ictsolutions numéro 12 - Mars 2015
Conseils ict pour dirigeants d’entreprise
Panne d’électricité, incendie ou crash informatique
Qu’est-ce qui menace votre entreprise? Mieux vaut prévenir que guérir
Découvrez
Également:
• Un plan clair en étapes afin d’assurer la continuité d’activité
L’arrivée de Windows 10
• Une vision à long terme servant de fils rouge pour vos activités en temps réel
Pourquoi le multitâche ne fonctionne pas
Un robot prendra-t-il sous peu votre place?
• Une solution simple pour placer votre PME dans le cloud
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ÉDITO
Dans ce numéro 03 Edito 04 Dossier: Continuité d’activité Qu’est-ce qui menace votre entreprise? Défaillance, incendie, panne de courant ou piratage. Ce ne sont là que quelques exemples de catastrophes qui peuvent vous arriver. Le risque qu’elles vous arrivent peut paraître minime mais votre entreprise court plus de dangers que vous ne le pensez. 09 Dossier: Continuité d’activité Mieux vaut prévenir que guérir Votre entreprise est confrontée à de nombreux dangers. Il faut donc y faire face. C’est pourquoi nous vous proposons une feuille de route. 13 Expliqué Pourquoi votre page d’accueil perd de son importance 14 Test Windows 10 En quoi le système Windows 10 se distingue-t-il de la version actuelle de Windows? 14 Test Ordinateurs toujours plus minces Métamorphose de l’ordinateur portable en dispositif hybride. 15 Chronique L’instant de la transaction numérique 16 Tendance Les robots vont-ils prendre nos emplois? Les ordinateurs et les robots vont remplacer un emploi sur trois dans les vingt années à venir. Qu’en est-il de votre emploi et secteur? 17 Solution Votre PME dans le cloud Toutes les données et applications disponibles sur n’importe quel terminal grâce à un bureau virtuel. 18 Test Smartphones: toujours plus grands La croissance de nos smartphones semble ne plus connaître de limites. 18 Digitruc : Nest Nest, le thermostat intelligent de Google arrive chez nous. 19 Livre : ‘When digital becomes human’ 19 Digitruc Le multitâche ne fonctionne pas. Ni dans la voiture ni sur ordinateur.
Continuité d’activité: évaluation et atténuation des risques
D
ans le monde de l’économie numérique, tout tourne autour des ordinateurs. L’informatique est devenu incontournable: à la station-service, à la caisse du magasin, au bureau, à la gare, à l’hôpital ou ailleurs encore, elle est d’une importance vitale pour une organisation. Imaginez que vous soyez soudain privé d’ordinateurs pour vivre et travailler: cela donne le frisson.
Pour éviter cela, il faut cerner et atténuer les risques. Ce numéro vous propose une procédure en sept étapes pour cerner les risques et mettre en place un plan de continuité d’activité, depuis l’évaluation des dangers possibles jusqu’à la mise à l’épreuve du plan. Nous vous proposons également une solution: mettre votre PME dans le cloud. Cela vous permet de mettre rapidement sur pied une infrastructure qui, d’une part, garantit la continuité d’activité et, d’autre part, vous offre un prix par utilisateur clair et sans surprise ni complications. La technologie aussi la prestation de services sont les piliers de la sécurisation de votre système informatique et de la continuité d’activité de votre entreprise. La technologie de pointe n’est rien sans le know-how. Nous vous en offrons une ébauche seulement au travers de cette feuille de route, car nos partenaires IT et nos consultants peuvent vous proposer une solution idéale et sur mesure. Vous dormirez ainsi à nouveau sur vos deux oreilles. Stefan Bovy Director Medium Enterprise Market Enterprise Business Unit, Proximus
Des questions Pour toute question relative à des solutions ICT spécifiques, n’hésitez pas à vous adresser à nos account managers ou à notre réseau de Proximus ICT Experts (www.proximus-ict-experts.be).
Une édition de Belgacom Group | Numéro 12, mars 2015 | Éditeur responsable : Bart Van Den Meersche, Boulevard du Roi Albert II 27, 1030 Bruxelles | Contact : Charline Briot, charline.briot@proximus.com I Conception et réalisation : Minoc Media Services bvba, Steenweg op Antwerpen 26, 2300 Turnhout | www.minoc.com mars 2015 • 3
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DOSSIER
Dossier continuité d’activité – dangers
Quels dangers votre entreprise court-elle? Défaillance, incendie, panne de courant ou piratage. Ce ne sont là que quelques exemples de catastrophes qui peuvent vous arriver. Le risque qu’elles vous arrivent peut paraître minime mais votre entreprise court plus de danger que vous ne le pensez. De plus, les causes de sinistre ne cessent de croître, comme en témoignent quelques entreprises.
«J
e me souviens de ce samedi: j’étais chez le boulanger quand j’ai reçu un coup de fil d’un de nos actionnaires. Il m’annonca que notre entreprise était en feu et qu’il espérait que nous, le département IT, avions un plan de secours. J’ai donc compris que cela n’avait jusqu’à ce jour pas fait partie de ses préoccupations.» Johan De Witte Manager IT de la chaîne Veritas dont les enseignes jalonnent nos rues, explique les faits. Au moment du coup de fil, le siège de Veritas était en flammes. Veritas avait (heureusement) élaboré un plan de crise pour ce genre de circonstances. «Mais en définitive, il y a toujours des éléments auxquels on ne pense pas. Et ce sont souvent des éléments fondamentaux comme le fait, par exemple, que chaque collaborateur doit rapidement avoir un bureau et un ordinateur pour continuer à travailler.» Veritas avait effectivement externalisé son infrastructure informatique dans un centre de données, ce qui a permis de récupérer la plupart des données et applications. Sinistres Les chiffres montrent qu’il y a environ 10.000 incendies par an dans notre pays, soit en moyenne 25 à 30 incendies par jour. A cela s’ajoutent d’autres catastrophes dont il faut tenir compte. «Il y a quelques années, nous avons eu un sérieux orage et il s’en est fallu de dix mètres pour que nos serveurs soient touchés. Dans ce cas, notre système informatique aurait été hors service durant des semaines, ou peut-être même durant deux mois. Cela aurait été catastrophique», raconte Kris Maelbrancke, Manager ICT chez Ceratec, une entreprise de technologie
industrielle comptant quatre cents collaborateurs. Ceratec dispose de trois centres de données (data centers) personnels dont un consacré exclusivement aux copies de secours (backup) des données. «Nous étions alors en cours d’élaboration d’un plan reprenant tous les risques éventuels et les mesures permettant de les atténuer autant que possible – ce qu’on appelle un plan de continuité d’activité. Cet incident a évidemment accéléré les choses», affirme-t-il. «Après une telle expérience, tout le monde est conscient des risques encourus. Un accident, en l’occurrence un orage, peut survenir n’importe quand.» Y a-t-il encore du courant? Les entreprises doivent être conscientes des dangers potentiels afin de pouvoir y faire face le cas échéant. «Nous avons dû constater que le centre de données que nous avions mis en place se trouvait en fait en zone inondable. Il était trop bas», raconte Luc Verbist, CIO de De Persgroep. «Nous avons donc dû le surélever.»
