William Bal
RATTRAPAGE DE 4ÈME ANNÉE SÉMIOLOGIE
William Bal
RATTRAPAGE DE 4ÈME ANNÉE SÉMIOLOGIE
La signalisation bilingue
Dossier réalisé dans le cadre d’un rattrapage de 4ème année dans l’école d’e-artsup, section Design de l’interaction Sujet donné par M.Tanguy Bizien
Introduction.....................................................................................1
1. HIÉROGLYPHE..............................................................1 Le Hiéroglyphe et sa mécanique linguistique, court résumé.
2. SIGNALISATION BILINGUE 2.1 LA SIGNALÉTIQUE...........................................................5 La signalétique, les différences avec le Hiéroglyphe et surtout les points communs. Logogramme et signalétique, descendants d’un ancien langage.
2.2 PICTOGRAMME................................................................13 Le pictogramme, l’art de la figuration, expert de la communication. Condensation de l’information et efficacité.
2.3 CONCLUSION......................................................................17 Quelques recherches sur des signalisations encore trop normées, solutions graphiques et débuts d’esquisses. Le pictogramme est la réponse ? Quel est le rôle du designer ?
Introduction Pour ce sujet je vais faire une rapide introduction sur le Hiéroglyphe, voir la mécanique linguistique qui le compose et ensuite passer au domaine de la signalétique. Je vais faire l’analogie entre cet ancien système d’écriture qu’est le Hiéroglyphe et la signalétique puis m’intéresser aux logos, qui sont une source riches de langage visuel. Viendra ensuite le passage sur les pictogrammes, les descendants du Hiéroglyphe, leur fonction figurative alimentent la signalétique d’aujourd’hui et sont le meilleur moyen de communication universelle qui puisse se faire. Un court passage sur un pionnier du pictogramme en France sera fait, le graphiste Jean Widmer et servira d’exemple pour les recherches graphiques qui suivront. Pour finir, la conclusion se fera par une tentative de répondre à certains problèmes que posent la signalétique et notamment la signalétique routière qui comprend des panneaux normés et donc qui nécessitent un apprentissage. Comment les changer en signalétique figurative ? Faut-il revoir certains panneaux actuellement mal figurés ? Je vais tenter de développer des solutions graphiques pour répondre à ces questions.
1HIEROGLYHE INTRODUCTION AU SUJET
Qu’a déclenché chez vous le mot « hiéroglyphes » ? Images, pictogrammes, dessins, complexes... Tout
C’est donc pour cela que je vais traiter sur ce sujet
une ribanbelle de mots me sont parvenus lorsque
et parler du Hiéroglyphe et de son système linguis-
j’ai commencé à penser aux hiéroglyphe.
tique. Comment le Hiéroglyphe fonctionne ?
Un mot intimement lié à mon travail de designer,
Est-il seulement figuratif ou est-il plus que ça ?
peut être même un des parents de mon métier. Le hiéroglyphes est pour moi une association de signes basés sur la figuration et sur le sens suivant un contexte. Une écriture à l’alphabet complexe et développé, mais trop peu simplifié pour notre monde moderne. Il est à mon avis une très bonne source d’inspiration et de réflexion et représente d’ailleurs une très bonne source d’inspiration graphique.
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ANALYSE
HIEROGLYPHE Rapide résumé L’écriture hiéroglyphique égyptienne est figurative.
À l’époque de l’Ancien, du Moyen et du Nouvel Em-
Les caractères représentant donc des objets divers,
pire, il existait environ sept cents signes hiérogly-
naturels ou produits par l’homme, tels que des
phiques, alors qu’à l’époque gréco-romaine, on en
plantes, des figures de dieux, d’humains et d’ani-
dénombrait plus de six mille.
maux...
