BOIS-ENERGIE AGRO COMBUSTIBLES BIOGAZ BIO CARBURANTS
L’avenir des agrocombustibles
Les briquettes de résineux
Numéro 7
avril 2009
8€
250 camions souffleurs de plaquettes ou granulés Recherche : granulation et combustion
Le stère : unité illégale !
Dossier : TTCR de saules
Monter un projet de méthanisation
Energies renouvelables : un secteur qui échappe à la crise
Faire du froid avec du chaud
Les médias et spécialement audiovisuels sont fortement critiqués depuis six mois pour leur message excessivement focalisé sur des secteurs durement touchés par la crise économique comme le bâtiment, l’automobile ou encore le textile. Mais s’il est bien un secteur, parmi d’autres, qui ne connaît pas la crise, c’est celui de l’énergie ! Que ce soit pour les grands groupes extracteurs de combustibles fossiles, les producteurs d’énergie ou encore tous les secteurs des énergies renouvelables et des économies d’énergie: l’heure est à la croissance forte et aux profits records. L’énergie constitue avec la terre et l’eau le trépied vital de la société humaine moderne. Cette société augmentant, gageons que cette dynamique, mue par un impératif de survie, perdure encore très longtemps, le temps qu’un nouvel équilibre soit atteint. L’économie des énergies renouvelables est en train de devenir vitale et donc indispensable. Frédéric DOUARD
Marché BIOENERGIE INTERNATIONAL Numéro 7 avril 2009 Editeur : BIOENERG SARL 6 chemin des Gravières 39140 Desnes France tél : +33 (0)368 33 51 48 fax : +33 (0)368 33 54 68 info@bioenergieinternational.com www.bioenergieinternational.com
Directeur de publication : Francois Bornschein, BIOENERG Mise en page : Imprimerie Mourier, Lons Impression : Imprimerie Mourier, Lons Publicité : publicite@bioenergieinternational.com Imprimé sur du papier 50 % recyclé ISSN : en cours Prix unitaire : 8 € Crédit photo pages 1 et 3 : Larus Impianti, Hargassner, Naskéo, CRA Wallonie, Université de l'Iowa, Herz, Claas, ITEBE, Bioénerg et Bobois
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Bioénergie International n°7 - 1/2009 - www.bioenergieinternational.com
Sommaire 5.
L’avenir des agrocombustibles
7.
Quelle place pour les petits producteurs de granulés ?
8.
Petite unité de production de granulés agricoles
10. Les briquettes de résineux : marché et combustion
BIOENERGIE INTERNATIONAL est édité en partenariat avec
www.itebe.org
12. TTCR de saules, WILWATER : trois années d’expérimentation 16. Le miscanthus : plante dédiée pour une énergie durable Frédéric Douard
18. Le stère : unité illégale ! 19. Chaudières “agro” en Autriche 21. Carte des camions souffleurs de granulés ou plaquettes 24. Paramètres de granulation et combustion des granulés
Lamine Badji
27. Ensilage vertical des silos à plaquettes 28. Monter un projet de méthanisation agricole ou territoriale
www.valbiom.be
30. Faire du froid avec du chaud : le projet Summerheat 32. Fours et foyers améliorés au Maroc 33. Les bioénergies sur les ondes africaines
Nora Piéret
34. La certification des agrocarburants brésiliens 35. Vincent Richard, animateur bois-énergie www.bioenergyinternational.com
36. Une licence énergies renouvelables à Belfort 37. Plan Borloo : un plan bien emballé 38. Prochainement dans Bioénergie International 39. Observatoire des prix
Lennart Ljungblom
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Poêles à granulés en ventouse
N
ous tenons ici à corriger l’information publiée dans notre n°6, intitulée « Le seulpoêle àpouvoir êtreposé en vraie ventouse", des lecteurs ayant fait remarquer l’inexactitudedenotrepropos Les premiers à avoir obtenu un avis technique (AT) pour la pose en ventouse sont COGRA pour les poêles Harman et le conduit DUALIS-PGI de Poujoulat en juillet 2005. L’AT de PALAZZETTI date quant à lui de janvier 2008 avec parution en septembre. Précisons que pour la pose des poêles à granulés en ventouse, en zones 2 et 3 (Rampant du toit et façade), il est obligatoire d’utiliser des poêles étanches avec certification d’étanchéité et AT du CSTB. Le raccordement doit lui aussi faire l’objet d’un AT. Pour tous les autres cas (appareils non étanches et conduits sans AT), le raccordement ne peut se faire qu’en zone 1, c’est à dire en sortie de toit avec dépassement de plus de 40 cm du faîtage (arrêté 1969 et DTU 24-1). Le raccordement doit également être conforme au marquage CE des conduits de fumée. La rédaction
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Vision L’avenir des agrocombustibles Sous le vocable « agro combustibles », on range tout ce qui est combustible à partir de biomasse, à l’exception des énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon) qui sont bien issues de la biomasse mais dont le temps qui sépare leur origine végétale de la période d’utilisation se compte en millions d’années. Les agro combustibles excluent également le bois sous toutes ses formes (granulés de bois, plaquettes, bois bûche) pour ne désigner que la combustion des végétaux à
Ressources de bois-énergie dans le canton de Vaud
U
ne récente étude du potentiel boisénergie dans le canton de Vaud montre qu'en gardant le type d'exploitation actuel, la ressource en combustible bois pourrait atteindre durablement 21000 m3 de résineux et 129000 m3 de feuillus par année, soit une augmentation de 7000 m3 de résineux et 25000 m3 de feuillus par rapport aux quantités déjà utilisées annuellement.
cycle annuel, c'est-à-dire issus des cultures agricoles et des végétaux à courte rotation.
Granulés agricoles, RAGT
Des combustibles annuels et complètement renouvelables Ils ont donc comme caractéristique principale d’être « renouvelables » au sens complet du terme puisqu’ils sont issus de la récolte annuelle de végétaux qui sont en général ressemés tous les ans. On peut les qualifier comme participant au « développement durable » puisque lors de la croissance des végétaux, ceux-ci transforment le gaz carbonique en oxygène (principe de photosynthèse) et donc en brûlant ils dégagent de l’énergie en retransformant l’oxygène en gaz carbonique. Si on s’arrêtait là, ces deux transformations s’annuleraient et il n’y aurait pas d’augmetation de CO2 dans l’atmosphère, donc pas d’effet
de serre et pas de réchauffement climatique. Les choses étant un peu plus compliquées, il faut utiliser du pétrole, de l’électricité pour récolter ces plantes, pour les transformer et les acheminer jusqu’à l’utilisateur qui les met dans sa chaudière. Les agro combustibles recouvrent essentiellement les coproduits des végétaux, les « résidus » de transformations agroalimentaires, toute cette biomasse qui n’est pas la partie noble de la culture mais ce qui a peu ou pas de valorisation, ou ce qui reste après avoir retiré ce qui est intéressant. En fait, ce qui reste après valorisation de la culture, si on la récupère, si on la sèche cela brûle, car toute biomasse peut brûler, mais cela brûle mal en général sauf le bois qui sort un peu de cette appellation comme on l’a vu.
Ces coproduits sont, par définition, peu chers car ils n’ont pas, en général, de valorisation mais leur collecte est souvent difficile, coûteuse et très saisonnalisée, ce qui impose du stockage et quelques fois du séchage.
Importance des coproduits par rapport aux cultures dédiées
Pour être compétitifs, il vaut mieux rester sur des coproduits et c’est là où, sur les sites de transformation de ces cultures, existent les volumes suffisants, les stockages nécessaires pour désaisonnaliser les opérations de transformation et souvent la séparation des différents composants (issus de triage, tourteaux, rafles, etc …).
Pour obtenir des volumes, on peut être tenté de mettre en place des cultures dédiées (miscanthus, switch grass, canne de Provence, etc ..), mais dans ce cas cela n’est plus un coproduit mais la culture principale et se pose le problème du coût de la culture et la comparaison économique pour l’agriculteur avec le revenu de cultures traditionnelles à destination alimentaire.
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Ce recensement montre que ces ressources pourraient chauffer 50000 logements. En valorisant différemment cette source d'énergie par des changements de pratiques, notamment par la décapitalisation des volumes excessifs de bois sur pied et la valorisation des déchets de coupes, le potentiel supplémentaire atteindrait alors 64000 m3 de résineux et 107000 m3 de feuillus. Les quantités supplémentaires ainsi mobilisées correspondraient alors à plus de 35 millions de litres de mazout ou le chauffage pour 50000 logements supplémentaires. Source : VD.ch - 18 décembre 2008
Tourteaux Colza - RAGT Energie
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Vision Nécessité d’une formulation spécifique pour une meilleure combustion Ces coproduits brûlent mal comme on l’a dit, mais par leur assemblage étudié on arrive à compenser le défaut de l’un par la présence d’un autre dont la composition chimique différente « équilibre » le mélange. La meilleure façon d’assembler ces coproduits est de les presser sous forme de granulés après les avoir broyés. Avant broyage, on passe par une mélangeuse dans laquelle on peut ajouter des additifs qui corrigent et améliorent les qualités de combustion du mélange obtenu. Cette « formulation » est spécifique aux coproduits disponibles dans une région et c’est pour cela que le granulé formulé pour une région est différent de celui formulé dans une autre. Cependant il faut que tous aient des caractéristiques communes, qu’ils répondent à un cahier des charges afin de pouvoir convenir aux chaudières dites « polycombustibles » qui ont référencé ce granulé comme compatible avec leur matériel.
Une production de proximité pour un meilleur coût du combustible Afin de pouvoir installer de telles chaudières polycombustibles chez soi pour un particulier ou une collectivité, il faut que près de chez soi il y ait un tel atelier de production de granulés végétaux combustibles. En effet, comme l’on veut dépenser le moins possible d’énergies fossiles, tout au long de son élaboration il ne faut pas perdre dans le transport la carac-
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téristique de développement durable (mettre sur la route le CO2 que l’on a économisé). C’est pour cela que des unités de granulation compactes peuvent être installées dans les différentes régions en utilisant les coproduits régionaux et en alimentant les chaudières installées dans la région. Ce type de combustible s’adresse aux particuliers et aux collectivités pour des puissances de 15 kW à 300 kW.
Avantages économiques des agrocombustibles Dans tous les cas, le coût du granulé végétal est plus bas que le granulé bois (de l’ordre de 30 % moins cher) car il a certaines contraintes : il fait 3 à 4 % de cendres au lieu de 1 % et il faut une chaudière polycombustible un peu plus chère que les chaudières au granulé de bois. Le gros avantage des chaudières « polycombustibles » est qu’elles fonctionnent pour le granulé végétal : CALYS, pour les granulés bois, pour les plaquettes de scierie calibrées. Ainsi en fonction des opportunités de prix et de disponibilité de l’un ou l’autre de ces produits, on peut changer de combustible.
Silos agricoles Boiry Sainte Rictrude
important de se renseigner avant d’acheter un nouveau matériel et d’anticiper les opportunités futures. Le nom CALYS déposé par RAGT Energie garantit le respect des normes dites Agro plus. RAGT Energie est une société de recherche et de formulations de combustibles à partir de biomasse qui travaille en partenariat avec la société PROMILL STOLZ qui propose des UCG (Unités
Compactes de Granulation) pour produire du CALYS. Alain FABRE Président RAGT Energie Courriel : afabre@ragt.fr Tel : +33 (0)565734100
Issues de silo-RAGT Energie
La transformation en granulés présente l’énorme avantage de la densité énergétique, notamment par rapport à la plaquette, mais également le transport et le stockage où il s’apparente au fuel (2 000 l de fuel = 4 t de granulés). De la même façon, l’alimentation de la chaudière se fait par vis ou par dépression permettant un stockage éloigné si nécessaire. Une chaudière se remplace tous les 30 ou 40 ans. Il est
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Investissements Quelle place pour les petits producteurs de granulés ? Les modèles économiques et la recherche de la meilleure rentabilité plaident souvent pour les investissements les plus grands. En la matière, les énergies renouvelables, telle la biomasse, dérogent parfois à cette logique à la fois par l’entrée et par la sortie de la filière. En entrée, pour la granulation en l’occurrence, les modèles centralisateurs se heurtent rapidement à l’élargissement de la zone d’approvisionnement en matière première, avec ses coûts de transport, tant la biomasse est une ressource décentralisée, tout à l’opposé des énergies fossiles. Vers la sortie, les frais d’expédition et de commercialisation réduisent les marges des producteurs. Par conséquent, il apparaît des marges de manœuvre pour ceux qui auraient décidé ou qui seraient contraints de voir « petit ». S’approvisionner très localement au meilleur prix de transport, distribuer localement au plus haut prix de détail, offre en effet des marges qui permettent de mettre à mal les modèles économiques aux coûts de production hyper optimisés, pour peu qu’on ait l’ambition proportionnelle à la ressource disponible.
La société Alcal est spécialisée dans la fabrication et la distribution de produit lié aux granulés de bois. C’est une société familiale qui emploie 3 personnes à plein temps. Alcal distribue aussi des poêles, des chaudières et des brûleurs à granulés. L'unité de production fabrique des granulés de bois 100 % résineux, de diamètre 6 mm, avec une densité supérieure à 650 Kg/m3, un taux de cendre inférieur à 1 % et une longueur de 2 à 3 cm. Les granulés sont conditionnés manuellement en sacs de 15 kg. L'unité dispose d'un séchoir rotatif alimenté par une chaudière fonctionnant à la biomasse. La presse de marque CPM dispose d’un débit de 600 kg/heure. Un refroidisseur et
de deux tamiseurs terminent la chaîne de production. La matière première est issue de la première transformation du bois. La société ne travaille qu'avec des sciures de scieries toutes proches. Le volume de production annuel est de 800 à 1000 tonnes. Cela permet aux petites scieries qui ont de petits volumes de sciures de trouver des débouchées alors que ces volumes sont trop faibles pour les grands collecteurs. La capacité de production est en rapport avec les volumes de sciures disponibles localement et de la demande locale en granulés. Une capacité production plus importante n’aurait pas été adaptée à la demande locale et à la disponibilité de la matière première.
L'entreprise attache également une très grande importance à la qualité du produit afin de développer le marché de manière sereine. Cela permet de fidéliser définitivement le client final déjà sensibilisé à la disponibilité locale du produit.
Sechoir Alcal
malgré la demande locale et les granulés proviennent de sites situés à plusieurs centaines de kilomètres, ce qui est dommage. La société espère dans un avenir proche pouvoir palier à ce manque, et pouvoir s'équiper. Contact Alcal : Pablo Alarza www.alcal-chauffage.com Lamine Badji, ITEBE
Presse Alcal
Si le marché se développe, Alcal pourra créer jusqu’à 3 à 5 emplois, ce qui localement fort appréciable notamment en zones rurales où les emplois sont rares. L’inconvénient principal pour ces petites unités, est qu'elles s'équipent très lentement car les investissements sont très lourds, comme par exemple un camion souffleur pour la livraison de granulés. A cause de cela l'entreprise ne peut pas alimenter les grands silos
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Réalisation Deux contrats pour AREVA en Allemagne et Belgique
L
'électricien EVONIK New Energies a confié à Areva la réalisation d'une centrale à biogaz à Kirchwalsede en Allemagne. 30 000 tonnes de résidus d'origine animale et végétale seront utilisées chaque année dans deux méthaniseurs.
Le biogaz permettra de produire 1,43 MW d'électricité. Simultanément la chaleur alimentera les méthaniseurs euxmêmes et séchera les composés organiques issus de la méthanisation servant à produire des engrais. La construction de la centrale sera finalisée en 2010. La société américaine INTRINERGY a attribué à un consortium regroupant AREVA et KEM, fournisseur danois spécialisé dans la biomasse, la réalisation de deux projets en Belgique. Le premier porte sur la construction clés en main d'une centrale de cogénération et le second sur la réalisation d'une unité de fabrication de granulés de bois. La centrale produira près de 4,5 MW d'électricité sur le réseau local et environ 8 MW de vapeur seront utilisés pour le séchage de la sciure pour les granulés.
Source : AOF
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Petite unité de production de granulés agricoles VDM Energie Verte Un groupe de sept agriculteurs, du secteur de Gerbéviller (Lorraine), s’est constitué autour d’idées communes : - valoriser les sous-produits issus des exploitations - valoriser les surfaces agricoles - produire de l’énergie - participer à la protection de l’environnement - créer de l’emploi L'equipe VDM sur la plateforme
- dynamiser le territoire
Après une étude menée en collaboration avec la Chambre d’Agriculture de Meurthe et Moselle, il s ‘est avéré que le granulé agicole avait sa place sur le marché au sein du territoire. Pour pouvoir répondre à cette demande, le groupe a créé la SARL VDM ENERGIE VERTE. C’est une entreprise locale, dont l’activité est la fabrication et la commercialisation de granulés agricoles, avec comme priorité de répondre aux attentes des clients et respecter l’environnement.