Il s’en est fallu de dix mètres pour que nos serveurs soient touchés. Dans ce cas, nous aurions été hors service durant des semaines voire deux mois
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DOSSIER
La nature n’est pas seule à menacer les entreprises. Celles-ci ont été nombreuses cet hiver à redouter d’éventuels problèmes d’alimentation électrique dans le pays. Le plan de délestage présenté par le gouvernement précédent prévoit clairement qu’en cas de pénurie d’électricité certaines zones seront coupées du réseau. Cela implique que les entreprises, comme les ménages, peuvent se retrouver sans électricité. Cette mesure est une véritable source d’inquiétude pour bien des chefs d’entreprise. «A moins d’avoir un hiver très doux, nous allons être confrontés à des problèmes. Il vaut donc mieux s’y préparer», prédisait Luc Verbist de De Persgroep à l’automne 2014. Risques Outre l’alimentation électrique et la nature, deux éléments de plus en plus imprévisibles, restent les défaillances classiques comme un disque dur qui plante ou un câble qui rend l’âme. Les dangers menaçant la sécurité informatique constituent également un risque grandissant qui peut aller d’un virus au piratage de votre système. Les entreprises sont confrontées à d’autres dangers, pouvant entraîner l’indisponibilité de leurs outils informatiques. L’impact même de cette indisponibilité est un danger. L’indisponibilité d’un système informatique constitue actuellement un risque plus élevé que jamais. Les entreprises ont d’ailleurs souvent tendance à le sous-estimer. La défaillance d’une application professionnelle peut très vite se chiffrer à 5.000 voire 8.000 euros/minute et parfois plus encore. Sans compter le risque pour la survie même de l’entreprise ou la perte de parts de marché. Il semblerait que la part de marché perdue suite à 8 heures d’indisponibilité n’est pas regagnée avant 3 ans. Facteur principal: l’humain L’erreur humaine reste une grande constante à l’origine de nombreux problèmes. Cela peut aller de l’erreur du gestionnaire de système qui efface des données par inadvertance à l’exemple classique de la femme de ménage qui coupe un ordinateur avec son aspirateur. Il est néanmoins encourageant de constater qu’une préparation sert toujours. «Nous étions en tout cas très heureux d’avoir un plan de secours ce samedi où notre immeuble principal était en flammes», raconte Johan De Witte de Veritas. «Il s’est avéré ensuite que ce plan n’était pas parfait mais, au moins, nous étions conscients qu’une catastrophe pouvait se produire. C’est par là que cela commence.»
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10 chiffres sur les dangers et les risques 1 10.000 incendies par an en Belgique. 2 20% des entreprises ont déjà eu de sérieux problèmes informatiques ayant entraîné la perte de données importantes.
3 50% des données sont stockées localement, sans copies de secours (backup).
4 93% des entreprises ayant subi une perte
significative de données disparaissent dans les 5 ans.
5 La part de marché perdue suite à 8 heures
d’indisponibilité n’est pas regagnée avant 3 ans.
6 Une indisponibilité de 6 heures
entraîne des séquelles pour l’entreprise durant un an.
RIP
6heures d’indisponibilité
7 Les ordinateurs sont les objets les plus volés après les voitures.
8 8% des disques durs sont défectueux dans les 2 ans.
9 Notre pays enregistre 85.000 cambriolages par an.
10
Un cinquième des utilisateurs d’internet ont été victimes de cybercriminalité.
Sources: Gartner, Infosecurity, Ricoh, Smart Business, Beltug
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DOSSIER
Continuité d’activité
Mieux vaut prévenir que guérir Votre entreprise est exposée à toutes sortes de dangers. Il faut donc y faire face. «Au lieu de courir des risques inconsciemment, il faut prendre des risques en connaissance de cause.» Nous vous proposons donc une feuille de route. 6 www.ictnews.be
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DOSSIER
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ans le jargon spécialisé, il est souvent question de continuité d’activité (business continuity) pour désigner une réalité très simple: veiller à ce que l’entreprise continue à tourner (aussi bien que possible). Cette considération n’est pas neuve dans le monde des affaires mais, actuellement, elle fait l’objet d’un intérêt accru. La continuité d’activité couvre les activités effectuées quotidiennement pour assurer autant que possible la prestation de service, la constance et la résilience de votre organisation. C’est évidemment plus vite dit que fait. Les étapes suivantes constituent une bonne feuille de route.
1
Privilégiez la prévention des risques Lorsque Leon Jorissen, IT Manager du grossiste en matériel sanitaire Lambrechts, est arrivé il y a quelques années dans l’entreprise pour restructurer tout son département informatique, il a trouvé le serveur, un AS/400, assorti d’une imprimante à papier perforé dans le fond d’un débarras. La réponse à sa première question concernant la continuité d’activité («Que se passe-t-il si ce local prend feu?») lui a permis de mesurer immédiatement l’ampleur de la prise de conscience qu’il devait engendrer: «Nous sommes assurés!».
Continuité d’activité de l’entreprise: glossaire
1
Quelle est la différence entre la continuité d’activité (Business Continuity) et la reprise d’activité (Disaster Recovery)? Alors que la question centrale de la reprise d’activité après sinistre (Disaster Recovery) est de savoir à quelle vitesse l’infrastructure peut redevenir opérationnelle après une catastrophe, la question posée par la continuité d’activité (Business Continuity) est de savoir comment garder l’entreprise opérationnelle en cas de catastrophe.
