BMWMagazine 3 2004 EDITION BELGE
BMWMagazine
Delvaux
Un savoir-faire misant sur la rareté
Construction allégée
Plus de dynamisme, moins de consommation
Couronnement
BMW récompensée à tour de bras
SERIE 5 TOURING Spacieuse, sportive et séduisante
3 I 2004
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Depuis son introduction en 1991, la BMW Série 5 Touring n’a cessé de conquérir un nombre croissant de clients. La troisième génération arrivée sur le marché belge au mois de mai dernier et qui vous est présentée en détail dans ce numéro, est une synthèse du dynamisme, de l’élégance et de la polyvalence. Quand bien même l’espace n’est pas la première priorité de l’acheteur d’une BMW Touring, la nouvelle Série 5 Touring offre une habitabilité accrue par rapport à sa devancière et possède un compartiment à bagages modulable et spacieux, avec hayon à ouverture automatique doté d’une lunette arrière s’ouvrant séparément sur un cache-bagages automatique. Une solution idéale au moment des départs en vacances, pour allier style, sécurité, confort, habitabilité et bien entendu plaisir de conduite.
QUAND LE STYLE DEVIENT PRATIQUE
Plaisir de conduite procuré notamment par la construction légère intelligente; une carrosserie en aluminium et en acier. Nous avons pensé qu’il était important de vous éclairer plus avant sur la manière dont BMW met en œuvre les techniques les plus pointues afin de marier les matériaux les plus appropriés pour rendre votre BMW d’aujourd’hui et celle de demain plus sûre, plus performante mais aussi plus sobre en prévision d’un relèvement probable du prix des carburants. Notre centre de recherche, le FIZ (Forschung und Ingenieurs Zentrum) travaille sans relâche à l’amélioration de nos voitures pour vous rendre la vie à bord plus simple et agréable. L’une des dernières applications issues du FIZ est le Head Up Display (système de lecture tête haute) qui n’aura plus aucun secret pour vous après présentation de ce système révolutionnaire.
La recherche passe souvent par l’univers du sport automobile avant d’être appliquée à votre voiture de route. Tant en F1 qu’en Tourisme ou en GT, nos équipes sportives bénéficient du soutien actif des ingénieurs du FIZ. Outre le retour des BMW-Williams au Grand Prix de Belgique fin août, BMW sera présent sur le toboggan ardennais des 24 Heures un mois avant les F1. Déjà détenteur de 21 succès aux 24 Heures de Francorchamps, BMW reviendra avec deux voitures officielles à l’occasion des prochaines Proximus 24H of Spa les 31 juillet et 1er août. Deux BMW M3 GTR prendront part à la plus célèbre épreuve d’endurance pour voitures de Grand Tourisme avec, au volant, notamment l’excellent pilote belge Kurt Mollekens, par ailleurs pilote officiel du BMW Team Belgium Luxembourg en championnat européen de tourisme sur une BMW 320i. Avant de vous souhaiter d’excellentes vacances, il me reste à vous fixer rendez-vous pour la rentrée où, à l’occasion du Mondial de l’Auto à Paris, la future BMW Série 1 fera sa première apparition. Je vous souhaite une très agréable lecture de ce BMW Magazine et vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments dévoués.
Philippe Dehennin Administrateur Délégué Directeur Général BMW Group Belux
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SOMMAIRE
RUBRIQUES
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Techno Talk – Les systèmes de navigation La réactualisation constante des systèmes de navigation de bord est aujourd’hui un concept en pleine croissance.
EN COUVERTURE
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Un havre de paix L’habitacle de la BMW Série 7 constitue un véritable écrin de sérénité. Premières étapes vers Sydney La BMW Golf Cup bat son plein. Gagnants pour la finale belge et sponsors se congratulent.
48 Un concept exemplaire La nouvelle BMW Série 5 Touring arrive sous nos contrées. Dans ces pages, les raisons de la séduction qu’elle exerce sur les pragmatistes et les passionnés sont clairement détaillées.
Active Life – Road Couture Une toute nouvelle gamme de prêt-à-porter BMW où la collaboration avec la marque Puma constitue une première.
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Top Ten – A votre santé! Dix délicieux cocktails sans alcool pour conducteurs, présentés par les meilleurs barmen du monde.
REPORTAGES
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Les brèves – Tour d’horizon de l’univers BMW.
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Un ‘arsenal’ de tentations Rencontre avec François Schwennicke, élégant dirigeant de la société en perpétuel mouvement qu’est Delvaux.
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Construction allégée Train roulant, carrosserie, moteur … Grâce à de nouveaux matériaux, les automobiles BMW sont plus légères, plus agiles et consomment moins de carburant.
BMWMagazine est une publication trimestrielle et le maillon entre les propriétaires BMW – automobilistes et motards – et BMW Group Belux. Son but est d’informer les propriétaires BMW sur la gamme des produits BMW. Indien u de Nederlandse editie van het BMW Magazine wens te ontvangen, gelieve ons dan het adreslabel terug te zenden. Vos données à caractère personnel nous permettent de vous tenir régulièrement informé des activités de BMW Group Belux. Sauf opposition de votre part, adressée à BMW Group Belux, ces données pourront être communiquées à
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Ma nouvelle M3 Au sujet de son automobile préférée, le célèbre écrivain américain T.C. Boyle reste intarissable.
des sociétés liées à BMW Group Belux qui pourront vous adresser des offres de produits ou services. Vous disposez à tout moment du droit d’accès et de rectification de ces données ainsi que du droit d’opposition. Le responsable du traitement est BMW Group Belux, Customer Relations, Lodderstraat 16 à 2880 Bornem qui vous garantit que vos données seront traitées en parfaite conformité avec la législation en vigueur en matière de vie privée.
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Les yeux droit devant! Affichage Tête Haute ou comment avoir constamment toutes les informations indispensables à portée du regard.
Editeur responsable, rédaction, réalisation, correspondance, régie publicitaire: Jacques Borgenon, BMW Group Belux, Lodderstraat 16 - Industriepark “De Vliet” - 2880 Bornem. Rédaction internationale: Hoffman und Campe Verlag GmbH, München Rédaction belge: Roularta Publishing, Brussels Media Centre, rue de la Fusée 50, boîte 12, 1130 Bruxelles,
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La passion de l’art BMW Group Belux manifeste son engagement artistique en soutenant plusieurs manifestations d’envergure.
tél. + 32 2 702 47 56 Directeur: Michel Boedt (michel.boedt@roularta.be) Rédacteur en chef: Nusrat Ahmad (nusrat.ahmad@roularta.be) Collaborateurs: Marc Emile Baronheid, Mélanie Cramazou, Axel Jageneau, Kaat Kerkhove, Yves Merens,
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Des récompenses à foison 2004 est une année plus que faste pour BMW. La marque a remporté des trophées à tour de bras.
Hans Vanneste, Alex Van den Berghe, Dominique Van Nieuwenhove, Christophe Weerts. Imprimerie: Roularta Printing, Meiboomlaan 33, 8800 Roeselare, tél. + 32 51 26 61 11
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Nouveauté BMW Série 5 Touring
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Nouveauté BMW Série 5 Touring
UN CONCEPT EXEMPLAIRE Qu’est-ce qui fait d’une BMW un Touring à part entière? L’association d’une surface de chargement généreusement dimensionnée et du dynamisme d’une berline sportive. Le Touring représente la solution parfaite pour les pragmatistes comme pour les passionnés. Te x t e : B e n n o K y s e l a k
Photos: FA Cesar
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Nouveauté BMW Série 5 Touring
SES BARRES DE TOIT DONNENT AU TOURING UN AIR DÉCONTRACTÉ
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Nouveauté BMW Série 5 Touring
La nouvelle BMW Série 5 Touring a gagné 38 millimètres en longueur, 46 millimètres en largeur et 23 millimètres en hauteur.
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Nouveauté BMW Série 5 Touring
LE CONFLIT D’INTÉRÊTS ENTRE UTILISATION FAMILIALE ET USAGE PROFESSIONNEL, MAIS AUSSI ENTRE CONSOMMATION ÉCONOMIQUE ET REPRISES PUISSANTES N’EST PAS RÉSOLU PAR DES COMPROMIS BOITEUX
Il existe deux théories sur les breaks haut de gamme. La pre-
De puissants moteurs essence et diesel, développant de 130 à 245 kW (177 à 333 ch), confèrent à la BMW Série 5 Touring le dynamisme d’une automobile de sport.
mière affirme que c’est par sa version allongée qu’une berline démontre son potentiel – c’est-à-dire son dynamisme intrinsèque, sa force de caractère et son authenticité au niveau esthétique. La seconde insiste sur le fait que les breaks sont les sportives qui cachent le mieux leur jeu. BMW s’est intéressé à cette catégorie dès le début des années 70. Avec la BMW 1602 Touring (et les autres variantes de motorisation), les concepteurs ont pris le parti d’un hayon au tracé net et incliné. S’ils n’ont pas fait de miracle au niveau du volume de chargement, ils se sont montrés rigoureux en termes de polyvalence et de profil. A l’époque, nous ne disposions pas d’études de marché aussi précises qu’aujourd’hui. Pourtant, c’est à cette époque que BMW réussit à imposer son image de constructeur d’automobiles fiables et sportives grâce à des arguments parlant à la raison. Le Touring, précisément, a été un chaînon important dans cette évolution. En effet, il était proposé avec des moteurs de 85 à 130 ch, comme c’était le cas de la BMW 2000tii avec injection essence Kugelfischer, qui affichait une vitesse de pointe de 190 km/h. Cependant, ces breaks sportifs à deux volumes étaient trop en avance sur leur temps et les ventes dépassèrent à peine la barre des 30 000 exemplaires. Ce n’est qu’en 1988, avec la première BMW Série 3 Touring, un break aux lignes élancées, que les automobilistes ont commencé à comprendre que les artisans ne devaient pas être les seuls à pouvoir profiter d’une voiture spacieuse aussi élégante. De même, ils se sont aperçus qu’une partie arrière allongée, pour peu qu’elle soit conçue de manière audacieuse, pouvait également présenter des qualités esthétiques. Le secret réside dans les barres de toit. C’est à elles que le Touring doit son air décontracté. Autrefois, les éléments esthétiques empruntés à la construction de bateaux évoquaient encore les vastes horizons, le voyage et les couchers de soleil. Aujourd’hui, les barres de toit se sont imposées comme un élément de design incontournable. Il est vrai que nombre d’attributs plus essentiels contribuent au succès d’un break mais nous oublions souvent à quel point les barres de toit sont importantes.
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Nouveauté BMW Série 5 Touring
GRÂCE À SON ASSURANCE CALME, LE TOURING ÉVEILLE IMMANQUABLEMENT LA SYMPATHIE Le hayon de coffre peut être ouvert et fermé d’une simple pression sur un bouton de la clé. La lunette arrière, elle, peut s’ouvrir séparément.
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Nouveauté BMW Série 5 Touring
BMW SERIE 5 TOURING Modèles
525i, 545i, 525d, 530d, 535d (à partir de l’automne) Cylindrée 2494 à 4398 cm3 Puissance 130 à 245 kW Volume du compartiment à bagages 500 à 1650 l Options direction active, Dynamic Drive, pneumatiques à flancs renforcés RSC, régulateur de vitesse actif, Affichage Tête Haute, phares de virages adaptifs, toit ouvrant panoramique en verre.
A l'arrière, la BMW Série 5 Touring apparaît plus large et plus sportive du fait de la prédominance de lignes horizontales et de blocs optiques en deux parties.
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POSTPRODUCTION: ALPHADOG
Nouveauté BMW Série 5 Touring
LES BREAKS SONT LES SPORTIVES QUI CACHENT LE MIEUX LEUR JEU
L’histoire du Touring se poursuit avec la BMW Série 5 Touring dans les années 90, un break qui se place d’emblée dans la catégorie haut de gamme. En 1996, la deuxième génération de ce modèle est lancée sur le marché et son irrésistible success-story ne semble pas près de s’arrêter. Personne ne s’en plaindra car le Touring est une automobile qui, grâce à son assurance calme, éveille immanquablement la sympathie. Nous avons toujours tendance à nous montrer un peu plus coulants avec un break, à nous placer un peu à part… Le pauvre, contraint à transporter toutes sortes de chargements… Et que dire de l’apparent détachement des modèles aux motorisations affichant jusqu’à 286 ch, ou même jusqu’à 333 ch dans la BMW 545i de la série actuelle? Même la BMW 530d et son moteur Diesel de 218 ch réussit à prendre un air innocent à la sortie du garage, comme si un bateau gonflable imaginaire était fixé sur ses barres de toit.
Le conflit d’intérêts entre utilisation familiale et usage professionnel, mais aussi entre consommation économique et puissantes reprises n’est pas résolu par des compromis boiteux mais par des stratégies globales donnant des résultats probants. Et c’est là que réside toute la force du Touring : une réponse complète est apportée à chaque exigence, sans interaction négative. D’une manière générale, les breaks présentent l’indéniable avantage de disposer d’un potentiel qui fait d’eux des automobiles idéales, sans qu’elles aient pour autant besoin de ressembler à des monospaces. Dans la BMW Série 5, ce potentiel a permis de satisfaire à toutes les exigences individuelles, allant même jusqu’à ouvrir des dimensions radicalement nouvelles. Disposer de toutes les ressources offertes par une Berline de référence en termes de haute technologie, de sécurité et de luxe représente un avantage inestimable. S’ajoute à cela, dans la nouvelle BMW Série 5 Touring, la liberté de pouvoir charger, sans problème, tout ce dont nous avons envie. Beaucoup d’automobilistes apprécient la BMW Série 5 Touring
parce qu’elle répond à la fois aux attentes des passionnés et à celles des pragmatistes. Elle s’adresse à des personnalités sûres d’elles, qui aiment allier la flexibilité et la fonctionnalité au plaisir et à la sportivité et également à des personnes pour qui une automobile pratique est dotée d’un grand hayon, d’une surface de chargement généreusement dimensionnée et de barres de toit. BMWMagazine 15
Nouveauté BMW Série 5 Touring
PUISSANCE ET ESPACE La nouvelle BMW Série 5 Touring est aussi élégante et agile que la Berline. Avec son grand compartiment à bagages, elle se révèle en plus très polyvalente.
Lumineux: les passagers arrière profitent, eux aussi, du grand toit ouvrant en verre panoramique. Pratique: un compartiment de rangement modulable individuellement se cache sous le plancher plat du compartiment à bagages.