Organisation de la filière Les agriculteurs produisent la matière première, la biomasse. VDM ENERGIE VERTE utilise aussi, un peu de sciure, étant proche des Vosges l’approvisionnement est simple. Ainsi la proximité permet de réduire les coûts de transport et le dégagement de CO2. Par contre, l’approvisionnement en biomasse n’est pas si simple. La quantité des sous produits agricoles issus des exploitations est limitée. Pour la phase de démarrage, les quantités sont suffisantes, mais pour se développer, VDM aura besoin de plus de biomasse. Pour palier à cette situation, les agriculteurs ont anticipé, en implantant de la biomasse sur les surfaces en gel obligatoire, pour ne pas
faire de concurrence aux surfaces alimentaires. C’était en 2006, depuis les choses ont changé. Pour les plantes pérennes, après étude et visite à l’étranger, le choix s’est porté sur Miscanthus et Panic Erigé. 10 ha sont implantés depuis 2006. Les inconvénients des plantes pérennes sont l’immobilisation du sol et le coût d’implantation. L’agriculteur reste donc prudent. Pour les plantes annuelles, une plate forme d’essai INTERREG a été mise en place sur le site de VDM ENERGIE VERTE par la Chambre d’Agriculture Régionale Lorraine, pour trouver les plantes les plus adaptées pour la combustion et la
Granules agricoles VDM
méthanisation. Plusieurs variétés de plantes sont donc actuellement à l’étude, aussi bien annuelles (sorgho papetier, chanvre..) que pérennes (panic érigé, fétuque, miscanthus…). Dès ce printemps, les résultats vont permettre aux agriculteurs de prendre une orientation sur les plantes les plus adaptées à la granulation.
Dechets de cereales photo VDM
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Réalisation Potentialités de valorisation énergétique des bois chablis
L
e Pin maritime est la plus grande victime du sinistre, avec 37,1 millions de m3 sur 300 000 ha touchés à plus de 20 %. Il s’agit pour 70 % de chablis (arbres couchés au sol et déracinés) ; pour 16 % de volis (arbres brisés, dont la cime est à terre et le tronc en chandelle) ; pour 14 % de peuplements dont les arbres sont pliés ou penchés (déracinement partiel).
Recolte du miscanthus - photo VDM
Production et commercialisation VDM ENERGIE VERTE est une entreprise locale, son but est de répondre aux besoins du marché local. Sa capacité de production est donc proportionnelle à ce marché, qui est de 2 000t/an, objectif d’ici 10 ans. La chaîne de production a été pensée et conçue par un agriculteur du groupe. La presse est de marque KAHL. Elle est en court d’automatisation. VDM ENERGIE VERTE a pour objectif de granuler tout en respectant l’environnement. Le but est d’obtenir un bilan au moins nul en carbone, et ceci de l’implantation de biomasse, en passant par la récolte, la granulation, jusqu’à la commercialisation du granulé. Pour cela, VDM n’utilise pas d’énergie fossile pour sécher sa matière première. Le séchage est naturel. L’humidité est l’ennemi du granulé. Pour obtenir un granulé de qualité, l’humidité de la matière premièredoit être en dessous de 10 %. Et puis VDM n’a pas de véhicule de livraison, les clients se déplacent sur le site de production ; ceci permet d’impliquer le client dans la démarche. Le granulé agricole est un produit peu courant sur le marché des granulés. Donc pour une entreprise locale comme VDM ENERGIE VERTE la communication sur le produit est primordiale. Pour faire face à cette situation VDM a établi un partenariat avec un chauffagiste local Geo.Sol.Air.e et
Unite de production VDM
un fabricant de chaudière à biomasse KWB. Ainsi, le client est rassuré, le chauffagiste et le fabriquant lui assurent l’utilisation de granulés agricoles dans leurs appareils de chauffe. C’est un travail de long terme, mais les granulés agricoles est un produit d’avenir. Son coût de fabrication permet d’être très compétitif sur le marché, avec bien sûr un PCI équivalent. VDM est une entreprise nouvelle, ce premier hiver les a permis de prendre nos marques et d’être confiant pour l’avenir. Actuellement les choses bougent beaucoup, les comportements et les besoins changent. C’est pourquoi VDM étudie en parallèle d’autres types de combustibles tels que la plaquette forestière, les bûches reconstituées. Le marché de la biomasse est en plein essor. Virginie Strabach VDM ENERGIE VERTE GERBEVILLER virginie.strabach@wanadoo.fr
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Les gros bois représentent 47 % des volumes sinistrés ; les moyens bois 41 % et les petits bois 12 % (www.ifn.fr). En comparaison de la récolte habituelle de Pin maritime (8 millions de m3), l’impact représente près de 5 années de récolte. Cette tempête intervient dans un contexte de crise économique au sein de la filière forêt – bois – papier. Un plan de mobilisation interprofessionnel est élaboré, prévoyant un stockage de bois (essentiellement sous aspersion) de 10 millions de m3 (en 2009 : 4, en 2010 : 4, en 2011 : 2), concernant tant le bois d’œuvre que les bois de trituration.
Source : Draf infos – spécial tempête n°5
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Témoignage Stockholm : un nombre croissant de bus au biogaz
Volvo 7700 Gas bus
SL
(Storstockholms Lokaltrafik), responsable de l’ensemble des transports publics sur l’agglomération de Stockholm, transporte quelques 700 000 personnes par jour. Soucieuse de l’impact écologique de son activité, elle poursuit une politique de réduction des émissions de CO2 depuis de nombreuses années. Ses objectifs sont ambitieux, car d’ici 2011, 50% des bus devront être des « bus verts », et la flotte devra être totalement indépendante des carburants fossiles en 2025. Ainsi, dès 2003, SL avait introduit ses premiers bus au biogaz pour atteindre dernièrement 52 unités. Aujourd’hui, SL dispose de 390 bus roulant au bioéthanol, la flotte la plus importante du monde. Des critères très stricts de production ont été établis, afin que l’impact environnemental soit le plus neutre possible, notamment en ce qui concerne son entrée en concurrence avec la production alimentaire mondiale.
Les briquettes de résineux : marché et combustion CF NIELSEN a enquêté auprès des principaux producteurs et distributeurs
de briquettes de quatre pays d’Europe les plus représentatifs :
SUEDE ..................................... environ 650.000 Tonnes/an ALLEMAGNE ............................ environ 500.000 Tonnes/an DANEMARK ............................. environ 350.000 Tonnes/an AUTRICHE ............................... environ 250.000 Tonnes/an Herz
Ses conclusions sont les suivantes : En SUEDE la proportion de résineux est de l’ordre de 89 % sur l’ensemble de la production. En ALLEMAGNE, DANEMARK et AUTRICHE, le résineuxreprésente autour de 80 % . Les personnes interrogées dans ces quatre pays n’ont relevé aucune différence notable entre la combustion des briquettes de résineux et de feuillus brûlées dans les mêmes conditions, à savoir : • une humidité identique de l’ordre de 10 % • allumage à l’aide de petit bois ou de papier journal froissé placé à plusieurs endroits
• dans un foyer disposant d’un bon tirage de l’ordre de 10 à 20 Pascal • avec des entrées d’air réglables à ajuster en fonction des besoins de la combustion.
S’il y a développement de fumées au cours de la combustion, elles sont généralement dues à : − une humidité anormale du combustible − un mauvais tirage de la cheminée (qui peut être lié à des conditions atmosphériques défavorables au moment du test même sur une cheminée parfaitement calculée) − un mauvais réglage des entrées d’air.
Suite page 11
Briquette menuiserie Billand Bouxwiller
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Ecobriquettes resineuses Carlow Irlande
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Témoignage
Test de combustion après 1 h 50
Si on veut comparer la combustion de deux types différents de briquettes (par exemple feuillus et résineux), la vraie solution consiste à disposer dans le même foyer vitré à droite l’une des catégories, à gauche l’autre, et à allumer le foyer partout de la même façon, comme dans le test réalisé par CF NIELSEN en présence de témoins dont vous trouverez ci-joint 2 photos : la première a été prise à l’allumage, la seconde 1 h 50 après, avec 2 types différents de briquettes (feuillus et résineux) .
lièrement en Allemagne où le marché est surtout celui des particuliers et où la législation est spécialement sévère en matière de protection de l’environnement. CF NIELSEN a également consulté un grand nombre de sites Internet de constructeurs de foyers, inserts et poêles ...
et n’a trouvé aucune restriction particulière pour telle ou telle catégorie de briquettes, si ce n’est de bien contrôler que les briquettes soient sèches et que le tirage et les réglages d’admission d’air soient adaptés. En conséquence, CF NIELSEN conclut qu’il ne saurait y avoir de différence notable entre briquettes de résineux et de feuillus en matière de combustion et de production de fumées. Et de toute façon CF NIELSEN dispose de nombreuses options qui permettent d’optimiser la qualité des briquettes pour qu’elles répondent aux normes DIN : − équipement pour doser des apports de lignine, voire d’autres additifs − équipement pour ajouter de l’eau au cas où le produit serait trop sec − dispositif pour faire une per-
foration centrale dans les briquettes afin d’augmenter la surface d’échange avec l’air de combustion − et toute une gamme de filières et extensions pour obtenir la densité la mieux adaptée. Il n’y a aucun doute pour CF NIELSEN que les résineux sont la source principale de matière pour la production de briquettes qui peut être utilisée sans problème – seule ou en mélange - pour faire d’excellentes briquettes, tant pour le marché industriel et collectif que pour le marché des particuliers.
Alain DEGRAEVE AD TRADING
Bus biogaz Stockholm
s’élargira à l’ensemble de l’agglomération. Le développement de bus au biogaz dépend bien sûr de la capacité locale de production. Afin de garantir son approvisionnement à long terme, SL a passé des accords avec les compagnies gestionnaires de station d’épuration Stockholm Water et l’Association Käppala.
Test combustion briquettes AD allumage
Aucun développement de fumée n’a été constaté, ni globalement, ni provenant de l’une ou l’autre de ces briquettes. Pour l’ensemble des personnes interrogées, si les bûches de résineux développaient des fumées gênantes pour le voisinage ou l’environnement, les résineux ne représenteraient pas une proportion de l’ordre de 80 % dans les pays cités plus haut ... particu-
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SL constate également que le biogaz est le meilleur choix et le présente comme le carburant le plus propre disponible à ce jour. Elle annonce une augmentation du nombre de ses bus roulant au biogaz : 80 (soit environ 50 bus articulés) en 2009 et une perspective de 500 unités d’ici les quatre prochaines années. Pour l’instant, ces bus opèrent essentiellement au cœur même de Stockholm, où la qualité de l’air est la plus dégradée. Mais, au fur et à mesure que le nombre de ces bus au biogaz augmentera, leur rayon d’utilisation
Source : NGVA Europe
Combustion briquettes itebe
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Dossier TTCR de saules, WILWATER : trois années d’expérimentation L’expérimentation de la culture de TTCR de saules sur 100 hectares, mise en place dans le Grand Ouest, a permis de progresser sur l’itinéraire de culture du TTCR, d’obtenir des résultats encourageants sur le traitement tertiaire d’effluents et de mieux connaître les
TTCR de saules matures - Ingvar Jacobson
conditions de développement d’une telle culture.
Le TTCR de saule (taillis
épandage de boues de
à très courte rotation) est
station d’épuration, irri-
une culture pérenne des-
gation d’effluents prétrai-
tinée à la production de
tés ou protection de péri-
bois-énergie. Il se récolte
mètre de captage d’eau
tous les trois ans, sur une
potable.
période d’une vingtaine
Ce programme a été
d’années. Cette culture a
piloté par Aile et financé
été introduite en Suède
par l’Union Européenne
après la crise du pétrole
(Life
dans les années 70, en
l’Agence de l’eau Loire-
vue de remplacer les
Bretagne, l’Ademe, le
combustibles fossiles par
Conseil régional et les
de
sources
Conseils généraux de
Suède
Bretagne. Aile, associa-
nouvelles
d’énergie.
La
Environnement),
compte aujourd’hui 16
tion
000 hectares de taillis de
pour
saule. Dans le Grand
l’environnement, a été
Ouest, 100 hectares de
créée
TTCR ont été plantés
Bretagne et le réseau
dans le cadre du programme WILWATER.
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d’initiative l’énergie par
locale et
l’Ademe
cuma de l’Ouest en 1995.
100 hectares de TTCR de saules
L’objectif du projet Life
Courte Rotation (TTCR),
Grand Ouest en partena-
Environnement WILWA-
ainsi que l’intérêt écono-
riat avec des collectivi-
TER, mis en place entre
mique et environnemen-
tés, industriels et agricul-
2005 et 2007, était de
tal de cette filière.
teurs.
démontrer l’intérêt épu-
Pour ce faire, 100 hec-
Différentes applications
ratoire de la culture de
tares de taillis de saules
de la fonction épuratoire
saule en Taillis à Très
ont été plantés dans le
de la culture sont testées :
Outre les TTCR, Aile travaille sur les économies d’énergie, les énergies renouvelables en milieu agricole et rural (bois énergie, méthanisation,…).
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Dossier Des progrès sur la maîtrise de la culture
Prototype de girobroyage adapté à l’écartement des TTCR
Le développement significatif des surfaces de TTCR avec le programme Wilwater a permis d'élaborer un itinéraire technique adapté aux conditions atlantiques. Les parcelles humides ou trop peu productives sont écartées car non adaptées : risques de mauvaise reprise, non mécanisables. La culture de saule s’adaptera au mieux dans des terres à bonnes réserves en eau ou irriguée dans le cadre de traitement d’eau. La question du désherbage est très importante en particulier l’année de la mise en place de la culture. L’itinéraire le plus sûr comprend une bonne préparation du sol suivie d’un traitement antigerminatif au moment de la
plantation, ce qui permet de limiter les traitements ultérieurs. Sur les parcelles ne pouvant recevoir de pesticides, il est conseillé de planter les boutures sur paillage plastique biodégradable ou de désherber mécaniquement en restant très vigilant. Deux techniques de récoltes (ensileuse et récolteuse tiges entières) sont envisageables et peuvent être choisies en fonction des exigences liées à la valorisation du bois comme combustible et du type de parcelles implantées (taille, portance…). Une surface significative de TTCR a été plantée en Bretagne de manière à pouvoir investir dans un outil de récolte. L’investissement
dans un outil de récolte a été porté par la Cuma Breizh Energie, qui a jugé plus prudent d’opter pour une technique de récolte en deux étapes (récolte en tiges entières puis broyage du bois sec). Le planning de récolte est plus souple : les chantiers peuvent démarrer dès que la sève est descendante et se poursuivre quelques semaines après la reprise de végétation.
Démonstration de récolte de TTCR avec l’outil de coupe en tiges entières de la Cuma Breizh Energie, Yvias, (Côtes d’Armor), le 26 novembre 2008
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Dossier Bilan énergétique très favorable
Une filière à consolider
L’absence d’opération d’entretien après les premières années et la récolte seulement tous les trois ans permettent un bilan énergétique très intéressant : pour un rendement de 8 à 10 TMS/ha/an, on récolte en énergie renouvelable l’équivalent de 32 à 34 fois l’énergie fossile nécessaire à la culture.
En raison de la diversité des projets et des usages associés à la culture de saule, l’évaluation économique est difficile à généraliser et dépend fortement des solutions alternatives propres à chaque maître d’ouvrage.
Aujourd’hui, le coût de récolte est élevé à 1 800 €/ha, mais l’optimisation des chantiers et l’amortissement de la machine sur une plus grande surface (200 ha à récolter par an) pourraient faire baisser le coût jusqu’à 850 €/ha.
Le programme Wilwater a permis d’établir un itinéraire technique maîtrisé en Bretagne avec un coût moyen de plantation de 2 500 €/hectare, comprenant la préparation des terrains, la plantation et l’entretien les deux premières années.
