Histoires de plantes
Introduction 5
Sommaire
Histoires de plantes
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Je donne ma langue aux fleurs : du collectage au spectacle
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Pourquoi le tournesol se tourne-t-il vers le soleil ?
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Fleurs du Baobab
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João e o Pé de Feijão
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João et le pied de haricot
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A sementinha
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La graine
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La rose et le rossignol
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La terre
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Le Bambou
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Le cacao des Dieux
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Le grenadier géant
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Le jardin
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Le paon et le coucou
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Le pommier
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Les cochons en pommes
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Les plantes carnivores
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A Gomba Alatt
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Sous le champignon
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L’arbre du village
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Les projets de trois arbres
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La feuille sèche
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Le palmier d’Afrique
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Vie de l’arbre
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Lenda da Mandioca
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Légende du manioc
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Impressum 57
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Introduction Histoires de plantes Ce recueil de contes a été réalisé par les Bibliothèques municipales dans le cadre du projet Jardins-Edelweiss, mené durant l’année scolaire 2010-2011 avec le soutien de la République et canton de Genève. La complicité croissante entre les élèves de Mesdames Annen, Barbiera, Loth, Madouri, Marzoli et de Monsieur Hottelier, leurs familles, la conteuse Deirdre Foster de la compagnie Chat de Bla, leurs écoles et bibliothèque de quartier a permis de concrétiser un objectif ambitieux : donner du sens et créer des liens. Grâce à la conjonction de plusieurs activités - collectage de contes et spectacle, lectures thématiques, jardinage sur le toit de l’école et leçons thématiques en classe, visites-ateliers au Jardin botanique - les acteurs et participants sont entrés dans une dynamique Ecole-Culture collective et participative. Magali Stitelmann, médiatrice scientifique aux Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève
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Du collectage au spectacle : Je donne ma langue aux fleurs Les classes engagées dans le projet ont collecté des contes sur le thème du jardin et des végétaux, si possible dans leur langue maternelle, auprès de leur entourage. Pour les sensibiliser à l’art de la parole, ainsi qu’au collectage proprement dit, nous nous sommes rencontrés cinq fois au cours de l’année scolaire. Les enfants se sont montrés à chaque fois plus impliqués par la démarche, par le thème. Il y eut quelques interventions timides au début, puis nous avons vu de la fierté illuminer le visage des enfants maîtrisant plusieurs langues. Soudain, ils étaient admirés par leurs camarades. Le collectage a porté ses fruits, nous avons reçu plus de 40 histoires ! Les conteurs ont procédé à une sélection afin de créer une heure de répertoire. Pour la réalisation du recueil de contes, nous avons fait des choix selon les critères suivants : représentativité de la diversité des origines des enfants des histoires récoltées auprès des familles l’originalité des textes un ou deux incontournables et quelques exemples d’histoires en langue d’origine et traduites en français.
L’expérience a atteint les objectifs que nous nous étions fixés : valoriser la diversité culturelle, favoriser le dialogue, la curiosité, donner aux enfants la possibilité d’être actifs dans leur processus d’intégration, impliquer également leurs familles, s’ouvrir à la culture de leur pays d’accueil, rêver, imaginer un monde merveilleux et passer quelques moments très agréables. Nombreux sont ceux qui ont fait de réelles recherches, tous ont manifesté un enthousiasme chaleureux à l’écoute des contes que nous avons choisis pour le spectacle de fin d’année.
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Deirdre Foster, conteuse et Olivia Cupelin, coordinatrice des manifestations culturelles pour les Bibliothèques municipales
Pourquoi le tournesol se tourne-t-il vers le soleil ? conte du Portugal
Avant que les tournesols dorés aient commencé à fleurir dans les jardins, un Empereur Vert régnait dans l’Empire Vert. Il n’avait qu’une seule fille : elle était belle comme une petite fleur de printemps, mais elle causait beaucoup de soucis à son père, l’empereur. La petite princesse refusait toujours de se marier. Aucun prince, qu’il fût grand ou petit, blond ou brun, n’était à son goût. A tout reproche de son père, elle ne faisait que répondre : - Il n’y a que le Soleil qui me plaît. Cependant, un jour, l’empereur finit par se fâcher contre sa fille : - Alors va, épouse le Soleil, mais que je ne te voie plus ! Et il chassa la princesse. La pauvre princesse partit à la recherche du Soleil. Elle marcha et marcha, par monts et par vaux, à travers forêts et déserts, toujours dans la direction de l’est, jusqu’à ce qu’elle arrive à une grande colline où se dressait le palais du Soleil. La princesse n’y trouva que la vieille mère du Soleil. - Que cherches-tu par là, chère enfant ? l’accueillit la petite vieille. - Je cherche le Soleil, répondit la princesse et elle raconta à la vieille femme pourquoi son père l’avait chassée dans le vaste monde. La princesse plut tout de suite à la bonne petite vieille. - Bien, mon enfant, le Soleil est mon fils, et je te le donnerai pour époux. Mais souviens-toi, si tu veux rester auprès de lui, tu ne dois jamais regarder son visage. La princesse le promit et elle tint longtemps parole. Toute une longue année, elle vécut heureuse et tranquille auprès du Soleil, et pendant tout ce temps-là, elle ne le regarda jamais. Mais peu à peu la curiosité commença à la tourmenter : « Pourquoi ne dois-je pas le regarder, c’est pourtant mon mari », se disaitelle de temps à autre. La bonne petite vieille remarqua bientôt l’humeur rêveuse de la princesse. Elle eut pitié d’elle.