Un an à peine après le lancement de la nouvelle BMW Série 5 Berline, BMW présente la version Touring. Il est doté
des mêmes technologies et innovations que la Berline, dont la Direction Active, l’Affichage Tête Haute, le Dynamic Drive ou les phares de virages adaptifs. Par ailleurs, son compartiment à bagages spacieux est une garantie de polyvalence. En configuration normale, le volume de chargement du Touring est de 500 litres. Lorsque la banquette arrière est rabattue et la voiture chargée jusqu’au plafond, le volume passe à 1650 litres. Le plancher plat du compartiment à bagages est des plus pratiques : deux vérins à gaz permettent de le relever facilement et de l’arrêter dans la position de son choix afin d’accéder au rangement qui se trouve audessous. Très pratique lui aussi, ce dernier peut être subdivisé selon les besoins grâce à des éléments de compartimentation en plastique amovibles, ce qui permet d’y ranger de petits objets. Un filet de séparation, quatre solides anneaux d’arrimage et une prise électrique de 12 volts font partie de l’équipement de série, de même qu’un couvre-bagages qui se déroule automatiquement à l’ouverture du hayon ou de la lunette arrière. Comme sur tous les modèles Touring, la lunette s’ouvre indépendamment du hayon. Par ailleurs, il est possible d’ouvrir et de fermer le hayon d’une simple pression sur un bouton de la clé. La BMW Série 5 Touring dispose d’un train roulant en aluminium qui correspond largement à celui de la Berline. Cependant, pour obtenir un plancher de compartiment à bagages plat et une grande largeur de chargement, les concepteurs BMW ont dû modifier le train arrière et lui adjoindre un correcteur d’assiette à suspension pneumatique. Grâce 16 BMWMagazine
à ce dispositif, les débattements restent invariables et la sécurité ainsi que l’agrément de conduite sont toujours au rendezvous, quelle que soit la charge. Par rapport à sa devancière, la nouvelle BMW Série 5 Touring a gagné
38 mm en longueur, 46 mm en largeur et 23 mm en hauteur. L’espace pour les occupants du véhicule et pour les bagages est donc encore plus important. Cette généreuse sensation d’espace est renforcée par le double toit ouvrant en verre panoramique, en option. Ce dernier comprend deux vitres relevables, la vitre avant pouvant être entièrement ouverte. Avec une surface vitrée de 0,68 m2, le toit panoramique s’étend des places avant jusque loin vers l’arrière. Jamais encore un habitacle de BMW Série 5 n’avait été aussi lumineux ni donné une impression aussi aérée. Pour la première fois, les passagers arrière profitent également de la vue sur le ciel. La BMW Série 5 sera d’abord proposée avec quatre motorisations, deux versions diesel et deux versions essence : les nouveaux moteurs diesel six cylindres de la 525d (130 kW, 177 ch) et de la 530d (160 kW, 218 ch) sont équipés de série d’un filtre à particules sans entretien. Côté moteurs essence, la 525i (141 kW, 192 ch) est pourvue d’un six cylindres et la 545i, le top-modèle de la gamme (245 kW, 333 ch), d’un puissant huit cylindres. A l’automne, la famille s’agrandira avec la BMW 535d et son nouveau moteur turbodiesel variable à deux niveaux de suralimentation affichant 272 ch – ce modèle ira assurément de pair avec des performances remarquables en termes de puissance, d’équilibre et de silence de fonctionnement, mais également de consommation. www.bmw.be
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Portrait François Schwennicke
DELVAUX
UN ‘ARSENAL’ DE TENTATIONS Le soleil ne se couche jamais sur l'empire Delvaux puisqu'il s’étend de Bruxelles à Tokyo, en passant par la Fifth Avenue. La fragilité tranquille du luxe y est incarnée par François Schwennicke, élégant barreur d'une société en perpétuel mouvement, à la réputation de classicisme qui masque aux profanes le souci affirmé d’accompagner les tendances discrètes dont la haute bourgeoisie cultive les frémissements.
Te x t e : M a r c E m i l e B a r o n h e i d Photos: Axel Jageneau
Portrait Franรงois Schwennicke
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Portrait François Schwennicke
«L’approche d’une marque telle que Delvaux est résolument celle d’un produit durable.»
«L’objectif n’est pas de mettre en avant de prestigieux designers mais de trouver un équilibre entre leur créativité et les contraintes de la marque.»
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Portrait François Schwennicke
«LES COLLECTIONS SONT DEVELOPPÉES POUR UN PUBLIC D’INITIÉS, SENSIBLE À LA BEAUTÉ INHÉRENTE AU PRODUIT, APPRÉCIANT LE SOIN PORTÉ À LA FINITION.» Pensez-vous qu’il faut être né dans le luxe pour pouvoir le gérer?
François Schwennicke: L'histoire récente montre qu’il ne le faut pas forcément. Mais c’est effectivement mon cas puisque le luxe Delvaux constitue, depuis 70 ans, le quotidien de la famille Schwennicke. Cela représente un avantage en termes de culture, de sensibilité, d’amour du métier et des hommes qui l’exercent. Par ailleurs, le monde du luxe a beaucoup évolué et ne se gère plus comme avant. Le milieu est traditionnellement discret, pudique, ‘for those who know’. Les temps changent-ils?
FS: Aujourd’hui, la tendance est à afficher l’origine des choses : les marques, les logos et les signes d’identification. J’ai vécu et je continue de vivre ce basculement. Cette notion demeure constante dans les collections. Delvaux, incarné par le fameux D, réalise 80% de ses ventes sur le continent européen, c’est-à-dire l’inverse des données générales du luxe mondial. Les collections sont développées pour un public d’initiés, sensible à la beauté inhérente au produit et appréciant le soin porté à la finition. Une nouvelle clientèle est attirée par le côté plus visible, ludique des articles et par les signes extérieurs. L’équation qu’il nous faut résoudre consiste à trouver le juste milieu et à élaborer des plans de collection qui répondent aux attentes des uns et des autres. Votre production affirme-t-elle une esthétique belge?
FS: Une société possède toujours un style. Dans notre cas, est-il belge ou propre à Delvaux? Les deux à la fois sans doute. Aujourd’hui, les créateurs belges bénéficient de la cote de popularité la plus élevée. Le Belge est reconnu pour ses tendances à la fois créatives et pointues. Mais il lui faut néanmoins éviter de tomber dans la lourdeur et parvenir à un équilibre entre exubérance et austérité. Telles les têtes à chapeau, existe-t-il des bras ou des silhouettes ‘à sac’?
FS: Il y a une nuance de taille : une femme n’a pas nécessairement besoin d’un chapeau; d’un sac, oui. Il arrive que des sacs soient mis en valeur par certaines femmes mais l’inverse se vérifie également. Ainsi, on observe parfois qu’un sac n’est pas porté de manière appropriée. Que penser du bras à angle droit de certaines têtes couronnées portant perpétuellement un sac?
FS: Le Brillant, créé en 1958, est un de nos modèles conçu spécialement à cet effet. L’angle droit est une manière de porter un sac, correspondant à un signe extérieur d’aristocratie. Ce n’est plus la tendance en 2004, où l’on choisit de le porter juste sous l’épaule, que l’on ait 20 ou 60 ans. Le sac n’est pas qu’un objet utile...
FS: Le sac de dame joue en quelque sorte le rôle de ‘balancier’. Certaines
«Il ne faut pas forcément être né dans le luxe pour pouvoir le gérer.»
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«NOUS REMETTONS EN AVANT LA RARETÉ DU PRODUIT DELVAUX. ELLE SE TRADUIT PAR LA PRODUCTION ANNUELLE DE 25.000 SACS, ALORS QUE LES AUTRES FABRICANTS, DONT L’APPROCHE EST INDUSTRIELLE, EN PROPOSENT ENTRE 100 ET 200 FOIS DAVANTAGE.» «C’est dans l’inconfort et la perte de repères que l’humain sollicite ses ressources les plus profondes.»
femmes s’habillent sobrement et la touche d’originalité réside dans le sac. A l’inverse, d’autres adoptent le look déstructuré des créateurs belges ou japonais mais le sac se porte en ‘coude cassé’. Quelle est la sphère d’influence de Delvaux?
FS: Nous sommes leaders en Belgique et outsiders au Japon et aux Etats-Unis. Ici, nous menons une réflexion de marketing qui touche un large public. Ailleurs, nous développons un marketing de niche. La différence est due aux concurrents étrangers. Nous faisons en quelque sorte de la montre mécanique alors qu’ils se perfectionnent dans la fabrication industrielle. Les modèles sont les mêmes partout mais ils n’ont pas la même durée de vie. Certains modèles délaissés en Belgique continuent à se vendre ailleurs. Quels sont les critères d’abandon?
FS: Chaque produit a un cycle de vie. Dès que l’intérêt du public diminue, nous arrêtons la fabrication. Les fonctions entrent également en ligne de compte. Si un autre modèle répond aux mêmes fonctions, il n’est pas question qu’il y ait double emploi. A luxe, luxe et demi : en pleine ascension, vous prenez une année sabbatique. Quelles en sont les raisons?
FS: Je ressentais une certaine usure. Je me posais des questions : «Suis-je encore juste? Quelle est ma vraie contribution à Delvaux? Qui suis-je?» J’ai choisi de marquer une rupture en partant marcher en Inde, au Maroc, en Afrique. Je me suis plongé dans l’inconfort car c’est dans la perte de repères que nous sollicitons nos ressources profondes. J’en suis revenu avec une vision tout à fait autre de Delvaux, notamment avec la conviction qu’une marque ancienne devait jouer la carte d’un certain immobilisme afin de garantir la préservation des repères des gens. S’agit-il d’un vœu d’immobilisme qui se persuade de l’usure de l’imagination et qui se fonde sur la mobilité des créateurs?
FS: Les rotations de personnel sont nécessaires afin de compenser 22 BMWMagazine
l’usure possible des individus. Il faut sans arrêt du sang neuf. La durée de vie dans les fonctions de marketing et de création est réduite et se limite parfois à dix ans. C’est une donnée que je n’ai pas établie de manière arbitraire. J’ai moi-même travaillé six années durant dans la publicité, à une époque où les entreprises ne développaient pas de marketing. Et, arrivé chez Delvaux, j’ai passé cinq ans au sein de l’atelier. Vos études d’administrateur de sociétés vous ont-elles préparé à tout cela?
FS: Ma mère était photographe. Elle m’a inculqué le goût pour la créativité. Cela se traduit chez moi par la faculté de combiner des éléments purement créatifs et des impératifs financiers réalistes. Et je reste résolument mobile dans ma tête. Idéalement, je voudrais vivre six mois par an à Bruxelles et les deux trimestres restants dans d’autres régions du monde. La fonction de père célibataire est-elle une autre forme de mobilité?
FS: Il s’agit plutôt d’une peur d’engagement et d’une volonté de liberté. Mon talon d’Achille? Je suis vulnérable par mon émotivité. C’est un état par lequel nous nous sentons vivre davantage, même si les coups sont plus douloureux. L’univers de la mode – vêtements, produits cosmétiques – a clairement pris l’homme pour cible. Delvaux va-t-il suivre le mouvement?
FS: Une mutation s’opère manifestement mais l’homme témoigne encore de beaucoup de pudeur à dépenser pour lui-même. Nous vendons cent fois moins de serviettes que de sacs. Les cosmétiques masculins font une percée car l’homme ose montrer son côté féminin, son sens esthétique et sa fragilité. Dans la collection printemps-été 2005, nous avons le projet de travailler davantage la gamme homme et la gamme androgyne, notamment avec les sacs à bandoulière. Si un marché s’offre à nous, nous y entrerons. Les femmes s’avèrent de plus grandes consommatrices tandis que les hommes sont davantage en quête de modèles durables.
Portrait François Schwennicke
«Combiner des éléments purement créatifs, une production de qualité et des impératifs financiers réalistes représente un défi permanent.»
Avez-vous le droit à l’erreur?
FS: Heureusement oui. Mais pas trop souvent. Il existe une inertie positive des produits du patrimoine Delvaux. Une collection renouvelle 25% du produit. Notre approche est résolument celle d’un bien durable. Etes-vous touché par la contrefaçon?
FS: Voici 20 ans, je donnais des conférences lors desquelles la question m’était déjà posée. Je répondais «malheureusement pas» car l’apparition de contrefaçons est un signe de reconnaissance. En Belgique, le phénomène existe aujourd’hui, mais il est limité. En Turquie, par contre, il se développe une vraie contrefaçon professionnelle depuis deux ou trois ans. L’initié a l’œil averti mais le profane se fait parfois piéger. Celui qui achète en connaissance de cause se ment à lui-même avant de chercher à tromper les autres. Et c’est inquiétant pour lui. Arrive-t-il que l’on cherche à débaucher votre personnel?
FS: Le problème du personnel se pose autrement. Dans ce pays, il existe une tradition de qualité de vie et non de marques de luxe. Nous sommes donc relativement isolés. Cette situation implique qu’il n’y a pas beaucoup de débouchés pour les artisans de pointe et qu’en corollaire, nous ne disposons d’aucun réservoir de talents. Or, nous avons le souci de jouer la carte de la Belgique, ce qui nous a amenés à rechercher des Belges ‘internationaux’. De nombreux couturiers, parfumeurs, designers recherchent les collaborations tapageuses. Ce n’est pas votre cas?
FS: Delvaux travaille ponctuellement avec des designers extérieurs, notamment Martin Szekely installé à Paris ou le jeune belge, Charles Kaisin. Nous n’avons pas la volonté de mettre en avant des noms prestigieux. Le but est de trouver l’alchimie entre leur créativité et nos contraintes. Le résultat doit toujours se traduire en un produit Delvaux. Pourquoi avoir lancé en 2000 un nouveau concept de boutique à Bruges?
FS: Nous avons voulu réaffirmer la rareté du produit Delvaux. Elle se traduit par la production annuelle de 25 000 sacs alors que les autres fabricants, dont l’approche est plus industrielle, en proposent entre cent et deux cents fois davantage. Le merchandising faisait de l’ombre à l’aspect ‘bijou’ et exceptionnel de nos collections. Le style Delvaux sort-il de l’ordinaire au point de donner lieu à des pièces uniques?
FS: Cette tendance est relativement fréquente en ce qui concerne les matières et les options, tels les gaines pour portables, les portefeuilles, etc. Un concept inspiré par l’univers automobile, friand de produits personnalisés. Nous affirmons la réalité Delvaux, qui ne repose sur aucun procédé mécanique. Peut-on considérer Delvaux comme la Rolls du sac?
FS: Pareille comparaison ne m’enchanterait pas, dans la mesure où elle sous-entend un côté figé. Nous recherchons une dimension plus mobile. Nous nous comparons souvent à BMW dans la mesure où la marque est à la fois une référence, possédant un style maison, aisément reconnaissable, en même temps qu’elle se distingue par une prise de risque dans le design.
QUELQUES DATES 1829 Charles Delvaux ouvre sa maison et ses ateliers de malles et autres articles de voyage, à Bruxelles 1933 L’entreprise est rachetée par Franz Schwennicke, qui réoriente l’activité vers les collections de maroquinerie à l’image de ce qui existe dans la haute couture 1958 Création, à l’occasion de l’Exposition universelle de Bruxelles, du modèle ‘Brillant’, qui demeure aujourd’hui en tête des ventes 1973 Signature des premiers accords commerciaux avec le Japon 1985 Première collection de foulards 1992 Arrivée de Delvaux sur le continent américain 2001 Premières collections de bijoux en cuir et cravates
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Série L’avenir de la technique automobile
CONSTRUCTION
ALLÉGÉE
Plus l’automobile de demain sera légère, plus elle sera sportive et économique. BMW Group a donc entrepris de nouvelles recherches sur les matériaux et sur les méthodes de fabrication. Les métaux légers et la fibre de carbone offrent les potentiels les plus remarquables. Te x t e : M i c h a e l S e i t z
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Photos: Igor Panitz
Série L’avenir de la technique automobile
Grossissement d’une fibre de carbone: les filaments fins comme des cheveux et d’une extrême légèreté sont en carbone - comme le graphite ou le diamant. Sous forme de produit fini, un plastique renforcé de fibre de carbone est jusqu’à 70 fois plus léger que l’acier.
