Un lieu de recueillement, un espace de tranquillité et de contemplation.

UN LIEU DE RECUEILLEMENT Réalisation d’un centre funéraire I Crématorium et funérarium Prix de la Mutuelle des Architectes Français MARC BLAIZEAU 13 JUIN 2017

Domaine : Architecture, Art et Technique Sous la direction de Thierry Rey Patrice Harlicot Dominique Laburte

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Premier prix pour le « meilleur projet de fin d’études » 2017, Prix M.A.F, Paris.

Ce prix est par nature individuel. Afin de limiter le nombre de concurrents à l’échelon national, les École d’ Architecture française présentent au jury une sélection de ceux qu’elle estimera être les trois meilleurs projets. Dans le cas où une école n’aurait pas procédé à cette sélection, les candidatures individuelles sont admises. Le concours s’effectue en deux phases. Une première sélection des candidats est effectuée sur dossier (51 dossiers présentés en 2017 pour 8 sélections). Les candidats sélectionnés pour la deuxième phase doivent présenter leur projet à l’Académie d’Architecture à Paris pendant une durée de 40 minutes devant un jury constitué de 12 membres.

Ce jury comprend 8 architectes, 1 ingénieur spécialisé dans les structures, 1 ingénieur spécialisé dans les équipements, 1 maître d’ouvrage et 1 personnalité extérieure.

L’ Académie d’Architecture organise chaque année le Prix du « Meilleur Projet de Fin d’Études », destiné à récompenser un ou plusieurs titulaires du diplôme d’état d’architecte. Dans le contexte évolutif des écoles, l’Académie d’Architecture souhaite ainsi distinguer l’excellence des compétences qui nourrissent, du concept au projet, la pensée architecturale et urbaine.

Les candidats sont évalués selon des critères tels que la qualité architecturale de leur projet, leur démarche personnelle dans l’utilisation judicieuse des matériaux, leur approche structurelle et constructive ainsi que sur la prise en compte des exigences thermiques et environnementales des réglementations en vigueur. Le Prix porte sur l’évaluation du projet personnel de fin d’études - accompagné éventuellement du mémoire d’études ou de recherche.

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« L’ ARCHITECTURE EST LE PLUS SIMPLE MOYEN D’ARTICULER LE TEMPS ET L’ESPACE, DE MODULER LA RÉALITÉ, DE FAIRE RÊVER. » Chtcheglov (Ivan), Écrits retrouvés, Éditions Allia, Paris, 2006, p. 16.

Ce projet vise à délimiter spatialement un lieu de deuil en lui donnant une structure temporelle particulière.

Étienne-Louis Boullée, Cénotaphe de Newton, 1784, dessin à la plume, 39.2 × 64.2 cm, Paris, Bibliothèque nationale de France.

Table des matières

Présentation du sujet, du site et du programme

Choix du sujet

2

Enjeux et définitions

2

Objectifs du projet

2

Questionnements

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Analyse de l'environnement

4-5

Analyse du programme et tableau de surfaces

6-7

Sculpter le temps

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Note de synthèse du projet Concepts architecturaux

Travailler les complémentarités La recherche d’intemporalité et d’abstraction Le rassemblement, la communion

Qualifications des espaces

Explication du projet

Réduction du rendu graphique

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Matière, forme, lumière, le concept d'aménagement paysager

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Champ lexical

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Approche urbanistique, insertion dans le site, création du lieu

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Présentation de l'édifice, approche architecturale et technique

12-17

Approche environnementale

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1. LA QUÊTE D’UN ÉCRIN DE TRANQUILLITÉ

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2. CONSTRUIRE L’INEFFABLE

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3. LUMIÈRE INTEMPORELLE

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4. LES ÉCHOS DU SILENCE

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5. LA TECHNIQUE AU SERVICE DE L’ESPACE : UN TEMPS SUSPENDU

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Choix du sujet

Enjeux et définitions

Objectifs du projet

Le sujet sera celui d’un funérarium-crématorium, lieu ultime de confrontation à la mort où interviennent les rituels de passage du monde des vivants au monde des morts.

Depuis des millénaires l’homme rend hommage à la mémoire de ses morts en les enterrant et en faisant de la mort un événement social et collectif. Les lieux funéraires posent la question fondamentale de l’existence de l’humanité à travers leurs références à la fois au passé et au futur. Ils délimitent des lieux d’ontologie, ils sont à l’image de notre société et de son évolution.

Il est du devoir des architectes et des collectivités de s’attacher à l’importance que ces lieux portent sur notre structuration du deuil. L’architecture d’un lieu funéraire encadre et accompagne l’un des moments les plus redoutés et douloureux de notre existence. Réaliser un centre funéraire n’est pas qu’un simple devoir d’ordre pratique. C’est avant tout pour notre société, un devoir éthique de mémoire et de recueillement.

Le caractère universel des lieux funéraires traite des thèmes fondamentaux de l’architecture.

L’architecture funéraire parle de l’Homme et de sa relation au monde, elle structure son existence.

Mon diplôme de fin d’année s’inscrit dans la continuité de mon travail théorique dont le sujet traite les crématoriums et les funérariums.

Ce travail a été mené en deux temps. Une première étude de ces lieux a été faite à la fin de mon cycle de licence avec la réalisation de mon rapport d’études ayant pour sujet principal le crématorium Baumschulenweg de Berlin.

Une seconde étude des lieux funéraires a été réalisée à la fin de mon cycle de master dans le cadre de mon mémoire ayant pour analyse le crématorium Baumschulenweg de Berlin et le crématorium d’Hofheide.

Peu de programmes architecturaux ont une portée émotionnelle et symbolique aussi fortes qu’un crématorium et un funérarium. Ce sont des lieux d’ultime confrontation avec le défunt.

Le rapport à la vie et à la mort font de ce sujet un sujet profondément symbolique.

Lier le mémoire au projet permet d’apporter une dimension supplémentaire à la réflexion.

Marc Blaizeau, Un lieu de tranquillité, Rapport d’études en architecture, sous la direction de Jean-Jacques Rizzotti, Strasbourg, École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg, 2014.

CONSTRUIRE L’INEFFABLE

BLAIZEAU MARC | MÉMOIRE JANVIER 2016

CONSTRUIRE L’INEFFABLE

Ces lieux sont essentiels pour l’homme afin qu’il puisse « prendre congé du défunt » et entrer en communion avec le sens et le but de sa propre existence. Cependant, notre société actuelle où la vitesse et la rentabilité sont les maîtres mots, rend difficile l’élaboration du deuil. Tournée vers l’escamotage de la mort, elle ne facilite pas la tâche... La réalisation d’un programme funéraire aborde des questions qui touchent au plus profond de notre rapport à la mort mais aussi à la vie, et auxquelles il n’existe pas de réponses normalisées.

Ces écrits ont constitué un support riche d’enseignements pour mon dernier projet scolaire qui s’articule autour du thème de la mort et de la vie. La création d’un centre funéraire pour mon projet de fin d’études m'a permis de confronter d’une manière plus aboutie mes pensées à la pratique du projet.

Par ailleurs, il m’intéressait de travailler sur un tel sujet car il traite des thèmes essentiels de l’architecture avec un caractère symbolique et émotionnel extrêmement fort. Puisqu’ils touchent l’essence même de l’existence de l’homme, de sa relation au monde et aux humains. Ces lieux ont des dimensions sociologique, anthropologique et métaphysique très grandes qui compliquent leur approche, mais en font toute leur beauté.

une architecture spirituelle pour un lieu de recueillement

Le caractère « tabou » de la mort et le rejet presque systématique des lieux funéraires dans notre société m’a fortement motivé quant au choix du sujet afin d’éclairer une certaine occultation que l’on fait souvent de ces espaces.

Le projet comme matière d'introspection.

Un sujet universel.

Enfin, j’ai souhaité que ce projet ne se limite pas simplement à un travail scolaire, mais qu’il soit véritablement un travail sur moi-même et puisse accompagner ma vision de la vie et du monde qui m’entoure. Ce sujet m’a permis d’établir cette réflexion personnelle par rapport à ma vie et mon rapport personnel à la mort.

Mon mémoire m’a aidé à prendre conscience que la conception de ces lieux affirme avant tout l’aspect social de la mort et l’importance des valeurs telles que le rassemblement et le partage dans l’architecture.

Dans ce sens, le projet tentera de délimiter un espace propice à l’affirmation de la vie et au désir d’existence de l’homme face à un épisode douloureux. C’est à travers les symboles faisant références à la vie mais aussi à la communauté et au partage que le projet aspire à humaniser la mort et non à l’évacuer.

Défendre des valeurs telles que le rassemblement, la communion et le partage.

Donner vie à une architecture symbolique par le langage architectural.

Prôner une architecture des sens.

Suspendre le temps, pour favoriser le recueillement.

Encadrer, exprimer, donner sens à l'hommage et au recueillement.

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Humaniser la mort et non l’évacuer.

La perte d’un être cher nous confronte inéluctablement au passage du temps et à notre impuissance face à cet évènement naturel. Mon projet de fin d’études vise à délimiter spatialement un lieu de deuil en lui donnant une structure temporelle particulière. Les espaces créés tentent de soustraire les familles et les proches du temps ordinaire rythmé par le culte de la vitesse de notre société actuelle, synonyme de stress et de responsabilités professionnelles.

Le projet a pour objectif « de donner du temps au temps », il a pour ambition de le suspendre en délimitant un lieu singulier pour notre recueillement.

DIRECTEUR DE MÉMOIRE, REYNÈS LAURENT | ENCADRANT, PIGNOL ALEXANDRA

Marc Blaizeau, Construire l’ineffable, Mémoire de master en architecture, sous la direction de Laurent Reynès, Strasbourg, École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg, 2016.

L’enjeu d’un tel bâtiment serait de délimiter un lieu propice au deuil, susceptible d’accompagner dignement la famille et les proches dans un moment de douleur et d’intimité. Pour cela, il s’agira moins d’évacuer la mort que de l’humaniser.

Ralentir la fugacité du temps lors de notre dernier hommage, permettrait d’une certaine façon de donner plus de place au temps du recueillement. Il s’agit par-là de faciliter les conditions de méditation des usagers en leur offrant des espaces solennels et respectueux. En sommes, le projet tend à donner du sens à l’hommage et au recueillement dans notre société qui en complique la réalisation.

Quelle est la place de l’architecture et de l’architecte dans la conception et la réalisation d’un bâtiment funéraire ?

Comment peut-on prétendre donner une limite à un lieu de deuil, matérialiser l’immatériel ?

Comment l’architecture dans son langage peut-elle respecter le message de tous et de chacun ?

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Analyse de l'environnement Choix du site Les lieux funéraires contemporains se trouvent dans leur grande majorité en dehors des villes, ou du moins éloignés de leur centre. Ce constat est lié à l’histoire des cimetières : jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, les cimetières étaient placés près des églises. Cependant, pour des raisons de salubrités avec l’apparition de la peste provenant de la proximité et de la toxicité des corps en décomposition, les autorités ont obligé les villes et les bourgs à déplacer leurs cimetières hors des zones résidentielles.

La construction des crématoriums est régie par l’arrêté du 4 mai 1992 relatif aux centres d’incinération. L’ Art. 4 y stipule que les centres d’incinération doivent être implantés à une distance minimale de 200 mètres des maisons d’habitation.

En relation avec le tabou lié à la mort dans notre société, cet article est l’une des autres conséquences de l’emplacement presque systématique des crématoriums en périphérie des villes et dans les zones industrielles.

Des lieux stéréotypés et tabous.

Par ailleurs, l’urbanisation massive de nos terres et l’emprise non négligeable que demande la construction d’un centre funéraire (typologie très allongée), limite considérablement son insertion en centre-ville. Les parcelles disponibles sont allouées plus facilement à d’autres programmes que celui du crématorium (il est facile d’imaginer que les riverains s’opposent davantage à la construction d’un crématorium qu’à autre bâtiment public).

