Bébézine n°24 Mars-Avril 2012

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Rhône-Alpes

n°24

mars-avril 2012

Dossier

Jouer, c’est grandir Air du temps Les 10 commandements de la maman entrepreneur On s’la coule douce Tous aux fourneaux Psycho L’argent de poche Près de chez vous Rhône

ACEPP Rhône

Vienne

A petit pas… Materner

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Actus région

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Actus produits

Dans l’air du temps 10 Les 10 commandements de la maman entrepreneur 12 Connaître le sexe de son enfant

14 Dossier

Jouer, c’est grandir

Paroles de pros

édito

© M. D.

Chers lecteurs, Début mars, nous avons eu la chance d’aller à la rencontre de futurs et jeunes parents au salon baby (voir photo ci-dessus). Gonflée à bloc par l’enthousiasme des fidèles Bébézinautes et la curiosité des nouveaux lecteurs, l’équipe va vous préparer quelques surprises dans votre prochain numéro... Affaire à suivre ! Parce que le retour des beaux jours met du baume au cœur à tous, nous avons choisi de mettre en avant la complicité parentenfant dans ce numéro : jeu, cuisine, yoga… des moments partagés dont on se souvient toujours avec émotion. Enfin, avec un peu de retard, nous souhaitons une bonne fête à toutes les mamies, qui ont été à l’honneur le dimanche 4 mars. Bon printemps à tous, L’équipe Bébézine

20 21 21 22

Zoom sur la varicelle La peur panique de l’accouchement Le vrai du faux sur les modes de garde L’argent de poche

On s’la coule douce 24 Bébé et maman zen 25 Tous aux fourneaux ! 26 L’importance des féculents pour les enfants

Près de chez vous

28 Parents et professionnels, porteurs d’initiatives parentales 29 Échanges entre parents autour de séances de massage bébé

On se distrait

30 Apprendre à compter 31 Livres, CD et films

Vie pratique 32 Séparation, quid de la pension alimentaire ? 33 Protéger ses enfants des ondes électromagnétiques 34 Bien choisir... son écoute bébé 36 Agenda

Bébé du monde 38 Irish baby

Nous écrire : info@bebezine.fr

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Actus région

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Papi, Mamie, je vous aime ! Les grands-parents jouent un rôle grandissant au sein des familles et de la société. Petit tour d’horizon des associations qui travaillent au rapprochement des générations. d’activités (baignade, sport, veillées au coin du feu...) le tout en compagnie de Mamie ou Papi. Pour les plus grands et tout au long de l’année, l’association L’outil en main propose aux jeunes de 9 à 14 ans des activités manuelles, encadrées par des seniors. Souvent retraités, ces anciens compagnons du devoir apprennent les bons gestes aux enfants et leur transmettent l’amour du travail bien fait : tournage sur bois, création de vitraux, maçonnerie, ébénisterie. Naturellement, les échanges dépassent souvent les seuls sujets tournant autour de l’établi.

Bonne fête Mamie !

«S

i les grands-parents ont un rôle complémentaire au niveau de l’éducation des petits-enfants, leur fonction de transmission, de lien avec les racines et la mémoire, est primordiale », explique Anne Scrive, vice-présidente de l’École des grands-parents européens de Lyon et médiatrice familiale de métier. « Ils sont les passeurs d’un patrimoine familial, humain et culturel. C’est auprès d’eux que les petits-enfants peuvent expérimenter la notion de ‘chaîne’. Face à la multiplicité et à l’éclatement des familles, les grandsparents sont des rassembleurs et dans un contexte économique difficile, ils représentent un repère important. » À Lyon se trouve un lieu d’écoute et d’information, qui veille à rendre publiques la réflexion et les recherches sur le rôle des grands-parents

d’aujourd’hui : l’École des grandsparents européens de Lyon (EGPE). Cette association met en place des activités partagées entre grandsparents et petits-enfants et offre une oreille à toutes les personnes âgées qui en auraient besoin. L’association Allô grands-parents propose également à ceux qui en ont besoin, une assistance téléphonique. Notamment en cas de questions liées à leurs droits face à leurs petits-enfants, la solitude ou l’usure des couples.

Ensemble, c’est tout

Afin de tisser des liens forts entre petits-enfants et grands-parents, l’association Vitacolo propose des colonies de vacances intergénérationnelles. Les enfants de 6 à 12 ans peuvent ainsi profiter, pendant une dizaine de jours, d’une ribambelle

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La mission que s’est donnée l’association « Fête des grand-mères » : « Inciter encore plus massivement les familles, les enfants et petits-enfants, à célébrer et à témoigner leur affection à leurs grand-mères », en popularisant la fête des grand-mères, fixée au 4 mars, cette année. D’après l’association, 7 millions d’aïeules ont ainsi été célébrées en 2011. I love ma grand-mère tient également un blog recensant des informations destinées à régaler les mamans de mamans, bien dans leur époque et dans leurs escarpins. E. C. Contacts : EGPE Lyon-Rhône, 04 78 25 73 87. www.egpelyonrhone.fr Allô grands-parents Lyon, 04 78 37 77 06. Vitacolo, 04 78 64 26 99. www.vitacolo.fr L’outil en main, 04 78 54 80 10. www.loutilenmaindelyon.com


5 Signature du Contrat Enfance Jeunesse 2011-2014

Un magazine pour s’informer sur le handicap Déclic est un magazine traitant du handicap et de la famille, diffusé dans toute la francophonie. Créé en 1993, à Lyon, par Handicap international, il vise à accompagner les parents confrontés au handicap de leur enfant : textes de lois, soins et traitements médicaux, scolarité, relations avec l’administration, conseils, loisirs… Le titre vient de lancer une nouvelle formule plus interactive, comportant davantage d’articles de fond et d’ouverture sur la scène européenne. Possibilité de recevoir un numéro gratuit en s’inscrivant sur le site. www.magazine-declic.com

La Ville de Lyon vient de signer son « Contrat enfance jeunesse » pour la période 2011-2014. Ce document fourmille de données intéressantes sur les équipements de la ville dédiés à la petite enfance. Lyon compte à ce jour 145 crèches municipales et associatives. Pour l’année 2012, quatre structures consacrées à l’accueil des 0-3 ans verront le jour (de 10 à 55 places) ; trois d’entre elles seront situées dans le 2e arrondissement. Trois autres structures augmenteront leur capacité d’accueil (+ de 6 à 20 places). Rappelons que le mandat 2008-2014 a acté la création de 513 places supplémentaires, dont 196 ont déjà été réalisées à ce jour.

Le point sur l’embonpoint Pour le professeur Patrick Tounian, pédiatre, nutritionniste et spécialiste du surpoids : « L’obésité est une maladie et on ne se moque pas des gens malades. » Dans un documentaire qui mêle ses interventions, petite fiction et témoignages, il bat en brèche de nombreuses idées reçues liées aux problèmes de poids : l’obésité n’est pas l’expression d’un laisser-aller mais une maladie du cerveau, chacun est programmé génétiquement pour avoir un certain poids, les liens entre

alimentation et obésité sont moins importants qu’on ne le croit. Surtout, il s’insurge contre une société de plus en plus obésophobe. « Des kilos en trop et alors ? », un documentaire bon pour la santé et le vivre ensemble ! À voir. En ligne sur www. capcanal.tv/video. php?rubrique=2&emission=13

Conseil juridique « pay what you want » C-mondroit est le nom d’un site Internet de conseils juridiques, né de l’initiative d’une juriste lyonnaise, Laurène Lamotte-Faraut. Sa raison d’être : apporter une réponse rapide, précise et adaptée à sa situation, face à un problème juridique. L’originalité de ce service en ligne tient au fait que l’utilisateur décide lui-même, en fonction d’une estimation de base, du prix à payer pour l’information juridique fournie, dans un esprit inspiré de la pratique anglo-saxonne. www.c-mondroit.net/


Actus région

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Clinique Les Cèdres En 2012, le service maternité de la clinique des Cèdres étoffe son offre de soins en direction des futures mamans : consultation tabacologique et aide au sevrage (1 femme sur 5 continue à fumer au cours de sa grossesse) ; instauration d’un entretien prénatal précoce avec une sage-femme afin de détecter si des problèmes sociaux ou psychologiques peuvent devenir des facteurs de risques pour la grossesse ; prévention accrue du risque infectieux néonatal grâce à un dépistage plus précoce du streptocoque B, première cause d’infection néonatale ; mise en place de séances de sophrologie pour le bien-être des femmes enceintes. Bel exemple. Clinique des Cèdres, 21 rue Albert-Londres, 38130 Échirolles. 08 25 56 56 38.

Carnet rose

Bébézine félicite les nouveaux parents et souhaite la bienvenue à :

Ornellajanvier à Lyon 8

e

née le 19 eur de Gaëlle qui fait le bonh son grand de et , et Gaëtan frère Andrea

Le petit Souk

Un petit royaume pour l’enfant à Lyon a ouvert ses portes rue Confort. Le principe du souk, c’est qu’on y trouve tout. Cette version plutôt chic fait cohabiter mobilier, vêtements, jouets et accessoires en tout genre : lampions, vaisselle et cartables signés Bakker, table à langer ou lit à barreaux à l’esprit vintage de chez Laurette, tissus colorés et graphiques Petit Pan. Les créations de Rice, Anne-Claire Petit, Georges et Rosalie, etc. emplissent gaiement l’espace. Une adresse contre la panne à idées cadeaux. 3 rue Confort, Lyon 2e. 04 72 32 94 13. www.lepetitsouk.fr

Océane

née le 14 janv

ier à Écully qui illumine la vie de Déborah et Sébastien

Émiliedécembre

née le 31 ite à Pierre-Bén joie Audrey, qui comble de son grand et n lai Pierre-A tin frère Quen

Gabriel

né le 27 déce

mbre à Lyon qui fait le bonh eur d’Alexandra et Laurent

Liam décembre

né le 21 -Lès-Lyon à Sainte-Foy vie qui illumine la stien ba Sé et id gr d’In

Cours de cuisine pour enfants Marc Faure a créé l’an dernier l’association Le goût des choux afin de sensibiliser les plus jeunes au bien-manger et leur faire découvrir les vraies saveurs. Les groupes de 8 enfants maximum, âgés de 4 à 10 ans, sont encadrés par deux intervenants, dont un cuisiner professionnel. Chacun participe aux différentes étapes de la réalisation d’un plat. Les leçons sont ici très pratiques et visent à développer le goût, la créativité et la confiance en soi des apprentis gourmets. Tous les derniers samedis du mois 25 euros, les 2 heures. Le goût des choux, 162 rue MarcelMérieux, Lyon 7e. 06 83 09 47 13. www.legoutdeschoux.com

Lilibricole Une adresse lyonnaise de cette enseigne fondée à Paris bat désormais pavillon, rue de Sèze. Spécialité des lieux : les cours de bricolage. Il existe un volet d’ateliers pour les enfants de 6 à 11 ans destinés à les éveiller aux joies des travaux manuels et au plaisir de savoir faire soi-même. Il peut s’agir de fabriquer un nichoir en bois, une toupie, un tableau d’affichage, tout en apprenant les bons gestes : assembler, percer, coller, prendre les mesures, peindre... 29,90 euros le cours de 3 heures. 122 rue de Sèze, Lyon 6e. 04 72 74 95 45.