2
Quelle est la différence entre backup et stockage? Backup et stockage sont souvent utilisés comme des synonymes alors qu’ils couvrent des réalités différentes. Un backup est une copie de secours d’un fichier, d’un programme, d’un disque dur ou même de tout un système. Vous pouvez faire appel à cette copie de secours quand les données originales ont été corrompues ou perdues. Le stockage est le terme générique pour désigner la conservation des données (originales et des copies de secours) dans une partie de l’infrastructure informatique.
Pour commencer, il faut bien comprendre ce qu’est la continuité d’activité. Il s’agit en fait pour une organisation de réaliser qu’il vaut mieux prévenir que guérir. Cela peut sembler évident mais cette petite anecdote montre que cette étape n’est pas superflue. Le grossiste en matériel sanitaire Lambrechts a, depuis, parcouru un long chemin. Jorissen: «Notre système est maintenant entièrement dédoublé avec un serveur au siège et un serveur déporté dans un centre de données (data center) externe, mis à jour en permanence. En cas de défaillance du serveur, nous ne perdons pratiquement rien.» L’investissement total dans la continuité d’activité sur les quatre premières années est de l’ordre de €120.000 à €130.000 en comptant le matériel, les logiciels et les services externes. «Actuellement, tout le monde est parfaitement conscient de ce qui aurait pu se passer si nous n’avions pas fait cet investissement: 54 personnes du département logistique en chômage technique. Le système actuel fait une copie des données dans les deux secondes et, en cas de défaillance, nous pouvons rapidement passer sur un serveur externe.» Cette histoire illustre deux caractéristiques fondamentales de la continuité d’activité. Premièrement, sans un investissement adéquat dans l’infrastructure (centre de données externe ou système redondant avec sauvegarde, alimentation de secours et climatisation pour un centre de données personnel), il est impossible de mettre un plan de continuité d’activité en œuvre. Deuxièmement, vous devez être en mesure de poursuivre vos activités en toutes circonstances. Il ne s’agit donc pas seulement de veiller à ce que l’infrastructure continue à tourner. La continuité d’activité implique aussi que vos collaborateurs puissent accéder n’importe où, à partir de n’importe quel terminal, à l’ensemble des applications du bureau (découvrez comment en page 17). mars 2015 • 7
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CASE DOSSIER
Continuité de l’entreprise via le cloud L’atelier protégé BW Pajottenland vzw offre du travail à des personnes qui n’auraient que très peu de chances d’en trouver dans un cadre normal. «Nous sommes cependant une entreprise à part entière et non une institution caritative», affirme le directeur Jan De Kegel. BW Pajottenland occupe 125 personnes pour conditionner, emballer et reconditionner des marchandises de différents clients dont Colruyt, Delhaize et L’Oréal. Professionalisation L’ICT joue un rôle connexe important chez BW Pajottenland. Le fonctionnement de l’équipe administrative de l’atelier protégé dépend de l’accès aux documents et aux applications de comptabilité et d’e-mail notamment. Jusque récemment, BW Pajottenland se fiait à un environnement ICT local, en collaboration avec le support d’une entreprise unipersonnelle locale. «Cette solution ne nous garantissait pas une sécurité et une continuité de l’activité suffisantes. En cas d’incident, il était impossible de déterminer avec précision le délai d’intervention», explique Jan De Kegel. BW Pajottenland a fait appel au partenaire de Proximus, Comcon iXL-iT, pour professionnaliser l’environnement ICT de l’entreprise. «Nous tenons à faire appel à un seul partenaire pour nos besoins en termes de matériel, logi8 www.ictnews.be
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ciels, réseau et télécom.» Toujours disponible Comcon iXL-iT a proposé à BW Pajottenland de passer dans le cloud. De Kegel: «De cette façon, nous sommes certains d’avoir accès en permanence à nos applications et données, et nous pouvons nous concentrer exclusivement sur notre cœur de métier.» Concrètement, BW Pajottenland utilise la solution vContainer de Proximus. Les applications et les données de l’entreprise se trouvent dans un des data centers de Proximus. Pour l’e-mail et l’agenda, le choix s’est porté sur Office 365 de Microsoft. «Nous n’avons plus besoin d’investir dans des serveurs, la sécurité, l’entretien, les copies de secours etc. Nous payons en fonction de notre utilisation, ce qui rend les frais ICT très prévisibles.»
Avec le cloud, nous sommes sûrs que nos applications et données sont toujours disponibles. Pour BW Pajottenland, le cloud offre avant tout sécurité et sérénité. «Nos applications et données sont en sécurité chez Proximus», dit Jan De Kegel. «Nous sommes certains que nous ne perdrons pas de données. Si une machine est défaillante, Proximus se charge de résoudre le problème sans que nos collaborateurs ne remarquent quoi que ce soit.» Avec le cloud, nous ne sommes plus liés à un endroit spécifique. «L’e-mail et les autres applications sont accessibles partout, même à partir d’une tablette ou d’un smartphone.»
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DOSSIER
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Comprenez votre entreprise Le moyen le plus élémentaire de maintenir la continuité d’activité à un niveau abordable consiste à évaluer correctement votre entreprise, ses activités et ses processus. Une estimation objective de l’importance de chaque activité et processus peut engendrer de sérieuses économies. Si tout est considéré comme critique pour l’entreprise, les investissements dans l’infrastructure nécessaire pour tout maintenir en fonctionnement, même en cas de catastrophe, doivent être à cette mesure.
Sans un investissement adéquat dans l’infrastructure, il est impossible de mettre en place un plan de continuité d’activité adéquat.
Quand une entreprise comme Koramic, productrice de matériaux de construction, a examiné ses processus, il s’est avéré que le système de production était crucial alors que les services connexes ne l’étaient pas. Le défi auquel elle était confrontée dans le cadre de la continuité d’activité concernait les fours: ceux-ci devaient absolument continuer à fonctionner. Lors de l’évaluation des processus et activités critiques pour l’entreprise - qui dans un contexte de continuité d’activité s’appelle généralement l’analyse d’impact opérationnel ou «business impact analysis», BIA - il faut aussi tenir compte d’éléments auxquels on ne songe pas nécessairement: quelle est l’importance de vos collaborateurs pour l’entreprise (bien plus grande pour une entreprise de services que de production), quel impact aurait une défaillance des lignes téléphoniques etc. Les RTO et RPO doivent également être déterminés. Le RTO est un «recovery time objective», le délai de rétablissement souhaitable d’une application ou d’un processus pour que l’impact sur l’entreprise soit minimal (voire nul dans le meilleur des cas). Le RPO est un «recovery point objective». Cet indicateur précise le délai maximum pouvant s’écouler entre le dernier backup et la survenue de la crise.
