R05 Bioénergie international - juin 2008

BOIS-ENERGIE AGRO COMBUSTIBLES BIOGAZ BIO CARBURANTS

Numéro 5

Juin 2008

8€

Comparatif des silos a ` granule ´s

Electrabel

Chaudière industrielle à paille

Biogaz La filière granulés à nouveau dans la course

Biocarburants

Chacun se rappellera les tumultes qui ont accompagné la filière granulés en 2007. Rappellons nous, novembre 2006, la demande en granulés est tellement brusque partout en Europe que les stocks des producteurs sont vides, et les prix flambent, portant sur la filière l’ombre de la méfiance des consommateurs. Pourtant depuis 2005, la filière se structure et investit à tour de bras, mais pendant 4 mois, 4 petits mois, le marché ira plus vite que l’offre. Car dès le mois de mars 2007, les producteurs en place et les nouveaux ont rattrapé le retard, les granulés abondent, les prix retombent à leurs cours normaux, et on observe aujourd’hui que ces prix sont stables depuis cette date, preuve que la production a pu se structurer.

Cette courte mésaventure fera néanmoins baisser les résultats de la croissance 2007, obligeant la profession qui venait de courir après le marché durant deux ans, à ralentir brutalement.

2008, nous montre aujourd’hui que la confiance est revenue, les ventes d’appareils sont revenues au niveau de 2006, une année record, la course est repartie !

Frédéric DOUARD

Marché BIOENERGIE INTERNATIONAL Numéro 5 Juin 2008 ITEBE – BP 30149 28 boulevard Gambetta 39004 Lons-le-Saunier cedex - France Tél. +33 (0)384 47 81 00 Fax : +33 (0)384 47 81 19 info@bioenergieinternational.com www.bioenergieinternational.com Directeur de la publication : Pierre LOSTRIE

Rédacteur en chef : Frédéric DOUARD

Rédaction : Xavier Collin

Rédaction : François Bornschein

Conception et réalisation : Imprimerie Mourier ZI Lons-le-Saunier Edité par ITEBE association loi 1901 APE 913E - ISSN en cours Prix: 8 euros

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Sommaire 5 Dossier Granulés • Le marché italien des granulés • Le marché allemand des granulés • Le marché autrichien des granulés • Le granulé agricole : une filière en expansion • Evolutions techniques des chaudières pour granulés agricoles • Evolutions techniques des cheminées pour granulés agricoles • Le séchage de la sciure : une solution innovante • Un silo à granulés clé en main • Chaudière à granulés basse température • De l’intérêt du chauffage aux granulés pour le consommateur • Accompagner et stimuler le développement du marché en formant les professionnels

BIOENERGIE INTERNATIONAL Numéro 5 Juin 2008 Didier Marchal CRA - ValBiom ASBL Correspondant Belgique

Lamine Badji ITEBE Spécialiste Afrique

24 Carte 2008 des granulateurs 26 Dossier Granulés • Electrabel • Procédure de certification

Valérie Brenot Marketing

29 Agrocombustibles • Chaudière industrielle à paille 30 Biogaz • Biométhane carburant 32 Chauffage collectif • Individualisation du chauffage collectif bois

Lennart Ljungblom

34 Biocarburants • Production Agricole, la place des biocarburants 36 Evènement • Salon du Bois Energie 2008 34 Observatoire • Prix des granulés

Bioenergie International est édité avec l’accord de Bioenergi Förlags Befab AB/Bioenergy International, Kungsholmsgatan 10, SE 112 27 Stockholm). Bioenergy International est disponible en ligne sur www.bioenergyinternational.com Son rédacteur en chef, Lennart Ljunblom est joignable par email : lennart.ljungblom@novator.se

Photographie de couverture : ITEBE - Eurodeshy - Pauvres - 08

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

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Installations de granulation KAHL* pour le compactage et la mise en forme de la sciure sciure de de bois, bois, des copeaux de bois et de la poussière de ponçage issus de l'industrie de bois *à *à partir partir d'environ d'environ 300 300 kg/h kg/h

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Qu a AMANDUS KAHL FRANCE SARL, 510 Rue Robert Estienne, B.P. 90, 60403 Noyon Cedex, Tel. 03 44 44 17 92, Fax 03 44 09 22 01 E-Mail: amandus-kahl.france@wanadoo.fr

Production de granulés de bois Nouvelle usine Bois français Approvisionnement garanti

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Dossier granulés Le marché allemand des granulés S

UPRA, filiale d'EDF Energies Nouvelles Réparties consolide sa croissance en s'implantant au travers de l'acquisition de 56,4% de BIOMEE SAS sur le marché de la fourniture du bois-énergie.

Avec un parc de 90 000 installations de chaudières et poêles à granulés en 2007 (progression de près de 30% par rapport à 2006), le marché allemand est en plein développement. Pourtant, l’ensemble du marché des appareils de chauffage en Allemagne est en constante régression depuis plusieurs années.

D

es études récentes sur le parc des chaudières et poêles à bois ont montré que près de 70% du parc est vieillissant avec des appareils de 10 à 24 ans d’âge et des rendements de moins de 85%. Il y a donc de grands besoins en rénovation des équipements de chauffage au bois et une forte orientation vers les équipements individuels utilisant un combustible à forte performance énergétique, le granulé. Le prix des énergies fossiles et de l’électricité, l’efficacité énergétique du granulé et la mise en place de politiques de normalisation par le gouvernement fédéral laissent envisa-

ger un développement certain pour le marché allemand.

L’Allemagne dispose du plus grand volume de billons stockés en Europe avec 3 381 millions de m3 (la France est troisième avec 2 892 millions de m3), ce qui donne une excellente prédisposition pour la production de granulés. Les essences ne sont pratiquement que des résineux (95%).

De 380 000 tonnes en 2005, la capacité de production est passée à 1 800 000 tonnes en 2007 soit une progression de près de 400%. Seule la moitié de cette capacité de production a réellement été produite par les 40 producteurs de granulés en Allemagne soit

Évolution du prix de granulés de bois en vrac (en €) en Allemagne

environ 900 000 tonnes. La moitié de la production réelle est partie à l’export vers de grands sites de consommation de granulés essentiellement en Belgique et au Danemark.

En décembre 2007, le gouvernement allemand a proposé une loi sur les énergies renouvelables qui dégage un budget de 500 millions d’euros jusqu’en 2009 pour financer un vaste programme

d’incitation du marché du chauffage avec des énergies renouvelables. Cette loi oblige l’usage des énergies renouvelables à hauteur de 15 à 20% dans les nouvelles constructions. Cependant, elle ne prévoit rien pour les rénovations.

Lamine BADJI, chef de projets ITEBE

2 000 000 1 800 000 1800 000 1600 000 1400 000 1200 000 900 000 1000 000 800 000 600 000 400 000 123 000 11 700

23 100

Supra est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation d'équipements de chauffage à bois et de traitement de l'air destinés aux particuliers. Cette société propose des cheminées, des foyers, des inserts et des poêles et a développé une activité de négoce d'appareils de chauffage d'appoint et de climatiseurs. Elle fabrique et commercialise ses produits notamment sous les marques Supra et Richard Le Droff.

La production est assurée dans deux usines situées à Obernai (Alsace) et Auneau (Eure-et-Loir). Elle est présente dans 25 pays dans le monde. Elle a réalisé en 2007 un chiffre d'affaires de 69 M€ et est cotée à la Bourse de Paris SUPRA souhaite élargir ses activités en s'associant à Biomee, spécialisé dans la commercialisation notamment par Internet de bois de chauffage. Cette prise de participation s'inscrit dans la volonté de SUPRA de développer une offre et un ensemble de services autour du chauffage bois (installation, entretien, fourniture du combustible…), pour garantir un fonctionnement optimal des appareils de chauffage et la fourniture de bois énergie de qualité à domicile.

Source : Communiqué de presse 5 juin 2006 www.e-bois.fr

385 350

200 000

SUPRA ACQUIERT 56,4 % DE BIOMEE SAS.

174 700

72 100

0 2000

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2006

2007

Evolution de la production de granulés en Allemagne (en tonnes).

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Dossier CHAUFFERIE PAILLE À TRAITEMENT DES FUMÉES HAUTES PERFORMANCES

Le marchĂŠ italien des granulĂŠs

L

Le marchĂŠ italien des gra-

’augmentation des prix des Ênergies fossiles impacte toutes les activitÊs agricoles.

C’est le cas des serristes dont l’un des principaux postes de charges est le chauffage des serres. Ainsi de nombreux professionnels de la culture lÊgumière sont contraints de trouver de nouvelles sources d’Ênergie. C’est le cas de la sociÊtÊ LÊgumenfrais (en Champagne) qui a des besoins en chauffage d’environ 2,6 mÊgawatts pour cultiver des concombres en serre.

C’est la sociÊtÊ REKA, fabricant de chaudières biomasse polycombustible, qui a ÊtÊ choisie pour ce projet de chaufferie à ballots de paille (blÊ, foin et lin) de 2,8 mÊgawatts.

Les particularitÊs de cette unitÊ sont : - Une alimentation en ballots automatisÊs (avec système de dÊcoupe), - Une adaptabilitÊ : polycombustible (blÊ, foin, lin, fourrage,‌), - Un haut rendement (elle chauffe 380 m3 d’eau de 45 à 85°C en 5 heures), - Une haute qualitÊ de filtration des fumÊes avec des Êmissions infÊrieures aux normes europÊennes et locales : moins de 40 mg/Nm3 au lieu de 150 mg/Nm3 exigÊs par la rÊglementation.

L’inauguration est organisÊe le 25 juin 2008.

Source : SociĂŠtĂŠ REKA France 18 Rue du Fort 78250 MEULAN France\Ile-de-France www.reka-france.fr

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nulĂŠs est un marchĂŠ ambi-

Production de granulĂŠs bois en Italie

tieux et à fort potentiel. Les chiffres parlent d’euxmêmes : la consommation en 2007 a dÊpassÊ 1 million de tonnes et les prÊvisions pour 2008 tournent autour de 1,5 million de tonnes. Pourtant, l’Italie,

Source : A. Paniz

1

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2

• 60% de la production est concentrÊe sur 4 provinces

pays rÊputÊ chaud, n’est pas un grand producteur de granulÊs; la production

3

• Aucune exportation • Naissance d’une nouvelle tendance : investir à l’Êtranger pour l’import

nationale ne dĂŠpasse pas 650 000 tonnes.

L

a filière s’est d’abord spÊcialisÊe jusqu’en 2003 grâce au dÊveloppement d’acteurs dont l’activitÊ Êtait dÊdiÊe aux granulÊs bois. Puis le marchÊ s’est diversifiÊ avec l’entrÊe de nouveaux acteurs et la densification des points de vente. En 2007, le marchÊ a atteint sa maturitÊ avec l’apparition des premières rÊfÊrences en grande distribution et stations essence. L’Italie est donc un grand importateur de granulÊs Êtrangers (Suisse, France, Autriche) et la tendance est même à l’investissement à l’Êtranger pour l’import.

Plusieurs raisons pourraient expliquer ce dynamisme : - le prix des Ênergies fossiles qui est dÊjà surtaxÊ, est en perpÊtuelle hausse, - le climat moins froid est idÊal pour le chauffage individuel par poêles, - l’offre en appareils de combustion est très importante avec des marques de renommÊe mondiale.

Le prix à la tonne en vrac est en moyenne de 160 ₏ même s’il a connu un pic durant l’hiver 2006 oÚ il est montÊ jusqu’à 265 ₏/t.

Forum GRANUPRO - 18 Mars 2008

Le comparatif du coĂťt des combustibles donne les granulĂŠs largement favori par rapport au gaz et au fioul : 0,046 â‚Ź/KWh pour le granulĂŠ en sac, 0,091 â‚Ź/KWh pour le gaz et 0,124 â‚Ź/KWh pour le fioul.

Face à ce dynamisme et cette explosion de la demande, des granulÊs à base de bois recyclÊ sont apparus sur le marchÊ. Cela a provoquÊ la crainte des consommateurs et la mise en place de contrôles inopinÊs sur la qualitÊ des granulÊs. Il y a donc un grand besoin en mise en place de repères normatifs et pour rassurer les consommateurs italiens, l’AIEL (Êquivalent ITEBE) a mis en place en 2006 un rÊfÊrentiel qualitÊ  Pellet Gold  et communique activement sur les nombreux normes et labels qui circulent et qui prêtent à confusion pour les consommateurs.

Les points faibles du marchÊ sont le dÊsintÊressement du gouvernement (absence d’aides fiscales), et le prix des appareils qui est encore très ÊlevÊ. Mais les points forts restent le prix très bas des granulÊs depuis plusieurs mois, la lourde fiscalitÊ des combustibles solides ajoutÊe à la hausse du prix du fioul.

Source : Granupro 2008 – prÊsentation de M. Maurizio ANNOVATTI de la sociÊtÊ SavoiePan – producteur de granulÊs en France.

Lamine BADJI, chef de projets ITEBE

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granulÊs Le marchÊ autrichien des granulÊs Pionnier europÊen dans le marchÊ du granulÊ pour le chauffage, l’Autriche continue sa forte progression dans la production de combustibles biomasses, la vente d’appareils de chauffage utilisant la biomasse, mais aussi dans la recherche et le dÊveloppement de nouvelles technologies (granulÊs d’origines agricoles).

E

n Autriche, le niveau de pÊnÊtration du marchÊ des granulÊs est l’un des plus ÊlevÊ au monde. La production de granulÊs pour 2008 est estimÊe à près d’un million de tonnes (contre 450.000 tonnes en 2005) alors que la consommation nationale est d’environ 500 000 tonnes. Pour 2010, l’Autriche estime à 180.000 le nombre de petites unitÊs de chauffage au granulÊ, ce qui correspondrait à une consommation de granulÊs d’environ 900.000 tonnes par an pour 8 millions d’habitants.

Pour 2009, les prÊvisions pour la production de granulÊs en Autriche s'Êlèvent à environ 1,3 à millions de tonnes par an.

Avec plus de 30 producteurs de granulÊs, l’Autriche est donc l’un des plus grands producteurs de granulÊs en Europe derrière la Suède et l’Allemagne.

Le marchÊ du granulÊ se dÊveloppe rapidement grâce à sa

compÊtitivitÊ accrue due à la montÊe des prix du pÊtrole et à une très forte fiscalitÊ des combustibles fossiles.

Beaucoup d’acteurs, de normes de qualitÊ et de subventions soutiennent le dÊveloppement du marchÊ autrichien . Le marchÊ est dominÊ principalement par les petites installations rÊsidentielles avec des puissances de moins de 25 kW qui ont une très forte popularitÊ surtout pour les nouvelles constructions qui ont de très faibles demandes en Ênergie et aussi pour les maisons passives qui sont tendances.

La mise en place de normes de qualitÊ des granulÊs et des technologies a ÊtÊ d’une très grande importance dans le dÊveloppement du marchÊ du granulÊ.

Contrairement à d’autres pays europÊens qui ont choisi d’attendre la norme europÊenne alors qu’ils sont leaders en matière de production de granu-

lÊs et de consommation (Danemark, Finlande,‌), l’Autriche et l’Allemagne sont les premiers pays ou des standards industriels ont ÊtÊ mis en application pour les granulÊs.

A l’heure actuelle un ensemble complet de normes qui concernent toutes les Êtapes de la chaÎne de production est en application - s'Êtendant de la production à la distribution, au stockage et à l'utilisation, minimisant les risques de malfonctionnement et donc, tout naturellement, amÊliorant la satisfaction des clients. Ces normes sont Êgalement liÊes à la lÊgislation très rigoureuse sur les Êmissions de particules des chaudières domestiques dans les rÊgions autrichiennes.

Lamine BADJI, chef de projets ITEBE

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Production et consommation de granulĂŠs en Autriche 1.000.000 Estimation PRODUCTION

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Evolution de la production et de la consommation de granulĂŠs en Autriche (en tonnes).

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2008 #RĂ?ATEURĂˆDEĂˆ3OLUTIONSĂˆ$URABLES

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Dossier Une filière en expansion

Le granulé agricole Depuis quelques années, parallèlement au développement des granulés bois, la filière des granulés agricoles trace son sillon. Au vu du potentiel agricole de la France, la ressource biomasse est un gisement d’avenir pour les énergies renouvelables. De plus, cette filière représente une réelle énergie d’avenir s’inscrivant dans un réel développement durable.

Les matières premières agricoles Celle-ci sont très diverses et proviennent des différentes filières agricoles mais aussi industrielles. On peut noter les divers co-produits céréaliers, les noyaux de fruits, le marc de raisin, les grignons d’olives, les tourteaux mais aussi les

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cultures dédiées tel que le miscanthus, le switch grass, la canne de provence.

Toutes ces ressources ont pour avantages d’être disponibles en grande quantité et d’avoir des coûts attractifs, vu leur faible valorisation actuelle.

Mais l’usage de ces ressources directement en combustion reste assez problématique du

fait de leur composition chimique mais aussi de leurs paramètres physiques. Les principaux problèmes liés à la combustion de ces matières sont la production d’un taux élevé de cendres (entre 2 et 10% selon les matières), une température de fusion de ces cendres basse (environ 600700°C) par rapport aux températures atteintes dans les foyers et des rejets atmosphériques relativement polluants liés directement à leur composition chimique. En effet, les matières premières agricoles sont assez chargées en azote et en soufre, ce qui est directement liés aux intrants apportés pendant la culture et qui entraîne lors de la combus-

tion des rejets d’oxydes d’azote (NOx) et oxydes de soufre (SOx) relativement polluant. De plus, ces compositions élevées en N, S mais aussi en chlore, peuvent poser des problèmes de dégagement gazeux acides et donc des problèmes de corrosion des conduits de cheminées et corps de chauffe. Enfin, les masses volumiques de ces matières sont très disparates mais souvent très faibles, ce qui pose des problèmes de stockage mais aussi de coût de transport.

Les granulés agricoles Pour pallier à ces différents problèmes et ainsi pouvoir va-

loriser ces co-produits, l’assemblage de différentes matières sous forme de granulés permet une réelle utilisation de ces matières.

Ces granulés agricoles sont formulés à partir de ces différents co-produits ayant des caractéristiques physico-chimiques intéressantes. Leur formule, une fois définie, reste constante et permet d’avoir un produit et donc des réglages de combustion similaire tout au long de l’année.

Le produit fini, une fois granulé, possède une masse volumique supérieure à 650kg/m3 et un PCI supérieur à 4700kWh/t donc une très bonne densité énergétique. Les taux de cendres sont de l’ordre de 2 à 5%

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granulés et les problématiques de formation de mâchefer par la fusion des cendres sont palliées par l’ajout d’additifs de combustion permettant d’augmenter cette température de fusion de 700 à plus de 1000°C. Un autre additif de combustion permet de palier au problème de dégagement gazeux acide par la complexation de ces composés gazeux en sels. Quant aux émissions en NOx et SOx, il reste important de contrôler les taux en N et S directement dans les matières premières afin de maîtriser ce problème.

RAGT a développé et commercialise depuis janvier 2007 le premier granulé agricole portant le nom de Calys ; il possède un PCI de 5000kWh/t, un taux de cendres de 3% et une température de déformation des cendres de 1120°C donc un produit très efficient, la seule condition étant de le faire brûler dans un foyer adapté ayant une bonne capacité de décendrage.

