Bal william machine temporel

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William Bal

RATTRAPAGE DE 4ÈME ANNÉE MACHINE TEMPOREL



William Bal

RATTRAPAGE DE 4ÈME ANNÉE MACHINE TEMPOREL

Machine à remonter le temps

Dossier réalisé dans le cadre d’un rattrapge de 4ème année dans l’école d’e-artsup, section Design de l’interaction Sujet donné par M.Baumgartner directeur de la filière DI



Introduction

1. LA FIBRE DU TEMPS 1.1 LE TEMPS...................................................................................1 Nous allons tout d’abord faire le tour d’horizon de ce qu’est le temps et les notions qu’il implique tant socialement que scientifiquement.

1.2 LA SCIENCE.............................................................................7 Cette fois ci c’est vers la science que nous allons nous tourner. Grande source d’inspiration pour la fiction, la science de part ses théories tente de résoudre le voyage dans le temps...

1.3 LA FICTION............................................................................15 Les inspirations que j’ai sélectionné concernant le domaine, tant conceptuellement qu’esthétiquement.

2. CONTINUUM 2.1 DESIGN THINKING.........................................................25 Reflexion sur la cible de l’application, regroupement des idées et élaboration de la problématique.

2.2 CONCEPT.................................................................................31 Conception de l’application



Introduction Pour ce sujet je vais faire le tour d’horizon sur ce qu’est le temps et la conception que l’on s’en fait. Nous passerons par une analyse globale puis par une approche plus scientifique, sur les mystères de l’univers et sur l’aspect physique du temps, sur ses lois et ses limites. Une fois ces notions abordées, nous passerons à l’univers de la fiction, qui, a toujours été une source d’inspiration très riche. Pour finir nous passerons aux inspirations et recherches graphiques ainsi qu’au concept de l’application et à sa réalisation.



1.1LE TEMPS ANALYSE

Qu’est ce que le temps ?

Etats du temps

Le temps est une dimension des plus abstraite, nous

Le temps historique est découpé en trois périodes :

pouvons le quantifier, le ressentir et le subir. Mais

- Le passé qui désigne ce qui n’est plus, avant le

nous ne pouvons le franchir ou même le toucher du

présent.

doigt. Il est un long courant qui s’écoule perpetuelle-

- Le présent qui désigne la limite entre le passé

ment au rythme de nos vies. Le temps nous permet

qui n’est plus, et le futur qui n’est pas encore.

de nous souvenir, et parfois nous voulons le défier.

- Le futur qui désigne ce qui n’est pas encore,

Remonter à contre courant et changer les choses.

après le présent.

Le temps est une dimension des plus abstraite, nous

Dans certaines religions ou croyances, le futur,

pouvons le quantifier, le ressentir et le subir. Mais

projet ou dessein d’une force surnaturelle, peut

nous ne pouvons le franchir ou même le toucher du

déterminer le présent ; cependant, le principe de

doigt.

causalité affirme que l’effet ne peut précéder la

Il est un long courant qui s’écoule perpetuellement

cause. Ce principe donne une définition implicite

au rythme de nos vies.

du temps : le temps est l’ordre de l’enchaîne-

Le temps nous permet de nous souvenir, et parfois

ment des causes et des effets.

nous voulons le défier. Remonter à contre courant et

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ANALYSE

LE TEMPS

Les points essentiels Le Chronos (« temps, durée de temps ») est un

Il a comme corrélat la notion de substance, que Des-

concept qui, adjoint à l’Aiôn (« temps, durée de la

cartes avait assimilée, en ce qui concerne les choses

vie d’où destinée, sort ») et au Kairos (« moment op-

matérielles, à l’espace. Ces constatations amènent

portun, occasion »), permet de définir le temps. Ces

encore à un autre couple de notions essentielles

concepts sont apparus chez les Grecs. Le Chronos

quant à l’étude du temps : la simultanéité (ou syn-

est le tout du temps, relatif au présent :« Hier était le

chronie), qui permet d’exprimer l’idée qu’à un même

jour précédent et demain sera le jour suivant parce

moment, des évènements en nombre peut-être in-

que je suis aujourd’hui. ».

fini se déroulent conjointement, a priori sans aucun

C’est un point mouvant sur la flèche du temps qui

rapport les uns avec les autres. En corrélation se

définit les infinis à ses deux bornes.

trouve la notion de succession, ou diachronie, (et

La notion de temps est un corollaire de la notion de

par-là, l’antériorité et la postériorité) : si deux évè-

mouvement : le mouvement se fait dans la durée et

nements ne sont pas simultanés, c’est que l’un a lieu

si le temps venait à s’arrêter plus rien ne bougerait.

après l’autre – de sorte que d’innombrables évé-

Ainsi, selon Aristote, le temps est le nombre du mou-

nements simultanés semblent se suivre à la chaîne

vement selon l’antérieur et le postérieur. A contrario

sur le chemin du temps. Deux moments ressentis

le temps semble ne plus faire sens quand l’idée de

comme différents sont ainsi nécessairement succes-

mouvement disparaît, car le temps suppose la varia-

sifs. De ces deux considérations, il est appris que le

tion.

temps, si difficile à imaginer et à conceptualiser de

« Dans un même temps, dans un temps unique, dans

prime abord, ne peut-être examiné que sous l’angle

un temps enfin, toutes choses deviennent » écrivait

de l’expérience individuelle universelle : l’avant,

Alain1. L’être humain constate en effet trivialement

l’après et l’en-même temps. Néanmoins, de la simple

que des « objets » de toutes sortes sont altérés

succession, ou de la simultanéité, la durée ne peut

par des « événements » et que ce processus prend

être déduite. En effet, quand un même film est pro-

place dans un temps partagé par tous ceux qui ont

jeté à une vitesse plus ou moins grande, l’ordre des

conscience de son cours. Ces objets, ou du moins

événements y est conservé, mais pas la durée. Re-

leur substance, sont cependant censés demeurer les

marquons aussi que la projection à l’envers ne cor-

mêmes, numériquement, malgré les changements

respond à rien dans l’expérience du temps, qui est,

qu’ils subissent. Le temps semble donc supposer à

lui, irréversible.

la fois changement et permanence.


