BMW Magazine FR 2009 2

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Xavier Lust : star montante du design international Nouvelle BMW X1 : X possibilités, 1 voiture Le plaisir à l’état pur : les temps forts de BMW

NOUVELLE BMW SÉRIE 5 GRAN TURISMO La vraie beauté vient de l’intérieur

0 2 I 2009

EUR 7,-



ÉDITO.

JOIE VOLONTIERS PARTAGÉE C’est avec beaucoup de joie que j’ai le privilège d’ouvrir ce numéro de votre BMW Magazine. Oui. De joie. Un sentiment qui va plus loin que le plaisir. La marque BMW est, certes, synonyme de plaisir de conduire, mais le plaisir qu’elle offre va bien au-delà de la conduite : la joie de la beauté, la joie du progrès, la joie de la technique, la joie de la réussite et la joie de vivre jouent un rôle tout aussi important. Nous construisons des voitures et des motos, bien sûr. Mais depuis toujours, nous savons que l’important n’est pas ce que nous faisons mais ce que vous ressentez. Chez BMW, nous créons des voitures, mais surtout de la joie. À l’avenir, la joie, cœur de la marque BMW, sera plus que jamais le pilier de toute mesure créative en matière de communication de notre marque, pour accentuer cette dimension émotionnelle qui est la véritable raison de l’attraction que BMW exerce sur des millions d’automobilistes. Cette nouvelle approche est en fait un retour aux sources de votre marque favorite, faite de plaisir de conduire et d’esthétique, mais aussi des acquis de BMW EfficientDynamics, les technologies innovatrices de BMW qui vous permettent de réduire consommation et émissions sans rien perdre du dynamisme inhérent à nos voitures. D’une manière ou d’une autre, la plupart des articles de ce BMW Magazine en témoignent. Comme vous le verrez au cours des pages qui suivent, cette année 2009, malgré les circonstances d’une économie mondiale pour le moins agitée, aura été riche de nouveautés chez BMW. La toute nouvelle BMW Série 5 Gran Turismo crée une fois de plus un nouveau segment. Cette passionnante automobile offre une combi-

naison d’habitabilité et de modularité exceptionnelle, assortie de l’agrément que procure une position de conduite surélevée. Elle sera lancée le 24 octobre, en même temps que la nouvelle BMW X1. Avec cette voiture, le plaisir de conduire typique des Sports Activity Vehicles BMW s’étend maintenant à une gamme très large, de la BMW X6 à la nouvelle BMW X1 en passant par les BMW X5 et BMW X3. Côté motos, ce numéro vous dévoilera la nouvelle BMW S 1000 RR Supersport. Le quatre cylindres en ligne refroidi par eau animant cette moto est d’une conception entièrement neuve. En vous souhaitant bonne et joyeuse lecture, je me permets de terminer sur un message qui est aussi une promesse que BMW veut partager avec vous : Boost the Joy !

Philipp von Sahr Administrateur délégué Directeur général BMW Group Belux

BMWMagazine

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SOMMAIRE. 2.2009

14 Radicalement innovante La nouvelle BMW Série 5 Gran Turismo conjugue l'élégance raffinée d'une berline, la flexibilité d'un break et la polyvalence d'un véhicule de loisirs. 24

Xavier Lust : poète des formes Le créateur belge a le vent en poupe et enchaîne les collaborations avec des marques de design prestigieuses. Des formes sensuelles dans des matériaux modernes.

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Le plaisir à l’état pur De 1940 à 2009, retour sur les principales innovations signées BMW: du moteur aluminium à la technologie BMW EfficientDynamics.

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Quel avenir pour l’automobile ? BMW s’est entretenu en exclusivité avec Serge de Gheldere, l’ambassadeur d’Al Gore en Belgique. Face au réchauffement climatique, quel avenir pour l’automobile ?

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Le premier SAV compact premium Invitation au plaisir sous toutes ses formes. Alliant spontanéité et polyvalence, la nouvelle BMW X1 est le premier véhicule de loisirs polyvalent premium de la catégorie des compactes.

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Bregenzerwald : l’Autriche en marche Voyage dans l’ouest autrichien, au cœur d’une région où technologie de pointe et artisanat, savoir-faire ancestraux et esprit d’avant-garde se marient à la perfection.

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Une BMW très en vogue Franca Sozzani voulait une BMW tout à son image. La directrice du Vogue italien a personnalisé jusque dans les moindres détails sa BMW Série 7, en accentuant sa facette féminine et chaleureuse.

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24 Rubriques 6

Info Tour d’horizon dans l’univers BMW belgo-luxembourgeois et international. Avec un gros plan sur le Salon IAA.

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Une belle classique où brillent les vieilles sportives

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Cet automne, les amateurs de culture apprécieront la diversité de l’offre proposée par le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles.

Les ancêtres automobiles étaient de retour pour fêter le dixième anniversaire du National Classic Tour. 58 62

BMW Motorrad : les frissons du circuit 64

ILENA : le GPS du futur 76

Capter et stocker le CO2

I love my BMW Francis Léonard a marqué l’histoire de l’automobile belge au volant de sa BMW 700 de 1963.

Enfouir le CO2 dans les entrailles de la terre ? Le point sur la question. 78 72

Un hiver sous contrôle Passez l’hiver sans souci grâce à l’expertise BMW : produits d’entretien, contrôle hiver+, pneus hiver et accessoires BMW.

ILENA est un système de navigation intelligent, capable de vous faire économiser du carburant. 70

Une femme parmi les prototypes Mécanicienne de construction au département concept-cars de BMW Group, Sabine Häfelein a trouvé le job idéal.

La BMW S 1000 RR est la nouvelle supersportive de BMW Motorrad. 66

BOZAR

L’infiniment petit

BMW golfsport La BMW Golf Cup s’est disputée cette année par catégorie, s’ouvrant ainsi à encore plus de participants.

Un monde minuscule au potentiel énorme. Les nanotechnologies progressent à pas de géant. 80

BMW kids mobility A l’approche des fêtes de fin d’année, de splendides idées cadeau pour combler les pilotes en herbe.