Organisation de cette filière

Source : RAGT

Pour pérenniser cette filière, il a fallu sécuriser les différents maillons de la chaîne de la combustion. Pour cela, nous avons souhaité sécuriser notre produit par le biais de 2 certifications produit : - Travaux avec les fabricants de chaudières : essais en combustion, contrôle des émissions, efficience du produit ont été les critères de certification. A ce jour, nous sommes certifiés par une dizaine de marques de chaudières. Par ce biais, nous avons pu noter non seulement un réel intérêt des fabricants pour ce type de combustible mais aussi un réel besoin de normalisation ;

ceci afin de les sécuriser et de les lancer sur de nouveaux développements avec par exemple des systèmes de décendrage adaptés. (un fabricant a d’ailleurs développé sa nouvelle chaudière grâce à notre produit), - Afin de sécuriser les fabricants de chaudières, mais aussi les installateurs et clients, nous avons lancé une campagne de certification par la normalisation du produit avec la création des marques ITEBE Agro et Agro+ mais aussi un travail en cours avec l’AFNOR pour la normalisation des granulés agricoles en parallèle des granulé bois.

Des types de chaudières adaptées Ces granulés, produisant un taux de cendres plus élevé que le granulé bois nécessitent un système de décendrage adapté et une géométrie foyer adapté. On note que les « foyers volcans » mais aussi les « foyers à grille mobiles » sont très intéressants pour une combustion de qualité.

Intérêt et évolution à envisager L’intérêt de ces granulés agricoles vient du gros potentiel de matières premières qui ne sont que peu ou pas valorisées et qui leur donne donc un coût très faible, ce qui permet de produire un granulé à un prix très compétitif. De plus ce granulé a des propriétés de combustion très intéressantes, tout a fait similaires à celles du granulé bois à la différence d’un taux de cendre supérieur. Enfin, ces granulés végétaux sont produits localement avec des co-produits locaux pour de la revente à des utilisateurs locaux. Nous avons donc un bilan énergétique très favorable.

Pour une bonne évolution de cette filière, les différents acteurs doivent collaborer dans l’évolution des technologies chaudières afin d’optimiser notamment le décendrage et surtout le traitement des gaz.

En effet, de nombreuses études et lois européennes intègrent déjà les futures normes en terme de rejets atmosphé-

Tests de combustion de granulés en laboratoire.

riques, tels que les rejets en NOx mais aussi les rejets de poussières. Il faut se préparer à ces futures normes, aussi bien du côté combustible que du côté technologie chaudières et conduits de cheminée. Cela peut aussi se réfléchir par l’intégration de filtre placé directement en sortie de chaudière afin de diminuer les rejets de poussières.

Solution pour la conception de granulés agricoles en région avec RAGT Energie RAGT, un groupe d’un millier de personnes, a souhaité s’investir pleinement dans le développement des biocombustibles en créant RAGT Energie.

En effet, le groupe possède une double compétence intéressante : la connaissance du végétal par son métier de semencier et la connaissance de la granulation par son activité de producteur d’aliments du bétail.

Dans cette nouvelle activité, RAGT a développé un granulé agricole CALYS (cf encart cijoint) et souhaite maintenant développer ce concept, par des prestations de savoir-faire dans d’autres régions de France et d’Europe. RAGT souhaite rester sur la logique de production locale avec des co-produits locaux pour une revente locale, en développant un granulé respectant le ca-

Granulés en combustion.

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

hier des charges Calys, et utilisant les matières disponibles en région. Cette étude s’effectuera en différentes étapes : - Etude de faisabilité phase 1 : Bilan et analyse des matières premières disponibles, définition de leurs propriétés en combustion et modélisation théorique de formules.

- Etude de faisabilité phase 2 : Etude technique sous forme granulé • Etude des caractéristiques physiques (granulométrie, porosité…), • Formulation du granulé et formulation de noyaux d’additifs adaptés aux éléments chimiques à contrôler, • Essais et mise au point des paramètres de granulation optimum, • Contrôle et essais de ces formulations (PCI, Cendres, émissions atmosphériques…), • Mise en évidence de la formulation optimale et optimisation du noyau, • Production d’un lot test.

- Contrat de partenariat : Mise à disposition de la formule et vente du noyau d’additifs.

Source : RAGT

et futures normes, ses rapports avec les différents acteurs du marché (fabricants de presse, fabricants de chaudières, institutionnels). Grâce à ce développement de granulés agricoles aux caractéristiques communes, on peut imaginer une communication commune de la filière afin d’informer et sécuriser au mieux les clients finaux.

Une autre des missions que se donne RAGT Energie est d’optimiser l’utilisation de son laboratoire de combustion par l’analyse et la qualification de combustibles solides (analyses, essais en laboratoire).

Mathieu CAMPARGUE, directeur RAGT Energie, Mel : campargue@ragt.fr, Tel : +33 (0)565734100

PCI Masse volumique Taux de cendres Température de déformation de cendres Equivalence 1000L de fuel Prix

kWh/tonne kg/m3 %

1120

°C

2

tonnes

185

€/tonne

Prix au kWh

0,037

€

Rendement énergétique

500

kWh/tonne

(Consommation d'energie pour la production d'une tonne de produit)

10

%

livré 150km autour d'Albi

Par cette prestation, RAGT Energie compte être moteur dans le développement de cette filière des granulés agricoles en apportant son professionnalisme, son expérience, sa connaissance des normes

5000 720 3

Tableau : Fiche technique du produit Calys distribué dans la région Midi Pyrénées

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Dossier Evolutions techniques des chaudières pour granulés agricoles Compte tenu de l’offre importante et diversifiée (paille, miscanthus, déchets de céréales, noyaux, coques, marc de raisin, grignons d’olives, tourteaux, sarments de vignes…), plusieurs fabricants de chaudières à bois automatiques ont développé des chaudières à combustibles agricoles (granulés entre autres). Si les caractéristiques physiques des granulés agricoles sont très similaires à celles des granulés de bois (densité, humidité, PCI…), il n’en est pas de même pour leurs caractéristiques chimiques. Ces différences nécessitent la mise en place de solutions techniques spécifiques pour lesquelles les fabricants ne manquent pas d’imagination.

A) Protéger le corps de chauffe de l’oxydation : La composition chimique des agro-combustibles est très différente de celle du bois. Ceuxci contiennent notamment très souvent du chlore, du soufre, de l’azote, etc… Combinées à l’hydrogène provenant du bois au cours de la combustion, ces molécules génèrent des acides (Chlorhydrique HCl, Sulfurique H2SO4, Nitrique HNO3…). Ces acides se diluent dans la vapeur d’eau générée par la combustion et traversent la chaudière jusqu’à la sortie du conduit de fumées.

Chaleur, humidité et acidité : toutes les conditions sont ainsi réunies pour une oxydation très rapide des aciers (ou fontes) qui composent les pièces maîtresses des chaudières et leurs systèmes d’évacuation des fumées.

Des solutions simples et économiques consistent à augmenter les épaisseurs des parois de chaudières, et utiliser des matériaux plus résistants comme des aciers inoxydables, de la fonte, etc… Ces re-

mèdes ne font malheureusement que repousser l’échéance des problèmes. La durée de vie du corps de chauffe (la pièce maitresse souvent la plus chère de la chaudière) sera prolongée de quelques mois. Pour éviter ces désagréments (un corps de chauffe peut coûter plusieurs milliers d’euros), une solution consiste à tuber le corps de chauffe et les parties de l’échangeur les plus sollicitées de pots interchangeables. Ces pièces d’usure bon marché protègent le corps de chauffe du contact direct des fumées acides et doivent être facilement interchangeables.

B) Un taux de cendres élevé : Une des particularités des granulés agricoles est leur taux de cendres relativement élevé. En effet, s’il est généralement inférieur à 2% en masse sur produit sec pour le bois, le taux de cendres des combustibles agricoles se situe entre 5 et 10%. Pour faire face à cette particularité, plusieurs solu-

Figure 2 : Dispositif de compression des cendres dans un cendrier fermé avec contrôle de pression (Marche AV), puis transfert pneumatique vers un cendrier extérieur de grande capacité (Marche AR).

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tions sont proposées par les fabricants :

1) Réduire le volume des cendres : Les systèmes d’évacuation des cendres par vis sans fin vers le cendrier permettent de réduire le volume des cendres par simple compression.

Le taux de compression peut encore être amélioré en comprimant fortement les cendres dans un cendrier fermé, tout en contrôlant l’intensité du moteur de la vis en marche avant.

La forte compression par vis permet ainsi de réduire les cendres à l’état de poudre (volume réduit, mais densité accrue). Lorsque le cendrier est plein, le moteur force jusqu’à une valeur de compression optimale (et paramétrable), la vis est alors commandée en marche arrière et un système de transfert pneumatique évacue les cendres vers un cendrier extérieur de grande capacité (jusqu’à un an d’autonomie).

Figure 3 : Exemple de cendrier de grande capacité (200 litres).

Figure 1 : Sur l’Agro-Fire, HARGASSNER a opté pour des chemises en acier inoxydable facilement interchangeables pour quelques dizaines d’euros.

2) Déporter les cendriers et augmenter leur volume : Le volume des cendres peut poser un problème d’autonomie (chaufferies collectives, résidences secondaires…) et/ou de manutention (chaufferies en sous-sol…).

Pour répondre à ces différents cas, les fabricants proposent aujourd’hui des cendriers de plus grande capacité jusqu’à plusieurs centaines de litres

Figure 4 : Exemple de transfert pneumatique vers un cendrier déporté de grande capacité.

(Voir fig.3). Compte tenu de leur encombrement et de leur poids, ces cendriers sont parfois montés sur roues, ou manipulables avec des moyens de manutention spécifiques (chariots, porte-fûts…). C’est la raison pour laquelle ils sont souvent déportés.

Le déport des cendriers de grande capacité dans une zone plus accessible nécessite un système de transfert des cendres provenant du foyer de la chaudière. Ces dis-

Figure 5 : Exemple de transfert par vis vers un cendrier déporté de 240 litres.

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granulés positifs de transfert des cendres peuvent être pneumatiques (Voir fig. 4) ou mécaniques par convoyeurs ou vis (Voir fig. 5). La distance entre la chaudière et le cendrier peut atteindre 15 à 20 m.

C) Réduire ou éviter la formation de mâchefers : Une autre particularité des agro-combustibles, liée à leur structure chimique, est la faible température de fusion de

leurs cendres, qui peut être inférieure à 700°C. Cette caractéristique est préjudiciable au bon fonctionnement des chaudières automatiques conçues pour le bois. En effet, une bonne combustion (faible taux d’imbrûlés) ne peut être obtenue que moyennant une température du foyer d’au moins 1000 à 1200°C environ. A ce niveau de température, les cendres de la plupart des agrocombustibles entrent en fusion, pour se refroidir en sortie de foyer avant ou sur les mécanismes de décendrage,

ralement autour de grilles mobiles à mouvements horizontaux, verticaux, combinés, rotatifs, etc. (Voir fig. 7 et 8).

En conclusion :

Figure 7 : Exemple de grille mobile à mouvements horizontaux et verticaux combinés, avec son mécanisme.

formant ainsi des conglomérats appelés mâchefers. Ceuxci ont pour effet de s’accumuler sur les grilles de combustion, d’obstruer les arrivées d’air de combustion, d’encombrer les foyers, de gêner ou bloquer les mécanismes de décendrage, etc… Des solutions ont été imaginées par les constructeurs pour palier à ces inconvénients, pouvant aller jusqu’à la mise en défaut répétitive des chaudières. Les diverses techniques s’articulent géné-

Figure 6 : Chaudière agro-combustibles déchiquetés et granulés.

Figure 8 : Exemple de grilles mobiles à 2 mouvements horizontaux indépendants : - 1 jeu de grilles à mouvement continu à vitesse variable paramétré selon le type de combustible (contre la formation des mâchefers).

- 1 jeu de grilles à mouvement cyclé à vitesse constante paramétré selon la quantité de combustible consommé (fonction de décendrage).

Même si le bois restera encore longtemps une énergie renouvelable de base pour le chauffage, la nécessité de diversifier nos sources d’énergie laisse présager un bel avenir pour les agrocombustibles de toutes sortes. Certains constructeurs de chaudières à bois automatiques en ont déjà pris conscience et ont mis au point des solutions pour ces combustibles dont les caractéristiques sont aussi variées qu’ils sont nombreux.

Souvenons-nous des premiers brûleurs à fioul adaptés sur les chaudières à charbon de nos grands-parents ! La même évolution technologique est à prévoir avec les chaudières à agro-combustibles, mais cette fois, il faudra faire plus vite, car … ça chauffe !

M. Gondry Ingénieur A&M, gérant HARGASSNER FRANCE

ZA Sausse 07580 SAINT-JEAN le CENTENIER Tél : 0 475 367 835 Fax : 0 475 367 836 info@hargassner-france.com www.hargassner-france.com

HARGASSNER France

Systèmes de remplissage de silos Chaudières Mixtes 25-35-45-55-70-80-100 kW

Chaudières Mixtes 150-200 kW

Chaudières Agro-Fire 25-30-40 kW

Chaufferies Container sur 1 ou 2 niveaux

Chaudières à granulés Classic 9-12-15-22 kW

Chaudières à granulés Standard 9-12-15-22 kW

Chaudières à granulés Classic 25-35-40-50-60 kW

Chaudières à granulés 70-80-100 kW

Bois déchiquetés, copeaux, sciure, granulés et agro-combustibles

de 9 à 200 kW Particuliers, Collectivités, et Industrie Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

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Dossier KÖB RACHETÉ PAR VIESSMANN

M

. Siegfrid Köb, l’un des pionniers du chauffage au bois a transféré la direction de sa société KÖB Holzfeuerungen GmbH aux mains du groupe Viessmann. Cette acquisition de croissance externe réalisée par le groupe fait suite au rachat en 2006 d’un autre fabricant autrichien : MAWERA.

Evolutions techniques des cheminées pour granulés agricoles Le marché des chaudières à bois et biomasse ne cesse de progresser. Il va en être de même pour le marché des granulés agricoles.

C’est pourquoi les fabricants de chaudières mais

A partir du 1er mai 2008, ces deux entreprises fusionneront sous le nom de Viessmann Holz Energie. Les sociétés conserveront leur spécificité ainsi que leur gamme de produits mais qui se verra complétée.

Viessmann Werke /KÖB Holzfeuerungen

L’intégration au groupe Viessmann ouvre de nouveaux débouchés et segments de marchés à la firme Köb dont le département recherche et développement sera désormais assuré conjointement avec le groupe Viessmann.

Source : www.koebholzfeuerungen.com FBO

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aussi de conduits de cheminées développent de nouveaux produits pour répondre aux exigences spécifiques de tous ces combustibles.

L

e domaine des conduits de fumée relève de normes précises, le choix des matériaux et du type de conduit est essentiel, voire vital au regard des assurances notamment et de la pérennité de l’ouvrage. Aujourd’hui le contexte s’élargit et pour pouvoir satisfaire aux exigences du développement durable et à la démarche HQE, les matériaux et l’ensemble du processus de fabrication des conduits de fumée doivent répondre à des critères précis.

Plaçant la qualité et la résistance au premier chef, BONNA SABLA LA NIVE inscrit ses conduits et notamment les conduits polycombustibles (pour les granulés agricoles) dans la pérennité des ouvrages et s’oppose à la notion du « consommable », concept inadapté dans le domaine du bâtiment en général, des conduits de fumée en particulier et peu conforme à la volonté d’une meilleure gestion des ressources naturelles et de la préservation de l’environnement.

C’est pourquoi, depuis de nombreuses années, l’entreprise garantit 30 ans ses conduits de fumée contre tout risque de corrosion du tubage intérieur.

Cette garantie sur une longue durée est d’autant plus importante que les chaudières modernes, de plus en plus performantes et faisant appel à des combustibles bois et biomasse, génèrent des températures de fumées plus froides et davantage de condensations acides particulièrement corrosives. Ces condensations agressives réduisent considérablement la durée de vie des conduits de fumée s’ils ne sont pas conçus pour y répondre.

Les choix techniques Changer de système de chauffage n’a rien d’anodin, il implique une adaptation plus ou moins complète de son installation mais aussi un conduit d’évacuation des fumées adéquat. Or, tous les conduits ne répondent pas à la diversité des combustibles utilisés et notamment aux combustibles bois ou granulés agricoles. Un conduit inadapté, pour des fumées particulièrement agressives, aura une durée de vie très courte. C’est pourquoi BONNA SABLA LA NIVE a conçu un conduit de très haute résistance capable de répondre à un grand nombre de combustibles, et ce, quelle que soit l’acidité des fumées (granulés de bois ou agricoles, bois en bûches naturelles, céréales (blé, seigle, orge, avoine et maïs)…).

Aujourd’hui, il existe très peu de réponses techniques en termes de conduits de cheminées pour les chaudières brûlant des produits d’origines agricoles. Le conduit POLYCOMBUSTIBLE NIVE, avec son tubage en céramique réfractaire, est une réponse technique pour ces installations.

Le maître d’ouvrage recherche une solution plus économique et plus sûre qu’un conduit de

fumée traditionnel tubé élaboré en deux temps, par deux corps d’état différents. Il veut aussi des conduits universels hautement performants dont la sécurité et la fiabilité sont garanties. Pour répondre à ces exigences BONNA SABLA LA NIVE propose deux versions de conduits polycombustibles : Conduit de fumée POLYtub : Ce conduit est constitué d’un tube céramique réfractaire et d’une enveloppe en béton allégé. Son isolation est assurée par une lame d’air ventilée située entre le tube céramique et les boisseaux. Inaltérable, le tube céramique supporte des températures de service allant jusqu’à 400 C° en fonctionnement courant mais également testées à 1000°C pour résister au feu de cheminée.

Ce type de conduit est particulièrement bien adapté pour les conduits départ-plafond.

Conduit de fumée POLYtop : Le POLYtop est un conduit à triple paroi composé d’un tube céramique, d’un isolant en laine minérale et d’une enveloppe en béton allégé. Ce conduit assure l’évacuation des fumées dans des conditions thermiques optimales.

Le tube intérieur en céramique réfractaire, commun aux deux conduits, a pour propriétés d’être insensible aux condensats acides et d’être résistant au feu de cheminée. En matière d’isolation, les performances obtenues ici sont remarquables. La résistance thermique à 200°C variant de 0,49 à 0,67 m_K/W selon le diamètre, le dimensionnement, en conformité avec la norme NF EN 13384-1, peut ainsi être optimisé.

L’utilisation d’enveloppes extérieures légères permet de fournir une réponse optimale à plusieurs niveaux :

Conduit de fumée POLYtop.

• Une hauteur de 25 cm en béton allégé (pierre ponce) facilite la mise en oeuvre par une diminution des efforts ; • des canaux de ventilation intégrés dans le profil de l’enveloppe extérieure assurent un maintien des capacités d’isolation de la laine de roche ; • des réservations aménagées aux angles permettent la mise en place de raidisseurs sans haubanage pour des souches de hauteur importante.

Ces systèmes polycombustibles sont adaptés à tous les systèmes de chauffage du marché et répondent à toutes les configurations d’installation, qu’il s’agisse de départsol ou de départ-plafond avec ou sans dévoiement pour des diamètres de 12 à 50 cm. Cette capacité à fournir tous les types de section est essentielle car un conduit mal dimensionné peut entraîner de nombreux inconvénients tels que : condensation et infiltration des condensats dans l’épaisseur du conduit, puis dans les murs avec détérioration des plâtres, puis revêtements muraux, si surdimensionnement et conduit de fumée « D » dry (pour fumées sèches), ou problèmes de refoulement et mauvais tirage pour un conduit sous-dimensionné.

Stéphane CANTE, Chef de Produit Systèmes Constructifs BONNA SABLA LA NIVE Activité Gros-Œuvre Bâtiment

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granulés Le séchage de la sciure, E

PREBIOM : un pré-traitement de la biomasse

une solution innovante

Séchage de sciure Spirajoule.