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Série L’avenir de la technique automobile
Un tissu léger comme une plume: les fibres de carbone sont orientées en chaîne, en trame ou en diagonale suivant les sollicitations auxquelles la pièce est soumise.
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Série L’avenir de la technique automobile
LA FIBRE DE CARBONE VA S’IMPOSER, PAS D’UN COUP MAIS PEU À PEU
«Mieux vaut 1000 kilos que 1000 newtons-mètre», telle est la maxime de Burkhard Göschel, membre du Directoire BMW en charge du développement. Une automobile lourde n’est pas assez rapide lors d’un virage. Or, par définition, une BMW est agile et a des reprises vigoureuses. Cela n’est possible que si elle ne présente aucune surcharge pondérale. Les ingénieurs ont donc soumis toutes les pièces à une cure d’amaigrissement. Malgré l’ajout des coussins gonflables de sécurité, de la climatisation, du Dynamic Drive ou de la direction active, les modèles ne doivent non seulement pas grossir mais il faut également qu’ils maigrissent pour qu’au final, nous ayons la rapidité, l’agilité et le rendement que nous attendons d’une BMW. Cet objectif ambitieux ne peut souvent être atteint que par le recours à des méthodes de fabrication et des matériaux entièrement nouveaux, réservés jusqu’alors à l’aérospatiale et à la fabrication d’automobiles de course, comme le magnésium ou les composites renforcés de fibres de carbone. Chez BMW, ces techniques sont depuis longtemps au stade de la recherche, voire de la présérie. «Nous recherchons systématiquement le matériau le plus léger pour chacune des pièces de l’automobile», déclare Rudolf Stauber, responsable du département Tenue en service et Matériaux. «Ce faisant, les propriétés du matériau, les quantités prévues, l’intégration de fonctions, le design, le recyclage et, bien entendu, les coûts sont des critères importants à prendre en compte.» Toutefois, ces matériaux n’ont pas le même poids partout. «Du fait de la propulsion arrière, nous avons plutôt tendance à investir davantage pour réduire le poids sur l’essieu avant que sur l’essieu arrière», explique Stauber. Comme la masse du moteur repose sur l’essieu avant, l’allégement à cet endroit est prioritaire car seul un équilibre entre les essieux avant et arrière permet l’obtention du fameux plaisir de conduire BMW. Il en est de même pour l’allégement des masses non suspendues au niveau du train roulant et des roues. De plus, les ingénieurs accordent une grande importance aux pièces tournant à grande vitesse dans le moteur car, ici, chaque gramme compte. Les spécialistes de la construction allégée ont les yeux qui brillent en évoquant les possibilités techniques offertes par le compo-
site à base de fibres de carbone (CFC). Ce matériau extraordinairement léger représente un gain de poids pouvant aller jusqu’à 70% par rapport à l’acier et un tiers environ par rapport à l’aluminium. Les fibres de carbone, fines comme des cheveux et ultra-légères, se présentent sous forme de mâts, tel un tissu fin un peu raide. La nature des efforts appli-
qués à la pièce et la résistance mécanique nécessaire déterminent l’orientation des fibres. Si la sollicitation s’exerce principalement dans le sens longitudinal, les fibres de carbone sont orientées en chaîne. Si les efforts s’appliquent latéralement, les fibres sont alors orientées en trame. Par contre, si la pièce est soumise à la torsion, elles sont orientées en diagonale. Cela permet d’utiliser au gramme près la quantité de matériau nécessaire. Parmi les matériaux les plus connus, le CFC permet de réaliser des économies de poids significatives. Malheureusement, il coûte cher. Son prix est plusieurs fois supérieur à celui de l’acier, de l’aluminium ou du magnésium mais l’augmentation de la demande devrait le faire baisser. Jusqu’à présent, aucun constructeur n’avait réussi à automatiser la fabrication en grande série de pièces en CFC. Les mâts sont mis en forme à la main, couche après couche, imprégnés de résine et cuits au four. Cette opération est, elle aussi, très coûteuse et nécessite beaucoup de temps. Cela explique qu’il était quasiment impossible jusqu’à présent d’intégrer des pièces en CFC dans la production de série. Il y a peu, BMW a fait un pas décisif dans cette direction. Après de longues recherches, le département spécialisé sur le CFC de l’usine de Landshut a pu automatiser la production du pavillon de la BMW M3 CSL (Coupé, Sport, Construction allégée). Réduire le poids dans la partie supérieure de la voiture est astucieux car cette technique abaisse le centre de gravité et améliore la dynamique de conduite. Klaus Gotterbauer, responsable de la technique CFC, est particulièrement fier du résultat : «Ce pavillon représente une étape importante dans le développement de la technique CFC. Le temps de fabrication n’est plus que d’un cinquième par rapport aux procédés utilisés jusqu’à présent. Le poids est inférieur de plus de 50% à celui d’un pavillon en acier – pour la même résistance. Le vernis incolore laisse apparaître la construction allégée.» Malgré l’enthousiasme suscité par ce matériau, aucun expert ne se risque à pronostiquer sur le nombre de pièces en CFC fabriquées en série que nous retrouverons sur la prochaine génération de modèles. Les coûts sont encore trop élevés par rapport à l’acier. Pourtant, la production du pavillon en CFC ne fut pas qu’un projet de recherche : aucun autre matériau aussi résistant n’aurait permis d’obtenir le gain de poids escompté. De plus, les concepteurs font remarquer que pour certaines quantités et eu égard aux fonctions désirées, le CFC peut concurrencer les matériaux traditionnels, même dans les conditions actuelles. Les concepteurs étudient le potentiel du CFC pour des éléments structuraux fortement sollicités de la coque. Il convien-
drait d’intégrer également ces pièces, plus complexes, à la production de série par le biais d’un processus automatisé. Cependant, les premiers essais laissent entrevoir une économie de poids jusqu’à 50% par rapport à l’acier. Les éléments structuraux en CFC présentent également un avantage en termes de technique de production. Comme il n’est guère possible de mettre en forme la tôle d’acier en une seule opération, l’ossature d’une automobile se compose actuellement de plusieurs centaines de pièces dont l’assemblage nécessite plusieurs centaines d’opérations. Cela représente des investissements élevés en machines, moules et outillages. Le CFC permettrait de fabriquer des structures complexes en une seule opération. Grâce à la réduction du nombre de ces pièces, des BMWMagazine 27
Série L’avenir de la technique automobile
LE CONDUCTEUR DOIT SENTIR IMMÉDIATEMENT OU, AU PLUS TARD, DANS LE PREMIER VIRAGE QU’IL A AFFAIRE À UNE BMW
économies substantielles pourraient compenser le surcoût du matériau. Quoi qu’il en soit, les experts n’envisagent pas pour l’instant un passage en bloc au CFC : «Rien ne nous oblige à passer d’un seul coup de l’acier au CFC. Nous envisageons de commencer par certaines parties de la structure et par des éléments spécifiques au modèle.» Un autre projet porte sur les modifications de la structure moléculaire à l’échelle du nanomètre. L’apport de nanoparticules per-
met de modifier les propriétés d’une surface. Le premier exemple d’application est le cache transparent à travers lequel sont projetées les informations de l’Affichage Tête Haute sur le pare-brise. Une couche nanométrique a permis d’en augmenter la perméabilité à la lumière et d’inhiber les réflexions. Résultat : les informations sont parfaitement lisibles sur le pare-brise, même en plein soleil. Selon Rudolf Stauber, les vitrages pourraient devenir la seconde application pour la nanotechnique : «Nous utilisons actuellement 50 à 60 kilos de verre par automobile. De plus, la tendance est aux toits en verre toujours plus grands, ce qui se solde par un surpoids au mauvais endroit. La solution passe peut-être par un polycarbonate léger.» Cependant, il faudrait en augmenter la résistance aux rayures, à la déformation et aux ultraviolets. C’est à ce niveau que la nanotechnique pourrait s’avérer intéressante. Cela prendra encore des années, voire des décennies – impossible de prédire avec précision quand cette technique percera. Néanmoins, le futur arrive toujours plus vite qu’on ne le pense, comme le prouve BMW aujourd’hui en présentant en première mondiale une pièce particulièrement complexe. Le centre de recherche BMW sur les alliages légers, à Landshut, a réussi à couler partiellement un carter moteur en magnésium.
Ce métal léger représente une économie de poids de 30% par rapport à l’aluminium. Cependant, il semble difficile de l’utiliser au niveau du moteur car les sollicitations thermiques, mécaniques et chimiques subies par le carter sont énormes. Les recherches ont pourtant été menées tambour battant car le moteur se trouve placé à un endroit stratégique, au niveau de l’essieu avant. Pour obtenir une répartition équilibrée de la charge entre les essieux, chaque kilo économisé ici en vaut deux. Le passage au magnésium promet d’être un saut quantique, comparable à celui représenté en son temps par le passage de la fonte à l’aluminium pour les carters des moteurs essence BMW. Tel l’aluminium, le magnésium fondu est très liquide et permet de couler des pièces volumineuses et complexes. Ainsi, l’usine BMW de Landshut fabrique depuis longtemps des supports de tableaux de bord en magnésium. Cependant, ce métal présente également certains inconvénients empêchant jusqu’à présent sa mise en œuvre en série dans le moteur. En effet, il se corrode facilement et les assemblages vissés se défont à haute température. Autant de préalables défavorables à la mise en œuvre du magnésium dans un bloc moteur chaud et traversé par l’eau de refroidissement! 28 BMWMagazine
Détail du pavillon de la BMW M3 CSL: BMW est le premier constructeur à avoir réussi à automatiser la production en série d’une pièce en fibre de carbone.
Les motoristes et les experts de la coulée ont remédié avec ingéniosité aux problèmes de chaleur et de corrosion. Les che-
mises de cylindres, particulièrement sollicitées, et la chambre d’eau sont en aluminium. Dans cet insert en aluminium se trouvent également les taraudages pour les boulons fortement chargés. Le noyau en aluminium est entouré d’un alliage de magnésium nouveau. Résultat : le carter de vilebrequin composite présente dix kilos de moins sur la balance. Une économie de dix kilos sur l’essieu avant représente un réel progrès mais ne justifie pas tous ces efforts. C’est le potentiel de cette réalisation pour l’avenir qui est décisif. BMW Group a étudié ce matériau allégé et a mené cette technique au stade de l’industrialisation. Il se trouve à la pointe de cette technologie et peut donc décider de ses réalisations futures. D’autres applications sont envisagées pour le magnésium, tels certaines pièces de train roulant, les roues ou les carters de boîtes de vitesses - de préférence automatiques, car elles sont moins chaudes. Le recours aux tôles de carrosserie en magnésium permettrait des économies de poids d’environ 15 à 25% par rapport à ceux en aluminium. Des recherches sont d’ores et déjà menées en ce sens. Cependant, les spécialistes ne produisent des tôles en magnésium qu’en petites quantités et à des coûts élevés. Dans l’habitacle en revanche, rien ne s’oppose à l’utilisation du magnésium dans la série mais cette technique occasionne malgré tout des investissements élevés. La lutte pour réduire le poids continue. La légèreté est un préalable à la construction d’automobiles sportives. La mise en œuvre de nouveaux matériaux légers en grande série présuppose une connaissance poussée et une longue expérience de leur usinage. La BMW M3 CSL et la nouvelle BMW Série 5 l’ont bien prouvé. A l’avenir, le conducteur saura, au plus tard dans le premier virage, qu’il a affaire à une BMW. www.bmwgroup.com/science
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Essai TC Boyle
T. C. Boyle est l’auteur de 15 romans et recueils de nouvelles, dont América (en V.O., The Tortilla Curtain), Au bout du monde (World’s End), Water Music et, plus récemment, Après la peste (After the Plague), ainsi que D’amour et d’eau fraîche (Drop City). Pour sa thèse de doctorat, Boyle a traité de la littérature britannique du XIXe siècle et a reçu le titre académique de Master of Fine Arts du célèbre atelier d’écriture de la University of Iowa. Ses livres ont été traduits dans de nombreuses langues, dont l’allemand, le français, l’italien, le néerlandais, l’espagnol, le portugais, le russe, l’hébreu, le coréen ou encore le japonais. Dans cet essai, l’écrivain nous livre sa vision très personnelle du plaisir automobile. www.tcboyle.com
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Essai TC Boyle
«MA NOUVELLE M3» L’auteur américain de bestsellers T. Coraghessan Boyle est totalement conquis par BMW. En exclusivité pour BMW Magazine, l’écrivain nous fait part de ses expériences personnelles avec sa nouvelle automobile de sport.
Photos: Olaf Heine
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Essai TC Boyle
«LA PREMIÈRE CHOSE QUI M’EST APPARUE EST QU’IL S’AGISSAIT D’UN VÉRITABLE AVION À RÉACTION MONTÉ SUR QUATRE ROUES, UN BOLIDE RÉAGISSANT AVEC BEAUCOUP PLUS DE VIVACITÉ ET D’AUDACE QUE LA PLUS FORMIDABLE DES AUTOMOBILES QU’IL M’AVAIT ÉTÉ DONNÉ DE CONDUIRE JUSQUE-LÀ.»