Le combustible produit par les TTCR est en compétition avec les ressources traditionnelles de bois énergie, notamment le bois forestier qui constitue une ressource abondante et à un prix de
Des résultats encourageants sur le traitement tertiaire d’effluents La bonne capacité d'évapotranspiration permet des résultats satisfaisants pour compléter le traitement d’effluents après un lagunage par exemple. Ce sera le cas de collectivités ou industriels ayant des restrictions de rejet de leurs eaux traitées dans le milieu naturel, en période d’étiage ou toute l’année. Une vigilance particulière est nécessaire sur la composition des eaux, comme pour tout système de traitement tertiaire. Il reste difficile de mesurer précisément les éventuels ruissellements dans le cas du traitement tertiaire d’effluents. Il est souhaitable de poursuivre le suivi, voire de multiplier les zones d'étude pour acquérir du recul sur ce type d'installation. Les TTCR ne permettent pas de réduire l’emprise foncière nécessaire pour l’épandage de boues mais peut permettre de pérenniser un plan d’épandage. Cette filière de valorisation des boues est donc plutôt réservée aux collectivités qui valorisent localement le bois des TTCR et qui ont des contraintes de valorisation de leurs boues.
Les coûts de récolte représentent une étape clé pour l’équilibre économique de tous les projets. L’augmentation des surfaces implantées en Bretagne a permis l'acquisition d'un outil de récolte conformément aux objectifs du programme Wilwater, mais ne permet pas encore une valorisation de l'outil à pleine capacité.
Associer production d’énergie et valorisation de boues d’épuration L’épandage agricole reste la solution à privilégier pour bien valoriser les boues. Son coût est de 3€/m3. Si les TTCR sont bien valorisés, l’épandage de boues sur TTCR peut actuellement dégager un revenu pour la collectivité : 1 €/m3.
Prototype d’épandage : rampe surélevée pour l’épandage de boues dans des TTCR de saules de 2 années de croissance
revient actuellement inférieur au bois de saules. Il en résulte qu’aujourd’hui, les filières combinant plusieurs avantages économiques et/ou des synergies environnementales sont les plus susceptibles de se développer.
Recolte en tiges entieres
Pla ntatio n du T TCR Prép aration du so l, plant ation, désherbage , broyag e inte r-rang s, recépage Epandages (1 à 2 fois sur 3 ans) Récolt e des saule s (tous les 3 ans) Réco lte (S TE MS TE R), broyage , transp ort jusqu'a u hangar Coût annue l de la cultur e sur 20 ans avec épandage sans épandage Coû t du stockage du b ois (25 % hu midité) Rendemen t pré visionn el (25 % hu midité)
Hypothèse basse 2 300 € HT/ha Don t 1800€/h a de coût de pla ntation (boutures+ plant ation) 180 € 850 € HT/ha Val orisation op timisé e de la machin e de réc olte sur 20 0 ha/an
Hypothèse haute 2 800 € HT/ha Si amend emen t, traitemen t antipar asitaire, désherbag e pos t levée 480 € 1 800 € HT/ha Situa tion actu elle
424 € HT/ha/an 370 € HT/ha/an 6 € /t Hanga r agr icole de récupéra tion 10,7 t/ha/an
824 € HT/ha/an 680 € HT/ha/an 36 €/t Plate-forme neuv e sans subve ntion 13,3 t/ha/an
Prix d e re vient du bois (€/t à 25% d’hu m idi té – san s épanda g e, sans sé c ha g e, sans livraison fina le ) Rende m ent 8 TM S/ha/an
35 €
64 €
Rende m ent 1 0 TMS/h a /an
28 €
51 €
Rende m ent 1 2 TMS/h a /an
23 €
43 €
Chiffres clés de la culture de TTCR de saule
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Dossier Associer production d’énergie et valorisation de boues d’épuration L’épandage agricole reste la solution à privilégier pour bien valoriser les boues. Son coût est de 3€/m3. Si les TTCR sont bien valorisés, l’épandage de boues sur TTCR peut actuellement dégager un revenu pour la collectivité : 1 €/m3.
Associer production d’énergie et traitement complémentaire d’effluents Le traitement complémentaire d’effluents est une solution intéressante d’un point de vue économique. La technique coûtera à la collectivité 1500 à 1850 €/ha/an en fonction de la valorisation du bois. Par comparaison, l’épandage superficiel dans un réseau de billons atteint 3 200€/ha/an.
Des synergies intéressantes Dans le cadre d’un projet communal, il est possible de valoriser la production de bois énergie avec la valorisation de boues de station d’épuration. L’intérêt des TTCR, en plus de la sécurisation du plan d’épandage, est d’avoir un débouché transparent pour les boues sur une culture non alimentaire. Les TTCR ne permettent pas de réduire les surfaces par rapport à des cultures agricoles classiques mais peuvent sécuriser un débouché pour les boues, dans un site choisi à proximité de la station d’épuration pour limiter les coûts de transport. La croissance rapide des saules est contraignante pour l’épandage: il est impossible d’épandre la troisième année après la récolte, et en deuxième année il faut intervenir tôt en saison et avec des précautions pour n’endommager ni le matériel ni les saules. C’est le cas de la commune de Pleyber-Christ qui a planté 10 hectares de TTCR de saule en partenariat avec la Cuma locale, pour y épandre les boues de la station
d’épuration communale. La commune de Pleyber Christ compte à la fois des éleveurs porcins qui n’ont pas de disponibilité en plan d’épandage, et des producteurs légumiers qui ne peuvent pas épandre de boues pour des raisons sanitaires. L’objectif premier de la commune était de sécuriser son plan d’épandage. Les TTCR sont aujourd’hui au centre des projets environnementaux de la commune et ont permis de développer de nombreux partenariats. En 2006, la décision a été prise d’utiliser le bois de saule dans une chaudière collective à bois déchiqueté qui alimente les bâtiments publics du centre bourg : bibliothèque, mairie…. La commune a récemment implanté, en partenariat avec les écoles et les habitants de la commune, 2 ha de TTCR pour la protection d’un périmètre de captage d’eau potable. L’implantation d’un TTCR de saule pour le traitement tertiaire d’effluents traités pourra être envisagée s’il n’y pas de cours d’eau à proximité de la station d’épuration ou dans le cas d’une interdiction de rejet dans le milieu naturel (en période d’étiage ou toute
Chaufferie bois de la commune de Pleyber-Christ alimentée par les TTCR de saule
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l’année). Ce dispositif permet de renforcer le traitement des eaux tout en produisant du bois énergie. L’industriel Cité Marine, par exemple, a installé il y a 10 ans une plantation de TTCR de saules pour absorber les effluents traités par lagunage. Il n’y avait dans ce cas, pas de cours d’eau à proximité de la station. Les TTCR ont alors un rôle de tampon entre la station d’épuration et le milieu naturel. Un partenariat local a été conclu pour la valorisation du bois : un agriculteur alimente sa chaudière à bois déchiqueté qui chauffe trois maisons d’un hameau à proximité de l’usine. La mise en place d’une fertirrigation sur TTCR nécessite une disponibilité foncière suffisante à proximité du dispositif principal de traitement des eaux usées. Le traitement tertiaire d’effluents par des TTCR de saule est donc une technique extensive plutôt adaptée aux petites communes rurales.
des TTCR, qui offre un couvert permanent, est de piéger les ruissellements et les nitrates. Les taillis de saule à très courte rotation sont bien une culture : l’agronomie impose ses contraintes. La culture exige une parcelle mécanisable en hiver, donc portante, avec une bonne réserve en eau. Les équilibres entre éléments fertilisants doivent être respectés, les quantités épandues ne sont pas supérieures à celles épandues sur cultures annuelles. L’association de ses différents usages permet de conduire une politique environnementale cohérente. Elle favorise les partenariats locaux. Le manque de rentabilité actuel de la filière pourrait évoluer rapidement avec le développement de l’utilisation de la biomasse. Aurélie LEPLUS et Sophie MERLE, AILE www.aile.asso.fr
Enfin, le TTCR peut être utilisé pour la protection du milieu naturel pour la protection d’un périmètre de captage d’eau potable par exemple. Le principal intérêt
Après traitement par lagunage, les effluents de l’entreprise Cité Marine (Côtes d’Armor) sont irrigués sur 3 ha de TTCR de saules
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Fiche technique Le miscanthus : plante dédié pour une energie durable Rhizome Miscanthus Photo Chambre agriculture Haute Autriche
Connue comme plante à fleurs ornementales, le miscanthus est une variété pérenne de roseau de la famille des graminées, qui produit une canne ressemblant au bambou et pouvant atteindre 3,5 mètres de hauteur. Il présente l’un des rendements de biomasse par hectare les plus élevés sous nos latitudes tempérées.
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e miscanthus giganteus utilisé pour la production de fibres et d’énergie est un hybride naturel stérile, et se développe à partir de rhizomes. Il ne présente pas de risque de propagation incontrôlée ou d’envahissement des sites naturels. En France, le miscanthus est adapté à la plupart des terres arables de plaine présentant une pluviométrie minimale de 500 mm par an. Les conditions pédoclimatiques favorables sont similaires à celles du maïs. Les terres superficielles sont moins appropriées. Son rendement se situe entre 15 et 25 tonnes par hectare et par an en fonction de la pluviométrie et de la photopériode. Son PCI s’élève à 5 MWh par tonne de matière sèche. La croissance rapide du miscanthus lui confère un fort pouvoir couvrant qui laisse peu de place à la concurrence des adventices : il ne nécessite par conséquent que peu ou pas de pesticides une fois la culture implantée. Les besoins en engrais sont également très limités. La culture s’établit en plantant des rhizomes avec des plan-
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teuses spécialisées. La première récolte a lieu à partir du deuxième hiver après la plantation. Les rendements augmentent vite jusqu’à atteindre un plateau à partir de la sixième année. Les cultures les plus anciennes en Europe datent de plus de 20 ans et produisent toujours les mêmes rendements élevés. Parcelle Miscanthus Haute Autriche
La récolte se fait avec une ensileuse à maïs non modifiée entre février et avril, lorsque l'humidité des cannes est inférieure à 20%. Le produit résultant à la forme de copeaux prêts à emploi (pas de besoin de séchage). Il est également possible de faucher et de botteler les cannes de miscanthus. Bical Biomasse France a été fondée en 2006 par un groupe d’associés français dont la moitié sont des agriculteurs. L’objectif est de développer la culture du miscanthus et ses utilisations en faveur d'un développement économique, durable, et générateur de lien social. Bical Biomasse France propose dans une logique de filière l’implantation de parcelles de miscanthus ainsi que la mise en place de plans
d’approvisionnement pour les utilisateurs. Plus de 1 300 hectares ont été implantés depuis sa création. Les valorisations du produit sont diverses. Outre une utilisation énergie comme biomasse, le miscanthus présente bien des avantages pour des applications sur des litières, des bios matériaux et de la recherche et développement pour valoriser la fibre en plasturgie et demain bio carburants de deuxième génération.
sécurisation des plans d’approvisionnement et une maîtrise des coûts. Récolté entre 15 et 20 % d’humidité, le miscanthus a un pouvoir calorifique stable d’environ 4,2 MWh / tonne. Avec un bilan environnemental très positif et de belles perspectives, le miscanthus s’annonce très prometteur
sur les différents marchés et vient parfaitement s’inscrire dans les enjeux nationaux tant dans le milieu agricole que sur le développement d’énergies renouvelables insufflé par le Grenelle de l’Environnement. Jean KERHOAS BICAL France www.bical.fr
Le produit en copeaux présente de nombreux atouts en biomasse. La pérennité de la plante et le rendement stabilisé durant toute la culture permettent un engagement sur des durées pouvant aller jusqu’à 20 ans et donc une
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Zoom Le développement du Miscanthus en Belgique
La diversification constitue un thème de réflexion important dans le développe-
ment de l’agriculture, industrie du secteur primaire par excellence, fortement dépendante de contraintes externes tant économiques que techniques.
L
a Politique Agricole Commune a aiguillé durant près de 30 ans les choix des agriculteurs pour nourrir la population en quantité et qualité, tout en leur fournissant un revenu décent s’étaient là les objectifs annoncés de cette politique. De l’eau a coulé sous les ponts et l’Europe s’est construite en favorisant bien souvent le développement de son secteur tertiaire, au détriment de son agriculture. Aujourd’hui, alors que des questions se posent sur l’autonomie alimentaire, de plus en plus les diversifications énergétiques et biomasse des productions agricoles se mettent en place.
Cette diversification revêt un caractère particulier en Belgique du fait de sa densité de population. Cette densité provoque en effet une pression importante sur le foncier. La taille moyenne des exploitations étant relativement modeste, les agriculteurs se doivent d’optimiser la rentabilité à l’hectare. La disparition d’une part importante des emblavements en betterave laisse la place à d’autres cultures, pour autant que le revenu qu’elles procurent soient satisfaisant (pour rappel, la betterave constituait la cul-
ture rentable de référence). Prendre cette place n’est dès lors pas aisé, surtout si les recettes liées à la production de céréales sont bonnes. La culture de ces dernières est en effet très bien maîtrisée, avec des résultats garantis. En Belgique également, l’utilisation des fibres végétales cherche sa place, avec une réflexion pour le chanvre qui présente l’avantage d’être également une culture annuelle. Le développement du miscanthus en Belgique s’inscrit dans ce contexte relativement complexe, avec ses avantages et ses inconvénients. Parmi les inconvénients les coûts d’implantation sont sans doute les plus importants. Il y a toutefois lieu d’être vigilant, de manière à garantir une pleine réussite, dès le départ.
Ces implantations couvrent de plus différentes régions agricoles, soumises à des climats variables, un bel échantillonnage des possibilités de développement de cette culture. La pérennité de cette plante est tantôt un inconvénient, tantôt un avantage ; les contraintes toujours plus importantes pesant sur les pratiques agricoles lui confèrent aujourd’hui un atout, où limitation des intrants (engrais, phyto, carburant), constituent des arguments à la faveur de choix politiques forts (Protocole de Kyoto, Grenelle de l’environnement, plan climat, …).
Promis© Bical Belux est le principal acteur du développement du miscanthus en Belgique, avec environ 70 ha implantés en 2008. Cette jeune société a décidé de s’appuyer sur l’expertise des grandes sœurs françaises et anglaises en matière d’itinéraire technique et de plants utilisés. Cette politique a bien réussi puisque les implantations se sont révélées très bonnes.
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Dans le contexte évoqué d’exigence de la part des agriculteurs, Promis© Bical Belux doit toutefois se démarquer pour proposer des valorisations à forte valeur ajoutée, sachant que les superficies en production seront toujours limitées (demande largement supérieure à l’offre sur le produit, mais peut-être insuffisante que pour maintenir le prix). A côté d’une valorisation du miscanthus comme combustible renouvelable, Promis© Bical Belux mise fortement sur le développement des matériaux bio-sourcés. Promis© Bical Belux va dans
ce cadre mettre en œuvre un béton chaux miscanthus, à l’instar de ce qui est réalisé avec le chanvre. Il s’agit de l’isolation d’un bâtiment en rénovation par un enduit projeté. Membre du groupement d’intérêt économique soutenu par le Ministre de l’Economie, porté par le groupe Lhoist, Promis© Bical Belux entend prendre une place dans la construction respectueuse de l’environnement où bonne isolation rime avec économies d’énergies et stockage de Carbone. Olivier Ghesquière Olivier.ghesquiere@belcenter.com
Parcelle_miscanthus_en _Belgique_Photo_Olivier_Guesquieres
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Réglementation Frey Méthanergy et les déchets de stockage au Havre
Le stère : unité illégale ! En 2008, plusieurs organisations françaises travaillant aux questions de métrologie pratique du bois-énergie ont successivement été rappelées
Photo enerzine.com
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rey Méthanergy vient d’être choisie par Etares, société d’exploitation du centre de stockage des déchets non-dangereux, pour valoriser le biogaz produit par son centre. Actuellement le biogaz y est brûlé en torchère. A partir de fin 2009, il sera utilisé comme combustible pour produire de l´électricité et de la chaleur à partir d´un moteur.
à l’ordre par les services de la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de le Répression des Fraudes) et par le bureau de la métrologie du Ministère de l’Economie pour l’usage qu’elles faisaient du stère comme unité de mesure.
