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ALEXANDRE HAMES
JAGGS se définit comme le tailleur de l’homme moderne. Que recherche celui-ci selon vous ? Il désire consommer de manière responsable, avoir du style et être accompagné ainsi que très bien conseillé dans ses choix. Depuis notre lancement, en 2015, notre optique n’a pas changé. Il s’agit de l’amener au sur-mesure, avec une vision moderne et élégante, accommodée d’un grain de folie.
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À quelle atmosphère doit-on s’attendre en franchissant les portes d’une boutique JAGGS ? À un lieu à l’accueil convivial et tout sauf guindé, mais aussi et surtout à une expertise extrêmement poussée en matière de costume. Un savoir-faire que nous sommes heureux de pouvoir transmettre. Nous ne cherchons pas à impressionner ou intimider nos clients, mais à créer un climat de confiance chaleureux, où ils oseront poser toutes leurs questions.
Aujourd’hui, en plus du sur-mesure, vous proposez également du prêt-à-porter. Pourquoi ce choix ? Une immense majorité de notre clientèle continue de faire appel à nous pour du sur-mesure. Mais durant la crise sanitaire, le prêt-à-porter s’est révélé une évidence, sachant que plus personne n’avait de raison de porter de costume. Tout le monde restait en chino, jeans et baskets. Nous nous sommes donc tournés vers ces créations, avec l’envie de concevoir des modèles de qualité, pointus, allant à une majorité et disponibles en différentes coupes et couleurs. Et nous continuerons d’étoffer cette collection, avec un costume prêt-à-porter, qui sera prochainement disponible, mais en un modèle et coloris unique. Proposant ainsi une offre complémentaire mais qui n’est pas destinée à s’affirmer à égalité du sur-mesure.
À quelle clientèle s’adresse votre e-shop ? L’e-shop est plutôt destiné aux clients internationaux, qui plébiscitent nos accessoires, tout particulièrement nos nœuds papillon. Nous possédons la plus grande collection d’Europe. Et si nous les avons créés par loisir, tel un complément aux doublures de nos costumes, désormais nous en confectionnons et vendons entre 10.000 et 15.000 par an, nous amenant à être des acteurs européens majeurs du domaine. Mais cela reste un plaisir, un twist original, qui apporte un ce petit plus. Nous vivons pour et par le costume et pas le nœud papillon.
En plus des nœuds papillon, vous proposez aussi des bretelles signées Bertelles - seul accessoire non fabriqué par JAGGS - des ceintures, boutons de manchettes… mais également des bracelets ou headbands, pour femmes et des bretelles et nœuds papillon enfant. Avec le souhait d’un jour, aller encore plus loin ? Nos nœuds papillon notamment, étant confectionnés dans notre atelier de Waterloo, il était dès lors aisé d’utiliser ces mêmes rouleaux de tissu, pour les décliner en d’autres formules. La gamme féminine a ainsi été développée pour répondre à une demande pour les mariages. En vue par exemple d’assortir un couple par ses accessoires, de proposer des barrettes plates ou des bracelets pour filles et femmes mais aussi de réaliser des commandes spécifiques comme des coussins d’alliances ou encore des nœuds pour serviettes.
Vos créations sont-elles influencées par un ADN mode typiquement belge ? Il y a un certes une identité belge très importante, mais au-delà un savoir-faire européen extraordinaire et exclusif. Nos chaussures sont fabriquées en Espagne, tout comme nos pulls, dans un atelier qui les tisse et fait des remaillages fil à fil à la main, nos cravates en soie sont tissées en Italie. Le critère éthique est essentiel pour nous, il est inenvisageable de réaliser des vêtements en production de masse, livrés en conteneurs après quatre mois passés en mer.
Près d’une décennie après son lancement, comment envisagez-vous le futur de JAGGS ? Si la marque est liée au principe d’évènement, notamment de mariage, JAGGS a pour ambition d’habiller les hommes modernes au quotidien. Et cela se concrétise, puisque nos chinos, comme nos chaussures font un carton. Notre but est aussi de développer nos points de vente. Forts de quatre boutiques en Belgique et d’une à Rennes, en France, nous voudrions aller plus loin, notamment via une franchise en Flandres et des magasins au Luxembourg, en Suisse ou dans d’autres villes de France, jusqu’à tendre vers un réseau européen d’une trentaine d’enseignes.