Aussi loin que l’humanité se penche sur son histoire, le travail a toujours accompagné l’homme dans son effort de vivre. On le trouve par sa positivité dans l’essor de ses grandes civilisations : dans l’urbanisation et l’architecture avec les sociétés précolombiennes ou égyptiennes, la civilisation gréco-latine, ou à notre époque moderne avec l’industrialisation et la vie économique ; mais également par sa négativité il contribue au déclin de ces mêmes civilisations et fait porter un risque majeur sur notre devenir : dans les efforts de guerre à toute époque et leurs conséquences tragiques, dans le développement des armements, dans les stratégies de fonctionnement économique et industriel de nos sociétés actuelles.
L’avènement des sciences [humaines] modernes, sociologie, philosophie, anthropologie, psychologie et psychanalyse, a permis de réinterroger la nature de l’homme et ses dynamiques fondamentales de vie dont le travail fait partie. Elles lui ont donné des instruments de connaissance et de réflexion qui lui permettent aujourd’hui de s’interroger non seulement dans une perspective collective, en tant qu’espèce, groupe ethnique ou société mais aussi comme individu, voir même sujet de son propre désir. De cette nouvelle perspective individuelle, se demander si l’on peut trouver son épanouissement personnel dans le travail n’ouvre-t-il pas un nouveau champ d’expérience de celui-ci à tout un chacun, plein de promesses ?