E
n l’occurrence, il leur a rappelé que s’il était vrai que par le passé, l’emploi du stère pour mesurer le volume du bois de chauffage a été admis, le décret 75-1200 du 4 décembre 1975 en a interdit l’emploi depuis le 1 janvier 1978, renvoyant aux unités du système international : m3 ou kg. C’est la remontée en puissance récente du bois de chauffage dans les relations commerciales, mul-
tipliant les différends entre fournisseurs et consommateurs, qui a motivé les interventions des services cités. Le stère est pourtant une unité métrique, contrairement aux nombreuses cordes régionales, mais son usage est depuis fort longtemps dépassé par l’usage qui fait qu’aujourd’hui on achète plus guère de bois en 1m, mais
Foresbois Le Biot 74 - itebe
plutôt scié en 0,5, 0,33 ou 0,25m et de moins en mois empilé. Or, le stère n’est métrique qu’en 1m, la définition en étant un m3 de bûches de 1m empilées, avec toutes les variations connues de l’empilage et des diamètres de bois. Il faut donc aujourd’hui pour une plus grande clarté du marché utiliser le m3 apparent, la
tonne ou le kWh comme le font déjà les autres combustibles bois. Et le travail mené sous l’égide du FCBA pour établir des grilles de correspondances entre dimensions empilées ou en vrac, devra servir à afficher systématiquement des m3, des tonnes ou des kWh, à coté de leur équivalent traditionnel en stère. Fréderic DOUARD, ITEBE
Celui-ci produira 1 MW de puissance électrique. L’électricité produite sera revendue au réseau de distribution électrique national, et la chaleur émanant de ce nouveau moteur sera également valorisée en totalité pour être utilisée dans le traitement des eaux usées du centre de stockage des déchets. « La valorisation du biogaz s’inscrit véritablement dans notre démarche de développement durable » explique Thierry Toubhans, Directeur Général d’Etares. L'investissement est de 1,3 M€ et le contrat de 15 ans. Source : enviro2b.com
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Panorama Chaudières “agro” en Autriche Dans le cadre de son partenariat avec O.Ö. Energiesparverband, organisme de promotion des bioénergies en Haute-Autriche, l'ITEBE a pu organiser en 2008 un voyage pour voir de plus près l'offre autrichienne en chaudières pour granulés agricoles. Cette offre en équipements de chauffage est en effet la clé au développement du marché des granulés agricoles en France.
L
a Haute-Autriche est le siège d'un grand nombre de producteurs de chaudières à granulés tels que Fröling, Guntamatic, Hargassner, ou ETA qui prennent une part significative dans le développement du marché local et européen. Ces entreprises sont actives dans la recherche de technologies de production et commercialisation d'équipements de chauffage aux granulés agricoles (miscanthus et céréales), mais aussi interviennent dans les initiatives politique en faveur du développement de la filière.
La Haute-Autriche est une région avec 1.4 million d'habitants située dans la partie nord de l'Autriche, avec pour capitale Linz. Les sources d'énergie renouvelables fournissent 30 % de la consommation d'énergie primaire de le région dont 16 % proviennent de la biomasse. Il existe plus de 7 500 installations de chauffage aux granulés en Haute-Autriche. Ce fort développement du marché a été possible grâce à un engagement politique clair qui a été exprimé sous forme d'une série d'objectifs à atteindre dans le cadre d'un plan d'action régional. O.Ö.Energiesparverband est responsable de l'exécution de la plupart des mesures de ce
plan notamment la mise en réseau des acteurs (environ 130 membres), la formation des acteurs, les campagnes d'information pour le grand public, la réalisation d'études techniques....
conteneur. Elle permet une grande autonomie et la possibilité de vendre de la chaleur par contracting. L’unité coûte 50 000 € (25 000 € pour la chaudière et 25 000 € pour le conteneur).
AGROFIRE, un savoir-faire Hargassner
POWERCHIP, une ingéniosité Guntamatic
Les chaudières pour granulés agricoles de la société Hargassner ont une gamme de puissance allant pour l’instant de 25 à 40 kW. Ce sont des chaudières avec foyer à grille mobile spécifique, primée en 2007 au salon BOIS ENERGIE, et qui permettent de brûler une grande variété de biomass agricoles tout en évitant la formation de mâchefers. L'usine a actuellement une capacité de production de 5 chaudières pour granulés agricoles par semaine avec des délais de « commande livraison » d'environ 3 semaines. Une cinquantaine d'unités est déjà en activité. En décembre 2008, les tarifs annoncés sont de 14 000 €, et avec le dessileur rotatif 17 à 20 000 €. Hargassner propose également une chaufferie clé en main qui comprend le chaudière, une trémie de dépotage, un silo, le tout dans un
L'entreprise propose des chaudières munies d’un foyer à grille mobile qui ajuste finement la vitesse de combustion et qui permet son auto nettoyage. Les puissances vont de 20 à 100 kW. Ces chaudières peuvent brûler du miscanthus jusqu'à une humidité de 20% ou encore des céréales avec obligation de faire nettoyer le bloc d'extraction au moins 2 fois par an par un installateur. Le coût de la chaudière à granulés agricoles
Chaine d'assemblage Guntamatic
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Plaquettes de bois et briquettes de miscanthus dans le silo Hargassner
« Powerchip » rendue en France hors installation est de 15 000€ hors ballon tampon et silo.
Chez ETA adaptation de la chaudière à plaquettes HACK ETA propose des chaudières à granulés agricoles d'une puissance comprise entre 50 et 200 kW. Il s’agit de chaudières à plaquettes ou à granulés qui ont été adaptées pour brûler les agrocombustibles. La perte en puissance nominale par rapport à l'usage de combustibles bois
est estimée à 30%. La particularité de ETA est que ses chaudières sont assemblées par vissage avec un système hydraulique intégré afin de permettre une facilité d'installation (cette particularité n’empêche pas la nécessité de recourir à un installateur). La société fonctionne beaucoup par sous-traitance pour la plupart de ses matériaux d’assemblage et de façonnage, ce qui garanti le meilleur matériau à chaque étape de la fabrication mais aussi un gain de temps. Lamine BADJI, ITEBE
Zoom sur la grille Guntamatic
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La carte camions souffleurs pour plaquettes camions souffleurs mixtes plaquettes ou granulés camions souffleurs pour granulés
Poweo : une cogénération biomasse à Novillars
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'ici à fin 2010, une unité de production d'électricité et de chaleur alimentée par biomasse verra le jour sur le site de la Papeterie du Doubs à Novillars.
Papeterie du Doubs photo otor.com
L'installation d'une chaudière couplée à une turbine à vapeur générera une puissance électrique de 16 MW. Cette réalisation, portée par Poweo à l'échelon national, évitera à la Papeterie la combustion des 12 000 tonnes de fuel par an utilisées pour le séchage des feuilles de papier et qui rejettent 44 000 tonnes de CO2. Des rémanents forestiers, résidus de l'exploitation forestière, assureront l'approvisionnement des 190 000 tonnes de biomasse nécessaires au projet. Une fois passés les délais incompressibles (enquête publique etc.), les travaux devraient débuter d'ici à la fin de l'année.
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BERGERET BOIS ENERGIE - BBE AGRI-BOIS SARL DEGLAIRE VINCENT BOIS DU ROUERGUE EBÉ BOIS SARL BIOCOMBUSTIBLES SA PGSE VILLE DE BESANCON EDEN ET TECHNOLOGIES JOUD PASCAL RICHARD SCIAGES TERRY ALAIN TRANSPORTS BUGUET OBLETTE THIERRY REKO ENERGIE BOIS HELMLINGER MARCEL AGBB BIOFORET STE ROSSI AUGUSTE ZELLER NATURENERGIE GMBH & CO.KG HOLZENERGIE/HOLZTROCKNUNG POMES FILLS S.L. KYM BENNWIL HOLZENERGIE ENTREPRISE AGRICOLE BENJAMIN FLEURY SCIERIE LA CERJAULE LUCENS SA
01450 02110 08130 12290 13400 14220 21490 25000 38112 38150 38160 38440 39570 42430 57850 67290 73270 89130 89310 67112 77767 08395 4457 2953 1522
PERREX MONTBREHAIN ST LOUP TERRIER PONT DE SALARS AUBAGNE THURY HARCOURT NORGES LA VILLE BESANÇON MEAUDRE VILLE SOUS ANJOU SAINT VERAND MOIDIEU DETOURBE COURLAOUX CHERIER DABO ERCKARTSWILLER BEAUFORT SUR DORON VILLIERS ST BENOIT ETIVEY MUTTERSTADT APPENWEIER SANT POL DE MAR DIEGTEN FREGIECOURT LUCENS
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RHÔNE ALPES GRANULÉS CERETRANS BOBOIS SERVICES VERT DESHY SAS MORLAT COMBUSTIBLES GARCIN FRÈRES S.A.S BONNEFOY PASCAL SARL SARL ARDENNES-ENERGY EURODESI SAS ENERGIE BOIS SUD CUMA FORESTIÈRE QUÈRE COPAMI SCA DE DESHYDRATATION D'ARCIS SUR AUBE VALDEBOIS SARL MELILA JARDIN RAGT ENERGIE GELY JEAN ROGER SARL ETABLISSEMENT CEDRIC GARES PAYET YANICE NORMANDIE ECOCOMBUSTIBLES NIOCEL SA LOUIS MONTEIL ET FILS DUREPAIRE SAS ETS JOLIVET SA CFBL
01100 01330 01630 01800 03120 04210 07470 08140 08310 09200 09500 10700 11590 12000 12033 12150 12200 12200 14000 15300 15400 16140 18000 19023
GROISSIAT VILLARS-LES-DOMBES PERON MEXIMIEUX ISSERPENT VALENSOLE COUCOURON BAZEILLES PAUVRES MONTJOIE EN COUSERANS MIREPOIX ORMES CUXAC D'AUDE RODEZ RODEZ CEDEX 9 SEVERAC LE CHATEAU VILLEFRANCHE DE ROUERGUE VILLEFRANCHE DE ROUERGUE CAEN USSEL RIOM ES MONTAGNES VERDILLE BOURGES USSEL
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61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122
SOMUTEC BOURGOGNE PELLETS SCA DE DESHYDRATATION DE LA HAUTE SEINE UFAB TRULLEN SA COSYLVA TRUFFY DUPONT (ETABLISSEMENTS) CABIROL JEAN-LOUIS (SARL) F.3.C FRANC-COMTOISE CARBURANTS COMBUSTIBLES BALANCHE SARL EUROPELLETS SOFAG CHAYS ERIC SARL ACERN NATURAL ENERGIE - SA DESHY DROME AGERON FRÈRES TRANSPORTS SICSA STIVAB SODEM S.A. EURL MERCISOLEIL ETS POLOP MAISON ECO DISTRIBUTION GEDIMAT MANEN ECOLOGISTIK BERTRAND ET FILS GRANOBOIS MINATEL SAS SARL CRER LA TOULOUSAINE DE CÉRÉALES EQUIFORM WOODY FLAM CENTER BREIZH ECO SARL COOPEDOM BOIS 2R BRETAGNE LES BOIS CHAUDS DU BERRY VILLEMONT ANDRÉ SA EURL ERIC BOUGEARD ANJOU BOIS ENERGIE PLATE FORME 37 BOIS 2R TRAS RHÔNALBOIS NORBERT PAYRE SAS AZUR PELLETS EARL CHEMIN DE LA BICHE - JURA PELLETS BOIS DE GASCOGNE DARNET ANDRÉ COMBUSTIBLES MAS LIGERIENNE DE GRANULES TDS ENVIRONNEMENT TRANSPORT JOURDY CEVENN'SERVICE SARL COGRA PELLEST ACTI ENERGIES SIDESUP SARL DURAND SICASELI ETS PECHAVY COGRA SA SARL RAMADIER CHAUFFAGE SARL JAFFUEL SARL FAUCHER JEAN SARL VIREBAYRE NEGOCE
19100 21110 21450 22402 23240 23400 23400 24100 24660 25110 25120 25390 25520 25800 26120 26530 26750 28300 28410 30100 30120 30170 30270 30380 31000 31190 31830 32220 33130 34160 35111 35113 35133 36120 36500 37360 37390 37400 38270 38270 38430 38530 39570 40200 40990 41700 42230 42600 43240 43400 43500 44190 44195 45300 46120 46120 47520 48000 48200 48300 48300 48400
BRIVE LA GAILLARDE AISEREY BAIGNEUX LES JUIFS LAMBALLE CEDEX LE GRAND BOURG BOURGANEUF BOURGANEUF CREYSSE NOTRE DAME DE SANILHAC BAUME LES DAMES MAICHE VENNES ARC SOUS CICON VALDAHON MONTVENDRE LE GRAND SERRE MONTMIRAL CLEVILLIERS BROUE ALES LE VIGAN ST HIPPOLYTE DU FORT SAINT JEAN DU GARD ST JULIEN LES ROSIERS COUPIAC MIREMONT PLAISANCE DU TOUCH ESPAON BEGLES CASTRIES LA FRESNAIS DOMAGNE SAINT SAUVEUR DES LANDES ARDENTES ARGY NEUILLE PONT PIERRE CHANCEAUX SUR CHOISILLE AMBOISE BEAUREPAIRE ST BARTHELEMY MOIRANS PONTCHARRA CHILLY LE VIGNOBLE SAINTE EULALIE EN BORN SAINT PAUL LÈS DAX FRESNES ROCHE LES MOLLIERES SAVIGNEUX ST JUST MALMONT LE CHAMBON SUR LIGNON CRAPONNE SUR ARZON CLISSON VALLET CEDEX ENGENVILLE LACAPELLE MARIVAL LACAPELLE MARIVAL LE PASSAGE MENDE LES MONTS VERTS LANGOGNE LANGOGNE FRAISSINET DE FOURQUES
France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France France
Source : batipros
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Bioénergie International n°7 - 1/2009 - www.bioenergieinternational.com
250 camions souffleurs de plaquettes ou granulés
camions souffleurs pour plaquettes camions souffleurs pour granulés camions souffleurs mixtes plaquettes ou granu Si vous n'êtes pas référencé sur cette carte : faites connaitre votre activité à info@itebe.org Bioénergie International n°7 - 1/2009 - www.bioenergieinternational.com
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Analyse d’une organisation fulgurante Notre recensement montre que plus de 250 camions sillonnent aujourd’hui les régions d’Europe francophone et si seulement 241 ont été recensés précisément sur notre carte (25 à plaquettes, 11 mixtes et 205 à granulés), ils sont certainement bien plus nombreux encore car nous n’avons pu exploité l’ensemble des sources d’information (Rendez-vous en 2010 pour une carte encore plus exhaustive). Petit retour en arrière, juste 5 ans, il n’y avait aucun camion souffleur de plaquettes en France et juste entre 10 et 20 à granulés de bois : quel boom ! 2004 et la montée du prix de l’énergie marque une inflexion historique pour le bois-energie. Après plus de 20 ans d’un développement laborieux, réalisé dans un contexte économiquement très défavorable, la rentabilité directe est au rendez-vous et tout le travail de préparation du marché porte ses fruits, puisque contrairement à la période 79-86 ou pas grandchose n’avait pu se concrétiser, ici en moins de 5 ans, nous assistons à une mise en place de l’offre à la hauteur d’une forte demande. Que ceux qui diront encore après cela qu’il faut d’abord structurer la filière pour qu’elle se développe ensuite se taisent : voilà ici la démonstration claire et sans appel, que le secteur économique a toute capacité à mettre en place une organisation de production, ou comme ici de distribution, pour peu qu’une demande s’exprime, politiquement induite ou pas, la seule chose déterminante étant la demande.