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Plaisir de conduire rime avec securité Le plaisir de conduire revêt de nombreuses facettes. Une diversité qui se retrouve entièrement dans la gamme BMW.

Tous les conducteurs d’un véhicule BMW – automobiliste et motard – neuf ou de seconde main dont la durée de

Photos : Uwe Düttmann, J. Mahiels, Riccardo Bianchi et Neil Wilder

vie est inférieure à 7 ans reçoivent gratuitement le BMW Magazine. BMW Magazine est une publication semestrielle et le maillon entre les propriétaires BMW et BMW Belux. Son but est d’informer les propriétaires BMW sur les activités de la marque et la gamme des produits BMW. Indien u de Nederlandse editie van BMW Magazine wenst te ontvangen, gelieve dan het adreslabel terug te zenden. Editeur responsable, régie publicitaire: Inge Vervliet, BMW Belux, Lodderstraat 16 - Industriepark “De Vliet” - 2880 Bornem Rédaction, réalisation, correspondance:

Protection de la vie privée - Changement d’adresse

Thierry Van Beers, BMW Belux, Lodderstraat 16 - Industriepark “De Vliet” - 2880 Bornem

Vos données sont reprises dans le fichier d'adresses de BMW Belux, Customer Services, Lodderstraat 16 à

Rédaction internationale: Hoffman und Campe Verlag GmbH, München

2880 Bornem (tél. +32 (3) 890 97 55 - Customer.Services@bmw.be), en sa qualité de responsable de traite-

Rédaction belge: Roularta Publishing, Meiboomlaan 33, 8800 Roeselare, tél. + 32 51 26 61 46 Rédacteur en chef: Kurt Focquaert (kurt.focquaert@roularta.be) Graphistes: Kaat Kerkhove, Anne-Sophie Demey

ment. Ces données pourront être utilisées afin de vous informer de l'évolution de nos services ainsi que des nouveaux produits. Elles pourront être communiquées à des sociétés liées à BMW Belux pour les mêmes finalités. Vous disposez à tout moment d'un droit d'accès et de rectification de vos données et du droit de vous opposer, gratuitement, à leur traitement et à leur communication.

Rédacteurs: Kurt Focquaert, Stéphanie Labis, Dominique Van Nieuwenhove Collaborateurs: Jean Cech, Joost Custers, Katleen Geluykens, Alex Van den Berghe, Karen Van der Sype, Christophe Weerts, Veerle Windels Imprimerie: Roularta Printing, Meiboomlaan 33, 8800 Roeselare, tél. + 32 51 26 61 11

Vous trouverez de plus amples informations sur la consommation et les émissions de CO2 sur www.bmw.be et www.bmw.lu Consommation moyenne (l/100km)/émission CO2 (g/km) pour la gamme BMW : 4,4-14,7/118-352

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NEWS. Reprise de la concession Schillebeekx par Beliën Neerpelt Après 50 ans de fidèle collaboration entre BMW et la famille Schillebeekx, concessionnaires BMW à Lommel, Linda, représentante de la deuxième génération, a décidé avec son époux de se consacrer à leurs loisirs. Afin de garantir la même qualité de services aux clients, leur garage est repris par la concession Beliën de Neerpelt, dont la proximité géographique est un plus. Selon le gérant de cette dernière, Patrick Beliën, le passage de flambeau s’est effectué avec succès grâce aux bons contacts entretenus entre les deux concessions BMW.

Les nouveaux clients et les clients existants de la région de Lommel font l’objet de toutes les attentions. La nouvelle concession Beliën assure les mêmes services que précédemment, à savoir la vente de nouveaux modèles

BMW et de véhicules d’occasion, le service après-vente et l’atelier. L’emploi a également été préservé. La concession Beliën de Lommel s’est vue, entre-temps, dotée d’un grand parking fonctionnel réservé aux véhicules d’occasion BMW Premium Selection. D’autres projets d’agrandissement et de modernisation sont en cours. Beliën Lommel (Schillebeekx) Balendijk 5008 Edward Anseelestraat 21 3920 Lommel Tél.: 011 55 20 70 info@belienlommel.net.bmw.be www.belien.bmw.be

BMW M Drive Tour 2009 : des sensations uniques En collaboration avec BMW AG et BMW M, BMW Belux a organisé dernièrement le très sélect BMW M Drive Tour 2009 à l’attention des concessionnaires et de leurs clients. Pendant trois semaines, le BMW M Drive Tour 2009 a donc fait étape en Belgique, après avoir parcouru avec succès la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne. Les invités ont pu découvrir sept modèles exclusifs BMW M dans trois endroits d’exception, à savoir ’t Convent à Reninge, la Butte aux Bois à Lanaken et La Grappe d’Or à Torgny. Après une introduction et une brève explication technique sur ces formidables automobiles que sont les BMW M, les invités

La concession BMW du futur à Oudenaarde Le 27 mai 2009, la première pierre de la nouvelle concession Daeninck a été posée à Oudenaarde. Là où jadis se trouvait une filature industrielle s’élèveront bientôt les concessions du futur avec plus de 8000 m2 de showrooms, d’atelier et d’espaces bureaux. Peter Daeninck, administrateur et concepteur du projet, explique le caractère innovant des nouvelles concessions : « BMW et MINI sont des marques haut de gamme. Nos véhicules sont à la pointe de la technologie et du plaisir de conduire. Nous nous devions d’offrir un service d’exception. Notre philosophie : attribuer la place d’honneur à nos clients, et non aux véhicules. Nos concessions ont été conçues et construites autour de cette idée innovante. » 6

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et clients ont eu le privilège de tester les différents modèles BMW M (BMW M3 Berline, Coupé et Cabrio, BMW M5 Berline et Touring et BMW M6 Coupé et Cabrio). Des essais réalisés en très petits groupes, ce qui a rendu l’expérience encore plus fascinante. A l’issue du

parcours spécialement tracé pour l’occasion, les invités ont pu savourer un délicieux lunch ou dîner dans l’un des trois restaurants, tout en échangeant leurs expériences avec un représentant BMW M de Munich.

