01 CONCEPTS, CULTURES & COMMUNAUTéS d’esprit
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GLO-BEAU High Tech World Coming Soon FLAMBEAUX Maïs SudAf Private Equity LES BEAUX DESSEINS Le cas Kassovitz S’ESBAUDIRE Montréal
KANYE WEST HYPE POP
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MAGAZINE GRATUIT & éco-responsable
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RUBRIQUE : TITRE
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SEPTEMBRE - OCTOBRE 2008
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« Les problèmes du monde ne peuvent être résolus par des sceptiques ou des cyniques dont les horizons se limitent aux réalités évidentes. Nous avons besoin d’hommes capables d’imaginer ce qui n’a jamais existé. » John Fitzgerald Kennedy (1917-1963)
GLO-BEAU MODE
LE BEAU PARTI
EDITO
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GLO-BEAU MUST HAVE
GLO-BEAU DESIGNER
BEAU-CAL
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DOSSIER COUVERTURE
LE BEAU MAUX
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TOUT LE MONDE IL EST BEAU, TOUT LE MONDE IL EST GENTIL Un petit peu d’optimisme dans un monde où plus rien ne va, même si les jeux ne sont pas encore faits, nous assistons béats à un armageddon intellectuel et environnemental. Beaucoup partent de rien et amassent des fortunes, beaucoup partent de rien et ramassent l’infortune... mais pour tous une cause reste commune, l’inconscience ; Beaucoup s’accordent à dire qu’il faudrait changer de cap, beaucoup trop disent et si peu font... Je me suis levé un matin et j’ai pris le parti du beau, beaucoup mieux qu’un multipartisme de façade, j’ai voulu ouvrir mes yeux et ceux de mes concitoyens, je vous donne le beau, ce n’est pas qu’un discours, c’est une posture d’espoir dans un monde laid...
LE BEAU COOL
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Consty EKA Interviewer
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BEAU-BINES
LES BEAUX DESSEINS
BEAU JEU LE BEAU TRESOR
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L’A-BEAUCEDAIRE
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BEAU-TEINT
A-BEAU-LIRE
BEAU-LIDES
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BEAU-AIME
COMBO
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Francis KASASA Correspondant RSA
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DIASPO RACINES
BEAUZZARTS
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PAS QUE BEAU
S’ESBAUDIRE BEAU’LD SCHOOL
Tiphaine ONISSAH Auteure
Vanessa DOLMEN Journaliste
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REGARD
CONTRIBUTEURS J.Louis MOUSSINGA Journaliste
POINT DE VUE
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TJAMAG Albert
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E-BEAU-CHE
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LE BEAU PARTI :
©ILLUSTRATION : 2 LA MINCHA
NOTION DE BEAU
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Exagère t- on le pouvoir
La beauté est un concept qui est relativisé à l’extrême : l’épithète « beau », peut désigner n’importe quoi et sans que l’on sache exactement ce que cela veut dire. J’appelle relativisme une doctrine qui dénie une valeur absolue à son objet, pour le ravaler à des conditions relatives. Le plus souvent, quand nous sommes mis au pied du mur pour justifiernos propres opinions, nous nous en tirons par une porte de sortie évasive : de toute façon, la beauté,c’est « subjectif ». A chacun son opinion, ce qui revient à dire que l’on ne peut s’entendre sur rien. Si vous n’aimez pas les épinards, n’en dégoûtez pas les autres, pour vous c’est mauvais, pour un autre c’est bon. En matière de beauté, c’est la même chose. Une fois coincé dans le relativisme subjectif, nous n’avons plus rien à dire. Le relativisme culturel soutient que la beauté, ce n’est qu’une norme issue de la société, ou d’une culture donnée et qu’il n’y a pas de beauté en dehors de la norme que chacun d’entre nous acquiert dans sa culture.
de la beauté ? Bertrand 77
Marthe 75
Patrick 77 L’africain trouvera laid l’européen à la peau blanche, délavée, au teint maladif, comparé à la beauté de la peau d’ébène, aux proportions puissantes, à la beauté esthétique de l’africain etc. Conséquence la beauté, cela s’apprend, cela s’acquiert. On apprend de par sa culture à trouver belle telle ou telle chose, ou à trouver laide telle ou telle autre. Un espagnol a appris à trouver « belle » une corrida, tandis que pour les peuples du nord, dont ce n’est pas la culture, ce n’est pas un spectacle que l’on trouvera beau. L’appréciation de la beauté, ce n’est pas inné, c’est acquis, cela relève de la culture et pas de la nature.
Il en est de la beauté, comme de l’amour : mots que nous employons constamment, mais dont le contenu est extrêmement confus. Nous avons toutes sortes d’opinions sur la beauté. Nous parlons d’une belle initiative, d’une belle voiture, d’un beau match de foot, d’un beau tableau, d’une belle femme ou d’un bel arbre, mais pour dire quoi exactement ? Pour qualifier un désir? Une excitation émotionnelle? L’auto-satisfaction d’une action, comme celle du jardinier qui vient de tailler une haie au carré? Ou bien celle de notre érudition en matière d’histoire de l’art? Nous ne savons pas ce que c’est que la beauté.
Chaque culture produit ses normes de la beauté et apprend aux hommes à juger en fonction de ses normes. Le jugement esthétique n’est donc que l’effet d’un conditionnement culturel.
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GLO-BEAU : TRIP 2 INDIA
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L’Inde est en pleine croissance, la classe moyenne se développe, personne n’oublie l’énorme potentiel de ce marché intérieur ; de Paris à New York, de grands «acheteurs internationaux» jettent un regard attentif aux nouvelles créations provenant de Bombay, Delhi ou Madras. Déjà quelques stylistes indiens sortent du lot, mêlant la traditionnelle «indian touch» à la «silhouette occidentale». Les longs jupons chatoyants de bohémienne chic, brodés de perles, miroirs et clochettes de Rina Dhaka rivalisent avec les tenues occidentales sur papier glacé. Les jupes cloches de Manish Arora bordées de fourrure, rehaussées de dentelle de cuir ou plastique sur soie sauvage jaune ou violine façon princesse se vendent Paris. Les jupettes épurées en voile de coton plissées à la manière du Rajasthan de Rajesh Pratap Singh trouvent acheteurs de Tokyo à Singapour. De nombreux stylistes tels Neeta Bhargavan, Ritu Kumar, Rohit Bal, Ritu Beri, Manish Malhotra, Poonam Babariva, Anshita Asnani, Valaya Base, Raj & Neetu commencent à se faire reconnaître sur les grandes places internationales. Des débuts prometteurs… ©DR
Mandira Wirk
Rohit Bal
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Raj & Neetu
w +27 21 422 0390 w w . AFRICANFASHIONINT . COM
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MODE
Niki Mahajan
varun-bahl
11 Audi Joburg Fashion WeeK MTN Durban Fashion Week Joburg Fashion Week Cape Town Fashion Week
LE DEAL
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GLO-BEAU : MUST HAVE
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Gro Design et Tim Model, une équipe faite pour gagner. Le fruit de la collaboration entre les deux fabricants néerlandais sera présenté au Salon de Milan 2008. Un baby-foot en noir et blanc aux lignes épurées, et joueurs futuristes en métal. le prix n’est pas encore communiqué. Qui vient de murmurer «très design» le Baby-Foot ?
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GLO-BEAU : DESIGNER
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COMING SOON is the first contemporary brand without the name of the designer mentioned.
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BEAU-CAL : GADGETS
Le fabricant italien des sublimes supercars Pagani lance un équipement stéréo en fibre de carbone et aluminium de toute beauté. Utilisant son expertise de constructeur, l’équipement inspiré par la ligne de la Zonda possède allure, qualité acoustique et belle technique avec deux platines pour les 33 et les 45 tours, un lecteur de CD et deux enceintes de 350 watts. Disponible uniquement sur commande.
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LE
Eton, marque suédoise de chemises pour hommes super classe, fête ses 80 ans avec un modèle unique, la chemise la plus chère du monde. Tissée dans un luxueux coton égyptien et ornée de boutons et boutons de manchette en diamants, la chemise va faire le tour du monde des boutiques Eton avant d’être vendue au profit d’une oeuvre caritative pour 23000 £.
Le Leica 3, appareil de légende, renaît en version numérique grâce à Minox sous le nom de «Digital Classic Camera».
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Doté d’un capteur de 5 Mégapixels et d’un slot SD pour des cartes optionnelles de 2Go, l’appareil est un vrai bonheur pour les passionnés et les collectionneurs. Le prix est d’environ 180€.
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44 Bld henri IV 75004 PARIS
Un ours en peluche tout doux qui laisse éclater sa libido vu dans la boutique de déco et design très branchée Vinçon à Barcelone. 38,65€ sur l’étiquette.
w 01 42 77 97 77 w w .BANG-OLUFSEN.COM
TECHNO
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Le Strawberry, couleur fraise, et la sensation au toucher du fruit gourmand avec un cuir perforé sur l’arrière. Le Cream, délicatement velouté crème, habillé lui aussi de cuir perforé. Dans toutes les boutiques Vertu
DEAL
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Broche De Grisogono Photographe : Eric Bottero Make Up : Gaëlle March Modèle : Gitte
Boucle d’oreille Boucheron Photographe : Eric Bottero Make Up : Gaëlle March Modèle : Gitte
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Pendentif Guy Ellia Photographe : Eric Bottero Make Up : Gaëlle March Modèle : Gitte
Bague Repossi Photographe : Eric Bottero Make Up : GaÍlle March Modèle : Gitte
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REPERES : LE BEL ESPRIT exactement à la même époque que vous. J’allais dire que nous vivons tous sous les mêmes étoiles mais c’est faux, dans le Kalhari elles sont différentes et plus nombreuses. Mais le soleil et la lune sont les mêmes que les vôtres. J’ai grandi en tant que chasseur. Tous nos garçons et hommes étaient des chasseurs. Chasser, c’est
partir et parler aux animaux. Ce n’est pas du vol. C’est partir et demander. C’est poser un piège ou prendre un
©ILLUSTRATION : 2 LA MINCHA
Mon nom est Roy Sesana, je suis un Bushman gana du Kalahari, du pays qui est aujourd’hui connu comme le Botswana. Dans ma langue, mon nom est ‘Tobbe’ et notre territoire ‘T//amm’. Nous vivons là depuis bien plus longtemps que quiconque. Lorsque j’étais jeune, je suis allé travailler dans une mine. J’ai enlevé mes habits de peaux pour porter des vêtements occidentaux. Mais je suis retourné chez moi quelque temps après. Cela me rend-il moins bushman ? Je ne le pense pas. Je suis un leader.
Quand j’étais enfant, nous n’avions pas besoin de leaders et nous vivions bien. Mais aujourd’hui nous en avons besoin car nous avons été dépossédés de notre territoire et nous devons lutter pour survivre. Cela ne veut pas dire que je dis aux autres ce qu’ils doivent faire, c’est le contraire, c’est eux qui me disent ce que je dois faire pour les aider. Je ne sais pas lire. Vous m’avez demandé d’écrire ce discours alors mes amis m’ont aidé, mais je ne peux le lire, je suis désolé ! Cependant, je sais lire la terre et les animaux. Tous nos enfants le peuvent. S’ils ne le pouvaient pas, ils seraient tous morts depuis bien longtemps. Je connais beaucoup de gens qui savent lire et d’autres, comme moi, qui ne savent lire que la terre. Tous sont importants. Nous ne sommes pas arriérés ou moins intelligents, nous vivons TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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arc et des flèches. Cela peut prendre plusieurs jours. Vous traquez l’antilope. Elle sait que vous êtes là, elle sait qu’elle doit vous donner sa force. Mais elle court et il
vous faut courir. En courant, vous devenez comme elle. Cela peut durer des heures et vous exténuer autant que l’animal. Vous lui parlez et le regardez dans les yeux. Et il sait alors qu’il doit vous donner sa force pour quevos enfants puissent vivre.La première fois que j’ai chassé, je n’ai pas été autorisé à manger la viande. Certaines parties du springbok ont été rôties avec des racines puis étalées sur mon corps.
Mais elle court et il vous faut courir. En courant, vous devenez comme elle. Cela peut durer des heures et vous exténuer autant que l’animal. Vous lui parlez et le regardez dans les yeux. Et il sait alors qu’il doit vous donner sa force pour que vos enfants puissent vivre.La première fois que j’ai chassé, je n’ai pas été autorisé à manger la viande. Certaines parties du springbok ont été rôties avec des racines puis étalées sur mon corps. C’est comme cela que j’ai appris. Ce n’est pas votre manière d’apprendre mais cela fonctionne bien. Le fermier prétend être plus avancé que le chasseur arriéré mais je ne le crois pas. Ses troupeaux ne donnent pas plus de nourriture que les nôtres. Les antilopes ne sont pas nos esclaves, nous ne leur mettons pas de clo-
chettes autour du cou et elles peuvent courir bien plus vite qu’une vache paresseuse ou qu’un berger. Nous courrons ensemble à travers la vie. Lorsque je porte des cornes d’antilope, cela me permet de communiquer avec mes ancêtres et ils m’aident. Les ancêtres sont si importants, nous serions morts sans eux. Chacun sait cela dans son coeur mais certains l’ont oublié. Serions nous encore là sans nos ancêtres ? Je ne le pense pas. J’ai été initié pour devenir guérisseur. Il vous faut pour cela savoir lire les plantes et le sable. Il vous faut trouver les bonnes racines et être à la hauteur. Vous conservez certaines racines pour le lendemain, pour que vos petits-enfants puissent les trouver et les manger. Vous apprenez ce que la terre vous enseigne. Quand les aînés meurent, nous les enterrons et ils deviennent nos ancêtres. Si des maladies se propagent, nous dansons et nous leur parlons ; ils s’expriment à travers mon sang. En touchant la personne malade, je peux trouver la maladie et la soigner. Nous sommes les ancêtres de nos arrières petits-enfants. Nous prenons soin d’eux, tout comme nos ancêtres prennent soin de nous. Nous
ne sommes pas ici pour nous-mêmes, nous sommes ici pour chacun d’entre nous et pour les enfants de nos petits-enfants. Pourquoi suis-je ici ? Parce que mon peuple aime sa terre, sans elle nous mourrons. Il y a bien des années, le président du Botswana nous a dit que nous pourrions vivre sur notre territoire ancestral pour toujours. Nous n’avons jamais eu besoin que quelqu’un nous dise cela. Bien entendu nous pouvons vivre là où Dieu nous a créés ! Mais le président suivant nous a dit de partir et nous a forcés à le faire. Ils nous ont dit que nous devions partir à cause des diamants. Puis ils nous ont dit que nous chassions trop de gibier. Mais ce n’est pas vrai. Ils disent beaucoup de choses qui ne sont pas vraies. Ils nous ont dit que nous devions partir pour que le gouver-
nement puisse nous développer. Le président affirme que si nous ne changeons pas, nous disparaîtrons comme les dodos. Je ne savais ce qu’était un dodo. Mais j’ai trouvé : c’est un oiseau qui a été exterminé par les colons. Le président a raison, ils nous tuent en nous forçant à quitter notre territoire.
On nous a torturés et tirés dessus. Ils m’ont arrêté et brutalisé. Merci pour le Right Livelihood Award. C’est la pleine reconnaissance de notre lutte et il permettra de faire entendre notre voix dans le monde entier. J’ai appris que le prix nous avait été décerné le jour
même de ma sortie de prison. Ils disent que
celui qui se tient devant vous aujourd’hui est un criminel. Je me demande de quel développement il s’agit lorsque les gens vivent moins longtemps qu’avant ? [Dans les camps de relocalisation] le sida fait des ravages parmi nous. Nos enfants sont maltraités dans les écoles et ne veulent plus y aller. Certains d’entre nous se prostituent. Nous n’avons pas l’autorisation de chasser. Les gens se battent entre eux par ennui et parce qu’ils boivent. On commence à constater des suicides. Nous n’avions jamais vu cela auparavant. Cela fait mal de dire ça. Est-ce cela le développement ? Nous ne sommes pas primitifs. Nous vivons différemment de vous mais nous ne vivons pas exactement comme nos grands-parents, tout comme vous. Vos ancêtres étaient-ils primitifs ? Je ne le crois pas. Nous respectons nos ancêtres. Nous aimons nos enfants. C’est la même chose pour tout le monde. Il faut maintenant que le gouvernement cesse de nous voler notre terre : sans elle nous disparaî-
trons. Si celui qui a lu beaucoup de livres pense que je suis un primitif parce que je n’en ai lu aucun, alors il devrait jeter tous ses livres et chercher celui qui dirait que nous sommes tous frères et soeurs devant Dieu et que nous aussi avons le droit de vivre. C’est tout. Merci. Roy Sesana First People of the Kalahari, Botswana
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COUV : KANYE WEST HYPE POP
Rappeur 2.0 Elevé dans le quartier de la Rive-Sud de Chicago par sa mère (ses parents ont divorcé quand il avait 3 ans, il a passé ses étés avec son père Ray, un ex-Black Panther passé conseiller pour mariages chrétiens), West est allé à bonne école, suivant des cours d’art, des leçons de musique, à 10 ans il passe une année à Nanjing, en Chine, où sa mère était professeur invité. Comme beaucoup de jeunes de banlieue, il a développé une passion pour le hip-hop, renforcée par sa conscience du mauvais comportement souvent romancée attribué au rap. Sa mère n’approuve pas. Dès le début, Kanye savait qu’il voulait être un rappeur, à 13 ans, il enregistre une démo sur les oeufs vert et le jambon. Mais ses parents avaient d’autres idées. «Mon plan était qu’il obtiendrait au moins un diplôme, sinon plusieurs», confie sa mère, il obtient son diplôme en 1995, s’inscrit à l’école d’art et prend des cours d’anglais pendant un an dans l’Etat de Chicago avant d’affronter frontalement ses parents. Après des mois de longues conversations, West les persuadent de le laisser essayer le rap et la production pour une année. Donda se rappelle: «Il a dit: Maman, je peux le faire, et je n’ai pas besoin d’aller au collège parce que j’ai eu un professeur dans la maison avec moi toute ma vie.» Pendant la journée, West travaille dans le télémarketing pour payer les 200 $ par mois de loyer qu’exige sa mère. La nuit, il livre et crée des beats pour d’autres rappeurs. En quelques mois, il décroche sa première grande vente , 8000 $ d’un rappeur de Chicago nommé Gravity. Bientôt, il fait des beats pour Bad Boy Records », le rappeur Mase. En 2001 West produit plusieurs morceaux pour l’album Blue Print » de Jay-Z, en utilisant des échantillons de vieilles chansons (The Doors « Five to One », les Jackson 5 « I Want You Back ») Accélérées. Pourtant, il n’a pas pu persuader Jay-Z, Damon Dash ou quelqu’un d’autre de le prendre au sérieux en tant que rappeur.