PASSÉ

PRÉSENT

FUTUR

Ces notions font notamment appel à la mémoire :

Toutefois, cette connaissance est au mieux celle

le classement des événements dans un ordre quel-

d’une substance du temps : elle n’apprend rien sur

conque ne peut se faire que si l’observateur se sou-

sa nature intime, car la mesure n’est pas le temps – il

vient. De façon opposée, la mémoire se construit

faut du temps pour établir une mesure. Et bien que

grâce au fait que certains événements se répètent,

l’intuition du cours du temps soit universelle2, dé-

autorisant ainsi l’apprentissage. De façon plus géné-

finir le temps en lui-même semble au-delà de nos

rale, il semble que le temps puisse être considéré (et

capacités. Saint Augustin écrit à propos de la défini-

considérer n’est pas connaître) sous deux aspects :

tion du temps : « Ce mot, quand nous le prononçons,

l’aspect cyclique : cycle des jours, des saisons, de la

nous en avons, à coup sûr, l’intelligence et de même

vie…

quand nous l’entendons prononcer par d’autres.

l’aspect linéaire : évolution, transformation irréver-

Qu’est-ce donc que le temps? Si personne ne m’in-

sible, passage de la naissance à la mort…

terroge, je le sais ; si je veux répondre à cette de-

Tandis que l’aspect linéaire et irréversible a d’abord

mande, je l’ignore3 ». Il est vrai que décrire le temps

servi à mesurer le temps, par exemple par la com-

ne semble possible que par une analogie, notam-

bustion complète d’une bougie, la régularité du

ment au mouvement, qui suppose de l’espace. Ima-

retour de certains événements donne une mesure

giner le temps c’est déjà se le figurer et, en quelque

plus précise. Les phénomènes périodiques naturels

sorte, le manquer.

ont permis d’établir très tôt une référence de durée,

Il faut donc distinguer la problématique de la repré-

le calendrier, et donc de quantifier le temps, c’est-à-

sentation du temps de sa conceptualisation, tout

dire lui associer un nombre et une unité, en effec-

comme il faut établir ce qu’on sait du temps par l’ex-

tuer une mesure. Aux temps modernes, des phéno-

périence pour mieux s’en détacher. Au fil des siècles,

mènes périodiques artificiels ont permis de mesurer

ces penseurs ont essayé d’évaluer le temps au tra-

des durées plus courtes avec des horloges.

vers de la méditation, du mysticisme,

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ANALYSE

LE TEMPS de la philosophie ou encore de la science. Il en ressort en fait que bien qu’il puisse être supposé avec raison que tous les hommes ont la même expérience intime du temps – une expérience universelle – le chemin vers le concept de temps n’est pas universel. Ce n’est donc qu’en détaillant ces modèles intellectuels et leurs évolutions historiques que l’on peut espérer saisir les premiers éléments de la nature du temps.

Spatialement Le temps est souvent représenté de façon linéaire (frises chronologiques). Cependant, des représentations en spirales, voire en cercles (le temps est un éternel recommencement) peuvent être trouvées marquant ici l’aspect cyclique et répétitif de l’histoire des hommes. Dans presque toutes les cultures humaines le locuteur se représente avec le futur devant et le passé

Culturellement

derrière lui. Ainsi en français on dit « se retourner sur

Toutes les cultures ont apporté des réponses nom-

le peuple aymara inverse cette direction du temps :

breuses au questionnement sur le temps, et la plupart d’entre elles tournent autour des mêmes thèmes, dictés par la condition humaine : l’immortalité des dieux ou l’éternité de Dieu, la permanence du cosmos et la vie fugace de l’homme, sont autant de dimensions temporelles partagées par la plupart des peuples de la Terre. Elles s’expriment dans le langage, dans les arts… Pourtant, toutes ne portent pas la même vision intime du temps. Le partage le plus évident pour l’observateur des civilisations – avant d’envisager l’étude anthropomorphique du temps – est sans doute la séparation entre une vision linéaire du temps, prévalant en Occident, et une vision cyclique de l’ordre temporel, prévalant par exemple en Inde (cf. l’œuvre de Mircéa Eliade).

son passé », « avoir l’avenir devant soi ». Cependant, le passé, connu et visible se trouve devant le locuteur alors que le futur, inconnu et invisible, se trouve derrière lui4,5. Deux conceptions du temps qui passe peuvent être perçues : soit l’individu est en mouvement par rapport à l’axe du temps («se diriger vers la résolution d’un conflit...» ), soit ce sont les évènements qui se dirigent vers un individu statique («les vacances s’approchent...»). La première est plus fréquente en français4.