Les nouvelles concessions font partie des plus avant-gardistes du pays. Elles se distinguent par leur caractère ouvert, unique. Lors de la construction du nouveau bâtiment et au cours des rénovations, une attention particulière a été accordée aux matériaux durables et à l’écologie, entre autres en optimisant l’utilisation de la lumière naturelle. Oudenaarde est la deuxième ville dans laquelle Peter Daeninck ouvre une concession BMW. Il y a douze ans, il a déjà ouvert avec succès une concession BMW à Sint-Martens-Latem. Peter Daeninck nv X. De Cocklaan 48-50 9831 Sint-Martens-Latem Tél. : 09 280 70 80 info@daeninck.net.bmw.be www.daeninck.bmw.be


La concession Ginion à Overijse entièrement rénovée La concession Ginion à Overijse s’est offert dernièrement un relifting complet. Après vingt ans de service, l’infrastructure existante avait besoin d’une rénovation et les gérants ont profité de l’occasion pour revoir l’ensemble de fond en comble. L’ancien showroom n’offrait place qu’à huit véhicules, ce qui était insuffisant pour accueillir la gamme BMW actuelle qui compte, à la fin de cette année, 19 modèles différents, suite à l’introduction de la BMW X1 et de la BMW Série 5 Gran Turismo. Aujourd’hui, Ginion Overijse peut exposer l’entièreté de la gamme dans des conditions optimales. La nouvelle concession a choisi de faire

la part belle au verre, y compris pour les espaces bureaux, ce qui confère à l’ensemble une impression de plein air. L’aménagement intérieur et le choix du mobilier s’inscrit naturellement dans la ligne contemporaine du concept. Outre le showroom et les espaces bureaux, les nouveaux bâtiments abritent une réception, l’administration, l’atelier et le magasin. Les clients peuvent également y trouver un large choix de BMW Premium Selection. Ginion Overijse Brusselsesteenweg 403 3090 Overijse Tél. : 02 687 91 40 info@ginionoverijse.net.bmw.be www.ginion.bmw.be

Inauguration de la concession JLD Motor Cette année, la concession JLD Motor de La Louvière fête ses 25 ans de collaboration avec BMW. Riche d’une tradition de plus de 85 ans dans le secteur automobile, la famille Dupire est la force motrice qui anime la concession. Depuis 1984, JLD Motor a vendu de très nombreuses BMW, tout en investissant de manière continue dans la modernisation du site. Fin 2007, décision fut prise de rénover l’ensemble du complexe. Les travaux ont débuté dans le courant de l’année 2008 par l’élargissement du showroom. L’ensemble de la façade avant a également été rénovée et l’architecture traduit parfaitement le dynamisme de la concession JLD Motor et de la marque BMW. L’espace réservé à l’accueil des clients a égale-

Enduro : les 12 heures de la Chinelle L’épreuve enduro moto de la Chinelle se déroule chaque année, dans les environs de Philippeville. Il s’agit de l’enduro le plus important de sa catégorie en Belgique. Cette épreuve, qui a attiré cette saison non moins de 15.000 spectateurs, débute à minuit et se dispute en réalité en trois tranches, l’une de 5 heures, l’une de 4 heures et l’une de 3 heures, avec une courte interruption entre chaque tranche. Les participants empruntent un parcours non asphalté au travers de la magnifique région du sud-ouest de notre pays,

ment été entièrement repensé et, à terme, un Premium Selection Centre verra le jour. Le sept mai dernier, les clients, futurs clients et invités des Ets. JLD Motor ont déjà pu assister à l’inauguration de la première partie de la nouvelle concession.

JLD. Motor s.p.r.l. Rue de la Déportation 61 7100 La Louvière Tél. : 064 77 30 30 info@jldmotor.net.bmw.be www.jldmotor.bmw.be

le long de la frontière française. L’heure de départ nocturne constitue bien sûr un défi supplémentaire pour les 105 équipages inscrits. Cette année, Joël Smets, Nicolas Delporte et Jean-François ‘Jeff’ Goblet ont représenté le team BMW Motorrad au guidon d’une BMW G 450 X. Joël Smets est le pilote d’essai de BMW, tandis que Jeff Goblet est le pilote d’usine officiel et a participé, la saison dernière, aux championnats d’enduro de Belgique et de France. Après avoir longtemps mené la course, le trio a malheureusement dû abandonner. La concession BMW Lejeune était également présente, avec un équipage constitué de Fred Lejeune, Thierry Wansart et Bruno Monfort. Leur moto termine à la 55e place. BMWMagazine

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IAA NEWS. Salon International de l’Automobile Francfort Septembre 2009

BMW 118d 5 portes

97 modèles BMW satisfont aux normes EU5 Toutes les BMW sont équipées de la technologie BMW EfficientDynamics : 97 modèles respectent déjà la sévère norme EU5. Grâce à la technologie optionnelle BluePerformance, les modèles BMW 330d, 730d et 730Ld, satisfont même à la norme EU6 qui n’entrera en vigueur qu’en 2014. En outre, nombre de modèles BMW ne rejettent que 140 g maximum de CO2 par km (en bleu). BMW est ainsi de loin le constructeur automobile premium le plus efficace.

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B MWMagazine

105 kW (puissance) / 4,5 l (conso. mixte) / 119 g (émissions de CO2 / km)