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Eden

née le 19 déce mbre à Sainte-Foy -Lès-Lyon qui comble de joie Florence, Arnaud, et sa grande sœur Angélique

… et bienvenue aussi à : Sharleen, Thibault, Faustin, Blanche et Lily Rose. Pour chaque photo publiée, Berceau magique vous offre un bracelet : redaction@bebezine.fr


© Je Porte Mon Bébé.com ® JPMBB ®


Actus produits

La Petite Ourse deviendra grande Catherine Wollner, fondatrice de Lili Gaufrette, vient de reprendre les manettes de la marque La Petite Ourse. Pour composer le vestiaire des tout-petits, de la naissance à 4 ans, elle a privilégié les matières douces et nobles : lin, jersey, mailles fines au toucher cachemire, popeline de coton. Classique et raffiné.

8 quer en France, par des artisans. Devenue maman, elle développe une gamme de mobilier d’assises, pour les juniors. Ces minisofas ont été conçus pour intégrer un univers enfants au salon des grands, et pour être aussi affûtés en termes de design. Ils sont ludiques, modulables, solides et écoresponsables. On a aussi veillé à les pourvoir de tissus antitâches ; même les traces de feutre ou de mayonnaise s’enlèvent à l’eau et au savon. UltraSofa, showroom, sur rendezvous : 5 rue Ste-Catherine, Lyon 1er. 06 20 42 02 60. www.ultrasofa.com

En vente à la boutique Mon ours et moi : 38 cours FranklinRoosevelt, Lyon 6e. 04 78 52 75 26.

Doudou à tout faire

Sofas XXS La Lyonnaise Maud Garnier dessine des canapés qu’elle fait fabri-

en plusieurs formats et en différentes matières : fourrure, lin, toile de Jouy ou gabardine. De 30 à 148 euros. En vente chez Entrée en matières, 5 rue du Chariot d’Or, Lyon 4e. 04 78 28 96 30. www.entreeenmatieres.com

Mon petit carnet de bord Voilà un carnet de naissance, pratique et poétique, pour consigner les premiers moments de la vie de bébé, de sa naissance à deux mois. Prises de poids, premiers souvenirs, bonnes phrases de l’entourage, photos, page d’or, toute cette matière magique est ainsi conservée, de manière scénarisée. Plus tard, l’enfant pourra consulter son carnet de naissance et, adulte, le montrer à ses bambins. À offrir aux futurs parents ou à glisser dans la valise de la maternité. En vente sur babynote.fr

Bon’Home est une peluche tout terrain, un doudou tronc. Il se cajole, se laisse habiller comme un mannequin, dans sa version cintre. Il peut également servir de tapis nomade où s’allonger inopinément, pour lire ou regarder la télé. Il peut même faire office de support de coloriage ! Le Bon’Home est disponible

Espièglerie nordique Cette marque de vêtements pour garçons et filles âgés de 12 mois à 7 ans nous vient de Suède. D’où le côté décalé et l’humour rafraîchissant qui traverse les collections, de bout en bout. Les tenues ont de l’imprimé graphique à revendre. Elles regorgent de couleurs vives et de détails espiègles. En plus d’être jolis et originaux, les habits Mini Rodini sont confortables et pratiques. En un mot : nordiques ! En vente sur www.littlefashiongallery.com et www.smallable.com

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Dans l’air du temps

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Les dix commandements de la maman entrepreneur Concilier vie familiale et professionnelle quand on est son propre patron ne se fait pas sans effort. Voici quelques clés pour trouver son équilibre. 1. Se créer un réseau de nounous

Qu’on se le dise, les mamans entrepreneurs ont des horaires certes flexibles, mais aussi et surtout extensibles. Alors pour garder leur petit bout, toute une organisation doit être soigneusement mise en place. « J’ai mis ma fille à la crèche le plus tôt possible, et si je ne suis pas là le soir, une nounou s’occupe d’elle », explique Emeline Mann, créatrice d’un site Web et maman d’une petite Augustine de deux ans. Sonia Ouvry, créatrice d’une agence de tourisme, a quant à elle trouvé une solution astucieuse : « Nous pouvons mettre notre enfant à la crèche en partenariat avec l’entreprise de mon mari. Elle est très souple, puisqu’elle fonctionne de 7 h 30 à 18 h 30 », précise-t-elle.

2. Savoir s’entourer

Les mamans entrepreneurs doivent aussi pouvoir compter sur leur famille et leurs proches. Sabine Kouli, qui travaille dans le spectacle vivant, en sait quelque chose : « À cause de mes horaires inversés, il m’était impossible de trouver un mode de garde adapté. J’ai donc fait appel au réseau familial : ma maman, mes sœurs mais aussi mes frères. » Même chose pour Edwige Allan, créatrice d’une société de services à la personne : « Mes amis m’aident beaucoup si j’ai un souci. »

3. Responsabilisation et dialogue

Pour la plupart des mamans entrepreneurs, l’important réside également dans la responsabilisation de leurs enfants, dès leur plus jeune âge. « J’ai eu un grand temps d’apprentissage de l’autonomie avec eux. Aujourd’hui, ils savent se débrouiller tout seuls, cuisinent, participent au quotidien de la maison. La plus grande va même chez le médecin toute seule », affirme Fabienne Angaud, créatrice de Kami Kraft. Faire connaître son activité à son enfant est aussi un bon moyen de trouver l’équilibre : « Je parle beaucoup à mes enfants de ce que je fais, et ils sont très fiers de moi », poursuit Fabienne Angaud.

4. Astuces et compromis

Pour parvenir à aménager de petits moments avec leurs enfants, les mamans entrepreneurs regorgent d’astuces. « Je commence très tôt le matin pour pouvoir aller chercher ma fille de 3 ans le soir à 18 heures. Je réduis

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ma pause déjeuner, et me remets parfois à travailler une fois qu’elle est couchée », raconte Edwige Allan. « Je ramène parfois mon travail à la maison, et travaille pas mal les soirs et les week-ends », avoue Sonia Ouvry.

5. Des moments privilégiés

Pour l’enfant, il est primordial d’avoir de petits moments pendant lesquels sa maman lui est entièrement dévouée. « Le soir, on a un grand moment de jeu et de câlins », explique Sandra Vialaneix, créatrice d’une société de télécoms et maman d’un petit bout de deux ans. Les activités extérieures sont également bénéfiques : « Le samedi matin, j’emmène mon enfant de 11 mois au bébé nageur. Et l’après-midi, nous faisons souvent des promenades au parc », raconte Sonia Ouvry avant de poursuivre : « Le peu de temps que je passe avec mon enfant est beaucoup plus intense. Quand je l’entends rire, prononcer ses premiers mots, là je ne pense vraiment plus au travail. »


11 6. S’accorder des moments rien qu’à soi

Malgré une vie bien remplie, l’équilibre des mamans entrepreneurs passe aussi par l’aménagement de petits moments rien qu’à soi : « Il est très important pour moi d’avoir d’autres activités, comme les sorties entre amis. Je fais aussi du badminton en compétition », affirme Emeline Mann. Car rien de tel que le sport pour décompresser : « Je me suis forcée à inclure dans mon planning une séance d’Aquagym chaque jeudi soir, c’est vraiment salutaire », témoigne Edwige Allan.

7. Jouer sur la proximité

Pour les mamans entrepreneurs, chaque minute compte. C’est pourquoi il est très important qu’elles puissent optimiser leur temps : « J’ai fait le choix d’avoir tout au même endroit, explique Emeline Mann. La

maison est à 200 mètres du bureau. » Elles doivent aussi pouvoir gérer, les petits imprévus : « Si mon enfant est malade, j’ai un système qui me permet de travailler depuis chez moi », confie Sandra Vialaneix.

8. Bannir la culpabilité

Lorsque l’on est maman et entrepreneur, la culpabilité de ne pas passer assez de temps avec son enfant peut parfois pointer le bout de son nez. « J’ai longtemps éprouvé ce sentiment, puis j’ai compris que mes enfants étaient fiers de moi malgré tout. Ne pas culpabiliser est l’une des clés. Il faut assumer ses choix jusqu’au bout », témoigne Fabienne Angaud.

9. Démentir les préjugés

« On croit que les enfants dont les parents ont un travail très prenant sont abandonnés. C’est totalement faux. Il y a évidemment davantage

d’absence, mais tout se passe bien si on crée un minimum de structures », affirme Fabienne Angaud.

10. Partager son expérience Lorsque les mamans se lancent dans l’entrepreneuriat, elles ne savent pas toujours vers qui se tourner, pour obtenir les bons conseils. À Lyon, l’association des Mompreneurs organise chaque dernier jeudi du mois des momcafés : « Ces rendez-vous permettent de réunir des mamans qui ont les mêmes préoccupations, explique Karine Boyer Kempf, animatrice Mompreneur. Pendant une partie de la réunion, plusieurs questions sont évoquées : comment s’organiser ? Quelles sont les conditions optimales pour faire des activités avec ses enfants ? C’est vraiment un moment d’échanges, et de partage d’expériences. » M. B.

Portraits croisés Marie-Hélène, 44 ans, Pierre et Blandine de 12 et 7 ans. Créatrice de Santé Créa, entreprise de conseil marketing pour les laboratoires.

Je leur consacre tous mes mercredis. Pour moi, travail et rôle de maman sont complémentaires : je n’imagine pas l’un sans l’autre. Nous avons réussi à trouver l’équilibre grâce à l’organisation que nous avons mise en place. Le soir si je ne suis pas là, une jeune fille s’occupe de mes enfants. Je leur consacre par contre tous mes mercredis, ce qui est très important pour moi. Mon mari est également très présent. Et quand je rentre, je ne me consacre qu’à eux : on discute beaucoup, ils me racontent ce qu’ils ont fait dans la journée. Et quand ils sont couchés, je me remets éventuellement au travail. Mes enfants ressentent mon implication au niveau professionnel, et ils partagent mon plaisir.

Avec mon mari, nous n’avons pas pu trouver une place en crèche tous les jours pour notre enfant. Quand je le peux, je m’arrête tôt pour aller le chercher à la crèche. Il m’arrive souvent de travailler le soir et le week-end, pendant qu’il fait la sieste ou qu’il joue dans son parc. Je fais aussi appel à ma mère pour m’aider à le garder. Gérer le mode de garde ainsi que le travail et la vie sociale est assez difficile. D’autant plus que je me couche tard et me réveille très tôt. Parfois la fatigue physique devient nerveuse. Malgré cela, être maman et entrepreneur est vraiment une jolie aventure, et c’est très important pour moi d’avoir les deux.