Eternité et échéance Héritée du védisme, la croyance en une succession

destinée des hommes, au moins par ses actions de

d’un même temps, ou plutôt d’une même durée

grâces. La volonté de Dieu s’exprime ainsi dans une

cosmique, se retrouve dans le brahmanisme et l’hin-

dualité toute différente des croyances indiennes :

douisme. Le cosmos et tout le monde sensible y est

le temps est complètement borné par la Création

assujetti à un renouvellement cyclique et infini, où

et l’Apocalypse, et il est en même temps considéré

périodes de destruction et de reconstruction se suc-

comme universel, car d’origine divine. Aussi, il est

cèdent pour redonner naissance au même Univers.

compris que le temps chrétien, du point de vue de

C’est une renaissance et un retour éternel. Chaque

l’homme, est un temps d’espérance, de promesse,

cycle est une kalpa, schématiquement scindée en

de délivrance attendue : sa fin même est un re-

quatre âges au sein desquels l’Univers périclite gra-

tour vers le divin6. À l’inverse, le temps intime de la

duellement. Cette vision cyclique sera reportée à

culture hindouiste est un temps de la permanence

l’Homme dans le bouddhisme, à travers la croyance

et de l’introspection, où l’homme a un autre rôle à

en la réincarnation. La vie de l’Homme, aux yeux du

jouer dans sa destinée : il y subit en quelque sorte

bouddhiste, est telle une kalpa, lui conférant l’im-

moins les affres du temps.

mortalité des premiers dieux occidentaux.

À une moindre échelle, chaque individu s’appuie sur sa culture historique du temps pour se définir

En Occident, précisément, le temps suit un ordre

son propre temps psychologique. Nul doute que

tout autre et témoigne d’une vision du monde

le pêcheur, l’artisan et le cadre supérieur ne par-

bien différente. La tradition judéo-chrétienne hé-

tagent pas exactement la même notion de temps

rite elle-même de vues mystiques plus anciennes,

quotidien, car chaque perception est le fruit de ses

où le temps pur est celui des dieux et divinités. Les

exigences propres. Toutefois, les bases culturelles

hommes connaissent une vie éphémère, limitée,

jouent un rôle très important dans la perception

un véritable « néant » au regard de l’immortalité. La

globale du temps, en tant que rythme de vie.

Bible présente ainsi le temps comme une révélation, car c’est Dieu qui le crée et en offre l’« usage » aux hommes. Bien qu’en dehors du temps, Dieu se joue des temps historiques pour intervenir dans la

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1.2 LA SCIENCE SECRETS DE L’ESPACE

Temps physique Le temps (du latin tempus) est une notion fonda-

maux. Les interactions de la matière dans l’espace

mentale de la nature dans son sens de temps qui

(définis comme phénomènes physiques) néces-

passe. « Les physiciens, écrit Étienne Klein, n’essaient

sitent un degré de liberté (une dimension) : le

pas de résoudre directement la délicate question de

temps. Ce degré de liberté peut être représenté ou

la nature du temps (...). Ils cherchent plutôt la meil-

figuré par une dimension d’espace, suivant une cor-

leure façon de représenter le temps. » Cela vise pré-

respondance donnée par un déplacement à vitesse

cisément à mieux appréhender le problème de la

constante, tandis que les autres dimensions de la

mesure physique du temps et des prédictions qui s’y

représentation peuvent toujours servir à représen-

rapportent.

ter des dimensions spatiales. Ainsi peut-on figurer dans un plan ce qui a lieu sur une droite au cours du

Héraclite et les atomistes proposaient de confondre

temps via un déplacement de cette droite à vitesse

la matière avec le mouvement. Selon eux, tout est

constante, et figurer dans l’espace usuel ce qui a lieu

mobile. En étudiant la chute des corps, Galilée fut le

dans un plan au cours du temps.

premier à considérer le temps comme une grandeur quantifiable qui permettait de relier mathématique-

Ce mode de représentation du temps sous forme

ment les expériences. C’est ainsi qu’en choisissant le

spatiale permet de saisir sous certains aspects la

temps comme paramètre fondamental, il en déduit

manière dont le temps est relié à l’espace en théo-

que la vitesse acquise par un corps en chute libre est

rie de la relativité, laquelle décrit un continuum de

simplement proportionnelle à la durée de sa chute.

l’espace-temps, suivant les termes d’Einstein. Il est

La première figuration du temps fut une ligne (puis

possible d’envisager des longueurs ou des durées

une ligne orientée dans un seul sens, ou flèche du

aussi petites que l’on veut.

temps) composée d’une suite d’instants infinitési-

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SECRETS DE L’ESPACE

LA SCIENCE

Espace temps

Notions

En physique, l’espace-temps est une représentation

Le continuum espace-temps comporte quatre di-

mathématique de l’espace et du temps comme deux

mensions : trois dimensions pour l’espace, « x », « y

notions inséparables et s’influençant l’une l’autre.

», et « z », et une pour le temps, « t ».

Cette conception de l’espace et du temps est l’un

Il est très difficile de s’imaginer que le temps ne soit

des grands bouleversements survenus au début

pas le même suivant le référentiel dans lequel on le

du xxe siècle dans le domaine de la physique, mais

mesure, mais c’est bien le cas : il n’est donc pas ab-

aussi pour la philosophie. Elle est apparue avec la re-

solu ; il en va de même pour l’espace : la longueur

lativité restreinte et sa représentation géométrique

d’un objet peut être différente selon le référentiel de

qu’est l’espace de Minkowski ; son importance a été

mesure.

renforcée par la relativité générale.

Dans l’état actuel des connaissances, seul l’espace-temps comme concept unifié, qui est mathématiquement un espace de Minkowski en relativité restreinte et un espace courbe quelconque en relativité générale, est invariant quel que soit le référentiel choisi, tandis que ses composantes d’espace et temps en sont des aspects qui dépendent du point de vue (référentiel). Le rapport entre les mesures d’espace et temps donné par la constante universelle c permet de décrire une distance d en termes de temps : d = ct avec t le temps nécessaire à la lumière pour parcourir d. Le Soleil est à 150 millions de kilomètres c’est-à-dire à 8 minutes-lumière de la


Terre. En disant « minutes-lumière », on parle d’une

Cependant John Wheeler tient à rappeler que le

mesure de temps multiplié par c, et on obtient une

temps et l’espace ont de grandes différences de na-

mesure de distance, dans ce cas-ci, des kilomètres.

ture, ne sont pas complètement identifiables et ne

Autrement dit, le facteur c sert à convertir des uni-

se transforment que partiellement l’un en l’autre

tés de temps en unités de distance. Kilomètres et

dans un changement de repère.

minutes-lumière sont donc deux unités de mesure

Passons maintenant au point important, un point

de distance. Ce qui unifie espace et temps dans une

qui relie justement espace et temps ou plutôt même

même équation, c’est que la mesure du temps peut

qui les soumets.