La technologie SPIRAJOULE® est un procédé novateur

de

traitement

thermique, constitué d'une vis de convoyage chauffée électriquement. Il permet de nombreuses applications en séchage et chauffage de matière première.

L

e séchage est une étape inévitable avant le phénomène de combustion.

Il peut être fait soit directement dans les chaudières (mais il demande une technologie adaptée), soit en amont de la combustion lors de la production du combustible. C’est le cas pour les granulés. Le séchage est un procédé permettant l'extraction d‘eau d'un solide (la sciure) par le passage progressif de l’eau de l'état liquide à l'état gazeux. Il faut savoir qu’un kilogramme d’eau évaporée représente 2250 kJ d’énergie latente ce qui n’est pas négligeable.

L’évaporation de l’eau passe par plusieurs étapes, la première est d’éliminer « l’eau libre » par force capillaire, pour atteindre la pointe de saturation. L’étape suivante est de retirer « l’eau liée » dans la cellulose (<30%h).

Il existe différentes techniques de séchage du bois. Le mode de séchage dépend de: - La largeur des pièces : • Séchage de copeaux (2 x 4 x 30 mm) • Séchage de sciure (0-1 mm) - La température de séchage : • Basse température : 80-150°C • Haute température : 180- 500°C. Classiquement il existe plusieurs types d’appareils de séchage : - Séchage en discontinu: • Chambre de séchage - Séchage en continu: • Sécheur à bande • Sécheur à tambour • Sécheur à lit fluidisant La technologie SPIRAJOULE® est un procédé novateur de

traitement thermique, constitué d'une vis de convoyage chauffée électriquement. Cette vis sans âme est parcourue par un courant électrique basse tension et transmet au produit la chaleur générée par effet joule. La température du produit est contrôlée par une régulation précise de la température de chauffe de la spire (une sonde de température contrôle le produit en sortie).

Le temps de séjour du produit est régulé par la vitesse de rotation de la spire (moteur à variateur de fréquence). Le procédé est simple, précis, économique et efficace. Il permet de traiter les produits solides divisés secs et humides jusqu’à une température de 500°C. Ainsi le préchauffage et chauffage peuvent être associés à un process industriel, notamment avant introduction dans une chaudière grâce à cette technologie. Plus particulièrement, le Spirajoule® série industrie est un équipement adapté pour monter et maintenir en température le produit tout en assurant son convoyage.

Le séchage de farine, copeaux, sciures de bois... sont des applications pour lesquelles cette technologie a été créée. Ce séchage est particulièrement

utile pour optimiser l’humidité du produit avant son entrée dans une presse à granulés ou à injecter par exemple. Il permet le séchage partiel ou total du produit, avec un taux d'humidité en entrée jusqu'à 50% pour une sortie jusqu'à moins de 3% d’humidité (voir installation d’ Aswood pour le séchage de sciure de bois avec la spirajoule série industrie).

La torréfaction et la pyrolyse sont d’autres utilisations possibles. La technologie Spirajoule® permet de procéder à des opérations de pyrolyse ou de traitement thermique haute température, de 300 à 500°C, avec un contrôle des paramètres de gestion de l’atmosphère régnant dans l’enceinte (teneur en oxygène...)

Matthieu Gaulmier ETIA Tél. : +33 344 864 420 Fax : +33 344 862 786 Carrefour Jean Monnet BP 20101 60201 Compiègne cedex France

n aquitaine il existe de nombreux projets de bioénergie utilisant de la biomasse. A plus long terme des projets de productions de biocarburants de seconde génération pourraient voir le jour. Tous ces projets sont sujets à la même problématique qui est la mobilisation d’une matière première (biomasse) hétérogène et dispersé sur un territoire. Une solution envisagée est un prétraitement de la biomasse pour permettre notamment sa densification.

Le projet PreBiom porte sur le pré-traitement par pyrolyse flash et la torréfaction de la biomasse provenant de la forêt aquitaine. Ce phénomène de torréfaction a l’avantage de permettre une densification énergétique de la biomasse avec une conservation de 90% de la matière initiale. On obtient des produits intermédiaires solides pouvant potentiellement être standardisés.

Ce projet de recherche multi partenarial lancé par l’IFP, l’UPPA et l’APESA, doit permettre la mise en place d’une filière industrielle de prétraitement de la biomasse. Sur une période de 3 ans (2008-2010), Prebiom s’attachera à caractériser la bio huile issue du prétraitement d'échantillons de biomasse régionale, étudier la faisabilité sociotechnico-économique d’une filière de densification de la biomasse régionale, définir et dimensionner un pilote industriel.

Source : APESA

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Dossier QUEL TYPE DE BIOMASSE DANS LE FUTUR ?

L

'Agence nationale de la Recherche (ANR), a lancé un appel à projets pour la création d’un Atelier de Réflexion Prospective "Quels végétaux pour la biomasse du futur ?".

C’est le projet intitulé"VégA : Quels végétaux et quels systèmes de production durables pour la biomasse dans l’avenir ? porté par l’INRA, l’IFP et le CIRAD qui a été reçu.

Les objectifs sont d’identifier des espèces végétales (plantes annuelles ou pérennes, micro-algues) mais aussi les systèmes de production associés, afin de répondre aux demandes des nouvelles filières énergétiques et de valorisation non alimentaire de la biomasse (biocarburants, biomatériaux et biochimie). Le but est le développement d’une « bio-agro-industrie » et l’amélioration de l’indépendance énergétique.

Les atouts du projet sont : - plus de 150 experts aux multiples spécialités, - la diversité des vingt partenaires, - une vision mondiale de la production de biomasse, - les outils de diffusions des connaissances mis à disposition.

Source INRA

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Des produits industriels qui facilitent le stockage

Un silo à granulés clé en main Que le stockage soit textile ou métal, gonflable ou enterré, les entreprises de la filière granulés ont une vaste gamme de possibilités à offrir à leur client. La rédaction vous en propose un aperçu. a chaudière à granulé est la technologie de chauffage au bois la plus automatisée.

Elle nécessite l’installation d’un silo relié au foyer par un système d’alimentation automatique. Ce dispositif assure un confort identique aux systèmes à fioul ou à gaz.

La diversité des moyens d’alimentation des silos, notamment les camions souffleurs, permettent de les placer pratiquement là où l’on veut, ou plutôt où l’on peut : de plain pied, en sous-sol, à l’étage, enterré, à l’extérieur mais aussi à l’arrière de votre maison là où un camion ne peut approcher.

La conception ou le choix du silo doit prendre en compte : ➢ L’autonomie souhaitée (dimensionnement du silo en fonction des besoins afin de réduire au maximum le nombre de livraison), ➢ Les contraintes d’intégration (localisation, espace disponible, hauteur,…), ➢ Les modes de livraison et de remplissage disponibles dans la région, ➢ Les accès possibles pour les livraisons de granulés.

L

Silo gonflable Saveno.

Bien que certains particuliers réalisent eux-mêmes leur silo de stockage, il n’est plus nécessaire de déployer tant d’efforts car les industriels proposent aux usagers de chaudières à granulés une vaste

gamme de solutions clé en main.

Les silos textiles sont les plus courants. Ils sont constitués d’une armature métallique ou en bois dans lequel est suspendu un sac en fibres de polyester. Le sac est conçu de manière à ce que le tiers inférieur se rétrécisse en formant un angle à 45°, ce qui permet aux granulés de glisser dans le système d’extraction ou d’aspiration.

Les producteurs de silos textiles proposent toutes sortes de variantes adaptées à chaque type d’extraction et à la plupart des configurations des locaux où seront aménagés ces silos.

L’assemblage des silos textiles ne requiert que quelques heures et peut être fait par le particulier. Des kits à monter sont mêmes disponibles et tiennent sur une palette euro ce qui les rend facile à transporter. Les silos textiles standards ont des capacités de 2 à 15 tonnes de granulés.

On ne trouve en France que des revendeurs de silos à granulés, les constructeurs sont généralement étrangers comme pour les chaudières à granulés. C’est pourquoi dans cet article (et le tableau comparatif) nous traitons des marques et modèles importés en France ou présents sur le marché européen.

Des silos faciles à vider La société autrichienne Geoplast Kunstofftechnik GmbH assure le vidage de ses silos textiles par le biais d’une trémie en métal à sa base. Cela empêche la déformation du silo

Silo à granulés textile ÖkoFen.

sous la pression des granulés.

Dans l’hypothèse d’un sac textile mal conçu et en l’absence d’un système vibreur, les flancs du sac pourraient se déformer, de la poussière de bois pourrait alors s’y déposer et empêcher l’extraction des granulés.

Le fabricant suédois Mafa AB, de même que les fabricants de chaudières Rapido Wärmetechnik GmbH et Windhager Zentralheizung GmbH proposent des silos entièrement métalliques (pas seulement le cône inférieur). Dans ces deux derniers cas ils sont fabriqués par la société autrichienne Gustav Petri & Co. Stahlservice und Betriebs- GmbH et ont une capacité de 2,35 à 9,6 tonnes.

Avec un encombrement de 1,90 à 2,20 m de hauteur et 1,50 à 2m de largeur, il est possible de moduler des configurations qui s’adaptent à divers cas de figure.

Pour les petites caves, il existe des silos à fond plat lorsque le silo est plein et dont les bords se relèvent mécaniquement pour former le cône indispensable au vidage lorsque le silo commence à se vider. La puissance de la mécanique de relevage est proportionnelle aux différents volumes de silos proposés en standard. Le fond de ces silos est constitué de plusieurs couches de textiles pour éviter les remontées d’humidité

par le sol. La société Ökofen travaille sur le projet d’un silo textile « Flexilo plus » qui aurait une capacité de stockage 20% supérieure à encombrement égal. L’écoulement des granulés ne se fait alors pas vers un cône comme il est d’usage, mais vers une large plaque vibrante. Le système de fond vibrant est actionné automatiquement de temps en temps pour assurer le guidage des granulés vers l’extraction.

Le système d’aspiration Maulwurf et les silos gonflables : un gain de place Avec le système d’extraction par aspiration Maulwurf (« taupe » en français) de la société Schellinger KG pas de problème de place non plus : les silos textiles de cette société peuvent alors occuper tout l’espace du sol au plafond.

L’aspiration Maulwurf, fonctionne de haut en bas le long des pentes du tas de granulés dans le silo. Il n’est donc pas nécessaire d’aménager des pentes dans le fond du silo. Un réservoir imperméable isole les granulés du sol humide de certaines caves. La société Paradigma propose elle aussi le système Pelleton Maulwurf à ses clients. Conçu comme un système d’extraction, il permet de

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granulés s’affranchir de la plupart des contraintes liées à l’installation d’un silo, et transforme ainsi tout local en silo – à condition que le local soit adapté au stockage des granulés, c’est à dire bien protégé de l’humidité.

Le système de silos gonflables permet lui aussi d’exploiter le potentiel de locaux avec une perte de place moindre. Le principe : les granulés sont stockés dans un grand sac à double paroi en matière synthétique. Un détecteur de niveau commande le compresseur d’air qui gonfle le sac lorsque cela devient nécessaire pour pousser les granulés vers la vis d’extraction ou le système d’aspiration. Le silo gonflable de la société Sanevo Vertriebs GmbH, par exemple, a une capacité de 7 tonnes pour un encombrement de 2 x 3 m et une hauteur de 2,10 m. Un silo traditionnel aurait dans cette configuration une capacité de seulement 4,4 tonnes. La société Janfire GmbH propose des silos textiles équipés de ce système gonflable pour des capacités de 2,5 à 5,5 tonnes.

Les silos enterrés Pour ceux qui voudraient conserver de la place dans leur cave, il est possible de recourir à des silos en béton armé ou en matériaux synthétiques, enterrés dans le jardin. La société Mall GmbH fabrique des silos en bétons où les granulés sont aspirés par le système Maulwurf. Dans le cas des silos en forme de boule en fibres de verre renforcé de résine de polyester de la société Nau GmbH c’est un système pneumatique qui est utilisé. Quant à elle la société Bioenergieteam GmbH produit des silos béton avec un système d’extraction par vis flexible.

Malgré une hygrométrie élevée de l’air lors du remplissage estival, la quantité d’air qui peut condenser à l’intérieur de ces cuves est si faible qu’elle n’a quasi aucun impact sur la qualité des granulés qui y sont stockés. C’est la société Mal qui propose le plus gros réservoir de stockage avec le système d’extraction Maulwurf 6000 : d’un volume de 55m3 il peut stocker 35 tonnes.

Chez Nau, c’est la forme de

UN PRINTEMPS DE SUCCÈS CHEZ PALAZZETTI

P

Système Maulwurf (Schellinger).

boule qui garantit le glissement des granulés jusqu’au point le plus bas. Un système vibrant qui se déclenche en même temps que le système d’aspiration permet d’éviter la formation de ponts de granulés.

Pour ceux qui souhaitent construire eux-mêmes leurs silos, il existe des kits qui se composent d’un fond incliné réalisé sur mesure (adapté à la taille du local et à la taille de la vis d’extraction, kit de la so-

ciété Firestixx Holz-energie GmbH). Le particulier n’a plus qu’à assembler le tout en suivant la notice de montage.

Traduit de pellets Markt und trends 01-08 Modifications Xavier Collin Pour plus d’information : Fiche d’information : Le stockage des granulés de bois, mode d'emploi, energivie, www.energievie.fr

alazzetti était présent à l’HPBExpo (Atlanta), le plus grand show-room de l’Amérique du Nord sur l’outdoor/indoor. Avec ses 450 exposants, il attire tous les ans plus de 12.000 visiteurs entre installateurs, distributeurs et détaillants du secteur du monde entier. Participant pour la première fois à cette foire, Palazzetti s’est vu adjuger le premier prix du VESTA AWARDS 2008 dans la catégorie « poêles à granulés de bois et inserts » avec le modèle Marilyn, un poêle moderne doté d’une structure en acier laqué gris blanc et du foyer Multifire® créé pour ceux désirant conjuguer la tradition du chauffage au bois avec la praticité des

granulés de bois.

Ce prix, institué en 1980 par la revue « Heart and Home », a été attribué par 30 juges Vesta choisis parmi les revendeurs au détail, les distributeurs, les concepteurs, les scientifiques de laboratoire, les chefs de filiales et autres membres de l’industrie.

C’est l’ingénieur Marco Palazzetti qui a reçu ce prix.

Source : Palazzetti Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

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Dossier Désignation Okofen France S110H S190H S220H S280H S2819H S2822H S2819R S2822R S280R S2819N S2822N S280N Euroclima silo 2,9 silo 3.7 silo 4.3 silo 4.9 silo 3.5 silo 4.5 silo 5.4 silo 6.3 silo 7.2 NAU Gmbh Suisse NAU Gewebe-silo ABS Silo-und & Forderanlagen Gmbh ABS Flachbodensilo ABS Trogsilo ABS Sacksilo

Encombrement LxPxH en cm

Capacité

45 route d'Apremont, 73 000 Barberaz 110x110x135 450 kg 197x197x213 2,8-3,2 t 227x227x213 3,1-3,6 t 287x287x213 4,6-5,4 t 287x197x213 3,5-4,0t 287x227x213 4,2-1,8t 197x287x213 4,5-5t 227x287x213 5,2-6,0t 287x287x213 6,2-7,0t 197x287x160 3,1-3,6t 227x287x260 3,6-4,4t 287x287x160 4,2-5,0t 37, av de la gare, 67500 Rosheim 165x165x207 1,9t 197x197x207 2,4t 223x223x207 2,8t 254x254x207 3,2t 165x165x230 2,3t 197x197x230 2,9t 223x223x230 3,5t 254x254x230 4,1t 301x301x230 4,7t Hinterm Bach 33, Boîte postale 454, CH-7002 Chur -27:28 3,7-8,7t Industriepark 100 d-74706 Osterburken sur mesure 3-7t sur mesure 3-15t sur mesure

Bahastrabe 45, A-2604 Theresienfeld 120X120X180-250 1,1-1,7t 170X170X180-250 2,1-3,2t 210X210X180-250 2,8-4,7t 170x290x190-250 3,6-5,4t 210x290x190-250 3,8-6,1t 250x250x180-250 4,8-6,7t 290x290x190-250 6,0-9,0t Furtmuhlstrasse 32, A-5101 Bergheim 200x200x190 4t 200x200x220,5 5t

Guntamatic France

F-67530 Boersch

Froling SARL Sacksilo Typ 1 Sacksilo Typ 2 Sacksilo Typ 3 Sacksilo Typ 4 Sacksilo Typ 5 ETA France SARL ETA Sacksilo ETA Sacksilo Page 16

Tel 04 79 65 01 71 Fax 04 79 71 96 52 polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester Tel 03 88 50 43 38 Fax 03 88 50 79 84 polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester polyester Tel +41 81 252 72 12 Fax +41 81 252 72 13 polyester Tel +49 6291 6422-0 Fax +49 6291 6422-50

3

Système d'extraction info@okofen.fr

vis vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique infos@euroclima.fr

vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique info@nau-gmbh.ch

vis, peumatique info@ABS-products.de

pneumatique vis, pneumatique vis, vis sans âmes, gravitation,pneumatiq

1,2-30t

Geoplast Kunststofftechnik Gmbh GEObox 12 GEObox 17 GEObox 21 GEObox 17/29 GEObox 21/29 GEObox 25 GEObox 29 Biotech Energietechnik Gmbh PLS 2.2N PLS 2.2

Biostar Box 7,5 Biostar Box 8,3 Biostar Box 11 Biostar Box 14

Matériau

210x210x180-250 5,0-7,5 m 290x170x190-250 6,1-8,3 m3 250x250x180-250 8,3-11 m3 10,2-14,1 m3 290x290x290-250 84 route de Strasbourg, 67504 Haguenau cedex 200x200x200 3,1t 230x230x200 3,6t 290x290x200 5,4t 290x200x200 4,1t 230x230x200 5,0t Parc d'activités de la Sauer, 67360 Eschbach 250x250x213 3,4t 300x300x213 4,3t

Tel +43 2622 65242 Fax+43 2622 65242-17 textil synthetique textil synthetique textil synthetique textil synthetique textil synthetique textil synthetique textil synthetique Tel +43 662 454072-0 Fax+43 662 454072-50 résine de polyester résine de polyester Tel 0 820 20 81 16 Fax 0 8 20 82 57 22 Tel 03 88 90 29 79 Fax 03 88 90 29 70 textil synthetique textil synthetique textil synthetique textil synthetique textil synthetique Tel 03 88 90 07 30 Fax 03 88 90 07 40 polyester polyester

vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique office@pelletsworld.com

pneumatique pneumatique info@guntamatic.fr

pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique froling@fr-froeling.com

pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique eta.france@free.fr

pneumatique pneumatique

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

granulés ARCA Heizsysteme e.K. Sonnenstasse 9a, D-91207 Lauf 300617 300621 300625 300629 300630 Herz France Sbthermique Herz Sacksilo KWB France SARL

170x170x220-250 2-3,2t 210x210x200-250 3-4,7t 250x250x200-250 5-6,7t 290x290x190-250 6,4-9,0t 170x290x190-250 3,9-5,4t 2, ZA Beptenoud Nord, 38460 Villemoirieu 170-250x170-290x1802,4-6,7t 250 13 rue Curie, 68000 Colmar

Tel +49 9123 84581 Fax +49 9123 84582 textil textil textil textil textil Tel 04 74 90 43 08 Fax 04 74 90 49 96

vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique

textil synthetique

vis flexible, pneumatique

Tel 03 89 21 69 65

info@sbthermique.fr

ZG3000 197x197x213-234 ,28-3,2t textil synthetique ZG3400 227x197x213-234 3,0-3,4t textil synthetique ZG3500 227x227x213-234 3,1-3,7t textil synthetique ZG4000 287x197x213-234 3,5-4,0t textil synthetique ZG4800 287x227x213-234 4,2-4,8t textil synthetique ZG5000 287x287x213-234 4,6-5,4t textil synthetique Paradigma Energie & Tel: +49 7202 922 - 0 Umwelttechnik GmbH & Ettlinger Str. 30, 76307 Karlsbad Fax:+49 7202 922-100 Co. KG 197-254x197-287x1702,8-4,8t polyester Pelleton (plusieurs tailles) 213 Benztrasse 2, D-84056 Tél: +49 8781 20156-7 REM GmbH Rottenburg Fax:+49 8781 20156-9 RPS 4,6 197x197x195 2,8-3,2 t RPS 6,9 250x250x195 3,8-4,5 t RPS 8,6 287x287x195 4,6-4,5 t Tél: +49 8271 8056-0 Windhager Deutzring 2, D- 86405 Meitingen Fax: +49 8271 8256-30 Zentralheizung GmbH GET170 170x170x?