Après le temps consacré au développement du
On trouve trois catégories de signes: les signes-
système d’écriture de type hiéroglyphique, quatre
mots (ou idéogrammes), qui désignent un objet
autres stades d’évolution de cette écriture peuvent
ou une action ; les signes phonétiques (ou phono-
être distingués : après le stade hiéroglyphique vient
grammes), qui correspondent à une consonne iso-
le stade des hiéroglyphes linéaires ; puis vient celui
lée ou à une série de consonnes ; les déterminatifs,
de l’écriture hiératique ; vient ensuite celui de l’écri-
signes « muets » qui indiquent le champ lexical au-
ture démotique; enfin, vient le copte, comme der-
quel appartient le mot.
nière étape du processus d’abstraction et de simpli-
Cette écriture fut un système langagier où se mê-
fication.
laient idéogrammes, signes consonantiques et dé-
Une première simplification du système d’écriture
terminatifs. À partir de la XVIIIe dynastie, les scribes
égyptien est qualifié par les égyptologues de hié-
utilisèrent un certain nombre de bilitères comme
roglyphes linéaires. Ceux-ci conservent l’aspect fi-
syllabaires pour transcrire les noms sémitiques ou
guratif des hiéroglyphes gravés, mais furent tracés
d’origine sémitique, mais l’écriture dite syllabique
avec moins de précision que ces derniers; ils ont par
ne sortit jamais de ce domaine.
ailleurs constitué un premier pas vers l’abstraction
Quelle que soit leur fonction, les signes sont figu-
de ce système de représentation. Ils furent peints sur
ratifs : ils représentent quelque chose de tangible,
les sarcophages en bois et les papyrus des « livres
souvent facilement reconnaissable, même pour
des morts ».
quelqu’un qui ignore le sens du signe. En effet, pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens s’inspirèrent de leur environnement : objets de la vie quotidienne, animaux, plantes, parties du corps.
« C’est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot. » Jean-François Champollion
Pour la suite En effet, un même caractère peut, selon le contexte,
La suite portera sur un thème des plus actuel, celui
être interprété de diverses manières : comme pho-
de la signalétique bilingue. Qui est un sujet encore
nogramme (lecture phonétique), comme idéo-
actuel et qui représente un petit défi. Ce thème est
gramme ou comme déterminatif (lecture séman-
de plus en plus creusé car la mondialisation mélange
tique).
les cultures qui incite la signalisation a s’adapter et à
Par extension, on qualifie souvent de hiérogly-
devenir plus intuitive...
phique une écriture utilisant le même principe logographique que l’égyptien. Ainsi, on parle du hittite ou du maya hiéroglyphiques. Il n’est cependant pas admis de dire des caractères chinois qu’ils sont des hiéroglyphes. Hiéroglyphes comme sinogrammes appartiennent à l’ensemble plus vaste des logogrammes.
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2.1LA SIGNALETIQUE SUJET
Hiéroglyphe et Signalétique La signalétique emprunte à l’heure actuelle un lan-
Cette forme nous désigne directement et crée direc-
gage sémiotique différent du Hiéroglyphe, parfois
tement un lien entre avec celui qui le regarde, c’est
similaire dans beaucoup de cas, il n’est jamais aussi
à dire l’observateur. L’observateur se reconnait di-
complexe en terme de sémantique.
rectement et grâce à la différence de position entre
Mais il arrive parfois que la signalétique s’en rap-
les deux personnages, nous comprenons que l’une
proche fortement.
des silhouettes marche et que l’autre quand à elle
Je m’explique, si l’on s’appuie sur des signalétiques
est statique.
tels qu’un panneau STOP, et bien le sens est pure-
Cependant entre en compte une autre variable, la
ment linguistique. Pour un panneau de sens in-
couleur, et cette dernière joue quand à elle le rôle de
terdit, la représentation reste pourtant purement
normée, car elle est représentative d’un code déjà
graphique mais ne fait visuellement allusion à rien
mis en place (feux rouges et verts) et qui ne se base
d’autre qu’à lui même. Il n’est pas représentatif d’un
que sur elle même. Un peu comme le sens interdit
objet ou d’une quelconque forme existante. Il joue
précédemment.
donc le rôle de signalétique normée car son signifié ne prend sens que via l’apprentissage.