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Maryse, 39 ans, Senzo de 8 mois. Créatrice d’Électron libre, entreprise de communication.

Parfois la fatigue physique devient nerveuse.


Dans l’air du temps

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Témoignages

Raphaëlle, 38 ans, maman de Rémi, Céline, Guillaume et… ! J’attends notre quatrième enfant. Jusque-là nous n’avions jamais demandé le sexe. Mais là, j’ai eu envie de savoir, mais pas mon mari qui préfère attendre le jour J. Du coup, j’ai demandé à ma gynécologue de m’écrire dans une enveloppe « fille » ou « garçon ». Tout le monde me dit : « ça doit être dur de tenir sa langue », mais moi je trouve cela plutôt amusant, même si j’ai toujours peur de faire une gaffe !

Françoise, maman de Quentin, 35 ans et Damien, 29 ans et grandmère de Ava, 2 ans, et Luz, 15 mois

Sophie, maman de Lilame, 5 ans et Ruben, 2 ans

À l’époque où j’ai eu mon premier fils, il n’y avait pas d’échographie, on ne pouvait donc pas connaître le sexe de l’enfant. Cela ne m’a posé aucun problème, nous serions heureux dans les deux cas. Et puis, c’est toujours bien d’avoir la surprise, et d’imaginer les prénoms que l’on pourrait donner à son futur enfant.

Pour mes deux premières filles, nous avions décidé de ne pas le savoir. Jusqu’au bout, c’était naturel, cela faisait partie du plaisir, de la magie d’avoir la surprise à l’accouchement. Au niveau de l’organisation, il a bien sûr fallu se dire que l’on préparerait tout au dernier moment ! Alors pour les vêtements, j’avais prévu des choses qui puissent aller aussi bien à une fille qu’à un garçon !

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Mon mari et moi avons tous les deux voulu savoir. De mon côté, c’était surtout pour pouvoir m’adresser à mon enfant avec « il » ou « elle », et commencer à l’appeler par son prénom. Je voulais vraiment savoir ce qui battait en moi. Témoignages recueillis par M. B.

© Photos DR

Catherine, maman de Flora, 19 ans, Cécile, 17 ans, et Aurore, 14 ans



DOSSIER

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Jouer, c’est grandir Jouer est une source intarissable de découverte et d’apprentissage pour l’enfant. Même s’il convient aussi de laisser son enfant jouer seul, l’accompagner dans le jeu est fondamental. Avec l’aide de trois spécialistes, zoom sur les attitudes à adopter pour faire de ces moments de jeu, des instants de complicité.

«L

e jeu est vital pour les enfants, tout passe par là, à plus forte raison pour les enfants de 0 à 6 ans, déclare Carine Chauvet, ludothécaire responsable de l’accueil des familles à la ludothèque Quai des Ludes. C’est tout simplement la manière de découvrir le monde pour les plus jeunes. » Pour Anne-Sophie Casal, psychologue spécialiste du développement de l’enfant au Centre national de formation aux métiers du jeu et du jouet (FM2J), « c’est parce que l’enfant joue qu’il grandit et parce qu’il grandit qu’il à besoin de jouer. En jouant, il développe ses compétences de motricité fine et de motricité globale, des compétences cognitives

relatives au langage, à la décentration, c’est-à-dire la faculté à se mettre à la place de l’autre au travers de situations ludiques ». Sans parler de la fonction cathartique du jeu qui permet à l’enfant d’exprimer ce qu’il ressent, de liquider des conflits, de compenser des situations vécues au quotidien. « Il y a plein de choses qui interrogent les enfants au quotidien ; ils ont besoin du jeu pour mettre ces choses en actes et grandir », indique la psychologue.

Le jeu : source de plaisir, de détente, et non de contrainte

« Il ne faut pas se tromper d’objectif : le jeu doit rester un plaisir. Certes, on

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peut avoir recours à des outils ludiques pour l’apprentissage de l’alphabet, des chiffres, de la lecture, mais à ce moment-là, il faut avoir conscience du fait qu’on ne se situe plus dans le registre du jeu », souligne Carine Chauvet. Anne-Sophie Casal qui vient de co-signer l’ouvrage Les jeux de l’enfant de 0 à 6 ans, rappelle qu’Aristote parlait déjà du jeu comme d’un moment de délassement nécessaire à l’apprentissage et que, comme l’indique J. Huizinga dans Homo ludens, « le jeu est libre, gratuit et fictif ». Dans une société qui soumet de plus en plus les jeunes au stress et à la pression sociale, elle estime important de préserver les


temps de jeux libres pour favoriser un développement solide et autonome de l’enfant.

L’adulte face au jeu

Pour éveiller l’enfant et lui faire tirer profit du jeu, règle numéro 1 : ne pas attendre de résultat. Il s’agit d’un moment passé seul, à deux ou à plusieurs pour s’amuser, pas d’une compétition. Règle numéro 2 : respecter l’imaginaire de l’enfant. Qu’importe si le camion de pompier se transforme en dragon ! Autre principe à observer : ne pas prendre la place de l’enfant ; celuici doit rester le maître du jeu. L’aider à faire ce qu’il demande, oui, mais ne pas faire à sa place, ni prendre le jeu à

son compte. « Dans le jeu, il faut savoir laisser le pouvoir aux enfants, recommande Anne-Sophie Casal, ils n’en ont pas dans la vie en général. C’est le seul endroit où ils peuvent exercer cette dimension, et c’est d’autant plus important pour qu’ils acceptent les frustrations rencontrées dans leur quotidien. » De plus, très souvent, l’enfant sollicite l’adulte simplement pour se rassurer, pour rechercher une présence bienveillante. En résumé : se montrer disponible mais pas interventionniste.

La complicité

« L’important, ce n’est pas le jeu en soi ni même le jouet, mais la manière de

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jouer. L’adulte doit investir l’activité, insiste Alexandra Latouche, directrice de sept minicrèches de Margot, à Lyon. À travers le jeu, ce dont l’enfant a envie avant tout, c’est de passer du temps avec l’adulte et d’être le centre de l’attention. La finalité du jeu, c’est le moment de complicité créé avec l’adulte, qui permet de renforcer le lien parent-enfant. » Même son de cloche, du côté de Carine Chauvet : « Le jeu constitue une des manières privilégiées pour l’adulte de s’intéresser à l’enfant. » Arrêtons de culpabiliser : une demiheure de jeu par jour suffit, à condition d’y être totalement et de ne pas se consacrer à mille autres choses en même temps. C’est la qualité


DOSSIER :

Jouer, c’est grandir

d’écoute et celle du temps partagé avec les petits qui priment et non la durée.

Quel jeu pour quel âge ? Les tranches d’âge : à prendre avec un grain de sel

Les professionnels du jeu que nous avons interrogés se méfient tous de la typologie des tranches d’âge prise de façon stricto sensu. « On conseille aux familles de ne pas trop se fier aux indications d’âge inscrites sur la boîte des jeux », explique Anne-Sophie Casal. Souvent, pour des questions de marketing, l’objectif est d’avoir la cible la plus large possible. « Les parents sont par-

fois perturbés par le fait qu’un petit ne sache pas jouer à un jeu qui s’adresse à sa tranche d’âge, regrette Carine Chauvet. Or cela n’a rien d’alarmant. » Au Quai des Ludes, on préfère donc la notion de niveaux de compétences, qui permet de mieux évaluer les zones d’éveil. « Le mieux pour ne pas se tromper et choisir un jeu qui aura plus de chances de convenir à l’enfant reste de demander de l’aide à un professionnel qui, de son côté, saura poser des questions plus fines sur les compétences de l’enfant, ce qu’il sait et ce qu’il ne sait pas encore faire », recommande cette pétillante ludothécaire depuis 13 ans. En revanche, la mention « interdit au moins de 3 ans » réclame d’être respectée à la lettre : c’est une norme de

sécurité. Pour sa part, Anne-Sophie Casal indique qu’il est préférable de choisir un jeu au moins égal voir légèrement inférieur aux compétences de l’enfant à l’instant T, ce qui l’aidera à renforcer son estime de soi et ainsi, à aller de l’avant: « Quand on se dit que l’enfant va être tout à fait capable de jouer avec le jeu et donc de s’amuser, c’est que c’est un bon choix. »

De 0 à 2 ans

Pendant les deux premières années, les tout-petits développent les cinq sens. Il est donc conseillé de privilégier les jouets sensoriels, qui font intervenir le toucher par leur manipulation, qui sollicitent l’ouïe par des effets sonores (hochet, tambourin,

Sélection de jeux

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À partir de 3 mois : 1. Lucien le lapin d’activité, Oxybul éveil et jeux. 2. Toupie magique, Chicco. 3. Bâton de pluie, Djeco.

À partir de 3-4 ans : 4. Blouse de médecin, Klein. 5. Cookinette, Janod. 6. Marionnette lion, Folkmanis.

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À partir de 5-6 ans : 7. À table les animaux, Selecta. 8. Pyramide d’animaux, Haba. 9. Halli galli junior, Gigamic.


17 xylophone), la vue par le mouvement ou des couleurs éclatantes. Les jouets de motricité sont également à retenir, car ils aident l’enfant à prendre conscience de ses mouvements, de ses déplacements dans l’espace : balançoires, petits tunnels dans lesquels ils peuvent crapahuter, toboggans. « On a tendance à oublier le jeu avec les nourrissons, c’est-à-dire avec les enfants qui ne tiennent pas assis, souligne Alexandra Latouche. Pourtant, c’est un âge où il y a beaucoup de choses à faire. Le ‘coucou-caché’, exemple de jeu d’apparition et de disparition, amuse les petits. On peut aussi les allonger sur le ventre et disposer des jouets autour d’eux, qu’ils essaieront de saisir, ce qui est bon pour faire travailler les courbures du dos et de la nuque, 5 à 10 minutes par jour, pas plus. Il y a aussi l’exercice du grelot qui consiste à attacher un petit grelot autour du poignet ou de la cheville du bébé. En bougeant, guidé par les sons produits par la clochette, celui-ci va appréhender les différentes parties de son corps. Quelques minutes suffisent. » Pour les enfants qui tiennent assis, les jeux d’encastrement et d’emboîtement peuvent être proposés, et les jeux de motricité fine en général.