Néanmoins, dans certains cas, l’éloignement des lieux funéraires du centre des villes résulte également du besoin de calme et de méditation pour l’endeuillé en rapport à l’usage du lieu.

Je pense que ce type de programme nécessite un lieu à l’écart de l’agitation urbaine afin de faciliter le recueillement de ses usagers. En cela, la recherche d’un site avec des qualités naturelles remarquables telles que la présence de l’eau, d’un couvert végétal dense, d’un horizon dégagé peut faciliter la création d’une certaine rupture par rapport à l’effervescence de la vie de tout les jours.

Sans tomber dans une attitude purement romantique, les éléments de la nature, rythmés par le cycle des saisons, permettent bien souvent d’apaiser les usagers en constituant un lieu de rupture.

Dans un environnement pareil, l’homme se retrouve dans un rapport plus direct et plus simple à son environnement. La force du lieu peut faire naître un sentiment de tranquillité pour l’homme.

Ce lieu « déconnecte » les usagers du rapport à la vitesse et à la production de notre monde contemporain pour donner du temps au deuil.

Cependant, le site dans lequel le bâtiment est construit n’est pas la condition exclusive permettant à l’endeuillé de se recueillir. L’architecture du lieu est essentielle, dans le cas du crématorium, c’est le bâtiment qui délimite avant tout un lieu pour le recueillement.

L’ Alsace a le plus fort taux de crémation en France.

Vue panoramique vers l’est et le cours d’eau au fond délimité par les arbres.

L'augmentation de la crémation et le besoin de nouvelles structures à cet effet est un réel sujet sociétal.

Si en 1970, le pourcentage de crémation par rapport au nombre total de décès en France était de 0,32 %, il avoisine en 2015 les 33%1.

J’ai souhaité réaliser mon bâtiment dans la région alsacienne car l’Alsace est la région qui a le plus fort taux de crémation en France depuis de nombreuses années et en 2015 la crémation y comprend 65% des pratiques funéraires2.

Enfin, comme le funérarium et le crématorium sont des équipements publics, il m’a paru important que le bâtiment entretienne un rapport de proximité avec la ville pour faciliter la desserte de l’équipement et ne pas faire de l’édifice un bâtiment « au milieu de nul part ».

La courbe de l'Ill procure une identité singulière au site

1. Données issues d'une enquête menée en 2010 par l'Association Nationale Crematiste. http://association-nationale-crematiste.fr 2 Données personnelles recueillies au-près des crématoriums d’Alsace (Strasbourg, Sausheim, Mulhouse).

Aménagements périphériques Le lieu retenu est composé d’un paysage plat dans la région d’Erstein au sud de Strasbourg, au bord d’une courbe de l’Ill, entre deux forêts.

Du fait de sa situation au cœur de la bande rhénane, la région d’Erstein comporte des espaces naturels remarquables. Entre terrasse agricole, vergers, prairies du Ried, ripisylves et forêt rhénane, Erstein comporte tout un éventail des grands et micro paysages rencontrés dans la plaine d’Alsace.

Exploration du site D’une superficie de 8 hectares, le site est une zone semicirculaire contiguë située entre l’intrados de l’Ill (rivière qui baigne la plaine d’Alsace), la route départementale D288 et des masses boisées composées principalement de chênes, d’ormes, de frênes, de peupliers et d’érables. Un lieu silencieux de la nature humanisée. Le lieu profite d’un paysage rural de culture de type « Openfield » à l’ouest et d’un paysage de ripisylve à l’est. Au-delà du cours d’eau à l’est, la forêt du Niederwald façonne l’arrière-plan du site.Visible depuis le terrain, les Vosges délimitent la ligne d’horizon à l’ouest. La desserte future du site pourra se faire par la départementale D288.

L’accès des usagers vers le site se fera par un cheminement au sud, tandis que l’accès technique se fera au nord du site.

La délimitation du site par l’eau confère une réelle identité au lieu.

Le flux lent et le reflet des nuages sur la surface de l’eau lui apportent une atmosphère apaisante.

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L’Ill Haguenau

Nordhouse

Centre Funéraire de Strasbourg Strasbourg PROJET Ertsein Sélestat

Colmar

D288

Centre Funéraire de Mulhouse Crématorium de Sausheim Mulhouse

20 km

Répartition des crématoriums en Alsace

La faune et la flore abondantes renforcent les qualités contemplatives du site

Erstein

Vue panoramique vers l’ouest avec l’horizon dessiné par le massif Vosgien

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Plan de situation

Analyse du programme

SURFACES DU CRÉMATORIUM 1177.6 M2

FUNÉRARIUM 558.5 M2

RESTAURATION/CAFÉTÉRIA 427.6 M2

Fonction technique / fonction symbolique

La conception architecturale d’un centre funéraire (funérarium-crématorium) requière une organisation fonctionnelle très rigoureuse afin de répondre à un schéma programmatique particulier. En effet, ce type de bâtiment se hiérarchise selon deux types de flux principaux : les flux d’ordre publics concernant les lieux accessibles aux usagers et les flux d’ordre privés (techniques) régissant le cheminement du cercueil de son arrivée à sa crémation. Ces deux types de flux doivent être strictement séparés et en aucun cas interférer avec le bon fonctionnement du bâtiment.

Dans ce sens, mon projet vise à faire disparaître toutes les contingences fonctionnelles du bâtiment, au profit d’une attention particulière portée sur les conditions d’accueil et de recueillement offertes aux familles ainsi qu’au caractère symbolique du bâtiment.

Dépasser les contraintes techniques du bâtiment au service d’une attention portée sur sa symbolique.

Le lieu construit tente d’aller au-delà de son simple sens physique au profit d’une proposition architecturale convaincante et de qualité. La matière, la lumière, l’espace et le temps se fondent en une expérience élémentaire unique, le sens de l’être.

Le programme comprend trois parties plus ou moins publiques.

La fusion des trois parties en un bâtiment linéaire unique crée une forte réponse architecturale dans sa capacité à structurer un paysage spécifique.

Les trois composantes, le funérarium, le crématorium et l’espace du partage, structurent l’organisation générale du bâtiment de manière hiérarchique.

Cette organisation permet un modèle de circulation clair et rationnel. La dissociation des flux de circulation et des entités programmatiques permet aux visiteurs de ne pas être dérangés par les contingences fonctionnelles du bâtiment.

La constitution du programme s'est établie à partir du cahier des charges d'édifices construits et aux mêmes usages tels que : Le crématorium Baumschulenweg à Berlin (Schultes Frank Architekten), le crématorium d'Hofheide (Coussée&Goris architecten avec RCR Arquitectes), le crématorium de Strasbourg (Bernard Oziol), le funérarium municipal de León et le funérarium municipal de Terrassa (BAAS Arquitectura), le funérarium de Sant Joan Despí (Batlle i Roig Arquitectes)...

Lieu de cérémonie / espace public : 701.6 m2

Espace public : 446.6 m2

- Hall d’accueil, hall de condoléances 228 m2 - Banque d’accueil 14.3 m2 - 2 salons de recueillement, salon d’attente 2x12 m2 - Grande salle de cérémonie 120 places (Extensibles jusqu'à 260 places). 255m2 Patio (non compté) 95.6 m2 - Petite salle de cérémonie 48 places (Extensibles jusqu'à 90 places). 84.5 m2 - Sas espace de participation à la crémation 12.3 m2 - Espace de participation à la crémation 18.7 m2 - Salon de remise de l’urne 15 m2 - Sanitaires mixtes à proximité de l’espace de visualisation 4.6 m2 - Sanitaires femme 22.6 m2 - Sanitaires homme 22.6 m2 - Parking public 110 places

- Bureau d’accueil 24.6 m2 - Salon de réunion avec la famille pour la préparation de la cérémonie et organisation des obsèques 14.3 m2 - 7 chambres funéraires 7x30 m2 : 210 m2 - Sanitaires femme 12 m2 - Sanitaires homme 12 m2

Administration du crématorium : 52.6 m2

Locaux techniques : 86.9 m2

- Bureau du directeur 15.3 m2 - Secrétariat 12.3 m2 - Bureau administratif 14.3 m2 - Bureau administratif 10.7 m2

- Chambre réfrigérante capacité 10 défunts 51.7 m2 - Local d’entretien paysagiste 35.2 m2

Espaces et locaux techniques : 423.4 m2 - Espace de crémation 134.2 m2 - Espace de commande des fours 10.8 m2 - Zone tampon pour la prise en charge du cercueil 7.6 m2 - Chambre réfrigérante capacité 10 défunts 51.7 m2 - Stockage et traitement des cendres 7.9 m2 - Salle installations techniques 11 m2 - Local haute tension (crématorium) 10m2 - Local haute tension bâtiment 10m2 - Local faible tension 6 m2 - Local gaz 6 m2 - Local ventilation, chauffage d’air 20m2 - Local chauffage cheminé, groupe diesel 24.6m2 - Filtres des fours et récupération des cendres 133.6 m2

Administration du funérarium : 25 m2 - Bureau administratif 14.3 m2 - Bureau administratif 10.7 m2

Espaces publics : 253.3 m2 - 2 salles de restauration 32 personnes 2x46.2 m2 ou une grande salle de restauration 92.4 m2 - Cafétéria 136.9 m2 - Sanitaires femme 12 m2 - Sanitaires homme 12 m2

Espaces du personnel : 174.3 m2 - Cuisines 70 m2 - Bar 23.1 m2 - Vide de stockage, chariots traiteur 10 m2 - Poubelles 12.4 m2 - Stockage meubles 12 m2 - Stockage nourriture 15.4 m2 - Stockage froid 15.4 m2 - Vestiaires femme avec sanitaires 8m2 - Vestiaires homme avec sanitaires 8m2

ESPACES ET LOCAUX COMMUNS : 953 M2 - Parking entrepreneur 11 places - Circulations et dégagements 784.3 m2

Personnel administratif : 69.3 m2

Personnel technique : 99.4 m2

- Bureau d’accueil 11 m2 - 1 salle de restauration/salle de pause 27.5 m2 - 1 salle des serveurs 6.4 m2 - 1 salle des archives 6.4 m2 - Sanitaires femme 9m2 - Sanitaires homme 9m2

- Salle de réception du corps/pièce médecin légiste et thanatopracteur 52.4 m² - Vestiaire médecin légiste/thanatopracteur 6 m² - Vestiaires et douches femme 19m² - Vestiaires et douches homme 19m² - Sanitaires femme 1.5 m2 - Sanitaires homme 1.5 m²

SUPERFICIE TOTALE DU CENTRE FUNÉRAIRE 3116,7 M2

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Organisation programmatique Sous-sol

Espaces des usagers Funérarium Crématorium Espace de visualisation Remise de l’urne Espaces techniques Lieu du souvenir et du partage Administration

Rez-de-chaussée

Répartition des flux Accès aux chambres funéraires Sous-sol

Premier rendez-vous pour l’organisation des obsèques Parcours de la famille Parcours des proches et des amis Cheminement du corps pour le funérarium Cheminement du corps pour le crématorium Acheminement et remise de l’urne funéraire Parcours vers le lieu du partage et du souvenir Rez-de-chaussée

Accès du personnel administratif

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Concepts architecturaux Sculpter le temps

Travailler les complémentarités

La recherche d’intemporalité et d’abstraction

Le rassemblement, la communion

Au même titre que la naissance, la mort d’un individu nous confronte au temps, à notre propre condition, le temps de notre existence. Le deuil est une expérience de notre vie où nous pensons à la fois au passé par le souvenir du défunt, au présent par l’expérience de sa perte, et au futur sans sa présence. Bien que le temps puisse être compté, il reste immatériel. L’architecture nous fait prendre conscience de la profondeur du temps, elle nous aide à comprendre la dialectique de la permanence et du changement.

Mon projet de PFE a été travaillé en essayant d’associer des complémentarités afin de trouver un équilibre et une harmonie dans l’édification du lieu.