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Comprenez les risques Cette étape est la suite logique de la précédente: si vous savez quels sont les processus et les activités les plus critiques pour l’entreprise, vous savez aussi quels risques pourrait engendrer leur défaillance. «Au lieu de courir des risques inconsciemment, il faut prendre des risques en connaissance de cause», explique Alex Vanzegbroek de Beltug, l’association belge des utilisateurs d’ICT. Cependant, l’exercice exigé par cette étape est moins évident qu’il n’y paraît. Certains processus sont peut-être
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Coûts de la défaillance de vos systèmes informatiques Application
Coûts typiques de défaillance
Finance/Trading
€40.000 / minute
Chaîne d’approvisionnement
€10.000 / minute
ERP
€10.000 / minute
CRM
€8.000 / minute
E-Commerce
€8.000 / minute
E-Business
€8.000 / minute
Application d’entreprise
€5.000 / minute
Base de données
€5.000 / minute
Messages
€1.000 / minute
Infrastructure
€700 / minute
Source: DRJ; Winter 2003 Issue; How Much Is Enough
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DOSSIER
Votre entreprise dispose-t-elle d’un plan de continuité d’activité ou de reprise d’activité après sinistre? Ne sait pas Oui
15% Non, pas d’élaboration prévue
52%
24%
9% Non, mais son élaboration est en cours
Il faut bien comprendre les processus de l’entreprise pour évaluer correctement les risques.
Source: Smart Business, ZDNet.be, 2014
moins cruciaux pour la survie même de votre entreprise 20% mais doivent néanmoins être protégés davantage pour répondre à des obligations légales. D’autres processus, a priori moins importants, peuvent entraîner la défaillance 40% de processus critiques pour l’entreprise, ce qui accroît subitement les risques qui y sont liés. Il faut donc aussi bien saisir les différents liens entre les processus de l’entreprise pour évaluer correctement 40% les risques. Les entreprises utilisent souvent une sorte d’échelle des risques: quel serait, selon vous, l’impact du risque en question sur l’activité ou la réputation de l’entreprise, par exemple. Et, bien sûr, quelles sont les chances que ce risque se matérialise. Les entreprises proches de Zaventem, par exemple, doivent davantage tenir compte du fait qu’un avion puisse s’écraser sur leur site que les entreprises de la région namuroise.
4
Etablissez un plan de 10% continuité d’activité Une fois que tous les risques possibles ont été définis, il reste 13% à déterminer la réponse adéquate pour chaque risque. L’adéquation de la réponse dépend non seulement de l’impact du risque mais aussi de sa probabilité. Pour une entreprise, la probabilité de destruction
10%
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complète du bâtiment est relativement faible mais, si elle se produit, la crise engendrée est de niveau maximum. La faible probabilité combinée à un impact extrême engendre un risque de niveau moyen. La réponse adéquate ne peut être déterminée qu’après cette évaluation du risque. Cette procédure permet d’élaborer un plan de continuité d’activité prévoyant un scénario pour tous les risques possibles, pour chaque département et pour chaque processus ou activité. Le plan tient aussi compte des priorités définies par l’analyse d’impact sur l’activité. Il définit également la procédure à suivre en cas d’incident: comment et à qui un incident doit être rapporté, comment il doit être évalué et traité par une équipe de gestion de crise, qui gère la crise, comment les lignes de communication vers le gestionnaire de crise doivent être établies, où les collaborateurs peuvent-ils se rendre en cas d’indisponibilité du bâtiment etc. Il est intéressant de noter que les priorités peuvent varier en fonction du moment où un incident se produit. Si, par exemple, le logiciel calculant les salaires tombe en panne au début du mois, la priorité de l’incident sera plus faible qu’en fin de mois.
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DOSSIER
15% 15% 24%
52%
24%
52%
Causes de l’arrêt 9% 9%
Facteurs environnementaux, matériel, systèmes d’exploitation, alimentation électrique, catastrophes
Non planifié et inattendu
5
Documentez et communiquez le plan Une fois le plan de continuité d’activité élaboré, il doit être communiqué et les documents nécessaires mis à disposition des membres concernés du personnel. Certaines entreprises disposent par exemple d’un manuel de gestion de crise circulant sous diverses formes: une feuille A3 pour chaque manager qui doit rester à portée de main, une copie du manuel conservée à l’extérieur du site (au cas où le bâtiment serait entièrement dévasté) et des copies du manuel sur un support mural à chaque étage.
6
Testez le plan de continuité d’activité Quand l’infrastructure est pourvue d’un scénario de reprise acceptable pour tous les risques possibles et les manuels sont répartis sur tout le site, la tâche n’est pas terminée. Vient alors une nouvelle étape cruciale pour le plan de continuité d’activité: le test. Le test est souvent la phase la plus sous-estimée, négligée voire contestée de tout le processus de mise en œuvre du plan de continuité d’activité. Et pourtant, un test peut fournir des informations extrêmement précieuses et parfois inattendues. «Les tests fournissent des informations intéressantes car il se produit toujours quelque chose d’inattendu», explique Alex Vanzegbroek.
La phase de test est la plus sous-estimée du plan de continuité d’activité.
20%
Défaillance d’application
40%
20%
40% 40% 40%
Erreurs de l’opérateur
Planifié et attendu Applications de traitement par lots
10% Matériel, réseaux, systèmes d’exploitation, logiciel système 13% 10% 13% 10% Archivage/ récupé10% ration de 2% données 2%
Emplacement physique/ environnement 2%
65% 65%
Applications et banques de données
Source: Gartner
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CASE
Continuité d’activité dans l’entreprise L’entreprise belge Haystack est spécialisée dans l’étude de marché et, en particulier, dans l’analyse sensorielle.
