BOIS-ENERGIE AGRO COMBUSTIBLES BIOGAZ BIO CARBURANTS
Numéro 1
Juin 2007
Vos stères en 4 fois sans frais !
BOIS ENERGIE 2007: les tendances du concours de l’innovation
“ Méthanisation territoriale”: Initiatives hexagonales
Opération Flexfuel 5000 véhicules au bioéthanol
hers lecteurs,
C Sunmachine, lamicro-cogénération bois est sur le marché !
Ce Bioénergie International n°1 est le premier numéro en format normal de 32 pages de votre nouveau magazine d'expression francophone dédié intégralement au marché des bioénergies. Lancé à l'occasion du salon BOIS ENERGIE à Orléans en avril dernier, le numéro 0 "découverte" avait suscité de l'enthousiasme et vous êtes déjà nombreux
à avoir souscrit un abonnement pour suivre de prés l'actualité économique et technique de votre secteur. Ce numéro présente trois documents d'information totalement inédits : la première carte des producteurs francophones de granulés, le premier indice mensuel du prix des granulés de bois en France et un dossier spécial sur les tous nouveaux granulés d'origine agricole. Le numéro 2 paraitra quant à lui en septembre. Bonne lecture et faites nous part de vos remarques sur info@itebe.org
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Marché BIOENERGIE INTERNATIONAL Numéro 1 Juin 2007 ITEBE – BP 30149 28 boulevard Gambetta 39004 Lons-le-Saunier cedex - France Tél. +33 (0)384 47 81 00 Fax : +33 (0)384 47 81 19 Email : info@bioenergieinternational.com www.bioenergieinternational.com Directeur de la publication : Pierre LOSTRIE
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Rédacteur en chef : Frédéric DOUARD
Rédaction : Jeremy Hugues
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Rédaction : François Bornschein
Conception et réalisation : Imprimerie Mourier ZI Lons-le-Saunier Edité par ITEBE association loi 1901 APE 913E - ISSN en cours Numéro 1 – juin 2007 Prix: 6 euros
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Bioenergie International N°1, 6 - 2007 / www.bioenergieinternational.com
Sommaire 5 Bûches • Vos stères en 4 fois sans frais! 6 Biogaz • “Méthanisation territoriale” : initiatives hexagonales 7 Biocarburants • Opération FlexFuel: 5 000 véhicules au super éthanol
BIOENERGIE INTERNATIONAL Numéro 1 Juin 2007 Didier Marchal CRA - ValBiom ASBL Correspondant Belgique
8 Froid • Climatiser au bois-énergie 10 Cogénération • Sunmachine, la microcogénération domestique au sur le marché 12 Salons • Bois-Energie 2007, les tendances du concours de l’innovation • Orléans: nombre d’exposants record !
Lamine Badji ITEBE Spécialiste Afrique
14 Financer • Le contracting: un nouveau marché bois-énergie pour les installateurs 16 Carte des producteurs de granulés français et belges 18 Dossier Agro-pellets • Le miscanthus • Les issues de céréales • La paille • Les tourteaux • Agro-Fire: une chaudière spécialisée dans les agrocombustibles
Julien Besson Marketing
24 Granulés • La plus grosse usine de granulé française produira 50 000 tonnes/an 25 Observatoire • Nouveaux indicateurs de prix pour les biocombustibles en France
Lennart Ljungblom Bioenergy International
26 Marchés • Le marché du bois-énergie en Suisse 28 Normes • CEN 335: l’avis des acteurs du marché 30 Réseaux de chaleur • Système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre- Une chance pour le bois-énergie ?
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Bûches L’ONU cadre le développement des biocarburants e mois de mai, l’ONU a fait paraître un rapport pour encadrer le développement des biocarburants. Le rapport décrit dans un premier temps les nombreux atouts du nouveau pétrole vert. Toutefois, une telle prospérité crée d'autres problèmes, avertissent les auteurs du r a p p o r t . Premièrement, le besoin de terres pourrait entraîner une pression sur d'autres utilisations, à savoir les cultures vivrières. De plus, la production des plantes bioénergétiques pourrait diminuer le volume d'eau destinée aux usages domestiques. Les auteurs craignent que la transition vers ces carburants ne chasse de leurs terres les agriculteurs les plus pauvres du monde, ne conduise à une perte significative de biodiversité, à l'érosion des sols et au lessivage des nutriments, l'eutrophisation de l'eau, l'acidification des sols et des eaux de surface. Même des cultures bioénergétiques plus variées et plus durables pourraient avoir des impacts environnementaux négatifs si elles remplacent des forêts et des prairies naturelles, affirment les auteurs du rapport.
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Bûches Vos stères en 4 fois sans frais ! c’est le défi réussi d’un couple d’entrepre-
Le projet MOBIPE (Tester des méthodes, des équipements et des organisations innovantes de récolte de la biomasse forestière en zone de pente) s'inscrit dans le cadre du PNRB, Programme National de recherche sur les bio-énergies, financé par l'ANR
neurs forestiers jurassiens. Le succès des moyens mis en œuvre devrait inspirer les fabricants et marchands de bois-énergie. français travaillant en Suisse, il est souvent difficile aux particuliers de régler les 700 à 1000 euros de la livraison de bûches. Aussi, à l’instar des grandes enseignes, Katia Beaud propose à ses clients de Deck du combiné scie-fendeuse Kisa payer en 4 fois leur permet de se chauffer sans frais. Par ailleurs elle dès le mois d’août si besoin. démarche par téléphone et Enfin la troisième clef du par email et propose des succès de Bobois est la tarifs intéressants, dégrescomplémentarité de son sifs avec le volume, pour les offre bois-énergie. En effet commandes effectuées au l’entreprise vend aussi des printemps. Les prix varient briquettes (bûches de sciuentre 53 et 59 euros la stère res et copeaux compressés), au printemps et 59 à 65 des allume feux ainsi que du euros la stère en saison de granulé de bois en sac et en chauffe. En une heure d’apvrac. Pour ce dernier compels téléphoniques, Katia bustible en plein essor, les peut ainsi vendre 100 stères. Beaud n’ont pas hésité à La combinaison de ces outils investir dans un camion permet à Bobois de livrer de souffleur pour livrer localela bûche toute l’année alors ment les productions de que la plupart des marl’usine locale. Comme pour chands de bois sont souvent les bûches, un système obligés de stocker. Les queld’abonnement est prévu ques frais financiers induits sont largement compensés par la trésorerie ainsi régulée. Les clients eux sont très satisfaits de ce fonctionnement: ils apprécient notamment d’être rappelés pour renouveler leur stock. Par ailleurs la livraison printanière Serres de séchage des bûches sur aire goudronnée
www.pnrb.net
© photographie: BOBOIS
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ous avons le plaisir de vous faire part de la mise en ligne du site internet MOBIPE
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www.mobipe.fr
Déménager, et tout recommencer à zéro,
n 2002, constatant que le marché du bois bûche était florissant dans l’Ain, Christian et Katia Beaud n’ont pas hésité à déménager de l’autre coté du massif du Jura, de Morez vers Thoiry, pour produire et vendre du bois bûche. Le dépot repris appartenait à un producteur de bûches, non mécanisé, qui faisait 2000 st/an et qui fut contraint d’arrêter en raison d’une hernie discale. La première étape pour l’entreprise Bobois fut d’investir environ 100 000 euros dans un outil industriel. Equipé d’un deck de 12 mètres, d’un convoyeur et d’un tapis roulant de sortie, le combiné scie-fendeuse Kisa permet de produire 40 à 50 stères par jour. Sur les 4000 mètres carrés du site de production, les Beaud ont également construit deux serres sur goudron qui permet de sècher 150 stères en deux mois. Dans le hangar goudronné et dans les casiers grillagés, les quartiers de hêtre blanc finissent de sècher pour devenir du bois de chauffage H1 ou H2 de la norme NF. Grâce à ces outils, les bûches sèchent en moyenne en 4 à 5 mois avec peu d’investissements et aucune consommation d’énergie. En employant un salarié à plein temps, la vente moyenne des 6000 à 7000 stères par an permit d’amortir ces investissements en 5 ans. La deuxième clef du succès de Bobois est la mensualisation des paiements et le démarchage commercial. Bien que la clientèle soit en grande partie des ouvriers
Projet MOBIPE
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pour le paiement et la livraison des pellets : le prélèvement automatique mensualisé permettra d’écouler la production tout au long de l’année. Le succès grandissant de cette offre poly-combustibles bois montre que la bûche, la briquette ou le granulé se complètent sans se faire concurrence. www.boboisenergie.com JHDC
L’éthanol bientôt à saturation aux USA ? La maison de courtage Fimat annonce que l’éthanol est arrivé à la fin de sa lune de miel, et que sa croissance pourrait même connaître une bulle financière comme les sociétés .COM au début des années 2000. En effet le marché pourrait arriver à saturation plus tôt que prévu. Aux USA, il y a déjà 120 usines d’éthanol qui ont une capacité de production de 23,5 milliards de litres par an. 80 autres usines en construction vont bientôt doubler cette capacité. Le gouvernement fédéral subventionne la production à raison de 13,4 cents de dollars par litre mais les infrastrucutres de distributions ne suivent pas pour le moment.
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Biogaz a cogénération, clé de voûte de l’équilibre économique des opérations, suppose que soit résolue la question du transport de la chaleur dès qu’elle ne peut être valorisée à proximité (ce qui est souvent le cas). L’énergie peut être transportée soit : par des canalisations « biogaz » dédiées par des réseaux de chaleur (d’eau chaude plus exactement). En France 3% des habitations sont raccordées à des réseaux de chaleur ; contre 60 % au Danemark. par le réseau de distribution du gaz naturel, le biogaz étant épuré aux normes du gaz naturel. Cette alternative permet de s’affranchir de la contrainte des débouchés thermiques et de leurs variations saisonnières. Prévue par la directive européenne sur l’ouverture du marché du gaz de 2003, l’injection est pratiquée aux Pays-Bas, Suisse, Suède, et depuis peu Allemagne. En France, la question est, remise en débat après des années de veto.