être transformée en mesure distance (en multipliant t, exprimé en unités de temps, par c), et t peut donc de ce fait, être associé aux trois autres coordonnées de distance dans une équation où toutes les mesures sont en unités de distance. En ce sens on pourrait dire que le temps, c’est de l’espace ! Cependant John Wheeler tient à rappeler que le temps et l’espace ont de grandes différences de nature, ne sont pas complètement identifiables et ne se transforment que partiellement l’un en l’autre dans un changement de repère. Passons maintenant au point important, un point qui relie justement espace et temps ou plutôt même qui les soumets.

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SECRETS DE L’ESPACE

LA SCIENCE Trou noir En astrophysique, un trou noir est un objet céleste si

happée par un trou noir est chauffée à des tempé-

compact que l’intensité de son champ gravitation-

ratures considérables avant d’être « engloutie » et

nel empêche toute forme de matière ou de rayon-

émet une quantité importante de rayons X. Envisa-

nement de s’en échapper. De tels objets ne peuvent

gée dès le xviiie siècle, dans le cadre de la mécanique

ni émettre, ni réfléchir la lumière et sont donc noirs,

classique, leur existence — prédite par la relativité

ce qui en astronomie revient à dire qu’ils sont invi-

générale — est une certitude pour la quasi-totalité

sibles. Toutefois, plusieurs techniques d’observation

des astrophysiciens et des physiciens théoriciens.

indirecte dans différentes longueurs d’ondes ont été

Dans le cadre de la relativité générale, un trou noir

mises au point et permettent d’étudier les phéno-

est défini comme une singularité gravitationnelle

mènes qu’ils induisent. En particulier, la matière

occultée par un horizon absolu appelé horizon des


événements. Selon la physique quantique, un trou

En effet, leur description, dans l’univers dans lequel

noir est susceptible de s’évaporer par l’émission d’un

nous vivons, ne dépend que de trois paramètres : la

rayonnement de corps noir appelé rayonnement de

masse, la charge électrique et le moment cinétique.

Hawking.

Tous les autres paramètres du trou noir (par exemple

Un trou noir ne doit pas être confondu avec un trou

ses effets sur les corps environnants et leur étendue)

blanc ni avec un trou de ver.

sont fixés par ceux-ci. Par comparaison, la descrip-

Un trou noir est un objet astrophysique comme un

tion d’une planète fait intervenir des centaines de

autre. Il se caractérise par le fait qu’il est très difficile

paramètres (composition chimique, différenciation

à observer directement (voir ci-dessous), et que sa

de ses éléments, convection, atmosphère, etc.). La

région centrale ne peut être décrite de façon satis-

raison pour laquelle un trou noir n’est décrit que

faisante par les théories physiques en leur état du

par ces trois paramètres est connue depuis 1967 :

début du xxie siècle, car elle abrite une singularité

c’est le théorème de calvitie démontré par Werner

gravitationnelle. Cette dernière ne peut être dé-

Israel. Celui-ci explique que les seules interactions

crite que dans le cadre d’une théorie de la gravita-

fondamentales à longue portée étant la gravitation

tion quantique, manquante à ce jourNote 2. En re-

et l’électromagnétisme, les seules propriétés me-

vanche, on sait parfaitement décrire les conditions

surables des trous noirs sont données par les para-

physiques qui règnent dans son voisinage immé-

mètres décrivant ces interactions, à savoir la masse,

diat, de même que son influence sur son environ-

le moment cinétique et la charge électrique.

nement, ce qui permet de les détecter par diverses méthodes indirectes. Par ailleurs, les trous noirs sont étonnants en ce qu’ils sont décrits par un très petit nombre de paramètres.

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SECRETS DE L’ESPACE

LA SCIENCE Trou noir

Horizon des évènements

Pour un trou noir, la masse et la charge électrique

La zone sphérique qui délimite la région d’où lu-

sont des propriétés habituelles que décrit la phy-

mière et matière ne peuvent s’échapper, est appelée

sique classique (c’est-à-dire non-relativiste) : le trou

« horizon des événements ». On parle parfois de «

noir possède un champ gravitationnel proportion-

surface » du trou noir, quoique le terme soit quelque

nel à sa masse et un champ électrique proportion-

peu impropre (il ne s’agit pas d’une surface solide ou

nel à sa charge. L’influence du moment cinétique

gazeuse comme la surface d’une planète ou d’une

est en revanche spécifique à la relativité générale.