Elle étudie le comportement des consommateurs et, plus spécifiquement, tout ce qui concerne l’odorat, le toucher et le goût. Parmi ses clients, elle compte quelques grandes multinationales du secteur des produits de consommation courante comme Nestlé, Alpro et AB Inbev. L’entreprise emploie 45 personnes et a également des filiales aux Pays-Bas et à Dubaï. Les données sont cruciales pour cette entreprise et la poursuite de ses activités. Pour l’infrastructure assurant la continuité d’activité, Haystack a choisi la redondance interne. “Nous sommes partis de l’infrastructure que nous avions déjà et nous l’avons étendue. Ce n’est pas que nous soyons vraiment opposés au cloud mais, psychologiquement, nous préférons avoir nos données, nos serveurs et nos archives près de nous”, explique Steven De Backer, Research Analyst chez Haystack. Actuellement, Haystack dispose de deux serveurs identiques pour son installation principale. “Ils fonctionnent selon un système de basculement (failover): en cas de défaillance de l’un, l’autre reprend instantanément l’ensemble des opérations”, poursuit De Backer. Le serveur original a été placé dans un autre local du bâtiment. “Il se trouve près de l’entrée. En cas d’incendie, nous devrions encore pouvoir y accéder”, explique-t-il. Cette redondance des serveurs n’est pas la seule. Haystack stocke également ses données sur bande. “Les bandes servent aussi de backup et sont déposées chaque semaine dans un lieu externe très éloigné de l’entreprise.” Les serveurs principaux sont donc non seulement redondants mais une copie supplémentaire des données est effectuée sur bande qui est stockée en externe. Proximus a mis au point l’installation basée entre autres sur une infrastructure HP pour serveurs et stockage d’une part, et Hyper V de Microsoft pour la virtualisation des serveurs. “Nous avons fait confiance aux choix des spécialistes de Proximus”.
Les tests sont également importants pour vérifier la faisabilité du plan de continuité d’activité car un tel plan est généralement conçu par une équipe de deux à trois personnes et ne tient donc pas toujours compte de toutes les données pratiques pouvant entraver la mise en œuvre du plan. Il peut arriver qu’un rétablissement des ressources ou la récupération des données sauvegardées prenne bien plus de temps que prévu. Il arrive aussi que les tests du matériel ainsi que le basculement sur le système de secours se passent bien alors que les tests des procédures à suivre en cas d’incident échouent.
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Recommencez tout A intervalles réguliers et lors de chaque changement important au sein de l’entreprise, une nouvelle analyse d’impact sur l’activité doit être effectuée et le plan de continuité d’activité doit être mis à jour en conséquence. Dans une entreprise comme Ontex qui fabrique des produits d’hygiène personnelle, le comité de pilotage de la continuité d’activité se rassemble à intervalles de plusieurs semaines (voire plus rapidement si la situation l’exige) pour voir si le plan ou l’infrastructure a besoin d’une mise à jour. «Pourtant, nous avons aussi commencé en tant que petite entreprise dans un seul bâtiment à Buggenhout», remarque Patrick Pittoors, manager ICT d’Ontex. Ontex est un bon exemple pour petites et grandes entreprises. L’importance de la continuité de l’activité y a augmenté progressivement «non seulement suite à la première défaillance mais aussi à la croissance même de l’entreprise», explique Pittoors. «Car les conséquences d’une défaillance deviennent dès lors de plus en plus importantes pour l’entreprise.»
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EXPLIQUÉ
Pourquoi votre page d’accueil perd de son importance L’importance de la page d’accueil des sites web diminue à vue d’œil: de plus en plus d’internautes entrent en effet par une porte arrière.
S
eul un visiteur sur trois transite encore par la page d’accueil d’un site web, nous apprend le journal américain «The New York Times» et même ce pourcentage semble fondre à vue d’œil. En 2011, pratiquement la moitié des internautes atterrissaient sur la page d’accueil. Ces données sont tirées d’un rapport interne du journal américain qui a fuité récemment. «De plus, les visiteurs arrivant sur notre site par la page d’accueil s’y attardent de moins en moins», y est-il dit. Explication Le New York Times confirme en fait une tendance générale. Bon nombre de sites constatent une diminution du nombre de vues de leur page d’accueil. La part de visiteurs passant par la page d’accueil est
bien souvent encore plus basse: un taux de 5 à 15% n’est pas exceptionnel pour un site moyen. Autrement dit, la plupart de vos visiteurs ne voient même pas votre page d’accueil. La perte de popularité de la page d’accueil s’explique très facilement. D’une part, les moteurs de recherche comme Google vous renvoient directement à des pages spécifiques. «Google est en fait votre nouvelle page d’accueil», conclut Gerry McGovern, un expert du web, face aux révélations du New York Times. Selon lui, «chaque page que vous créez peut devenir la page d’accueil de quelqu’un.» D’autre part, il y a les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter dont on se sert pour partager des pages ou des articles se trouvant au sein d’une arbores-
Une bonne structure du site n’est pas superflue mais le réseau de liens vers les pages individuelles est nettement plus important.
cence plus ou moins complexe, selon les sites. De nombreux visiteurs viennent voir la page en question et puis repartent. Une approche erronée Selon Gerry McGovern, de nombreuses entreprises n’ont pas encore conscience de cette tendance. Elles considèrent leur page d’accueil comme l’entrée principale empruntée par tous leurs visiteurs alors que, sur internet, chaque magasin virtuel compte d’innombrables accès. En conséquence, McGovern constate que le fait de lier le contenu à d’autres sites et à des moteurs de recherche est actuellement plus important que la seule création de contenu. Une bonne structure du site n’est pas superflue mais le réseau de liens vers les pages individuelles est nettement plus important. Malheureusement, la création d’informations et de contenu, d’une part, et leur diffusion (notamment à travers le partage de contenus et la diffusion de liens) d’autre part relèvent très souvent de responsabilités distinctes au sein d’une organisation. «Ces deux tâches doivent se rapprocher et, de préférence, dépendre du même département», conclut-il. mars 2015 • 13
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TESTÉ
Après Windows 8 vient Windows 10 Le successeur de Windows 8 n’est donc pas Windows 9 mais Windows 10. En quoi le système Windows 10 se distingue-t-il de la version actuelle de Windows?
