, père du concept de “Négritude”, auteur de Cahier d’un retour au pays natal est déjà une fin en soi. Marianne Riou C/0 : l’Organisation de la Médiation Culturelle Maritime com@acecool.info margose-festival.com
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ILS ONT JOUÉ CET ÉTÉ EN NORMANDIE !
ACTU
Marcel et son orchestre, La Mare à Thon
Les Ogres de Barback, Calvadose de Rock
Les Rois de la Suede, Calvadose de Rock
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The Lanskies, Omaha Festiv
photos © Antoine Vulliez © Marie Lemé (La Mare à Thon)
Les Aminches, La Mare à Thon
Agnes Obel, Beauregard
Monkey Beats, Calvadose de Rock
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Archive, Beauregard
Patrice, Beauregard
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ACTU
Concrete Knives, Beauregard
Cold War Kids, Beauregard
16 Kasabian, Beauregard
photos Š Antoine Vulliez
Rocky Dawuni, Les Estivales de la Perriere
Morcheeba, Beauregard
Shaggy, Les Estivales de la Perriere
Rod Taylor & Positive Roots Band, Les Estivales de la Perriere
17 Mademoiselle K, Calvadose de Rock
ACTU
L’ECPC À GONFREVILLE L’ORCHER
Un équipement culturel de poi Pendant un an, l’Espace Culturel de la Pointe de Caux (ECPC) de Gonfreville l’Orcher a délocalisé sa programmation à Gournay, le temps de rénover le bâtiment. Quelle ne va pas être la surprise des habitués de la salle de la redécouvrir ainsi, changée voire métamorphosée ! Bazart vous fait visiter les lieux…
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e bâtiment, c’est le maire qui nous a demandé de le rénover” explique Thierry Sebbar, régisseur général. “L’ECPC avait 20 ans, et n’avait pas super bien vieilli”. Plus qu’un souci esthétique, ces travaux avaient plusieurs objectifs : m e t t re l e b â t i m e n t a u x n o rm e s environnementales, d’accueil du public (notamment l’accès des personnes à mobilité réduite), et améliorer les conditions de travail du personnel et des artistes. “Le maire m’a demandé de lui faire un état des lieux et de lui proposer un projet, qu’il a accepté.” “L’enveloppe extérieure a bien entendu été revue aussi et le bâtiment a augmenté sa superficie de presque 500 m2” ajoute Cédric Lavisse, responsable de la programmation. Dans le nouveau hall, très lumineux, on trouve une vraie banque d’accueil pour la billetterie, un petit bar et un coin expo. “On fait des choses très différentes : des expos, du cinéma, du spectacle vivant, des concerts, l’accueil d’écoles qui font des spectacles ou des cours d’éducation au cinéma et on accueille aussi le festival cinéma Du Grain à Démoudre. On a d o n c d û j o n g l e r ave c t o u s c e s paramètres”. On monte un petit escalier et on découvre une cuisine toute neuve
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et une salle de restauration conviviale. “L’accueil des artistes et des techniciens nous semblait un peu léger… On n'avait pas d’endroit pour qu’ils se restaurent, leur intimité n’était pas très bien préservée car pour aller manger, ils devaient traverser le hall !”. Thierry nous fa i t re d e s c e n d re, p a r d e b e a u x ascenseurs servant aussi bien aux personnes à mobilité réduite qu’au personnel de cuisine ou aux techniciens leur évitant ainsi de porter des charges lourdes, et nous voilà dans l’arrièrescène. On y découvre des loges dont une grande, équipée de miroirs, de canapés, et que l’on peut couper en deux grâce à un rideau rigide. “Les loges n’étaient pas équipées de douches, maintenant c’est réglé !”.
