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1. Une famille centrée sur l’Évangile

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UNE FAMILLE CENTRÉE SUR L’ÉVANGILE

ÀBretenir

Votre famille est en mesure de montrer à quel point il est formidable de vivre sous le règne de l’amour de Dieu.

Observer

Karine s’affale sur le canapé.

« C’est juste la crise des deux ans », lui a dit son amie ce matin.

Ce n’est pas « juste » une crise : c’est la guerre ! Elle aime énormément Jules, mais il la rend folle. Il refuse de manger et jette la nourriture par terre. Il sort les livres des étagères. Il frappe sa petite sœur. Au supermarché, il se roule par terre en hurlant. Elle essaie bien de le raisonner. Elle essaie de marchander. Elle essaie le chantage. Elle n’est même pas certaine de ce qu’elle cherche à obtenir. Elle a juste l’impression de faire de la gestion de crise.

C’est alors que le babyphone se met à vibrer. C’est reparti !

Est-ce que l’éducation des enfants, c’est autre chose que de la survie ? se demande-t-elle.

L'enseignementBbiblique

Lisez Éphésiens 6 : 1-4

Qu’attend Dieu des enfants et des parents ? Pourquoi les enfants devraient-ils obéir à leurs parents ? Que signifie pour les parents d’« irriter » leurs enfants ? Pouvez-vous donner des exemples ? Pourquoi l’auteur précise-t-il que « c’est le premier commandement accompagné d’une promesse » ? Selon ce passage, quelle est la finalité de la famille ?

Approfondir

Montrez que le règne de Dieu est une bonne nouvelle

Jésus alla dans la Galilée ; il prêchait la bonne nouvelle de Dieu et disait : Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.

Marc 1:14-15

Jésus a commencé son ministère en proclamant la Bonne Nouvelle (l’Évangile) suivante : le royaume de Dieu est proche. Le royaume de Dieu vient parce que le roi choisi par Dieu est arrivé. Une bonne nouvelle. L’Évangile.

Mais dans notre société, être dirigé selon les règles de Dieu, cela ne ressemble pas à une bonne nouvelle. Aucune règle n’est

perçue comme une bonne nouvelle. Nous voulons être libres. Nous ne voulons pas que quelqu’un règne sur nous. En quoi le règne de Dieu serait-il une bonne nouvelle ? C’est probablement plutôt une mauvaise nouvelle.

C’est précisément de cette manière que Satan a menti dans le jardin d’Éden. Le « serpent » a dépeint Dieu comme un tyran qui empêchait Adam et Ève de faire ce qu’ils voulaient. Mais voilà, Dieu n’est pas un tyran. Son règne est un règne de bénédiction, de liberté, d’amour, de vie, de justice et de paix. Une bonne nouvelle. L’Évangile.

Attendez un peu… ce livre devait parler de parentalité ! En quoi le règne de Dieu concerne-t-il l’éducation des enfants ? En tout !

Lisez Éphésiens 6 : 1-4. En quoi le fait d’obéir à ses parents permet-il de vivre longtemps sur la terre ? Les versets 2 et 3 sont tirés de Deutéronome 5 : 16, où Moïse donne les Dix commandements. Il termine par ces mots : Vous observerez et mettrez en pratique ce que l’Éternel, votre Dieu, vous a commandé ; vous ne vous en écarterez ni à droite, ni à gauche. Vous suivrez entièrement la voie que l’Éternel, votre Dieu, vous a commandée, afin que vous viviez, que vous soyez heureux et que vous prolongiez vos jours dans le pays dont vous prendrez possession.

Deutéronome 5:32-33

S’il obéit à Dieu, son peuple mènera une vie de bénédiction dans le pays de Dieu. Toute autre attitude le plongera dans le chaos. Suivront les conflits et la destruction. À terme, s’il rejette Dieu, il ne vivra pas longtemps dans le pays, il en sera exilé – ce qui est d’ailleurs arrivé.

Accepter les règles de Dieu = bénédiction. Rejeter ses règles = jugement.

C’est la même chose dans les familles. Lorsque les membres d’une famille mènent une vie égoïste, c’est le chaos.

S’ensuivent des conflits et la destruction. C’est en famille que nous apprenons à vivre avec les autres, à nous adapter mutuellement aux différences et à exprimer nos opinions tout en tolérant celles des autres. Selon le puritain Thomas Manton, « La famille est l’école de l’Église et de l’État […]. Ce qui se brise dans la famille, l’Église et l’État ne peuvent pas le réparer ».

Mais il ne s’agit pas uniquement d’avoir une famille ou une société heureuse.

La famille est le lieu où l’on apprend à se soumettre à l’autorité au lieu d’être son propre chef. Dans ce passage d’Éphésiens, Paul explique que nos différents rôles sociaux doivent tous refléter celui de Dieu dans notre vie. Le mariage illustre la relation de Christ avec son peuple (Éphésiens 5 : 22-33), tandis que les relations professionnelles doivent refléter le fait que nous sommes au service d’un maître céleste (Éphésiens 6 : 5-9). Il en est de même pour les familles. Les parents sont le don de Dieu aux enfants pour leur apprendre à vivre sous l’autorité. En tant qu’enfants, lorsque nous apprenons nous soumettre à nos parents, nous apprenons à nous soumettre à l’autorité au lieu de n’en faire qu’à notre tête.

Voilà pourquoi il s’agit du premier commandement avec une promesse : apprendre à apprécier l’autorité de ses parents, c’est le premier pas pour accepter de plein gré l’autorité de Dieu.

