Smart Gabon

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Innovation technologique Les trois start-ups gabonaises qui montent

Infrastructures L’Aninf célèbre ses cinq années d’actions

Régulation télécoms L’ARCEP se dote d’outils de contrôle des opérateurs

N° 001 | Juillet - Août 2016 | Le Mag du ministère de l’Economie numérique et de la Poste

Gestion publique 5000 jeunes à former aux TIC avec l’UNESCO

Gabon

Le Gabon succède au Rwanda Présidence du comité d’audit de la Smart Africa Alliance

Avancées de la fibre optique

Dossier spécial sur les réalisations et chantiers du Gabon en matière de déploiement du haut débit.

INTERVIEW EXCLUSIVE

Pastor NGOUA N’NEME Ministre de l’Economie numérique et de la Poste

« Au Gabon, nous mettons les TIC au centre de tout. » Téléchargez ce magazine sur www.economie-numerique.gouv.ga ou écrivez à info-mencp@gouv.ga


Phénomé L’ÉDITO |

Phénoménal !

Au dernier classement de l’indice de développement des TIC publié par l’UIT, le Gabon occupe le 12ème rang en Afrique mais le 133ème rang mondial. Les chiffres sur l’Internet mobile montrent que l’on se situe à 76% du taux de pénétration. Le Plan Gabon numérique est donc en marche pour que l’écosystème des TIC devienne, selon l’ambition du Président Ali BONGO ONDIMBA, un levier de croissance économique et de transformation sociale. Par Pastor NGOUA N’NEME, Ministre de l’Economie numérique et de la Poste

NO U S AV O NS DE S O P É R ATE U R S P R IV É S Q U I NO U S A C C O M PA G NE NT DA NS C E T TE MA R C H E V E R S U NE S O C IÉ TÉ DE L’ INFO R MATIO N E T DE L A C O NNA IS S A NC E . U NE S O C IÉ TÉ INTE L L IG E NTE E T M O DE R NE . Cher lecteur, Vous tenez entre vos mains le premier numéro de Smart Gabon, le magazine trimestriel du ministère de l’Economie numérique et de la Poste.

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Smart G abon Première édition

Il était important pour notre ministère d’avoir un instrument où sont gravées les actions que le Gabon, sous l’impulsion de Son Excellence Ali Bongo Ondimba, met en faveur du développement de l’Economie numérique et coordonnées par notre département ministériel. Ce magazine se veut donc le miroir des actions de notre département ministériel et

des acteurs des secteurs dont nous avons la charge. Il présentera la marche du Gabon vers une société de l’information et de la connaissance. L’économie numérique constitue en effet un puissant levier de croissance. Elle figure d’ailleurs dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE). Pour relever le défi des infrastructures, le Gabon a décidé de participer au câble Ace. Ce qui a permis au Gabon de multiplier sa connectivité internationale par huit. Nous sommes donc passés de 800 Gbps à 6400 Gbps, ce qui est extrêmement important. cela voudrait dire que nos communications entrantes et sortantes sont, non seulement rapides, mais aussi fluides. En plus, nous avons décidé de construire un

DOTER LE GABON D’UNE INFRASTRUCTURE NUMÉRIQUE DE RANG MONDIAL SUR L’ENSEMBLE DU PAYS

réseau national à fibre optique. Comme vous le verrez dans le dossier spécial, les avancées dans le déploiement de la fibre optique permettent d’avoir des services Internet encore plus rapides. Aujourd’hui, en termes d’accès à la téléphonie mobile, le Gabon c’est environ 186% de taux de pénétration. Pour l’Internet mobile, l’on se situe à 76%. C’est quelque chose de phénoménal. Sur le plan économique, le numérique c’est près de 400 milliards de chiffre d’affaires et dans la richesse nationale, l’économie numérique pèse près de 5%. Ce sont-là quelques faits et données de l’économie numérique au Gabon. Vous en trouverez davantage dans ce numéro. Bonne lecture !

Première édition

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Première édition

43. GESTION PUBLIQUE

SOMMAIRE

DOSSIER SPÉCIAL

Avancées de la fibre optique Page 26 - 39.

3. Edito Par Pastor Ngoua N’NEME : Phénoménal !

4. SMART PEOPLE 4.

Lin MOMBO, Alex Bernard ONDIMBA, Haroah Claude BOUDOUNGOU, Francis BIVIGOU, Sylvie DOSSO

6. L’INTERVIEW DU MOIS Pastor Ngoua N’neme “Au Gabon, nous mettons les TIC au centre de tout”.

6.

12.

12. AU MINISTERE 12.Le groupe égyptien Elsewedi chez le Ministre. 13.China communication services engagé pour la phase II du projet CAB4 14.Accélération du projet pilote de réseau unique entre le Gabon et le Rwanda 15. Pastor Ngoua N’NEME vante le Gabon numérique à Wuhan en Chine

18. SUR LE TERRAIN EN IMAGES

40.

19.Pastor Ngoua N’NEME installe Lin MONBO à l’INPTIC 20. Pour un réseau unique entre le Gabon et le Rwanda 22. Les potentialités du Gabon numérique exposés à Genève 23.Le DG d’AZUR Gabon chez Pastor NGOUA N’NEME.

24. AUDIENCES EN IMAGES 42. 4|

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Revivez les audiences chez le ministre en images

26. Pastor NGOUA N’NEME “Nous sommes passés de 800 Gbps à 6 400 Gbps” 28.Le Gabon, un exemple en TIC selon la Banque mondiale 30.Le Gabon bientôt connecté au Congo 32. La fibre optique à domicile avec China Communication Services (CCS) 32.Densifier le réseau Internet pour la CAN 2017 33.Airtel arrimé à la fibre optique entre Libreville et Port-Gentil 33.La 4G au Gabon 34. 624 Km de fibre optique supplémentaire 34. 76% de Gabonais ont accès à l’Internet mobile 35. Internet à domicile : le Gabon en quête d’un consultant pour le cadre légal 36. Phase I du CAB4 : livraison prévue en septembre 2016 39. le Gabon désigné point d’échange d’Afrique centrale

44.

50. REGULATION

52.

56.

62. En visite en Chine, Pastor NGOUA N’NEME fait le point sur la TNT avec Startimes

63. INNOVATION

39. Le Gabon désigné point d’échange Internet de l’Afrique centrale.

63.

CYriaque-Didier KOUMA : Monsieur Promotion de l’Economie numérique

42. GESTION PUBLIQUE

63. Les trois finalistes du start-up weekend Libreville 64. Concours pour documentaires via mobile 65. Entreprenarium lance un programme pour les femmes du Gabon, du Rwanda et du Sénégal

66. POST SCRIPTUM 66.

Magazine GRATUIT du ministère de l’Economie numérique et de la Poste. TRIMESTRIEL DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Pastor NGOUA N’NEME ONT CONTRIBUÉ A CE NUMÉRO Liliane MASSALA Cyriaque Didier KOUMA Michel ELLA EYOGO Oscar MEGNE Lolita OBONO Claire DOOLE Perfis Abba BEÏSSALAH Beaugas-Orain DJOYUM

56. Gabon Telecom / Employés : entente retrouvée 58. Flooz de Moov pour payer des OPÉRATEUR factures d’eau et d’électricité ICT Media STRATEGIES 60. Airtel apporte la 3G dans le (www.ictmedia.cm) Woleu-Ntem

62. INFRASTRUCTURES 62.

42.Pour Ali BONGO, pas de diversification sans les TIC 43. Bird & Bird pour reformer la loi télécoms

50. Le Gabon rejoint l’initiative « one network area » 52. L’Arcep s’est dotée d’un outil de mesure de la qualité du réseau en temps reel 54. Six personnes impliquées dans la fraude à la Simbox arrêtées à Libreville

56. OPERATEURS

25. C’ETAIT LA-BAS (En images)

40. PORTRAIT DU MOIS

43. L’Unesco accompagne la formation de 5000 jeunes 43. La Banque Mondiale va financer trois incubateurs des TIC 44. Libreville, ville intélligente avec Microsoft 46. L’Aninf célèbre ses cinq années d’actions

66. Par Lilianne Massala. Encourager les jeunes filles et les femmes en général dans les TIC.

RÉDACTION TIC Mag Muriel EDJO Karl OGANDAGA Célestin I. NDONG Joël Jephté TCHEMEDIE MAQUETTE ICT Media STRATEGIES RÉGIE PUBLICITAIRE ICT Media Marketing and Communication Agency Tél : 00 241 02 79 97 38 Mail : contact@ictmedia.cm CONTACTS MENP Web : www.economie-numerique.gouv.ga Mail : info-mencp@gouv.ga Tél : (+241) 01 76 34 35 Fax : (+241) 01 76 01 09 Le magazine SMART Gabon peut également être téléchargé gratuitement sur le site web du Ministère de l’Economie numérique et de la Poste. Copyright © 2016 Smart Gabon Première édition

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SMART PEOPLE

L E G A BO N DIS P O S E D’ U NE P OLI T I QU E I NCI TAT I V E DE G E S TIO N DE NO M DE DOMA I NE LOCA L. L’ A NINF P E R M E T A U X U SA G E RS DE DI S P OSE R G R ATU ITE ME NT DU .G A P E NDA NT U N A N.

L E M IN I STRE D E L’ÉCO NO MIE NUMÉRIQ UE E T D E L A P O ST E, PASTOR NGOUA N’NEME, A INSTAL É L E P R É S I D EN T D U CO NSEIL DE L’A RCEP À L’INP T I C . I L S U RF E D ÉSOR M AIS ENTRE RÉGULATION E T F O R MATI ON , LE PRÉSIDENT DE L’A RCEP.

ALEX BERNARD BONGO

L’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences a célébré son 5ème anniversaire d’existence cette année 2016. Une occasion pour cette institution publique placée sous la tutele du ministère de l’Economie numérique et de la Poste de faire son bilan. D’après Alex Bernard Bongo Ondimba, le directeur général de l’Aninf, près de 550 000 noms de domaines en .ga ont déjà été enregistrés. De même, il existe près de 500 sites web d’entreprises et d’institutions gabonaises sur la toile portant l’extension « .ga ». En tant que gestionnaire du nom de domaine Internet gabonais, l’ANINF offre gratuitement le .ga et le rend payant dès la 2ème année à partir 5000 F.Cfa.

LIN MOMBO

Le président du Conseil de régulation de l’Autorité de Régulation des communications Electroniques et des Postes (ARCEP), Lin Mombo, a désormais une nouvelle casquette. Il est désormais le président conseil d’administration de l’Institut national de la poste, des technologies de l’information et de la communication (INPTIC). Une institution qui a pour ambition de devenir un pôle d’excellence en matière de formation aux métiers de numérique et du management postal dans la sous-région.

D E U X CHÈQUES D E 5 ,5 MILLIONS DE F.CFA O F FE RTS PAR L A CDC ET O RA B ANK A UX JEU N ES D E “GRAI N ES D E MA NA GERS”.

U N AT EL I ER D E F ORM AT I ON EN VU E D E LA C AM PAGN E D E T É L ÉD ÉT EC T I ON PAR S AT E L L ITE POU R M AÎ T RI S E R L’ES PAC E N AT I ON AL .

L A P R E MIÈ R E E DITIO N DU G L O BA L A P E R O NE TW O R KING TE NU E À L IBR E V IL L E À É TÉ U N S U C C È S D’ A P R È S L E S O R G A NIS ATE U R S .

E N FINA NÇ A NT P L U S IE U RS P ROG RA MME S, LA BA NQ U E MO NDIA L E S ’ E N G A G E RÉ SOLU ME NT A U X C ÔTE S DU G A BO N NU MÉ RI QU E .

H. C. BOUDOUNGOU

FRANCIS BIVIGOU

CHRISTINE SORO

SYLVIE DOSSOU

C’est l’école supérieure de gestion informatique et des sciences (Esgis) qui a remporté le premier prix de la 2e édition du concours « Graines de managers » qui s’est tenu ce mois de juin 2016. Ses étudiants ont présenté le projet « E-Nenga », une plateforme permet d’apprécier le génie d’une jeunesse gabonaise. Haroah Claude Boudoungou, le représentant de l’équipe de l’Esgis, cette application permet d’orienter les jeunes et étudiants en présentant des informations sur chaque filière choisie. 6|

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Le Centre Gabon-Oregon a clôturé le 1er mars 2016 un atelier de formation destiné aux chercheurs nationaux. Un atelier réalisé en partenariat avec l’ambassade des Etats-Unis au Gabon et l’Académie franco-américaine de management (Afram). Selon Francis Bivigou, le directeur exécutif du Centre l’objectif est de préparer la campagne de télédétection, devant être réalisée avec la participation de la Nasa, l’Ageos, l’Esa et l’agence spatiale allemande DLR.

A en croire Christine Soro, la directrice générale adjointe de l’agence Global Emergence, le premier Global Apero Networking tenu à Libreville au Gabon le 29 avril dernier a tenu ses promesses. Les objectifs assignés ont été atteints. L’objectif était de créer une interaction entre les différents acteurs économiques afin de partager les idées ainsi que les expériences. Thème de la première édition : « Les enjeux de la transition digitale au Gabon ».

Au mois de juin 2016, la Banque mondiale a donné son accord pour le financement de trois incubateurs. Ceci dans le but de développer le secteur les TIC dans le pays. Ce n’est pas le seul acte de la BM (dont la représentante résidente est Sylvie Dossou) en faveur du secteur gabonais des TIC. Le dernier en date concerne l’octroi d’un prêt de 56 millions de dollars (plus de 32 milliards de FCFA) dans le cadre du projet e-Gabon.

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L’INTERVIEW Gabon s’emploie quasiment tous les jours. La première chose qu’il faut faire pour combler la fracture numérique, c’est d’améliorer la connectivité. Le Gabon l’a fait par exemple en adhérant au câble sous-marin ACE. Ce qui a permis au Gabon de multiplier sa connectivité internationale par huit. Nous sommes donc passés de 800 Giga à 6 400 Gb/seconde. C’est un progrès important. Cela permis également d’améliorer la fluidité et la rapidité de nos communications avec l’extérieur. C’est la première base que nous avons posée.

Et quelle a été la seconde base ?

« AU GABON, NOUS METTONS LES TIC AU CENTRE DE TOUT » PROPOS RECUEILLIS PAR CLAIRE DOOLE, À GENÈVE

LE MINISTRE DE L’ECONO M I E N U M É RI QU E ET D E L A POS T E D U GAB ON , PAS TO R NGOUA N’NEME, Q UI A S ÉJ OU RN É À GEN ÈVE D U 0 2 AU 0 6 M AI 2 0 1 6 , À L’O C C A S IO N DU SO MMET MO NDIA L SU R L A S OC I ÉT É D E L’I N F ORM AT I ON (WS I S 2 0 1 6 ) , A P R O FITÉ DE SO N SÉJOUR EN SUISSE POU R D RES S E R À L’U N I ON I N T E RN AT I ON AL E D ES TÉLÉCO MMUNICATIONS L’ É TAT D ES L I EU X D ES T I C AU GAB ON . EN T RE T I EN .