BMW 118d 3 portes

BMW 120d 5 portes

BMW 120d 3 portes

BMW 118d Cabrio

130 kW / 4,8 l / 128 g

130 kW / 4,8 l / 128 g

105 kW / 4,9 l / 129 g

BMW 123d 5 portes

BMW 123d 3 portes

BMW 118d Coupé

BMW 120d Cabrio

150 kW / 5,2 l / 138 g

150 kW / 5,2 l / 138 g

105 kW / 4,5 l / 119 g

130 kW / 5,1 l / 134 g

BMW 116i 5 portes

BMW 116i 3 portes

BMW 120d Coupé

BMW 123d Cabrio

90 kW / 6,1 l / 143 g

90 kW / 6,1 l / 143 g

130 kW / 4,8 l / 128 g

150 kW / 5,4 l / 144 g

BMW 118i 5 portes

BMW 118i 3 portes

BMW 123d Coupé

BMW 118i Cabrio

105 kW / 6,2 l / 143 g

105 kW / 6,2 l / 143 g

150 kW / 5,2 l / 138 g

105 kW / 6,6 l / 153 g

BMW 120i 5 portes

BMW 120i 3 portes

BMW 120i Coupé

BMW 120i Cabrio

125 kW / 6,6 l / 153 g

125 kW / 6,6 l / 153 g

125 kW / 6,6 l / 153 g

125 kW / 6,8 l / 159 g

BMW 130i 5 portes

BMW 130i 3 portes

BMW 125i Coupé

BMW 125i Cabrio

190 kW / 8,5 l / 199 g

190 kW / 8,5 l / 199 g

160 kW / 8,2 l / 190 g

160 kW / 8,4 l / 195 g

105 kW / 4,5 l / 119 g


P re m i è re m o n d i a l e

BMW VISION EFFICIENT DYNAMICS « Le dynamisme de conduite d’une BMW M et les émissions d’une petite voiture. » Rejetant 99 g de CO2 par km (3,76 litres aux 100 km) et affichant la puissance d’une BMW M (356 ch, 0-100 km/h en 4,8 s), la BMW Vision EfficientDynamics démontre que plaisir de conduire et durabilité ne sont pas incompatibles. Propulsée par deux moteurs électriques et un moteur diesel 3 cylindres, la BMW Vision EfficientDynamics est la matérialisation de la philosophie BMW pour un plaisir de conduire accru allant de pair avec une consommation et des émissions réduites. www.bmw.tv

BMW 316d 85 kW / 4,5 l / 118 g

BMW 318d 105 kW / 4,7 l / 123 g

BMW 320d 130 kW / 4,8 l / 128 g

BMW 318d Touring 105 kW / 4,8 l / 125 g

BMW 320d Touring 130 kW / 4,9 l / 130 g

BMW 330d xDrive Touring

BMW Série 5 Gran Turismo BMW X1

180 kW / 6,6 l / 174 g

BMW 330d xDrive 180 kW / 6,5 l / 171 g

BMW 320d Coupé BMW 330d Touring

130 kW / 5,3 l / 140 g

180 kW / 5,9 l / 155 g

diale première mon Présentées en rtiront pa es ell ancfort, – au salon de Fr e à l’automne um bit du te à la conquê otos des ph s um alb les vous trouverez et Gran Turismo BMW Série 5 et 36. 14 s ge pa x BMW X1 au

BMW 316i Touring

BMW 330d xDrive Coupé

90 kW / 6,3 l / 147 g

180 kW / 6,5 l / 171 g

BMW 318i Touring

BMW 330d Coupé

105 kW / 6,3 l / 147 g

180 kW / 5,7 l / 152 g

BMW 320i Touring

BMW 320i Coupé

125 kW / 6,4 l / 149 g

125 kW / 6,6 l / 154 g

125 kW / 6,4 l / 148 g

BMW 325i xDrive Touring

BMW 325i xDrive Coupé

BMW 325i xDrive

160 kW / 8,2 l / 190 g

160 kW / 8,1 l / 188 g

BMW 325i Touring

BMW 325i Coupé

160 kW / 7,3 l / 170 g

160 kW / 7,2 l / 168 g

BMW 330i xDrive

BMW 330i xDrive Touring

BMW 330i xDrive Coupé

BMW 325i Cabrio

200 kW / 8,2 l / 191 g

200 kW / 8,3 l / 193 g

200 kW / 8,2 l / 191 g

160 kW / 7,5 l / 176 g

BMW 330i

BMW 330i Touring

BMW 330i Coupé

BMW 330i Cabrio

BMW 520d

BMW 520d Touring

200 kW / 7,4 l / 173 g

200 kW / 7,6 l / 177 g

200 kW / 7,4 l / 173 g

200 kW / 7,8 l / 182 g

130 kW / 5,1 l / 136 g

130 kW / 5,3 l / 140 g

BMW 330d 180 kW / 5,7 l / 152 g

BMW 316i 90 kW / 6,3 l / 146 g

BMW 318i 105 kW / 6,3 l / 146 g

BMW 320i

130 kW / 5,3 l / 140 g

BMW 330d Cabrio 180 kW / 6,1 l / 162 g

160 kW / 8,1 l / 188 g

BMW 325i

BMW 320d Cabrio

BMW 320i Cabrio 125 kW / 6,8 l / 159 g

160 kW / 7,2 l / 168 g

BMWMagazine

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IAA NEWS. PUISSANCE M

SPORTIVES À TRANSMISSION INTÉGRALE Les BMW X6 M et X5 M sont les premiers modèles à transmission intégrale dotés des performances M. Elles offrent le meilleur en matière d’accélération, de dynamique transversale, de comportement directionnel, de distance de freinage et d’efficacité. Elles sont équipées du nouveau V8TwinPower Turbo M qui développe 555 ch/408 kW à 6000 t/min grâce à une cylindrée de 4395 cm³. Les 4,7 s pour atteindre le 100 km/h parlent d’elles-mêmes. www.bmw.be/x5m | www.bmw.be/x6m www.bmw.lu/x5m | www.bmw.lu/x6m

