Anna, de l’agence Anakena, porte une blouse en mousseline et soie Maje, un bermuda Maje et un collier Dante et Maria Photo : Laurent Moynat Stylisme : Sabine Bandeira Maquillage et coiffure : Olivier Chauzy Studio : a…
23, rue Lafayette – BP 20533 31005 Toulouse cedex 6 Tél. 05 62 27 71 71 Fax. 05 62 27 71 72 toulousefemmes@hima-media.com
sommaire #9
La ville en parle
Directeur de la publication : Jean-Christophe Tortora. Rédaction en chef : Conny Schaller, Joëlle Porcher (adj.) Direction artistique : Benjamin Benetti. Mise en pages : Céline Viguier, Armel Esteve. Rédaction : Elodie Bonnes, Benjamin Calvez, Maïté Celayeta, Réjane Ereau, Anaëlle Ingold, Sabrina Pérès, Julie Vivier. Photos : Laurent Moynat, Benjamin Benetti, Jean-Marc Sor, Sabrina Pérès, Thierry Pons, Frédéric Maligne. Stylisme : Sabine Bandeira, Anne Dahres. Maquillage : Olivier Chauzy. Illustrations : Maboo. Chefs de publicité : Candice Delay, Steve Gallais. Administration : Solange Alvarez-Bisauta, Mimouna Mennal, Madeleine Rasoaveloson. Président-Directeur Général: Jean-Christophe Tortora. Editeur : Jean-François Portarrieu. Secretaire Générale : Sylvie Santa Rita. Principaux actionnaires : La Dépêche du Midi – Jean-Christophe Tortora. Impression Sud Graphie Rotative (81). Commission paritaire : en cours. Dépôt légal : décembre 2004 - ISSN : 1639-7509 RCS Toulouse 422522359 - La reproduction même partielle des articles ou illustrations parus dans Toulouse Femmes est interdite. Le contenu des publicités est sous la responsabilité des annonceurs. Magazine trimestriel édité par Hima Media, S.A. au capital de 38250 euros.
5 Elles font l’actualité Odile Dechy-Cabaret, Fabienne Lanta, Pascalle Goussé, Patricia Morel 8 Focus Thierry Falou, le cow-boy de toutes les senteurs 11 Dossier A 30 ans, elles s’engagent dans le vie publique 16 Un autre regard Au lit pour la bonne cause 18 En bref 20 Têtes d’affiche Femmes de comptoir 26 Femmes à part Les couturières de l’espace
Mode 28 Shoppings • Bohème • Moins de 15 euros • Les essentiels • Allures 32 Ombres et lumières
Tendance 62 La mode et lui avec Vincent Clerc 68 Shopping homme 70 Toulouse facile 71 Mes bons plans, par Carine Zelmanovitch 72 Dans l’air du temps Choisir un architecte d’intérieur
Bien-être 76 Mode De la tête aux pieds 82 Santé Les bienfaits de l’aromathérapie 86 Sexe Parfums amoureux : le désir a-t-il une odeur ? 90 Psycho Les couleurs du bonheur selon Régine Zekri-Hurstel 92 Forme Pourquoi pas un coach à domicile ? 94 Escapade Séjour minceur dans les Pyrénées 98 Événements
Culture
76 © L. Moynat •
44 Entretien Anne Roumanoff 46 Lire 47 Interview J.J. Charbonier, « Éternelle Jeunesse » 48 Ecouter 49 Sortir 50 Femmes de culture Amy Fisher, Natacha Laurent 52 Interview Les confidences de Juliette 56 Photographie L’effet Papillon
32 toulouse femmes
3
◊ elles font la ville
Odile Dechy-Cabaret Elle a inventé la molécule de l’espoir
O
dile Dechy-Cabaret est assise dans son petit bureau blanc, à l’étage de l’École de chimie*, un sage carré brun encadrant son sourire timide. Lorsqu’elle n’est pas en classe ou dans un laboratoire, on peut la trouver ici, corrigeant des copies ou préparant ses cours. La jeune enseignante-chercheuse a
quitté Valenciennes et son Nord natal en 1997. Elle a choisi notre ville pour finir ses études. « Je me suis très bien faite à la vie toulousaine… À part que mes deux enfants m’appellent “mamang” ! », sourit-elle. Odile met la même énergie dans tous ses combats. Elle anime aussi l’aumônerie de la fac avec son conjoint le jeudi soir. Quant au paludisme, la révélation s’est faite en 1997, lors d’un stage d’un mois à la faculté de Lille : « L’aspect injuste de cette maladie m’a sauté aux yeux. Aucun industriel ne se sent concerné, c’est vraiment le rôle des laboratoires publics de faire avancer ce type de recherche. » En arrivant à
Toulouse, elle intègre l’équipe de Bernard Meunier, qui travaillait depuis plus de dix ans sur le paludisme. À la fin de sa thèse, Odile obtient le prix du Monde de la recherche universitaire pour ses travaux sur l’artémisinine, une molécule issue d’une herbe médicinale chinoise millénaire, qui pourrait devenir un anti-paludique performant. Pourtant, rien n’est moins sûr : « Sur 10 000 molécules testées, une seule arrivera sur le marché. Ce ne sera peut-être pas la mienne… » Une véritable leçon d’humilité. En ce moment, elle étudie les catalyses : « Je ne perds jamais de l’œil le but thérapeutique. Mes recherches actuelles font aussi partie de la démarche vers le médicament. » Un long, très long chemin, pavé de patience et d’humilité. ◊ *Ensiacet : Ecole nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques. Julie Vivier
Fabienne Lanta
© T. Pons •
V
oici une enfant du pays qui n’a pas froid aux yeux. À 35 ans, Fabienne Lanta vient de s’installer avec son homme à Revel : « On avait envie de quitter Paris, et surtout de monter notre truc à nous. » Le couple crée Cocagne Loisirs : des ateliers en petits groupes, à la rencontre d’artisans pour partager leur activité. Un exemple, faire « son gras » : un producteur reçoit le groupe à la ferme, on y apprend à découper un canard gras et on repart avec son foie gras. « Je voulais offrir à Philippe, qui est fan des chefs étoilés, une journée avec un grand chef. Tout est parti de là. », explique Fabienne. Aujourd’hui, Cocagne Loisirs propose 23 ateliers et 6 seront créés ce mois-ci. Pourtant, cette jolie brune toujours souriante revient de loin. Après des études à Toulouse et quelques jobs alimentaires, elle suit Philippe, ingénieur en traitement de l’eau, en Côte d’Ivoire. Pendant deux ans à Abidjan, elle sera institutrice. À leur retour
Des paillettes au terroir à Paris, Fabienne perce dans un milieu plutôt hype : le service marketing de Jean-Paul Gaulthier Parfums puis chez L’Oréal Cosmétiques. Huit ans en tout, pour se rendre compte que la vie à Paris, c’est pas ça. « Toutes ces paillettes m’ont plu quand c’était tout nouveau. Mais j’avais l’étiquette L’Oréal, et pas Fabienne. En plus c’est un milieu très féminin et la concurrence est rude ; le but c’est d’écraser l’autre en se faisant voir. C’était pas moi, je n’ai pas été élevée comme ça. » Ainsi, celle qui a grandit à Villefranchede-Lauragais revient à ses premières amours. Même si la campagne est parfois trop calme à son goût, elle trouve ici un métier qui la passionne, un meilleur qualité de vie et, surtout, le sentiment d’avoir trouvé sa vérité. ◊ www.cocagneloisirs.com - 0 810 00 22 38, n° Azur Julie Vivier toulouse femmes
5
◊ elles font la ville
Pascalle Goussé Patricia Morel
« Sauvons les enfants de la pédophilie »
Q
www.touchepasmoncorps.com 6 toulouse femmes
Jean-François Portarrieu
Proviseure poésie
P
atricia Morel a apporté la touche féminine qui manquait au Lycée de l’hôtellerie et de la restauration de Toulouse. Nommée proviseure en septembre dernier, elle est la première femme à ce poste depuis la création de l’établissement scolaire en 1916. Élue « femme proviseure de l’année » en 2004 à Matignon, cette Néo-toulousaine a sa propre recette pour diriger les quelque 850 élèves. Toujours avec une certaine élégance, une petite touche de poésie et surtout avec plein d’énergie. En fait, ce sont ses collègues qui ont du mal à la suivre « parce qu’elle a une idée toutes les 30 secondes ! » Son passé en tant que proviseure de différents lycées techniques, d’hôtellerie et de haute couture à Paris ont fait d’elle une grande professionnelle. Mais Patricia Morel est loin de faire partie de ceux qui mènent leur personnel à la baguette. Elle joue la version douceur. Et y met même son grain de poésie. Son adresse e-mail « lemotetlachose@… » en témoigne. Et c’est au sein de l’établissement scolaire que cette belle femme a pu préserver son âme romantique aussi. « J’aime beaucoup l’art de table. La décoration ! J’attache autant d’importance au plaisir de l’œil, à la “vitamine de l’œil” qu’aux mets. J’aime avoir de la vitamine dans les yeux en permanence et le lycée favorise ce genre de choses » dit-elle avec un enthousiasme contagieux. S’entourer de jolies choses, travailler dans un beau cadre est vital pour cette ancienne chanteuse lyrique et fan de danse, qui ne rêve que d’une chose : « Avoir plus de temps pour jouer au piano, pour me remettre à chanter et pouvoir faire un nouveau doctorat », dit Patricia Morel avec son plus charmant sourire. ◊ Conny Schaller
© T. Pons • A. Duquesnel •
uatre mois à peine qu’elle a officiellement lancé son association, « Touche pas mon corps ». Depuis Seilh, où elle réside, Pascalle Goussé se consacre entièrement à « sa » cause : prévenir les enfants des agressions sexuelles. Parce que, dans sa propre histoire, elle a, elle-même, été confrontée à l’impensable, cette mère de famille s’est engagée dans ce combat avec cette seule arme, son association. « “Touche pas mon corps” n’est pas là pour aider les victimes », explique-t-elle. « D’autres associations font cela très bien. Nous, nous voulons agir en amont, avant qu’il ne soit trop tard, en empêchant que les enfants ne deviennent justement des victimes. » Comment ? En informant les enfants des gestes interdits sur leur corps, même venant de leurs propres parents. Et détecter les cas d’enfants suspects, dans les écoles, au travers de dessins que des psychologues analyseront. Cette méthode lui vient tout droit du Canada, de l’association Marie-Vincent qui poursuit le même combat depuis cinq ans. Outre-Atlantique, les campagnes d’information menées par Marie-Vincent ont porté leurs fruits et semblent peu à peu briser ce tabou. À Montréal, où elle était encore il y a quelques semaines, Pascalle Goussé s’est elle-même formée à cette méthode innovante et elle identifie déjà les obstacles qui lui restent à surmonter. Le principal ? Convaincre l’Education Nationale de l’intérêt et de la nécessité de ce combat. Car le plus difficile sera bel et bien d’entrer dans les écoles pour « réaliser ce travail de fourmi », avec l’aide d’un bataillon de psychologues qu’il va falloir trouver et… former à la « méthode Marie-Vincent » ! À la rentrée 2005, l’école de Seilh pourrait être la première en France à suivre cette pédagogie. L’inspecteur d’Académie s’est d’ores et déjà montré intéressé, tout comme le Conseil général de la Haute-Garonne. D’autres associations d’aide aux enfants, comme « L’enfant bleu » et « Innocence en danger » sont prêtes à se mobiliser avec elle. Pour Pascalle et sa poignée de bénévoles, l’aventure ne fait donc que commencer. ◊
◊ focus
Thierry Talou
La folie des senteurs Thierry Talou est le responsable scientifique de Sensoric, un laboratoire toulousain universitaire qui regroupe de nombreux travaux sur les odeurs. Graphes odorisés, e-mails parfumés, horloge des senteurs, quand le chercheur repousse les limites de l’odorat. Julie Vivier
O
ubliez vos idées préconçues : les camaïeux de blanc des sempiternelles blouses et les longues heures à courber l’échine audessus d’un microscope ne lui correspondent en rien. Dans le milieu scientifique, Thierry Talou a tout d’une tornade. Brun, grand et tout de noir vêtu, ce Toulousain d’origine arpente les couloirs de l’École de chimie à toute vitesse. Fan inconditionnel de Trust et autres ACDC, son look est resté très hard rock. Ses santiags résonnent sur ce carrelage qu’il connaît par cœur ; il a fait toute sa carrière, depuis sa thèse, à l’Ensiacet*. Il s’arrête devant un instrument bizarre pour expliquer, avec un débit de parole incroyable : « Ceci est un olfactomètre. Cela permet de détecter le seuil de perception minimale d’une odeur, cela sert beaucoup aux industriels, pour aromatiser les yaourts par exemple. » Une vraie pile électrique. Il assure en riant n’avoir jamais été victime d’hyperactivité : « En anglais j’ai le même débit, et en plus, je fais des fautes ! » À 46 ans, Thierry est devenu le « Monsieur parfums » du labo. Pour son premier travail de recherche, il recrée l’odeur de la truffe : l’arôme leurre cochons, chiens et cuisiniers. Chargé de développer l’activité aromatique à l’Ensiacet, il crée en 2001 Sensoric, une structure d’une douzaine de personnes regroupant tous les travaux de sensorique (voir nos encadrés), cette nouvelle science qui instrumentalise les sens humains. « L’odorat est un sens encore peu connu ; c’est aussi celui qui fascine le plus : dès qu’on parle parfum, on retient l’attention », explique celui qui, de la recherche et développement aux 8 toulouse femmes
actions d’animation scientifique en passant par la veille technologique, s’est fait le chantre des odeurs érigées en sciences. « Toutes ces idées, je les ai quand je pars en mission. Il me faut avoir l’esprit libre pour que s’exprime mon côté créatif. » La Tunisie, l’Europe de l’Est, l’Australie, Thierry Talou arpente régulièrement la planète à la recherche d’inspiration. Entre deux voyages, sa vie est ancrée dans la Ville rose où il a grandi. Fan du TFC, cet ancien footballeur s’abonne chaque année au Stadium. Ce qu’il préfère c’est la solitude de ses longues balades avec Samy, son colley : « J’habite sur les coteaux après Castanet. Lorsqu’il fait beau je peux admirer les Pyrénées au loin. » Et sentir, avec bonheur et nostalgie, l’odeur des fleurs des champs. *École Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques et Technologiques
Thierry Talou en six parfums Quel est le parfum : de votre enfance ? - celui des fleurs des champs du bonheur ? - la rose de la tristesse ? - le lilas que vous détestez ? - l’odeur du thé que vous préférez ? - la violette (TFC oblige !) que vous portez ? - Je me parfume rarement. Je mets parfois Le Mâle de Jean-Paul Gaulthier.
Mails parfumés Thierry Talou se penche depuis quelque temps sur l’odorisation d’internet. Il veut aller plus loin, en envoyant des e-mails parfumés ou en utilisant l’odeur dans certains logiciels par exemple. À un point A, il s’agit de coder une odeur, de la transformer en signal électrique, pour impulser une réaction au point B. Il y a de l’espoir, mais ce n’est pas si simple : « Au niveau des odeurs, on n’a pas d’alphabet, il y a plusieurs milliers de molécules. » Pour l’instant, nous devrons donc nous contenter des encres ou logos odorisés.
L’horloge des senteurs C’est une sculpture en forme de nez, de 50cm de haut. Grâce à un système de diffusion situé dans les narines, une odeur de synthèse se répand selon les heures : celle du café à 7h, celle du pastis à l’heure de l’apéro, et ainsi de suite.
© T. Pons • Fafi
Des graphes aromatisés
Trufarôme
Sensoric a beaucoup travaillé avec la célèbre artiste toulousaine Fafi. Elle leur a fait sur commande plusieurs graphes. Celui-ci représente la chimie et il y en a un pour chaque département, de quoi rendre le labo plutôt… sexy. Ces graphes ont été odorisés à plusieurs reprises. Par exemple le « logo olfactif », exposé pour la première fois il y a un an : des diffuseurs placés sur le sol devant les fafinettes diffusent la douce fragrance des violettes. Thierry Talou a aussi organisé l’exposition « Parfums d’Europe » l’année dernière : une carte représentant les vingt-cinq pays, avec leur drapeau mais aussi avec une mouillette parfumée enfermée dans un petit tiroir. Pour la France, c’est l’odeur de la moutarde qui a été choisie, pour l’Allemagne, le raifort et pour l’Espagne, le piment.
Durant sa thèse, Thierry Talou a réussi à synthétiser l’odeur de la truffe noire du Périgord, en partenariat avec Pebeyre, n°1 de la truffe en France. Depuis 1988 une société, Trufarôme, a été créée afin de valoriser le produit, qui est commercialisé et exporté. À quand les détecteurs électroniques de truffes ?
Le Festival Parfum de Ciném@ Chaque année, Thierry Talou organise au sein de l’Ensiacet avec le département animation un festival de cinéma un peu particulier : les films sont projetés en « odorama ». Plonger dans le film en ouvrant grand non seulement les yeux et les oreilles, mais aussi le nez, ce n’est plus une fiction. Appendice célèbre oblige, le film Cyrano de Bergerac clôt en général ce festival. toulouse femmes
9
◊ dossier
30 ans
Elles ont et s’engagent dans la
vie publique
Elles sont adjointes au maire ou conseillères. De gauche ou de droite. Toutes ont la politique dans le sang et se sont engagés jeunes. Élues lors des dernières élections municipales, ces femmes ont entre 25 et 37 ans. Elles conjuguent leur fonction municipale avec une vie active, des études, un mari, et parfois des enfants. Ces femmes aux facettes multiples nous racontent leur quotidien, leur foi en l’engagement, leur volonté de changer les choses. Vous pourrez les retrouver lors d’une conférence organisée par toulouse femmes à l’occasion du Salon de la Femme qui a lieu du 16 au 18 avril au Parc des Expo.
Élodie Bonnes
Marie-Benoît Thibault
© A. Gelebart •
26 ans. Conseillère municipale chargée de l’urbanisme à Castanet (sans étiquette)
« L’efficacité d’une politique, pas sa couleur »
Q
uand Marie-Benoît Thibault annonce son âge, 26 ans, on ne peut réprimer un léger étonnement. Cette femme fluette aux longs cheveux en paraît plutôt la trentaine affirmée. « On m’a toujours dit que je faisais preuve de maturité pour mon âge », rapporte-t-elle sans prétention. Tant et si bien qu’en 2001, à 23 ans, elle est élue adjointe au maire de Castanet, en charge de l’éducation et de la jeunesse. C’est l’équipe de campagne qui est venue la chercher. « La loi sur la parité a joué, et je suppose que des personnes leur ont parlé de moi et de mes engagements bénévoles. Je ne m’attendais absolument pas à notre élection. A ce moment-là, je passais l’agrégation d’économie à Paris. Je me suis fait peur ! » Le concours réussi, Marie-Benoît revient à Castanet, ville où elle a été élève de la maternelle au collège. Elle est aujourd’hui chargée de travaux dirigés à l’Université des sciences sociales et prépare une thèse. « Cela me fait trois emplois du temps à gérer ! » Heureusement, sa vie privée se mélange avec son mandat. MarieBenoît a rencontré « l’homme de sa vie » en la personne du premier adjoint. Désormais, elle est conseillère à l’urbanisme et le couple travaille ensemble. « C’est une chance pour nous de pouvoir nous soutenir », confie la future épouse. Marie-Benoît avoue en effet que l’exercice politique n’est pas aisé. « Il faut affronter des critiques très dures. Et à mon âge, ce n’est pas évident d’expliquer ce qu’il faudrait éventuellement faire à des personnes qui pourraient être mes parents ou mes grands-parents ». Pour autant, Marie-Benoît trouve dans ce mandat un écho à son envie de donner du temps aux autres et de participer au bon fonctionnement de la cité. Et pour cette femme pragmatique, il n’est pas question de droite ou de gauche. « Ce qui m’importe, c’est l’efficacité d’une politique, pas sa couleur. » toulouse femmes
11
◊ dossier
Laury Théron 26 ans. Conseillère municipale à Escalquens (PS)
U
n mandat peut changer une vie. Conseillère municipale, Laury Théron s’est découvert une passion pour le contact avec les gens. Résulat : elle va peut-être se réorienter. Oublier son métier de câbleuse aéronautique, où il est « difficile d’être en relation avec le public ». Elle va essayer de passer les concours administratifs. « Quand le maire d’Escalquens est venu me proposer d’être sur sa liste en 2001, je me suis demandé s’il n’y avait pas erreur… Je n’étais pas du tout dans le secteur. Mon métier n’avait rien à voir avec ça », se souvient-elle. Malgré tout, Laury s’est lancée. Âgée de 23 ans, elle a choisi l’action sociale d’emblée. Elle se charge désormais du logement social sur la commune dans le cadre du CCAS. Quoi qu’elle en dise, Laury n’était pas complètement hors circuit. Elle est encartée au Parti socialiste depuis l’âge de 18 ans. « Par tradition familiale », explique-t-elle. « J’ai baigné dedans toute ma vie avec mon père qui est chef de section. Pendant les meetings, je faisais partie du… service d’ordre ! » Sa couleur rose a facilité les liens avec le maire, Alain Serieys. Et peu à peu, on comprend que Laury n’est pas une débutante. Elle est aussi déléguée du personnel dans son entreprise : « Il y a toujours un moyen de s’engager dans la vie, de s’intéresser à son quotidien et d’y participer. » Et à ses yeux, le vote est la première des obligations. « Quand on s’est battu pour le droit de vote et surtout les femmes, c’est vraiment dommage de ne plus aller voter. Dans ma famille, il n’était pas question de rater une élection ! » Et pas question désormais de raccrocher de la politique, si un nouveau mandat municipal s’offre à elle à l’issue des prochaines échéances. « C’est sûr, je dis oui ! ».
