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Et demain?
PASCAL ENGLER
constructionfribourg Et demain?
Organisation cadre des associations professionnelles et techniques du canton, représentant environ 15000 emplois, constructionfribourg, dont le comité est constitué de 16 membres, défend les intérêts de 20 associations, 2 organisations faîtières et de 12 membres individuels. Face à la pandémie et à différents dossiers d’importance, l’actualité ne manque pas. Pour nous en parler, Bien Vivre a rencontré, Pascal Engler, son président.
Est-ce qu’il y a une nouveauté importante dans le secteur du bâtiment ? En 2020, l’Etat de Fribourg et le service énergie ont créé un centre de compétences pour la rénovation des bâtiments et ce, par rapport à la densification. Installé à Fribourg, au Blue Factory, il est dirigé par Blaise Clerc. Son but est d’informer les propriétaires sur leurs obligations, les subventions lors de travaux, les modes d’exécution, les options possibles et les rediriger vers des mandataires qualifiés et adaptés à leurs demandes. Grâce à ses actions, ce centre espère voir les rénovations passées de 1% du bâti construit à 2%. Si tout se passe comme prévu, l’objectif est d’en faire un organe indépendant dès 2022.
Beaucoup rencontrent des problèmes pour obtenir un permis de construire. Quelles actions menez-vous pour y remédier ? C’est effectivement un sujet sensible qui nous oblige à être réactif. Ainsi, avec la Chambre de Commerce de Fribourg, nous avons mis en place un questionnaire qui a été envoyé au monde de la construction pour savoir ce qu’il pense des procédures de mises à l’enquête et l’impact sur leurs sociétés. Les choses sont en cours. Dès que nous aurons tous les retours, nous analyserons les réponses et prendrons contact avec la DAEC (Direction de l’aménagement, de l’environnement et des constructions) pour voir les solutions d’amélioration possibles et envisageables. Les problèmes qui ralentissent ces obtentions sont importants. Les préfectures sont surchargées. Les va-et-vient des documents sont trop nombreux. Au final, ce sont les sociétés qui pâtissent de ces aléas en voyant leur charge de travail baisser, il est donc important d’agir.
Quel est l’impact de la pandémie sur les entreprises ? Nous avons constaté une légère baisse de l’activité lors de la première vague au printemps 2020 puisque tout était arrêté. Aujourd’hui, en 2021, l’activité tourne à plein régime, tout le monde a vraiment du travail. Par contre, nous n’avons plus, comme avant, une vision du futur entraînée par le ralentissement du démarrage de certains gros volumes. Globalement, si les grandes entreprises s’en sortent, nous nous inquiétons plus pour les PME. Nombre de ces dernières sont la propriété de personnes qui arrivent bientôt à la retraite et qui sont fatiguées de tout ce que la pandémie a engendré. Pour cette raison, plusieurs PME dans notre domaine sont à remettre.
Où en est la formation dans le canton ? Au niveau des écoles, nous sommes un canton chanceux ayant sur nos terres des établissements renommés. Chaque année, nous voyons, par exemple, arriver nombre d’ingénieurs et architectes diplômés sur le marché du travail. Dans cette dynamique, un nouveau haut lieu va voir le jour. En effet, l’Ecole supérieure technique en paysagisme, installée à Grangeneuve, va former, dès la rentrée prochaine, les futurs cadres qui conduiront la construction des villes vertes de demain. Du côté, des CFC, tout se passe bien également, nous ne constatons aucune baisse des inscriptions.
Comment voyez-vous l’avenir ? A court terme, les choses vont plutôt bien. Personnellement, je me fais plus de souci pour le futur car, pour moi, à un moment ou à un autre, il me semble impossible de passer à côté des problèmes liés à la pandémie. Beaucoup de chantiers à venir ont été stoppés dans leur développement, repoussés voire annulés. Cela aura une incidence sur les entreprises du bâtiment. Par ailleurs, de nombreuses sociétés décident de continuer à pratiquer le télétravail entraînant la remise de surfaces de bureaux. L’offre de locaux vides est donc grandissante et par déduction, la construction de nouveaux édifices moins à l’ordre du jour. Pour 2022-2023, il faut espérer que la Confédération, les cantons et les communes poursuivent leurs projets permettant ainsi aux sociétés d’avoir du travail et par la même occasion de garder leurs employés.
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Les spécialistes de l’enveloppe du bâtiment
Entreprise familiale fondée en 1974, aujourd’hui dirigée par Samuel Ray, Ray SA propose toutes les solutions en matière de planification et réalisation d’enveloppes des bâtiments. Elle intervient aussi bien en Romandie que dans toute la Suisse. Fort d’un savoir-faire qui lui a permis de réaliser nombre d’ouvrages marquants comme le pavillon Suisse de l’expo universelle de Milan ou la toiture du siège du CIO, l’entreprise de 80 collaborateurs est connue pour son adaptabilité, son professionnalisme et son aptitude à toujours être à la pointe de la technologie. Elle se démarque également en étant la seule en Suisse à usiner en interne les revêtements qu’elle pose par la suite.
L’environnement, une évidence Il n’est plus possible aujourd’hui de construire ou rénover une façade sans qu’elle offre des atouts en matière d’économie d’énergie et d’isolation thermique. Consciente qu’il faut préserver l’environnement, Ray SA met un point d’honneur à être exemplaire au sein même de son entreprise en ayant une halle de production autonome en énergie grâce à un chauffage à distance et des panneaux photovoltaïques. De plus, elle choisit des entreprises locales pour ses fournitures, transport, traitement de déchets ou le choix des isolations thermiques.
Les domaines d’intervention Active dans la planification, Ray SA, grâce à ses installations et les compétences de ses collaborateurs, usine la quasi majorité de ses revêtements en interne et ce quel que soit le matériau, un travail qu’elle réalise également à la demande d’autres artisans. Façade : pour chacune des façades qu’elle fabrique, un travail de concertation est nécessaire en amont avec l’architecte pour comprendre parfaitement ses attentes quant à l’esthétisme qu’il souhaite donner. Ainsi pour un immeuble d’habitation à Fribourg ayant 500 m2 de surface à recouvrir, elle a utilisé un matériau abouti visuellement grâce à sa texture particulière. Toiture : Ray SA intervient principalement pour des toitures industrielles de grande envergure comme celle du Blue Factory à Fribourg où ont été posés 3000 m2 de panneaux simples ou encore celle du CIO à Lausanne, à la forme rhomboïde, qui a été intégralement réalisée en processus BIM. Enveloppe du bâtiment : en agissant de A à Z pour une majorité de projets englobant façade et toiture, Ray SA est alors entreprise générale et gère l’intégralité des phases de travail ainsi que la bonne gestion du chantier comme elle l’a fait, par exemple, pour le nouveau garage Emil Frey à Crissier. Frigorifique : concernant le frigorifique l’entreprise pose des panneaux sandwichs, dans des matériaux spéciaux comme l’acier ou l’aluminium, qui répondent aux contraintes de l’environnement dans lequel ils sont posés et à celles liées au sanitaire. Ainsi, Ray SA a collaboré à ce qui a été identifié comme le plus gros chantier de Suisse en 2018, la construction du centre logistique de Coop à Schafisheim, en Argovie, où elle a géré dans son intégralité la planification, l’usinage et la pose de plus de 40000 m2 de panneaux pour tous les frigos. Un chantier qui lui a demandé 3 ans de travail.
Ray SA
Rue Pierre-Yerly 1 CH-1762 Givisiez T +41 26 466 47 72 raysa@ray-sa-ag.ch