On peut donc dire que ces silhouettes sont proches d’un hiéroglyphe car elles contiennent la dimension
Le cas est différent si l’on prend par exemple les sil-
linguistique et primitive. Cependant à l’inverse d’un
houettes des feux pour piétons, dans cette situation,
Hiéroglyphe, le sens de ces signes ne varie pas se-
la signalétique se rapproche d’une dimension plus
lon le contexte car il n’est employé que dans un seul
primitive, car elle est représentative d’une forme
contexte, celui de traverser ou non.
existante.
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SUJET
SIGNALETIQUE La signalétique vise donc un autre aspect, celui
Ces situations sont souvent fréquentes dans la si-
d’être compris par la majorité voir même par tous,
gnalétique routière. Nous trouvons fréquemment
elle nécessite cependant dans diverses cas d’être ap-
des panneaux abstraits ou des panneaux composés
prise, ce qui la rend parfois normée.
uniquement d’écriture. Ce genre de panneaux de-
En tant que personne je ne peux par exemple pas
viennent rapidement flous pour quelqu’un qui va
comprendre (comme dit précédemment) ce qu’un
parler une langue différente ou qui n’aura pas appris
panneau sens interdit veut dire sans l’avoir appris, il
ces panneaux.
en va de même pour un panneau d’interdiction de
Certains déjà figuratifs se voient parfois difficiles à
stationner. Excepté les fois où vous entrez dans un
cerner aussi et c’est aussi dans ce genre de cas qu’il
magasin et qu’un chien barré par un trait et entou-
faut se demander s’il n’y a pas des choses à amélio-
ré d’un cercle vous fait comprendre que le chien est
rer...
interdit, vous ne pouvez pas deviner que le panneau veut dire que vous n’avez pas le droit de stationner. C’est là que le contexte entre en jeu. Vous êtes, sur une route, vous vous apprêtez à vous garer lorsque vous tombez sur ce panneau, bleu, entouré de rouge et scindé par un trait. Vous n’avez jamais appris ce symbole, que signifie t’il pour vous sachant que vous voyez qu’il se trouve sur des places sur lesquels vous pourriez vous garer ? Probablement rien mais en l’associant au fait que ce panneau se trouve proche d’une place et qu’il est similaire à celui des panneaux d’interdictions que l’on voit ailleurs, nous pouvons donc éventuellement en comprendre le sens. Même si cela reste encore abstrait
Encore un peu normée... D’autres exemples de panneaux que l’on ne peut
Nous sommes donc dans une écriture encore nor-
comprendre sans avoir appris. Ils ne représentent ni
mée. Cependant le gros point sensible de ce procé-
une idée, ni quelque chose de tangible.
dé, c’est qu’il nécessite un apprentissage. Sans l’apprentissage l’incompréhension est possible et toute l’efficacité se perd. Le figuratif lui, permet de faire passer un message au delà de la barrière linguistique. Intéressons nous pendant un bref moment aux logos¹. Que ce soit des Idéogrammes, des Pictogrammes, des Monogrammes, des Sigles ou simple-
1. Un logotype, plus couramment appelé « logo », est une représentation typographique servant à identifier visuellement, de façon immédiate une entreprise, une association, une institution, un produit, un service, un événement ou toute autre sorte d’organisations dans le but de se faire connaître et reconnaître des publics et marchés auquel il s’adresse et de se différencier des autres entités d’un même secteur.
ment un nom, les logos sont de bonnes sources de langage visuel.
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LE LOGO
SIGNALETIQUE 2. Un idéogramme est un symbole graphique représentant un mot ou une idée utilisé dans certaines langues vivantes (comme le chinois et le japonais) ou anciennes (comme les hiéroglyphes de l’Égypte antique). Le terme de logogramme est aussi utilisé par les francophones
Le logo, peut être très proche du Hiéroglyphe. Nous
Rien ne l’oblige à se faire comprendre par tous, il faut
allons donc nous intéresser notamment à l’Idéo-
au moins qu’il puisse être compris par la cible à qui
gramme²
il s’adresse. Voyons quelques exemples...