Le rassemblement, la communion ou encore le partage sont des thèmes clefs dans l’architecture d’un tel lieu. La mort est avant tout un événement social et collectif.

La matière, les formes, l’acoustique, l’espace, la lumière et l’ombre sont les instruments du temps, ils nous permettent de voir et de comprendre le passage du temps dans l’espace.

La notion de complémentarité renvoie à la philosophie asiatique qui pense la dualité sous forme d’unité et d’interdépendance.

Notre vie s’appréhende par des rapports de contrastes. Nous comprenons le petit par le grand, le clair par l’obscur...

L’intemporalité est une perception que l’on éprouve lorsque notre perception du temps semble s’écouler d’une manière plus ralentie (temps subjectif) que le temps réel (temps physique). Il en résulte un espace ou le temps semble suspendu, figé. Cet effet spatio-temporel isole les usagers du temps effréné qui rythme leur quotidien et permet de favoriser leur concentration en vue d’un recueillement.

Le recherche d’abstraction dans le projet permet de favoriser la liberté de projection et l’imaginaire de l’homme. Elle facilite par ailleurs l’appropriation de chacun. La sobriété des lieux permet de préserver l’usager de l'arrivée d'un trop grand nombre d’informations pendant cette période émotionnelle difficile. Le bâtiment refuse une connotation avec les bâtiments religieux que nous connaissons pour rétablir un rapport avec la nature et le paysage.

Tenter de rendre visible l’expérience du temps.

Associer des complémentarités afin de trouver un équilibre dans l’édification du lieu.

La quête d’un temps suspendu et d’une architecture élémentaire.

Retrouver le sens profond de l’expérience de la collectivité.

Le temps a été travaillé comme un matériau palpable dans le projet. L’édifice tente de rendre tangible le temps et en quelque sorte le sculpter.

Composer une architecture de contrastes permet d’apporter un sens de l’équilibre à l’œuvre. Les éléments se complètent et se conjuguent au service d’une harmonie.

Ce travail a été mené à partir de deux attitudes :

Ce travail a été réalisé en associant les notions :

La recherche d’abstraction a été travaillée par l’élaboration de formes géométriques primaires, du travail de complémentarité et par l’utilisation majoritaire du béton comme monomatérialité du projet. Le rapport du corps humain vis-à-vis de la matérialité du bâtiment est l’un des sujets du projet. Ce rapport est physique autant que mental.

J’ai souhaité intégrer un lieu d’hospitalité dans mon programme de PFE qui permettra aux usagers de partager un moment de convivialité d’une manière simple autour d’une collation à la suite de la cérémonie. Souvent, les proches du défunt ressentent le besoin de se réunir après la cérémonie, que ça soit dans une salle louée aux communes ou chez l'un des proches. Ces rassemblements dans le temps de l’« après », permettent aux familles de se retrouver afin d’échanger plus longuement sur la vie du défunt ou sur d’autres évènements de la vie de tous les jours.

Établir une architecture équivalente à une « masse » à sculpter, nécessaire pour figer l’espace, pour suspendre le temps.

Créer des conditions pour rendre le temps visible, voire même palpable.

- En créant des rythmes apparents : mise à distance/ proximité, éléments répétés, fractionnements.

- En contrastant les échelles : entre des espaces privés et des espaces intimes. Dilatation / Compression.

- Par la modulation de l’intensité lumineuse dans les espaces. Lumière crue, ombre et pénombre.

- Par la relation du construit et du naturel.

- Par le rapport du symbolique et du concret.

Crématorium Baumschulenweg, Schultes Frank Architeken, Berlin, Allemagne, 1999, © Andro de Guezala

Je pense que la recherche d’un équilibre est essentielle dans la volonté de créer un lieu de tranquillité susceptible d’accompagner la personne endeuillée. La quête d’un équilibre semblerait conditionner plus facilement l’apaisement des familles et des proches.

- « d’éternel et d’éphémère » - de présent / d’absent - de plein / de vide - d’ouverture / de fermeture - de verticalité / d’horizontalité - de compression / de dilatation - de masse / de légèreté - de brillant / de mat

Cinq thèmes principaux ont été utilisés pour que l’architecture apparaisse intemporelle et figée dans le lieu de son installation : - L’apparence de pérennité et d’immutabilité à travers l’ordre établi, la présence de la symétrie et de la composition.

- L’absence de référence à un style, l’absence de monumentalité.

- La présence de « traces », comme des ruines constituants le paysage extérieur.

- La matérialité imprimée de son procédé de fabrication comme témoins d’une marque dans le temps.

- La qualité de la lumière : rareté, pâleur, ombre-pénombre, lumière directe.

- de lisse / de rugueux - de lumière / d’ombre / de pénombre - de réel et d'irréel

Crématorium Kaze-No-Oka, Fumihiko Maki, Berlin, Nakatsu, Japon, 1996, © Toshiharu Kitajima

Funérarium municipal de León, BAAS Arquitectura, Espagne, 2001. © Eugeni Pons

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Dans un moment douloureux, il me semble primordial de retrouver le sens profond de l’expérience de la collectivité.

L’homme n’est pas seul face l’épisode tragique d’un décès.

Un sentiment de communion est susceptible de réconforter l’usager.

Dans ce sens, trois espaces majeurs de mon projet révèlent et défendent les valeurs de rassemblement dans l’architecture.

- Il s’agit du lieu de veillée dans la partie du funérarium, - du hall de condoléances dans la partie du crématorium, - de l’espace d’hospitalité.

Intégrer un lieu de restauration à ce type de programme permet de donner une nouvelle dimension à des usages exclusivement tournés vers la douleur de la perte. Accompagné par le paysage, le lieu de convivialité délimite un espace propice à l’affirmation de la vie et au désir d’existence de l’homme face à un épisode douloureux. Par la valeur du partage, le lieu du deuil devient également un lieu permettant à l’homme d’aller de l’avant.

Crématorium Ashwinikumar, Matharoo Associates, Surat, Inde, 2001, © Matharoo Associates

Qualifications des espaces Matière

Forme

Lumière

Le concept d’aménagement paysager

Béton

Un langage minimaliste, une quête vers l’essentiel

La lumière et la recherche de l’immatériel

Forêt et végétation

Un béton clair banché à la planchette est le matériau principal du projet. Le banchage à la planchette permet d’imprimer la matière de son procédé de fabrication et devient un témoins d’une marque dans le temps.

La surface du béton permet de révéler la lumière en même temps que la lumière révèle le matériau et favorise un contact avec la main. Une infinité de valeurs de gris anime les murs et leur confère une réelle présence.

Le projet prend la forme de volumes simples sculptés et rythmés par des vides. La sobriété et la simplicité des espaces du centre funéraire sont au service d’une modestie et d’une légèreté afin de retranscrire un caractère authentique et une atmosphère paisible au bâtiment.

L’approche minimale dans l’architecture funéraire n’est selon moi pas une fin en soi mais un moyen d’approche, une « solution » en réponse au sentiment de dépassement que vit l’homme dans son environnement extrêmement stimulant (qu’il ressent d’une manière exacerbée lors de sa période de deuil).

La conception de ce centre funéraire a pour but de célébrer la lumière et le silence dans des espaces d’une matérialité brute. La lumière changeante éclaire les limites du silence.

Elle rythme avec l'ombre les lieux en donnant forme et vie aux objets. L'ombre et la lumière animent les murs en plissant leur surface matricée par des planches en bois. Le dessin des ombres et des lumières sur le sol et les murs procure aux lieux un air de tranquillité et de rêverie. La lumière devient un don précieux, elle crée une sensation d'intimité.

La grande partie des arbres présents sur le site sont des arbres existants. Un reboisement est uniquement prévu sur la partie médiane du site et au niveau du parking. Pour ce faire, des essences d'arbres particulières apportent un large éventail de couleurs sur le site.

Bois La majorité du mobilier dans le projet est en bois de chêne.

La chaleur à l’échelle humaine se traduit par l’utilisation du bois.

Il est le matériau idéal pour créer une impression de sécurité dans cette expérience émotionnelle. Le bois vient par ailleurs jouer sur la transparence et l’opacité des parois avec l’utilisation de claustras en référence aux ambiances dans l’architecture traditionnelle japonaise présentent dans les Shōjis.

Ainsi, des cerisiers du Japon, des liquidambars, des arbres aux quarante écus (Ginkgo), des arbres de Judée et des érables composent une palette végétale spectaculaire, réputée pour la belle couleur des feuillages au fil des saisons. En association avec les arbres existants, cette palette végétale Nous aspirons à toucher la lumière. décline un ensemble d’arbre sur le thème de l’éphémère et de la permanence qui participe à la variation des espaces. Ce La lumière comme mutation dans le temps nouveau couvert végétal permet non seulement de structurer Les matériaux et la lumière sont plus que des matériaux. Ils la traversée du site en assurant une transition spatiale de deviennent des marqueurs spatio-temporels et défient le sens l’aire du stationnement au bâtiment mais permet également de notre perception. Ils jouent avec la définition des limites d’équilibrer la minéralité du projet. de notre réalité et ouvrent la voie à l'expérience de notre imagination. La lumière apporte de la profondeur à l'espace, lui La nature : la contemplation d'un « paysage » comme donne vie et favorise notre quête intérieure.

Une compréhension épurée de l’espace

Le centre funéraire est structuré et hiérarchisé par une composition géométrique claire et permet aux familles et aux proches de s’orienter facilement dans les espaces. La recherche d’une architecture épurée met en avant l'essentiel.

L’ordre établi dans la composition des espaces apporte une apparence de pérennité et d’immutabilité à l’édifice afin d’en Métal extraire une atmosphère intemporelle. L’ordre confère au lieu La lumière a été utilisée dans le projet afin d'apporter une Certains éléments de mobiliers ou encore des éléments de un caractère rassurant, un sentiment d’équilibre et de paix. douceur et une légèreté à l'atmosphère afin de ne pas signalétique sont en bronze dans le projet. Si le mobilier en bois permet d’apporter un équilibre dans la minéralité du projet, les Le dessin des espaces reprend des formes géométriques intensifier notre émotion liée au deuil. La couleur claire du éléments en métal apportent un contraste avec la matité du primaires (cercle, carré, rectangle) connues pour leur béton a la particularité de ne pas saturer l'atmosphère et son béton. Le teinte recherchée du bronze se rapproche de celle du symbolisme que l’homme leur associe dans de nombreuses association avec la lumière est utilisée afin de transmettre un laiton. Pour cela, du zinc sera ajouté dans la composition initiale cultures et ce depuis l’architecture archaïque. Pour lui donner message d'espoir aux usagers malgré la mort de leur proche. du métal afin de donner une finition plus claire à la surface des cette énergie spirituelle si nécessaire, les formes, la matière, la lumière et les éléments naturels tels que l’eau et la végétation L'ambiance lumineuse dans les espaces du centre funéraire pièces. La finition attendue varie du brun à l’orangée/dorée. ont la faculté de charger de sens les espaces en contribuant à est un élément auquel j'ai apporté une attention particulière. faire du bâtiment un lieu de performance spirituel.

Ce travail s'est basé sur des analyses in situ et informatiques Verre d'édifices reconnus pour leurs qualités spatiales liées à Le verre est l’instrument idéal pour mettre en scène un jeu Le crématorium recherche une abstraction formelle par rapport la recherche d'une spiritualité. Mon mémoire rassemble captivant de reflets et de vues. Il peut agir comme un filtre entre à sa fonction. Les espaces techniques sont ainsi dissimulés l'ensemble de ces études qui m'ont permis de comprendre intérieur et extérieur. Il est utilisé de différentes façons tout au dans des épaisseurs, des espaces servants. En façade, les davantage le comportement de la lumière d'un point de vue long du projet afin de soutenir une certaines solennité à travers cheminées des fours crématoires sont totalement intégrées qualitatif et quantitatif. Mon étude de lumière s'est notamment des vues en profondeur sur le paysage. Par ailleurs, c'est un dans un volume technique afin de rendre plus discrète la appuyée sur : Le Crématorium de Berlin - Le Crématorium d'Hofheide - La Chapelle Notre-Dame-du-Haut ou encore Le instrument pouvant favoriser l’intimité des usagers. Diffus, il fonction primaire du bâtiment.

