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Décembre 2014
CLUB DE LECTURA
PARLONS LIVRE
ROMAIN GARY (Émile Ajar)
La vie devant soi
ROMAIN GARY (8 mai 1914, Vilnius, Lituanie (Empire russe-2 décembre 1980, Paris)
-------------------------------- BIOGRAPHIE Roman Kacew, mieux connu sous le nom de Romain Gary, naît à Vilnius, en Lituanie. Il est issu d'une famille juive. A l'âge de quatorze ans, il s'installe à Nice avec sa mère. Le climat est pesant en raison d'un antisémitisme et d'un racisme croissants en France. En 1935, il est naturalisé français et appelé à faire son service militaire. En 1938, Romain Gary est incorporé dans l'aviation. Deux ans plus tard, il sert dans les FAFL, les Forces aériennes françaises libres. C'est à cette exacte période que Roman Kacew choisit de s'appeler « Gary », car cela signifie « brûle » en langue russe. Il devient capitaine de réserve et est fait Compagnon de la Libération. Après la guerre, Romain Gary devient diplomate. Cela l'amène à beaucoup voyager, en Bulgarie, en Suisse, à NewYork, en Bolivie, à Los Angeles... tout cela jusqu'en 1960, année à laquelle il se détache du ministère des Affaires étrangères. En 1956, Romain Gary obtient le Prix Goncourt pour Les Racines du Ciel. D'un point de vue familial, il épouse une écrivaine anglaise, Lesley Branch, et plus tard l'actrice américaine Jean Seberg, mais divorce des deux femmes. Il a un fils né en 1963, Alexandre Diego Gary. Le 2 décembre 1980, Romain Gary se suicide d'une balle de pistolet dans la bouche. Il laisse une lettre à ses côtés, indiquant que son geste n'a « aucun rapport avec Jean Seberg », puisque son ex femme s'était aussi suicidée en septembre de l'année précédente. Ce n'est qu'après sa mort que l'on a découvert que Romain Gary avait écrit plusieurs autres romans sous le pseudonyme d'Emile Ajar. Or un roman du dénommé Emile Ajar, La Vie devant soi, a obtenu un prix Goncourt en 1975... Romain Gary est donc le seul écrivain à avoir reçu deux prix------------------------CRÉATIONS Goncourt ! Une étudiante de la Faculté de lettres de LITTÉRAIRES Nice aurait publié un mémoire avant cette révélation, dans lequel elle affirmait que Gary et Ajar était la même personne... mais elle n'avait pas été prise au sérieux à l'époque.L'écrivain a utilisé d'autres pseudonymes : Shatan Bogat et Fosco Sinibaldi.
---------------------CRÉATIONS LITTÉRAIRES Sous le nom de Romain Kacew 1935 : L'Orage (publié le 15 février 1935 dans Gringoire) 1935 : Une petite femme (publié le 24 mai 1935 dans Gringoire) 1937 : Le Vin des morts
Sous le nom de Romain Gary 1946 : Tulipe 1949 : Le Grand Vestiaire 1952 : Les Couleurs du jour 1956 : Les Racines du ciel (prix Goncourt) 1963 : Lady L. 1966 : Les Mangeurs d'étoiles (La Comédie américaine 1) 1972 : Europa 1973 : Les Enchanteurs 1975 : Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable 1977 : Clair de femme 1977 : Charge d'âme 1979 : Les Clowns lyriques 1980 : Les Cerfs-volants 1981 : Vie et mort d'Émile Ajar (posthume)
Sous le pseudonyme de Fosco Sinibaldi 1958 : L’Homme à la colombe
Sous le pseudonyme de Shatan Bogat 1974 : Les Têtes de Stéphanie
Sous le pseudonyme d’Émile Ajar 1974 : Gros-Câlin 1975 : La Vie devant soi (prix Goncourt) 1976 : Pseudo 1979 : L’Angoisse du roi Salomon
Adaptations au cinéma : Clair de femme (1979) par Costa-Gavras. La Vie devant soi (1977) par Moshé Mizrahi, Oscar du meilleur film en langue étrangère.
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vie devant soi (1975)
Madame Rosa, une vieille femme juive, qui a connu Auschwitz et qui, autrefois, se défendait avec son cul (selon le terme utilisé par Momo pour signifier prostitution) rue Blondel à Paris, a ouvert « une pension sans famille pour les gosses qui sont nés de travers », autrement dit une pension clandestine où les dames qui se défendent avec leur cul laissent leurs rejetons pendant quelques mois pour les protéger (de l'Assistance publique ou des représailles des proxénètes). Momo, jeune musulman d'une dizaine d’années, raconte sa vie chez madame Rosa et son amour pour la seule « mère » qui lui reste, cette ancienne prostituée, devenue grosse et laide et qu'il aime de tout son cœur. Le jeune homme accompagnera la vieille femme jusqu'à la fin de sa vie.
Signé Ajar, ce roman reçut le prix Goncourt en 1975.