À partir de 18-24 mois

On continue avec les jeux d’emboîtement. À ce stade, les enfants se lancent dans des opérations de

Le jeu sans objet Le jeu sans objet sert à stimuler l’imaginaire de l’enfant. Dans cette catégorie, on peut citer cachecache, raconter des histoires, réciter chansons et comptines, le jeu des contraires, le jeu sur les différentes couleurs ou parties du corps, les jeux de type “devine à quoi je pense” et pour les plus de 3 ans, le fameux “ni oui ni non”. Tous ces jeux aident également l’enfant à enrichir son vocabulaire et à forger son langage.

construction. Dès que l’enfant marche, on peut opter pour les gommettes, la peinture, la pâte à sel, les premiers puzzles et les jeux de transvasement qui forgent l’esprit mathématique et géométrique. On commence aussi avec les jeux symboliques, les jeux de rôle et d’imitation : poupée, dînette, pour reproduire tout ce qui se passe à la maison et ainsi apprivoiser les gestes du quotidien.

À partir de 3-4 ans

Les jeux de déguisement et de mise en scène font leur apparition. L’enfant invente mais aussi incarne des personnages. Il se sert de figurines comme support pour ses histoires. Pour les plus de 3 ans, on peut introduire les jeux éducatifs basés sur les lettres et les chiffres, selon la sensibilité et l’éveil de l’enfant.

À partir de 5-6 ans

C’est parti pour les jeux de société et leurs règles plus élaborées. On peut commencer un peu plus tôt, à condition de jouer vraiment avec les enfants, d’expliquer et de rappeler les règles tout au long de la partie, d’indiquer à qui est le tour de jouer, etc.

Toutes tranches d’âges confondues

Tous les jeux d’assemblages que l’enfant s’approprie en fonction de son niveau de compétence, les livres, la musique…

Chacun son rythme

Il est important d’être à l’écoute des demandes de l’enfant pour repérer et comprendre ce qui l’intéresse, sans chercher à aller trop vite, à griller les étapes, ce qui risquerait de mettre l’enfant en échec, voire de nuire à son développement. « L’important est de le laisser évoluer à son rythme. D’ailleurs, plus on laisse à l’enfant la liberté du jeu, plus il évolue à son rythme et plus ses progrès sont rapides, car il aime ce qu’il fait », décrypte Carine Chauvet. Ce qu’Anne-Sophie Casal confirme : « On a trop vite fait de les classer comme étant en retard par rapport aux capacités supposées qu’ils auraient dû

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DOSSIER :

Jouer, c’est grandir

développer. Or, un enfant ne peut pas tout développer en même temps. Il développe des compétences au fur et à mesure. Certains individus sont très agiles sur le plan moteur, mais se montrent moins à l’aise avec les jeux d’assemblage, par exemple. Cela est parfaitement normal. » Pour les aider à avancer à leur rythme, il est aussi recommandé de leur fournir des propositions de jeux variées. Et si un jeu n’intéresse pas l’enfant, cela signifie que ce n’est pas le bon moment de lui proposer.

Éviter de les surstimuler

Pour Alexandra Latouche, il faut veiller à laisser à l’enfant des moments de rêveries, des temps de pause, car il a aussi besoin de se construire par luimême, en observant son entourage, ses parents : « Inutile de brusquer un enfant, ni de l’entraîner vers une forme d’hyperactivité en ne cessant de lui proposer des jeux ou des activités. » Dans le même ordre d’idée, le trop est l’ennemi du bien : « Moins de jouets pour plus de jeu, résume la psychologue, en précisant que plus l’enfant est petit, moins il a besoin de propositions en termes d’objets ludiques. Si vous noyez l’enfant sous un flot de jouets, il aura du mal à choisir vers lequel aller, à se concentrer. Sur le tapis de jeu d’un jeune enfant, trois à six jeux suffisent amplement. »

De l’importance d’expliquer

Un moment structuré L’apprentissage de la défaite

Qui dit « jeu », dit aussi « gagnant » et « perdant » et, potentiellement « petites aigreurs ». D’une façon générale, l’adulte doit prendre garde à ne pas encourager une approche compétitive du jeu. Pour le reste, Carine Chauvet conseille d’adopter la ruse. « Pour contourner la question de la victoire et de la défaite, il est bon de privilégier des jeux coopératifs ou se jouant en équipe. De cette manière, la joie de la victoire comme l’amertume provoquée par la défaite sont partagées entre plusieurs personnes. Même résultat avec des jeux de hasard, tels que les petits chevaux. Quand le hasard décide, la défaite est plus facile à accepter. » Par ailleurs, la ludothécaire dénonce la fausse bonne idée qui consiste à systématiquement laisser l’enfant gagner. Le message envoyé se traduit par : « Tu n’es pas capable de gagner, donc je te laisse gagner. » Penser que parce qu’on est plus petit, on est plus faible dans le jeu est faux, fait-elle remarquer. Rappelez-vous du nombre de fois où vous avez perdu à un jeu de mémoire visuelle contre un petit. En plus, cette attitude prive l’enfant d’une véritable victoire, beaucoup plus valorisante pour lui.

Alexandra Latouche préconise de verbaliser et de fournir des explications à l’enfant avant de commencer le jeu ou l’activité. « Souvent, au démarrage d’un jeu ou d’une activité, l’enfant ne comprend ni sa finalité ni ce qu’on attend de lui. C’est pourquoi, dans les crèches de Margot, s’il s’agit de fabriquer des masques, par exemple, on prend soin d’en placer un finalisé au centre de la table pour que les enfants puissent identifier le résultat de l’activité. » Enfin, pour limiter les crispations et les pleurs, il est important d’informer l’enfant au moins 5 minutes avant la fin du jeu. Pour Carine Chauvet et Alexandra Latouche, cela ne fait aucun doute : expliquer à l’enfant qu’il sera bientôt temps de passer à autre chose aide ce dernier à mieux accepter le changement. Dernier point, la ludothécaire déconseille d’inviter les jouets à table : « On peut introduire un peu de jeu au moment du repas, en se servant de la fourchette comme avion, par exemple. Mais il ne faut pas tout mélanger et risquer de brouiller les messages. Quand on mange, on mange. Idem pour la sieste : soit on dort, soit on joue, pas les deux à la fois… »

Dossier réalisé par E. C.

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Paroles de pros

20

Pédiatrie

Zoom sur la varicelle Cette infection virale, le plus souvent bénigne, touche surtout les enfants avant quinze ans. Avec le docteur Marie-Hélène Martin Uran, pédiatre à Lyon.

L

a varicelle est une infection virale très contagieuse. Elle se traduit par des boutons très spécifiques, qui se manifestent en deux ou trois poussées sur huit jours. « Au départ, il s’agit d’une petite tache rouge qui très vite se transforme en une vésicule transparente, qui se trouble ensuite et finit par former une croûte », explique le Dr Marie-Hélène Martin Uran, pédiatre.

Contagion et démangeaison L’enfant contaminé est contagieux deux jours avant la sortie des boutons, et tant qu’ils sont récents, soit une petite semaine environ. La période d’incubation de la maladie est de 14 jours. La varicelle peut aussi donner un peu de fièvre dans certains cas. Elle peut toucher l’enfant dès les premières semaines de sa vie, et s’attrape généralement avant

quinze ans. Il est préférable d’éviter le contact avec les très jeunes enfants, les femmes enceintes non immunisées ou les personnes immunodéprimées. Autre caractéristique : des petits boutons, qui démangent beaucoup, peuvent apparaître sur toutes les parties du corps, y compris dans les cheveux et sur les muqueuses, occasionnant parfois une petite gêne pour l’enfant. Mais attrapée pendant l’enfance, c’est une infection le plus souvent bénigne. Il existe cependant des cas de surinfection bactérienne ou de complications neurologiques, mais qui restent très exceptionnels.

Traitement La plupart des cas de varicelles sont recensés dans la période allant du début du mois de décembre jusqu’en été, avec un pic aux alentours des mois de mai et juin.

Du côté du traitement, l’ibuprofène et l’aspirine sont contre-indiqués en cas de varicelle. C’est donc du paracétamol qui sera prescrit à l’enfant en cas de fièvre. Pour les boutons, un savon doux désinfectant, accompagné d’un antiseptique et d’un produit asséchant seront conseillés. « Contrairement aux idées reçues, le mercurochrome est déconseillé sur des boutons frais, car sa couleur rouge empêche de suivre leur évolution », affirme le Dr Marie-Hélène Martin Uran. Il existe un vaccin contre la varicelle, mais il n’est remboursé que chez les enfants après 15 ans et pour les adultes. Normalement, chaque individu ne fait qu’une seule varicelle au cours de sa vie. Mais si l’enfant l’a attrapée très tôt et qu’elle a été légère (peu de boutons), il est possible qu’il en refasse une. M. B.

Notre partenaire Courlygones Votre enfant s’est cogné la tête Courir, grimper, sauter, jouer... la soif de découvrir des enfants s’accompagne souvent de bleus et de bosses. Si les chocs à la tête sont fréquents chez les enfants, la plupart ne sont pas graves. Pour aider les parents à distinguer un traumatisme crânien sans gravité, d’une urgence sévère, l’association Courlygones a rédigé une plaquette d’information à destination de tous les parents. Intitulée « Votre enfant s’est cogné la tête », cette plaquette détaille la conduite à tenir (observer, agir, surveiller) en fonction de la violence et de la nature du choc ; du comportement de l’enfant et de son âge. Vous y trouverez également des conseils simples pour éviter l’accident. Plus d’informations sur www.courlygones.fr

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Paroles de pros

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Gynécologie

La peur panique de l’accouchement Certaines femmes redoutent et évitent l’accouchement malgré leur très forte envie d’être mère. Cette maladie a un nom : la tokophobie.

L

e Dr Gilles Sournies considère cette pathologie comme étant une des manifestations de la dépression chez la femme enceinte. Politiquement incorrecte, celle-ci est souvent sous-estimée par les gynécologues. Or environ 15 % des femmes souffrent de dépression prénatale et post-partum. À la maternité Natecia (Lyon), le phénomène concerne 700 cas sur les 4 000 naissances enregistrées chaque année. Quels sont les signes de cette peur de l’accouchement chez la femme enceinte ? Des troubles anxieux, des conduites d’évitement, ne pas se soumettre aux examens radiologiques, par exemple, devraient alerter les soignants. Certains sujets adoptent des conduites contraphobiques, comme le refus d’accoucher par voie basse. Dans ces cas-là, plutôt que de risquer des accouchements à la maison ou en voiture, il vaut mieux anticiper et mettre en place une “césarienne par décision médicale partagée”.