En octobre 2002, West, épuisé après des heures de studio , s’endort au volant de sa Lexus, l’accident lui coute presque la vie. «Il
m’a téléphoné de son lit d’hôpital avec sa mâchoire brisée et a demandé une boite à ryhtmes», explique Dash. «Cela m’a impressionné.» Trois semaines après l’accident, avec sa mâchoire encore fermée, West retourne au studio en marmonnant son tube « Through The Wire », une chanson sur le crash construit sur l’accélération du choeur de Chaka Khan « Through the Fire ». Il a finalement persuadé Roc-AFella de sortir son album. «la Mort», explique West «est la meilleure chose qui puisse arriver à un rappeur. Frôler la
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mort n’est pas mal non plus.» La première fois que Kanye West a demandé aux patrons de chez Roc-A-Fella records de le laisser rapper, il y eu un silence inconfortable. West était connu comme un producteur de talent. Mais en 2002, l’idée que quelqu’un comme West pourrait être un rappeur à succès leur paraît absurde. «Kanye portait
une chemise rose et des mocassins Gucci se souviens Damon Dash, CEO de Roc-A Fella Records. «Jay-Z dit:« Nous avons tous grandi dans la rue et chacun devait faire son job pour s’en sortir. Kanye n’a jamais arnaqué qui que ce soit à ma connaissance. Je ne vois pas comment il pourrait être crédible.» Roc-A-Fella n’a pas été le seul label à ignorer Kanye (prononcez Kahn-yay qui signifie «l’Unique» en swahili). Entre l’image du rappeur que se faisaient les compagnies de disque et l’image de Kanye, il n’y avait pas match. Ils ne savaient pas comment le vendre. «c’était un cauchemar, ils voulaient que je me sape en jeans Baggy, que j’arnaque et que je vende de la drogue » Dit Kanye qui a grandi dans la banlieue de Chicago, et s’habille comme s’il attendait un poste ministériel. Ce fût un vrai chemin de croix pour prouver à ces directeurs artistiques que ma vision était la bonne, lâche t-il. Quand finalement les dirigeant de Roc-A-Fella surpassèrent leur phobie du polo Ralph Lauren rose, Kanye signa et passa sous silence les doutes qui ont précédé son obtention de contrat, ses attitudes molles et trop bourgeoises. En 2004 son album « The College Dropout » devient triple platine, acclamé par les critiques, il obtient 10 nominations aux Grammy Awards. Cet album ouvre surtout la voie à un rap plus grand public et élargit l’auditoire du genre. «Ce disque a ravivé ma foi dans le hip-hop», explique Jamie Foxx, qui a prêté sa voix au premier tube de West « Slow Jamz ». Kanye apporte une dimension bobo à son rap, loin des clichés systématiques qui occupent le flow des artistes les plus côtés. Il a remis au goût du jour une musique longtemps tenue par la branche dure, le gangsta rap. West a trouvé le moyen de combler le fossé entre ses deux extrêmes sans autodestruction. Son second album, « Late Registration », arrive le 30 Août et continue de mélanger classe avec rythmes et mélodies. Il vend 1,6 million d’exemplaires sa première semaine de sortie. Ce qui différencie Kanye du reste c’est sa capacité à écrire des rimes que tout le monde aurait voulu écrire, avec une simplicité évidente.
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COUV : KANYE WEST HYPE POP
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Se disant lui même sage, stupide, arrogant et fragile, souvent dans le même souffle. La production est impeccable, mais ce qui le rend impérieux est la force des contradictions, La chanson Jesus Walks mixe spiritualité avec scepticisme et le rap avec l’évangile. West se promène entre l’éthique protestante et la réalité des rues, se disant lui même sage et stupide, arrogant et fragile, souvent dans le même souffle, nu par ses failles et mûr pour l’auto critique. Il dresse un portrait d’américains noirs de classe moyenne angoissés avec une justesse incroyable.West et son succès ont lancé la mode des polos roses dans les tops des ventes, ce n’est pas son ami John Legend qui nous démentira. Selon sa mère Donda, professeur d’anglais retraité de l’université de Chicago, il est comme Walt Whitman «Suis-je en contradiction avec moi-même? Très bien, alors je suis en contradiction avec moi-même. Je suis grand, je représente des multitudes» et pour son ancien patron de label, il combine
les besoins de superficialité des jeunes de la rue et le besoin de rimes conscientes des studieux, son positionnement est brillant. Le «
game » a subi une évolution et les rappeurs ne viennent plus nécessairement du ghetto. Run-D.M.C. d’Hollis dans le Queens ou encore Eric B and Rakim de Long Island. Quand la sensibilité dure du rap vendait bien, (c’est souvent le cas) les maisons de disque ne se posaient pas de question, elles ont encouragé le modèle. La floraison de rappeurs prêts à la surenchère dans le bling-bling, la violence et le sexisme était inévitable. Darryl McDaniels, le D.M.C. de Run-D.M.C dit avoir arrêté d’écouter du rap il y a dix ans « Cette dernière décennie, il semble que le hip-hop a été le plus souvent sur les parties, les armes à feu et les femmes. Voilà qui est très bien si vous êtes dans un club, mais, de 9 heures à 21 heures, cette musique ne me dit rien. » ce qui a poussé D.M.C. à reprendre le rap fut Jesus Walks. «Quand je l’ai entendu, j’ai tout arrêté, dit-il, J’ai pensé, «cette chanson parle de tout, ça sent la vie» Jesus
walk est l’une de ces chansons miraculeuses que vous entendez pour la première fois et immédiatement vous vous réjouissez à l’avance de pouvoir l’écouter dans les 30 ou 40 ans à venir. C’est le plus bel exemple de contradiction entre le texte engagé et la douceur des choeurs d’église. « je prends des sujets qui inspirent le mauvais aux gens et je les mélangent avec des thèmes qui inspirent la bonté ». «Les Noirs sont les plus conservateurs et les plus discriminants», dit West. «Surtout entre nous. Ce ne sont pas les personnes de race blanche qui ont dites que tous les hommes noirs devaient porter des jeans baggy». « Bougie » est un terme afro-américain pour la classe moyenne, terme péjoratif. Kanye West qui a l’habitude de commencer ses phrases avec le préambule, «Les rappeurs disent tout le temps», comme s’il n’était pas l’un des plus populaires au monde, mais un gosse tentant de déconstruire son image classique.
P Diddy a tenu à remercier Kanye West, après avoir assisté à l’un de ses concerts. D’après ses mots, son Hip Hop lui paraissait fade, et son inspiration en prenait un coup. Douze années après son premier succès, P Diddy, Sean Combs de son vrai nom, vient de retrouver la fibre du Hip Hop. Et ce grâce à Kanye West, qui est en passe de devenir le leader du Hip Hop au niveau international. Et en voyant le gaillard se démener en concert, P.Diddy est retombé amoureux du Hip Hop, «comme au premier regard», conclut-il. Pourvu que ça dure !
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LE BEAU MAUX : VIVRE EN FRANCE PAR TJAMAG ALBERT
peau noire était d’un particularisme si fort qu’il pousserait mes frères à l’unité. D’ailleurs peut-on parler de fraternité en
désignant un autre qui n’a pour trait commun que la peau? Se rendre compte qu’on parle des Noirs et non pas d’un modèle type de Noir est une chose évidente. Car la définition du noir type montrerait elle même ses limites. Ce serait un individu contenant sa violence et exerçant des représailles contre toute personne qui lui confirmerait ses errements. Par expérience personnelle j’ai toujours cherché à détecter les signes de cette violence, dans les paroles, dans les regards, dans les gestes et parfois sous les sourires. J’ai l’impression de glisser bien What does being an African mean? Can an African man claim he is one? Like all these young people who get lost in the many Hollywood-African references, I myself don’t know. Our parents tried to teach us values we take for African, and we hold on to them just as we would hold on to a piece of wood in the middle of a wretched sea. Respect for the elders, helping others, sharing food, shouldn’t they be common values instead of only African ones? But I guess what I believe is not necessarily what everyone does, especially when I see how old people are being treated in nursing homes and that being old is considered a plea in our occidental world. I used to believe that my black
skin was so peculiar it would be sufficient to unite all my brothers. When you
talk about black men, you mean all black people with their differences, not a single definition of “the black man”. Such a definition would be restrictive. I feel as
malgré moi vers les clichés que relaient les médias. Grandir au son des blagues de la famille Cosby est certes constructif car cela nous convainc de l’existence d’une normalité chez le basané. Cependant l’exemple récurrent qui nous est servi avec le plus de facilité reste quand même celui de la racaille. Suivant ce postulat du noir asocial, l’émancipation de la négraille devra se circonscrire entre le boulevard de La chapelle et la banlieue Est. Et si finalement cette couleur n’était pas une malédiction mais un signe de reconnaissance. J’ai été étonné lors de mes premiers voyages aux Etats Unis de voir les noirs américains s’apostropher d’un «What’s up bro» même sans se connaître. Si nous sommes si différents, pourquoi ne pas en tirer avantage ? Sans vouloir être ségrégationniste, le poids mis sur mes épaules d’Homme Noir depuis l’Esclavage ne pourrait-il pas constituer un socle commun pour bâtir un élan plus fort que nos différences? Mon humanité exige que je dépasse la folie des actes du quotidien pour me consacrer à l’élévation de l’être. Dois-je me définir en tant que noir parce que la violence sociale me désigne comme tel ? Dois je dépasser cet enfermement sémantique pour réclamer mon humanité ? la seule chose que je ne peux nier, l’une des seules dont je sois sûr, c’est ma couleur; même décolorée par de la javel, ma peau crie et me rappelle cette appartenance. Je suis un Noir, différent car de France, perdu comme les Noirs d’ailleurs. Mais malgré mes absences et mes errements, je sais qu’un lien féroce me rattache à cette belle couleur, et qu’importe la distance ou le temps, on s’appartiendra à l’Africaine. if I’m edging uncontrollably towards media endorsed clichés. Given the asocial black man’s assumption, the emancipation of niggers should be contained within the Boulevard de la Chapelle and the Eastern suburbs. But what if instead of a curse, black skin was a pride? I was most surprised when I first went to the Unites States to hear Afro-Americans asking one another: “What’s up bro?” without even knowing each other. If we are in fact so different, why don’t we take advantage of it? I don’t mean to be segregationist, but why couldn’t I use the weight of slavery we all bore for so long and build something more powerful than our differences? I am a French Blackman, and I feel lost, just like many black men around the world. However, despite all my doubts and questioning, I am confident that something binds me to that beautiful colour, and that regardless of time or distance I will always be African.
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Allant même plus loin, avons-nous aujourd’hui de quoi être fier de l’être ?. Les images de plaines désolées et de populations livrées au bon vouloir de seigneurs de guerres lacèrent un peu plus chaque jour la conviction d’appartenance à une humanité digne. Comme tous ces jeunes Français d’origine Africaine qui se perdent dans un dédale de références hollywoodo-africaines, je ne sais plus. Nos parents tentent de nous inculquer des valeurs que nous tenons pour juste. On s’accroche à l’africanité de ces dogmes comme à des billots de bois sur une mer démontée. Ces valeurs de respect de l’ancien, d’entraide fraternelle, de partage des ressources ne sont-elles pas plus naturelles qu’Africaines ?. Je doute de l’universalité de ma démarche quand je vois le traitement réservé aux anciens dans nos hospices accidentés, la négation des vieux dans ces espaces occidentaux. J’ai longtemps cru que ma
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LE BEAU COOL : FESTIVAL DE BAHIA ET BAHIA L’ébahiE Le Brésil, je ne connaissais pas, ou peu. Tout juste le vert, le jaune et le bleu des tee-shirts bon marché qu’on achète dans les boutiques à touristes, et un nom : Ronaldinho. Deux semaines à Bahia, ça sonnait un peu comme un cliché, strings à paillettes et plages de sable blanc sur fond de Samba. J’ai rejoins le
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humide et danse nonchalante des cocotiers bercés par le vent : ma vie parisienne, le froid et le métro avaient déjà quitté ma mémoire. Une soirée, le temps de me poser. Puis très vite, une nécessité : répéter, répéter et répéter encore les rythmes du samba-reggae, ce style musical né de l’union de la samba et de la musique jamaïcaine. Et aussi me reposer, avant le marathon du carnaval. Il y a bien des camarotes (loges) disponibles le long du cortège, un moyen parait-il d’assister au spectacle du carnaval en tout confort et en toute sécurité, boissons et amuse-gueules compris. Mais je préfère de loin l’étreinte de la foule, car je suis venue pour vivre le carnaval aux côtés de Cortejo Afro, un groupe de plusieurs centaines de percusionnistes. Les journées s’égrainent, sous un soleil et une chaleur de plomb. Dans la rue, des bahiannaises en costume traditionnel me préparent pour 3 réals l’acarajè. Acarajè, c’est un peu le fast-food bahiannais : beignet de farine de haricot frit dans l’huile de palme, accompagné de gombos, de crevettes séchées, de crudités et de piment. Ici l’Afrique n’est jamais loin, et Alberto, mon ami brésilien, m’entraîne dans un « candomblé », une cérémonie de la religion afro-brésilienne dont l’origine remonte aux esclaves issus de la traite des noirs. On y célèbre le culte des « orishas », les divinités du panthéon africain. Des femmes, agitées de tremblements, entrent en transe, les yeux fixes : je pense au vaudou.
Et toujours, la musique, fil rouge qui ne nous quitte jamais: des participants jouent à mains nues sur les instruments et cette musique obsédante me ramène au son des tambours.
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C’est le jour J. Premier jour de carnaval, et premier étonnement : pas de jolies métisses en tenue légère, mais une marée humaine compacte et hilare, qui chahute et danse frénétiquement sur des airs lancés des mois auparavant sur toutes les radios. Nous commençons vers 23 heures, et le volume sonore est presque insupportable, malgré les bouchons que je me suis vissée dans les oreilles. Nous jouons, et du plus profond de mon corps, mes organes vibrent au rythme de la musique. Joie, rires, transpiration, fatigue : nous frappons le sol de nos pieds comme un appel à la terre, et c’est la pluie qui nous répond. Le souffle de cette musique tribale, terrienne, nous prend aux tripes et c’est comme un battement de coeur qui unit chacun d’entre nous à un même tempo. Sous la direction du mestre de la bateria, nous ne faisons plus qu’un et nos surdos tonneront jusqu’à 5 heures du matin : oui, le coeur de l’Afrique bat ici aussi, et je reviendrai. Tiphaine ONISSAH
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Brésil le temps d’un carnaval, et j’y ai retrouvé l’Afrique. J’ai débarqué à Salvador un vendredi soir. Chaleur
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the ceremony, there is always music... People play with their bare hands and that music reminds me of the obsessing sound of drums. Today is the day, the first day of the Carnival. Surprisingly, there
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are no pretty mixed-race girls in skimpy-clothing, only a dense human sea laughing, smiling and dancing frenetically to the sound of very popular music that has been aired on every radio in town for the last few months. We start playing at 11 pm. The music is so loud that although I plugged my ears, it is almost unbearable. We start playing, and my entire body vibrates to the rhythm of the drums. We are happy, smiling, tired and sweaty at the same time. Our feet loudly hit the ground, calling for earth, and rain answers us. That music’s breath, tribal and earthy is gut wrenching. It seems that one single heartbeat is binding us, uniting us all into the same tempo. Lead by the “mestre de bateria”, all of us become one and our surdos echo until 5 o’clock in the morning: yes, the heart of Africa is beating here. And I will come back.
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I didn’t know much about Brazil except for the green, yellow and blue on the cheap tee-shirt you buy in tourist shops, and of course a name: Ronaldinho. Spending two weeks in Bahia seemed so cliché to me: sparkling thongs, beautiful white beaches and samba music. I flew to Brazil but I arrived in Africa… I landed in Salvador on a Friday night. The air was hot and coconut trees were swaying softly in the wind. The cold, the subway, my Parisian life were suddenly nothing more than a memory… I rested for one night, and then I felt that urgent need to play, and play and play again samba reggae, that music born from the union of samba and Jamaïcan music. I also needed to rest a little before starting the marathon, the Bahia Carnaval. Of course you can stay in the “camarotes”, (the rooms along the procession. I heard you can see the show from there, safely and comfortably, while having a drink and appetizers. As for me, I’d rather be in the middle of the crowd and feel its embrace. I came here to play with “Cortejo Afro” a band of hundreds of drummers. Days pass by under a burning sun and sweltering heat. In the streets, women in their traditional outfits are preparing a meal for 3 reals called “acarajé”, the local “fast food”. It is made from black-eyed peas formed into a ball and then deep-fried, served split in half and stuffed with spicy shrimps, hot peppers and green tomatoes. Africa is never far, and my friend Alberto takes me to a “candomblé”, an Afro-Brazilian religious ceremony originated from the black slaves. The ceremony worships the “Orishas”, African divinities. Women start to tremble before entering a state of trance, their eyes fixated: “I think of the voodoo”. There is music all along
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POINT DE VUE : DANS LES YEUX
Quel avenir préparons nous à ceux qui nous suivent? tout va très vite de nos jours, les révolutions techniques se succèdent, la «civilisation» s’est répandue à travers la planète comme une traînée de billets sales, nous sommes omnibulés, heureux et satisfaits de gagner plus d’argent, mais nous ne savons pas où aller. Quels sont les choix qui nous mèneront à la plénitude ? Dieu est mort
pour certains, pour d’autres il a changé d’état civil, il pourrait se réincarner en Sioux, on l’appellerait «Pognon Facile». Une nouvelle carrière pour celui qui peut tout se permettre. La terre est notre réserve et le vice notre «eau de feu», nous ne sommes que de pauvres hères à la recherche d’un paradis perdu. Nos grands Sachems sont «Google», «Facebook» ou «Dailymotion». Ce merveilleux média qu’est internet devient l’autoroute de «Pognon Facile», le Web a au moins le mérite What does the future hold for the generations to come? At the speed with which times are changing, technological revolutions come and go, and “civilisation” has spread across the Planet, leaving a trail of ill-made money and its obsession for it. We enjoy earning more and more money and yet we are incapable of finding out what we want. What would help us feel complete? God is dead for
some, for others he just changed his name. If he were to be reincarnated into a Sioux, his Indian name would be “easy money”.
Those who desire success allow themselves everything. The earth is our cow and vices are our firewater. We are poor souls desperately looking for a paradise lost. Our gods are called “Google”, “Facebook” or “Dailymotion”. Internet, the revolutionary media has become the freeway to “easy
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de nous remettre les yeux en face des trous. il suffit de taper «pédophilie Cameroun» pour retomber sur des images que ma naïveté pensait impossible en Afrique Noire. Tellement habitué à laisser le tourisme sexuel ou la pédophilie à l’Asie du Sud Est. Est ce un signe de progrès que de laisser ses valeurs au clou pour un billet ? Je pense surtout aux enfants, ma conscience m’accable quand je vois l’Afrique soumise aux proxénètes, au FMI, au dictat des matières premières, au tourisme sexuel, au clientélisme forcené, aux pollutions, aux déforestations, aux génocides, aux guerres fratricides dictées par l’appât du gain, aux corruptions en tous genres. le pire est d’envisager une éducation saine et équilibrée dans des conditions aussi dramatiques. mais je ne veux pas croire que le destin s’acharne à ce point sur la jeunesse Africaine. Permettre un libre accès à l’éducation est la bataille que l’Afrique est loin d’avoir entamée, peut-elle la gagner ? Bixo MBOGOL money”. But at least, the Web opens our eyes. You just have to enter “paedophile, Cameroon” to discover images my naïve mind could never have imagined. I was simply too “used to” paedophilia in South East Asia, not in Africa. Is trading one’s values for a bank bill the sign of progress? I can’t help thinking about children and it kills me when I see what is happening in Africa: proxenetism, FMI, sex tourism, diktat on raw material, pollution, deforestation, genocides, fratricide wars dictated by money, corruption…. How can there be healthy education in such dramatic conditions? But I will not allow myself to believe that destiny is hounding Africa’s youth. A better access to education is a battle Africa has not even started yet, will she be able to win it? Bixo MBOGOL
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POINT DE VUE : DANS LES YEUX
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Comme l’a écrit Public Enemy sur la pochette de son premier album «Yo! Bum rush the show» parlant de leur conception d’un monde qui ne semble pas vouloir bouger. La liberté est une route rarement traversée par la multitude. Espéront que ce siècle constitue l’exception qui confirme la triste règle. Les yeux de ces enfants africains brillent d’un espoir nouveau.