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(c) photo: Michael Madsen
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« Méthanisation territoriale » :
Initiatives hexagonales En France, plusieurs projets de méthanisation territoriale sont à l’étude. Les atouts de ce concept - des lisiers sont traités en mélange avec d’autres déchets organiques - sont bien cernés grâce au recul des pays pionniers, Danemark en tête. Les ingrédients à réunir pour que ces projets collectifs se concrétisent ? Des infrastructures pour valoriser la chaleur, une organisation logistique rigoureuse et pour cimenter le tout, une réelle culture de la coopération territoriale. es enseignements du recul danois
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Au Danemark, suite au contre choc pétrolier de 1985 qui fragilise les installations de biogaz à la ferme, une vingtaine d’usines de méthanisation collectives sont construites à l’initiative de coopératives agricoles, d’entreprises, de collectivités locales. Leur capacité de traitement va de 10.000 tonnes à 150.000 tonnes. Les matières digérées sont pour les trois-quarts des lisiers (bovin et porcin), et pour un quart des déchets agro-alimentaires. Les lisiers sont collectés dans un rayon de quelques kilomètres et le digestat est restitué aux éleveurs pour épandage. Le biogaz est valorisé par cogénération avec un taux de valorisation de la chaleur très élevé, facilité par la densité en réseaux de chaleur (cf encadré). Les industriels disposent d’un outil de traitement des déchets à un coût acceptable tandis que les éleveurs gèrent plus rationnellement leurs engrais de ferme. Désodorisés, assainis, minéralisés, les « lisiers digérés » sont plus facilement épandables et mieux assimilables par les cultures. France, des projets à suivre… En Lorraine, une dizaine d’éleveurs travaillent sur une installation qui traiterait des lisiers mélangés à de la glycérine. La chaleur serait valorisée via un réseau de chaleur communal. Une société locale est en cours de constitution pour porter le projet. Dans l’ouest Aveyron, territoire où cohabitent éle-
veurs, ateliers et usines agroalimentaires, un programme européen piloté par des experts danois conclut la faisabilité de l’implantation d’une usine de codigestion. Le biogaz devra être transporté sur une douzaine de kilomètres, pour être valorisé par des industriels. L’ investissement ? Même concept dans le Nord DeuxSèvres où un projet est porté par la Réservoir de biogaz à la centrale Linkogas à Lintrup au Danemark Communauté de points de « blocage », l’erportage par des sociétés communes du Thouarsais reur serait de se détourner spécialisées dans l’énergie ? avec le soutien de la région de ce gisement agricole pour Ou par des entreprises spéPoitou-Charentes. Montant privilégier les gisements cialisées dans la gestion des des investissements : de 5 à « payants ». Ce serait se primatières fertilisantes ? 7 millions d’euros selon les ver des synergies énergétiEn fait, le métier de spéciaconfigurations. ques et territoriales permises liste en « méthanisation terripar le traitement combiné toriale » reste à inventer. Sa Approche territoriale vs des lisiers avec d’autres mission ? Aider les « territoiapproche individuelle ? déchets. Surtout qu’en res » à créer les synergies les France, pays d’élevage, le plus fructueuses, à proposer Nombre d’agriculteurs sont potentiel énergétique des les meilleures conciliations tentés par une démarche déjections et résidus de culentre acteurs, et à trouver individuelle. Ils y voient une ture est au moins 10 fois faire émerger une structure possibilité de dégager des supérieur à celui des seuls pour le portage du projet. revenus complémentaires, déchets agro-alimentaires comme en Allemagne où les méthanisables. Christian COUTURIER recettes tirées de la méthaniTrouver un compromis écoSOLAGRO sation représentent le tiers nomique qui convienne à 75 Voie du TOEC des revenus des agricultous est essentiel. Trouver un 31076 Toulouse cedex 3 teurs, voire plus. Au porteur de projet l’est tout Tél. : 06 67 69 69 69 Danemark, les agriculteurs autant ! Le montant des Fax : 06 67 69 69 00 sont des fournisseurs de investissements ne permet www.le biogaz.info matière première qui bénéfiguère aux agriculteurs d’en cient en retour d’une désassurer le pilotage total. Des odorisation, homogénéisaindustriels seraient plus tion et minéralisation gratuite enclins à le faire… Même si de leurs lisiers. En France, en elles sont peu concernées dehors des zones d’excépar le volet déchets (les insdent structurel d’azote, les tallations collectives traite agriculteurs n’envisagent peu de biodéchets), les colpas de payer une redevance lectivités locales ont un rôle traitement. Ils espèrent au à jouer, pour organiser un contraire tirer un bénéfice de service public de distribution la mise à disposition de leurs de la chaleur. Et quid d’un fumiers et lisiers. Devant ces
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© photographie: Michael Madsen
Transport de la chaleur renouvelable : créer des infrastructures
Biocarburants Opération Flexfuel en Champagne-Ardenne et Picardie
5000 véhicules au Super Ethanol Le Pôle de compétitivité IAR met en œuvre son programme d’expérimentation et de démonstration de 5000 véhicules flex fuel
© photographie: IAR
b r e u x acteurs coopératifs et industriels producteurs de bioéthanol à partir de betteraves et de blé issus de nos terres : Cristanol, Téréos et Soufflet, tous port e u r s Inauguration de la 1ère pompe commercialisant le bioéthanol en France d ’ a g r é ments de ’expérimentation du production, le soutien de carburant E 85 entre l’ensemble de ses membres dans sa phase et de ses partenaires privés concrète. Annoncé le 1er juin et publics, le Pôle IAR passe 2006 lors de la venue du du stade de l’expérimentaMinistre de l’Industrie à tion à la démonstration à Châlons-en-Champagne, grande échelle du carburant François LOOS, le Pôle de vert E 85. Compétitivité Industries et Le Pôle IAR, interlocuteur Agro-Ressources (IAR), porté privilégié de l’Etat et de la par les Régions ChampagneCommission « Flex fuel Ardenne et Picardie, a lancé 2010 » présidée par Alain sur son territoire une expériPROST a fortement contrimentation de 5000 véhicules bué à l’avancement du dosflex-fuel (FFV) utilisant le carsier. L’annonce par le burant Super Ethanol E 85 Gouvernement de la mise en (carburant composé de 85% place d’une fiscalité avantad’éthanol et 15% de super geuse et d’un réseau de disSP 95). tribution de 500 « pompes Avec la présence de nom-
L
vertes » dès 2007 souligne la pertinence de notre démarche et l’importance de mener à bien cette expérimentation Cette opération vise à déployer dans l’espace des deux régions couvertes par le Pôle IAR un nombre significatif de véhicules de type FFV. L’ensemble des « parties prenantes » au dossier est prête pour engager l’opération avec le maximum d’efficacité. FORD, SAAB, VOLVO et depuis peu RENAULT distribuent des voitures fonctionnant au Super Ethanol. De nouveaux constructeurs devraient suivre comme PEUGEOT et CITROEN. Ceci permettra un élargissement de la gamme des véhicules FFV. Dans le même temps, le développement des pompes distribuant du Super Ethanol continue de croître. La grande distribution, notamment LECLERC et INTERMARCHE, ont montré l’exemple dans nos deux régions. TOTAL doit implanter très prochainement 60 stations sur le territoire français, avec une bonne proportion pour notre secteur géographique. La réussite de cette opéra-
tion est bien sur liée à l’implication de tous les acteurs, constructeurs automobiles, distributeurs de carburant, producteurs, mais aussi des consommateurs pour lesquels le Pôle IAR se mobilise par la mise en place de partenariats noués avec l’ensemble des acteurs. Par cette opération de démonstration, le Pôle IAR montre sa détermination à être l’un des leaders de la « bioéconomie » qui se développe à partir des agroressources. Sa démarche s’inscrit dans une politique durable du développement de l’ensemble des biocarburants, bioéthanol, biodiesel, huile végétale pure, et autres carburants de seconde génération produits notamment à partir de cellulose (paille, bois). Francky DUCHATEAU IAR. duchateau@iar-pole.com
Danemark La plus grande station biogaz en co-digestion inkogas, à Lintrup , est la plus grande station biogaz danoise en co-digestion du point de vue du débit produit. Environ 550 mètres cubes de biomasse (fumier, lisier et déchets organiques industriels) sont traités chaque jour.
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photo: Michael Madsen
Le réservoir de gaz (la demi sphère), le nettoyeur de gaz (le cylindre bleu vertical) et le stockage de glycérol (cylindre blanc de face) à Lintrup. En ajoutant du glycérol dans le process de production du biogaz, on augmente sensiblement le rendement. Des études en cours cherchent à déterminer le seuil maximum car des cas de surcharge arrivent quand les dosages sont trop larges.
photo: Jens Bo Holm Nielsen
tation biogaz de T h o r s o e , S Danemark. Livraison de purin à l’intérieur d’un batiment. L’air vicié produit est traité biologiquement pour réduire l’impact sur le voisinage. JHDC
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Froid la demande de l’armée américaine, une équipe de 24 chercheurs de l’université de Purdue (USA) a mis au point une bioraffinerie montée sur camion. Cette unité complètement autonome peut consommer 1200 kg de déchets ménagers par jour pour produire une puissance électrique de 60 kW en continu, de quoi alimenter une tente de commandement en opération (un soldat américain produit en moyenne 2 kg de déchets par jour). Les déchets sont d’abord broyés, mélangés à de l’eau et mis en fermentation dans un digesteur qui produit de l’éthanol. Les plastiques, papiers et autres résidus non digérés sont comprimés en granulés avant d’entrer dans un gazéificateur qui produit un gaz combustible composé de méthane, propane et hydrogène. Les deux flux carburants sont mélangés et injectés avec 10% de gasoil dans un groupe électrogénérateur diesel. La chaleur peut-être valorisée pour la production d’eau chaude d’un bâtiment important (hopital). Après des essais concluants en novembre 2006, un second prototype est en construction.
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Valoriser le bois-énergie toute l’année
Climatiser au boisénergie Qui a dit que le bois-énergie est une solution limitée aux régions à climat froid ? La technologie d’absorption permet de produire de l’eau glacée à partir d’eau chaude. Aussi le SMECTOM du Plantaurel à Varilhes dans l’Ariège a choisi de climatiser ses locaux avec son broyat de palettes et des plaquettes forestières. à où le soleil brille souvent, la facture d’électricité pour l’air conditionné dépasse largement celle du chauffage. Alors comment valoriser les importants potentiels de biomasse locale ? Dans certains pays grâce à des soutiens publics, on finance le rachat d’électricité biomasse dans de vieilles centrales charbon à faible rendement. Celles-ci rejettent, dans les rivières ou dans l’air, 50 à 70% de l’énergie de la biomasse consommée, énergie renouvelable mais néanmoins pré-
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cieuse et limitée. L’électricité verte après quelques pertes sur le réseau de distribution peut alors faire tourner les groupes froids à compression… Les groupes à absorption, dont la technologie est désormais fiable, donnent l’accès à la climatisation en valorisant directement les sources de chaleur renouvelables. Si l’idée est surprenante, le principe est assez simple. La chaleur fournie par une chaudière, une centrale de cogénération ou des panneaux solaires produit
© photographie: SMECTIOM du Plantaurel
Une bio raffinerie mobile pour les soldats US
Groupe à absorption YAZAKI WFC-SC10 35,2 kW
l’évaporation d’eau à basse température dans une enceinte presque sous vide.