Panthéon de Rome... (Se référer à la partie technique du document). donne à voir des plans de lumière, mystique ou indirect.

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moyen de recueillement.

La forme linéaire du bâtiment dialogue avec l'incurvation du site générée par l'eau. Les espaces sont généreusement ouverts sur le paysage augmentant ainsi son caractère contemplatif.

Je pense que la perception de la nature à travers le paysage est un moyen pour l'homme de se retrouver et de se situer par rapport au monde environnant. En effet, suite au décès d’un proche il arrive souvent que l’on manque de repère. Ainsi, c’est également dans notre rapport à la nature que ces repères peuvent être rétablis. Nous remarquons dès lors, que la nature ne constitue pas seulement une réalité physique (signifiant) elle est également à comprendre par sa dimension spirituelle.

Dans un moment de douleur, la nature semble être un moyen d’apaisement et de sérénité.

MATIÈRE « Le béton donne une impression latente de masse et génère une sensation de profondeur. Au-delà du regard, il produit un effet psychologique, que l’on peut ressentir par l’expérience. » Andô (Tadao), « The Japan Architect », n°276, Shinkenchikusha, Tôkyô, avril 1980 dans Nussaume (Yann), Pensées sur l’architecture et le paysage, Éditions arléa, Paris, 1999, p. 48.

Expérimentation de la matière, blocs de béton et portes en bronze, laiton et cuivre.

SENSUALITÉ - TEXTURE - DURABILITÉ - EXPÉRIMENTATION - AUTHENTICITÉ - CORPS

Mur d’entrée d’une chambre funéraire

FORME « L’architecte tirera de l’ordre la force créatrice et la force de se remettre en question pour donner un principe formel à cette réalité nouvelle. »

Kahn (Louis I.), « Order and Form : Order is » in Perspecta, Vol. 3, 1955, p. 63.

HARMONIE - ESSENTIALITÉ - SOBRIÉTÉ - STABILITÉ - ÉLÉGANCE - FONDAMENTALITÉ

Moules pour le coffrage du plâtre

Maquette d’une chambre funéraire, plâtre, 1 :33e

LUMIÈRE « Mais ce que l’on appelle le beau n’est d’ordinaire qu’une sublimation des réalités de la vie, et c’est ainsi que nos ancêtre, [...] découvrirent un jour le beau au sein de l’ombre. » Junichirô (Tanizaki), Éloge de l’ombre, Paris, Éditions Verdier, 2011, p. 43-44.

VITALITÉ - CONTEMPLATION - CONTRASTE - MÉDITATION - SILENCE - INTIMITÉ - SEUIL

Coulage du plâtre

Extrados d’une courbe, séquence d’entrée

ESPACE-TEMPS « L’architecture est notre instrument premier pour nous relier à l’espace et au temps et donner à ces dimensions une mesure humaine. » Pallasmaa (Juhani), Le regard des sens, Paris, Éditions du Linteau, 2010, p. 19.

Séquence d’entrée d’une chambre funéraire Maquette en plâtre teintée dans la masse, 1 :33e

INTEMPORALITÉ - RÊVERIE - SOLENNITÉ - RECUEILLEMENT - POÉSIE - TRANQUILLITÉ

Intrados d’une courbe, lieu de veillée

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Explication du projet Approche urbanistique, insertion dans le site, création du lieu Le site retenu pour l'édification du projet combine plusieurs critères à savoir :

Avoir des qualités paysagères remarquables qui en font un site singulier Se situer dans une grande ville Alsacienne Être distant au minimum de 200 mètres des habitations Avoir un rapport de proximité à la ville Se situer non loin d’une infrastructure routière

Disposé dans un travail paysager d’un nouvel ensemble comprenant un crématorium, un funérarium, un columbarium, un jardin du souvenir et un parking, le centre funéraire en béton brut, long de 186 m sur 34 mètres de large, s'inscrit suivant un axe est-ouest dans un paysage plat dans la région d’Erstein (10 916 habitants en 2013 source : Insee) au sud de Strasbourg.

Le projet se situe au bord d’une courbe de l’Ill, entre deux forêts : un lieu silencieux d'une nature humanisée. La forme et l’orientation du bâtiment structurent le paysage dans le sens est-ouest faisant écho à la masse boisée à l’est limitant l’espace de stationnement. Par cette configuration, le bâtiment cadre l’usager vers la courbe de l’Ill en créant un lieu singulier.

Un parc - structuré par des murs (dont certains sont des columbariums) et des masses végétales - établit des distances et des éléments de parcours pour l’usager venant depuis le parking.

Un retour à la nature permettrait d’extraire l’homme de son rythme de vie oppressant mené par des responsabilités professionnelles.

Cours d’eau De forme linéaire, le projet donne une réponse à l’incurvation du site. Son implantation, cadre la perception de l’usager vers l’eau.

Les espaces nobles du programme s’ouvrent généreusement sur l’eau afin d’accentuer le caractère méditatif du lieu.

Murs, columbariums, lieu de dispersion des cendres Le lieu définit à grande échelle un espace de recueillement dans la ville. Accompagné d’un lieu destiné à la dispersion des cendres et pouvant accueillir les urnes funéraires dans des columbariums ; le bâtiment définit un lieu de mémoire collective où l’intimité et la spiritualité de chacun peuvent être respectées.

Le paysage est structuré par de longs murs et de longues haies tels des échos du bâtiment vers l’espace du stationnement.

Ce parc permet d'instaurer des éléments de distances, des limites et des temps entre l'espace de stationnement et le bâtiment. Je pense qu'une déambulation, une marche est importante avant d'accéder à ce type de bâtiment, elle favorise en effet le recueillement et le calme.

Les murs, banchés à la planche peuvent donner l’impression de ruines laissées dans le paysage. Certains des murs accueillent des niches pour le dépôt des urnes funéraires, ils constituent en ce sens des columbariums. Plus à l’ouest du site, la dispersion des cendres donne une alternative aux columbariums et à l’enterrement des urnes.

1. Prise en compte des caractéristiques générales du site.

Les masses boisées et la rivière délimitent un lieu singulier.

2. Souligner l’incurvation du site par un édifice linéaire. Mise à distance de l’espace de stationnement pour favoriser le recueillement des familles.

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3. Des masses assemblées et sculptées.

Entre plein et vide, transparence et opacité, intimité et contemplation.

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4. Un travail de lumière sensible et réfléchi pour chaque espace.

Zone de stationnement

Le projet formalise à grande échelle un lieu de mémoire et de recueillement dans la ville.

La partie technique du bâtiment liée à la crémation a été intégrée au sous-sol. Ce procédé permet de limiter l’impact du bâtiment sur le paysage.

Par ailleurs, le projet prévoit l'ajout de nouveaux couverts végétaux sur le site notamment au sud à hauteur du nouveau parc et à l'endroit du parking avec l’ajout d’arbres qui dans l’avenir permettront de définir une vraie masse boisée. Le rapport de proximité étroit entre le bâtiment et les arbres (existants ou non) permet au site de conserver un caractère d’apparence naturel.

Ma proposition prévoit un parking de 110 places situé sous un ensemble de nouveaux arbres. Une petite forêt existante vient délimiter le lieu de stationnement des véhicules du public et forme ainsi une transition spatiale et solidaire avec l’extérieur du site. Le parking est volontairement situé du côté du bois afin de préserver une vue latérale vers le cours d’eau. L’espace de stationnement à été mis à distance du bâtiment (80 mètres) afin de favoriser le recueillement des usagers. Il est cependant possible pour les personnes à mobilité réduite de se faire déposer non loin de l’entrée du bâtiment par un cheminement carrossable.

Personnel Flux techniques Stationnement du public

Le projet s’est appuyé sur le respect du site existant, la préservation maximale de sa biodiversité et la valorisation de ses atouts.

Cheminement « aller » Cheminement « retour »

5. Établir des éléments de distances et des temps pour conditionner le recueillement. Renforcer l’aspect naturel du site en y plantant de nouvelles essences d’arbres.

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6. Hiérarchisation rigoureuse des flux en deux entités principales : les flux publics et les flux privés.

Présentation de l'édifice, approche architecturale et technique

Présentation de l'édifice

Matérialisation des concepts

Crématorium

Peu de programmes architecturaux ont une portée émotionnelle et symbolique aussi singulière qu'un centre funéraire. Ce type de projet touche à un des moments les plus douloureux de notre existence, celui de la disparition d'un être cher.

Les différentes compressions et dilatations des espaces, soulignées par une lumière variée, permettent de conditionner progressivement le recueillement des familles et des proches.

Le travail des seuils à l’entrée de chaque « pièce » permet d’influencer notre perception des limites et de matérialiser d’une certaine façon l’intervalle entre chacun des espaces.

Le hall de condoléances

Le centre funéraire se présente sous la forme d'une façade rythmée de lumière. À l'est, un large parvis couvert par un auvent matérialise l'entrée du crématorium. Plus à l'ouest, l'espace intimisé par les courbes, délimite les entrées individuelles des chambres funéraires accessibles 24h/24 et 7j/7.

Les entrées ont été dissociées afin de respecter au mieux l’intimité des usagers en rapport avec la pratique du lieu.

Cette dissociation permet par ailleurs d’instaurer une distance avec les chambres funéraires et les espaces de cérémonies susceptibles d’accueillir beaucoup de monde. En d’autres termes, il s’agit ici de mettre en relation au sein d’un bâtiment unique, l’échelle du recueillement individuel avec l’échelle du recueillement collectif.

Les seuils d’entrée vers les deux corps du bâtiment sont introduits par une séparation progressive du cheminement venant de l’espace de stationnement. Une allée généreuse, à l’échelle collective définit l’arrivée vers le porche d’entrée du crématorium tandis qu’un cheminement plus réduit indique la direction vers le funérarium.

Mettre en relation au sein d’un bâtiment unique, l’échelle du recueillement individuel avec l’échelle du recueillement collectif.

Le hall de condoléances crée une ambiance extrêmement forte mais à la fois sereine et majestueuse. Il y a en même temps un calme et une certaine tension fabriqués dans cet espace.

Ce lieu crée un espace unitaire dans lequel les usagers auront la possibilité de se repérer d’une façon très simple grâce à une composition classique avec un principe de symétrie.

Composer une architecture de contrastes permet d’apporter un sens de l’équilibre à l’œuvre. Les éléments se complètent et se conjuguent au service d’une harmonie.

Ainsi, le projet se compose d’une alternance de contrastes entre éternel et éphémère, présent et absent, plein et vide, masse et légèreté, lumière et ombre…

Le hall central, organisateur des « pièces » donne l’idée que la mort est avant tout un événement social et collectif. Ce hall de condoléances, de plan carré, à l’intérieur duquel s’inscrit en son centre un dôme en marbre poli, a été dessiné dans un soucis de représentation symbolique qui a perduré dans les pensées de l’homme depuis des millénaires. Le carré est la représentation de l’homme sur terre et le cercle est la représentation du cosmos.

La recherche d’abstraction et d’intemporalité a été travaillée par l’élaboration de formes géométriques primaires, du travail de lumière et par l’utilisation majoritaire du béton comme mono-matérialité du projet.

L’idée de rassemblement et de communion dans le projet a été mise en avant dans le centre funéraire par trois espaces majeurs : le hall de condoléances pour le crématorium, les lieux de veillée pour le funérarium et les espaces de rassemblement pour le lieu d’hospitalité.

Le dôme au centre de l'espace est un bloc monolithique taillé dans du marbre Serpentin de la vallée Malenco (Italie).

Parallèlement à sa fonction symbolique, il permet d'articuler et de donner une échelle à l'espace. Sa surface polie reflète l'impression de lévitation de la toiture et procure une résonance particulière au lieu. La brillance de sa surface contraste avec la matité du béton et son reflet contraste avec notre perception des éléments environnants.