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POINT DE VUE : MPANE : TRIPES ARTISTIQUES
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Il a quitté son Congo natal à la fin de ses études de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Kinshasa en 1990. Une période assez difficile de l’apprentissage de la démocratie. Comme tous les jeunes de son âge, le rêve l’a embarqué vers la Belgique où il a poursuivi sa licence à l’Institut des Arts visuels de Cambre. Son travail de fin d’études porte sur « les recherches du concept tridimensionnel». Il se pose une question : « Qu’est-ce que l’art ? Et, j’ai trouvé un compromis. Pour moi, l’art est lié à la vie ». En effet, au contact des milieux artistiques européens, Aimé Mpané était troublé : « A Kinshasa, j’ai fait la peinture figurative à l’image de mes aînés tels Ndamvu, Mavinga et autres. A Bruxelles, j’ai été contrarié. Le même travail réalisé à Kinshasa n’était pas accepté. L’on m’a appris que la peinture n’existe pas. C’est démodé… Puis, à l’analyse de cette réflexion, j’ai développé une certaine démarche pour comprendre le public européen. Comme un coiffeur, j’ai regardé et classé certains clichés dans mes œuvres. J’ai découvert trois thèmes qui marchent en Europe : le sport, la danse et la mendicité. J’ai compris que l’art, c’est ma vie ; ma façon de vivre. Quand je le fais, je ne présente pas les choses. Je dis les choses et je les mets en évidence. Par exemple, à Kinshasa, la sape renvoie son cliché : l’art de paraître.
Présent à Dak’Art 2006, le plasticien congolais Aimé Mpané, 38 ans, a installé une sculpture humaine à base des tiges d’allumettes à la sélection internationale de l’Ifan, à Dakar au Sénégal. Congo, l’ombre de l’ombre « est le
titre de cette œuvre qui a étonné les visiteurs par l’esprit de recherche avancé de son auteur. Mais, qu’est qui a été à la base de sa vision ? « A chaque fois qu’on retourne à Kinshasa, la ville et les habitants donnent l’impression de mourir à petit feu. Il y a ce cliché de la mort et de la pauvreté qui prennent le dessus. J’ai voulu montrer cette fragilité. D’où l’usage des tiges d’allumettes. Avec elles, le pyromane peut détruire toute une ville et ses champs. Le feu peut servir à plusieurs usages : donner la mort, préparer les nourritures et protéger de l’ombre incertaine ! Raison pour laquelle sa démarche artistique est aussi singulière. Il a collé chaque tige l’une après l’autre, des pieds à la tête. Il envoie un signal fort contre la destruction du pays. Il encourage la reconstruction. « Et, comme un oiseau construit son nid, je prends le temps de bien faire. Ca m’a pris un mois de travail avec 4652 tiges d’allumettes exploitées au finish ! La sculpture est accompagnée des planches taillées en bois d’aulne sous forme des caisses de morts logées à même le sol. Avec une croix portant des inscriptions : « «Congo... 1885». Une date commémorant la conférence de Berlin qui a consacré le partage du Congo comme une propriété privée. L’ombre du squelette en tige d’allumettes reflète les esprits de mort qui errent à travers un pays qui a du mal à se relever. C’est cette œuvre qui a été primée par la Fondation Jean-Paul Blachère lors des cérémonies non officielles de Dak’Art Off. Le prix a une valeur de 3000 Euros. Il contient, en outre, un programme de résidences pour les quatre autres lauréats qui sont pour cette édition 2006 : Dicko Saïdou (Photographie) du Burkina Faso ; Ibrahim Niang (Vidéo) du Sénégal, Erruas Safra (Installation) du Maroc et Guy Bertrand Wete (Installation) du Cameroun. Cette Fondation française œuvre, dans un programme quinquennal, en faveur du développement, du rayonnement et de la diffusion de l’art contemporain africain. Eddy Kabeya 37
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PAS QUE BEAU : LES MALDIVES « Je m’exprime devant vous en tant que représentant d’un peuple en danger. [...] Du fait du réchauffement climatique mondial et de la hausse du niveau des mers, mon pays, les Maldives, risque de disparaître de la surface du globe lors du prochain siècle. » Maumoon Abdul Gayoom, Président de la République des Maldives
Bleu cyan, bleu turquoise, bleu majorelle, bleu ciel, bleu marine, bleu outremer, bleu électrique. Jaune d’or, rose fushia, rouge corail.Vert. Blanc, comme le ventre d’une raie manta, croisée le temps d’une sortie plongée. Et encore du bleu, du bleu, du bleu et des hotels haut de gamme. Semées comme autant de pierres précieuses dans l’océan indien à environ 720 km au sud-ouest du Sri Lanka, les 1200 iles des Maldives s’étendent sur plus de 90 000 kilomètres carrés, et leurs fonds marins comptent parmi les plus beaux du monde : plus de mille espèces de poissons, 300 de crustacés, et 209 de coraux, exposant aux regards des plongeurs du monde entier leurs couleurs insolentes dans une eau d’une transparence inégalable. La végétation n’est quant à elle pas en reste, et les arbres à pains, figuiers banians, et tamarins font eux aussi partie du paysage. Sans oublier les incontournables cocotiers, pour la carte postale, mais surtout pour la cuisine où la douceur de la coco se dispute la vedette au piquant des épices. Boulettes de
« I stand before you as the representative of an endangered people [...]We are told that as a result of global warming and sea level rise, my country, the Maldives, may, some time during the next century, disappear from the face of the earth”. declared Maumoon Abdul Gayoom, President of Republic of Maldives.
Dark blue, turquoise blue, marjorelle blue, sky blue, navy blue, azure, electric blue…Golden yellow, fuchsia, coral red. Green. White, like the belly of the manta ray you catch a glimpse of when sea diving. Blue again, again and again, along with luxurious hotels. The 1200 Maldives Islands are disseminated like precious stones over 90 000 square kilometres in the Indian Ocean, about 720 km south west of Sri Lanka. The seabed is one of the world’s most beautiful with more than a thousand species of fish, 300 species of shellfish and 209 species of coral, exhibiting their dazzling colours to divers from all around the world in an incomparable crystal clear sea. The vegetation is also stupendous, with bread trees, banyan fig trees and tamarinds. Not to forget coconut trees TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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thon à la noix de coco ou plat de riz parfumé aux clous de girofle, cardamome, cannelle et lait de coco : le palais est à la fête, les yeux aussi. Lorsque l’on rencontre les Maldives, on cesse d’espérer que le paradis existe, pour se demander : pour combien de temps encore. Car cet Eden est menacé. Le tourisme est l’une des ressources financières principales des Maldives, et le Tsunami qui toucha ses côtes en 2004 affecta durement l’économie. Mais cette catastrophe naturelle risque bien de n’être qu’une peccadille face au bouleversement majeur que provoquerait une importante montée des eaux : avec ses 300km2 de terres émergées - 5000 km2 à marée basse - dont le point culminant ne dépasse pas trois mètres d’altitude, c’est un pays en voie de disparition qui pourrait être rayé de la surface du globe d’ici cent ans. La faute au réchauffement climatique, qui fait fondre tout loin là-bas les calottes glaciaires du Groenland, de l’antarctique et fait monter le niveau des mers. Est-ce parce qu’ils ont conscience de l’imminence de sa disparition que les visiteurs se pressent, toujours plus nombreux, aux portes de ce paradis ? il y a comme une ironie dans ce jeu qui veut que le serpent se morde la queue. Les gaz à
effet de serre que dégage l’avion qui nous emmène à Malé font partie eux aussi des émissions de CO2 responsables de la perte de ce joyau. On dit : « loin des yeux, loin du coeur ». Moi j’ajoute : Maldives, je t’aime et ne te verrai pas.
-there has to be coconut trees on a postcard! And coconut in the food: the sweetness of coconut milk, the hot taste of spices… Tuna balls with coconut, cloves or cardamom rice .. These meals are a feast for the palate, and the eyes. When you set foot in the Maldives, you stop hoping that paradise exists and simply wander: for how long will this paradise last? For this Eden Island is threatened. Tourism is one of the major resources of the country, and the Tsunami that destroyed its coasts in 2004 deeply affected the economy. But it is only a detail compared to what could happen if sea level keeps rising. With only 300 km square of emerged land - 5000 km square at low tide –and an altitude of no more than 3 meters, the country could easily be wiped out from the map in less than a hundred years, as a result of global warming that makes the Greenland icecap melt and the sea level rise. Is that why tourists hurry to visit this paradise?
This is quite ironical and tragic since it is the same carbon dioxide gas from the airplanes that takes us to Malé that destroys it. The phrase says: “Out of sight out of mind”.
I say: “ Maldives, I love you but I won’t see you anymore”.
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MALIKA BENJELLOUN
France, Italie, Espagne, République Tchèque , Israël, Allemagne, Suisse, Belgique, Guyane, Maroc, Tunisie, Brésil, Etats-Unis, Autriche, Danemark, Moscou, Luxembourg, Colombie,.......
La danse hip-hop recouvre une multitude de courants et de styles dont la complexité est souvent ignorée. Malika Benjelloun en est la
parfaite représentation. Elle a su dépasser son modèle et réinvente la rue à sa manière. Chorégraphe, professeur et danseuse internationale depuis 9 ans, elle s’est faite remarquer dans une campagne pour l’équipementier Nike. Son point de départ fut la street dance qui regroupe l’ensemble des danses hip-hop apparues aux Etats-unis depuis les années 70. A ses débuts, elle est partagée en deux courants bien distincts. Sur la Côte Est, les jeunes des quartiers du Bronx pratiquent le breakdance, une succession de figures acrobatiques exécutées au sol. Les b-boys (danseurs de break) lancent alors des battles (défis) dans lesquels les participants s’affrontent à tour de rôle. Au même moment, sur la Côte Ouest, se développent plusieurs styles de top dance (danse debout) qui n’ont, au départ, aucun rapport avec le mouvement hip-hop et dont certains se dansent sur de la musique funk. Moins agressive que la break, la top dance se pratique avec des costumes excentriques et un certain sens de l’humour. Aujourd’hui, beaucoup de danseurs mixent break et top dance. Elle touche un peu à la comédie et tente une fois de plus d’élargir son registre.
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Hip-Hop unites several styles of music of underestimated diversity and complexity. Malika
Benjelloun an international dancer, teacher and choreographer for 9 years now, embodies that variety. Spotted during in a Nike commercial, she has been reinventing hip hop steps. She started her career “street dancing” (which unites all of the hip hop dances born in the United States from the 70s.) At first she was torn between two distinct styles. On the East coast, young people from the Bronx did “breakdancing”, a sequence of acrobatic steps on the floor. The “B-Boys” (the breakdancers) did dance battles where dancers go up against each other. At the same period, on the West coast, several styles of “top dances” (dances you do on your feet) rose. They had, at first, nothing in common with hip hop, and some even danced to funk music. Top dance is less aggressive than breakdance. People dance with extravagant outfits and a good sense of humour. Nowadays, many hip hop dancers mix breakdance with top dance. As for Malika Benjelloun, she keeps inventing new steps everyday, and started acting as well, which widens her artistic scope even more.
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S’ESBAUDIRE : FOCUS MONTREAL PAR TJAMAG ALBERT
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S’ESBAUDIRE : FOCUS MONTREAL PAR TJAMAG ALBERT PASSAGE OBLIGatoire VERS LA GLOIRE La ville de Montréal semble être devenue le passage obligé pour toute artiste souhaitant faire une carrière réussie en Europe et plus particulièrement en France. L’intérêt n’excluant pas la critique, l’accent vieux français des québécois est toujours aussi imité voire raillé. Se foutre de la gueule de ces cousins d’Amérique est chose commune. Cependant on ne peut nier l’influence des artistes québécois d’adoption sur les ondes radiophoniques et sur les scènes mondiales. Un séjour plus ou moins prolongé au Québec devient gage de qualité. Montréal est devenue l’école du Showbiz. On peut faire des parallèles entre l’admiration que suscite des noms comme Harvard ou La Sorbonne pour les lettres et le rapporter à Montréal pour le show. Le dire avec une pointe de patois rajoute un accent de vérité. Cela fait plus de 20 ans que Céline et son Rrrrné nous chantent les louanges du rêve québécois. Un rêve qui sait s’exporter avec brio, bien que la réciproque ne soit pas toujours vérifiée, les artistes français se plaignent parfois du cloisonnement strict du marché Québécois local. Il faut tout de même reconnaître la capacité d’adaptation des québécois à l’environnement anglo-saxon qui les submergent et la volonté farouche de maintenir le Français vivace est remarquable. C’est peut être cette image d’un village résistant encore et toujours à l’assaut de vagues d’anglicisme qui explique la résistance à la chanson française venue de France. On ne peut tout de même pas réduire le Québec à ce Montréal rivalise avec les plus grandes capitales cinématographiques du monde, les réalisateurs américains aiment y retrouver ce petit parfum d’Europe aux portes des USA ; de nombreux projets y ont été tournés comme « The Score » avec robert de Niro et Marlon Brando. Dans le domaine cinématographique on a pu remarquer Marlyne Afflack, une autre haïtienne originaire de cette même ville. Elle a notamment joué dans la série à succès « Damages » aux côtés de Glenn Close. TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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protectionnisme, la belle province a démontré plus d’une fois sa capacité d’accueil envers des populations demandeuses. L’immigration choisie y est pratiquée depuis les années 90, chaque année 44000 Migrants dont 3000 français font le saut. C’est d’ailleurs dans ce cadre que l’artiste Algéro-Franco-Québécoise Zaho a pu émigrer au Canada et nous revenir. Le boomerang Franco-Québécois a également parfaitement fonctionné pour Gad Elmaleh, Lara Fabian, les rappeurs du groupe Dubmatique et Vaï, Linda Lemay, Natasha St Pier, Corneille, Gage. Mais la vraie marque de fabrique du chanteur québécois est la voix. Il serait malhonnête de ne pas reconnaître la qualité et la puissance vocale du chant de ces Français d’Amérique. Le R&B à la française pousse encore des cris plaintifs et se targue d’avoir découvert des artistes aussi essentiels que Kenza Farah dont la voix ne dépasse pas le dixième d’octave. Pendant ce temps le Québec propose des artistes pleinement matures, dans la pleine possession de leurs moyens et proposant un large éventail d ‘aptitudes. Même si il a un peu perdu de sa superbe, on se souvient avec bonheur du premier spectacle d’Anthony Kavanagh ou de la capacité d’improvisation d’un Stéphane Rousseau. Le professionnalisme à la Canadienne emporte tous les succès et se déguste même sans faim comme une bonne poutine à l’ancienne.
La fleur de lys de la maison royale de Bourbon. Cet emblème représente au premier canton de l’écu l’élément français qui, le premier, a pris possession du sol montréalais. La rose de la maison de Lancastre. Celle-ci est logée au deuxième canton et elle y symbolise l’élément d’origine anglaise. Le chardon. Cet emblème représente, au troisième canton de l’écu, l’élément d’origine écossaise de notre population. Le trèfle d’Irlande. Au quatrième canton de l’écu, le trèfle rappelle la présence de l’élément d’origine irlandaise qui s’est établi sur le sol montréalais.
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La communauté haïtienne de Montréal est très active, l’une de ses plus éminentes représentantes est est Michaëlle Jean. Après un parcours universitaire couronnée par un « Prix d’excellence en Études françaises et italiennes « , elle devient journaliste pour la presse écrite et pour la télévision. Son parcours est celui d’une femme humaniste et engagée. A 48 Ans elle est devenue Gouverneure Générale du Canada, Représentante officielle de Sa Majesté la reine Elisabeth II d’Angleterre. Cette nomination nous prouve avec bonheur que les qualités intrinsèques d’une personne peuvent primer sur son origine ou sa couleur de peau. Michaëlle Jean symbolise la reconnaissance de l’identité multiculturelle du Canada.
Une vie souterraine s’organise à Montréal quand les températures descendent et que les neiges envahissent les rues, il est en effet aisé de quitter son domicile, faire les courses et se divertir sans mettre le nez dehors. Tout le centre ville est relié par le métro et des galeries marchandes souterraines. Par des hivers aussi rudes, l’envie de faire mumuse avec à la neige passe assez vite. La voiture peut être démarrée et chauffée à distance, ce qui évite l’usage de fluides corporels pour dégeler les serrures.
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TRIBAUX : DIASPORACINES KATRINA KAIF, LA CENDRILLON DE BOLLYWOOD
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Katrina Kaif est le fruit de la rencontre de l’Inde et la Grande-Bretagne, un beau fruit à en juger par les courbes et les reliefs de cette Bollywood Bomb. A croire que les personnalités retouchent toutes leurs CV pour nous apitoyer avec des histoires « Cendrillonnesques ». La problématique pour Katrina fut de s’imposer dans le cinéma « Bollywoodien » sans pratiquer la langue Hindi. Comment réussira t-elle à surmonter cet handicap malgré son corps sculptural ? Tout est bien qui fini bien au pays des maharadjahs, elle commence sa carrière en 2003 dans « Boom » et se fait immédiatement remarquer. Elle y joue le rôle d’un mannequin pris dans les dessous impitoyables du milieu, tan tan tan… le rôle est à sa mesure puisqu’elle a commencé le mannequinat à l’âge de quatorze ans. Elle fera de nombreuses campagnes pour des marques internationales telles Kodak, Coca Cola, LG, L’Oréal. Son Hindi reste un problème, elle s’installe alors à MumbaÏ pour perfectionner la langue, elle prend des cours de danse, apprend la post synchro et en un tour de main Bollywood se fait sienne. Elle enchaîne plus de 6 films en deux ans. En 2007 elle décroche le film le plus important de sa jeune carrière à ce jour « Namaste Bollywood », dans lequel elle partage l’affiche avec la superstar Akshay Kumar. Pour la petite histoire, elle sort avec Salman Khan, autre acteur célèbre et spécialisé dans les rôles de vilain, ce dernier est actuellement incarcéré pour braconnage, il aurait tué des gazelles protégées. Pas beau…
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ASKSHAY KUMAR BOLLYWOOD SUPERSTAR
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Voici quelqu’un de foncièrement énervant, le prototype même du camarade qui n’a rien demandé mais dont la vie est une succession de bonnes surprises. Akshay Kumar a tout, la bonne tête, le bon sourire et tout et tout et tout… décidément très énervant quand on sait que monsieur est bon en sport et que sa pratique lui a permis de se modeler un corps d’athlète. Il nous raconte qu’enfant, il a été puni par son professeur et sommé par ses parents de dire ce qu’il voulait devenir dans la vie. Il a tout simplement répondu héros… et comme par hasard le destin le lui a accordé. Rageant non ? De retour à Bombay, il enseigne les techniques d’arts martiaux apprises à Bangkok. Sa première expérience en tant que modèle est concluante et lui permet de gagner sa paye mensuelle de professeur en une heure, le choix est vite fait. Je passe sur le succès des films qu’il a joué, les nombreuses aventures qu’on lui prête avec ses partenaires à l’écran et le mariage idyllique qu’il fait en 2001 avec l’actrice Twinkle Khanna. Son fils Araav est né le 15 Septembre 2002, il y a fort à parier qu’il reprendra dignement le flambeau. Enervant ???
