Parlons livre pas pleurer

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Club de Lectura Parlons livre 17/06/2017: Nous allons lire...

Lydie Salvayre (1948) Fille de républicains espagnols exilés, Lydie Salvayre passe son enfance près de Toulouse. Sa langue maternelle étant l'espagnol, elle tombe cependant rapidement amoureuse de la langue de Molière et suit des études de lettres à l'université de Toulouse. Une licence de lettres modernes en poche, Lydie Salvayre s'inscrit à la faculté de médecine en 1969 et se spécialise en psychiatrie. Parallèlement à sa carrière de psychiatre, elle se met à publier des petits textes dans des revues littéraires d'Aix-en-Provence et de Marseille. Son premier roman, La Déclaration, est publié aux Editions Julliard en 1989. Son roman La Compagnie des spectres (1997) a reçu le prix Novembre et a été élu meilleur livre de l'année par le magazine Lire. En 2007 paraît Portrait de l'écrivain en animal domestique, suivi par BW en 2009. Plusieurs textes de Lydie Salvayre ont été adaptés pour le théâtre ou joués sous la forme de concerts-lectures.En 2013 paraît 7 femmes, dans lequel elle s'intéresse à sept figures de la littérature, d'Emily Brontë à Sylvia Plath. L'année suivante, elle publie le roman Pas pleurer (édition Seuil, 2014) et remporte le prix Goncourt.


Pas pleurer (2014) Le livre parle de la Guerre d'Espagne, mais va plus loin. Pas Pleurer est divisé en deux partie. La première rend hommage à Georges Bernanos. Qui ça ? L'écrivain français, catholique, monarchiste convaincu, auteur, entre autres, de Sous le soleil de Satan (adapté au cinéma par Maurice Pialat, avec Gérard Depardieu), était militant de l'Action française et sympathisant des franquistes, les contre-républicains espagnols. Face à leurs exactions, l'écrivain est devant un cas de conscience et va les délaisser, « coléreux, révolté », selon Salvayre elle-même. La deuxième partie revient sur l'histoire de Montse, catalane embauchée à l'âge de 15 ans, comme bonne dans une famille bourgeoise catholique. Elle raconte, 75 ans plus tard, sa vie à sa fille et son amour pour André. D'un côté, donc, le dégoût « face à la montée du fanatisme religieux et des haines », de l'autre, « la voix joyeuse, de l'enfance, de l'utopie, des rêvées, qui résonnent aujourd'hui par son absence ».Le roman est rédigé en français, mais avec des morceaux de « fragnol », sorte de français et d'espagnol que parlait la mère de Lydie Salvayre. Mais pourquoi ce titre ? Une référence à une ébauche de lettre de la poétesse russe Marina Tsvetaïeva, destinée à Boris Pasternak. « Elle s'y plaignait du froid et de la faim, des petites misères au quotidien. Puis, levant sa plume, irritée par ses propres lamentations, elle écrit : "Pas pleurer." » “Il y a quelque chose, disait-il, de mille fois pire que la férocité des brutes, c'est la férocité des lâches.” Pas pleurer

En savoir plus Interview de Lydie Salvayre https://www.youtube.com/watch?v=LCXzC9epRlY

Lydie Salvayre, une leçon d’écriture. L'Humanité http://www.humanite.fr/lydie-salvayre-une-lecon-decriture564435


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