Anne-Bernade Séguéla 33 ans. Conseillère déléguée chargée des rélations avec le cinéma à Toulouse (UMP)
« Au service des autres grâce à la politique »
« Il y a toujours un moyen de s’engager dans la vie » 12 toulouse femmes
nne-Bernade Séguéla a d’abord appréhendé la politique à travers son père, bardé de plusieurs mandats électifs. Mais, c’est un autre homme qui a poussé cette jeune Toulousaine à passer des idées à l’action : Philippe Douste-Blazy. « S’il ne s’était pas présenté en 2001 à la mairie de Toulouse, je ne sais pas si je me serais engagée. Je partage les mêmes idées. Et surtout, il a été ministre de la Culture. » Alors âgée de 30 ans, Anne-Bernade écrit une lettre au candidat, puis passe un entretien. Elle sera élue sur la liste en cinquante et unième position. Elle devient conseillère déléguée chargée des relations avec le cinéma. Un poste en accord avec son goût pour la culture et l’engagement. « Depuis toute petite, j’ai vécu avec l’idée que l’on pouvait se mettre au service des autres grâce à la politique », explique-t-elle. Cette enseignante de droit à Sup’de Co, en pleine préparation d’une thèse sur le droit culturel, semble comblée par son mandat. « Quelles que soient les circonstances, mon enthousiasme n’a jamais fléchi. J’ai pu me confronter à la difficulté d’allier idéal et pratique en apprenant à m’affirmer. Et le mot équipe y a pris tout son sens. » Et quand elle voit autour d’elle l’énergie déployée par les élus, elle ne comprend pas l’abstentionnisme. « C’est un peu facile de dire “tous les mêmes” et de ne plus aller voter. La politique touche tous les secteurs de la vie. Ne pas s’exprimer, c’est mépriser notre chance de vivre en démocratie. Et personnellement, je n’aimerais pas qu’on m’impose des choix. »
© A. Gelebart •
A
Karine Michelet 37 ans. Adjointe au maire de Colomiers en charge de l’urbanisme (PS)
U
n attachement viscérale à la ville qui l’a vue grandir. Ajouter une culture familiale socialiste et citoyenne. Et saupoudrer d’un rapprochement décisif avec le maire. Mélanger le tout et 37 ans plus tard, cela donne une adjointe au maire de Colomiers en charge de l’urbanisme. Karine Michelet a été élue à l’âge de 33 ans. « Mon père, militant socialiste, a toujours été ami avec Bernard Sicard. Je le connaissais donc depuis longtemps. Mais à la suite de plusieurs entretiens, j’ai découvert une réelle proximité d’idées entre moi et celui qui allait devenir maire de Colomiers. Et j’ai eu envie de le suivre. » À l’époque, cette femme en charge du service juridique d’une entreprise de construction, ne savait pas dans quelle aventure elle se plongeait. Déjà maman d’un petit garçon, âgé aujourd’hui de 7 ans et enceinte d’une petite fille (Julie, 3 ans), il a fallu concilier les différents rôles. « Je ne regrette absolument rien. Cet engagement est passionnant. Plus on le vit, plus on se sent investi d’une mission pour la collectivité. » Et depuis longtemps, Karine Michelet a fait le choix de l’activité. « Il y a des mamans qui ont besoin d’être très souvent avec leurs enfants et c’est un choix que je respecte. Moi, j’ai tranché en conscience et je ne culpabilise pas. » Et quoi qu’il arrive, Karine a le soutien de sa famille, son mari l’appuie sans réserve tandis que son fils est assez grand pour comprendre… Il est déjà délégué de sa classe. « Toute la famille partage mon engagement. Heureusement. Le weekend, j’embarque mon mari et les enfants lors des manifestations ! »
« Toute ma famille partage mon engagement »
Florence Caussade 29 ans. Adjointe aux sports de Muret (sans étiquette)
L
es yeux rivés sur son agenda électronique, Florence Caussade a l’air perplexe. L’adjointe aux sports de la mairie de Muret cherche désespérément un créneau pour caler un rendez-vous. À 29 ans, Florence, cette assistante qualité pour une compagnie aérienne, se lève à 6 heures du matin, part pour le travail jusqu’à 17 heures, puis fonce à la mairie jusqu’à 20 heures, voire 21 heures ! Et ses week-ends, elle les passe auprès des quatre-vingt associations sportives de la commune. « Cela fait des grosses journées », résume-t-elle. « La première année de mon mandat, en 2001, j’avais 25 ans, et je n’ai pas mis les pieds dans une seule salle de ciné, je n’ai pas vu mes amis et j’ai très peu dormi. » Mais pour cette fille et petite-fille d’élus politiques, son grand-père était adjoint à Muret et son père conseiller, l’engagement est héréditaire. « Et je fais ça par amour pour ma ville natale », ajoute-t-elle. Florence a d’abord expérimenté le milieu associatif. Pour dépanner, elle devient secrétaire de l’AS Muret, puis elle gravi les échelons jusqu’à occuper en 2001 le poste de vice-présidente de ce club de foot qui compte près de 500 licenciés. « En fait, mon entrée en politique est la suite logique de mon engagement associatif », explique-t-elle. Du foot à la politique, les milieux de tradition masculine n’ont donc plus de secret pour elle. Mais Florence assure ne pas être gênée par sa féminité : « Je suis sûre de tenir ma délégation aussi bien qu’un homme et peut-être mieux sous certains aspects. » Sa jeunesse serait
« Par amour pour ma ville » davantage un obstacle. Quoi que… « Passer la première impression, les gens avec lesquels je travaille à la mairie ou à l’extérieur, se comportent naturellement », assure-t-elle. A la fin de son mandat municipal, Florence pense s’arrêter. Son métier reste une priorité, et pourquoi pas devenir maman, et enfin souffler un peu. « Mais dans une dizaine d’années, je remettrais peut-être ça… » toulouse femmes
13
◊ dossier
Corine Buisson
Sandra Brugot
33 ans. Adjointe au maire de Blagnac (PRG)
25 ans. Adjointe au maire de Castelginest en charge de la culture, du sport et de la vie associative (sans étiquette)
L
e ventre arrondi par un « petit mec » prévu pour le mois d’avril, le visage poupin et un sourire qui n’en finit plus, Corine Buisson est une petite femme de 33 ans, branchée sur du 3 000 volts. Depuis 2001, elle est adjointe au maire de Blagnac, en charge de la mise en place de la démocratie participative. Son premier mandat, mais pas ses premières armes en politique. Corine est déjà une vieille militante du Parti radical de gauche. Son entrée au PRG remonte à ses 21 ans. « Oh la, déjà ! ». Plutôt précoce pour une jeune fille appartenant à une génération peu engagée. « C’est la faute à mamie, plaisante-t-elle. J’ai eu une grand-mère extraordinaire. Une fervente militante communiste qui a vécu les grèves de 36 dans son usine. Je la vois encore me répéter le dimanche : il faut se battre, il ne faut pas se laisser faire ! Elle est à l’origine de mon engagement. » Et puis la politique est dans la nature de Corine qui, par ailleurs, est assistante d’un conseiller général. « Ce n’est pas une drogue, mais j’ai besoin de m’investir, de changer les choses, d’apporter ma petite brique à l’édifice et d’aider les autres. » Pour son congé maternité, Corine a déjà prévu de s’arrêter le moins possible. « Je ne peux pas rester à la maison. Ce n’est pas possible ! » Malgré tout, la future maman, la main posée sur son ventre, confie vouloir profiter de son bébé. Conséquence, elle ne vise pas plus haut. « J’ai envie de garder une vie. Et le mandat local donne une proximité avec les gens qui fait tout l’intérêt de mon engagement. » Le regard espiègle, elle ajoute : « mais peut-être qu’avec l’âge et la fatigue, j’aurais besoin d’un fauteuil en cuir… » Elle éclate de rire.
« Je suis élue pour donner, donner, donner » «
« J’ai besoin de changer les choses » 14 toulouse femmes
e me suis toujours vu conseillère municipale, mais je ne m’imaginais à ce poste que vers l’âge de 40 ans », raconte Sandra Brugot. Contre toute attente, le rêve s’est réalisé avec vingt ans d’avance puisque Sandra a été élue à la mairie de Castelginest à 21 ans. Cette Normande a débarqué dans le Sud en 1999. « La commune m’a tout de suite plu. Je me suis d’abord intéressée à ma rue. Et par ce biais, j’ai rencontré le maire, qui après avoir fait connaissance avec moi, m’a intégrée dans son groupe de travail. Puis il m’a proposé d’être sur sa liste. » D’abord conseillère en charge d’un groupe scolaire, Sandra prend de nouvelles responsabilités à partir de décembre 2004. La jeune femme, âgée aujourd’hui de 25 ans, est chargée de la culture, du sport et de la vie associative. « En ce moment, je travaille en moyenne 70 heures par semaine ! En plus de mon mandat, je suis surveillante dans un établissement scolaire et je prépare les concours de l’enseignement. Mais en m’engageant, j’ai choisi d’être disponible, de me donner à fond jusqu’en 2007 pour les habitants de Castelginest. Je ne compte ni mes heures ni mes efforts. » Sandra a une haute conscience de sa fonction. « Je suis là pour être à l’écoute, pour servir les autres, pour donner, donner, donner. Les élus ont des devoirs envers leurs administrés. » Ce sacerdoce pour les uns constitue un vrai bonheur pour Sandra. « Je m’éclate ! » ◊
© A. Gelebart •
J
Au lit pour la
bonne cause
A
h, si nous pouvions rester un peu plus longtemps au lit ! Nous en avons tous rêvé un jour. Depuis le 22 février dernier, ce « rêve » est devenu réalité pour vingt-quatre femmes. Ces volontaires ont été sélectionnées pour participer à une étude d’alitement de soixante jours que le Cnes et l’Agence Spatiale Européenne (ASE) réalisent en coopération avec la Nasa. Il s’agit de mieux connaître les effets de l’apesanteur sur le corps féminin, cette fois, car les vols de longue durée seront obligatoirement mixtes. La première campagne de cette étude durera jusqu’au 7 juin, la deuxième débutera en octobre 2005. 16 toulouse femmes
Cette étude se déroule au sein du service de recherche clinique du Medes (Institut de Médecine et de Psychologie Spatiales), situé
« La tête en bas pendant deux mois » dans les locaux de l’hôpital de Rangueil. L’expérience sur les systèmes cardiovasculaire, neurosensoriel, musculaire et sur la nutrition est menée par une vingtaine de scientifiques internationaux.
Elle fait suite à une expérience précédente, réalisée en 2001-2002 avec des hommes seulement. Avec la mise en service de la Station Spatiale Internationale et les futures missions vers Mars, la durée des séjours en apesanteur sera de plus en plus longue. Il est donc primordial d’anticiper les problèmes médicaux pouvant survenir durant un vol spatial et de préparer le retour au sol des astronautes. Des nombreuses expériences au sol ont été déjà organisées pour simuler les effets de l’apesanteur pour une réadaptation à l’environnement. Les conséquences des séjours en apesanteur
© E.S.A. •
Vingt-quatre Toulousains ont accepté de rester allongées pendant soixante jours afin de permettre aux chercheurs du Cnes de mieux connaître les effets de l’apesanteur sur leurs corps. Conny Schaller
◊ un autre regard
sur l’organisme féminin sont encore mal connues. En effet, la majorité des précédentes études au sol ont été réalisées sur des sujets masculins, et rares sont les femmes à avoir participé à des vols spatiaux. Cette expérience aidera par conséquent à mieux comprendre les différences de réaction entre les hommes et les femmes à l’issue d’un séjour de longue durée en apesanteur. Ces femmes doivent rester alitées, la tête légèrement inclinée vers le bas (6° en-dessous de l’horizontale) pendant toute la durée de l’expérience sans se lever. Ni pour les repas et ni pour la toilette. Seuls les mouvements qui maintiennent l’axe du corps dans cette position sont autorisés, ce qui est vérifié par surveillance vidéo et sous l’œil vigilant de l’équipe de médecins, infirmières, psychologues, kinésithérapeutes et diététiciens tout au long des soixante jours. Cette position est celle qui imite le mieux les effets physiologiques d’un séjour prolongé dans les conditions d’apesanteur rencontrées par les astronautes. Dans cette situation, le poids du corps ne s’exerce plus le long de l’axe vertical, ce qui induit des changements similaires à ceux rencontrés par les astronautes pendant ou après les vols spatiaux. Comme la désadaptation du système cardiovasculaire à compenser les changements de position, caractérisée par une chute de la pression sanguine lors du retour en station debout. La réduction de la capacité à l’effort, la diminution du volume et des capacités fonctionnelles des muscles qui
Le profil des candidates Si vous souhaitez vous inscrire pour la prochaine session qui débutera en octobre prochain, les principaux critères de sélection sont les suivants : • Être de sexe féminin, et avoir entre 25 et 40 ans. Parler couramment le français ou l’anglais. • Dans le cadre de la coopération internationale pour cette étude, les candidates doivent avoir la nationalité d’un pays membre de l’Union Européenne, de la Suisse ou de la Norvège et y avoir leur résidence. Les citoyennes américaines avec une résidence permanente dans un des pays pré-cités peuvent aussi postuler. • Remplir les critères de la loi française (recherches biomédicales), et notamment bénéficier d’une couverture par un régime de sécurité sociale. • Être en bonne santé. Avoir une activité physique régulière. Mesurer moins de 1,85 m. Ne pas avoir de sous-, ou surcharge pondérale. Être non fumeuse. Ne pas être dépendante (alcool, drogues…). Ne pas prendre un traitement médical régulier (excepté contraceptif). Accepter d’arrêter les contraceptifs pharmaceutiques au moins deux mois avant le début de l’étude. Renseignements par téléphone au 0 825 82 54 84 e-mail : contact@medes.fr
supportent le poids du corps sur terre (membres inférieurs, bassin, taille). La perte de masse osseuse, qui affecte principalement les os des pieds, des jambes et de la partie inférieure de la colonne vertébrale. L’altération des réflexes. Ou encore la modification de la marche et de l’équilibre, des besoins nutritionnels ainsi que le confinement et isolement. Différents protocoles de recherche sont
donc appliqués afin d’étudier dans quelle mesure l’alimentation et l’exercice physique permettent de compenser les effets négatifs d’un séjour prolongé en apesanteur chez les femmes astronautes. Les vingt-quatre volontaires ont été réparties en trois groupes de huit. Un premier groupe témoin ne recevra aucun stimulus extérieur au cours des soixante jours d’alitement. Un deuxième groupe suivra un programme d’activité physique tout en restant alité. Enfin, un troisième groupe recevra des compléments nutritionnels pendant toute la durée de l’expérience. Pendant les vingt et un jours qui précédent le début d’alitement, les candidates ont subi une série de tests destinés à recueillir les données de référence. Pendant les vingt jours suivant l’alitement, elles seront soumises aux mêmes tests et les résultats seront comparés avec les données de référence. Cette étude permettra de recueillir toutes les informations utiles à la préparation des vols spatiaux habités de longue durée dans la perspective des futures missions d’exploration de l’ESA. Et elle bénéficiera aussi à la recherche clinique sur terre, dans la mesure où elle permettra de mieux connaître et traiter les conséquences d’une immobilisation prolongée chez les patients hospitalisés, ainsi que de mettre au point des contremesures pour compenser le manque d’activité physique. ◊ toulouse femmes
17
◊ la ville en parle
Anakena sans complexe
Parcours des arts
L’édition de printemps de Parcours des arts vient de sortir. Lancé par Yann Le Chevalier, ce nouveau magazine s’avère indispensable pour découvrir la vie artistique de notre région. Avec une maquette très soignée, Parcours des arts se veut la revue de l’actualité des arts plastiques en MidiPyrénées. Le trimestriel est édité par In extenso, jeune société d’édition installée à Canens qui s’est spécialisée dans ce secteur.
Clé de voûte décolle Amoureuse des belles demeures, Pascale LemaigreVoreaux renouvelle l’approche de la transaction immobilière haut de gamme. Elle qui a déménagé huit fois en quinze ans, a décidé de créer à Balma une agence immobilière dédiée à la relocalisation de cadres arrivant dans notre région, y compris ceux qui viennent de l’étranger. Baptisée Clé de voûte, elle déniche dans les meilleurs délais les propriétés « clé en main » et s’occupe de toute la logistique, de l’ouverture du compte en banque à la recherche du meilleur contrat d’assurance. www.cle-de-voute.com
18 toulouse femmes
Le sport féminin sur la table Marion Clignet, sextuple championne du Monde de cyclisme sur piste et sur route, a trouvé un moyen très ludique pour promouvoir le sport féminin dans la région. Fondatrice de l'Association Womensports, elle a créé avec ses copines sportives et les sponsors (Rugby Club de Colomiers, Pyrénées Sports Hôtel) des sets de table sous forme de Jeu de l'oie. « Le but du jeu est de donner envie aux jeunes filles de pratiquer aussi bien du rugby, foot, natation, cyclisme, basket, ski nautique, canoë-kayak, biathlon, snowboard, comme du tir au pistolet et tir à l'arc... » dit Marion Clignet. Pour l'instant, quatre sets de table représentant chacun un sport, seront prochainement sur les tables de tous les restaurants de Toulouse. « Ce sera une approche du sport très ludique et amusante ! » se réjouit la championne à l'avance.
Partenariat réussi pour le goût C’est l’histoire d’une jolie rencontre entre deux passionnées des bonnes choses. Delphine Maymil est devenue viticultrice récemment, au Château familial de Maylandie, dans les Corbières. Lorsque Stéphanie Diallo, « cuisinière de maison », inaugure son atelier le Petit Marmiton, Delphine est là. Le courant est tellement bien passé qu’aujourd’hui, les deux jeunes femmes montent un partenariat entre la cuisine de l’une et le vin de l’autre. Le Cabanon rouge, un mélange fruité et épicé, s’allie très bien avec la recette de terrine de sanglier spécialement inventée par Stéphanie, pour le plus grand plaisir de nos papilles. Château Maylandie, 11200 Ferrals, 04 68 43
66 50, www.maylandie.com L’atelier du Petit Marmiton, 25, rue Pharaon
à Toulouse, 05 61 55 46 98
Le rallye des Gazelles partira de la Cité de l’Espace C’est de la Cité de l’Espace que partira, les 16 et 17 avril prochains, le 15e Rallye Aïcha des Gazelles, un rallye automobile qui se déroule dans le sud marocain, du 21 au 30 avril. Il propose aux jeunes femmes une immersion de dix jours dans le monde des rallyes africains. Samedi 16 avril, ce sera la vérification technique des véhicules avec la distribution des équipements tels que le kit de survie et les grilles de désensablage. Dimanche 17, ce sera la présentation des équipages avant le départ vers le désert.
L. Moynat • F. Maligne •
Bonne chance à l’agence toulousaine Anakena qui participe aux Victoires de la beauté, le mois prochain à Paris. L’équipe d’Hélène Perrymond ne craint pas de se frotter aux agences parisiennes, Elite et autres. A noter que dans la catégorie du meilleur mannequin de l’année, c’est Cécile Rami qui porte tous les espoirs d’Anakena. Un visage que les lectrices de Toulouse Femmes ont pu apprécier dans l’édition de décembre de notre magazine, grâce aux photos de Laurent Moynat. En espérant que Toulouse Femmes lui porte chance. On croise les doigts !
◊ la ville en parle
Un Toulousain crée un nouveau concept-store à Paris
D. R. •
Lancôme vient d’ouvrir en grande pompe l’un des nouveaux « temples » de beauté à Paris. Avec ce concept-store, la marque de cosmétiques célébrera cette année ses soixante-dix ans d’existence. L’architecte-designer est toulousain : Jean-Marie Massaud, un professionnel reconnu par de nombreux prix. Il a signé l’image architecturale de nombreuses marques comme Renault, Lancôme et travaille sur des projets comme la Maison Tanabé au Japon, ou un stade de 50 000 places à Guadalajara au Mexique. Ses créations ont fait le tour du monde et ont rejoint les collections permanentes des principaux musées de design à Amsterdam, Chicago, Londres, Lisbonne, Paris et Zurich.
Mariage réussi entre Serge Blanco et un designer toulousain C’est en « châtelain » que Serge Blanco s’est présenté au public toulousain à l’occasion du dernier Salon de tourisme, à Toulouse Expo. Le président de la Ligue nationale de rugby est venu présenter sa dernière acquisition : le Château de Brindos. Et c’est un designer toulousain, Bernard Camidebach, qui a signé la décoration intérieure de ce magnifique Relais-Château, dressé à Anglet sur la Côte basque.
◊ femmes de tête
Femmes de comptoir Parmi tous les serviteurs de Saint-Vincent, le patron des vignerons et des taverniers, bien peu sont, justement, des patronnes. Les femmes de comptoir se font rares. Nous sommes partis sur les traces de ces barmaids toulousaines, aussi charmantes que décidées. Chacune façonne son lieu à son image : quatre femmes, quatre bistrots, quatre ambiances. Et un point commun : c’est l’accueil qui compte. À croire qu’une femme derrière le zinc sert plus d’humanité que de bières pression. Mais gare aux machos… nos quatre nanas ne se laissent pas marcher sur les pieds. Ces femmes de comptoir ont du tempérament.
