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Table des matières
Pour Katherine, avec l’espoir que Dieu se manifeste de manière évidente.
Introduction
« Maman, une sirène, ça mange quoi ? », m’a demandé un jour Luke, mon fils de trois ans. « Les sirènes, ça n’existe pas pour de vrai », lui ai-je expliqué. Il a alors enchaîné : « Est-ce que les éléphants existent pour de vrai ? »
Il a ensuite posé la même question à propos des serpents, des vaches, des cochons, des singes, alors qu’il avait déjà vu certains de ces animaux « pour de vrai » ! J’imagine que c’est compliqué quand on a trois ans. Les histoires que je lui lis parlent de choses parfois réelles et parfois imaginaires, alors comment peut-il faire la différence ? Pour régler le problème, je pourrais lui lire uniquement des histoires basées sur des faits réels. Mais les plus belles histoires mettent souvent en scène des choses qui ne sont pas tout à fait réelles : de la magie, des sirènes, des dragons et des fins heureuses pas très réalistes. C’est peut-être pour cela que, l’autre jour, alors que je parcourais distraitement Instagram, j’ai été violemment interpellée par cette citation :
Pâques : peut-on vraiment y croire ?
Lire des histoires est une manière douce pour un enfant de découvrir la plus difficile des vérités qui assombrient la vie des mortels : les fins heureuses n’existent pas1 !
Cette citation est tirée d’un essai de l’auteure Margaret Renkl paru dans le New York Times. Ma première réaction, instinctive, avait été de crier : « Mais, c’est complètement faux ! »
C’était une réponse humaine tout à fait prévisible. Religieux ou non, nous voulons croire aux fins heureuses. Nous voulons (comme le disait l’un de mes amis agnostiques) que « l’univers ait un plan pour nous » et, espérons, une autre finalité que celle d’utiliser nos dépouilles pour fertiliser la terre ! Mais n’est-ce rien d’autre qu’un vœu pieux ?
En ce moment, lorsque je suis en voiture avec mes enfants, nous écoutons Peter Pan. Lorsque la fée Clochette est mourante, elle dit à Peter qu’elle pense pouvoir se rétablir si les enfants croient aux fées. Peter lance alors un appel pressant aux enfants du monde entier : « Si vous croyez... frappez bien fort dans vos mains, ne laissez pas mourir Clochette 2 » Quel que soit notre âge, une partie de nous a envie de frapper des mains lorsque nous entendons ce genre d’appel... Si ce n’est pas pour les fées, c’est pour que quelque chose de magique nous arrache à la routine et à la futilité de notre existence.
Les fins heureuses ne sont-elles donc qu’une escroquerie, un doux mensonge que l’on raconte aux enfants jusqu’à ce qu’ils soient assez grands pour connaître la vérité ? Ou bien existe-t-il vraiment un moyen pour nous (comme le disent les contes de fées) de vivre « heureux pour toujours » ?
Dans ce petit livre, j’aimerais vous prouver que la réponse à cette dernière question est bel et bien « oui ». Je veux examiner l’affirmation extravagante selon laquelle, il y a près de deux millénaires, un homme mort d’une façon incroyablement horrible serait revenu à la vie, une vie absolument merveilleuse – et que cet homme nous offre aujourd’hui de nous faire participer à cette vie, si nous voulons bien lui faire confiance.
Chaque dimanche, mais surtout à Pâques, les chrétiens célèbrent la résurrection d’un rabbin juif du Ier siècle, connu sous le nom de Jésus de Nazareth. Si les détails de cette histoire vous échappent, pas de soucis : le chapitre 1 de ce livre contient un résumé de la vie, de la mort et de la soi-disant résurrection de Jésus. Mais plutôt que de simplement raconter à nouveau cette histoire, j’aimerais dans ce livre, essayer de savoir si elle est réellement vraie. Pour cela, nous nous poserons des questions difficiles sur Pâques. Pas « D’où vient le lapin de Pâques ? » ou « Combien d’œufs en chocolat ai-je le droit d’avaler ? » Mais plutôt des questions qui dépassent tous les détails futiles accumulés autour de cet événement au fil du temps pour retourner aux origines de cette fête, au Ier siècle de notre ère.