« L'architecture amorce, dirige et organise le comportement et le mouvement. »

Procurer à l’usager l’idée de protection en même temps qu’un sentiment de liberté.

Pour revenir aux sources et au commencement de l’architecture, j'ai souhaité conjuguer par le hall de condoléances deux images archétypales opposées mais complémentaires : celle de la grotte et celle de la tente. Je pense que cette association permettrait à l’usager de se sentir à l’abri de l’extérieur sans pour autant s'y sentir enfermé.

Nous pouvons associer l’image de la grotte à l'espace dans le sens où la grotte est « une figure spatiale […] [d’]un lieu protecteur qui opère grâce à sa densité et à sa stabilité3 ».

Le caractère monolithique et « la masse » du crématorium renforcent ce ressenti.

L’impression de légèreté donnée par le toit du crématorium suggère le voile de la tente. Suspendue par douze sur-poutres coudées, la toiture laisse passer la lumière sur sa périphérie et donne l’impression de s’abstraire de la gravité. Cet effet très particulier permet de donner cette impression de légèreté et de « temps suspendu » à l’espace.

Enfin, les grandes ouvertures en façades cadrées par les masses latérales soulignent la direction du regard vers le cours d'eau au nord et renforcent l'idée de liberté.

3. Rollet (Pascal), L’Esprit des Matériaux, Architecture et Philosophie : Bétons[s], Éditions de la Villette, 2008, n°1, p. 57.

Donner une impression de légèreté à l'espace.

Pallasmaa (Juhani), Le regard des sens, Paris, Éditions du Linteau, 2010, p. 71.

Le centre funéraire se présente comme une façade rythmée d'ombres et de lumières

La toiture du hall de condoléances semble défier les lois de la gravité

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L'accueil L’accueil est un espace sobre. Ouvert sur la séquence d’entrée, il se situe légèrement en retrait du hall de condoléances afin de respecter l’intimité des familles. Une arrivée de lumière zénithale permet d’orienter les usagers d’une manière claire.

Salons familiaux Du hall central, l’accès aux salons familiaux et aux salles de cérémonie se fait par deux passages latéraux au plafond plus bas, comme creusés dans deux murs épais. Ces passages définissent les seuils d’accès. La compression de ces porches soulignent la transition et la connexion des espaces entre eux et nous permet de comprendre leur traversée. Les salons familiaux sont à proximité des salles de cérémonie pour faciliter leur liaison. Ils permettent aux familles de se réunir de manière intime avant la cérémonie.

Les salles de cérémonie

L’accès aux salles de cérémonie depuis le hall de condoléances se fait d'une manière claire et efficace.

Le seuil comme un sens de la transition.

La lumière rythme l'espace et lui procure un air solennel

L'organisation en plan des salles de cérémonie s'inscrit dans un rectangle. Seule la coupe de ces espaces vient les moduler avec la lumière. L'espace central se dilate pour accueillir la famille et les proches tandis qu'il se compresse au niveau du positionnement du cercueil et de l'orateur à l'avant des salles.

Cette compression spatiale accentue l'importance donnée au défunt et cadre le paysage au nord souligné par le banchage horizontal des murs. Le cours d'eau et les arbres façonnent un arrière plan contemplatif tel un tableau.

et permet un apport supplémentaire de lumière au fond de la salle. Cette cour fait référence aux jardins zen de l'architecture traditionnelle japonaise. Un arbre Ginkgo Biloba et un enrochement en granit conjuguent la dialectique de l'éphémère et de l'éternel. Connu pour être l'essence d'arbre la plus ancienne au monde, le Ginkgo Biloba diffuse en fonction des saisons une lumière colorée dans l'espace. Cette nature reconstruite invite à l'introspection et la contemplation.

Les deux salles de cérémonie sont en contact direct avec la partie technique en sous sol par l’intermédiaire d’ascenseurs placés dans une épaisseur technique.

L'organisation des salles de cérémonie permet de conserver l'intimité des familles et des proches. Leur ambiance a été travaillée d'une façon similaire. Les arrivées de lumière zénithales sur les côtés des salles permettent de rythmer l’espace de cérémonie suivant les heures de la journée, la lumière colore les espaces d'un sentiment d'intimité. Par ailleurs, cette arrivée de lumière permet d’éviter un effet de contre-jour où un contraste de lumière trop élevé entre l’intérieur et l’extérieur générerait l’endeuillé.

Les portes coulissantes en bronze des salles de cérémonie procurent une préciosité aux espaces et mettent en valeur par contraste la matité et la clarté du béton.

Au sud de la grande salle de cérémonie, une cour extérieure généreuse permet d’étendre la salle en cas de besoin

Espace de remise de l'urne L'espace de remise de l'urne se situe non loin de l'entrée du crématorium mais reste en retrait du hall de condoléances afin de respecter l'intimité des familles. L'espace a été travaillé tout en sobriété. Il s'ouvre généreusement sur un arbre dont la silhouette est subtilement filtrée par une claustra en bois. Une coupe particulière permet de baigner l'espace d'une lumière mystérieuse et renforce le caractère d'exception du lieu.

Espace de crémation L’espace le plus symbolique du bâtiment - l’espace de crémation, réalise la jonction entre la partie du funérarium et celle du crématorium. L'organisation de l'espace a été travaillée afin que la famille n'ait pas de vue sur les commandes techniques des fours, une vision latérale a été privilégiée afin de donner de la dignité à ce moment sensible. Ce lieu a été travaillé comme un entre-deux, limité par des vues sur le paysage afin de contraster avec le feu. La matière et la lumière naturelle façonnent un arrière plan abstrait pour ce moment particulier.

La lumière et l'ombre sublime l'ambiance du lieu.

Une connexion avec le cycle naturel de la nature.

Une compression spatiale dirige le regard

Un Ginkgo Biloba colore l'espace suivant les saisons

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Espace de crémation

Créer des espaces de retraite mentale et d'intimité.

L'espace de remise de l'urne conjugue matière et lumière

Espace d'hospitalité

Partie administrative et partie technique

À la suite des cérémonies, les personnes ont la possibilité de sortir directement vers l’extérieur du bâtiment ou d’accéder à l’espace du souvenir et du partage (espace de restauration) depuis l’intérieur. Pour cela l’usager suit un parcours rythmé par des seuils successifs. Ils permettent de marquer le temps de l'avant et le temps de l'après. Baignée par une lumière tamisée par une claustra en bois, une pente douce permet d’accéder à l'espace d'hospitalité en belvédère sur l'eau.

C’est un lieu de rassemblement et de partage permettant à tout à chacun d’évoquer des souvenirs du défunt dans un moment d’intimité. L'élévation de l'espace d'hospitalité des autres parties du bâtiment permet d'apporter une sensation de légèreté à l'espace. Les salles de restauration en tête du bâtiment à l’est, s’ouvrent généreusement sur le paysage tout en conservant l’intimité des personnes.

Le chemin du retour des familles et des proches longe l'eau et permet d'accentuer le côté méditatif du dispositif architectural.

Funérarium La chambre funéraire constitue le lieu ultime de confrontation avec « la mort ». C'est un havre de tranquillité où l’homme laisse ses pensées s’égarer.

Ce lieu permet aujourd’hui d’aménager des espaces de substitution au logement afin de se recueillir près du défunt.

Le funérarium apporte à chaque personne du groupe social la possibilité d’évoquer des souvenirs, ce qui constitue pour certains une étape importante dans le « travail de deuil ». Le projet délimite un lieu singulier privilégiant l’intimité chez l’homme à l’image de son habitat. À l’ouest du centre funéraire, une longue barre rythmée par des courbes mise en lumière, matérialise le funérarium. Ce lieu est accessible à toute heure de la journée et de la semaine.

De la même façon que le crématorium, les espaces ont été pensés par un travail sur l’espace-temps afin de permettre aux usagers un recueillement progressif.

3. Antichambre

Cour extérieure

Il s’agit d’organiser et d’articuler les seuils successifs menant l’endeuillé de l’extérieur jusqu’au lieu le plus intime de son recueillement. (Voir ci-contre la coupe dépliée) L’auvent marque l’un des premiers seuils d’accès aux chambres funéraires : cet auvent permet de créer des effets d’intériorités et de protections mais en même temps d’ouverture vers le paysage. J’ai souhaité créer un véritable espace, une attention au service des personnes qui vont se recueillir.

Connecté au crématorium à l’ouest, le funérarium est mis en retrait des espaces publics afin de respecter l’intimité et l’isolement des personnes qui se recueillent.

Elle est mise en valeur non seulement par la lumière et sa forme, mais également par sa matérialité. La verticalité de son coffrage à la planche est mis en contraste avec le banchage horizontal des deux autres murs parallèles de la chambre funéraire. Le béton invite l’usager à un rapport très intime.

Cette relation est autant physique que spirituelle.

La partie administrative est située à l’arrière ouest du bâtiment et est dissociée des parties techniques du crématorium. Cette disposition permet au personnel administratif d’être indépendant, à l’écart des flux techniques du bâtiment mais néanmoins à proximité des équipements pour une organisation efficace.

Dans sa conception, j’ai pensé l’espace de la chambre funéraire en terme de temporalités. Pour cela, il est possible de décomposer l’espace en une succession de 5 temporalités principales :

Les zones techniques du bâtiment sont situées au rez-dechaussée et au sous-sol. Leur organisation a été conçue afin d’être la plus claire et fonctionnelle possible. Ce type d’organisation permet un cheminement intérieur efficace qui cherche l’évidence pour une lisibilité et un repérage immédiat.

- la définition de l’entrée, en retrait de la galerie extérieure et de l'espace de circulation,

La chambre funéraire est composée de deux espaces principaux caractérisés par leur forme propre : l’antichambre (3) de forme rectangulaire et l’espace de veillée (5) définit par une courbe qui invite au recueillement en procurant une douceur à l’espace.

- la thématique du passage du dehors au dedans par la qualification d’un mur épais de 70 cm, associable à un mur de protection, différenciant ses occupants du corps social extérieur. Par le traitement de son épaisseur, le mur d’entrée définit la transition de l’intérieur à l’extérieur de la chambre funéraire comme une épaisseur et non une continuité. Le mur accueille un banc dans son épaisseur et permet de renforcer l’impression de protection qu’il procure par sa massivité.

L’antichambre permet aux familles de partager un moment de convivialité de manière intime à la lumière d’une cour extérieure. Cette cour extérieure, est conçue comme un prolongement de l’antichambre par les murs qui l’encadrent.

Elle permet à l’usager une échappée visuel vers le ciel ou encore vers un Érable du Japon aux couleurs chatoyantes.

De nuit, la cour baigne l’antichambre d’une lumière douce et diffuse générée à la base du mur courbe.

Les circulations intérieures sont éclairées majoritairement par la lumière naturelle, de manière zénithale par des puis de lumière ou latérale par des patios. Elles ont été pensées afin qu’en aucun cas le cheminement des familles ne croise celui des employés du centre funéraire.

- l’antichambre ouverte sur le patio permet aux usagers de discuter en retrait de l’espace de recueillement, c'est un lieu de partage entre les membres de la famille,

La courbe définissant le lieu de veillée est un élément singulier de la composition. Son extrados, souligné par la lumière est visible dès l’entrée et permet de guider l’usager vers l’antichambre, à la suite de laquelle il retrouvera son intrados pour se recueillir auprès de son défunt. Ce dispositif spatial a été travaillé afin que l’usager comprenne l’espace qu’il occupe d’une manière claire.

- la question de la transition entre le lieu de partage et le lieu de recueillement qui permet de prendre conscience d’une traversé d’un lieu à un autre, - le lieu de veillée, le lieu le plus intime du processus de retraite.

Les courbes procurent une douceur aux lieux et invitent l’endeuillé à un contact avec la matière.

La courbe est donnée à voir comme l’élément le plus important de la galerie extérieure car elle définit l’espace de veillée, le lieu le plus symbolique de la chambre funéraire.