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Bienvenue Monsieur le ministre. J’aimerais avoir votre avis. Comment comptez-vous combler la fracture numérique dans votre pays le Gabon ? PNN : Et les questions de fracture numérique et de l’économie numérique sont au cœur de toutes les actions que nous menons au niveau du Ministère compte tenu de la vision que nous avons de l’économie numérique au Gabon. Vous savez, les TIC ont été placées au cœur de notre politique, de la politique du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba. Les TIC ont été identifiées comme un levier important de croissance économique, de transformation sociale et culturel au

Gabon. Voilà pourquoi nous mettons le développement des TIC au centre de tout ce que nous faisons. Comme vous le savez, les TIC sont des instruments. Mais, des instruments transversaux qui vont permettre d’apporter un plus dans différents domaines. Alors au Gabon, naturellement se pose la question de la fracture numérique. On a déjà une fracture numérique Nord-Sud, mais dans les pays comme le Gabon nous avons également une fracture numérique entre les villes et la campagne. Et donc, pour développer l’économie numérique, il est primordial de combler d’abord cette fracture numérique. C’est vraiment ce à quoi le

PNN : La deuxième base c’est la construction d’un réseau national à fibre optique. Sans infrastructures, on ne peut pas concevoir ni combler la fracture numérique, ni, à fortiori, développer l’économie numérique. Donc, nous sommes en train de construire sur un linéaire d’à peu près 6 000 Km un réseau national à fibre optique dont l’objectif est également de s’interconnecter avec les pays limitrophes. Nous avons également mis en place un point d’échange Internet qui a permis, non seulement de fluidifier l’usage d’Internet, mais aussi de baisser les coûts de communication. Bientôt, nous allons également lancer un appel d’offres pour la disparition totale au Gabon de ce qu’on appelle les zones blanches. Nous allons le faire. Et puis, il y a d’autres activités qui sont menées pour précisément amener Internet et la téléphonie mobile dans les zones les plus reculées du Gabon. Et nous avons aussi actuellement un projet Première édition

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qui consiste non seulement à combler la fracture numérique, mais aussi à développer les contenus locaux. Quels contenus par exemple devraient vraiment aider les Gabonais à créer des emplois ou à améliorer le petit business ou les agriculteurs, par exemple ? PNN : C’est très important. Je reviens par exemple sur le cas des agriculteurs. Nous avons élaboré par exemple au Gabon ce qu’on appelle le programme « GRAINE ». Le programme « Graine » c’est un programme très important qui vise à créer un entreprenariat dans le domaine agricole. Et avec les changements climatiques, on s’est aperçu notamment cette année que les planteurs du programme « Graine » ont planté, mais il n’y avait pas de pluie. Alors, un des usages du numérique par exemple qui peut transformer la vie des gens c’est la télé-irrigation simplement programmé sur un Smartphone avec une installation relativement rudimentaire. Ce qui pourra programmer les

application très simple. Et cette application nous pouvons la faire. Pourquoi ? Parce que, indépendamment des investissements que l’Etat consent, nous avons également un accompagnement de l’ensemble des opérateurs du secteur qui ont permis notamment, très rapidement de passer à la norme 4G. Le Gabon est l’un des premier pays d’Afrique centrale à passer à la norme 4G. Et cette norme 4G a bouleversé totalement la vie des gens. Quels sont les exemples de services technologiques qui ont changé les habitudes au Gabon ? PNN : Nous développons maintenant Airtel Money. Airtel c’est le nom d’un opérateur local. Mais, de façon général, le Mobile Money marche et cela également transformer la vie des gens. Les enfants peuvent envoyer de l’argent à leurs parents et les parents peuvent envoyer de l’argent aux enfants à travers le mobile. Il y a des échanges. Nous pouvons payer maintenant des factures

<< Les enfants peuvent envoyer de l’argent à leurs parents et les parents peuvent envoyer de l’argent aux enfants à travers le mobile. Le gouvernement prévoit par la suite des applications telles que l’eéducation, qui est en cours d’expérimentation. >>

temps d’arrosages des plantations. On n’aurait pas eu la catastrophe qu’on a eu cette année si l’on y avait intégré cela plus tôt. Donc, voilà une

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grâce à ce système-là. Et le gouvernement prévoit par la suite des applications telles que l’e-éducation, qui est en cours d’expérimentation.

Le gouvernement prévoit également d’implémenter l’esanté dans un système global d’information sur la santé. Ce qui va permettre aux populations des zones les plus reculées d’avoir accès à un médecin, d’avoir accès à des soins de qualité. Cela est très important et cela fait partie des choses que nous faisons. Mais en plus, nous essayons de développer l’entreprenariat, notamment des jeunes en matière numérique. C’est pour cela que nous sommes en train de mettre en place un réseau d’incubateurs qui va permettre de développer l’entreprenariat des jeunes dans ces domaines-là. Et là, vous avez des applications qui se font déjà.

Vous savez au Gabon, on a une entreprise de jeunes gabonais qui ont créé la première tablette gabonaise et le premier Smartphone gabonais et ce qu’ils y ont mis ce sont les applications de géolocalisation, des applications par exemple qui permettent de connaître aisément au Gabon quels sont les médecins de garde, les hôpitaux de garde et les restaurants où vous pouvez manger chinois, où vous pouvez manger anglais. Je constate que ce pouvoir de la technologie a vraiment transformé la vie des gens de votre pays. Une dernière question sur le forum WSIS 2016 (World Summit on Information Society – Sommet mondial sur la société de l’information). Pour vous, quel était l’esprit de ce sommet cette année ?

PNN : J’ai été vraiment frappé par les échanges que nous avons eus non seulement dans les panels, mais aussi lors de la réunion à huis clos entre les ministres. Le sommet nous permet de partager les expériences. J’ai entendu hier qu’il faut créer au terme de ce sommet un organisme qui va permettre de centraliser l’ensemble des expériences pour que les gens puissent voir ce qui se fait de bien, pour savoir quelles sont les bonnes pratiques et s’inspirer également de ceux qui réussissent. Je crois que ce processus est très important et il faut le maintenir. Je crois qu’il faut rendre hommage à l’UIT d’avoir créé un tel processus.

<< Le gouvernement prévoit également d’implémenter l’e-santé dans un système global d’information sur la santé. >>

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AU MINISTÈRE

LE GROUPE ELSEWEDI CHEZ LE MINISTRE

CHINA COMMUNICATION SERVICES ENGAGÉ POUR LA PHASE II DU PROJET CAB4

AU C OU RS D ’U N E AU D I EN C E QU I L U I A ÉT É AC C ORD É L E 1 9 AVRI L 2 016 À L I B RE VI L L E, M AD AM E N AD I A D E R A FA , L A D I REC T RI C E D U D É VE L OPPE M E NT DE L’E N T REPRI S E ÉGY PT I EN N E A É C H A NG É AVE C L E PAT RON D U S E C T E U R T IC E T T ÉL É C OM S GAB ON AI S , PAS TOR NG O U A N ’N EM E, S U R L ES AM B I T I ON S D E L A S OC I É T É D AN S L E PAY S .

Le déploiement de la fibre optique dans les villes du Gabon, la construction d’un Data Center national et la mutualisation des tours de diffusion par la création de « Gabon Towers », tels sont les trois dossiers sur lesquels ont échangé le ministre de l’Economie numérique Pastor Ngoua N’neme et Nadia Derafa, la directrice du développement de l’entreprise égyptienne Elsewedy. C’était le 19 avril 2016, au cours d’une audience qu’à accordé le patron du secteur télécoms gabonais à la représentante de l’entreprise spécialisée dans la fabrication de câbles et de produits électriques pour l’Afrique et le MoyenOrient, qu’accompagnait son Excellence Hisham Fathy M. Mostafa, l’ambassadeur de la République Arabe d’Egypte au Gabon. Dans un contexte où la demande en Internet 12 |

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haut débit va connaître une demande accrue ave la CAN, où le gouvernement et les entreprises locales manifestent de plus en plus de besoin en espace de stockage de grande capacité, et où l’amélioration de la qualité du service télécoms est réclamée, le possible financement par le groupe égyptien de ces projets pourrait apporter une solution durable à toutes ces attentes.

En visite en Egypte, Ali BONGO avait déclaré: « Je suis venu vous parler du Gabon, un pays en mutation qui se tient prêt

La rencontre entre Pastor Ngoua N’neme et Nadia Derafa est le fruit de la visite officielle de six jours effectuée par le président de la République du Gabon, Ali Bongo Ondimba, en Egypte du 17 au 21 février 2016, dans le cadre de la réouverture de la coopération entre les deux pays. Lors de ce voyage, le chef de l’Etat gabonais a rencontré des chefs d’entreprise

pour accueillir les investisseurs égyptiens sur un modèle gagnantgagnant ».

et des investisseurs au cours d’une session organisée par la Chambre de commerce du Caire et l’Agence nationale de promotion des investissements. Cette séance d’échange a été l’occasion pour le président gabonais de présenter son programme de développement économique, ainsi que les nombreuses possibilités d’investissements et de partenariats offertes par les secteurs publics et privés gabonais. Durant la rencontre, le président gabonais a déclaré : « Je suis venu vous parler du Gabon, un pays en mutation qui se tient prêt pour accueillir les investisseurs égyptiens sur un modèle gagnant-gagnant ». Ali Bongo Ondimba a également rencontré le président Abdel Fattah Al-Sissi à qui il avait vanté le dynamisme du secteur gabonais des télécoms, qui enregistre un développement soutenu au fil des années grâce à l’investissement consenti par le gouvernement qui veut, comme celui de l’Egypte, en faire un pilier de la croissance économique nationale.

DA NS L E C A DR E DU PA RTE NA R IAT C H INE A FR IQ U E P O U R L E S A U TO R O U TE S DE L’I NF ORMAT I ON T RA NSA FR IC A INE ( C A P PA IS ), L E M INIS TÈ R E DE L’ E C O NO MIE NU MÉ R IQ U E E T DE L A P OS T E ( ME NP ) E T L’ E NTR E P R IS E C H INO IS E C H INA C O M MU NIC ATIO N S E RV IC E S ( C C S ) O NT S IG NÉ LE 07 J U I N 2016 À P É KI N E N C H INE U N M É MO R A NDU M D’ E NTE NTE ( M O U ) P O U R L A R É A L IS ATIO N DE Q U AT RE P ROJ E T S . ll s’agit des projets de déploiement Ngoua N’neme, ce mémorandum Pastor Ngoua N’Neme. de la fibre optique à domicile ou à d’entente prévoit entre les deux parl’utilisateur (FTTx), du Pour rappel, la CCS projet de construcest déjà active au Gabon tion d’un datacenter « Au Gabon, le numérique est le socle du pilier dans la construction de la régional, de l’entame Gabon des services, un des moteurs de croissance phase 1 du projet CAB4, de la phase II du pro- du PSGE », affirme Pastor Ngoua N’Neme. D’aprèt une composante du réjet du backbone na- lui, ce mémorandum d’entente prévoit entre les seau national à fibre optional et du projet deux parties la création d’un groupe de travail. tique. Le CAPPAIS pour de mutualisation des sa part a pour objectif le Tours BTS du Gabon. développement des infraCe sont là des projets que sont dis- ties la création d’un groupe de tra- structures numériques dans les pays posés à réaliser l’entreprise chinoise vail chargé d’explorer le potentiel de africains en vue de constituer une China Communication Services (CCS). coopération dans ces projets-là. « Au masse critique indispensable à l’essor Gabon, le numérique est le socle du du numérique. D’après le ministre de l’Economie pilier Gabon des services, un des monumérique et de la Poste, Pastor teurs de croissance du PSGE », affirme Première édition

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ACCÉLERATION DU PROJET PILOTE DE RÉSEAU UNIQUE ENTRE LE GABON ET LE RWANDA PAR TIC MAG Le ministère gabonais de l’Economie numérique et de la Poste a tenu une réunion le 25 mai 2016, dans le but d’examiner comment suspendre les tarifs d’itinérance entre les pays membre de l’Alliance Smart Africa. La réunion s’est tenue entre les experts du ministère et les dirigeants de nombreuses institutions gabonaises dont l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste, Gabon Telecom et Airtel Gabon. La rencontre, sur Instruction du Chef de l’Etat, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, visait à établir les limites dans lesquelles le Gabon pourrait adhérer sans dommages, à ce projet de réseau unique, cher au Président de la République. D’après le ministre Pastor Ngoua N’neme qui a présidé la rencontre, cette réunion était consacrée à la problématique du réseau unique dans les pays de l’alliance Smart Africa. « Le réseau unique c’est le droit pour les ressortissants des pays membres d’appeler et d’être appelés dans tous les pays membres au tarif local sans taxes d’itinérance », explique le ministre. 14 |

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Pastor Ngoua N’neme affirme qu’il s’agissait aussi de faire le point à la suite à la décision du président de la République, Ali Bongo, de mettre en place le réseau unique et d’étudier les conditions de sa mise en œuvre. Le ministre affirme d’ailleurs qu’un projet pilote de réseau unique entre le Gabon et le Rwanda est en cours. « La généralisation du réseau unique avec les pays de l’Alliance nécessite cependant une étude plus poussée et l’accord des autres pays membres », précise Pastor Ngoua N’neme.

En rappel, le secrétariat exécutif de la Smart Africa Alliance est assuré par le Malien Hamadoun I. Touré, l’ancien secrétaire général de l’UIT.

« Soucieux de l’avenir de notre jeunesse africaine, et plus particulièrement gabonaise, j’ai pu renouveler tout mon soutien à

Les 11 pays membres de la Smart Africa Alliance sont le Burkina Faso, le Gabon, le Kenya, le Mali, le Rwanda, le Sénégal, le Soudan du Sud, le Tchad, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire et l’Angola. L’on se souvient que le 31 janvier 2016 les chefs d’Etat de ces pays s’étaient réunis à AddisAbeba en Ethiopie en marge du 26e sommet de l’Union africaine. Ils avaient alors décidé que le Gabon succède au Rwanda à la présidence du comité d’audit de la Smart Africa Alliance. Le Rwanda, lui, abritera le siège du Secrétariat exécutif de la SMART Africa Alliance.

ce programme ambitieux », affirme le président gabonais.

En janvier dernier, les chefs d’Etat avaient également échangé autour des projets mis en place dans le cadre de SMART Africa dont le but connecter l’Afrique sub-saharienne en mettant en place des infrastructures de télécommunications. D’après Ali Bongo, président de la République du Gabon, cette réunion avait permis de faire le bilan du Programme “Smart Africa” lancé à l’initiative du président Paul Kagamé en 2014. Un programme qui, d’après lui, vise à améliorer la formation des jeunes et le développement du numérique en Afrique. « Soucieux de l’avenir de notre jeunesse africaine, et plus particulièrement gabonaise, j’ai pu renouveler tout mon soutien à ce programme ambitieux », affirme le président gabonais. Les 11 pays membres de la Smart Africa Alliance avaient déjà par le passé décidé d’une levée de fonds de 300 milliards de dollars d’ici 2020 pour connecter toute l’Afrique sub-saharienne au web et développer l’économie numérique.

PASTOR NGOUA N’NEME VANTE LE GABON NUMÉRIQUE À WUHAN EN CHINE Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’Neme, a participé en début du mois de juin 2016 à Wuhan en Chine au Forum sur les capacités de production mondiale et les coopérations d’affaires. Une occasion pour le ministre d’explorer les possibilités de coopération qu’offre la Chine, mais surtout de présenter les atouts et les

acquis du Gabon en la matière du numérique.

D’après le ministère, au cours de ce forum, c’est le projet CAB 4, qui consiste au déploiement de la fibre optique à travers tout le territoire national, qui est mis en exergue. Pastor Ngoua N’Neme a ainsi présenté aux Chinois les efforts du pays dans la marche vers la Les acquis tels que la libéralisa- numérisation. Selon le tion des services bancaires, le paie- ministre, les acquis tels ment électronique, la mise en place que la libéralisation des du e-visa afin de rendre plus ai- services bancaires, le paiesée l’entrée au pays, sont autant ment électronique favord’arguments pour le Gabon able à l’entreprenariat, la simplification des démarches administratives pour les administrés,

la mise en place du e-visa afin de rendre plus aisée l’entrée au Gabon, sont autant d’arguments qui présentent un environnement propice à l’investissement au Gabon.

« Ce sont autant d’innovations, qui confirment la volonté du Gabon d’occuper une place de choix en matière de TIC en Afrique Centrale », affirme le ministre. En prélude à cette rencontre, Pastor Ngoua N’Neme, avait été reçu le 04 juin 2016 par Zhang Chang Er, le gouverneur de la Province de Hubei. Au centre de leurs échanges, l’état des partenariats sino-gabonais et l’avancée du projet CAB 4. Première édition

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LA SURPRISE

25 mars 2016. Petite surprise des fonctionnaires du MENP. Joyeux anniversaire Monsieur le Ministre !

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08 avril 2016. Installation du DCRH, Bertin Wilfrid MEBA, par les ministres de la Fonction Publique et le ministre du Travail et de l’Emploi

08 avril 2016. Installation du DCRH, Bertin Wilfrid MEBA, par les ministres de la Fonction Publique et le ministre du Travail et de l’Emploi

24 mai 2016. Le PDG de la Poste gabonaise et son homologue de la Poste marocaine en visite chez le ministre

08 avril 2016. Installation du DCRH, Bertin Wilfrid MEBA, par les ministres de la Fonction Publique et le ministre du Travail et de l’Emploi

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SUR LE TERRAIN

PASTOR NGOUA N’NEME INSTALLE LIN MOMBO À L’INPTIC Par ailleurs, le ministre de l’Economie et de la Poste a reçu vendredi dernier le DG de l’ISMA, partenaire de l’INPTIC dans le cadre du partenariat Action 3i. Le patron de l’ISMA est venu rencontrer le ministre, à l’occasion de la clôture les deux ans de partenariat avec son institution. Le DG de l’ISMA tenait également à rencontrer le Ministre pour lui faire part de son envie de voir le projet continuer et se pérenniser.