Vous n’avez pas besoin de réprimander les enfants parce qu’ils sont des enfants. Les enfants cassent des objets. Ils les font tomber. Ils s’excitent très vite et se mettent à crier. En revanche, veillez à ce qu’ils vous obéissent. Apprenez-leur à se soumettre à votre autorité. Corrigez la désobéissance. Ne laissez pas votre enfant commander. Si vous le faites, vous lui enseignez qu’il est le roi de sa vie. Or, ce n’est pas le cas. Cela ne le préparera pas à d’autres relations sociales en dehors de la famille. De plus, cela ne le préparera pas à rencontrer le vrai roi.

Faites comprendre à votre enfant qu’il n’est pas le centre du monde. Il est très facile pour les enfants, surtout les petits, de monopoliser toute votre attention. Investissez donc dans votre relation de couple. Une parentalité saine nécessite un mariage sain. Une parentalité saine permet à votre enfant d’assimiler qu’il n’est pas le centre du monde, pas même du vôtre !

Quand ils élèvent leurs enfants, les parents doivent donner l’exemple et montrer que le règne de Dieu est bon, libérateur et juste. Nous devons leur montrer qu’il est bon de vivre sous une telle autorité. Nous devons leur montrer que l’autorité peut être une bonne chose.

Montrez que le règne de Dieu est plein de grâce

Mais, un instant ! Le royaume de Dieu est-il vraiment une bonne nouvelle ? Pas si vous avez le cœur rebelle ! « Où est le Dieu du jugement ? » ont demandé les gens au prophète Malachie. Il est en route, leur répond Malachie, en ajoutant : « Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? » (Malachie 2 : 17 ; 3 : 2).

Pour le peuple de Dieu, son règne est une bonne nouvelle. Pour ses ennemis, il est synonyme de jugement et de défaite. Or, nous sommes tous les ennemis de Dieu. Nous avons tous choisi de mener notre vie à notre guise, sans Dieu.

La bonne nouvelle, c’est qu’en venant comme le roi choisi par Dieu, Jésus a remis en question les attentes de la plupart des gens. Il n’est pas venu pour recevoir la gloire ou la victoire. Ce sera le cas à la fin de l’Histoire. Mais lors de sa première venue, le jugement n’est pas tombé. Ou plutôt, il est tombé sur le roi lui-même ! Le roi est mort sur la croix à la place de ses ennemis. Le règne de Dieu n’est pas seulement bon, il est également plein de grâce. Dieu permet à ses ennemis de devenir ses amis.

Jésus a raconté l’histoire d’une famille dans laquelle le fils cadet a rejeté l’autorité de son père (Luc 15). Il est parti et

a dilapidé sa part de l’héritage familial. Or, le rejet de l’autorité du père ne l’a pas rendu libre ou plus heureux. Il a fini par vouloir manger la nourriture que son père donnait aux cochons. Il a donc décidé de retourner chez lui et de lui demander de devenir son serviteur. Mais son père s’est mis à courir vers son fils, bravant les codes de son statut social. Après s’être abaissé ainsi, il a honoré son fils en lui donnant une tunique et une bague. Il a organisé une grande fête de bienvenue. Dieu est un père plein de grâce qui accueille les enfants rebelles.

Être parent, cela ressemble souvent à une bataille. L’« ennemi », c’est votre enfant de deux ans qui vient – une fois de plus – de jeter son repas par terre. Ou c’est peut-être votre adolescent de quinze ans, qui vient – une fois de plus – de vous claquer la porte au nez. Mais votre tâche consiste encore et toujours à leur montrer à quoi ressemble notre Père céleste. Certes, ils doivent apprendre à vivre sous l’autorité. Mais ils ont aussi besoin d’apprendre à connaître Dieu tel qu’il est : un Dieu qui accueille ses ennemis, qui les aime et qui donne sa vie pour eux.

En tant que parent, votre priorité numéro un est de montrer combien il est formidable de vivre sous le règne de l’amour de Dieu.

Réfléchir

3 Pensez à la façon dont vos parents vous ont élevé. Comment ont-ils façonné votre vision de la vie de famille ? Que voulezvous reproduire ? Que voulez-vous changer ? 3 Pour Paul Tripp, obéir aux parents, c’est une « soumission volontaire et immédiate à l’autorité, sans excuses et sans contestation ». Donnez des exemples « d’obéissance » avec délai, excuses et contestation.

3 Que se passe-t-il lorsque les gens n’apprennent pas à vivre sous une autorité ? Comment réagissent-ils en société (école, travail, autorités, police) ? Quelle relation entretiennent-ils avec Dieu ?

3 Avez-vous des exemples d’occasions où vous avez remplacé l’autorité parentale par du marchandage ? Où vous avez remplacé l’autorité parentale par une autorité égoïste ? 3 Que dites-vous à vos enfants quand vous les corrigez ? Est-ce que vous leur dites des choses comme : « Dieu t’a placé sous mon autorité pour t’apprendre à vivre sous une autorité » ? 3 Lisez ce dialogue : − Mange toutes tes carottes, s’il te plaît ! − J’ai déjà mangé mes haricots. − Manges-en un peu plus. − Je peux n’en manger que la moitié ? Pourquoi je dois en manger autant ? − D’accord, tu peux. Ensuite, tu pourras avoir de la glace. 3 Quel problème pose cette discussion ?

Qu’aurait dû faire ce parent ? 3 Comment montrez-vous votre amour à vos enfants ?

Comment montrez-vous de l’amour à vos enfants dans un conflit ?

3 Qui est au centre de votre foyer ? Votre enfant, ou Dieu ?

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