« Les mains désirent voir, les yeux désirent caresser. ».

Antichambre

4. Espace de transition

Coupe dépliée de la « trajectoire », depuis l’entrée à gauche, jusqu’au lieu de veillée, à droite et localisation des segments spatio-temporels

5. Lieu de veillée 2.

Seuil

1. Entrée

Les compressions spatiales et l'intensité lumineuse marquent les seuils

ESPACE TEMPS

Plan chambre funéraire 30 m2

Johann Wolfgang von Goethe

Aménagement paysager

Extérieur bâtiment, aménagement paysager Galerie extérieure

Auvent d’entrée Seuil ext.

Entrée bâtiment

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Intérieur bâtiment

Épaisseur d’entrée Seuil int.

Antichambre

Espace de transition

Lieu de veillée

Approche technique Étude de la lumière du jour au Centre Scientifique et Technique de la Construction à Louvain-La-Neuve (Belgique) Du 1er au 5 mai 2016, une partie des étudiants de l’atelier Architecture, Art et Technique on eu la possibilité de partir avec l'un de nos enseignants Monsieur Laburte à Louvain-La-Neuve en Belgique afin d’expérimenter le comportement de la lumière naturelle à l’intérieur des projets. Cette étude a été menée à l’aide d’un soleil mécanique et d’une Mirror Box présent au Centre Scientifique et Technique de la Construction.

Dispositif de prise de mesures avec luxmètres

Le soleil mécanique reproduit la course du soleil en fonction des coordonnées géographiques du site étudié (longitude et latitude) et en fonction de la période de l’étude (saisons, heures correspondant à l’inclinaison et l’orientation du soleil).

L’appareil se présente sous la forme d’un projecteur qui se déplace dans une double rotation, sur un axe vertical et un axe horizontal. Ce dispositif permet de visualiser d’une manière très claire le comportement direct de la lumière à l’intérieur des projets.

La Mirror Box est un ciel artificiel reconstituant les conditions d’un ciel diffus, normalisé CIE. Il permet d’observer et de mesurer la répartition de la lumière dans un espace.

Chronophotographie

Lieu de veillée

Solstice d'été

Étude de lumière diffuse

L’étude des projets au sein des deux dispositifs expérimentaux permet de comprendre d’une manière plus précise les ambiances lumineuses au sein des espaces étudiés.

Mon étude de lumière s'est appuyée sur mes études de lumière réalisées dans le cadre de mon mémoire de fin d'année. Ce travail s'est basé sur des analyses in situ et informatiques d'édifices reconnus pour leurs qualités spatiales liées à la recherche d'une spiritualité telles que : Le Crématorium Baumschulenweg à Berlin - Le Crématorium d'Hofheide - La Chapelle Notre-Dame-du-Haut ou encore Le Panthéon de Rome...

Maquette au 1/20 d’une chambre funéraire

Galerie extérieure du funérarium, solstice d’été 14 heures

Espace de transition entre l’antichambre et le lieu de veillée

Chronophotographie, galerie extérieure du funérarium Solstice d'été

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Modèle général de structure

La « dalle suspendue » du hall de condoléances Par l'espace du hall de condoléances j'ai souhaité réaliser un lieu qui tempère l'atmosphère et qui relie les espaces accessibles au public. Un lieu qui soit à la fois lieu de recueillement et lieu de rencontre.

L'atmosphère recherchée se réfère aux atmosphères lumineuses des sous-bois et de nombreuses grandes références architecturales telles que l'intérieur de la Chapelle Notre-Dame-du-Haut réalisé par Le Corbusier (Ronchamp, 1954), le sanctuaire de l'église First Unitarian Church conçue par Louis Kahn (Rochester, 1969) et le crématorium Baumschulenweg imaginé par l'agence d'architecture Schultes Frank Architekten (Berlin, 2000).

L'ambiance lumineuse y est tamisée et propice au recueillement. L'utilisation d'une mono-matérialité telle que le béton ou la brique renforce l'aspect rustique du matériaux.

La relation particulière entre la matière et la lumière dans ces édifices procure une identité propre aux projets.

L'idée principale pour cet espace est de créer un lieu couvert mais qui procure une sensations de liberté et de légèreté.

L'idée énoncée se traduit de deux manières principales : - Par un traitement traversant de l'espace avec une vue cadrée sur le paysage au nord pour renforcer le côté contemplatif du lieu.

- Par une lumière qui découpe la périphérie de la toiture (sans structure de liaison apparente entre la dalle et les murs périphériques) afin de donner l'impression que le temps comme la masse semblent « suspendus ».

Cet espace particulier dans mon projet a nécessité un développement technique particulier que nous allons étudier.

Par ses qualités constructives et l’organisation de l’espace, ce lieu met en valeur deux éléments essentiels du projet : la matière et la lumière.

Exigences techniques : Pour ce faire, les exigences techniques sont : - Absence complète de support visible, ni poteaux, ni supports périphériques apparents, - Réalisation par une dalle de béton armé dont la sous face soit d’aspect brut de décoffrage et lisse.

- Éclairement naturel périphérique avec une minimisation de la projection d'ombres des éléments structuraux sur les murs.

Structure de toiture portée par la dalle Panne courante, IPE 180, S275 Montant sur poutres en BA, HEA 120, S275 Chevron intermédiaire moisant (arbalétrier), Double U, tôle pliée, ep. 8 mm, h. 180 mm, S275 Panne sablière, IPE 180, S275 Arêtier, cornière en tôle pliée ep. 12 mm, c. 120 mm, S275

Résolution technique J'ai opté pour une dalle d’aspect massif en béton armé faiblement allégé (masse 2000 kg par m3, résistance en compression minimale de 300 MPa), rigidifiée (nervurée) par deux jeux de trois sur-poutres croisées.

L’espace étant de section carrée, l’utilisation de poutres croisées s’avère opportune. Cette dalle est prolongée, au niveau des sur-poutres de la zone centrale (c’est-à-dire hors périphérie), par des supports lourds en acier (console d'ancrage), de section transversale affinée , qui prolongent les Marcblaizeau sur-poutres et qui reposent sur les murs périphériques, par des supports noyés. Cette disposition permet d’éloigner les supports de la partie en châssis vitrés et de minimiser l’ombre portée par les supports vers les parties éclairées intérieures des murs périphériques. La dalle a une épaisseur de 16 cm.

Structure de la dalle Condition d’appui sur poutre-voile périphérique Poutre de rive, béton B35, 2000 kg/m3, 700 x 180 mm Console d’ancrage, acier S355 ep. 50 mm, h. 350 mm Sur-poutre, béton B35, 2000 kg/m3, 700 x 180 mm Dalle nervurée, béton B35, 2000 kg/m3, ep. 160 mm

Les supports en acier, de forme voisine du « Z », de section 45mm x 350mm, en acier S355 se prolongent dans les poutres périphériques par une armature classique de flexion et cisaillement, avec une zone de transition de technologie particulière (soudages de continuité en flexion des armatures des poutres sur les supports en acier et continuité d’effort tranchant par armatures complémentaires soudées sur les supports en acier).

Modèle numérique de calcul complet (RDM6) Résultats E.L.S. Wmax < Wlimite = 5 cm < 6.8 cm Simulation de la déformée (accentuée), Flèche verticale max. en milieu de dalle < 5 cm.

Wmax < 13.5/200 ≈ 6.8 cm

Afin d’assurer à la fois l’étanchéité et d’éviter un pont thermique général (isolation intérieure impossible en plafond pour cause d’aspect « brut » recherché), une petite structure complémentaire en acier avec une couverture par bacs en acier et isolation rigide a été mise en place. La couverture est de forme pyramidale ,(pente = 28%).

L'isolation par l'extérieur de la toiture permet à la dalle de bénéficier d'une inertie thermique favorable au bâtiment.

Celle-ci permet de réguler et limiter les effets d'une variation « rapide » de la température dans les parties communes.

Réaction d’appui, Rz ≈ 91 kN (= 9,1 tonnes-forces) Masse totale de la structure : = Rz x 12 ≈ 109,2 tonnes

G = 10.00 m/s2

Charges permanentes et sollicitation climatique (neige).

Résultats E.L.U.

Marcblaizeau

Moments fléchissants

La structure, en acier courant S275, portée en plusieurs points par la dalle, se compose de 4 arêtiers, de profilés intermédiaires pour réduire les portées des pannes, et de Marcblaizeau pannes classiques en acier (profilés de type IPE). Des potelets complémentaires, en appui sur les sur-poutres, réduisent la portée des arbalétriers.

Moment fléchissant max. Mf y dans une poutre : 375 KN·m Diagramme des moments de flexion

Cette disposition permet de couvrir la dalle sans élément lié aux murs périphériques.

Contraintes normales

L'ensemble de cette structure a été conçue avec l'aide bienveillante de mon professeur Patrice Harlicot, ingénieur en Sciences et Techniques pour l’Architecture.

Diagramme des contraintes normales (Mf ,N)

Les calculs de structure ont tous été réalisés avec le logiciel RDM6, logiciel qui nous est enseigné à l'École Nationale Supérieure d'Architecture de Strasbourg. Marcblaizeau z

- Satisfaire les exigences usuelles en matière de confort thermique.

x

16

y

Contrainte normale maxi. (Mf ,N) pour l’acier : 305 MPa 305 MPa < 355 MPa (Acier S355) Contrainte normale maxi. (Mf ,N) pour le béton : En compression 19 MPa Compression bidimensionnelle au croisement des poutres 19 MPa acceptable pour béton B35 (35 MPa).

COUVERTURE/CHARPENTE Membrane d’étanchéité PVC-P souple Étanchéité vitrée périphérique

12

Pare-pluie

11

13

Isolation en mousse rigide 300 mm Pare-vapeur

14

10

Bac acier 30 mm

9 8

Charpente métallique (Acier S275) - Montants HEA 120 - Pannes courantes IPE 180 - Chevrons intermédiaires moisant, tôle pliée, ep. 8 mm, h. 180 mm - Pannes sablières IPE 180 - Arêtiers, tôle pliée, ep. 12 mm, c. 120 mm

7 15

6

16

OSSATURE PRIMAIRE

5 4

17

Poutre de rive 700 x 180 mm

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21

3

22

Console d’ancrage en acier (S355), ep. 50 mm, h. 350 mm Sur-poutre en béton armé 700 x 180 mm Sous-face dalle BA, traitement béton clair lisse et fin, calepinage précis

SUPPORT

2

Réservations sur poutres-voiles BA pour structure toiture + écoulement EP

23

1

SYSTÈME ASSEMBLÉ Vitrage périphérique, lumière naturelle et contact visuel avec le ciel Une masse avec une impression d’apesanteur, Cette masse défie notre perception du réel et donne un effet de légèreté à l’espace Les consoles d’ancrage en acier limitent la projection d’ombres sur les murs périphériques et détachent la toiture des parois Transparence et continuité avec l’extérieur, l’espace semble ouvert

0 0.1

0.3

0.5

1M

1. Dalle en béton armé 160 mm 2. Sur-poutre en béton armé 700x180 mm 3. Chevron intermédiaire moisant en double U, tôle pliée, ep. 8 mm, h. 180 mm 4. Panne sablière, IPE 180 5. Bac acier h. 30 mm 6. Pare-vapeur 7. Isolation en mousse rigide 300 mm 8. Pare-pluie 9. Membrane d’étanchéité PVC-P souple 10. Collerette d’étanchéité PVC 11. Console d’ancrage acier, ep. 50 mm, h. 350 mm 12. Couvertine en tôle laquée 13. Réservation pour l’engagement des abouts des consoles métalliques, rebouchage béton après mise en charge 14. Dispositif d’appui en élastomère fretté 15. Chéneau encaissé en zinc, évacuation des eaux pluviales (EP) 16. Câble chauffant (déneigement) 17. Sous-construction, volige 18. Mur porteur béton extérieur 350 mm (poutre-voile) 19. Isolation en mousse rigide 250 mm 20. Mur béton intérieur 150 mm 21. Ouverture zénithale, largeur d’ouverture 800 mm 22. Poutre de rive 700x180 mm 23. Cadre de ferraillage (efforts tranchants).