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- Je sais ce qui te tourmente mon enfant. Si tu veux, je vais te donner un bon conseil. Pose devant ton mari un verre d’eau et regarde-le dans ce verre. Mais si tu le regardes longtemps, n’oublie pas qu’il s’en apercevra et alors, malheur à toi ! La princesse fit comme la petite vieille lui avait conseillé. Lorsque, le soir venu, le Soleil fut rentré, elle posa devant lui un verre d’eau et se mit à le regarder. Le visage de son mari apparut dans le verre, et il était si gentil et si beau, qu’elle en eut le souffle coupé. Elle oublia tous les bons conseils de la vieille femme et elle regardait, et regardait, si bien que son mari finit par s’en apercevoir. Alors le Soleil se fâcha. - Si tu ne sais pas obéir, je ne veux plus de toi ici ! s’écria-t-il et il chassa la princesse de son palais. En pleurs, la petite princesse marcha au hasard, où ses jambes la portaient. Mais elle n’alla pas loin. Comme elle traversait un champ, le Soleil eut pitié d’elle et il la transforma en une haute plante avec une grande fleur jaune. Depuis ce temps-là, cette grande fleur jaune se tourne sans cesse vers le soleil et les gens l’appellent le tournesol.
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Fleurs du Baobab
conte imaginé par Luana de Madagascar
Un jour, nous étions ma copine et moi à Madagascar pour visiter ce fameux arbre, le Baobab. Ma copine Océane était tout émerveillée par la beauté de cette fleur suspendue sur la branche, mais elle dégageait une odeur désagréable et de près, elle avait l’air flétrie et ses pétales tombèrent. C’est une fleur qui vit la nuit et qui meurt le jour. Ma copine et moi, nous étions très étonnées par cette fleur.
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João e o Pé de Feijão
João et le pied de haricot
A história conta que um menino, chamado João, vai ao mercado a mando de sua mãe com o fim de vender uma vaca. Quando a criança chega ao mercado, um estranho lhe propõe cinco feijões mágicos em troca do bovino. Barganha aceita, retorna para casa com os grãos no bolso. Sua mãe se enfurece pela clara instrução de vender a vaca ter sido ignorada. Fora de si, ela joga os feijões pela janela. Enquanto João dorme, os feijões germinam e dão origem a gigantes pés de feijão despontando no céu. Ao acordar, o menino escala o colossal feijoeiro e encontra a um castelo acima das nuvens, lugar habitado por um gigante que se alimenta de gente. Protegido pela esposa do grandalhão, João consegue fugir, após surrupiar uma sacola de moedas de ouro. Retorna no dia seguinte para furtar a galinha dos ovos de ouro do gigante e novamente escapa ileso. No terceiro dia, João escala o feijoeiro de novo e tenta roubar uma harpa de ouro. Dessa vez, o gigante persegue João, mas o menino consegue descer o pé de feijão mais rapidamente e o corta com um machado.
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conte du Brésil
Un petit garçon qui s’appelle João va au marché, envoyé par sa mère, avec l’objectif de vendre une vache. Quand João arrive au marché, un étranger lui propose cinq « haricots magiques » en échange de la vache. João accepte la duperie et retourne chez lui avec les haricots magiques dans sa poche. Sa mère est furieuse parce qu’il n’a pas suivi ses instructions, à savoir de vendre la vache, et jette les haricots par la fenêtre. Pendant que João dort, les haricots germent et donnent naissance à des pieds géants de haricots. Quand João se réveille, il monte sur un pied de haricot et arrive sur une terre en haut des nuages. Cette terre est habitée par un géant qui mange des êtres humains. João est protégé par la femme du géant et arrive à fuir après avoir volé un sac de pièces d’or. João y retourne le deuxième jour, vole une poule du géant avec des œufs d’or et une fois encore arrive à fuir. Le troisième jour, João retourne sur la terre du géant pour voler une hache en or. Cette fois, le géant suit João, mais João arrive à redescendre sur le pied de haricot et le coupe vite avec la hache.