Rouge, cela va de soi! Ma nouvelle BMW a été livrée à la fin du mois
de décembre 2002, le concessionnaire ayant même eu l’obligeance de charger ce précieux bijou sur une remorque pour le déposer devant ma porte. Dès lors, il ne me restait plus qu’à roder la mécanique, tâche ô combien délicieuse. J’ai donc enchaîné les sorties sur les petites routes à l’entour, me délectant du doux ronronnement du moteur et de la symphonie offerte par les doubles tuyaux d’échappement – elle fait penser à deux trombonistes sous l’emprise d’une drogue hallucinogène jouant à l’unisson. A mon grand regret, j’ai dû partir quatre semaines dans la Sierra Nevada, ne parvenant cependant pas à détacher mes pensées de la M3. Quoi qu’il en soit, j’ai fini par rentrer. Je suis monté à bord de ma machine et j’ai pris l’Highway 101, entre Santa Barbara et Los Angeles. J’ai appuyé à fond sur l’accélérateur et c’est alors que… Mais revenons un peu en arrière. Mon épouse et moi-même avons trois enfants, aujourd’hui adultes, et quatre des cinq membres qui composent notre famille roulent en BMW : pourquoi devrait-il en être autrement? Ma première ‘Beemer’, ou ‘béhème’, comme disent les Français, était une 320i de 1982. Garée dans l’allée, elle est aujourd’hui parée d’une peinture flambant neuve de teinte rouge henné. Elle affiche 187 000 miles au compteur et fonce encore sur l’autoroute telle une fusée entre les mains, jeunes et néanmoins expertes, de mon fils de 17 ans. Juste à côté de la 320i, ma deuxième ‘Beemer’, une M3 de 1995. Elle appartient aujourd’hui à mon fils de 20 ans, qui jure ses grands dieux que jamais il ne se laissera embarquer dans une course avec qui que ce soit. La troisième ‘Beemer’ est une 323i qui a suivi ma fille à l’université. Où en étais-je déjà? Ah, oui, la nouvelle M3. La première chose qui m’est apparue est qu’il s’agissait d’un véritable avion à réaction monté sur quatre roues, un bolide réagissant avec bien plus de vivacité et d’audace que la plus formidable des automobiles qu’il m’avait été donné de conduire jusque-là, c’est-à-dire la M3 de 1995, précédemment évoquée. J’ai désormais à ma disposition six rapports au lieu de cinq. Mon ancienne M3 m’a, il est vrai, toujours permis de goûter au plaisir de la route en toute décontraction mais, le cinquième rapport étant surmultiplié, je devais me résigner à rétrograder en quatrième lorsque j’empruntais des routes encombrées à une vitesse de 70 milles à l’heure (soit 110 km/h) afin de disposer d’un contrôle accru et de meilleures reprises. A cet égard, je dois sans doute vous préciser que sur les 200 miles aller et retour que j’effectue entre mon domicile de Santa Barbara et Los Angeles, où je donne des séminaires d’écriture créative à l’University of Southern California, il n’est pour moi question que d’une chose : m’insérer avec précision et de manière quasi-stratosphérique entre la dame d’un certain âge qui bloque la voie de gauche avec sa grosse Mercedes et le routier au volant d’un monstre ne comptant pas moins de cinq essieux et dix-huit roues, véritable engin de mort qui parcourt le pays en tous sens. Si je me suis toujours parfaitement sorti de manœuvres aussi délicates, c’est grâce à la vitesse de réaction de l’ancienne M3, qui, aujourd’hui, comme je l’ai déjà évoqué, appartient à mon fils aîné. Bref, comme je l’expliquais, la première chose qui m’est apparue avec la nouvelle M3, c’est que la cinquième vitesse produit le même
effet que la troisième vitesse de l’ancien modèle – en d’autres termes, il
L’écrivain T.C. Boyle et l’objet de son désir, une BMW M3 de 2003 d’un rouge flamboyant.
s’agit d’un rapport de type allumer-le-feu, pas-de-quartier et accrochetoi-on décolle – le sixième rapport étant, lui, surmultiplié pour enrouler les miles d’autoroute en toute décontraction. Et c’est là un aspect qui mérite qu’on s’y arrête. La puissance libérée dès que l’on fonce à 80 milles à l’heure (130 km/h) mérite un sacré coup de chapeau. Lorsque vous la poussez en cinquième, la nouvelle M3 vous ouvre des dimensions absolument inédites. Je sais, Monsieur l’agent, je ne suis pas censé faire de telles choses mais, croyez-moi, à une telle vitesse, vous découvrez des sensations que les mots ne suffisent pas à décrire. Que dire encore? La BMW M3 offre les décélérations les plus fulgurantes du monde. Lorsque j’ai acheté le modèle précédent, peu avant la fin de 1995, j’ai évoqué cette caractéristique devant mes gamins, ces derniers ne se montrant pas particulièrement impressionnés. Il ne leur était encore jamais venu à l’esprit qu’au volant d’une telle machine, il pouvait s’avérer nécessaire de freiner à fond, tout particulièrement sur l’ancienne route côtière bordée, côté ouest, d’une falaise vertigineuse plongeant directement dans l’océan. Cette voiture ne fait pas dans la demi-mesure : lorsqu’elle doit freiner à fond, elle freine à fond. Par rapport au modèle précédent, la nou-
velle M3 dispose d’un train roulant au réglage plus ferme et elle est plus musclée. Par ailleurs, j’ai remarqué qu’un renfort en acier latéral avait été placé au-dessus du bloc moteur pour un surcroît de stabilité. Jusqu’à présent, j’ai pris des gants pour tester cet animal sauvage, même si, après les nombreuses heures passées au volant de sa devancière, elle m’apparaît familière. Cela dit, dans quelques virages limités à 20 milles à l’heure (30 km/h), j’ai réussi à faire monter l’aiguille du compteur à 60 milles, voire plus, en ayant toujours cette sensation de coller à l’asphalte. Pour être franc, il me semble qu’il est tout bonnement impossible de se retourner avec cette automobile d’exception – dans tous les virages que j’ai eu l’occasion de prendre, il était déjà difficile de faire crisser les pneus. BMWMagazine 33
Essai TC Boyle
Trois générations BMW: à droite, une 320i de 1982, habituellement conduite par Spencer, le cadet des fils de T.C. Boyle; au centre, une M3 de 1995 appartenant aujourd’hui à Milo, l’aîné des fils, qui a 20 ans; à gauche, la nouvelle M3 que l’écrivain conduit depuis plus d’un an. La famille Boyle réside sur la côte ouest, à Santa Barbara, dans la première maison dessinée par le célèbre architecte Frank Lloyd Wright en Californie.
En hiver, je me retrouve souvent sur la Highway 101 dans une nuit d’ébène troublée uniquement par les étoiles et les feux arrière de voitures dans le lointain. La M3 est alors pleine de vie. Le design des doubles projecteurs au xénon est des plus réussis : vous disposez d’un éclairage généreux des deux côtés du véhicule, ce qui permet de se sentir réellement en sécurité. Sur cette bande d’asphalte délaissée par la lumière du jour, je propulse mon engin à 100 à l’heure (160 km/h), en me délectant de la sensation unique de flotter dans l’espace. Sans paraître fournir le moindre effort, ma M3 glisse à travers les ténèbres, le lecteur CD déverse son flot de décibels et les projecteurs au xénon lèvent le mystérieux voile de la nuit. Il suffit de baisser le volume de la musique pour entendre le sifflement de l’air à l’extérieur. Lorsque l’homme et sa machine sont en si parfaite harmonie, comme c’était sans doute le cas autrefois du cavalier et de sa monture, le plaisir ressenti est sans pareil et c’est en solitaire qu’il s’apprécie le mieux – lorsque ma femme m’attend à la maison ou, si nous roulons ensemble tard dans la nuit, lorsqu’elle sommeille paisiblement à mes côtés. Naturellement, je suis amené aussi à quitter les axes principaux et à profiter de l’une ou l’autre belle soirée sur les étroites routes de campagne de Santa Ynez Valley (une région viticole). Il s’agit là d’un
univers radicalement différent, tout particulièrement lorsqu’il fait déjà nuit et que l’on a alors toutes les chances de disposer seul de cette grande arène. Sur ces petites routes, plus encore qu’ailleurs, on apprécie la maniabilité de la M3, mais aussi ses excellents projecteurs. Certaines portions de 34 BMWMagazine
route semblent tracées au cordeau mais ce sont essentiellement les routes sinueuses, aux courbes presque lascives et voluptueuses, qui m’intéressent ainsi que cette obscurité abyssale et mystérieuse qui abrite nombre d’obstacles de toutes sortes prêts à surgir du néant. Une nuit donc, je roulais sur les petites routes désertes de Santa Ynez Valley, histoire de voir ce que ma voiture avait dans le ventre : la situation n’exigeait pas que j’engage un rapport supérieur à la quatrième vitesse et, pourtant, je peux vous assurer qu’étant donné que je roulais pied au plancher, mon cœur battait la chamade.Vous vous demandez sans doute ce qui est arrivé? Eh bien, rien du tout. A un moment, je me suis retrouvé face à un dindon sauvage, animal qui, soit dit en passant, n’a rien d’un petit oiseau. J’ai cependant réussi à l’éviter sans trop l’effrayer. Quant à moi, pas le temps d’avoir des états d’âme car le virage suivant pointait déjà le bout de son nez, m’obligeant à rester pleinement concentré. Je n’ai aucune idée de ce que la majorité des conducteurs de M3 font de cette automobile. Cependant, comme je ne peux me résigner à
imaginer des poules mouillées monter à bord de ce bolide, pas plus qu’un automobiliste l’acheter pour des raisons pratiques, je suppose qu’ils ont les mêmes motivations que moi. En d’autres termes, s’ils ont choisi cette automobile, c’est parce que rouler en M3 est assurément plus plaisant que toute autre expérience automobile. Au fait, parmi les options proposées sur la M3, j’ai choisi, en raison de mes allers et venues express vers Los Angeles, d’intégrer un lecteur de cassettes à l’avant, sur le tableau de bord, et un chargeur de CD à l’arrière, dans le coffre. Je suis,
Essai TC Boyle
«JE TROUVE ABSOLUMENT FANTASTIQUES LE CAPOT MOTEUR, À LA FOIS AGRESSIF, ATHLÉTIQUE ET RÉTRO, ET LES ENTRÉES D’AIR ULTRA-COOL À DROITE ET À GAUCHE, DERRIÈRE LES PASSAGES DE ROUE… UN ANIMAL SAUVAGE AU REPOS.» en effet, un passionné de livres audio, que j’achète sous forme de cassettes. La littérature au volant offre juste ce qu’il faut pour se détendre et se distraire – c’est tout à fait différent du téléphone portable qui détourne rapidement votre attention de l’essentiel. Comme je l’ai déjà évoqué, la route que j’emprunte est des plus encombrées à partir de Malibu. Mais pour cela, je peux compter sur la boîte de la M3, qui fonctionne sans accroc et sans effort, de la deuxième au point mort, du point mort en première, puis à nouveau vers les rapports supérieurs. Bien que je comprenne parfaitement que les conducteurs devant constamment rouler en ville apprécient la boîte séquentielle avec palettes au volant, je lui ai, pour ma part, préféré la boîte six rapports traditionnelle. J’aime avoir la sensation de toujours tout contrôler. Les innovations, telle la boîte SMG, ne sont pas faites pour moi. Il est vrai que, lorsque la route est particulièrement embouteillée, il m’arrive de devoir changer cent fois de rapport mais cela ne me dérange pas, bien au contraire. Dès que les voitures commencent à s’espacer à nouveau et que le flux de la circulation reprend son cours, je suis dans mon élément. Et qu’en est-il de l’esthétique? J’ai choisi ce modèle avant même de l’avoir vu. Bien que le concessionnaire n’ait pas eu de M3 dans sa salle d’exposition, m’obligeant à me contenter des photos du catalogue et de celles visionnées sur Internet, je savais déjà parfaitement ce que je voulais. Le sympathique vendeur à qui j’ai eu affaire ce jour-là n’a donc pas eu d’efforts à fournir pour conclure la vente – signez donc ici; volontiers; merci beaucoup; voici votre chèque. Auparavant, je n’avais vu l’automobile qu’une seule fois – avec une carrosserie gris argent, la couleur préférée des Américains – sur le campus de l’University of Southern California. Je me suis dit, mon vieux, il est grand temps d’acquérir ce nouveau modèle. Je trouve absolument fantastiques le capot moteur, qui est à la fois agressif, athlétique et rétro, et les entrées d’air à droite et à gauche, derrière les passages de roue. Même à l’arrêt, la M3 ne cache rien de sa véritable nature : c’est un animal sauvage au repos. Si elle me plaît? Je ne serais pas en train de vous en parler en long et en large si elle ne me plaisait pas. Je suis littéralement fou d’elle. Je ne peux tout bonnement pas m’imaginer qu’il existe quelque chose de mieux. Le hic dans tout cela, c’est qu’elle va finir par me valoir des ennuis avec les forces de l’ordre. J’en suis parfaitement conscient et je fais donc bien attention, fin matois que je suis. Le second bémol est que les 100 chevaux supplémentaires du moteur vont de pair avec une consommation plus élevée de carburant à fort taux d’octane, le seul que j’utilise pour les ‘Beemers’, ses additifs permettant de garder propres les injecteurs. Avec un plein, la M3 de 1995 est capable de parcourir quelque 700 kilomètres et le nouveau modèle environ une centaine de moins. Je souhaite vous conter une petite histoire pour vous prouver à quel point je suis rusé. La route côtière, sur laquelle j’ai écopé, voilà quelques années, d’une amende pour excès de vitesse, est surveillée de manière très rigoureuse, la
police s’essayant même depuis quelque temps à réduire encore la vitesse maximale autorisée. En direction du sud, jusque peu avant Malibu, la vitesse est ainsi limitée à 55 milles à l’heure (90 km/h) et, à partir de Trancas Canyon, où la circulation commence à être plus dense, la vitesse est d’abord limitée à 50 milles (80 km/h), puis à 45 milles (70 km/h). Au nord de Trancas, je passe les pires des portions de route en quatrième, en ayant pris préalablement soin de régler le régulateur de vitesse sur 60 milles à l’heure (100 km/h). Je peux toujours jouer de l’accélérateur une fois arrivé sur la Highway 101. Vous vous demandez sans doute ce que je fais alors? Eh bien, je salue avec enthousiasme les imbéciles – généralement en Honda – qui me doublent. Je ne peux ensuite m’empêcher de leur adresser un large sourire lorsque je les vois, un kilomètre plus loin, arrêtés au bord de la route en charmante compagnie, celle de la police. Cependant, il y a peu, alors que je rodais encore la mécanique de la M3 et que j’arrivais tranquillement à l’endroit précis où la route, en direction du nord, passe de quatre à deux voies seulement, une automobile m’a encore doublé à toute allure au dernier moment. J’ai cependant dû me contenter d’un petit signe approbateur de la tête, car il s’agissait de l’une des rares automobiles capables de tenir la dragée haute à la M3 : une Cobra originale des années 70. Une veine pour lui que les policiers n’aient pas été de sortie ce jour-là. Il faut vraiment que j’y aille maintenant. Je dois aller chercher ma femme à l’aéroport et je suis déjà en retard. Je me demande comment je vais faire…
Un instant de méditation au bord du Pacifique: «Que dire encore? Ah oui, que la BMW M3 offre les décélérations les plus fulgurantes du monde.»
Essai TC Boyle
TC Boyle n’est pas le seul à chouchouter sa M3. Exceptionnelle à la ville, la BMW M3 peut devenir une bête de course, plus redoutable encore que la version domestique, déjà incomparable.
DEUX M3
GT-R
EN PISTE 36 BMWMagazine
BMW et de nombreux spécialistes, dont Schnitzer, se sont à nouveau associés pour préparer deux M3 à monter sur les pistes. Motorsport a donc délégué son savoir-faire à Schnitzer, qui a développé ces deux monstres d’efficacité, devenus M3 GT-R pour l’occasion. Les deux bolides rouleront en championnat FIA GT, dont une des plus belles épreuves aura lieu à Francorchamps, les 31 juillet et 1er août prochains. En effet, les 24 heures de Spa seront l’épreuve phare de la saison en Belgique. Le 31 juillet, les automobiles s’élanceront à 16 heures précises pour un double tour d’horloge mythique. Pour certains pilotes, la course sera d’autant plus longue qu’en lever de rideau des 24 heures auront lieu les deux manches, toujours très disputées, d’une autre compétition: le championnat d’Europe de Tourisme de la FIA (ETCC). C’est le cas de Kurt Mollekens qui pilotera une star du plateau ETCC, la BMW 320i, avant de monter dans l’une des deux M3 GT-R. Quelle chance!
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Technique Affichage Tête Haute
LES YEUX
DROIT DE Le nouvel Affichage Tête Haute va de pair avec un surcroît de sécurité et de confort. Grâce à lui, la route et les informations les plus importantes pour la conduite se trouvent simultanément dans le champ visuel du conducteur. Te x t e : W o l f g a n g S c h n e i d e r
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Technique Affichage Tête Haute
L’Affichage Tête Haute: l’indication de la vitesse semble flotter au-dessus du capot.