17

Approche environnementale Principes retenus au niveau énergétique et environnemental.

Performance énergétique du bâtiment.

Durabilité

Principes d'isolation

Bâtiment basse consommation d'énergie

Chauffage des locaux

La compacité des volumes, la durabilité de leur enveloppe en béton et leur inertie, apporte une bonne performance thermique à la construction.

La recherche de durabilité s’étend au contrôle de la qualité de l’air intérieure, à la consommation d’énergie et au confort visuel des utilisateurs.

Ces performances physiques du bâtiment ont été travaillées autant que possible par de simples organisations architecturales de sorte à diminuer le plus possible le recours à des techniques spéciales ou à des méthodes de mise en œuvre complexes.

« Murs sandwich », des avantages environnementaux, techniques et économiques.

Récupération thermique

Dalle de béton thermoactive et chape chauffante

Afin d’allier le côté esthétique et thermique du bâtiment, les murs en béton sont coulés en place et intègrent un isolant entre leurs deux parois.

De par sa nature, le bâtiment consomme beaucoup d’énergie du fait de la crémation. L’idée serait de réutiliser cette énergie utilisée pour la crémation dans le bâtiment.

Les incinérateurs avoisinent les 850 à 1100°C et pour des raisons d'économie d'énergie la température est maintenue à 850°C à tout moment (il est plus économique de maintenir les fours à température que des les arrêter complètement).

L'émission de calories par la chaleur émanant des briques réfractaires des fours peut être récupérée par l'adjonction d'un échangeur thermique en circuit fermé. (Voir schéma ci-contre).

Cet échangeur thermique fera monter en température un circuit d'eau secondaire qui, à son tour, pourra délivrer ses calories aux installations d'eau sanitaires et au système de chauffage du bâtiment.

Le hall de condoléances, les salles de cérémonies et les chambres funéraires sont équipés d'un système à basse température.

Un système de dalle active et de chape chauffante apporte un rayonnement agréable et une courte phase de démarrage afin d'amener localement la température dans les espaces.

Le chauffage par dalle de béton thermoactive repose sur l’utilisation des capacités du béton à stocker la chaleur, mais aussi à restituer la fraîcheur.

Éco-construction Certains choix de matériaux peuvent se justifier de manière écologique.

Les granulats utilisés pour la construction du béton peuvent être issu d’un béton de déconstruction dans l’objectif de rationaliser l’utilisation des granulats naturels. Ce béton réutilisé est préalablement trié, concassé et déferraillé pour une réutilisation optimale.

L’enjeu est à la fois de réduire les mises en décharge, en réutilisant une partie des bétons déconstruits, et d’économiser les gisements de granulats naturels.

Intégrer le recyclage dans la conception du bâtiment.

Cette technique constructive permet entre autre : (source :Procédé innovant GBE®, mode opératoire)

- De réduire considérablement la consommation globale d’énergie du bâtiment par la réalisation d’une enveloppe performante (inférieur à K45).

- De limiter de manière significative les ponts thermiques grâce à une excellente étanchéité - D'améliorer le confort d’été grâce à l’inertie thermique du mur intérieur.

- De construire des bâtiments performants d'un point de vue structurel.

- De construire durablement et moins cher.

Après une démarche éthique réfléchie et dans un soucis de préservation environnemental, le crématorium du Père Lachaise à Paris a d'ailleurs choisi d'utiliser en partie l'énergie du refroidissement des fumées pour le chauffage de l'édifice.

Enfin, de nombreux exemples de pays voisins comme la Suède, la Belgique ou encore l'Angleterre, dans une démarche environnementale assumée, exploitent la chaleur produite par les installations techniques. À titre d'exemple, la chaleur généré par le crématorium Racksta à Stockholm permet également de subvenir à une part des besoins de la collectivité en chauffage.

- De solliciter les compétences des coffreurs-bancheurs et valoriser le savoir-faire des entreprises de gros œuvre.

« Régulateur thermique »

Le béton concassé pourraient ainsi être réincorporé dans de nouvelles compositions de béton, pour remplacer 10 à 30 % de granulats entrant dans la composition des bétons recyclés.

La mise en place d’une économie circulaire autour du béton permettrait aussi de développer l’activité au niveau local, en réduisant les transports de matériaux.

Par son isolation extérieur, la toiture du hall de condoléances fournie une inertie thermique très importante.

Cette dernière permet de réguler la température du hall et des pièces alentours par un système de déphasage thermique. Le béton a la capacité de stocker la chaleur ou la fraicheur et de la restituer ultérieurement.

L'approvisionnement en béton sur le site pourra se faire en privilégiant les filières courtes. En effet, à moins de 15 km du site de construction, la filière EQIOM implantée à Niedernai est spécialisée dans la production de ciments, de granulats, de bétons prêts à l'emploi et dans le traitement et la valorisation des déchets.

Le contrôle de la lumière naturelle et la proportion réduite des surfaces vitrées par rapport aux volumes permet de réduire la consommation d’énergie pour le chauffage et le refroidissement du bâtiment. Le refroidissement des locaux s’avère nécessaire que dans certains cas extrême de fortes températures. Ainsi, le rafraîchissement des espaces peut être réalisé au moyen du stockage thermique dans la masse du béton par les murs et les plafonds de nuit.

Privilégier les filières courtes.

Bien que la récupération d'énergie au niveau de la crémation présente de nombreux avantages environnementaux et économiques, ce procédé technique peut également poser des questions éthiques. Il s’agira ici de trouver un consensus qui tienne compte à la fois de l'aspect humain et environnemental.

Source: http://resonance-funeraire.com

Des systèmes de refroidissement à basse énergie peuvent être appliqués dans le bâtiment par un principe de ventilation naturelle.

La consommation de combustibles fossiles est réduite significativement en utilisant la chaleur résiduelle provenant des fours d'incinération.

18

L'absence d'éléments chauffants visibles assure la sobriété des lieux et l'atmosphère sacrée des espaces.

Ventilation du bâtiment, qualité de l'air Un apport de chaleur et de fraicheur complémentaire pourra se faire par air pulsé dans l'édifice.

Les salles de cérémonies sont ventilées par un système de ventilation double flux. L'arrivée d'air est expulsée par de fines grilles latérales à la base des murs (un vide sanitaire offre une flexibilité pour ces installations techniques) et son extraction est réalisée dans l'épaisseur du plafond technique au niveau des faces latérales.

Énergies renouvelables

Schémas des principes thermiques

Par soucis de construction durable, les combustibles fossiles sont à utiliser avec précaution et modération. En effet, les stocks souterrains d'origine géologique ne se renouvellent pas, ils sont nocifs pour l'environnement et coûteux.

Par conséquent, d'un point de vue énergétique, le bâtiment utilisera autant que possible des sources d'énergie renouvelables pour le chauffage, le refroidissement, la ventilation, l'éclairage et l'eau chaude sanitaire.

En outre, la consommation d'eau potable précieuse sera limitée.

Par son isolation extérieure, la toiture possède une grande inertie thermique.

Elle régule et limite les effets d’une variation « rapide » de la température dans les parties communes.

Pour le centre funéraire, cela pourra se faire : - Par la récupération des émissions thermiques des fours pour le chauffage du bâtiment et la production d'eau chaude, - Par un système d'aération naturelle pour refroidir l'air et un réseau thermique sous-terrain afin de refroidir l'air de ventilation en été, - Par un éclairage naturel optimal en terme de confort et de dépenses énergétiques, - Par une réutilisation possible des eaux de pluie pour les réseaux sanitaires.

Performances acoustiques Les performances et l'isolation acoustique du bâtiment sont des critères essentiels par rapport à la fonction du lieu. En cela, les performances acoustiques proposées dans le projet sont réalisées autant que possible par de simples options architecturales de sorte à éviter toute technique spéciale ou méthodes de mise en œuvre complexes. Pour cela, j'ai opté pour une distribution intelligente des lieux où le bruit est évité par des zones tampons.

Système de distribution à air pulsé Ventilation naturelle

Rayonnement thermique généré par un système de dalle active couplée avec la récupération d’énergie des fours crématoires.

Hall de condoléances Récupération des émissions thermiques des fours, Puissance installée par four ≈700 kW Puissance récupérable maximum théorique ≈400 kW Soit puissance théorique disponible 3 x 400 kW = 1200 kW Puissance approximative majorée nécessaire pour chauffer le bâtiment 320 kW (avec une isolation moyenne/optimale).

Arrivée d’eau Arrivée d’air

Échangeur thermique

La création de grands volumes vides associés aux propriétés acoustiques du béton et du verre permet de maîtriser de manière efficace l’ambiance acoustique souhaitée. En relation avec la forme des murs, leur masse et l’irrégularité de leur surface, le béton devient un excellent absorbant acoustique et permet d’atténuer la réverbération du son pour conférer au lieu un air de calme. Le faux plafond des salles de cérémonies en béton (10-15cm ep.) sera percé de petits trous groupés afin d’augmenter l’isolation phonique des salles.

Les bancs en bois et les sièges en tissu des salles de cérémonies apporteront une absorption acoustique complémentaire lorsque les pièces seront occupées.

Par sa surface plus vitrée que celles des salles de cérémonie, l’acoustique du hall de condoléances sera traitée de manière à ce qu’un écho de plusieurs secondes soit perceptible. Cet effet de réverbération recherché s'explique par la qualité émotionnelle qu'il est susceptible de procurer à la personne.

La réverbération du son amplifie notre conscience de l’espace en même temps qu’elle amplifie la conscience de notre présence au sein de l’espace. Les sons deviennent flous et nous éloignent du monde du réel.

Grande salle de cérémonie

L’architecture apparaît comme la mise en scène du son.

19

LA QUÊTE D’UN ÉCRIN DE TRANQUILLITÉ UN LIEU DE RECUEILLEMENT : UN ESPACE DE TRANQUILLITÉ ET DE CONTEMPLATION Réalisation d’un centre funéraire I Crématorium et funérarium Marc Blaizeau · École Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg · Diplôme obtenu en septembre 2016 sous la direction de Thierry Rey, domaine Architecture Art et Technique

Nordhouse

1. Prise en compte des caractéristiques générales du site.

Les masses boisées et la rivière délimitent un lieu singulier.

2. Souligner l’incurvation du site par un édifice linéaire.

Mise à distance de l’espace de stationnement pour favoriser le recueillement des familles.

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3. Des masses assemblées et sculptées.

Entre plein et vide, transparence et opacité, intimité et contemplation.

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4. Un travail de lumière sensible et réfléchi pour chaque espace.

Erstein Personnel Flux techniques Stationnement du public Cheminement « aller » Cheminement « retour »

5. Établir des éléments de distances et des temps pour conditionner le recueillement.

Renforcer l’aspect naturel du site en y plantant de nouvelles essences d’arbres.