COMMON, HOMME SANDWICH De l’autre côté de l’Atlantique, Lincoln continue à se refaire une santé et à changer son image. La marque du groupe Ford vient d’annoncer la signature d’un contrat avec le chanteur de Rap Common. L’objectif premier de cette association est de promouvoir à court terme la version 2008 du Lincoln Navigator et les futurs modèles de la marque. Avec ce contrat, Lincoln s’assure les services du récent vainqueur d’un Grammy Award pour ses publicités à la télévision et à la radio. La première fut retransmise le dimanche 25 novembre lors d’un match de football américain retransmis en direct sur NBC. Une série de produits dérivés est également en préparation et Common devrait se déplacer sur les salons et dans les concessions lors des présentations officielles des voitures de la marque. Après Cadillac avec l’Escalade, Lincoln va-t-elle devenir la nouvelle marque de voiture à monopoliser les clips de rap ?
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TRIBAUX : DIASPORACINES
Cette phrase résume le personage et son ambition. En 1989 il fonde avec son acolyte Doug E Tee le groupe PBS “Positive Black Soul”, groupe qui deviendra la Pierre angulaire du rap sénégalais. El groupe survivra bien qu’ayant perdu Doug en route. Didier Awadi a un but, réveiller l’afrique, montrer qu’un nouveau rayonnement est possible, pour cela les mots seront ses outils. Parallèklement à son groupe, il poursuit une carière solo qui sera largement recompense, notamment par le “Prix RFI Musiques du Monde” en 2003, le “Prix Tamani du Meilleur Rappeur Africain” en 2004. Il est à la fois journaliste radio, animateur d’une emission de television et fondateur d’un festival consacré au rap. “SénéRap”. Activiste politique, il est de toutes les combats altermondialistes. Son dernier combat incite les pays Africains à ne pas signer les APE (Accords de Partenariats Economiques) qui représentent selon lui une arme de destruction massive des economies Africaines, Pacifique et Caraïbes. Ces accords condamneraient ces territoires à rester dépendants de l’Europe. Il est vrai que l’équité est utopique entre un fermeir européen subventionné produisant par exemple 1000 tonnes par actif avec un autre d’Afrique qui fait 1 tonne par actif, sachant que le premier reçoit environ 60 000 euros d’aide directe et que le second ne reçoit rien. Les pertes d’emploi et de revenus ruraux intensifieraient indiscutablement les flux migratoires des campagnes vers les centres urbains qui regorgent déjà de chômeurs, de mendiants et de candidats au départ pour l’Europe. Selon awadi le rap est un sacerdoce et ses conséquences sont multiples, pour exemple “Le Rap a contribué à un éveil des consciences. Il a poussé les jeunes, qui ont écouté les messages des nombreux rappeurs sénégalais, à aller voter. Au Sénégal, il se dit que ce sont la presse privée et les rappeurs qui ont permis le changement de régime. Le Président Wade aurait été élu par une majorité de jeunes électeurs.” TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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Né à Grenoble en 1966, Sami Bouajila effectue ses études au Conservatoire Régional de sa ville, puis au centre dramatique de Saint-Etiene. Après s’être forgé une solide expérience sur scène (Marivaux, Shakespeare, Albert Cohen, Koltès, ...), il arrive en 1991 à Paris où Philippe Galand lui propose le rôle principal de La Thune. Récompensé d’une mention au prix Michel-Simon pour cette prestation d’un démerdard de banlieue, Sami tourne ensuite «Les histoires d’amour finissent mal... en général» d’Anne Fontaine , apparaît dans le film tunisien «Les silences du palais» et tient surtout la vedette du très joli Bye Bye, de Karim Dridi. Alors qu’il poursuit une carrière théâtrale consistante («Roméo et Juliette», «La chevauchée sur le lac de Constance », etc.), Sami Bouajila tourne avec les plus grands comme Bruce Willis, Denzel Washington ou encore Jean Pierre Darrousin. Il fait sa place dans le cinéma en français en dévelopant une image hétéroclyte ; La consécration arrive avec Indigènes, pour lequel il reçoit le Prix (collectif) d’Interprétation Masculine au Festival de Cannes 2006. En 2008, il reçoit le César du meilleur espoir dans un second rôle dans Les Témoins.
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«Si une petite île comme Cuba ou qu’un pays comme la Jamaïque arrivent à inonder le monde de leur musique, il n’y a aucune raison pour qu’un pays d’Afrique ne le puisse pas».
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AWADI LE BERGER
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BEAUZZARTS : ARTS & EXPOS Artiste, le devient-on vraiment ? C’est parfois un hasard qui révèle toutes les perspectives auxquelles nous sommes destinés, le pouvoir désinhibant des drogues et de l’alcool n’est sans doute pas étranger au talent de Keith Haring. Il intègre l’école des Arts Visuels à 18 ans et s’essaie à des disciplines diverses telles que la vidéo, la peinture ou le dessin. Il y rencontre Kenny Scharf en classe de sculpture. Il s’est d’abord exprimé dans le métro New Yorkais. Le graffiti a été un moyen d’expression très utilisé au début des années 80 et les dessins de Keith se sont vite démarqués par leurs traits dessinés à la craie blanche. Son support de prédilection était un carton noir recouvrant des publicités périmées. La force de ses dessins à vite dépassé le strict cadre underground. Tout le monde a vite identifié son trait prononcé, ses couleurs vives, son monde peuplé de dauphins, de bébés à quatre pattes, de chiens aboyant, d’anges, de serpents et de multiples formes reproduites sans fin sur de nombreux supports. C’est lors de ses activités souterraines qu’il dessinera son fameux « Radiant Baby » (ici en orange).
Girl With Cigarette Keith Haring a vite été rattrapé par le monde de l’art marchand alors qu’au début il voulait mettre l’art en rapport avec un public néophyte. Le rendre encore et toujours plus accessible. Il a ouvert une Pop-Shop où se vendaient ses œuvres en multiple pour qu’elles soient plus largement diffusées. Il fait sa première exposition en 1982, il enchaînera ensuite de nombreuses expositions internationales. Il apprend son infection par le SIDA en 1988, et passera les deux dernières années de sa vie à peindre pour les malades. La spécificité de la peinture de Keith Haring se traduit par des traits forts, des lignes appuyées, vives et aux contours nettement délimités. Sa peur de l’espace se retrouve dans le remplissage systématique de ses toiles. Le peintre n’hésite pas à critiquer parfois violemment la réalité de son époque et ses vices. On retrouve de nombreuses allusions au sexe, à la science, à l’oppression de la religion. Derrières des formes parfois simples mais pas simplistes on devine un regard acide porté sur le consumérisme. Ses tableaux sont volontairement simples à comprendre. Dans le tableau « Girl With Cigarette » on voit clairement que la femme ne décide pas de fumer, la cigarette lui est imposée par le téléphone ou la télévision. Keith Haring est un artiste qui porte un intérêt tout particulier aux plans, à la compartimentation et à la gestion de l’espace. Il meurt en 1990
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Des lignes, des formes, des couleurs. Tout est là. L’essentiel. L’espace de la toile paraît emprisonner des formes qui cherchent à en sortir. Un trop-plein qui annule la distinction des plans, le partage entre l’abstrait et le concret, entre l’intellectuel et le sensuel.. Le travail de Bill Kouélany est remarquable : il nous rappelle à quel point les arts plastiques sont toujours en avance sur le cinéma. Quel réalisateur congolais a aujourd’hui pu déjà exprimer le désarroi, la brisure, le déchiquetage de l’individu dans la guerre qui a ravagé le pays, faisant fuir la presque totalité de la population de Brazzaville dans la forêt, si inhospitalière que beaucoup y sont morts de faim ou de maladie quand ils n’avaient pas été pillés ou violés par les bandes de profiteurs. Installation 2003, sans titre, fait à partir d’arrachement, de collage, de couture sur toile, témoigne ainsi par sa plastique comme par ses matériaux et son mode de réalisation combien la guerre déchire en morceaux. C’est plus qu’un témoignage : c’est un cri
Bois, pigments, cauris, cuir, perles de verre. Ce n’est qu’assez récemment qu’on été connues les poupées des Namji, peuple de montagnards animistes vivant au nord du Cameroun. Ces effigies représentent le corps humain en des formes élémentaires stylisées, bras et jambes perpendiculaires au tronc. Elles sont sculptées en bois par le forgeron, dans un premier temps pour le jeu des petites filles. Mais ces poupées sont surtout utilisées par des femmes stériles dans des rituels de fécondité complexes. Après les avoir revêtues d’ornements variés (colliers de perles parfois si nombreux qu’ils recouvrent le corps, cauris, vêtements divers), les femmes les suspendent au cou, dans le dos, leur faisant toucher le ventre pour qu’elles agissent par magie sympathique. Mais, auparavant, pour leur donner pouvoir et efficacité, on les nourrira des mêmes aliments que le petit enfant, sauce de sésame, bouillie de gruau, etc...,qui seront répandus sur la sculpture.
Le style shetani, créé par le sculpteur Samaki, représente des êtres surnaturels : démons, esprits, entremêlés en une unité organique sinueuse, aux membres anastomosés, sveltes, ondoyants... ces sculptures d’une étonnante modernité rappellent aux européens des oeuvres surréalistes et ont séduit le public durant les années 60. Samaki a pu créer un nouveau courant, enraciné dans des croyances animistes traditionnelles : les sculpteurs disent représenter des rencontre inopinées avec des esprits de la nature. Ils évoquent parfois aussi des drames humains. Certaines oeuvres peuvent être considérées comme des allégories de situations sociales : Shetani cadonga représente « des commerçants malhonnêtes poursuivis par le programme d’assainissement économique » et « Shetani side » évoque la tragédie du sida.
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BEAUZZARTS : LE BEAU DANS L’ART AFRICAIN PAR J.L. MOUSSINGA
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L’art africain expose un répertoire de signes et une grammaire graphique propre à lui. La clé est une phrase bambara : « un masque beau est un masque vrai ». Ainsi est défini le beau dans l’art africain. Cette assertion ne serait qu’une perception selon la pensée objective de Maurice Merleau-Ponty. On voit que le philosophe n’a jamais mis ses pieds sur le continent noir. À ce propos, l’écrivain Jean Paulhan (1884-1968) – il a fait son lycée à Tananarive (Madagascar), il peut donc parler comme un authentique Bambara et son propos confirme la maxime peuhle : « il n’est rien de parfait et de simple qu’un masque accompli ». Un masque accompli est-il un masque beau ? Cette question nous pousse à porter un regard sur l’essence même du concept artistique africain : le symbolisme. Cette représentation fait du sculpteur la figure centrale distinctement campée au carrefour des civilisations. Un personnage privilégié donc ; pas seulement parce qu’il se trouve être l’unique artisan du groupe social à fabriquer les instruments et les outils nécessaires à l’existence de la société. Il est aussi, depuis toujours, la mémoire de la communauté. Grâce à lui, la beauté n’est plus qu’une suite d’images mais une force vitale « au centre du système » qui agit sur les autres. À raison, nous dirait-on en Côte d’Ivoire. C’est le seul artiste détenant le pouvoir de rendre aussi boubou un masque baoulé (voir photo). Les cultures africaines théorisent la beauté comme un sentiment que l’aspect esthétique fait naître. L’expression artistique n’arrive qu’au second plan. Elle rend conforme un idéal de beauté. Une fois de plus nous nous tournons vers les Bambaras. Ils nous expliquent le symbolisme esthétique à travers le masque bamana (voir photo) – le nez a un sens communautaire, parce qu’il permet de « flairer » les personnes, de sympathiser ou non avec elles, tandis que la bouche évoque la médisance et, contrairement à ce que la culture occidentale pourrait évoquer, a un sens anti-communautaire – Ceci explique clairement pourquoi la plupart des masques africains ont une fine bouche. Tout machisme mis à part, on pourrait se permettre de divaguer que la beauté d’une femme se mesure par son mutisme. Le beau dans l’art africain est, in fine, la sensibilité et l’émotion vitale ; l’essence même de l’individu. À ce propos, l’académicien Léopold S. Senghor écrivait : « l’animant comme le soleil notre monde, il y a l’existence, la vie. C’est le bien par excellence. Toute activité de l’homme ne doit tendre qu’à l’expression de cette puissance vitale » TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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BEAU’LD SCHOOL : L’ÉTERNEL RECOMMENCEMENT
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Frederick Dewayne Hubbard est né le 7 avril 1938 à Indianapolis, trompettiste de jazz américain de renom, Il était connu pour jouer du bebop, hard bop et post bop au début des années 60, Pendant les années 70-74 Hubbard fut la plus grande star du fameux label de Jazz CTI. Ce qui frappe l’oeil c’est la magnificence des pochettes de cette maison d’artistes. De véritables oeuvres, toujours originales, empruntes d’une idée forte. Hubbard a connu de nombreux problèmes de santé ainsi qu’une blessure de la lèvre en 1992. ses enregistrements ne sont plus qu’occasionnels. La reconnaissance est une parure en demi teinte pour ce grand artiste de talent. De La Minche
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Les mauvaises langues diront que ce disque de 1978 fût la dernière grande sortie du groupe mythique. le hit “Take Me to the Next Phase” est extrait de ce vinyle qui finira platine, pour ma part je préfère “Groove With You”. La pochette tanée par le temps suinte toute la folie de l’époque. Ce fût le premier groupe à créer un label à leur gloire, T-Neck. le vocaliste en or, Ronald Isley ( le plus à droite ), a connu une renaissance aux côtés de R.Kelly en jouant les parrains de service. Des générations en transe sur les pistes, bien avant Travolta, se sont retrouvées autour des chansons de ce groupe intemporel. Les Isley Brothers sont détenteurs du record de la plus longue présence d’un groupe dans les charts. créé en 1954, malgré la perte de certains membres, le groupe de Cincinnati dans l’Ohio est encore actif. De La Minche.
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BEAU’LD SCHOOL : L’ÉTERNEL RECOMMENCEMENT
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Comment ne pas ressentir la musique sous de tels auspices. Cette page est un hymne à la sensualité, un hommage aux époques de réinvention musicale. Les années 70 furent un tournant, un tourbillon, un maëlstrom de rythmes plus ennivrants les uns que les autres. Cette féerie d’inventivité a donné le Funk qui veut dire sentir. La sueur était le prix d’une musique de qualité et sentir le groove une condition sinequanone pour être artiste. Où est donc passée la douce décadence d’antan. Ces sublimes mélopées qui embrasaient l’esprit le plus rétif. Ces pochettes nous rappellent que la transgression est l’une des portes du salut artistique. Attendons les prochaines avec délectation. De La Minche.
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JEU : L’ART DU DRIBBLE DéPEND DU MILIEU ? Je voudrais rappeler que, s’il y a autant de problèmes à propos des jeux Olympiques à Pékin, c’est uniquement à cause de la démagogie et de la voracité financière du Comité international olympique.Je ne veux pas jouer les anciens combattants, ce que je ne suis pas ayant eu la chance de naître après la guerre, mais je voudrais rappeler que, s’il y a autant de problèmes à propos des jeux Olympiques à Pékin, c’est uniquement à cause de la démagogie et de la voracité financière du Comité international olympique. En disant cela, je pèse mes mots car, finalement, tout tourne autour de l’argent et des intrigues qui vont avec, ne serait-ce que pour désigner les villes ou régions ou Etats chargés d’accueillir les Jeux.
L’argent, et l’hypocrisie qui l’accompagne, a d’ailleurs toujours été un problème aux jeux Olympiques. A cause de lui, il y a eu des Jeux un peu partout y compris dans des endroits peu fréquentables, notamment à Berlin en 1936, où chacun savait (ou aurait pu imaginer) que c’était le dernier coup de pouce à donner à un régime abject qui commençait à effrayer toute l’Europe. Pour d’autres raisons, à cause de l’argent aussi, il y a eu pendant très longtemps un affrontement qui n’a pas toujours été à armes égales, entre les ressortissants des pays communistes de l’Est européens, véritables athlètes d’Etat donc professionnels, et ceux des pays occidentaux qui étaient amateurs. Même s’ils arrivaient peut-être à toucher un peu d’argent sous une forme ou une autre, ces derniers risquaient la suspension à vie s’ils étaient seulement soupçonnés de professionnalisme. Quelle pudibonderie de la part des membres du CIO et notamment de son président dans les années 50 ou 60, Avery Brundage, qui, si mes souvenirs sont bons, était lui-même milliardaire. Dans ces conditions, il était de règle de voir des athlètes ou des nageurs, pour ne citer qu’eux, arrêter très tôt leur carrière sportive (avant 20-25 ans) pour préparer et assurer leur avenir ailleurs, dans la mesure où leur sport n’était pas admis au professionnalisme. Ce fut le cas jusque dans les années 80. Ensuite, avec l’arrivée de M. Antonio Samaranch à la tête du CIO, on ouvrit toutes grandes les vannes de l’argent pour que celui-ci coule à flots. Les résultats ont dépassé toutes les espérances, d’autant que cette ouverture a presque coïncidé avec l’effondrement du communisme. Le capitalisme triomphant allait s’emparer aussi des jeux Olympiques, et rien ne serait trop beau ni trop grand, pour cette manifestation planétaire chaque année bissextile. Mais, comme chacun le sait, l’argent ne fait pas le bonheur et il n’a pas fait celui des JO.