BMW 730d

BMW X1 sDrive18d

180 kW / 6,8 l / 178 g

105 kW / 5,2 l / 136 g

BMW 740d

BMW 730Ld

BMW X1 xDrive18d

225 kW / 6,9 l / 181 g

180 kW / 6,9 l / 180 g

105 kW / 5,7 l / 150 g

BMW 740i

BMW 740Li

BMW X1 sDrive20d

240 kW / 9,9 l / 232 g

240 kW / 10,0 l / 235 g

130 kW / 5,3 l / 139 g

BMW 750i xDrive

BMW 750Li xDrive

BMW Z4 sDrive23i

BMW X1 xDrive20d

300 kW / 11,9 l / 278 g

300 kW / 11,9 l / 278 g

150 kW / 8,5 l / 199 g

130 kW / 5,8 l / 153 g

BMW 750i

BMW 750Li

BMW Z4 sDrive30i

BMW X1 xDrive23d

BMW X3 xDrive18d

300 kW / 11,4 l / 266 g

300 kW / 11,4 l / 266 g

190 kW / 8,5 l / 199 g

150 kW / 6,3 l / 167 g

105 kW / 6,2 l / 165 g

BMW 550i Gran Turismo

BMW 760i

BMW 760Li

BMW Z4 sDrive35i

BMW X1 xDrive28i

BMW X3 xDrive20d

300 kW / 11,2 l / 263 g

400 kW / 12,9 l / 299 g

400 kW / 13,0 l / 303 g

225 kW / 9,4 l / 219 g

190 kW / 9,4 l / 219 g

130 kW / 6,5 l / 172 g

BMW 520d Gran Turismo 180 kW / 6,5 l / 173 g

BMW 535i Gran Turismo 225 kW / 8,9 l / 209 g

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LE MEILLEUR DE L’HYBRIDE BMW EfficientDynamics : BMW présente à l‘IAA les BMW ActiveHybrid X6 et BMW ActiveHybrid 7 (voir aussi p. 36), deux modèles hybrides qui n’offrent pas uniquement une efficacité exemplaire, mais aussi le dynamisme de conduite typique des BMW. Chacun des deux véhicules intègre le système hybride le plus approprié selon le principe « Best of Hybrid » : la BMWActiveHybrid X6, le premier Sports Activity Coupé entièrement hybride au monde, consomme 20 % de moins que des véhicules comparables. Elle peut accélérer jusqu’à 60 km/h à l’électricité. Avec le concept semi-hybride de la BMW ActiveHybrid 7, le très efficace V8 Twin Turbo est complémenté par un moteur électrique. BMW commence l’hybridation avec les modèles dotés des moteurs les plus puissants, car ils présentent le plus grand potentiel d’efficacité.

BMW ACTIVE HYBRID

www.bmw.be/activehybrid - www.bmw.lu/activehybrid

NOUVEAUTÉS BMW EN BREF Impressionnant : la BMW 320d Berline EFFICIENT DYNAMICS EDITION ne consomme en moyenne que 4,1 l/100 km et ne rejette que 109 g de CO2 par km. www.bmw.be/320d - www.bmw.lu/320d Nouvelles BMW Série 7 : les 760i/Li équipées d’un moteur essence V12 TwinPower Turbo de 400 kW développent un couple de 750 Nm. Les BMW 750i/Li xDrive sont équipées de la transmission intégrale intelligente de dernière génération. Sous le capot de la BMW 740d se cache le nouveau diesel six cylindres à technologie TwinPower Turbo développant 225 kW et un couple de 600 Nm. www.bmw.be/7 - www.bmw.lu/7 BMW est le premier constructeur automobile au monde à présenter des possibilités futures pour télécharger dans le véhicule des applications à la carte et des mises à jour de logiciels indépendamment de l’endroit où l’on se trouve. Le CONCEPT BMW APPLICATION STORE permettra (dans le futur) de maintenir le véhicule à la pointe de la technique pendant toute sa durée de vie. www.connecteddrive.com Avec le nouveau iDrive et le système de navigation Professional, les conducteurs BMW peuvent désormais télécharger sur le DISQUE DUR de 12,5 Go de leur véhicule des fichiers audio à partir de CD, lecteurs MP3 ou clés USB. 200 titres musicaux y trouveront leur place.

BMW X6 xDrive35i 225 kW / 11,1 l / 259 g

BMW X6 xDrive50i

BMW X5 M

BMW X6 M

BMW ActiveHybrid X6

BMW ActiveHybrid 7

300 kW / 12,8 l / 299 g

408 kW / 13,9 l / 325 g

408 kW / 13,9 l / 325 g

300 kW / 9,9 l / 231 g

342 kW / 9,4 l / 219 g

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NEWS.

Ultime contrôle avant la tempête

Soufflerie Diamètre : 8 m. Vitesse de rotation : 300 t/min. Puissance : 4,4 mégawatts. Vitesse du vent : jusqu’à 300 km/h. BMW a construit deux souffleries ultramodernes au nouveau centre d’essais aérodynamiques de Munich. Ces installations permettent pour la première fois de mesurer avec précision l’écoulement de l’air au niveau des roues, des passages de roue et du soubassement, des flux responsables pour moitié de la résistance aérodynamique d’un véhicule. Des acquis précieux pour l’optimisation du programme BMW EfficientDynamics, car une résistance aérodynamique abaissée de 10 % se traduit par 2,5 % de consommation de carburant en moins.

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BOZAR. BOZAR ET BMW : UN MÊME OBJECTIF Depuis plusieurs années, BMW est partenaire de Bozar, le temple de la culture situé au cœur de Bruxelles. Ce partenariat ne relève pas du hasard. Les valeurs qui tiennent à cœur à Bozar – la joie, les défis et l’amour de la culture – sont aussi celles de BMW. De plus, BMW accorde une grande importance à la qualité et au professionnalisme, autant d’éléments où Bozar (ou le Palais des Beaux-Arts) et BMW se rejoignent. Pour BMW, il est également important d’aider une maison de la culture comme Bozar à exercer ses fonctions, une mission difficile à remplir avec les subventions publiques (limitées) dont elle dispose. L’art est incontournable, et qui mieux que Paul Dujardin, le directeur général de Bozar, peut l’expliquer ? « L’art n’existe pas que pour soi, il doit être partagé. Pour insérer l’art dans la culture d’une société, le contact avec le public doit pouvoir se développer de façon quasi organique. Tout comme en amitié et en amour : l’art et le public doivent se trouver, entamer un dialogue et laisser ensuite une empreinte indélébile. »

Une offre très large Bozar propose une palette artistique riche. Ses activités sont divisées en huit parties : Musique (dont BMW est le partenaire), Expo, Cinéma,

Texte Trix Slock

Théâtre, Danse, Littérature, Studios, Architecture et Autres Evénements. L’offre du Palais des Beaux-Arts est donc très étoffée et s’adresse à un public cible varié, public qui, depuis l’expansion des activités, a spectaculairement augmenté. En plus de son offre culturelle riche, le Palais des Beaux-Arts vaut également le détour. Cet imposant bâtiment conçu par Victor Horta est, en effet, un lieu unique réunissant l’art, la culture et le public. www.bozar.be

Si vous êtes amateur de culture et que vous disposez de la BMW Mobility Card (ou BMW Service Card), vous bénéficiez de 10 % de réduction sur toutes les productions propres de Bozar sur simple présentation de votre carte. Pour le programme complet des activités de Bozar, surfez sur www.bozar.be. Vous trouverez toutes les informations concernant la BMW Mobility Card chez votre concessionnaire BMW.