123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 183
CHAUVEAU FIOUL ANJOU BOIS ENERGIE PLATEFORME 49 G4 HOME TECHNOLOGY SUNDESHY- SCAD VAUTHIER SEPAC ALPHA LUZERNE SAGUEZ SARL CPS ECO HOME MOULIN DE SARRALBE COOPÉRATIVE DE LUZY CAVE BARBOTTES ENERGIE 2000 SCIERIE BBF BONGARD BAZOT ET FILS CASSIER COMBUSTIBLES VANDAELE-BERTELOOT LUC ETS ETABLISSEMENT STÉPHANE JOSSEAUME BIOMASSE CHALEUR DISTRIBUTION PIEDNOIR SA DE SAINTE MARESVILLE TRANSPORTS THL EO2 AUVERGNE ACEDA PAQUET LAURENT L'EPPSA HOURCADE TRANSPORTS MESPLES VOIVRET GÉRARD ROLLET SARL VOGEL S.A.R.L. BURGER J-L ETS BERTELE AIMÉ ETS WALLACH ENERGIES PELLETS LOHMULLER JEAN SARL WALCH SAS BEYSANG EINNA BIOCOMBUSTIBLE ELIGO BOIS LOTTE MOULIN DE LA GIRAUDIÈRE HAUTE- SAÔNE GRANULÉS EUROFOURRAGE HAUTE-SAONE PELLETS CHAUFF + JEANNOT ENERGIES SAÔNOISE DES RÉSINEUX MAGNEN ENERGIE MOULIN JACQUOT CFBL BOURBINCE DISTRIBUTION BFC GRANULES MAUDET SAS SAVOIE PELLET ROSSET SARL SAVOIE PAN SA PAUL BONNAZ BETEMPS ALTERBOIS SAVOIE ENERGIE LUCAS COMBUSTIBLES CHALEUR NATURE TERRENERGIE TRANSPORT SAUQUET ETS GUILLEMONT FLANDRE ENERGIES
49120 49700 51100 51330 52140 52330 54300 56300 57050 57430 58 170 58 230 58200 58260 58340 59380 60650 61570 61700 62575 63220 63470 63600 64160 64230 66400 67160 67370 67620 68220 68391 68460 68520 68970 69 550 69210 69690 70000 70100 70100 70180 70300 70300 70500 70500 71400 71430 71580 72170 73400 73460 74300 74500 74540 74800 76430 76690 77160 79170 80170 80240
France LA TOURLANDRY France DOUE LA FONTAINE France REIMS France NOIRLIEU France AVRECOURT COLOMBEY LES DEUX EGLISES France France LUNÉVILLE France PONTIVY France METZ France SARRALBE France LUZY France OUROUX EN MORVAN France COSNE COURS SUR LOIRE France LA MACHINE France CERCY LA TOUR France WARHEM France ONS EN BRAY France MORTREE France DOMFRONT France BLENDECQUES France BEURRIERES SAINT GERMAIN PRÈS HERMENT France France AMBERT France SEDZERE France LESCAR France CERET France CLEEBOURG France TRUCHTERSHEIM France SOUFFLENHEIM France HEGENHEIM France SAUSHEIM CEDEX France LUTTERBACH France BURNHAUPT LE BAS France GUEMAR France AMPLEPUIS France SAVIGNY France BRUSSIEU France NOIDANS LES VESOUL France ARC LES GRAY France GRAY France DAMPIERRE SUR SALON France FROIDECONCHE France LA CHAPELLE LES LUXEUIL France JUSSEY France CORRE France AUTUN France PALINGES France LE FAY France BEAUMONT SUR SARTHE France UGINE France TOURNON France CHATILLON LES CLUSES France BERNEX France CHAINAZ LES FRASSES France LA ROCHE SUR FORON France SAINT AUBIN ROUTOT France SAINT DENIS SUR SCIE France VULAINES LES PROVINS France BRIOUX SUR BOUTONNE France ROSIERES EN SANTERRE France FLIXECOURT
La carte 184 185 186 187 188 189 190 191 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239 240 241
81000 FORESTARN 81012 RAGT PLATEAU CENTRAL 81630 COOPERATIVE DE BLE 83310 GROUPE BERGON 84430 SARL GRANERO 85140 SCIERIE PIVETEAU 85300 BIOWOOD 86130 CILC ENERGIE 87920 ECOFIOUL 88000 THENOT (SARL) 88130 COUTURAUD ETABLISSEMENTS 88160 SARL SIAUD-VALDENAIRE 88190 SCS GRANUVOSGES 88640 RICHARD COMBUSTIBLES 88700 COLNE SARL 89450 ETS GUILLEMEAU 53945 ERICH & MARITA KRINGS 54294 WEAG & MOHR GMBH & CO. KG MOSELPELLETS 54634 FA. MATH. ETTELDORF HANDELSGESELLSCHAFT MBH RAIFFEISEN HUNSRÜCK 56291 57520 WESTERWÄLDER HOLZPELLETS GMBH 66679 GOBA CONTAINERDIENST 66904 KRUPP BRENNSTOFFE 66954 HOLZBAU MÜLLER GMBH 79219 BADEN PELLET 1490 DISTRIPELLET SPRL 4130 ENERGYDEL SPRL 4900 SPA-COMBUSTIBLES SPRL 4960 EXINOR S.A. 5150 ETS BAES 5310 SCHURMANN JOHN 5537 BELALTERNATIVE SPRL 5555 GRANUBOIS SA 5600 BENOIT VISCARDY 6220 PELLETS MANDI 6600 ETS. FABIEN PITON SPRL 6700 BADGER PELLETS 6750 ETS. MICHEL PETIT 6990 PAQUET PIERRE 7620 MAISON HENNETON SPRL 8970 VEPA BVBA HOGRAMIX 08262 BIOCOMBUSTIBLES OBRADORS 08515 GRANS DEL LLUÇANÈS, SL 8509 HUSTING & REISER S.A. 9835 SCHMIT NICO S.À R.L. CHAUFFAGE-SANITAIRE 1070 FENACO LANDI 1489 OLIVIER BISE 1958 VALPELLETS SA 1958 VALAIS PELLETS SÀRL GILLIOZ TRANSPORTS 3001 FENACO LANDI 3178 BEST PELLET 3457 RUD. NYFFENEGGER AG 3638 PETER HOLZBAU AG 3804 HOLZBAU ZENGER 5246 MÜHLE SCHERZ AG 6142 BÜRLI TROCKNUNGSANLAGE 8476 KELLER KONRAD AG 9565 BARTHOLDI AG - PELLETS AG
ALBI ALBI CEDEX 9 SALVAGNAC GRIMAUD MONDRAGON SAINTE FLORENCE CHALLANS JAUNAY CLAN CONDAT SUR VIENNE EPINAL CHARMES LE THILLOT GOLBEY GRANGES SUR VOLOGNE JEANMENIL DOMECY SUR CURE BLANKENHEIM-RIPSDORF TRIER METTERICH/BITBURG LINGERHAHN LANGENBACH B. KIRBURG LOSHEIM AM SEE BRUCKEN PIRMASENS STAUFEN COURT-ST-ETIENNE ESNEUX SPA MALMEDY SOYE - FLOREFFE EGHEZEE ANNEVOIE BIEVRE ROMEDENNE FLEURUS BASTOGNE VIRTON MUSSY-LA-VILLE HAMPTEAU HOLLAIN RENINGELST-POPERINGE CALLÚS SANT MARTI D'ALBARS REDANGE SUR ATTERT HOSCHEID DICKT PUIDOUX MURIST UVRIER ST. LEONARD (VS) BERN BÖSINGEN WASEN IM EMMENTAL BLUMENSTEIN HABKERN SCHERZ GETTNAU UNTERSTAMMHEIM SCHMIDSHOF
France France France France France France France France France France France France France France France France Allemagne Allemagne Allemagne Allemagne Allemagne Allemagne Allemagne Allemagne Allemagne Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Belgique Espagne Espagne Luxembourg Luxembourg Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse Suisse
Une analyse de cette liste d’acteurs montre toute la diversité des intervenants : - producteurs de combustibles bien sûr - distributeurs de produits agricoles - transporteurs - chauffagistes mais aussi et en grand nombre des distributeurs de fioul. Un regard graphique sur notre carte permet quant à lui d’apprécier le taux de couverture exceptionnel du territoire, ceci seulement 5 ans après une carte quasiment vierge. Le rayon d’action économique des camions étant de 100 km, il est aisé de voir qu’il reste aujourd’hui peu de trous sur la carte. Alors, certes il faudra encore certainement multiplier par deux ces chiffres avant qu’une réelle concurrence s’installe et garantisse une meilleure homogénéité des prix, mais à la vitesse actuelle, il ne faudra pas plus de deux ou trois ans supplémentaires pour atteindre cette situation. Frédéric DOUARD, ITEBE
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Marché INTERPELLETS 2008 à Stuttgart Interpellets 2008, ce fut 5 300 visiteurs pour le salon, 120 exposants sur 7.000 m2 et le 8ème Industry Forum Pellets avec cette année 480 experts de 37 pays. L'ITEBE avait organisé une visite pour ses membres le 31 octobre. Martin Bentele, directeur de l’association allemande pour les granulés, DEPV, constate une recher-che du marché vers des services de livraison plus modernes et souhaite voir la mise en place d'une grande offensive de communication si cette tendance se précise : « nous voulons transmettre aux consommateurs le message que le meilleur choix est celui des sources de chaleur locales et renouvelables ». La présidente de DEPV, Beate Schmidt, a estimé quant à elle que « le nombre de chauffages à granulés passerait en Allemagne de 83.000 à 105.000 dès la fin 2008. Prés de 50% des fournisseurs de poêles s'attendent d’ailleurs à une croissance de plus de 25% par rapport à 2007. Deux tiers des fournisseurs de chaudières considèrent aussi que cette croissance est réaliste et un quart d'entre eux s'attendent même à une augmentation des ventes de 75% » ITEBE
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Recherche Cogénération bois à Facture
L
e papetier Smurfit Kappa fabrique du papier kraft, sur le site de Facture en Gironde. L'usine utilise déjà une chaudière biomasse qui produit de la vapeur destinée à la fois au processus de fabrication et à la production d'électricité.
Paramètres de granulation et combustion des granulés RAGT Energie, impliquée dans la recherche sur la formulation et la granulation de combustible, s’est
Cellulose du pin
lancée dans un programme visant à étudier les paramètres optimums de granulation pour les
La papeterie accueillera en 2010 la plus grande centrale électrique à biomasse de France. Haute de 40m, la chaudière absorbera 500 000 t de bois par an et induira une puissance de 70 MWé. La vapeur à haute pression produite par la chaudière alimentera deux turboalternateurs qui généreront l'électricité. En aval, la vapeur à basse pression sera destinée au procédé industriel. L'électricité excédentaire sera revendue à EDF. L'installation qui est mise en place par Dalkia représente un investissement de 40 millions d'euro et s'inscrit dans le cadre du second appel d'offre cogénération biomasse du gouvernement dit CRE 2. Source : Enerzine.com
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combustibles. En effet, des différences majeures apparaissent lors de la combustion en fonction des taux de compaction mais aussi selon la granulométrie des particules. Un équilibre entre tous ces paramètres doit être obtenu pour avoir une bonne durabilité du granulé
Granulés de bois, RAGT
pendant les phases d’acheminement du site de production jusqu’à la chaudière. Mais on doit aussi préserver une porosité importante, notamment en surface, du granulé afin que les phases de combustion puissent se dérouler de façon optimale
Echantillons
Essais
Résultats 1. Porosité
Les biocombustibles testés sont des granulés agricoles obtenus à partir des mêmes matières premières mais ayant été granulés de manière différente. En effet, les 3 premiers échantillons ont des taux de compaction différents : 14, 10 (étalon) et 6. Le quatrième échantillon a été formulé avec les mêmes matières mais ce sont les granulométries des matières premières qui sont
Ech antillo ns
MP1 MP2 MP3 MP4 (Gran ulo)
plus importantes, le taux de compaction utilisé est de 10. Tous les granulés ont le même diamètre, ont été fabriqués à l’aide du même process : ce sont les épaisseurs filière qui varient. En effet, le taux de compaction est égal au ratio entre l’épaisseur effective de la filière et le diamètre.
Pour ces 4 échantillons, il a été effectué des mesures de porosités, des études de texture par MEB (microscope électronique à balayage), des études de pyrolyse et finalement des études en combustion chaudière.
Les mesures de porosités ont été effectuées sur un porosimètre à mercure. On peut noter que les variations de taux de compaction entrent vraiment en corrélation avec la porosité du granulé, directement inhérente avec la diffusion de l’oxygène dans la matière. De la même façon, la variation de la granulométrie entraîne des variations de porosité.
Ta ux de comp acti on
Gr anul omét rie parti cule (µm)
Vol ume d’in trusion (mL/g)
Di amètr e moy en de pore ( µm)
Poros ité (%)
14 10 6
400 400 400
0,0 87 0,1 106 0,1 495
1,5 036 1,6 383 3,4 119
11, 4364 14, 7007 18, 4171
10
700
0,1 211
2,0 473
16, 0 468
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Recherche Flamme granules - photo Herz
2. Texture Les mesures de texture ont été effectuées par MEB. Pour mesurer la différence
tés, on note des vitesses de pertes de matières qui augmentent en fonction du taux de compaction. Cette cinétique dans la perte de matière corrèle bien avec la qualité de la combustion. Plus la matière disparaît rapidement, meilleure est la cinétique de combustion. Par contre, les températures de début de pyrolyse ne varient pas vraiment entre les différents échantillons, ce qui signifie que la compaction n’intervient pas sur cette température. Par contre, la température de début de pyrolyse est bien une caractéristique de la biomasse utilisée.
de texture, voici 2 clichés permettant de noter des différences dans la porosité. Nous sommes sur les mêmes tailles de zoom (X 500) et on peut déjà bien voir la différence des pores à la surface du granulé.
nants sont maintenus à des paramètres identiques. Les résultats sont consignés dans le graphe cidessous, nous montrant la montée en température de la chaudière selon les différents échantillons. On note ici une grande différence entre la combustion de l’échantillon MP1 avec le fort taux de compaction et les autres. La montée en température est beaucoup plus lente sur cet échantillon, il semble y avoir une limite dans la porosité du granulé.
sur le granulé ayant le plus fort taux de compaction. En effet, la porosité étant plus limitée, la diffusion est moins efficace et la pyrolyse est alors plus lente. Ramené à la problématique des chaudières, le granulé brûle rapidement en périphérie, dans la zone où la diffusion a pu se dérouler correctement, par contre le cœur du granulé n’entre pas en combustion et reste en pyrolyse sous forme d’une braise. A ce moment là, le dégagement de chaleur est beaucoup plus lent qu’en combustion. Pour un granulé com-
4. Combustion réelle Les essais sur chaudière ont été effectués sur une chaudière polycombustible de puissance modulante de 7 à 30kW, contrôlé par une sonde Lambda. La température de consigne demandée à la chaudière est de 75°C. Tous les éléments hydrauliques environ-
3. Pyrolyse Les études de pyrolyse ont été effectuées sur une thermobalance magnétique. Ces résultats n’amènent pas les résultats escomp-
Ech antillon
Ta ux de Ma tière s Volatiles total (eau + MV80 0°C) en %
Tene ur en eau (e n %)
Pent e ( m/° C)
Tempéra ture de déb ut de pyrol yse (°C)
MP1 MP2 MP3 MP4
69,6 70,9 71,5 71
7,7 9,3 9 9,1
0,45 0,47 0,51 0,48
260 265 270 265
Discussion A cette étape de l’étude, il apparaît que la compaction du granulé a des effets importants sur la qualité du granulé en combustion. On note un dégagement de chaleur beaucoup plus lent
bustible, il est important que le dégagement de chaleur soit rapide et total car plus le dégagement est rapide, plus vite la température de consigne est atteinte et la chaudière mise en régulation. Sur l’échantillon MP1, la température de consigne
n’a jamais été atteinte, ce qui a entraîné une surconsommation importante de granulé et donc une durée de chauffe (pour une même quantité de granulé) inférieure à 20 % par rapport aux autres échantillons. Enfin, la variation dans les granulométries des matières premières n’a pas permis d’observer de réelles variations dans la combustion. Conclusion Il y a véritablement une corrélation entre les paramètres de granulation et la qualité de combustion des granulés. Afin de valoriser et d’approfondir ces résultats, RAGT Energie va débuter un programme de recherche visant à réellement obtenir des paramètres de granulation optimum en fonction des matières premières : variation des taux de compaction plus grand, adjonction de vapeur d’eau au process de granulation… En parallèle, des essais sont actuellement en cours sur des échantillons de granulés bois et il apparaît exactement les mêmes problématiques lors de la combustion. Matthieu CAMPARGUE Directeur RAGT Energie Courriel : mcampargue@ragt.fr Tél. : +33 (0)565734100
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Marché Quand la pâte à papier laisse la place à l'énergie !
L
e groupe américain Laidlaw Energy va convertir une usine de pâte à papier en centrale électrique à biomasse. Ce groupe a finalisé le rachat du site de l'ancienne usine de pâte à papier Fraser Paper Mill à Berlin, aux EtatsUnis, pour la transformer en une centrale à biomasse de 66 MWé à partir d’une chaudière à vapeur existante datant de 1993.
Photo Cheryl Senter - New Hampshire Public Radio_
L'énergie sera revendue avec un contrat de 20 ans à la compagnie Public Service Company of New Hampshire (PSNH), qui est contrainte par la législation de l'Etat du New Hampshire de tirer 25% de son énergie de sources renouvelables. La centrale consommera 700.000 tonnes de bois par an. Cet investissement de 100 millions de dollars en fera l'une des plus grandes centrales à biomasse des EtatsUnis.