27 avril 2016. Installation de Lin MOMBO au poste de PCA de l’INPTIC

27 avril 2016. Installation de Lin MOMBO au poste de PCA de l’INPTIC

22 avril 2016. Cérémonie de clôture du partenariat Action 3i organisée par l’INPTIC

14 mai 2016. Province du Woleu-Ntem. Le ministtre Pastor Ngoua N’Neme au lancement de la 3G d’Airtel Gabon.

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22 avril 2016. Cérémonie de clôture du partenariat Action 3i organisée par l’INPTIC

14 mai 2016. Province du Woleu-Ntem. Au lancement de la 3G d’Airtel Gabon.

14 mai 2016. Province du Woleu-Ntem. Le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, au lancement de la 3G d’Airtel Gabon.

Le Ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor NGOUA N’NEME, a procédé ce 27 avril 2016 à l’installation de Monsieur Lin Mombo à la tête du conseil d’administration de l’Institut national de la poste, des technologies de l’information et de la communication (INPTIC).

Lin Mombo a une vaste expérience dans le secteur des TIC et Télécommunications. Il est par ailleurs le président du Conseil de régulation de l’Autorité de Régulation des communications Electroniques et des Postes (ARCEP). En 2015, il avait été désigné par ses pairs ambas-

<< Lin Mombo a une vaste expérience dans le secteur des TIC et Télécommunications. En 2015, il avait été désigné par ses pairs ambassadeur de l’UIT pour la diffusion des bonnes pratiques de régulation dans le monde et notamment dans les pays membres de l’UIT. >>

D’après le ministre, cette installation résulte de la volonté des plus hautes autorités de la République, en tête desquelles, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, et le Chef du Gouvernement, le Professeur Daniel ONA ONDO, de faire de l’INPTIC un pôle d’excellence en matière de formation aux métiers de numérique et du management postal dans la sous-région.

sadeur de l’Union internationale des télécommunications pour la diffusion des bonnes pratiques de régulation dans le monde et notamment dans les pays membres de l’UIT. Le 01er avril 2016 déjà le ministre Pastor NGOUA N’NEME et le DG de l’INPTIC, Claude AHAVI, avaient signé le Contrat annuel d’objectifs et de performance entre l’Etat gabonais et l’INPTIC pour l’exercice 2016.

L’Action 3i est en fait un partenariat entre trois instituts supérieurs (IAD, ISMA, INPTIC), établi avec la contribution financière de l’Union européenne et le concours du Groupe des Etats ACP, dont l’objectif est de proposer au Gabon et au Bénin une offre de formation diplômante, garantissant le professionnalisme et répondant le plus possible aux besoins du secteur audiovisuel. Ce projet assure aux jeunes diplômés un accès aussi rapide que possible au marché du travail et leur donne des outils pour être des futurs professionnels de l’audiovisuel. Parmi les résultats attendus de ce partenariat on peut citer la création d’un département audiovisuel au sein de l’INPTIC et un programme d’études, axé sur la pédagogie du projet, pour les trois années de Licence en audiovisuel à l’INPTIC ou encore l’harmonisation des programmes de l’INPTIC et de l’ISMA afin que les étudiants détenteurs de Licence de l’INPTIC qui le souhaitent, puissent poursuivre leur formation en Master à l’ISMA. Première édition

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», précise Pastor Ngoua N’neme. Les 11 pays membres de la Smart Africa Alliance sont le Burkina Faso, le Gabon, le Kenya, le Mali, le Rwanda, le Sénégal, le Soudan du Sud, le Tchad, l’Ouganda, la Côte d’Ivoire et l’Angola. L’on se souvient que le 31 janvier 2016 les chefs d’Etat de ces pays s’étaient réunis à Addis-Abeba en Ethiopie en marge du 26e sommet de l’Union africaine. Ils avaient alors décidé que le Gabon succède au Rwanda à la présidence du comité d’audit de la Smart Africa Alliance. Le Rwanda, lui, abritera le siège du Secrétariat exécutif de la SMART Africa Alliance. En rappel, le secrétariat exécutif de la Smart Africa Alliance est assuré par le Malien Hamadoun I. Touré, l’ancien secrétaire général de l’UIT.

POUR UN RÉSEAU UNIQUE ENTRE LE GABON ET LE RWANDA PAR TIC MAG L E M IN I STÈRE G ABONA IS DE L’ECO NO MIE N U M É RI QU E ET D E L A P O ST E A TEN U UNE RÉUNION LE 2 5 MA I 2 0 1 6 D AN S L E B U T D ’ E X A MI N ER COMM ENT SUSPENDRE LES TA RI F S D ’I T I N É RAN C E E N T R E L ES PAY S MEMB RES DE L’A LLIA NCE S M ART AF RI C A. visait à établir les limites dans Une réunion s’est tenue en- lesquelles le Gabon pourrait tre les experts du ministère et adhérer sans dommages, à ce les dirigeants de nombreuses projet de réseau unique, cher institutions gabonaises dont au Président de la République. l’Autorité de régulation des communications électroniques D’après le ministre Pastor et de la poste, Gabon Telecom Ngoua N’neme qui a présidé la et Airtel Gabon. rencontre, cette réunion était consacrée à la problématique La rencontre, sur Instruction du réseau unique dans les du Chef de l’Etat, Son Excelpays de l’alliance Smart Africa. lence Ali BONGO ONDIMBA, « Le réseau unique c’est le 20 |

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droit pour les ressortissants des pays membres d’appeler et d’être appelés dans tous les pays membres au tarif local sans taxes d’itinérance », explique le ministre. Pastor Ngoua N’neme affirme qu’il s’agissait aussi de faire le point à la suite à la décision du président de la République, Ali Bongo, de mettre en place le réseau unique et d’étudier les conditions de sa mise en œuvre. Le ministre affirme d’ailleurs qu’un projet pilote de réseau unique entre le Gabon et le Rwanda est en cours. « La généralisation du réseau unique avec les pays de l’Alliance nécessite cependant une étude plus poussée et l’accord des autres pays membres

En janvier dernier, les chefs d’Etat avaient également échangé autour des projets mis en place dans le cadre de SMART Africa dont le but connecter l’Afrique sub-saharienne en mettant en place des infrastructures de télécommunications. D’après Ali Bongo, président de la République du Gabon, cette réunion avait permis de faire le bilan du

LES 11 PAYS MEMBRES DE LA SMART AFRICA ALLIANCE AVAIENT DÉJÀ PAR LE PASSÉ DÉCIDÉ D’UNE LEVÉE DE FONDS DE 300 MILLIARDS DE DOLLARS D’ICI 2020 POUR CONNECTER TOUTE L’AFRIQUE

AU MINISTÈRE « Soucieux de l’avenir de notre jeunesse africaine, et plus particulièrement gabonaise, j’ai pu renouveler tout mon soutien à ce programme ambitieux », affirme le président gabonais, Ali Bongo Ondimba.

Programme “Smart Africa” lancé à l’initiative du président Paul Kagamé en 2014. Un programme qui, d’après lui, vise à améliorer la formation des jeunes et le développement du numérique en Afrique. « Soucieux de l’avenir de notre jeunesse africaine, et plus particulièrement gabonaise, j’ai pu renouveler tout mon soutien à ce programme ambitieux », affirme le président gabonais. Les 11 pays membres de la Smart Africa Alliance avaient déjà par le passé décidé d’une levée de fonds de 300 milliards de dollars d’ici 2020 pour connecter toute l’Afrique subsaharienne au web et développer l’économie numérique.

A L I BO NG O E T PA U L KA G A M É IMAGE WWW.VERITASINFO.FR Première édition

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LES POTENTIALITÉS DU GABON NUMÉRIQUE EXPOSÉES À GENÈVE

de développer l’investissement. Le ministre a expliqué que le Gabon dispose entre autres d’une Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP), d’une agence nationale des infrastructures numériques et des Fréquences (ANINF) pour la construction des infrastructures et d’une Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) qui a pour mission de valoriser l’infrastructure construite par l’Etat.

LE DG D’AZUR CHEZ PASTOR NGOUA N’NEME

Fibre optique et incubateur Si le pays reconnaît qu’il y a encore des défis notamment en terme de réduction de la fracture numérique, le Gabon salue les mesures prises par le pays pour faire des TIC le catalyseur majeur du développement social et économique. Ceci conformément aux principes définis par les Nations-Unies. Pour étayer ses propos le ministre évoque plusieurs acquis. En premier lieu, la conception d’un plan sectoriel Gabon Numérique, composante du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) lancé par le président de la République, son Excellence Ali Bongo Ondimba, pour doter l’ensemble du pays d’une infrastructure large bande.

Le Gabon a participé au Forum du par les Nations Unies. Ceci en vue Sommet mondial sur la société de de mettre à profit le potentiel de l’information qui s’est tenu à Genève transformation des technologies de en Suisse du 02 au 06 mai 2016. Une l’information et de la communication rencontre internationale qui rassemble 1 800 délégués du monde composés L’apport du secteur privé dans des pouvoirs publics, des l’économie numérique est perceptible acteurs de la société civile à travers le taux de pénétration de et des cadres de l’industrie l’Internet mobile au Gabon qui est des TIC et Télécommuni76%, tandis que le taux de pénétracations. Ils se réunissent tion du mobile est de 193 %. pour élaborer des stratégies propres à aligner les objectifs de connectivité à l’échelle mondiale, objectifs dé(TIC) pour accélérer le développefinis à Tunis lors du tout premier ment socio-économique dans le Sommet mondial sur la société de monde. l’information (SMSI) organisé par les Nations Unies sur les 17 Objectifs de La délégation gabonaise qui comdéveloppement durable (ODD) fixés prend des représentants de l’ARCEP

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et de l’ANINF est conduite par le ministre en charge de l’Économie numérique et de la Poste, Pastor NGOUA N’NEME, qui prend part aux débats de haut niveaux qui s’y déroulent. Lors de son adresse au cours des débats, le ministre Pastor Ngoua N’NEME a présenté à l’ensemble des participants les politiques mises en place par le gouvernement gabonais dans le secteur des TIC pour réduire la fracture numérique au Gabon et ainsi contribuer à l’atteinte des ODD. Comme première mesure prise par le gouvernement gabonais, la mise en œuvre d’un cadre juridique et règlementaire stable qui permet

En second lieu, la disponibilité de la fibre optique. Le réseau de fibre optique du pays de près de 7 000KM va permettre de couvrir tout le territoire national et l’arrière-pays en nouvelles technologies. Aussi, le ministre évoque l’apport du secteur privé dans la marche du pays vers la société de l’information. Cet apport est perceptible à travers le taux de pénétration de l’internet mobile au Gabon qui est 76% tandis que le taux de pénétration du mobile est de 193 %. D’ailleurs, les technologies de télécommunications 3G et 4G sont disponibles et permettent aux Gabonais d’utiliser activement l’internet mobile, rappelle le ministre. Il indique également que l’Etat Gabonais grâce au service universel veut aller au-delà et couvrir les zones dites blanches. Le ministre Pastor NGOUA N’NEME n’a pas manqué de présenter les projets sur lesquels son département ministériel travaille en ce moment. En première ligne, le développement en cours d’un réseau d’incubateurs, qui va permettre l’éclosion d’un tissu entrepreneurial dans le secteur de l’économie numérique à travers le projet e-Gabon. D’après le ministre, ce projet va favoriser le développement des applications dans les secteurs comme l’e-éducation ou encore l’e-santé. Autre initiative, la création prochaine d’une chambre de compensation pour converger vers un marché unique de télécommunications.

Le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’Neme, a reçu le 22 juin 2016 à Libreville le directeur général d’Azur Gabon, George Akoury. L’opérateur de télécommunications est venu entretenir le ministre au sujet du quiproquo né à la suite de la campagne publicitaire d’Azur Gabon baptisé “Tu es au Gabon quand…” et au sujet d’une vidéo portant la marque d’Azur Gabon et incriminant les hommes politiques gabonais. En effet, certains Gabonais n’apprécient pas trop cette publicité. Sur Facebook par exemple, des internautes s’indignent. Georges Akoury est donc venu rassurer « le ministre sur le véritable sens de cette campagne…et exprimer son profond respect pour le peuple gabonais ». Pour lui, Azur n’est pas l’auteur de la vidéo qui fait polémique. Dans un communiqué le DG a exigé le retrait du logo d’Azur Gabon de cette vidéo et menacé d’intenter une action en justice : « Il s’agit d’une atteinte à la propriété intellectuelle et des mesures sont en cours en vue du retrait de notre logo sur cette vidéo et pour laquelle nous ne sommes impliqués ni de près ni de loin. Par ailleurs nous allons intenter des actions en justice contre les responsables ». Pour ce qui est de la campagne “Tu es au Gabon quand…”, il s’agit simplement d’utiliser des expressions locales pour se rapprocher davantage des populations, explique-t-on du côté d’Azur Gabon. Première édition

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C’ÉTAIT LÀ-BAS

AUDIENCES EN IMAGES

24 mars 2016. Le ministre reçoit de M. Lin MOMBO, son brevet d'Officier dans l'ordre du mérite gabonais, obtenu lors du GSR15

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10 mai 2016. Alain KAHASHA, DG d’Airtel, Gabon reçu par le ministre

22 juin 2016. Le ministre reçoit le DG de d’Azur Gabon. Au menu la publicité polémique.

25 mai 2016 au MENP. Reunion pour le réseau unique entre le Rwanda et le Gabon.

24 mai 2016. Le PDG de la Poste gabonaise et son homologue de la Poste marocaine en visite chez le ministre

25 mai 2016 au MENP. Reunion pour le réseau unique entre le Rwanda et le Gabon.

08 avril 2016. Installation du DCRH, Bertin Wilfrid MEBA, par les ministres de la Fonction Publique et le ministre du Travail et de l’Emploi

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05 au 06 juin 2016. Ville de Wuhan en Chine. Forum On Global Production Capacity and Business Cooperation

05 au 06 juin 2016. Ville de Wuhan en Chine. Forum On Global Production Capacity and Business Cooperationministre

05 au 06 juin 2016. Ville de Wuhan en Chine. Forum On Global Production Capacity and Business Cooperationministre

07 juin 2016. Pékin en Chine. Le MENP et China Communication Services (CCS) s’engagent

07 juin 2016. Pékin en Chine. Le MENP et China Communication Services (CCS) s’engagent

08 au 12 avril 2016. Chine. Le vice Ministre chargé de la communication et le Vice President de StarTimes reçoivent la délégation gabonaise

07 juin 2016. Pékin en Chine. Le MENP et China Communication Services (CCS) s’engagent

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DOSSIER

DOSSIER SPÉCIAL : LES AVANCÉES DE LA FIBRE OPTIQUE PASTOR NGOUA N’NEME

« NOUS SOMMES PASSÉS DE 800 GBPS À 6 400 GBPS » E N G UI SE D ’ I NTRO DUCTION À CE DOSSI ER S PÉC I AL D E VOT RE M AG AZ I N E SMART GA B ON SUR LA FIBRE OPT I QU E , L E M I N I S T RE DE L’ EC ON OMIE NUMÉRIQUE ET DE LA P OS T E FAI T L E POI N T S U R L E D ÉVELOPPEMENT DE CET TE INFRA STR U C T U RE D E POI N T E AU GABON .

« La première chose qu’il faut faire pour combler la fracture numérique, c’est améliorer la connectivité. Le Gabon l’a fait par exemple en adhérant au câble sous-marin ACE. Ce qui a permis au Gabon de multiplier sa connectivité internationale par huit. Nous sommes donc passés de 800 Gbps à 6 400 Gbps . C’est un progrès important. Cela permis également d’améliorer la fluidité et la rapidité de nos communications avec l’extérieur. C’est la première base que nous avons posée. » « Nous sommes en train de construire sur un linéaire d’à peu près 6 000 Km un réseau national à fibre optique dont l’objectif est également de s’interconnecter avec les pays limitrophes.