L’énergie nécessaire à la vaporisation de l’eau, la chaleur latente, est prise au cir-
Schéma hydraulique de principe de l’installation du SMECTOM
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Batiments du silo, de la chaufferie et du groupe à absorption
particules. Par ailleurs afin de 32 500 garantir des 44 000 conditions de travail optima76 199 les, le local, où Tableau résumé des investissements et subventions le personnel cuit d’eau froide dont la effectue le tri manuel des température est ainsi abaisemballages, est maintenu sée. Afin de maintenir la en surpression afin de limicontinuité de l’évaporation ter les odeurs et les entrées sous vide, il faut éliminer la de poussières. Ce dispositif vapeur d’eau produite. Ceci consomme une importante est réalisé par l’absorption quantité d’énergie sous de cette dernière par une forme de chaleur l’hiver et solution d’eau et de brode froid l’été. Pour fournir mure de lithium. La technocette énergie, en minimisant logie est un peu plus coml’impact environnemental de plexe car il faut ensuite son activité, la direction du séparer les deux compoSMECTOM a décidé d’insants du mélange. Le choix vestir dans le bois-énergie du bromure de lithium est et la technologie d’absorpadapté aux grandes puistion. C’était une première sances mais ne permet pas en France et en Europe on de produire de froid négatif peut compter ce type d’ins(congélation, surgélation) tallations sur les doigts de contrairement au choix de la main. Le bureau d’étude l’ammoniac. Le cycle Energie Systèmes nécessite l’évacuation de Ingénierie, chargé du prochaleur à basse tempérajet, a choisi d’installer une ture (35°C) lors de la chaudière automatique à condensation du liquide plaquette de 150 kW (marréfrigérant. Cette chaleur que Energie Système) et un résiduelle permet par exemgroupe à absorption ple de préchauffer de l’eau YAZAKI WFC-SC10 de chaude sanitaire dans un 35.2 kW. Ne pouvant valorihôtel. ser la chaleur résiduelle sur En Ariège, le SMECTOM du le site, il a fallu compléter Plantaurel, un centre de tri l’équipement d’une tour de des emballages et cartons, refroidissement de 85 kW dispose d’un important (EVAPCO LSWA-20AA). gisement de palettes, sans L’installation consomme débouché local. Celles ci environ 65 tonnes par an sont broyées par un prestad’un mélange 50/50 de taire de service et transporbroyat de palettes recytées jusqu’en Italie pour la clées et de plaquettes fabrication de panneaux de
Investissement Chaudière bois Production froid Batiment et silo
euros HT
forestières produiduelle ne peut être valorisée les usines Turboméca à tes localement. pour chauffer une piscine Bordes ou Fischer en L’incorporation de par exemple, il faut égaleAutriche. Ainsi, avec un renbois déchiqueté a ment effectuer l’entretien du dement global d’environ é t é n é c e s s a i re système de traitement 90%, la production d’élecpour pallier au d’eau de la tour de refroidistricité à partir de biomasse taux de fines trop sement. prend alors tout son sens. important dans le Les subventions de la broyat de palettes : région Midi Pyrénée et de JHDC les fines étaient l’ADEME déduite, le SMECresponsables de TOM a investi 106 000 blocages et caseuros HT dans l’installation, ses des moto mise en service en février réducteurs et de la 2004. La direction se réjouit vis d’alimentation. d’avoir jouer le rôle de pionUn criblage pournier dans le froid bois-énerrait aujourd’hui gie et encourage les autres permettre de foncmaîtres d’ouvrages à suivre tionner à 100% son exemple. Dans les hôpiavec les palettes taux ou les hôtels, avec des (dont l’essentiel besoins continus d’une pisc o n t i n u e cine ou d’eau chaude sanid ’ ê t r e exporté taire, on évite le surcoût de vers l’Italie) mais le SMECTOM a Consommation Dépense MAP choisi de continuer à kWh euros HT acheter la plaquette Combustible 500 435 000 9 700 forestière pour soute- bois nir le développement 2 800 Maintenance du bois-énergie en Ariège. Sur deux Total 500 435 000 12 500 années d’utilisation, soit deux saisons de Coût de fonctionnement du 01/02/2004 au 01/04/2006 chauffage et deux saisons la tour de refroidissement et de climatisation, le coût du le COP (coefficient de perkWh consommé, combustiformance pour le froid) peut ble et maintenance comatteindre 2.2 pour 0.7 avec prise, est revenu à 2.87 cts la configuration de Varilhes. euros. La technologie d’absorption Un des avantages du sysest donc le complément tème à absorption est sa idéal des installations de maintenance réduite une cogénération biomasse fois par an à un tirage au dont il est difficile de valorivide, des resserrages élecser la chaleur en saison triques, et quelques contrôchaude. On parle alors de les. Dans le cas du SMECtrigénération (électricité, 50% de broyat, 50% de plaquettes TOM, où la chaleur résichaud et froid) comme dans
Capacité frigorifique Eau glacée
kW
35,2
Régime eau glacée (E/S)
°C
12,5/ 7,0
Débit
L/s
1,53
Puissance de réjection
kW
85,4
°C
31,0 / 35,0
Débit
L/s
5,1
Puissance source eau chaude
kW
50,2
Régime eau chaude (E/S)
°C
88,0 / 83,0
Différentiel admissible
°C
70 - 95
Débit
L/s
Eau refroidissement Régime eau refroidissement (E/S)
Eau chaude primaire
Electricité
Poids Niveau acoustique
Bioenergie International N°1, 6 - 2007 / www.bioenergieinternational.com
2,40 400 V AC 3 phases 50 Hz
Type d’alimentation Consommation
kW
0,210
A vide
kg
500
En fonctionnement
kg
600
dB(A)
46
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© photographie: SMECTIOM du Plantaurel
© photographie: SMECTIOM du Plantaurel
Froid
Cogénération Un consortium de trois entreprises néerlandaises commence cet été la construction d’un projet de recyclages d’huiles et déchets alimentaires. Cet outil industriel, implanté sur 9h dans le port d’Amsterdam, produira biogaz, biodiesel, bioethanol, électricité et chaleur. La première société, Noba, spécialisée dans le stockage des huiles recyclées, va batir 66 réservoirs pour traiter 600 000 tonnes de graisses.. La deuxième société, Rotie, spécialisée dans le raffinage des graisses de friture provenant notamment des fastfood, produira ainsi 200 millions de litres de biodiesel par an. La troisième société, Orgaworld, spécialisée dans le traitement des déchets organiques, valorisera la glycérine dérivée par fermentation pour fabriquer 25 millions de mètres cubes de biogaz par. Dans une autre unité, le flux amidoné sera transformé en bioéthanol. Enfin une centrale cogénération de 10 MW thermiques, alimentée par le biogaz local, injetera de l’électricité verte sur le réseau public et valorisera la vapeur dans les besoins de chaleur du complexe industriel. Le site sera opérationnel fin 2008. JHDC
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La micro-cogénération bois devient enfin réalité
Sunmachine Presque 200 ans après l’invention de Robert Stirling, la société Sunmachine commercialise enfin la Sunmachine R pellet. Cette petite centrale électrique domestique à granulés de bois fournit jusqu’à 10.5 kW de chaleur à la maison et produit jusqu’à 3 kW de puissance électrique. Cela fait plus de dix ans que les passionnés l’attendaient. m o t e u r exerce un couple de 175 Nm sur la b i e l l e . L’alternateur produit un courant dont la fréquence dépend de la puissance produite. Un onduleur calé sur le réseau permet de réguler le signal. Le raccordement au réseau est également nécessaire car au démarrage le moteur a besoin d’une intensité de 25 ampères. Notons que cette énergie consommée est restituée ensuite car après l’extinction du brûleur, l’inertie thermique permet au moteur de tourner encore 15 minutes. La Sunmachine n’est donc pas encore utilisable en site isolé mais les ingénieurs devraient proposer une version autonome dans un an. Coté thermique, le module n’a rien à envier aux meilleures chaudières à granulés du marché. Il est équipé d’un condenseur qui récupère 10 à 15% d’énergie dans les gaz de combustion. Grâce à un tirage inverse forcé, le brûleur, régulé par sonde lambda, produit une flamme descendante d’une température de 1000°C. Le rendement global du cogénérateur est de 90%. Toutefois pour fonctionner l’unité requière des granulés © photographie: SUNMACHINE
Greenmills Biogaz, bioethanol et biodiesel sur 9 ha
i le rendement du moteur Stirling est plus élevé que celui des moteurs à combustion interne, il n’a pas bénéficié d’un siècle de recherche et développement comme ces derniers. Pas assez compétitif aux débuts de la motorisation, le contexte énergétique offre désormais à cette technologie le marché très restreint mais croissant de la micro-production d’électricité cogénérée. En 2006, après plus de 10 années de R&D, Sunmachine a mis en test 60 unités de pré-séries chez des installateurs/chauffagistes en Allemagne. Les retours d’expérience ont permis d’optimiser la qualité des matériaux et d’améliorer l’échangeur du système de condensation en l’agrandissant. En France le produit est commercialisé à 26375 euros TTC depuis le printemps 2007. Le constructeur annonce un millier de préventes en Allemagne. En raison d’une loi allemande qui
S
oblige les particuliers à changer les vieilles chaudières, un million de foyers doivent changer leur installation chaque année. Sunmachine vise, au cours des premières années de commercialisation, la mince fraction aisée et engagée dans la mouvance écologiste. En France, le distributeur MAB entreprise a déjà vendu 3 unités dont une à l’Ecole des Mines de Paris. D’un point de vue technologique, la Sunmachine Pellet est très innovant. Le cœur du système est un moteur stirling à cycle alpha (2 pistons) dont le bloc étanche est sous pression d’azote à 33 bars à froid. La principale faiblesse des Stirling alpha, les joints du piston chaud, a été solutionnée par l’installation d’une capsule d’isolation thermique au sommet du piston. L’étanchéité est vérifiée en usine par un test de pression à 150 bar d’hélium. Annoncé comme le plus puissant du marché, ce
de très bonne qualité avec un taux de cendre inférieur à 0.5%. Les turbulences dans le foyer permettent d’emmener les poussières minérales avec les gaz de combustion. Le décendrage se fait automatiquement via la sortie des condensats à l’égout. Enfin la Sunmachine comprend son propre système d’alimentation qui remplit la trémie de 80 litres automatiquement par aspiration depuis le silo. L’ensemble de l’unité est contenu dans un carter compact de 150 cm de haut, par 120 cm de large et 80 cm de profondeur et pèse environ 350 kg. Notons que l’appareil est assez bruyant (4954 dB). Coté maintenance, le fabricant allemand a beaucoup travaillé à la fiabilisation de son produit et annonce un entretien du bloc moteur Stirling toute les 80 000 heures. Cependant le brûleur, comme celui de toute chaudière, doit être nettoyé toutes les 4000 heures de fonctionnement. Et la rentabilité ? Tout dépend des tarifs de rachat de l’électricité pour la microcogénération Le 29 avril 2007, le Ministère de l'économie, des finances et de l'industrie et le ministre délégué à l'industrie ont rédigé une nouvelle proposition pour le tarif d'achat de l'électricité produit à partir de biomasse. Le tarif serait de 8.3 cts/kWh pour un système à granulé et de 11.3 cts/kWh pour un système à plaquet-
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Cogénération ans ! Par contre avec un tarif de 20 cts comme en Allemagne, l’investissement pour la production électrique serait amortie en 8 ans et demi. Rappelons qu’en France l’électricité photovoltaïque est rachetée entre 30 et 55 cts/kWh. La technologie est prête, il faut maintenant un effort politique pour soutenir la micro-cogénération. Il existe 6 autres produits en m i c ro - c o g é n é r a t i o n bois en cours de développement ou de commercialisation : nous en ferons un dossier spécial dans un prochain numéro. Pour plus d’informations sur la micro-cogénération, consulter www.microcogénération.fr JHDC
Cogénération biogaz à Etrepigny ans les Ardennes, le GAEC du Château d’Etrepigny va inaugurer son installation de méthanisation agricole le 24 août 2007. Approvisionné en lisiers et fumiers de l’exploitation, l’unité fourni le gaz combustible à un groupe de cogénération d’une puissance électrique de 76 kW. Le raccordement au réseau EDF sera effectif au mois de juillet. La chaleur produite chauffera trois maison dès l’hiver prochain via un petit réseau de chaleur qui pourrait être étendu à sept ou huit autres habitations. Contact : GAEC du château d’Etrepigny 8 pl Jean Meslier 08160 ETREPIGNY
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© photographie: MAB Entreprise
tes. En Allemagne la microcogénération bois peut vendre le kWh entre 15 et 21 cts. Pour le crédit d’impôt, le texte 24 du J.O n° 38 du 15 février 2005 page 2534 indique que les systèmes de fourniture d'électricité à partir de l'énergie éolienne, hydraulique ou de biomasse bénéficient du crédit d’impôts de 50%. Par ailleurs le constructeur allemand est en train de faire certifier la Sunmachine comme chaudière à la norme NF 303.5, nécessaire aux chaudières bois bénéficiant du crédit d’impôt. Nous avons calculé qu’en France dans une grosse maison, consommant 6 tonnes de granulés pour le chauffage, et bénéficiant de 8000 euros de crédit d’impôt (pour un couple), avec une production de 10 000 kWh en 4000 heures par an, à un prix du granulé de 200 euros/tonne, le surcoût de la Sunmachine par rapport aux meilleures chaudières à granulés du marché serait amorti en 34
Tél : + 33 (0)3 24 54 03 02
L’électricité biogaz pour 100 ménages suisses Le 14 mai dernier, la ville de Lausanne a inauguré sa nouvelle unité cogénération à biogaz, construite à la ferme municipale des Saugealles. La production annuelle de 375 000 kWh est réinjectée dans le réseau électrique locale tandis que la chaleur est utilisée dans l’exploittion de l’installation et de la ferme. JHDC
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Tendances Salon Bois-Energie Orléans 2007
Le Salon Bois Energie 2007 et la Région Centre
Concours de l’innovation
Le stand d’Arbocentre
Conférences Plus de 500 personnes ont assisté aux Conférences qui avaient pour thèmes principaux : le bois énergie en Europe, en France, et sur le plan du chauffage domestique. Des présentations avec traduction simultanée ont détaillé des perspectives pour l’Europe, la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Suède, la Finlande et l’Espagne. Toutes les présentations sont téléchargeables sur le site Internet.
© photographie: ITEBE
© photographie: BEES
La Région Centre a pour objectif phare l’exploitation de ressources régionales en faveur des énergies renouvelables. Elle démontre son engagement fort pour développer le secteur bois-énergie en soutenant l’organisation du Salon Bois Energie 2007 à Orléans. « Je me réjouis que le salon Bois Energie se tienne en Région Centre ! » La Viceprésidente de la Région Centre.
Remise des prix aux lauréats le 22 avril
Plus de souplesse pour des combustibles plus variés epuis deux décennies, les constructeurs se sont appliqués à maîtriser leur métier de base pour produire un combustible de grande qualité ou pour l’utiliser le plus efficacement possible. En cette année 2007, ils ont prouvé
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qu’ils pouvaient réussir plus compliqué en s’accommodant de matières premières nouvelles et variées. Le jury du concours de l’innovation 2007, organisé dans le cadre du salon d’Orléans par l’organisateur BEES, était composé de représentants professionnels de l’ITEBE.