© A. Duquesnel •
Julie Vivier
20 toulouse femmes
La doyenne des zincs toulousains
Q
uarante ans derrière le zinc ! Ce moisci, Florine Marcus va fêter quatre décennies de présence derrière le comptoir du Club, qu’elle tient depuis 1965. Une institution, rue de la Fonderie, et dans tout le quartier. La peinture est un peu défraîchie, l’enseigne en bois un peu vieillote : de dehors, le café ne paie pas de mine. L’intérieur est propret et modeste, il y a un joli bar en bois et des couleurs chaudes. Derrière le zinc, vêtue d’un pull à carreaux et d’une jupe noire, une petite bonne femme vaque, le pas lent et traînant. Florine tape le filtre à café sur le tiroir à marc. Un geste sûr et efficace, fait et refait un nombre incalculable de fois, inlassablement. Flo, pour les intimes, est née à Aucamville, « le pays de la violette » au nord-est de Toulouse, d’une mère irakienne et d’un père libanais. Ses parents faisaient partie des nombreux exilés assyro-chaldéens – les chrétiens autochtones du Moyen-Orient. Depuis toute petite, elle sait ce qu’elle veut faire : elle travaille de restaurants en salons de thé et autres bars, jusqu’à posséder son propre établissement. Aujourd’hui, elle ne chôme pas : le bistrot est ouvert six jours sur sept. Le dimanche, elle fait son ménage. Elle vit dans l’appartement au-dessus, mais parfois, elle va faire un tour à sa maison de campagne. A plusieurs reprises, déjà, elle a pris des années sabbatiques : « Pour ne rien faire, me reposer. En fait, je tiens mieux le coup maintenant qu’à trente ans ! »
Infatigable, indélogeable… À 78 ans, Florine n’a pas peur de tenir son bar, seule. Elle regrette pourtant l’ancienne époque, quand les barmaids étaient légion : « Elle n’avaient pas de menace… », soupiret-elle. Le Club fait l’objet des convoitises de promoteurs immobiliers. La patronne reçoit régulièrement des pressions de « gens haut-placés » pour la persuader de vendre. Elle se heurte parfois aussi à la bêtise. Comme cet homme qui s’arrête devant la vitre et la fixe. Elle soupire : « Vous voyez : cet homme, il vient souvent m’embêter. Je ne le regarde pas, je ne sais pas qui c’est. Une fois je l’ai croisé dans la rue, il m’a donné un grand coup de poing dans le dos. » La retraite ? « Je ne la prends pas, je suis tellement bien dans mon bar. C’est ça ma vie, la clientèle, le service, le remue-ménage. Je
Florine Marcus ne m’adapterais pas ailleurs. » Parmi tous ses clients, sa préférence va aux jeunes. Elle raconte en souriant comment elle chouchoutait les étudiants de l’ancienne annexe du lycée hôtelier : « Je leur faisais du pain perdu, pendant leurs longues soirées passées à jouer aux cartes… Je faisais aussi des fêtes avec les compagnons pour la Saint-Joseph. » Mais attention, jamais personne ne lui marchera sur les pieds. Comme le dit Jean-
Hervé, un habitué : « C’est un lieu de convivialité, mais avec un sacré tempérament ! » Il faut la voir passer une rouste téléphonique à l’agent EDF qui a eu le malheur de la laisser sans chauffage une journée : dans le bar, personne ne bronche ! Les gens aiment Florine, pour cette force qu’il y a en elle, et surtout cette simple humanité, celle de ceux qui aiment écouter les autres. Le Club - 5, rue de la Fonderie
À consommer avec modération. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.
toulouse femmes
21
◊ femmes de tête
Une deuxième vie « Chez Pierre »
E
n ce moment, je travaille vingt heures par jour… J’espère bientôt passer à dix-huit ! » Natacha Jeoffroy ne se plaint pas. Elle vient de reprendre la gérance de l’établissement « Chez Pierre » et se lance à corps perdu dans son nouveau projet. Chez elle tout respire le dynamisme, jusqu’à ses cheveux teints en rouge. Après treize ans d’itinérance dans le métier, c’est le moment pour elle de se sédentariser : « Là, c’est vraiment mon premier poste fixe. Je suis patronne. Si j’en ai marre, je ne peux pas partir. » C’est qu’elle a vraiment tout fait, dès cette époque où elle étudiait la biochimie à la fac d’Albi : les nuits en discothèque, les bars, la salle et la cuisine. En 1997 elle s’installe à Toulouse et fait les saisons en bord de mer. Au cours d’un job à Saint-Cyprien elle rencontre Christophe, qui arpente lui aussi la profession depuis vingt ans. Les deux ne se quittent plus : « On a eu le coup de foudre en visitant ce bar. Trois jours plus tard, c’était signé. » Après un mois de travaux, le bar-restaurant vient de rouvrir. Cette aventure, c’est avant tout la rencontre d’une femme et d’un lieu. Le bistrot, qui porte le prénom de son fondateur, est une institution du quartier Matabiau. Depuis 1936, il était tenu par la même famille. L’hôtel a fermé mais la cuisine, la grande salle et le long bar rutilant portent encore les traces du passé. L’endroit a longtemps été le QG des ouvriers du chemin de fer, qui ont leur atelier à quelques mètres. Encore aujourd’hui, c’est le siège de l’association des cheminots anciens combattants, et les murs se souviennent toujours des Résistants. Les 33 ans de la nouvelle patronne ne pèsent pas lourd dans ce lieu rempli d’histoire.
De l’amour et du caractère Natacha n’est pas impressionnée pour autant et se tourne résolument vers l’avenir. Le couple déborde d’idées. Avec près de cent couverts, l’Aveyronnaise et le Catalan veulent développer une carte traditionnelle avec des menus de chez eux, midi et soir. Des soirées à thème sont prévues, avec des concerts : « Christophe joue du trombone, de la batterie et de la basse. Il voudrait faire des bœufs. Moi, j’aime tous les styles de musique, sauf le rap. » La jeune femme se consacre entièrement à son nouveau joujou. Faire des 22 toulouse femmes
Natacha Jeoffroy enfants ? « C’est pas le moment ! » Faire du sport ? « J’ai plus le temps ! Si j’ai envie de transpirer, je jardine. » Pourtant Natacha a fait plus de treize ans de danse, du handball, et elle a même été arbitre de football pendant cinq ans. Elle sourit : « D’ailleurs j’ai toujours mes sifflets. Ils sont en cuisine, ça remplace la cloche. » Natacha reconnaît que dans ce milieu, les femmes sont parfois prises pour des mor-
ceaux de viande. Aujourd’hui, avec Christophe, elle se sent moins seule. Lui ne se fait aucun souci : « Elle est douce, agréable, compréhensive… mais elle sait ce qu’elle veut ! Elle est même parfois chiante ! » Disons plutôt qu’elle n’a pas froid aux yeux : « J’arrivais bien à tenir 22 mecs sur un terrain, alors un seul derrière un comptoir… » Messieurs, vous voilà prévenus. Chez Pierre - 43, rue de Périole
© A. Duquesnel •
«
Un peu de chez-soi au coin de la rue dans un établissement où l’on ne me reconnaît toujours pas au bout de la troisième fois ! » Elle sait les petits tracas des clients, trouve un mot gentil pour chacun, réchauffe les corps et les cœurs. « Mon problème, c’est que je ne connais que les prénoms ! » s’amuse-t-elle. Appuyée sur le zinc, Lali se roule une cigarette. Son regard se perd au-delà de la vitre et des flocons. Elle a 43 ans, et sa vie est ici, maintenant. Il y a son homme, Sébastien, un client à l’origine. Il y a aussi sa fille : Morphée, cinq ans, qui vient souvent égayer l’établissement de sa joie enfantine.
Des années d’acharnement
Nathalie Moisnard
L
es uns après les autres, les clients entrent, transis. Triste matin, plutôt frisquet ; le Café de Lali apparaît comme un cocon chaleureux au milieu de la grise immensité urbaine. Un petit bout de femme à la chevelure flamboyante sert un chocolat chaud à un client qui lit son journal « Je redescends, j’ai quelque chose sur le feu », lance-t-elle à la cantonade. L’atmosphère est calme, une
chaude odeur de chou se répand doucement. Seules les dernières nouvelles du quartier Marengo viennent concurrencer le douillet petit air de jazz. Très vite, on se rend compte que tout le monde se connaît, ici. C’est même la philosophie du lieu. Lali, la patronne, se défend d’être un endroit à la mode : « Je privilégie le contact et l’accueil. Moi, je ne peux pas aller
Les métiers d’hommes, elle connaît, et ce n’est pas un hasard : « Peut-être un besoin de prouver que la femme est l’égale de l’homme. » Il y a onze ans, Lali quitte son job d’informaticienne et la capitale, où elle a grandi. Elle veut créer un lieu de vie à Toulouse, plus qu’un bar. C’est réussi : sept ans après, la machine se rode. Une exposition par mois, des apéros « roots » un mardi soir sur deux, des cours de salsa – elle est fan – pour les enfants après l’école, des séances de massage le jeudi. Et l’ambiance, agréable et chaleureuse, plébiscitée par tous les clients. Il a fallu des années d’acharnement : « Une femme qui monte un projet,et qui en plus n’est pas de la profession… Je n’étais pas crédible pour ces messieurs les costumés. » C’est d’ailleurs une femme qui lui accordera le prêt, et c’est encore une femme qui lui vendra le bar… Féministe ? « Je ne suis pas militante. Mais je suis pour faire respecter la femme au même titre que l’homme. Je peux devenir très méchante face à un misogyne ! Dans mon bar, je veux que les femmes se sentent bien. Pas question qu’on les embête, je ne laisse pas faire. » Femme, barmaid, et mère de famille ; la triple casquette n’est pas toujours facile à assumer. Heureusement, Lali habite au-dessus du bar. « Je ne fais jamais les boutiques ! Le Capitole, c’est tout juste si j’y vais une fois par mois, alors que je suis à deux arrêts de métro… Je n’ai pas le temps non plus de dessiner, ni de bricoler. Encore moins de faire du sport ! » Elle en sourit. Avec cette installation en province, elle a gagné une meilleure qualité de vie. Et elle sait qu’elle entretient, à sa manière, un lien social défaillant dans cette société à son goût trop machiste et individualiste. Le café de Lali - 46, rue Compans toulouse femmes
23
◊ femmes de tête
La lueur de Saint-Cyprien
E
n septembre 2003, Véronique a repris le flambeau d’un des tout premiers cafésconcert toulousains, la Loupiote, ouvert depuis vingt ans sur la rive gauche. Un petit bar charmant d’à peine 35 m2, plein de chaleur et de passage. La jeune fille, simple, plutôt mignonne avec ses cheveux châtains et ses yeux légèrement cernés, n’avait pas de vocation spéciale pour être barmaid. C’est plutôt une « touche-à-tout », qui prend la vie comme elle vient. Les trois choses dont elle semble sûre, c’est son mec, sa manie d’être systématiquement en retard et son amour des livres : « Je suis une boulimique, j’en lis plusieurs en même temps. Mon bouquiniste me voit toutes les semaines. » C’est la vie qui l’a conduit derrière le comptoir, et ça n’a pas l’air de lui déplaire. Après une enfance dans la campagne du Lot, elle passe quelques années à étudier la philo au Mirail. Elle met ensuite en pratique le fameux dicton selon lequel les voyages forment la jeunesse : un séjour en Inde, deux ans comme fille au pair en Angleterre, à Oxford, Véronique à l’âme baroudeuse. Elle se lance alors dans le social, comme aide à domicile pour les personnes âgées ou handicapées, et cela pendant six ans. C’est là qu’elle commence à travailler dans les bars, pour arrondir les fins de mois. La Loupiote, elle y allait régulièrement comme cliente. Et le jour où le café se retrouve en vente, elle n’hésite pas longtemps. Aujourd’hui, à 33 ans, elle voit son avenir grand-ouvert : « Je pense que je vais rester environ six ans… Ou plus ! Je n’exclus pas de retourner au social : l’univers de la nuit est quand même fatigant au bout d’un moment. Je voudrais encore voyager, mais sans m’attarder : le bon vin et la bouffe française me manquent très vite ! »
Véronique Debon
Véronique est modeste. Elle sait qu’elle achète un bar, une atmosphère et des habitudes : « J’ai voulu perpétuer la mentalité qui existait déjà. Ce n’est pas moi qui fait le lieu mais les clients. Moi je m’adapte. » Tous les soirs de la semaine, donc, s’enchaînent pièces de théâtre, slams, expositions, ou dégustations. Le seul critère : « Faut que ça m’plaise ! », sourit-elle. Véronique estime avoir une clientèle privilégiée : « Dans certains bars, s’il y a une femme derrière le comptoir, c’est qu’elle n’a pas 24 toulouse femmes
trouvé de mari. Ici, il n’y a pas de machisme, nos clients sont des gens tranquilles. Les habitués protègent le bar. » Ce qu’elle aime plus que tout, c’est la rencontre. Elle conçoit son café comme un lieu d’échange. Les clients sont d’ailleurs de tous bords : associatifs, étudiants, chômeurs, ingénieurs en aéronautique, chefs d’entreprise ou retraités. Tous animés de la même volonté : rencontrer des gens différents. « Les gens ne
viennent pas pour l’alcool, sinon ils iraient au supermarché, c’est bien moins cher ! Ils viennent pour le relationnel. Le problème, c’est la solitude, ce n’est pas l’alcoolisme : c’est bien pire quand les gens boivent tous seuls chez eux ! » Chez Véronique, une soirée ne ressemble à aucune autre, la solitude est bannie et l’étroitesse du lieu, ne fait que le rendre plus chaleureux. La Loupiote - 39, rue Réclusane
© A. Duquesnel •
« Les gens ne viennent pas pour l’alcool »
Les couturières de l’espace osiane Grilli n’est pas une couturière comme les autres. Elle fait partie des couturières de l’espace. « Si, si, c’est mon titre officiel », insiste cette femme de 46 ans, « et je l’ai toujours été ». Cela fait plus de trente ans que Josiane Grilli fait partie du cercle très restreint de ces femmes qui « habillent » les satellites. Elle réalise les patrons, la coupe, les essayages et la couture des couvertures thermiques qui protègent les satellites. Ce travail, pourtant, ne nécessite pas une formation spéciale. « Avec un CAP de couturière tout à fait classique, je suis entrée à l’âge de seize ans à l’Aérospatiale, qui cherchait justement une couturière. Sauf qu’à l’école je cousais des tissus normaux », se souvient Josiane Grilli. « Tandis qu’aujourd’hui, je manipule des fils et aiguilles de 26 toulouse femmes
teflon et je couds une sorte de couverture de survie ultra-résistante. » Mais le travail est resté classique : « Tout se fait à la main ! C’est du sur-mesure à 100 % ! »
La majorité des équipements d’un satellite est sensible au chaud et au froid. Une température trop basse, ou trop élevée, peut altérer son fonctionnement. L’échauffement d’un satellite résulte du fonctionnement même de ses équipements et principalement du rayonnement de la Terre et du soleil. La face du satellite exposée au soleil est fortement chauffée, tandis que l’autre se refroidit en rayonnant dans l’espace. Ces températures peuvent atteindre 200° C pour les parties exposées et tomber à - 150° C pour les autres. « Il faut donc protéger les satellites », explique
Isabelle Salesse. « Ce que nous faisons avec la MLI, la multi layer insolation. » Isabelle Salesse est responsable du service câblage, contrôle thermique et propulsion au niveau de la production à Alcatel Space Cannes. La MLI, elle connaît : « Cette couverture qui se compose de plusieurs couches de ce joli papier chocolat (Mylar aluminisé deux faces, ou recouvert de Kapton suivant l’usage) et d’une sorte de tulle, que nous appelons voile de mariée (du Dacron le plus souvent). L’ensemble garantit une isolation thermique ultra-performante. » Bien entendu, on réalise d’abord des études de contrôle thermique. Un modèle, réalisé à l’aide d’un logiciel spécial, détermine, avec une précision de quelques degrés, les températures que subiront les différents équipements du satellite dans l’espace. C’est en
D.R.
Ces couturières travaillent dans un atelier très particulier : elles « habillent » les satellites d’Alcatel Space. Une « robe » sur-mesure qui peut coûter jusqu’à 200 000 euros… Conny Schaller
◊ femmes à part fonction des données obtenues que sont sélectionnés les matériaux de protection, ainsi que leur épaisseur. Des essais sont réalisés au sol dans un caisson étanche (appelé chambre de simulation vide-soleil) où de puissants projecteurs simulent le soleil.
« L’épaisseur des couvertures n’est donc jamais la même, poursuit Isabelle Salesse. Elle varie entre dix et vingt couches. Tout dépend de la température, de l’altitude de l’orbite et du type de satellite. Il arrive même que nous utilisions une seule couche sur certains satellites, quand il s’agit juste de protéger des équipements optiques très fragiles à l’intérieur. La configuration du revêtement thermique prend également en compte l’attitude du satellite dans l’espace. Certains sont en perpétuelle rotation sur eux-mêmes, les satellites spinnés. D’autres, stabilisés 3 axes, ont toujours la même face orientée vers la Terre par exemple et les autres exposées au soleil ou au vide intersidéral. Il faut alors le cou-
« Tout se fait à la main ! C’est du sur-mesure à 100 % ! » vrir plus d’un côté. » Ce sont donc Josiane Grilli et ses trois collègues d’Alcatel Space qui cousent les « habits » des satellites. Alcatel Space est l’un des principaux fournisseurs pour le Cnes et pour la société spatiale européenne Astrium. A ces clients, forcément exigeants, il faut livrer des protections thermiques pour presque tous les satellites d’observation. Elles ont également recouvert les satellites Jason d’observation des océans, Stentor et Végétation II. Josiane Grilli ne compte plus le nombre de satellites qu’elle a « habillés » en trente ans de carrière.« Cela doit faire une bonne centaine et à chaque lancement je ressens toujours le même plaisir immense. » Mis bout à bout, tous ces « habits particuliers » donneraient un joli défilé de prêt-àporter dans l’espace, dont cette mère de famille et « pionnière de la couture de l’espace » peut être fière. Et Josiane Grilli se réjouit de voir que même au début du XXIe siècle, on privilégie toujours son savoir-faire manuel à la fabrication mécanique. « Une machine déchirerait le tissu. Nous confectionnons plusieurs morceaux sur lesquels nous cousons des velcros. De cette manière, nous relions les pièces. Les extrémités des
couvertures sont bordurées avec un adhésif Kapton, une sorte de scotch. » Pour un satellite de taille moyenne, il faut compter environ 150 m2 à couvrir. La MLI, qui est fabriquée par deux sociétés en France, s’achète par rouleau et coûte en moyenne entre 700 à 1500 euros le m2, suivant sa composition. Trois à quatre mois sont nécessaires pour réaliser cette protection thermique. S’y ajoutent quelques essayages. Le prix total, tout compris, (tissu, couture, tests) pour une « robe » de satellite peut grimper jusqu’à 200 000 euros. Néanmoins, Josiane Grilli, ne peut pas coudre toutes les robes.
blanche, avec des gants, une charlotte sur la tête et des chaussons aux pieds, elle a ajusté la « robe » du cryostat dans un atelier très particulier : l’une de ces impressionnantes salles blanches équipées d’une énorme climatisation où les filtres spéciaux chassent le moindre grain de poussière qui pourrait être fatal aux détecteurs du spectromètre. « Mais à part ces contraintes vestimentaires, travailler dans une ambiance non-polluée nous garantit une longue vie », sourit Josiane Grilli, qui a transmis l’amour de ce métier à une de ses filles, qui, si elle ne s’était pas inscrite en école de commerce, se serait bien vue « couturière de l’espace comme moi ». ◊
« Il y a des contraintes de propreté surtout pour les satellites hautement scientifiques ». C’est l’une des raisons pour lesquelles le Cnes à Toulouse a été obligé de faire appel à son propre personnel pour la construction du spectromètre Integral, réalisée sous la direction de Marie-Anne Clair. Integral, dont l’assemblage a nécessité environ sept ans jusqu’au lancement en octobre 2002, est un véritable laboratoire d’observation des rayons gamma, pour étudier, entre autre, les fameux trous noirs dans l’espace. Valérie Pichetto, qui s’occupait de recouvrir le cryostat renfermant les détecteurs du spectromètre, devait travailler dans une ambiance « plus propre que propre ». Habillée comme tout le monde en blouse
toulouse femmes
27
Jupe
Mode
ALLURES
89,80 €
119,80 €
174,90 €
¤ Bracelet orange acidulé – Bala Boosté – 10 € ¤ ¤ Saharienne kaki – Zara – 49,90 € ¤ ¤ Jupon en coton blanc – Nouvelles Galeries – 29,90 € ¤
¤ Bracelet en résine ciselé – Agatha – 15 € ¤ ¤ Saharienne marron clair – Avant Première aux Nouvelles Galeries – 69,90 € ¤ ¤ Jupon beige – Etam – 34,90 € ¤
¤ Saharienne avec broderies – Kookaï aux Nouvelles Galeries – 75 € ¤ ¤ Bracelet en résine noir et jaune – Sonia Rykiel chez Foul’art – 50 € ¤ ¤ Jupon dégradé de kaki – Zara – 49,90 € ¤
28 toulouse femmes
Saharienne
Anne Dahres
314 €
375 €
1 455 €
¤ Saharienne écru – Zara – 119 € ¤ ¤ Bracelet rose et rouge en résine – La Chouette – 60 € ¤ ¤ Jupon imprimé – Maje – 135 € ¤
¤ Saharienne blanche – Fay chez les Cigales – 160 € ¤ ¤ Bracelet vert en résine – La Chouette – 60 € ¤ ¤ Jupon en coton couleur végétal – Vanessa Bruno Athé chez Hall2 – 155 € ¤
¤ Saharienne noire – Moschino chez Gentry’s – 645 € ¤ ¤ Bracelet noir et strass en résine – Sonia Rykiel chez Foul’art – 80 € ¤ ¤ Jupon noir et écru – Etro chez Gentry’s – 730 € ¤
toulouse femmes 29
Mode
SHOPPING BOHÊME
¤ Top fleuri en soie et col coton – Bill Tornade chez Lili Leone – 99 € ¤
¤ Top fleur en mousseline – Avant Première aux Nouvelles Galeries – 45 € ¤
¤ Top fleuri – René Derhy – 43 € ¤
¤ Top fleuri et dentelle en coton – Morgan aux Nouvelles Galeries – 50 € ¤
¤ Top imprimé – Roberto Cavalli chez les Cigales – 120 € ¤
¤ Top imprimé – Roberto Cavalli chez les Cigales – 120 € ¤ 30 toulouse femmes
¤ Blouse fleurie en voile – Zara – 69 € ¤
Mode
À MOINS DE
15
EUROS
¤ Bracelet turquoise avec anneau martelé – Agatha – 10 € ¤
¤ Broche papillon – Bala Boosté aux Nouvelles Galeries – 7,50 € ¤
¤ Boucles d’oreilles – Bala Boosté aux Nouvelles Galeries – 7,50 € ¤
¤ Polo en coton bleu marine – Zara – 12,90 € ¤
¤ Fard à paupiere turquoise – Bourjois chez Monoprix – 9,40 € ¤
¤ Porte-clé planche « Hawaï » – Nouvelles Galeries – 5 € ¤
32 toulouse femmes
¤ Foulard imprimé fleurs – Autre Ton chez Monoprix – 12,90 € ¤
¤ Boxer turquoise rebrodé de dentelle – Monoprix – 9 € ¤
Mode
ESSENTIELS
¤ Top avec nœud en coton et dentelle anglaise – Bill Tornade chez Lili Leone – 119 € ¤
¤ Twin set jaune – René Derhy – 73 € ¤
¤ Pancho bleu crochet – Maje – 60 € ¤
¤ Robe Marran « romantique » – Mango – 29,90 € ¤ ¤ Top orange réhaussé de perles – Mango – 29,90 € ¤
¤ Besace verte avec nœud – Maje – 160 € ¤
¤ Jupe en dentelle anglaise couleur vanille – Vanessa Bruno Athé chez Hall2 – 145 € ¤
¤ Short blanc – Première Ligne Plein Sud chez les Cigales – 69 € ¤
¤ Chaussures compensées – Sergio Rossi chez Vittoria – 355 € ¤ toulouse femmes
33
Mode
ÉDITO
34 toulouse femmes
toulouse femmes
35
Photo : Laurent Moynat Stylisme : Sabine Bandeira Coiffure et mise en beauté : Olivier Chauzy Modèle Anna de l’agence Anakena
Maquillage MAC avec : La collection Mme B Fards poudre (Plum et Pollen) Gloss lustre (morning glory) Blush (breezy)
Mascaras (fibre lash noir) Fond de teint (select SPF15:NC 30) Poudre libre (NC 25) Studio a…
¤ Top viscose/soie Morgan ¤ ¤ Short Mango ¤ ¤ Ceinture et bracelets Mango ¤ ¤ Boucles d’oreille Dante et Maria ¤
Mode
ÉDITO
36 toulouse femmes
toulouse femmes
37
¤ Sac André chez André ¤ T-shirt coton /soie Urban by Pink Soda chez Modi’in ¤ Jupe jean/soie Replay chez Hall 38 ¤ Escarpin Fornarina chez Hall 38 ¤ Lunettes Prada chez Pom’Optique ¤ Boucles d’oreille, bague fleur Dante et Maria ¤ ¤ Bague argent Corpus Christi ¤
38 toulouse femmes
¤ Robe mousseline de soie Muchacha chez Reajo ¤ Sautoir ceramique Morgan ¤ Multi bracelets Mango ¤ Bague argent fleur Dante et Maria ¤ Basket fleurs Mango ¤
¤ Robe en soie et echarpe Maje ¤ Sautoir et bracelets Mango ¤ Bagues argent Dante Maria et Corpus Christi ¤
Mode ÉDITO
toulouse femmes
39
¤ Haut coton Replay chez Hall38 ¤ Jean Nolita chez Reajo ¤ Ceinture Zara ¤ Sac cuir Maje ¤ Lunettes Christian Roth chez Pom’Optique ¤ Boucles d’oreille et collier Dante et Maria ¤
Mode ÉDITO
toulouse femmes
41
¤ Marcel viscose Muchacha chez Reajo ¤ Jupe Cacharel ¤ Ceinture Mango ¤ Santiag Morgan ¤ Sautoirs Mango ¤ Bague Corpus Chisti ¤
Mode ÉDITO
42 toulouse femmes
toulouse femmes
43
¤ Marcel Colcci chez Modi’in ¤ Jupon Sessùn chez Modi’in ¤ Veste zip Fari chez Hall 38 ¤ Boucles d’oreille et sautoir Dante et Marie ¤ Bracelets Corpus Christi et Dante Maria ¤ Mini sac Mango ¤ Broche cœur Corpus Christi ¤
Culture
entretien
Anne Roumanoff Est-ce que vous pensez qu’il y a un « rire au féminin », une spécificité du comique de fille? Non, je ne crois pas. Pourquoi ne demande-ton jamais aux hommes d’ailleurs s’il y a un comique masculin, un humour d’homme. Je ne crois pas qu’il y ait un comique de fille, on est drôle ou ne l’est pas. Le sexe est un détail.