L
e lancement officiel de Windows 10 n’est prévu que pour la fin de l’année. Il faut donc encore attendre un peu. Windows 10 est un premier pas vers une nouvelle génération Windows, souligne Satya Nadella, CEO de Microsoft. Le patron de Microsoft le considère comme une partie intégrante de «l’internet des objets», dans un univers où toujours plus d’objets sont connectés. Non content de communiquer avec d’autres ordinateurs, Windows 10 doit aussi maîtriser divers aspects de «l’internet des objets» comme les capteurs et les systèmes mécaniques. La
gestion et la sécurité devraient également connaître des avancées. Voilà pour les grandes lignes. La version test de Windows 10 nous a déjà permis
d’évaluer les nouveautés au niveau du système même. Comme prévu le menu de démarrage fait à nouveau son apparition. Windows 10 semble donc à première vue être une combinaison d’anciens et de nouveaux éléments. Une des améliorations les plus demandées est indubitablement la possibilité de créer et d’utiliser plusieurs bureaux virtuels, comme si vous travailliez avec plusieurs écrans. C’est d’ailleurs un des objectifs de Windows 10: proposer un système d’exploitation pouvant être utilisé sur divers appareils.
Ordinateurs toujours plus minces 2014 a vu la confirmation de la métamorphose de l’ordinateur portable classique en dispositif hybride (avec écran tactile pliable).
Q
uelques pionniers comme le HP Pro x2 ont montré l’intérêt de tels portables mais ce n’est que maintenant que la nouvelle série de processeurs Intel offre aux fabricants tous les outils dont ils ont besoin pour fabriquer des appareils hybrides vraiment réussis. Le petit processeur Core M héberge la puissance de calcul d’un solide ordinateur portable Core i en chauffant nettement moins. Résultat: l’ordinateur portable n’a plus besoin de ventilateur et est d’une incroyable minceur. Fin 2014, nous avons déjà vu quelques exemples du genre d’appareils qui nous attendent à l’avenir, comme le magnifique Yoga 3 Pro de Lenovo. Maturité Si 2014 était l’année où les portables hybrides se sont lancés à la conquête
du grand public, 2015 sera l’année de leur arrivée à maturité. Pour la première fois depuis très longtemps, un nouvel ordinateur portable redevient attrayant, pas nécessairement pour ses caractéristiques techniques (elles suffisent pour un usage moyen sur pratiquement tous les portables) mais pour son esthétique. Les dispositifs ultra minces et pliables, tenant autant du laptop que de la tablette, sont désormais l’avenir. Abordable Outre les hybrides ultra minces (et un peu plus chers), le netbook fait un retour en force. Les Chromebooks apparaissent doucement chez nous, au grand dam de Microsoft. Résultat: une contre-at-
taque avec un assortiment de laptops de €300 voire moins, qui ont des allures de Chromebook mais sur lesquels tourne une version intégrale de Windows. Il y a donc des nouveautés aux deux extrémités du spectre avec, au centre, le classique ordinateur portable, sans fantaisies, mais dont le choix se rétrécit.
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CHRONIQUE
L’instant de la transaction numérique L
’instant de la transaction («business moment») est le moment où quelqu’un souhaite être servi. C’est le moment dit de vérité. C’est l’instant où le fournisseur sert son client. C’est l’instant de l’interaction entre la partie qui demande et celle qui offre. Il peut s’agir d’un client dans un magasin ou d’un citoyen au guichet d’une administration. Lors de ces instants de transaction, nous affichons une préférence pour le contact humain. Nous achetons à une personne, pas à une machine. Une telle interaction permet de poser des questions et, en principe, d’obtenir des réponses. Selon la situation (l’objet de l’interaction et le temps dont on dispose), un tel instant de transaction peut durer quelques minutes ou des heures. Un pain s’achète en 1 minute mais il faut plus d’une heure pour acquérir une voiture. Avec l’arrivée des objets intelligents et des mégadonnées (big data), un tel instant de transaction ne dure que quelques secondes. Prenons plusieurs exemples. A l’avenir, quand une voiture roulera sur une route, l’éclairage s’allumera et s’éteindra en fonction de la position de la voiture (lampes à LED intelligentes). La voiture influencera peut-être aussi les feux de signalisation. Au moment où un cours d’eau risquera d’atteindre son niveau de crue, les riverains et les services de secours seront prévenus. A l’instant où un piéton passera dans la rue, le commerçant enverra un message publicitaire pour attirer le passage dans son magasin. Quand un patient oubliera de prendre ses médicaments, il recevra un rappel par téléphone. Quand une vidéo se mettra à envahir les réseaux sociaux, un e-commerce en profitera pour placer une publicité et attirer des clients. Une auto ou une machine à laver pourront solliciter un entretien de façon autonome. Les instants de transaction seront très courts. Le délai de détection sera minime (la voiture qui passe, par exemple). Nous parlons ici de secondes ou de minutes. La réaction doit être instantanée. La lumière doit s’allumer quand la voiture passe: ni avant ni après. Il en va de même pour l’entretien: le rendez-vous doit être pris au moment où le besoin est là. Tous ces exemples ont une spécificité: plus aucune interaction humaine n’est nécessaire. Tout se passe à la vitesse des ordinateurs qui sont reliés les uns aux autres d’une manière ou d’une autre. Personne ne pourra se permettre de rater l’instant de transaction numérique sinon c’est un autre qui en profitera ou le client perdra confiance. C’est pourquoi la continuité d’activité sera encore plus importante à l’avenir. Jean-Marie Stas, Marketing Manager chez Proximus mars 2015 • 15
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TENDANCE
Robots
Les robots vont-ils prendre nos emplois? Les ordinateurs et les robots vont remplacer un emploi sur trois dans les vingt années à venir. Peut-être même plus. Qu’en est-il de votre emploi et secteur?
C
’est la conclusion d’une enquête menée par le bureau de consultance Deloitte et l’université d’Oxford qui interpelle: suite à l’évolution des ordinateurs et robots, un emploi sur trois sera superflu dans vingt ans. En danger? Il s’agit d’une étude britannique mais notre pays ne sera pas à l’abri de cette évolution. Début 2014, une étude américaine avait même prédit que 47% des emplois américains seraient à terme remplacés par l’automatisation. Les métiers les plus menacés, selon l’étude britannique, sont l’administration et la comptabilité mais des emplois liés à la vente, aux services, au transport et à la construction sont également sur la sellette. Les emplois générant des revenus inférieurs à 30.000 livres par an ont cinq fois plus de chances d’être remplacés par l’automatisation que ceux dépassant les 100.000 livres.