Frédéric DOUARD, président du jury pour l’occasion, était assisté de Annick GARSAULT, directrice de BOIS ENERGIE Cantal, de Katia BEAUD, productrice de bois de chauffage dans l’Ain, de Xavier COLLIN de la Chambre d’agriculture de l’Aube et de Guy GERARD des Communes forestières de la Meuse. Huit heures de travail à cinq ont permis de récompenser les candidats les plus innov a n t s . Répondant aux attentes du marché, tous les lauréats proposaient des solutions de mixité des matières premières ou des combustibles.
www.boisenergie.com
© photographie: ITEBE
Avec le soutien de
Félicitations du jury pour :
de guidage souple de rondins des fendeuses automatiques PINOSA, acceptant petits et gros bois, même tordus • Le foyer à décendrage automatique par roue des chaudières domestiques à granulés ETA, permettant de diminuer fortement la maintenance • Le foyer interchangeable des chaudières collectives FRÖLING présentées par la société CEL, pour passer des plaquettes ou granulés Grands prix de l’innovation pour : • Le foyer des cheminéeschaudières JOLLYMEC, permettant de passer des bûches aux granulés, dans une cheminée raccordée à des radiateurs • La grille mouvante de la chaudière domestique AgroFire de HARGASSNER adaptée aux combustibles agricoles déchiquetés ou en granulés • Le cogénérateur domestique à granulés SUNMACHINE permettant de produire chaleur et électricité à la maison.
• Le système
Le jury du concours de l’innovation
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Salons Salon Bois-Energie Orléans 2007
Concours des Installateurs Créé afin d’identifier et de promouvoir les bonnes pratiques dans les installations de chauffage domestique au bois, le Concours des Installateurs a été lancé cette année avec succès, en partenariat avec le magazine l’Installateur. Les six finalistes ont présenté différents projets utilisant des bûches, granulés ou plaquettes. La société Syléol a gagné le premier prix pour son projet original dans une habitation troglodytique.
Nombre record d’exposants ! Le Salon Bois Energie 2007 organisé par BEES s’est déroulé pour la première fois à Orléans en avril dernier. Cet événement majeur, exclusivement dédié à la production d’énergie à partir du bois, a de nouveau confirmé son statut de vitrine du secteur, avec la présence de tous les acteurs du marché, de l’exploitation forestière jusqu’au chauffage au bois. La position centrale d’Orléans a permis aux visiteurs professionnels et grand public, venant notamment de régions moins connues que l’Est de la France pour leur activité traditionnelle autour du bois-énergie, d’accéder facilement aux produits et services de tous les exposants.
Avec le soutien de
De plus, des démonstrations avaient lieu en extérieur, où de nombreux équipements d’exploitation forestière et de production de combustibles bois étaient présentés en action : déchiqueteuses, fendeuses de bûches, combinés scies-fendeuses,…
Ces démonstrations dynamiques étaient complétées par des visites guidées quotidiennes de la zone d’exposition extérieure pour permettre aux visiteurs de mieux connaître les différents types de combustibles bois.
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© photographie: BEES
Le Grand Jeu Concours 2007
Amandine Laparoux Société Biocombustibles SA.
BEES
En association avec
La société Syléol a gagné le 1er prix
Organisateur
Dans le cadre du Grand Jeu Concours ouvert à tous les visiteurs, quatre sociétés exposantes ont chacune gracieusement offert un appareil de chauffage de grande qualité : FRÖLING SARL, DUTRY & CO France, CTM SRL et DOVRE France. Le gagnant de la chaudière à granulés Fröling s’est enthousiasmé : « Ça ne pouvait pas mieux tomber ! Je suis impatient de l’installer et de la voir fonctionner ! » A suivre…
© photographie: BEES
Avec un nombre d’exposants record et en forte croissance par rapport à l’édition précédente (+50%), le salon Bois Energie 2007 a conforté son statut d’événement de référence pour l’ensemble du secteur. La proportion d’exposants internationaux (21%) est également en hausse significative, ce qui confirme le dynamisme
Un système d’extraction des fumées performant réalisé par la société Poujoulat-Beyrens
« De bons contacts au niveau professionnel, c'est le rendez vous du bois énergie, tous ceux qui comptent dans ce domaine se doivent d'être présents. C'est une vitrine. »
© photographie: BEES
Le salon a accueilli cette année 227 exposants et sociétés représentées, provenant de 15 pays différents, qui ont présenté leur savoir faire et leur dernières avancées technologiques à tous les visiteurs.
A l’intérieur du salon, plus de 25 poêles, cheminées et chaudières étaient présentés en fonctionnement, grâce à un partenariat mis en place avec le leader européen des conduits de cheminées, Poujoulat et Beirens, pour la conception, l’installation et la gestion du système d’extraction de fumée.
© photographie: BEES
Un nombre d’exposants en forte progression
Un concept unique : le bois-énergie en action !
© photographie: BEES
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et l’attrait du marché français du bois-énergie.
© photographie: BEES
ujourd’hui, le bois énergie est en croissance rapide sur le plan national et le salon bois -énergie assume son rôle de catalyseur clé du marché en rassemblant les principaux acteurs du secteur. Ainsi, les 7 000 visiteurs de cette édition 2007 ont pu, durant quatre jours ensoleillés, se familiariser avec chaque étape de la chaîne du bois-énergie présentée en action et de développer de nouvelles relations commerciales.
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Financer Un nouveau marché bois-énergie pour les installateurs
Le contracting La pression environnementale grandit mais les collectivités hésitent encore parfois devant le surcoût des chaufferies biomasse ou encore la crainte souvent infondée de la sécurité d’approvisionne-
Jurgen Gauss est le chef d’une entreprise d’installation de chauffage qui emploie 160 personnes en forêt Noire. Il s’est lancé dans le contracting il y a 10 ans, activité pour laquelle il a créé une seconde société sous-traitant la main d’œuvre à la première. En réunissant les deux chiffres d’affaires, le contracting représente 10% de l’activité. Tout a commencé en 1997 dans une collectivité qui avait un projet de chaufferie à bois déchiqueté. A la suite de l’appel d’offre, les élus ont réalisé que le projet se chiffrait au double du montant initial. Pour ne pas perdre ce marché, la société Gauss a donc proposé de financer l’installation en échange de la garantie de rachat sur 20 ans de la chaleur produite.
L’ o b j e c t i f est de contractualiser les approvisionnements sur les périodes les plus longues possibles. La société facture en moyenne 5 Hotel de ville de la ville de Stegen, chauffée par une installation bois contractualisée par Gaus Gmbh cents euro par kWh tout et la finance, l’installation et consommés ainsi qu’un forsi le client s’engage à payer l’exploitation. Si la société fait de financement de l’inspour toute la durée du ne compte pas d’ingénieur tallation. Tous les coûts réucontrat ce que lui coûtait dans sa structure, le travail nis ramenés à l’unité de annuellement son ancienne de bureau d’étude peut être chaleur portent en moyenne installation. Gauss se rémusous-traité mais ce coût le kWh à 7 cents euro. Pour nère avec la différence entre rend le contracting moins financer les installations, le coût du bois-énergie et intéressant. L’exploitation Gauss emprunte à des taux celui des énergies fossiles peut également freiner les variables entre 5 à 6% sur de la vieille chaudière. installateurs à s’engager en des périodes de 10 à 15 En Finlande les chauffagisraison des astreintes implians. tes proposent également du quées par le service. Gauss Dans le cadre du contraccontracting basé sur les ‘contracting’ sous-traite ting, l’installateur doit exerchaufferies en container. l’exploitation à Gauss cer 3 métiers : l’ingénierie Depuis quelques années, ‘chauffagiste’. Les automales constructeurs de chautes des chaufferies préviendières proposent des chaufnent automatiquement par feries complètes avec leur SMS le salarié de garde en silo intégrés sur un ou plucas de dysfonctionnement sieurs containers. Cette sur la chaudière ou le technologie mobile, réseau. Bien que cela soit connectée en quelques aussi automatisable, ce heures sur le réseau du sont les responsables techclient, permet d’offrir à la niques des collectivités qui demande une chaleur informent Gauss quand il renouvelable au client saiest nécessaire de réapprovisonnier ou souhaitant tester sionner les silos. le bois-énergie avant d’inCela fait surtout 3 ans que vestir. Les solutions ne manGauss développe son actiquent donc pas pour placer vité de contracting. une chaudière automatique L’entreprise vise particulièà biomasse ! rement les collectivités car il JHDC est trop risqué de contractualiser un privé sur 15 ou 20 ans. Un marché intéressant est celui des collectivités qui doivent renouveler leurs installations. Gauss propose de s’occuper de © photographie: ITEBE
Depuis la société a ainsi installé dix projets en contracting dont 8 en bois-énergie,
1 en cogénération gaz et l’autre en pompe à chaleur (300 kW). 50% du parc des chaufferies automatiques au bois, d’une puissance de 300 à 800 kW, fonctionne aux plaquettes et 50% aux granulés de bois. De façon générale la société Gauss installe des chaudières à bois déchiqueté dans les nouvelles constructions et des chaudières à pellets dans les bâtiments existants. Aujourd’hui l’entreprise se fournit à des coûts moyens de 14 euros/MAP (2 cts/kWh) pour la plaquette et ce printemps de 150 euros/tonne (3cts/kWh) pour les granulés. Le problème principal de Gauss est de trouver un indice des prix des combustibles bois sur sa région. En effet les contrats étant établis sur 15 à 20 ans, Gauss doit indexer le prix de vente de la chaleur notamment sur l’évolution de celui des combustibles.
Gauss achète les chaudières et vend la chaleur environ 7 cts euros/kWh tout compris
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© photographie: ITEBE
ment en combustible. Le contracting peut répondre à ce marché.
Financer Oui, je m’abonne pour 6 numéros (30 € ou 42 € hors France métropolitaine) NOM :................................................................... Prénom : .............................................................. Raison sociale ..................................................... Adresse : .............................................................. .............................................................................. Code postal : ...................... Pays : ...................... Ville ...................................................................... Email :...................................................................