Le confort des oreilles avant tout Mais bien sûr, l’ECPC veut aussi chouchouter son public. “On a amélioré les gradins, et avec les nouvelles normes, il y a beaucoup plus d’espace entre les rangées”. Plus besoin de se lever pour laisser passer les gens, fini les genoux collés au siège d’en face ! “On a cherché le confort des fesses, du dos, mais aussi et surtout des oreilles c’est à dire le son” plaisante Thierry. “Ça faisait
© Marie Lemé
20 ans qu’on louait le matériel de sonorisation, ce qui veut dire que tous les week-ends, on devait décharger le camion, tout porter, monter, câbler, faire les balances, les réglages, puis tout redémonter, remettre dans le camion, et du coup faire des journées impossibles. On a mis tout ça à plat et on s’est rendu compte que ça allégerait aussi le travail de l’administration d’avoir notre propre matériel”. Thierry sait de quoi il parle. “J’ai fait le son pendant 17 ans dans cette salle, je savais bien quel matériel il nous fallait”. Et sur ce coup-là, il a mis le paquet “C’est sûr, le matériel est imposant et énorme, mais je vous assure que le son est lui aussi imposant et énorme !”. Pour illustrer ses propos, il lance un CD de Jeff Buckley, sans faire aucun réglage et on s’assoit à différents endroits dans la salle, pour tester le son. Incroyable. On entend tout, de partout, on s’en prend plein les oreilles (105 décibels) sans que ce ne soit douloureux. Chaque nuance, grave ou aiguë, est là, entière, pure… “Ça fait drôle hein, la première fois ?!” s’exclame Thierry, les yeux brillants. Il a de quoi être fier. “Ce sont vraiment des conditions idéales pour un concert”. Marie Lemé C/0 : culture.gonfreville-l-orcher.fr
© villeGonfrevillel'Orcher
nte Secrets de programmation Les conseils de Cédric Lavisse, chargé de la programmation : • Trio Rosenberg (jazz manouche), le 4 octobre à 20h30 : “Ces hollandais sont une référence mondiale, ce qu’ils font, ils le font bien et en toute simplicité. Exceptionnel ! Nous les accueillerons avec énormément de plaisir.” • Franchise Postale, le 18 octobre à 20h30 : “Un grand rendez-vous de ce trimestre, la venue de Pierre Richard pour cette petite pièce de théâtre où il dévoile, par le biais de courriers reçus de la part d’admirateurs (ou pas), les petits secrets de sa carrière, petits moments à la fois drôles et émouvants.” • Les Têtes Raides + Gilles Adam, le 3 novembre à 20h30 : “On ne les présente plus et c’est la soirée déjà très attendue par notre public !” Et pour 2012 ? “On vous réserve une adaptation surprenante du Bourgeois gentilhomme de Molière par la compagnie Philippe Car-Agence de voyages imaginaires (le 17 janvier à 20h30), deux spectacles de la compagnie La Bazooka : Le Ka et Monstre(s) (les 4 et 12 février), et François Hadji-Lazaro pour Pigalle , un concert pour enfants, le 12 mai.”
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ACTU TROIS QUESTIONS À...
Franck Testaert, Les 14, 15 et 16 octobre prochains, le festival Ouest Park plantera de nouveau ses chapiteaux au fort de Tourneville, au Havre. Concerts, grandes découvertes et surprises sont au programme… Bazart Mag' : Que nous réserve la programmation cette année ? Franck Testaert : De la musique, bien sûr, avec les habitués : dEUS, No one is innocent, les petits nouveaux et les coups de cœur de l’année : Viva and the diva, Corléone, Hell’s kitchen, Peau… On retrouvera la caravane-spectacle, avec notamment Gilles Adam et Molow, mais aussi plein d’autres. BM' : À quelles nouveautés doit-on s’attendre ? F.T. : Nous passons à une jauge de 1500 personnes par jour, un lieu étanche, couvert, chauffé… Côté spectacle, on
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© Laurence Fragnol
responsable de la programmation du festival Ouest Park
Peau
Corléone
No one is innocent
dEUS
Molow
Gilles Adam
ne veut pas que ce soit seulement un festival de musique. Peu à peu, on intègre de l’art contemporain, du théâtre de rue, de l’art numérique etc. Le festival accueillera donc le “Club des 5” avec The ReCTum Team, Cannibale Peluche, Radio6sons, Zoom en Seine et RadioCab. La grande nouveauté sera l’incroyable Supermarché Ferraille. BM' : Quel est le concept de ce Supermarché Ferraille, qui veut faire la différence ? F.T. : L’idée est née au sein de la maison
Viva and the diva
Hell’s kitchen
d’édition de BD Les Requins Marteaux. C’est une supérette délirante avec caissières, caddies, animations et surtout vrais rayons où l’on peut se procurer des “miettes de dauphin”, le “foie gras de chômeur” ou encore du “Subutex-Mex”. Ce supermarché est une forte valeur ajoutée pour le festival. Il est certes peu connu mais on sait que le public va adorer ! Marie Lemé C/0 : ouestpark.com
Cherchez la sortie © Source : Espace culturel des Tanneries
LES TANNERIES À LA FERRIERE-SUR-RISLE
Après 7 ans de concertations et de travaux, l’espace culturel des Tanneries situé dans l’Eure a ouvert ses portes à des expositions d’art depuis un an. Le maire de la commune et son équipe municipale ont défendu le projet avec conviction et ténacité. Pari gagné puisque les artistes se succèdent dans le lieu et le public est au rendez-vous. p r è s avo i r s i l l o n n é l a campagne verdoyante, le village de la Ferrière-sur-Risle invite à une pause bucolique évidente. Les 284 habitants y résident en paix et ne cachent pas la fierté de vivre dans un lieu où la nature et la richesse du patrimoine sont rois. Autre fierté pour eux : l’espace culturel des Tanneries qui a ouvert ses portes en avril 2010. Installé sur une ancienne friche industrielle de cuir, ce lieu d’exposition accueille des peintres, des sculpteurs et des photographes de grande qualité. Restaurée dans l’esprit des anciennes tanneries et gardant le cachet d’autrefois, la salle d’exposition e s t s p a c i e u s e, l u m i n e u s e e t fonctionnelle. Jean-Jacques Hubert, maire et son équipe municipale