En quoi la tokophobie diffère-telle de la simple appréhension que ressent toute femme enceinte ? Pour le Dr Marie Titéca, il est normal de ressentir une certaine appréhension face à l’accouchement. Cette crainte qui apparaît vers le 6e mois disparaît le mois précédant l’accouchement, la délivrance devenant attendue et non

plus redoutée. Chez les tokophobes, cette peur, une angoisse de mort, s’emballe et devient irraisonnée ; les troubles du comportement s’installent. La tokophobie touche-t-elle plus particulièrement certaines catégories de femmes ? L’évitement phobique de la grossesse a plusieurs sources. Il peut dater de l’adolescence, à la suite d’un traumatisme sexuel notamment (tokophobie primaire), être consécutif à un accouchement traumatisant (tokophobie secondaire). Des récits détaillés d’accouchements particulièrement difficiles, transmis de génération en génération, peuvent également favoriser son développement. Est-elle fréquente ? La tokophobie en elle-même reste une pathologie assez rare, mais qui doit être prise au sérieux. Les conduites à risque induites peuvent mener à des situations extrêmes, dangereuses pour la santé de la mère comme de l’enfant à naître. Comment s’en défaire ? Par une prise en charge psychologique préventive. Les séances de kiné, de yoga sont aussi recommandées car elles aident à revaloriser l’image corporelle de l’individu atteint. Cette prise en charge globale permet d’obtenir de bonnes conditions de naissance sur le plan obstétrical. E. C.

Merci au Dr Gilles Sournies, gynécologue et chirurgien-obstétricien et au Dr Marie Titéca, psychiatre et pédopsychiatre, à Natecia (Lyon 8e).

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Le vrai du faux

sur les modes de garde Il faut s’inscrire sur les faux listes de crèches dès la déclaration de grossesse ? VRAI Cela dépend de votre commune d’habitation. Il est important de s’intéresser à la question dès la grossesse pour ne pas être pris au dépourvu.

On bénéficie d’une aide à VRAI la garde dès la naissance ? L’aide pour une prestation d’accueil du jeune enfant (PAJE) est attribuée par la CAF selon 4 critères : avoir un enfant de moins de 6 ans, avoir besoin de 16 heures minimum de garde par mois, avoir repris une activité professionnelle (au minimum à mi-temps) et choisir une solution agréée.

Une crèche coûte moins chère qu’une nounou ?

faux VRAI

Faire garder son enfant dans une crèche municipale reste la solution la moins onéreuse. Néanmoins selon les aides et les crédits d’impôts auxquels donnent droit certains modes de garde, une nounou, la garde alternée ou certaines microcrèches peuvent s’avérer équivalentes en tarif.

Dans une crèche parentale, VRAI chaque parent doit assurer une permanence ? Montées en association, ces crèches proposent, pour la plupart, aux parents d’effectuer des heures de permanence pour épauler l’équipe pédagogique.

Chez une nounou, un enfant faux est plus chouchouté ? Qu’un enfant soit chez une assistante maternelle ou en crèche, il bénéficiera de la même attention. La différence se situe dans le nombre de personnes encadrant les enfants : maximum 4 enfants pour une assistante maternelle, 3 ou 4 enfants pour une microcrèche, 5 à 8 enfants pour une crèche. V.L.


Paroles de pros

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Psychologie

L’argent de poche Moyen d’accès à l’autonomie, l’argent de poche aide à responsabiliser les enfants, mais n’est pas obligatoire. Avec Nathalie Bogren, consultante en éducation et formatrice (38).

moyens, cela ne doit pas être vécu comme une punition par l’enfant, mais doit être expliqué.

Un outil de gestion de ses désirs…

D

onner de l’argent de poche à un enfant est un choix très personnel des parents. Ils peuvent donner quelques euros à leur enfant en échange d’un service, ou bien en tant que récompense d’une bonne note à l’école... ou encore d’octroyer chaque semaine une petite somme, sans aucune contrepartie. De quelques centimes en primaire à une trentaine d’euros au lycée, l’argent de poche doit rester une somme modique, que son enfant peut utiliser pour se faire plaisir. En aucun cas, l’argent de poche doit être un sujet tabou pour la famille. Si les parents ne souhaitent pas en donner, que ce soit par principe ou parce qu’ils n’en ont pas les

C’est vers six ans, quand il apprend à compter, qu’il est possible de donner de l’argent de poche à un enfant. Cet argent pourra lui permettre d’acheter de petites choses : une sucette, des bonbons, des images autocollantes... qui lui feront plaisir. Il devient ainsi acteur de son quotidien. Avoir de l’argent de poche lui permettra aussi de faire l’apprentissage de la valeur des choses. Il sera amené à réaliser que parfois la valeur qu’il donne à une chose est différente de ce qu’elle coûte réellement. Cela l’amènera donc à faire des choix, acheter une chose plutôt qu’une autre. Il réalisera que tous ses désirs ne peuvent pas être exhaussés.

… et de responsabilisation Le fait de gérer quelques euros peut aussi permettre à un enfant de comprendre que l’argent n’est pas une denrée inépuisable. Il devra donc faire attention à ne pas le perdre et à le dépenser avec réflexion.

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C’est aussi pour cela qu’il est important que les sommes soient petites, et réalistes ; par exemple, il serait maladroit de donner 50 euros pour avoir nettoyé une voiture, par rapport au prix d’une heure de travail.

Éviter les malentendus Le contrat moral entre parents et enfant quant à l’utilisation de cet argent doit être clair. Le but est de lui montrer qu’on lui fait confiance, même s’il s’agit d’achats futiles. « Avec son argent, l’enfant doit pouvoir acheter ce qu’il veut. Au départ, on peut établir avec lui une liste non exhaustive de choses qu’il peut acheter (bonbons, jeux...), et des choses qui sont interdites, comme le tabac ou certains journaux, explique Nathalie Bogren, s’il y a des abus, il faudra rappeler les conditions définies avec lui dès le départ. » M. P.

À LIRE Lili veut de l’argent de poche de Dominique de Saint-Mars et Serge Bloch, éditions Calligram. Et moi, pourquoi je n’ai pas d’argent ? de Brigitte Labbé et Éric Gasté, collection Dis-moi Filo, éditions Milan Jeunesse.



On s’la coule douce

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Pour toute la famille

Bébé et maman zen

Le yoga est une pratique très ancienne née en Inde. Le terme yoga signifie « se relier ». La grossesse et l’arrivée d’un enfant sont donc des périodes très propices pour commencer ou continuer cette pratique.

Q

ue ce soit dans les séances prénatales ou postnatales, le yoga permet d’aborder les gestes du quotidien : comment s’asseoir, se lever, ou se baisser sans douleur quand on est enceinte, comment porter Bébé… autant de petits outils pour que les futures mamans vivent leur grossesse et l’arrivée de Bébé avec sérénité.

Yoga prénatal Pendant sa grossesse, la future maman peut ressentir douleurs, fatigue ou même angoisse. Pour que cellesci ne s’installent pas, les exercices de yoga permettent à la fois de soulager le corps et de conserver sa musculature. Cette pratique aide également à mieux se connaître, à entrer en relation avec Bébé et à aborder de façon plus paisible ce changement. En prévision de l’accouchement, des exercices sont pratiqués pour préparer l’ouverture progressive du bassin.

© simmbarb-sxc.hu

Au centre Yogama, à Lyon 4e, la séance débute par un temps de parole entre le professeur et les mamans. « Cela me permet de savoir comment elles vont, et de cerner leurs besoins »,

précise Aurélie Caudullo, professeur de yoga. Puis, on commence par des exercices debout, les pieds bien ancrés dans le sol. Viennent ensuite des postures au sol. S’ensuit un temps de relaxation, où la femme s’allonge sur le dos ou sur le côté. La position peut être aménagée en ajoutant coussins et couvertures, pour un maximum de confort. La séance se termine par des exercices respiratoires traditionnels, en position assise. Mathilde Turlan, une jeune maman de 27 ans, a suivi des cours de yoga prénatal entre le 5e et le 8e mois de sa première grossesse : « Cela m’a vraiment permis de me détendre  », expliquet-elle. «  Les exercices de respiration m’ont aidée à calmer toutes les tensions au niveau du dos et du ventre. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter, et même plus tôt ! », ajoute la jeune femme conquise.

Yoga postnatal Après l’accouchement, la pratique du yoga peut aider la jeune maman à réguler son stress, et permettre à son corps de retrouver souplesse et tonicité. « Le but de la séance est de faire des mouvements très doux pour la maman, explique Aurélie Caudullo. On commence souvent allongée, par des mouvements de bras et des exercices respiratoires (contraction du périnée pendant l’expiration par exemple), les pieds toujours bien ancrés dans le sol. Et c’est plutôt en fin de séance que l’on se met debout. Pendant ce moment, il est très important que Bébé soit présent, précise

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Aurélie Caudullo. Le but pour la maman est de réussir à se relaxer en sa compagnie, et de l’intégrer progressivement à son quotidien. Et pour Bébé, cette séance est aussi bienfaisante. Posé sur son ventre, il peut sentir sa respiration et se relaxer à son tour. » M. B. Contacts : Yogama, 5 rue Justin-Godart, Lyon 4e, 04 78 72 76 58 ou 06 15 09 20 41. www.lyon-yoga.fr Christine D’Angelin, Natecia ou Centre Tête d’Or, Lyon 6e, 06 70 20 55 38. Ebina, 1 chemin des Vignes, Vaugneray, 04 78 45 87 77. www.elbina-lyon.com Atelier du Yoga, 10 rue SaintJérôme, Lyon 7e, 04 78 27 18 52. www.atelier-du-yoga.fr YogaOwl, Home studio Montplaisir, 57 rue Saint-Maximin, Lyon 3e. 06 13 34 04 79. www. yogaowl.fr EPY - Étude et pratique du yoga, 22 rue Ornano, Lyon 1er, 04 78 39 33 87. www.epyoga.org. Prendre contact avec le professeur Nicolle Grand : 04 78 69 56 96.

À LIRE Yoga pour femme enceinte de Rosalind Widdowson, éditions Marabout. Naître en yoga, science et tradition de Shri Mahesh et Élisabeth Raoul, éditions du Rocher : 01 40 46 54 30 ou 48.


On s’la coule douce

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Pour les enfants

Tous aux fourneaux !

Parce que le goût se développe tôt, exposer les papilles de son enfant à des saveurs variées et l’associer, dès son jeune âge, à la préparation des repas, pour lui transmettre l’amour du bon et du fait maison.

«L

a cuisine fait appel aux cinq sens. Elle sollicite également des compétences de déchiffrage et de calcul. C’est un extraordinaire outil de découverte et de pédagogie”, s’enthousiasme Sophie Jung-Lauzet, longtemps à la tête d’un atelier de cuisine pour les enfants à Lyon, et qui intervient désormais dans les écoles. Pour cette jeune femme quatre fois maman, en règle générale, plus un enfant se familiarise tôt avec des saveurs variées, plus il acceptera facilement la nouveauté quand elle se présentera à son palais.