Source : biomassmagazine.com
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Performance Ensilage vertical pour la chaufferie de Vaillant L’une des premières vis verticales pour le remplissage des silos à bois déchiqueté, de fabrication HARGASSNER (1er prix de l’innovation au salon BOIS e du Eclat
U
n ensemble de deux bâtiments tertiaires, de serres maraîchères et une habitation a été équipé de deux chaudières de 70 kW et 100 kW couplées, et qui produisent le chauffage à l’ensemble du réseau de chaleur. La contrainte majeure du site était d’utiliser une partie d’un bâtiment existant pour y loger la chaufferie et le stockage. L’ensemble de plain pied ne présentait qu’un seul accès pour les livraisons de bois déchiqueté et aucun fournisseur local n’était équipé de soufflerie (solution qui de plus n’aurait pas été adaptée économiquement aux besoins du site). La solution de remplissage initialement prévue avec une vis inclinée a donc été abandonnée au profit d’une vis horizontale de 6.5m confectionnée sur mesure. Celle-ci achemine les plaquettes depuis une trémie de dépotage jusqu’à la vis verticale positionnée au milieu des deux extracteurs de 4m de diamètre chacun. La vis verticale véhicule ici le bois sur une hauteur de 3.5m (possible jusqu’à 8m) et celui-ci est projeté de manière homogène
ENERGIE 2008), a été installée à Vaillant en Haute-
me syste
Marne et mise en service fin septembre 2008.
par une lame rotative ayant un débit impressionnant de 50m3/heure. Un déflecteur positionné en sortie de vis permet d’orienter le jet de bois à la configuration du silo. Celui-ci, d’un volume brut de 100m3 à Vaillant, offre grâce à ce système, une capacité de remplissage de deux bennes de 30m3 sans devoir attendre qu’il soit presque vide. Cette réalisation témoigne de la capacité de cet ensileur à garantir un fort taux de remplissage du silo, pouvant aller jusque 90%, y compris dans des configurations difficiles, ce qui est quasiment impossible avec tous les autres principes de remplissage qui plafonnent à 70% dans les meilleures conditions.
silo double
Couvercle de la trémis de dechargement
Yannick STADELMANN nord.est@hargassner-france.com
Vehicule de livraison a Vaillant
Configurations d'ejection vis verticale
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Trémis de dechargement
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Expérience Monter un projet de méthanisation agricole ou territoriale Rhônalpénergie-Environnement est l’agence régionale de l’énergie et de l’environnement. Son rôle, avec le soutien de la Région Rhône-Alpes, est de permettre l’émergence des nouvelles filières sur les territoires. Aussi travaille t’elle au développement de la méthanisation (agricole et territoriale) en Rhône-Alpes depuis plusieurs années car elle est un vecteur de lutte contre l’effet de serre très intéressant. L’Europe soutient aussi le biogaz grâce notamment à des projets européens dont Biogas Regions que nous pilotons de 2007 à 2010. Au-delà de la communication, de la formation et de l’information des acteurs, nous accompagnons des porteurs de projets dans l’objectif de faire des références en Rhône-Alpes, bases d’un développement de la filière. Aussi voici quelques enseignements issus de notre expérience d’accompagnement de porteurs.
Monter un projet méthanisation, c’est baliser certains points techniques : - Les intrants ou “substrats “ la matière organique présente dans le substrat subit une décomposition par les bactéries qui est à l’origine du méthane. Les substrats ont donc des pouvoirs méthanogènes différents. Un lisier porcin (intéressant pour la fourniture de bactéries) ne fournira que 10m3 de CH4 (méthane) par tonne, tandis qu’une graisse peut aller jusqu’à 300 m3 de méthane par tonne de matière brute. Aussi rechercher les substrats avec un fort pouvoir méthanogène (capacité à fournir du méthane) est important. Le mélange de substrats est intéressant pour plusieurs raisons : d’un point de vue technique, pour une optimisation de la production de biogaz.
Les bactéries proviennent de milieux différents et ont besoin d’un équilibre alimentaire, d’une richesse moléculaire et d’une qualité de milieu qui peuvent être apportés par des sources différentes. D’un point de vue stratégique, il ne faut pas dépendre d’un seul fournisseur extérieur. Cependant, il conviendra de s’assurer d’éventuelles inhibitions engendrées par la présence en trop grande quantité d’un type de substrat. Les graisses sont intéressantes pour doper le système mais sont aussi capables de le bloquer, si elles sont en quantité trop importante. D’un point de vue logistique, la disponibilité et les conditions de livraison (stockage nécessaire…) sont aussi des paramètres importants. Les bactéries aiment la constance : nature de la matière, équilibre diététique, quantité apportées chaque jour, toute variation dans l’alimentation doit être étudiée et prévue.
D’un point de vue réglementaire, la nature des intrants aura une influence sur le process et sur le digestat. Attention aux boues, sousproduits animaux…leur positionnement « réglementaire » est encore « flottant » : hygiénisation, mélange non autorisé, statut du digestat…. Aussi faudra-t-il baliser ces points avec l’administration (la plupart du temps la DDSV). - La valorisation du biogaz : Actuellement, seule la production d’électricité bénéficie d’une aide par le biais d’un tarif d’achat préférentiel. Mais le contexte français impose une forte vigilance sur l’utilisation de la chaleur en cas de cogénération du biogaz. Le tarif d’achat de l’électricité actuel est assez bas par rapport à celui des autres pays européens, car calculé dans une logique de traitement de déchets. Par ailleurs, il est basé, pour partie, sur l’efficacité énergétique de l’installation. Hors pour
Biogas Regions, projet européen soutenu par Energie Intelligent Europe concerne le développement de la méthanisation dans 6 régions d’Europe : www.biogasregions.org
bénéficier du tarif maximum, il faut être en mesure de valoriser un minimum de 70 % de la chaleur produite par l’installation ce qui est énorme et qui passe forcément par des consommations de chaleur l’été (séchage….). L’équilibre économique du projet en dépend car 20 % des recettes électriques sont proportionnelles à cette efficacité. Pour l’injection de biogaz ou plutôt de biométhane (après purification) dans le réseau de gaz naturel, une dyna-
mique est en cours pour accélérer la mise en place des outils réglementaires permettant le développement de cette filière. - Le retour au sol du digestat : Souvent oublié, il peut devenir problématique pour des projets de taille importante. Un projet territorial qui va drainer des effluents agricoles, agro-alimentaires ou issus de la fraction fermentescible des ordures ménagère va rendre disponible sur le territoire des quantités de N P K importantes.
Cogénération du biogaz en Autriche - RAEE
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Expérience L’azote est minéralisé à 80%, la fraction organique réduite de 80%. Le digestat pourra être traité par séparation de phase produisant une fraction solide et une liquide qui devront retourner au sol. La fraction liquide pourra être traitée (osmose inverse pour rejet…) afin d’éviter des coûts de transport et d’épandage par pendillards (lutte contre l’effet de serre oblige). Si la fraction solide ou le digestat peuvent être compostés, c’est l’idéal car, à ce jour, c’est la seule voie possible pour accéder à une normalisation et donc à une commercialisation. Sinon, les digestats seront soumis à plan d’épandage. La méthanisation ne va pas traiter certaines pollutions comme les métaux lourds qui vont entrer et sortir. L’administration a par ailleurs annoncé qu’elle sera particulièrement vigilante sur des mélanges visant à « diluer » la pollution. Les techniques de méthanisation, restent dans une certaine mesure la conséquence des substrats à méthaniser, notamment leur % de matière sèche et leur nature. Mais chaque constructeur a ses spécificités. Pour être schématique, on distingue deux grandes voies : la voie sèche peu développée en nombre d’installations au regard de la voie humide ou pâteuse. La voie sèche digère des substrats qui ne sont pas pompables en entrée, dans le process comme en sortie. La voie humide ou pâteuse s ’ a s s u re d ’ u n m é l a n g e « pompable » dans le méthaniseur et à la sortie. Les réalisations, en matière de voie sèche, concernent principalement les ordures ménagères et les fumiers (moins de 100 installations en Europe). La voie humide ou pâteuse s’adresse aux stations d’épuration, les projets à la ferme ou territoriaux sur
des mélanges lisiers, effluents agro-alimentaires et dans le cas allemand, cultures énergétiques (maïs…), soit près de 5000 installations en Europe. Une formation est toutefois nécessaire pour prendre en main une unité. Elle est en général organisée par le constructeur, elle est encadrée par une formation « diplômante » en Autriche. La production de biogaz nécessite aussi la mise en place de procédures et des règles de sécurité pour limiter tout risque sur les personnels et l’environnement.
Quelle rentabilité ? Dans une logique de traitement de déchets, la rentabilité s’avère assez facilement mesurable. Dans le cadre d’une logique de production de biogaz par exemple pour des projets portés par le monde agricole, l’offre des constructeurs démarre à environ 100 kWe pour un coût voisin de 700 000 € avec des ventes d’électricité de l’ordre de 80 000€ sur un contrat de 15 ans. A cela peuvent s’ajouter des redevances traitements et des ventes de chaleur. L’équilibre s’améliore avec la taille. Aussi pour un projet de l’ordre
d’1MWe, nous sommes sur des coûts de 5 à 6 millions d’€ avec des recettes électriques voisines de 1,2 M d’€. Pour cet investissement, le porteur de projet devra être en mesure de mobiliser jusqu’à 20% de fonds propres. Des acteurs publics ou privés du développement économique pourront l’accompagner sur son projet. Ne pas négliger les coûts de fonctionnement et de maintenance qui sont importants notamment pour l’entretien de la cogénération. Aussi, la rentabilité dépendra fortement du projet et surtout de ses valorisations. Actuellement, les projets peuvent bénéficier de subventions d’origine nationale (ADEME…), régionale (ex région Rhône-Alpes), départementale et locale.
Des démarches administratives assez longues ! Elles sont en voie d’amélioration. La plupart des projets seront soumis à autorisation préfectorale du fait de la nature des intrants et de la taille de l’installation. Il faudra 8 mois. Le raccordement au réseau est parfois plus laborieux, tout dépendra de
la nature du réseau électrique près du site projeté et des acteurs en place. Pour toutes ses démarches locales, la collectivité ou ses groupements peuvent être des alliés importants. Aussi, pour un projet, il faudra compter au mieux 1 an de démarches administratives, si elles sont menées en parallèle.
Les qualités et les savoirs-faire des porteurs : La méthanisation est avant tout un élevage de bactéries, aussi quelques mots pour résumer les qualités du bon gestionnaire : écoute, constance, patience, équilibre, présence. Les projets de méthanisation sont transversaux et doivent faire appel à des savoir-faire qui pourraient se résumer pour un projet de taille conséquente à : - Etre bon logisticien : savoir gérer les intrants les sortants, les stocks - Maîtriser le digestat, ses valeurs fertilisantes et sa qualité d’amendement
- Etre organisé et administratif : savoir mettre en place des procédure de sécurité, la traçabilité, assurer le suivi de l’installation, être capable de gérer les contrats…. - Etre bon communiquant : savoir expliquer simplement le projet aux élus et aux citoyens - Savoir gérer l’énergie : électricité et chaleur - Savoir gérer un élevage Les projets à la ferme ou les projets territoriaux ont vraiment leur rôle à jouer dans les territoires au même titre que d’autres projets d’énergie renouvelable, mais ils nécessitent encore d’être accompagnés. Pour plus de renseignements, vous pouvez aller sur le site : www.biogazrhonealpes.org sur lequel vous trouverez des outils méthodologiques, des exemples de réalisations, une actualité et des newsletters….
Valérie BORRONI et Lionel TRICOT, Rhônalpénergie-Environnement. www.raee.org
Digesteurs
Photo RAEE
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Lisier porcin - RAEE
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Initiative Faire du froid avec du chaud : le projet Summerheat En été, les besoins en chaleur étant réduits, une grande partie de la chaleur produite par les cogénérations et les incinérateurs sur les réseaux de chaleur n'est pas valorisée. Par ailleurs, en été, l'utilisation de systèmes de production de froid est en constante augmentation. A partir de ce constat le projet européen « Summerheat » (chaleur d'été) a relevé l’enjeu de taille : comment peut-on valoriser la chaleur d'été des systèmes de cogénération et des incinérateurs et éventuellement d’autres sources d’énergie renouvelable en l'utilisant pour produire du froid au plus près des besoins.
Les avantages sont multiples : ➢ améliorer la rentabilité des infrastructures du réseau de chauffage, particulièrement pour les réseaux avec des usines d’incinération d’ordures ménagères ; ➢ réduire la consommation d'énergie primaire du fait de la meilleure efficacité énergétique de cette solution par rapport aux systèmes de refroidissement habituels et ainsi réduire les émissions de gaz à effet de serre ; ➢ réduire la dépendance visà-vis des importations d’énergie et de l’augmentation des prix des énergies fossiles. En tout 10 partenaires de six pays différents ont participé à ce projet. En France l’agence régionale de l’énergie et de l’environnement Rhônalpénergie Environnement et la Compagnie de Chauffage de Grenoble ont étudié les possibilités de ce nouveau service. Depuis quelques années, la surface utile rafraîchie et/ou climatisée a augmenté, et des
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études nationales et internationales prévoient que cette tendance va continuer. Du point de vue des ressources environnementales et énergétiques, il serait préférable de satisfaire la demande de refroidissement sans utiliser de combustible fossile, ce qui est souvent possible directement par de l’air ou de l’eau (« free-cooling »). Par ailleurs, les normes de constructions en France dans le cadre de la RT 2005 ont naturellement tendance à réduire ou même à éviter une demande importante de climatisation des bâtiments neufs ou en rénovation. Les mesures de réduction de la demande sont donc à réaliser en priorité avant de dimensionner la production de rafraîchissement. Cependant, dans beaucoup de situations, le cumul des deux points précédents n’est pas suffisant pour satisfaire la demande effective d’un site et/ou diminuer suffisamment les besoins de celui-ci. Ceci s’avère surtout applicable pour le secteur tertiaire. Dans la réhabilitation lourde ou la construction neuve dans ce secteur les réseaux de chaleur sont confrontés à la tech-
nique des pompes à chaleur réversible, produisant aussi bien de la chaleur que du froid. Pour faire face à cette concurrence le concept de « chaleur d’été » utilisant le surplus de chaleur issue de la cogénération et des usines d’incinération est une alternative pertinente pour faire face à ce besoin de rafraîchissement résiduel. Concrètement la chaleur non valorisée sert à faire marcher un climatiseur à compression thermique et remplace donc les groupes de froid classiques fonctionnant à l’électricité. La compression thermique dans une machine à absorption fonctionne de la même manière que le cycle à compression mécanique. Seul le compresseur mécanique est remplacé par un compresseur thermochimique, contenant un mélange de deux constituants : le réfrigérant et le solvant qui interagissent très fortement. Cette interaction est la cause du phénomène d’absorption.
Graphique de principe d’une machine à absorption Pour pouvoir faire fonctionner des machines à absorption sur des réseaux de chaleur un certain nombre d’exigences et contraintes techniques sont à respecter (ex. température minimale en été, débit etc.). Une étude technico-économique comparative a été menée sur différents systèmes de production de froid (production de froid décentralisée ou avec réseau de distribution, référence groupe froid à compression). Les résultats ont montré un intérêt à partir d’une puissance de froid de 300 kW. Les facteurs décisifs sont l’investissement, qui est plus élevé pour une machine à absorption (MAB), et les coûts de fonctionnement, comme le prix d’électricité ou de la chaleur. L’évacuation de la chaleur par refroidissement, qui est plus élevé pour les MAB, doit aussi être bien prise en compte.
Les impacts environnementaux (calculés et exprimés en gaz à effet de serre et ressource primaire) de ce nouveau service sont cruciaux pour son développement. Ils ont été calculés sur la base des méthodes et normes appliquées au niveau européen. Le facteur de ressource primaire (PRF) par exemple précise le ratio entre l’énergie fossile utilisée et toute l’énergie utile fournie au système étudié. Les calculs effectués pour différents combustibles et mix énergétiques de réseaux de chaleur montrent des avantages pour la production de froid à partir des réseaux de chaleur alimentés par des énergies renouvelables ou par l’énergie fatale et surtout non valorisée pendant la période d’été (voir les graphiques ci-joint). Les méthodologies et valeurs appliquées par les diagnostics de performance énergétique des bâtiments ou la RT 2005 ne prennent pas suffisamment en compte ces avantages.
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Initiative férentes solutions techniques de froid (free cooling) Pour la mise en œuvre plus large d’un tel service fourni par les réseaux de chaleur un certain nombre d’obstacles est à constater : par ex. le prix de l’électricité en été ou le montant élevé de l’investissement. Mais plusieurs opportunités se sont montrées dernièrement, qui pourront faciliter son démarrage. On peut indiquer un meilleur soutien aux réseaux de chaleur par le Grenelle de l’environnement, plus particulièrement le Fonds de chaleur renouvelable. Il apportera une aide à l’investissement, qui facilitera le développement des RDC alimentés par plus de 50% d’énergies renouvelables ou des UIOM. Mais aussi les obligations de changer les gaz frigorigènes et les exigences fortes concernant leur maniement et aussi l’entretien des groupes à compression.