Une sélection de l’offre Bozar pour cet automne :

The State of Things. Bruxelles/Beijing

Mariinsky Chorus Lundi 7.12.2009 20:00 Palais des Beaux-Arts, Salle Henry Le Bœuf Mariinsky Chorus Andrei Petrenko, direction Sergey Rakhmaninov: Vêpres, op. 37 NN Chants populaires russes

Du dimanche 18.10.09 au dimanche 10.01.10

Boris Berezovsky

Sexties

Mardi 10.11.2009 - 20:00

Du vendredi 25.09.09 au dimanche 03.01.10

Palais des Beaux-Arts Salle Henry Le Bœuf Boris Berezovsky, piano Robert Schumann: Davidsbündlertänze, op. 6 Franz Schubert: 4 Lieder (transcr. Franz Liszt) Franz Liszt: Sonate, S. 178

Une exposition qui met en vedette le travail de quatre auteurs qui, par leur audace graphique et narrative, ont marqué l’évolution de la bande dessinée en lui faisant quitter le domaine enfantin.

Frida Kahlo y su Mundo Du samedi 16.01.10 au dimanche 18.04.10 L’artiste mexicaine Frida Kahlo (1907-1954) est célèbre pour ses autoportraits symboliques et surréalistes. Tant physiquement que moralement, la vie ne l’a pas épargnée. Ce chemin de croix transpire tout au long de son œuvre.

Avec l’avènement de l’art pour l’art, on a cru un temps que la pratique artistique pouvait se soustraire à la trivialité de la société. Mais n’en est-elle pas toujours le reflet et le condensé ? C’est à cette réflexion que s’attellent les artistes contemporains Ai Weiwei et Luc Tuymans pour la grande exposition contemporaine d’Europalia Chine.

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BON VOYAGE !

Une escapade à bord de la nouvelle BMW Série 5 Gran Turismo est toujours riche en émotions. 14

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Photos Uwe Düttmann

LE GRAND DÉPART Rester là ou reprendre la route ? Pourquoi choisir ? Un dernier regard vers le soleil couchant, savourer l’instant pour repartir de plus belle. La voie est libre !

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SCÈNE EN PLEIN AIR Le ciel pour horizon. Que d’espace ! L’habitacle devient salle de spectacle et la banquette arrière le premier rang. Concentration à l’avant, détente à l’arrière... Que le rideau se lève !

PARCE QU’ÉTÉ RIME AVEC PASSION Une pause, l’éternité ? Durant les longs mois d’été, peut-on rêver plus joli banc que le coffre de la BMW Série 5 Gran Turismo pour admirer à deux le coucher du soleil ? Clap, première !

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Particulièrement puissantes, les BMW Série 5 Gran Turismo offrent un habitacle bien plus généreux que celui des sportives pures et dures. Résultat : plus de confort, plus d’espace, plus de plaisir !

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« La BMW Série 5 Gran Turismo est la réinterprétation moderne de la voiture de sport grand tourisme. »

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VENT FRAIS Les arbres défilent. La vitre disparaît dans la portière. Passer la tête par la fenêtre. Dehors, le bruissement du vent et la sensation grisante de la vitesse !

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INSPIRATION Place à la réflexion. Les champs se succèdent derrière la vitre. Ouvrir les yeux, les refermer. Etendre délicieusement les jambes, se délecter de la vitesse. Quand l’automobile devient source d’inspiration !

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POINT DE MIRE Un habitacle aussi raffiné que discret : formes élégantes, cuir accueillant, affichage « Black Panel » noir mat. En option : commandes en céramique noir brillant, éclairage d’ambiance et deux sièges Confort à l’arrière. Le hayon en deux parties permet une ouverture totale ou partielle (sous la lunette arrière). www.bmw.be/5GranTurismo - www.bmw.lu/5GranTurismo

BMW Série 5 Gran Turismo

530d

535i

550i

6 en ligne/ diesel

6 en ligne/ essence

V8/essence

2993

2979

4395

245 (180)

306 (225)

407 (300)

Caractéristiques techniques Nbre de cylindres/carburant Sac de voyage assorti à la

Cylindrée cm3

BMW Série 5 Gran Turismo :

Puissance ch (kW) en t/min

disponible en grand et petit

Couple Nm en t/min

540

400

600

Vitesse maxi sur circuit km/h

240

250

250

Accélération 0 à 100 km/h (en s)

6,9

6,3

5,5

Consom. l/100 km/h (cycle mixte)

6,5

8,9

11,2

173

209

263

format.

Emissions de CO2 g/km Particularité

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Le hayon en deux parties permet une ouverture totale ou partielle (sous la lunette arrière).