Performance Energétique Performance Environnementale Développement Durable des Bâtiments & des Territoires
Ci-joint le règlement correspondant par chèque à l’ordre de l’ITEBE (vous recevrez une facture) Je paierai à réception de facture Signature : Date : A retourner par fax ou courrier à : ITEBE 28 boulevard Gambetta
L’avenir se bâtit aujourd’hui
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GranulĂŠs
Carte: powered by Google
Teleatlas
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La carte France et Belgique
Les 45 producteurs de * granulés biocombustibles *Liste non exhaustive des installations qui sont ou seront en production en 2007 Ain
Doubs
Jura
Haute-Savoie
Vendée
Val-de-Marne
1 VERT DESHY SAS 01800 MEXIMIEUX Tel : +33 474 46 34 30
10 HAUT DOUBS PELLET 25270 LEVIER Tel : +33 381 49 58 01
20 SAS FONTAINE DES AUGES 39350 GENDREY Tel : +33 384 81 01 04
29 LALLIARD 74800 ST PIERRE EN FANCIGNY Tel : +33 450 03 28 22
34 CAVAC 85000 LA ROCHE SUR YON Tel : +33 251 36 57 29
40 SICSA 94140 ALFORTVILLE Tel : +33 143 75 18 87
Ardennes
11 SIMONIN FRERES 25500 MONTLEBON Tel : +33 381 67 01 26
Haute-Loire
30 NERGYA 74360 VACHERESSE Tel : +33 450 72 11 23
35 PIVETEAU 85140 SAINTE FLORENCE Tel : +33 251 66 01 08
Seine-Maritime
Vosges
31 MANUBOIS LEFEBVRE 76950 LES GRANDES VENTES Tel : +33 235 04 77 20
36 CHALETS POIROT 88250 LA BRESSE Tel : +33 329 25 52 33
2 EURODESI SAS 08310 PAUVRES Tel : +33 324 71 51 00 Ariège 3 N3DI 09190 SAINT LIZIER Tel : +33 534 14 04 48
12 SOFAG 25520 ARC SOUS CICON Tel : +33 381 69 99 79 13 USIBOIS DU DOUBS 25390 FOURNETS LUISANS Tel : +33 381 43 50 12
Aveyron
Belgique
21 COGRA SA 43500 CRAPONNE SUR ARZON Tel : +33 466 65 34 63 Lozère 22 COGRA 48 48000 MENDE Tel : +33 466 65 34 63
Deux-Sèvres
Eure-et-Loir 4 RAGT 12000 RODEZ Tel : +33 565 73 41 00
Marne 14 SICSA 28140 COURBEHAYE Tel : +33 237 99 71 77
Cantal 5 CHAREIRE MENUISERIE 15100 VILLEDIEU Tel : +33 471 73 06 06 Côte-d'Or 6 SCA DE LA HAUTE SEINE 21450 BAIGNEUX LES JUIFS Tel : +33 380 96 53 69 Côtes-d'Armor
15 SICSA STIVAB 28300 CLEVILLIERS Tel : +33 237 32 00 92
23 COOP DESHYDRATATION 51330 NOIRLIEU Tel : +33 326 60 01 32 Haute-Marne
16 SODEM S.A. 28410 MARCHEZAIS Tel : +33 237 62 03 30
24 ALPHA LUZERNE 52330 PRATZ Tel : +33 325 01 52 98
Hérault
Morbihan
17 OMISN 34260 LE BOUSQUET D'ORB Tel : +33 467 23 72 24
25 SOCOFAG - GLON 56300 PONTIVY Tel : +33 297 38 51 01
32 ARCHIMBAUD 79170 SECONDIGNE SUR BELLE Tel : +33 549 07 18 18
38 GRANUVOSGES 88190 GOLBEY Tel : +33 329 31 42 43
Tarn
Yonne
33 COOPERATIVE DE BLE 81630 SALVAGNAC Tel : +33 563 33 50 20
39 PARQUET CHENE 89320 CERISIERS Tel : +33 386 96 20 10
Haut-Rhin 7 COOP LE GOUESSANT - AGRONOR 22402 LAMBALLE cedex Tel : +33 296 30 72 72 8 HD SERVICES 22600 LOUDEAC Tel : +33 296 66 44 85 Dordogne
Isère 18 NATURAL ENERGIE DESHYDROME 38940 ST CLAIR SUR GALAURE Tel : +33 476 36 45 93 19 RHONALBOIS 38270 ST BARTHELEMY Tel : +33 474 79 08 41
9 SICA GRASA SA 24440 SAINTE SABINE EN BORN Tel : +33 553 22 32 89
l’heure où en Europe la production de granulés explose, la France et la Belgique ne sont pas en reste avec pas moins de 45 unités de production recensées rien que pour le bois dans ces deux pays. Ces unités se répartissent entre un petit nombre d’unités « historiques » dédiées totalement à cette activité, une majorité d’unités de granulation agricoles se diversifiant vers le secteur de l’énergie et enfin un nombre de plus en plus grand de scieries, raboteries, menuiseries ou parqueteries ayant décidé d’orienter la valorisation de
A
37 DIDIERJEAN SARL 88230 FRAIZE Tel : +33 673 05 40 10
26 ALSACE PELLETS 68126 BENNWIHR GARE Tel : +33 389 29 11 95 Sarthe 27 BIOWOOD 72440 VOLNAY Tel : +33 243 63 11 00 Savoie 28 SAVOIE PAN SA 73460 TOURNON Tel : +33 479 38 58 04
leurs sous-produits vers l’énergie. Parmi les unités agricoles, certaines produisent déjà des agro-pellets ou granulés d’origine agricole à partir de paille ou d’issues de céréale: elles sont présentées en vert sur la carte. Ce recensement a été réalisé dans le cadre du club granulés de l’ITEBE, et même s’il est certainement fort complet, il ne saurait être exhaustif. Toute information complémentaire peut être adressée par courriel à info@itebe.org, afin de mettre à jour la carte pour sa prochaine édition.
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41 DELHEZ BOIS 4820 DISON Tel : +32 87 44 67 49 42 ERDA 6880 BERTRIX Tel : +32 61 68 02 40 43 GRANUBOIS 5555 BIEVRE Tel : +32 61 51 18 77 44 IBV 6690 BURTONVILLE Tel : +32 80 29 10 20 45 RECYBOIS 6760 VIRTON Tel : +32 63 67 00 70
CITERNE SPECIALE LIVRAISON DE PELLETS EN VRAC a société T.S.C.I., groupe VRAC PLUS vient de fabriquer une citerne sur porteur 19 T, spécialement conçue pour livrer des granulés de bois en vrac chez les particuliers. Cette carrosserie dispose d’un système de pesage homologué de classe III, permettant de délivrer un ticket de pesée opposable pour la facturation. Le propriétaire de ce véhicule est également installateur de chaudière à bois en Franche-Comté. Avec ce nouvel outil utilisé depuis quelques semaines, l’entreprise Jeannot a renforcé sa crédibilité auprès de ses clients, en proposant un service comparable aux livreurs de fioul domestique. Le groupe VRAC PLUS a acquis un savoir-faire reconnu en tant que constructeur de carrosseries destinées à l’alimentation animale. Son 1 000ème véhicule va être livré à la fin de l’année 2007. Contact : Jérôme BOULET – T.S.C.I. 02.96.74.17.91. Email : jboulet@vracplus.com.
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Dossier Un débouché pour l’agriculture Le développement des utilisations non alimentaires des productions agricoles et la nécessité de diversifier les ressources énergétiques ont ouvert d’excellentes opportunités à l’agriculture. En effet, de nouvelles filières de production et d’utilisation de biomasses d’origine agricole s’installent et offrent d’intéressantes alternatives au bois-énergie. d’olives. Puisque c’est en plein essor, on trouve les deux termes a g ro p e l l e t s et agripellets.
Un enjeu flagrant pour la filière granulé L’intérêt des agropellets est d’abord économique puis-
que la matière première, actuellement pour la plupart peu ou pas valorisée, peut se développer avec la demande en granulés qui est en forte croissance. Ceci est vrai pour l’Europe de l’ouest et les nouveaux états membres, notamment la Pologne. Les besoins futurs en approvisionnement en matières premières donneront aux agriculteurs des sources de revenus. Néanmoins, il reste des problèmes techniques et environnementaux à résoudre et les solutions passeront par la réduction des gaz corrosifs grâce à des additifs ; les mélanges de matières premières afin de réduire le taux de cendres et l’amélioration des techniques de combustion pour limiter les oxydes d’azote (NOx). Lamine Badji
© photographie: ITEBE
Une ressource largement disponible mais sujette à des é t u d e s d’amélioration. Ces biomasses ont naturellement pour la plupart une faible teneur en humidité ce qui élimine le besoin de sécher, souvent problématique pour le bois densi-
chlore et potassium par rapport au bois, et produire du mâchefer en quantité plus ou moins importante lors de leur combustion. Ceci peut être contrôlé dans une certaine mesure lors de la fabrication des agropellets en jouant sur les mélanges et les additifs. Des techniques de combustion sont actuellement à l’essai et sont très prometteuses. Les systèmes de production de chaleur qui vont utiliser ces agropellets nécessiteront un peu plus d’entretien que ceux ne fonctionnant qu’au granulé de bois mais, nous dit Christophe MARCHAIS (Sodem), l’avantage ici c’est la garantie dans le temps de disposer d’un combustible régulier et bon marché.
u granulé autre que bois !
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En ce moment, tout le monde parle des granulés pour la production d’énergie. Le moment semble certainement favorable pour cette filière en rapide croissance dans le secteur de la biomasse énergie ; le prix du pétrole élevé fait des granulés une alternative de plus en plus attrayante pour le chauffage domestique et même urbain. Il n’y a pas que le bois qui Page 18
peut être transformé en granulés pour la production d’énergie. Les résidus agricoles, en particulier la paille, les co-produits agricoles et les cultures de plantes vivaces dédiées, représentent une ressource aujourd’hui évidente pour le développement des granulés. Parmi ces biomasses agricoles, nous présentons ici celles qui se prêtent actuellement à la granulation. Il s’agit de la paille, des issues de céréales, du miscanthus, des noyaux et tourteaux
fié. Elles sont très encombrantes et posent des problèmes logistiques. Selon les types de sols, les engrais utilisés et les périodes de récolte, elles peuvent avoir des taux plus ou moins élevés en azote, soufre,
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© photographie: ITEBE
Silos de céréales
Agro-pellets Montée en puissance du miscanthus Les récoltes de biomasse deviendront de plus en plus importantes si nous devons réduire notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles et réduire ainsi le problème des gaz à effet de serre. Le Miscanthus fait partie de ces biomasses à fort intérêt écologique, agricole et énergétique grâce à sa faible demande en fertilisant, sa crois-
Miscanthus
e Miscanthus est une grande herbe pérenne originaire d’Asie du Sud-Est. Aussi appelé herbe
© photographie: Chambre d’Agriculture de Haute Autriche
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à éléphant, il est maintenant reconnu comme étant une culture énergétique, même s’il peut aussi avoir d’autres débouchés. Bien
Récolte de miscanthus en Autriche en 2006
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Bical Biomasse France). A la première année, les rhizomes (tiges souterraines) sont plantés avec soin car c’est une étape cruciale pour la plantation qui peut tenir pendant Rhizomes de miscanthus 15 années. Bical a mis effet, c’est sous forme de au point et construit des granulés que le Miscanthus planteuses spécialisées peut au mieux remplacer le pour les plantations de bois, sans que les systèmes Miscanthus qui creusent la de chauffage ne soient terre et y plantent le rhimodifiés. Les granulés obtezome. Les rendements peunus ont un taux d’humidité vent atteindre 20 t/ha. inférieur à 10% et un PCI Les bottes obtenues peud’environ 4 700 kWh/t, bien vent être déchiquetées au dessus de celui du bois directement pour être brûdéchiqueté. Les taux de lées ou transformées en bricendres actuellement quettes ou en granulés. La mesurés sont de moins de qualité de combustion est 3% (Sodem, rapport d’esfortement dépendante de la sais – juin 2006). Pour le période de la moisson. Pour développement futur de une meilleure valorisation l’usage du Miscanthus dans énergétique, la récolte a lieu le secteur de la biomasse en février – mars lorsque les énergie, il sera nécessaire feuilles sont tombées et ont d’optimiser les techniques restitué l’azote au sol. Ceci et les systèmes de récolte, a un avantage sur la comde granulation et de combustion car il fait baisser bustion. considérablement le taux de cendres des granulés de Lamine Badji Miscanthus. L'addition de colles ou d'autres adhésifs ne sera pas nécessaire même si un traitement initial avant la granulation semble s’imposer. Les granulés de Miscanthus trouvent leurs applications dans les différents systèmes de production de chaleur notamment en chauffage domestique et urbain. En Granulés de miscanthus
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© photographie: Chambre d’Agriculture de Haute Autriche
qu'il y ait eu beaucoup d'essais de cultures du Miscanthus à travers l'Europe, les plantations commerciales tardent à se développer à grande échelle. Au Royaume-Uni, des études ont permis de mieux comprendre sa culture (plantation, récolte, stockage) et ses qualités énergétiques. En France, des essais de plantation, de granulation et de combustion sont en cours et donnent beaucoup de satisfactions. Les premiers granulés à base de Miscanthus seront disponibles sur le marché français en 2009, le temps de récolter les plantations de 2007 et de finaliser les essais de combustion (M. Jean KERHOAS de
© photographie: ITEBE
© photographie: ITEBE
sance rapide et son rendement élevé.
