Les voix découvertes
Chaque mois, un.e usager.ère de Saint-Jean nous ouvre sa fenêtre sur la bibliothèque…
Ce mois-ci, on vous présente Anne 60 ans, notre charmante et souriante bénévole de la Grainothèque:
1. Pourquoi venez-vous dans notre bibliothèque ?
Parce qu’elle est à côté de chez moi et que j’ai découvert une équipe attentionnée et sympathique.
J’ai tissé des liens plus serrés avec les bibliothécaires grâce à mon travail de bénévole à leur grainothèque.
2. Votre livre ou film culte ?
Je n’ai pas vraiment de livre ou film culte.
J’aime beaucoup la série de la famille Malaussène, de Daniel Pennac. Les personnages tous un peu foutraques sont bien décrits et les histoires drôles.
Ce sont des livres rafraîchissants sans prise de tête.
3. Votre lecture actuelle ou dernier coup de cœur ?
Je lis les journaux d’Anaïs Nin, dans leurs versions nonexpurgées, éditées après le décès des protagonistes, comme elle l’avait demandé. C’est à la fois fascinant et perturbant. Elle voulait vivre des rencontres et sa sexualité de manière très libre, surtout pour l’époque.
Mais elle n’a pas pu, pendant longtemps être indépendante financièrement. Elle a donc passé son temps à mentir et à vivre plusieurs vies en parallèle pour pouvoir continuer à se faire entretenir par les hommes de son entourage. C’est une dichotomie troublante cette soif de liberté d’un côté et cette enchainement et soumission de l’autre.
4. Qu’appréciez-vous le plus dans la bibliothèque de SaintJean ?
Le lieu un peu magique au milieu des voies couverte, entouré d’ateliers divers et d’enfants qui jouent.
Le bâtiment en bois donne l’impression d’être dans une cabane cachée.
J’aime voir des gens travailler, lire, se retrouver, rire. Je me sens comme dans une grande famille.
5. Votre personnage historique ou de fiction préféré ?
Gloria Steinem, féministe et activiste des années 70. Son côté rock and roll et avant-gardiste et son combat qu’elle mène encore, à 80 ans passé. J’ai assisté à une de ses récentes conférences et j’ai constaté que cette lutte est vraiment de longue haleine et qu’il reste encore tant à faire.
Mon arrière-grand-mère américaine était suffragette et elle a milité toute sa vie. Elle a été horrifiée quand ma mère est venue s’installer en Suisse, à la fin des années 1950 et qu’elle perdu son droit de vote, puisque celui-ci n’existait pas encore en Suisse pour les femmes….