Quels sont vos modèles ou les autres comédiennes dont vous vous sentez proches? J’aime bien Josiane Balasko dans ses films et ses pièces de théâtre mais je n’ai pas vraiment de modèles. Ou alors Whoopi Gooldberg. Mais je ne lui ressemble pas vraiment…
Comment avez-vous évolué depuis vos premiers sketches? Quand j’ai commencé à faire des sketchs, j’avais 22 ans. Je parlais donc des préoccupations d’une fille de 22 ans : les mecs, les régimes etc… Avec le temps, j’aborde beaucoup plus de sujets « société ». Dans mon dernier spectacle, j’ai un sketch où je commente l’actualité par la biais d’un pilier de bistro complètement bourré ! Un humoriste doit aussi évoluer avec la société puisqu’on essaie de faire rire les gens avec ce qui les préoccupe. Je suis toujours très attentive à tout ce qui se passe autour de moi, à ce qui est dans l’air.
Quels sont les sujets qui vous inspirent ? Les prenez-vous dans votre vie privée, dans l’actualité, dans votre entourage ? Tout peut être matière à écrire un sketch. Le problème c’est de trouver un angle drôle pour quelque chose qui ne l’est pas. Tout est une
« Il n’y a pas de comique de fille » Anne Roumanoff sera l’invitée du Printemps du rire, une manifestation qui fête cette année ses dix ans. Après vingt ans de scène, elle reconnaît se sentir mieux dans sa peau et évoluer vers des sujets plus « société » pour faire rire son public. Joëlle Porcher Votre expérience de femme et de mère de famille vous est-elle utile dans vos spectacles ? Oui bien sûr. Mais poseriez-vous cette question à un homme. « Vous servez vous de votre expérience d’homme et de père de famille… ? ». Je ne crois pas. Je n’ai pas un regard « de femme » sur la société, j’ai un regard d’être humain. Il y a des hommes et des femmes qui viennent me voir.
D. R.
Parmi tous ceux que vous interprétez dans votre dernier spectacle, quels sont vos personnages préférés ? En ce moment, je préfère les deux sketchs où je fais monter des gens du public sur scène. Chaque soir, c’est la surprise, tout peut arriver, en fonction des réactions de mon interlocuteur.
Anne Roumanoff, les 24, 25 et 26 mars à 21h, à Altigone Saint-Orens. 22 euros. Programme complet du Printemps du Rire en téléphonant au 05 62 21 23 24.
« Une fille pas banale » Avant de devenir comédienne, vous avez fait Sciences Po. C’était un choix raisonnable ou une première vocation? C’était un choix raisonné. Je fréquentais les cours de théâtre depuis l’âge de 12 ans et je me rendais bien compte que ça n’était pas évident de gagner sa vie avec ce métier. Donc Sciences po, c’était pour devenir journaliste au cas où je n’aurais pas réussi à être actrice.
« Je n’ai pas un regard “de femme” sur la société, j’ai un regard d’être humain » question d’angle. Le but n’est pas de raconter ma vie sur scène mais, s’il m’arrive des trucs qui peuvent concerner d’autres gens, alors, oui, je me sers de ma vie personnelle pour faire rire le public.
j’aimerais vivre. J’y ai fait de nombreux et longs séjours quand je jouais encore dans les cafés théâtres. J’ai longtemps joué par exemple aux Trois T. Et sans démagogie aucune, je trouve le public de Toulouse extrêmement chaleureux. ◊
Vous avez déclaré récemment vous aimer mieux à 39 ans qu’à 20 ans, pourquoi? Je suis nettement mieux dans ma peau maintenant. Mes 20 ans n’étaient pas spécialement un bon souvenir. J’avais beaucoup d’angoisse quant à mon avenir, une grande peur de pas y arriver.
Quelles sont vos attaches avec Toulouse ? J’aime beaucoup cette ville. Je crois que c’est une des rares villes en dehors de Paris où
Une grand-mère maternelle marocaine ayant épousé un Bordelais, un grand père paternel russe vivant en France et publiant un journal pour ses compatriotes, Anne Roumanoff avait d’emblée une famille peu banale alors même qu’elle n’avait qu’un souhait : ressembler aux autres. À 12 ans, elle prend ses premiers cours de théâtre et imite Sylvie Joly. Un peu plus tard, elle s’inscrit au cours Simon et fait Sciences Po en parallèle. Loin des rôles de jeune première, elle décide d’écrire elle-même ses sketchs, mais ce n’est pas vraiment la mode dans ces années-là. Elle va donc les tester sur un vrai public, au Club Med. Et là, ça marche. Voilà Anne Roumanoff dans un one woman show. Elle participe à l’émission La Classe et joue aux Blancs Manteaux. Dans son dernier spectacle, elle se démultiplie : bouchère au discours plus que raciste, standardiste d’un hôpital débordée, ado lookée Jennifer Lopez ou encore femme larguée, elle nous parle finalement de nos vies… avec l’humour grinçant en plus. toulouse femmes
45
Culture
lire
Livres Felix Rex Rose est une jeune Catalane des années 20 qui exerce le métier de « transbordeuse » d’oranges : elle porte à bout de bras les lourds paniers pour les faire passer des trains espagnols aux wagons français. Un dur travail et une vie pas facile car elle élève seule son enfant, mène l’une des premières grèves de la profession et fait face aux soldats venus l’intimider. A travers ce portrait, Nicole Zimermann dresse celui d’une génération de femmes au solide caractère, volontaires et peu décidées à se soumettre aux convenances. Ce sont elles qui ouvriront la porte au féminisme. Nicole Zimermann est diplômée de Sciences Po, licenciée en philosophie et vit à Toulouse. Elle est journaliste à France 3 Sud. Nicole Zimermann Éditions Privat. 295 pages, 21 euros
Camille Forestier est une jeune inspectrice de police un peu hors normes. Avec son 1.92 mètre, elle est obligatoirement un peu décalée, pas encore vraiment cynique mais pas non plus néophyte. Dans une ville portuaire de l’Ouest de la France, elle se retrouve confrontée à une enquête compliquée sur une série de meurtres, enquête qu’elle mène avec l’aide d’un jeune libraire, lui aussi un peu à part. « Felix Rex » est le premier roman policier de Dominique Delpiroux, journaliste à la Dépêche du Midi. Dominique Delpiroux - L’Ecailler du Sud. 289 pages. 9 euros.
Secrets d’ateliers : Vitrines et miniatures De ce qui était à l’origine un simple loisir, Monique Mineau a fait un art, confectionnant des vitrines qui sont de véritables reconstitutions de scènes de la vie quotidienne. Elle nous fait partager son expérience et explique comment construire ces vitrines à partir de matériaux de récupération. Une jolie idée de bricolage. Monique Mineau - Editions Solar, 120 pages. 20 euros.
Guide du Routard Toulouse 2005 « Le Guide du routard » vient de publier son édition Toulouse 2005. On y trouve aussi bien des adresses pour acheter des produits à la base de violettes comme l’histoire des briques qui ont rendu la Ville rose si célèbre. On peut également se perfectionner en langue régionale, tout savoir sur le cassoulet ou encore comment louer une péniche sur le Canal du Midi. Hachette, 162 pages (+ un plan en couleur dépliant), 10 euros.
Manifestation Francophonie à Balma Cette année, la 8ème édition des Rencontres du livre et du vin accueille, à Balma, une quarantaine d’écrivains belges, luxembourgeois et suisses qui partageront leur passion pour la langue française écrite. Rencontres avec des auteurs français et étrangers, tables rondes, ateliers de calligraphie ou d’enluminure sont quelques unes des activités qui ponctueront ces trois jours. Près de quinze écrivains femmes présenteront leurs parutions et leur amour du français bien écrit, parmi elles Nicole Zimermann, toulousaine d’adoption, mais aussi Régine Vandamme, Véra Feyder, Gudule, Pascle Kramer ou encore Denise Epstein qui présentera Suite Française, l’ouvrage posthume d’Irène Némirovsky, récompensé par le prix Renaudot 2004. Vendredi 8 avril de 10h à 21h. Samedi 9 et dimanche 10 de 13h30 à 21h. Salle polyvalente, avenue des Arènes à Balma. Entrée libre. 8, 9 et 10 avril. 46 toulouse femmes
Marathon des mots Le Marathon des mots aura lieu à Toulouse les 26, 27, 28 et 29 mai prochains. Pendant quatre jours, à l’initiative d’Olivier Poivre d’Arvor, auteurs, metteurs en scène et acteurs s’empareront de textes littéraires pour les faire partager aux Toulousains dans la plupart des lieux culturels de la ville. On attend entre autres Isabelle Huppert, Gérard Depardieu, Lambert Wilson, Bernadette Lafont, André Dussolier… Du 26 au 29 mai
Lambert Wilson a lancé « Lettres à ma ville », l’une des manifestations au marathon des mots. D. R.
Quai des oranges
Jean-Jacques Charbonier :
« Du botox au clonage, c’est le mythe de Faust revisité » de gens qui, à la suite d’un accident, s’étaient trouvés dans cet état, concordent : ils nous décrivent la même expérience de tunnel, de lumière blanche… quand ils sortent du coma. Cela m’a troublé. Je l’évoque dans mes livres, toujours sous forme de roman, en rendant mon personnage d’anesthésiste encore plus matérialiste que je ne le suis moi-même.
Médecin anesthésiste à Toulouse, JeanJacques Charbonier a déjà écrit deux livres sur les malades ayant fait l’expérience du coma dépassé. Avec « Eternelle jeunesse », il s’indigne, sous forme de fiction, de ces femmes qui tentent désespérément de garder leur jeunesse, par tous les moyens possibles.
Comment menez-vous votre carrière de médecin et celle d’écrivain ? J’ai toujours eu des affinités avec l’écriture. Mon premier livre est sorti en 2001, le quatrième est déjà prêt. Il parlera encore une fois de la vie après la mort. Je ne suis pas croyant, mais de plus en plus, je pense que la vie ne s’arrête pas après la mort.
Vous avez travaillé plus de dix-huit ans en Ariège avant de vous installer à Toulouse, quelle est la raison de ce déménagement ?
Propos recueillis par Joëlle Porcher
Dans votre livre, vous avez voulu évoquer les dérapages de la médecine moderne ? C’est une fiction, mais sous cette forme, j’ai voulu attirer l’attention sur toutes les dérives que la médecine moderne rend possibles : le trafic d’organes dans les pays pauvres, le clonage non pas thérapeutique mais reproductif, les implantations d’embryons à des mères sexagénaires, les tests pour des médicaments faits dans les favelas ou les bidonvilles. J’ai voulu rappeler qu’il existe une éthique médicale à respecter.
© T. Pons •
Pourquoi en faire un roman ? Cela me paraissait la meilleure façon de communiquer avec le grand public. J’ai eu
envie de leur dire : « Méfiez-vous. Quand vous entrez dans une clinique de chirurgie esthétique, ne regardez pas les prestations hôtelières, mais vérifiez qu’il y a bien une salle de réveil ! ». J’ai fait moimême des remplacements dans de superbes cliniques de la Côte d’Azur où il n’y en avait pas. Or, il y a des risques graves. Mais certains médecins se comportent comme des commerçants.
Nous avions la chance de vivre avec ma femme et mes enfants à Lavelanet, un endroit superbe où nous revenons le plus souvent possible. Mais je travaillais dans une petite clinique et il faut bien se rendre compte que ces petites structures sont condamnées. J’ai eu une opportunité de travailler à la clinique saint-Jean du Languedoc, je l’ai saisie. Ce n’est pas un dépaysement. Né à Saint-Gaudens, il y a 48 ans, j’ai fait mes études de médecine à Toulouse.
Vos deux livres précédents parlaient de l’expérience de « la vie après la mort »… Surprenant pour un anesthésiste ?
Vous n’êtes pas le seul personnage « célèbre » de la famille ?
Tous les témoignages que l’on a pu avoir
Et non, je suis le frère de Michel Bauchar, du Duo des Non… toulouse femmes
47
Culture
écouter/sortir
CD
Concert Mahler Sous la direction musicale de Joseph Swensen, avec Sally Matthews, soprano, Karen Cargill, mezzosoprano et l’Orfeon Donostiarra, l’Orchestre du Capitole interprète la Deuxième Symphonie de Mahler, l’une des plus jouées. À la Halle aux Grains, jeudi 24 mars à 20h30. Prix des places : de 14 à 31,50 euros. 05 61 63 13 13.
Véronique Sanson Après six ans de silence, Véronique Sanson, 55 ans, revient sur scène avec un nouvel album baptisé « Longue distance ». Des textes qu’elle a écrit elle-même ou confiés à son fils Christopher Stills, ou encore composés par Alain Chamfort… Musique tonique et arrangements impeccables… Véronique Sanson a repris sa route. Au Zénith, mercredi 6 avril à 20h30. 0 892 68 36 22. 05 61 40 47 66.
Vincent Delerm Chanteur à texte et étudiant vaguement attardé, Vincent Delerm, fils de Philippe, l’auteur de « La première gorgée de bière » reconnaît profiter de ce look pour accrocher ses fans. Avec Kensington Square, son second album, il continue de nous entraîner au fil de ses chansons douces-amères dans une dérive nostalgique sur l’Angleterre des années 60. À Odyssud, jeudi 14 avril, vendredi 15, samedi 16.
Tripopular Femmouzes Le nouveau CD des Toulousaines est arrivé dans les bacs fin janvier, avec une pochette fleurie comme un matin de printemps ou une pub pour un déodorant. Rita Macedo, d’origine brésilienne mais toulousaine depuis plus de vingt ans et Françoise Chapuy, venue de Valence pour faire médecine à Toulouse et reconvertie dans la musique, cosignent une fois de plus un album qui mêle chanson française et rythmes brésiliens. Claude Sicre, leur parrain des Fabulous Trobadors, leur a écrit un texte sur la parité, tandis que Magyd Cherfi (Zebda) leur a donné un coup de pouce pour une « lettre à la femme du soldat inconnu ». Elles se sont adjoint les services de Serge Faubert à la guitare et de Eraldo Gomez aux percussions. Elles seront à Toulouse le 17 juin pour participer au Festival Rio Loco
Vicente Amigo Sextet Le Vicente Amigo Sextet va enflammer Toulouse lors de l’unique concert qui aura lieu le jeudi 23 juin à la Halle aux Grains. Considéré dans le monde du Flamenco comme le plus innovateur de la nouvelle génération de guitaristes, Vicente Amigo a obtenu le Grammy Award du meilleur disque de Flamenco en 2001. Son style est spectaculaire, sensible et voluptueux. À l’écoute d’autres tendances musicales, il a joué en duo ou trio avec John Mac Laughlin et Al di Méola. Et son nouvel album, qui sortira en avril prochain (Bmg Sony) nous donnera déjà un avantgoût du concert. Effet garanti. À la Halle aux Grains de Toulouse, mardi 23 juin à 20h30.
Julio Iglesias
48 toulouse femmes
de150 000 albums de « Noche de cuatro lunas », 300 000 exemplaires de son dernier « Best Of » et réchauffé les coeurs avec « Divorcio », l’éternel amoureux de la chanson nous prouve avec ce nouveau disque en français qu’il n’a rien perdu de son talent et de son charme. Un album tout à fait dans la lignée de ses plus grands titres qui oscille tendrement entre langoureuses ballades et rythmes latins. Zénith de Toulouse, mardi 14 juin, à 20h30.
D. R.
Il les a toutes charmées, les Anglaises, Italiennes, Espagnoles, Américaines, Françaises… En 30 ans de carrière, Julio Iglesias est devenu l’artiste espagnol le plus connu dans le monde et le chouchou incontesté de ces dames. Et le playboy sera de retour à la Ville rose. Pour la sortie (le 16 mai) de son nouvel album intitulé « L’homme que je suis » Julio Iglesias entamera une grande tournée à travers la France et sera le 14 juin au Zénith à Toulouse. Après avoir vendu plus
Humour Le Printemps du Rire C’est avec un immense sourire que le Printemps du Rire souffle ses dix bougies. Les têtes d’affiche ne manquent pas : Franck Dubosc, le 29 mars et 2 avril au Zénith, Smaïn, le 31 mars à Muret, Elie Semoun, le 4 avril à la Halle aux Grains, Vincent Roca, le 5 avril aux Mazades, Ttoff, le 31 mars à l’Union, Anne Roumanoff, les 24, 25 et 26 mars, à Altigone … On découvrira aussi avec plaisir Florence Foresti, Noëlle Perna, Omar et Fred, Les Frères Taloche, Mamane, Farid Omri… Ainsi que des spectacles de théâtre : Feydeau, Molière et La guerre des boutons. Du 29 mars au 16 février - 05 62 21 23 24
Théâtre
Danse
Homme pour homme
Giselle
Cette pièce de Bertold Brecht, écrite en 1925 est mise en scène par Didier Carette avec le groupe Ex Abrupto. Didier Carette voit dans cette pièce l’allégorie de cette période créatrice des années 20, veut garder en toile de fond l’Inde coloniale de Kipling et rêve des couleurs clinquantes du cinéma de Bollywood.
Nanette Glushak a adapté ce ballet en deux actes d’Adophe Adam, créé en 1841 à l’Opéra de Paris. Pour elle, « Giselle est l’incarnation de la fragilité. Son désir de danser triomphe cependant sans cesse de cette fragilité, elle est possédée par la danse comme on pourrait l’être par le diable. » Les 8, 9, 11 juin à 20h30. 11 et 12 juin à 15h. 05 61 63 13 13.
Au Sorano. Jusqu’au 31 mars, mardi, mercredi, jeudi, à 20h,
Expo
vendredi et samedi à 21h, dimanche à 16h. 05 34 31 67 16
Lucien Vieillard
«2» Jean-Louis Trintignant Jean Louis Trintignant joue pour la seconde fois une pièce écrite et mise en scène par Samuel Benchetrit, son gendre. La première était « Comédie sur un quai de gare » avec sa fille, Marie. Tout commence dans une chambre d’hôpital avec deux types qui ne se connaissent pas : Jules, 72 ans, deux semaines à vivre, Paul, 73 ans, une semaine à vivre. Avec le peu d’espérance qu’il leur reste, ils décident de fuguer, histoire d’aller faire un tour dehors, voir si le monde n’a plus besoin d’eux. À Odyssud, du 24 au 28 mai à 21h. 05 61 71 75 10.
lier à l’oeuvre de Catherine Viollet, inlassable voyageuse qui parcourt la planète depuis vingt ans pour trouver matière à son inspiration. De ses longs séjours en Egypte, à New York, à Rome ou au Japon, qu’elle assimile à des retraites aux sources de l’art, elle ramène aussi d’éblouissantes couleurs qui parent ses tableaux d’une dimension supplémentaire. Catherine Viollet, du 7 avril au 21 mai. Fondation d’entreprise Espace Ecureuil, 3 Place du Capitole. De 12h30 à 19h30.