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Nous avons également mis en place un point d’échange Internet qui a permis, non seulement de fluidifier l’usage d’Internet, mais aussi de baisser les coûts de communication. Bientôt, nous allons également lancer un appel d’offres pour la disparition totale au Gabon de ce qu’on appelle les zones blanches. Nous allons le faire. Et puis, il y a d’autres activités qui sont menées pour précisément amener Internet et la téléphonie mobile dans les zones les plus reculées du Gabon. Et nous avons aussi actuellement un projet qui consiste non seulement à combler la fracture numérique, mais aussi à développer les contenus locaux. »

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DOSSIER

LE GABON, UN EXEMPLE EN TIC SELON LA BANQUE MONDIALE E N T R E D ÉVEL OPPE MENT DES INFRASTRUCTU RE S POU R FAC I L I T E R L’AC C È S D E S POPU L AT I ON S A U H A U T D É B I T, L’ I N T ROD UCTION DE LA 4 G ET L’ENTRE T I EN D ’U N E S AI N E C ON C U RREN C E D AN S L E S E GM E NT D E L’ IN T ERN ET, L E PAYS S’EST DOTÉ DES ATOU T S D E B AS E E S S EN T I EL S AU D ÉVEL OPPEM EN T D E L’ É C ON OMI E N UMÉ RIQUE. PARMI CES B ASES , L A F I B RE OPT I QU E.

capitale, en cours de déploiement, est réalisé à 50%. Dans le cadre du projet Central Africa Backbone, dont l’objectif est l’interconnexion de tous les pays de la sous-région Afrique centrale par fibre optique, le Gabon est en train de réaliser le déploiement de la fibre optique de Libreville à Lekoko, à la frontière avec le Congo, en passant par Franceville. La fibre optique devrait également être bientôt déployée entre la ville de Bouée située au centre du pays, à la localité de Meyokyé à la frontière avec le Cameroun. Un autre tronçon de fibre optique partira aussi de Boué à la localité de Mayumba dans le sud-ouest du pays. Une fois achevé, il ne restera plus aux autorités compétentes qu’à relier ces différentes lignes de fibre optique déployées indépendamment pour réaliser le réseau national de fibre optique. Plusieurs bâtiments administratifs bénéficient déjà de la fibre optique qui améliore la capacité de travail des agents de l’Etat. Au total, c’est plus de 1500 Km de fibre optique que le Gabon devrait déployer sur tout son territoire en fin 2016. La 4G

Selon Michel Rogy, le conseiller en politiques des TIC à la représentation gabonaise de la Banque mondiale, « le Gabon est un exemple très intéressant d’une politique de développement de l’Internet et de l’économie numérique. Il prend bien en compte tous les éléments nécessaires pour que cela soit un succès ». Dans un entretien accordé à Beaugas-Orain Djoyum et publié sur le site web le Nouveau Gabon, Michel Rogy explique que le pays a avant toute chose posé les bases nécessaires à son développement numérique à travers une infrastructure de qualité. Le Gabon a investi depuis plusieurs années dans un vaste projet de fibre optique dont l’objectif premier est 28 |

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d’accroitre la capacité internationale en haut débit du pays, puis d’offrir aux populations un accès au très haut débit partout sur le territoire national à travers un backbone national.

garantit déjà au pays une capacité internationale de qualité. Pour le maillage national en fibre optique, toutes les capitales provinciales sont déjà dotées d’un réseau de fibre optique reliant les principales administrations.

La fibre optique Le ministre de l’Economie nuIl s’est connecté à cet effet au mérique, Pastor Ngoua N’neme, a câble ACE (African Coast to Europe) révélé que le réseau à Libreville, la d’une capacité allant jusqu’à 5,6 Térabits/s et « On a un marché concurrentiel au câble SAT3 déjà en avec du très haut débit à la disposiexploitation par Gabon tion des citoyens. Il y a déjà 30% de Télécom. Ce dernier pénétration des smartphones dans câble sous-marin proce pays, ce qui est considérable », pose, lui, une capacité Michel Rogy de la BM. de 800 Mégabits/s qui

Dans le segment du mobile, le Gabon est le premier pays de la sous-région Afrique centrale qui a introduit le haut débit mobile pour améliorer l’expérience de communication de sa population. Les licences 3G/4G ont été accordées aux opérateurs Gabon Télécom et Airtel en mars 2014. Michel Rogy explique que « quand on regarde aujourd’hui le Gabon, on a un marché concurrentiel avec du très haut débit à la disposition des citoyens. Il y a déjà 30% de pénétration des smartphones dans ce pays, ce qui est considérable ». Le Gab-IX Autre grande réalisation accomplie par le Gabon dans l’instauration des

bases pour son développement numérique, c’est le point d’échange Internet d’Afrique centrale qu’abrite le pays. À l’initiative de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (ANINF), le 22 janvier 2014, 14 acteurs majeurs des télécommunications se sont réunis au sein d’un groupement pour mettre en place cette infrastructure permettra la réduction des coûts de l’Internet, évitant ainsi aux internautes Gabonais de voir leur trafic Internet moins rapide parce que transitant par d’autres pays. Pour concrétiser ce projet, le Gabon a bénéficié du soutien de l’Union africaine à travers le projet AXIS et d’un prêt de la Banque mondiale dans le cadre du financement de la phase 1 du CAB4. L’architecture du point d’échange comporte deux nœuds redondants à Libreville pour sécuriser l’infrastructure et garantir la continuité de service. « Une fois que ces réseaux sont en places, on peut commencer à parler de développement d’applications, de contenus et de services locaux puisqu’on a les moyens de les mettre à disposition des clients qu’ils soient particuliers ou des entreprises. Et ça, c’est la deuxième phase. Il faut savoir comment créer les conditions de développement de contenus, d’applications et de services locaux. C’est un grand défi et l’approche utilisée par le Gabon est intéressante puisqu’elle combine à la fois secteur public et secteur privé dans un partenariat gagnant-gagnant », a apprécié Michel Rogy. Encadrement Afin que tous ces investissements ne demeurent pas uniquement axés sur la simple consommation, mais contribuent à transformer la vie des populations au niveau social et économique, le Gabon travaille avec

la Banque mondiale sur la mise sur pied d’incubateurs d’entreprises du numérique. Ces outils vont accompagner les porteurs de projets innovants à travers une formation, le financement, pour leur permettre de monter leur start-up et saisir les opportunités offertes par l’économie numérique. Les applications et autres produits TIC développés par ces start-up contribueront à leur tour à l’amélioreront de la vie des populations dans les domaines de la santé, de l’éducation, de la gouvernance, etc, feront reculer le chômage à travers la création d’emplois. C’est dans le cadre du projet e-Gabon, financé à hauteur de 56 millions de dollars par la Banque mondiale.

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DOSSIER

LE GABON BIENTÔT CONNECTÉ AU CONGO

Pointe-Noire, en passant par Dolisie, Makabana, Mossendjo, avait déjà atteint la localité de Mbinda le 5 octobre 2016. Au mois de mars 2016, lors de la visite de l’ex-ministre congolais des Postes et télécommunications, Héllot Matson Mampouya, pour s’enquérir de l’état d’avancement des travaux, constat avait été fait qu’il ne restait plus que 142 kilomètres à installer au cours des trois mois restant pour le bouclage du projet.

PAR TIC MAG

LE CH ANTIER RENTRE DAN S L E C AD RE D U PROJ ET C EN T RAL AF RI C AN B AC K BO NE (CA B ). INITIÉ EN JUIN 2 0 1 5 , I L B ÉN ÉF I C I E D U F I N AN C EM EN T D E L A B AN QU E MO NDIA LE ET DE LA B ANQU E AF RI C AI N E D E D ÉVEL OPPEM EN T (B AD ) .

Les travaux d’interconnexion par fibre optique du Gabon au Congo devraient être achevés au terme du premier semestre de l’année 2016. Les populations des deux pays, installées le long de cette autoroute numérique, auront dès lors accès à un service Internet de très haute capacité, qui rendra plus aisés leurs échanges commerciaux, professionnels ou encore familiaux. Ce sont les conditions de vie de plusieurs milliers de personnes qui vont s’en trouver améliorées. Actuellement, le Gabon déploie 1 075 km de fibre optique. Le tronçon dont le tracé suit largement le Transgabonais, la voie ferrée qui travers le pays d’Est en Ouest, va de Libreville,

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dans la province de l’Estuaire, à Lekoko dans le haut-Ogooué, à la frontière avec le Congo, en passant par Franceville. En mars dernier, le chantier était déjà réalisé à 70%. La construction de la liaison fibre optique Gabon-Congo est prévue en cinq phases et fait partie du programme Central African Backbone (CAB), le projet d’interconnexion par fibre optique du Gabon, le Cameroun, la République centrafricaine, le Tchad, la République démocratique du Congo, le Congo, et São Tomé et Príncipe d’ici fin 2019. Pour ce qui est du projet transfrontalier Gabon-Congo, réalisé par China Communications Service International, il est estimé à 109

millions de dollars et financé par la Banque mondiale avec des prêts à hauteur de 58 millions de dollars et par d’autres contributeurs tels que la Banque africaine de développement, les gouvernements locaux et des partenaires privés. L’autoroute de l’information entre le Gabon et le Congo fait partie intégrante du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE), la stratégie de développement à long terme du gouvernement dont

l’objectif est la diversification et le renforcement de l’économie nationale, tout en créant davantage de croissance inclusive. Huawei au travail Du côté du Congo, c’est 504 km d’infrastructures télécoms qui sont en cours de déploiement par la société Huawei depuis juin 2015. L’infrastructure qui est partie de

Pendant les neuf premiers mois du projet, la société chinoise Huawei a réussi déployer 362 kilomètres de fibre optique en direction du Gabon. L’infrastructure haut débit a même déjà atteint la localité de Mbinda au Gabon. L’ancien ministre des télécoms s’était réjoui de la vitesse d’avancement des travaux, déclarant au passage : « Je constate avec beaucoup de satisfaction que les travaux d’interconnexion du Congo et du Gabon avancent bien et sont réalisés selon les règles de l’art. Par rapport à l’échéance fixée au mois de juin 2016, nous sommes suffisamment avancés ». Première édition

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LA FIBRE OPTIQUE À DOMICILE AVEC CHINA COMMUNICATION SERVICES (CCS)

Dans le cadre du Partenariat Chine Afrique pour les autoroutes de l’Information TransAfricaine (CAPPAIS), le Ministère de l’Economie numérique et de la Poste (MENP) et l’entreprise chinoise China Communication Services (CCS) ont signé le 07 juin 2016 à Pékin en Chine un mémorandum d’entente (MOU) pour la réalisation de quatre projets. ll s’agit des projets de déploiement de la fibre optique à domicile ou à l’utilisateur (FTTx), du projet de construction d’un datacenter régional, de l’entame de la phase II du projet du backbone national et du projet de mutualisation des Tours BTS du Gabon. Ce sont là des projets que sont disposés à réaliser l’entreprise chinoise China Communication Services (CCS).

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D’après le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’neme, ce mémorandum d’entente prévoit entre les deux parties la création d’un groupe de travail chargé d’explorer le potentiel de coopération dans ces projets-là. « Au Gabon, le numérique est le socle du pilier Gabon des services, un des moteurs de croissance du PSGE », affirme Pastor Ngoua N’Neme. Pour rappel, la CCS est déjà active au Gabon dans la construction de la phase 1 du projet CAB4, une composante du réseau national à fibre optique. Le CAPPAIS pour sa part a pour objectif le développement des infrastructures numériques dans les pays africains en vue de constituer une masse critique indispensable à l’essor du numérique.

DENSIFIER LE RÉSEAU INTERNET POUR LA CAN 2017

AIRTEL ARRIMÉ À LA 4G AU LA FIBRE OPTIQUE GABON ENTRE LIBREVILLE ET PORT-GENTIL

Bien que la licence 4G est ait été officiellement attribuée à Gabon Telecom en avril 2014, il faudra attendre le 10 octobre 2014 à Libreville pour expérimenter l’Internet mobile en mode 4G. Notamment, pour des raisons de déploiement de ce réseau 4G. Gabon Telecom devenait ainsi le premier opérateur de l’Afrique centrale à proposer les services 4G, même si en juillet 2014 au Tchad, l’opérateur de téléphonie mobile Tigo du groupe Millicom International Cellular, avait déjà commencé le test de son réseau 4G.

Le gouvernement du Gabon devrait procéder au cours des prochains mois à une densification de son réseau de télécommunications. L’Etat gabonais vient de lancer un emprunt obligataire d’un montant de 98 milliards de FCFA sur le marché financier des Etats membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) pour financer certains chantiers relatifs à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2017 de football que le Gabon organisera entre janvier et février 2017. Selon Marie-Julie Billoghé, la ministre gabonaise déléguée à l’Economie, à la Promotion des investissements et à la Prospective, en plus d’aménager les voiries et d’améliorer l’électrification, l’argent qui sera issu de cet emprunt servira également à étendre le réseau de distribution d’Internet haut débit, notamment dans les villes de Libreville, Port-Gentil, Franceville, Oyem et Bitam. Autrement dit, dans les villes qui accueilleront la CAN 2017. Avec cette extension, le gouvernement gabonais souhaite offrir une connexion Internet fluide à tous le public qui se déportera dans le pays à l’occasion de cet évènement sportif.

C’est le 16 janvier 2015 que l’opérateur Airtel Gabon s’est arrimé au câble de fibre optique Africa Coast to Europe (ACE) entre Libreville et Port-Gentil. Ce qui a permis à ses abonnés, à partir de cette date-là, de jouir d’un haut débit Internet et de faire l’expérience de services comme la VoIP de bonne qualité, le téléchargement des documents, musiques et autres vidéos assez rapidement.

La filiale de l’indien Airtel avait pris un petit retard pour rejoindre son concurrent dans la 4G. Mais, Airtel Gabon a lancé ce mois le 10 décembre 2015 son réseau 4G. L’opérateur inonde désormais les populations de Libreville de son réseau 4G. Les autres localités du pays suivront progressivement. Pour déployer sa 4G LTE, Airtel Gabon avait choisi en juillet dernier le géant suédois Ericsson.

Olivier Hervé Njapoum, le directeur général d’Airtel Gabon, avait alors manifesté sa joie de savoir que de l’entreprise qu’il dirige soit la première du pays à s’arrimer au câble de fibre optique pour offrir des services de classe internationale à ses consommateurs. « Comme vous le savez, cette infrastructure « large bande » est semblable à un train à grande vitesse ou aux autoroutes qui nous permettra non seulement de réduire la fracture numérique dans notre pays, mais aussi de développer davantage les TICs au Gabon et des plates formes numériques à savoir l’e-santé, l’e-commerce, l’e-administration, etc.. », avait-il expliqué. Au cours de la cérémonie de présentation de cet arrimage à la fibre optique, Alex Bernard Bongo Ondimba, le directeur général de l’Agence nationale des infrastructures et des fréquences (Aninf) avait encouragé les autres opérateurs à suivre l’exemple d’Airtel en s’arrimant eux aussi à la fibre optique pour offrir à leurs abonnés une expérience inédite du haut débit et ainsi susciter plus de compétitivité. Première édition

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624 KM DE FIBRE OPTIQUE SUPPLÉMENTAIRES La Banque mondiale va offrir au Gabon 24 millions de dollars pour l’expansion de son réseau de fibre optique, principalement dans le Nord du pays. D’après le journal Afric Telegraph qui révèle l’information en précisant que les négociations se poursuivent, ces financements devraient entrer dans le cadre de la seconde phase du projet de déploiement de la fibre optique dans le pays. Cette deuxième phase de déploiement devrait apporter un réseau supplémentaire de 624 km de fibre optique, en plus des 1 124 km de longueur que doit apporter la

première phase, dont les travaux sont effectués à 60% par la société China Communication Service International (CCSI), qui devrait livrer l’infrastructure au troisième trimestre 2016.

INTERNET À DOMICILE : LE GABON EN QUÊTE D’UN CONSULTANT POUR LE CADRE LÉGAL

Le CAB4 II devrait relier les localités de Bifoun, Lambaréné, Lalara, Mitzic, Oyem, Bitam ainsi que la Guinée Équatoriale et le Cameroun. Elle devrait s’achever en janvier 2017, juste à temps pour garantir des services Internet de meilleure qualité lors de la CAN 2017.