Dossier De l’alimentation du bétail à la production d’énergie,
la paille diversifie ses applications La granulation de la paille pour l’alimentation animale se fait depuis de nombreuses années et donc une autre utilisation de ces granulés pourrait être la production d'énergie pour la chaleur ou pour l’électricité. La valorisation énergétique de la paille permet de recycler un sous-produit très souvent peu valorisé car impropre pour le bétail ou pour les amendements
Récolte de céréales
a surface de céréales cultivée en France est d'environ 9 millions d'hectares (Arvalis) sur une SAU (surface agricole utile) de plus de 25 millions d'ha. La matière sèche produite se retrouve pour 50% dans les grains, 25% dans la paille collectable, et 25% non collectable obligatoirement restituée au sol. Le potentiel de paille collectable varie entre 1,5 t/ha et 8 t/ha pour une paille de triticale (GIE Arvalis Onidol) avec une moyenne de 3,5 t/h, soit une production d'environ 32 millions de tonnes de paille sur tout le territoire. Les utilisations traditionnelles de la paille sont le main-
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Granulés de paille
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tien de la qualité des sols et l'utilisation en élevage (alimentation et litière). Actuellement des voies de valorisations nouvelles se développent. Il s’agit de la pâte à papier, des panneaux d'isolation et de la production d’énergie. Ces nouvelles utilisations ne doivent pas concurrencer les utilisations traditionnelles qui jouent un rôle primordial dans l'activité agricole. Toutefois la comparaison du gisement produit en France chaque année et la part actuellement valorisée permet de dire qu'il existe un vrai potentiel de développement. D'autre part, une partie de la paille mobilisée à l’ heure actuelle est exportée. Il est donc envisageable de réorienter ce marché vers une valorisation énergétique locale. L’usage énergétique direct de la paille de céréales sans transformation a deux inconvénients majeurs. D’abord la combustion est
mâchefer et une production de cendres en quantité assez importante par rapport au bois. Des perspectives d’amélioration en cours portent sur la matière première (adjonction d’un adjuvant naturel pour limiter fortement la production de mâchefer) et sur les technologies de combustion (systèmes de décendrage). Selon Thermobois, le granulé de paille est très intéressant pour les usagers qui recherchent un coût de KWh produit le plus faible possible, avec des garanties de prix sur le long terme. Un autre intérêt du granulé de paille par rapport au granulé de bois est que la matière première est moins concur-
rentielle que la sciure de bois, bien que les projets de grande dimension font monter le prix de la ressource (cogénération). Xavier Collin, Chambre d’Agriculture de l’Aube Animateur du club Agriénergie ITEBE
difficile à maîtriser du fait que la matière première soit assez hétérogène, ensuite il y a son volume important pour une faible densité énergétique. La granulation de la paille pourrait donc apporter une solution à ces problèmes. Dans l’usage, le granulé de paille a une friabilité plus élevée et une teneur en énergie légèrement inférieure par rapport au granulé de bois (environ 4200 kWh/t, 5 à 6% de cendres, Thermopaille Sodem). La paille a un pouvoir abrasif élevé (en raison de son contenu en silice), ce qui engendre une formation de Broyage de paille chez Sodem
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© photographie: ITEBE
© photographie: ITEBE
organiques des sols.
Agro-pellets Coques, issues de céréales, déchets d’olive, marc de raisin
Mélanges combustibles Des opportunités de production de granulés à base de plusieurs coproduits agricoles sont en cours d’essais, avec comme matières premières les coques, les amandes, les issues de céréales, les connexes d’extraction d’huile d’olive, le marc de raisin. es essais qui sont en train d’être réalisés portent principalement sur l’analyse des propriétés physiques et calorifiques des coproduits assemblés afin d’annuler ou de retarder les effets néfastes (mâchefer, cendres). Cet hiver, RAGT a produit des granulés à base de coproduits qu’il a fait testerchez une trentaine de particuliers qui utilisaient directement le blé dans leurs chaudières. Selon Alain FABRE de la société RAGT, la granulation de ces co-produits est techniquement plus simple que la granulation de la sciure de bois qui est plus dure, ce qui permet d’avoir moins de dépenses énergétiques. Les co-produits ont été assemblés en ajoutant des additifs totalement naturels pour corriger les défauts. Ces expériences ont été réalisées en partenariat avec deux constructeurs de chaudières polycombustibles. L’expérience a montré beaucoup d’intérêts autant sur le contenu énergétique du granulé baptisé « calys » que sur sa combustion : pas de mâchefer, pas d’acidité des fumées et donc pas besoin de cheminée spéciale. Le taux de cendres est d’environ 3 – 3,5 % avec un diamètre moyen du granulé de 7mm et un PCI de 5 000kWh/t. Le granulé obtenu est très régulier contrairement aux céréales utilisées en combustion directe ce qui lui donne l’avantage d’être simple d’utilisation car il n’y a pas besoin de faire des réglages pour la chaudière.
© photographie: Coop. de blé de Salvaganc
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© photographie: Coop. de blé de Salvaganc
Déchets de céréales
Tourteau de tournesol
Biocombustibles
Avantages
Inconvénients
PCI kWh/tonne (moyenne)
Taux de cendres
Granulé de paille
mâchefer, cendres, disponibilité et coût de acidité fumées, friala paille ble
4 300
6 à 10 %
Granulé de Miscanthus
maîtrise de la culpeu de mâchefer,, pas ture, optimisation en d’addition de liant cours
4 700
< 3%
disponibilité sciure, séchage
4 800
< 1%
env. 5 000
3 à 4%
Granulé de Bois
peu de mâchefer
disponibilité et coût des Granulé de Mélanges de comaîtrise des assemco-produits, allumage produits blages facile
e premier volet consacré
C
aux différentes ressources nous a montré le
large éventail potentiel de matières premières agricoles disponibles à des fins énergétiques. Deux filières principales se détachent : les cultures dédiées comme le Miscanthus et les coproduits de l’agriculture (essentiellement les pailles de céréales, les tourteaux, coques, amandes, tourteaux de colza…). Le prochain volet à paraître dans l’édition
de
septembre
sera
consacré aux aspects liés à la combustion et aux technologies développées par les principaux constructeurs de brûleurs, de poêles ou de chaudières.
Granulés de céchets de céréales Page 21
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Agro-pellets Biocarburant et développement durable n mars dernier, les chefs d’état de l’Union Européenne se sont engagés à porter à un minimum de 10% la part des biocarburants d’ici 2020. Paul Hodson, un responsable de la mise en place des textes de loi correspondant à cet accord, informe que le mécanisme de développement des biocarburants va être encadré par des règles de développement durable. Lors d’une conférence, il a cité les trois critères qualifiant un biocarburant éligible aux aides publiques. D’abord, il faut que l’énergie grise, nécessaire à la production et à la distribution, soit la plus faible possible : les biocarburants, comparés aux énergies fossiles, doivent permettre de réduire sensiblement les émissions de gaz à effets de serre. Deuxièmement les terres, comme les marécages et les tourbières, qui stockent naturellement le carbone, ne doivent pas être exploitées pour la culture des biocombustibles. Enfin les futures terres de cultures d’agro-combustibles ne doivent pas être des habitats naturels à haute biodiversité. Par contre la Commission va encourager le développement de biocarburants de seconde génération comme le bois et la paille. JHDC
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Premier prix de l’innovation Bois-Energie 2007
Chaudière Agro-Fire Fort d’une expérience de plusieurs dizaines d’années dans la combustion du bois, HARGASSNER a développé une nouvelle chaudière, dénommée AGRO-FIRE, pour les agro-combustibles. imitée pour l’instant à une puissance de 25 à 40 kW, cette nouvelle chaudière a été présentée pour la 1ère fois à la foire de WELS en mars 2007 où elle a obtenu le 1er prix de l’innovation remis par le Ministère de l’Environnement Autrichien. Sa seconde présentation a eu lieu en France au Salon International du Chauffage au Bois d’ORLEANS en avril où elle a également remporté le 1er prix de l’Innovation 2007.
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Après de nombreuses années d’expérimentation et de mise au point, la chaudière AGRO-FIRE sera disponible dès l’automne 2007 en 2 versions : - mixte : bois déchiqueté, copeau, sciure, granulés avec l’extracteur rotatif à lames souples de type RA - granulés avec les extracteurs de type RAP, RAS, RAC, RAPS ou GWTS Elle est conçue pour permettre la combustion d’une grande variété de biomasse : bois, miscanthus, paille, déchets issus de l’agriculture (coquilles, noyaux, grains, rafles…etc.). Les problèmes engendrés par la combustion de tels produits ont été solutionnés : - oxydation du corps de chauffe : les deux 1ers parcours de fumée (chambre de combustion et tubes de descente arrière) sont chemisés par des tubes en acier inoxydable interchangeables,
- mâchefers : la grille de combustion (brevetée) est composée d’éléments mobiles à la fois horizontalement et verticalement, afin d’éviter la conglomération des cendres en fusion entre elles. Les cendres sont convoyées et refroidies sur la grille jusqu’à la vis de décendrage qui permet de les évacuer vers le cendrier. Comme toutes les chaudières de la gamme HARGASSNER, l’AGRO-FIRE est équipée de série de : - un échangeur à 3 parcours avec séparation dépoussiérage des fumées intégré, - un foyer réfractaire à haute température (imbrûlés minimisés), - une sonde d’oxygène pour optimiser la combustion dans toute la plage de puissance entre 25 et 100% de la puissance nominale, - réduction du volume des cendres par compression dans la vis de décendrage, - allumage, décendrage et nettoyage de l’échangeur automatiques, - contrôle d’intensité des différents moteurs de vis avec cycle de marche arrière en cas de besoin, - large gamme d’extracteurs de silo entre 1,5m et 5m, - gestion de 2 zones de
chauffage et 1 ballon d’ECS, gestions de réseaux, piscine… - aucune nécessité de ballon tampon coûteux et encombrant, - garantie de 5 ans sur toute la chaudière et ses équipements, En option, elle peut être équipée de: - transfert pneumatique des cendres dans un cendrier de grande capacité éloigné
jusqu’à 20m de distance grâce à un système de pulvérisation des cendres, - communication bidirectionnelle entre l’utilisateur et la chaudière par SMS (paramétrage à distance, transfert d’informations relatives au fonctionnement de la chaudière, de défaut éventuel…) - extension possible à 6 zones de chauffage et 6 ballons d’ECS. Ph. GONDRY Juin 07
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Marchés
© photographie: PINOSA
PINOSA recherche agents et revendeurs à l’international
Centre de travail pour le bois de chauffage EPC3300 primé à Orléans.
epuis 1979, la société Pinosa de Tarcento (Udine Italie) construit des installations
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pour la production du bois de chauffage croyant fermement en l’innovation et l’internationalisation de l’entre-
prise. Des investissements considérables dans la technologie et dans la recherche lui ont permis de projeter et réaliser directement en interne la mécanique, l’hydraulique, la pneumatique, l’électronique et le software de fonctionnement de toutes les machines. Après les nombreux prix régionaux et nationaux en Italie, en 1997 les premières reconnaissances internationales sont arrivées des différentes parties
du monde, entre autre le prix pour l’innovation au salon international de Silleda (Galice – Espagne), et au salon international Bois Energie de Lons le Saunier. En 2006 la Pinosa a complètement renouvelé la gamme entière de ses machines en les projetant à nouveau et les innovants, ceci, en tenant grand compte des conseils que tant de Clients ont apporté dans le temps, et cette année, une nouvelle machine a été primée par le jury du salon international “Bois Energie” de Orléans. La Pinosa, désormais présente en toute Europe avec ses installations, est en train d’organiser un réseau de vente dans tous les états encore découverts. A’ la suite de tans de machines vendues, elle est aussi en train d’organiser un service d’assistance international très efficace. Des requêtes
d’installations, sont en effet parvenues aussi d’Extrême Orient, des Usa et de l’Amérique du sud, alors que récemment la Pinosa a rejoint l’ambitieux objectif de vendre et installer les premières machines aussi en Angleterre, Estonie, Australie, Uruguay et Brésil. Le futur de la Pinosa qui, nous voulons le rappeler, est propriétaire du brevet international des centres pour l’usinage du bois de chauffage, est encore et toujours l’innovation et l’internationalisation dans le secteur bois et dans l’exploitation de la biomasse pour des fins énergétiques. Pour cela l’entreprise italienne est intéressée à des collaborations avec agents et/ou revendeurs dans les états encore découverts en Europe et dans le Monde.
Chaudière MULTI-BIOMASSE 25 - 35 - 40 kW avec extracteur RA (déchiqueté) ou extracteur RAS – RAPS- GWTS (granulés) Combustible Bois Myscanthus Geantus Paille Grains
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Déchiqueté 35 kW 25 kW 25 kW 25 kW
Granulés 40 kW 40 kW 40 kW 40 kW
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Granulés
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50 000 tonnes en production dès septembre Le 14 mai dernier, la société Haut Doubs Pellets a invité les élus et les professionnels à visiter la nouvelle usine de granulé en construction à Levier dans le département du Doubs.