Privilégier les aliments bruts C’est parce qu’il a vu une table entière d’enfants snober des poires belle-hélène pour un paquet de biscuits industriels que Marc Faure a fondé Le goût des choux. L’association propose des cours de cuisine pour les 4-10 ans. Au menu, des recettes traditionnelles, beaucoup de plats à base de légumes qu’il s’agit de laver, d’éplucher, de transformer. Pour ces deux observateurs privilégiés, le plus important est de favoriser la diversité et l’aliment brut, meilleur au goût, plus intéressant, moins cher, et qui permet de parler du cycle des saisons. À des degrés divers selon son âge, l’enfant peut participer à toutes les

préparations culinaires, en sachant que sa préférence va souvent à la « patouille ». Sophie Jung-Lauzet conseille de laisser l’enfant mettre les mains – propres ! – dans la préparation et de le faire goûter au fur et à mesure de l’avancée de la recette. Elle recommande également la cuisine au four, plus sûre et magique pour les petits : le plat entre sous une forme et en ressort sous une autre. Quand le temps manque, il est toujours possible d’intéresser les bambins à ce qu’ils mangent en leur faisant deviner les ingrédients, par exemple. Contrairement aux idées reçues, il n’y a pas que la préparation de desserts qui amuse les plus jeunes. Comme au Goût des choux, les cuistots en culottes courtes peuvent mitonner des soupes, gratins, purées, compotes, choux farcis, blinis à la courge, poule au pot… E. C. Contacts : Le Goût des choux dès 4 ans. Lyon 7e. 06 83 09 47 13. www. legoutdeschoux.com Sophie Jung-Lauzet dès 3 ans. 06 15 91 73 31. Atelier Clafoutis dès 6 ans. Lyon 6e. 06 87 29 56 20. www.atelierclafoutis.com Délicieusement Vôtre dès 6 ans. Sainte-Foy-les-Lyon. 04 37 41 58 07. www.delicieusementvotre.com

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On s’la coule douce

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Nutrition

L’importance des féculents Souvent diabolisés pour les adultes, accusés de faire grossir, les féculents sont en revanche très bons pour les enfants. © chrissi-sxc.hu

Avec Sophie Tourtet, pédiatre nutritionniste.

Exemple type de repas pour un enfant dès 1 an : > Matin : Du pain semi-complet ou blanc accompagné d’un laitage.

© tinpalace-sxc.hu

L

es féculents constituent une grande famille, et se répartissent en trois membres : d’une part le pain et les autres aliments céréaliers (semoule, pâtes, blé, riz, boulgour, maïs, céréales du petit déjeuner), d’autre part les légumes secs et légumineuses (haricots blancs et rouges, lentilles, flageolets, fèves, pois chiches), et enfin les pommes de terre.

Le carburant de muscle

Chez les enfants, ils peuvent être introduits en petite quantité dès l’âge de 4 mois, au départ sans gluten. Et dès que l’enfant est en âge de se déplacer, il doit en consommer à chaque repas. « Le féculent est le carburant du muscle, et il permet à l’enfant de maintenir une glycémie stable », précise le Dr Sophie

Tourtet. Il est aussi très important de les varier, puisque les différents types de féculents sont complémentaires. En revanche, les légumineuses sont déconseillées avant l’âge de 18 mois, en raison de leur fort potentiel allergène.

Attention aux associations Il est aussi possible de les accompagner de légumes, mais pas systématiquement si l’enfant n’en veut pas. Attention toutefois, à ne pas trop les associer aux sucres et aux graisses : « Associés aux sucres, les féculents deviennent des sucres rapides, qui doivent être consommés en petite quantité. Il faut également modérer la quantité de matière grasse lorsque l’on propose des féculents à l’enfant », souligne le Dr Tourtet. M. B.

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> Midi : Une portion de protéines non lactées : viande, poisson, œuf, accompagnée de légumes et de féculents, pourquoi pas des légumineuses ou des pommes de terre. Fruit ou laitage en dessert. > Goûter : Un morceau de pain avec du chocolat, ou une crêpe maison. > Soir : Privilégier les sucres cuits : riz, pâtes, tapioca, semoule ; accompagnés de légumes. Pas de viande, de poisson ou d’œuf le soir. Laitage en dessert.

À LIRE Bébé mange (presque) comme les grands, Éditions Larousse.



Près de chez vous

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Association

Parents et professionnels, porteurs d’initiatives parentales L’Association des collectifs enfants, parents et professionnels, ACEPP, a fêté en 2011 ses 30 bougies.

C

rèches parentales, cafés parents-enfants, Université populaires de parents, ateliers loisirs, ludothèques, garderies périscolaires... Voilà une série de projets dont les parents sont à l’origine

Des rencontres sont organisées en journée ou en soirée pour tout connaître de l’animation et du développement d’un lieu d’accueil associatif. Le vendredi 6 avril de 9 heures à 16 h 30 aura lieu une rencontre sur le thème « Accueillir les enfants en situation de handicap au sein des structures associatives : réalités et limites ? »

et qui ont vu le jour avec l’aide de l’ACEPP Rhône, qui emploie 13 salariés permanents experts sur différents domaines de la petite enfance, de la vie associative, de la gestion, de la formation... Pour monter par exemple un lieu d’accueil et de services dans le domaine de la petite enfance, les familles ont besoin de conseils, de formations, d’un soutien ou simplement de l’appui des professionnels du secteur. « L’ACEPP Rhône est une fédération qui rassemble différents acteurs et qui permet ainsi sur un territoire donné de tisser un réseau et des expériences, explique Gaëlle Ginot, salariée de l’association. Concrètement, la mission de l’association repose sur l’idée que “ le parent est le 1er éducateur de l’enfant ” : il est au cœur du projet et on

l’aide par exemple à trouver un financement ou des partenaires. L’implication parentale revêt une vraie dimension citoyenne. » Étudier les besoins pour définir avec les porteurs de projet une méthodologie qui rassemble des experts du monde associatif et les partenaires institutionnels, permet de développer des structures parentales d’un genre nouveau. M. P. Contact : ACEPP Rhône 3 rue Joseph-Chapelle, Lyon 8e. 04 72 73 05 10. www.acepp.asso.fr www.accueil-enfance.fr www.upp-acepp.com www.labelparental-acepp.com www.reseau-enfance.com


Près de chez vous

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Association

Échanges complices entre parents Pour permettre aux parents de partager leurs expériences, l’association iséroise « A petits pas » multiplie les occasions d’échanges.

À

« Nous avons toutes eu l’occasion de vivre la solitude, chez soi, avec un bébé qui pleure ou qui ne dort pas, ne grossit pas ou ne tète pas comme il le faudrait, avec des enfants qui se disputent, font des colères... Rencontrer d’autres mamans et partager nos soucis journaliers nous a fait du bien […]. Alors nous avons décidé d’organiser des rencontres ouvertes à d’autres parents, afin de cheminer ensemble vers une parentalité respectueuse des petits et des grands, et de notre environnement », raconte Evelyne, l’une des mamans à l’origine du projet. Deux samedis par mois à Vernioz, l’association se rassemble au centre aéré Maternel. Des mamans qui viennent la matinée durant masser leur(s) bébé(s), mais surtout partager sur l’éducation, le portage, l’accouchement, l’allaitement, ou les couches lavables… Pour celles qui ont des enfants plus grands, le centre social OVIV met à leur disposition une animatrice qui les prend en charge.

© DR

deux pas de Vienne, dans l’Isère, quatre mamans ont créé en 2009 une association baptisée « A petits pas... Materner / Ma Terre naît... », animées par la volonté de proposer au plus grand nombre des espaces d’échanges gratuits entre parents.

Ces premiers rendez-vous ont donné naissance à d’autres souhaits de rencontre : les « Papothés ». Tour à tour, en semaine, des mamans volontaires accueillent le groupe de parents chez elles autour d’une boisson chaude. M. P. Contact : Association A petits pas… Materner / Ma Terre naît, Vienne et sa région (38). http://apetitspas.materner.free.fr Evelyne : 04 74 57 88 24.

Depuis une année, en plus des séances de massage bébé le samedi matin, les mamans de l’association se retrouvent lors d’un “Papothé” les lundis, mardis, mercredis matin sur Vienne, Vernioz ou Saint-Symphorien-d’Ozon.

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On se distrait

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Jouets & activités Apprendre à compter Sélection réalisée par Patricia, Oxybul éveil et jeux, Lyon 2e.

Voici une sélection de jeux pour aider votre enfant à apprivoiser les chiffres et les nombres. Un, deux, trois, jouez !

2 Mon puzzle Quel chiffre ?

1

Pour les 3 à 5 ans.

Dino des chiffres Pour les 3 à 8 ans.

3 Balance à calcul Pour les 5 à 8 ans. Avec cette balance, l’enfant apprend, en fonction de son âge, à compter, à lire les nombres, mais aussi à soustraire et même, à multiplier ou diviser. Il s’agit de positionner un poids sur un dessin d’un côté de la balance et un poids de l’autre côté de la balance sur le nombre correspondant au dessin. Si la balance s’équilibre, c’est que la réponse est exacte. Une approche très concrète des mathématiques.

LE COUP D

EC

Œ

Dino des chiffres est un tout nouveau jeu destiné à apprendre à l’enfant à mémoriser les chiffres de 1 à 10. Chacun à son tour, il s’agit d’aider le dinosaure à compter en constituant des paires : un chiffre et la quantité à laquelle ce chiffre correspond.Pour jouer seul ou à plusieurs.

Ce puzzle autocorrectif offre trois niveaux de lectures possibles. Il guide pas à pas l’enfant dans son apprentissage des chiffres. Le chiffre est d’abord indiqué par les doigts d’un clown, puis par des points s’affichant sur le dos d’une coccinelle et enfin, le chiffre est écrit en chiffres. Ce nouveau jeu favorise l’apprentissage progressif des chiffres.

UR

BÉ BÉ

ZINE

4 Le jeu du pot de fleurs Pour les 4 à 7 ans. Voilà un jeu simple visant lui aussi à familiariser les enfants avec les chiffres et les couleurs. Pour faire pousser la fleur qui arborera le plus de feuilles possibles, il s’agit d’assortir les couleurs puis les compter. Avec ce jeu, l’enfant apprend à la fois à reconnaître et à nommer les couleurs et à les dénombrer.

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Livres

Sélection réalisée par Florence Grimbert, Librairie Les loupiots, Lyon 2e.

Mes rêves (Éditions Tourbillon)

Pour les 0-3 ans. Des images phosphorescentes pleines d’onirisme, à découvrir dans le noir caché sous la couette ou en plein jour : une baleine et son capitaine, un tapis volant et des étoiles, un litcoquelicot, un toboggan géant...

20 poèmes au nez pointu (Éditions Sarbacane)

Pour les 3-6 ans. 20 contes sous forme de courts poèmes, virevoltant autour du thème de l’homme et de l’oiseau, entre humour léger et géométrie. Ouvrage très original, aux dessins géométriques très colorés et à l’humour joyeux.

5 L’ours savant apprend à compter Pour les 4 à 8 ans. Le héros de ce jeu, un petit ours, est un as des chiffres. Par le biais de quatre jeux différents, il partage son savoir avec les enfants. Ce jeu permet de solliciter la mémoire et de faire appel au calcul mental. Il apprend aussi aux bambins à effectuer des premiers exercices de calcul. Le lacet “boulier”, fourni avec le coffret, est composé de pions coulissants. Un outil qui aide les jeunes joueurs à compter et à calculer jusqu’à 10.