6. Hiérarchisation rigoureuse des flux en deux entités principales : les flux publics et les flux privés.

Plan de situation 1/10 000

0

10

20M

Plan masse 1/500

Perspective d’entrée du centre funéraire

20

CONSTRUIRE L’INEFFABLE Un lieu de recueillement : un espace de tranquillité et de contemplation

Marc Blaizeau

Façade d’entrée 1/200 B

36

38

36

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Plan du sous-sol 1/200 B’ B

C

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23

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15m

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A

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A’

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25

1 Hall de condoléances 2 Grande salle de cérémonie 165 places 3 Petite salle de cérémonie 48 places 4 Salon de recueillement pour les familles 5 Accueil crématorium 6 Remise de l’urne 7 Espace de visualisation 8 Lieu de crémation 9 Organisation des obsèques 10 Accueil funérarium 11 Chambre funéraire 12 Thanatopraxie et toilette mortuaire 13 Vestiaires 14 Chambre réfrigérante - crématorium 15 Chambre réfrigérante - funérarium 16 Dépôts 17 Local poubelles 18 Réception, entrée technique 19 Bureau du directeur 20 Secrétariat 21 Local des archives 22 Administration du crématorium 23 Administration du funérarium 24 Local des serveurs 25 Salle de restauration, salle de pause 26 Local d’entretien paysagiste 27 Cafétéria 28 Salles de restauration extensibles 29 Terrasse en belvédère 30 Cuisine 31 Local poubelles 32 Vestiaires 33 Stockage froid 34 Stockage sec 35 Rangement mobilier terrasse 36 Ascenseurs 37 Espace de filtration des fours 38 Chauffage cheminées, groupe diesel 39 Stockage des urnes 40 Salle installations techniques 41 Local haute tension crématorium 42 Local haute tension bâtiment 43 Local faible tension 44 Local gaz 45 Local ventilation, chauffage d’air

Plan du rez-de-chaussée 1/200 B’ 34.3m

8m

42.2m

6m

C’

20m

7m

11.3m

15.1m

17.4m

0 1

3

5

10M

24.7m

186m

Coupe longitudinale AA’ 1/200

21

LUMIÈRE INTEMPORELLE Un lieu de recueillement : un espace de tranquillité et de contemplation

Marc Blaizeau

Coupe BB’ Espace de crémation 1/100 0

Un Ginkgo Biloba diffuse en fonction des saisons une lumière colorée

Une compression spatiale intimise l’espace et met en valeur le cercueil

Coupe transversale CC’ Grande salle de cérémonie 1/100

0

1

3

Grande salle de cérémonie

“

1

3

5M

L'architecture funéraire, c'est la sublimation de l'être. " Salon de remise de l’urne

5M

22

LES ÉCHOS DU SILENCE Marc Blaizeau C’

A’

B’

Un lieu de recueillement : un espace de tranquillité et de contemplation

Chambre réfrigérante, capacité 10 cercueils

Placard intégré, commande des chambres réfrigérantes

Éclairage naturel zénithal

2.4m

Circulation technique

Circulation technique, sol béton ciré

10.4m 0.45m

2.5m

0.1m

3.1m

2.9m

1.4m

Érable du Japon

1.4m

0.45m

Porte en béton préfabriquée, 1.4 x 2.3 m Luminaire encastré H. 1.65 m Double vitrage translucide

Chambre funéraire 30 m2

0.35m

D’

D

Double mur béton coulé en place, mur porteur béton intérieur 20 cm, isolation polyuréthane 15 cm, peau béton extérieure 10 cm, banchage à la planche 15 cm

Panneaux rayonnants électriques (suppression rayonnement froid des vitrages)

4.30m

Éclairage de sol, spot scellé

Cour extérieure

Antichambre

Lieu de veillée

3.7m

Béton ciré autolissant, finition mate Étagères intégrées en chêne

Galerie extérieure du funérarium

Porte en bronze sur pivot, (alliage avec adjonction de zinc), finition brun/orangée/dorée

Banc en chêne intégré dans le mur Bordure acier brut Gravier de calcaire gris 0.45m

Façade d’entrée 1/50

Chronophotographie sous soleil mécanique, solstice d’été Maquette en carton au 1/20

Atmosphères des espaces sous la lumière du jour Photographies de maquette en plâtre au 1/33

1.6m

Auvent d’entrée, finition béton brut

Par le traitement de son épaisseur, le mur d’entrée définit la transition de l’intérieur à l’extérieur de la chambre funéraire comme une épaisseur et non une continuité.

Le mur accueille un banc et permet de renforcer l’impression de protection qu’il procure par sa massivité.

0.3m

Poteau béton Ø 0.3 m, finition à la planche

Stabilisé dense, teinte beige

Galerie extérieure abritée

3.2m

Spot encastré, éclairage galerie extérieure

2m

Auvent galerie extérieure, finition béton brut

Coupe transversale AA’ 1/50

Dalles granite jaune à joints gazon

0

1

Coupe transversale BB’ 1/50

3

0.68m

Détail d’une chambre funéraire 1/50

C

B

A

L’antichambre permet aux familles de partager un moment de convivialité de manière intime à la lumière d’une cour extérieure.

2.3m

4.35m

0.5m

0.4m 0.47m

La cour extérieure est conçue comme un prolongement de l’antichambre par les murs qui l’encadrent.

Elle permet à l’usager une échappée visuel vers le ciel ou encore vers un Érable du Japon aux couleurs chatoyantes.

De nuit, la cour baigne l’antichambre d’une lumière douce et diffuse générée à la base du mur courbe.

La courbe définissant le lieu de veillée est un élément singulier de la composition. Elle est mise en avant en plan mais également en coupe par un jeu de lumière. Élément de signal en façade, la courbe délimite en réalité le lieu le plus symbolique de la chambre funéraire.

Lieu de veillée Coupe longitudinale DD’ 1/50

Coupe transversale CC’ 1/50

23

LA TECHNIQUE AU SERVICE DE L’ESPACE : UN TEMPS SUSPENDU

Modèle général de structure

COUVERTURE/CHARPENTE

Structure de toiture portée par la dalle

Membrane d’étanchéité PVC-P souple Étanchéité vitrée périphérique

Montant sur poutres en BA, HEA 120, S275 Panne courante, IPE 180, S275

Un lieu de recueillement : un espace de tranquillité et de contemplation

Chevron intermédiaire moisant, Double U, tôle pliée, ep. 8 mm, h. 180 mm, S275

Marc Blaizeau

Panne sablière, IPE 180, S275 Arêtier, Cornière en tôle pliée ep. 12 mm, c. 120 mm, S275

Pare-pluie Isolation en mousse rigide 300 mm Pare-vapeur Bac acier 30 mm

Sous-sol

Charpente métallique (Acier S275) - Montants HEA 120 - Pannes courantes IPE 180 - Chevrons intermédiaires moisant, tôle pliée, ep. 8 mm, h. 180 mm - Pannes sablières IPE 180 - Arêtiers, tôle pliée, ep. 12 mm, c. 120 mm

Par son isolation extérieure, la toiture possède une grande inertie thermique. Elle régule et limite les effets d’une variation « rapide » de la température dans les parties communes.

Système de distribution à air pulsé

Structure de la dalle Condition d’appui sur poutre-voile périphérique Appuis fixes et glissants Degrés de liberté bloqués 4 x 3 appuis périphériques

Ventilation naturelle

Espaces des usagers

Remise de l’urne

Funérarium

Espaces techniques

Crématorium

Lieu du partage et du souvenir

Espace de visualisation

Administration

OSSATURE PRIMAIRE

Rayonnement thermique généré par un système de dalle active couplée avec la récupération d’énergie des fours crématoires.

Rez-de-chaussée

Organisation programmatique

Arrivée d’eau Arrivée d’air

Échangeur thermique

Poutre de rive, béton B35, 2000 kg/m3, 700 x 180 mm

Marcblaizeau

Poutre de rive 700 x 180 mm

Console d’ancrage, acier S355 ep. 50 mm, h. 350 mm

Console d’ancrage en acier (S355), ep. 50 mm, h. 350 mm

Récupération des émissions thermiques des fours, Puissance installée par four ≈700 kW Puissance récupérable maximum théorique ≈400 kW Soit puissance théorique disponible 3 x 400 kW = 1200 kW Puissance approximative majorée nécessaire pour chauffer le bâtiment 320 kW (avec une isolation moyenne/optimale).

Sur-poutre en béton armé 700 x 180 mm Sous-face dalle BA, traitement béton clair lisse et fin, calepinage précis

Sur-poutre, béton B35, 2000 kg/m3, 700 x 180 mm

Dalle nervurée, béton B35, 2000 kg/m3, ep. 160 mm

SUPPORT Réservations sur poutres-voiles BA pour structure toiture + écoulement EP

Sous-sol

Modèle numérique de calcul complet (RDM6) Chargements étudiés : cas 1 : charges permanentes cas 2 : charge climatique neige Combinaisons : 1. ELS : cas 1 + cas 2 2. ELU : 1.35 x cas1 + 1.5 x cas 2 Accès aux chambres funéraires Premier rendez-vous pour l’organisation des obsèques Parcours de la famille Parcours des proches et des amis Cheminement du corps pour le funérarium

Cheminement du corps pour le crématorium

SYSTÈME ASSEMBLÉ

Acheminement et remise de l’urne funéraire Parcours vers le lieu du partage et du souvenir Accès du personnel administratif

Répartition des flux

Résultats E.L.S. Vérifications des États Limites de Service Vérification des déformations de la structure.

Vitrage périphérique, lumière naturelle et contact visuel avec le ciel

Rez-de-chaussée

Principes thermiques

Combinaison 1

Une masse avec une impression d’apesanteur, Cette masse défie notre perception du réel et donne un effet de légèreté à l’espace Les consoles d’ancrage en acier limitent la projection d’ombres sur les murs périphériques et détachent la toiture des parois

Localisation Wmax

Wmax < Wlimite = 5 cm < 6.8 cm

Simulation de la déformée (accentuée), Flèche verticale max. en milieu de dalle < 5 cm.

Wmax < L/200 (surface non accessible au public) Wmax < 13.5/200 ≈ 6.8 cm

Transparence et continuité avec l’extérieur, l’espace semble ouvert

Réaction d’appui, Rz ≈ 91 kN (= 9,1 tonne-forces) Masse totale de la structure = Rz x 12 ≈ 109,2 tonnes

G = 10.00 m/s2

Charges permanentes et sollicitation climatique (neige).

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Résultats E.L.U.

11

13

Vérifications des États Limites Ultimes de résistance Vérification de la résistance de la structure.

Marcblaizeau

(Efforts internes et contraintes sous charges majorées par coefficients partiels de sécurité définis par l’EUROCODE 1)

14

10

Combinaison 2

9

Moments fléchissants

8 7 Marcblaizeau 15

6

16

5

Moment fléchissant max. Mf y dans une poutre : 375 KN·m

4

17

Diagramme des moments de flexion

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21

3

22

2

Contraintes normales

23 Diagramme des contraintes normales (Mf ,N)

1 1. Dalle en béton armé 160 mm 2. Sur-poutre en béton armé 700x180 mm 3. Chevron intermédiaire moisant en double U, tôle pliée, ep. 8 mm, h. 180 mm 4. Panne sablière, IPE 180 5. Bac acier h. 30 mm 6. Pare-vapeur 7. Isolation en mousse rigide 300 mm 8. Pare-pluie 9. Membrane d’étanchéité PVC-P souple 10. Collerette d’étanchéité PVC 11. Console d’ancrage acier, ep. 50 mm, h. 350 mm 12. Couvertine en tôle laquée 13. Réservation pour l’engagement des abouts des consoles métalliques, rebouchage béton après mise en charge Marcblaizeau 14. Dispositif d’appui en élastomère fretté 15. Chéneau encaissé en zinc, évacuation des eaux pluviales (EP) 16. Câble chauffant (déneigement) 17. Sous-construction, volige 18. Mur porteur béton extérieur 350 mm (poutre-voile) 19. Isolation en mousse rigide 250 mm 20. Mur béton intérieur 150 mm 21. Ouverture zénithale, largeur d’ouverture 800 mm 22. Poutre de rive 700x180 mm 23. Cadre de ferraillage (efforts tranchants).

Perspective de l’espace de condoléances

Détail de la toiture de l’espace de condoléances 1/10 24

Contrainte normale maxi. (Mf ,N) pour le béton : En compression 19 MPa Compression bidimensionnelle au croisement des poutres 19 MPa acceptable pour béton B35 (35 MPa).

Béton partiellement allégé avec granulats d’argile expansée 2000 kg/m3 (béton classique B35 : 2300 kg/m3, BA 2400 kg/m3) Contrainte normale maxi. (Mf ,N) pour l’acier : 305 MPa 305 MPa < 355 MPa (Acier S355)

z x

y

“

L'architecture funéraire, c'est la sublimation de l'être. " Marc Blaizeau

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