© photographie: ITEBE
Le granulé de bois est en train de prendre la place qu’il mérite en France, celui d’un combustible industriel. Un an après la prochaine mise en route des 50 000 tonnes de Haut Doubs Pellets, Wood Pellets Industry va commencer sa production de 100 000 tonnes en août 2008 pour atteindre rapidement 150 000 puis 300 000 en 2010. La sciure sera collectée chez les industriels de première et seconde transformation du bois dans un rayon de 250 km. Elle emploiera 23 personnes puis 31 lors du doublement de la capacité de production. La construction de l’usine, qui comptera six presses, débutera au mois d’aôut sur le parc logistique des Echerolles à Saint Loup (Allier). Elle exportera ses granulés de bois vers les pays d’Europe du Nord pendant trois ans jusqu’à ce que le marché français soit prêt. Une grande partie de la production sera transportée par chemin de fer. Ce projet représente un investissement de 20 millions d’euros qui est porté par des actionnaires privés, Olivier Dupont, Hugues Vincent, Jurgen Krause, et des capitaux risqueurs. JHDC
La plus grosse usine française de granulés
Construction de l’usine Haut Doubs Pellets à Levier (Doubs)
ous la structure métallique presque terminée, le séchoir est déjà installé à coté des profondes fosses à sciures et plaquettes et attend la pose prochaine des 2 presses de 5 tonnes/heure. Gilles Marmier et Yves Saulnier, le PDG et le directeur technique, expliquent que les travaux s’achèveront fin août pour permettre une mise en route dès cet automne. L’usine d’une capacité de 70 000 tonnes par an devrait produire 50 000 tonnes pour sa première saison. Bâtie sur une superficie de 3600 m2 tout près de la scierie Haut Doubs Sciages dont la capacité de 80 000 m3 va passer à 150 000 m3 en janvier 2008. Elle s’alimentera à 35% à partir des connexes de cette dernière. Les autres 65% seront transportés par camion depuis des scieries voisines dans un rayon de 40 km. L’alimentation directe à partir des connexes de la scierie permettra l’économie de 4 camions qui jusqu’à présent parcourent chaque année 500 000 kilomètres, consomment 290 000 litres de gasoil et coûtent 300 000 euros pour valoriser actuellement les connexes. Cette valorisation sur site évitera ainsi l’émission d’environ 750 tonnes de CO2 par an. La filière bois locale sera égale-
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ment par une meilleure rémunération des connexes (40 à 45 euros la tonne). La ligne de production disposera de trois entrées matières : sciure sèche, sciure fraîche, et plaquettes de connexes. Calibrées pour ne pas dépasser 12 mm par 12 mm par 3 mm, les plaquettes produites par Haut Doubs Sciage entreront directement dans le séchoir avec la sciure humide, pour ensuite passer dans l’affineur. L’unité de pré-broyage réduira la granulométrie des plaquettes provenant des autres scieries. En valorisant les écorces des scieries, une chaudière de 8 MW fournira l’énergie au séchoir. Un système de filtration des fumées par chicane évitera l’adjonction des cendres de combustion aux granulés comme cela se produit dans de nombreuses petites unités de pelletisation. Les presses produiront des granulés de 6 mm de diamètre qui seront stockées en silo pour la livraison par camion souffleur ou mis en sac. Une unité d’ensachage complètement automatisée conditionnera les granulés sur palette de 78 sacs de 15 kg à raison de 12 tonnes par heure. Les pellets produits seront conformes à la norme DIN 51731. Le granulé sera vendu exclusivement aux distributeurs en
vrac et en sac respectivement à 150 euros TTC par tonne et 170-180 euros TTC par tonne. La vente du combustible se fera exclusivement à travers un réseau de distributeurs qui devraient fournir aux prix conseillés livrés chez le client de 200 euros TTC la tonne pour le vrac et de 250 à 270 euros TTC la tonne pour le sac. Afin d’assurer la vente des 50 000 tonnes produites, des contrats de 11 000 et 15 000 tonnes de granulé en sac ont déjà été signés avec des distributeurs en Suisse et dans le Haut Rhin. Quand le marché local sera suffisamment développé, le granulé pourra rejoindre la bûche et la plaquette aux filières plus courtes.
Les actionnaires de Haut Doubs Pellets ont mis un an à monter le dossier financier de cet outil industriel de 6 millions d’euros. Le département du Doubs et la région de Franche Comté ont apporté leur soutien avec 15% de subventions. L’usine emploiera 9 à 12 personnes à plein temps travaillant en 3x8 avec une capacité de production de 50 000 tonnes par an ou en 5x8 avec une capacité de 70 000 tonnes par an. Qu’on le veuille ou non le granulé est désormais en France un biocombustible industriel en plein essor. JHDC
© photographie: ITEBE
Une usine de 150 000 tonnes de granulés dans l’Allier
Le séchoir déshydratera sciures et plaquettes avant l’affinage
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Observatoire Biocombustibles solides en France
Nouveaux indicateurs de prix L'Institut des Bioénergies (ITEBE), qui travaille depuis 1997 au développement du bois-énergie, et qui regroupe plus de 300 entreprises, va mettre progressivement en place des indicateurs de prix pour les différents biocombustibles vendus en France : granulés, bûches, bri© photographie: ITEBE
quettes, plaquettes et agrogranulés. Cette démarche est réalisée conjointement avec celle d’autres pays comme l’Autriche ou l’Allemagne, afin de fournir à l’ensemble des
Camion Thermobois pour la livraison de granulés en vrac
européens des informations précises sur l’évolution du marché. Ces statistiques françaises, dont l'évolution est mensuelle, seront publiées à chaque numéro de la revue Bioénergie International, et nous publierons une fois par an des informations sur les marchés des autres pays. es statistiques françaises sont et seront calculées à partir des prix publics TTC collectés dans le courant de la première semaine de chaque mois auprès des distributeurs et producteurs de biocombustibles sur l’ensemble du territoire français. Les fourchettes de prix ainsi collectés seront établies sur la base d’un échantillon représentant au moins les deux tiers du marché.
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A l’heure de la mise sous presse de ce magazine, l’ITEBE est en mesure de présenter les premiers résultats concernant le granulé de bois sur une année glissante, c’est
à dire sur les douze derniers mois. Deux catégories de prix sont analysées ici : - le prix de la tonne en vrac, pour une livraison de 5 tonnes par camion souffleur, dans un rayon de 100 km autour du fournisseur (diamètres 6 à 9 mm) - le prix de la tonne en sacs de 15 kg, pour une livraison sur palette, dans un rayon de 50 km autour du fournisseur (diamètre 6mm) Le prix de la tonne pour chaufferies collectives sera mis en place à la prochaine édition. Les producteurs et distributeurs non encore contactés et
intéressés à transmettre leurs tarifs peuvent s’inscrire en ligne via le site internet www.itebe.net/cgi-bin/subscribe/mail.cgi . Une relance par courrier électronique leur parviendra alors mensuellement. Les données individuelles sont et resteront confidentielles.
François BORNSCHEIN
Bioenergie International N°1, 6 - 2007 / www.bioenergieinternational.com
Prix du granulé de bois en Europe: Baisse générale ! e jeu du marché en France avait commencé dès la fin 2005 à créer des tensions sur les prix tant la demande, suscitée par le prix du pétrole et par le crédit d’impôt sur les investissements, fut brutale. Les producteurs de l’époque, encore peu nom-
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breux, furent ainsi confrontés à une demande accrue et parallèlement à un réhaussement conjoncturel du prix de la matière première. Ce phénomène général en Europe a trouvé son apogée de novembre 2006 à janvier 2007, avant un éffondrement brutal en février, faisant perdre en Autriche 90 euros à la tonne en deux semaines, passant ainsi de 285 à 195 euros en vrac rendu chez le client. Cette tendance forte s’est confirmée également en Italie et en Allemagne, et de manière atténuée en France. Cet effondrement fut le résultat logique de la mise sur le marché de nouvelles productions importantes durant l’hiver dernier, dans tous les pays et surtout en Allemagne et Autriche. La précocité saisonnière de la baisse tient quant à elle à la douceur de l’hiver qui a amené le marché italien à cesser ses commandes dès le mois de janvier. A l’heure où ce magazine est imprimé, les prix sont très bas pour le commerce de gros en sac, les promotions sont de mise afin de déstocker avant la prochaine saison. La logique des quantités voudra maintenant qu’on ne retrouve pas avant longtemps la flambée de prix de l’hiver dernier, tant les nouvelles mises en production sont nombreuses, ce qui devrait suffire à satisfaire le marché. Frédéric DOUARD
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Suisse Le bois-énergie en Suisse
Etat et perspectives Pendant des siècles le bois était la seule ressource énergétique de l’Humanité. Depuis la révolution industrielle, les énergies fossiles – d’abord le charbon, puis le pétrole et le gaz – et l’électricité ont gagné en importance. Il y a 30 ans le bois ne couvrait plus que 1,5 % de la consommation d’énergie en Suisse. Il y a peu, les considérations environnementales et l’épuisement des ressources remettent les sources d’énergies locales renouvelables et neutres en CO2 au centre des stratégies énergétiques. Le mix énergétique suisse chaleur. Cela place le bois au 2ème rang des énergies renouvelables en Suisse après l’hydraulique. Développement du boisénergie de 1990 à 2006 et potentiel.
Dû au relief accidenté dans les zones montagneuses, des coûts d’abattage élevés, des importations de bois bon marché et un cadre réglementaire très strict, nous n’utilisons que la moitié de l’accroissement
Année
Nombre d’installations
Consommation en m3 (évolution en %)
Appareils de chauffage aux bûches
1990 2006
689 184 673 852 (- 2,2 %)
2 416 030 1 587 247 (- 34,3%)
Chaudières automatiques au bois
1990 2006
3 270 15 600 (+ 377,1%)
426 510 1 306 430 (+ 206,3%)
Installations classées (sans production d’électricité)
1990 2006
23 46 (+ 100%)
175 006 353 275 (+ 101,9%)
Développement de la consommation de bois-énergie entre 1990 et 2006 (Source : Statistique bois-énergie suisse, Mai 2007, BFE).
Source : Statistique globale suisse 2005
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© photographie: ITEBE
Le pétrole et le gaz représentent encore près des 3⁄4 de notre consommation énergétique, suivi de l’électricité avec 23 %. En 2005 le bois couvrait 3,4 % des besoins énergétiques totaux soit 6 à 7 % des besoins de
Chaudière automatique au bois de réseau de chaleur en Suisse
forestier annuel d’environ 10 millions de m3. A chaque opération en forêt – en particulier lors de l’entretien de celles-ci – il en résulte des bois qui ne peuvent être valorisés que par l’industrie (papier, cellulose, panneaux) ou en bois de chauffage. Lors de la transformation des bois les écorces, la sciure, les dosses et les délignures représentent environ le quart de la grume. Ces déchets se valorisent aussi bien en bois d’industrie qu’en boisénergie. A côté des bois non traités issus des forêts ou des déchets de bois des entreprises de transformation, on trouve aussi de plus en
plus de bois de rebuts issus des démolitions, rénovations, emballages et meubles. Dans des installations adaptées, il est possible d’en retirer une précieuse énergie. Une consommation de plus d’un demi million de TEP En 2006 la consommation de bois du parc de chauffage au bois (hors production d’électricité) s’élevait à 3,2 millions de m3. Soit 550 000 tonnes équivalent pétrole et 1,6 millions de tonnes de CO2 économisés. Le bois-énergie contribue donc de manière significative au respect des objectifs environnementaux suisses. A cette consommation annuelle de 3,2 millions de m3 on peut ajouter un potentiel à court et moyen terme estimé entre 2 et 3
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Suisse 1000 chaufferies pour le milieu rural
© photographie: ITEBE
L’ADEME et la Fédération Nationale des Communes Forestières (FNCOFOR) ont signé le 31 janvier 2007 un accord pour la mise en œuvre du programme 1000 chaufferies bois pour le milieu rural sur la période 2007-2012.
Silo enterré d’un batiment suisse chauffé au bois déchiqueté
millions de m3. Le potentiel théorique est même d’environ 4 millions de m3. Dans l’hypothèse haute, d’une augmentation entre 1990 et 2025 de la consommation annuelle à 5 ou 6 millions de m3, on serait encore loin d’épuiser le potentiel théorique – ce qui aurait peu de sens du point de vue économique et écologique. Evidemment il ne s’agit pas ici de la valorisation énergétique de bois de bonne qualité.