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Technique Affichage Tête Haute
POUR L’ŒIL, PAS DE TEMPS D’ACCOMODATION NÉCESSAIRE ENTRE UNE VISION DE PRÈS ET UNE VISION DE LOIN, D’OÙ UN SURCROÎT DE SÉCURITÉ ET DE CONFORT
temps. En effet, l’image projetée semble flotter au-dessus du capot, c’est-à-dire à un emplacement optimal au point de vue ergonomique. Cette technologie définit ainsi de nouvelles références. Développé en collaboration avec Siemens VDO, cet équipement BMW est une première mondiale. «C’est la première fois
Effet d’optique: un projecteur placé derrière le tableau de bord projette l’image sur le pare-brise par le biais d’un système de miroirs.
Le temps de détournement du regard est le terme barbare décrivant le temps requis pour lire des informations sur un tableau de bord – de la vitesse momentanée aux indications du système de navigation. Selon la complexité de l’information et la rapidité de réaction du conducteur, ce dernier détourne son regard de la route durant une à trois secondes. En deux secondes, une automobile parcourt quelque 28 mètres si elle roule à 50 km/h, 55,5 mètres à 100 km/h et 83 mètres à 150 km/h – des distances parcourues littéralement à l’aveuglette. Des experts en sécurité routière ont démontré que le détournement du regard de la route vers le tableau de bord faisait partie des principales causes d’accident. Pour répondre à ce problème, BMW a décidé, l’année dernière, d’équiper sa nouvelle Série 5 d’un Affichage Tête Haute, dispositif qui, par le biais du pare-brise, projette dans le champ visuel du conducteur des données essentielles, telles les indications du système de navigation ou la vitesse momentanée. BMW est le premier constructeur européen à proposer cet équipement. Grâce au principe des ‘yeux dirigés droit devant’, la route et les informations les plus importantes pour la conduite se trouvent simultanément dans le champ visuel direct du conducteur, ce qui évite quasiment à ce dernier d’avoir à consulter le tableau de bord. Pour lire une information avec l’Affichage Tête Haute, le conducteur a besoin de deux fois moins de temps que s’il devait la trouver sur le tableau de bord. De cette manière, si les feux de stop du véhicule le précédant devaient s’allumer, il a plus de chances de s’en apercevoir à
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qu’est mis en œuvre un affichage polychrome librement programmable qui reste parfaitement lisible quelle que soit la luminosité ambiante», explique Gunnar Franz, responsable du projet Affichage Tête Haute de BMW. A l’origine, les systèmes d’Affichage Tête Haute ont été développés pour l’aéronautique. Ils équipent les avions depuis plusieurs dizaines d’années déjà. A la fin des années 1980, quelques constructeurs automobiles, principalement américains, ont commencé à doter certains de leurs modèles de tels systèmes, avec des performances cependant limitées – seuls la vitesse momentanée ainsi que quelques messages pouvaient être affichés, les informations projetées se révélant par ailleurs extrêmement difficiles, voire impossibles, à lire en cas de fort ensoleillement. «Ces résultats ne satisfaisaient donc pas à nos exigences en termes de qualité, déclare Gunnar Franz. Pour nous, l’important n’est pas de mettre en œuvre ce qui est techniquement réalisable mais bien d’offrir à nos clients des produits sensés et utiles.» En 1997, Gunnar Franz et sa petite équipe ont débuté leurs travaux visant à concrétiser cette technologie prometteuse.
L’écran à matrice active (TFT) leur a permis de faire un grand pas en avant. Sur ce type d’écran, chaque pixel est constitué d’un transistor et peut être commandé indépendamment des autres. Par ailleurs, le rétroéclairage de l’écran a fait l’objet d’une révolution. Avec 128 DEL, nous obtenons une intensité lumineuse que seuls les vidéo-projecteurs sont capables d’égaler. Résultat : une image nettement plus lumineuse et contrastée que sur un moniteur conventionnel. Alors que les équipements d’Affichage Tête Haute pour automobile mis en œuvre jusqu’à présent faisaient immanquablement penser à l’affichage monochrome d’un radio-réveil, le système proposé par BMW génère une image polychrome lumineuse d’une fidélité parfaite, comparable à celle d’un écran d’ordinateur portable de dernière génération.
Technique Affichage Tête Haute
C’est une dimension radicalement nouvelle qui s’est ouverte en termes de qualité d’affichage. Pour la première fois, il a également été possible d’afficher des représentations graphiques et, par là même, d’intégrer au système les indications de navigation. «L’Affichage Tête Haute ne prend tout son sens qu’à partir du moment où nous y intégrons le système de navigation, explique Gunnar Franz. Il s’agit, en effet, de permettre au conducteur de quitter la route des yeux le moins souvent possible.» Cet effet d’optique est à la base du système. Le projecteur est placé derrière le tableau de bord. L’image de l’écran 1,6 pouce, qui compte quelque 65 000 pixels, est projetée sur le pare-brise, puis réfléchie par ce dernier. Cependant, le conducteur ne voit pas l’image directement sur le pare-brise mais bien son reflet, semblant flotter au-dessus de l’avant du capot. «C’est un peu comme se trouver à un mètre d’un miroir, déclare Gunnar Franz. Nous ne voyons pas notre visage directement à la surface du miroir, mais à deux mètres de distance.» La distance à laquelle l’image est visualisée dépend du chemin parcouru par les rayons lumineux jusqu’à la surface de réflexion. Cette distance est doublée par l’effet de réflexion. Les ingénieurs BMW ont exploité ce phénomène optique pour positionner l’image de manière optimale au niveau ergonomique. Le tableau de bord et le pare-brise étant cependant proches l’un de l’autre, il a fallu littéralement démultiplier la distance parcourue par les rayons. L’image est ainsi renvoyée entre quatre miroirs avant d’être réfléchie par le pare-brise de manière à apparaître au-dessus du capot. Cet allongement artificiel de la distance de visualisation rend la lecture des informations plus agréable et moins fatigante que sur le tableau de bord. L’image apparaissant à environ 2,20 mètres, l’œil n’a pas d’effort à fournir pour passer de la vision de loin à la vision de près et vice-versa. De même, l’œil n’a plus à s’adapter à la différence de luminosité entre la route et le tableau de bord. L’Affichage Tête Haute augmente donc le confort et minimise la fatigue.
régulateur actif de vitesse ou du régulateur actif vitesse-distance. L’intensité lumineuse de l’image projetée, dont le réglage de base peut faire l’objet d’une mise au point individuelle, s’adapte automatiquement aux conditions ambiantes par le biais de capteurs. Le conducteur n’est donc pas ébloui par l’Affichage Tête Haute durant la nuit. D’autre part, la luminance élevée du système – jusqu’à 7 000 candelas par mètre carré, une candela correspondant, pour simplifier, à l’éclairage d’une bougie – assure une parfaite lisibilité des informations, même en cas de fort ensoleillement. A titre de comparaison, la luminance du moniteur du système de navigation n’est que de 300 candelas par mètre carré. «Les essais réalisés ont montré que la fréquence de détournement du regard de la route vers les instruments pouvait être réduite de 90% avec un Affichage Tête Haute», ajoute Gunnar Franz. Ce dispositif contribue ainsi de manière active à une plus grande sécurité sur la route. Dans des situations extrêmes, le conducteur est non seulement en mesure de réagir plus rapidement, mais il reste également www.bmw.de/techniklexikon en forme plus longtemps.
Les fonctions de l’Affichage Tête Haute sont sélectionnées par le Controller de l’iDrive. En plus de la vitesse momentanée, il
est possible d’afficher les indications du système de navigation, les informations de l’unité de contrôle mais également les données du
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BMW Life Culture
LA PASSION DE L’art est pure émotion et touche l’être au plus profond de son âme. Un peu à la manière de chacune des nouvelles BMW qui rayonnent par leur design et par la passion qu’elles suscitent. A travers son ‘Circuit Culturel Série 7’, BMW Group Belux valorise son engagement artistique en soutenant plusieurs manifestations d’envergure. Te x t e : Y v e s M e r e n s
BMW Life Culture
L’ART Depuis plus de cent ans qu’elle existe, l’automobile n’a cessé de fasciner les artistes. Contemporains de son évolution, tous s’en
sont inspirés : des impressionnistes aux surréalistes, en passant par les créateurs de pop art. BMW Group Belux leur rend hommage en soutenant différents événements culturels majeurs en Belgique. Un engagement qui permet à BMW de lancer le Circuit Culturel Série 7. A plusieurs reprises durant la saison artistique, BMW soutient des initiatives culturelles de premier ordre en les associant à cette autre réalisation représentative de la culture contemporaine qu’est la Série 7. Bozar ou l’art sous toutes ses formes BMW nourrit une véritable passion pour la musique, parfaitement incarnée par la Série 7. Y écouter les envolées de notes des plus grands musiciens équivaut à prendre place dans la loge d’honneur d’une salle de concert.
Certains d’entre vous ont peut-être eu l’occasion d’assister à la soirée exclusive qui s’est déroulée dans le cadre de l’exposition ’La Vénus dévoilée’ du Bozar. Cet événement a eu lieu à la fin de l’année 2003 en lever de rideau de cette grande exposition organisée par Umberto Eco, où le public a pu admirer la Vénus du Titien, entourée d’autres chefsd’œuvre de la Renaissance. Lors de cette soirée, et en avant-première, la nouvelle BMW Série 6 Coupé était exposée dans la salle Horta. Ce partenariat ne pouvait qu’en amener d’autres. Ainsi, en cette année 2004, BMW soutiendra la présence d’un grand musicien en résidence au Bozar, Pierre Boulez. Il sera mis à l’honneur durant les derniers jours du mois d’octobre (25, 26 et 27 octobre), à l’occasion de son quatre-vingtième anniversaire et en présence du London Symphony Orchestra, qui interprétera notamment Le Sacre du printemps, de Stravinsky et la Symphonie n°7 de Mahler.
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BMW Life Culture
Chaque année, le festival Musica Mundi attire des solistes aux talents confirmés. Le pianiste Badura-Skoda (photo à l’extrême gauche) ainsi que le violoniste Vengerov (photo à droite) exprimeront leurs talents au cours de cette édition 2004.
Quand Art Brussels rime avec Art Car
BMW a toujours été sensible à l’art contemporain. C’est donc en toute logique que BMW Group Belux soutient l’événement phare qui réunit tous les amateurs d’art contemporain : Art Brussels. Depuis sa création en 1968, Art Brussels s’est forgé une réputation internationale de lieu de rencontre incontournable pour les vendeurs, collectionneurs et amateurs d’art contemporain. Lors de la dernière édition, 150 valeurs sûres ou en devenir, issues des galeries du monde entier, ont exposé leurs plus belles œuvres. Par leur design, leur rayonnement et l’émotion qu’elle génère, chaque nouvelle BMW correspond, en quelque sorte, à une œuvre d’art contemporain. Le rapprochement devint d’autant plus évident lorsqu’Alexander Calder posa, en 1975, les jalons de la très particulière collection BMW Art Car. Ce fut le début d’une série qui compte aujourd’hui quinze automobiles tout à fait uniques. De la BMW peinte par Andy Warhol, le maître du pop art, à la V12 LMR de l’artiste concep-
tuel Jenny Holzer, en passant par la 850i de David Hockney, les quinze Art Cars de BMW ont été admirées dans les plus grands musées du monde. Lors du dernier Art Brussels, c’est la BMW 635 CSi, dessinée en 1986 par Robert Rauschenberg, qui a démontré l’existence indéniable de passerelles entre l’art, la technique et l’intelligence artistique. La musique de chambre à l’honneur
Le festival et le stage de musique de chambre proposés par Musica Mundi illustrent à nouveau la relation étroite que BMW entretient avec la musique. Il s’agit d’un concept qui allie talents confirmés et pédagogie musicale. Musica Mundi initie de jeunes talents à l’incroyable diversité de la musique de chambre. Cinquante jeunes musiciens, âgés de dix à dix-huit ans, issus de vingt pays différents viennent suivre, en Belgique, une formation de qualité. Pour couronner le stage, les meilleurs solistes sont invités à travailler devant les jeunes, à donner des répétitions publiques afin de mettre en évidence leurs préoccupations, les différents problèmes techniques susceptibles d’être rencontrés, et à s’ouvrir à la discussion avec le jeune public. Musica Mundi peut donc compter sur le soutien de BMW pour cette sixième édition, qui aura lieu durant le mois de juillet. Trois concerts publics sont programmés durant la quinzaine du festival. Les King’s Singers interpréteront des partitions de musique française et flamande de la Renaissance mais également finnois, hongroise, anglaise contemporaine, africaine et des chants populaires. Le jeune mais déjà célèbre violoniste Maxim Vengerov, accompagné de la pianiste Evgenia Startseva, jouera Brahms, Saint-Saëns, Paganini, Wienawsky, Sarasate et Kreisler entre autres. Tandis que le pianiste Paul Badura-Skoda rendra hommage à Mozart, Haydn, Chopin et Schumann. Un événement musical de qualité qui trouve indéniablement sa place au sein du Circuit Culturel Série 7.
Le stage Musica Mundi initie de jeunes talents, âgés de 10 à 18 ans, à l’incroyable diversité de la musique de chambre.