Les jeux Olympiques, où les participants étaient surtout heureux de participer, appartiennent plus que jamais au passé. De nos jours, il faut gagner à tout prix ou, au moins, obtenir une médaille. Quand je dis à tout prix, tout le monde comprend que je fais allusion au dopage qui, toutefois, existait bien avant l’ère Samaranch plus particulièrement dans les pays de l’Est (dopage d’Etat). Il en est de même de l’époque où les jeux Olympiques permettaient à certains sports, parmi les plus anciens, d’exister TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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grâce à eux sur le plan international. Enfin, les compétiteurs qui se retrouvaient tous pendant quelques semaines dans le village olympique, image suprême de la fraternité sportive notamment pendant la guerre froide, sont de moins en moins nombreux, les stars préférant une suite dans un hôtel prestigieux. Tout cela était prévisible, mais aujourd’hui les jeux Olympiques sont devenus une machine infernale où ses membres, et notamment son président, sont plus puissants que des chefs d’Etat. Pourquoi ? Parce que leur pays a parfois besoin des Jeux pour asseoir son assise internationale, comme ce fut le cas en 2001 pour la Chine, ou pour revigorer provisoirement son économie comme pour la Grèce la fois précédente, sans oublier les arrière-pensées électorales de ceux qui promeuvent une candidature, et là les exemples sont encore plus nombreux. Bien entendu tout cela n’est pas sans risque sur l’équité sportive, ni sur l’évolution du sport dans certaines disciplines. Ainsi, certains sports qui n’ont
rien à faire aux jeux Olympiques, y ont été admis presque sans l’avoir demandé, parce que leur attraction télévisuelle est indéniable, donc susceptible de rentabilité pour des médias tels que NBC ou TF1. En revanche, les sports dits mineurs n’intéres-
sent plus personne ou presque parce qu’une médaille en lutte, en haltérophilie ou au tir à l’arc n’a aucune valeur marchande. Pire encore, pour faire de la place à certains sports à la mode, le beach-volley par exemple, on n’hésite pas à diminuer le nombre d’épreuves dans certaines disciplines, voire à menacer de supprimer des sports plus anciens. C’est le cas de l’escrime qui a perdu les épreuves par équipes de fleuret masculin et d’épée féminine, alors qu’il y avait une grande tradition olympique. Il en est de même pour le kilomètre en cyclisme sur piste, et nous pourrions citer de nombreux exemples comme ceux-là. La boxe elle-même fut un temps menacée, alors que les jeux Olympiques ont révélé quelques-uns des plus grands champions de l’histoire de ce sport (Patterson, Ali, Foreman, Leonard, etc.). En outre, après avoir attiré les basketteurs professionnels de NBA, les joueurs de tennis, les coureurs cyclistes sur route, on rêve de séduire les footballeurs, les rugbymen et les golfeurs. Il est vrai que pour Kobe Bryant, Amare Stoudemire ou Roger Federer, une victoire aux JO ne leur apporterait rien en termes de notoriété (ils n’en ont pas besoin), ni sur le plan financier (ils n’en ont pas davantage besoin). La remarque vaut pour les meilleurs footballeurs ou pour Tiger Woods le golfeur. En conclusion, je vais redire une nouvelle fois qu’il est bien triste de voir le sport et les jeux Olympiques à la totale merci de l’argent. Je dirais aussi que ce qui arrive aux dirigeants du CIO, avec les Jeux de Pékin, ne m’attriste pas plus que cela. S’ils avaient donné les Jeux ailleurs qu’à Pékin en 2001, par exemple à Toronto, Paris ou Osaka qui étaient aussi des villes candidates, ils n’auraient pas ce type d’ennuis. Il y aurait encore moins de risque si les Jeux avaient lieu tous les quatre ans dans une ville désignée à cet effet. Seulement voilà, le facteur économique reste le plus important. Michel Escatafal
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BEAU-BINES : VANESSA DOLMEN par BIXO Bonjour Miss Dolmen, qui êtes vous ? J’aimerais savoir si vous vous êtes vous fixé des buts et si vous pensez les avoir atteints ? Ma carrière est une succession de hasards, j’ai rebondi sur les opportunités qui se présentaient. Dans ma première émission, je m’exprimais en français et en anglais, elle s’appelait Shakara et voulait faire le lien entre et la culture antillaise et la culture afro-américaine. Nous voulions commémorer à notre manière l’abolition de l’esclavage. Nous étions tous débutants mais le pilote n’a jamais vu le jour. J’ai fait la météo sur Canal plus pendant un an, j’ai ensuite intégré l’équipe de la matinale avec davantage de temps d’antenne. C’était l’occasion de faire du direct et d’être en quotidien, j’ai beaucoup appris aux côtés de Thierry Gilardi. Cependant j’ai toujours eu l’idée d’avoir ma propre émission adressée aux femmes. Les rencontres m’ont beaucoup aidée, j’ai été contacté par France 3, pour une émission d’après midi nommé « pour le plaisir ». c’est la première fois que je co-animait, et depuis j’ai été un peu cantonné à l’animation en duo. C’est un peu frustrant quand on a ses propres idées. En tout cas toutes ses expériences ont élargies ma palette. J’ai finalement été contacté par Demain Tv qui m’a proposé une émission en propre. C’est une émission de parcours personnels, un peu militante qui crée des référents pour les plus jeunes. Je n’ai pas encore atteint un but, mais je suis en route. Pourquoi ce qu’on voit dans la rue n’est pas visible à l’écran ? Parlant des minorités visibles. L’argument que l’on nous servait à l’époque était la perte d’audience dès que l’on mettait des personnes colorées à l’antenne. Les émeutes de banlieue ont fait comprendre en haut lieu que la France était métissée. On a commencé à en parler sur les plateaux télé. Je pense que le changement viendra d’une volonté politique. Je trouve curieux qu’en France on relève le fait qu’Harry Roselmack soit nommé à son poste alors qu’en Angleterre un des plus grand journaliste de la télévision, un noir, prend sa retraite. En Lithuanie, j’ai entendu dire que le présentateur vedette était noir… Sans aller aussi loin, j’ai vu en Belgique une présentatrice noire, plus de quarante ans, plutôt ronde et qui n’a pas les cheveux défrisés, le jour où l’on verra cela en France, je me dirais qu’il y a du progrès, nous sommes encore loin du compte, mas je pense qu’une volonté politique est nécessaire. Je pense malheureusement que les quotas sont nécessaires pour que les choses changent, c’était le cas pour le travail des enfants, le vote des femmes… N’y a t-il pas trop de différence entre ceux qui décident et ceux qui subissent ? C’est évident, la diversité du visage des français ne correspond
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pas aux classes dirigeantes des chaînes, ni aux équipes qui font les émissions ou décident de ce qu’il faut mettre à l’antenne. J’ai été reçu de drôle de manière à certains castings, on m’a dit « mademoiselle nous ne sommes pas chez Benetton ici » ou encore « Sur le photos vous faîtes Afro-américaine, alors qu’en réalité vous êtes plutôt africaine » C’est une insulte ? Pour eux peut être, d’autre personnes m’ont dites « tu fais pas trop black en fait » je leur ai demandé de m’expliquer comment faire plus ou moins noir, je n’ai pas eu de réponse. Le problème c’est que les personnes qui sont en charge d’organiser les castings ne sont pas en contact avec la diversité, donc elles fonctionnent avec des a priori. Dans l’animation c’est encore plus particulier car les gens doivent avoir envie de travailler avec nous, de nous projeter dans quelque chose. Les idées préconçues compliquent vraiment les choses. Tant que les choses ne seront pas règlementées ou encadrées, rien ne changera. Selon certaines sources, il y aurait au moins 10% de la population française qui aurait des ascendants noirs. Qu’en pensez vous ? Le souci reste le manque d’éléments statistiques. J’ai lu une étude selon laquelle une femme noire consomme trois fois plus de cosmétique qu’un femme blanche, pourtant la publicité ne tient pas compte de ce fait. L’Oréal est une marque très ciblée au Etats Unis, sur leur site on voit aussi bien Kerry Washington pour les noirs qu’Eva Longoria pour les hispaniques. En France nous avons les mêmes publicités, mais les produits pour les noirs ne sont pas forcément distribués partout. La question des cosmétiques m’a fait prendre conscience de la différence de traitement. Quand j’étais plus jeune, pré-ado, treize ans, je voulais m’acheter des cosmétiques avec mes copines européennes. Nous descendons chez Monoprix, mes copines blanches trouvent leur bonheur avec leur argent de poche et pour moi, rien. Pas de poudre, de fond de teint, pas les bonnes couleurs etc. Il fallait que j’aille dans les magasins spécialisés qui n’étaient pas au même tarif. Qu’est ce qui t’a fait prendre conscience du fait que tu n’étais pas comme les autres ?
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Qu’est ce qui t’a fait prendre conscience du fait que tu n’étais pas comme les autres ? C’était en 6ème, nous préparions la fête de fin d’année et le thème était la révolution Française. Je rappelle que c’est un spectacle d’enfants. Nous étions entrainés par un professeur de théâtre, j’invente un personnage qui est la mère d’une de mes camarades. On garde mon texte, mon intonation et on confie le rôle à une autre. Le professeur ne m’explique pas le pourquoi de sa décision, mais j’ai compris. En aparté, il confie aux autres adultes « la révolution Française manquerait de cohérence si c’est une noire qui est la mère d’une blanche ». J’ai décidé de ne pas participer à la pièce, mes copines m’ont dit que je me faisais des idées et que j’avais tort. Le spectacle a eu lieu, toutes mes petites camarades noires, maghrébines ou asiatiques n’avaient pas une ligne de texte, elles étaient statiques, tenant des lustres ou des plateaux. Je me souviens de ma meilleure amie de l’époque, qui regardait fixement devant elle, les os de la mâchoire crispés, une larme perlant sur sa joue. N’est ce pas la faute des noirs français qui n’ont pas su faire valoir un besoin dans ce domaine ? Je ne pense pas, ce besoin de reconnaissance, je l’ai toujours exprimé, mais je trouve violent le fait d’être ignoré. Les cosmétiques ont contribué à révéler une conscience politique chez moi et m’ont ouvert les yeux sur ma condition de citoyen de seconde zone. Je suis femme, noire, antillaise et pas tout à fait française aux yeux de certains.
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N’est ce pas la faute à une conscience de combat qui manquerait aux noirs en France par rapport aux noirs américains qui ont du lutter contre la ségrégation ? La situation n’est pas la même, c’est clair. Mais il y a quand même eu des résistances malgré la différence de parcours. Sur les plantations, certaines femmes essayaient d’avorter en avalant des mélanges de plantes pour ne pas porter un enfant qui finirait esclave. Les hommes et les femmes ralentissaient les cadences ou sabotaient les productions pour minimiser la productivité. Le problème de la communauté noire en France se situe aujourd’hui au niveau de la rivalité de ses composantes. Entre Antillais, entre Antillais et Africains, entre Africains. Entre métis et noirs, etc…Il faut dépasser la vision noire de la représentativité des minorités, organiser des débats et faire avancer les choses est une démarche citoyenne. La défense des minorités ne dépend pas de la couleur de peau, c’est une question de société essentielle qui concerne les citoyens. Même si ce n’est qu’une catégorie de citoyens qui en souffre. La société française se portera mieux si elle résout ces problèmes de fond. Le problème de référence vient peut être du fait que le noir n’ai pas d’histoire dans les manuels scolaires ? Le problème commence à l’école, on ne nous apprend pas assez l’histoire universelle, surtout l’histoire noire. Le slogan officiel du 150ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage était « Tous né en 1848 » ; c’est quand même édifiant. Nous avions une histoire avant l’esclavage, mais elle est niée. Si à l’école on mettait en lumière des auteurs comme Chamoiseau, Césaire, Senghor, Raphaël Confiant, Maryse Condé, les choses seraient différentes. J’ai appris en 4ème qu’Alexandre Dumas avait du sang noir, j’ai levé la main pour le dire en classe et m’a prof de lettre m’a dit non, alors que c’est une vérité historique. Il y a une responsabilité de l’éducation nationale, c’est à ces âges là qu’on fabrique les futurs citoyens. Un autre exemple, quand j’étais en première nous avions trois œuvres pour passer l’épreuve dont « Discours sur le Colonialisme » d’Aimé Césaire. Mais nous savions dès le mois de mars que ce livre ne serait pas parmi les sujets, notre professeur nous a confirmé qu’un mouvement d’enseignants s’élevait contre le fait que ce livre puisse figurer dans l’épreuve de lettre. Cela empêche les étudiants d’accéder à certaines informations qui seraient formatrices et importantes dans leur construction future. Quand on lit le livre de Césaire, il y des vérités qui sont encore d’actualité, malheureusement. Je ne suis pas sectaire mais je pense qu’il faut commencer tôt pour considérer son voisin autrement. Je finirais par une anecdote, ma sœur ainée qui est métisse a suivi des études aux Etats-Unis, lors de son inscription une question ayant trait à ses origines lui a été posée. White, black or other ( Blanc, noir ou autre ). Elle se posait la question de savoir comment répondre, le préposé lui a suggéré de mettre noir car elle serait mieux traitée… Merci Vanessa Dolmen. Propos recueillis par BixoBix pour BEAU MAGAZINE TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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Perhaps the major problem is that there is no such thing as the history of Black people in school books. The problem starts from school where children are not being taught everyone’s history, including that of Black people. The official motto of the 150th Anniversary for the Abolition of Slavery was: “All born in 1848”. Appalling. We had a history long before slavery, but it is simply denied. If we could study the work of authors such as Chamoiseau, Césaire, Senghor, Raphaël Confiant, Maryse Condé at school, things would be different. I learned in 8th grade that Alexander Dumas had black blood in his veins. I raised my hand during class to tell my literature teacher but she said I was wrong. But I am right, it is a historical truth. The Ministry of Education has a responsibility. School prepares children to become citizens. When I was in high school, we were supposed to study three books for our final exam. One of them was : Discourse on Colonialism by Aimé Césaire. We knew from the beginning that the book would eventually be removed from the curriculum, and as predicted, a number of teachers petitioned against it. Such things prevent students from accessing very important information. When reading Aimé Césaire, one realises that some of what he denounces is - unfortunately- still true today. I don’t mean to be sectarian but I believe that you must learn about your neighbour if you want to treat them with respect. Here is one last anecdote: my older sister, who is a mixed race, studied in The United States. The day she registered, she was asked whether she was “ white, black or other”. She didn’t know which answer she should pick, and was suggested to chose “black” so that she would be treated nicely…
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LE CAS KSO
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COMBAT POUR L’UNIVERSALITE
LES BEAUX DESSEINS : KASSOVITZ
KALACHNIKOV & TENTES Il n’est pas facile de définir les contours du concept Kassovitz. C’est un fils de… , le showbiz en est jalonné depuis sa genèse et mathématiquement la tendance ne s’inversera pas. L’autre originalité du personnage est qu’il prétend se démarquer de son héritage et créer sa propre histoire. C’est tout du moins l’image qu’on en a quand on parcourt sa biographie comme on lirait un roman de gare. Mathieu Kassovitz né le 3 Août 1967 prend une certaine épaisseur et incarne de vrais choix s’agissant de son œuvre. En 1993 il réalise le film « Métisse » dans lequel il traite de problèmes d’identité et de positionnement raciaux. Il sort ainsi de l’anonymat et commence une fructueuse collaboration avec Vincent Cassel qui se poursuivra avec « La Haine » , primé au festival de Cannes pour la meilleure mise en scène. Il décrochera au passage trois César, meilleur montage, meilleur film et meilleur producteur. Certains détracteurs considèrent que le film “Métisse” n’est qu’une relecture du film de Spike Lee “Nola Darling n’en fait qu’à sa tête”Pour d’autres “La Haine” serait fortement inspire de “Do The Right Thing” du meme réalisateur. Il est vrai que les points de ressemblance entre les deux films sont nombreux, mais aussi vrai que Brooklyn peut difficilement être comparé à Paris, Kassovitz et Spike Lee ont des lectures différentes d’un phénomène récurrent. L’appartenance au groupe. De plus il est injuste de reprocher à KSO de subir l’influence d’un réalisateur dont il admire le travail. C’est davantage un hommage qui est rendu à Spike Lee, tout comme la scène de la salle de bain du film « La Haine » où Vincent Cassel rend hommage à De Niro jouant dans « Taxi driver ». Nous avons tous eu
besoin de modèles pour notre construction personnelle, l’avouer est signe d’intelligence. Le travail
de KSO en tant qu’acteur, réalisateur et maintenant producteur révèle cet amour de l’autre et sûrement une volonté d’universaliser le débat. L’engagement est graduel et tous azimuts. il a coproduit le film de l’association de défense des SDF d’Augustin Legrand «Les Enfants de Don Quichotte, acte 1”. Le film a déjà été visionné par plus de 700 000 internautes et a été spécialement remonté pour participer à la journée “Cinéma & Politique” de la Semaine de la Critique du Festival de Cannes. Dans un domaine complètement différent il a également produit un autre film présenté à Cannes 2008 « Johnny Mad Dog » réalisé par Jean Stéphane Sauvaire. Ce film est l’histoire d’enfants soldats livrés à eux même dans une Afrique des seigneurs de Guerre. Mathieu Kassovitz avoue que ce film a été dur à financer à cause du sujet. A travers ces choix personnels distants
d’un cinéma français traditionnel, Kassovitz semble vouloir faire de la controverse un cheval de bataille gagnant. Avec MNP sa
boîte de prod, il souhaite démontrer la viabilité de projets non consensuels. Redonner du sens au lien
social, redécouvrir un peu dignité humaine à travers ses errements est une œuvre louable. Il est rassurant de voir que notre société est encore capable de produire de tels individus. Comme chez les plus grands, c’est dans la longueur qu’on peut se permettre de juger un parcours, ce fils de… prend à cœur de brouiller les pistes et démontre avec brio qu’on peut s’émanciper d’univers prédéfinis même si le métier de son père a prédéterminé le parcours. Tout comme la musique Rap qu’il a mise à l’honneur dans la bande originale de son film « La Haine ». Les productions de MNP semblent autant d’appels aux sursaut des consciences. Le plus intéressant serait de parvenir à réconcilier un jeune public avec ces thématiques, dépasser un cinéma ronronnant de cinémathèques. Le dernier projet de KSO devrait s’appeler « Rébellion » et concerne les événements tragiques d’avril - mai 1988, ou la prise d’otages par un commando du FLNKS (Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste) de plusieurs officiers de la Police Nationale retenus dans une grotte proche de la ville d’Ouvéa en Nouvelle Calédonie. Etonnant me direz vous ? pas vraiment quand on voit la réactivité des Américains quand il s’agit de porter sur écran une actualité brûlante. Les délais de réactivité à l’actualité des cinéastes français raccourcissent même si certains thèmes restent dérangeants. Si le bouclage d’un financement de film sur les enfants soldats posait quelques problèmes, le financement de « Rébellion » devrait être une partie de plaisir. Le film pourrait engager les responsabilités du chef de l’Etat de l’époque et de son chef de gouvernement, respectivement François Mitterand et Jacques Chirac, dans les événements survenus en Nouvelle Calédonie. Le budget devrait avoisiner les 15 millions d’euros, Canal Plus, initialement approché, se serait retiré de la course. Dans sa recherche de l’universel, Mathieu Kassovitz veut aller aussi vite que les sociétés actuelles. Allier action et
conscience pour inaugurer un nouveau cinéma de genre. La sensibilité dont il fait preuve et qui nous avait déjà superbement éclaboussée avec sa haine prend de l’ampleur pour le plus grand bonheur des spectateurs. BixoBix
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LE BEAU TRÉSOR
CLARISSE HIERAIX
Born in 1973 in Marie-Galante (Guadeloupe), Clarisse HIERAIX received her diploma from the Chambre Syndicale of Haute Couture in Paris in 1999. During her initial studies, she perfected her craft while working on different collections, ultimately allowing her to perfect her style and personality. Since this time her itinerary is moving to a different beat, with her own collection, crowned each season by a collection of haute couture, luxe ready-to-wear, cocktail dresses and wedding gowns. She sells to a professional public, sensitive to her modern style and to her touch of refinement and discretion. Her collections are internationally distributed : Germany, Denmark, Belgium, Switzerland, United States (Chicago, Arizona, Illinois), Lebanon and the United Arab Emirates. CLARISSE HIERAIX
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PAR CONSTY EKA
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LE BEAU TRÉSOR : CLARISSE HIERAIX PAR CONSTY EKA
C.E : Bonjour CLARISSE HIERAIX, merci de nous recevoir et de nous accorder cette interview dans votre show room. Pourquoi avoir choisi ce quartier pour vous installer? C.H : J’ai choisi d’installer mon show room dans le 8ème arrondissement de Paris par apport à ma clientèle qui est une clientèle élitiste. Ce qui veut dire que je n’avais, en fait, pas d’autre choix que de m’installer ici dans le fameux triangle d’or. C.E : Vous y êtes installée depuis vos débuts ? C.H : Non, au début de ma carrière il y’a 10 ans, j’étais installée dans le 11ème arrondissement de Paris avec une boutique rue de Lappe qui est une rue intéressante en soi mais située dans un quartier un peu populaire qui, comme vous pouvez le voir vous-même, ne correspond pas tout à fait à ma clientèle chic et luxe. J’ai donc dû déménager rue Montesquieu du côté du Palais Royal dans le 1er arrondissement de Paris, exactement en face du Ministère de la Culture, ce qui a constitué un mieux certain. Mais il a fallu pousser ma logique commerciale jusqu’au bout. Voilà pourquoi je me trouve ici dans le triangle d’or pour le plus grand bonheur de ma clientèle. C.E : Félicitations. Mais un tel parcours a dû être parsemé d’embûches ? C.H : Pas vraiment. Pour moi, ce fut une ballade passionnante. A commencer par la création, puisque depuis toute petite à 8 ans, j’aimais ça, c’était une sorte de jeu. Puis j’ai suivi des cours pour donner un background professionnel à ma motivation première qui a toujours été d’être dans cet univers ; j’ai toujours aimé le travail du textile, je ne savais pas si je devais être styliste, mais j’ai voulu être modéliste avant tout et au final avec les études, je suis arrivée au stylisme. C’est plus tard que les difficultés ont commencé parce que, parti d’un amusement et même d’un jeu d’enfant, on se rend compte qu’il faut arriver à des choses beaucoup plus concrètes. Et là, tout devient complexe, parce qu’il faut des moyens financiers pour construire quelque chose. Et plus on grandit, plus la marque prend de l’ampleur et plus il faut du financement, voire une boutique supplémentaire, des outils informatiques, de plus en plus d’équipements pointus pour tout simplement suivre les exigences impérieuses d’un marché difficiles, donc répondre aux attentes et à l’évolution de la demande de la clientèle. Sans compter la pression des fournisseurs… C.E : Donc une ballade qui coûte beaucoup d’argent ? C.H : OUI ! Partie d’une ballade qu’animait une passion, on atterrit dans un métier qui nécessite beaucoup de moyens financiers.