Lucien Vieillard expose à la Galerie Roger Betti jusqu’au mois d’avril des paysages urbains d’inspiration naïve extrêmement structurés. La précision du trait, la netteté de la composition, la chaleur des coloris donnent à ces tableaux un style très particulier. Les Toulousains ne manqueront pas de reconnaître certains édifices. Jusqu’au 2 avril, 9 rue Fermat. 05 61 55 00 77
Léger monumental Les œuvres de Fernand Léger s’installent à l’intérieur du musée des Abattoirs, mais aussi dans les cours. Jusqu’au 5 juin, les Abattoirs proposent aussi une installation de Ilya et Emilia Kabakov, « où sommesnous ? » et le choix d’une quinzaine d’œuvres de Soulages, Garouste, Debré. Aux Abattoirs. 7 allées Charles de Fitte.05 62 48 58 07.
Jusqu’au 4 septembre
Poussières de toiles La peinture de Catherine Viollet n’est pas bavarde ; comme elle, ses oeuvres sont silencieuses et se lisent dans des endroits tranquilles. La matière minérale de la brique, qui habille les salles voûtées de la Fondation d’entreprise Espace Ecureuil, donne parfaitement la réplique à la poudre de fusain des dessins de l’artiste. Cette poussière noire et grave, suspendue dans l’espace, confère un volume particutoulouse femmes
49
Culture
portraits
Amy Fischer
Le talent au bout des doigts Amy Fischer est une jeune Toulousaine de 24 ans. Depuis près de dix ans maintenant, elle sculpte. Ces femmes de terre ou de bronze sont exposées à la galerie d’art l’Écharpe. Portrait d’une artiste talentueuse. Elodie Bonnes Amy observe les gens dans la rue, les passantes, les couples… Amy réalise sa première vente à 19 ans, une statue en bronze. « Au début, je ne voulais pas vendre, c’était une séparation. Aujourd’hui, ça me fait plaisir. J’ai besoin de montrer mon travail.
C’est dans le retour des autres que j’existe. » En mai et octobre 2004,
50 toulouse femmes
C’est émouvant. Une sculpture sort directement des mains, il n’y a pas d’intermédiaire. Même en peinture, j’ai besoin de ce contact avec la matière. Je peins au doigt. »
« C’est émouvant. Une sculpture sort directement des mains, il n’y a pas d’intermédiaire. » Sa première statue de terre, Amy la façonne à 15 ans. « Un jour, ma mère et moi avons acheté de la terre. On a essayé de modeler des personnages. » Et la passion de la sculpture ne quittera plus Amy. Son style : classique. Son modèle unique : la femme. « Je suis plus inspirée par le corps féminin. Je peux faire adopter des poses plus souples à mes statues, des arabesques, des déhanchés… » Un carnet à la main,
majorité de mes camarades de promo en Arts plastiques au Mirail ont arrêté. » Les opportunités, le culot, le talent…, et Amy arrivera peut-être à devenir une artiste à plein temps. « J’aimerais construire un projet solide autour de la sculpture, pouvoir m’y consacrer entièrement. J’ai le projet de donner des cours de sculpture à Toulouse, mais aussi de chercher des galeristes un peu partout. » La Rochelle, Lyon, Londres, la Suisse, les États-Unis… ◊
© T. Pons
L
undi, mardi, elle est institutrice à Toulouse. Le reste de la semaine, elle sculpte. Mi-prof, mi-sculptrice, c’est Amy. Une fille de 24 ans, simple et souriante, qui raconte déjà un passé d’artiste, et modèle un avenir de bronze et de terre. « J’aime enseigner, être avec les enfants. Mais, j’aimerais aussi développer la facette artistique de ma vie. J’ai envie de passer énormément de temps dans mon atelier. » Amy a fait connaissance avec l’art à 13 ans. Elle prenait des cours de dessin de nu. « Cela m’a donné le sens des proportions indispensable à la sculpture », explique-telle. Mais pourquoi passer à trois dimensions ? « En sculpture, on peut arriver à un résultat satisfaisant assez rapidement. Et j’adore toucher la matière puis ensuite, avoir un objet, la statue, entre les mains.
Amy a exposé deux jours pour L’Art sur place dans le jardin des Abattoirs. Sa première apparition artistique à Toulouse. Une quinzaine de ses créations est partie. Actuellement, ses femmes de bronze s’affichent à la galerie L’Echarpe. A Paris, une agente fait tourner ses statues dans différents salons depuis 1999. Amy le reconnaît, elle a eu, et a toujours beaucoup de chance. « La
Natacha Laurent
Nouvelle tête d’affiche pour la Cinémathèque Depuis le 1er février, cette spécialiste du cinéma soviétique remplace Pierre Cadars, à la direction de la Cinémathèque. Joëlle Porcher
P
ierre Cadars l’a dit : « entre lui et Natacha Laurent, la nouvelle déléguée de la Cinémathèque, cela a été un fondu enchaîné, une passation de pouvoirs en douceur… ». Il voulait prendre sa retraite mais ne pas lâcher son bébé sans s’assurer que le relais soit pris. Pendant quelques semaines, il a donc épaulé la nouvelle responsable, arrivée à l’automne. Mais déjà, il n’avait plus de souci : Natacha Laurent a adopté la Cinémathèque et y a pris ses marques. Elle a – par hasard – le même âge que cet équipement toulousain : quarante ans. Jeunesse et maturité : elle a bien l’intention de s’appuyer sur le patrimoine existant mais aussi de développer son public, en particulier le jeune public.
© T. Pons
« Daniel Toscan du Plantier m’a beaucoup appris » « Je suis née et j’ai fait mes études en région parisienne, explique la nouvelle déléguée, historienne de formation. C’est ma thèse de doctorat sur le cinéma soviétique qui m’a amenée une première fois à Toulouse. Raymond Borde et les collections toulousaines m’ont été fort utiles pour écrire « L’histoire de la censure cinémato-
graphique sous Staline. » En parallèle, elle assume un poste de contractuelle à la Cinémathèque, quand celle-ci est encore logée dans les locaux du CRDP.
Historienne du cinéma spécialisée dans les films soviétiques Thèse finie, elle remonte à Paris avec son mari, enseignant. Une ville qu’elle adore mais la naissance de deux petits garçons, aujourd’hui âgés de 6 et 8 ans, la conduit à penser qu’elle serait finalement mieux dans la Ville Rose. Elle prend un poste dans un lycée de Haute-Garonne, puis devient chargée de cours d’histoire du cinéma à la fac du Mirail. Dès 2001, elle est secrétaire de l’association qui gère la Cinémathèque. Nouvelle implication et rencontre avec Pierre Cadars, qui vient également de l’enseignement, mais aussi avec Daniel Toscan
du Plantier : « Il m’a beaucoup appris », reconnaît-elle. Dès lors, elle s’installe à Toulouse, avec cette détermination tranquille qui la caractérise : « Nous avons totalement adopté la ville et la région, dit-elle, plus je la découvre, plus je m’y sens attachée. » Aujourd’hui, elle prend la tête de cet équipement à un tournant de son histoire : « L’installation des archives à Balma ouvre une nouvelle page. Ma mission sera de faire partager ces collections, de les accompagner pour les faire apprécier. Nous continuerons à faire des thématiques, des rétrospectives, à confronter les œuvres. Je voudrais que le spectateur qui vient ici en reparte « enrichi ». Elle préparera donc la prochaine saison. Sans stress : la Cinémathèque de Toulouse enregistre à ce jour une fréquentation annuelle de 60 000 entrées. ◊ toulouse femmes
51
Culture
rencontre
Juliette : les confidences de la Patronne
« Je suis gentille, mais il ne faut pas m’emmerder ! » Celle à qui Nougaro avait dit « je pourrais te filer un coup de main, mais tu te débrouilleras très bien toute seule » revient sur le devant de la scène. Entre rythmes latins et casting de rêve pour duos, tantôt drôle, tantôt émouvant, voici Mutatis Mutandis, délectable dernier opus de Juliette. Rencontre avec une adoratrice de la langue française qui ne mâche pas ses mots. Sabrina Pérès heures sur la place Wilson, à la recherche du Capoul. Comme à leur habitude avant une interview, mes pas s’emmêlent : je peine à trouver la bonne entrée, scrute coins et recoins où la Patronne pourrait bien se cacher… Mes yeux font la mise au point et ne tardent pas à la trouver : Juliette termine une interview et me propose de l’attendre à quelques pas… Habillée de noir, des volutes de fumée de brune, sourire en coin, elle me fait signe de la rejoindre. Une drôle de sensation m’envahit. Je m’approche, sueur au front de peur qu’elle ne me jette un sort. Car s’il est bien un personnage de Mutandis Mutatis auquel s’identifie Juliette, c’est la magicienne Circée : « Je me verrai bien comme ça, je suis gentille, mais faut pas m’emmerder (rires). Elle dit vouloir transformer les hommes en cochons mais eux tous seuls se transforment très bien en pire… » Vais-je donc repartir au bout d’une heure, le teint rose et un groin à la place du nez ? Non… Très vite, ses propos me rassurent, car si l’un de ses pouvoirs est de nous emmener au travers de ses albums, vers des contrées et des mondes imaginaires faits de reines, de sorciers et de 52 toulouse femmes
magie, il n’en est rien maléfique, bien au contraire…
La belle rencontre avec Guillaume Depardieu Depuis vingt ans, pour le bonheur de nos oreilles mais aussi de nos neurones, Juliette n’a de cesse de créer de succulentes chansons qui se dégustent comme autant de friandises. Parfois douces-amères, parfois caustiques ou enrobées de tendresse, elles sont à l’excès de délicieux élixirs dont il ne faut en aucun cas se priver. Car même à foison les breuvages de Juliette ne donnent
du Printemps de Bourges en 1985, en passant par l’Olympia à guichets fermés en février 1999, Juliette fait de ses tours de chants de véritables représentations théâtrales où le rire se mêle sans complexe à la gravité ou aux coups de gueule. Dans son nouvel opus, les duos sont aussi de la partie dont un, magnifique, sur la Lettre Oubliée avec Guillaume Depardieu. « Qui est ce que j’imaginais sous la pluie dans une tranchée en train d’écrire sur un vieux bout de papier avec un pauvre crayon avant de monter au front, sa dernière lettre d’amour ? Et bien Guillaume Depardieu ! C’est une belle ren-
Des chansons douces-amères, caustiques ou enrobées de tendresse. indigestion et nous mènent à coup sûr à la rencontre des personnages fascinants, de légendes d’hier et d’aujourd’hui. Des pianos-bars toulousains aux Découvertes
contre parce que c’est un type formidable, comme on l’imagine, très fragile, très cassé, très bien quoi. » Pour les duos Juliette n’est pas en reste et
© Liza Rose •
16
toulouse femmes
53
Culture
rencontre
les idées foisonnent : « Peut-être avec une chanteuse d’opéra. Mais pas pour qu’elle soit une chanteuse d’opéra, mais pour y mettre des choses frapadingues… Je ne sais pas… un personnage complètement irréel, une espèce de fée… » À priori, Juliette serait même prête à écrire pour des chanteuses de sa région comme Hoda, fraîchement sortie de la Star’Ac ou Chimène Badi, à une seule condition, qu’elles se manifestent : « C’est qui Hoda ? Ralalala je ne suis pas au courant (rire). Écrire une chanson pour Chimène Badi ? Oui à priori si elle venait me le demander, mais je lui ferai un truc vraiment décalé… Je ne suis pas sûre que Rick Allison la laisserai faire ! » Puis les sourires s’effacent à l’évocation de « Il s’est passé quelque chose », une chanson qui « n’est pas forcément sur AZF. Il y a une allusion. Je pense que si les Madrilènes connaissaient cette chanson, ils penseraient aux attentats du 9 mars. Il y a la violence du monde moderne, les attentats qui nous entourent ou la guerre qu’on déclare sans nous demander notre avis, ou les usines qui explosent sans nous demander notre avis aussi. »
Pas question de passer chez Cauet, sur TF1… même le fruit d’un certain nombre d’années… Je continue de surveiller les émissions où je passe : je n’irais pas faire la méthode Cauet par exemple sur TF1, ça ne m’intéresse pas. » Les mondanités la font « un peu chier » si ce n’est celles qui soutiennent une cause ou un nouveau chanteur : « Ce n’est pas parce qu’on fait le même métier qu’on est ami. Moi mes amis, ils font des choses différentes et si l’on se voit, on va boire un coup dans un
« Ce n’est pas parce que l’on fait le même métier qu’on est amis. » Toulouse si ce n’est à la Fnac « pour acheter des disques ». Car il est vrai que, depuis quelques mois, les télés se l’arrachent et Paris ne cesse de la retenir dans ses bras. Ses fans le lui reprochent parfois, mais elle contre-attaque gentiment : « Je pense que ceux qui veulent garder le secret ont tort. Parce qu’il n’y a pas de raisons (rires). Ça se déclenche avec un disque dont je suis contente, qui est quand 54 toulouse femmes
bistrot, mais on va pas bouffer chez Castel ! ». Quand bien même la plupart du temps Juliette réside à Paris, elle garde un œil bienveillant sur Toulouse et sa confrérie d’artistes dont elle admire les combats… N’allez pas croire que tant de distances nous séparent d’elle. Pour croiser sa route, il nous suffit d’un peu de magie, de quelques grammes de ses potions musicales et dans un souffle, de répéter une formule dont elle a le
secret : « Il n’y a pas un imaginaire qui vaut plus qu’un autre et cet imaginaire trouve toujours son chemin ».◊ Mutatis Mutandis, Polydor, 19 €. Juliette sera à Montauban le 7 Mai pour le Festival Alors Chante.
« Juliette est une denrée rare » Jean Pierre Mader « Je l’adore. J’ai un album d’elle autour du cochon, « Un Porc Ex-porc » qui est pratiquement introuvable et que j’écoute très souvent. Et puis j’ai chanté à ses côtés en hommage à Reggiani au Théâtre de la Ville à Paris, c’était un très beau moment. Les Femmouzes T « Juliette est très touchante et généreuse sur scène. C’est un personnage ! Elle ne fait pas dans la facilité et c’est une denrée rare de nos jours. C’est une grande nana ! »
© Liza Rose •
Elle était à Paris ce jour-là, le 21 septembre 2001. « C’est con de dire ça, mais ça fait trente ans que je suis à Toulouse, et ça fait trente ans que j’entends des gens, des écolos qui militent pour qu’on ferme ce site, pour qu’on le déplace et parce que s’il y a un accident ce sera une catastrophe. La preuve. C’est juste que c’est dommage qu’il ait fallu attendre la preuve… » Partagée entre Paris et sa maison de campagne dans le Tarn où elle aime se reposer, il est rare de croiser Juliette dans les rues de
Culture
photographie
L’effet Papillon
Océanie Découvrir son dernier jouet… La chasse aux papillons nous rappelle souvent au lyrisme du printemps, de l’enfance en quête d’émerveillement, et nous fait toujours voir l’entomologiste comme un être quelque peu gauche, parce que fasciné par la séduisante fugacité d’une beauté. Depuis peu, l’association Pyrénées Entomologie décore les hôpitaux des Enfants et Paule de Viguier à Toulouse, d’une exposition photographique réalisée aux quatre coins du monde pour améliorer l’accueil et l’environnement des enfants et des futures mamans notamment. Planète Papillon, c’est au-delà de la part de rêve, la nécessité d’informer, de communiquer et de susciter un amour pour la nature, une autre façon de sauvegarder nos racines… Textes et photographies de Jean-Marc Sor 56 toulouse femmes
Culture
photographie
Asie
1
Appendices dissuasifs…
1 Le monde des cacatoès se confond parfois avec celui du Sphinx Tête de Mort à l’est de la ligne Weber en Indonésie. Ce dernier est lorsqu’on le dérange, le seul papillon à savoir crier. En faisant passer de l’air sous pression dans sa trompe, il réussit à émettre un petit son strident.
58 toulouse femmes
2 Les plus grands et les plus magnifiques papillons du monde vivent sur la multitude d’archipels de la zone australienne. Parmi les plus remarquables, l’Ornithoptère géant Goliath se pare de merveilleuses couleurs vertes. Ce buste de femme est un des rares vestiges de l’éruption de la Montagne Pelée en 1902 à St-Pierre de la Martinique.
3 La couleur de l’Argus Bleu des montagnes corses nous replonge au plus profond du grand bleu de la mer Egée entre les îles de Kos et de Rhodes.
4 L’ardente lumière du soleil levant enflamme les dunes sur l’Erg Chebbi et dévoile en un instant furtif le lac de Mergouza. Le Petit nacré vivant aux portes du désert butine ce moment.
Nouveau Monde
2 Éternelles courbes exquises…
Europe
3 Couleurs méditerranéennes…
Afrique
4 Mirage saharien… toulouse femmes
59
Culture
photographie
Océanie
5 Décollage imminent…
Europe
Merveilleuses Pyrénées…
6
60 toulouse femmes
Océanie
Gamètes mâles en phase d’approche…
7
5 Les femelles des papillons géants des îles Salomon sont toujours plus grandes que les mâles. Ces derniers explorent inlassablement les zones d’éclosion à la recherche de ces femelles encore vierges.
6 Les Pyrénées : la frontière sauvage où cohabitent toujours l’ours, le gypaète barbu et le somptueux Apollon, véritable joyau de la faune européenne.
7 La parade nuptiale de Goliath, l’un des plus grands papillons du monde, représente un moment magique où l’on se retrouve en étroite communion avec cette faune et cette flore, véritable trésor de la « Rain Forest » indonésienne. Pendant longtemps, les explorateurs ont confondu ce papillon volant à la cime des arbres, avec un oiseau. Ils l’appelèrent le « birdwing » qui signifie littéralement « aile d’oiseau ». Autre parade, la migration de spermatozoïdes humains sous fluorescence. ◊ toulouse femmes
61
Tendances
la mode et lui
Une
fois la l i d'essa g n e Vincen i t Clerc f r a : Lorsq n chie u 'i l n e la vit déb esse gr o and V, ule pas sur l a Exit le ffiche une al l'ailier du Stad es terrains à lure plu casque e toulo t e usain ô t t l ... déco e protè voici V n g e tr incent Clerc a -dents du gla actée. angéliq u sortir de diateur, svestia ue, nat Modè u les : V r e l incent et déta ires, Clerc (Agen ché... ce An ke na) et Estell e (Age nce K Photo alao) Coiffu : Laur Stylis re et ent M me : S mise e Sélect oynat abine ion ré n bea Ban u alisée chez C té : Olivier deira Chauz artouc y he et Hall 3 8
62 toulouse femmes
- Plutôt voiture ou moto ? - Voiture
toulouse femmes
63
¤ Costume Tr end Cornelio ni ¤ ¤ Chemise Pa ul Smith chez Cartouche ¤
la mode et lui
e¤ rtouch e ¤ hez Ca h mith c hez Cartouc Paul S c ¤ Polo elmut Lang H ¤ Jean
Tendances
ou - Marié ire ? célibata gné pa - Accom
64 toulouse femmes
38 ¤ z Hall ¤ ri che Cartouche irt Fa ¤ T-sh Ogan chez l’ ¤ Jean
- Plutôt branché blonde, brune ou rousse ? - Brune
Tendances
la mode et lui
¤ ouche ¤ orléone hez Cart ¤ Veste C et Men c lv e hristi ¤ V C t s ir u ¤ T-sh lver Corp o v re f ti n ¤ Pende
oiffeur c le z e h -C iens ? b m o c s le tous emaines s x i s s e l - Toutes
rt T-shi che ¤ Marni u o t r e z Ca Chemis i che chez Marn touche ¤ n Marni e t s lo a t ¤ Ve chez Car n ¤ Pa i Marn artouche C z ¤ che uche Carto
- La nuit : plutôt pyjama ou tout nu ? - Tout nu toulouse femmes
67
Tendances
Shopping homme
n coton quoise e r tu é y a lo noir r 24,90 € ¤ ¤ Po – Zara –
– 169 € ¤ aille gris lo en m z 15 bis ¤ Po l Marongiu che – Marce
he ec 1 poc oton av c e n h e c é u y lo ra z Carto ¤ Po Dior che n a ti is r – Ch – 210 € ¤
n en coto lo blanc 165 € ¤ – o tt ¤ Po e chez Str tt e r r a – Neil B
n » en coto 0 € ¤ « Italia 26 ir o – n ’s y lo ¤ Po ez Gentr h c a n a b e & Cab
– Dolc
n en coto re roses 0 € ¤ u y a r e fin 24,9 marine – Zara – lo bleu ¤ Po
68 toulouse femmes
Tendances
Toulouse facile
Faire ses courses au Pont Neuf
Réajo, la mode de Barcelone àToulouse
Une bonne adresse pour éviter de courir en périphérie à la recherche d’une grande surface quand le frigo se révèle désespérément vide. Entre la grande surface et la supérette, ce nouveau supermarché Spar, de moins de 300 m2 est idéalement situé dans le centre ville de Toulouse, à deux pas du Pont Neuf. Les prix y sont plus bas que dans les moyennes surfaces. On y trouve des produits de la marque Casino, enseigne phare du groupe mais aussi toutes les grandes marques. Epicerie, légumes frais… Il y a là de quoi se sustanter. Et la livraison est gratuite à partir de 30 euros d’achat. Spar 12/14, place du Pont-Neuf
Avec son coin salon et ses portants mi-métal mi-bois brut, cette nouvelle adresse de la rue du Coq d’Inde a des airs de boutique barcelonaise façon factory. Rien de plus normal puisque Stéphanie, aux manettes, a été formée dans la capitale de la Movida. Et sur les portants, elle aligne ses marques préférées : l’Espagnole Muchacha et l’Italienne Nolita. La première colorée, raffinée avec une nette tendance à la féminité exubérante. Spécialisée dans les imprimés audacieux, elle ose les dissymétries, les superpositions et le retour aux pantalons taille haute avec de larges ceintures façon sixties. Chez l’Italienne, les coupes sont plus natures et proches d’un esprit sportswear. Originales et fantaisistes, les deux griffes sont des incontournables de la scène textile barcelonaise. Réajo - 7, rue du Coq d’Inde
Comptoir de famille ouvre à Toulouse
Service : une crèche clé en main Comment convaincre votre patron, et au besoin quelques uns de ses collègues, que vous seriez plus heureuse au bureau et donc plus efficace si vous n’aviez pas autant de mal à trouver une nounou pour votre bébé ou encore à courir le soir pour le récupérer. La société Créa-Crèche le débarrasse désormais de tous les problèmes de création et de gestion qui se posent lorsque l’on veut monter une crèche d’entreprise : la société qui vient de s’implanter à Toulouse se charge de trouver le terrain ou les locaux, de décrocher les autorisations et subventions et, une fois la crèche créée, elle s’occupe même des tâches administratives. Il n’y a donc plus aucune raison de dire non. Et s’il n’y a pas assez de bébés dans votre entreprise pour créer un tel équipement, Créa-Crèche peut aussi monter des crèches inter-entreprises. Créa-Crèche : 05 63 81 45 33
Depuis quelques semaines les Toulousaines peuvent se rendre à la nouvelle boutique de l’enseigne dauphinoise, afin de découvrir tous ces objets au charme authentique d’autrefois. Située à deux pas de la place SaintEtienne dans le quartier des antiquaires, elle compte 130 m2 sur trois niveaux dans un ancien hôtel particulier. Largement de quoi flâner, entre fauteuils de rotin, vaisselle, meubles et autres linges de maison. Comptoir de Famille à Toulouse, 22, rue Croix Baragnon le lundi de 14h30 à 19h et du mardi au samedi de 10h à 19h.