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© Emmanuelle Huré
Lieu d’exposition haut de gamme
affichent clairement leur volonté de sélectionner des artistes de très haut de gamme. Et chacun s’y attelle, avec des visites régulières d’ateliers d’artistes et de nombreux contacts pris auprès de peintres et photographes locaux et régionaux. Les premières expositions proposées ont connu un vif succès auprès du public – autant auprès d’amateurs d’art avertis que de visiteurs moins aguerris. L’exposition du photographe Olivier Mériel et celle d’un ancien habitant de la Ferrière-surRisle, Albert Hadjiganev, peintre, dans le cadre de Normandie Impressionniste, ont été déterminantes pour l’essor du lieu. La prochaine tranche de travaux viendra parfaire l’endroit : création de 3 ateliers d’artistes, d’une résidence, d’un arboretum et d’un mur végétal. JeanJacques Hubert, artiste lui-même, a beaucoup œuvré pour que cet espace de rencontre et de création prenne p l a c e d a n s l e v i l l age. C e r t a i n s promoteurs avaient déjà repéré cet endroit d’exception pour y installer des
logements. Mais comme le souligne André Franchet, conseiller municipal “La seule chance pour la Ferrière, c’est le tourisme, il nous faut amener des gens sur place …”. Des projets avec les écoles environnantes sont en cours : visites commentées des expositions et rencontres avec les artistes. L’artiste peintre Nathalie Grenier, qui exposera du 8 octobre au 6 novembre initiera ces rencontres puisqu’elle accueillera des écoliers durant une journée pour les faire travailler sur une toile. Un pôle de rencontre devenu incontournable ! Emmanuelle Huré >> Ouvert les samedis de 10h à 12h et de 15h à 17h Les dimanches de 10h à 13h et de 15h à 17h
C/0 : 3 route de Conches 27760 La Ferrière-Sur-Risle 02 32 32 73 32 espace-culturel.laferriere @concheenouche.com
SALLE DE SPECTACLE MÉZIDON-CANON
La Loco : aux confins des genres La Loco, salle de spectacle de Mézidon-Canon, à mi-chemin entre Caen et Lisieux, entame sa deuxième saison. Une programmation tous publics, entre danse, concerts ou théâtre, placée cette saison sous influence africaine. est à la municipalité que les habitants de MézidonCanon doivent cette salle de spectacle tous publics sur leurs terres. Un projet au long cours qui a commencé “un peu à l’envers”, dixit Jocelyne Benoits, maire adjointe chargé de la culture. “La commune m a n q u a i t d ’ u n e g ra n d e s a l l e communale. C’est une fois que nous avons entamé sa construction que nous nous sommes aperçu que cet espace avait toute les qualités pour devenir également une salle de s p e c t a cl e. ” L e s h ab i t a n t s d e l a commune ont même été sollicités pour trouver le nom de la salle : “la Loco”, en hommage au passé ferroviaire de Mézidon-Canon.
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Des partenariats pour un vrai projet culturel
© Source : La Loco
En 2011-12, la Loco entame donc sa deuxième saison. “Le projet se dessine peu à peu”, continue Jocelyne Benoits. “ Po u r r é u s s i r à d é ve l o p p e r e t construire un vrai projet culturel propre
à la Loco, nous avons éprouvé le besoin de nous entourer de professionnels du spectacle et de nouer des partenariats.” La gestion de la Loco a ainsi été confiée à l’association ArtsMC, dirigée par Patrice Guibert, avec aux manettes de la programmation, Emmanuelle Dormoy. Cette saison, s’affirme aussi la volonté de toucher toujours plus les habitants des environs et surtout les jeunes. Pour ce faire, la Loco s’est rapprochée d’Arts Attack !, association qui gère le Cargö à Caen : un certain nombre de concerts autour des musiques du monde ont donc été programmés. Autre axe de travail, le jeune public et les scolaires. Des pièces de théâtre ou des contes leur seront particulièrement destinés et des compagnies jeune public sont invitées en résidence, comme la compagnie Comme sur des Roulettes en septembre. Enfin, l’ensemble de l’année sera décliné autour de l’Afrique. “Nous avons également pris le parti de nous appuyer sur les festivals existants”, conclut Jocelyne Benoits.
“C’est le cas des Afrikales, festival régional dont le but est de proposer un autre regard sur le continent africain et qui a pris de l’ampleur à MézidonC a n o n . L e s A f ri k a l e s vo n t fa i re l’ouverture de la saison les 1er et 2 octobre et, dans cette droite ligne, l’Afrique sera le fil rouge de notre programmation 2011-12.” Une petite salle qui voit grand et regarde au loin… Marianne Riou >> Exposition Paul-Émile Victor, du 4 au 20/11 (les Boréales) ; Zaz, le 23/11 ; Mes Souliers sont rouges, le 20/12
C/0 : La Loco – Mézidon-Canon laloco.fr
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© Antoine Vulliez
Cherchez la sortie
LA CORNE D’OR À RANDONNAI
intéressant de diversifier, car il y a des disciplines qu’ils ne connaissaient pas, comme le graff par exemple, qui leur permet d’éveiller des curiosités, voire des vocations. L’idée est aussi d’arriver à leur forger un esprit critique”. Mais l’originalité du projet se trouve dans les résidences d’artiste. Pluridisciplinaires, et d’une durée de 15 jours à 1 mois, elles permettent une réelle aventure collective pour les résidents et une ouverture au public avec la mise en p l a c e d ’ u n e p ro gra m m at i o n d e spectacles et d’expositions.