2,0-3,2t polyester GET210 210x210x?

3,0-4,7t polyester GET250 250x250x?

5,0-6,7t polyester Schiessplatzstrasse 1-5, DTé: +49 751 650 94-0 Schellinger KG 88250 Weingarten Fax: +49 751 560 94-49 Maulwurftank 197x197x205 3,7t textil spécial Maulwurftank 223x223x205 5,0t textil spécial Maulwurftank 254x254x205 6,7t textil spécial SHT Heiztechnik aus Salzburg GmbH Vario, Visionconvey AIR Vario, Visionconvey AIR Vario, Visionconvey AIR Solarfocus GmbH Pelletbox Silabau Hubsilo H165x210 Hubsilo H195x210 Hubsilo H223x210 hubsilo H254x210 UV-silo H 165x165 UV-silo H UV-silo H UV-silo H UV-silo H UV-silo H UV-silo H UV-silo H UV-silo H UV-silo H

Rechtes Salzachufer 40, D-5101 Salzburg-Bergheim 180-250x170x170 180-250x210x210 180-250x250x250

2,4-3,2 t 3,2-4,7 t 5,4-6,7 t

Werkstrasse 1, A-4451 St Ulrich/steyr -

2,0-6t

Rechtes Salzachufer 40, D-5101 Salzburg-Bergheim 174x174x210-230 204x204x210-230 223x223x210-230 263x263x210-230 165x165x210-230 197x197x210-230 223x223x210-230 254x254x210-230 301x310x210-230 167x197x210-230 197x225x210-230 223x254x210-230 167x225x210-230 195x254x210-230

2,8-3,1t 3,8-4,5t 5,0-5,6t 6,5-7,2t 2,3t 2,9t 3,5t 4,1t 4,7t 2,5t 3,1t 3,6t 2,6t 3,2t

info@arcaheizsysteme.de

vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique info@paradigma.de

vis, pneumatique info@rem-gmbh.com

wds@de.windhager.com

vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique info@schellinger-kg.de

Tél: +49 662 450444-0 Fax: +49 662 450444-5

vermittlung@sht.at

Textil Textil Textil

vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique

Tél: +43 7252 50002-0 Fax:+49 7252 50002-10

office@solarfocus.at

polyester

vis, peumatique

Tél: +49 662 450444-0 Fax: +49 662 450444-5

vermittlung@sht.at

polyester polyester polyester polyester textil spécial textil spécial textil spécial textil spécial textil spécial textil spécial textil spécial textil spécial textil spécial textil spécial

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Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Page 17

Dossier Silos gonflables BioEnergieTeam GmbH BET-Pellets-Airbag Sanevo Vertrieb GmbH & Co. KG Sanevo PelletAirbag Janfire / Pelletswärme MB GmbH Deutschland "Pelligent"-pellistore "Pelligent"-pellistore

Pettenkofer Str. 14, D-83052 Bruckmühl/Heufeld sur mesure

Tél:+49 8061 49599-60 Fax:+49 8061 49599-98 fibre polyester enduite de sur mesure PVC

Wilhelmstrasse 47, D-63071 Offenbach sur mesure

Tél.: +49 6980 08858-0 Fax: +49 6980 08858-11

sur mesure polyester enduit de PVC

Bassin 44, D-18513 WendischBaggendorf 151x151x200 2,5 t 151x220x200 3,5 t

Tél: +49 382 6851-61 Fax: +49 383 26851-62 badre marine badre marine

info@bioenergieteam.eu

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vis, pneumatique boehmer@pelletsmb.com

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Silos métalliques Windhager Zentralheizung GmbH Silo en tôle Silo en tôle Silo en tôle Silo en tôle Silo en tôle Silo en tôle Silo en tôle Silo en tôle Silo en tôle MAFA i Ängelholm AB HS France SAS, Mafa 345 villa indoor Mafa 344 villa outdoor Mafa 348 villa RAPIDO - GF Wärmetechnik GmbH

Deutzring 2, D- 86405 Meitingen 150x150x190-220 2,35-2,80 t 150x200x190-220 3,10-3,70 t 190-220x150x300 4,70-5,60 t 150x350x190-220 5,55-6,60 t 150x400x190-220 6,30-7,50 t 200x200x190-220 4,05-4,80t 200x300x190-220 6,00-7,20 t 200x350x190-220 7,05-8,40t 200x400x190-220 8,10-9,60t Framtidsgatan 1, SE-262 73 ÄNGELHOLM, Rue Andersen, FR-67870 Bischoffsheim, 240x189x191 5,7m3 239x189x195 5,7m3 239189x191 5,7m3 Rahserfeld 12 , D-41748 Viersen

Rapido Pellettank

150-200x150-200-3002,35-9,6 t 350-400x190x220

NAU Gmbh Suisse

Hinterm Bach 33, Boîte postale 454, CH-7002 Chur

Tél:+49 827 18056-0 Fax:+49 827 18256-30 tôle tôle tôle tôle tôle tôle tôle tôle tôle Tel: +46 431-445260 Fax: +46 431-411501 Tel: 03 88 49 27 57 Tél: +49 216 23709-0 Fax: +49 216 23709-67 -

wds@de.windhager.com

pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique

vis, pneumatique vis, pneumatique vis, pneumatique information@rapido.de

pneumatique

Silos entérrés

Pellet-Monolith

Pettenkofer Str. 14, D-83052 Bruckmühl/Heufeld H.371/Diam.256 4,5 m3

Tel +41 81 252 72 12 Fax +41 81 252 72 13 fibre de verre, revêtement polyester Tél +49 8061 49599-60 Fax +49 8061 49599-98 béton

Geoplast Kunststofftechnik GmbH

Bahnstrasse 45, A-2604 Theresienfeld

Tél +49 2622 65242 Fax +49 2622 65242-17

NAU Pellets-Lagersystem H. (nc)/Diam.250-300 BioEnergieTeam GmbH

Geotank Herz France Sbthermique Herz silo entérré Mall GmbH PS 6500 PS 8500 PS 10000 PS 3630 PS 15000 PS18000 PS20000 PS22000 PS 45000 PS 55000 PS 56000 Arca Heizsysteme e.K. Geotank Geotank Solarfocus GmbH silo entérré silo entérré Page 18

8-14 m3

H.290-370/Diam.235 8-11m3 polyethylène 2, ZA Beptenoud Nord, 38460 Tel 04 74 90 43 08 Fax Villemoirieu 04 74 90 49 96 H.290-370/Diam.235 5,2-7,2 m3 polyethylène Hüfinger Str. 39-45, D-78166 Tél.: +49 771 8005-0 Donaueschingen Fax: +49 771 8005-100 H.263/Diam 250 4,2t béton armé H.293/Diam 250 5,5t béton armé H.3333/Diam 250 6,5t béton armé H.363/Diam 250 7,8t béton armé H.351/Diam 300 9,7t béton armé H.401/Diam 300 11,7t béton armé H.426/Diam 300 13t béton armé H.451/Diam 300 14,3t béton armé H.250/Diam 560 22,7t béton armé H.300/Diam 560 29,2t béton armé H.325/Diam 560 35t béton armé Sonnenstrasse 9a, D-91207 Lauf Tél.: +49 9123 84581 a.d.P Fax: +49 9123 84582 H. 290/Diam.235 4t synthetique H. 370/Diam. 235 6t synthetique Werkstrasse 1, A-4451 St Ulrich/steyr H.240/Diam.235 H.320/Diam.235

8 m3 11 m3

info@nau-gmbh.ch

pneumatique info@bioenergieteam.eu

Vis

pneumatique

pneumatique info@mall.info

pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique pneumatique info@arcaheizsysteme.de

vis, pneumatique vis, pneumatique

Tél: +43 7252 50002-0 Fax: +49 7252 50002-10

office@solarfocus.at

polyester polyester

pneumatique pneumatique

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

granulés Chaudière à granulés basse température Pour améliorer les performances énergétiques de nos chaudières, des améliorations sont encore à apporter, notamment pour diminuer les pertes par rayonnement et les montées en température inutile.

Une autre innovation est dans le traitement des fumées. Elles effectuent trois parcours qui garantissent une combustion optimale, mais également une récupération des poussières efficace (très faibles émissions de particules fines). Avec le principe du cyclone, des changements de direction et de vitesse, les particules sont projetées dans les cendriers.

Les grandes capacités de ces derniers rallongent les intervalles de vidages et améliorent le confort de l’utilisateur.

La compacité de la chaudière permet de l’intégrer dans des chaufferies à faibles volumes.

Un rendement supérieur à 95 % est atteint en fonctionnement dans les bonnes gammes de températures.

La nouvelle génération de ré-

Chaudière à granulés P4.

F

roling apporte des solutions avec sa nouvelle chaudière P4 récompensée au concours de l’innovation du salon du Bois Energie 2008 à Lons le Saunier. Des adaptations techniques lui permettent de réduire la température de départ à 40°C, ce qui diminue de façon importante les pertes par rayonnement et la température moyenne de la chaudière sur l’ensemble de la saison de chauffe. Le résultat est une amélioration de son rendement saisonnier. L’ensemble de cette technologie apporte des avantages considérables pour les maisons à faible consommation d’énergie. Pour un découplage thermohydrolique, les tubes d’échangeurs, de transferts et le foyer lui-même sont positionnés dans une enveloppe interne. Cette enveloppe permet le fonctionnement en température glissante sans devoir tenir compte de la température de retour et de débit. Le départ et le retour se situent dans une zone froide. La chaleur est restituée de la zone chaude par courant de convection.

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

gulation a été mise en place (électronique avec un menu déroulant), son utilisation est similaire à celle des téléphones portables. Doté d’un système bus, elle permet de piloter jusqu’à 18 circuits. La communication est possible via un PC mais également par téléphone portable via SMS. Xavier Collin

MISSION DE PROMOTION DU BOISENERGIE DE LA LOZÈRE ET DU GARD

L

es départements de la Lozère et du Gard sont fortement boisés avec respectivement 45% et 37% de leur surface en forêt. Malgré une sylviculture dynamique, la croissance forestière annuelle est largement supérieure aux prélèvements effectués, d’où une augmentation du volume de bois sur pied.

C’est dans ce contexte que la mission de Promotion du Bois Energie en Lozère et dans le Gard est née. Elle est menée par la Chambre du Commerce et de l’Industrie de la Lozère, en convention avec ses homologues de Nîmes et d’Alès-Cévennes, avec le soutien de l’Europe, de la Région Languedoc-Roussillon, des Départements de la Lozère et du Gard, de l’ADEME et en collaboration avec de nombreux partenaires techniques.

Les objectifs de la mission sont de développer le chauffage automatique à bois et ses filières spécifiques d’approvisionnement en combustible sur ces départements. Elle vient notamment de produire : - Une plaquette de présentation de la mission bois-énergie, actualisée, - Deux fiches de sites détaillant des exemples récents de réalisations de chaufferie bois, - Un livret présentant l’autoproduction de plaquettes forestières, actualisé.

Source : CCI de la Lozère www.lozere.cci.fr Page 19

Dossier RÉDUCTION DES ÉMISSIONS DE CO2

M

ercredi 23 janvier 2008, la Commission européenne a rendu publiques les mesures permettant de respecter l’objectif pris par l’Union européenne pour réduire ses émissions de CO2.

Dans le cadre des discussions sur le futur mécanisme qui prendra le relais du protocole de Kyoto, la Commission européenne s’est engagée à réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 1990, et cela d’ici à 2020. Il avait même été question de passer à 30 % de réduction dans le cadre d’un nouvel accord mondial mais cet objectif est pour l’instant abandonné.

Concernant la répartition des réductions des émissions de GES par pays, la France s’est vue attribuer un objectif de diminution de 17 % : nous sommes loin de l’objectif de Facteur 4 défini par la loi française "POPE" (Loi de Programme fixant les orientations de la politique énergétique) du 13 juillet 2005 ! Concernant les énergies renouvelables, des objectifs de consommation ont été fixés à chaque pays. La France, comme presque tous les pays européens, avait multiplié les échanges avec la Commission pour tenter d’obtenir un objectif de consommation d’origine renouvelable le plus bas possible. Autant dire que, face aux pressions nationales, la Commission a eu du mal à répartir les objectifs à atteindre. Pour la France, l’objectif à atteindre est de 23 %, ce qui constitue un objectif très ambitieux préalablement réclamé par de nombreuses associations. Les Etats membres pourront choisir librement de répartir leurs efforts entre électricité, chaleur et biocarburants pour atteindre leur objectif. http://ec.europa.eu/energy/ climate_actions/index_en.htm (Source : CLER)

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De l’intérêt du chauffage aux granulés pour le consommateur Le développement des filières émergentes comme celles des bioénergies, nécessite de faire coïncider l’offre des professionnels et les attentes des consommateurs. Dans ce but la rédaction de Bioénergie International souhaite être un outil de communication pour les professionnels des bioénergies mais aussi pour les consommateurs, sans qui rien ne se fera. M. Alain Morlière, membre du Réseau Pellet*, donne son point de vue d’utilisateur.

P

articipant au forum GRANUPRO à Niort les 18 et 19 mars 2008 en qualité d’utilisateur d’une chaudière automatique à granulés, j’ai eu le sentiment que le point de vue du consommateur était un peu oublié. Au mieux, on s’exprimait à sa place et pour son bien ! Pourtant, le développement de cette filière passe par un partenariat réussi avec le consommateur.

Pour convaincre le particulier d’entrer dans la filière du granulé énergie en qualité de consommateur, deux arguments principaux sont avancés: l’intérêt pour la planète et le faible coût de l’énergie bois.

Je ne reviendrai pas sur l’intérêt pour la planète qui est abondamment traité ailleurs (avec parfois quelques dissonances).

Du producteur au consommateur, la filière française est maintenant convaincue de l’importance de la qualité du produit granulé et l’ITEBE s’attache à faire avancer ce dossier. Le consommateur, échaudé par quelques expériences malheureuses (mé-

langes avec des aliments pour bétail ou/et des sciures de bois exotiques générateurs de mâchefer et autres composés inadaptés à l’usage prévu, granulés friables, à géométrie variable,..) souhaite avoir des éléments simples attestant, en toute indépendance des marchands, de la qualité du produit granulé distribué en France et de son adaptation à l’usage qu’il compte en faire. Pour cela il n’y a qu’une solution, la certification, qui atteste de façon impartiale des qualités du produit et de sa destination.

n’est fait ou si mal pour éliminer les poussières. Il déchante quand il explose son silo alors qu’on lui avait dit qu’un simple silo en bois suffisait....Il est très déçu de savoir qu’il n’a pas respecté quelques règles élémentaires concernant les silos et leur accessibilité. Des règles non écrites dont il n’a pas été averti (ou pas suffisamment).

Le consommateur accorde également beaucoup d’importance à la qualité du service de livraison en vrac. On lui a vanté la simplicité des opérations « aussi faciles que pour le fuel ou le gaz ». Il déchante à la première livraison quand il voit arriver un énorme camion livrant habituellement des aliments pour bestiaux, quand on lui dit que 30 m de tuyaux, c’est pas possible, quand il constate que la pression excessive de remplissage détruit son granulé, quand il constate que rien

Qualité du produit et de la livraison sont des difficultés que le particulier découvre quand il est devenu consommateur... c’est malheureusement déjà un peu tard pour lui !

Pour convaincre le particulier, les acteurs marchands de la filière mettent en avant le faible coût de l’énergie granulé par rapport aux autres énergies. Ils ont raison, le kWh granulé est moins onéreux que le kWh fuel ou le kWh propane ou le kWh électrique. Mais pour accéder à cette énergie moins onéreuse,

Livraison de granulés.

Source : Alain Morlière

Granulés par an

Coût granulés par an

Équivalent fuel par an

Coût fuel par an

Gain option granulé par an

Retour différence investissement granulé/fuel

3T

675 €

1364 litres

1159 €

484 €

10,3 ans

4T

900 €

1818 litres

1543 €

643 €

7,8 ans

8T

1800 €

3636 litres

3090 €

1290 €

3,9 ans

le particulier doit réaliser un investissement important. Une installation complète et performante à granulés (chaudière automatique, silo, extracteur de granulés, conduit, régulation, main d'œuvre, taxes,...) demande entre 15 et 20 000 €, sans compter le coût des m2 mobilisés. Afin d'évaluer l'attractivité de la filière granulés par rapport à celle du fuel, il faut considérer la différence d'investissement initial entre deux installations équivalentes à fuel et à granulés. Nous estimons, après interrogations, d'installateurs, que le sur coût d’une installation à granulés par rapport à son équivalent au fuel est d'au moins 5000€, après déduction des aides possibles.

Pour produire 1000 kWh, il faut 220 kg de granulés ou 100 litres de fuel (données ITEBE).

Un producteur, présent au forum, propose un prix national de référence du granulé à 225 €/T livré en vrac (minimum 3 T) à comparer au prix du fuel à 0.85 €/l (prix moyen d'avril 2008 en France pour plus de 2000 litres livrés. Source: site du Ministère Industrie). Selon ces prix, 1000 kWh coûtent : 49,5 € avec du granulé et 85 € avec du fuel.

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

granulés lière veut vraiment élargir le marché au-delà des quelques particuliers soucieux de l’évolution de la planète et capables d’investir à ce niveau. Cela parait possible dans la mesure où, par exemple en Italie, on voit apparaître des chaudières à prix compétitif et où le granulé se vend début 2008 sensiblement moins cher qu’en France, alors qu’il est importé de pays étrangers dont la France (exposé de Monsieur Annovati, forum Granupro).

Livraison de granulés.

Des granulés plus « énergétiques » permettront d’améliorer le gain, cependant, actuellement en France, seuls les producteurs auto-contrôlent les qualités énergétiques des produits commercialisés. Pour l’instant, en attendant une certification, restons-en aux équivalences énergétiques de l’ITEBE. Appliquons ces chiffres à des consommateurs utilisant 3, 4 ou 8 tonnes de granulés l’an et déterminons pour chacun le gain par rapport à une consommation énergétique équivalente au fuel et calculons le temps de retour sur la différence d'investissement initial entre les deux types installations. Il en résulte : (Voir tableau p.20) Dans ces conditions de prix, le consommateur moyen (environ 4 T/an en Poitou-Charentes d’après Réseau Pellet) attendra 8 années pour avoir un retour sur le supplément d'investissement qu’il a du débourser en préférant le granulé

Source : Alain Morlière

au fuel. Un consommateur plus important trouve plus rapidement son intérêt financier à choisir le granulé plutôt que le fuel.

Les variations du prix du pétrole modifient ces résultats en permanence. Mais, il est évident que le choix des granulés sera d'autant plus pertinent que le pétrole augmentera, si biensûr, les acteurs marchands de la filière ne se laissent pas aller à trop d'opportunisme.