«Les employés dont les compétences sont difficilement remplaçables survivront» aux entreprises ou au secteur médical. «Cependant, l’ouvrier capable de cerner et résoudre des problèmes n’est pas mal loti. Il entretient et manie des machines, par exemple, et ne se borne pas à un rôle d’exécutant.»
tionnels comme l’alimentation, la chimie et les services, moyennant une forte composante technologique. Stijn Decock songe également à de nouveaux secteurs créatifs axés sur les applications, l’impression 3D ou les services web. «Beaucoup de ces entreprises resteront pourtant très discrètes. Ce seront souvent des champions silencieux qui créeront néanmoins beaucoup de valeur et de prospérité.”
Quels secteurs survivront? Les secteurs qui génèreront une demande accrue de ces profils sont les secteurs high-tech comme l’ICT, la biotechnologie, le secteur pharmaceutique, l’ingénierie mécanique mais aussi des secteurs tradi-
Quels emplois survivront? La situation semble sombre mais elle crée des opportunités. Notamment pour les entreprises belges. «Avec la nouvelle technologie, nous pouvons rester productifs et compétitifs», estime Stijn Decock, économiste en chef de l’organisation patronale Voka. Selon lui, notre pays compte quelques atouts comme sa position centrale et un bon niveau d’éducation. «Les entreprises belges sont souvent très flexibles vis à vis de leurs clients». Selon Stijn Decock, les emplois nécessitant des compétences difficiles à remplacer seront les principaux survivants. Il songe ainsi aux techniciens et aux scientifiques mais également aux fournisseurs de services 16 www.ictnews.be
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SOLUTION
Votre PME dans le cloud La forme ultime de déportation dans le cloud! Toutes les données et applications sont disponibles en tout lieu et sur n’importe quel terminal grâce à un bureau virtuel. Un concept très intéressant sur le plan de la continuité d’activité. De quoi s’agit-il? Avec un bureau virtuel, les applications et les données ne se trouvent plus sur le terminal même mais dans un centre de données (data center) à partir duquel elles sont mises à disposition des utilisateurs. L’utilisation est la même que si les applications tournaient localement sur le terminal. Les utilisateurs peuvent accéder à leur environnement de travail aussi bien à partir d’un ordinateur que d’un dispositif mobile. Il leur suffit de se connecter pour retrouver leur bureau comme ils l’ont quitté, quel que soit le terminal à partir duquel ils se connectent. Chaque utilisateur peut créer son propre bureau virtuel en agençant les icônes et l’arrière-plan comme il le souhaite. Quels sont les avantages? La flexibilité est évidemment l’avantage le plus important. Les utilisateurs peuvent accéder à leur bureau à tout instant, en tout lieu et à partir de différents terminaux (smartphone, tablette, ordinateur). La plateforme croît avec vos besoins. Vous bénéficiez également de l’expertise de
votre fournisseur de services, comme Proximus, puisque vous n’avez pas à vous soucier de l’infrastructure technique ni de ses mises à jour. «Un autre avantage intéressant est la sécurité. En cas de problème (vol, défaillance du terminal, incendie etc.), vous pouvez vous remettre très facilement au travail à partir d’un autre terminal», explique Bernard Philippe, Product Manager Cloud chez Proximus. «Vos données ne sont pas perdues», souligne-t-il. En termes de continuité d’activité notamment, la dématérialisation du bureau constitue une avancée indéniable. «Toutes les données et applications se trouvent dans un centre de données externe tandis que les copies de secours (backups) sont archivées dans un autre data center. Les entreprises disposent ainsi d’une solution intégrale», poursuit Philippe. «En faisant migrer l’ensemble de leur environnement informatique dans un centre de données professionnel, elles assurent la continuité d’activité. Cela vaut généralement mieux
Toutes les données et applications dans un centre de données externe que de le faire soi-même.» Le concept de bureau virtuel propose un package complet. Il comprend non seulement l’infrastructure physique de serveurs mais aussi toutes les licences de logiciels. L’entreprise n’a donc plus à se soucier des licences des applications: elles sont comprises dans le prix. Elle dispose donc d’un prix clair par utilisateur pour l’ensemble
des fonctionnalités. Ce prix comprend aussi la capacité nécessaire sur le serveur ainsi qu’un service permanent mettant l’ensemble des applications et des données à disposition 24h/24 et 7j/7. L’utilisateur n’a plus besoin que de terminaux simples et donc moins coûteux. Pourquoi franchir le pas? «Nous constatons différentes motivations», dit Bernard Philippe. Alors qu’initialement la continuité des activités et la sécurité des données constituaient souvent les raisons principales, le point de vue des employés entre actuellement davantage en ligne de compte. Y a-t-il de nombreux utilisateurs mobiles ou des utilisateurs qui se servent de différents appareils pour effectuer leur travail? Vous n’avez pas l’occasion de développer vos applications professionnelles pour le web ou pour des dispositifs mobiles spécifiques? Vous souhaitez conserver toutes les données de façon centralisée? Vous n’avez pas de spécialistes ICT? Une telle solution de virtualisation de bureau est facile à mettre en œuvre. Proximus peut, par exemple, élaborer une solution entièrement modulaire avec bureau virtuel, serveurs, archivage des données, sécurisation de pointe, intégration avec la téléphonie et la vidéoconférence. De cette manière, toute votre infrastructure peut venir du cloud.
Plus d’infos Pour plus d’informations ou pour une analyse de votre situation, envoyez un e-mail à ictchannels@proximus.com.
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TESTÉ
Toujours plus grand Les grands smartphones sont-ils de meilleurs smartphones?
L
a croissance de nos smartphones semble ne plus connaître de limites. Alors que l’année dernière, un appareil de 5” était encore considéré très grand, la norme actuelle tend vers les 6”. Songez au Note 4 de Samsung ou au Nexus 6 de Google qui se différencie radicalement du Nexus 5 dont la production a été arrêtée. Même Apple, qui a commencé par rejeter les appareils trop grands, s’est joint au mouvement en 2014.