Deux graphiques Un petit exercice d’estimation du potentiel de chaleur non valorisée en France dans les UIOM a été conduit. Il indique que les RDC peuvent rafraîchir une surface totale d’environ 6,8 Mio de m². Ceci équivaut à la surface supplémentaire climatisée chaque année dans le secteur tertiaire. Pour la mise en œuvre le gestionnaire d’un réseau de chaleur ou la collectivité en tant qu’autorité concédante peuvent choisir en principe entre trois modèles : 1. vendre du froid à partir d’un réseau de froid avec production centralisée, 2. vendre du froid à partir d’une installation de production de froid décentralisée, 3. vendre de la chaleur pour une production de froid décentralisée gérée par le
consommateur ou un tiers (ex : gestionnaire immobilier ou société de services d’efficacité énergétique). Les plus intéressant pour le gestionnaire immobilier en tant que client sont probablement les modèles 1 et 2. Il pourrait ainsi profiter des avantages suivants : • Elimination des systèmes de production de froid et de refroidissement du client libération de place, influence positive sur l’architecture • Conduite et maintenance par des professionnels ou une équipe spécialisée • Besoin de main d’œuvre moindre pour l’entretien des équipements • Fiabilité et confort ces paramètres deviennent de plus en plus importants • Elimination de l’inves-tissement dans des unités de froid de la part du client avantageux pour la détermination des loyers dans un marché de biens immobiliers très compétitif
• Pointe de demande électrique moindre • Pas de CFC, HCFC et d’impacts environnementaux liés • Coûts transparents et calculables pour la consommation de froid • Intégration facilitée de dif-
La Compagnie de Chauffage de Grenoble a saisi l’opportunité de ce projet pour étudier plus en détail l’intérêt d’un service de production de froid par son réseau. Le projet d’une fourniture de froid (et de chaud) dans un ensemble de bâtiments tertiaire d’environ 7 500 m² est en phase de prise de décision.
Le projet « Summerheat » a été soutenu financièrement par le programme européen Energie Intelligente Europe, la Région Rhône-Alpes et la Compagnie de Chauffage Intercommunale de l’Agglomération Grenobloise. Plus d’informations et des rapports sont disponibles sur les sites Internet suivant : En français : www.chaleurfraicheur.org En anglais : www.eu-summerheat.net
Reinhard SIX RHONALPENERGIE ENVIRONNEMENT www.raee.org
Rheinard Six
Schéma production décentralisée de froid par réseau de chaleur
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Bonnes pratiques Biodiesel à base de marc de café
S
elon une étude de l'université du Nevada, le marc de café pourrait trouver une voie de valorisation dans le domaine des carburants. Selon cette étude, le café contiendrait en moyenne 15 % d'huile extractible par un procédé classique d'estérification. Si le pourcentage d'huile extrait du café ne peut pas être comparé à celui extrait du colza (25 à 50 %), il est très proche de celui des palmiers et du soja (environ 20 %). Riche en antioxydants, le biodiesel produit à partir de café présenterait de plus l'avantage d'être très stable. A l'heure actuelle, seule une très faible quantité de café est recyclée sous forme d'engrais. Avec une production annuelle mondiale de café estimée à 7,26 millions de tonnes, ce ne sont pas moins d'un million de m3 de biodiesel qui pourraient être synthétisés chaque année. Un chiffre peu probable, car impliquant un recyclage total du café, mais non négligeable quand même. La construction d'une unité pilote est même prévue pour approfondir la question.
Fours et foyers améliorées au Maroc Dans les pays en voie de développement, l’énergie est un vecteur incontournable de développement socio-économique. Le Maroc, pays émergent et grand consommateur d’énergie, n’échappe pas à cette règle. Sa situation géographique privilégiée lui permet de disposer d’importants gisements d'énergies renouvelables. La biomasse est considérée aujourd’hui parmi les principales ressources dont dispose le Maroc.
L
a forêt s'étend sur une superficie de 9 millions d'hectares avec un taux moyen de boisement de 8%. La part de population rurale est de 52 %. Dans ce contexte, le bois de feu représente logiquement la première source d'énergie pour les activités traditionnelles de chauffage domestique en milieu rural.
Selon le CDER (Centre de Développement des Énergies renouvelables du Maroc), la consommation annuelle de bois-énergie est d'environ 11 millions de tonnes, essentiellement sous forme de bois de feu. La surexploitation de la forêt est estimée à 3 millions de tonnes de bois, entraînant la disparition de près de 30 000 hectares de forêt par an. La plus grande part de consommation de bois-énergie
Source : ADIT, BE Etats-Unis 148
Tanourdi foret du moyen atlas photo Hizouni Mostafa
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Bois de feu devant un hammam
concerne les activités en milieu rural (cuisson des aliments, production d'eau chaude et chauffage des habitations). Cet usage représente 88 % de la consommation totale de bois de feu. En milieu urbain, la consommation de bois de feu concerne essentiellement les Hammams (plus de 5 000 unités) et les boulangeries qui ont des technologies de combustion avec des rendements qui n'atteignent pas 30%. Face à ce constat, des efforts considérables ont été déployés en matière d’économie de bois de feu. Pour accompagner ces efforts, un programme Bois de Feu a été mis en place par le CDER et ses partenaires pour inciter les gros consomma-
Repartition de la foret marocaine © 2007 John Libbey Eurotext
teurs de bois (hammams, boulangeries…) à s’équiper en chaudière améliorée permettant une économie d’énergie de 50%. Cette mesure est une des priorités du ministère marocain de l'Energie et des Mines. Soutenu par l’Agence Française de Développement (AFD), le programme concerne quelque 140 hammams. « Une centaine de chaudières améliorées a été installée, cinquante audits énergétiques ont été réalisés avec l’amélioration de 40 hammams à Casablanca et 30 chaudronniers ont été formés », annoncent les experts marocains. Le ministère de l'énergie et des mines entend bien faire la chasse au gaspillage dans les secteurs de l'hôtellerie, des logements collectifs et de la
santé. Les actions prévues permettraient d’atteindre des économies d’énergie allant de 15 à 20% à l’horizon 2020. Entre-temps, c’est toute la configuration de la carte énergétique du royaume qui est à revoir. Les autres formes de valorisation de la biomasse ne connaissent pas encore de développement significatif au Maroc. La production de biogaz à grande échelle, tout comme celle de biocarburant restent au stade d'études essentiellement par des investisseurs privés. Contact : Madame Amal HADDOUCHE, directrice du CDER http://www.cder.org.ma/ Lamine BADJI, ITEBE Lamine.badji@itebe.org
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Communication Les bioénergies sur les ondes U africaines
Vers une taxe sur les carburants non bio en Belgique ?
Malgré tout l’intérêt pour les nouvelles technologies, la radio demeure l’un des outils de communication parmi les plus importants au sein des communautés rurales ACP (Afrique Caraïbes Pacifique). Le CTA (Centre technique de coopération agricole et rurale) soutient les bioénergies en produisant des dossiers techniques de radio rurale. Les dossiers portent sur le solaire, l’éolien, la biomasse humide pour la production de biogaz, la biomasse sèche pour la production de chaleur, et les agro-carburants. Ils permettent de renforcer les liens entre vulgarisateurs et agriculteurs, encourager mainpic
l'échange de connaissances entre exploitants agricoles et résoudre le problème de l'analphabétisme.
L
’accès à l’énergie est l'un des principaux défis à surmonter pour le développement des peuples. Cette radio passe en revue certaines des activités agricoles qui utilisent ou pourraient utiliser les énergies renouvelables afin d’améliorer les revenus des populations rurales, les avantages et inconvénients des divers types d'énergie, les conditions de réussite de telle ou telle énergie renouvelable appliquée à telle ou telle activité agricole et rurale, les contraintes dont il faut être conscient, les économies réalisées, la formation nécessaire et les aides éventuellement disponibles.
De la biomasse humide pour la production de biogaz En Afrique, le biogaz représente une réelle alternative aux combustibles fossiles. C’est une source énergétique qui ne nécessite pas de moyens technologiques développés pour être utilisée. La radio anime des échanges entre
agriculteurs qui utilisent le biométhane produit à partir du fumier de bétail pour améliorer les besoins d’énergie au sein de leurs exploitations. Toutes les expériences de valorisation du biogaz y sont partagées : la méthode la plus courante consiste à le brûler dans un moteur à gaz ou une petite turbine, pour produire de l'électricité. Mais il sert aussi pour la préparation des aliments ou pour le chauffage direct des serres ou des poussinières.
Les agrocarburants sont la grosse attraction du monde agricole
routes d’accès aux villages pendant la saison des pluies. Des expériences sont partagées sur l’utilisation des moteurs de type Lister en agriculture pour faire tourner les moulins à grain et les pompes à eau. Ces moteurs diesel peu coûteux à chambre de précombustion, d’origine indienne, nécessitent seulement l’addition d’un filtre à essence pour fonctionner avec de l’huile pure de jatropha ; cela permet d'éliminer complètement l'apport en gasoil. De plus, aux conditions de charge maximale, l’huile de jatropha
Grâce à sa production économique, l'huile de jatropha peut également être vendue moins cher que le gasoil au prix officiel des stations-service. En outre, la possibilité de production d’énergie locale est encore plus intéressante que les prix, en raison de l’indisponibilité périodique du gasoil dans les zones rurales, qui est due au manque de
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donne même de meilleurs résultats que le gasoil en raison de sa haute teneur en oxygène. Le Programme de Radio Rurale s’appuie sur une équipe de journalistes professionnels qui travaillent le plus souvent à plein temps. Les dossiers techniques sont adaptés, reformatés et diffusés par plus de 200 radios dans toute l’Afrique sub saharienne. Site internet de la radio : http://ruralradio.cta.int/fr/index.html Contact : radio@cta.int Lamine BADJI, ITEBE
ne taxe du gouvernement fédéral belge pourrait frapper à terme les pétroliers qui n'intègrent pas du biocarburant dans leurs stocks. Les carburants "bio" font du surplace en Belgique et ont à peine représenté 1,1% du carburant consommé en 2008. L'UE a pourtant fixé pour objectif une part de 10% d'ici 2020. Pour 2010 cette part est de 4,88%, but que s'est donné la Belgique.
Concernant le biodiesel, 117.000 m3 ont été mis sur le marché en 2007 alors que 380.000 étaient visés. Le constat est encore plus amer pour le bioéthanol car seuls quelques dizaines de m 3 ont été produits alors que 250.000 m3 étaient espérés. Les usines belges ont déjà la capacité de produire 10% de biocarburants mais les pétroliers rechignent à en acheter. Le gouvernement fédéral entend rendre les quotas plus contraignants et pourrait lever une taxe contre les pétroliers qui refusent d'accroître la part de "bio" dans leurs stocks. Source : infomonde.be, 17 janvier 09
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Social Biocarburants de seconde génération
L
urgi, filiale à 100 % du groupe Air Liquide, va construire une unité de biocarburants de seconde génération sur le site du Centre de recherche de Karlsruhe en Allemagne. Ce projet est réalisé en collaboration avec le Karlsruhe Institute for Technology (KIT). Cette unité pilote démontrera la faisabilité des trois étapes du procédé bioliq®. La première partie de cette unité pilote ayant été achevée avec succès en 2007, le projet entame à présent sa deuxième phase. Au cours de cette deuxième phase, le bioliqSynCrude® produit à partir de paille lors de la première étape est transformé en gaz de synthèse. Le projet comprend l’ingénierie, la construction, l’approvisionnement, l’installation et la mise en service pour l’automne 2011 par Lurgi de l’unité de gazéification.
François Darchis, membre du Comité Exécutif du groupe Air Liquide, a déclaré : « L’Énergie et l’Environnement sont deux des relais de croissance du Groupe ». Source : communiqué Air Liquide du 22 décembre 2008
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La certification des agrocarburants brésiliens Pour l’exportation d’agrocarburants, les démarches de certification des agrocarburants vont bon train au Brésil. Objectif : apporter des garanties sociales et environnementales sur leur fabrication afin de convaincre des marchés exigeants des pays occidentaux.
L
es agrocarburants sont désormais incontournables sur la scène internationale. Bien que second producteur derrière les EtatsUnis, le Brésil reste le leader mondial avec une production d’éthanol basée sur la canne à sucre et un secteur du biodiesel en pleine expansion. Avec plus de trente ans d’expérience sectorielle, ce pays dispose d’atouts majeurs pour le commerce i n t e r n a t i o n a l d’agrocarburants.
Aujourd’hui, le principal frein est l’opinion publique des pays du Nord qui insistent pour des garanties sociales et environnementales. Globalement, les productions certifiées sont de plus en plus exigées par les acheteurs du Nord. Promues au Brésil, par les secteurs privé et public, les certifications sont vues comme l’un des moyens assurant à l’importateur, et au consommateur la qualité du produit. L’OIA (www.oiabrasil.com.br) par exemple, vient d’établir un protocole de certification pour les produits de la canne à sucre, dont l’éthanol. Cette organisation internationale, entend certifier le respect de critères socio-économiques et
environnementaux des productions de petits et moyens agriculteurs, regroupés en coopératives. Il s’agit là, d’anticiper sur les futures réglementations internationales et atteindre plus facilement des marchés d’exports. De plus, dans ce « pays continent », l’alimentation en diesel pour le secteur national des transports commerciaux, est un point critique. Le PNPB (Plan National de Production de Biodiesel), initié en 2004 par le gouvernement Lula, vise trois objectifs : plus d’indépendance énergétique nationale, une réduction des émissions de GES, et le développement socio-économique en zones rurales. En effet, il intègre une politique de développement de l’agriculture familiale. Ainsi, les producteurs de cultures d’oléagineuses (soja, ricin, tournesol, ou palme selon les régions de production) peuvent recevoir le « timbre social », comparable à une « certification » gouvernementale. Celui-ci assure un prix minimum à l’achat et donne accès à des appuis techniques et financiers, assumés par les différents partenaires. Encore récent, ce système présente des failles
Coupe de la canne a sucre - Photo Max Havelaar
qui ne lui ont pas encore permis d’atteindre les objectifs sociaux fixés ; mais ses évolutions laissent penser qu’il pourrait y parvenir rapidement. Le Brésil entend garder le contrôle sur sa production, mais aussi sur les services associés. Depuis 2005, le gouvernement a lancé le « Programme Brésilien de Certifications en Biocarburants ». Impliquant de nombreuses institutions nationales, dont l’EMBRAPA et l’ABNT, correspondantes respectivement à l’INRA et l’AFNOR en France, il entend établir des certifications pour l’éthanol et le biodiesel. Porté par le Ministère du Développement, de l’Industrie et du Commerce
Extérieur, ce plan participe à l’émergence du Brésil à l’international, via les agrocarburants. Il est d’ailleurs prévu qu’il puisse « être reproduit » dans des Pays en Développement, dans le cadre de transferts de compétences et de technologies.
Romain Peyrache Project officer RONGEAD (International Trade and Sustainable Development) rpeyrache@rongead.org
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Métier Animateur bois-énergie U
Potentiel biogaz au Royaume-uni
Vincent Richard a suivi des études d’ingénieur en génie physique puis s’est formé aux énergies renouvelables en 2000 à l’ASDER. Après un passage de deux ans et demi à Hélianthe dans l’Ain,
il anime depuis 2002, avec
d’autres collègues, la mission de promotion du bois-énergie en Lozère et dans le Gard au sein de la Chambre de Commerce et d’Industrie à Mende. Vincent Richard
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a mission consiste à faire connaître le chauffage automatique à bois, par des réunions, visites, démonstrations et publications. Pour accompagner les porteurs de projets, il réalise également des pré-études qui servent de base aux prises de décision. Depuis 2002, ce sont ainsi plus 120 chaufferies qui ont
pu bénéficier de l’accompagnement de la mission bois-énergie dans le cadre bien entendu de la politique nationale et de celle des collectivités territoriales. Le résultat c’est aujourd’hui 19 MW installés, plus 15 000 t de bois consommés par an, sans compter une usine de cogénération en cours de construction.
De nombreux territoires ont fait le pari, et pour certains depuis les années 80, de faire émerger le bois-énergie, avec son cortège de retombées économiques, sociales et environnementales, et pour cela ils ont créé ce métier pour susciter la demande alors que l’économie seule ne pouvait le faire.
Les animateurs bois-énergie sont de véritables VRP de la filière, ils sont restés les seuls acteurs de terrain à vendre cette idée durant presque 20 ans. Depuis les années 2000, ils sont accompagnés de plus en plus par l’offre économique de la filière, les commerciaux, maintenant que les chiffres d’affaires le permettent.
n rapport de la compagnie de gaz et d’électricité National Grid (NG) estime qu’au Royaume-Uni le biogaz pourrait répondre à la moitié des besoins de chauffage des maisons. Dans un pays bénéficiant d’un réseau de distribution de gaz aussi développé, le biogaz, qui pourrait alors être injecté, s’avère une solution particulièrement adaptée.