76% DE GABONAIS ONT ACCÈS À L’INTERNET MOBILE En avril 2016, le ministre Pastor Ngoua N’Neme a expliqué aux journalistes que les deniers chiffres présentaient un taux de pénétration de la téléphonie mobile au Gabon de 186% et le taux de pénétration de l’Internet mobile de 76%. Avec une estimation de près de trois millions d’abonnement à la téléphonie mobile. Ce qui traduit une réelle progression de l’Internet mobile au Gabon. En effet, au 30 juin 2015, l’Arcep évaluait à 1 009 719 le nombre de Gabonais ayant un accès à l’Internet. Soit un taux de pénétration d’Internet dans le pays de 67% à cette période-là. Tout de même un léger recul par rapport au 31 décem-

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bre 2014, où ce marché totalisait 1 106 552 internautes, alors qu’il n’avait que 528 094 abonnés au premier trimestre 2014. Il y a un an déjà, 966 090 Gabonais surfaient sur le web via le mobile, la 3G principalement. 33 313 passent par les fournisseurs d’accès Internet et 10 316 Gabonais disposaient d’une connexion internet fixe ADSL. Des chiffres qui ont sensiblement évolué depuis un an. Le marché gabonais de l’Internet est constitué de sept fournisseurs d’accès Internet, d’un opérateur fixe et de quatre opérateurs mobiles. Ils proposent aux Gabonais un accès Internet via les technologies Wimax,

VSAT, ASDL, CDMA, GPRS-EDGE ou encore via la 3G et la 4G. L’ensemble de ces opérateurs Internet a généré un chiffre d’affaires global de 13,45 milliards de francs Cfa au terme du premier semestre 2015. Dans ces chiffres et parmi ces FAI et opérateurs mobiles, c’est Airtel qui vient en tête du classement avec 58% des parts de marché de l’Internet mobile au Gabon pour un chiffre d’affaires semestriel de 4,20 milliards de francs Cfa. Il est suivi par Gabon Telecom Mobile (Libertis) avec 34% des parts de marché pour un chiffre d’affaires semestriel de 2,98 milliards de francs Cfa.

Le gouvernement du Gabon souhaite s’adjoindre les services d’un consultant pour mettre en place l’environnement légal et réglementaire nécessaire à l’exercice de l’activité de fourniture d’accès à internet par fibre optique jusqu’au domicile de l’abonné.

d’attribution de licences pour la fourniture d’accès à internet par fibre optique. Cette étude aboutira à recommander un modèle de licence, de cahier des charges pour cette nouvelle activité, ainsi qu’un prix pour la licence attribuée à un fournisseur d’accès à internet par fibre optique.

Selon l’appel d’offre de la Commission nationale des travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi (Cntippee), le consultant devra mener une étude sur les modalités

Par ailleurs, le consultant doit étudier la possibilité d’octroi de cette licence aux opérateurs déjà présents au Gabon, le nombre de licences et son mode d’attribution (appel d’offre, enchère…).

Les postulants doivent avoir une expérience d’au moins 10 années dans la réglementation des télécommunications. Les candidatures doivent parvenir à la commission nationale des Cntippee au plus tard le 7 avril 2016. Cet appel d’offre intervient dans un contexte où l’octroi des licences 3G/4G à Airtel Gabon et Gabon Telecom et le lancement au 2è semestre 2015 de nouvelles offres de services, génèrent un accroissement significatif des besoins en bande passante nationale et internationale.

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DOSSIER

PHASE I DU CAB4 : LIVRAISON PRÉVUE EN SEPTEMBRE 2016 U NE MISSION D E C ONT R ÔLE ES T R ÉCEM M EN T D ES C EN D U E S U R L E T ERRA IN . BILAN SAT I SFAI SAN T. 82 % D E TU B ES PEH D D E F IB RE O P T I QUE DÉ JÀ P OSÉ S,SOI T 9 0 0 KM S U R 1100 KM . PAR CÉLESTIN I. NDONG

Au terme d’une récente mission de contrôle sur la phase I du projet CAB4, les principaux acteurs de ce projet ont constaté que, malgré un léger retard de trois mois sur le calendrier initial et quelques difficultés logistiques liées à l’isolement du chemin de fer et au relief particulièrement accidenté dans certaines zones, cet ambitieux projet enregistre une avancée significative. L’équipe projet est constituée du Ministère de l’Economie numérique et de la Poste, de l’Agence nationale des infrastructures numériques

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et des fréquences (ANINF), de la Commission nationale des Travaux d’intérêt public pour la promotion de l’entreprenariat et de l’emploi (TIPPEE), de la Société de patrimoine des infrastructures numériques (SPIN) et du délégataire d’AXIONE. D’après les constats de la mission sur le terrain, de nombreux centres techniques sont finalisés (douze sur dix-huit prévus), à l’instar de ceux d’Owendo, Nkok, Ntoum, Ndjolé, Booué, Lastourville, Koulamoutou, Moanda, Bakoumba, Bongoville, Lékoni et de Franceville; six centres

techniques sous-forme de shelter ont été livrés à Oyane, Ayem, Lopé, Mouyabi, Milolé et Lifouta; 82 % de tubes PEHD ont déjà été posés, soit 900 km sur 1100 km. Il ne manque plus que quelques semaines d’efforts pour atteindre Mbinda, le point d’interconnexion avec le Congo. La logistique du projet est la cheville ouvrière de la réussite de ce dernier : 90% des travaux se déroulent en pleine forêt équatoriale, le long du chemin, sans aucun accès routier. Avancée significative Après donc le passage des câbles sous-marins ACE et du SAT-3, le Gabon poursuit ses efforts en matière d’évolution du secteur numérique grâce au projet Central African Backbone (CAB4). Au terme d’une récente mission de contrôle, les principaux acteurs de cet ambitieux projet ont été satisfaits de l’avancée significative des travaux.

La signature du contrat de déploiement de la fibre optique entre l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et de Fréquences et la China Communication Service International en octobre 2014 s’est matérialisée par le début des travaux pour l’interconnexion de 26 villes du Gabon. Les travaux consistent essentiellement en la pose de la fibre optique, la construction de centres techniques, l’interconnexion avec le Congo, le Cameroun et la Guinée-Equatoriale. La dotation des infrastructures numériques est en cours de finalisation. La phase Une doit permettre de déployer 1100 km de fibre optique pour une durée de travaux de 18 mois. Le Congo déploiera pour sa part environ 540 km de fibre optique. « La SETRAG étant l’unique exploitant du chemin de fer qui n’a qu’une seule voie, il faut s’accommoder d’éviter de monopoliser trop longtemps la voie ferrée », confie un membre du projet. Au terme de ce projet, la SETRAG va pouvoir multiplier par trois le volume de son trafic, qui fera circuler plusieurs trains en même temps ! Une aubaine pour la COMILOG qui pourrait ainsi augmenter considérablement son volume de minerais à exporter. Aubaine pour la 4G La livraison des travaux de la phase une est prévue pour le troisième trimestre 2016. L’avancée des travaux relatifs au CAB4 prouvent

bien que le Gabon s’attèle à surmonter tout ce qui pourrait empêcher le développement de son secteur du numérique. Cette ambition permettra non seulement de passer aisément à la réalisation des autres phases du projet CAB4, mais en plus de présenter le pays comme une référence du numérique en Afrique centrale. La 4G des opérateurs mobiles pourrait ainsi être présente sur la quasi-totalité du territoire national d’ici la fin de l’année ! D’après les responsables du projet, la phase Une du CAB4, financé par la Banque mondiale pour un montant de 33 millions de dollars, est l’un des plus rentable de la sousrégion. En effet, soutiennent-ils, la sélection a été faite par un appel d’offres international, en présence de la Banque mondiale. Le coût de déploiement au kilomètre de la fibre optique avoisine les 12.000 dollars US pour trois fibres d’une qualité certifiée et reconnue au niveau international. Le reste des coûts est destiné à la construction des centres techniques et leur environnement (climatisation, groupes électrogènes, etc). « Un exploit lorsqu’on sait que certains pays africains déploient ces mêmes types d’infrastructures sans appel d’offres pour un coût qui avoisine souvent le triple ! », souffle une source proche du projet CAB4.

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DOSSIER

LE GABON DÉSIGNÉ POINT D’ÉCHANGE INTERNET DE L’AFRIQUE CENTRALE

L’Union africaine a désigné le Gabon Internet eXchange (Gab-IX) comme le point d’échange Internet régional (RIXP) de l’Afrique centrale en août 2015. En clair, c’est par cette infrastructure que transitera le trafic Internet entre le Cameroun, le Congo, la Guinée équatoriale, le Tchad et la Centrafrique. La désignation du Gab-IX comme aéroport numérique d’Afrique centrale est le fruit d’une consultation d’experts de la Commission de l’Union Africaine (UA), réunis à Addis-Abeba en Ethiopie en juillet 2015.

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Le GAB-IX sera ouvert à tous les acteurs qui souhaitent se connecter (opérateurs, Fournisseurs d’Accès Internet, sociétés de services, grands comptes, collectivités locales, etc.). Bon à savoir, l’Internet eXchange Point (IXP), est une infrastructure physique qui permet aux acteurs interconnectés de s’échanger du trafic Internet local grâce à des accords mutuels dits de « peering ». Les utilisateurs d’un IXP peuvent améliorer la qualité de leur débit Internet et

éviter les coûts supplémentaires importants liés au transport des données. Les échanges entre les usagers d’un territoire ne passeront donc plus par des infrastructures lointaines (Paris, Londres, Amsterdam, même New York). Créé après la signature d’une convention le 23 janvier 2014 entre 15 opérateurs publics et privés, fournisseurs de services Internet du Gabon, le Gab-IX est géré par le groupement d’intérêt économique du même nom (GIE Gab-IX), dont les activités ont été lancées le 2 décembre 2014.

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PORTRAIT DU MOIS

CYRIAQUE-DIDIER KOUMA MON SIEU R PROMOT ION DE L’ÉCON OMIE N U MÉRIQUE Au ministère de l’Economie numérique et de la Poste, il est celui qui parle avec autorité de la promotion de l’économie numérique. C’est en effet lui le directeur général de la Promotion de l’Économie numérique. Il a également été à la manœuvre du tout premier Salon international de l’économie numérique et de l’innovation au Gabon (SENIG) qui s’est tenu à Libreville en novembre 2015 en qualité de Président du comité d’organisation. C’est d’ailleurs l’un de ses travaux dont il est le plus fier. Mais, le SENIG 2015 n’est pas le seul. Il a travaillé et continue d’ailleurs de travailler sur d’autres projets. Parmi les projets sur lesquels il a travaillé et dont il est fier, le projet eGabon pour la transformation numérique du Gabon par la création des incubateurs d’entreprises du numérique. Objectif, stimuler la création des contenus numériques et l’usage des services innovants. « Ce projet vise également la structuration de l’écosystème numérique du Gabon », affirme-t-il. Le projet revêt en effet d’une importance capitale pour le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’neme. Pourquoi ce projet est-il si important ? Les explications du ministre : « Le chef de l’Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, fait de l’investissement humain durable une priorité. Les jeunes et les femmes

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occupent une place de choix dans cette stratégie. De plus, le Gabon est membre de l’alliance Smart Africa et est en charge de l’innovation et du développement de l’industrie TIC. C’est dans ce cadre que le président de la République à fait la promesse de créer au Gabon des incubateurs d’entreprises du numériques. Cette promesse est actuellement en cours de matérialisation. » L’ambition du Gabon est de positionner cet incubateur comme un pôle numérique de rencontre entre éducation, recherche et entreprenariat. Autre projet sur lequel le DG de la Promotion de l’économie numérique travaille, la création des points d’accès publics à Internet dans les localités rurales. La volonté affichée ici est de doter les populations des zones reculées du Gabon d’un accès à l’Internet. Un vœu tout aussi cher au président de la République Ali Bongo et d’ailleurs contenu dans son PSGE. Ces projets ne sont pas les seuls sur lesquels il travaille pour la promotion de l’économie numérique. Il y en a plusieurs autres parmi lesquels le point d’échange internet Gab-IX. Preuve de la confiance que mettent en lui les autorités publiques du pays.

Un parcours connecté Diplômé de l’École Marocaine des Sciences de l’Ingénieur de Rabat d’où il a obtenu son parchemin

d’ingénieur informaticien, CyriaqueDidier KOUMA est tout d’abord un passionné des TIC, des télécommunications et de l’informatique. Sa carrière et son lourd CV l’attestent également. Il a également œuvré dans plusieurs associations en lien avec les TIC. Il a d’ailleurs créé certaines. (Voir encadré) Avant d’arriver au ministère de l’Economie numérique et de la Poste en 2014 comme Secrétaire général Adjoint N°2, il est tour à tour passé au Ministère de l’Énergie où il a été directeur central des Systèmes d’Information en 2014, à l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences où il a occupé le poste de Chef de projet Domaine Internet Gabonais de 2011 à 2014, au Conseil Gabonais des Chargeurs où il a passé trois de 2007 à 2010 en tant que directeur de l’Informatique ou encore au ministère des Finances où il a passé près de sept ans au service de Nouvelles technologies qu’il a d’ailleurs dirigé en tant que chef service de 2001 à 2007. C’est probablement fort de cette riche expérience qu’on lui a confié la direction de la Promotion de l’Economie numérique en 2015. Une reconnaissance en quelque sorte du parcours de cet ingénieur informaticien qui est par ailleurs membre du Comité central du PDG, le Parti démocratique gabonais (au pouvoir). Son secret pour réussir dans la vie : « Le travail, l’accomplissement de ses devoirs et la fraternité ».

Quelques activités de CDK en lien avec les TIC 1998 - 2004 : Administrateur, Membre Fondateur du Registre de Gestion de Ressource Internet en Afrique, AFRINIC ; 1998 - 2006 : Membre de l’Internet Society (ISOC), Chapitre Français ; 1998 - 2006 : Membre Fondateur de l’Association Africaine des Utilisateurs des Logiciels Libres AAULL ; 1999 - 2007 : Président Fondateur de l’Association Gabonaise des Utilisateurs des Logiciels Libres (AG3L); 1999 – 2004 : Organisation des Ateliers de Formation sur Internet avec la Francophonie ; 2005 : Président du Comité d’organisation des Rencontre Africaines des Logiciels Libres (RALL) à Libreville ; 2000 : Expert national en Technologies de l’Information et de la Communication à l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie (A.I.F) 2002 : Expert NTIC à l’Institut des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Formation (INTIF), francophonie, Bordeaux en France ; 2002 : Point Focal pour les NTIC de la Communauté Economique pour l’Afrique (CEA) ; 2002 : Membre sympathisant de la Jeune Chambre Economique du Gabon ; 1999 : Membre fondateur de l’ISOC GABON, 2001 : Membre de l’ICANN. Première édition

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GESTION PUBLIQUE

BIRD & BIRD POUR RÉFORMER LA LOI TÉLÉCOMS Après près de quinze ans sans mise à jour, le Gabon va procéder au cours des prochains mois à une refonte de son cadre légal des télécommunications. A cet effet, le gouvernement vient de recruter le cabinet internationnal Bird & Bird, qui sera chargé de conduire cette réforme.

POUR ALI BONGO, PAS DE DIVERSIFICATION SANS LES TIC Présent au Rwanda à l’occasion du Forum économique mondial pour l’Afrique, organisé à Kigali sur le thème : connecter les ressources de l’Afrique à travers la transformation numérique, le président gabonais Ali Bongo Ondimba en a profité dans sa prise de parole pour faire le point sur l’état d’avancement de son projet

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« Gabon numérique » et rappeler l’importance que son gouvernement accorde au développement du secteur numérique. Le Gabon a en effet succedé au Rwanda à la Présidence du Comité d’audit de la Smart Africa Alliance dont le sécrétaire général est l’ancien SG de l’UIT, Hamadoun I. Touré.

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D’après un communiqué publié par la Direction de la communication présidentielle qui cite le président Bongo, « la diversification de l’économie gabonaise n’aurait pas été possible sans l’appui des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), porteuses de points de croissance supplémentaires et créatrices de milliers d’emplois dans le monde de l’économique numérique ». Selon Ali Bongo, l’Economie gabonaise gagnerait à être restructurée pour intégrer davantage les opportunités qui accompagnent l’Economie numérique. Il faut « transformer radicalement l’économie du Gabon et de préparer notre pays afin qu’il tire le meilleur parti des nouvelles opportunités économiques créées par le numérique », a expliqué le président gabonais. Ali Bongo a également profité pour relever les principales avancées dans le projet « Gabon numérique ». Parmi les acquis relevés par le président gabonais, la libéralisation de l’accès aux services de paiement électronique propices à l’entrepreneuriat, la simplification des démarches administratives pour les administrés, la mise en place du e-visa pour faciliter la procédure d’entrée au Gabon.