PORTRAIT. XAVIER LUST : DESIGNER DE RENOMMÉE INTERNATIONALE

RONDEURS ET LÉGÈRETÉ Vous êtes-vous déjà assis, à Bruxelles, sur un des bancs situés sur le Mont des Arts ? Vous vous reposiez alors, peut-être sans le savoir, sur « Le Banc » de Xavier Lust. Tel un fil rouge, on retrouve les mêmes lignes fluides et la même approche minimaliste mais sensuelle dans chaque œuvre du designer bruxellois. Texte

Photos

Trix Slock

Riccardo Bianchi et Neil Wilder

Tant « La grande table » que la table « PicNik » ou « Le Banc » ont été réalisés à l’aide d’une seule plaque de métal, coupée et pliée. Xavier Lust est lui-même d’un seul bloc. « Impatient, perfectionniste mais bon vivant », avoue-t-il. En même temps, l’homme est diplomate, charmeur et surtout génial. « C’est vrai », acquiesce-t-il tout sourire, « mais restons modeste. » Son humour et sa capacité à relativiser son existence, son talent et ses fans se retrouvent également dans son travail. Pour lui, « inventer est ce qu’il y a de plus beau ». « Nous étions obligés de choisir une orientation à l’école », s’excuse Xavier Lust, après un long moment de réflexion, lorsqu’on lui demande pourquoi il s’est engagé dans une formation en architecture d’intérieur. « J’ai obtenu mon diplôme d’humanités par la filière du jury central. Entre treize et dix-neuf ans, j’ai fait un peu de tout, excepté aller à l’école. Par contre, je me suis toujours intéressé à la manière dont les choses fonctionnent et sont assemblées. J’ai longtemps hésité entre l’architecture d’intérieur et l’architecture mais je trouvais que la première ouvrait plus de portes. »

De la récup’ Presque tous les artistes débutants se heurtent aux contraintes de budget. Pour fabriquer une de ses premières pièces, un tabouret, Xavier Lust a utilisé le volant et les disques de freins d’une vieille Citroën. « J’ai utilisé ce tabouret pendant des années à ma table à dessin. « Mais est-ce vraiment utile de dessiner une nouvelle chaise ? » Je suis confronté de temps à autre à cette question. Il existe en effet des chaises de toutes les formes et dans tous les matériaux possibles. Je vise toutefois l’alliance entre qualité et fonctionnalité : c’est le but même de l’innovation. Une chaise peut 24

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aussi être semblable à la personne qu’elle soutient. Elle peut même devenir le vrai prolongement du corps. »

de chance. Mais de nouvelles occasions se présentent constamment. Inutile de se lamenter sur une occasion ratée. »

Aller simple pour Milan

Non-design

En 2000, Xavier Lust prend un stand au Salon du meuble de Milan et expose ses meilleurs prototypes des huit dernières années de travail. « Il s’agissait d’un saut dans le vide. Je devais absolument vendre quelque chose à Milan car je n’avais pas les moyens de payer mon billet retour. » Les projets de Lust plaisent aux Italiens et le jeune designer commence une collaboration avec MDF Italia. Plus tard, il signe également des projets pour d’autres grands éditeurs de mobilier internationaux, tels que Driade, De Padova, Baleri Italia et Extremis. Xavier Lust : « J’ai saisi la chance qui m’a été donnée car le succès n’est pas seulement une question de talent. Il y a aussi une bonne part

« Déformation de surface », c’est ainsi que Xavier Lust appelle sa technique de production qui « tire le maximum du minimum ». Lust : « Cette technique n’utilise pas de moule. En outre, le métal est un matériau intéressant sur


« J’aime être entouré de belles choses car notre vie est déterminée par notre environnement. S’entourer de beauté augmente la qualité de vie. » le plan économique. Il est facilement mis en forme et tous les exemplaires sont identiques. Le bois est certes un beau matériau mais sa transformation coûte cher et exige beaucoup de travail : fraiser, assembler, visser, sécher... Oui, je suis un impatient. C’est exact. D’un autre côté, il faut faire preuve de patience dans ce métier pour mener à bien un projet. Il s’agit à chaque fois de deux à trois années de travail. » « Le Banc » est l’exemple même de la technique et de la vision de Lust. « Je n’ai pas réellement dessiné ce projet, » explique-t-il. « En réalité, c’est du non-design. « Le Banc » a été créé de façon impulsive. Je suis d’ailleurs convaincu que la création et l’intelligence sont plus affaire d’intuition que de réflexion. »

Ibiza à gogo Même s’il parle volontiers de sa partenaire et de ses parents, le travail est toute sa vie.

Xavier Lust : « Je suis souvent en déplacement pour mon travail. Après trois mois passés à l’étranger, je me demande parfois si je suis encore capable de créer, si j’ai encore cette aptitude dans mes doigts. Mais il suffit que je me retrouve assis à une table pour que je me mette à dessiner de nouveaux projets. C’est presque un mécanisme incontrôlable. Je puise beaucoup d’inspiration dans mes voyages, surtout dans la nature. La nature ne connaît presque aucune forme droite. Il n’y a que courbes et ondulations. C’est une raison pour laquelle je privilégie les formes rondes. En outre, mes projets sont au service du corps humain qui est, par nature, rond. » Lust aime la mer. « La mer me bouleverse et me transporte. J’aime beaucoup l’ambiance qui règne à Ibiza et Formentera. Ces îles ne sont, en général, connues qu’en raison des « party-flights ». Dommage. Ibiza souffre également de son

image bon marché mais c’est une très belle île, avec une nature splendide. »

Comme Horta Xavier Lust ne travaille toutefois pas à Ibiza mais à Bruxelles, dans son atelier. Avec une équipe de six personnes, il entend garder le contrôle sur chaque détail. « Je ne peux pas travailler autrement qu’avec une équipe réduite, » explique-t-il. « J’ai pensé chaque détail. Je veux le contrôle absolu. Je sais que ce n’est pas facile de travailler avec moi mais ce n’est que de cette manière que j’obtiens la qualité que je désire. Je ne veux faire aucun compromis dans mes projets. » Lust aimerait aménager des maisons aux quatre coins du monde mais son rêve est un hôtel. « Un tel projet me permettrait la mise en production simultanée d’une grande quantité de meubles et d’accessoires. Le moindre détail que j’aurais pensé

Xavier Lust : « La nature ne connaît presque aucune forme droite. Il n’y a que courbes et ondulations. C’est une raison pour laquelle je privilégie les formes rondes. En outre, mes projets sont au service du corps humain qui est, par nature, rond. »

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MODERN SPIRITS

Xavier Lust : « Inventer est ce qu’il y a de plus beau. »

serait reproduit dans chacune des chambres. En outre, les producteurs, motivés par la quantité de pièces à produire, sont enthousiastes, ce qui rend le travail fluide. La formule « concept global » offre une grande liberté de création ». Et d’ajouter : « Horta, dans son Palais des Beaux-Arts (Bozar) à Bruxelles, a pensé chaque détail. Pourquoi cela ne serait-il pas possible aujourd’hui ? ».