Trouver chaussure à son pied
70 toulouse femmes
Chic’issime ballerines C’est à deux pas du Capitole que le royaume de la ballerine de ville et des accessoires de danse, a trouvé place. Célèbres depuis les années 50, les ballerines Repetto, inspirées par la demi-pointe de danse ont chaussé les pieds de nombreuses stars, de Zizi à Serge Gainsbourg et continuent à travers le temps de ravir les aficionados de l’élégance et du bien-être. Cet été, habillés de noir, de rose de blanc cassé, vos pieds se feront légers et entameront quelques pas de danse dans les rues de la ville. Repetto Espace, 6 rue Romiguières
D. R. •
Une nouvelle adresse pour chausser les petits bout sans se ruiner. Juste à côté de la boutique bébé, Du pareil au Même a ouvert sa première adresse chaussure à Toulouse dans la rue de la Pomme. Dans un décor chaud et clair sur fond de plancher couleur miel, les poufs verts attendent les clients de 2 à 18 ans. De la pointure 17 pour les premiers pas jusqu’au 38 pour les premières boums, plus de cent références sont disponibles. Bottines en cuir, chaussures Salomé ou babies, tous les styles sont proposés avec un excellent rapport qualité/prix. Et aux côtés de la marque maison, Nike et Adidas viennent compléter la collection avec leurs modèles sport et branchés. Du Pareil au Même chaussure - 69, rue de la Pomme
Tendances Carine Zelmanovitch
C’est mes choix !
Mes lieux de vie J’ai longtemps vécu avec mes parents à Villeneuve-Tolosane avant mon installation avec mon petit ami en plein centre-ville. Notre appartement était situé rue Sainte-Ursule, juste derrière le Capitole. J’adore le centre ville toulousain, c’est bouillonnant et l’on s’y balade avec plaisir sans mettre des temps de trajets exorbitants entre deux endroits comme à Paris que je connais depuis trois ans… J’ai aussi mes repères dans le quartier SaintCyprien où se situait mon club, l’Académie des arts martiaux. Il m’arrivait souvent d’y manger un bout après l’entraînement.
Mes lieux de culture
Championne du monde de tae kwon do, Carine Zelmanovitch a récemment arrêté la compétition et prépare son concours de professeur de sport à l’INSEP à Paris. Elle évoque avec joie le bouillonnement du centre-ville et la forte personnalité de la Ville rose… Propos recueillis par Benjamin Calvez
Je fréquente en général les cinés du centreville ou occasionnellement le Gaumont Labège. Pour mes CD et mes livres, je vais chez Virgin, surtout pour la bonne disposition des articles qui facilite les emplettes. J’aime les pièces de théâtre drôles, et je dois dire que j’ai plus l’occasion d’en voir sur Paris où le choix est plus vaste… Je ne suis pas très « classique ».
Mes lieux de balade Par beau temps, j’aime profiter des bords de la Garonne. J’apprécie aussi les promenades du côté du Jardin des plantes ou du Jardin japonais de Caffarelli. Cependant, les petites ruelles du centre constituent à elles seules une belle balade et donnent une bonne idée du charme et de la forte personnalité de cette ville. À Toulouse, l’avantage est aussi de pouvoir faire des journées escalade vers Narbonne ou des randonnées dans les Pyrénées. Quoi de mieux que la montagne pour un bon bol d’air !
Mes marchés Mon marché était celui des boulevards le dimanche matin. Vaste et à proximité de chez moi, j’y choisissais mes fruits et légumes lors de mes promenades dominicales.
adaptés à nos estomacs occidentaux ! Sinon, je suis aussi friande des plats proposés dans les différents restos indiens situés dans le quartier Arnaud Bernard.
© Thierry Pons •
Mes restos J’aime un peu toutes les cuisines. Pour la gastronomie française, je me dirige plutôt vers le May ou les Caves de la Maréchale, avec son ambiance romantique dans cette belle cave de brique toulousaine. À mon ancienne adresse, rue Sainte-Ursule, je retrouve mon restaurant japonais préféré, le Sushiyaki. Je connais bien la cuisine asiatique depuis les nombreux voyages que j’ai effectués dans cette partie du monde, pour des raisons sportives. Mais je préfère largement les plats préparés ici, plus
Mes boutiques Au plan vestimentaire, je reste assez classique,
Académie du Tae Kwon Do 38, avenue de Lombez 05 61 59 92 88
Les Caves de la Maréchale 3, rue Jules Chalande 05 61 23 89 88
Le May 4, rue du May 05 61 23 98 76
Sushiyaki 9, rue Sainte-Ursule 05 61 12 00 60
loin du genre « fashion » de la tête aux pieds… Je vais souvent à la boutique Ange de la rue Saint-Rome. J’aime les endroits où l’on trouve un peu de tout et des choses de qualité : Mexx, Zara, Mango… Pour les produits de beauté, je file chez Yves Rocher pour le choix et les prix défiants toute concurrence. ◊
Mexx 10, rue Alsace-Lorraine 05 61 22 75 31
Zara 25, rue Alsace-Lorraine 05 62 30 39 30
Mango 10, rue du Poids de l’Huile 05 61 22 60 48
Yves Rocher 12, rue Alsace-Lorraine 05 34 45 07 36 toulouse femmes
71
Tendances air du
temps
Design d’intérieur
Osez la créativité d’un pro ! Au moment où l’on a davantage de temps pour soi, où les éditeurs nous abreuvent de livres sur le sujet et où les magazines spécialisés nous attirent avec leur numéros spéciaux « intérieurs marocains » ou « lofts new-yorkais », la décoration d’intérieur a le vent en poupe. Etre bien chez soi est devenu une priorité. Seulement voilà, comment refaire son appartement sans se tromper ? L’option la plus tendance, c’est de faire appel à un décorateur. Maite Celayeta
55%
des Français pensent aujourd’hui qu’aménager et décorer sa maison ou son appartement est la meilleure façon de dépenser son argent. Ils s’aperçoivent peu à peu de l’importance de se sentir bien chez soi. Bien loin d’être superficiel, l’aspect d’un salon, d’une chambre ou d’une cuisine va influencer notre état d’esprit. Après les agressions extérieures, rien de
72 toulouse femmes
tel que de se retrouver en toute tranquillité chez soi. Seulement voilà, pour obtenir cette sensation de calme et de réconfort, il ne suffit pas d’installer un bon canapé moelleux ou d’investir dans une solide isolation phonique. Le bienêtre chez soi, c’est beaucoup plus compliqué que cela à atteindre et vous seriez surpris de savoir tout ce qui rentre en suite p.82 ligne de compte.
Etienne Chaillet
met en
scène
votre cadre de vie Descendant d’une lignée d’architectes et stylistes, immergé dès l’âge de cinq ans dans les collections couture et design, il est en particulier intervenu à Toulouse dans l’aménagement du restaurant « Chez Moï », du joaillier « Rivals », de la boutique Addict et de demeures particulières.
On remarque aujourd’hui un vrai engouement pour la décoration, comment cela s’explique-t-il ? C’est la conséquence de l’évolution du temps de travail. Les gens redécouvrent des valeurs fondamentales : l’amour de famille, l’accomplissement de soi, qui redeviennent prioritaires par opposition au dogme : « je consomme donc je suis ». Le temps n’est plus de l’argent, il est devenu du temps pour vivre.
Quel plus apportez-vous à un intérieur ? Une maîtrise technique additionnée à une connaissance des produits, des matières. Il s’agit, dans une enveloppe donnée, d’optimiser au mieux les prestations. Et tant mieux si on est inventif, original et capable de faire ressortir la personnalité du client à travers son espace. Les besoins d’une famille de cinq personnes ne seront pas les mêmes que ceux d’un jeune couple, il faut s’adapter.
« Je considère que mon travail a réussi quand on me dit qu’on se sent bien dans une pièce » Qu’est-ce qu’un décorateur d’intérieur selon vous ?
Comment travaillez vous, où puisez-vous votre créativité ?
Le décorateur, c’est celui qui, après un parcours universitaire et artistique, est censé maîtriser les travaux de décoration pour l’embellissement d’un espace. C’est un peu le metteur en scène de votre cadre de vie.
Je fais connaissance avec toute la famille et lors de nos entretiens, j’accumule énormément d’informations sur les fonctionnements de chacun. Je fais aussi le tri entre les besoins de fonctionnalité, les ressentis émotionnels, les petits coups de folie et je propose un concept qui réunit ces trois aspects. Je m’assure aussi de l’équilibre entre la part d’énergie masculine et féminine dans chaque ambiance. Je considère que j’ai réussi quand quelqu’un ne sait pas me dire ce qu’il aime le plus dans une pièce mais qu’il n’arrive pas à quitter.
D. R. •
Comment vous définissez-vous ? Je ne revendique aucune étiquette, j’ai un profond respect pour ces métiers d’art et j’ai d’ailleurs dans mon équipe plusieurs architectes. Pour moi, il y avait un manque ; il fallait une personne pour oser, donner corps au rêve, avoir de l’audace… Mon métier, c’est domestiquer le plaisir et la satisfaction sans engendrer de lassitude. C’est un exercice qui demande beaucoup de sincérité et d’abnégation. Le rapport d’argent passe au second plan…
Qu’est-ce qui surprend les clients qui vous font confiance ? Ma façon de faire le grand écart entre un certain classicisme et une audace débridée ! Mais ce qui les surprend le plus
c’est de s’apercevoir qu’avec le même budget, on est allé plus loin qu’ils ne l’avaient imaginé. Par exemple, au lieu de créer une cloison et d’y adosser des rangements, on peut parfois directement avec le rangement créer le même résultat et économiser la cloison.
Faire appel à un décorateur d’intérieur, est-ce une option à la portée de toutes les bourses ? Sincèrement oui ! La question est de savoir : achète-t-on un taux horaire ou du talent ? Si on vous vend des idées pour 1 000 euros mais qu’elles sont inadaptées, elles seront toujours trop chères. En décoration, plus on prend un concept tôt dans sa réalisation plus l’économie d’échelle est importante. Par exemple un mur qui doit être peint, c’est 25 € du m2 pour une finition en blanc classique ; pour 35 % de moins, je sais faire un mur qui a une âme et un style particulier.
Quelles sont, selon vous, les valeurs fortes dans la déco actuelle ? La tendance est un compromis entre la recherche de l’espace et un nouveau courant où le clinquant revient en force. Les matières mates, veloutées et les ambiances naturelles s’enluminent avec des textures brillantes, métalliques, chromées ou dorées. Il y a un besoin de clinquant et d’authentique. De manière générale, on remarque aussi que la spiritualité occupe un espace de plus en plus important dans nos intérieurs. Contact : etiennechaillet@yahoo.fr toulouse femmes
73
Tendances
temps
C’est en cela que consiste le travail d’un décorateur d’intérieur. De la lumière à l’espace en passant par les couleurs et l’agencement des meubles, tout est scrupuleusement étudié et combiné pour parvenir à une harmonie qui vous correspondra. Fini le cliché du décorateur survolté qui, à peine entré chez vous, pointe déjà un index vengeur sur les rideaux « qu’il faut absolument changer » ou qui, en moins de dix minutes, vous aura fait la liste des choses à jeter ! Non, le décorateur d’intérieur est avant tout à l’écoute de vos désirs. Pour Etienne Chaillet, créateur de concept d’intérieur, le bon décorateur, c’est avant tout celui qui sait faire « oublier les contraintes techniques au profit du savoirêtre et de l’émotion. Une pièce réussie communique une certaine énergie et elle finit par coller à la personnalité du client ». Plus qu’un donneur d’idées, le décorateur est censé vous guider pour être au plus près de ce que vous souhaitez réellement, même si vous n’arrivez pas à le formuler. Puisque chacun d’entre-nous est unique, nos intérieurs doivent l’être également. La décoration elle-même a beaucoup évolué dans ce sens : au confort physique s’ajoute le plaisir des yeux. Le bien-être chez soi passe désormais par la satisfaction de tous les sens. Couleurs, matières, système sonore et parfois même ambiance olfactive sont à prendre en compte.
Un plaisir accessible S’il est une idée reçue très répandue, c’est que la décoration coûte cher ! Et le décora74 toulouse femmes
teur d’intérieur, lui, serait carrément réservé à une certaine élite très à l’aise financièrement ! Finissons-en avec cette idée ! Un décorateur n’est pas si cher ! Mieux encore, il est capable de vous faire faire des économies que vous n’auriez jamais soupçonnées. Car ce pro de la déco maîtrise non seulement le bon goût, mais connaît aussi tout ce qui existe sur le marché en terme de couleurs de papiers peints, de textures de sol, de matières pour le canapé. Il saura aussi vous faire découvrir des matériaux sensiblement moins chers que ceux auxquels vous pensiez. Ne nous voilons pas la face non plus : un décorateur n’est pas un philanthrope et ses services ont un coût. Comptez entre 9 % et 18 % de votre budget décoration en moyenne. Cependant il n’existe pas de réelle réglementation de la profession : la pratique des tarifs est donc plutôt libre. Calcul fait des économies réalisées grâce à ses connaissances, le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?
C’est en tout cas ce que pensent de plus en plus de Toulousains, séduits par cette formule, qui en plus d’être entièrement personnalisée, permet aussi au client de se libérer totalement des contraintes que suppose une rénovation ou un changement d’intérieur. Pour Roberto, qui a confié il y a deux ans la réfection de son appartement à spécialiste, c’était « un gain de temps ». Je n’ai évidemment pas les mêmes connaissances que quelqu’un dont c’est le métier. Quand je connais trois couleurs, il en connaît trois cents et, quand j’ai une idée, il m’aide à la matérialiser. Chacun son métier, on ne s’improvise pas décorateur ! » C’est là effectivement un argument de poids : on ne peut pas faire en même temps chef de travaux lorsque l’on a une activité professionnelle prenante. Le décorateur d’intérieur peut donc s’avérer une option intéressante pour beaucoup de raisons pratiques. En plus de ses connaissances techniques, il a la capacité de faire en sorte que votre personnalité se reflète dans votre intérieur. ◊
Dix conseils pour réussir sa décoration d’intérieur > par Etienne Chaillet • N’ayez pas peur de demander des conseils à un professionnel. • Oubliez tout ce que vous avez déjà et essayez d’imaginer comment serait la pièce vide. Posez-vous des questions comme : est-elle assez grande ? remplit-elle bien la fonction que je lui ai attribuée ? • Listez ce que vous ne supportez plus (matière, revêtement, couleurs, objets) et listez ensuite ce que vous aimeriez avoir. • N’ayez pas peur de revisiter votre mobilier, et osez vous défaire de la sempiternelle commode de grand-mère dont on hésite toujours à se débarrasser mais qui n’a rien à faire près de votre canapé moderne. • Osez faire de bonnes acquisitions qui vous font plaisir. • Prévoyez une enveloppe spéciale pour la lumière car les luminaires constituent une part importante d’un budget mais sont essentiels, ils donneront la tonalité des pièces. Une lumière réussie, c’est déjà 50 % d’un effet. • Optimisez les espaces et faites attention à la disposition des meubles. Il peut y avoir cinq possibilités de placement des meubles, il y en aura toujours une supérieure aux quatre autres. • Choisissez les rideaux avant les teintes de la pièce. Ils sont la note haute couture et féminine d’une pièce et, contrairement aux idées reçues, les rideaux sont aussi importants qu’un canapé. • Gardez un budget pour les finitions : poignets de portes, interrupteurs… • Mieux vaut faire moins et mieux que de faire plus en appauvrissant. • A lire aussi : ° « La couleur en décoration » de Kevin Mc Cloud, éditions Ouest France ° « 101 idées déco chambres » et « 101 idées déco salons », éditions Hachette Pratique
D. R. •
air du
Mode
t o i r a Ch de feu Phot o : La uren S t y lisme t Mo Coiff ynat : Sab ure e ine B t mis ande e en Mod ira èle : beau Shirl té : O ey d livier e l’ag Chau ence zy Stud Anak io a… ena Maq uillag e:M AC
76 toulouse femmes
Bottes Modi’in
Mode Sandales Mango
78 toulouse femmes
Mules Miu Miu chez Vittoria
Sandales Zara
Sandales Sergio Rossi
Santé
Quand les plantes nous font du bien…
L’aromathérapie, tout le monde en parle et en dit en général du bien. Mais pourquoi un tel engouement pour cette médecine naturelle ? De la fabrication à l’utilisation, nous avons voulu, en cette période printanière, tout comprendre de cette thérapie connue depuis le début du XIXe siècle. Décryptage et mise au point avec Pierre Lambert*, pharmacien conseil à Toulouse. Maité Celayeta
82 toulouse femmes
Santé
U
tilisée également en cosmétique, mais dans des proportions moindres, l’aromathérapie ou thérapie par les huiles essentielles consiste à soigner certains maux « grâce aux composés naturels de plantes aromatiques ». Les vertus des plantes étaient connues depuis longtemps mais, lorsque le chimiste René Maurice Gattefossé plonge sa main dans un bain d’huile essentielle de lavande par réflexe après s’être brûlé, et qu’il s’aperçoit que sa plaie cicatrise rapidement et qu’elle ne s’infecte pas, il est alors loin de se douter qu’il vient de découvrir une nouvelle forme de thérapie qui suscitera des années plus tard un réel engouement. Pourtant, à cette époque déjà, le débat entre fervents défenseurs d’un traitement pharmaceutique classique et les adeptes des produits naturels anime les discussions qui se poursuivent même après la parution du premier ouvrage du Docteur Valnet en 1964 : « Aromathérapie ? Traitement des maladies par les essences de plantes. » Aujourd’hui, après de nombreux travaux scientifiques, l’aromathérapie dans son utilisation thérapeutique n’est plus contestée.
© T. Pons • D. R. •
Une huile si précieuse D’où viennent donc ces huiles essentielles, bases de l’aromathérapie ? Il faut, tout d’abord, éviter de confondre arôme et huiles essentielles, car, si toutes les plantes répandent une odeur, elles ne sont pas toutes porteuses de cellules d’huiles essentielles. Ensuite, il faut savoir que ce n’est pas la quantité qui fera la différence. Et enfin mieux vaut se sortir de l’esprit que, comme il s’agit de plantes, c’est sans danger : ce n’est pas toujours le cas. Qu’elle soit présente dans les feuilles (eucalyptus), les pétales (rose), l’écorce (bois de santal), la résine (myrrhe), dans le zeste (agrumes) ou dans les graines (carvi), « l’huile essentielle s’obtient dans la majorité des cas par “entraînement” à la vapeur d’eau : en passant à travers le tissu végétal, la vapeur fait éclater les cellules contenant l’huile essentielle que l’on récupère ensuite après condensation à travers un réfrigérant grâce à sa différence de densité qui l’empêche de se mélanger à l’eau ». On obtient
ainsi quelques unes de ces huiles si précieuses qui seront ensuite utilisées de différentes façons et à diverses fins thérapeutiques. Si l’on parle d’huile précieuse, c’est avant tout parce que le rendement est très faible : pour faire une goutte d’huile essentielle, il faut distiller 30 g de plantes fraîches. Pour récupérer un litre d’essence de rose, il faut donc distiller cinq tonnes de pétales. On comprend mieux alors pourquoi les huiles essentielles coûtent cher et pourquoi elles sont très concentrées. Inutile donc de se verser un flacon entier d’huile essentielle sur le corps quand quelques gouttes suffisent !
Des propriétés très variées Puisqu’on nous a souvent répété que la nature faisait bien les choses, il est grand temps de s’en convaincre et les adeptes de l’aromathérapie ne diront pas le contraire. « Une huile essentielle est un complexe de composés chimiques et peut en comporter jusqu’à 300 différents ; à chaque classe de
composés correspond une réponse thérapeutique. Dès lors que l’on connaît la composition d’une essence de plante, on saura pour quelle pathologie l’utiliser. » Il existe « 250 huiles essentielles utilisables en thérapeutique », autant dire que l’aromathérapie renferme un vrai potentiel. Toutefois, qu’il s’agisse d’huile essentielle de fleur comme pour la lavande ou d’essence d’agrumes comme pour les zestes de citron, une cinquantaine d’huiles essentielles seulement sont utilisées en aromathérapie. Mais, à elles seules, ces 50 essences sont capables de guérir bien des maux de la vie quotidienne. « La principale propriétés des huiles essentielles est son pouvoir anti-infectieux, l’huile essentielle est un antibiotique naturel ! » L’essence de tea-tree (originaire d’Australie) par exemple stimule le système immunitaire et est capable « de prévenir et de détruire des germes responsables de certaines infections fongiques ou bactériennes » ; et l’es-
L’aromathérapie version bien-être Si pour l’aromathérapie à des fins thérapeutiques, il est recommandé d’avoir recours à un pharmacien, on peut se faire plaisir sans aucun risque avec le massage aux huiles essentielles. Ouvert depuis peu à Toulouse, rue de la Laque, le Spa Haryana propose toute une gamme de massages. Deux soins sont basé sur l’aromathérapie : les soins Aroma-Sothys. Détente ou vitalité, grâce à un diagnostique précis, vous recevrez le soin le plus adapté à vos besoins. « Comme le corps va mettre 3h à 6h pour éliminer ces huiles essentielles, l’effet bien-être va perdurer dans le temps même après le massage » explique Sandra Marin. Autre science liée aux plantes : l’aromacologie qui se définit comme l’influence des odeurs sur le comportement. Pour Sandra Marin, « des huiles essentielles bien utilisées durant le soin auront une répercussion directe sur votre humeur, elles permettent parfois un retour aux émotions agréables, une odeur peut
être réconfortante ». A découvrir donc pour se remettre en forme en ce début de printemps. Spa Haryana, 6 rue de la Laque, 31300 Toulouse 05 34 55 12 44
À lire « la bible de l’aromathérapie » de Nerys Purchon, Editions Marabout
toulouse femmes
83
Santé sence d’eucalyptus facilite l’élimination des mucosités bronchiques. Mais on trouve aussi dans telle ou telle huile essentielle des vertus anti-inflammatoires (genévrier, wintergreen), anti-spasmodiques (camomille, basilic), digestives (menthe), calmantes (ylang-ylang) et apaisantes (lavande), dynamisantes (romarin)…
Une utilisation complexe
photo-sensibilisantes (qui colorent la peau). Toutefois, l’avantage majeur que l’on peut reconnaître à l’aromathérapie c’est ce traitement individuel et approprié en fonction de chaque pathologie et de chaque personne. Le pharmacien conseil étant justement là pour adapter au plus juste la préparation tout en administrant des produits en provenance directe de la nature. ◊ *Pierre Lambert est directeur de Florilab et pharmacien
conseil, il fourni les pharmacies en huiles essentielles à usage thérapeutique.