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C .E : Aux jeunes qui veulent démarrer dans la profession, que diriez-vous, par exemple ? C.H : Aux jeunes j’aimerais d’abord dire que ce n’est pas un jeu, ce n’est donc pas facile. Le métier de la mode est une activité économique au même titre qu’une usine qui fabrique des avions. C’est d’abord la dimension entreprise, donc la fabrication et la commercialisation, qu’il faut maîtriser. Le défilé de mode ne vient qu’après. Comme le Salon du Bourget vient après que Dassault a fabriqué ses avions. Il ne faut pas inverser la vision, sinon la réalité est là pour vous le rappeler durement. C’est pourquoi, il y a peu de réussites dans ce business où la force de travail et le financement passent avant la créativité et la passion. Ce n’est pas toujours facile à admettre. C.E : Tout n’a donc pas toujours été rose pour vous. Vous avez dû avoir quelques galères, voire des déceptions auxquelles vous ne vous attendiez pas. De ces trucs qui cassent le moral jusqu’au découragement parfois. Que pouvez-vous nous raconter sur ce point, une anecdote, par exemple, que vous gardez en vous et qui pourrait édifier les lecteurs de BEAU ? C.H : Une anecdote ?une galère ? (grand sourire) C.E : Oui ; une galère ! C.H : Ah Ah une galère ! (elle hésite)… Vous savez, Consty, moi je prends ça avec beaucoup d’humour, les gens ne s’attendent pas souvent à voir derrière le beau, le talent, le chic, le luxe, surtout dans ce domaine, une femme noire ! D’ailleurs, je n’aime pas beaucoup ce terme qui fait toujours un peu péjoratif mais, par ma couleur de peau, j’ai souvent subi à tort, mais je le prends toujours avec beaucoup de sourire intérieur, m’efforçant seulement de donner le meilleur de moi ; ce qui, ensuite avec les mêmes, finit toujours par bien se passer, parce que seul le talent et ce qu’il produit s’inscrivent à l’encre indélébile dans la mémoire des gens. Donc en termes, je n’ai pas l’impression que cela présente quelque intérêt. C.E : Une anecdote, alors ! C.H : Oui, car c’est plus constructif. Et j’en ai une belle que je suis très loin d’oublier. Je suis allée voir un banquier pour un financement, avec tout mon business plan et tous les documents exigés en lui disant que j’avais une boutique de 200 m2 au Palais Royal en face du Ministère de la Culture. Il a dit AH BON ! avec un air tellement dubitatif que c’en était méprisant, et de surenchérir : vous ? Une boutique de deux cent mètres carrés en face du Ministère de la Culture en France ?
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Allons voir ça, et nous sommes allés à ma boutique et grande fut sa surprise de voir que la petite Noire que j’étais (et que je suis toujours, d’ailleurs) pouvait avoir cette boutique. C’était amusant tout simplement. Quoiqu’un peu vexant, tout de même… C.E : Je suppose qu’en business woman accomplie vous ne pensez pas en rester là, car la loi du genre condamne à dépérir tout organe qui ne se développe pas. Quelle est votre stratégie commerciale de développement de votre entreprise? C.H : Ma stratégie commerciale a été d’abord de privilégier l’installation et le développement de nos produits à l’international. Quelques chiffres pour l’illustrer. En France, nous réalisons 2% de notre chiffre d’affaires. Par contre, nous grimpons de manière vertigineuse à 80% avec le Moyen-Orient (dont le Liban, l’Arabie Saoudite et les Emirats), les Etats-Unis d’Amérique, le reste de l’Europe. C’est dire qu’il y a encore des contrées à conquérir. Sans oublier l’Afrique, notamment LE CAP-DE BONNE ESPERANCE où je rêve d’installer quelque chose de géant… C.E : Peut-on savoir qui compose votre clientèle ? C.H : Il y a des boutiques multimarques, et notre clientèle privée : des épouses d’émirs, des comtesses, des épouses d’hommes politiques et d’hommes d’affaires. C.E : On n’entend pas beaucoup parler de vous dans la presse dite communautaire. Pourquoi ? Est-ce un choix stratégique de communication ? C.H : Quelque part oui, mais aussi par manque de disponibilité car j’ai une clientèle particulièrement prenante qui me laisse peu de temps pour communiquer. D’ailleurs, je reviens du Liban sur invitation d’une de mes clientes que j’habille depuis plus de 4 ans, qui m’a pratiquement pris toute une collection ! C.E : Donc du sur-mesure ? C.H : Oui. Au départ je lui présente des prototypes avec un mannequin en privé, ensuite elle fait ses choix et tout est réalisé sur ses mesures. C.E : Dans ce type de cas, combien de vêtements peut-elle prendre ? C.H : Près d’une cinquantaine de pièces. C.E : Et c’est quoi vos prix ? C.H : Dans le prêt-à-porter, pour des pantalons taille haute, par exemple, cela varie de 400 à 600 euros. Et pour du sur-mesure, il faut compter un supplément de 20 à 30% du prix fixé pour le prêtà-porter, en fonction de la cliente. Pour des ensembles en prêt-àporter, il faut compter dans les 1500 euros, et pour du sur-mesure, c’est quasiment sans limites puisque le prix peut dépasser les 10.000 euros. C.E : Vous est-il arrivé quelques fois d’être découragée ? C.H : Au début, peut-être, et encore ce fut de manière très passagère car on apprenait. Now I know the biz. Et je puis vous
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assurer qu’il n’y a pas de place pour le découragement dans mon lexique personnel. Ce serait une injure à Dieu qui m’a donné la vie en abondance… C.E : Peut-on dire que vous faites de la haute couture ? C.H : Non, je me définis plutôt comme faisant du prêt-à-porter de Luxe. C’est ça la référence de la marque. Par contre pour ma clientèle privilégiée, je fais de la couture. Vous savez, contrairement à ce que vous pourriez penser et le grand public avec vous, très peu de femmes au monde peuvent se targuer de faire de la haute couture. Par moments, pour ma clientèle élitiste je fais de la haute couture. Par moments seulement… C.E : Comment peut-on vous contacter ? C.H : Par courriel : clarisse_hieraix@hotmail.com, mon show room étant exclusivement réservé à la partie commerciale de la marque, à la clientèle professionnelle et élitiste. Mais dans un avenir proche, une boutique CLARISSE HIERAIX ouvrira ses portes dans le Triangle d’or. Pour le moment mes modèles sont disponibles dans les boutiques multimarques. C.E : Vous êtes la première à figurer dans cette rubrique BEAU TRESOR et nous en sommes fiers pour la qualité de votre travail, l’excellence de vos modèles, en comparaison avec votre relatif jeune âge. Bref, toutes choses qui ne font que confirmer cette belle tirade du Cid : « Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années ». Que pensez-vous de ce bimestriel GRATUIT DE LUXE ? C.H : e dis ENFIN, ENFIN, en plus du fait que je suis fière que vous m’ayez accordé cet espace d’expression et de visibilité dans votre magazine à qui je souhaite de perdurer. Ce qui me chagrine et que je trouve dommage, c’est le fait que nous devons toujours prouver, prouver, et prouver encore. Alors qu’il ya tant de talents dans notre société qui n’ont pas la moindre chance de saisir une opportunité du seul fait de la couleur de leur peau. Je trouve ça déplorable (et même barbare) que la France en soit encore là dans un millénaire qui va tout balayer. C’est dire que je suis d’autant plus fière de votre magazine de luxe car il va donner de la valeur ajoutée à notre communauté, parce qu’il faut le dire, c’est grâce à des canaux comme celui-ci qui montrent que nous sommes désormais présents dans tous les domaines de la société active de notre pays la France, et de surcroît dans le luxe pour ne citer que l’exemple de quelques ainés dans la mode masculine qui sont déjà installés dans le triangle d’or. C.E : Merci CLARISSE HIERAIX de nous avoir reçu. Sachez que vos vêtements sont tout simplement BEAU ( X). CLARISSE HIERAIX : Merci à vous.
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L’A-BEAU-CÉDAIRE : MNLK
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A : Anciens, ils sont nécessaires, et doivent être respectés en tant que tels. B : Brain… Ahh, on a dit pas d’anglais, donc B-Boy, je le suis et le resterais toujours, les vrais savent ..... C : Comme Chasse, « Tant que les lions n’auront pas de griots, les récits de chasse feront toujours les louanges des chasseurs ». D : Dépendance, nous le sommes tous à quelque chose. Moi c’est à l’amour. E : Etonné par les moyens qu’utilise l’homme pour arnaquer son prochain. F : Le Flow, car c’est un don, et j’ai la chance de l’avoir. G : Le Golf, un sport magique qui ne demande qu’à se démocratiser H : Hip Hop for ever ever, for ever ever, for ever ever… I : C’est l’Insouciance de la jeunesse et l’Incompréhension des parents. J : C’est un Jeans que je porte de moins en moins. K : Je me suis donné le nom de Kangol Kid, puis MC Heims avant de devenir Ménélik pour finir MNLK L : La Légende que j’essaie chaque jour de construire, mais ce n’est pas facile facile.
N : Nanti, car j’ai eu la chance de toujours faire ce pourquoi mes parents m’ont mis au monde , l’artiste. O : C’est l’Original, c’est ma règle de vie, je ne copie pas, j’essaie de construire ma propre voie. P : C’est la Pression qu’on a chaque jour dans nos sociétés modernes, réussir à tous prix, quitte à écraser le plus faible. Q : Toutes les Questions que je me pose depuis ma jeunesse, que je n’ai pas résolues et que je ne résoudrais sans doute jamais. R : Riddim, Rythm, Rythme. I can’t live without my radio. S : Le Salut que je n’attends pas, il est clair que le combat a lieu ici-bas. T : Sur les épaules et non perdue, elle est d’un précieux secours. La Tête. U : Usante est l’attente pour des joies non constantes. V : La victoire est la voie voulue, si elle n’est pas volée alors elle est valable. W : Si celui-là est trop plein je prendrais le Wagon suivant, ce qui compte c’est d’arriver à bon port. X : C’est le concepteur sonore de mon prochain album et celui de la prochaine décennie : X-OR Y : La fibre artistique, comment ne pas y tenir plus qu’à la prunelle de ses Yeux ?
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FLAMBEAUX : IMPACT FINAL private equity Un fonds de private equity créé par une Nigériane, Henshaw Capital veut aider au développement des industries et des entreprises africaines.
Barbara James, londonienne , a construit sa carrière dans différents milieux de la finance, du management ainsi que des ONG internationales. Elle crée Henshaw Capital en 2007. Ce fonds investira directement dans les entreprises, en capital risque et capital développement. A terme, Mme James souhaiterait que les entreprises ayant des capitaux à investir puissent dédier 1% de ces sommes à l’Afrique. Le potentiel de croissance du continent est suffisamment établi pour que la rentabilité de ces investissements soit bonne. Henshaw Capital Partners est un fonds de private equity panafricain qui investit des capitaux à moyen et à long terme, contrairement aux Hedge Funds basées sur le court terme, les risques sont élevés mais les bénéfices conséquents. Barbara James indique que son fonds sera présent dans tous pays présentant des opportunités de business intéressantes d’Alger au Cap et de Dakar à Zanzibar.
émirats sénégalais Les Emirats Arabes Unis investissent le Sénégal. Après le terminal à conteneurs et la construction du port du futur, voici que les nouveaux conquérants venus du Moyen-Orient sont investissent l’univers économique sénégalais. Cette fois, les émirs de Dubaï visent encore plus haut en voulant transformer une bonne partie de la communauté rurale de Diass en zone économique prospère, pilier du développement au Sénégal. Il s’agira d’une zone spéciale intégrée au tissu industriel et économique. L’autre aspect spécifique soulevé concerne l’organisation spatiale qui sera partagée entre une zone franche, une zone industrielle et une zone de services administratifs. le projet intègre l’ensemble des villages compris dans le projet global. Les populations locales pourront bénéficier
ainsi directement des retombées de ce programme de rêve. Quant au chronogramme de sa réalisation, Chuck Heath le Directeur des
Opérations Internationales a déclaré que les travaux devront démarrer en début 2008 et l’exploitation deux années plus tard ; soit en 2010. Le Directeur des Opérations Internationales de Jafza nous apprend que le site identifié est compris entre l’aéroport Blaise Diagne et l’océan sur une superficie de 10.000 hectares et son groupe envisage d’entretenir les meilleures relations possibles avec le voisinage. Un budget estimatif de 800 millions de dollars a été mis à disposition dans la perspective de ce projet, a-t-il ajouté ; avant de conclure que cette enveloppe pourrait évoluer selon la taille et les incidences du projet sur le plan national et international.
la banque mobile Alors que le parc de la téléphonie mobile explose en Afrique, le taux de bancarisation est resté relativement modeste sur le Continent. D’ici 3 à 5 ans, le parc du mobile, actuellement à 200 millions d’abonnés entre Le Cap et la pointe extrême de l’Egypte, enregistrera 100 millions de nouveaux clients. En Afrique du Sud des millions de transactions se déroulent
chaque année via le mobile. « Le service bancaire par mobile est passé du statut de la prestation supplémentaire au service que l’on ne peut pas ne pas proposer. Une évolution qui ne concerne plus seulement le géant du continent, puisque le Kenya et le Nigeria ont basculé aussi dans le M-Banking, proposant des moyens rapides de transfert d’argent entre Mombassa et Londres ou Lagos et Londres. Selon la Banque Mondiale, ce mouvement totalise 268 milliards de dollars par an. M.L.
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FLAMBEAUX :
maïs inflammable Le Gouvernement sud-africain a annoncé mardi qu’il ne voulait pas pour l’instant utiliser de maïs, un produit alimentaire de base pour une majorité de la population, pour produire des biocarburants.
Les objectifs de production de biocarburants ont été revus à la baisse, parce qu’il ne veut plus utiliser le maïs dans la première phase de production qui doit commencer l’an prochain. L’Afrique du Sud, qui avait espéré que les biocarburants représenteraient 4,5% de sa production d’essence d’ici à 2013, ne vise plus désormais qu’un objectif de 2%. «Nous avons révisé notre objectif (...) largement à cause des inquiétudes sur la sécurité alimentaire, des peurs sur la hausse des prix et parce que le maïs est un aliment de base pour la majorité des pauvres du pays», a déclaré la ministre de l’Energie et des Minéraux, Buyelwa Sonjica, lors de la présentation du projet à la presse. Le maïs sera remplacé par du soja, du tournesol, du colza, ainsi que par du sucre de canne et de la betterave sucrière pour la production d’éthanol. L’Afrique du Sud répond à 36% de la demande intérieure en carburant en produisant de l’essence de synthèse à partir de charbon et de gaz naturel. Le reste provient du raffinage de pétrole brut importé. La production de biocarburants, que certains considèrent comme un progrès pour l’environnement, est perçue par d’autres comme une menace pour la sécurité alimentaire des plus pauvres. En raison des prix d’achat, les agriculteurs peuvent être tentés de produire des céréales destinés aux biocarburants plutôt qu’à l’alimentation. De plus, le développement des biocarburants exerce une pression inflationniste sur le prix des céréales et donc des aliments. TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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IMPACT FINAL
The South African government announced last Tuesday that he wasn’t intending to use corn - the country’s staple food - to produce biofuel.
The objectives for the production of biofuel have been reduced, due to the fact that the government refuses to proceed with the use of corn in the first phase of production planned for next year. South Africa, who was hoping that biofuel would represent 4.5 % of their fuel needs between now and 2013, is now foreseeing using only 2% biofuel. “We have reviewed and lowered our objectives, due to the possible food crisis, the risk of price inflation and especially because corn is the staple food of the nation”, declared Buyelwa Sonjica, the Minister of Minerals and Energy during a press conference. Corn will be replaced by soya, sunflower, colza, sugar cane and beetroot for the production of ethanol. 36 % of the internal domestic use of fuel in South Africa comes from producing synthetic fuel from coal and natural gas. The rest of the fuel needs are answered by importing crude oil to be refined locally. Although seen by some as an environmental progress, others believe the production of biofuel will further menace the feeding of the poor. For financial reasons, farmers could be tempted to produce cereals meant for biofuel rather than food. The production of biofuel could be a threat to the inflation of the price of cereals and therefore food.