CD Mon Tipotame Livre + CD (Éditions Benjamins Media)

Pour les 0-3 ans. Ce livre-CD tourne en rond dans sa baignoire. Poum, le petit hippopotame bleu de Tom, décide d’aller se changer les idées au zoo. Une promenade en mots, en images, en sons. Ambiance sonore très soignée.

Le Jardin d’Albert Livre + CD (Éditions les Braques)

Pour les 3-6 ans. Une histoire de solidarité intergénérationnelle, entre un grand-père fin connaisseur de la nature (alias Albert Jacquard) et les enfants d’un village, qui unissent leurs efforts pour protéger la nature. Le disque comprend la version audio de l’histoire, des questions d’enfants posées à A. Jacquard et trois chansons.

Films

Sélection réalisée par l’équipe du cinéma Comœdia, Lyon 7e.

6 cubes premiers plaisirs des chiffres Pour les 3 à 6 ans. Colorés et en bois, ces cubes permettent aux plus jeunes d’effectuer leurs premières opérations. Grâce à ce jeu qui allie construction et apprentissage des additions et soustractions, ceux-ci développeront à la fois leur motricité et leur réflexion. Deux cubes sont inscriptibles à la craie pour noter, par exemple, le résultat de l’opération.

7, 8, 9 Boniface

Sortie le 21 mars - Durée : 42 min. - Dès 4 ans. Programme de trois courts métrages d’animation : Le petit garçon et le monstre, Mobile et L’été de Boniface. Boniface le conteur vit une histoire d’amour avec la reine Héloïse. Alors qu’il vient tout juste de demander celle-ci en mariage, voilà qu’arrive sa fille pour les vacances d’été, la princesse Mélie, accompagnée de ses meilleurs amis.

Les nouvelles aventures de Capelito

Sortie le 11 avril - Durée : 40 min. - Dès 3 ans. Capelito, le champignon magique, réussit toujours à se sortir de situations loufoques grâce à un peu d’astuce, beaucoup d’amitié... et un nez magique. Programme de huit courts métrages d’animation : La leçon de pêche, La mouche, La pelote de laine, Le manège, L’explorateur, Le chapeau chien, La souris party et La maman.

20 places de cinéma à gagner pour les membres du

Club Bébézine


Vie pratique

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Droits et démarches

Séparation, quid de la pension alimentaire ?

L’entretien d’un enfant est une charge qui incombe à ses parents. Si cela va de soi, lorsque le couple est uni, l’affaire peut prendre une tournure plus délicate au moment de la séparation lorsqu’il faut fixer la participation de chacun. Une question difficile à régler dans un contexte affectif parfois à fleur de peau. Avec Sylvie Canu, juriste des Maisons de justice et du droit de Lyon(1).

Selon le mode de garde

Tout dépend du mode de garde choisi. Le mode dit « classique » – un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires – représente, selon l’Insee, un quart du temps de vie chez l’un des parents, trois quarts chez l’autre. La garde alternée partage ce temps en parts égales. Enfin il existe un mode de garde « réduit ». Le juge met tout cela noir sur blanc pendant la procédure de divorce ou de séparation pour les couples mariés ; les couples non-mariés peuvent saisir le juge des Affaires familiales (JAF) s’ils n’arrivent pas à se mettre d’accord ou simplement pour faire entériner l’accord auquel ils sont parvenus.

Le calcul du montant

La pension peut prendre la forme d’une somme versée mensuellement, d’une

prise en charge directe des frais de l’enfant ou d’un droit d’usage et d’habitation en présence de patrimoine immobilier. Pour calculer son montant mensuel, le juge prend en compte les ressources imposables – salaires, allocations chômage voire retraite – et la composition de la famille du débiteur. Une fois fixée, cette pension sera versée jusqu’à ce que l’enfant ait terminé ses études et qu’il ait les moyens d’être autonome. Son montant n’est cependant pas figé. Il est indexé sur l’indice des prix Insee et peut être

© O.C.

Mariés, pacsés ou en union libre, les parents ont les mêmes obligations vis-à-vis de leurs enfants dès lors que la filiation est établie. Le parent chez qui l’enfant n’est pas présent de façon quotidienne doit contribuer à son éducation en fonction de ses ressources.

augmenté ou diminué si la situation financière des parents change. En cas de non-paiement d’une pension alimentaire, on peut s’adresser à un huissier dès l’échéance de la première mensualité impayée ou saisir le tribunal d’instance. À savoir, en cas de dépôt de plainte au pénal, le mauvais payeur risque 2 ans d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende. A. G. 1. Deux adresses pour des aides gratuites en matière juridique : MJD Lyon-Nord, 1 rue du Chapeau-Rouge, Lyon 9e et Lyon-Sud, 32 av. Jean-Mermoz, Lyon 8e.

Deux adresses pour des aides gratuites en matière juridique : MJD Lyon-Nord, 1 rue du Chapeau-Rouge, Lyon 9e et Lyon-Sud, 32 avenue JeanMermoz, Lyon 8e.

Une table de référence pour aider les juges Le ministère de la Justice tente d’unifier les pratiques des JAF en publiant des outils d’aide à la décision. Il s’agit de pourcentages établis selon le mode de garde et le nombre d’enfants. Pour un mode garde « classique », la pension pour un seul enfant sera de 13,5 % des revenus mensuels dont on aura déduit le minimum vital. Soit 1 000 euros moins 467 = 533 multipliés par 0,135 = 71,95 soit 72 euros. Pour deux enfants, le pourcentage tombe à 11,5 % soit 61 euros X 2… puis à 10 % pour 3 enfants et ainsi de suite.

les démarches sont moins compliquées quand on est bien informé ! www.bebezine.fr


Vie pratique

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Prévention

Protéger ses enfants des ondes électromagnétiques Dans un contexte d’incertitude concernant les effets des ondes sur la santé, les parents sont invités à adopter un principe de précaution domestique.

L

es scientifiques ne sont pas encore parvenus à un consensus sur les effets des ondes électromagnétiques sur la santé. Mais des études – de plus en plus nombreuses – suggèrent qu’il y aurait un réel danger à vivre en permanence dans un environnement chargé en ondes notamment pour les enfants, dont le système nerveux et le cerveau sont en formation.

Le « tout sans fil »

Les associations qui regroupent des scientifiques indépendants et des militants(1) vont plus loin en demandant que soit stoppée nette la course au « tout sans fil ». Concernant les accès ADSL, elles préconisent l’utilisation de la connexion filaire ou fibre optique, deux technologies sans risques pour la santé.

Et à la maison ?

Le téléphone portable Des messages de santé publique ont été envoyés en 2010 par l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) concernant la bonne utilisation des téléphones portables. Ceux-ci sont formellement déconseillés aux jeunes enfants et il est recommandé aux adolescents de n’utiliser leur téléphone que pour les appels indispensables et munis d’une oreillette afin d’éloigner l’appareil de leur tête. Ils doivent dans la mesure du possible privilégier l’envoi de SMS. Lors de l’achat d’un téléphone, les consommateurs doivent s’intéresser au débit d’absorption spécifique (DAS) des appareils qui quantifie le niveau d’exposition maximal de l’utilisateur aux ondes électromagnétiques pour une utilisation à l’oreille. La réglementation française impose que le DAS ne dépasse pas 2 W/kg.

On peut parfaitement agir sur la durée et la force d’exposition. Ainsi il est recommandé de revenir au téléphone avec fil comme poste principal et de laisser les portables éteints… ou de ne les utiliser qu’en dépannage. La zone Wi-Fi, qui part en général de la box pour se répandre dans tout l’appartement en direction des ordinateurs portables, devrait plutôt être restreinte à une seule pièce. Les chambres d’enfants doivent être parfaitement zen sans aucun outil de communication. Au cas où l’écoute-bébé s’avère indispensable, préférez un appareil basse fréquence – vérifiez le DAS comme pour les téléphones portables et placez-le à bonne distance du lit soit plus d’un mètre. A. G. 1. Criirem, Priartem, Robin des Toits…

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Vie pratique

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Produits

Bien choisir... son écoute-bébé

1.

Votre petit bout dort, seulement voilà : vous avez besoin de pouvoir vaquer à vos occupations. Pratique, le baby phone vous permet de vous éloigner de bébé tout en le surveillant à distance.

A

vec ou sans caméra, doté d’une fonction talkiewalkie, analogique ou numérique… doté d’une veilleuse contrôlable parfois à distance : il existe de nombreux modèles d’écoute-bébé avec des fonctionnalités très différentes. Lequel choisir ? Tout dépend de votre besoin d’être rassurée, de votre budget mais aussi de l’environnement dans lequel vous êtes et où cohabitent – déjà – d’autres écoute-bébés.

Quels critères sont à retenir ?

Fonctionnement. L’appareil peut être branché sur le secteur ou avec des piles, il peut être rechargeable, ce qui permet une meilleure autonomie. Composé d’un émetteur placé dans la chambre de bébé et d’un récepteur qui vous prévient via un signe sonore ou lumineux. Couverture. Comme pour un téléphone portable, plus la distance à parcourir est grande ou plus l’épaisseur des murs est importante, plus l’appareil doit pouvoir avoir une portée suffisante. Le risque d’interférence existe si vous ou vos voisins avez de nombreux appareils émetteurs d’ondes notamment en Wi-Fi. Comme, il est rarement

possible de savoir à l’avance quel appareil fonctionnera le mieux chez vous, demandez au vendeur au moment de l’achat si vous pouvez le tester et le ramener s’il ne convient pas. Canaux disponibles. Si vous êtes en ville ou que dans votre quartier il y a déjà d’autres enfants en bas âge, pour éviter d’autres interférences, prenez un appareil qui dispose de plusieurs canaux. Système detc et témoin lumineux. Le Detc signifie que l’appareil fonctionne sans fil et s’il est équipé d’un témoin lumineux ou d’un vibreur, vous êtes alertés que votre bébé pleure, même s’il y a du bruit autour de vous. Fréquence des ondes. Certaines marques proposent de limiter l’importance des émissions autour du berceau avec une émission basse fréquence. Intéressant sur le plan prévention santé, l’inconvénient est que la plupart des appareils ainsi proposés par les constructeurs ne sont pas toujours suffisamment puissants sur le plan technique. Une solution : une fois encore, le tester. M. P.

3. 5. 2.

4.

6.

1. Easy care de Babymoov - 59,90 e, 2. Écoute-bébé digital de Chicco avec fonction vidéo - 109,90 e, 3. Petit Terraillon - 8007 - Veille Bébé Sons et Lumieres - 68,99 e, 4. Tigex Alarm Pocket Intégral - 52,90 e, 5. Veille-bébé analogique TD 1000 de Téfal - 79,90 e, 6. Philips AVENT - SCD525/00 Écouté-bébé - DECT - Rechargeable - 89,25 e.