Pâques : peut-on vraiment y croire ?
Pour commencer, les chrétiens affirment que Jésus a bel et bien existé, qu’il est né, qu’il a vécu et qu’il est mort au cours de l’histoire. Ainsi, le premier chapitre posera la question suivante : « La vie de Jésus est-elle historique ? » Deuxièmement, les chrétiens croient que la mort de Jésus n’est pas seulement un exemple de la barbarie romaine, mais qu’il avait prévu de mourir à la place des pécheurs, et ainsi prendre sur lui le châtiment que nous méritons tous pour nous être détournés de Dieu. Cela soulève des questions d’ordre moral : sommes-nous vraiment tous des pécheurs ? Dieu a-t-il vraiment le droit de nous juger ? Si une personne est punie à la place d’une autre, peut-on vraiment appeler cela de la justice ? Le chapitre 2 pose donc la question suivante : « La mort de Jésus est-elle morale ? » La logique de la croix et l’espoir des chrétiens sont liés à l’affirmation selon laquelle Jésus est physiquement ressuscité des morts. Dans le chapitre 3, nous aborderons donc la plus grande question en rapport avec Pâques : « La résurrection de Jésus est-elle crédible ? » Enfin, au chapitre 4, nous nous demanderons si la proposition de Jésus que nous vivions éternellement avec lui est véritablement une offre si intéressante que cela ...
Je ne sais pas si vous avez un avis personnel concernant Jésus. Peut-être que le christianisme vous fait penser à des habits qui ne sont plus à votre taille depuis bien longtemps, une tenue complètement démodée, des vêtements d’une culture qui n’est pas la vôtre, ou alors à quelque chose que vous portiez autrefois et que vous aimeriez pouvoir porter à nouveau. Je ne sais pas si vous avez été blessé par des chrétiens ou si vous avez vu des chrétiens blesser d’autres personnes. Je ne sais pas si la vie vous sourit en ce moment ou si, au contraire, vous luttez avec le désespoir. Personne n’aborde les questions relatives à la foi sans éprouver des sentiments : bons, mauvais, ou simplement indifférents. Mais soyons honnêtes, nous aspirons tous à un espoir au-delà de la tombe, à une sorte de fin heureuse pour nous-mêmes et pour ceux que nous aimons.
Ce livre s’adresse à vous, que l’espoir d’une vie éternelle vous paraisse pure illusion ou que vous vous demandiez s’il existe un Dieu qui aurait un projet pour votre vie. Je ne vais pas vous demander de mettre votre cerveau au placard et de frapper dans vos mains pour montrer que vous croyez aux fées. Au contraire, j’aimerais vous entendre poser les questions les plus délicates ; j’aimerais vous voir affronter la dure vérité qui pèse sur nos vies de mortels ; j’aimerais que vous jetiez un regard neuf sur l’affirmation de la résurrection et que vous vous demandiez s’il ne s’agit réellement que d’un vœu pieux ou s’il se pourrait que, contre toute attente, nos rêves les plus fous deviennent réalité...
Pâques : peut-on vraiment y croire ?
Voyez-vous, si Jésus est réellement revenu à la vie, il ne s’agit pas seulement d’une question de curiosité féerique, comme : « Maman, une sirène, ça mange quoi ? » Si Jésus est revenu à la vie, cela signifie que le créateur du temps et de l’espace est entré dans notre univers par amour pour vous. Cela signifie que votre vie a un tel prix à ses yeux qu’il a décidé de mourir pour vous et qu’il désire maintenant vous avoir dans sa vie. Cela signifie qu’il vous voit, vous connaît et vous aime, bien plus que vous n’oseriez l’espérer. La plus grande offre jamais faite est là devant vous, attendant que vous la saisissiez. Mais avant de nous pencher sur l’offre incroyable de Jésus, nous devons nous demander : « La vie de Jésus est-elle vraiment historique ? »