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A sementinha
La graine
Esta é a historia de uma sementinha que vivia dentro do caroço de uma maçã. -Ai de mim ! Será que vou ficar aqui para sempre ? Está tanto calor ! Acho que vou secar e morrer. -Que fim táo triste ! Vous ser comida ! Não queria acabar assim a minha vida, lamentou ela quase a chorar. Mas o pássaro não comera a sementinha, porque abriu o bico e deixou-a cair por cima da terra. -Obrigado pássaro amigo ! E ali ficou a sementinha a dormir escondida, por entre as folhinhas verdes. Quando a sementinha acordou, estava de novo no ar. O vento forte levou-a para muito perto do galinheiro e da horta que o João ajudara a tratar. -Ai a minha vida !! Não qero acabar na barriga de uma galinha, choramingava ela, muito aflita. De repente apareceu o João, que andava a sachar a terra e como era muito distraído, nem reparou que, sem querer, lançou terra por cima da sementinha enterrando-a. Ah ! Assim, sim ! Este é o lugar para min ! Exclamou a sementinha muito contente. A sementinha sabia que estava a crescer. Começava a ganhar raízes para se segurar bem á terra. O tempo foi passando…Todos os dias, se naõ chovesse, o João ía até á casa da sementinha e regava-a. Só que agora já lhe tinha crescido um pequeno caule com lindas folhinhas. Transformara-se numa linda planta que o Joáo queria que fosse só sua. O João cresceu, mas a planta cresceu mais ainda e transformou-se numa bonita macieira que dá maçãs vermelhas deliciosas e doces.
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conte d’Espagne
C’est l’histoire d’une graine qui a vécu dans le coeur d’une pomme. - Hélas ! est-ce que je vais rester ici pour toujours ? Il fait tellement chaud ! Je crois que je vais sécher à mourir. Un oiseau a passé… - Quelle fin tellement triste, je vais être mangée ! Je ne voulais pas finir ma vie comme ça, déplore-t-elle, en pleurant presque. Mais l’oiseau n’a pas mangé la graine, parce qu’il a ouvert le bec et l’a laissée tomber sur la terre. - Merci ami oiseau! La graine est restée à dormir, cachée, entre les feuilles vertes. Quand la graine s’est réveillée, elle était de nouveau dans l’air. Le vent fort la conduisait tout près du poulailler et du jardin que João aidait à soigner. - Oh, ma vie ! Je ne veux pas finir dans le ventre d’une poule, pleurait-elle, très affligée. Tout de suite, est apparu João, avec sa houe dans la terre. Comme il était très distrait, sans faire exprès, il a lancé de la terre sur la graine et l’a enterrée. - Ah ! comme cela oui, c’est ici ma place! s’exclama la graine tellement contente. La graine savait qu’elle était en train de grandir. Elle commençait à gagner des racines pour bien se tenir dans la terre. Le temps a passé… Tous les jours, quand il ne pleuvait pas, João, allait jusqu’à la maison de la graine et l’arrosait. Maintenant, un petit tronc avait déjà grandi avec de belles feuilles. Elle s’est transformée en une jolie plante. João voulait qu’elle n’appartienne qu’à lui seul. João a grandi, mais la plante a grandi encore plus que lui et s’est transformée en un joli pommier qui donnait de délicieuses pommes rouges.
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La rose et le rossignol conte du Portugal
Il était une fois une jolie rose dans un magnifique vase. Elle vit un rossignol qui se posa sur la branche et lui dit qu’elle avait de plus belles couleurs que lui. Le rossignol lui a répondu : « Toi, tu restes dans ton vase alors que je peux aller où je veux quand je veux. De plus, mon chant a davantage de valeur que tes couleurs et ton parfum. » La rose fut toute blessée et déçue d’avoir entendu des choses pareilles. Depuis ce moment, elle commença à se faner. Le rossignol, qui avait pitié d’elle, alla vers la rose pour la consoler avec son magnifique chant. Mais la rose ne réagissait pas. Le rossignol partit triste et déçu de ne pas l’avoir consolée.
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La terre
conte de Tunisie
Il était une fois, au sud de la Tunisie, un paysan qui avait trois fils. Les trois fils étaient très gentils. Le paysan avait dix oliviers qui étaient vieux, mais très beaux. Avant sa mort, le père appela ses fils pour leur dire : « J’ai caché un trésor à côté des oliviers.» Alors, les trois fils se sont précipités pour chercher le trésor. Ils ont cherché partout et ils ont creusé la terre, mais ils n’ont rien trouvé, alors ils ont abandonné. Un jour, il y a eu beaucoup de pluie. Puis arriva le printemps. Ils récoltèrent plein d’olives. Les trois fils les vendirent et c’est là qu’ils comprirent que le trésor c’était la terre.