Avec cette réforme annoncée, le gouvernement gabonais souhaite rendre plus attractif l’environnement des affaires dans le pays, notamment dans le domaine des technologies et assainir l’environnement, très souvent entaché par des vides juridiques. Concrètement, cette réforme consistera à mettre à jour le Code des Télécommunications pour l’adapter aux nouvelles composantes du secteur de l’Economie numérique. En terme d’objectifs, le gouvernement gabonais explique que la réforme permettra « d’assurer un environnement réglementaire,

juridique et institutionnel de confiance, propice au développement des technologies de l’information et de la communication (TIC) et de la Poste, à leur usage généralisé dans tous les domaines (politique, économique et sociale) de notre société, d’établir les bases d’un cadre réglementaire et juridique intégré qui soit conforme aux tendances en vigueur dans les communautés économiques régionales et internationales dont le Gabon fait partie et d’améliorer le climat des affaires pour rendre le Gabon plus attractif pour les investisseurs étrangers ». Le cabinet Bird & Bird devrait commencer son travail au cours des semaines à venir, et mettre à contribution tous les acteurs de la chaîne gabonaise des télécommunications, parmi lesquels le ministère de l’Economie numérique et de la Poste, l’ARCEP, l’ANINF, les opérateurs et les fournisseurs d’internet actifs dans le pays.

LA BANQUE MONDIALE VA FINANCER TROIS INCUBATEURS DES TIC La Banque mondiale a donné son accord pour le financement de trois incubateurs au Gabon, dans le but de développer le secteur des Technologies de l’Information et de la communication dans le pays.

D’après TIC Mag qui a obtenu ces informations de sources sûres, ces incubateurs tous spécialisés dans les TIC, seront créés dans trois villes, notamment à Libreville, à Port Gentil et à Franceville, avec pour objectif de lancer des projets de plus en plus

innovants et de les viabiliser.

Au cours de ces dernières semaines, la Banque mondiale n’a cessé d’apporté son soutien au projet Gabon numérique, en accordant au pays de nombreux financements. Le dernier en date concerne l’octroi d’un prêt de 56 millions de dollars (plus de 32 milliards de FCFA) pour le développement des services d’esanté en vue de faciliter l’accès des populations aux médecins.

L’UNESCO ACCOMPAGNE LA FORMATION Les enseignants gabonais prendront part à des sessions de formation pour la production de cours numériques. Le centre de formation à travers lequel ces compétences leur seront inculquées sera crée par le Fonds des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), en partenariat avec l’opérateur de téléphonie mobile Airtel. L’accord relatif à la création de ce centre a été signé le 15 mars 2016 entre le ministère de l’Economie numérique et l’Unesco. C’est dans le cadre du programme « Former ma génération : Gabon 5000 ». Avec les aptitudes acquises au terme de leur formation, les enseignants gabonais devront être en mesures une multitude de cours numériques dans diverses matières, accessible sur Internet par les élèves, directement depuis un appareil mobile, un ordinateur ou une tablette. En créant ce centre pour former les enseignants gabonais à la production de cours numériques, Unesco et Airtel contribueront au développement du e-learning dans le pays. Le e-learning est l’une des composantes du plan « Gabon Numérique », lui-même sous composante du plan sectoriel Gabon Emergent (PSGE). A travers la formation à distance, le Gabon peut lutter contre l’analphabétisme et fournir à sa population les connaissances essentielles pour son développement et la transformation économique du pays.

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LIBREVILLE, VILLE INTELLIGENTE AVEC MICROSOFT

la technologie dans la vie de la ville, on peut faire davantage avec moins, en puisant dans les tendances urbaines et en utilisant celles-ci pour répondre aux besoins des citoyens », a souligné Assanté Bazoumana. A sa suite, Rose Christiane Ossouka Raponda, le maire de Libreville, s’est réjouie du fait qu’ « avec ce partenariat, la ville de Libreville devient moderne et respectueuse des exigences liées au développement durable, à la protection et à la préservation de la nature ». À travers la signature de la convention de collaboration avec Microsoft, Libreville est devenue la troisième ville de la région Afrique de l’Ouest et Centrale à devenir un centre d’excellence Microsoft CityNext après Accra au Ghana et Dakar au Sénégal.

L A S O CI ÉTÉ AMÉRICAINE ET LES AUTORITÉS D E L A C API TAL E ON T S I GN É U N E C ON VE N T I ON À C E T E FFE T L E 1 4 MAR S 2016. LIB REV ILLE REJOINT A INS I L E PROGRAM M E C I T Y N E X T D U GROU PE T EC HN OL O G IQ U E S P É C I A L I SÉ D AN S LA CONCEP TIO N DES LOGIC I EL S E T L A FAB RI C AT I ON D ’APPARE I L S I N T EL L I GE NTS . Dans un contexte mondial où le numérique est devenu l’interface par excellence pour la gestion efficace et automatisé d’un certain nombre de problème liés à l’activité humaine, la ville de Libreville entend en profiter également. Le 14 mars 2016, elle a rejoint le programme NextCity de Microsoft à travers la signature de la convention y afférente avec la société américaine. Laura Ipsen, la vice-présidente de Microsoft Worldwide pour le secteur public, avait expliqué lors du lancement du programme NextCity en 2013, qu’il permet de créer un environnement numérique favorable à la création de nouvelles opportunités de croissance économique et sociale. En clair, via ses solutions Cloud et Big Data, Microsoft Corpora44 |

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tion aidera Libreville à mettre en œuvre des solutions technologiques pour répondre à différents besoins dans les domaines clés que sont le transport public, l’énergie, la santé, l’éducation, les services sociaux, les infrastructures, l’eau et l’énergie, la justice, la culture ou l’éducation. Grâce à l’environnement numérique mis en place, les citoyens pourront interagir facilement avec les administrations. Cela facilitera leur quotidien et stimulera l’innovation au niveau local. Automatisation Dans le secteur du transport public par exemple, la firme américaine va développer des outils à faibles coûts pour assurer la gestion des transports

urbains. L’application permettra une gestion des flux de circulation et fournira un état des lieux fidèle du trafic routier en temps réel, signalant les incidents qui créent des embouteillages et autres perturbations. L’application décrira ces incidents pour que des solutions y soient apportées le cas échéant, tout en fournissant des éléments de géolocalisation pour les situer. Pour le secteur des infrastructures, le large éventail d’outils technologiques que Microsoft mettra à la disposition des habitants de Libreville leur permettront de participer de manière active à la protection du patrimoine urbain. Ils pourront ainsi signaler des cas de biens publics endommagés, des nids de poules ou des comportements inciviques tels que les dépôts sauvages d’ordures, etc. « Il suffit pour

l’utilisateur de prendre des photos, de rajouter des commentaires, et l’information est envoyée automatiquement en son nom. Il peut ensuite faire un suivi de la gestion du cas notifié », a expliqué Assante Bazoumana, le directeur du segment Grandes Entreprises de Microsoft Afrique de l’Ouest et du Centre. Dans le domaine de la santé, le numérique mit au service des populations permettra aux citoyens de trouver et d’accéder aux informations ainsi qu’aux services de santé publique. Ils auront accès à la liste des hôpitaux et des médecins traitant des affections particulières, la liste des centres de prise en charge, leurs adresses, leurs contacts, leur géolocalisation, la disponibilité des ressources et des listes d’attente. Les nouvelles applications numériques du programme NextCity permettront par exemple à

Libreville de renforcer la lutte contre le VIH à travers l’accès aisé des malades aux services de prévention, de dépistage et de traitement. Pour tout ce qui est des services sociaux, les populations de Libreville auront accès, grâce au numérique, aux services d’état civil, de police. L’e-administration leur permettra d’accéder directement aux services publics tels que le permis de conduire, les titres fonciers, etc, sans plus se soucier des contraintes des hommes et des fonctionnaires notamment. Les autorités pourront également établir une traçabilité claire de tous ces documents.

Par l’adoption du numérique, la capitale gabonaise devrait contribuer à l’amélioration des conditions de vie de ses populations dans divers domaines considérés comme essentielles par les Objectifs de développement durables des Nations Unies. C’est le cas des objectifs 3 (Bonne santé et bien-être) ; 4 (éducation de qualité), 5 (égalité entre les sexes) ; 9 (industrie, innovations et infrastructures).

Développement En gros, l’objectif principal derrière la transformation de Libreville en ville intelligente est la mise en avant de la technologie au service des communautés. « Les habitants constituent le noyau des villes. En intégrant Première édition

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L’ANINF CÉLÈBRE SES CINQ ANNÉES D’ACTIONS L’ A GE NC E N AT I ON ALE DES INFRASTRUCTURE S N U M É RI QU E S ET D E S F RÉ QU EN C ES (AN I N F ) A C É L É BR É C E T T E AN N ÉE 2016 SES CINQ A NNÉES D’EXI S T E N C E . OC C AS I ON POU R C ET T E I N S T I T U T I ON PL AC É E S O U S L A T UTELLE D U MINISTÈRE DE L’ECONO MIE N U M ÉRI QU E E T D E L A POS T E D E D RE S S ER U N B I L A N DE S E S R ÉALI SAT I ON S .

Pour l’année 2015 par exemple, l’Aninf, dirigée par Alex Bernard Bongo Ondimba, classe au rang de ses réalisations, l’inauguration du premier Centre d’information de l’administration gabonaise (CIAG), la collaboration avec la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) pour l’émission des passeports biométriques et la mise en place du visa électronique (E-Visa) et la création du premier certificat de sécurité électronique par l’infrastructure de gestion de clé publique. En 2015, l’Aninf a également participé aux côtés de la l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Institut africain d’informatique (IAI) à l’organisation des « 55 heures » Innovathon, un concours pour les jeunes talents du

numérique organisé avec le Fonds francophone du numérique. Les autres réalisations de l’ANINF Il faut noter que c’est le Décret N° 0212/PR du 27 janvier 2011 portant création et organisation de l’Agence Nationale des Infrastructures Numériques et des Fréquences qui met en place l’ANINF. A ce titre, en matière de télécommunications, l’ANINF est chargée : de construire les infrastructures nationales partagées de transport et de connectivité ; d’acquérir des infrastructures de transport et de connectivité existantes et les intégrer dans les infrastructures partagées : d’acquérir, gérer et sécuriser l’infrastructure de télécom-

Mission: acquérir des infrastructures de transport et de connectivité, construire les infrastructures nationales...

munication de l’Etat ; de mettre en place les opérateurs d’infrastructures chargés de l’infrastructure partagée de transport et de connectivité ; de coordonner l’implantation sur le territoire national des stations radioélectriques de toute nature afin d’assurer la meilleure utilisation des sites disponibles ; de contribuer aux activités de recherche, de formation et d’étude afférentes aux radiocommunications, et d’une manière générale à tout autre activité dont elle peut être chargée par l’autorité de tutelle en relation avec son domaine d’intervention ; de gérer les fréquences radioélectriques, en collaboration avec les organismes compétents ou encore d’élaborer le plan national des fréquences radioélectriques, en coordination avec les organismes compétents. L’économie numérique au Gabon et les projections de l’ANINF

structures nationales partagées de transport et de connectivité dans le domaine de l’audiovisuel numérique ; d’acquérir des infrastructures de transport hertzien et satellitaire et les stations hertziennes existantes et les intégrer dans les infrastructures partagées. Enfin en matière d’informatique, elle a la charge de construire l’infrastructure nationale partagée d’hébergement des données et des applications ; d’acquérir les équipements et accessoires informatiques et réseaux de l’administration ; de mettre en place les grands registres unifiés de l’Etat ; de doter l’Etat d’un système d’information cohérent et d’outils d’aide à la décision ; de faciliter l’accès des citoyens et des entreprises à l’administration par la mise en ligne sur Internet des procédures administratives ; d’assurer le déploiement, l’administration et la sécurité de l’Intranet administratif ; d’assister les administrations et les démembrements de l’Etat dans l’exécution des projets informatiques et d’infrastructures réseaux locaux ; de gérer le domaine Internet du Gabon « .ga » ou encore de veiller au respect des normes et procédures de sécurité informatique sur l’ensemble des réseaux de l’administration, notamment en ce qui concerne l’accès aux infrastructures, et aux informations, ainsi qu’à l’intégrité et à la conservation des données. En fin d’année 2015, Alex Bernard Bongo Ondimba, annonçait d’autres projets imminents. « L’Aninf va également accélérer la construction du backbone national du Gabon qui se traduira par un maillage du territoire en fibre optique, pour le déploiement des services larges bandes. Par ailleurs, nous allons poursuivre la mise en œuvre progressive des projets inscrits dans le Contrat d’Objectifs et de Performance (COP) signé avec l’Etat gabonais pour une période de trois ans, le 24 octobre 2013 », indiquait-il.

Alex Bernard Bongo Ondimba, DG de l’ANINF

En matière d’audiovisuel, l’ANINF est chargée de construire les infra46 |

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RÉGULATION

LE GABON REJOINT L’INITIATIVE « ONE NETWORK AREA » C O M ME LES D I X A UTRES NATIONS D’AFRIQ U E S U B - S AHARI E N N E QU I C ON S T I T U EN T L E GROU PE , L E G A BO N V E U T ABOLI R L ES FRAIS SUP PLÉMENTAIRES FAC T U RÉ S S U R L E S APPE L S ET S M S PAS S ÉS VERS C E S PAYS . L A DÉC I SI ON A ÉTÉ PRISE LE 1 8 AV RIL 2 0 1 6 À K I GAL I AU RWAN D A. U N PAY S QU I C ÈD E D ’AI L LE U R S S A P L A C E AU G ABON À LA P RÉSIDENCE DU COM I T É D ’AU D I T D E L A S M ART AF RI C A AL L I AN C E.

Emettre un appel ou envoyer un SMS depuis le Gabon à un correspondant résidant dans un autre pays d’Afrique coûte encore relativement cher. Cette cherté de la minute d’appel, elle pèse sur le pouvoir des consommateurs gabonais à communiquer aisément avec leurs correspondants. Afin de changer cette situation, les autorités gabonaises ont décidé de rejoindre l’initiative « One Area Network », une aire télécoms unique dans laquelle les pays membres aboliront la surfacturation imposée aux consommateurs sur les appels, SMS, passés vers les autres membres. C’est à l’Agence de régulation des communications électroniques et de la Poste (Arcep) que les autorités gouvernementales ont confié les négociations avec les opérateurs télécoms aux fins de les amener à la conclusion des accords garantissant la présence effective du Gabon dans le « One Area Network. La décision de créer cette 50 |

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aire télécoms unique, elle a été prise par les onze pays qui forment l’alliance Smart Africa. Il s‘agit de la Côte d’Ivoire, Gabon, Kenya, Mali, Ouganda, Sénégal, Soudan du Sud, Tchad, Rwanda, l’Angola et Burkina Faso. C’était le 18 avril 2016, lors la réunion de haut-niveau des ministres des télécoms et des régulateurs télécoms d’Afrique, organisée à Kigali au Rwanda.

L’idée d’une aire télécoms unique avait été adoptée par le comité de Smart Africa lors de sa rencontre du 31 janvier 2016 à Addis-Abeba

en Ethiopie. Cette réunion avait pour objectif d’adopter le cadre légal régional indispensable à la mise sur pied de l’aire télécoms unique. L’idée d’une aire télécoms unique avait été adoptée par le comité de Smart Africa lors de sa rencontre du 31 janvier 2016 à Addis-Abeba en Ethiopie.