©PHOTO HUMMER
Avec 40% du PIB de l’Afrique, le pays de l’arc-en-ciel connaît une expansion sans précédent de l’industrie automobile depuis le lancement des réformes économiques en 1994. Le secteur représente désormais 7% des exportations du pays, à une bonne étape du secteur minier et des services financiers. De telles performances font de l’Afrique du Sud un marché de prédilection pour les dix plus grand fabricants de pièces automobiles. On prévoit que les exportations de véhicules sud-africains augmenteront fortement de 2006 à 2008 après une année record pour la production et les ventes de véhicules sud-africains en 2005. Les ventes nationales de nouveaux véhicules ont augmenté après un taux record de 22% en 2004, suivi par un autre record de 27% en 2005, faisant du pays le marché de l’automobile le plus performant du monde. En avril 2005, General Motors a récompensé sa branche sud-africaine par un contrat de 3 milliards de dollars US (environ 18 milliards de rands) pour la fabrication d’une nouvelle version internationale du véhicule sportif Hummer, le H3, en vue de l’exporter en Europe, en Asie du Pacifique, au Moyen-Orient et en Afrique. GM a déclaré qu’elle procèderait à un investissement de 100 millions de dollars US dans le développement produit de l’usine sud-africaine de General Motors à Port Elizabeth, dans la région de Western Cape, qui fabrique actuellement les véhicules Opel et Isuzu. Cela dépasse les 50 millions de dollars que GMSA a investi dans la modernisation de l’usine et des équipements et les 80 millions de dollars investis dans la nouvelle Isuzu KB en 2004. Puis, en mai 2005, Toyota Afrique du Sud a annoncé une augmentation des exportations qui permettra de poursuivre son programme d’exportation de la Corolla vers l’Australie, ainsi que d’exporter des véhicules commerciaux légers et des véhicules de sport vers l’Europe et l’Afrique, au sein du projet international IMV (véhicule polyvalent international innovant) de Toyota. Rapidement après l’annonce de Toyota, Volkswagen Afrique du Sud a annoncé qu’elle commencerait à fabriquer des camions et des bus, probablement pour une exportation vers l’Afrique et d’autres régions du monde. En 2004, Volkswagen SA a annoncé un programme d’exportation de 25 milliards de rands qui verra la société exporter environ 2300 nouvelles Golf 5 par mois jusqu’en 2009, la plupart au Japon, en Australie, mais également en Nouvelle-Zélande, au Brunei, à Singapour, au Sri Lanka, à Hong Kong, en Indonésie et en Malaisie.
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General Motors, Toyota, Volkswagen… Les plus grands constructeurs automobiles se sont donnés le mot pour faire de l’Afrique du Sud une place de première importance dans l’industrie automobile de demain.
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nouvel eldorauto
Source : Service du commerce et de l’industrie, Afrique du Sud
idyllique mozambique Un accord a été signé avec la Banque mondiale pour la réalisation d’investissements dans le secteur du tourisme pour un montant d’un milliard $ au Mozambique. Le projet porte sur 4 sites non encore identifiés, le long des 2500 km de côtes du pays. Deux des quatre sites seront constitués de stations touristiques de grandes capacités d’accueil ainsi que des résidences secondaires. Les 2 autres, d’échelle plus réduite, seront consacrés à l’écotourisme. La création de
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25.000 emplois directs et indirects est attendue de ces projets. Le pays espère attirer une grande partie des 600 000 touristes attendus en Afrique australe pour la Coupe du monde de football 2010 qui se déroulera en Afrique du Sud
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communication, l’image, le service. C’est ce qui donnera une valeur ajoutée supplémentaire à la marque QUALICOURS. Pour l’activité de journaux, quels sont vos buts et qu’est ce qui vous motive ? Là les ambitions sont immenses, offrir le savoir et l’éducation à toute la jeunesse, en particulier dans les pays en voie de développement. Offrir davantage de choix et de perspectives aux jeunes lecteurs. A travers des écrits sur papier et en version numérique je veux être au diapason
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de mon époque. Est ce qu’il n’y a que la jeunesse africaine qui ait ces besoins ? N’oubliez vous pas la jeunesse Européenne ? Ce n’est pas seulement l’Afrique que nous visons. Nous restons larges, c’est un gratuit qui est offert à toute la jeunesse Francophone. Bien que l’Afrique soit la plus grande bénéficiaire car nous tenons à l’aspect solidaire de notre activité. C’est la globalité de la jeunesse qui va construire le monde de demain. Est ce que ce n’est pas juste un gratuit de plus qui contribue à la déforestation par la consommation intempestive et abusive de papier ? Notre concept est ludo-éducatif et solidaire, Gratuit, pour rester cohérent et écologique, nous imprimons sur du papier 100% recyclé. On ne peut pas prétendre amener l’éducation aux jeunes et promouvoir un modèle nuisible pour l’avenir de la planète. Votre projet à quelles valeurs ? Nous défendons une vision avec des valeurs de partage, surtout au niveau de l’éducation. Je pense que pour nos populations africaines cela me semble capital, en Europe, nous avons le moyen de faire les choses, nous avons des titres de presse pour amener l’éducation aux plus démunis. Contrairement à vos affirmations du début de l’interview, nous ne nous lançons pas dans un marché saturé, il n’y a aucun gratuit proposé à la jeunesse dans notre créneau, nous sommes totalement novateurs. Vous êtes métisse, donc un pont culturel parfait entre la France et l’Afrique, que pensez vous des relations entre Le Continent et ce pays ? Tout devrait tourner autour de l’échange et de la solidarité, je fais, je donne, je reçois pleinement, l’énergie doit circuler à la plus grande échelle possible. Ce n’est pas toujours le cas. Avez vous eu un meilleur accueil d’un côté ou de l’autre ? Je n’ai pas le problème de la « métisse bâtarde », je suis l’un et l’autre. La question ne m’a jamais perturbé. Si c’était à refaire, je voudrais encore renaître mulâtre. Je m’adapte quelque soit les conditions, je ne pense pas que ce soit une question de couleur mais d’éducation et de valeurs inculquées par nos parents.
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Bonjour Mlle LAFARGE, vous êtes une jeune femme d’entreprise qui mène plusieurs projets de front, QUALICOURS, L’e-TOILE DE L’INFO qu’en est-il ? Vous êtes bien renseigné, j’ai une société de soutien scolaire, QUALICOURS, qui est mon projet de fin d’études quand j’étais en école de commerce. Je suis contente d’avoir concrétisé ce projet qui tourne parfaitement depuis 2005. C’est mon désir de relever de nouveaux challenges qui m’a poussé à créer L’e-TOILE DE L’INFO, une structure spécialisée dans la publication de magazines ludo-éducatifs et solidaires. Est ce l’âge qui vous porte à développer le côté caritatif ? Disons plutôt solidaire... J’ai toujours été sensible à la condition des autres donc allier, technologies, éducation, information et l’aspect solidarité est une évidence et forme un tout. Au bout de trois années d’existence, QUALICOURS a-t-elle atteint les buts que vous vous êtes fixés. Oh grand dieu non !!! mes ambitions sont bien plus importantes, je me considère juste en chemin. Vous n’avez pas eu d’appréhension à créer une société dans un domaine aussi concurrentiel ? Avec des mastodontes comme Acadomia et autres. Mon principal atout est l’inconscience, je ne mesure pas le danger. C’est ce qui explique en partie mon succès car je ne me mets pas de barrières. Je n’ai pas mesuré ce risque donc je ne pouvais me laisser polluer par lui. Pourquoi le nom QUALICOURS ? Vous pensez être la seule société à fournir un service qualitatif ? Le nom a été trouvé par mon compagnon pour lui rendre hommage, j’estime que c’est par la qualité que l’on se différencie, la personnalisation reste le principal dans les services que nous dispensons. C’est une véritable valeur ajoutée que je voulais apporter, je ne voulais pas me confondre dans la masse des acteurs du service à la personne. J’ai estimé, à tort ou à raison, que c’est la singularité qui pouvait nous différencier. Dans les cinq ans, comment voyez vous votre société ? J’imagine bien des franchises, travailler davantage la
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BEAU TEINT : BEAUTÉ ETHNIQUE Quel bonheur pour les yeux quand le métissage nous offre des traits aussi parfaits. Cette perfection est tout de même conditionnée par notre oeil culturellement habitué à un certain type de beauté. Avoir une copine qui ressemble à Michelle Aliciam Saram doit être un vrai problème. Surtout si cette amie a, comme elle, les diplômes qui l’éloignent du rôle de potiche des podiums. Quand cette meilleure cops a tout pour elle, actrice, mannequin et chanteuse. Comment faire pour oublier le boudin quand on se regarde dans la glace? Comment effacer de son esprit les multiples chandelles tenues. Comment oublier le regard du compagnon de la prêtresse du bahut qui vous regarde l’air de dire « arrêtes de me casser la baraque, casses toi espèce de thon ». Dans ces grands moments de solitude je me dis au moins que les critères changeront un jour, en espérant que quelqu’un me remarque, «parce que je le vaux bien».
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Le beurre de karité assure une bonne hydratation de la peau, et un soulagement aux démangeaisons superficielles. Il constitue aussi une barrière naturelle contre les rayons UV, améliore l’élasticité de la peau et possède des propriétés cicatrisantes. Outre le fait de régénérer la peau, le karité apporte souplesse et vigueur aux cheveux abîmés. Il les nourrit et renforce les fibres capillaires. 39 €
BEAU TEINT : BEAUTÉ ÉQUITABLE Fabriqué de façon artisanale au Burkina Faso, l’huile de dattier du désert protège et hydrate la peau. Idéal pour les peaux sèches et rugueuses, il forme une combinaison idéale avec le karité. Le beurre de karité assure une bonne hydratation de la peau, et un soulagement aux démangeaisons superficielles. Il constitue aussi une barrière naturelle contre les rayons UV, améliore l’élasticité de la peau et possède des propriétés cicatrisantes. Outre le fait de régénérer la peau, le karité apporte souplesse et vigueur aux cheveux abîmés. Il les nourrit et renforce les fibres capillaires. De la cueillette des amandes de karité à la production du produit fini, les femmes du groupement Naam sont impliquées dans toutes les phases de la transformation et de la production. Outre les 2 équipes de production composées 21 femmes, les activités de la savonnerie Basnéré génèrent aussi des revenus pour les femmes qui fournissent le beurre de karité, les graines de neeem, les noix de balanites et les raisins sauvages. 8,50 €
Une marque de luxe équitable témoigne de la capacité de l’Éthiopie à exporter des articles finis en cuir. Le commerce mondial du cuir et des articles en cuir, qui pesait plus de US$ 60 milliards en 2004, devrait encore croître. L’Afrique, qui possède plus du quart des caprins et ovins, et 15% du bétail mondial, dispose d’un énorme potentiel mais souffre de l’écart entre ressources et production. Le continent produit 14,9% des peaux et cuirs à l’échelon mondial mais peu d’articles finis en cuir. L’exemple de l’Éthiopie, qui fabrique des produits en cuir haut de gamme, prouve que les promesses peuvent se concrétiser. L’objectif pour la marque
éthiopienne TAYTU est de produire divers accessoires, dont des sacs en cuir, mais aussi de pénétrer un des marchés les plus difficiles à conquérir: la maroquinerie de luxe. La marque TAYTU est tirée du nom d’une
impératrice légendaire connue pour sa ténacité, qui présida à la destinée de l’Éthiopie entre 1889 et 1913. TAYTU a déjà marqué de son empreinte le secteur. La première collection sortira début 2007. La société a participé au salon d’accessoires de mode de luxe Première Classe à Paris en septembre 2006. De grands noms de la mode à Londres, Paris, Milan, Tokyo et New York lui ont passé commande. Les accessoires colorés regroupent des sacs en cuir, des châles, des sandales, des chaussures et des bijoux. Les styles allient modernité et ethnicité. Ne pouvant se battre sur le terrain des prix et de la production de masse TAYTU compte capitaliser sur ses avantages compétitifs. Le marketing se focalise sur l’origine d’un accessoire de mode et cible une catégorie de consommateurs. L’étude de marché et le travail préparatoire menés dans le cadre du projet ont montré que les produits de cuir éthiopiens faits main, notamment les sacs, répondent aux goûts des consommateurs définis comme les «nouveaux authentiques» par les gourous de la mode. Cette clientèle aisée privilégie la qualité, la beauté et l’exclusivité – pour lesquelles ils sont prêts à payer – mais également les produits équitables. Ces consommateurs, qui privilégiaient les marques de renom, sont aujourd’hui attirés par des produits qu’ils estiment refléter leur style personnel. Le produit doit être un gage de leur engagement, de leur activisme et de leur espoir d’instaurer un monde meilleur.
TAYTU témoigne de la créativité du monde nouveau, privilégie des conditions de travail équitables et un partage des profits, en améliorant le revenu familial. L’utilisation novatrice des matières premières permet de fabriquer des
articles particuliers alliant modernité et éthique. La collection a un côté abstrait très représentatif de l’Éthiopie et satisfait aux critères du marché occidental.
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A-BEAU-LIRE : COEUR D’ÉBÈNE
RICHARD WRIGHT
Né le 4 septembre 1908 parmi les plus pauvres des pauvres dans l’Etat raciste et ségrégationniste du Mississippi, Richard Nathaniel Wright était le petit-fils d’un esclave noir. Son lieu de naissance, la ville de Natchez, avait été au XIXe siècle le deuxième plus grand marché d’esclaves du sud des EtatsUnis, malgré les obstacles incroyables que cette société a dressés sur son chemin, ce « petit garçon noir » est devenu un romancier célèbre, auteur de livres comme Les Enfants de l’oncle Tom (1938), Native Son (Un enfant du pays , 1940), Black Boy (1945) et beaucoup d’autres . Le succès de Wright dans un champ comme la littérature, exclusivement réservé aux Blancs, alors que tout était fait pour marginaliser les Noirs - même dans les domaines de la musique populaire ou du sport, a donc été exceptionnel et totalement atypique. Les dures épreuves qu’a dû subir le romancier lui ont permis de comprendre, de l’intérieur, les véritables sentiments (pas toujours nobles) et les aspirations de la population noire au sein de la «démocratie américaine ». Sa vie familiale d’enfant abandonné
par un père illettré, élevé par sa mère, institutrice de village, et par des parents éloignés. Une enfance difficile où la pauvreté extrême rendait chaque journée très pénible, tandis que la religiosité protestante excessive de son entourage pesait lourdement sur les esprits. Ses errances ensuite à travers les Etats-Unis, vivant de petits travaux. Toutes ces années de misère ont marqué Richard Wright pour la vie. Elles lui ont permis de ressentir à jamais une sympathie réelle pour ceux qui souffrent, pour tous les persécutés de la terre. Il découvrit l’univers des
Richard Nathaniel Wright was born on September 4, 1908, amongst the poorest of the poor, in the racist and segregationist state of Mississippi. The city of Natchez where he was born had been, in the XIX century, the second biggest slave market of the south of the United States and his grandfather had been a slave. Despite many obstacles, this “ little black boy” became a famous novelist, author of Uncle Tom’s Children (1938), Native Son (1940), Black Boy (1945) and many more. Wright’s successful career is all the more remarkable and unusual as literature was at the time a domain – along with many others such as music or sports – reserved to white people. Black people were simply excluded. Because of the hardship he had to go through, Wright understood what the Black population longed for, how they really felt (sometimes it wasn’t very noble..) and lived in the American “democracy”. His father, an illiterate sharecropper and mill worker, abandoned him when he was a child, and Wright was raised by his mother, the
village schoolteacher and by distant relatives. He grew up in poverty in a very oppressive religious context. As a young man, Wright travelled the country, taking on various temporary jobs. Long years of misery had a major impact on his life. He felt a deep compassion for those who suffer and are persecuted.
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livres dans une petite bibliothèque locale. Il y lisait tout ce qui lui tombait sous la main, depuis la littérature de gare et les polars médiocres jusqu’aux classiques européens ou américains : Shakespeare, Victor Hugo, Dostoïevski, Edgar Poe, Melville... il utilise les mots pour tourner en dérision les fausses valeurs et les absurdités qui nous entourent. » Il découvre ainsi « le pouvoir des mots » et s’en servira pour combattre les préjugés.
His first experience with literature took place in a local library
where he read widely, from dime novels or second-rates thrillers to classic European and American literature such as Shakespeare, Victor Hugo, Dostoïevski, Edgar Poe, Melville…. That made him discover “the power of words” and he decided he would use them to fight prejudice. Excited and inspired by so many readings, he began writing, and his first drafts were published in local papers. Soon after, the young man took a leap. Fascinated by the myth of the free men, he fled from the South and its racist abuse and moved to the North, hoping life would be better there.
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A-BEAU-LIRE : COEUR D’ÉBÈNE
RICHARD WRIGHT
Cette rencontre exaltante l’a incité très tôt à mettre ses idées et ses observations sur papier, ce qu’il a d’abord fait dans de petites revues locales. Le jeune homme fait le « grand saut » vers le Nord, attiré par le mythe de la liberté. Sa vraie motivation était simplement de fuir le Sud et ses abus racistes. C’est à Chicago que Richard Wright collabore au Federal Writers’ Project ; en 1932, il rejoint les cercles littéraires liés au Parti communiste (PC). Il devait déclarer plus tard que le Parti Communiste fut la voie qui lui permit de « sortir du ghetto». En pleine crise économique des années 1930, seul le Parti communiste faisait un réel effort pour découvrir, parmi les Noirs, des talents cachés et délibérément discriminés.
C’est dans un tel contexte que Wright a commencé sa carrière littéraire, avant de la poursuivre à New York où il fut même, un temps, correspondant à Harlem du quotidien du PC, le Daily Worker, expérience qui lui fournit une matière abondante pour alimenter ses écrits ultérieurs. Au cours de cette période cruciale, il ne cessa de dénoncer la condition des Noirs et publia Douze millions de voix noires (1941). Wright commença alors à prendre ses distances avec le Parti communiste. Quelques années plus tard, en 1947, au lendemain de la seconde guerre mondiale et à la veille de la guerre froide, Wright prit la décision de quitter les Etats-Unis. Avec l’encouragement d’intellectuels français - Jean-Paul
Sartre, Simone de Beauvoir, Claude Levi-Strauss, entre autres, il s’établit à Paris avec sa femme, américaine, blanche, juive et communiste, et leur fille, Julia, cette fuite s’explique par les exemples des harcèlements, des persécutions et des humiliations quotidiennes que subissaient d’ordinaire les Noirs en Amérique, Richard Wright y compris. Pour lui, la France signifiait, malgré tout, un « souffle de liberté » après les humiliations subies en Amérique. Mais la contradiction de vivre dans un pays à la fois démocratique et colonialiste pesait sur sa conscience. A la veille de sa mort à Paris, le 28 novembre 1960, il songeait à s’installer à Londres.
In 1932, he became involved with the Communist Party in Chicago and was given the opportunity to write through the “Federal Writers’ Project”, therefore joining the Communist Literary Circles. Later in his life he declared that the Communist Party “got him out of the ghetto”. During the Great Depression of the 30s, the Communist Party was the only party seeking news talents amongst the discriminated Black community. Wright’s career as a writer really began from that moment. He went to New York
City, where he became the Harlem correspondent of the Communist paper, Daily Worker, a significant experience that later influenced his work. During that decisive period, he kept denouncing racist abuses against Black people and published 12 Million Black Voices (1941). Three years later, Wright left the Communist Party, and in 1947, in the aftermath of World War Two, and at the dawn of the Cold War, Wright decided to leave the United States. Encouraged by French intellectuals – such as Jean-Paul Sartre, Simone de
Beauvoir, Claude Levi-Strauss – he moved to Paris with his wife, a white American Jewish and communist woman, and their daughter Julia. He could no longer bear the constant racist humiliations and harassment. Wright was attracted to the freedom of France. However, living in a country where democracy and colonialism co-existed soon became a weight on his conscience. On the eve of his death, on November 28, 1960, he was thinking of moving to London.
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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTé. A CONSOMMER AVEC MODéRATION.
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©Aston Martin
TUR-BEAU : BEAU-LIDES & TONNERRES MÉCANIQUES
On ne peut que s’incliner devant la beauté de cette belle mécanique. l’Automobile pose problème à la planète mais comment ne pas rester rêveur devant ce monstre de puissance.