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Le Bambou conte du Japon
Il était une fois un grand jardin, merveilleux, au milieu d’un royaume. Le Maître aimait à s’y promener quand la chaleur du jour devenait accablante… Il affectionnait tout particulièrement le bambou qui lui semblait l’arbre le plus beau de toutes les plantes de son jardin. Au fil des années, ce bambou grandissait, devenait vigoureux et toujours plus conscient de la faveur du Maître. Un jour, celui-ci s’approcha de l’arbre et le bambou inclina son faîte respectueusement. Le Maître lui dit : - Mon cher bambou, j’ai besoin de toi. Il semblait que le grand jour fût enfin arrivé, le jour pour lequel le bambou avait été créé. Le bambou répondit donc d’une voix douce : - Maître, je suis prêt. Fais de moi ce que tu voudras. - Bambou, ajouta le Maître d’une voix solennelle, pour me servir de toi, il faut que je te coupe. - Me couper ? Moi que tu considères comme la plus belle parure de ton jardin, non ! ne fais pas cela ! - Mon cher Bambou, répondit le Maître, si je ne te coupe pas, tu ne serviras à rien. Le jardin se fit calme ; le vent retint son souffle, le bambou inclina sa tête doucement et puis lui murmura : - Maître, puisque tu ne peux pas m’utiliser sans me couper, alors je suis prêt, arrache-moi ! - Mon cher bambou, il me faudra t’enlever toutes les branches et toutes les feuilles. – Ah non ! pas cela, détruis ma beauté, mais laisse-moi mes rameaux de feuilles. – Si je ne te les enlève pas, je ne peux t’utiliser.
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Le soleil se cacha, un papillon s’envola et le bambou, tremblant à l’idée de ce qui allait lui arriver, dit dans un souffle : - Maître, enlève les rameaux et les feuilles. - Bambou, dit encore le Maître, il faudra te faire autre chose, je te couperai par le milieu et je t’enlèverai le cœur. Si je ne le fais pas, tu ne sers de rien. - Oui, Maître : arrache le cœur et découpe. Alors le Maître du jardin arracha le bambou, coupa ses rameaux et toutes ses feuilles, le tailla en deux sur toute sa longueur au milieu des champs desséchés. Il déposa le bambou soigneusement sur le sol ; il posa l’une des extrémités du tronc sous la source tandis que l’autre atteignait le sillon d’arrosage dans le champ. La source chanta sa joie, l’eau claire bondit à travers le corps déchiqueté du bambou jusque dans le canal et se mit aussitôt à abreuver les champs assoiffés. Puis on repiqua le riz et les jours s’écoulèrent. Les pousses grandirent et ce fut bientôt le temps de la moisson. C’est ainsi que le bambou, autrefois si majestueux devint, dans son humble état de débris, une grande bénédiction. Quand il était encore grand et beau, il ne poussait que pour lui-même et se réjouissait de sa beauté. Mais dans son brisement, il était devenu un canal dont le Maître se servait pour faire fructifier son Royaume.
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Le cacao des Dieux conte du Mexique
Il y a bien longtemps, deux frères aztèques se faisaient la guerre des dieux. Cela faisait peur aux mortels. Des éclairs, des pluies en saison chaude. Les Aztèques ne sortaient plus de leurs maisons. La rivière était sortie de son lit. Enfin, les nuages avaient laissé la place au soleil. Les deux frères auraient-ils fini la guerre ? Mais non, les frères se haïssaient toujours autant. Ils se sont intéressés à deux villages en conflit. Le plus grand choisit Téotioicane, le petit, Tajin, et les affrontements recommencèrent. Téotioicane assiégea Tajin pour voler les biens de la princesse Xanade. Le roi voulait la cacher. Mais la princesse se livra, voyant son village mourir. En constatant la pureté de son cœur, les dieux lui donnèrent le cacao.
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Le grenadier géant conte d’Irak
Il y a très longtemps, au nord de l’Irak, vivait un grenadier géant dans le village de ma mère. Malheureusement, personne ne voulait goûter ses merveilleuses grenades, les gens croyaient qu’elles étaient empoisonnées. Les petites grenades se plaignaient. Alors, l’une dit : - Mais, pourquoi nous détestent-ils ? Une autre dit : - Ils croient que nous sommes délicieuses et merveilleuses. Un jour, les villageois décident de couper ce grenadier géant. Tout à coup un petit garçon arrive et les interrompt. Les habitants regardent le petit garçon avec des yeux ronds. Alors le petit garçon prend la parole : - Habitants de ce village, je vous en prie, ne coupez pas cet arbre avant d’avoir goûté à ses grenades. Les habitants le regardent avec un air stupéfait. Un habitant dit, l’air un peu fâché : - Mais tu es fou petit garçon, tu sais très bien que ces grenades sont empoisonnées. Un autre habitant dit : - Petit garçon, vas-y toi ! Goûte-les ! Le petit garçon prend une grenade et, devant les villageois, crie alors : - Regardez, vous avez vu, je n’ai rien.