Apple voit grand L’iPhone 6 Plus est un smartphone qui peut se mesurer aux phablettes Android. Avec des appareils d’une diagonale de plus de 5”, la frontière avec les tablettes
«Plus grands ou plus petits mais certainement meilleurs» s’estompe de plus en plus, surtout depuis l’apparition de tablettes de 7”. Actuellement, il reste un pouce pour distinguer une tablette d’un smartphone. Reste à voir si des téléphones ou des tablettes de 6,5” feront bientôt leur apparition…
GSM – un article de mode Outre le format, la qualité de la finition évolue aussi. Même Samsung renonce au plastique coloré en faveur d’une finition intégralement en métal, suivant l’exemple du superbe Galaxy Alpha. Avec son écran de 4,7”, ce smartphone a un format relativement modeste qui lui confère un look très raffiné. Le Galaxy Alpha n’est pas qu’un GSM, c’est aussi clairement un article de mode. Cette approche est intelligente car l’année dernière nous avons été submergés d’appareils aux caractéristiques comparables. Une esthétique réussie est donc plus importante que jamais pour mettre un smartphone en exergue.
DIGITIP
Nest: le thermostat du 21ème siècle Nest, le thermostat intelligent de Google arrive chez nous. Ce petit appareil est intelligent, pilotable via internet et apprend vite. Présentet-il un intérêt pour vous ou votre bureau?
L
e thermostat attire déjà l’attention du grand public par l’originalité de sa conception. Un thermostat est souvent un boîtier assez laid sur le mur du bureau ou du salon. Nest, par contre, n’a pas besoin de se cacher. Le grand atout de Nest tient au fait qu’il ne faut pas configurer ce thermostat. Il apprend tout lui-même: menez simplement votre vie normale. Le capteur de mouvement détecte votre présence et l’appareil apprend le temps qu’il faut pour chauffer votre habitation. A priori, Nest présente effectivement un
intérêt pour votre bureau et votre habitation. Ce thermostat intelligent permet de réaliser une économie moyenne de 20% sur votre facture énergétique. Ce constat ne vaut cependant que pour les chaudières classiques au mazout et au gaz. Les thermostats actuels sont nettement plus «intelligents» que ceux installés il y a 10 ans. Comparé à ses contemporains, le Nest Smart Thermostat ne réalise qu’une économie limitée. Smartphone Un thermostat intelligent ne l’est toutefois
véritablement que s’il peut se connecter à votre smartphone via une application. Cela vous permet alors de régler le chauffage à distance, à partir de votre smartphone. Nest se distingue particulièrement par son écosystème global. Collaborant actuellement avec plus de cinq cents partenaires, Nest cherche à rendre son système encore plus intelligent. Citons, à titre d’exemple, le bracelet électronique Jawbone Up24. Quand vous vous réveillez avec ce bracelet à votrepoignet, le thermostat sait que vous êtes réveillé et lance le chauffage.
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LIVRE
Le côté humain de la relation client Beaucoup de nouveaux livres traitent d’ordinateurs toujours plus intelligents mais, dans son dernier ouvrage, «When digital becomes human», le professionnel du marketing Steven Van Belleghem va à contre-courant.
I
l est certain que de nombreuses tâches seront encore automatisées. Cependant, l’engouement pour cette transformation numérique détourne l’attention de la valeur que les entreprises peuvent créer avec leurs collaborateurs en chair et en os. «When digital becomes human» met notamment l’accent sur la relation avec vos clients. «Deux consommateurs sur trois attachent une très grande importance à la ‘touche personnelle’. Personne ne la considère comme secondaire», écrit Van Belleghem. «Et pourtant, elle passe un peu à l’arrière-plan.»
Selon l’auteur, les entreprises seraient bien inspirées de définir non seulement leur interface numérique mais également leur visage humain. «L’hémisphère gauche de notre cerveau est balayé par la puissance des ordinateurs mais ces derniers ne peuvent rien contre notre hémisphère droit», explique Van Belleghem. Concrètement, il y a trois domaines cruciaux où nous battons les ordinateurs à plate couture: la passion, la créativité et l’empathie, des qualités typiquement humaines appréciées par les clients. Contrairement aux livres précédents de
Steven Van Belleghem («Le Conversation Manager» et «De/The Conversation Company»), il ne s’agit pas ici d’une approche particulière ou d’une feuille de route mais d’un ouvrage plutôt contemplatif, stratégique et, en définitive, d’une grande noblesse. Steven Van Belleghem, ‘When digital becomes human’, Lannoo, ISBN: 9789082033762, 288 pages.
Le multitâche n’existe pas
DIGITIP
Le multitâche ne fonctionne pas. Ni dans la voiture ni sur ordinateur.
D
es entreprises d’avant-garde comme Shell et DuPont interdisent à leur personnel de téléphoner dans leur voiture même avec un système mains libres. La qualité des conversations baisse considérablement car l’attention est sollicitée ailleurs. «Ce ne sont pas les mains qui posent problème mais le cerveau», déclare Theo Compernolle, neuropsychiatre et consultant. Sans parler de la sécurité: si vous téléphonez avec un système mains libres en conduisant, le risque d’accident est quatre à huit fois plus élevé. «L’envoi de SMS au volant est même criminel car vous quittez la route des yeux durant cinq secondes en moyenne. Cela revient à traverser tout un terrain de foot en voiture les yeux bandés.» E-mail Le multitâche ne fonctionne pas non plus sur ordinateur. Il vous oblige à passer rapidement d’une tâche à une autre: vous faites un devis, vous recevez entre-temps
un coup de fil ou un e-mail tandis qu’un collègue attend devant votre bureau. «C’est mortel pour la productivité» estime Compernolle. «Votre tâche originale vous prend de deux à quatre fois plus de temps», explique-t-il. C’est ainsi qu’il fait table rase de la culture dominante du smartphone qui nous pousse à vérifier constamment nos e-mails et
Steve Jobs n’aurait jamais inventé l’iPhone s’il avait consulté son iPhone en permanence détourne notre attention. «Steve Jobs n’aurait jamais inventé l’iPhone s’il avait consulté son iPhone en permanence». Le multitâche ne fonctionne donc jamais? «Il peut être envisagé lors d’activités très routinières», précise-t-il. «Mais certaine-
ment pas durant des actions dont dépend la sécurité. Je ne veux pas d’une voiture dont les roues ont été vissées par un garagiste qui consulte en permanence son smartphone.” mars 2015 • 19
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