Le saviez-vous ? La violette, qui fut jadis produite en masse dans notre région et qui reste l’emblème de Toulouse renferme elle aussi une huile essentielle aux vertus antiseptiques, elle est notamment préconisée pour le traitement des problèmes de peau comme l’acné, l’eczéma, les inflammations cutanées et les plaies de toutes sortes.
© T. Pons •
Comme le dit Pierre Lambert, « l’aromathérapie, c’est facile à comprendre mais pas facile à utiliser. Comme les huiles essentielles sont insolubles dans l’eau, il est difficile d’en masquer le goût et l’odeur : ce qui rend la prescription de certaines d’entre elles, pourtant très efficaces, un peu délicate. » « Sur ce point, l’école française diffère nettement de l’école anglo-saxonne : en France, un médicament s’avale, donc les huiles essentielles en tant que soins apparaissent comme une substance à avaler ». Seulement voilà, comment faire quand le goût ne passe pas ? A l’inverse, « les Anglo-saxons ne sont
pas pour l’absorption mais en revanche préfère l’utilisation par voie cutanée ». Parfois c’est l’odeur qui rebute car si la plupart des essences connues sont celles des plantes qui fleurent bon la Provence ou la Méditerranée, force est de constater que certaines ont une odeur désagréable. Comment faire ? C’est ici que l’art des pharmaciens et autres préparateurs intervient en proposant des traitements aux huiles essentielles sous différentes formes : gélule, solution buvable, pommade, huile de massage… Mais qui dit naturel ne dit pas forcément sans danger. Et cet adage est aussi valable pour certaines huiles essentielles qui, comme tout autre remède pharmacologique, peuvent engendrer des effets indésirables. « Certaines sont justement connues et répertoriées, en marge de leurs vertus thérapeutiques, pour leurs propriétés toxiques pour le système nerveux, celles-ci ne sont d’ailleurs pas en vente libre ». D’autres ont des propriétés dermo-caustiques (qui brûlent la peau) ou encore
84 toulouse femmes
Phéromones
Le désir
a-t-il
une odeur ? Depuis toujours, vous êtes persuadée que seuls les charmes et l’humour de ce petit brun aux yeux de braise vous rendent complètement folle… Et si ce n’était que le mystérieux élixir de ses effluves corporelles qui habite votre désir ? Accrochez-vous mesdames : ceci est un voyage au centre de l’amour ! Sabrina Pérès
e vous est-il jamais arrivé lors de vos ébats amoureux, de promener votre nez au creux d’une nuque pour enfin vous noyer dans les cheveux de l’autre ? De continuer cette balade comme attirée par on ne sait quelles effluves dissimulées dans la moiteur des corps et de vous retrouver plongée dans des arômes aux trésors interdits ? Ou plus simplement, en rencontrant pour la première fois un homme, de vous sentir proche de lui comme si vous le connaissiez depuis toujours, ou mieux, d’être aimantée par lui ? Que celles qui répondent par la négative cessent sur le champ de mentir ! Et pourtant ce qui attise vos sens, ce n’est peut-être pas le déodorant dont il s’asperge avec frénésie chaque matin. C’est autre chose, de beaucoup plus subtil, de beaucoup plus animal, mais quoi ?
Phéromones humaines : mythe ou réalité ? Nous avons tous entendu parler de ces molécules appelées phéromones sécrétées chez les insectes et certains mammifères, qui utilisées comme moyen de communication régissent leurs comportements sociaux et sexuels. Hallucinante mais bien réelle, l’his86 toulouse femmes
chaîne produites par l’envolée de phéromones. Adieu, romantisme et séduction… Bonjour, laboratoires et tubes à essais : petit cours de sciences !
Fourmi : Tu as l’intonation triste… Qu’y a-t-il ? Humain : J’avais une femelle et je l’ai perdue, il y a de cela quelques années. Et je l’aimais, je n’arrive pas à l’oublier. Fourmi : Qu’est ce que cela veut dire aimer ? Humain : Nous avions les mêmes odeurs peut-être ? Extrait du livre « Les Fourmies » de Bernard Werber est fin prête à de planantes acrobaties. Un tel envoûtement laisse rêveuse quand on pense que certains de nos « mâles » hypnotisés par un match de foot ne répondent pas à nos appels, alors qu’il leur suffit de traverser le salon pour nous rejoindre… Alors, qu’en est-il de ce pouvoir d’attraction chez nous, les êtres humains ? Nos odeurs corporelles véhiculent-elles des messages chimiques stimulant nos réactions sexuelles à l’instar des animaux ? Si tel est le cas, nous pourrions penser que notre comportement amoureux serait dès lors réduit à une suite de réactions en
« Les phéromones sont inodores » Les phéromones – du Grec pheran (transférer) et horman (exciter) – sont des molécules inodores, invisibles et volatiles produites par les glandes apocrines situées sous les aiselles autour des mamelons, au niveau du cuir chevelu et des organes génitaux. Pour mieux comprendre leur rôle il faut avant tout les différencier des odeurs. Chez l’homme, l’androsténol, un des composés de la sueur et la copuline chez la femme, que l’on retrouve dans ses sécrétions vaginales, sont les principales phéromones sexuelles.
© OREDIA/ICONOS •
N
toire de cette mouche mâle capable de parcourir mille kilomètres pour rejoindre sa belle après qu’elle lui ait envoyé un message phéromonal. Message indiquant que celle-ci
sexe
Les odeurs corporelles, porteuses d’information sur l’identité, l’état physiologique ou émotionnel, sont très complexes et varient d’un individu à l’autre. Elles sont détectées par la muqueuse olfactive, donc se « sentent » véritablement. Les phéromones quant à elles seraient détectées par un second système olfactif : l’organe voméronasal découvert chez l’homme en 1994. Attirance, répulsion, compatibilité sexuelle, tels seraient les messages envoyés au travers de ce subtil langage olfactif inconscient. Alors lorsque parfois dans la confidence nous révélons : « celui-là, je ne peux pas le sentir », nous sommes en parfait accord avec notre odorat. Reste donc à savoir si le capteur de phéromones possède encore toutes ses fonctionnalités…
« Organe voméronasal : capteur de phéromones » Plusieurs découvertes au cours de ces dernières années ont amené les scientifiques à se contredire sur l’influence réelle des
phéromones, et cela en partie à cause de l’inactivité supposée par certains de l’organe voméronasal. La seule certitude que nous ayons quant à l’impact des phéromones sur les hormones sexuelles est celle de la synchronisation des cycles menstruels. Déjà constatée au XIXe siècle et nommé « syndrome du pensionnat français », cette découverte a été confirmée par des chercheurs américains dans les années 70, en observant des femmes vivant dans le même espace. D’après le biologiste Jianzhi Zangh, « ce récepteur serait devenu inutilisable lorsque les primates ont acquis la vision des couleurs. La vision aurait alors pris le dessus sur l’utilisation des phéromones dans le choix du partenaire sexuel ». Dernièrement et ce grâce notamment aux travaux de Didier Trotier, chercheur CNRS au Laboratoire de neurologie sensorielle de Massy, il semblerait que l’organe voméronasal soit inactif chez l’homme en l’absence de neurones senso-
riels qui le connecteraient au cerveau. Ce qui n’empêche pas que les phéromones pourraient êtres directement repérés par le système olfactif… Le mystère reste donc entier ! Et même si les scientifiques restent divisés sur le sujet, ne faites pas le deuil de votre odorat… Car nous sommes sensibles aux effluves les plus diverses quel que soit le chemin pris. Il existe un véritable lien entre l’odorat et l’appétit sexuel. Certaines odeurs sont bel et bien aphrodisiaques et nul besoin de philtres d’amour pour que l’érotisme et le désir ne pointent leur nez. ◊
À lire absolument : • Le Parfum. Édition Patrick Süsskind, Édition Fayard, 1986. • Les Fourmis, Bernard Werber. Édition Albin Michel, 1999. • Éloge de l’odorat, André Holley. Éditions Odile Jacob, 1999. toulouse femmes
87
sexe
Quizz
Côté sexe, avez-vous du flair
?
Répondez aux questions suivantes et découvrez quelle est votre sensibilité olfactive en matière de relations humaines… Sabrina Pérès
1. Les phéromones pour vous cela évoque
3. Après le boulot, direction le club de gym
5. Lorsque vous êtes enrhumée…
7. Il rentre de son jogging…
a. Vous avez l’impression de
a. Vous lui hurlez dessus et lui
a. Une nuit torride b. Dans phéromone, y’a hor-
a. Tous ces gens qui transpirent
moins désirer votre partenaire b. Moi, rien ne m’arrête ! c. Vous vous décapitez le nez et vous mettez en arrêt maladie
mone non ? c. Un insecte à éradiquer
2. Au bureau, votre collègue a oublié de mettre du déo a. Patience, à midi il ira se
doucher b. Heureusement dans votre tiroir il y a du Fébrèze c. Il ne met jamais de deo et vous adorez ça
88 toulouse femmes
quelle horreur ! b. Tous ces gens qui transpirent, quel bonheur ! c. On est là pour transpirer idiote !
4. Votre homme a oublié un T-shirt chez vous a. Vous le mettez direct dans la
machine à laver b. Vous vous enrubannez la tête avec et ne voulez plus qu’on vous déloge c. Vous le sentez et le reposez en souriant
6. Votre amoureux part une semaine en voyage d’affaire a. Vous pleurez en vous accro-
chant aux draps, témoins de vos derniers ébats b. Vous en profitez pour tout désinfecter c. De temps en temps, vous reniflez le bouchon de son parfum
ordonnez d’aller se doucher b. Il n’a pas le temps d’ouvrir
la bouche que déjà, bestialement, vous humez son corps c. Hum… Ce qu’il est sexy après l’effort
8. Il vous a quittée, ce qui vous manque le plus a. Ses bras b. Son odeur c. Sa combinaison de plongée
Résultats N°
A
B
C
1
3
2
1
2
2
1
3
3
1
3
2
4
1
3
2
5
2
3
1
6
3
1
2
7
1
3
2
8
2
3
1
Entre 17 points et plus Sensibilité animale Vos naseaux happent tout sur leur passage et Cyrano vous jalouse. Pour vous, tout est bon à renifler, surtout les odeurs suaves de votre homme qui vous rendent dingue. Plus c’est animal mieux c’est, à tel point que vous lui avez interdit de se doucher depuis trois jours. Faites gaffe tout de même, vous commencez à grogner et à avoir du poil aux pattes !
Entre 9 et 16 points Sensibilité affûtée Votre nez ne rechigne ni à se perdre dans le torse de votre amoureux dont les odeurs naturelles vous inspirent, ni à faire chavirer votre cœur en humant les fragrances musquées de son nouveau parfum. Votre odorat sait reconnaître les bonnes, les belles odeurs qui savent mettent en émoi votre cortex.
Jusqu’à 8 points Sensibilité zéro Il nous est difficile de vous annoncer que votre nez est soit définitivement mort, soit réfractaire à toute odeur. Arrêtez de tout désinfecter, c’est certainement ce produit que vous ne cessez de vaporiser qui a anéanti votre système olfactif. Un conseil : ôtez ce masque que vous avez sur le nez, l’odeur de votre mec, ça n’a rien à voir avec la pollution !
Psycho
Découvrez les
couleurs bonheur du
avec Régine Zekri-Hurstel
Joëlle Porcher
Comment aider les bébés ? • Un enfant né avec le cordon autour du cou, par exemple, supportera très mal plus tard les cols roulés, mais adorera les écharpes (rouges de préférence) reproduisant la situation initiale. Il se positionnera aussi de manière particulière pour écrire, les jambes d’un côté, la feuille de papier de l’autre. Comment l’aider ? En appuyant son lit contre un mur, en acceptant qu’il y mette des « doudous » d’un seul côté pour se réconforter.
90 toulouse femmes
C
onnue pour avoir mis au point un alphabet faisant appel aux cinq sens pour guérir les enfants dyslexiques (il sera prochainement adopté dans les écoles maternelles), Régine Zekri-Hurstel, neurologue toulousaine, s’est penchée sur un nouveau concept celui de neuro-bonheur. Pour elle, beaucoup de nos problèmes de vie viennent de notre naissance. Bébé né avec le cordon autour du cou, par le siège, avec des forceps ou encore accouchement provoqué : nous gardons tous des traces de notre naissance. Traces qui se transforment parfois en traumatismes. Régine Zekri-Hurstel, est persuadée, grâce à son expérience médicale, que l’on peut y remédier.
• Un enfant né par le siège aura horreur de mettre la tête sous l’eau. Normal, il a eu au moment de sa naissance « le corps au sec mais la tête sous l’eau ». Un apprentissage progressif et la pratique de sport « de pression » comme le judo ou le rugby lui seront utiles. • Un enfant dont la naissance a été provoquée est un bébé en quête de sérénité. Plus
© T. Pons • D. R. •
La neurologue toulousaine Régine Zekri-Hurstel vient de publier un nouveau livre « Ces gestes simples qui guérissent ». Ni gourou, ni psy, elle explique quelles sont les postures à adopter, les couleurs à porter pour se sentir mieux dans sa peau.
• Un enfant né avec des forceps aura le sentiment d’avoir été « forcé » et acceptera très mal par la suite les contraintes. On peut limiter les problèmes en appliquant du froid sur la zone marquée dans les jours suivant la naissance. Plus tard, le tennis, le tir-à-l’arc ou le hand-ball seront des sports qui l’aideront à se rééquilibrer.
tard, il aura peut-être des difficultés de lecture, liées à une instabilité du regard. Ces enfants supporteront mal les bruits violents et auront besoin d’avoir un territoire bien à eux, pour se sentir bien. Pour compenser cette naissance provoquée, il aura besoin d’être plus fusionnel avec sa mère.
Des couleurs pour affronter la journée Dans son livre, Régine Zekri-Hurstel évoque aussi la symbolique des couleurs et leur utilité dans notre vie de tous les jours : « On ne s’habille pas n’importe comment, explique Régine Zerki-Hurstel, on se prépare à la journée qui commence dans un certain état d’esprit. Et l’on cherche à transmettre nos émotions. » La neurologue propose donc un « décodeur de couleurs ».
bleu
Le , par exemple, est la couleur de la sérénité, de la tranquillité. C’est une couleur d’ouverture et de détente. Le bleu révèle aussi un besoin d’imaginaire et de voyages. Dans la relation aux autres, cette couleur signifie une distance avec l’interlocuteur.
rouge
vert
Le est la couleur de la recherche de soi. Habillé en vert, on cherche son chemin, on « se met au vert », le temps de réfléchir, loin des contraintes quotidiennes, on prend du recul.
violet
Le est une couleur qui libère de l’énergie, une couleur de dynamisme et de changement. Couleur d’une fragilité apparente, elle redonne de la force et de la vigueur.
blanc
Le est le signe du changement d’état (naissance, baptême, mariage). Elle révèle une volonté de changer. Habillé en blanc, on signale à son entourage un changement possible. Le blanc est la couleur de l’espoir, du passage de la maladie à la guérison dans les hôpitaux.
noir
Le est une couleur de protection de soi, de fermeture. Couleur souvent adoptée par les adolescents qui montrent ainsi leur désir de se protéger au moment de rentrer dans le monde des adultes. « C’est le cerveau qui fait son choix en prévision de la journée à vivre ou de son ressenti. », explique la neurologue toulousaine. « La couleur portée renseigne sur votre état
d’âme ». Très simple ! Donc, attention, pour un entretien d’embauche ou un rendez-vous amoureux, réfléchissez bien avant d’ouvrir votre placard. ◊
est la couleur de la préciLe sion, mais aussi de l’agressivité, un signal d’alerte. Les personnes qui s’habillent en rouge veulent être vues, réchauffées. Elles mettent l’accent sur leur vie personnelle. Le rouge est dans l’éducation stigmatisé comme la couleur de l’échec, alors qu’il est au contraire celle de l’apprentissage.
jaune
Le est la couleur de la lumière et de la renaissance, c’est la couleur qui marque le passage du temps. Un enfant qui porte du jaune montre qu’il est prêt à ce que les choses autour de lui changent, un adulte qu’il veut évoluer, retrouver le bonheur.
orange
L’ est la couleur de la transformation. Des cheveux orange, des habits orange expriment une phase de transition.
marron
Le , couleur de terre et de racines, exprime un attachement au passé, une stabilité, un attachement à son histoire personnelle. Habillé en marron, on montre que l’on ne veut pas évoluer
gris
Le est couleur d’anonymat et d’uniformisation. C’est une couleur passe-muraille, une volonté de ne pas être distingué, ou de l’être pour autre chose que son apparence. Les blouses grises des écoliers étaient censées les aider à se concentrer sur l’apprentissage. toulouse femmes
91
À l’origine privilège de stars, le coaching à domicile concerne de plus en plus de monde, souvent les déçus des salles de gym, qui s’offrent le luxe d’un entrainement privé et personnalisé. « Personal training » : mode d’emploi… Benjamin Calvez et Julie Vivier
D
ans une société chaque jour plus individualiste, le principe ne détonne pas. Néanmoins l’idée d’un coach personnel était, il y a peu, plus associée à Madonna qu’au citoyen lambda ! Désormais, le nombre de personnes qui veulent exercer une activité
92 toulouse femmes
physique sans passer par un club de sport est exponentiel. Une clientèle qui a peu de temps disponible, majoritairement située entre 30 et 50 ans, avec une légère majorité de femmes. L’essor est réel : « Depuis 2000, l’augmentation de l’activité est flagrante, nous arrivons au chiffre de 280 clients coachés par semaine », compte Frank Saffon de Domicil’gym, une association crée en 1993 et devenue SARL dès 1995.
Le coaching à domicile, c’est simple. Le professionnel arrive à votre domicile à l’heure prévue, avec tout le matériel. Des rendez-vous fixes qui obligent à une régularité des séances. Plus d’excuses pour ne pas y aller, le prof est là, dans votre salon ! Le but est d’offrir un programme d’entraînement plus personnalisé et rigoureux que celui pratiqué dans les salles de sport. Préalable nécessaire ; un bon training débute toujours par un test de condition physique – test à l’effort – et de vos antécédents sportifs et médicaux. Après analyse, les objectifs à atteindre sont fixés à la carte entre le client et le professionnel.
© D. Nakache
Et si on essayait le coaching à domicile…
Forme Un programme à la carte Selon Antoine Alran de chez Pur’events, les demandes sont très variées : « Ça va de la préparation d’une saison de ski, ou en vue de la participation à un marathon, à une simple remise en forme en passant par des exercices pré ou post-nataux. » L’encadrement se veut professionnel et multi-compétences : exercices de renforcement musculaire ou pour perdre du poids, mais aussi travail cardio-vasculaire ou détente, avec stretching, relaxation et autres massages. Le champ d’action du coach est le plus ample possible afin de répondre au mieux aux attentes des clients. Les conseils ou objectifs portent sur des thèmes variés. Tabagisme, médicaments, qualité et équilibre alimentaire, on peut tout demander à son coach perso. Enfin presque…
Bien choisir son coach Sans réglementation officielle, il est facile de se déclarer coach, du jour au lendemain. Voici quelques critères simples pour vous permettre d’éviter les charlatans. Un bon coach doit : • être titulaire d’un brevet d’Etat des métiers de la forme, voire d’une formation complémentaire en diététique et massage ; • avoir de l’expérience ; • vous donner de nombreux conseils, ce n’est pas de l’activité en salle à domicile ; • savoir écouter pour s’adapter à votre état d’esprit et proposer des exercices en conséquence ; • être déclaré : évitez les entraîneurs dont ce n’est pas l’activité principale ; • être entouré d’une équipe pluridisciplinaire (diététicien, ostéopathe, médecins spécialisés, etc…) prête à vous apporter une aide complémentaire.
Quels tarifs ? • Domicil’gym : tarif à l’heure : 28,5 €, dégressif selon le nombre de personnes. Un cours pour deux : 19 € par personne, un cours pour trois : 15 € par personne. Domicil’gym, 05 61 25 84 70, www.domicilgym.fr
• Adhéna : l’heure revient à 40 € pour un programme type : 24 séances réparties sur trois mois. Le coût de la séance pour deux est diminué de 25 %.
Valérie Bounan, 35 ans,
chirurgien-dentiste coachée à domicile Pourquoi avez-vous engagé un coach personnel ? C’est un problème de planning. J’ai très peu de temps, et ce système est très pratique : les rendez-vous sont fixes, ainsi je ne peux pas les éviter ! Nadia vient tous les lundis matins, une séance dure environ une heure et demie. Parfois c’est un peu dur, mais c’est toujours un plaisir : les séances sont très amicales, on échange beaucoup.
Comment avez-vous commencé à travailler avec elle ? J’ai fait appel à elle sur les conseils d’une patiente. J’ai commencé à travailler avec elle l’été dernier. Depuis
Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés ? Mon activité fait que je suis toujours penchée. Je veux donc me muscler le dos, pour ne pas avoir de problèmes. J’ai eu trois enfants, ça me permet aussi de perdre du ventre. Quant à mon mari, ça le libère, il évacue son stress, et entretient sa forme physique.