Créations collectives est vraiment un projet novateur et original, presque utopique, mais c’est l’utopie qui fait avancer la société”, sourit Claire Aeberhardt, coordinatrice de l’Espace des Arts et Techniques, qui remplace actuellement sa fondatrice Marina Roche-Lecca. “Les personnes adultes atteintes de handicap mental ont besoin d’être stimulées et de s’épanouir, le pari tient dans la prise en compte de ce besoin. Et quoi de mieux que l’art pour cela ? La scène leur permet de se réconcilier avec leur image et de s’exprimer autrement, à la fois de manière individuelle et collective”. En effet, à l’origine, ce projet ne concernait que les arts visuels : dessin, peinture, sculpture, photographie mais il s’est rapidement étendu au spectacle vivant et aux musiques actuelles. “C’est
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La programmation est établie avec en moyenne une résidence par mois. “Pour l’instant peu d’artistes nous sollicitent. Il y a des craintes de leur part et c’est normal. Cela passe donc par des rencontres ou bien nous les contactons selon nos coups de cœur”. Sur place, l’artiste doit se mettre un peu en retrait car il n’est pas là pour simplement créer de son côté et présenter ses œuvres. Il faut que le processus de création soit collectif. Et pour les résidents rien n’est obligatoire, c’est selon leurs envies. “Avec l’aide de deux éducatrices, Béatrice et Betty, rattachées à l’espace des arts et techniques, nous créons une émulation en amont de la résidence pour préparer la rencontre avec l’artiste et son univers”, explique Sabine Desrumaux, chargée de médiation et de communication. Baptisée “D’ici et d’ailleurs”, cette saison 2011-12 est axée Résidence de création et de médiation Et Moi dans Nos Corps
Botanic Tag et Graff'art
s u r l e s c u l t u re s d u m o n d e, l a découverte de l’autre. Parmi les temps forts de cette fin d’année, le 28 octobre vous pourrez redécouvrir L’Avare de Molière version théâtre d’objets avec la compagnie franco-espagnole Tàbola Rassa et le 22 novembre, au Carré du Perche, Une odyssée africaine avec la compagnie Mbongui Bantu, une soirée musique et danse exceptionnelle. Antoine Vulliez C/0 : La Beaugeardière à Randonnai lacornedor.fr
© Olivia Gay
Depuis maintenant 4 ans, la cinquantaine d’adultes handicapés mentaux, de la résidence de La Beaugeardière, profitent de la Corne d’Or, un espace des arts et techniques. Un projet unique liant le monde du handicap à celui de l’art et de la culture.
© CMDECO
L’art ensemble
LE CAFÉ PERDU À ROUEN
© Élodie Boutrois
On se retrouve au Café perdu ?!
e lieu décomplexé, situé dans le quartier rouennais des antiquaires et des galeries d’art, a ouvert ses portes le 1er avril. N’ayant rien d’un gag, c’est dans une ambiance chaleureuse et bohème que les habitués arrivent, en famille ou entre amis. Là est le concept du café, créé et tenu par Marie-Laure Crespin a n c i e n n e a s s i s t a n t e d e d i re c t i o n : o f f ri r u n l i e u intergénérationnel porteur de lien social. Mais d’où peut bien venir son nom ? Vu sa position en centre-ville, il n’est sûrement pas perdu ! “C’est une référence à la littérature, à la réutilisation des objets mais c’est aussi venu de l’envie de parler de choses que l’on connaît moins...” La décoration est faite d’objets chinés, les magazines et livres à disposition sont ceux de Marie-Laure, l’ambiance rappelle ses thèmes favoris : architecture, design, photographie et littérature. Et pour “défendre ces choses un peu perdues”, elle organise régulièrement des rencontres avec des artistes, des ateliers d’écriture animés par Nicolas Le Balch de la MJC de Sotteville-lès-Rouen, des cours de crochets le samedi autour d’un plat du jour “maison”, d’une boisson ou d’une “assiette aperitivo” le soir ! Élodie Boutrois >> Prochaines rencontres : le 24/10 avec Eric Chauvier, écrivain anthropologue le 08/11 avec Françoise Breut, chanteuse illustratrice C/0 : 44 rue d'Amiens 02 35 70 37 55 lecafeperdu.blogspot.com
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Cherchez la sortie LE CHAUDRON DU MARAIS À MARCHESIEUX
Un cabaret dans le marais
nfant, Fabrice Leforestier voulait être clown, puis curé. Mais la vie en décida autrement. Il a travaillé dans la restauration, tout en gardant une inexorable attirance pour le monde du spectacle. Il y a 10 ans, il revient au pays et saute le pas en créant le Chaudron du Marais. Au départ simple restaurant (plus exactement une
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chaudronnerie, d’où le nom), ensuite salle de spectacle, c’est devenu, depuis 2006, un véritable cabaret avec un dîner-spectacle tous les week-ends, du jeudi midi au samedi soir. “Les gens profitent d’un dîner traditionnel normand entrecoupé d’animations de l’apéritif au dessert. Ensuite, c’est 2 heures de spectacle non-stop et à la fin
© Antoine Vulliez
Au sein du Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, il y a Marchesieux, 700 habitants, son église, sa boulangerie et son cabaret ! Une occasion unique d’observer de drôles d'oiseaux… à plumes roses et dorées !