Au fur et à mesure de l’augmentation du prix du pétrole, dans la mesure où les acteurs marchands sauront se montrer raisonnables, la filière bois-énergie sera de plus en plus compétitive et attractive financièrement. Sauf que d’autres dispositifs de chauffage (en particulier « pompes à chaleur » réputés plus faciles à installer, à utiliser et demandant moins de m2 très onéreux), soutenus par les pouvoirs publics et quelques lobbies sont en train d’envahir rapidement le marché des particuliers en France où l'énergie électrique garde une place privilégiée avec des prix encore contenus. Dans

Ces chiffres méritent sans doute une petite réflexion de la part des acteurs de la filière boisénergie. Le prix d’une installation à granulés, certainement amplifié par le crédit d’impôts, est un frein au développement de la filière (investissement important rebutant de nombreux acheteurs potentiels), mais le prix des granulés limite également l’intérêt financier du consommateur. Il faut abaisser ces chiffres (prix des installations, prix du granulé) si la fi-

quelques années, restera-t-il un marché significatif si les acteurs de la filière bois énergie ne se donnent pas les moyens de convaincre les particuliers avec des arguments forts et sincères en matière de qualité, d’approvisionnement, de prix et de respect de la planète et du consommateur ?

M. Alain Morlière

* Réseau Pellet : un réseau de personnes pour s’informer et agir ensemble.

Réseau Pellet est un collectif de particuliers tous utilisateurs de chaudières automatiques à granulés en Poitou-Charentes. Ce réseau favorise les groupements d’achat, contribue à une meilleure information de chaque utilisateur, mutualise et partage les informations, les questions, les problèmes et les solutions trouvées. Il fait entendre une parole des utilisateurs pour contribuer au développement de cette filière.

Contact : reseaupelletpc@free.fr

UNE NOUVELLE UNITÉ DE BIOGAZ AGRICOLE EN FRANCE

L

e 21 et 22 juin 2008 aura lieu l’inauguration de l’unité de production de biogaz à la ferme par voie sèche du GEAC du Bois Joly. Il s’agit de la seconde unité de ce type en France.

Le méthaniseur sera approvisionné avec les déjections de 600 lapines et 50 vaches mères (charolaises) pour un total de 1000t de substrat sur l’exploitation, auxquelles viendront s’ajouter 400t de déjections produite chez un voisin agriculteur.

Il est prévu une production de 765 000 m3/an de biogaz avec 50 à 60% de méthane. Ce qui devrait permettre de générer 445 000 kWh, cela correspond à la consommation en électricité de près de 70 foyers.

L’électricité produite sera vendue à EDF. Quant à la chaleur, elle sera utilisée pour chauffer les digesteurs ainsi que les bâtiments d’élevage et d’habitation de l’exploitation.

La réalisation de cette installation a été assurée par Le GEAC et ARIA Energies. Le financement du projet est réparti entre l’ADEME, le Conseil Général de Vendée et de l’autofinancement.

Association EDEN eden@eden-enr.org 05.61.75.19.53

Chaudière à granulés.

Source : Alain Morlière

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Page 21

Dossier granulés Nouvelle technologie chez Europlasma

L

a gazéification est un processus éprouvé dans lequel les composants organiques des déchets de la biomasse sont transformés en biogaz par combustion en l’absence d’oxygène. Ce gaz chaud est une combinaison d’énergies thermique et chimique.

Néanmoins, quelques impuretés demeurent dans ce gaz de synthèse, tels des goudrons, ce qui a pour conséquences d’abaisser sa qualité et d’empêcher son utilisation directe dans des moteurs à essence.

La plupart des technologies « froides » consistent à enlever les goudrons du biogaz, en ayant l’inconvénient d’abaisser le pouvoir calorifique inférieur (LHV) du biogaz et de générer des sous-produits qui doivent être mis en décharges.

Le processus d’Europlasma, appelé Turboplasma, est une étape de transformation à haute température assurée par leur technologie de torche brevetée. Celle-ci permet de nettoyer et raffiner le gaz de synthèse.

Plasma transforme à haute température, un goudron polluant en gaz combustible supplémentaire, en cassant les longues chaînes d’éléments organiques des goudrons. Cela produit des éléments stables à chaînes courtes tels que CO et H2 qui permettent d’avoir une qualité optimale du biogaz pour approvisionner les moteurs et leurs rendements de production électrique.

Cette technologie a été développée par Europlasma, spécialisée depuis 1992 dans les processus industriels à haute température utilisant la technologie des torches à plasma.

Page 22

Chauffage à granulés de bois,

Accompagner et stimuler le développement du marché en formant les professionnels Depuis son entrée sur le marché français en 2002, ÖkoFEN, fabriquant de chaudières à granulés de bois, a beaucoup misé sur la formation des professionnels. La création de la Pellet Académie (pour former les plombiers chauffagistes) a permis de démystifier le granulés de bois, de rassurer les installateurs et de développer la filière avec des installations de qualité, sans contre référence. Cette stratégie permet à l’entreprise de disposer aujourd’hui d’un réseau de plus de 700 installateurs, répartis sur l’ensemble du territoire. Elle compte élever le nombre et le niveau de ses formations pour accompagner le développement du marché.

Développer son activité, assurer un service après-vente de qualité

Atelier ÖkoFen.

D

epuis 6 ans, ÖkoFEN France organise des formations spécialisées sur le granulé de bois pour les professionnels du chauffage. Les relais régionaux de la Pellet Académie se sont multipliés en France au rythme de l’expansion de son réseau distribution, permettant d’offrir aujourd’hui des formations régulières au plus près des chauffagistes.

Démystifier le granulé de bois, réussir une première installation La formation Master pellet 1 propose d’enseigner aux chauffagistes les bases du chauffage à granulés grâce à un programme court d’une journée, délocalisée en région. Cette journée permet de répondre à toutes les questions, techniques et commerciales, de l’installateur qui a un projet de pose d’une chaudière à granulés de bois ou souhaite pouvoir répondre à des demandes. Synthétique, en groupe d’une di-

zaine de personnes, cette formation correspond bien aux attentes des professionnels : un contenu théorique complet le matin (le granulé de bois, caractéristiques et disponibilité, technologie de la chaudière, implantation de la chaufferie et du stockage) et une mise en œuvre pratique du matériel l’après-midi (montage d’une chaudière, d’une vis, aperçu de la régulation, de la combustion). Ainsi le professionnel peut aborder en confiance les questions que ses clients sont susceptibles de lui poser et la réalisation de sa première installation.

La formation Master pellet 1 s’adresse aussi à tous les professionnels souhaitant anticiper la mutation de leur activité.

En effet, plus de la moitié des professionnels qui assistent à cette formation n’a pas encore eu de demande concrète de particuliers mais souhaite se sentir capable dès aujourd’hui de proposer cette solution d’avenir à sa clientèle.

La formation Master pellet 2 reprend la forme qui a fait le succès de la formation niveau 1 : un programme synthétique d’une journée, alliant théorie et pratique. Cette formation est proposée sur la plateforme nationale de ÖkoFEN à Chambéry et s’adresse aux chauffagistes qui ont déjà une bonne expérience du chauffage à granulés, ayant installés plusieurs chaudières. Elle permet aux professionnels d’approfondir leurs connaissances en matière de granulés de bois, de combustion et d’automatismes, afin de pouvoir entretenir les chaudières et diagnostiquer et intervenir rapidement en cas de panne.

L’objectif de cette formation est de donner aux chauffagistes une plus grande autonomie d’intervention sur leurs installations sans pour autant les laisser seuls sur le terrain. Les distributeurs régionaux sont à leur côté pour apporter leur expérience.

Grandir avec les professionnels En 2008, une quarantaine de dates de formation seront proposées, à Chambéry et en régions. Parce que le marché du chauffage à granulés de bois se développe, il faut continuer

à renforcer ce réseau d’installateurs formés et confiants dans la filière. La France compte aujourd’hui près de 40 000 artisans plombiers chauffagistes dont 12 600 sont déjà Qualisol et seulement 760 Qualibois (qualification créée début 2007). ÖkoFEN incite à l’adhésion Qualibois de ses installateurs en participant à la cotisation annuelle.

Pour encourager cette dynamique, deux nouvelles opérations sont engagées : • Proposer des formations spécialisées en partenariat avec des organisations professionnelles (centres AFPA, lycées professionnels ou CAPEB départementales).

• Informer régulièrement les professionnels sur le développement du marché du granulé. La conférence réunissant les installateurs du réseau, qui se tiendra sur le salon des Energies Renouvelables à Paris, est une première étape.

Eric Cattoen ÖkoFen France www.okofen.fr ÖkoFEN en quelques chiffres : • 1989 : création d’ÖkoFEN en Autriche ; 1996 : mise sur le marché de la première chaudière spécialement conçue pour les granulés de bois ; 2002 : première chaudière ÖkoFEN en France ; 2004 : première chaudière granulés à condensation • 20 000 chaudières en fonctionnement en Europe dont 3000 en France • une structure nationale, un réseau de 15 distributeurs régionaux et de 700 installateurs • présent dans 11 pays européens, 80% du chiffre d’affaire à l’export

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

GranulĂŠs

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Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

la carte France et Belgique, analyse du marché du granulé : 30% de producteurs et 50% de production en plus en un an !

PRODUCTEURS 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14

AES ALPHA LUZERNE ARCHIMBAUD ASWOOD BARA SAS BIOWOOD BOIS DU DAUPHINE CILC ENERGIE COGRA 48 COGRA SA COOPEDOM COOPERATIVE DE BLE CVE DUREPAIRE

15 EBURO

CP 24800 52330 79170 27210 59230 85200 38570 86130 48000 43500 35113 81630 09100 16140 87380

VILLE

+33 2 99 00 05 59 +33 563 33 50 20

SAINT MICHEL

+33 561 67 61 13

VERDILLE SAINT GERMAIN LES BELLES

+33 545 21 00 81 +33 555 58 35 00

-

0

1

SECONDIGNE SUR BELLE

+33 549 07 18 18

BOULLEVILLE

+33 232 41 95 92

SARS ET ROSIERES

+33 327 19 19 69

FONTENAY LE COMTE

+33 251 93 41 51

LE CHEYLAS

+33 476 71 72 43

JAUNAY CLAN

+33 549 62 35 85

MENDE

+33 466 65 34 63

CRAPONNE SUR ARZON

17 18 19 20 21 22 23 24 25 26

EO2 EURODESI SAS EUROFOURRAGES GRANOBOIS Minatel GRANUVOSGES GRASA SA HAUT DOUBS PELLETS HD Services LALLIARD MANUBOIS Lefebvre

63470 08310 70100 31190 88190 24440 25270 22600 74800 76950

N3DI NATURAL ENERGIE DESHYDROME

NEO SPHERE NERGYA OMISN PARQUET CHÊNE LE PELLET VOSGIEN PIVETEAU RAGT RHONALBOIS SAVOIE PAN SA SCA ARCIS sur AUBE SCA DE LA HAUTE SEINE SGA Diwood SICSA STIVAB SIDESUP SIMONIN FRERES SOCOFAG - GLON SODEM S.A. SOFAG SUNDESHY UFAB LE GOUESSANT USIBOIS DU DOUBS VERT DESHY SAS

09190 38940 59490 74360 34260 89320 88230 85140 12000 38270 73460 10700 21450 63220 28300 45300 25500 56300 28410 25520 51330 22402 25390 01800

Projets engagés

SALVAGNAC

+33 3 25 01 52 98

88250 LA BRESSE

28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51

Prod. 2008 en tonnes

DOMAGNE

+33 553 55 35 76

PRATZ

16

89160

Agro Granulés

1 1 1 1

SAINT PAUL LA ROCHE

ENERGIES RENOUVELABLES DE L'EST

27 MG Granulés

N° tél.

0 4 500 17 000 5 000 400 5 000 0 500 16 000 40 000 2 000 0 1 000 2 000

1 1 1 1 -

+33 329 25 52 33

-

1 000

-

HERMENT

04 73 22 13 06

PAUVRES

+33 324 71 51 00

ARC les GRAY

+33 3 84 64 99 00

MIREMONT

+33 561 50 64 00

7 500 15 000 0 3 000 500 5 000 25 000 3 000 3 000 2 000

1 1 1 -

LOUDEAC

+33 2 96 66 44 85

ST PIERRE EN FAUCIGNY

+33 450 03 48 90

LES GRANDES VENTES ARGENTEUIL SUR ARMANCON ERCE

+33 235 04 77 20

1 -

+33 386 75 07 01

1

3 000

-

+33 534 14 04 48

ST CLAIR SUR GALAURE

+33 476 36 45 93

1 1 1 1 1 -

200 18 000 1 500 5 000 400 800 1 000 12 000 3 000 2 000 25 000 1 000 4 000 0 500 2 000 1 400 3 000 1 500 7 000 3 500 1 000 2 000 20 000

1 -

-

30 000 55 000 15 000 40 000 130 000 150 000 50 000 15 000 -

-

GOLBEY

+33 29 31 42 43

SAINTE SABINE EN BORN

+33 553 22 32 89

LEVIER

SOMAIN

03 81 49 16 45

03 27 92 74 32

VACHERESSE

+33 450 72 11 23

LE BOUSQUET D'ORB

+33 4 67 23 72 24

CERISIERS

+33 386 96 20 10

FRAIZE

+33 673 05 40 10

SAINTE FLORENCE

+33 251 66 01 08

RODEZ

+33 565 73 41 00

ST BARTHELEMY

+33 474 79 08 41

TOURNON

+33 479 38 58 04

ORMES

+33 3 25 37 86 56

BAIGNEUX LES JUIFS

+33 380 96 53 69

ARLANC CLEVILLIERS

+33 237 23 92 41

ENGENVILLE

+33 238 32 80 00

MONTLEBON

+33 381 67 01 26

PONTIVY

+33 297 27 94 74

MARCHEZAIS

+33 237 62 03 30

ARC SOUS CICON

+33 381 69 99 79

NOIRLIEU

+33 326 60 01 32

LAMBALLE cedex

+33 296 30 72 72

FOURNETS LUISANS

+33 381 43 50 12

MEXIMIEUX

+33 474 46 34 30

Belgique 52 53 54 55 56 57 58 59 60

MANDI DELHEZ BOIS GRANUBOIS BADGER PELLETS ERDA IBV BIOFLAM WONTERSPAN HOGRAMIX

6220 4770 5555 6760 6680 6690 2480 9800 8970

FLEURUS AMEL BIEVRE VIRTON BERTRIX VIELSALM DESSEL DEINZE RENINGELST

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Les productions 2007 avaient déjà vu une augmentation de la production européenne francophone de plus de 60% par rapport à 2006. 2008 confirme cette tendance avec 50% nouveaux pourcents de croissance.

Les productions atteindront ainsi 275 000 t pour la France et 485 000 t pour la Belgique. Dans les deux pays, les marchés sont cependant forts différents.

La Belgique consommera plus de 700 000 t, principalement pour l’alimentation de centrales électriques, recourrant à des importations venant du Canada ou d’Europe (Pays baltes, Allemagne ou France).

La France devrait quant à elle ne produire finalement que 275 000 t environ, les prévisions ayant été revues à la baisse depuis le début de l’année.100 000 t pourraient être exportées principalement vers l’Italie et l’Europe du Nord. Les 170 000 t restantes seront quant à elles consommées majoritairement sur le marché intérieur du chauffage domestique en augmentation de 15% par rapport à 2007 et sur un marché de chauffage collectif qui redécouvre les vertus du granulé en matière de facilité de mise en œuvre et de réduction des coûts d’investissement et d’exploitation.

La moyenne de production par site en Belgique et de 60 000 t et de seulement le dixième en France, illustrant la différence structurelle des deux marchés, un marché orienté vers les centrales électriques en Belgique et un marché orienté vers le chauffage en France.

En France, les productions sont aujourd’hui marginalement distribuées en vrac dans un pourtour limité autour des sites de production, pour des raisons de coûts de transport, 100 km pour les quantités domestiques et jusque 300 pour des camions complets. La plus grande partie est mise en sac pour le marché national ou pour l’export. Une dernière partie confidentielle encore en 2007, l’exportation en vrac vers des centrales électriques ou des centrales de cogénération est en train de s’amorcer en 2008.

La structuration Notons une tendance qui s’est amorcée en 2007, avec l’augmentation de la part des entreprises de transformation du bois dans l’activité de granulation. En France en 2008, ils représenteront 28 % des granulateurs et 27 % des granulés.

Les entreprises du bois font figure de deuxième vague ces dernières années après le retour des granulateurs agricoles dans le marché de l’énergie depuis 2003, qui eux représentent 49 % des granulateurs et 34 % de la production. Une troisième vague d’investisseurs arrive également dans le granulé biocombustible en 2008 avec des opérateurs de l’Energie et de la grande distribution. Notons enfin trois arrêts d’activité sur la zone francophone depuis un an, à côté des 18 créations.

2008 et 2009 verront encore la concrétisation de 9 nouveaux projets, en jaune sur la carte, ce qui permettra une couverture de plus de 70% des deux territoires en vrac, et 100% en sac.

Les régions mal desservies aujourd’hui en vrac sont Nord-Picardie, Centre, Aquitaine et Provence-Alpes Côte d’Azur.

Frédéric DOUARD Page 25

Dossier Centrale électrique à granulés Le 9 novembre 2005, Electrabel inaugurait la centrale biomasse des Awirs (près de Liège). Il s’agissait d’une première en Europe de par la puissance de cette installation : 80 MWe, ou de quoi alimenter 200 000 ménages en électricité.

sort à 510 °C aujourd’hui au lieu de 545 °C», précise Benoît Liégeois, Chef d’exploitation des Awirs. Le principe de fonctionnement est relativement simple : les granulés de bois sont transportés par voie d’eau pour être broyés et injectés sous forme de poussière en chaudière afin de brûler et produire de la vapeur qui, à l’aide d’une turbine entraînant un alternateur, fournit de l’électricité (voir schéma de principe).

L’approvisionnement

Centrale des Awirs.

E

lectrabel fait partie du groupe de tête des énergéticiens européens et est leader du marché Benelux. Active en production d’électricité, en vente d’électricité et de gaz et en trading, elle fait partie de Suez, un groupe international industriel et de services. Une stratégie d’extension de sa capacité de production a été fixée pour la période 2008-2014. Celle-ci comprend notamment un développement des énergies renouvelables.

L’approvisionnement est l’un des principaux défis de ce site. Cette unité consomme environ 1 200 t de granulés par jour et cela, 7 jours sur 7 (ce qui correspond à une consommation de 50 t/h).

Pour l’année 2006, cela représentait une consommation d’environs 350 000 t. Les granulés sont acheminés par des barges de 500 à 2 000 t.

Elles sont déchargées par

Le convoyage Le passage aux granulés de bois a nécessité de nombreuses modifications du système de convoyage (tapis de transport, silos de stockage,…). La grue mobile décharge les granulés dans une trémie équipée d’un tamis avec un maillage de 5 cm et d’un filtre afin d’éviter l’emportement de poussière.

Les granulés passent successivement sur un système de pesée, un détecteur de métal et un aimant permettant d’éliminer les particules métalliques. Il ne doit pas y avoir de corps étrangers au risque

Shema de principe.

de créer des problèmes notamment au niveau des broyeurs. Le transport des granulés jusqu’aux broyeurs est assuré par un système complexe de plusieurs types de convoyeurs (tous couverts), de systèmes de relevée et de filtres d’aspiration à chaque chute de matière afin d’éliminer les emportements de poussière.