Idéogramme Prenons par exemple le logo de Nike, ce logo est souvent appelé le Swoosh. Il s’agit simplement d’une virgule, inversée et posée à l’horizontal. Elle donne un sentiment de mouvement, et représente de façon stylisée l’aile de la déesse Niké. Le son Swoosh rappelle en lui-même le bruit d’un mouvement, comme celui d’une raquette de tennis.
Je pense d’ailleurs que la principale raison qui fait que les logos sont moins normés qu’une signalétique est des plus évidente... Un logo représente lui une identité, il n’est là que pour illustrer, représenter et définir sa marque ou son agence. Il a son propre langage et n’as pas forcément besoin d’être compris par tous, il est plus libre de se démarquer tant graphiquement (dans le style) que dans le sens. Il peut être complexe, simple ou purement graphique et esthétique.
figure1
Prenons la figure 1, logo de World Wild Life, ce logo
Pour le quatrième, au départ Macdonald a fait ces
est la figuration d’un panda, animal qui est actuel-
deux arches jaunes pour représenter les arches de
lement en voie de disparition et qui est une espèce
leur premier restaurant. Cependant des rumeurs
protégée. Le logo est donc uniquement un picto-
disent que le M serait la représentation de deux frites
gramme représentant un animal existant et tan-
courbées, ce qui semble être relativement censé.
gible, de cette manière il est identifiable et compré-
Si nous prenons donc cette rumeur comme vraie, le
hensible par pratiquement tout le monde.
logo jouerait donc le rôle de figuration, car des frites sont représentées.
Pour la figure 2, Nous l’aurons reconnu aussi, c’est le logo de Puma. Simple et réussi il représente un Puma en plein bond. Cependant petite gêne qui
figure 2
peut entraver la compréhension de cette figuration c’est que si l’on ne sait pas ce qu’est un Puma nous allons voir une lionne ou un chat. C’est donc pour cela que le logo entier contient le mot lui même «Puma», tout comme pour World Wild Life avec son WWF. figure 3
Pour le troisième nous avons là le très connu logo d’Apple, simple pomme croquée elle figure son propre nom comme pour Puma. Mais le sens va plus loin car elle fait référence à l’histoire. Faisant rappelle à la pomme d’Adam, le fruit défendu, à la pomme de Newton pour la gravité et donc au progrès et rappelant aussi aux plus cultivés la pomme de l’inven-
figure 4
teur de l’ordinateur Allan Turing. Le logo joue le rôle d’Idéogramme et de Pictogramme.
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SUJET
SIGNALETIQUE En somme... Il y a donc de nombreux moyens de faire passer un message sans utiliser des phrases ou sans besoin d’être dans l’abstraction la plus totale. La figuration marche toujours, elle est le moyen de communication le plus universel qui soit et dépasse la barrière de la langue ou l’apprentissage. Pour la suite nous allons voir les bases du pictogramme en étudiant le principe de ce langage et à quels champs il s’applique.
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2.2 PICTOGRAMME VERS UNE ECRITURE MORMÉE ?
Le pictogramme Un pictogramme ou pictographe est une représen-
Les hiéroglyphes égyptiens furent originellement
tation graphique schématique, un dessin figuratif
des pictographes qui furent ensuite utilisés par les
stylisé qui joue le rôle de signe. Dans les langues
scripteurs comme signes vocaliques exprimant des
écrites il ne transcrit pas la langue orale, alors que
sons, par exemple l’utilisation du signe « soleil »
dans les langues non écrites, il fait fonction d’écri-
pour transcrire le son ré dans un autre mot.