3 questions
au Docteur Alain Thomas, médecin du sport Quels dangers représente une pratique sportive non encadrée ? Les conséquences les plus fréquentes sont des lésions musculaires, des blocages dorsaux ou encore des problèmes d’articulations… Toutes les disciplines présentent un danger, pas seulement la musculation « lourde ». Beaucoup de gens démarrent une activité sportive sans conseils sérieux au préalable et arrivent trois mois plus tard dans mon cabinet avec une blessure qu’ils auraient facilement pu éviter. C’est souvent le cas pour ceux qui se mettent au footing sans conseil médical.
Adhéna, 05 34 25 89 82, www.adhena-forme.com
• Pur’events : comptez environ 45 € de l’heure, mais les tarifs sont à la carte. Tous les nouveaux clients ont rendez-vous avec le directeur pour établir leurs objectifs, et donc la durée et la fréquence du coaching.
quelque mois, mon mari m’a rejoint et nous faisons les séances à deux. Nadia a évalué mon niveau au premier entraînement. Elle prend aussi en compte mon passé sportif : j’avais dû laisser tomber la danse et le tennis par manque de temps ; elle a repris tout ça en main.
Quel rôle pour le coach personnel ? Le coach apporte tout d’abord une régularité des séances. Les gens investissent pour leur bien-être et attendent
une approche plus personnelle et qualitative en retour. On ne peut que se réjouir de telles initiatives où la pratique sportive est prise au sérieux. Le coach va apporter de nombreux conseils pour éviter les blessures, du poids des haltères aux positions à éviter.
Les limites ? L’emploi d’un coach personnel ne résoud évidemment pas tous les problèmes. Il doit connaître les limites de ses compétences. Un bon coach doit savoir passer la main à un spécialiste pour des conseils santé ou alimentaires par exemple. Par ailleurs, un bilan médical est nécessaire avant de débuter toute activité sportive : il ne s’agit pas de se lancer du jour au lendemain dans une pratique assidue. Quelques petits conseils évitent parfois de gros gâchis…
Pur’events, 05 34 25 68 30, www.purevents.fr ◊ toulouse femmes
93
Escapade
Séjour minceur dans les Pyrénées
Réjane Ereau
© J. Sierpinski •
Les beaux jours arrivent à grands pas et il est temps de vous prendre en main : perdre quelques rondeurs, réduire ce foutu cholestérol, lutter contre un vieux mal de dos… Que diriez-vous d’une petite cure dans les Pyrénées ? Un premier pas vers l’équilibre retrouvé.
94 toulouse femmes
P
our mincir en douceur, direction Capvern-les-Bains. Sur le piémont pyrénéen, dans la région toute en rondeurs des Baronnies, l’air est doux, la nature préservée… et les sources riches en vertus insoupçonnées. Exploitée depuis l’époque gallo-romaine, l’eau de Capvern possède des propriétés diurétiques avérées et des impacts sur le métabolisme des graisses. Son secret ? Une composition chargée en oligo-éléments, calcium et magnésium.
L’épopée du buveur d’eau En séjournant à Capvern, impossible d’échapper au rituel du verre d’eau. Au réveil, dans la journée, avant de se coucher : une aide précieuse, légère et cristalline, pour retrouver la ligne en douceur… au risque peut-être, au bout de quelques jours, de ne plus pouvoir la voir en peinture ! Même combat à Aulus-les-Bains. Au cœur de la campagne ariégeoise, des eaux thermales riches en sulfate, calcium et
magnésium, reconnues pour leur action contre l’hypercholestérolémie. Bues dans le respect des conditions prescrites (quantité, horaires, fréquences), elles contribuent à réduire le taux global de cholestérol tout en privilégiant le « bon », et agissent sur les rondeurs. Allez, encore un godet, pour contre-carrer la barre de chocolat et la tranche de foie gras !
Prise de conscience En cure thermale, l’eau se décline également sous forme d’aérobains, de douches ou de massages à affusions. Effectués par des techniciens spécialisés ou des kinésithérapeutes, ces soins facilitent le drainage lymphatique, tonifient les muscles et redonnent de la souplesse à la peau. À Cauterets, les Thermes César proposent plus spécifiquement des forfaits de trois à cinq jours contre le mal de dos ou la cellulite. Une série d’hydromassages et de douches au jet, complétée dans un cas par des soins
toulouse femmes
95
Escapade anti-rhumatismaux et des applications de boue, dans l’autre par des séances de drainage, de modelage et de Cellu M6 (appareil réputé pour son efficacité). Mais au final, pas de réel bénéfice sans prise de conscience de la nécessité de bouger et de retrouver une alimentation équilibrée. Repas étudiés, conseils diététiques, exercices en piscine, cours de gym, escapades sur les pistes de ski voisines… Tout est bon pour adopter sur le long terme une gestion plus saine de son corps. Une excellente résolution pour la nouvelle année. ◊
De la Mer Morte aux Pyrénées Dans le désert jordanien, la Mer Morte est célèbre pour la qualité et la salinité de ses eaux, dont la forte concentration en sels minéraux et oligo-éléments active la circulation périphérique et tonifie les tissus. En cataplasmes, sa boue agit contre les douleurs articulaires. En enveloppements, elle induit un amincissement par stimulation du métabolisme, une reminéralisation et une profonde relaxation. Soins disponibles aux thermes d’Aulus-les-Bains.
Les Oussailles Hôtel au centre du village. Aulus-les-Bains. De 40 à 50 € la chambre. Menus à partir de 15 € Tél. : 05 61 96 03 68
Aulus-les-Bains Skier à Guzet Neige. Se balader dans les vallées du Biros et du Bethmale. Visiter la cité épiscopale de Saint-Lizier. Office du tourisme Haut Couserans. Tél. : 05 61 66 93 65
Thermes de Cauterets Té.l : 05 62 92 14 20 www.thermesdecauterets.com
Le Lion d’Or Vieil hôtel plein de charme. De 40 à 60 € la chambre. Demi-pension ou pension complète. 12 rue Richelieu, Cauterets. Tél. : 05 62 92 52 87
Cauterets Ski et snowboard au Cirque de SaintLys. Fond et raquettes au Pont d’Espagne. Office du tourisme, tél. : 05 62 92 50 50
Et aussi
À faire aux environs
Forfaits minceur et anti-cellulite à Luz (sept jours). À partir du 20 décembre. Tél : 05 62 92 81 58. www.luz.org
Capvern-les-Bains Vagabonder dans les Baronnies : villages typiques, château de Mauvezin, abbaye cistercienne de l’Escaladieu, gouffre d’Esparros. Office du tourisme. Tél. : 05 62 39 00 46
Thermes Thermes de Capvern-les-Bains D’avril à fin octobre. Tél. : 05 62 39 00 02 ou 05 62 40 91 16 (forfait minceur). www.eurothermes.com Thermes d’Aulus-les-Bains Tél. : 05 61 96 01 46 www.thermalisme.org/aulus/
Où dormir ? Où manger ? Hôtel-Restaurant Le Laca Route de Laca, Capvern. Tél. : 05 62 39 10 33 96 toulouse femmes
© J. Sierpinski • P. Gonzalvez •
Carnet de route
Index 15bis
Café Coton
Donna Di Vinci
Hall 2 Stock
Lili Leone
Point Soleil
15bis, rue Antonin-Mercié
16, rue Croix-Baragnon
14, rue de la Pomme
2, rue du Coq d’Inde
16, rue des Tourneurs
24, rue de Metz
2B Design
Calicéo
Dromy’s
Hall 38
Linéa Due
11, rue Lapeyrouse
38, rue Alsace-Lorraine
Ebene Macassar
Handy
14, place St-Cyprien 21, rue Croix-Baragnon
Pomme
Av. des Pyrénées, à L’Union
37, rue Croix-Baragnon
Acoté 10, rue Croix-Baragnon
Addict 36, rue des Tourneurs
Agnès b. Femme 6, place de la Trinité
Agnès b.Homme 11, rue du Coq-d’Inde
Al Teatro 10, rue St-Antoine-du-T
Amalia 20, rue Tolosane
André 41, rue Alsace-Lorraine
Aniram 9, rue d’Austerlitz
Anne Fontaine 12, rue Croix-Baragnon
Annick Maury 10, rue Croix-Baragnon
Anny Danse 21, rue du Rempart-St-Etienne
Antigua 19, rue du Fourbastard
Antoine et lili 3, rue Croix-Baragnon
Aquensis Bagnères de Bigorre
Arabesque 11, rue Paul-Vidal
Archetyp 37, rue de Metz
Architectura 3, grande rue St-Michel
Art & vert 46, rue de la Colombette
Arthur 42, rue Boulbonne
Artisan Parfumeur (l’) 1, place Roger-Salengro
Arty 38, rue Alsace-Lorraine
Atelier Michèle Marrot 15, rue Bouquières
Aux Temps Nouveaux 23, rue Croix-Baragnon
Avant Garde 4, rue du Rempart-Villeneuve
Babble Circus 16, rue des Tourneurs
Baccarat 19, rue Croix-Baragnon
Bacquié 1, place St-Etienne
Bang & Olufsen 46, rue du Languedoc
BB Séduction 5, rue Boulbonne
Belza 10, rue Boulbonne
Benetton 28, rue St-Antoine-du-T
Bijouterie Diego
Carla Gourov 34, rue de Metz
Carré Blanc 49, rue de la Pomme
Cartouche 10, place Wilson
Catimini 17, place St-Georges
Cerezo
3, rue du Poids de l’Huile
Bijoux d’Autrefois 27, rue Croix-Baragnon
28, rue Croix-Baragnon
Elysées Parfums 1, rue Alsace-Lorraine
Elytis 10, rue Alsace-Lorraine
Epil Center
6, rue Salé
23, place Victor-Hugo
0892 70 07 87
Chacok
Equator
43, rue Boulbonne 70, rue de la Pomme
Londinium 60, rue des Tourneurs
Héléna Sorel
Longchamp
17, rue des Arts
3, rue des Arts
Hermès
Louis Vuitton
22, rue des Arts
26, rue Croix-Baragnon
I Blues
MAC
19, rue Antonin-Mercié
3, rue de la Pomme
Idéis Déco
Mac Douglas
C.C. Géant Casino, Fenouillet
35, rue Croix-Baragnon 16, rue St-Antoine-du-T
Imaginarium
Chica & Co
18, rue Boulbonne
Centre le Seyant, allée Rémi-Raymond à Seilh – Centre les Hamats, 1, rue Latécoère, à Cornebarrieu
Esprit de Chamf
40, rue de Metz
6, rue du Rempart-Villeneuve
9-11, rue du Coq-d’Inde
Chouette (la)
Esprit de Famille (l’)
6, rue St-Antoinne-du-T
Christian Lacroix 26, rue Croix-Baragnon
Chrysélia 49, rue des Filatiers
Esprit Design 50, rue Boulbonne 7/9, rue Tolosane
Esprit des Lieux (l’) 22, av. Etienne-Billières
Estampille 42, rue d’Astorg
Inédit Intérieur Island Way
Jacques Dessange
12, rue Ozenne
5, rue Montardy
Club de l’homme
Euforie
2, rue Alsace-Lorraine
36, rue du Canon-d’Arcole
Jeannine Boutique Jock’Hair 10, Grande rue Nazareth
Ka International 7, rue Paul-Vidal
101, route d’Agde
Except
Compagnie Française
45, rue des Tourneurs
Kenzo
30, rue de Metz
Façonnable
Contre vents et marées
12, rue Labéda
Kitakaï
7, rue des Arts
1, rue Alsace-Lorraine
Corpus Christi
Flat
Contact 06 61 63 60 35
34, rue Boulbonne
Cosmoptic
Flore and Za
65, rue Alsace-Lorraine 39, rue du Faubourg-Bonnefoy CC plein centre à Colomiers CC Leclerc à Blagnac
18, rue Boulbonne
Costes by Arlène
10, boulevard de la Gare
3, rue St-Antoine-du-T
Cotélac 18, rue Croix-Baragnon
Crozatier 37, route d’Espagne, Portet/Garonne
Cymbeline 3, rue de la Charité
Daly’s 31, rue de la Colombette
Dante et Maria Contact 06 61 63 60 35 42, rue Riquet 34, rue de la Pomme
De là-bas et d’Ailleurs 8, bd du Libre-Echange, à St-Orens
Furla 15, rue des Arts
Futon Boutique 11, rue Baronie
G Star Store 2, rue du Coq-d’Inde
Galerie Culinaire (la) 40, rue des Marchands
Galerie Gaultier 8, place St-Georges
Galeries Lafayette 77, rue Alsace-Lorraine
Gant 24, rue du Fourbastard
Geneviève Lethu 68, rue de la Pomme
Gentry’s
1, rue Maurice-Fonvielle
Rive droite, 1, rue Croix-Baragnon Rive gauche, 38, avenue Etienne-Billieres
Déro Joaillier
Gentry’s Chausseur
Département Féminin 73, rue de la Pomme
1 bis, rue du Cantegril
Designer Guild
Geox
25, rue Croix-Baragnon
24, rue St-Antoine-du-T
Despres Joaillier
Gérard Darel
27, rue Gambetta
25, rue St-Antoine-du-T
Diesel
Grenier d’Anaïs
4, rue St-Antoine-du-T
54, rue Peyrolières
Docks du bureau
Habitat
Bruno Saint-Hilaire
5, impasse Larrieu
14, rue Paul-Vidal
3, rue Boulbonne 28, rue des Arts
Dominique Houarau 7, rue Romiguières
3, rue Alsace-Lorraine 56, rue des Tourneurs
Maxim
18, rue Cujas
Full Time Fitness
10, rue du Poids de l’Huile
Jacques Gales
Esther Mario
3, rue Cantegril
Mango
Max Mara
Clark
Free Lance
3, rue Baronie
4, boulevard Carnot 21, rue Antonin-Mercié 12, rue St-Antoine-du-T
59, place de la Trinité
Maje
Marithé & François Girbaud
34, rue de Metz
45, rue des Tourneurs
Fontaine de Boulou (la)
19, rue Bouquières
Jacadi
13, rue Bouquières
Felix frères
Magador
Marina Rinaldi
Esteban Le Coiffeur
Club Med Gym
Madura
6, rue du RempartVilleneuve
Cigale et Grillon
Boutique du Stade Toulousain
6, rue des Arts
8, rue Croix-Baragnon
8, rue du Canard 102, quai de Tounis
9, place Wilson
30, rue des Arts
Bowen
Health
Chambert Joaillier
26, rue Fourbastard
38, rue de la Pomme
Lola
Il et Elle
9, place Stes-Scarbes
Boutique Swatch
4, rue de la Pomme
Espace Voltex
Georges Rech
75, rue Alsace-Lorraine
Handy Boutique
1, rue Alsace-Lorraine
19, rue des Arts
Descamps
Boutique Dieuzaide
Loding
1, place St-Georges
De la Vega
Bijouterie Le Donjon
Eglantine de C
Cesare Nori
Bijouterie Joaillerie Bernadou
19, place Victor-Hugo
10, rue Croix-Baragnon
Emma
De la Tête aux Pieds
Bijouterie Joaillerie J.-J. Faur
Eden Park
33, route d’Espagne 43, rue de Metz
46, rue des Tourneurs 33, rue du Languedoc
21, rue des Potiers
4, rue de la Pomme
31, rue Lafayette 21, rue des Puits Clos
26, rue St-Antoine-du-T 72, rue de la Pomme
MD Silver Jewelry 9, rue Antonin-Mercié
MDS 2, rue Bouquières
Méric Boutique 24, place des Carmes
Meubles Notan 46, route d’Espagne
Michèle Zeller
9, rue Croix-Baragnon
Qweeny 16, rue St-Antoine-du-T
Reajo 7, rue du Coq d’Inde
Régina Rubens 1 bis, rue Cantegril
Rêves de Jardin Route de Bazièges, Labège
Rivals Joailliers 59, rue de la Pomme
Robert Clergerie 1, rue Cantegril
Roche Bobois 31, rue Croix-Baragnon
Rosalie 12, rue Baronie
Rue du Jour 45, rue Boulbonne
Sagas 2, rue de la Pomme
Salon Contemporain 70, route d’Espagne, Portet-sur-Garonne
Salons de Bali Z.A. de Francazal-Sud, Cugnaux
Santa Rosa 11, rue Antonin-Mercié
Scandia 31, route de Fronton
Schmit Décoration 2, rue Cantegril
Simone Mahler 25, rue Boulbonne
SMB Décoration 31, rue de la Colombette
Sonia Fernandez 2, place Victor-Hugo
Sonia Rykiel
5, rue des Arts
22, rue Lafayette
Mod’in
Soulery
Kristina Popovitch
36, rue Alsace-Lorraine 5, rue des Filatiers
10, rue Lapeyrouse
9, rue des Arts
Monoprix
South Panthere 22, rue de la Bourse
Kitchen Bazaar 15, rue Croix-Baragnon
Licorne (la) 5, place Rouaix
Maison Bouquières (la) 7/11, rue Bouquières
Maison d’Hélène (la)
39, rue Alsace-Lorraine
Montblanc 4, rue des Arts
Mouvance
19, place St-Georges
17, rue Antonin-Mercié 13, rue d’Austerlitz
Tourmaline (la)
Negrevergne
11, rue Riguepels
27, rue de Metz
Lalique
Nel’Ines
2 bis, rue Croix-Baragnon
2, rue Rémusat
Lancel
Nitya
9, rue de la Pomme
10, rue Croix-Baragnon
Lario 1898
Nocibé
4, rue des Arts
1, place Wilson
Laura Bijoux
Nougues
20, rue Croix-Baragnon
32, rue de la Pomme
Le Magasin Général
Nouvelles Galeries
44, rue des Filatiers
4-8, rue Lapeyrouse
Le Salon
Nuell Dorise
37, rue Riquet
41, rue Croix-Baragnon
Le Tanneur
Objectif Bois
24, place St-Georges
32, rue Boulbonne
Léa Lingerie
Occitane (l’)
1 bis, rue des Trois-Journées
24, rue Lafayette
Léa Vanguelder
38, rue Gabriel-Péri
45, rue Alsace-Lorraine
Les 2 Zèbres 7, rue du Coq-d’Inde
Les Garçons Coiffeurs 60, rue de la Colombette
Les Gémeaux 4, place Wilson
Oddos & Sebiran Orly 9, place Wilson
Papille 14, rue Fermat
Paraboot 52, rue Boulbonne
Parallele
Sport Concept 22, rue Maurice-Fonvielle
Sporting Village 272, route de Launaguet
Stephan Prestige 45, boulevard Carnot
Stretto 15, rue Croix-Baragnon
Terra Terre 11, place de la Trinité
Thalazur Av. du Parc, à Arcachon
Toulemonde Bochard 4, rue Maurice-Fonvielle
Toulouse Stylo 26, rue Alsace Lorraine
Trentotto 11, Bd Carnot
Twin 5, rue des Arts
Upper 8, rue des Arts
Vencouvert 8, rue Lapeyrouse
Version Originale 12, rue St Antoine du T
Vibel 19, rue du Rempart-St-Etienne
Vittoria 3, bis rue du Rempart-Villeneuve
35, rue Boulbonne
Vog Art
Les Toiles de Mayenne
Parapharmacie Lafayette
Wolford
32, rue Boulbonne
15, place Wilson
Les Trésors d’Hortense
Paseo
18, rue Maurice-Fonvielle
25, rue Boulbonne
Levantin
Perry
19, place St-Georges
3, place Esquirol
19, rue des Puits-Clos
Hall 2
Ligne Tonic
Philippe Rouxel
Zoo
Rue des Marchands
25, rue Gambetta
9, rue St-Antoine-du-T
6, rue Baronie
Les Séraphins 16, rue des Tourneurs
3, rue Croix-Baragnon 26, rue Montardy
Y’s Yohji Yamamoto 24, rue des Arts
Youri Kot
toulouse femmes
97
Évènements
Soirée Gaillac au Féminin
Un nouvel élan pour le mécénat culturel
sur la Péniche-Bistrot à vins l’Oenotilus
L’Association A tout sens a créé l’événement à Toulouse en organisant une soirée-rencontre le 7 février entre le monde des entreprises et celui des arts contemporains. 300 chefs et cadres dirigeants d’entreprises et 20 artistes exposants étaient présents autour de François Erlenbach, chargée de mission auprès du Ministre de la Culture et de la communication.
Soirée placée sous le signe de la découverte et de la convivialité.
Pour fêter l’ouverture de « l’Oenotilus », l’association féminine des Vins de Gaillac a réuni des femmes de MidiPyrénées sur la péniche Bistrot-Bar à vins de Carole Feilhes, lauréate du prix « Gaillac au Féminin ».
La propriétaire des lieux accueille ses invités pour une dégustation mets de fête Vins de Gaillac. Madame et Monsieur Verdier, Directeur Régional d’Air France, écoutent attentivement les conseils Carole Feilhes, oenologue confirmée.
Un prestigieux plateau d’artistes de sculpteur, peintre, designer, styliste… avait investi les Halls du Parc d’expositions ce jour là faisant découvrir leur travail à un public plus large que celui rencontré traditionnellement dans les musées.
Soirée Vins de Gaillac-Paco Rabanne
Le monde mentholé jusqu’à 4h du mat !
au « 19 » le 10 février Le samedi 26 février, la «Get set» était au rendez-vous au Caffé Vélane avec l’animation de Get Pipperment…
Mode et goût étaient au rendez-vous. À l’occasion de la sortie de la nouvelle bouteille des Vins de Gaillac, le couturier Paco Rabanne a habillée la «Gaillacoise» d’une tenue de gala.
Paco Rabanne et Laurent Thomières, Président de la Commission Interprofessionnelle des Vins de Gaillac, ont fait découvrir ensemble, au public toulousain, la bouteille « couture » née de leur collaboration.
98 toulouse femmes
© Xav •
Lors de la soirée toulousaine de présentation de la bouteille, Paco Rabanne n’a pas manqué d’humour.
L’équipe du Caffé Vélane. Tony, Stéphane, Audrey et l’Hôtesse Get : Stéphanie
Un lieu exceptionnel pour des moments d’exception. Du dîner intime aux soirées à thèmes… les nuits au Vélane se vivent aux rythme des saisons
À consommer avec modération. L’abus d’alcool est dangereux pour la santé.