Le broyage Il s’agit d’une phase critique du processus, aussi bien au niveau technique que de la sécurité (en suspension, la sciure est explosive). Deux broyeurs à marteaux d’une capacité de 25 tonnes/h chacun ont été montés en parallèles. La poussière de bois doit atteindre des caractéristiques bien précises (taille des particules : 90% < 1 mm, 100% < 1,5 mm) pour optimiser la combustion.

Chaque broyeur débite dans un silo pouvant stocker 20 m3 de sciure. Des systèmes de

Source : ELECTRABEL

Source : ELECTRABEL

Construite en 1950, la centrale des Awirs, au bord de la Meuse, comprenait initialement 5 groupes (dont 2 au charbon) pour une puissance totale de 650 MWe. Le groupe 4 connut sa première transformation en 1982 afin de pouvoir brûler du charbon. Puis en

1998, 3 de ses 5 groupes furent arrêtés (groupes 1,2 et 3).

Les groupes 4 et 5 fonctionnant respectivement au charbon/gaz et au fioul/gaz furent conservés. En 2005, Electrabel réussissait une première mondiale en transformant son unité 4 du charbon à la biomasse. Cette transformation débuta en 2002 par une phase d’étude où différentes solutions (noyaux d’olives, cosses d’arachide, tournesol, …) furent testées. La solution « granulés de bois » fût finalement retenue. Les travaux durèrent une petite année, de fin 2004 à septembre 2005. Cette conversion a eu des conséquences techniques : «Le potentiel électrique est passé de 125 MW avec la configuration charbon à 80 MW en configuration biomasse. La vapeur

Le choix d’Electrabel s’est porté sur les granulés de bois car il considère qu’il existe un large potentiel dans le long terme dû à une production importante de résidus de bois au niveau mondial. Autre avantage, il est possible de contrôler s’ils sont produits en respectant l’environnement (le bois doit provenir de forêts gérées durablement). Enfin, on peut facilement contrôler la balance énergétique (consommation d’énergie pour la production et le transport des granulés de bois).

grue mobile (200 t/h) vers un système complexe de convoyage. Les granulés doivent respecter un cahier des charges précis (voir encadré).

Ils proviennent principalement du Canada, et pour une part moins importante d’Allemagne, de Pologne et de Belgique.

Barges de granulés de bois et grue mobile Page 26

Trémie de déchargement des barges

Système de pesée des granulés de bois

Détecteur de métal

Aimant

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

granulés EXIGENCES QUALITE Granulés PARAMETRES

sept-04 UNITES

Electrabel

mm mm

04-oct oct-40

% Kg/m3 GJ/tonne % / sec % °C % /sec % /sec

< 10 >600 > 17 <1 <5 > 1200 < 0,03 < 0,2 < 30 interdit interdit

Diamètre Longueur Matière volatile Taux d'humidité Masse vol apparente Pouvoir calorifique inférieur Taux de cendre Taux d'écorce T°C déformation des cendres Chlore - Cl Soufre - S Fluor - F Additifs Bois de rebut Métaux lourds

Sur sec

ppm % -

Arsenic - As Cadmium - Cd Chrome - Cr Cuivre - Cu Mercure - Hg Plomb - Pb Zinc - Zn Benzo-a-pyrene Pentachlorophénol Distribution géométrique des particules Taux de fines < 3,0 mm < 2,0 mm < 1,5 mm < 1,0 mm

<2 <1 < 15 < 20 <1 < 20

mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg mg/kg

% % % %

< 0,5 <3 minimum 100 95 75 50

Source : ELECTRABEL

sécurité novateurs ont été spécialement conçus pour le site (système de détection d’étincelles, sprinkler, déluge d’eau, dispositif d’extinction d’explosion Fike dans les silos).

La combustion La principale adaptation de la chaudière a été effectuée au niveau des brûleurs. Il aura fallu plusieurs essais aux ingénieurs d’Electrabel pour obtenir une combustion opti-

male et la plus complète possible (par l’angle optimal de la flamme et le débit d’air primaire). Le rendement de combustion est de l’ordre de 90%.

Au niveau des émissions polluantes, les résultats sont tout à fait satisfaisants « La centrale émet en moyenne 140 mg/Nm3 de NOx pour une limite fixée à 600 mg/Nm3 et 5 mg/Nm3 de poussières pour une limite fixée à 100 mg/Nm3», de plus les émissions de CO2 sont très fortement réduites précise Benoît

Liégeois. Les cendres volantes seront probablement valorisées sous forme d’amendement pour les surfaces agricoles (à ce jour, elles sont orientées en cimenterie).

Pour l’instant aucun problème de corrosion important n’a été détecté en chaudière, ceci grâce, selon les exploitants, à la qualité des granulés de bois utilisés.

La production d’électricité La vapeur produite par la chaudière est envoyée dans une turbine qui entraine un alternateur qui produit de l’électricité. Les rendements sont équivalents à ceux des centrales thermiques classiques. Il est également possible de repasser au charbon en trois mois.

Le financier La combustion de granulés de bois se traduit par un investissement initial pour la conversion et aussi par un surcoût non négligeable du combustible (les granulés de bois sont nettement plus chers que le charbon).

Toutefois, ce site bénéficie d’uns système public d’encouragement aux énergies renouvelables (« certificats verts » de la Région Wallonne) qui permet d’en assurer la rentabilité.

Les autres intérêts liés au développement de ce projet sont

le maintien d’emplois locaux sur le site pendant 10 ans (durée du projet), la création d’emplois indirects et le développement économique (sylviculture, producteurs de granulés de bois, entreprises de transport), l’amélioration de la qualité de l’environnement au niveau local (réduction des émissions et du trafic routier nécessaire à l’évacuation de produits résiduels), la valorisation d’un site industriel, le maintien d’une production locale d’électricité, la possibilité d’acheter de l’électricité verte, la participation à l’atteinte des objectifs du plan wallon pour la maîtrise durable de l’énergie.

Bien que décriée à bien des égards à torts ou à raison, cette unité a au moins le mérite d’améliorer son impact environnemental. Passer d’une source d’énergie fossile à une source renouvelable reste un point positif qui va plutôt dans le bon sens (surtout quand on est le premier au niveau mondial).

Cependant, il reste certains points à améliorer. Le rendement énergétique de cette unité est à améliorer tout comme la non valorisation de l’énergie thermique. Même s’il faut bien reconnaître que ces défauts ne sont pas uniquement l’apanage de cette seule centrale. Actuellement, sur le marché de l’électricité dont

nous sommes consommateurs, les autres modes de production sont loin d’être parfaits.

Nos centrales thermiques de production d’électricité ne valorisent pas ou très peu l’énergie thermique produite.

C’est également vrai dans le nucléaire. En attendant que des solutions soient trouvées pour pallier à ces problèmes, mieux vaux limiter nos impacts en utilisant des sources renouvelables d’énergies, notamment en les substituant au charbon (si cela est fait de façon à garantir un développement durable).

Enfin, ce type de projet peut permettre le développement de la filière « granulés » en Europe en donnant aux industriels locaux un débouché suffisant pour leur permettre de développer des unités de production de granulés.

Celles-ci pourront alors répondre à la demande et assurer les approvisionnements.

Ce développement permettra peut être de faire naître d’autres projets encore plus respectueux de l’environnement. Peut-être est-ce une solution pour lancer une filière émergente où l’offre et la demande se cherchent encore ?

Xavier Collin

air primaire

Chambre de melange

Source : ELECTRABEL

Source : ELECTRABEL

Schema du brûleur.

Bois

Système de sprinkler

Déluge d’eau

Dispositif d’extinction d’explosion Fike dans les silos

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Système de détection d’étincelles

Brûleur

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Dossier granulés BONUS POUR LES FILTRES À PARTICULES FINES

N

os voisins allemands bénéficient eux aussi du crédit d’impôt accordé aux installations de chauffage à partir d’énergies renouvelables, dont la biomasse. En revanche en plein débat sur les particules fines, le Ministère de l’Economie allemand octroi désormais un bonus de 500€ supplémentaires aux propriétaires de chaufferies biomasse et qui les équipent de filtres à particules.

Cette « prime à l’innovation » s’applique aux équipements suivants : -filtres électrostatiques -filtres à manche et filtres céramiques -laveurs de fumées Les dispositifs tels que les cyclones et multicyclones sont exclus du champ d’application de cette prime. Seuls les dispositifs dont les tests de filtration des particules fines homologués par le TÜV ou d’autres organismes certificateurs agrées sont pris en compte. L’efficacité mesurée de ces filtres doit être au moins de 50% : le calcul se fait avec une concentration de particules dans les fumées (avant filtration) de 0,04g/Nm3 à 11 % d’O2.

Cette mesure devrait être étendue en 2008 à toutes les chaufferies existantes et non plus seulement aux installations neuves.

Procédure de certification pour l’importation durable de granulés en Belgique En Belgique pour bénéficier du système de certificats verts les entreprises qui

produisent

l’électricité « verte », doivent fournir aux autorités belges les preuves du caractère durable de la biomasse utilisée.

E

n 2005, Electrabel a adapté deux de ses centrales électriques au charbon pulvérisé pour leur permettre de produire de l’électricité à partir de pellets (granulés de bois) au lieu de charbon. La centrale de Rodenhuize fonctionne en co-combustion (70% de charbon, 25% de pellets et 5% de pulpe d’olive), tandis que celle des Awirs utilise exclusivement des pellets. Les deux centrales utilisent annuellement 700 000 tonnes de pellets pour produire de l’électricité.

Environ 15% de l’approvisionnement devrait provenir à terme de Belgique, le solde étant importé (Ryckmans et al., 2006 ; Ryckmans et André, 2007). Les pellets importés arrivent au port d’Anvers où ils sont transbordés dans des barges qui les amèneront sur le site des centrales électriques.

Pour pouvoir bénéficier des certificats verts accordés pour la production d’électricité « verte », Electrabel doit fournir aux autorités belges une analyse détaillée de la chaîne d’approvisionnement. Nous ne détaillerons pas ici les systèmes de certificats verts en vigueur en Belgique (voir revue Bioénergie International N2). Nous donnerons plutôt les principaux éléments relatifs à la procédure de certification des pellets.

A quand un dispositif d’incitation similaire en France ?

FBO

Calorimètre.

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de

Les autorités belges imposent que chaque fournisseur se soumette à un audit dans les 6 mois qui suivent la première livraison de biomasse. Cet audit doit d’une part examiner le caractère durable (« sustainability ») des sources de matières premières et d’autre part analyser la « balance énergétique » de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Cette analyse prend en compte l’énergie nécessaire à la fabrication des pellets, mais aussi celle utilisée pour transporter les pellets vers le site de production d’électricité (la centrale électrique). S’il apparaît que le produit ne répond pas aux critères généraux de gestion durable, la CWaPE (Commission wallonne pour l’Energie) peut annuler les certificats verts accordés.

Pour chaque producteur, la totalité de la chaîne d’approvisionnement est analysée par un inspecteur local indépendant, et approuvée par SGS Belgique qui est reconnu par les autorités belges comme organisme indépendant pour contrôler l’attribution des certificats verts.

SGS contrôle les étapes suivantes : - origine du bois (feuillu, résineux, taillis à courte rotation, sciure, …). Si la biomasse utilisée n’est pas un produit connexe mais une culture dédiée, alors toute l’énergie nécessaire à la culture est comptabilisée (plantation, fertilisation, récolte, …) et déduite du nombre de certificats verts accordés.

Les autorités wallonnes imposent le caractère durable des ressources forestières (par exemple, certification FSC, PEFC ou autre) ; - transport entre le lieu d’origine du bois et l’usine de production de pellets ; - fabrication des pellets (électricité pour la granulation et les auxiliaires, combustibles fossiles ou biomasse pour le séchage) ; - transport vers un port de mer (par train ou par route) ;

- transport maritime vers le continent européen ; - transport du port d’Anvers vers le site des centrales électriques.

SGS se charge également du contrôle de la traçabilité globale des pellets utilisés.

Dans le cadre de la protection de l’environnement, un programme de certification assorti d’une marque de qualité est essentiel. D’après Laborelec, la biomasse devrait satisfaire à plusieurs critères : - être un produit connexe de l’agriculture ou de la gestion forestière ; - provenir de forêts gérées de façon correcte (donc de manière durable) ou de terres agricoles ; - la consommation énergétique doit être « raisonnable », en comparaison des références existantes ; - la chaleur nécessaire au séchage de la biomasse doit être générée à partir d’une source renouvelable d’énergie (la biomasse, dans la plupart des cas).

Le système de qualité mis en place est axé sur la traçabilité de la biomasse, de la source « soutenable » jusqu’au produit fini. Cette procédure permet en outre d’informer le fournisseur potentiel des exigences des centrales électriques concernant les spécifications techniques du produit (composition chimique, propriétés physiques) et les critères de gestion durable des ressources. Tous ces éléments sont repris dans un document appelé « Biomass Pellets Supplier Declaration ».

Ce document est signé par un représentant du producteur, vérifié et visé par un organisme de contrôle certifié (dans ce cas, le représentant local de SGS), avant d’être transmis aux autorités belges.

Laborelec utilise la procédure de certification depuis début 2006. Plus de 30 fournisseurs ont déjà été contrôlés par SGS

????????????????????

Mesure de la masse volumique.

pour livrer des pellets aux centrales des Awirs et de Rodenhuize.

A l’heure actuelle, des systèmes de certification ne couvrent pas encore tous les domaines relatifs au marché de la biomasse.

Ces systèmes sont néanmoins essentiels à développer, dans le cadre d’une meilleure utilisation des ressources naturelles pour produire de l’énergie. Il y a donc lieu de poursuivre les recherches pour développer et améliorer de tels systèmes.

Didier Marchal ValBiom asbl - Centre Wallon de recherches agronomiques

Références Ryckmans Y., André N. (2007).

Novel certification procedure for the sustainable import of wood pellets to power plants in Belgium. Proceedings of the 15th European Biomass Conference and Exhibition [From Research to Market Deployment – Biomass for Energy, Industry and Climate Protection], 7 – 11 May 2007, Berlin (Germany), 2243-2246.

Ryckmans Y., Marchal D., André N. (2006). Energy balance and greenhouse gas emissions of the whole supply chain for the import of wood pellets to power plants in Belgium. Proceedings of 2nd World Conference on Pellets, 30 May – 1st June 2006, Jönköping (Sweden), 127-130.

Electrabel : http://www.electrabel.be Laborelec : http://www.laborelec.be

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Agrocombustibles Chaudière industrielle à paille Face aux problématiques énergétiques actuelles, nombreux sont ceux qui cherchent une source d’énergie moins

CHAUDIÈRES AUTOMATIQUES

coûteuse et moins impactante sur l’environnement. De

A BOIS ET BIOMASSE

même pour les projets de valorisation de biomasse en combustion, il est devenu incontournable de rechercher quel type de combustible il est le plus intéressant d’utiliser localement. C’est pourquoi, la paille présente en grande

ENVIRONNEMENT

quantité dans les départements où la production céréalière est importante, apparaît comme un combustible idéal.

Toutefois brûler de la paille n’est pas une chose simple.

La Société COMPTE R., spécialiste des chaudières à bois et biomasse, développe des solutions de chaudière Paille.

L’alimentation de la chaudière à partir de bottes de paille est adaptée de manière à introduire le combustible sous forme « non compacte ». Ce système prévoit : - Une pince hydraulique à double télescope (pour prendre la botte par les extrémités dans un stockage en tas classique), - Un basculeur hydraulique (permettant de passer de la pince au verticaliseur), - Un verticaliseur (permettant de présenter les bottes dans le caisson pousseur-guillotine), - Un caisson pousseur-guillotine (qui sectionne les bottes et pousse la paille dans le foyer).

EXPÉRIENCE reservoircom.com

A

vec un PCI de l’ordre de 4200 kWh/t, la paille est un combustible très performant. Malheureusement ce n’est pas sa seule caractéristique et sa combustion présente plusieurs difficultés techniques. Les plus connues sont celles liées à sa composition chimique, à savoir la production de mâchefer et de fumées acides. Un autre problème technique apparaît lorsque l’on cherche à automatiser l’approvisionnement de la chaudière. En effet la paille n’est pas une matière aussi facilement broyable que le bois et le convoyage de ce broyat de paille reste très difficile. Une solution est l’utilisation de la paille sous sa forme la plus courante : la botte. Le défi consiste donc à automatiser l’alimentation d’une chaudière biomasse utilisant des bottes de paille entières.

ÉCONOMIE

Compte-R - ZI de Vaureil - 63220 ARLANC - France Tél. 33(0)473 950 191 - www.compte-r.com

Source : COMPTE R

Schema technique de chaufferie paille.

Cette alimentation fait partie d’une installation complexe (Schéma 1) qui intègre une chaudière biomasse (voir schéma 2), un système de filtration des fumées et un stockage des cendres. Cette

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

solution mis en place en 2008 est en teste chez un serriste.

M. Ribeyron, chargée de mission suivi commercial France et export COMPTE R.

PERSPECTIVES POUR LES BIOCOMBUSTIBLES D’ICI 2010

D

onnées : Conférence Centre-Europe sur la Biomasse (Graz, 17/01/2008).

Biodiesel : L’Europe vise les 5.75% de part de marché pour 2010 (2007 : 3.5%) avec une production fixée à 8.2 millions de tonnes (2007 : 4.9 millions).

Toutefois, l’augmentation de la consommation de biodiesel dans l’UE influe sur les importations, qui proviennent surtout de l’Amérique du sud et du sud-est asiatique.

L’Argentine se positionnera comme un des principaux producteurs mond i a u x . D u r a n t l’année 2007, elle a produit 1 million de tonnes contre 400 000 en 2006, destinées essentiellement à l’Europe. La production du sud-est asiatique pourra atteindre environ 1 million de tonnes en 2010, ce qui est très inférieur aux projections établies à cause de la hausse des prix de l’huile de palme.

Ethanol : La production mondiale pourra atteindre 78 milliards de litres en 2010, par rapport aux 50 milliards de l’année passée. Les plus grands producteurs seront encore les Etats-Unis avec environ 36 milliards et le Brésil avec 26 milliards de litres, stimulés par une forte demande intérieure.

Les USA visent à atteindre une consommation de 138 milliards de litres d’ici 2022, contre les 34 milliards de cette année.

Au Brésil, plus de 20% d e l’éthanol vient s’ajouter au carburant ordinaire et cela joue sur une croissance rapide de la part de marché des véhicules « flex fuel ».

La production européenne quant à elle atteindra à peu près 7.5 milliards de litres en 2010.

G.T.

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Biogaz Naskeo Environnement de nouveau lauréat

N

askeo Environnement, société spécialisée dans la production d’énergie renouvelable par méthanisation, a été récompensée par le Prix de l’Innovation Siemens dans la catégorie Energie et Environnement pour son procédé de méthanisation Ergenium®. Naskeo prévoit d’investir dès 2008 un million et demi d’euros sur une première application de cette technologie, en région parisienne.

Biométhane carburant, valorisation prometteuse du biogaz Il existait en 2006 une quinzaine de stations de distribution de biométhane carburant en Europe , on en comptera probablement plusieurs centaines dès 2010 : le biogaz carburant est en passe de conquérir sa place dans le panel des énergies renouvelables.

Installation Ergeo© à Bressonvilliers

Issue d’un co-développement, Naskeo – INRA Narbonne, Ergenium© est un procédé de méthanisation permettant la transformation de la matière organique en biogaz utilisé comme source d’énergie pour générer de l’électricité et de la chaleur. L’innovation du procédé Ergenium© réside dans l’augmentation des rendements de dégradation de la matière organique.

Le prix de l’Innovation Siemens est constitué d’une dotation financière de 5000 euros et d’une année de collaboration entre Naskeo et Siemens, sous forme de tutorat, pendant une année.