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Le jardin
conte imaginé par Sara, Espagne
Il était une fois un monsieur qui aimait les plantes. Il décida de faire un jardin. Il se mit à planter toutes sortes de plantes, carnivores, roses, tulipes, etc… Il était très fier de son jardin. Mais un matin, quand il se leva et sortit pour s’occuper de ses plantes, il vit qu’elles étaient toutes mortes et n’y comprit rien. Donc, il alla chez un fleuriste pour lui demander un conseil. Le fleuriste ne l’a pas aidé. Un jour, il eut alors une idée : mettre de la musique. Il se mit à jouer et se rendit compte que ses plantes revenaient à la vie. Ainsi, tout le matin, il joua de la flûte pour ses plantes, très fier de son jardin.
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Le paon et le coucou conte du Sri Lanka
Dans un parc, un paon étend ses plumes et commence à danser. Au même moment, dans ce parc, un coucou arrive. Avec sa jolie voix, il chante une chanson. Le paon entend le coucou chanter et devient jaloux, Car il n’a pas une jolie voix. Puis le paon danse : Le coucou aime sa danse. Alors le coucou recommence à chanter et le paon continue à danser. Et ils deviennent amis.
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Le pommier conte du Kosovo
Il était une fois un pommier avec plein de pommes. À la nuit tombée, un voleur lui prend ses pommes. Le lendemain matin, le pommier se regarde dans la glace. Il se voit sans pommes, le pauvre arbre. « Je me demande qui m’a volé mes pommes. » La nuit est tombée, le pommier ne dort pas. Il veut connaître le voleur qui lui a volé ses pommes. Tout à coup, un monsieur arrive vers le pommier. Le voilà, c’est le voleur ! dit le pommier. Je ne suis pas un voleur, je suis un guide de musée. Je vais à la maison. Oh ! pardon Monsieur, j’ai cru que c’était vous le voleur. Ce n’est pas grave, dit le monsieur au pommier. Il y a plein de voleurs dans le monde.
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Les cochons en pommes conte d’Angleterre
Dans notre jardin, il y avait un arbre. Pas de feuilles, pas de fleurs, pas de fruits pour moi. Certaines personnes disaient - « Coupez-le, coupez et vendez le bois en ville. » Mais l’arbre avait un secret que moi seul connaissais. Il me chuchotait que personne ne s’occupait de lui. - Moi, je m’occupe de toi, j’ai dit. - Et je ferai de mon mieux. - D’accord, dit l’arbre, et je m’occupe du reste. Alors j’ai enlevé les ordures, j’ai passé le râteau. J’ai planté des fleurs et tondu le gazon. Au printemps, mon arbre était de nouveau droit et fier. Les feuilles poussèrent comme jamais auparavant. Mais aussi des fleurs et des pommes finalement. Au début, elles étaient petites, mais elles grandirent très vite. Il y eut beaucoup de pommes, juteuses, croquantes et sucrées à souhait. Plus on les mangeait, plus elles poussaient. On se demandait qu’en faire. On mangea des pommes au petit-déjeuner sur nos toasts. On mangea des pommes le dimanche avec le rôti. Des pommes pour le dîner, pour le goûter. On était tous d’accord qu’il y avait trop de pommes. On ne pouvait plus les manger. On les rangea sous le lit. On les mit dans des paniers, des boîtes, des valises. Et dans les armoires et sur notre lit. La baignoire était pleine, elles pendaient du plafond. Plus on les mangeait, plus elles poussaient. On ne savait plus quoi faire. On les roula dans des couvertures et dans les tapis. Il y en avait plein le salon.
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Finalement on sut que faire. On accrocha un panneau où était écrit : « Festin de pommes ! Vous êtes tous conviés. Les humains comme les animaux. » Et ils arrivèrent nombreux et de loin. Certains étaient trop gros pour la porte d’entrée. Des femmes, des hommes, des filles et des garçons, des hippos et des yaks. Quel tintamarre ! On dansa et on chanta et on mangea des pommes, plein de pommes. Des pommes frites, des pommes en sauce, de la crème à la pomme, des pommes en strudel, des pommes séchées, des cochons en formes de pommes - une fierté de ma mère. Certains mangeaient les trognons, d’autres les pelures, et encore d’autres les mangeaient au plafond ! Bientôt les pommes furent finies. Elles avaient toutes été mangées. Et finalement nous entendîmes : « Au revoir et bonne nuit ! On reviendra avec plaisir ». Alors dorénavant, chaque année, on organise un festin. Et on espère que l’année prochaine à la fin de l’été, on aura le plaisir de t’accueillir avec tes amis.
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Les plantes carnivores conte de Somalie
Il était une fois, dans mon pays, des plantes qui poussaient au cœur du désert ; tous les autres êtres vivants avaient presque disparu, parce qu’il n’y avait rien à manger. C’était la sécheresse qui régnait à cet endroit. Les plantes se sont réunies pour trouver une solution à ce problème. Enfin elles en ont trouvé une : elles ont développé leur système digestif. Elles se sont transformées en plantes carnivores. Elles capturaient les insectes comme les mouches, les araignées, et même les grenouilles. Tout le monde avait peur de ces plantes, capables de dévorer un être humain. Mais les plantes, un jour, ont décidé de ne plus manger les humains. Désormais, dans mon pays, tout le monde était heureux.