La nouvelle Aston Martin V8 Vantage est disponible. Sa cible avouée, Porsche et sa légendaire 911. Nous avons donc décidé de les comparer ! D’un coté l’Aston Martin équipée d’un V8. 4.3 l qui délivre 385 ch. à 7 300 tr/mn . Couplée à une boîte 6 vitesses, il s’agit d’une propulsion. Malgré un poids de 1572 kg, elle revendique une vitesse de pointe de 280 km/h et abat le 0 à 100 en 5 secondes. Pour lui tenir tête, la Porsche 911 Carrera 4S (version 997) est pour sa part équipée de son légendaire flat 6. D’une cylindrée de 3.8 l, il développe 355 ch. Moins puissante que l’Aston Martin, elle est également plus légère avec ses 1475 kg, ce qui lui permet d’atteindre les 288 km/h en vitesse de pointe. Sa transmission intégrale lui permet pour sa part d’abattre le 0 à 100 en 4,8 secondes. Esthétiquement, l’Aston Martin hypnotise ! Ses courbes sont directement héritées des ses aimées et le coup de crayon tient tout simplement du génie. La Porsche pour sa part conserve une ligne fluide et légendaire. Coté tarif, les deux voitures jouent dans le même registre. Il faut compter quelques 108 400 euros pour l’Aston Martin hors options et 104 480 euros pour la Porsche équipée de freins céramiques. Au final, ce sont deux philosophies qui s’opposent. D’un coté l’Aston Martin est définitivement orientée grand tourisme alors que la Porsche a une vocation plus sportive. Question de goût donc !
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GOM-BEAU : RECETTES NDOLé MIONDOS & ALOCOS Ce sont simplement des feuilles, un peu comme des épinards cuites avec une pâte d’arachides. Ici préparé avec des crevettes et des plantains frits. Ingrédients (6 à 8 personnes): 4 boules de Ndole (ou l’équivalent de feuilles) 400gr d’arachides 3 oignons 3 gousses d’ail cube de bouillon huile de palme sel, poivre, piment Première étape: Laver les feuilles ndolé et les découper en fines lamelles; les faire bouillir avec du sel gemme pour les ramollir; jeter les eaux de cuisson. Répéter cette opération 2 ou 3 fois pour enlever l’amertume des feuilles. Cette étape n’est pas nécessaire si on dispose des boules de ndole lavé. Deuxième étape: écraser les arachides épeluchées(possibilté de les faire bouillir avant) et en faire une pâte avec un peu d’eau, découper les oignons et l’ail. Troisième étape: Faire revenir les oignons et l’ail dans un peu d’huile de palme. Ajouter la pâte d’arachide et de l’eau.Laisser cuire la pâte d’arachide un quart d’heure. Tourner régulièrement pour éviter que la pâte ne colle au fond de la casserole. Ajouter ensuite les feuilles de ndole, assaisonner (sel, poivre, cube bouillon et piment) et laisser mijoter pendant 30 minutes. Quatrième étape: on incorpore dans le ndole soit des crevettes, soit du poisson fumé, soit de la viande. Cuire les Miondo pendant 10 minutes dans de l’eau bouillante.
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Servir avec les plantains frits, le miondo (farine de manioc fermenté cuite à la vapeur dans des feuilles de bananier) le riz peut également servir d’accompagnement.
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BEAU-AIME : MELTING POT
Alors oui, « Tchamantché » s’inscrit toujours et sans l’ombre d’un doute dans le registre de la musique africaine, mais il ne sonne comme rien de ce qui s’est fait à ce jour et n’a que très peu à voir avec l’univers des grands noms de la musique malienne contemporaine comme Salif Keita ou Oumou Sangare — « des artistes absolument incroyables » reconnaît Rokia, « mais la différence c’est que je ne suis pas une chanteuse de musique traditionnelle. » .Il devrait faire tendre l’oreille aux amateurs de blues (bien que ce ne soit pas « juste » un album de blues) et interpeller les fans de rock contemporain (même si les textes poétiques et plein de mystère de Rokia sont pour la plupart chantés en Bambara, l’un des idiomes principaux du Mali, et que seules deux chansons sont interprétées en Français). « Je ne sais pas moi-même de quel style ça relève » admet la chanteuse — « Mais j’adore cette musique. » Le résultat est un album plein de surprises. Un seul titre n’est pas de la plume de Rokia : une somptueuse version, totalement revisitée, d’un grand classique de Billie Holiday, « The Man I Love ». Une chanson bouleversante qui commence à la manière d’un blues crépusculaire, permettant à Rokia, dans un style à la fois sombre et intimiste, de démontrer (en Anglais) toute l’étendue de ses qualités vocales, pour s’accélérer progressivement jusqu’à se métamorphoser en une extraordinaire séquence de scat africain. Comme écrin à sa voix cristalline, l’orchestre réunit la guitare Grestch et le n’goni, ce tout petit luth d’Afrique de l’Ouest qui depuis ses débuts fait partie de l’univers sonore de la chanteuse. Cet album permettra sans aucun doute à Rokia d’élargir le cercle de ses admirateurs. Il est essentiel de comprendre que cette véritable révolution musicale n’est qu’une nouvelle étape dans une carrière qui n’a jamais cessé d’aller de l’avant en remettant constamment en question ses acquis. Avec un charme toujours indéniable, Patrice joue avec sa voix patinée en la faisant vibrer dès l’ouverture de l’album sur le single «Clouds» et ses choeurs dégageant un sentiment de bonheur apaisé. Plutôt rythmé, «Free-Patri-Ation» est l’occasion pour l’artiste d’enfoncer le clou sur le thème de la paix et d’inscrire un peu plus son action dans la plus pure tradition reggae. Plus hip-hop et folk qu’à l’accoutumée, cet album a beau trouver ses racines dans un style traditionnel, il n’en reste pas moins bourré d’éléments créatifs... et ensoleillés ! TOUT NOUVEAU - TOUT BEAU
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MNLK alias Ménélik est un artiste rap majeur de sa génération. C’est un homme d’action, qui au travers de textes conscients témoigne de son temps et refuse de se réduire au stéréotype du « rappeur » hexagonal. le Rap est son principal moyen d’expression ainsi que l’action humanitaire au travers de sa vie associative et ses actions pour l’éducation de la jeunesse d’Afrique… Son credo reste inchangé : positivisme, conscience, témoignage et excellence. Un album fort à écouter d’urgence.
BEAU-AIME : L’AIRE DE LECTURE Davis, musicien de légende issu de la bourgeoisie noire de Saint-Louis, raconte son parcours musical de plus de quarante ans, des clubs de Harlem et de la 52e Rue où il croise la route de Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Thelonious Monk et bien d’autres, aux années électriques et à la fusion entre jazz, rock, pop et musique antillaise. Et c’est en toute franchise qu’il se confie sur les épreuves qui ont jalonné sa vie, ses problèmes d’alcool et de drogue, ses maladies, guérisons et rechutes, la haine raciste à laquelle il se trouva si souvent confronté. Ces obstacles, il les surmontera grâce à ses rencontres - ses amis, les femmes de sa vie - et surtout grâce à sa grande force de caractère et à sa passion pour la vie et la musique.
Héritière de l’une des familles les plus puissantes du Pakistan, Benazir Bhutto a grandi auprès de son père, Zulfiqar Ali Bhutto, devenu héros du peuple, démocratiquement élu au suffrage universel et premier chef du gouvernement progressiste (de 1972 à 1977) à avoir tenu tête aux militaires. Lors de son départ en 1969 pour Harvard il lui avait dit : ‘Tu t’en vas loin d’ici, en Amérique. Mais souviens-toi, quoi qu’il arrive, que tu finiras par revenir ici. Ta place est ici. Tes racines. La poussière, la boue, la chaleur de Larkana sont dans tes os. Et c’est ici que tu auras ta sépulture.’ A peine rentre-t-elle de ses études que son père est déposé par le général Zia Ul-Haq. A 24 ans, elle est envoyée en prison avec sa mère. Après l’exécution de son père, elle reprend le flambeau à la tête du Parti du peuple pakistanais qu’elle portera au pouvoir à deux reprises. Ayant dû quitter le Pakistan en 1999 pour échapper à la prison, Benazir y retourne en 2007.
‘La vérité de la démocratie est celle-ci : elle n’est pas une forme politique parmi d’autres, à la différence de ce qu’elle fut pour les Anciens. Elle n’est pas une forme politique du tout, ou bien et à tout le moins elle n’est pas d’ abord une forme politique. ‘Démocratie’ est d’abord le nom d’un régime de sens dont la vérité ne peut-être subsumée sous aucune instance ordonnatrice ou gouvernante mais qui engage entièrement l’’homme’ en tant que risque et chance de ‘lui-même’. Ce premier sens n’emprunte un nom politique que de manière accidentelle et provisoire.’
Comment l’esclavage et la colonisation si intimement liés ont-ils pu être si longtemps passés sous silence, aussi bien dans les manuels scolaires que par les grands historiens du XXe siècle ? Myriam Cottias retrace la construction historique de cette catégorie : les ‘Noirs’ des premiers textes des capitaines négriers du XVIIIe siècle au glissement qui s’opère au XXe siècle entre ‘esclaves’ et ‘nègres’ et jusqu’à la racialisation. Elle explique comment plusieurs colonisations, plusieurs traites se sont juxtaposées et ont entraîné différentes définitions. La délimitation de la nation française s’est opérée en excluant les descendants de ces populations. Pour l’auteur, la nation française doit intégrer l’histoire coloniale à son histoire nationale, se remettre du silence manifeste de la république qui a sévi jusqu’à présent. Car sinon, la nation prendrait le risque de voir le débat occupé par les plus extrémistes.
Jackson est le gars le plus candide d’Harlem, pour ne pas dire demeuré. Et dans le coin, il y a un tas de dégourdis qui commencent par lui étouffer son pognon. Sa petite amie, Imabelle, une fille superbe à la peau couleur de banane, l’entube comme ce n’est pas permis. Enfin, son frère, qui est bonne sœur dans le civil, cherche aussi à le posséder. Seulement Jackson, lui, c’est un bon chrétien. Y a que la foi qui sauve et il a tout à fait raison de croire aux miracles. La Reine des Pommes a fait l’objet d’une adaptation au cinéma par Bill Duke sous le titre américain « A rage in Harlem «. Jean Cocteau, et Jean Giono considéraient « La reine des pommes « comme un chef- d’œuvre.
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COMBO : ON M’A DIT QUE «Je suis un tenant de la discrimination positive. Je pense que pour un dirigeant l’un des critères d’embauche doit être la diversité de ses équipes, ce qui n’exclut pas celui de la compétence. Pour moi la discrimination positive, ce ne sont pas les quotas, mais la prise en compte par les recruteurs de la nécessité de faire de la diversité. C’est-àdire que la diversité devienne un des critères de recrutement. Il ne doit pas être le principal évidemment, le plus important étant évidemment la compétence, l’envie des candidats. Mais à compétences et motivations égales, il faut que ce critère-là soit décisif et qu’il permette au candidat issu de la diversité d’avoir sa chance. Cette volonté de diversité, je l’ai eu avant de faire de la télé et il n’y a aucune raison pour que ça change. Evidemment, je ne tiens pas à être résumé à ça.» Harry Roselmack
Barack Obama est un «orateur incroyable et un penseur inspiré, un authentique leader.(...) Pour la première fois, je regarde avec optimisme l’avenir politique en Amérique.» Scarlett Johansson affirme ne pas vouloir «dire des choses négatives sur Hillary Clinton, mais une des raisons pour lesquelles je soutiens Obama, plutôt que Clinton, c’est que lui m’inspire une confiance jamais ressentie avant pour des politiques».Sans convaincre, elle déclare qu’»Obama ne suit pas ce qui est populaire et la preuve en est qu’il s’est toujours opposé à la guerre en Irak.» Et loue les qualités de Michelle Obama, l’épouse «intelligente» et «digne» du sénateur de l’Illinois. L’actrice raconte qu’Obama «fait une chose que personne ne sait: quand il a un moment de libre, il appelle les personnes qui ont versé des sommes, même les plus petites pour sa campagne, sachant probablement que c’est tout ce qu’elles pouvaient se permettre». Ce Barack Obama, un vrai petit père des peuples. Il s’est même fendu d’un coup de fil à l’actrice pour la remercier d’avoir participé à une récolte de fond. Elle confie avoir a «hurlé de joie. Quelle excitation.» Qui dit mieux?
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Après Queen Latifah en 2006, c’est au tour d’un deuxième artiste issu du rap en l’occurrence, P.Diddy, d’obtenir son étoile à Hollywood. De son vrai nom Sean Combs, le rappeur a effet reçu vendredi la 2.362e étoile du “boulevard de la gloire”, monument prisé des touristes visitant le quartier historique du 7e art à Los Angeles. « Aujourd’hui est l’un des plus beaux jours de ma vie », a affirmé celui qui s’est aussi fait appeler “Puff Daddy” et “P. Diddy” au cours de sa carrière, lors d’une cérémonie rassemblant plusieurs centaines d’admirateurs non loin du théâtre Kodak où sont remis chaque année les Oscars. « Si vous y croyez, tous vos rêves peuvent se réaliser», a encore dit le musicien de 38 ans, en dédiant cet honneur à son père Melvin, mort tué par balle en 1972, et en remerciant sa mère Janice, présente lors de la cérémonie.
L’acteur Robert De Niro vient de lancer une nouvelle chaîne d’hôtels avec des investisseurs japonais, dont le célèbre chef Nobu Matsuhisa. Le premier établissement doit ouvrir cet été dans la ville touristique de Herzliya, en Israël. Tout dans cet hôtel aura une saveur japonaise. Coût estimé du projet : 178 millions de dollars. Cet établissement hôtelier de 225 chambres devrait ouvrir dans moins de deux ans.
Peu de groupes peuvent se targuer de représenter emblématiquement un genre musical comme le fait Kassav, Plus de 25 ans de carrière pour un groupe qui a réussi à populariser le zouk. une musique qui est devenue un standard international au même titre que le reggae. Quand on dit Kassav, on repense à la galette de manioc mélangée à la noix de coco qui a donné le nom au groupe. Le combo est devenu une légende vivante. Toutes les influences musicales caribéennes s’y croisent et se mêlent au funk et au rock pour donner un cocktail détonnant et dansant. De quoi faire bouger la planète entière. le dernier album date de 2007, mais les concert n’ont jamais cessés, de Pointe-à-Pitre à Abidjan en passant par la Nouvelle-Orléans. Tels des pasteurs infatiguables, les zoukeurs évangélisent continent après continent.
©Athos 99 M.Bobillier
Rachida Brakni a succombé aux sirènes de la publicité et elle a bien fait ! L’actrice d’origine algérienne, césarisée en 2002 pour son rôle dans Chaos, de Coline Serreau, devient ambassadrice de la marque L’Oréal Paris au côté de l’icône de la mode et de la télévision italienne, Afef Jnifen. Elles représentent la gamme Elsève Boucles sublimes.
Les Princesses nubiennes sont en studio pour la préparation d’un nouvel opus. ambassadrices de la musique soul à la française, ces métisses franco-camerounaises ont su construire un triangle musical entre l’Afrique, le France et les EtatsUnis. Leur succès outre-atlantique est tel qu’elles ont remporté un prestigieux Grammy Award et unSoul Train Award. Nous attendons avec impatience l’invitation au voyage à laquelle nous convierons Hélène et Célia. Pour les nubians, le combat se situe bien au delà de la musique. après le succès de leur album en terre anglaise « beaucoup d’enseignants nous ont demandé des outils pédagogiques », expliquent-elles. « On nous disait que nos disques servaient à apprendre la langue française dans les cours. »
Eriq Ebouaney qu’on ne présente plus et que certains présentent comme le robert De Niro français est en Tournage sur le prochain “Transporter 3” d’Olivier Megaton avec Jason Statham, François Berléand et Robert Knepper. On a pu l’apercevoir dans le film de Sylvestre Amoussou «Africa Paradis» où il joue le rôle de M’DOUALA, super ministre de l’intérieur africain, partisan de l’immigration choisie
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TOUT SIMPLEMENT : OSCAR PISTORIUS
L’homme BIONIQUE
La prochaine fois que je me retrouverais dans un restaurant pestant sur la qualité du service ou que je me laisserais submerger par des problèmes de vie que je considère comme insurmontables, il faudra juste que je m’asseye, le temps de me mettre deux claques et penser à Oscar Pistorius. Vous ne savez pas qui est ce monsieur ? C’est le nouvel Steve Austin, vous rappelez vous de l’homme qui valait trois milliards ? Pistorius vaut sans doute moins en technologie mais tellement plus en cœur, détermination. Il détient les records du 100, 200, et 400 mètres en sprint des jeux Paralympiques. Oscar est né sans
Péroné et fût amputé des deux jambes à l’âge de 11 mois. Il court avec deux prothèses en carbone spécialement conçues pour la course handisport. Son histoire ex-
traordinaire se poursuit par la volonté de concourir contre des athlètes valides. Il a connu une progression foudroyante ces deux dernières années et ses performances pourraient lui permettre de participer à certaines finales chez les femmes. Il réussira l’exploit de ravir la seconde place de ce 400 mètres. Les instances internationales d’athlétisme lui dénient le droit de concourir dans les compétitions internationales pour valides, car elles estiment que les prothèses utilisées par Oscar lui permettent d’être aussi performant que les autres athlètes en dépensant 25% d’énergie en moins. Un argument discutable puisque les prothèses de Mr Pistorius ne sont pas bioniques, elles permettent juste de remplacer les membres manquants du coureur. Oscar ne veut pas abandonner son rêve olympique et s’est pourvu en appel devant la Cour Arbitrale du Sport en Suisse.
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L’IAAF (La fédération Internationale des Athlètes) a sans doute un problème avec Mr Pistorius car elle demandé à la télévision de ne pas retransmettre une course où il figurait en Italie et a missionné des délégués pour analyser sa course. Le 14 Janvier 2008 un rapport indiquait que les prothèses en fibre de carbone incriminées donnaient au coureur Sud Africain un avantage sur les valides. Le droit de participer aux jeux de Pékin lui avait été refusé. Le 16 Mai 2008, le tribunal arbitral a validé la participation de Mr Pistorius aux qualifications pour les J.O. Cependant l’épreuve du relais pourrait lui être refusée car relevant de la décision des entraineurs Sud-Africains. L’attitude de l’IAAF est discutable du point de vue éthique. Le sport est sensé encourager une insertion, améliorer les rapports entre personnes, encourager le collectif plutôt qu’écarter l’individu. Pour
ces messieurs, la bienséance sportive s’accompagne sans doute de corps parfaits, préparés à outrance, voire même dopés. Il
est étonnant de voir à quel point les particularismes inquiètent dans nos sociétés conformistes. Au delà du problème purement sportif, c’est une victoire de la différence. La portée d’une telle décision est amplifiée par le fait que cet athlète soit africain. Cela pourrait avoir une incidence positive sur le traitement infligé aux personnes handicapées à travers le continent. Bien au dessus de cette décision, c’est peut être une partie du rêve africain qui prend forme, nous assistons sans doute à la naissance de ces bribes de légendes qui créent une volonté d’appartenance. Toute l’Afrique du Sud soutient son coureur et démontre encore une fois que l’espoir peut naitre des ténèbres. Chacun peut atteindre un but impossible, il suffit de s’en donner les moyens.
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