étoile). Il ne s’agit pas d’une région qui présente des

Celle-ci stipule en effet qu’un corps en rotation va

caractéristiques particulières : un observateur qui

avoir tendance à « entraîner » l’espace-temps dans

franchirait l’horizon ne ressentirait rien de spécial

son voisinage. Ce phénomène, difficilement ob-

à ce moment-là (voir ci-dessous). En revanche, il se

servable dans le système solaire en raison de son

rendrait compte qu’il ne pourrait plus s’échapper

extrême faiblesse pour des astres non compacts,

de cette région s’il essayait de faire demi-tour. C’est

est connu sous le nom d’effet Lense-Thirring (aussi

une sorte de point de non retour. En substance, c’est

appelé frame dragging, en anglais)Note 3. Il prend

une situation qui est un peu analogue à celle d’un

une amplitude considérable au voisinage d’un trou

baigneur qui s’éloignerait de la côte. Si par exemple

noir « en rotation », au point qu’un observateur situé

le baigneur ne peut nager que deux kilomètres, il

dans son voisinage immédiat serait inévitablement

ne ressentira rien s’il s’éloigne à plus d’un kilomètre

entraîné dans le sens de rotation du trou noir. La ré-

de la côte ; mais s’il doit faire demi-tour, il se rendra

gion où ceci se produit est appelée ergorégion.

compte qu’il n’a pas assez d’énergie pour atteindre la rive.

La masse d’un trou noir galactique correspond en

En revanche, un observateur situé au voisinage de

général à environ un millième de la masse de la ma-

l’horizon remarquera que le temps s’écoule diffé-

tière présente dans le bulbe central.

remment pour lui et pour un observateur situé loin du trou noir. Si ce dernier lui envoie des signaux lumineux à intervalles réguliers (par exemple une seconde), alors l’observateur proche du trou noir recevra des signaux plus énergétiques (la fréquence


seconde), alors l’observateur proche du trou noir re-

l’impression de voir s’arrêter juste avant l’horizon,

cevra des signaux plus énergétiques (la fréquence

celui-ci demeurera invisible.

des signaux lumineux sera plus élevée, conséquence

Pour un observateur s’approchant d’une singularité,

du décalage vers le bleu subi par la lumière qui

ce sont les effets de marée qui vont devenir impor-

tombe vers le trou noir) et les intervalles de temps

tants. Ces effets, qui déterminent les déformations

séparant deux signaux consécutifs seront plus rap-

d’un objet (le corps d’un astronaute, par exemple)

prochés (moins d’une seconde, donc).

du fait des hétérogénéités du champ gravitation-

Cet observateur aura donc l’impression que le temps

nel, seront inéluctablement ressentis par un obser-

s’écoule plus vite pour son confrère resté loin du

vateur s’approchant de trop près d’un trou noir ou

trou noir que pour lui. À l’inverse, l’observateur resté

d’une singularité. La région où ces effets de marée

loin du trou noir verra son collègue évoluer de plus

deviennent importants est entièrement située dans

en plus lentement, le temps chez celui-ci donnant

l’horizon pour les trous noirs super massifs, mais em-

l’impression de s’écouler plus lentement.

piète notablement hors de l’horizon pour des trous noirs stellairesNote 6. Ainsi, un observateur s’appro-

Si l’observateur distant voit un objet tomber dans

chant d’un trou noir stellaire serait déchiqueté avant

un trou noir, les deux phénomènes de dilatation du

de passer l’horizon, alors que le même observateur

temps et de décalage vers le rouge vont se combi-

qui s’approcherait d’un trou noir super massif passe-

ner. Les éventuels signaux émis par l’objet seront de

rait l’horizon sans encombre. Il serait tout de même

plus en plus rouges, de moins en moins lumineux (la

inéluctablement détruit par les effets de marée en

lumière émise perd de plus en plus d’énergie avant

s’approchant de la singularité.

d’arriver à l’observateur lointain) et de plus en plus espacés. En pratique, le nombre de photons reçus par l’observateur distant va décroître très rapidement, jusqu’à devenir nul : à ce moment-là, l’objet en train de chuter dans le trou noir est devenu invisible. Même si l’observateur distant tente d’approcher l’horizon en vue de récupérer l’objet qu’il a eu

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SECRETS DE L’ESPACE

LA SCIENCE Trou noir et trou de ver La relativité générale indique qu’il existerait des configurations dans lesquelles deux trous noirs sont reliés l’un à l’autre. Une telle configuration est habituellement appelée trou de ver ou plus rarement pont d’Einstein-Rosen. De telles configurations ont beaucoup inspiré les auteurs de science-fiction (voir par exemple les références de la section médias) car elles proposent un moyen de voyager très rapidement sur de grandes distances, voire voyager dans le temps. En pratique, de telles configurations, si elles sont autorisées par la relativité générale, semblent totalement irréalisables dans un contexte astrophysique car aucun processus connu ne semble permettre la formation de tels objets.


1.3 LA FICTION ANALYSE

L’univers de la fiction Depuis tout temps la fiction s’inspire de la science et parfois même inspire la science elle même. Elle apporte parfois des solutions farfelues et d’autre fois des solutions assez intelligentes à des théories en-

Pour la suite

core peu developpées.

Viendra par la suite le chapitre sur le Design Thinking

Ce qui m’interresse dans ce domaine c’est la repré-

et la recherche graphique.

sentation graphique et l’interpretation conceptuel du voyage dans le temps. Je vais donc me pencher sur quelques oeuvres qui me parraissent interressantes. Sans pour autant me perdre dans les innombrables fictions traitant du sujet, je vais effectuer un tri des oeuvres qui m’ont interpellés.

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LES FILMS

INTERSTELLAR «Si le trou noir est une huitre, la singularité est la perle qu’il renferme» Synopsis

Ce qui m’intéresse

Le film raconte les aventures d’un groupe d’explora-

Les séquences de ce film qui m’inspirent pour ce su-

teurs qui utilisent une faille récemment découverte

jet sont les moments lors du passage dans le trou de

dans l’espace-temps afin de repousser les limites hu-

vers, cette déformation dimensionnel, cette accé-

maines et partir à la conquête des distances astro-

laration, ce côté «chemin que l’on empreinte» mais

nomiques dans un voyage interstellaire.

c’est surtout la partie dans laquelle Cooper arrive dans le Tesseract qui se trouve au mileu de Gaguantua. C’est à ce moment que le terme «Bibliothèque» est mentionné...