Le roaming à faible coût A travers la « One Area Network », les onze pays qui forment l’alliance Smart Africa pourront proposer à leurs consommateurs de faibles tarifs d’appels vocaux, SMS et data en roaming, le tout harmonisé. Avec un coût des services de communications

en roaming à la portée de tous, le volume d’échanges entre les opérateurs télécoms installés dans les onze pays de la zone télécoms unique va fortement augmenter. Pour les sociétés télécoms, cette augmentation du trafic international aura un impact bénéfique sur leurs revenus. C’est en juillet prochain, lors du sommet de l’Union africaine qui est prévue à Kigali au Rwanda, que sera présenté un rapport sur l’initiative. Hamadoun Touré, le directeur exécutif du secrétariat de Smart Africa, a déclaré qu’une aire télécoms unique poussera le continent vers l’atteinte de ses objectifs d’intégration, comme souhaité, à la création de l’Union africaine. « Cette initiative est certainement un pas vers une plus grande intégration du continent africain. J’appelle tous les autres pays de l’Union africaine à se joindre à cette initiative dès que possible », a déclaré Hamadoun Touré. Les intérêts privés C’est depuis 2013 que l’Union Africaine a pris à bras le corps le problème du coût élevé des ap-

pels en roaming en Afrique. L’organisation continentale voudrait faire chuter les prix pour l’avènement d’une véritable intégration continentale. Si l’idée séduit les autorités nationales, elle se heurte cependant aux intérêts financiers de plusieurs sociétés télécoms. Selon l’Union Africaine, dans sa pré-étude de faisabilité pour le développement d’un programme pour la mise en place de tarifs de roaming abordables en Afrique, les frais d’itinérance internationale mobile constituent pour les opérateurs mobiles une part importante de leurs revenus. Ce segment du marché mobile génère environ 5% à 15% de leurs revenus et une part encore plus grande de leurs bénéfices. D’après l’Union africaine, c’est un service payant qui n’a besoin d’aucune publicité pour être utilisé vu qu’il est nécessaire aux consommateurs qui désirent être joignables lors de leurs déplacements. Il est donc incontournable. Les sociétés télécoms estiment qu’il leur est difficile de réduire les coûts d’itinérance internationale comme le souhaite les consommateurs, parce que le prix du roaming renferme plusieurs éléments dont le coût de la minute de communication, de la terminaison d’appel, du transit international, etc. Les autres initiatives Avec la mise en place d’une aire télécoms unique à même de faciliter la chute du coût des services en roaming, les pays de l’Alliance Smart Africa seront le troisième regroupement de pays à l’adopter. En 2007, le réseau arabe des régulateurs des télécommunications et des technologies de l’information (AREGNET), avait commencé à réglementer la téléphonie mobile internationale par appel en itinérance. La décision avait découlé du Conseil des ministres des télécommunications et de l’information arabes tenu en 2006. En 2014, quatre pays de la sous-région Afrique de l’Est ont décidé de tenter également l’expérience. Depuis janvier 2015, la surfacturation des services télécoms en roaming entre eux a été baissée. Les pays en question sont le Kenya, le Rwanda, l’Ouganda et le Sud Soudan. Première édition

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L’ARCEP S’EST DOTÉE D’UN OUTIL DE MESURE DE LA QUALITÉ DU RÉSEAU EN TEMPS RÉEL S O U C I EUX D E L A QUALITÉ DU SERVICE TÉLÉC OM S OF F ERT AU X C ON S OM M AT EU RS , L’AU TORI T É DE R É GU LATI ON D ES CO MMUNICATIONS ÉLECTRON I QU ES E T D ES POS T ES (ARC E P) D U GAB ON A RE NFO R C É S E S MOY EN S TEC H NIQUES POUR MIEUX SURVEI L L ER L E S PRE S TAT I ON S T É L ÉC OM S F OU RN I ES PA R A IRTE L , L I B E RT I S, MOOV E T A ZUR.

initiales ou des résultats n’est possible ». En d’autres termes, souligne-t-il, la solution garantit à l’Arcep des informations complètes et incontestables sur l’état de disponibilité des réseaux de téléphonie mobile, 24h/24 et 7 jours/7. « Avec ce nouveau type de contrôle, l’Arcep va pouvoir contraindre, preuves à l’appui, les opérateurs à améliorer la disponibilité de leurs réseaux et, en particulier, réduire leurs temps de relève de dérangement jugés anormalement élevés aujourd’hui », s’est réjoui Patrice Miconi, conseiller du Président de l’Arcep. Encore et toujours la QoS La qualité du service télécoms est le principal reproche que le régulateur télécoms fait aux opérateurs installés dans le pays depuis plusieurs années. L’échec récurrent de Mobilis, Airtel, Moov et Azur à offrir une qualité de service irréprochable aux consommateurs, comme stipulé dans les cahiers de charges signé par chaque opérateur télécoms, inquiète l’Arcep qui s’est même interrogé sur l’impact du matériel utilisé par les compagnies télécoms sur la qualité du service.

numérique et de la Poste, des résultats des derniers contrôles de la qualité des services effectués du 29 juin au 28 juillet 2015. Des résultats qui ont permis de « relever une fois de plus que la qualité des services fournis par les réseaux de téléphonie mobile continue de se dégrader », avait dénoncé l’Arcep. Au terme de sa séance plénière du 8 octobre 2015, l’Arcep avait même annoncé des sanctions pécuniaires à l’ensemble des opérateurs. Le montant de l’amende infligé à chaque société télécoms devait lui être communiqué individuellement. Si la mauvaise qualité du service se poursuit, l’Arcep a encore dans sa manche, au-delà des sanctions pécuniaires, d’autres mesures de rétorsions plus lourdes telles que la suspension de la licence pour un mois, la réduction de la durée de cette licence ou encore son retrait définitif.

Pour en avoir le cœur net, un contrôle technique et administratif des équipements des sociétés télécoms, installés à Libreville, Oyem, Makokou, Lambaréné et leurs environs, a été conduit par le régulateur du 11 au 20 janvier 2016. Le contrôle technique portait sur la conformité des équipements de Gabon Telecom, Airtel, Moov et Azur avec les normes et spécifications de l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).

Depuis 2014, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) enregistre une recrudescence des plaintes des consommateurs sur la mauvaise qualité du service télécoms en République du Gabon. Dans plusieurs parties du pays, les communications présentent encore quelques perturbations. La couverture radio 2G, la couverture radio 3G, la qualité de service voix et la qualité de service data

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est encore en dessous des standards fixés par le cahier de charges. Le problème se pose surtout sur les grands axes routiers. Pour les consommateurs dont les dépenses en télécommunications représentent une partie non-négligeable de leur budget, c’est de l’argent perdu. Excédé par cette situation qui perdure alors que les opérateurs jurent qu’ils ont amélioré leur

réseau, le régulateur télécoms s’est doté en avril 2016 de l’outil de contrôle continu de la disponibilité des services mobiles (CNQC). L’objectif est de mettre les opérateurs télécoms en face de leurs responsabilités, preuves à l’appui. La solution de la société G-Tech est basée sur une automatisation complète de la collecte des données sur les réseaux et à la visualisation en temps réel des résultats. Olivier Ghibaudo, le patron de la société G-Tech, a expliqué qu’avec le CNQC, « aucune modification des données

Le contrôle administratif quant à lui, devait déterminer si ces équipements télécoms ont bel et bien obtenu l’autorisation préalable du régulateur télécoms pour être installés dans les zones visées par le contrôle. Au terme du contrôle technique et administratif, les équipements des sociétés télécoms se sont avérés conformes. Le problème serait donc au niveau des opérateurs qui risquent désormais de voir les sanctions à leur encontre se multiplier s’ils ne résolvent pas une fois pour toute le problème de la qualité du service. Bis repetita Depuis 2014, le régulateur télécoms a multiplié les interpellations à l’endroit des sociétés télécoms sur leur obligation à respecter le cahier des charges qu’ils ont signé et dans lequel les standards sur la qualité des services télécoms offerte aux populations sont spécifiés. La dernière mise en demeure formulée par l’Arcep à Gabon Telecom, Airtel, Moov et Azur au sujet de la qualité du service télécoms remonte au mois de septembre 2015, après présentation par l’Arcep, au ministre de l’Economie Première édition

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SIX PERSONNES IMPLIQUÉES DANS LA FRAUDE À LA SIMBOX ARRÊTÉES À LIBREVILLE L E S I N D I VI D U S I N T E RPE L L É S PA R L A POL I C E ET L’ORGAN E N ATIO NA L D E RÉ GU L AT I ON D U M ARC H É D ES T ÉL É C OM M U N I C AT I ON S D ÉTOU RN AI E N T L E T RAF I C TÉ L É C O MS I N T ERN AT I ON AL E N T RAN T À L E U R C OM PT E . ce qu’on entendait au Cameroun voisin ou au Congo, on se doutait bien que ce phénomène allait entrer au Gabon ».

Au cours du mois de décembre 2015, l’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (Arcep), en collaboration avec les forces de maintien de l’ordre, a interpellé à Libreville plusieurs personnes pour fraude télécoms. Les suspects, selon le régulateur télécoms, utilisaient le dispositif appelé Simbox, non déclaré, non-homologué, installé et exploité en violation des dispositions réglementaires. Grâce à cet appareil, ils détournaient des appels téléphoniques émis depuis l’étranger vers le Gabon, leur faisant ainsi gagner d’importants revenus financiers au dé54 |

triment des opérateurs de télécommunications.

«A travers nos outils, quand

Serge Essongue Ewanpango, le secrétaire exécutif de l’Arcep, avait révélé que cet équipement permettait d’envoyer 360 communications par des voies détournées. Des opérations qui venaient alors polluer le réseau des opérateurs télécoms qui n’avaient pas prévu cela. Lin Mombo, le président du Conseil de régulation de l’Arcep, avait alors souligné que le phénomène de fraude télécoms était encore assez nouveau au Gabon. Conscient que le pays ne fonctionne pas en vase clos, il estimait que « de

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nous constatons que le trafic gris

Anticipant sur l’entrée de la fraude télécoms dans le pays, le Gabon, à travers l’Arcep, s’est doté d’un dispositif pour un meilleur contrôle des appels internationaux entrants et la prévention de la fraude. « Nous avons mis en place une commission de lutte contre le trafic gris. Elle est composée des ingénieurs de l’Autorité de régulation et des représentants de chaque compagnie de téléphonie mobile. A travers nos outils, quand nous constatons que le trafic gris se développe dans une zone, rapidement, le protocole est mis en place », avait souligné Lin Mombo.

se développe dans une zone, rapidement, le protocole est mis en place », souligne Lin Mombo.

C’est d’ailleurs cette mesure qui a aidé le régulateur télécoms à effectuer les interpellations de décembre 2015. Autre mesure qui viendra également soutenir le combat du Gabon dans la lutte contre la fraude télécoms, c’est l’identification des abonnés aux télécoms menée par les sociétés télécoms depuis 2010 et renforcée en 2015. Sensibilisant les Gabonais sur la fraude télécoms, le président de l’Arcep avait déclaré que « toute personne qui héberge, installe et exploite frauduleusement des équipements Simbox est passible d’un emprisonnement sans préjudice du paiement d’une amende ». Première édition

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OPERATEURS

GABON TELECOM / EMPLOYÉS : ENTENTE RETROUVÉE

“Cette convention consolide les avantages sociaux en particulier le 13ème mois et un

L’O P É RATEUR HI STO RIQUE DU GABON A FINAL EM EN T HARM ON I S É L ES S AL AI RE S D E TO U S SES AG EN TS. ILS JOUISSENT DÉSO RMA I S D ES M ÊM ES AVAN TAGE S QU E L E U RS C O L L ÈG UES D E L A BRA NCH E MO B ILE LIBERT I S . L A C ON VE N T I ON Y AF F É REN T E A É T É SI G N ÉE LE 15 AV RIL 2 0 1 6 ENTRE LA DIR E C T I ON D U GROU PE T ÉL É C OM S ET L E S YN D IC AT D ES EMPLO YÉS QUI AVAIT MENÉ PL U S I E U RS RE VE N D I C AT I ON S .

Il aura fallu dix ans aux employés de Gabon Telecom pour voir leur traitement salarial harmonisé à celui de leurs collègues de la branche mobile Libertis. La convention y afférente a été signée le 15 avril 2016 entre Abderrahim Koumaa, le directeur général de l’opérateur historique et Brice Darius Mbélé, le secrétaire général adjoint du Syndicat national des télécommunications (Synatel). Cette convention a pris effet immédiatement après la signature. Elle annonce des lendemains apaisés pour les travailleurs de la branche de téléphonie fixe de l’opérateur historique des télécommunications. Selon le directeur général de Gabon Telecom, la nouvelle convention d’établissement va améliorer les conditions de vie et de travail des employés. « En dépit du climat difficile, cette convention consolide les avantages sociaux en particulier le 13ème mois 56 |

et un bonus en fonction d’évaluation individuelle (…) Le faire était devenu une nécessité du fait de l’environnement concurrentiel accru du secteur des télécommunications », a-t-il expliqué. Brice Darius Mbélé, a ajouté que la convention « comprend l’ajout de la prime d’ancienneté chez les agents de Gabon Télécom et le changement de catégorie pour ceux de Libertis à partir de la catégorie A 3ème classe de l’ancienne grille. Cette grille, sans avoir supprimé les écarts, aura simplement le mérite de mettre un terme à l’existence de deux grilles de salaire dans une même entreprise. En acceptant de nous mettre sur la table de négociation pour débattre du projet de révision de la nouvelle convention initiée par la direction générale, le bureau du Synatel a voulu privilégier la concertation. Pour preuve, sept mois se

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sont écoulés depuis que nous avons débattu du projet de la nouvelle convention et de l’harmonisation des grilles ». Finis donc les mouvements de grève à répétition à Gabon Telecom pour dénoncer l’écart de traitement entre employés de la même entreprise.

Brice Darius Mbélé, a ajouté que la convention « comprend l’ajout de la prime d’ancienneté chez les agents de Gabon

bonus en fonction d’évaluation individuelle “, affirme

Abderrahim Koumaa, le directeur général Gabon Tele com

Paix retrouvé C’est depuis 2006, année de fusion entre Gabon Telecom et Libertis, que l’harmonisation salariale entre agents de Gabon Telecom et Libertis, promis aux travailleurs de Gabon Telecom, était attendue. Plusieurs fois évoquée par les travailleurs, la question n’avait pas toujours été suivie par les précédents directeurs généraux du groupe télécoms. En novembre 2014, les travailleurs de Gabon Telecom, excédés par le silence de leurs dirigeants, avaient entamé un premier mouvement de revendication pour rappeler à leur employeur ses engagements. Le travail avait alors tourné au ralenti du côté de l’opérateur historique de télécommunications pendant quelques jours. Mais rien n’avait suivi. En février 2015, les travailleurs mécontents sont remontés au créneau pour revendiquer un meilleur traitement. Cette fois-là, ils avaient durci leur action de protestation.

Télécom et le changement de catégorie pour ceux de Libertis

Lors de la manifestation du 24, les agents en colère avaient provoqué l’interruption des services télécoms fixe dans la capitale Libreville. Le service n’avait retrouvé son fonctionnement normal que le 26 février. Durant tout le mois, ils avaient menacé de continuer à s’en prendre au réseau tant qu’ils ne seraient pas écoutés. Les perturbations qui en avaient résulté sur le service télécoms avaient atteint leur paroxysme lorsque la connexion Internet internationale du pays avait été suspendue suite

à un acte de sabotage sur le câble de fibre optique Sat3. Du 9 au 10 mars 2015, le pays avait été coupé du monde. Interpelée par cette potentielle menace grandissante sur les moyens de communications confiés à Gabon Telecom, la justice gabonaise avait été obligée de s’en mêler. Dans une note adressée aux agents grévistes de l’opérateur historique, elle les avait mis en garde contre toute nouvelle action contre le réseau de télécommunications. « Tous ceux qui porteront de nouveau atteinte à l’infrastructure et aux services de l’opérateur Gabon Télécom, indispensables aux communications des consommateurs, répondront pleinement de leurs agissements conformément à la loi », indiquait le document. Pour garantir la poursuite des activités de télécommunications sans nouveaux heurts, la justice avait même ordonné aux forces de l’ordre de surveiller les installations télécoms. Du côté de Gabon Telecom, la direction, craignant une poursuite des manifestations sur le long terme, avec l’impact que le ralentissement de l’activité induit aurait sur les revenus de l’entreprise, avait finalement opté pour la voie de la négociation. Des négociations qui ont duré plusieurs mois et ont abouti à la résolution finale du différend entre la direction de Gabon Telecom et les employés. Happy end !

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FLOOZ DE MOOV POUR PAYER DES FACTURES D’EAU ET D’ÉLECTRICITÉ A T R AVER S UN ACCORD SIGNÉ AVEC LA SOC I ÉT É E N E RGI E E T E AU D U GAB ON , L’OPÉ RAT E U R D E T É L É PHON I E MOBI LE A ÉTOFFÉ SON SERVICE M OB I L E M ON E Y. S ON OB J EC T I F, HORM I S L A FAC I L ITATIO N D E L A VI E D ES POPULATIO NS, EST DE DEVE N I R L E AD ER D AN S L E D ÉVEL OPPEM EN T D E L A M ONNA IE É L E C TRON I QUE.