tout le monde danse jusqu’à 3 heures du matin !” sourit Fabrice. “Ici, on découvre des numéros que l’on ne voit pas ailleurs.” Du vrai music-hall ! Antoine Vulliez C/0 : fabricel.skyrock.com
LE BAR'JO À ALENÇON
Complètement Bar’Jo ! enis a décidé de changer radicalement de carrière en ouvrant ce bar à vin il y a maintenant 2 ans. Bien décidé à laisser sa passion dionysiaque s’exprimer pleinement (il s’est formé à l’Universite du Vin de Suze la Rousse), il délaisse le costume cravate pour passer derrière le comptoir. Plus de 80 références de vin, en majorité bio, sont proposées, sans oublier cocktails (avec ou sans alcool) et rhums de tous horizons à déguster avec produits du terroir dans l’assiette et de la musique dans les oreilles ! Tous les premiers mercredis du mois, c’est “Music & Beufs”, où des instruments sont mis à disposition, du
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piano au djembé en passant par la basse, le violon ou la guitare, et c’est parti pour la soirée ! “Le concept marche très fort tout autant auprès d e s mu s i c i e n s a m at e u rs o u professionnels qu’auprès du public venu les écouter”, explique Denis, “c’est festif et convivial, l’esprit du Bar’Jo”. Autre rendez-vous mensuel, autre succès, le troisième jeudi du m o i s, c ’ e s t s o i r é e “ Vi n e t Ja z z Manouche”. “On a choisi ce jour, car le B e a u j o l a i s n o u ve a u t o m b e l e troisième jeudi de novembre” sourit Denis. Régulièrement des concerts, des soirées à thèmes (et bientôt karaoké) sont aussi organisés. “La programmation est éclectique, ce sont
© Antoine Vulliez
Dans le quartier Saint-Léonard, centre historique d’Alençon, se trouve le Bar’Jo, un bar pas comme les autres qui porte bien son nom.
mes coups de cœur, mais aussi les goûts des clients”. Bref, plein de raisons de faire la fête, avec modération évidemment ! Antoine Vulliez
C/0 : 33 rue Sarthe à Alençon bar-jo.a3w.fr
Exposition Expressions d’aquarellistes ND de Gravenchon (76) Galerie du Parc
© Dominique Sinoquet
Avec Regis Bouffay, Jacques Crevel, Pascal Girard, Maximilien Hauchecorne, Sophie Kerouedan, Jean-Pierre Rault; André Savary; Dominique Sinoquet, Denis Stenzel et Christian Zaber.
> peinture - jusqu’au 23/10
Défais, refais ! - Sabine Meier Le Havre (76) Le Portique Autoportrait 12 / Sabine Meier © Collection FRAC Haute-Normandie
Cette série d’autoportraits questionne sur la présence du corps dans l’image, de la réalité du corps de l’image.
Jean-ClaudeBAUER - Le Lièvre et la Tortue © Collection privée - DR
> photo - jusqu’au 26/11
Les Fables de la Fontaine Avranches (50) Le Scriptorial Illustrations d’hier et d’aujourd’hui. Vernissage le 07/10 à 18h30.
A success story Jean-Léo Dugast Alençon (61) Hôtel du département Le cheval percheron dans le monde. Visite guidée et causerie avec Jean-Léo Dugast le 09/10 à 15h30.
> photo - jusqu’au 30/12
France. Orne. Saint-Fulgent-des-Ormes.
> illustration - du 08/10 au 31/12
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© Idemitsu Museum of Arts/Photo
Exposition Emakimono & Tapisserie de Bayeux Bayeux (14) Musée de la Tapisserie de Bayeux Lecture croisée de trésors nationaux japonais et français.
> dessin - jusqu’au 30/12
La Collection Clark à Giverny, de Manet à Renoir
Le Havre (76) Muséum d’Histoire Naturelle Par les photographes Christine et Michel Denis-Huot, avec des créations sonores d’Olivier Lecoeur, Martine Todisco et Philippe Barbeau.
> photo - jusqu'au 01/04
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Le Parmesan Rouen (76) Musée des Beaux-Arts Dessins et gravures en clair-obscur
> dessin/gravure - jusqu'au 18/12
Joute de rhinocéros blancs / Parc national de Nakuru, Kenya © C. et M. DENIS-HUOT
Savane, un océan d'herbes
© Girolamo Francesco Mazzola, dit le Parmesan Saint Christophe portant le Christ Enfant
Auguste Renoir, Une loge au théâtre, 1880 © Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts, USA
Giverny (27) Musée des impressionnismes > peinture - jusqu’au 31/10
Et aussi...