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LES FILMS

INTERSTELLAR LE TESSERACTE Ce qui est appelé tesseract dans Interstellar est ef-

Un cube en 4 dimensions, si la 4e dimension est le

fectivement un vrai tesseract, ce qui est géométri-

temps, cela nous donne une bibliothèque… et nous

quement parlant la projection en 4 dimensions d’un

raccroche donc à Interstellar où, à la fin du film, Coo-

cube.

per pénétrant dans le trou noir est alors envoyé dans un cube donnant sur la chambre de sa fille dans laquelle il peut alors naviguer dans le temps. Nous sommes donc bien alors dans un tesseract, dans le sens où nous avons un cube (tridimentionnel) dans lequel nous pouvons voyager dans le temps (la quatrième dimension). Ce voyage dans le temps est la plus importante rupture entre la science telle que nous la connaissons et nous pouvons l’envisager (trou de ver, trou noir) et la pure spéculation (retour dans le passé). Le postulat du film Interstellar, souvent rappelé par les membres de l’équipage est que le voyage dans le passé est impossible. Le temps peut se contracter, s’étendre, ralentir, accélérer… mais pas reculer ! Le tesseract est une nouveauté pour Cooper à laquelle il n’était pas préparé. Au sein de ce tesseract, Cooper est en mesure alors de communiquer avec sa fille en utilisant la puissance de la gravité du trou noir.


Voici une représentation graphique d’un Tesseract et, c’est donc une simple forme géométrique qui rencense les instants T d’une chambre de petite fille, tout est là. C’est comme une immense Bibliothèque à souvenir dans laquelle nous pouvons interagir.

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LES FILMS

LUCY

Synopsis

Ce qui m’intéresse

A la suite de circonstances indépendantes de sa vo-

Ce qui m’as plu dans ce film, ce n’est pas seulement

lonté, une jeune étudiante voit ses capacités intel-

le passage dans lequel Lucy remonte dans le temps

lectuelles se développer à l’infini. Elle « colonise »

en glissant du doigt, rembobinant ainsi le temps en

son cerveau, et acquiert des pouvoirs illimités.

version accélérée. C’est aussi le passage lorsque son cerveau se fait coloniser et qu’elle se souvient d’absolument tout depuis sa naissance, Lucy expérimente donc une sorte de remontée dans le temps, elle revit des moments de son passé grâce à ses sens.

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LES FILMS

LA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS

Synopsis

Ce qui m’intéresse

À New York, en 1899, Alexander Hartdegen, un bril-

Pour ce film c’est l’imaginaire graphique qui m’attire,

lant physicien de l’Université de Columbia, fait la

l’aspect mécanisé de la machine renvoie à un uni-

connaissance d’Emma, une charmante demoiselle

vers très Steam Punk post-technologique.

dont il tombe follement amoureux. Un soir, dans

Difficile d’imaginer une machine à remonter le

Central Park, il trouve le courage de lui déclarer sa

temps uniquement composé de mécanique et d’au-

flamme et de lui offrir une bague de fiançailles. Un

cuns éléments électroniques mais on s’en fiche que

voleur tente alors de dérober le fameux bijou, mais

ce soit réaliste parce que c’est classe. Le système de

Emma ne se laisse pas faire. Un coup de feu reten-

date par crans est vraiment sympathique et le côté

tit, la malheureuse s’effondre et meurt dans les bras

levier pour démarrer la machine me rappelle les ma-

d’Alexander.

chines de casino.

Refusant cette triste fatalité, celui-ci consacre tout

D’ailleurs retenons ce mot «casino» pour la suite.

son savoir et toute son énergie à construire une machine à explorer le temps afin d’altérer le cours des événements et ainsi sauver la vie de sa bien-aimée. Alexander embarque à l’insu de tous pour ce voyage de la dernière chance et se voit bientôt propulsé dans le XXIe siècle.

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2.1DESIGN THINKING DEVELOPPEMENT

Introduction Premièrement je vais identifier le type de clientèle succeptible de m’interesser en me penchant sur l’utilisateur. Sur ce qu’il peut rechercher et attendre d’une application de machine temporel. Pour se faire j’établirai quelques Persona¹. Une fois ma cible définie, je présenterais une liste de termes et d’idées qui m’ont traversé l’esprit en pensant à ce thème et en fonction des recherches que j’ai pu faire sur le sujet. C’est avec ces éléments là que je finirais par élaborer une problématique qui guidera mon axe de pensée et me permettra de développer mon concept. Une fois le concept mis en place, j’expliquerai les choix qui m’ont amenés à ce résultat puis, je tâcherai de les justifier et présenterait les univers graphiques m’ayant possiblement inspiré.

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DESIGN THINKING

EMPATHIZE

Y

J

Youcef, 22 ans

Justine, 20 ans

Graphiste Freelance

Commerciale

Malgré des journées et parfois des nuits chargées

Justine est une cinéphile et aime la fiction, elle aime

Youcef s’ennui régulièrement.

toucher aux nouvelles technologies mais surtout

Quand l’inspiration ne vient pas pour son boulot, il

lorsqu’elle a du temps à tuer. Son travaille lui deman-

zone sur le web à la recherche d’humour, de distrac-

dant d’être en ville, les transports sont régulièrement

tion, discute avec des amis sur Skype et cherche par-

sa source d’ennuis et d’inconfort. La musique et le

fois quelques petits jeux pour tuer le temps.

web étant ses sources principales d’occupations lors

Tous les moyens sont bons pour faire passer les mo-

de ces moments.

ments d’ennuis.