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A Gomba Alatt A Hangyát egyszer utolérte egy nagy eső. Hova bújjék előle ? Egy apró kis gombát látott meg a Hangya a tisztáson, odaszaladt és elbújt a gomba kalapja alá. Üldögél a gomba tövében, várja, hogy elálljon az eső. Ámde az eső egyre jobban zuhogott. Egy agyonázott Pillangó vánszorgott a gombához. - Hangyácska, Hangyácska, engedj ide engem is a gomba alá ! Úgy eláztam, nem tudok repülni ! - Már hogyan is engednélek - kérdezte a Hangya -, hiszen magam is csak éppen hogy elférek alatta ?! - Sebaj ! Kis helyen is elférnek, akik szeretik egymást. Erre aztán a Hangya beeresztette a Pillangót a gomba alá. Az eső meg egyre csak zuhogott. Futva jön Egérke. - Engedjetek a gomba alá engem is ! Patakokban folyik a víz rajtam ! - Ugyan hogyan engedhetnénk ide ? Nincs itt már szabad hely. - Húzzátok magatokat összébb egy kicsit ! Összébb húzták magukat és beengedték az Egérkét a gomba alá. Az eső zuhogott, sehogy sem akarta abbahagyni. Arra ugrándozott a Veréb, és így sírt-rítt. - Megázott a tollacskám, megfáradt a szárnyacskám ! Engedjetek be engem is a gomba alá megszáradni, megpihenni, az eső végét kivárni ! - Nincs már több hely ! - Húzódjatok összébb, nagyon kérlek benneteket ! -Na jól van. Összébb húzódtak - jutott hely a Verébnek is. Ekkor a Nyúl ugrott ki a tisztásra, és meglátta a gombát. - Bújtassatok el ! - kiáltozta. - Mentsetek meg ! Üldöz a Róka !
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- Sajnálom a Nyulat - szólt a Hangya. - Tudjátok mit ? Húzódzkodjunk összébb. Alighogy a Nyulat elrejtették, odaért a Róka is. - Nem láttátok a Nyulat ? - kérdezte. - Nem láttuk bizony ! Közelebb lopakodott a Róka és szaglászni kezdett. -Nem itt bújt el ? - Ugyan, hogy bújhatott volna ide ? Megcsóválta a farkát a Róka, és elment. Közben az eső is elállt, a nap is kisütött. Előbújtak a gomba alól mindahányan és örvendeztek. A Hangya elgondolkozott és azt mondta : Hát ez hogyan történhetett ? Először még nekem is alig volt helyem a gomba alatt, a végén mégis mind az öten elfértünk ! - Brehehehe ! Brehehehe ! - heherészett valaki. Mindannyian odanéztek : a gomba kalapján ült a Béka, és jóízűen nevetett. - Ó, ti okosok! Hiszen a gomba... A mondatot abbahagyta, őket pedig otthagyta. Mindannyian a gombára néztek, és nyomban kitalálták, hogyan történhetett az, hogy előbb egynek is alig akadt helye a gomba alatt, a végén mégis mind az öten elfértek. Ti is kitaláltátok már ?
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Sous le champignon conte de Hongrie
Un jour, un violent orage éclata dans la forêt. Une petite fourmi toute mouillée chercha désespérément un refuge. Au milieu d’une clairière, elle trouva un minuscule champignon et s’abrita dessous. Elle se reposa un moment en attendant que la pluie s’arrête. Mais la pluie n’était pas près de s’arrêter. Un papillon complètement trempé arriva vers le champignon. - Petite fourmi, petite fourmi, laisse-moi venir près de toi sous le champignon ! Je suis tellement mouillé que je peux même plus voler. - Mais comment pourrais-je te laisser entrer, alors que j’ai à peine de la place moi-même ? - Ce n’est pas grave, dit le papillon, ceux qui s’aiment peuvent bien se serrer… Alors la fourmi laissa entrer le papillon. La pluie continua de tomber. Une petite souris arriva en courant : - L’eau ruisselle sur mon pelage ! Laissez-moi entrer ! - Nous ne pouvons pas te laisser entrer, il n’y a plus de place ici ! - Serrez-vous encore un peu, s’il vous plaît ! Alors les animaux se serrèrent encore et laissèrent entrer la petite souris. Et la pluie ne voulait toujours pas s’arrêter ! Un petit moineau tout tremblant arriva encore. - J’ai pris froid, je tremble de tout mon corps, laissez-moi rentrer dans votre abri ! - Mais nous sommes déjà trop serrés ! - Serrez-vous encore un petit peu pour me faire de la place ! - D’accord, soupirèrent les animaux…
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Et arriva encore un petit lièvre pourchassé par un renard. - Laissez-moi entrer pour que je puisse échapper au renard ! Les animaux laissèrent entrer le lapin et le renard repartit bredouille. Et enfin, la pluie cessa de tomber et le soleil fit son apparition. La fourmi pensa tout haut : - Comment est-ce possible ? Au début, il y avait à peine une petite place pour moi sous ce champignon…et à la fin de l’orage, nous sommes cinq à nous trouver dessous… - Croiiii, Croiiii ! rigolait quelqu’un…Tout le monde regarda vers le chapeau du champignon où était assise une jolie grenouille verte qui riait de tout son cœur… - Mais vous les petits malins… vous savez bien que… Elle s’interrompit mais les animaux avaient déjà deviné la fin de sa phrase : le champignon avait grandi !