M!grateurs à plumes, à poils, à écailles... St Côme du Mont (50) Maison du Parc Au fil des saisons, oiseaux, insectes, mammifères, poissons et crustacés se déplacent régulièrement du nord vers le sud, de la source à la mer et inversement. Pourquoi et quand migrent-ils ? Quels sont leurs repères ?
Paysage Tourouvre (61) Musée de l’Emigration française au Canada Regard croisé franco-québecois sur l’environnement de Serge Jauvin et de Christophe Doucet.
> découverte - jusqu’au 31/12
> photo - jusqu’au 31/12
Notre combat - Linda Ellia Caen (14) Mémorial
Louviers Eglise Notre Dame
Une réponse à Mein Kampf.
> peinture/photo jusqu’au 30/12
Louviers (27) Musée de Louviers > architecture jusqu’au 30/10
Vue de Louviers, Normandy, South Porch, Joseph Nash
L’expo des années 50 !
Russie viking, vers une autre Normandie ? Caen (14) Musée de Normandie
Alençon (61) Le Jardin des Lys Des objets du quotidien pour revivre l’effervescence des années 50.
> objet - jusqu’au 23/10
La Normandie se visite Deauville (14) Centre ville Chaque cube présente une ville normande à travers des textes et des photographies. Les cubes sont disposés de façon à reproduire la carte de la Normandie.
> patrimoine - jusqu’au 31/10
Novgorod et la Russie du Nord, des migrations scandinaves à la fin du Moyen Âge (VIIIe-XVe siècle).
Visions romantiques...
> peinture - jusqu’au 31/10
Uninvited Guest, N. Roerich . Musée d'Etat russe, Saint-pétersbourg © Bridgeman Art Library
Dieppe (76) Château-Musée de Dieppe … des côtes de la Manche, du Mont Saint-Michel au Pas-de-Calais.
> peinture - jusqu’au 06/11
Mélissent, un peintre havrais Le Havre (76) Espace André Graillot > peinture - jusqu’au 18/12
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Exposition Des bêtes... - Jacques Prévert et Ylla
© Collections Musée Alfred Canel, Pont-Audemer
Ylla à dos d’éléphant © DR RAPHO
Omonville-la-Petite (50) Maison Jacques Prévert > texte et photo - jusqu’au 12/03/12
Le Havre - Honfleur - Rouen... à la belle époque Pont Audemer (27) Musée Canel
Adel Abidin Hérouville St Clair (14) Wharf
Les photographies prises par des photographes amateurs, notables de Pont-Audemer, témoignent de la première décennie du 20e siècle au cours de la brève période historique de progrès social, économique, technologique et politique en France que l’on nomme “La Belle Epoque”.
> photo - jusqu’au 13/11
L’artiste nous raconte une histoire mais ne nous divulgue pas la totalité de son contenu. Son art se veut le reflet de sa personnalité : mystérieuse et secrète. Vernissage le 07/10 à 18h.
> vidéo installation - du 08/10 au 03/12
Créatures textiles - Rébecca Campeau Rouen (76) Musée Flaubert et d’histoire de la médecine Vous croiserez ainsi Gustave Flaubert, Marcel Proust, Vincent Van Gogh et bien d'autres trognes anonymes faites de tissus, véritables sculptures textiles peintes.
> art textile - jusqu’au 17/11
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Et aussi...
Réveils Animés St Nicolas d’Aliermont (76) Musée de l’horlogerie Le XXème siècle à travers la vie quotidienne.
> objets - jusqu’au 31/12
L’Inventaire, Vol.1 Madakao - Jace Fécamp (76) Palais Bénédictine Jace décide de faire vivre le gouzou sur des voiles de pirogues malgaches... Ce périple et projet réalisé avec un peuple de la mer, les Vezo de Madagascar, sera présenté à travers un film réalisé par Sami Chalak et des photos de Romain Lefebvre.
> graff - du 13/10 au 31/12
Instants de vie Delphine D. Garcia Pont l’Evêque (14) E.C. Les Dominicaines > peinture - jusqu’au 18/12
Ronel Rouen (76) - Galerie Rollin > peinture - du 04/12 au 31/12 Saint-Martin de Boscherville (76) - Abbaye Saint-Georges > peinture - du 02/12 au 15/01 Un univers à multiples facettes gorgé de citations, tissé de signes, assoiffé de couleurs, de matières et de cultures lointaines. A l’Abbaye Saint-Georges, venez découvrir une autre de ses facettes, celle du peintre voyageur à travers une sélection de compositions grands formats.
Sotteville-Lès-Rouen (76) FRAC Haute-Normandie Louviers (27) Musée Municipal > expo collective jusqu’au 27/11
Jean-Pierre Petit Saint-Martin de Boscherville (76) Abbaye Saint-Georges > peinture - jusqu’au 27/11
Edvard Munch Caen (14) Musée des Beaux-Arts Peintures, estampes du Bergen Kunstmuseum.