E

J

Elsa, 20 ans

John, 24 ans

Etudiante en littérature

Webdesigner

Elsa est une étudiante studieuse, comme son cursus

John est un Digital Native, il travaille dans le milieu

l’entend elle aime lire, et elle lit souvent. Que ce soit

de l’informatique et plus précisemment en tant que

via une application ou avec sa liseuse elle a toujours

Webdesigner.

son nez sur l’écran ou sur de vraies pages de livre.

Il aime nécessairement les nouvelles technologies

Mais on ne peut pas toujours avoir envie de lire et

et s’amuse à télécharger de nouvelles applications

parfois il lui arrive comme à tous d’avoir des mo-

pour les tester et s’amuser. Pendant ses moments de

ments d’ennuis dans un transport ou devant la télé.

creux et d’ennuis il aime chercher de nouveaux jeux

1. Un «Digital Native» ou numérien ou digiborigène est une personne ayant grandi dans un environnement numérique comme celui des ordinateurs, de l’Internet, des téléphones mobiles et des baladeurs MP3. ...

et moyens de faire passer le temps.

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DESIGN THINKING

DEFINE Récapitulatif Á en juger par les Persona, quelques creux sont présents dans leur journées, que ce soit dans les moments de transports, ou les moments d’ennuis à la maison. Le cœur de cible se situe plutôt dans une tranche d’âge allant de 18 à 25 ans, c’est pour cette raison que les profils dressés précédemment sont des persona de cette tranche d’âge. Bien qu’il soit possible que des personnes étant à l’extérieur de cette fourchette d’âge soit intéressé par l’application...


Cassette Rembobiner Monuments Histoire Traverser Accelerer Lecture Voyager Renaitre

Ressentir Explorer Machine Structure Architecture Espace Physiques Lois Trou noir

Musique

Photos Messages Publications Actions Films Oeil Fenêtre Culture Art Actualité Journaux

Trou de vers Instant Souvenir Emotions Sons Images Couleurs

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DESIGN THINKING

DEFINE Problématique Suite aux recherches ainsi qu’aux Persona et aux mots clés, j’ai décidé de me pencher sur l’aspect récréatif. Autrement dit, je veux m’orienter sur une application qui va plutôt occuper l’utilisateur dans ses moments d’ennuis et pas sur une application utilitaire ou à but instructif. Une application que l’on utilise par curiosité ou selon l’humeur en somme. Si je devais donc résumer ma problématique en une phrase je dirais :

Souvenirs et remontées dans le temps, des moyens de faire passer le temps ?

Concept L’idée est de mettre en place une application qui joue sur «l’aléatoire» à la manière d’une machine à sous dans un Casino (comme dit à la page 23). Imaginons des sons de notre enfance pour le jour de notre naissance, la chanson du Roi lion qui se lancerait parce que nous aurions sélectionné le 9 novembre 1994 ou «Welcome to the Jungle» de Gun n roses pour le 03 octobre 1987. Tout ce qui peut concerner la date et le lieu selctionné peut apparaitre. Peut être même un fait d’actualité ou une bande annonce de film, un sketch, une peinture, l’interface qui change de couleur suivant l’époque etc... Une machine qui permet de nous faire revenir à de brefs souvenirs, à des instants ou à des choses qui ont marqué l’histoire ou notre histoire. L’aspect aléatoire sur plusieurs sujets différents est essentiel car les souvenirs sont un mélange de toute ces choses. C’est un renouvellement perpétuel. Parfois certains souvenirs nous reviennent sans raisons comme si nous l’avions tiré au hasard. C’est essentiellement à but récréatif que l’application sert, elle permet de découvrir ou de se remémorer de petites choses et permet de faire passer le temps ou de le remonter...


2.2 CONCEPT DEVELOPPEMENT

Introduction Passons maintenant à la partie concept, dans un premier temps un petit moodboard graphique réunissant des images que j’ai pu trouver le long de mes recherches sera présenté, et comme dit plus tôt j’expliquerai ce qui m’as interessé dans ces images. Viendra ensuite la partie sur le Design Thinking.

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INSPIRATION

MOOD BOARD

Inspirations graphique 1. Paul Lafolley est un artiste du mouvement Art Visionary et aussi architecte, il a participé à la réalisation des World Trade Center.

Nombreuses sont mes inspirations graphiques, je vais cependant m’attarder sur le travail de Paul Lafolley¹. Cet artsite du mouvement «Visionary Art» a une manière très spirituel de représenter des théories scientifiques. Mélangeant parfois mécanique,

Des inspirations graphiques des films étudiés précé-

géométrie et spiritualisme, il crée des interpréta-

demment viendront aussi apporter leurs fruits.

tions graphiques à la fois complexes et fouillées.

C’est tout l’univers Steam Punk qui s’ouvre aussi à

C’est une dimension artistique et abstraite qui vient

ce thème. Toujous dans le principe de mécanisme,

s’ajouter à des phénomènes physiques. En mysti-

l’univers Steam Punk nous renvoie à un âge où la ma-

fiant l’univers, Laffoley lui donne un aspect empi-

chine dorée et cuivrée régnait, exactement comme

rique et insoumis.

dans l’oeuvre de H. G. Wells. Pour être précis je devrais même dire comme dans l’adaptation filmique réalisée en 2002, «La machine à explorer le temps». Cette adaptation nous montre une machine à la mécanique riche, des roulettes crantées pour les dates, un levier pour enclencher le mécanisme à la manière d’une machine à sous des casinos jusqu’à des pistons pour faire démarrer le moteur. Tout un tas d’éléments qui nous inspire la machine parfaite.