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contes du Congo
L’arbre du village C’est l’arbre de la sagesse, de la guérison, de la fécondité, des chances, de la chasse et de la pêche. Il est grand, bien entretenu, donne de l’ombre. Les esprits des ancêtres y demeurent. Le chef de clan entouré des notables du village se retrouvent en cercle. Après avoir arrosé avec du vin de palme le pied de l’arbre et les alentours, le chef de clan demande à l’arbre, soit la guérison d’un membre malade, soit la fécondité pour une femme stérile, soit la production abondante des champs, soit les produits de chasse ou de pêche.
Les projets de trois arbres Le premier rêvait de devenir un grand navire qui transporterait des passagers, par millions. Il parcourrait tous les océans du monde et connaîtrait tous les peuples du monde. Le second rêvait de devenir le lit et du mobilier pour des maisons de rois. Le troisième, scié en gros chevrons, servirait aux charpentes des maisons de rois. Devenu grand, le premier n’est devenu qu’une pirogue de malheureux pêcheurs. Mais c’est cette pirogue qui a servi à Jésus pour prêcher la bonne nouvelle. Le second n’était qu’un berceau et pas un lit de roi. C’est le berceau qui a servi de lit à Jésus à sa naissance. Quant aux chevrons du troisième arbre, ils ont servi à clouer Jésus. Soyons humbles et on nous élèvera.
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Vie de l’arbre
La feuille sèche De la tige détachée (pauvre feuille Lé). Pauvre feuille desséchée, Où vas-tu ? Je vais où le vent me mène, Nuit et jour, il me traîne, Dans la grande forêt du Congo Et maintenant dans le fleuve Congo…
Entendez-vous l’arbre qui chante dans la forêt sombre ? C’est la saison des pluies, saison de vie abondante ! L’arbre chante et danse. Entendez-vous l’arbre qui pleure ? C’est la saison sèche, la hache l’abat et le réduit en morceaux. Entendez-vous l’arbre qui crie ? Le feu l’embrase et le réduit en cendres. Oh la méchanceté de l’homme, face à la candeur et la tristesse des choses !
Le palmier d’Afrique Il est le père éternel qui nous donne tout. Nous l’avons trouvé à notre naissance. Nous le laissons toujours jeune à notre mort. Sa taille longue nous oriente et ses services nous alimentent. Il nous donne l’huile de palme, l’huile palmiste, le bois, les balais et ses feuilles décorent nos fêtes et nos deuils. Les nasses fabriquées nous servent de pièges à poissons.
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Lenda da Mandioca Conta-se que há muitos anos, numa tribo de índios denominada Manau, chefiada pelo tuxaua Ambori, severo guerreiro da palavra, a filha de Ambori, de nome Itaci, veio a engravidar causando-lhe grande mágoa. O que mais intrigava os índios da tribo era o fato da moça não ter marido, não sair da aldeia e nem ter pretendentes. Foi tão grande o escândalo que o tuxaua pressionou a filha, na tentativa de saber quem a engravidara. Mesmo tendo apanhado bastante, a moça insistia em dizer que não sabia explicar o porquê de estar grávida. Envergonhado com o fato, o tuxaua Ambori tomou a decisão de matar a própria filha. À noite, em sonho, apareceu-lhe um Caruana (gênio benfazejo e serviçal que os indígenas crêem habitar o fundo dos rios e igarapés) que lhe afirmava ser a moça inocente, ameaçando-o com um castigo terrível se viesse a sacrificar sua filha porque ela havia engravidado. Impressionado com o sonho, o tuxaua perdoara a filha e esclareceu aos índios tudo que estava acontecendo. Decorridos nove meses, a moça veio dar à luz uma linda menina, muito branca e cujos traços eram bem diferentes aos da sua raça. A criança recebeu o nome de Mani. Índios de várias tribos foram ver Mani, que, com pouco menos de um ano, andava e falava com muito desembaraço. Mani passou a ensinar aos índios o plantio dos primeiros alimentos de uso doméstico destinados à subsistência da tribo. Ao completar um ano de vida, misteriosamente, sem qualquer sinal de doença, Mani faleceu. Uma cova foi cavada no terreiro da maloca e seu corpo colocado numa igaçaba (pote de barro de boca larga) e naquela cova foi sepultada.