Source : Communiqué de presse – Paris, le 05 Juin 2008 Plus d’informations : www.naskeo.com,

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de Vie) des modes de valorisation énergétique du biogaz issu de la méthanisation de la FFOM (Fraction Fermentescible des Ordures Ménagères). Les quatre indicateurs analysés que sont l’effet de serre à 100 ans, l’acidification de l’atmosphère, l’eutrophisation des cours d’eau et la consommation d’énergie primaire non renouvelable, montrent que l’une des valorisations les plus intéressantes est sous forme de biogaz carburant pour bus et véhicules de collecte de déchets. L’effet est d’ailleurs un peu plus marqué en substitution pour des bus GNV par rapport à des bus Diesel. L’industrie du GNV a

donc tout intérêt à promouvoir le bioGNV pour légitimer la filière GNV du point de vue du changement climatique.

La Suisse est l’autre pays du biogaz carburant. Le développement du GNV va ici aussi de pair avec celui du biogaz. Une centaine de stations distribuent aujourd’hui du biogaz carburant, grâce à l’injection sur le réseau : le biogaz, produit par une quinzaine d’installations de méthanisation de déchets, est purifié puis transporté par le réseau public de gaz naturel, jusqu’aux stations de compression et distribution.

Installation de méthanisation de déchets d’abattoirs à Linköping, source : ANLÄGGNINGAR

L

e leader incontesté du gaz naturel renouvelable en Europe est la Suède. Les premières installations ont aujourd’hui une vingtaine d’années : à Linköping, une installation de méthanisation de déchets d’abattoirs produit depuis 1991 du biogaz épuré, qui est transporté par canalisation vers le dépôt de bus, où il est comprimé et utilisé comme carburant . Le nombre de stations de distribution de biométhane carburant est passé d’une dizaine en 2000 à 70 en 2007, et la Suède ambitionne d’atteindre 400 stations en 2010.

En Suède, où le réseau de gaz naturel est peu développé, la part « renouvelable » du GNV (Gaz Naturel pour Véhicule) atteignait déjà 54% en 2006, avec 24 millions de m3 de méthane vendus. Heureuse combinaison : une étude réalisée par le cabinet RDC pour l’ADEME et GAZ DE FRANCE en 2007, aborde une question fondamentale : quel est le meilleur mode de valorisation du biogaz issu de la méthanisation : le carburant véhicule, la chaleur ou l’électricité ? Il s’agit d’une étude ACV (Analyse du Cycle

Valorisation du biogaz.

Source : BIOGAZMAX

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Biogaz En général, une installation comporte plusieurs étages de traitement : typiquement, une première étape d’absorption suivie d’une seconde étape d’adsorption. Une étude réalisée en Suède sur 31 installations montre que 24 utilisent l’absorption (dont 21 le lavage à l’eau), et 7 le tamis moléculaire.

Bilan Energétique filière carburant du biogaz.

En France, la Communauté Urbaine de Lille reste l’unique référence en la matière. Après une phase pilote sur la station d’épuration initiée dès 1989, le passage à l’étape grandeur nature s’effectue grâce à la toute nouvelle usine de méthanisation des biodéchets municipaux, avec pour objectif des transports en commun 100% « propres ». Lille s’est associée à d’autres villes européennes – en Suède, Italie, Suisse, Pologne - dans le programme BIOGASMAX, réseau d’échange d’expérience sur le biométhane carburant .

Techniquement, la production de biométhane carburant à partir de biogaz consiste à épurer le biogaz pour obtenir un gaz composé essentiellement de méthane. On obtient un gaz similaire au gaz naturel distribué en réseau, qui peut être injecté

sur le réseau public ou bien utilisé sur place comme carburant : la chaîne de compression, stockage et distribution est ensuite similaire à celle du GNV (Gaz Naturel pour Véhicules).

L’épuration consiste à séparer le méthane des composés indésirables tels que le gaz carbonique, l’hydrogène sulfuré, la vapeur d’eau, et les composés organiques non méthaniques, ainsi que les métaux lourds comme le mercure. Plusieurs technologies sont en compétition : elles peuvent être regroupées entre d’une part les techniques d’absorption – qui consistent à dissoudre les composés indésirables dans un fluide – et d’autre part les techniques d’adsorption – qui consistent à fixer ces composés sur les parois d’un matériau au niveau moléculaire.

cembre 2008, un rapport complet sur la production européenne de biogaz et ses perspectives d'avenir. De son côté, l’Agence Européenne de l’Environnement estime que le biogaz pourrait fournir en 2030 plus de 50 Mtep : loin devant la place assignée aux cultures ligno-cellulosiques pour la production d’éthanol (seconde gé-

Suède

Suisse

Pouvoir calofi

Indice de Wobbe inférieur entre 43,9 et 47,3 MJ/m3(n)

CH4 > 96 %

Gaz non combustibles

CO2+02+N2 < 5 %

C02 < 6 %

Teneur en eau

Point de rosée : 5°C au dessous de la température ambiante

Humidité relative < 60%

O2

<1%

< 0,5 %

Soufre

< 23 mg/m3(n)

< 30 mg/m3(n)

H2S

-

< 5 mg/m3(n)

H2

-

< 5 mg/m3(n))

NH3

< 20 mg/m3(n)

-

Tableau : principales normes applicables au biogaz pour injection réseau en Suède et en Suisse

L’essor de la filière biogaz carburant s’inscrit dans celui du biogaz en général. Le Parlement Européen vient d’adopter une résolution présentant le biogaz comme une ressource vitale et invitant la Commission à leur présenter, avant le 15 dé-

nération), qui ne dépasseraient pas, dans ce scénario « environnementalement compatible », 20 Mtep.

Dans ce scénario, les solutions actuelles de valorisation du biogaz basées sur la cogénération mais avec souvent de faibles taux de récupération de l’énergie thermique, feraient place à des solutions passant par l’épuration du biogaz et l’injection réseau, avec des utilisations finales multiples, identiques à celles du gaz naturel aujourd’hui, et y compris comme carburant pour véhicules.

M. Christian Couturier Solagro.

Source : BIOGAZMAX

Bus fonctionnant au biométhane à Lille

Bus fonctionnant au biométhane à Lille.

Source : BIOGAZMAX

Pour l’absorption, le fluide utilisé peut être l’eau – qui dissout facilement le gaz carbonique et l’hydrogène sulfuré, mais il existe de nombreux autres fluides. Pour l’adsorption, les matériaux utilisables sont des zéolithes, appelées « tamis moléculaires », ou des gels de silice (silicagel), qui sont d’emploi courant dans le traitement des gaz et de l’eau. Les techniques de séparation membranaire ont également largement progressé.

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

I

l est de notoriété public que les biocarburants (bioéthanol et biodiesel) tels que nous les connaissons aujourd’hui ne sont pas la solution unique à l’ensemble des problèmes énergétiques liés aux transports. Ils ne couvriront jamais qu’une partie réduite des besoins en carburants.

D’autre part, doit-on parler de biocarburant ou d’agrocarburants, cela reflète une autre difficulté de cette filière.

L’Union Européenne encourage la diversification des productions et des utilisations des biocarburants, ainsi que le développement des biocarburants de seconde génération. Ces derniers sont produits à partir de déchets organiques et ne nécessitent pas forcement de cultures dédiées.

Néanmoins, le procédé permettant de transformer cette biomasse en énergie, le BTL (Biomass To Liquid) est loin d’être au stade de la production industrielle. Ils n’arriveront pas sur le marché avant 10 ans… « Le biométhane carburant est un biocarburant de première génération qui conserve son label « bio ». Obtenu à partir de la méthanisation des déchets organiques urbains, il n’a aucune emprise sur les terres agricoles à vocation alimentaire, n’a aucun impact polluant sur l’eau ou sur l’air, et bien utilisé, il présente un bilan énergétique très positif. On estime à 20% la part que le biométhane pourrait prendre dans la consommation globale des carburants en Europe.

De quoi défendre le biométhane carburant dans le cadre d’une politique européenne qui recherche le caractère « bio » des carburants alternatifs au sein d’une nécessaire diversité. »

Source : www.Biogasmax.eu

Page 31

Chauffage FINANCER LES BIOÉNERGIES GRÂCE AUX FONDS EUROPÉENS

P

armi tous les financements européens pour les bioénergies, Intelligent Energy Europe (IEE) a trois axes de financements spécifiques parmi lesquels il existe ALTENER concernant les agroénergies. Le prochain appel à candidatures arrivera à échéance le 26 juin 2008.

Les projets à présenter devront avoir comme objectifs la promotion des sources d’énergies nouvelles et renouvelables et encourager la diversification énergétique.

Les projets contiendront des analyses de politique pour la biomasse ; analyser l’impact économique et environnemental de l’usage des agroénergies ; leurs marché et utilisation, le développement de la législation sur ce thème ; conduire à des initiatives locales pour encourager l’usage local de biomasse avec par exemple des accords entre agriculteurs, forestiers et unités de production d’énergie ou encore des constructeurs de moteurs spécifiques ; faire des formations dans le secteur pour les producteurs ou les fonctionnaires.

La contribution de l’Europe pourra couvrir jusqu’à 75% du coût total du projet, lequel devra être présenté dans le cadre d’un partenariat d’au moins trois acteurs indépendants publics ou privés ayant leur siège dans 3 états européens différents.

Cette année est prévu le financement d’environ 50 à 60 projets au niveau européen, pour lesquels le budget 2008 sera de 46 millions d’euros.

Vous pouvez trouver d’autres exemples de projets financés par IEE sur http://ec.europa.eu./energ y/intelligent/projects/inde x_en.htm ou, pour chacun, sont indiqués les critères essentiels.

Stefano Picchi ste.picchi@gmail.com

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Individualisation du chauffage collectif-bois problématique et retours d'expérience Faire cohabiter un bien commun municipal face à un individualisme gaulois égocentré sur la maîtrise de son intérieur reste un challenge auquel se confronte tout conseil municipal, rural ou non, en quête d’excellence sur un plan énergétique. C’est encore et toujours le mariage de la carpe et du lapin dans une mémoire collective hostile au

Le sous ensemble échangeur pourra être fourni par la commune dans le cadre de l’abonnement, ou incorporé dans le module individuel et ainsi, facturé séparément ;

collectivisme !

3 - La Production de l’ECS

Shema de réseau collectif.

L

Mélange d’enjeux de revitalisation d’une commune, et de mise en œuvre de moyens techniques adaptés à chaque situation de ses concitoyens, la décision d’implanter une chaufferie bois municipale doit s’accompagner d’une démarche exhaustive afin que l’expérience soit un succès et puisse être étendue à d’autres communes…. ou à d’autres électeurs réticents à priori ; Une fois réfléchi au raccordement des bâtiments communaux (école, mairie, salle des fêtes, …) il convient d’examiner les destinataires potentiels de cette infrastructure afin de dynamiser la commune autour d’une solution qui fournira à différents profils de famille et d’habitat, une solution énergétique personnalisée, propre et économique.

Notre réflexion, fondée sur un retour d’expérience unique en France, bâti sur plus de 1000 logements équipés, va s’attacher à mettre successivement en lumière des aspects pratiques, organisés autour de 5 pôles :

Source : TEPEECAL.

1 - La distribution du primaire Un simple rappel des règles parfois oubliées de l’hydraulique pour ne pas pénaliser le projet et ne pas jeter le doute sur des solutions par manque de discernement : Objectif Circulation de l’eau entre l’aller et le retour primaire Egalité de fourniture d’énergie pour chaque logement L’air doit pouvoir être évacué facilement et complètement Offrir la performance attendue par chacun des occupants Règle à respecter L’aller et le retour bouclés par un organe réglable (soupape différentielle ou vanne d’équilibrage) Une vanne d’équilibrage accessible par logement Purges manuelles en point haut de l’installation Ajuster la température et le débit primaire au système

terventions malheureuses des particuliers venant perturber le fonctionnement général (vidange de radiateurs pour des travaux de peinture par ex.) ; La solution se trouvera dans l’incorporation d’un échangeur, dit de séparation, délimitant chacun des circuits mais nécessitant un dimensionnement adapté aux organes de la chaufferie ; Chaque cas étant unique, il est indispensable d’ajuster cet équipement et ses caractéristiques à l’installation étudiée : température réseau, débit primaire constant ou variable, pertes de charge admissibles, …

Face à la dimension économique du projet, il convient d’appréhender dès l’étude la manière dont sera réalisée la future exploitation : doit-on faire fonctionner la chaufferie 365 jours par an ou devra ton/pourra t-on exclure la fourniture durant une période de maintenance ou d’arrêt estival durant laquelle le taux d’utilisation est faible (usage ECS uniquement) ?

L’optimum économique devra tendre vers le maintien d’une charge continue importante sur la chaudière afin de garantir un bon fonctionnement et un rendement annuel de qualité.

L’ECS étant très énergétivore, son mode de production devient un des premiers enjeux d’étude : - ECS instantanée (échangeur dédié) qui nécessite une puissance élevée de l’ordre de 30 kw par logement ; rappelons que la rusticité du confort proposé a conduit les fabricants de chaudières murales à s’en éloigner afin de respecter les exigences actuelles de confort (de type Dolce Vita)

2 - Le raccordement du logement au réseau Comment délimiter le réseau collectif du circuit domestique, comment s’affranchir des in-

Shema technique d’intallation.

Source : TEPEECAL.

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

collectif

- ECS par accumulation pour une puissance appelée très réduite qui permet une indépendance énergétique en été grâce à l’intégration soit d’un deuxième serpentin solaire, soit d’un appoint électrique.

Cette approche est plus adaptée aux maisons individuelles disposant d’espace pour loger un ballon (garage, local technique) 4 - Le principe de chauffage La multiplicité des approches exige un véritable accompagnement et une ingénierie de la part du fabricant afin que soient pris en compte les cas variés qui se présentent.

L’objectif restera d’offrir à l’occupant une facilité de réglage (tableau de bord) et à l’exploitant un suivi aisé du réseau (télégestion éventuelle) : - De la vieille habitation équipée de radiateurs haute température, jusqu’au plancher chauffant basse température, l’habitat qu’il soit social ou privé n’est pas uniforme….

- Du réseau primaire à débit constant, jusqu’à la régulation coordonnée du module au primaire et au secondaire, l’éventail des solutions nécessite adaptabilité et évolutivité de la solution.

dans la nature de TePeeCal Toutes les solutions innovantes sont

- ECS micro accumulée qui demande une puissance sensiblement identique mais qui procure un confort maximal dans un encombrement réduit. Alliance de compacité et de confort cette solution est le meilleur compromis (modèle TOP de TePeeCal avec micro accumulation brevetée)

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Vaste gamme adaptée à tout type de production d’ECS Accepte tout principe de régulation de chauffage

www.tepeecal.fr Il conviendra donc d’être capable de proposer des réponses techniques personnalisées aux différents cas identifiés sur l’opération ; 5 - L’intégration du module dans le logement Faciliter l’adhésion des habitants à la solution d’individualisation, c’est aussi être capable de proposer un appareil discret dans son intégration et économique dans l’espace utilisé (n’oublions pas le coût élevé du m2).

male des modules de 500 mm) en particulier pour des appartements de petites dimensions.

réussite du projet, sa pérennité et permettra de convaincre les plus réticents.

Cette approche en 5 points conduit à concevoir et fabriquer, une solution sur mesure industrialisée qui participe à accompagner la mairie dans sa démarche, afin d’assurer la

Dominique Séguy, Direction et Jean Luc Deloy, dirigeant associé www.tepeecal.fr

Pour approcher cet objectif, l’esthétisme, le niveau sonore, et enfin les dimensions doivent permettre une incorporation simple dans une cuisine intégrée par exemple (largeur maxi-

argassner vient d’inventer la première vis de remplissage verticale de silo qui permet de remplir les silos de bois déchiqueté par bennage même dans les cas les plus difficiles.

La texture du bois déchiqueté rend la manutention difficile. Lors d’un remplissage gravitaire plusieurs solutions existaient mais elles ne sont pas applicables à toutes les situations : - le soufflage (poussière, peu de camion souffleur en France,…)

- vis horizontale ou inclinée (taux de remplissage limité, problème d’encombrement,…)

Par ce nouveau système de remplissage innovant, Hargassner permet d’atteindre des performances au moins égales à celles du soufflage sans les inconvénients. Il s’applique aussi bien aux silos d’alimentation des chaudières automatiques bois qu’aux silos de stockage - séchage. Il permet le chargement des silos les plus difficiles tels que les silos de plain pied, en sur élévation ou avec un accès limité.

Cet équipement comprend une trémie de bennage, des vis de transport et un répartiteur orientable qui permet le chargement en bois déchiqueté des silos avec un fort taux de remplissage quelque soit la position de la vis et la forme du silo.

www.hargassner-france.com

Module de chauffage et d’ECS CALINOV. Source : HARGASSNER

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

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Bioburants UN CHAMPIGNON POUR PRODUIRE DES BIOCARBURANTS

T

richoderma reesei est un champignon microscopique coupable de transformer efficacement la cellulose en sucres simples, appelés monosaccharides, qui lui servent de nourriture. Ce phénomène est rendu possible par sa production en quantité très importante d'enzymes dégradant la cellulose.

La recherche sur cette voie est très active. Une équipe internationale menée par Diego Martinez (Los Alamos National Laboratory), a caractérisé le génome de ce champignon. Le résultat est l’identification d’un petit nombre de gènes impliqués dans cette production. En France, l'INRA et le CIRAD cherchent également à se servir de ce champignon pour produire des carburants à partir de biomasse végétale. Ils travaillent sur le modelage du génome de Trichoderma reesei par l'incorporation d'enzymes auxiliaires de champignons Basidiomycètes.

L’objectif est de permettre à ce champignon de dégrader la lignine pour pouvoir valoriser efficacement les déchets bois.

T. reesei semble être une solution pour développer la production de biocarburants de seconde génération à partir de déchets végétaux. En effet, il pourrait être utilisé pour produire un mélange d’enzymes qui purifié serait utilisé pour décomposer des déchets organiques afin de produire des sucres. Ces sucres pourraient alors être transformés en éthanol.

Source : www.inra.fr

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Production agricole, la place des biocarburants A l’heure où les cours de certaines matières agricoles s’envolent : blé, maïs, lait…, les biocarburants ou agrocarburants sont montrés du doigt comme les responsables de ces augmentations et des émeutes du pain à Haïti ou en Egypte. Avant de leur jeter la pierre, peutêtre est-il bon de faire quelques rappels à leur sujet.

P

ourquoi les biocarburants se développent ?

Voici plusieurs éléments de réponse : • Les engagements du protocole de Kyoto imposent une réduction des gaz à effet de serre (GES). En France, par exemple, le secteur des transports est le premier émetteur de CO2 (un GES) avec 26% des émissions totales. Ajouter à cela que sa part est en augmentation et l’on comprend mieux pourquoi réduire les émissions du secteur des transports est une priorité.

• Si l’alimentation est redevenue un secteur stratégie, l’énergie en est un autre et notamment l’approvisionnement en pétrole. La France est dépendante à 97% de ces importations en la matière. Des zones de production instables géopolitiquement, une tendance à la spéculation sur les marchés pétroliers, une demande croissante des pays émergents (Chine, Inde…), autant d’éléments qui font grimper le prix du baril à des sommets. Nous avons passé les 130 dollars le baril ces dernières semaines. Dans ce contexte, sortir de cette dépendance de plus en plus onéreuse et sécuriser les approvisionnements énergétiques apparaissent nécessaires.

• Les biocarburants sont également créateurs de valeur ajoutée sur un territoire en offrant de nouveaux débouchés aux producteurs, en développant de nou-

velles filières agro-industrielles et en créant des emplois en milieu rural : 1 000 tonnes de diester créent 6 à 10 emplois.