Perspectives du bois-énergie Effet de serre, gaspillage, pénurie de matières premières et indépendance énergétique sont au cœur des préoccupations énergétiques. De même, les énergies renouvelables, l’efficacité et le développement durable. La réduction de la consommation d’énergie fossile, la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau de 1990, voilà quelques uns
L’objectif de ce programme est de faciliter la réalisation de chaufferies bois groupées, performantes sur le plan énergétique et environnemental, par les acteurs des territoires à l’échelle d’une Charte Forestière de Territoire, d’un pays, d’un Parc Naturel Régional ou d’une i n t e rc o m m u n a l i t é . Ces projets s’inscriront dans le cadre des programmes bois énergie engagés au niveau régional avec l’ensemble des acteurs (régions, départements ou autres collectivités locales intéressées).
des principaux objectifs de la politique énergétique menée en Suisse. Quelques objectifs seulement ont été atteint, et d’autres sont encore loin. C’est pourquoi il est évident que le recours aux énergies renouvelables doit être facilité. Le bois en représente une grande partie. En tout il pourrait couvrir de 5 à 10% des besoins de chaleur. Pour des bâtiments à efficacité énergétique renforcée, la part du boisénergie dans la production d’eau chaude augmenterait d’autant. Par ailleurs il est réaliste de penser qu’un quart des habitats suisses soient chauffés au bois.
L’ADEME et la FNCOFOR s’engagent à coordonner leurs efforts pour assister les collectivités territoriales dans leurs projets boisénergie et sécuriser l’approvisionnement.
Christoph Rutschmann,
Ce plan permettra de substituer au minimum 80 000 tep supplémentaires et d'éviter le rejet de 3 millions de tonnes de CO2 sur la durée de vie des installations.
Directeur Holzenergie Schweiz www.holzenergie.ch
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Normes CEN 335 – Biocombustibles solides
L’avis des acteurs du marché Cet article constitue un résumé d’une des activités du projet européen EUBIONET II, financé par le programme Intelligent Energy in Europe (Commission européenne) et par les pays partenaires. C’est le CRA-W (Centre wallon de Recherches agronomiques, Gembloux) qui est le
© photographie: VALBIOM
partenaire belge de ce projet, coordonné par le VTT (Technical Research Centre of Finland).
Production de granulés de bois
UBIONET II a collecté les réactions des principaux acteurs du marché dans le domaine des biocombustibles solides. Les 14 partenaires du projet les ont sélectionné et ont mené des interviews auprès d’eux. L’objectif était d’évaluer la fonctionnalité des spécifications techniques du CEN (Centre européen de Normalisation), plus particulièrement de la spécification technique CEN/TS 14961. Le VTT, avec l’aide des partenaires du projet, a élaboré un canevas d’interview destiné à interroger les principaux acteurs du marché des biocombustibles solides en Europe. Les interviews ont été menées durant l’année 2006. Sur un total de 47 réponses, on note la répartition suivante (figure 1) : 16 producteurs, 12 fournisseurs (en vrac), 15 détaillants et 19 utilisateurs. Plusieurs socié-
E
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tés peuvent assumer des rôles différents (par exemple : producteur et fournisseur de combustible). De même, certaines sociétés peuvent traiter plusieurs types de biocombustibles solides. Les combustibles représentés sont, par ordre décroissant (figure 2) : pellets, p l a quett e s , écorces, sciures, briquett e s , bûches, paille, a u t r e (grain, pulpe d’olive). A titre d’information, on notera que la quantité totale de biomasse
commercialisée par les 47 sociétés interrogées représente 1,9 million de tep (tonne équivalent pétrole), ce qui correspondrait à environ 3% d e
Figure 2: Répartition des interviews par type de biocombustible.
l’utilisation totale de biomasse en Europe (20 pays). Relativement peu de commentaires concernent les termes, définitions et classification des sources et de l’origine des biocombustibles solides (quatre types d’origine sont proposés : biomasse ligneuse, biomasse herbacée, biomasse « fruits », mélanges). On notera toutefois que les biocombustibles qui sont livrés directement en provenance de la forêt, de terres agricoles ou de chantiers de démolition (bois usagés) peuvent contenir des impuretés. Une définition de ces impuretés semble nécessaire à certains. Par ailleurs, quelques producteurs de pellets ont souligné que le terme « traitement chimique » devrait être plus clairement défini. Il est important de souligner que les caractéristiques les plus significatives pour les biocombustibles solides sont le taux d’humidité, les dimensions (granulométrie) et le taux de cendres. Les autres caractéristiques sont, dans le cas des pellets par exemple, la teneur en soufre, la durabilité mécanique, la quantité de fines, la présence d’additif
(et leur nature), la teneur en azote, le pouvoir calorifique, la densité en vrac, la teneur en chlore. Ces trois dernières caractéristiques sont indicatives, alors que toutes les autres sont normatives. Pour chaque type de biocombustible et pour chaque caractéristique, différentes classes de valeurs sont définies. On remarquera que la détermination de la valeur de ces caractéristiques doit se faire selon un mode opératoire précis, régi par des normes. Nous ne détaillerons pas ici l’analyse des caractéristiques qui sont passées en revue pour chaque catégorie de biocombustibles solides. La plupart des commentaires portent sur des limites de valeurs pour certaines propriétés. Il nous semble par contre intéressant de relater quelques commentaires plus généraux. Ainsi, certains pensent qu’il faudrait fournir des exemples lorsque l’on doit utiliser le système de classification pour des mélanges de biocombustibles. D’autres considèrent qu’il y a trop de propriétés normatives. Dans le même ordre d’idée, il semble qu’il y ait trop de propriétés d’une manière générale, ce qui rendrait les normes inapplicables dans la pratique. Un trop grand nombre de propriétés dans une classification détaillée pourrait, selon certains, accroître la pression du prix sur les fournisseurs et détaillants conduisant finalement à répercuter cette hausse de prix auprès de l’utilisateur final. Un parallèle avec le PEFC (Pan-European Forest Certification) est évoqué :
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Normes “ 50% des personnes interviewées sont favorables à utiliser les normes du CEN lorsqu’elles entreront en vigueur ” Certaines compagnies, souhaitant recycler les cendres, voudraient que les métaux lourds soient repris dans les propriétés informatives. Plusieurs pays européens ont déjà mis en place des normes nationales concernant les pellets (DIN 51731, DIN Plus, SS 187120, ÖNORM M 7135, par exemple). Plusieurs producteurs basent déjà le contrôle de leur production sur ces normes. On notera qu’environ 50% des personnes interviewées sont favorables à utili-
ser les normes du CEN lorsqu’elles entreront en vigueur. Par contre, 13% indiquent qu’ils n’utiliseront pas ces normes parce qu’ils en utilisent d’autres et ont basé leur production sur les valeurs de ces dernières. Pour les producteurs de biocombustibles solides qui fournissent leurs produits dans plusieurs pays, il est particulièrement intéressant de pouvoir utiliser une seule norme plutôt que de devoir appliquer des techniques de prélèvement et de mesures qui diffèrent d’un pays à l’autre en fonction des réglementations nationales. Pour conclure, il importe de souligner l’importance des travaux du CEN, mais aussi des opérations de validation telle que celle réalisée dans le cadre du projet EUBIONET II. L’objectif ultime de ces démarches est de faire en sorte que les biocombustibles solides mis sur le marché répondent à des normes de qualité précises. Ainsi, l’utilisateur final sera-t-il certain d’utiliser un combustible
de qualité dans des appareils adéquats (répondant eux aussi à des normes). Cette démarche est indispensable si nous voulons développer de manière efficace le recours à des sources renouvelables d’énergie. Le rapport complet (en anglais) peut être consulté sur le site : www.eubionet.net
AGENDA © photographie: VALBIOM
dans ce dernier cas, on souligne le fait que ce système existe déjà et est d’application en Europe, permettant de garantir l’origine du produit (traçabilité) et de certifier qu’il provient d’une forêt gérée de façon durable.
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Figure 1: Répartition des interviews par catégorie de répondant.
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Une chance pour le bois-énergie ? Le système d’échange de quotas d’émission de gaz à effet de serre est en place depuis janvier 2005, à l’échelle de l’Union européenne, dans le cadre des engagements du protocole de Kyoto. Des sites identifiés comme gros émetteurs de gaz à effet de serre se sont vus attribuer pour la période 2005-2008, dite « d’apprentissage », un nombre de quotas annuels de CO2, qu’ils doivent restituer sous peine de pénalité en cas de dépassement. haque pays européen a l’initiative d’établir son Plan National d’Affectation de Quotas (PNAQ), avec une certaine latitude sur les principes de répartition entre installations. En France, c’est un peu plus de 156 millions de tonnes de CO2 par an qui ont été réparties entre 1 100 installations émettrices. Pour la prochaine période, qui verra l’entrée en vigueur du Protocole de Kyoto (20082012), le nouveau PNAQ français vient d’être adopté. Le secteur du chauffage urbain est directement concerné puisque 205 installations alimentant des réseaux de chaleur sont incluses au dispositif. Certains réseaux comptent plusieurs chaufferies soumises à quotas (ce sont les sites de production qui sont soumis, pas les réseaux), on recense environ 180 réseaux concernés par la mesure (45% des réseaux de plus de 3,5 MW). Les objectifs pour la pre-
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© photographie: ITEBE
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Système d’échange de quotas d’émission de gaz à ef fet de serre
Vis d’alimentation à la Poterne
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mière période étaient peu contraignants et les réseaux n’ont consommé, en 2005, que 75% des quotas qui leur étaient alloués. A noter que cet « excédent » de quotas était assez général puisque l’ensemble du PNAQ I français a dégagé 13% « d’économie » de quotas sur l’année 2005. La conséquence est un effondrement complet du cours de la tonne de CO2 sur la bourse du carbone, aujourd’hui à moins de 1 euro (alors qu’elle s’était stabilisée autour de 25 euros avant la publication des émission de 2005). Le nouveau PNAQ, qui vient d’être adopté, est beaucoup plus restrictif et se traduit notamment, pour le secteur du chauffage urbain, par une réduction de 30% des émissions de CO2 par rapport aux affectations du premier Plan. Selon les hypothèses de développement des réseaux de chaleur, cela suppose une réduction de 15 à 20% des émissions spécifiques (kg de CO2 par kWh vendu) de ce secteur. Les énergies renouvelables et en particulier le bois-énergie sont l’une des options les plus pertinentes pour agir sur le contenu CO2 des réseaux de chaleur et remplir les obligations du PNAQ. Plusieurs grands réseaux de chaleur qui ont récemment mis en œuvre des chaufferies bois de plusieurs mégawatts vont dégager d’importants volumes de quotas sur la période
2008-2012. Pour la mise en place d’une chaufferie bois sur un réseau d’une soixantaine de mégawatts, représentant un budget de 11 M€, les économies de CO2 émis représenteront plus de 20 000 tonnes par an. La principale Centrale bois-énergie de la Poterne à Grenoble incertitude sur l’impact chaleur reste importante, la économique d’un tel projet plupart des grands réseaux est le prix de vente escompfrançais s’interrogeant sur table pour les quotas de CO2. Si ce cette opportunité. La logique prix atteint une valeur moyenne quotas semble a priori favode 30 €/tonne de CO2 sur la rable à cette démarche, sous totalité de la période 2008réserve que certains effets 2012, la recette liée à la contreproductifs ne s’avèvente de quotas pourrait rent pas prépondérants, représenter 25% de l’invesnotamment la décision de tissement initial, avec un l’ADEME de revoir sa politiimpact de l’ordre de 15% sur que de subventions aux le prix de vente de l’énergie. investissements pour les L’efficacité potentielle réelle chaufferies bois installées du mécanisme, en tant que sur des réseaux de chaleur facteur déclenchant pour la concernés par le PNAQ. mise en œuvre de solutions énergétiques performantes, Yann OREMUS est cependant contrebalanChargé de mission réseaux cée par deux éléments : de chaleur l’incertitude sur le AMORCE -10, quai Sarrail prix de valorisation du quo69006 LYON tas de CO2, même si l’on peut anticiper un prix nettement revalorisé par rapport au cours actuel, le manque de visibilité sur le devenir du système au-delà de 2012, alors que les projets engagés aujourd’hui ne pourront avoir de répercussions significatives que sur la fin de la seconde période. La tendance française au développement de chaufferies bois sur les réseaux de
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© photographie: Gaz Electricité de Grenoble
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