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Techno Talk Systèmes de navigation
VOYAGE SANS DÉTOUR! Un CD ou un DVD contenant des informations routières est plus rapidement dépassé qu’une carte classique. Cette dernière, pour sa part, est inutilisable lorsqu’on n’y retrouve pas tous les nouveaux tronçons de route. Mais lorsque les données de navigation sont stockées sur un CD ou un DVD, le problème est encore plus délicat. Ce type d’information est plus précis car il tient compte des rues à sens unique, du trajet optimal pour effectuer le voyage, des rues dans les nouveaux lotissements... Une mise à jour régulière de ces supports d’informations modernes est donc indispensable. Te x t e : A l e x V a n d e n B e r g h e
Si vous possédez un système de navigation avec CD, vous n’achetez sans
Le système de navigation combine la recherche de position de votre BMW aux informations contenues sur le CD ou le DVD, ce qui a pour résultat une indication plus qu’efficace du trajet.
doute que les CD des pays qui vous intéressent. En Europe, huit CD sont disponibles dans le commerce : Allemagne, Grande Bretagne et Irlande, Italie, Espagne et Portugal, Benelux, Scandinavie et Europe centrale. Les informations qu’ils contiennent ont récemment été entièrement remises à jour et adaptées à l’état actuel des routes. Peut-être avez-vous opté pour un système de navigation avec DVD? Dans ce cas, les informations reprises sur huit CD sont réunies sur un seul DVD. Cette méthode est pratique et avantageuse puisque vous ne devez plus changer de disque aux frontières. Pour certains pays, le système tient compte de votre destination, même si vous vous trouvez dans un autre pays. Rechercher l’itinéraire idéal pour traverser la frontière n’est donc plus nécessaire. Si vous quittez la Belgique pour vous rendre en Italie par exemple, la mémoire de votre système de navigation enregistrera tout votre itinéraire, du début à la fin du voyage! Les DVD de navigation ont également été remis à jour dans la version 2004-2. Le conducteur BMW a le choix entre trois différents systèmes de navigation : High (contient des informations standards), Business (présente des services en option destinés aux hommes d’affaires) et Professional (utile pour ceux qui ont fait de la route leur métier). Un DVD software adapté est disponible pour chacune de ces formules. Le renouvellement de l’information sur les DVD et les CD comporte une série d’avantages, telle l’adaptation de l’état actuel des
routes. En effet, on ne se rend pas toujours compte de l’évolution rapide et radicale de la circulation. Les nouveaux CD et DVD contiennent pas 46 BMWMagazine
moins de 15% de nouvelles données par rapport à ceux édités l’an dernier. Qu’est-ce qui a changé? Dans de nombreuses villes, les plans de circulation ont été appliqués et dans certains pays européens, la vitesse autorisée a été diminuée pour cause de travaux sur les routes... Il serait donc dommage de ne pas emprunter d’itinéraires rapides simplement parce que vous ne disposez pas des informations les plus récentes en matière de circulation routière. Et ce n’est pas tout. Les informations contenues dans le système ne se limitent pas seulement aux itinéraires. Les parkings, les stations d’essence, les curiosités touristiques et les concessionnaires BMW sont également enregistrés sur les nouveaux CD et DVD. Un château moyenâgeux ne changera jamais d’emplacement. Par contre, il est toujours utile de savoir qu’il existe un nouveau parking idéalement situé au cœur de Florence. Les coins les plus reculés de Belgique, des Pays-Bas, du Luxembourg, d’Allemagne, d’Autriche, de Suisse, de Suède, de Norvège et du Danemark sont également mentionnés. Pour les autres pays – la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Finlande, l’Irlande et la Grande-Bretagne, mais également la Tchéquie et la Slovaquie – BMW a sélectionné les ‘cartes’ les plus complètes. Les informations qui figurent sur les CD et DVD sont suffisantes pour entreprendre un voyage dans une atmosphère confortable et décontractée. L’actualisation des données des cartes routières est réalisée par quelques entreprises européennes spécialisées, qui fournissent le matériel de base pour les différentes versions de navigation CD et DVD proposées sur le marché. Terminons par une autre nouveauté tout aussi intéressante : la combinaison des itinéraires avec le système d’infos routes RDS-TMC. Ce système permet d’éviter facilement les bouchons. Les itinéraires, limités à votre trajet, sont sans cesse réactualisés afin de vous faire économiser de l’essence et des heures d’embouteillage!
GPS EN QUELQUES MOTS Lorsqu’il est question de système de navigation dans une automobile, les lettres GPS viennent souvent à l’esprit. En fait, le GPS est un système satellite américain qui, à l’origine, était exclusivement réservé à des fins militaires. L’abréviation correspond à Global Positioning System. 24 satellites tournent dans une large trajectoire autour de la terre, à une altitude de 20200 km. Chacun contient une horloge nucléaire extrêmement précise qui envoie des signaux temporels vers la terre. Le récepteur GPS permet de capter certains de ces signaux. Sur base de ces données, le récepteur, un as du calcul du temps et de la trigonométrie, évalue la distance précise qui le sépare de chaque satellite et, surtout, où il se trouve en ce moment précis. Le système de navigation va, ensuite, comparer la localisation obtenue avec les informations routières figurant sur le CD ou le DVD. Le conducteur indique sa destination et bénéficie, ainsi, d’indications routières efficaces. Les technologies de navigation évoluent sans cesse. L’industrie automobile n’est pas la seule à en bénéficier. Chaque avion est également équipé d’un GPS, les navires déterminent leur cap grâce à celui-ci et les ingénieurs en construction routière, tout comme le reste du secteur de la construction, en font un usage intensif. Dans le futur cependant, nous ne resterons pas dépendants du système GPS américain: d’ici un an, l’Union européenne lancera son satellite Galiléo, le premier d’un réseau qui devrait être opérationnel en 2008.
Les nouveaux CD et DVD de navigation sont disponibles chez votre concessionnaire BMW. Celui-ci pourra vous guider dans votre choix.
RDS-TMC: WHAT’S IN A NAME? RDS signifie Radio Data System et TMC est l’abréviation de Travel Message Channel. Dans nos pays voisins, le concept RDS-TMC est déjà ancré dans les mœurs. Chez nous, ce dernier est encore inédit. Vous connaissez déjà le RDS, notamment grâce au radioguidage vocal que l’on retrouve sur les postes émetteurs. Le RDS envoie des informations routières vers votre autoradio par le biais des ondes. Le TMC est également un système de détection très sensible adapté à la circulation. Il est à la recherche permanente des plus récentes informations. Pour ce faire, il fait appel aux ‘boucles’, des capteurs encastrés dans le revêtement routier (aux ronds-points, aux bretelles d’autoroutes et sur les autoroutes ellesmêmes). De cette manière, le TMC reste constamment informé du flux routier. Le système convertit de manière digitale les données ainsi acquises en conseils routiers. Ceux-ci consistent en un signal inaudible transmis à votre automobile via RDS. Le laps de temps écoulé entre le comptage des ‘boucles’ et la réception dans l’automobile est minime, une question de secondes. Dès qu’un bouchon commence à se former, vous en êtes informés. Vous pouvez faire une sélection parmi les signaux TMC que vous souhaitez recevoir. Il suffit de faire un choix de province, de ville ou même de trajet. Ainsi, vous ne recevez que les informations ayant un rapport avec votre itinéraire. De plus, vous pouvez également choisir comment vous désirez recevoir ces messages TMC: transposés en texte oral, en bande de texte sur l’écran ou directement combinés au système de navigation de votre automobile. Dans ce dernier cas, le système développe de lui-même des alternatives pour votre itinéraire. Encore mieux: au moment où un problème de circulation apparaît, le système examine la situation et vous propose un itinéraire alternatif. En bref, le RDS-TMC contribue à une conduite sans le moindre stress. Enfin, ce système rend le trajet plus économique et donc moins nuisible à l’environnement.
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Active Life Mode
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ROAD COUTURE DYNAMIC T-SHIRT T-shirt blanc à manches raglan et à encolure ronde pour hommes. Une bande bleue située à l’avant, à hauteur de la poitrine, est interrompue par le logo Puma. Le logo BMW Williams FI Team brille à l’arrière ainsi que sur la manche droite. 100% coton. Tailles: S – M – L – XL – XXL. Prix: € 35,67
CAPSLEEVE T-SHIRT Très tendance, un T-shirt bleu et blanc pour dames dont les manches se retroussent et dont les logos s’affichent discrètement: Puma à l’avant et BMW Williams F1 Team au niveau de la nuque. 95% coton et 5% élasthanne. Tailles: S – M – L – XL – XXL. Prix: € 41,61
T-SHIRT LOGO HOMMES T-shirt bleu pour hommes. Logo Puma à l’avant et logo BMW Williams F1 Team au milieu du dos et sur la manche droite. Liserés blancs pour une allure élégante et très tendance. 100% coton. Tailles: S – M – L – XL – XXL. Prix: € 35,67
EN VENTE CHEZ VOTRE CONCESSIONNAIRE BMW Road Couture est la dénomination commune d’une toute nouvelle gamme de produits BMW. La collaboration avec Puma est une première. Les articles sont en vente chez la plupart des concessionnaires BMW. Vous reconnaîtrez les points de vente à l’autocollant utilisé également lors de la récente campagne de publicité pour ces produits.
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Active Life Mode
La mode fait partie intégrante de notre vie de tous les jours. En effet, la façon dont nous aimons nous habiller correspond souvent à la manière dont nous vivons. De grandes marques de vêtements ont déjà traduit les sensations BMW dans leur propre secteur. Ainsi, Puma signe la nouvelle gamme de vêtements et d’accessoires Road Couture, tout comme BMW Williams F1 Team l’avait déjà fait auparavant. Celle-ci s’adapte tant aux activités internes qu’externes de l’automobile. Dynamique, stylée et élégante, cette collection est facilement reconnaissable car elle reflète parfaitement l’esprit de BMW.
T-SHIRT LOGO DAMES T-shirt pour dames bleu ciel à encolure et manches raglan blanches. Le chat Puma en argent Zwarovski est imprimé à l’avant tandis que le logo Puma orne la manche gauche. Le logo BMW Williams F1 Team s’affiche sur la manche droite. 95% coton et 5% élasthanne. Tailles: XS – S – M – L – XL. Prix: € 53,51
JUNIOR RINGER T-SHIRT T-shirt portant le logo BMW Williams F1 Team à l’avant et le logo Puma dans le dos. Encolure ronde et manches courtes à liseré bleu ciel. 100% coton. Tailles: 116 – 128 – 140 – 152 – 164. Prix: € 23,78
T-SHIRT JUNIOR À LONGUES MANCHES T-shirt à longues manches pour jeunes dont le logo bleu se démarque clairement du fond blanc. Le logo Puma brille sur la poitrine tandis que le logo BMW Williams F1 Team s’affiche à l’arrière et sur les 2 manches. 100% coton. Tailles: 116 – 128 – 140 – 152 – 164. Prix: € 29,72
SWEAT-SHIRT JUNIOR À CAPUCHON Sweat-shirt bleu à capuchon et liseré blanc pour jeunes portant le logo BMW Williams F1 Team à l’avant et le logo Puma dans le dos. 100% coton. Tailles: 116 – 128 – 140 – 152 – 164. Prix: € 47,55
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Active Life Mode
TRAVELLER TROLLEY PERFORMANCE Muni de poignées au-dessus et sur les côtés, ce trolley est très pratique pour ranger les bagages à main. Les papiers personnels et les petits accessoires s’insèrent facilement dans les deux poches extérieures. A l’intérieur, le compartiment de rangement est fermé par une tirette et l’espace suffisant pour attacher solidement toutes vos affaires. Le logo blanc BMW Williams F1 Team est affiché sur le côté extérieur. 80% Cordura inusable et 20% nylon. Prix: € 129,62
MONTRE TRACK METER Montre-bracelet suisse affichant la date et l’heure. Elle est également dotée d’un chronomètre haute performance. Tous les matériaux qui la composent sont très résistants. Un logo est gravé sur la montre et celle-ci est étanche jusqu’à 5 ATM. Prix: € 153,39
LUNETTES DE SOLEIL FAST BLUE Lunettes trendy sans monture. Les verres sont bleu ciel et protègent des rayons UV de type A, B et C. Les branches sont équipées de soutien de confort. Ces lunettes sont fournies avec un étui de protection et un chiffon d’entretien sur lequel est apposé un logo. Prix: € 141,51
SAC À DOS PERFORMANCE Grand sac à dos bleu avec espaces de rangement séparés à l’avant, porte-bouteilles sur les côtés, ceinture au niveau des hanches, protection pluie pliable et logos imprimés du team et du sponsor. 80% cordura et 20% nylon. Prix: € 59,34
LEGO RACER JUNIOR Un modèle réduit d’une véritable automobile de course de Formule 1 à monter soi-même. Une fois les logos placés, vos enfants peuvent même conduire cette mini BMW. Des heures de plaisir en perspective. Prix: € 19,72
BABY RACER Lorsqu’un bébé commence à marcher, son univers s’agrandit. Le trotteur est le compagnon idéal pour partir à l’aventure, tel un explorateur. Cependant, il faut qu’il soit sans risques. Le Baby Racer Formula Junior a été conçu en respectant les normes de sécurité. Il s’adapte parfaitement à la petite taille de l’enfant. De plus, il ne laisse aucune trace sur le sol. Prix: € 99,00
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Event BMW Awards
DES RÉCOMPENSES À FOISON 2004 est une année faste pour la marque BMW. Couronnée par l’Auto1 of Europe, la Compétition nationale des marques, le Design Award et élue Automobile de l’année par le magazine Auto-Moto, la marque a été plébiscitée par plusieurs jurys de professionnels et de passionnés.
Te x t e : Y v e s M e r e n s
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Event BMW Awards
BMW peut se féliciter de sa double distinction car il est rare de décrocher, la même année, l’«Auto 1» de la meilleure automobile et celui de la meilleure innovation.
A prix prestigieux, satisfaction garantie. Les lecteurs de quatorze revues automobiles européennes du groupe Auto Bild ainsi qu’un jury international, composé de rédacteurs en chef, de pilotes de course et d’experts automobiles, ont tranché. L’une des distinctions les plus convoitées d’Europe a été décernée à la BMW Série 5, devenue l’«Auto1 of Europe 2004». Parallèlement, BMW a reçu le prix «Auto 1» de la meilleure innovation de l’année pour sa nouvelle direction active. La marque peut se féliciter de cette double distinction car il est rare de décrocher, la même année, les lauriers dans les deux catégories : l’«Auto1» de la meilleure automobile et celui de la meilleure innovation. Surtout qu’il est question, ici, d’honneurs convoités par les constructeurs du monde entier. Les journaux du groupe Auto Bild sont lus par 35 millions d’habitants dans 14 pays européens. Tout d’abord, ces derniers sélectionnent sept finalistes parmi un «Top 20». Ces derniers sont ensuite soumis à un essai sur circuit effectué par les rédacteurs en chef, les pilotes de course et les experts techniques. Le vainqueur de cette confrontation peut, dès lors, se targuer d’être le modèle le mieux doté en termes de maniabilité, de confort, de design, de rapport qualité/prix, de précision directionnelle, de freinage, de finition, de facilité d’entretien ou de technologie. And the winner is...
La BMW Série 5, grande gagnante de cette année, s’est démarquée par son dynamisme, ses nombreuses innovations, son concept de commande iDrive et son haut niveau de confort. Ses motorisations uniques, son train roulant en aluminium et ses systèmes de régulation intelligents, tels le Dynamic Drive et le Contrôle Dynamique de la Motricité (DTC), font partie des attraits distinctifs de cette automobile remarquable. Il en est de même de sa direction active (primée elle aussi) qui concilie sportivité et confort au volant. Sans précédent, cette technique de BMW rend l’automobile directe et davantage agile et précise à basse vitesse. Elle se traduit également par une conduite indirecte au fur et à mesure que la vitesse augmente, ce qui engendre une marche en ligne droite améliorée et plus stable. Le plaisir est également décuplé grâce aux systèmes d’aide à la conduite, tels l’affichage tête haute, les projecteurs directionnels et le régulateur de vitesse actif. De plus, la BMW Série 5 ne cesse de convaincre par son habitacle élégant, son espace intérieur généreusement dimensionné et son esthétique moderne. Un design préfigurant l’avenir
Rappelez-vous, la BMW Série 5 avait été récompensée lors du dernier Salon International de l’Auto à Bruxelles, en janvier dernier. C’est en 52 BMWMagazine
présence du Prince Philippe de Belgique que l’«European Automotive Design Award 2004» lui avait été décerné. Voiture exclusive, la Série 5 a, en outre, émerveillé l’organisation européenne Designers qui lui a concédé le meilleur design. Un trophée de plus au palmarès de cette automobile exceptionnelle dont amateurs et professionnels ont pu remarquer le tempérament sportif et la prestance audacieuse. Sa face avant tonique laisse entrevoir des optiques au galbe incomparable abritant des phares doubles tandis que la partie vitrée et le toit aux allures de coupé affirment son caractère agressif. Sous quelque angle que ce soit, sa silhouette souligne une dynamique incontestable. Et ce n’est pas tout! La Série 5 a distancé la concurrence lors de l’attribution du prix de l’automobile de l’année, organisée par le magazine luxembourgeois Auto-Moto. Ce prix a récompensé BMW lors du Gala de l’automobile, organisé le 19 mars dernier à Mondorf.