Les avantages du biogaz sont nombreux : atteinte des objectifs nationaux (15% d’énergie renouvelable dans la consommation totale d’ici 2020), recyclage des déchets organiques et sécurité énergétique alors que les réserves de la Mer du Nord s’amenuisent. Janine Freeman, à la tête du Groupe Gaz Durable de NG, met en évidence la faiblesse actuelle de la production de biogaz au Royaume-Uni. Issu d’usines de traitement d’eaux usées et de sites d’enfouissement de déchets, le biogaz reste principalement utilisé pour produire de l’électricité et la ressource en déchets pourrait être utilisée de façon bien plus efficace. NG a remis ce rapport au Ministre de l’Energie britannique en février.
www.nationalgrid.com
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Enseignement Mariage en Guyane
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oltalia et la Caisse des Dépôts et de Consignation se sont associés pour le développement de projets de production d'électricité à base d'énergies renouvelables en Guyane. La CDC a investit 3,1 M€ pour entrer à hauteur de 20% au capital de Voltalia Guyane. Cet apport sera réévalué en fonction du développement des projets au-delà d'une puissance cumulée de 20,1 MWé. Voltalia Guyane disposera à fin 2008 d'une centrale biomasse (1,7 MWé) couplée à une première unité solaire en toiture (0,2 MWé). Le chantier d'une usine hydroélectrique de 4,5 MWé sur la MANA a été ouvert pour une mise en production fin 2009 et un parc solaire de 6 MWé doit également être mis en chantier. A ces premières installations s'ajoutent une dizaine de projets pour une capacité supplémentaire de 30 MWé, portant l'objectif des deux partenaires à une quarantaine de MWé installés d'ici 5 ans. L'ensemble du programme portera sur un montant total d'investissement de 180 M€ pour une production annuelle cumulée d'environ 130 GWh.
Source : www.enerzine.com
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Licence énergies renouvelables à Belfort Formation
Depuis le rentrée scolaire 2008, le département génie thermique de l’IUT de Belfort-Momtbéliard accueille la
Préparation aux audits de certification NF Granulés biocombustibles
première promotion de la licence professionnelle, mention énergie et génie climatique, spécialité énergies renouvelables, de l’université de Franche-Comté. Les 25 élèves rejoindront rapidement les très nombreuses entreprises en recherche de cadres spécialisés. Durabilimetre - www.pelletcentre.info
L
a licence professionnelle Energies Renouvelables concerne les domaines de la production, du transfert, de l’utilisation, de la gestion, de la maîtrise et de l’économie d’énergie issue de sources renouvelables : bois-énergie, solaire thermique, solaire photovoltaïque, éolien, micro-hydraulique, géothermie et biogaz.
Elle est destinée à former des cadres de niveau II en maîtrise de l’énergie et de l’environnement, rapidement opérationnels dans le secteur des énergies renouvelables. Ce secteur se développe très vite, compte tenu des directives européennes et nationales en matière d’énergie, des enjeux énergétiques mondiaux ainsi que du développement durable dont on tient compte à présent dans les procédés industriels. La licence pro. EnR est ouverte aux : • L2 scientifiques du parcours LMD qui voudraient se professionnaliser : Licence Mécanique et Ingénieries – Energétique, Licence Physique
• DUT Génie Thermique et Energie • DUT Génie Civil • B T S F l u i d e s - E n e rg i e s E n v i ro n n e m e n t • salariés ou demandeurs d’emploi relevant de la formation continue pour lesquels la validation d’acquis est possible. www. u n i v - f c omt e . f r
Contacts Licence professionnelle EnR de Belfort-montbéliard Responsable pédagogique Mahmoud Mahouast mahmoud.mahouast@iutbm.univ-fcomte.fr Secrétariat Fabienne Rémy sec_enr@iut-bm.univfcomte.fr tél. 03 84 58 77 49 IUT de Belfort-Montbéliard
Pour l'accompagnement des professionnels engagés dans une démarche de qualité ou pour leurs prestataires, l'ITEBE a mis en place depuis le début 2009 une formation de préparation à ces audits en 1 jour et demi. Cette formation s'adresse aux producteurs de granulés biocombustibles, aux responsables qualité, et aux responsables de production. Les objectifs sont : • sensibiliser les producteurs aux procédures de qualité • définir les objectifs de l'audit • donner aux participants tous les éléments pour acquérir une méthode pour l'audit • présenter en détail les méthodes de contrôle interne telles qu'elles sont exigées par le référentiel La démarche consiste en une première approche théorique générale, qui détaille tous les termes relatifs à la qualité, au processus, à la procédure, à la documentation, et qui donnent toutes les définitions normatives autour de la certification. Une seconde approche théorique globale s'intéresse particulièrement au granulé biocombustible. Elle présente tous les points du référentiel NF Granulés en insistant sur toutes les exigences fixées et les écarts. Elle présente aussi tous les outils et méthodes que l'entreprise devra mettre en place pour satisfaire ces exigences (équipements de contrôles, procédures,...). La dernière partie est une approche pratique avec des études de cas qui se basent sur des profils d'entreprises variés. Les participants sont mis en situation d'auditeurs et d'audités afin de leur permettre de mieux maîtriser le déroulement pratique d'un audit. Renseignements sur www.itebe.org
Bioénergie International n°7 - 1/2009 - www.bioenergieinternational.com
Politique Plan Borloo : un plan bien emballé Le plan de développement des énergies renouvelables à haute qualité environnementale présenté le 17 novembre par Jean-Louis Borloo, s’avère un peu creux une fois épluché. Certes, il reprend quelques mesures importantes, voire majeures, réclamées de longue date, comme le fonds chaleur qui sera fort utile à l’ADEME pour renforcer les projets de chaufferies bois. Cependant la plupart de ces mesures étaient déjà annoncées, en cour de débat dans différents groupes de travail ou même pour certaines, déjà dans le circuit législatif. Mais, paradoxalement, certaines mesures constituent un recul par rapport à la situation actuelle. J-L Borloo - Crédit photo : Blog Ecologie http://i-concept.over-blog.fr
Les avancées Le plan fournit peu de détails et il est difficile de se réjouir sur la base d’annonces approximatives. Mais les appels d’offre pour l’installation de 300 MWe de solaire photovoltaïque au sol dans les 22 régions devraient permettre de mieux maîtriser les questions technico-économiques de cette technologie. Cependant, le caractère national d’appels d’offre régionaux et l’échec de nombreux appels d’offre émis par le passé, tels ceux pour la Biomasse-électricité, tempère les enthousiasmes.
Les piétinements Le fonds chaleur est l’une des principales mesures du plan Borloo. Trop souvent oubliée, la chaleur renouvelable réclamait par la voie de ses promoteurs réunis au sein du « Club chaleur renouvelable » un cadre d’aides clair, systématique et combinant aides à l’investissement et aides à la production. Acquis
depuis quelques temps, les conditions de fonctionnement de ce fonds sont actuellement en préparation. La géothermie devrait pouvoir reprendre son développement, notamment grâce au fonds chaleur. La biomasse électrique bénéficie d’un 3ème appel d’offre qui devrait éviter les écueils des précédents (problèmes d’approvisionnement, rendement de cogénération insuffisamment pris en compte) et envisager les projets comme des outils d’aménagement du territoire. On peut se réjouir de ce dernier critère, mais son succès nécessitera une forte implication des Conseils régionaux, ce qui ne semble pas prévu. Le biogaz devrait bénéficier de conditions intéressantes pour se développer avec la possibilité de plus en plus sérieuse de l’injection dans le réseau de gaz naturel.
Les reculs Le souhait de l’administration d’assujettir les projets éoliens à des procédures ICPE est
confirmé : l’éolien « bénéficiera d’un régime ad hoc » selon le texte, puisqu’un régime ICPE d’un nouveau type devrait être créé par la loi Grenelle 2. Cette logique entraîne une tendance à la croissance des parcs installés et des acteurs capables de les porter.
au MEEDDAT. En attendant, le doute plane.
La filière photovoltaïque bénéficie enfin, depuis 2006, d’un cadre de développement globalement favorable avec son tarif à deux niveaux. Mais les grandes centrales surimposées sur des bâtiments professionnels ont montré qu’elles n’étaient pas adaptées à ces tarifs car l’intégration a peu de sens dans ces cas. Un tarif ad hoc était donc en préparation pour ce type de centrales. Pourtant, le plan annonce la création d’un tarif à 45 c€/kWh pour les « installations respectant les critères d'intégration au bâti » ! Il s’agirait là d’une baisse du tarif. Il faut sans doute y voir une erreur de rédaction ou un désaccord interne
Conclusion
Bioénergie International n°7 - 1/2009 - www.bioenergieinternational.com
Pour des raisons que la physique ne saurait expliquer, les pompes à chaleur (objectif 2 millions en 2020) et le captage stockage de CO2 font partie de ce plan sur les énergies renouvelables !
Le plan est donc surtout un inventaire de mesures sur le point d’être mises en œuvre. Le contexte de développement des énergies renouvelables est plutôt bon en France aujourd’hui et les 23 % semblent atteignables à trois conditions : - Une mobilisation plus forte de collectivités territoriales, ce que ne semble annoncer ni le plan Borloo ni les lois Grenelle 1 et 2. - La lisibilité long terme de ce contexte favorable. La France semble aller à reculons vers les « 23 % », prise dans un étau entre la détermination locale et la volonté européenne. Or le développement
d’un tissu économique exige la garantie que la politique actuelle n’est pas destinée à être interrompue dans quelques années. - Ne pas oublier l’efficacité énergétique et la sobriété. L’exploitation du colossal gisement d’économie d’énergie dans les bâtiments et d’efficacité énergétique des équipements de production seront des éléments impératifs à la réalisation de l’objectif des 23%.
Raphaël CLAUSTRE, Comité de Liaison pour les Energies Renouvelables www.cler.org
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Lecteurs Produire du biodiesel à partir du poisson
Son objectif : transformer 120 t de déchets de poisson produits quotidiennement en carburant vert. Coordonné par le centre de recherche finlandais VTT, ce projet entend démontrer la viabilité commerciale des technologies déjà élaborées en laboratoire. Il doit s'assurer que l'équipement est fonctionnel et permet un déploiement rapide. Le projet prévoit d'installer un système de production de froid utilisant le dioxyde de carbone, ainsi que la congélation adaptée à l'industrie halieutique qui permettrait une réduction de la consommation d'énergie de 20%. Le choix du pays s'explique par la présence de nombreuses usines de transformation de poisson, ainsi que des besoins d'énergie décentralisée et de froid. Lancé en octobre 2008, le projet devrait aboutir en 2011. Source : energo.blog.fr Contacts : www.vtt.fi ou www.hiepthanhgroup.com
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Au sommaire des prochains numéros (prévisionnel) N°8 – JUIN 2009 Spécial SIREME 2009
N°9 – Septembre 2009 Spécial GRANUPRO 2009
N°10 – DECEMBRE 2009 Spécial POLLUTEC 2009
Le master spécialisé énergies renouvelables de Bastia Qualité de l'air et bois-énergie Garantie de performance pour chauffage central à bois en Suisse Quels chauffages à bois pour les bâtiments basse consommation BBC ? Tout est bon dans les fruits secs Cheval et bois-énergie : vers des pratiques rationnelles et optimisées Les biocarburants au Québec Unités de granulation forestières au Portugal Résultats du concours de l'innovation BOIS ENERGIE 2009 La Bioénergie peut répondre à 10% des besoins mondiaux Oléagineux : les algues ont la côte Canada, premier exportateur mondial de granulés de bois Plateformes biomasse de proximité : la stratégie alsacienne M. et Mme Caustier, gérants de Azur Pellet, entreprise certifiée NF Granulés Chaudières à vapeur en petite puissance : quelle offre ? Projet de marque NF briquettes La poterne : seule chaudière française pour la cocombustion de biomasse Mieux cerner les perspectives : nouvelle unité de pyrolise au CIRAD Les formations ITEBE soufflent leurs 10 bougies Le bois-énergie atout pour l'habitat social Le frémissement du Jatropha à Madagascar Les projets de cogénération biomasse français seront-ils durables ? Consommations nationales de biomasse : quels sont les vrais chiffres ? Panorama réglementaire français sur le biogaz Bioénergies et développement durable dans les pays membres de l’UEMOA Quality wood : les européens se mobilisent pour la bûche
Carte des installations françaises et belges Valorisation énergétique des refus de compostage : prudence ! Les atouts de l'hydroaccumulation Les producteurs de bois déchiqueté en France Le packaging des bois de chauffage Politique électrique au Québec Valorisation énergétique de la paille : quels risques pour les sols ? Séchage et stockage de la plaquette sous bâche Les hangars à plaquettes forestières Investir dans les bioénergies : le positionnement des banques Ville de Lille – 100% biogaz pour les bus en 2011 Briquettes et charbon de bois industriels au Brésil Réseaux de chaleur à bois simplifiés pour lotissements Les couvercles de silos à bois déchiqueté Quelle politique de qualité pour le bois de chauffage en France ? Les cuisinières à bois ont toujours la côte Biogaz : retour d'expériences & perspectives pour la France Daniel PONTA, producteur de bois déchiqueté dans le Jura Cocombustion & cogénération à la Réunion Les premiers certifiés de la NF granulés La chaudière à paille du CEA de Valduc Les biocarburants en Afrique : mirage ou réelle perspective ? Exportation de granulés par voie maritime Les chaufferies à granulés agricoles s'installent sur le marché Projet de chauffage au bois : solutions collectives ou individuelles ? Microcogénération et groupes électrogènes à huile végétale
Plaquette forestière de haute montagne en Italie Carte 2009 des fournisseurs Les presses à briquettes Investir au Québec dans la biomasse-énergie Plateforme pédagogique bois-énergie à l'INSA Lyon Quelle valorisation pour les cendres de chaufferies biomasse ? Sarments de vigne : des montagnes de biomasse sans valorisation Les points forts de Granupro 2009 Résultats du projet biogazmax Fumisterie des poêles à granulés : les solutions se précisent Les bioénergies entrent en bourse Les formations aux bioénergies en français Le biogaz breton en bonne voie Portrait de la cogénération biomasse en France Les professionnels de la distribution d'énergie s'emparent du granulé Une unité de granulation de plaquettes forestières en France Deuxième et seconde génération de biocarburants Pierre Eschbach, ingénieur de projets bois-énergie en Alsace Vers une marque de qualité pour la fourniture des biocombustibles La plateforme biomasse de Dalkia à Velaines en Haye Véhicules propres : vu à Stockholm Suisse : donner une image au bois-énergie Le chauffage au bois au Québec Briquettes & granulés : l'Europe à la conquête du marché français
Bioénergie International n°7 - 1/2009 - www.bioenergieinternational.com
Observatoire Fourchettes de prix constatés au détail pour le premier trimestre 2009 briquettes, à emporter par le client
235 à 388 € la tonne TTC
bûches coupées en 33cm 65 à 71 € la stère TTC livré à 30kms (commandé par 5 stères) granulés en vrac, livrés par camion souffleur à 70km, pour une commande de 5 tonnes (diamètre 6 à 9 mm)
195 à 269 € la tonne TTC
granulés en sac, à emporter par le client (diamètre 6mm)
211 à 294 € la tonne TTC
petites plaquettes sèches livrées par camion bennant de 30 m3 à 70 km (marchés petit collectif et particuliers, dim 3 x1 x1 cm)
40 à 129 € la tonne TTC
bois déchiqueté humide livré par camion à fond mouvant de 90 m3 à 70 km (marchés collectif et industrie)
40 à 56 € la tonne TTC
La biomasse peut couvrir 10% du besoin mondial en énergie… …selon un rapport d’expertise du Conseil scientifique allemand sur les changements globaux (WBGU) à propos du rôle de la biomasse dans la production d’énergie. Un point décisif pour le succès de la biomasse-énergie est que sa production ne se fasse ni aux dépens de la production d’aliments, ni au détriment de la protection de l’environnement et du climat. Pour cela, il est nécessaire d’introduire des normes de durabilité contraignantes. Dans leur étude, les experts pointent du doigt le risque que présentent les quotas de mélange de biocarburants : ceux-ci peuvent en effet compromettre la sécurité de l’approvisionnement alimentaire et renforcer la concurrence de l’utilisation du sol. Le Ministère fédéral du développement plaide ainsi pour l’introduction de normes écologiques et sociales pour encadrer la production de biomasse pour l’énergie.
D’après Claire Nicolas Pour en savoir plus : http://www.wbgu.de/
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