> peinture/estampe du 05/11 au 24/01
Olivier Umhauer Tessy-sur-Vire (50) Usine Utopik > photo - jusqu’au 23/10
Serge Perkowsky Le Havre (76) Carré du THV “Serge Perkowsky, c'est le contraste entre le ciel et la terre, l’espace, entre équilibre et déséquilibre, entre horizons infinis et finis, entre lumières éclatantes et sombres, entre soleils levants et couchants.” Michel Lederer
La charrette des gallinacés 2011
> peinture - jusqu’au 22/10
Symbioses & compagnie Rouen (76) Muséum de Rouen > nature - du 22/10 au 11/03
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Rencontre LABEL LA FEMME À BARBE
Un concept au poil !
© Conception graphique : Pascal Melloul
Label né d'un regroupement d’artistes rouennais, la Femme à Barbe mise sur la solidarité pour aider au développement de projets artistiques. Rencontre avec un phénomène.
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près un an et demi de travail, c’est à la date symbolique du 21 juin dernier que l’association a été officiellement constituée et déclarée en préfecture. “Tous les groupes avaient déjà leur association, mais c’est dommage d’avoir plusieurs d’associations qui font toutes la même chose. L’objectif ici est de mutualiser nos moyens pour être plus forts face à un système au fonctionnement parfois hermétique et complexe”, explique le plus barbu des Femmes à Barbe, Florent Barthelemy, président de l’association. Contrairement à ce que leur nom pourrait laisser e n t e n d re, i c i p o i n t d’activistes féministes. “La Femme à Barbe est une figure, c’est l’univers des foires des années 3 0 , ave c notamment le film Freaks d e T o d B row n i n g. C’est tout cet élan de solidarité et de collectivisme que l’on a envie de mettre en avant. C’est une référence à cet esprit de laboratoire de création, de cabinet de curiosités, plus que l’image de la femme en tant que telle”. Pour l ’ i n s t a n t , l e h a s a rd fa i t q u e l a majorité des artistes adhérents sont des femmes, mais ce projet collectif et indépendant est ouvert à quiconque propose ses compétences.
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Claire Jau, membre du label la Femme à Barbe
Tous pour un “Il n’y a pas de participation financière demandée pour nous rejoindre, le principal critère est l’investissement à la fois personnel et collectif. Il faut que les artistes soient prêts à accompagner leur projet, mais aussi à s ’ i m p l i q u e r e t m e t t re l e u rs compétences en synergie avec celles des autres.” Pour la saison 2011-12, chacun des artistes a écrit un projet. La mission du label est maintenant de les aider à les formaliser et les c o n c r é t i s e r. To u s l e s m oye n s nécessaires sont mis en oeuvre avec notamment une ingénierie administrative et comptable ou encore la mise à disposition d’une base de données pour prospecter. “À l’heure actuelle, tout est dématérialisé et passe via notre site internet qui a son intranet pour les adhérents. Avoir un lieu de répétition pour travailler, mais aussi pour se retrouver ou pour stocker le matériel fait partie de nos objectifs à court terme. Ensuite, on aimerait monter une coopérative pour que les artistes qui font partie de ce label en soient aussi actionnaires et puissent être rémunérés pour leur travail”. Le 29 septembre dernier avait lieu la soirée d e l a n c e m e n t a u Tri a n o n Transatlantique à Sotteville-lès-Rouen. L’occasion pour les groupes (Claire Jau, Lady Arlette, Battan l’Otto, Ex Voto, Béryl…) de se produire mais aussi d’expliquer ce projet au public, aux partenaires et aux institutions. L’ensemble des recettes va permettre à la Femme à Barbe de démarrer cette première saison. Antoine Vulliez C/0 : lafemmeabarbe.fr
COMPAGNIE COMME SUR DES ROULETTES
Sans mes chaussettes… ça swingue !
Sans mes chaussettes / Peurs d’enfance
u jazz aux spectacles jeune public, il n’y a qu’un pas, qu’Annette Banneville a f ra n c h i a l l è gre m e n t . Ancienne de la Papaq compagnie à Caen, elle prend son envol il y a trois ans pour fonder sa propre compagnie : “C’est via Papaq qui, du temps de Papaq percussions, m’avait invitée à chanter sur son répertoire jazz, que je suis passée à la création jeune public. C’était une envie conjointe. Nous avons créé ensemble Le Roi Coléoptère, Le Jour de la lune et Monsieur Filoche. La compagnie Comme sur des Roulettes est née de mon besoin d’insuffler de la nouveauté. De mon envie de continuer à faire ce que j’aime avant tout : créer des spectacles jeune public, imaginer des univers, écrire des histoires, composer de la musique, la chanter, l’interpréter…” Le quotidien d’Annette se partage désormais entre la création pure et la bataille à bras le corps pour trouver des fi n a n c e m e n t s, c o nva i n c re d e s programmateurs pour faire vivre sa
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compagnie. “Je suis soutenue entre a u t re s p a r E m m a nu e l L eb r u n , administrateur de Comme sur des Roulettes, Olivier Lecce à la régie et le M a rc h ep i e d , s t r u c t u re d ’ a i d e administrative très efficace.”