Event BMW Awards
Près de dix mille lecteurs de ce journal ont voté par SMS, par voie électronique ou sur papier. Après avoir écarté les suffrages non valables, il restait environ huit mille voix et parmi celles-ci, 43,5 % se sont prononcées en faveur de la Série 5 dans la catégorie des automobiles moyennes supérieures. Cette écrasante victoire obtenue lors de ce concours de réputation, organisé depuis 1994, confirme les bonnes impressions laissées par la lauréate à travers l’Europe. Une marque gagnante
Sans aucun doute, la marque BMW a impressionné à tous les niveaux. Pour la seconde fois dans l’histoire de la publicité belge, la Compétition Nationale des Marques a été organisée et BMW a remporté la palme pour la seconde année consécutive. De quoi faire des envieux! Les 25000 voix nécessaires à ce trophée ont pu être enregistrées par le biais d’Internet en dix jours à peine. Sur le site web de MSN, le public a
répondu en masse en remplissant un questionnaire qui départageait 559 marques dans 40 catégories différentes de biens et de services : audiovisuel, alimentation, textile et bien d’autres. Dans la catégorie automobile déjà, BMW brille à la première place. Mais la cerise sur le gâteau est qu’elle reste la marque préférée des Belges, toutes catégories confondues. Et ce, face à des références issues de tous les secteurs. Nokia se positionne sur la seconde marche du podium mais se place néanmoins loin derrière, si l’on en croit le nombre de votes. Tous ces couronnements soulignent, si cela est encore nécessaire, la qualité du travail réalisé par BMW, un savoir-faire qui magnifie la recherche du plaisir de conduire et de la satisfaction maximale de la clientèle.
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BMW Série 7 Habitacle
UN HAVRE DE PAIX
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BMW Série 7 Habitacle
Une fois les portières de la BMW Série 7 refermées, le conducteur et les passagers se retrouvent dans un havre de paix.
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BMW Série 7 Habitacle
Détente: de nombreuses fonctionnalités relatives au confort sont à la disposition des occupants sur simple pression d’un bouton.
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Agrément: un habitacle stylé, un cuir souple et une finition soignée contribuent à la sensation de bien-être.
Sécurité: grâce au Dynamic Drive, la Berline ne s’incline pratiquement pas dans les virages, même à vitesse soutenue.
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BMW Série 7 Habitacle
Quand la conduite devient pur plaisir. Dans la BMW Série 7, rien n’est impossible: téléphoner, écouter de la musique ou simplement savourer le calme. Une fois à bord, on n’a plus envie de redescendre.
Te x t e : E k k e h a r t B a u m g a r t n e r
Photos: Stephan Abry
Simplicité: des lignes claires, une élégance sobre. L’arrière de la BMW Série 7 peut se métamorphoser en centre de communication.
La porte se referme en douceur, le siège et le volant se mettent automatiquement en position. Une légère pression sur le bou-
ton de démarrage suffit à mettre en marche le moteur. On s’en rend compte au compte-tours car on ne ressent quasiment aucune vibration. Inspirez, expirez – le silence est total. Cette tranquillité et ce sentiment de sécurité sont un véritable luxe à l’époque bruyante où nous vivons. Même lorsque la BMW Série 7 se met en mouvement, qu’elle débouche dans la rue et parcourt les premiers kilomètres, nous n’entendons rien. Le monde extérieur n’est plus qu’accessoire, tout tourne autour de l’automobile et de la conduite. C’est comme si l’on glissait en apesanteur. Plus tard, sur l’autoroute, le moteur finit par se faire remarquer pour montrer ce qu’il recèle. Il fait danser les arbres, filer les nuages et fondre les distances. Sa puissance devient alors perceptible, les capots des autres automobiles disparaissant au loin dans le rétroviseur mais, dans l’habitacle, rien ne bouge. Le conducteur et les passagers se trouvent dans un havre de paix. Le conducteur, assis dans un siège confort habillé de cuir fin qui épouse parfaitement ses formes, savoure pleinement la route. Accélérer, freiner : quoi que nous fassions, la BMW Série 7 ne bronche pas. Sa sérénité est communicative. Quelle que soit la vitesse, l’automobile semble glisser au-dessus de la chaussée. Conduire la Série 7 est un vrai plaisir, la sécurité en prime. Le conducteur et les passagers ont l’agréable sensation d’être constamment choyés. La Berline ne s’incline pratiquement pas dans les virages, même à vitesse soutenue. La BMW Série 7 est une automobile intelligente. Même à un feu rouge, une fois quitté l’autoroute, elle n’avance ni ne recule. Lorsque le feu passe au vert, elle redémarre après une légère pression sur l’accélérateur. On se sent à nouveau choyé, en confiance et, surtout, en sécurité. 58 BMWMagazine
Sérénité: les mains reposent sur un cuir souple, le conducteur a rapidement la BMW Série 7 en mains.
LE BOIS CHATOIE, COMME SI UN FEU DE CHEMINÉE S’Y REFLÉTAIT A l’entrée d’un tunnel, de discrètes lumières orangées s’éclairent en flattant l’œil. Elles permettent de voir chaque mouvement ou chaque bouton dans la pénombre : la commande du siège et le vide-poches dans la portière. On a l’impression de se retrouver dans un salon confortable. Les inserts décoratifs en bois chatoient, comme si un feu de cheminée s’y reflétait. La BMW Série 7 se métamorphose en un univers clos qui respire la sérénité. Nous apprécions tout simplement d’être assis à son volant. Les mains reposent sur du cuir fin, l’automobile est agréable au toucher. Grâce au Steptronic, qui permet de passer les rapports par simple pression des touches intégrées au volant, les mains conservent leur position idéale. Quel plaisir d’être assis sur un siège qui concilie à la fois maintien et détente! L’assise accomplit de petits mouvements à peine perceptibles, ce qui détend les muscles, tel un massage tout en douceur. L’assise, réglable en profondeur, s’avance pour offrir une surface plus importante. Les conducteurs de grande taille peuvent ainsi faire varier sa longueur selon leurs besoins. Un voyage à bord d’une BMW Série 7 est toujours une expérience agréable, comme il l’est également pour le passager arrière. Pendant le trajet, celui-ci peut se détendre, lire, travailler, téléphoner, ou encore regarder la télévision. L’arrière peut, lui aussi, se métamorphoser rapidement en centre de communication. L’éclairage, la climatisation et les sièges sont réglables individuellement en fonction des besoins des occupants. La console centrale et un renfoncement généreux au niveau de la portière offrent un maximum de place pour les bras. Deux coussins latéraux, intégrés aux appuis-tête et réglables individuellement, peuvent être rabattus vers l’avant pour servir d’appui à la tête et éviter
les crampes. Conducteur et passagers savourent le confort offert par les sièges, qui leur rappellent les fauteuils de leur salon. La glacière permet de tenir des rafraîchissements ou une petite bouteille de champagne au frais et un système audio de
420 watts transforme la BMW Série 7 en une véritable salle de concert itinérante. Tous les compartiments s’ouvrent en appuyant légèrement sur un bouton. A la fin du voyage, lorsque le moteur est à l’arrêt et la clé retirée du contact, le volant se remet automatiquement dans la position de repos en émettant un petit signal sonore, ce qui permet au conducteur de descendre sans être gêné. La portière se rabat en douceur avant de se refermer délicatement et sans bruit par le biais de capteurs dès qu’elle ne se trouve plus qu’à six millimètres du cadre. Les oiseaux peuvent tranquillement continuer à gazouiller. Vous êtes arrivés à destination, rien de plus. Tout simplement, sans la www.bmw.be moindre encombre.
BMWMagazine 59
Event BMW Golf Cup International
PREMIÈRES ÉTAPES VERS SYDNEY La première manche qualificative de la BMW Golf Cup International a eu lieu à Hulencourt, le 6 mai dernier. Il s’agissait de la première étape vers Sydney, destination de la finale mondiale. Te x t e : C h r i s t o p h e W e e r t s
Comme à l’accoutumée, beaucoup de candidats à la qualification étaient au rendez-vous. Tous ont pu apprécier la parfaite pré-
paration du terrain. Le temps, également de la partie, a éloigné toute crainte d’ondée faisant même place à quelques rayons de soleil au cours de la matinée. Organisé pour la seconde année consécutive, le BMW Newcomers Tournament a récompensé Robert Van Beers qui, grâce à son score de 22 et surtout à son retour de 8 points sur les trois derniers trous, a pris l’avantage sur Anne Rigo (22/7). Cette dernière a pu se consoler lors de la remise des prix en remportant la télévision offerte par Loewe lors du tirage au sort. Pour rappel, ce tournoi est disputé sur neuf trous afin de permettre aux joueurs débutants de se familiariser avec la BMW Golf Cup. Lors de la BMW Golf Cup, Michèle Cuypers a été la première à se qualifier pour la finale belge avec un score de 40. Elle précède Sophie Delesenne (36) et Nathalie Strens (35). Chez les Messieurs II (12,5-28), Philippe Roland s’est imposé avec un score de 38 et un retour de 20 et se place juste devant Lars Barasinski (38/17). Le troisième qualifié de cette deuxième catégorie est Vincent Michotte qui a inscrit 37 points. En première catégorie Messieurs (0-12,4), Philippe Somerhausen a rentré la meilleure carte avec 39 points. Cédric Anciaux prend la deuxième place (38) devant Christian Exsteyl (37).
Le 12 mai dernier, lors de la deuxième manche de la BMW Golf Cup jouée sur le terrain du Bossenstein Golf & Country Club, le temps était froid mais sec.
Nous retiendrons de cette journée les superbes résultats enregistrés par deux participants hors compétition étant donné leur âge inférieur aux 21 ans requis pour se qualifier en finale. Didier Dyckmans, 16 ans et déjà handicap 2, a réalisé une belle performance en rentrant une carte de score de 41 en première catégorie Messieurs. De son côté, la jeune Caroline Beauduin (Hcp 22) en a épaté plus d’un en réalisant un score de 42 points. Néanmoins, aucun des deux ne pourra participer à la finale, ce qui ne les a pas empêchés d’être justement récompensés par les cadeaux choisis parmi la gamme golf de BMW.
Les premières manches qualificatives de la BMW Golf Cup International 2004: outre les participants, le temps sec était au rendez-vous.
Event BMW Golf Cup International
Un petit sourire s’il vous plaît... Photo souvenir des vainqueurs qualifiés à Bossenstein pour la finale belge ainsi que des sponsors du tournoi.
En catégorie Dames, les trois qualifiées derrière Caroline Beauduin sont Danielle Hoffmann (39), Gert De Baets (38/21) et Joséphine Florentin (38/19). En deuxième catégorie Messieurs, la première place a été remportée sans conteste par Pascal Mollaert avec 38 points. La deuxième place a, quant à elle, été joliment disputée puisqu’il a fallu recourir aux deux derniers trous pour départager les deux candidats. A ce jeu, Eddy Donne s’est imposé avec un résultat de 36/21/14/8 et 5 aux deux derniers trous contre le score 36/21/14/8/4 de Wim Denkens. Comme annoncé, la première catégorie a été dominée de main de maître par Didier Dyckmans qui, ne pouvant être retenu
pour la finale belge, a cédé sa place à un professionnel du ballon rond apparemment à l’aise également avec de plus petites balles. En effet, il s’agit de Michel Preudhomme qui, insatisfait de remporter la deuxième place de la manche qualificative, a également réalisé le Nearest to the
BMW GOLF CUP INTERNATIONAL 2004 Golf Club de Hulencourt – 6 mai 2004 Gagnant de la première manche du BMW Newcomers Tournament (9 holes) Robert Van Beers (22/8) Classement du premier tournoi de la BMW Golf Cup International 2004 Dames (0-28) 1re Michèle Cuypers (40) 2e Sophie Delesenne (36) 3e Nathalie Strens (35) Messieurs (0-12,4) 1er Philippe Somerhausen (39) 2e Cédric Anciaux (38) 3e Christian Exsteyl (37) Messieurs (12,5-28) 1er Philippe Roland (38/20) 2e Lars Barasinski (38/17) 3e Vincent Michotte (37)
Flag Messieurs offert par le champagne Laurent-Perrier. Avec un score de 39, Michel Preudhomme devance Anthony De Vroey (35) et Stefaan Segers, quatrième avec 34 points mais troisième qualifié. En catégorie Dames, le Nearest to the flag a été remporté par Ginette Wagemans, finaliste mondiale en 1999. Le BMW Newcomer Tournament a également récompensé Madame Beatrix Wagemans à qui rendez-vous a été fixé le 10 septembre prochain pour la finale belge. Sans oublier qu’un ‘Hole in one’ a été réalisé au cinquième trou par Anne Maasen.
Bossenstein Golf & Country Club – 12 mai 2004 Hole in one (#5) Anne Maasen Gagnant de la deuxième manche du BMW Newcomers Tournament (9 holes) Beatrix Wagemans (16) Classement du deuxième tournoi de la BMW Golf Cup International 2004 Dames (0-28) 1re Caroline Beauduin (42) - hors compétition en raison de son jeune âge 2e Danielle Hoffmann (39) 3e Gert De Baets (38/21) 4e Joséphine Florentin (38/19) - troisième qualifiée pour la finale belge Messieurs (0-12,4) 1er Didier Dyckmans (41) - hors compétition en raison de son jeune âge 2e Michel Preudhomme (39) 3e Anthony De Vroey (35) 4e Stefaan Segers (34) - troisième qualifié pour la finale belge Messieurs (12,5-28) 1er Pascal Mollaert (38) 2e Eddy Donne (36/21/14/8/5)
BMWMagazine 61
Top Ten Cocktails
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À VOTRE SANTÉ!
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Entre boire ou conduire, il faut choisir. Plus maintenant, semblerait-il. Nous avons testé pour vous les dix bars les plus célèbres au monde: chacun d’entre eux propose au moins un cocktail non alcoolisé sur leur carte. Voici les recettes préférées de leurs barmen.
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Kaufleuten, Zurich
Pelikanplatz Les Suisses sont, en règle générale, des gens discrets mais ils ne peuvent pas garder le secret sur tout. Nous savons, par exemple, depuis longtemps que Zurich est une ville où l’on ne s’ennuie jamais. Pour preuve, elle attire des noctambules venus des quatre coins de l’Europe. «Kaufleuten», l’un des établissements les plus en vogue, est un mélange de restaurant, de bar et de club. «Pink Panther». Ingrédients : jus de cassis, jus d’ananas, jus de pamplemousse rosé. Mixer avec des glaçons et décorer avec un quartier de citron.