Diariamente os índios regavam a sepultura, onde a mãe de Mani derramava suas lágrimas. Tempos depois, sobre a sepultura de Mani brotou uma planta desconhecida. Quando a planta deu flores e frutos, os pássaros que vinham comê-la ficavam embriagados. Lembrando do sonho que tivera, o tuxaua recomendava respeito à planta. Certo dia, os índios notaram que a terra estava fendida ao pé da planta, aparecendo algumas raízes. Essas raízes foram arrancadas e partidas, revelando-se tão brancas como o Corpo de Mani. Acreditando ser milagre de Tupã, os índios comeram algumas raízes e outras foram amassadas, delas extraindo um líquido delicioso que passou a ser usado nas reuniões festivas da aldeia. Daí por diante, os índios passaram a se dedicar ao cultivo da planta descoberta e deram-lhe o nome de manioca ou mandioca, que na lenda quer dizer Corpo de Mani. O que Tupã mandara o Caruana dizer ao pai da índia, concretiza-se. Graças ao cultivo da mandioca os índios passaram a conhecer grande variedade de alimentos preparados das raízes da planta. Com o passar do tempo, a civilização toma conta da terra, e o homem do campo passando a cultivar a mandioca.
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Légende du manioc conte du Brésil
On dit qu’il y a de nombreuses années, une tribu d’Indiens appelés Manau, était dirigée par un chef, le sombre guerrier Amboró. Sa fille nommée Ithaca tomba enceinte, lui causant une grande tristesse. Ce qui intrigua la plupart des Indiens de la tribu c’était que la fille n’avait pas quitté le village. Elle n’avait pas non plus de prétendant. Le scandale était tel que le chef essaya de découvrir qui l’avait mise enceinte. La fille ne pouvait l’expliquer. Très embarrassé, le chef Amboró décida de tuer sa fille. La nuit, dans un rêve, lui apparut une Caruana (génie bienfaisant et serviteur, selon une croyance des Indiens, qui habite le fond des rivières et des ruisseaux). Elle prétendait être la fille innocente, le menaçant d’un châtiment terrible s’il devait sacrifier sa fille parce qu’elle était enceinte. Impressionné par le rêve, le chef avait pardonné à sa fille et expliqué aux Indiens tout ce qui se passait. Après neuf mois, la fille a donné naissance à une jolie fillette, très blanche et dont les traits étaient assez différents de ceux de sa race. On nomma l’enfant Mani. Les Indiens de différentes tribus sont venus voir Mani, qui, à un peu moins d’un an, marchait et parlait avec un bel aplomb. Mani est allée enseigner aux Indiens comment faire la plantation qui donne la nourriture permettant à la tribu de subsister. Après avoir vécu encore un an, mystérieusement, sans aucun signe de maladie, Mani est morte. Une fosse a été creusée dans la cour de la cabane et son corps placé dans un igaçaba (grande marmite d’argile) et y fut enterré. Chaque jour, les Indiens arrosaient la tombe, où la mère de Mani versait des larmes. Puis une plante inconnue a germé sur la sepulture de Mani.
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Lorsqu’elle portait des fleurs et des fruits, les oiseaux les mangeaient et devenaient ivres. Un jour, les Indiens ont réalisé que la terre était morcelée au pied de la plante, montrant quelques racines. Ces racines, arrachées et brisées, se révélèrent aussi blanches que le corps de Mani. Estimant que c’était le miracle de Tupa, les Indiens mangeaient certaines racines et en écrasaient d’autres pour en extraire un liquide délicieux servi à l’occasion des rencontres festives du village. Par la suite, les Indiens ont commencé à se consacrer à la découverte et à la culture de la plante lui donnant le nom de manioc, ce qui signifie le corps de la légende de Mani. Grâce à la culture du manioc, les Indiens connurent une variété d’aliments préparés à partir des racines de la plante.
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Impressum Contenu : Textes collectés et dessins réalisés par les élèves de l’école Pâquis-Centre, sous la responsabilité de leurs enseignant-e-s, d’Olivia Cupelin, Deirdre Foster, Marie-Jeanne Lorenz et Magali Stitelmann Graphisme : Olga Fabrizio - www.olga-olga.ch Impression : Centrale municipale d’achats et d’impression de la Ville de Genève Un grand merci à Nadine Flamerion Gemperlé pour la transcription des textes et à Eveline Jaques et Jozseph Trefeli pour leur précieuse relecture. Tirage : 500 exemplaires Janvier 2012 Bibliothèques municipales Ville de Genève http://www.ville-ge.ch/bm/ Conservatoire et Jardin botaniques Ville de Genève http://www.ville-ge.ch/cjb/
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