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DESIGN THINKING

IDEATE Fonctionnement L’application se présente simplement. Au delà du graphisme fournie de l’application le fonctionnement se fait en deux étapes de bases. Premièrement l’utilisateur choisit une date, une fois la date rentrée sur la roulotte la personne choisit le lieux dans lequel il veut voyager et c’est à ce moment que nous pouvons démarrer la machine. Une fois que la machine s’enclenche, le centre s’illumine et dans le cercle apparait l’élément temporel que la machine à séléctionnée par hasard. Séléctionnez le 03 Octobre 1987 et vous tomberez soit sur votre date de naissance ou celle d’un ami ou voir même d’un inconnu, peut être même tomberez vous sur la musique «Welcome to the Jungle» de Gun n Roses qui sait. Avec ces deux variables la machine vous transportera et vous fera vivre des instants passés. Il est cependant plus amusant lorsque vous ne fixez aucunes destinations géographiques...


Pourquoi seulement une date ?

Jusqu’où l’application peut remonter ?

Je n’ai laissé que la possibilité de choisir la date car je

L’application est connectée à internet et aux fonc-

ne veux pas que l’utilisateur s’enferme dans des des-

tionnalités de notre portable si nous le souhaitons.

tinations précises comme «il y a 5min» ou «23h59 le

Autrement dit, tant qu’il y aura des données sur le

10 août 1904» car il n’y a premièrement pas toujours

net concernant la date choisit, toujours il y aura des

quelque chose qui se passe à tout moment et deu-

résultats.

xièmement cela augmente la possibilité de tomber

Nous pouvons aussi bien tomber sur un poste face-

sur un évènement.

book que l’on a posté que sur une musique que

Moins vous établissez de critère plus l’aléatoire est

nous venons d’écouter ou sur une actualité concer-

important.

nant cette date.

Pas de durée de voyage ? Ce fut une question difficile pour moi. Je me suis interrogé sur l’avantage qu’apporterait ce point et en l’appliquant à mon idée. Pourquoi devrais-je fixer une durée si mon application fonctionne sur l’instant d’une date ? Devrais-je adapter mon concept pour y intégrer cette fonction ? Tout un tas de questions qui m’ont fait douter. Cependant j’ai tout de même finit par prendre postulat et me suis décider à mettre de côté cette fonction pour privilégier l’aspect «moment» et «instant» de l’application. Une fois l’instant finis à vous de relancer la machine ! Comme une loterie...

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DESIGN THINKING

PROTOTYPE

Graphiquement J’ai choisis ce style de représentation car je souhai-

Les couleurs quand à elles nous renvoient à un uni-

tais au premier abord faire un clin d’œil à l’œuvre de

vers Steam-Punk, à l’âge d’or du cuivre, du bronze,

H.G Wells «The Time machine» et à l’artiste Paul Laf-

du laiton et de l’or. Certains penseront surement à

foley.

Gatsby et c’est exactement ça en terme d’époque,

L’idée était de représenter le temps avec un simple

mais c’est avant tout inspiré de «The Time machine».

mécanisme abstrait. Nous avons sur le haut la dimension du temps où nous pouvons choisir n’importe quelle date. Pour la partie du dessous, c’est la dimension de l’espace qui y est représentée, c’est ici que nous pouvons choisir un lieu sur terre. Ces deux dimensions techniquement séparées, se voient mixées par le Trou de Ver (en blanc) au centre et deviennent les sources d’énergies. C’est pour cette raison que j’ai dessiné des escaliers, qui permettent à ces deux énergies de venir se fondre dans le Trou de Ver. Sur les côtés, les courbes représentent les ondulations de l’espace-temps et s’activent quand la machine s’enclenche.

37


INSPIRATION

MOOD BOARD


39


QUEL EST LE NOM ?

CONTINUUM

Pourquoi Continuum ? Tout simplement pour le continuum espace temps, qui est l’union des 4 dimensions connus, les 3 dimensions physiques et la quatrième variable, le temps. Le logo est on ne peut plus simple, c’est une Idéogramme d’un trou noir autrement dit il représente basiquement la principe du trou noir. La sphère au centre est le puit gravitationnel et les traits autour sont le dsique d’accrétion. Les traits sont au nombre de 4 et symbolisent les 4 dimensions de notre espace.


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DOCUMENT

REFERENCE http://jruck.us/post/41109050007/paul-laffoley

http://www.doublecause.net/index.php?page=physique.htm

http://leblogdaurelia.blogspot.fr/2012/01/nassim-ha-

http://www.gurumed.org/2014/05/29/et-si-notre-trou-noir-

ramein-un-scientifique-hors.html

tait-un-trou-de-verre-reliant-des-rgions-spares-dans-lespace-

http://soocurious.com/fr/samantha-passe-present-mon-

et-le-temps/

tages-photographiques/

http://tempsreel.nouvelobs.com/sciences/20141102.OBS3884/

https://fr.wikipedia.org/wiki/Trou_de_ver

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http://www.space.com/20881-wormholes.html

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tu/d/relativite-generale-trous-ver-nouveau-espoir-voyages-in-

https://fr.wikipedia.org/wiki/Kip_Thorne

terstellaires-53824/ http://www.astrosurf.com/luxorion/trou-de-ver-fabrication. htm https://fr.wikipedia.org/wiki/Disque_d%27accr%C3%A9tion http://www.futura-sciences.com/magazines/matiere/infos/actu/d/physique-interstellar-secrets-physique-trous-ver-55993/ http://www.inexplique-endebat.com/article-l-univers-de-stephen-hawking-voyager-a-travers-le-temps-72117292.html http://sciences-tech.krinein.com/peut-on-voyager-temps-/ http://guydoyen.fr/2010/06/27/stephen-hawking-commentconstruire-une-machine-a-voyager-dans-le-temps/




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