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370 Columbus Avenue Situé dans le quartier de l’Upper West Side, le Potion est un lieu haut en couleurs : tant l’aménagement intérieur que les boissons affichent des teintes de laboratoire. Néanmois, même si, au premier coup d’œil, tout semble traduire le contraire, rien n’est vraiment toxique ici. «Virgin Sangria». Ingrédients : mélanger la même quantité de jus de pomme, de pamplemousse et d’orange ainsi que du ginger ale. Ajouter des morceaux de fruits et servir dans un verre à vin. 4
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Schumann’s, Munich
Odeonsplatz 6+7 Charles Schumann, le patron de bar le plus célèbre d’Allemagne, s’est spécialisé dans les cocktails alcoolisés. Cependant, étant donné qu’il compte des sportifs professionnels parmi sa clientèle, il sert également de véritables chefs-d’œuvre non alcoolisés. «Winter Morning ». Ingrédients : 30 g de yaourt, 4 cl de jus d’ananas, 8 cl de jus de cerise. Mixer une demi-banane avec de la glace pilée et décorer avec des zestes d’orange et une tranche de citron vert. 62 BMWMagazine
Potion, New York
Royal Bar, Copenhague
Dans le SAS Radisson Hotel, Hammerichsgade 1 Le SAS Radisson de Copenhague attire des architectes et des passionnés de design, entre autres parce qu’il a été conçu et aménagé par Arne Jacobsen. Dans le bar de l’hôtel, on peut épiloguer à loisir avec ces spécialistes sur la chaise «Fourmi» ou le fauteuil «Œuf» de Jacobsen. «Coco Mint». Ingrédients : 8 cl de jus de raisin, 8 cl de jus d’ananas, 2 cl de lait de coco, 2 cl de sirop de menthe. Verser les ingrédients avec des glaçons dans le shaker, secouer et décorer d’une branche de menthe fraîche.
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PHOTOS: PR (7); KLAUS BRENNINGER (1); FELBERT + EICKENBERG/STOCK4B (1); KARL BONGARTZ (1)
Top Ten Cocktails
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Eclipse, Le Cap
The Promenade,Victoria Road Ce bar offre une vue imprenable sur la plage de Camps Bay. Afin d’ apprécier le coucher du soleil et admirer les belles filles tout en dégustant un cocktail plus stimulant que soporifique, il est recommandé de prendre place sur l’une des chaises en cuir de la terrasse panoramique. «Melon Nova». Ingrédients : passer au mixer de la pastèque fraîche et des pêches, puis y ajouter 2 cl de jus de litchi. 6
Veda Backroom, Hong Kong
8 Arbuthnot Road Le restaurant Veda de Hong Kong est réputé pour sa cuisine indienne mais l’arrière-salle, où seule est acceptée une clientèle triée sur le volet, est encore plus célèbre. On n’en sortirait plus tant les canapés sont profonds, les serveurs élégants dans leurs costumes design et les cocktails délicieux! «24k». Ingrédients : mélanger du jus de carotte et de pomme frais avec des glaçons et ajouter une pointe de gingembre. 7
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Academia de Cachaca, Rio de Janeiro
26 Rua Conde de Bernadotte Les barmen qui officient derrière le comptoir sont passés maîtres dans l’art de la décontraction et de la préparation de cocktails. L’Academia est typiquement brésilienne – de son décor à la préparation des Caipirinhas, en passant par sa carte. Les barmen, en véritables professionnels, ne laissent rien paraître lorsqu’un client commande un cocktail sans alcool. «Virgin Passion Fruit Caipirinha». Ingrédients : écraser 2 cl du jus d’un fruit de la passion, du sucre brun, des petits morceaux de citron vert, de la glace pilée et arroser de ginger ale. 9
The Glamour Bar, Shanghai
Restaurant M on the Bund, 20 Guandong Road by the Bund En entrant dans le Glamour Bar, on est comme projeté dans un film hollywoodien des années 30. Les colonnes argentées, le parquet sombre et les marches soulignées par une lumière orangée font de cet endroit un véritable paradis Art déco. Difficile de trouver plus cool à Shanghai. «Virgin Kiss». Ingrédients : mélanger la même quantité de jus de banane, d’ananas et de grenade avec un filet de lait de coco et des glaçons. Secouer.
Universum Lounge, Berlin
Kurfürstendamm 153 Ce bar fait partie des lieux nocturnes les plus branchés de la capitale allemande. Son aménagement intérieur rappelle celui de la centrale de la NASA dans les années 60. En y prenant un verre, on a toujours l’impression que la fusée du programme Apollo va décoller. «Reparado Maria». Ingrédients : 20 cl de jus de tomate, quelques gouttes de jus de citron vert, un filet de jus d’orange, une prise de sel de mer, 2 gouttes de Tabasco, 3 à 5 gouttes de sauce Worcester, du poivre et du sel. Verser tous les ingrédients l’un après l’autre dans un verre à apéritif et bien mélanger.
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Met Bar, Londres
The Metropolitan Hotel, Old Park Lane Pour entrer dans ce bar, il faut être client de l’hôtel, très célèbre ou encore très patient. Mais cela vaut vraiment la peine d’attendre. On peut ensuite se targuer d’avoir pris un verre dans l’un des bars les plus en vogue de Londres, à côté de chanteurs ou d’acteurs connus. «Pink Lemonade». Ingrédients : écraser deux fraises dans un verre. Y ajouter 25 ml de jus de citron vert et 15 ml de sirop de sucre et compléter avec de l’eau minérale. Décorer le verre avec un petit bout de fraise. BMWMagazine 63
Les brèves
News 03/04
VOILE
Le savoir-faire de BMW dans la Coupe de l’America On n’arrête pas un partenariat fructueux. BMW et ORACLE Racing continueront à voguer de concert jusqu’en 2007. L’objectif : affronter et vaincre le tenant du titre Alinghi Swiss Challenge lors de la prochaine Coupe de l’America qui se disputera en septembre 2007 au large de Valence, en Espagne. La préparation de ce challenge est l’occasion pour BMW de renforcer nettement son engagement. Des chercheurs et des techniciens BMW vont collaborer au perfectionne-
ment du voilier high-tech, essayer de nouveaux matériaux et optimiser tant les structures que la résistance du bateau. La désignation de l’équipe rend hommage à cet engagement renforcé du constructeur : l’équipe portera désormais le nom de BMW ORACLE Racing. Le prochain duel avec le tenant du titre Alinghi se déroulera en septembre lors des régates préliminaires de la Coupe de l’America à Marseille. www.bmw-sports.com
LE CHIFFRE
3200 C’est le nombre de passages de rapports effectués par un pilote de Formule 1 sur les 260,5 kilomètres du circuit de Monte-Carlo. Durant la course d’un Grand Prix ‘normal’ long en moyenne de 307 kilomètres, ce nombre est d’environ 2600. Sur 307 kilomètres, un conducteur BMW moyen change entre 440 et 1140 fois de rapport suivant son style de conduite et le modèle BMW qu’il conduit. La moyenne est de 803.
MOTO
K 1200 S: une sportive de haut niveau Un guidage de roue avant révolutionnaire par parallélogramme avec deux bras longitudinaux, une suspension à réglage électronique – inédit en construction moto – et un nouveau quatre cylindres avec une puissance de 123 kW (167 ch) font de la nouvelle BMW K 1200 S une sportive de haute compétition. Son rapport poids/puissance amélioré de 50% par rapport à celui de la K 1200 RS lui confère une agilité et une maniabilité exceptionnelles ainsi qu’une parfaite tenue de route. Cette moto haut de gamme sera présentée en septembre en première mondiale au salon INTERMOT, à Munich. www.face-the-power.com
Les brèves
INTERVIEW CONCOURS D’ÉLÉGANCE
Les plus belles parmi les belles
«Nous privilégions les moteurs pointus.»
BMW Magazine
Ulrich Bruhnke, nouveau patron de BMW M GmbH, parle de suralimentation, de cabriolet et de gamme.
Rolls-Royce fête ses 100 ans, BMW ses 75 ans et le Concours d’élégance de la Villa d’Este ses 75 ans. Le plus ancien et le plus célèbre concours d’élégance du monde, patronné depuis six ans par BMW Group, a été l’occasion de célébrer ses trois anniversaires à Cernobbio, au bord du lac de Côme. Des participants de onze nations présentaient 52 classiques de rêve en parfait état. Une rétrospective fascinante de l’histoire de l’automobile et du design. La Ferrari 250 GT Cabriolet Pinin Farina millésime 1957 a eu les faveurs du jury. Sur la photo, une BMW 507. www.concorsodeleganzavilladeste.it
LA SÉRIE 6 COUPÉ Le nouveau Grand Tourisme
PRIX 4 | 2003
Tout simplement le meilleur
Land Art
Le paysage devient œuvre d’art
Transmission Boîtes à six vitesses Alpes
Les plus beaux domaines de ski libre
La version internationale de BMW Magazine vient de remporter le Prix du ‘Meilleur des Magazines’ lors du Astrid American Awards, un concours de design se déroulant chaque année aux Etas-Unis depuis 1991. Lors de cette édition, 400 sujets proposés par 17 pays différents étaient présentés. Edité par Hoffmann Und Campe Corporate Publishing, le magazine a remporté le score maximal dans les trois catégories suivantes: ‘Utilisation effective de la couleur’, ‘Utilisation créative d’illustrations ou de la photographie’ et ‘Succès dans la définition du produit’. Bravo!
ARRÊT AU FEU ROUGE: 30 SECONDES POUR POSER DIX QUESTIONS
au chanteur Justin Timberlake Au volant
ou
A l’arrière
Boîte automatique
ou
Boîte manuelle 12 cylindres
6 cylindres
ou
Propulsion
ou
4x4
Bistro
ou
Fast food
Rouge
ou
Noir
Michael Jackson
ou
Marvin Gaye
Copains
ou
Petite amie
Pas de limitation
ou
Vitesse limitée
Ville
ou
Campagne
BMW Magazine: Qu’est-ce qui distingue les modèles M? Bruhnke : Leur souplesse comparable à celle des félins. Cela dit, c’est la masse du véhicule qui joue le rôle le plus important. Privilégiez-vous toujours les moteurs pointus ? Bruhnke : Pour obtenir plus de puissance, trois options sont possibles : régimes plus élevés, cylindrée plus importante ou suralimentation. Les moteurs avec couple maxi à haut régime représentent une particularité technique et l’alternative la plus sportive. Il n’y a pas de moyen plus efficace pour obtenir plus de puissance. Donc pas de turbocompresseur chez BMW M GmbH? Bruhnke : Nous en restons aux moteurs pointus. D’autres constructeurs n’ont pas cette possibilité, car ils n’ont pas de boîte de vitesses adaptée. Nous, nous avons la boîte SMG Drivelogic qui permet de monter jusqu’à 8 000 tr/min. Mais nous n’allons pas nous arrêter là. La prochaine M5 sera dotée d’une SMG à 7 rapports. Y aura-t-il d’autres modèles après la M5 en automne? Bruhnke : Théoriquement, toutes les BMW pourraient être des modèles M. Nous réfléchissons à toutes les variantes et avons une foule d’idées. Nous étudions tout ce qui est économiquement faisable. Chacun sait que j’ai un faible pour les décapotables. La BMW Série 6 me plaît aussi beaucoup. Allez-vous poursuivre le concept de construction allégée de la M3 CSL? Bruhnke : Avec la réduction de poids, l’agilité atteint une nouvelle dimension. Ce concept est idéal pour les modèles M. De nombreux clients souhaiteraient une M Touring. Bruhnke : Nous examinons aussi cette option. www.bmw.com/m-gmbh
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L’art de conduire Le braquage
En position de base, les deux mains reposent à hauteur des branches du volant. Afin de permettre le braquage, la main extérieure au virage pousse le volant. Il n’est nécessaire de changer la position des mains que dans les virages très serrés ou pour tourner à angle droit.
JEUX DE MAINS
Un bon conducteur est reconnaissable à la position de ses mains sur le volant: pour braquer correctement, il faut connaître les astuces des professionnels.
ILLUSTRATION: 500GLS/UNIT/PHOTO: F.A CESAR
S’il me prenait l’envie d’aller faire des achats en ville avec ma BMW WilliamsF1 FW 26, je n’irais pas bien loin. Ma course s’ar-
rêterait au premier rond-point car les F1 ont un diamètre de braquage trop important pour pouvoir le contourner. Par contre, leur direction présente un grand avantage lors de courses : la démultiplication directe permet de garder les mains toujours dans la même position, même dans les virages en épingle comme celui du Loews à Monte-Carlo. Cette position de base n’est pas seulement utile sur une voiture de course, je la conseille à tous les automobilistes. Si nous comparons le volant au cadran d’une horloge, les mains doivent donc se trouver dans la position dite de 9h15. Dans une F1, j’ai besoin de mes pouces pour actionner les commandes au volant. Dans mon automobile personnelle, je les pose sur les branches du volant car la position est plus confortable et devient naturelle avec le temps. De plus, elle permet au conducteur de savoir dans quelle position se trouvent les roues avant, même après avoir glissé sur une plaque de verglas ou après un aquaplaning. En effet, la plupart des dérapages se produisent parce que les roues avant ne sont pas orientées dans la direction du déplacement. Dès que les pneus retrouvent leur adhérence, l’automobile part immédiatement dans le sens de braquage des roues. Si elles sont dirigées vers un fossé, on y atterrit immanquablement. Mais ce n’est pas la seule raison qui justifie la position dite de 9h15 décrite précédemment. En conservant les deux mains dans cette position, le conducteur peut prendre n’importe quel virage et effectuer une manœuvre d’évitement de manière précise, rapide et avec doigté, quelle que soit la vitesse de l’automobile. Et c’est ce qui fait défaut aux conducteurs dits décontractés. En effet, un conducteur expérimenté ne prendrait jamais un virage avec une ou les deux mains en haut ou en bas du volant, dans la position du ‘laveur d’assiettes’, c’est-à-dire la main posée à plat sur le volant, ou encore dans la position du ‘trayeur de vaches’, la main à l’intérieur du volant. 66 BMWMagazine
Idéalement, les mains ne quittent cette position que pour prendre un virage très serré, tourner en angle droit ou faire un créneau. Le conducteur est alors contraint de changer la position de ses mains pour braquer à fond. Sur les nouvelles BMW Série 5 et Série 6, équipées d’une direction active qui accentue automatiquement l’angle de braquage des roues à vitesse réduite, les mains restent pratiquement toujours en position normale. Je connais une bonne technique afin de changer correctement la position de ses mains. Pour amorcer un virage, il faut tout d’abord
que la main extérieure au virage pousse le volant et éviter que celle à l’intérieur du virage ne le tire. Du côté où nous poussons, l’épaule et le thorax sont pressés contre le dossier, ce qui améliore le contact avec l’automobile et permet une meilleure précision lors de la manœuvre, notamment dans les virages pris à vitesse soutenue. Lorsque la main intérieure au virage arrive au niveau de la cuisse (position dite de 5h pour un virage à droite ou de 7h pour un virage à gauche), elle doit lâcher le volant. La main extérieure au virage doit, elle, continuer à le pousser. Pendant ce temps, la main intérieure au virage saisit le volant du côté opposé, au niveau de la branche, et le tire. La main extérieure à la courbe reprend sa position initiale et pousse le volant jusqu’au tour complet. Si l’angle de braquage n’est pas suffisant, il faut répéter la manœuvre. Croyez-en mon expérience, cette technique a fait ses preuves tant en course qu’au quotidien. Elle nécessite un changement d’habitudes, notamment lorsqu’on a passé des années à ‘laver des assiettes’ ou à ‘traire les vaches’. Afin de maîtriser cette technique, je vous conseille de vous entraîner sur une route sinueuse de montagne ou de faire un stage de pilotage www.bmw.be BMW. Le pilote de Formule 1 nous dévoile les meilleures astuces enseignées dans les stages de pilotage BMW.