Peurs d’enfants… ou d’adultes Après Rex a des ennuis en 2009 (premier spectacle de la compagnie, écrit sur la base de dessins d’enfants, collectés à droite à gauche et mis en animation), Sans mes chaussettes / Peurs d’enfance fait son entrée dans le répertoire de Comme sur des roulettes. Sur scène, on retrouve Denis Monjanel (Papaq compagnie) et Annette, tous deux co-auteurs du spectacle, mis en scène par Olivier Prou. “Ce spectacle est né du contexte général de peur qui est distillé en ce moment. Nous voulions réfléchir à la façon dont nos peurs d’enfants cheminent dans nos vies d’adultes. Nous sommes allés interroger des gens sur leurs craintes, grandes ou petites, nous les avons enregistrés.” Le spectacle musical
© Virginie Meigné
L’histoire de la compagnie Comme sur des Roulettes se confond avec celle de sa fondatrice touche-à-tout : Annette Banneville. Auteur, compositeur, interprète, comédienne, entourée de comparses inspirés, elle chante des aventures d’enfance, poétiques, sérieuses, drôles et fantaisistes.
rassemble ainsi onze voix, 3 ans pour Gabin le plus jeune, 83 pour Simone, la plus âgée. Des chansons rock ou pop, drôles, tragiques parfois, qui vous parlent de ces endroits où les enfants se réfugient quand ils sont inquiets ou tristes, qui vous racontent que c’est “la honte” d’aller à l’école sans chaussettes ou en pyjama, ou que “Maman […] ne va pas m’oublier dans le magasin” ou que “Le monsieur d’à côté a des lunettes carrées”… Bonne humeur et fantaisie au rendez-vous ! Marianne Riou >> le 16 /12 au Théâtre d’Hérouville à Hérouville St Clair du 10 au 13/01 au Théâtre Foz à Caen
C/0 : Comme sur des Roulettes Luc-sur-Mer. 06 80 65 88 67 commesurdesroulettes.net
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Rencontre JESUS CHRIST FASHION BARBE
La dernière tentation du rock Avec bientôt deux années d’existence, de tremplin en tremplin et de festival en festival, les Jesus Christ Fashion Barbe sont considérés comme le groupe caennais qui monte. Rencontre avec ces messies du lo-folk n'roll.
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ils feront l’ouverture. En attendant, entre deux dates d’une longue série de concerts d’ici la fin de l’année, avec les Abrincat’s à Avranches, le Barathon à Orléans ou encore les Rockomotives de Vendôme, le groupe profite d’un studio 24/24 au Cargö dont ils ont été lauréats du tremplin AÖC 2010. Du pain béni pour travailler sur l’enregistrement d’un EP qui sortira à l’automne en dématérialisé, accompagné si possible d’un support physique.
Révélation(s) Leur style : le lo-folk n’roll. “Là aussi il a fallu mettre un nom sur notre musique, nous avons donc inventé ce mot. Même si ça n’a pas trop de sens, ça reste important de se définir. Et puis tout le monde le fait donc pourquoi pas nous !” Le qualificatif est issu de la contraction de la lo-fi, du folk et du rock’n roll. Guitare acoustique, batterie sans grosse caisse, basse, le résultat sonne
q u a s i m e n t c o m m e u n e t ra n s e sirupeuse, mélodique, entêtante. La composition est spontanée, il y a une grande part d’improvisation. Tout c o m m e n c e p a r q u e l q u e s ri f f s, débouchant sur une mélodie, puis Nicolas, le chanteur. pose sa voix “en yaourt” (dixit le groupe). Ensuite un mystérieux 4 è m e membre, que l’on appellera P., intervient pour écrire avec eux les textes. “Ce n’est pas un ghostwriter, mais il préfère rester dans l’ombre”. Les paroles sont plutôt abstraites. “On aime quand le public peut laisser aller son imagination. C’est plus une succession d’images, qu’un propos précis. Dans Pimp une phrase n’a rien à voir avec celle d’après”. Alors, même si de son propre aveu Nicolas doit encore travailler son accent, tendez bien l’oreille, ça vaut le coup ! Antoine Vulliez
C/0 : myspace.com/jcfbarbe
© Antoine Vulliez
ludons dés le départ le choix de leur nom, Jesus Christ Fashion Barbe, derrière lequel ne se cache ni un groupe de pop-rock chrétienne ni de métal sataniste. L’origine est toute simple. “On a choisi ce nom parce qu’il en fallait bien un. Celui-ci nous fait bien marrer et sonne bien, même si ça ne correspond pas forcément à notre mu s i q u e ” , ex p l i q u e N i c o l a s, chanteur/guitariste. “En plus, vu sa longueur, il ressort bien sur les affiches et les programmes des festivals, on nous consacre une ligne entière !” sourit l’autre Nicolas, bassiste. Cette saison, les scènes des festivals, ce trio caennais, des amis d’enfance, (les deux Nicolas donc et Charles-Antoine à la batterie), les ont écumés, des 3 Éléphants aux Hétéroclites en mai, d’Art Sonic à la grande scène de Beauregard en juillet en passant par les Vieilles Charrues dont ils ont remporté le tremplin. Du coup, le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’édition 2012 dont