Depuis près de trois mois, les abonnés de l’opérateur de téléphonie mobile Moov de Libreville règlent leurs factures post-payées d’eau et d’électricité sur leur téléphone mobile. Il utilise à cet effet la solution « Mobile Facile » du service Mobile Money Flooz, lancé par la société télécom lors de l’entrée en vigueur du contrat de service signé le 16 février 2016 avec la Société Energie et Eau du Gabon (SEEG). Durant la cérémonie de présentation de ce produit innovant, Joël Boutier, le chef de département Support client de la SEEG, avait déclaré que « Mobile Facile » « a pour vocation de réduire considérablement les files d’attentes dans les agences SEEG puisque les clients pourront désormais payer leurs factures depuis leurs mobiles ». Philippe Wagha, le directeur marketing et clientèle de Moov Gabon, avait ajouté à la suite du représentant de la SEEG que l’entreprise, filiale du groupe Maroc Telecom, est « le premier opérateur

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de téléphonie mobile à offrir à ses abonnés l’ensemble de la gamme des services SEEG ; paiement des factures postpayées et achats d’unités d’électricité EDAN ». Une action qui a de fait conforté « l’engagement de Moov Gabon à jouer les premiers rôles, en matière de développement de la monnaie électronique au Gabon », avait souligné Philippe Wagha.

Dans un contexte marqué par une baisse des revenus traditionnels des opérateurs de téléphonie mobile, la monnaie électronique constitue un relais de croissance important pour le secteur des télécommunications.

Extension du service Après l’introduction du paiement de facture d’eau et d’électricité par mobile à Libreville, Moov Gabon a introduit le service MobilEdan à Port-Gentil, la capitale économique du pays.

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C’était le 12 avril 2016. Le service Mobiledan permet aux abonnés de Moov d’acheter via mobile des unités pour le compteur électrique prépayé Edan. Eddiie Nzambi, le chef de la région Ogooué Maritime de Moov Gabon s’était réjoui en expliquant que les populations de Port-Gentil et de l’Ogooué Maritime sont comblées car elles peuvent désormais se passer des espèces pour effectuer leurs transactions financières. Julien Bardoum, le chef de la Division Mobile Financing Service chez Moov, s’était également réjoui de «la rapide adhésion des populations de Port-Gentil et des autres contrées de la province aux services offerts par la plateforme Flooz ». Il s’était appesanti sur la convivialité qu’offre cette plateforme pour les utilisateurs détenteurs d’un Smartphone Androïd en téléchargeant l’application Flooz sur le site internet de Moov Gabon. Dans un contexte marqué par une baisse des revenus traditionnels des opérateurs de téléphonie mobile, la monnaie électronique constitue un relais de croissance important pour le secteur des télécommunications. L’opérateur télécoms Moov Gabon, bien que 3ème acteur du marché télécoms national, en termes de part, est

bien décidé à prendre la place de leader de l’innovation au Gabon en apportant aux abonnés des solutions qui facilitent et améliorent leur quotidien.

er un abonnement Internet chez IPI9. Cependant, dans un marché du Mobile Money très concurrentiel, l’opérateur de téléphonie mobile devra encore enrichir ses prestations pour espérer enregistrer davantage

Rude concurrence Aujourd’hui, Moov Gabon offre une diversité de service à travers sa plateforme Flooz. Lancée en 2014, le produit, fruit d’un partenariat avec Orabank Gabon, a connu au fil du temps un certain succès qui lui a fait gagner des partenariats de service avec diverses sociétés. Avec Flooz, les abonnés de la société télécoms peuvent par exemple renouveler leur abonnement chez l’opérateur de distribution de chaînes de télévision par TNT Satcon. Le service donne aussi la possibilité aux consommateurs d’acheter du carburant à la pompe dans les stations Total et Oilibya. Enfin, il permet aux clients Moov Gabon de contracter ou de renouvel-

En plus du règlement des factures d’eau et d’électricité, Airtel Money offre aussi à ses abonnés de régler leur facture de consommation de carburant par Mobile Money.

d’abonnés et réaliser son ambition de leadership dans ce segment. En effet, en face de lui se dresse Airtel dont le service de paiement mobile présente les mêmes offres et bien plus encore. En plus du règlement des factures d’eau et d’électricité, Airtel Money offre à ses abonnés de régler leur facture de consommation de car-

burant par Mobile Money dans les stations- services Total, Petro Gabon et Engen, de renouveler leur forfait Internet chez IPI9, de régler des factures dans des pharmacies, restaurants, magasins d’alimentation, des écoles, d’acheter des titres de transport auprès de la compagnie de transport aérien Asky, des produits cosmétiques, de renouveler son abonnement télé. L’opérateur indien est également présent dans la banque en permettant une interopérabilité entre les comptes mobile et UBA de ses consommateurs. Plus besoin d’aller s’aligner devant un guichet automatique pour percevoir son salaire. Les abonnés d’Airtel Money peuvent faire transiter leur argent par leur portefeuille numérique et le retirer dans un point Mobile Money de proximité. En 2015, la société, en partenariat avec AXA, a aussi introduit un service de règlement de frais d’assurance par mobile.

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AIRTEL APPORTE LA 3G DANS LE WOLEU-NTEM

Ministère de l’Economie numérique et de la Poste

Le DG d’AIRTEL Gabon, Alain Kahasha, a tenu à rassurer le ministre de l’Economie numérique et de la Poste sur la situation sociale qui prévaut au sein de l’entreprise télécoms.

Depuis le 13 mai 2016, les populations de la ville d’Oyem, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem, font l’expérience de la technologie mobile de 3ème génération. Elles peuvent désormais regarder des vidéos en streaming sur leur mobile, les télécharger, accéder à divers services à valeur ajoutée nécessitant un meilleur débit Internet. L’introduction de la 3G à Oyem rentre dans le cadre du programme d’extension réseau à travers le pays, prévu par Airtel Gabon. Ce programme, Alain Kahasha, le directeur général du 3ème pôle de développement du groupe Airtel en Afrique, regroupant le Gabon et Madagascar, l’a présenté à Pastor Ngoua N’neme, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, le 10 mai 2016. Au cours de 60 |

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l’audience qui lui a été accordée, Alain Kahasha a expliqué au patron du secteur gabonais des Tic et télécoms l’objectif derrière cette opération. C’est l’amélioration de la manière de vivre des populations. A partir de leur mobile, grâce à la 3G, les chercheurs d’emplois pourront par exemple accéder à Internet pour consulter des offres d’emploi à tout moment de la journée, les abonnés d’Airtel pourront accéder à une multitude d’informations sur le monde, effectuer des recherches scolaires, discuter à moindre coût et plus longtemps avec les amis et la famille installés à l’étranger sur les réseaux sociaux ou les applications de Voix sur IP telles que Skype, Viber ou WhatsApp. Selon l’Association mondiale des opérateurs télécoms (GSMA), la connectiv-

ité haut débit que fournie la 3G est source d’opportunités sociales en Afrique. Les populations d’Oyem et du Woleu-Ntem vont bientôt pouvoir en profiter. Au-delà de l’extension du réseau, Alain Kahasha a également tenu à rassurer le ministre de l’Economie numérique et de la Poste sur la situation sociale qui prévaut au sein de l’entreprise télécoms. Alors que des informations font état d’un prochain licenciement massif pour réduire les charges de la société télécoms, le responsable d’Airtel Gabon a expliqué au ministre des télécoms que « les départs négociés à l’amiable avec les agents se font dans le strict respect des conventions qui régissent le code du travail en République gabonaise ».

Mettre en œuvre le Gabon numérique

Adresse : B.P 2280 Libreville/Gabon Localisation : Boulevard de l'Indépendance, Centre-ville Tél : (+241) 01 76 34 35 Fax : (+241) 01 76 01 09 Courriel : info-mencp@gouv.ga Site Web: http:www.economie-numerique.gouv.ga Première édition

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INFRASTRUCTURES

EN VISITE EN CHINE, PASTOR NGOUA N’NEME FAIT LE POINT SUR LA TNT AVEC STARTIMES L E MI N I STRE D E L’ECONO MIE NUMÉRIQ UE A ÉT É L’I N VI T É D U GOU VE RN E M E N T D E PÉ K I N D U 8 A U 12 AV R I L 2016. AU COURS DE SON SÉJOUR, IL A RE Ç U E N AU D I E N C E L ES RE PRÉ S EN TAN T S D E L A S O C IÉ TÉ C H I NOI SE. AVEC EUX, IL A DRESSÉ L’ÉTAT D ’AVAN C E M E N T D U D OS S I E R D E L A T ÉL É VI S I ON N U MÉ R IQ U E T E R R EST RE AU G AB ON. signé le 11 août 2015 à Libreville entre le Premier ministre, Daniel Ona Ondo, et Xun Gu, vice-président de StarTimes, la première phase de l’installation de la télévision numérique au Gabon consistait à couvrir 50 localités sur les 74 identifiées.

Durant les quatre jours qu’aura duré son voyage officiel en République populaire de Chine, Pastor Ngoua N’neme, le ministre gabonais de l’Economie numérique a rencontré les dirigeants de StarTimes. Au cours d’une audience qu’il leur a accordé, le ministre et la partie chinoise ont dressé l’état d’avancement du dossier de migration de la télévision analogique vers la télévision numérique terrestre. L’avènement de la TNT au Gabon devient urgent au regard des prochains grands rendez-vous du pays, notamment la Coupe d’Afrique des Nations de 2017, leur a expliqué le ministre.

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Sur le terrain, StarTimes est déjà à pied d’œuvre. Une partie des financements sera attribué par Exim Bank of China pour la réalisation complète du projet. Le dossier y afférent a été bouclé en mars dernier. Le ministre indiquait d’ailleurs au sujet de cette requête de financement qu’elle « constitue une étape cruciale de la mise en œuvre de ce projet ». Une nouvelle feuille de route a été soumise à l’Union Internationale des Télécommunications (UIT) à cet effet. Selon la convention et les contrats d’exploitation, de commercialisation et de maintenance du réseau TNT,

« Une nouvelle feuille de route » « La TNT ne sera pas possible en 2017 sur toute l’étendue du territoire. Il n’y a jusque-là que deux ou trois pays qui ont pu réellement commencer le projet de TNT. Raison pour laquelle, l’UIT a reporté le délai qui était initialement fixé à juin 2015. Actuellement, nous avons soumis une nouvelle feuille de route de passage du Gabon au numérique à l’UIT. C’est cette feuille de route que nous essayons d’appliquer. Dans le même cadre, l’Etat a attribué le marché de la TNT à la société chinoise Star Times, qui normalement, va construire l’infrastructure et selon les termes contractuels et va également opérer. » Première édition

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LES TROIS FINALISTES DU START-UP WEEKEND LIBREVILLE Grand Prix de l’Excellence 2016 lancé le 15 février dernier, et qui s’étendra jusqu’au 27 juin prochain.

A l’issue du premier Startup weekend organisé à Libreville du 11 au 13 mars 2016, trois projets ont été retenus par le jury. D’après le journal Gabon Review, la première place est revenue à l’équipe Inya Online pour son application permettant de commander des plats en ligne et de se faire livrer. La deuxième place a été décro-

chée par Payon Net pour son application de paiement de taxes et patentes en ligne. Et en troisième position, Inenga pour son application web et mobile de soutien scolaire et cours personnalisés appliqués au programme pédagogique local. D’après le principe de la compétition, ces trois projets sont qualifiés d’office pour la phase finale du

INNOVATIONS

ENTREPRENARIUM LANCE UN PROGRAMME POUR LES FEMMES DU GABON ET DU RWANDA

Pour rappel, le premier startup weekend organisé par l’organisation Junior Achievement (JA) Gabon a vu la participation de 21 équipes composées de trois à quatre jeunes aux profils différents (codeurs, développeurs, commerciaux ou encore marqueteurs). Pendant 54 heures, les participant ont travaillé sur l’élaboration d’un projet numérique (modèle économique, étude de marché, développement d’applications), sous l’encadrement des experts bénévoles. L’objectif était de promouvoir l’innovation et de donner la possibilité aux entrepreneurs en herbe d’avoir des chances de décrocher le prix du meilleur projet numérique au Grand Prix de l’Excellence 2016.

CONCOURS POUR DOCUMENTAIRES VIA MOBILE L’Institut gabonais de l’image et du son (Igis) en partenariat avec la mairie de Libreville organise une compétition baptisée « Le concours Citoyen Filmeur, Citoyen acteur » qui va réunir des images de Libreville et ses environs faites avec des téléphones portables. Ne sont autorisés à concourir que les amateurs, les étudiants en communication et audiovisuel. Les participants devront réaliser une vidéo d’une durée de 3 minutes maximum. Les sujets, thèmes et inspiration doivent être en rapport avec la qualité de la vie à Libreville et ses environs. Les vidéos doivent impérativement être tournées avec la caméra insérée 64 |

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dans un téléphone mobile. Elles doivent être une création personnelle et peuvent être montées à l’intérieur ou à l’extérieur du téléphone. Le but, d’après l’Igis, est de familiariser les citoyens à la réflexion et à l’action sur la qualité de la vie urbaine en s’appuyant sur les différentes opportunités numériques (web, les réseaux sociaux, plates-formes de diffusion vidéo, etc.…). Les dix meilleurs films seront proposés à la diffusion en salle pendant l’événement cinématographique dénommé « Escales documentaires de Libreville » du 23 au 29 novembre.

L’incubateur panafricain Entreprenaruim annonce le lancement d’un programme de six semaines dédié à la promotion de l’entreprenariat et orienté vers les femmes. D’après un communiqué de presse publié par la Fondation, l’objectif de ce programme est d’accompagner 100 femmes au Gabon, au Rwanda et au Sénégal dans le développement de leur entreprise. Parmi les secteurs ciblés,

l’innovation technologique et les TIC occupent une bonne place, ainsi que l’agriculture, la santé et autre. D’après la Rwandaise Kristine Ngiriye (photo) qui dirige Entreprenarium, ce programme vise à « aider les participantes à réussir dans la création et le développement d’une petite ou moyenne entreprise ». Et pour ce faire, les candidats sélectionnés bénéficieront des cours sur l’innovation et sur les

techniques de gestion, de création d’entreprises. A côté de ces ateliers, les participants seront coachés sur la formulation des modèles économiques, l’élaboration d’un produit ou service viable sur le marché, l’évaluation des capacités de création de revenus réels de l’entreprise et le développement et le maintien d’une base réelle de clients. Pour l’instant le calendrier du déploiement de ce programme n’est pas encore publié.

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POST SCRIPTUM |

PAR LILIANE MASSALA *

Encourager les jeunes filles et les femmes en général dans les TIC Lorsqu’elles sont bien formées, les femmes peuvent être des actrices majeures et de premier plan dans l’accélération de la digitalisation de nos sociétés. « Les femmes préparent aujourd’hui les générations qui façonneront demain le nouveau visage de notre pays. Plus que jamais, ce rôle doit être reconnu, célébré et protégé », rappelait encore Son Excellence Ali Bongo Ondimba, le 31 mai 2016. Les femmes qui s’engagent dans le secteur des TIC et télécommunications peuvent façonner, avec brio, le nouveau visage du Gabon Numérique, du fait de leur abnégation et enthousiasme dans tout ce qu’elles touchent. D’où la nécessité d’inciter les femmes et principalement les jeunes filles à s’intéresser davantage aux TIC et aux métiers qui les structurent. 66 |

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Aujourd’hui, plusieurs ouvertures et opportunités s’offrent aux jeunes filles africaines et gabonaises en particulier dans le secteur des TIC, pôle stratégique pour le gouvernement gabonais qui a mis en œuvre des nombreuses mesures pour sa croissance, en faisant ainsi, un secteur d’avenir. Les jeunes filles doivent s’y engager dès maintenant pour ne pas être en marge comme c’est le cas dans certains domaines clés de notre économie. Le programme portant sur l’égalité des chances proposé par le Président de la République est une opportunité à saisir pour les jeunes filles dans le Numérique. Les TIC constituent entre autres, une réponse face à la problématique de l’enseignement des jeunes filles par le biais

de l’éducation alternative : Enseigner Autrement ! Cette dynamique ayant besoin d’un cadre fédérateur de synergie, nous pensons mettre en place une structure associative aux fins de répondre de manière efficace et efficiente à cette opportunité que représentent les TIC dans le troisième millénaire. Prendre soin de la société Nous devons saisir ces opportunités et inciter davantage les jeunes filles à s’intéresser véritablement aux métiers du numérique, à se former dans ce secteur et à embrasser toutes les possibilités qui s’offrent à elles. Ce d’autant plus que les TIC peuvent contribuer à transformer la vie des femmes et des jeunes filles, en leur donnant les moyens de se former, d’améliorer leurs compétences professionnelles, d’avoir plus d’ouverture sur le marché de l’emploi et plus de possibilités de lancer leurs propres affaires. Ainsi, leur apport dans la transformation de la société gabonaise en société de l’information sera plus retentissant.

*Liliane MASSALA est la Secrétaire générale du ministère de l’Economie numérique et de la Poste Première édition

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