ture. Il a été utilisé dans l’art rupestre . L’écriture dongba utilisée par la minorité Naxi, Il est principalement utilisé dans la signalétique
dans la province du Yunnan en Chine, est certaine-
afin de s’orienter dans l’espace réel ou communi-
ment la dernière forme vivante d’une écriture es-
catif comme le web. Parfois, il est une réponse à la
sentiellement pictographique. L’écriture chinoise
signalisation bilingue, permettant de diminuer la
est également partiellement constituée de picto-
quantité d’information inscrite sur un panneau, et
grammes. C’est notamment le cas de la majorité
permettant d’éviter les controverses accompagnant
des caractères de base utilisés dans la construc-
le choix des langues d’affichage dans les zones où,
tion des caractères chinois.
par exemple, des groupes xénophobes cohabitent avec des populations d’origine différente. Les pictogrammes sont très utilisés dans de très nombreux domaines : cartes géographiques, météo, routes, tableau de bord automobile, transport, informatique, téléphonie, santé, sécurité, chimie, produit ménagers, textile, environnement,etc.
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VERS UNE ECRITURE PLUS NORMÉE ?
PICTOGRAMME Les applications - Panneaux de signalisation routière
Signalisation bilingue :
- Étiquettes de danger des substances chimiques
La signalisation bilingue ou multilingue, consiste
- Étiquetage pour l’entretien des textiles
en la représentation sur un même panneau de
- Pictogrammes symbolisant les sports olympiques
signalisation d’inscriptions en deux langues ou
- Pictogramme symbolisant l’aptitude au contact ali-
plus. Son utilisation est réglementairement réser-
mentaire
vée à des situations locales où est en vigueur le
- Plaques étiquettes marquant les emballages de
bilinguisme administratif ou bien où il existe un
marchandises dangereuses prévues par l’Accord
important trafic touristique ou commercial (aéro-
européen relatif au transport international des mar-
ports, gares...) on en trouve parfois aussi dans les
chandises dangereuses par route
quartiers où la proportion d’immigrés originaires
- Ruban de Möbius symbolisant les produits recy-
d’une même zone linguistique est élevée.
clables
La tendance générale est plutôt de remplacer les informations qui devraient être fournies en
Les pictogrammes actuelles sont les descendants
plusieurs langues par des symboles et des picto-
du Hiéroglyphe, ils figurent ce qui existent et
grammes standardisés au niveau international et
condensent l’information pour permettre la com-
représentatifs du contenu de l’information. L’em-
préhension d’un message le plus rapidement et ef-
ploi de la signalisation bilingue est sans doute le
ficacement possible. Ils sont une des solutions les
principal instrument symbolique de perception et
plus efficaces pour la signalisation bilingue.
d’institutionnalisation de la réalité bilingue d’un
Un grand graphiste a d’ailleurs travaillé et marqué
territoire.
le monde du pictogramme à travers son travail dans toute la France. Ce graphiste n’est autre que Jean Widmer dont je parlerais juste après...
JEAN WIDMER Jean Widmer est un graphiste né à Frauenfeld, en
département possède une couleur qui en permet la
Suisse, le 31 mars 1929, arrivé en France dans les
reconnaissance. Widmer a choisi les couleurs selon
années 1950. Il est le concepteur de nombreux pro-
leur symbolique : ainsi l’IRCAM est représenté par le
grammes d’identités visuelles.
violet qui symbolise la musique et la spiritualité.
Jean Widmer a marqué le graphisme français en revisitant notamment la signalétique des lieux publics
Logo du centre Pompidou représentant l’escalator du centre commercial et ses 5 étages.