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Agenda

36 rencontrer des auteurs en séances de dédicace, participer à un atelier… Entrée libre. Renseignements : 04 78 33 64 33. ............................................

LEVER de rideau Guignol part en impro Les 10, 11, 14, 17, 18, 21, 24 et 25 mars et les 8, 10 et 11 avril à 15 heures. Théâtre des Marionnettes Guignol de Lyon, Lyon 5e. Dès 3 ans.

Tarif : droit d’entrée + 3 €. 04 72 38 81 91 ou www.musees-gallo-romains.com ............................................

SORTIES EN FAMILLE

ATELIERS CRéATIFS Poisson d’avril Mercredi 28 mars à 15 h 30. Musée des Tissus, Lyon 2e. Dès 4 ans. Un atelier artistique pour découvrir les musées et créer une œuvre d’art. Un thème différent à chaque séance. Durée : 1 h 30. Tarifs enfant : 8 €. 04 78 38 42 02 ou www.musee-des-tissus.com

www.guignol-lyon.com

Les 21 mars, 4 et 18 avril, 2, 16 et 30 mai, 13 et 27 juin et 11 juillet À 15 h 30. Musée des marionnettes du monde, Lyon 5e. Dès 3 ans. Après une première découverte de quelques marionnettes au fil des salles du musée, une fabuleuse histoire à écouter et à regarder, tous assis autour du conteur et de son kamishibaï. Mais que se passe-t-il au château du roi ? Une princesse en colère, une reine en pleurs, un roi désespéré, un prince désemparé… Heureusement, le malin Kasparek est là !... Durée : 1 heure. Gratuit pour les enfants. Adulte : 3 € + entrée du musée. 04 78 42 03 61 ou www.gadagne.musees.lyon.fr ............................................

SI ON EN PARLAIT ? Parent ou enseignant heureux : est-ce possible ?

Goûters enchantés

Samedi 24 et dimanche 25 mars.

Mercredi 28 mars à 16 heures. Le Polaris, Corbas (69). Dès 1 an.

Le malaise dans l’éducation, dans la société : le comprendre, l’atténuer, voire l’éviter, c’est possible. Pourquoi et comment ? C’est ce que travaille le CREA-Apprendre la vie (Cercle de réflexion pour une éducation authentique). Libre participation aux frais.

Pour faire goûter aux enfants quelques recettes inventées la veille, quelques histoires savoureuses, pas un gras repas, juste le plaisir de la gourmandise. Un petit en-cas d’imaginaire à déguster en famille. Entrée libre. 04 72 51 45 55 ou www.lepolaris.org

Atelier À l’école des magiciens ! Les mardis 10 et 17 avril à 10 heures et 15 h 30. Musée gallo-romain, Lyon 5e. Pour les 4-6 ans. Pour écarter le mauvais œil, la malveillance ou la maladie, les Romains avaient recours à la magie. Cet atelier est une invitation à percer les secrets de la magie à travers une série d’histoires étonnantes et la fabrication d’amulettes. Durée : 1 heure.

Quand on se lève le matin, on ne sait pas vraiment de quoi notre journée sera faite. Pour Guignol et ses proches, aujourd’hui c’est pareil. Il sait que vous allez venir le voir mais il ne sait pas encore ce qui va lui arriver ! Et cette fois, on joue derrière mais aussi devant le castelet ! Pour plus d’interactivité, dessinez un paysage de votre choix et apportez-le, le jour du spectacle. Il sera peut être projeté et servira de décor. Durée : 45 minutes.

TOUS AU MUSéE Kasparek et le mystère des souliers volants

9e festival de la BD Samedi 31 mars de 10 à 19 heures. Espace Écully (69). Tout au long de l’année, avec son atelier, ses contrats bleus et son festival, Écully fait vivre le 9e art ! Comme chaque année, venez

Plus d'événements à ne pas manquer sur

Pirouette cacahouète Les 27, 29 et 30 mars à 10 heures et 14 h 30. Le 28 mars à 10 et 15 heures. Le 31 mars à 10 et 16 heures. Salle des Rancy, Lyon 3e. Dès 2 ans. À tue-tête ou du bout des lèvres, Lili nous offre un bouquet de comptines qu’elle enchaîne et entremêle en histoires drôles, en histoires tendres. Ces comptines nous emmènent dans un tour du monde musical : samba, boogie, country, reggae, musique irlandaise, fanfare des Balkans… pour réinterpréter Pirouette cacahuète, Plic-Ploc, Pomme de reinette, Petit escargot... Durée : 35 min. Tarifs, enfant : 6 €, adulte : 7 €. Réservation : 04 78 60 64 01 ou www.salledesrancy.com

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Renseignements : Clara au 06 22 10 70 00 ou villar.clara@yahoo.fr www.education-authentique.org

Encourager l’autonomie À partir du 13 mars à 20 heures. Association Couleurs de Peau, Lyon 7e. Sans le savoir, ou sans vouloir, nous faisons quotidiennement des gestes qui empêchent nos enfants de devenir de plus en plus autonomes. Comment pouvons-nous les aider à développer leur potentiel pour favoriser leur autonomie ? Tarif du cycle complet : 140 euros. Renseignements : Morgan au 06 75 49 34 36 ou mradford communication@gmail.com 20 places à gagner indoor AVENTURES

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Bébézine, le plaisir d’être parent édité par ROSEBUD SARL Siège social : 9 rue de l’Arbre-Sec 69001 Lyon Fax. 04 72 44 92 04 info@bebezine.fr Dépôt légal à parution ISSN 1961-0289 Membre de l’OJD Tirage : 32 300 exemplaires DirectEUR de la publication François Sapy éditrice déléguée Carine Vera - 06 68 18 61 06 cvera@bebezine.fr rédaction en chef Véronique Lopes - vlopes@bebezine.fr PUBLICITÉ Carine Vera - cvera@bebezine.fr Julien Vidal-Naquet - jvidalnaquet@tribunedelyon.fr Marine D’Élia - mdelia@tribunedelyon.fr David Mène - davidmene@tribunedelyon.fr Annie Pillot - apillot@tribunedelyon.fr RédactioN Morgane Buland, Estelle Coppens, Agnès Guénard Véronique Lopes, Maud Philibert. RELECTURE Philippe Brunet Graphisme Vanina Pinelli vpinelli@tribunedelyon.fr IllustrationS Loïc Guyon - loic.guyon@neuf.fr PHOTOS Couverture : Nola, Julie et Matéo par Nathalie Roux www.nathalieroux-photographe-lyon.fr Crédits : sxc.hu Les professionnels référents Anne Scrive, Marie-Hélène Martin Uran, Dr Gilles Sournies, Dr Marie Titéca, Nathalie Bogren, Aurélie Caudullo, Sophie Jung-Lauzet, Marc Faure, Dr Sophie Tourtet, Gaëlle Ginot, Sylvie Canu, Carine Chauvet, Anne-Sophie Casal, Alexandra Latouche. Les PARENTs du numéro Emeline Mann, Sonia Ouvry, Sabine Kouli, Edwige Allan, Fabienne Angaud, Sandra Vialaneix, Karine Boyer Kempf, Marie-Hélène, Maryse, Raphaëlle, Françoise, Sophie, Catherine, Mathilde Turlan, Evelyne. La reproduction des textes, images et photographies publiés dans ce numéro est interdite sans l’accord écrit de Rosebud. Distribution Mairies, pédiatres, gynécologues, maternités, laboratoires, pharmacies, crèches et magasins spécialisés. Impression : Imprimerie Brailly (69).

Par respect pour l’environnement, ne pas jeter sur la voie publique.


Bébé du monde

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Irish baby Si les Irlandaises ont leur premier enfant vers l’âge de 31 ans, le taux de fécondité n’en demeure pas moins l’un des plus élevés d’Europe.

L

jeunes mamans irlandaises qui ont recours à une césarienne augmente depuis 1997, avec une croissance annuelle moyenne de 4 %.

e suivi de la future maman est effectué par un médecin généraliste. Lors de la première visite, il remplit un formulaire attestant des droits de sa patiente (douze mois de cotisations étant nécessaires pour percevoir des allocations d’État). Le médecin généraliste fixe aussi avec elle la date présumée d’accouchement et lui propose différentes options de suivi médical : “private”, “semi private” ou “public” (comme c’est le cas en Angleterre). Avec la première option plus onéreuse, elle a la garantie d’être suivie par le même médecin pour son accouchement, ainsi que par la même sage-femme. En option semi-privée ou publique, elle pourra être suivie par plusieurs sagesfemmes ”communautaires”, ainsi que par un médecin généraliste.

Un suivi médical minimum Contrairement à la France, les visites à la maternité sont moins fréquentes. Si la future maman est jeune et en bonne santé, et même si c’est son premier enfant, son suivi sera minimum. « J’ai eu ma première échographie à la vingtième semaine, raconte Sophie, et après plus rien ! »

Des bébés au biberon

D’ailleurs, la plupart des Irlandaises ne souhaitent pas connaître le sexe de leur enfant avant la naissance. Pour le savoir, elles devront en faire la demande à leur médecin ou bien se tourner vers des cabinets privés, qui réalisent des images en 3 D de l’enfant.

L’accouchement Même si encore 2/3 des naissances ont lieu à l’hôpital, les futures mamans semblent de plus en plus vouloir privilégier un accouchement à la maison. Préférant l’accouchement par voie naturelle, la plupart acceptent volontiers la péridurale. Le nombre de

Selon une enquête de l’Organisation mondiale de la santé, l’Irlande a le plus faible pourcentage de mères allaitant en Europe. Les Irlandaises ne seraient que 24 % à allaiter après la première semaine de bébé. Certains accusent le gouvernement de ne pas mettre en avant les bienfaits pour la santé de l’allaitement naturel tandis que d’autres rendent responsable le commun des mortels irlandais d’avoir longtemps jugé celui-ci comme socialement inapproprié.

Le temps de materner Les Irlandaises ont droit à 26 semaines de congés maternité. Deux semaines doivent être prises avant la naissance et au moins quatre semaines après. Les semaines restantes sont prise en fonction de l’état de la future maman, qui les prend comme elle le souhaite. De plus, une extension de 8 semaines est parfois acceptée par l’employeur, mais n’est pas couverte par les allocations d’État. M. P.

1, 2, 3, prénoms

Les prénoms irlandais trouvent pour beaucoup leur origine dans le gaélique, tandis que d’autres tout aussi populaires ont été anglicisés. Voici le top 5 pour l’année 2011 :

À LIRE Aoife Ciara Ella Emma Sarah

Adam Connor Jack James Sean

O’Baby, The Irish Baby Name Book, Geoffrey Johnson, Kindle Editions. www.bebezine.fr




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