A ce propos, il est bon de préciser que le développement des biocarburants ne se fait pas dans les pays où aujourd’hui nous assistons aux émeutes du pain. Ils se développent dans des pays exportateurs de denrées agricoles.

Des pays, et notamment en Europe, qui jusqu’en 2007 exportaient leurs produits sur des marchés agricoles déprimés où les cours étaient au plus bas. D’où la nécessité de trouver de nouveaux débouchés.

Quelle politique en matière de biocarburants en France ?

Les objectifs d’incorporations ont été fixés par la loi d’orientation agricole de 2006 et sont présentés dans le tableau ci contre. Ils sont exprimés en contenu énergétique (PCI) et sont mis en parallèle des objectifs européens.

2008

2009

Objectifs 5,75% 6,25% français Objectifs 4,25% européens

5%

2010 7%

Culture de colza.

Source : ITEBE

• une majoration de la taxe générale sur les activités polluantes pour les distributeurs qui n’atteignent pas les objectifs annuels d’incorporation.

A partir de quelles plantes, les biocarburants sont-ils produits ?

En France et en Europe, ils sont produits à partir de betterave, de blé et de maïs pour l’éthanol incorporé à l’essence et de colza et tournesol (des oléagineux) pour le diester incorporé au diesel. Au Brésil et aux Etats-Unis, les deux plus gros producteurs de biocarburants au monde, ils le sont à partir, respectivement de canne à sucre et de maïs pour être transformés en éthanol.

Enfin, il faut ajouter à cela l’huile de palme qui est notamment produite en Malaisie et le soja pour le diester.

Le tableau ci-contre présente les rendements et potentiel énergétique de ces différentes plantes.

A noter que la canne à sucre et l’huile de palme présentent les meilleures productivités à l’hectare. Globalement, la filière

éthanol présente une meilleure productivité hectare que la filière diester. Cependant, il existe d’autres critères que la production en tep/ha pour juger de l’efficacité des deux filières : • l’efficacité énergétique = énergie produite rapportée à l’énergie non renouvelable non consommée. Il est plus faible pour la filière éthanol que pour la filière diester, respectivement 2,05 contre 2,99.

• le pouvoir calorifique inférieur (PCI) = valeur énergétique du biocarburant. Ainsi, les biocarburants ont une valeur énergétique inférieure, à volume identique, à celui des carburants qu’ils remplacent. En d’autres termes, il faut 1,06 litre de diester (EMHV) pour produire la même énergie qu’un litre de gazole et 1,5 litre d’éthanol pour un litre d’essence.

Quels impacts en matière d’utilisation des terres agricoles ?

Les biocarburants sont souvent accusés d’entrer en concurrence avec les cultures

5,75%

Objectifs d’incorporation de biocarburant en France et en Europe

Pour atteindre ces objectifs, la loi de finance française de 2006 a mis en place : • une exonération partielle de la taxe intérieure de la consommation pour les volumes soumis à des agréments de production,

Rendement plante Production de biocarburant ou graine en t/ha en tep/ha Canne à sucre Betterave Maïs Blé Palme Colza Tournesol Soja

80 - 90 70 - 75 7,5 - 9 7 - 8,5 30 3,1 2,4 3,4

3,5 - 4 3 - 3,5 1,5 - 1,7 1,4 - 1,6 5,7 1,2 1 0,7

Rendements et potentiel énergétique de produits végétaux (source ADEME, IFP)

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Bioburants n’apporte qu’une réponse partielle aux questions posées par les biocarburants. Mais l’étude de l’ONIGC montre que si pour le diester une grande partie de la production d’oléagineux alimentera la filière diester (73% en 2010) pour les céréales seule une faible part de la production sera consacrée à l’éthanol (3,3%).

Culture de blé.

alimentaires pour l’utilisation des sols. L’ONIGC a publié, en octobre 2007, une étude intéressante concernant cette question. Leur conclusion met en avant que les ressources françaises en terres arables permettent d’atteindre les objectifs d’incorporation et ce sans affecter les besoins alimentaires français et en maintenant nos exportations de céréales.

Pour atteindre les objectifs 2010, les productions de diester et d’éthanol sont estimées respectivement à 2,6 millions de tonnes et 740 000 tonnes.

Pour la filière diester, l’approvisionnement est envisagé à partir de colza (70%), de tournesol (10%) et des huiles usagées (20%). Ainsi en ce qui concerne les surfaces en oléagineux, il faudrait consacrer, en 2010, 1,45 millions d’hectares à la produc-

Culture de colza.

tion de diester et 0,63 million d’hectares aux autres utilisations intérieures (production d’huiles alimentaires). Soit un besoin total d’un peu plus de 2 millions d’hectares dont 73% consacrés au diester, un chiffre compatible avec les 2,1 millions d’hectares consacrés aux oléagineux en 2006. Le CETIOM (Centre Interprofessionnel des Oléagineux Métropolitains) évalue le potentiel théorique de terres mobilisables en oléagineux à 2,7 millions d’hectares.

Source : ITEBE

Pour la filière éthanol, l’approvisionnement est envisagé à partir de blé, de maïs et de betteraves. En blé et maïs, il faudrait ainsi consacrer, en 2010, 223 000 hectares à l’éthanol, 3,2 millions d’hectares aux autres utilisations intérieures (alimentions humaine et animale) et 3,1 millions d’hectares aux exportations. Soit un total de 6,6 millions d’hectares dont 3,3% à l’éthanol. Ce total reste inférieur au maximum historique mobilisé pour le blé et le maïs avec 6,7 millions d’hectares.

Pour la betterave, les surfaces à mobiliser sont estimées à 40 000 hectares pour l’éthanol, 250 000 hectares pour le sucre et 50 000 hectares pour les autres alcools. Soit au total 340 000 hectares compatibles avec les 380 000 hectares de betteraves cultivés en 2006.

Ces estimations montrent que les objectifs fixés par la loi

L’étude met en avant que les reports de production vers les biocarburants se feraient au détriment des exportations.

Un mal pour un bien ? Peutêtre. L’un des fondements du développement des biocarburants a été la nécessité de trouver de nouveaux débouchés pour le blé ou le colza sur des marchés mondiaux saturés.

L’aide alimentaire, débouché ultime de ces productions (blé essentiellement), était alors montré du doigt. Elle pénalisait le développement de l’agriculture locale dans des pays importateurs de denrées agricoles de base. Actuellement, les suppléments sont absorbés par la filière biocarburant. Le raisonnement qui consiste à montrer les biocarburants comme les grands responsables de la faim dans le

Source : ITEBE

d’orientation agricole de 2006 n’ont rien d’aberrant ou d’irréaliste. Le report de surfaces consacrées aux exportations vers la production de biocarburants est faible et le potentiel de productions alimentaires n’est pas touché.

Biocarburants et faim dans le monde Raisonner à l’échelle d’un pays alors que la faim et la pénurie alimentaire sévissent dans un nombre croissant de pays

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

monde paraît quelque peu contradictoire. Le développement d’une agriculture d’exportations dans des pays émergents au détriment d’une agriculture vivrière moins rentable montre ses limites et celles d’un système qui n’a pas privilégié l’autosuffisance alimentaire de ces pays.

850 millions personnes sont sous-alimentés dans le monde, un nombre qui varie peu en fonction des quantités récoltées ou du développement des biocarburants. Nous sommes aujourd’hui 6 milliards d’habitants sur terre. En 2050, nous serons 9 milliards. Les surfaces agricoles sont en régression notamment à cause de l’urbanisation. La productivité reste faible dans beaucoup de pays où les agriculteurs n’ont pas accès aux intrants (engrais, produits phytosanitaires…), à la mécanisation ou à l’accompagnement technique et économique que nos agriculteurs français connaissent.

Plus que les biocarburants c’est notre système agricole qui doit évoluer et s’adapter.

Xavier Faure

Salon Bioenergy World Americas 2008 16 – 20 Sept 2008, Salvador da Bahia, Brésil

Q

ue se passe-t-il dans le secteur des biocarburants ?

La plupart de ce qui est publié de nos jours remet souvent en question les biocarburants. Le Salon Bioenergy World Americas promet d'être le Forum qui fera la part des choses entre l'information et la désinformation et qui aidera les acteurs industriels, les investisseurs, les écologistes à définir le cap à suivre dans le futur. « Les raisons de la crise sont nombreuses et ne peuvent se résumer, comme le font certains, à un simple compromis entre les biocarburants et l'agriculture » Ban Ki-moon, Secrétaire Général des Nations Unies.

Le Salon Bioenergy World Americas 2008 est une Conférence Internationale qui souhaite apporter une réponse face au challenge du développement de la chaîne des bioénergies.

Des experts industriels et institutionnels proposeront des stratégies et initiatives, déterminant des solutions positives pour que les biocarburants soient un complément au secteur de l'alimentation.

L’organisation de cet événement est assurée par l’entreprise française qui s’occupe aussi du salon du Bois Energie : BEES.

Conférence et Expo 16-17 Sept Visites techniques 18-20 Sept www.bioenergy-world.com Organisateur : BEES Tél : +33 384 86 89 30 bioenergy-world@bees.biz

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Evènement Concours des Installateurs

C

e concours avait pour but de rechercher et récompenser les meilleures installations bois-énergie réalisées en 2007 en France. Il a été crée pour les installateurs, les plombiers et les ingénieurs de chauffage au bois chauffage domestique afin de faire connaître les bonnes pratiques du secteur. Le Concours est organisé par BEES, en partenariat avec le magazine L’Installateur.

Les finalistes ont présenté leur projet au jury durant le salon.

Voici le palmarès du Concours des Installateurs 2008 : 1er Prix : CSTI Projet : Création d'une chaufferie bois collectives aux plaquettes desservant, par l'intermédiaire d'un réseau de chaleur enterré, un ensemble de bâtiments à usage professionnel (cuverie), trois résidences principales et 2 appartements locatifs.

Matériel Installé : - Chaudière de marque GILLES d'une puissance de 95 kW acceptant la plaquette, le granulé et la bûche.

- Silo d'une capacité de 80 m3 équipé d'un racleur de diamètre 4 mètres.

- Cinq sous stations avec départ régulé chauffage et production d'eau chaude sanitaire.

Concept : - Chaque sous station est indépendante au niveau des températures, des heures de fonctionnement et de la production d'eau chaude sanitaire.

- La chaufferie est gérée par une association qui facture la consommation et le remboursement de l'emprunt Prix d’Honneur : Ecologic’ Chauff Encouragements du Jury : Ecodenn’ergie, Energies Renouvelables Innovation

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Salon Bois Energie 2008, un nouveau record Le Salon Bois Energie 2008, organisé par la société BEES, a accueilli un nombre record de 16 215* visiteurs durant les quatre jours du salon, du 3 au 6 avril… un record qui célèbre dignement les 10 ans de cet événement unique dédié à toute la chaîne du bois énergie !

L

e marché français du bois énergie connaît ces dernières années une croissance remarquable. Dans ce contexte, le Salon Bois Energie confirme son statut de véritable vitrine du secteur, avec la présence de tous les acteurs du marché, de l’exploitation forestière jusqu’au chauffage.

Exposants par activité Autres 10%

Exploitation forestière 32%

Chauffage domestique 30%

Chauffage industriel 14%

Combustibles bois 14%

Provenance géographique des exposants Internationaux Nationaux 0,18

0,82

Plus de 200 exposants et sociétés représentées, provenant de 10* pays, étaient présents sur le Salon pour présenter leurs plus récentes avancées technologiques en matière de production d’énergie à partir de bois pour le secteur industriel, les collectivités locales et le chauffage domestique. La proportion d’exposants internationaux reste significative (18%), ce qui confirme l’attrait des fabricants étrangers pour le marché français. Le Salon est en constante progression,

avec une augmentation spectaculaire de 40% du nombre de visiteurs par rapport à la dernière édition à Lons le Saunier, de même que le nombre d’exposants et sociétés représentées, qui a également progressé de 40% (voir graphiques).

Beaucoup d’exposants ont manifesté un niveau de satisfaction élevé. Voici par exemple un commentaire d’un exposant : "Pour son dixième anniversaire, le salon Bois Energie a connu un record de visiteurs en nombre, qui ont produit de nombreux contacts commerciaux de grande qualité. La météo clémente et l'efficacité de l'organisation et ses sous-traitants, pour le bois notamment, nous ont permis de produire de très nombreuses démonstrations de matériels, dont la mise en situation conforme aux attentes des professionnels a révélé une fois de plus le succès de cette forme d'exposition." M. Auffret – Société Nidal.

Source : BIOÉNERGIE INTERNATIONAL.

présenter les meilleures techniques de manutention et de production de combustibles bois. Des chaudières et poêles étaient également présentés en fonctionnement dans la zone d’exposition extérieure.

Evolution du nombre d'exposants et sociétés représentées

250 + 40%

200 150

136

211

151

100 50 0 2004

2005

2008

Evolution du nombre de visiteurs 18000 16000 14000 12000 10000 8000 6000 4000 2000

+40% 10600

16200

11600

0

2004

2005

2008

L’événement comprenait également le Concours de l’Innovation, le Concours des Installateurs, des Visites Techniques et plus de 50 présentations et conférences.

Nouveau cette année : les professionnels avaient la possibilité de s’inscrire en ligne et de pré réserver des RendezVous d’Affaires avec les exposants et les autres visiteurs.

Ce système, appelé Chance2Meet, permettait de proposer automatiquement des rendez-vous aux personnes qui recherchaient des produits et services proposés par des exposants ou des visiteurs inscrits dans la base de données. Cela dans le but

Un concept unique : le Bois Energie en action !

A l’intérieur du salon, 25 poêles et cheminées étaient présentés en fonctionnement, dans le cadre d’un partenariat avec les sociétés Poujoulat et Beirens, leaders européens des conduits de fumée, pour la conception, l’installation et la gestion du système d’extraction de fumée.

En extérieur, de nombreuses démonstrations ont permis de

Source : BEES.

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

Evènement de développer de nouveaux canaux de communication et contacts commerciaux. Des dizaines de rendez-vous ont ainsi pu avoir lieu, sur les stands des exposants et dans l’Espace Chance2Meet. Les visiteurs avaient ainsi l’avantage d’arriver avec un programme clair de rendezvous ciblés, et de disposer d’un outil simple pour expliquer avant le Salon leur besoin ou leur projet à leurs futurs interlocuteurs.

Pour le Grand Public, la journée famille a attiré de nombreuses familles dont les jeunes enfants ont pu bénéficier des animations de l’Espace Enfants, permettant aux parents de se consacrer plus librement à leurs projets bois énergie.

L’année prochaine, le Salon se déroulera de nouveau à Lons le Saunier. Notez dès aujourd’hui les dates de cette prochaine édition : du 02 au 05 avril 2009 !

Plus d’informations sur www.boisenergie.com

Visites Techniques

L’équipe de BEES * chiffres en cours de certification OJS Contact : BEES - Bioénergie Evénements et Services 28, boulevard Gambetta 39000 Lons le Saunier FRANCE Email : info@bees.biz Internet : www.bees.biz

Source : BIOÉNERGIE INTERNATIONAL.

P

endant le Salon, des Visites Techniques en bus de sites exemplaires ont été organisées en partenariat avec l'AJENA : - une installation de chauffage à granulés de bois pour un bâtiment collectif : Située à 850 mètres d'altitude à Frasne, le chauffage de 4 logements est assuré depuis 2000 par une chaudière à granulé (70 kW). Le silo de 20 m3 situé à l’étage a été réalisé en structure bois par le propriétaire (livraison par camion souffleur).

Le chauffage de l'eau chaude sanitaire est assuré par des 10.5 m_ panneaux solaires.

- une chaufferie au bois déchiqueté pour différents bâtiments d’une commune, La commune de Censeau (39), située à 824 mètres d'altitude, a réalisé une chaufferie au bois déchiqueté (140 kW) avec silo de 60 m3 (approvisionnement à partir de la forêt communale) et un réseau de chaleur de 250 mètres.

Division par deux des coûts de chauffages des bâtiments communaux.

A découvrir bientôt sur www.boisenergie.com... le Salon virtuel Bois Energie, un nouveau service en ligne qui vous permettra de visualiser tous les stands des exposants et de prendre contact directement avec les sociétés qui offrent un produit ou service qui vous intéresse.

Vous pourrez ainsi rester informé durant toute l’année des derniers développements technologiques.

Salon virtuel du Bois Energie

Bioenergie International N°5, 06-2008 / www.bioenergieinternational.com

- une coopérative fromagère qui utilise le bois-énergie pour fabriquer le comté !

La coopérative fromagère du Plateau de Nozeroy a retenu un système de chauffage à eau chaude, en remplacement du chauffage à la vapeur. Des cuves spécifiques ont été conçues. Elle a installée une chaudière d’une puissance de 250 kW (2006) couplée à des ballons accumulateurs de 9000 litres destinés à répondre aux fortes demandes de chaleur. Les coûts de chauffage ont été divisés par deux.

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Observatoire Forest Bioenergy 2008 Les conférences sont organisées par FINBIO – The Bioenergy Association of Finland. Ce salon se concentrera sur les facteurs qui influent sur l'avenir de la bioénergie dans la production de combustibles, du machinisme et de l’économie dans la chaîne de l'industrie forestière. Les thèmes sont l'achat de combustibles forestiers et sa vente, l'abattage du bois, les résidus de bois comme combustibles, produire des combustibles à partir de début d'éclaircie…

27 au 30 août 2008 Hotel Laajavuori, Finlande www.bioforest.finbioenergy.fi

Bosco E Territorio Salon frontalier de la France sur le thème de la filière bois. Au programme : stands exposants, démonstrations extérieures, séminaires techniques, événements culturels.

Exemples de sujets abordés : Machines et équipement forestiers pour la récolte et préparation du bois, technologie de valorisation énergétique de la biomasse ligneuse,…

4-5-6-7 septembre 2008 Usseaux (TO) LLOC. Fraisse Piedmont region Italie Tel : +39 041 928672 8ème Pellets Industry Forum Ces conférences réalisées par des experts développeront les évolutions actuelles du marché des granulés de bois. Au cours des dernières années, le Pellets Industry Forum est devenu un point de rencontre central pour l'industrie de granulés de bois. Ce forum s'adresse en particulier aux experts et décideurs de l'industrie, de la recherche et de la politique.

Suite p. 39

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Prix des granulés en France Les prix affichés correspondent à des prix publics TTC collectés auprès de distributeurs et producteurs sur l’ensemble du territoire français.

Deux catégories de prix sont analysées : - le prix de la tonne de 6mm en sacs de 15 kg. au prix d’une tonne enlevée par le client chez le revendeur.

- le prix de la tonne en vrac, pour une livraison de 5 tonnes par camion souffleur, dans un rayon de 100 km maximum autour du fournisseur (diamètres 6 à 9 mm).

Observations sur le 2 ème trimestre.

C’est une période de faible tension sur le marché et peu d’évolutions sont à noter. Pour les tarifs en sacs la fourchette va de 216 à 288 euros par tonne, soit un écart de 72 euros par tonne selon le fournisseur et la zone géographique.

Une énergie pure et renouvelable

Pour le vrac, on peut observer une amorce des prix d’été avec un prix minimum de 172 euros la tonne. L’approche de la période estivale amplifie mécaniquement la fourchette des prix puisque le prix maximum constaté passe à 253 euros la tonne.

LE MEILLEUR RAPPORT QUALITÉ / PRIX Chaudières automatiques multicombustibles (bois déchiqueté, céréales, granulés, noyaux, ...) pour particuliers, petits collectifs et entreprises (20 à 200 kW).

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