et des infrastructures routières dans un but à la fois pratique (grand progrès en termes de lisibilité) et esthétique. C’est un précurseur, un des premiers en France à faire de la typographie un élément central de ses compositions. il enseigne dès 1960 à École nationale supérieure des arts décoratifs à Paris. Pendant cette période, il va au Japon où il étudie l’écriture traditionnelle au pinceau ainsi que la grande variété de tampons et de cachets dont il s’inspirera par la suite. Dans le Centre Pompidou La signalétique présente les caractéristiques suivantes : elle est verticale car Widmer voulait intégrer la signalétique à l’architecture, ne pas encombrer l’espace et informer un maximum sans gêner la vision et attirer l’attention du public en rompant avec ses habitudes. Mais la signalétique verticale n’a jamais vraiment été appréciée. il y a un code coloré qui répond à un besoin fonctionnel d’identification et pas un désir décoratif. Chaque
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2.3 CONCLUSION SUJET
Approfondir Pour en revenir à la signalétique bilingue, je pense que l’on peut commencer à étendre le pictogramme d’avantage. Déjà présent bien évidemment, il reste des panneaux notamment dans le code de la route qui sont abstraits. Peut être pouvons nous revenir au figuratif et plus, au Rébus comme chez les Hiéroglyphes Égyptiens ? Les icônes sur les sites internet, sont de bons exemples à suivre car dans notre métier de graphiste, nous sommes amenés à penser à des codes graphiques simples et efficaces, qui peuvent être compris rapidement et simplement. Comme vu précédemment, les travaux de Jean Widmer sont des résultats éloquents et démontrent à quel point le pictogramme est riche. Tout peut s’illustrer, à condition que le travail soit bien fait et bien étudié.
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SUJET
CONCLUSION Nous pourrions étendre le pictogramme à absolument tous les panneaux signalétiques. Comme dit précédemment, le rébus est une solution, comme pour le panneau de sortie de secours qui est une association de plusieurs représentation figuratives, une porte, une flèche (idéogramme du mouvement) et un personnage. Des panneaux normés tels que des panneaux prioritaires ou des sens interdits et autres deviendraient figuratifs. Facilitant ainsi leur compréhension et évitant de les apprendre. Des étrangers pourraient
Recherches graphiques
donc interpréter sans avoir à apprendre.
Je vais vous présenter quelques pistes graphiques qui pourraient remplacer certains panneaux cités
Mais la signalisation routière est déjà relativement
antérieurement.
figurative. Peut être est-il possible de créer de nou-
J’essaierai aussi, soit de créer de nouveaux pan-
veaux panneaux pour créer de nouveaux types d’in-
neaux, soit d’en revisiter quelques uns.
formations ?
J’expliquerai mes choix, mes raisons et mes influences.
La voiture Pour les panneaux routiers, j’ai décidé de mettre la
Je commence donc par le panneau d’interdiction de
voiture au centre du sujet, comme le font les picto-
stationner et d’arrêt. Ce que j’ai voulu faire c’est re-
grammes dans les centre commerciaux ou diverses
présenter des voitures garées, pour se faire j’ai des-
autres endroits lorsqu’ils utilisent la silhouette hu-
siné un rangement pour indiquer que le places de
maine. L’icône de la voiture nous permets de nous
parkings que l’on trouve sur le côté d’une route, les
identifier rapidement et est une source sure quand
voitures sont donc rangées à l’intérieur et ne roulent
il s’agit d’être reconnue par tous, étrangers ou non
pas. J’ai ensuite barré le tout pour faire comprendre
vous reconnaîtriez assurément le pictogramme
au conducteur qu’il ne faut pas stationner ou s’arrê-
d’une voiture.
ter. Un système supplémentaire de marquage au sol pourrait permettre d’avantage la compréhension.
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Sens interdit
Cédez le passage
Pour le sens interdit j’ai voulu mettre en condition
Idem pour le panneau de cédez le passage, j’ai utili-
une voiture, plus précisément l’arrière d’une voiture
sé le même procédé que le Rébus, Une voiture roule
(qui existe déjà dans des panneaux comme voie glis-
comme pour le sens interdit, le trait à gauche étant
sante par exemple) roulant sur la route et avançant.
la partie séparant deux voies et les pointillées étant
Le mouvement d’avancement étant donc représen-
les marquages au sol du cédez le passage. Vient
té par l’idéogramme de la flèche.
alors une voiture sur le côté qui elle est précédée
Ainsi nous comprenons qu’une voiture avance, les
d’une flèche, ce qui lui donne directement une im-
traits viennent alors cadrer le tout pour représenter
portance supérieur et donne un sens à la circulation.
la route. Il nous suffit donc par la suite de barré le
Ainsi nous comprenons que nous conducteur de la
tout pour signaler l’interdiction d’avancer et donc
voiture du dessous, ne sommes pas sur la voie prin-
de rouler dans cette voie.
cipale et nous devons marquer l’arrêt si une voiture va pour nous croiser. En plus simple : Si marquage, voiture qui nous croise passe.
