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KID NOIZE
Avec la sortie synchrone de « Nowera », 3e album d’électro-pop, et « L’héritage de Nowera », 3e tome de la BD dont il est co-auteur et protagoniste, Kid Noize boucle un projet artistique ambitieux et atypique. Confidences d’un artiste pluridisciplinaire à la fois musicien, DJ, producteur et personnage d’un monde parallèle.
Quel est le projet artistique derrière l’homme ? Je suis graphiste de formation et musicien par passion. Le projet « Nowera » m’a permis d’allier les deux. J’ai créé un véritable univers, musical évidemment mais aussi graphique et visuel. Un véritable concept… Oui, j’ai toujours été en admiration devant Kraftwerk, Daft Punk ou Gorillaz, l’ambitieux projet de Damon Albarn, génie créatif.
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C’est où Nowera ? C’est nulle part et maintenant, dans un monde parallèle. A travers la musique et la BD, j’invite mon public à rejoindre ce monde de rêve qui devient un rêve réel. Le rêve nous transporte loin…
Décodez-moi ce « rêve réel »… Il fait référence à ce travail que nous accomplissons tout au long de notre vie pour accomplir nos rêves d’enfant.
Quelle symbolique se cache derrière la tête de singe ? Ce n’est pas un singe mais un homme-singe qui pose la question de nos racines. D’où venons-nous ? Où allons-nous ? Plus cette question ultime : que faisons-nous sur Terre ? « Nowera » apporte une réponse : nous sommes ici pour réaliser nos rêves …
Vous êtes né dans les années 80 ; avez-vous l’impression en 2023 d’avoir exaucé vos rêves de môme ? (Il réfléchit longuement). Oui. Avec l’âge, je ressens une forme d’apaisement. Ca fait dix ans que je bosse jour et nuit sur le projet « Nowera », j’ai réussi à sortir trois albums/CD et trois BD. Ce sentiment d’accomplissement me rend heureux.
Ê tes-vous un doux rêveur ou un super business man ? (Rire). Un super rêveur. Mais j’adore faire du business, car la © notion d’échange en est le moteur. L’échange pour élever le produit, les idées, la conscience.
Si vous refermez la trilogie, doit-on comprendre que Kid Noize va nous concocter un autre univers ? Je préfère dire que la trilogie est complète plutôt que bouclée. Il m’a fallu deux ans pour venir à bout de chaque album, un nouveau projet BD s’inscrira donc, disons, dans le futur…
Dans le 1e tome de la BD, Kid Noize se déplace dans la Vieille Ville. C’est Charleroi, lieu avec lequel vous, le Bruxellois d’origine, vous entretenez un lien affectif particulier… J’ai toujours eu de l’affection pour les outsiders ! J’ai vu Charleroi comme un nouveau Berlin, mais il faudra encore longtemps pour que ce soit le cas … Reste que la ville s’est complètement approprié Kid Noize et que le lien qui m’unit à Dupuis, mon éditeur BD, a renforcé cette envie de faire un clin d’œil à Charleroi dans le tome I.
En 2019, vous débarquez dans l’univers de la BD jeunesse où vous cosignez le scénario avec le Carolorégien Lapuss, dessin et couleurs d’Octoto. Comment s’est déroulée votre intronisation dans cet univers ? Un travail de longue haleine. Je pensais naïvement que la musique et la BD formaient un même monde, celui de la création. Non, c’est un monde à part. Ma rencontre avec Dupuis a précipité l’aventure. Le projet BD fait complètement écho à mon projet musical, à l’instar des clips et des concerts où Kid Noize prend vie sur scène. Tous ces ingrédients donnent corps au projet.
Parlons musique, trois albums en dix ans. De la pop dansante taillée pour les radios et de l’electro dance à destination des festivals et des clubs, avec des voix féminines en sus. La signature Kid Noize ? Mon premier album était riche en voix de femmes. Je les avais délaissées pour le 2e album, histoire de ne pas me répéter. « Nowera » signe leur grand retour avec des singles 100% voix féminines en effet…
Comment est-ce chez vous, dans votre maison ? Est-ce peuplé de super héros ? Je vais vous envoyer une vidéo ! Dans mon bureau, je suis entouré de tous mes jouets qui font en effet partie intégrante de mon univers.
Un univers rétro eighties … Oui, mais je ne suis pas du tout passéiste ni nostalgique. Je me rends juste compte que l’on vit dans les rêves des années 80. Ce monde hyper connecté, ce règne de la technologie, nos montres qui nous parlent, notre quotidien en 2023 était le sujet des films d’anticipation d’alors…
Vous nous avez préparé un nouveau show. A quoi doit-on s’attendre ? À beaucoup d’énergie et, en salle, à un max de vidéos, ainsi qu’à la projection en 3D de douze images issues de l’univers de la BD « Nowera ». Je compte bien faire voyager mon public dans ce monde parallèle.
Où peut-on vous voir ce printemps et cet été ? Dès le 7 avril au Reflektor, puis à l’Inc’rock, au Feel Good Festival, au Ronquières Festival, à Scène sur Sambre, etc. Et en octobre, à la salle de La Madeleine à Bruxelles.