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Route prioritaire Pour ce panneau, ce n’est pas vraiment évident. J’ai repris la base du sens interdit et j’ai rajouté des sorties sur les côtés qui sont là pour représenter une intersection. La largeur de cette intersection est moins grande que l’axe centrale ce qui permet de créer un rapport d’importance. C’est ensuite que la flèche joue son rôle comme pour le cédez le passage, elle accentue l’effet de priorité.
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SUJET
CONCLUSION Voici quelques autres idées de pictogrammes qui pourraient avoir leur utilité. Vous l’aurez remarqué je n’ai utilisé aucunes couleurs, car tout d’abord lorsque ce soit pour un logo ou pictogramme, il est très utile de procéder en masses et donc en noir et blanc. Bien évidemment la couleur joue le rôle de code linguistique et ne doit pas être négligée car elle joue un rôle essentielle dans la captation d’une information... mais si votre pictogramme ou votre logo est illisible ou incomprehensible sans sa couleur alors il faut se poser des question et se demander si il ne faut pas creuser d’avantage.
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27
SUJET
CONCLUSION Nous sommes donc dans une époque où le langage
Cependant ils ne sont pas des descendants directes
visuel est à la fois normé et figuratif, cependant nous
animés par une volonté de retourner aux sources,
pouvons dire qu’il est majoritairement figuratif, le
voulant puiser inspiration dans le passé...
pictogramme est absolument partout et sur tous les
Je pense que l’art figuratif et idéographique est plus
supports de communication.
profond que ça, il relève de l’intuition et nous vient
Notre métier en tant que designer est de développer
spontanément, en tout temps l’homme a voulu figu-
ce langage en l’affinant d’avantage et le condensant
rer, représenter ce qu’il voit, au départ pour raconter
pour le rendre encore plus efficace, nous avons sé-
des histoires puis ensuite pour communiquer.
paré les notions que sont les Phonogrammes, Idéo-
Aujourd’hui l’ère n’est pas à l’histoire ni au récit ou
grammes, Pictogrammes... à l’inverse des Égyptiens
aux discussions mais elle est à la communication.
qui eux mélangeait tout ces principes.
Et nous les graphistes en somme les Scribes.
Cependant le défi est autre qu’à l’époque car nous développons des signes pour faire passer des messages simples et à sens unique, nous indiquons quelque chose mais nous ne faisons pas comme les Égyptiens qui eux se servaient de ces principes comme d’un langage pour s’exprimer et disserter, c’était autrement plus compliqué d’articuler autant d’informations. En somme que ce soit les logos, les pictogrammes ou même des tags dans les rues (que nous n’aurons pas abordé pour ce thème), tous sont des descendants du Hiéroglyphe.
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DOCUMENT
REFERENCE https://fr.wik ipedia.org/wik i/Signalisation_routi%C3%A8re_bilingue https://designerdesign.wordpress.com/2010/12/11/signalisation-routiere-de-direction/ http://owni.fr/2011/03/14/lart-de-la-retrographie/ http://veilletourisme.ca/2014/08/12/vous-etes-ici-labc-dune-signaletique-efficace/ https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9terminatifs_ de_l%27%C3%A9gyptien_ancien http://repository.upi.edu/6947/1/NonSkripsi_0707848. pdf http://www.collectionscanada.gc.ca/obj/s4/f2/dsk2/ tape17/PQDD_0022/MQ33478.pdf https://fr.wikipedia.org/wiki/Graffiti https://fr.wikipedia.org/wiki/Noam_Chomsky
https://www.pinterest.com/inadvertance/pictogramme/ http://logos-types.tumblr.com/page/4