La star Xavier Lust a déjà reçu de nombreux prix et récompenses, comme le très convoité Compasso d’Oro pour « La Grande Table ». Ses projets ont été repris dans plus de 50 expositions. Il est régulièrement interviewé dans les magazines de design internationaux. Lust est une « star » et tout le monde gravite autour de lui et lui tire la manche. Mais certaines marques d’attention sont plus insistantes que d’autres. Certains fans sont envahissants, glissent des numéros de téléphone dans sa main ou demandent à l’embrasser avant de prendre congé. L’artiste s’y plie docilement mais une grimace d’amertume se dessine parfois sur son visage. Lorsque je lui demande ce que cela lui fait en tant qu’homme, la réponse est directe. « J’en suis heureux. Chaque signe de reconnaissance est empreint de sincérité. Même si je ne suis pas toujours intéressé par leur conversation, je les écoute avec respect. L’admiration vient du cœur et il ne faut pas jouer avec les sentiments. Je leur suis tout simplement reconnaissant. » www.xavierlust.com

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Alex Callier, le chanteur de Hooverphonic et de Hairglow, Yves Mattagne, le chef étoilé du restaurant gastronomique Sea Grill, le designer automobile Pierre Leclercq et le designer d’intérieur Xavier Lust : quatre grands noms, quatre esprits modernes qui repoussent les limites dans chacune de leurs créations. Innover, c’est rompre avec les habitudes, réinventer. Pour y parvenir, il faut démontrer un authentique esprit de pionnier. Une manière de penser qui n’est pas étrangère à BMW. De concert avec ces quatre icônes contemporaines, BMW a inauguré son nouveau concept lors d’un événement exclusif organisé à Bozar. Ce remarquable ouvrage construit il y a quatre-vingts ans par Victor Horta est aujourd’hui au sommet de sa gloire. Au cours d’une discussion ouverte, menée dans une ambiance décontractée, la présentatrice Marlène de Wouters a su tisser des liens entre les quatre parcours de vie et encourager les interactions avec les invités, qui avaient pris place sur le podium et non dans la salle. Toute la soirée était, en effet, placée sous le thème des premières expériences, des sensations intenses et des esprits modernes. Quand avez-vous vécu pour la dernière fois une expérience inédite ? La question a été adressée aux quatre protagonistes. Une première sortie en jet-ski, un premier dîner dans un grand restaurant ou recevoir pour la première fois un prix : ce sont à chaque fois des moments emplis de passion. Après cet échange d’expériences vécues, les participants pouvaient dialoguer au cours d’un ‘Get Together’ avec les quatre icônes de ce Modern Spirits Event. Le salon de Xavier Lust a immédiatement été pris d’assaut, le studio de musique d’Alex Callier avait aussi ses fans. L’îlot de cuisine d’Yves Mattagne a, quant à lui, attiré les fins gourmets mais, au bout du compte, tout le monde s’est retrouvé dans le coin design du designer BMW Pierre Leclercq. La nouvelle BMW Série 5 Gran Turismo était l’attraction de cette soirée Modern Spirits. Si les invités ont pu l’admirer et l’effleurer, il faudra attendre le 24 octobre pour un premier tour d’essai. www.modern-spirits.com



LE PLAISIR À L’ÉTAT PUR BMW construit depuis toujours des automobiles légères, économes et dynamiques. Coup de projecteur sur les temps forts d’une longue success story. Texte Michael Seitz

Aérodynamique A la fin des années 30, la BMW 328 domine la compétition automobile. Ce roadster est léger et rapide. Mais les premiers essais en soufflerie réalisés par le professeur Wunnibald Kamm de Stuttgart montrent qu’une voiture fermée serait plus avantageuse sur le plan aérodynamique. BMW développe alors une berline de course en collaboration avec cet expert en construction automobile. L’ingénieur BMW Rudolf Flemming conçoit un cadre tubulaire du type treillis ne pesant que 30 kilos. La « berline Kamm » atteint 230 km/h. En 1940, BMW rate de peu la première place aux Mille Miglia avec ce modèle, ce qui ne l’empêche pas de monter sur la plus haute marche du podium avec une BMW 328 Touring Coupé similaire (sur la photo, les pilotes Ralph Roese, Rudolf Scholz, Adolf Brudes et Willi Briem (de g. à dr.) avec les deux véhicules à Brescia).

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Moteur aluminium La réputation dont jouissent très tôt les moteurs BMW s’appuie aussi sur l’avance des ingénieurs de la marque en matière d’alliages légers. Un moteur léger déleste en effet le train avant et optimise les accélérations. En 1954, BMW crée la surprise avec une première mondiale : un V8 en aluminium pour voiture particulière produit en série. Ce moteur développe une puissance maximale de 160 ch et est à peine plus lourd qu’un six cylindres conventionnel. En raison de son fonctionnement silencieux, il est d’abord mis en œuvre sur la BMW 502 Berline et sur le Coupé BMW 503. Il équipera par la suite aussi la BMW 507 conçue par Albrecht Graf Goertz et conduite par Elvis Presley durant son service militaire en Allemagne.

Construction allégée Depuis toujours, le sport automobile passionne aussi de nombreux collaborateurs BMW. Des concepteurs tels qu’Alexander von Falkenhausen posent très tôt les bases du succès actuel de la marque bavaroise. A la fois pilote de course et technicien de talent, ce dernier développe notamment la BMW 700 RS et prend régulièrement le départ de courses au volant des modèles qu’il conçoit. Avec Hans Stuck au volant (ci-dessus : une photo avec son autographe), le concept de construction allégée de la BMW 700 RS s’avère difficile à battre dans les compétitions de montagne. Avec sa carrosserie en aluminium et son treillis tubulaire, la championne affiche un poids total d’à peine 630 kilos.

Injection essence Pour de nombreux amateurs de BMW, le chiffre 2002 a quelque chose de magique. Aujourd’hui encore, cette voiture est considérée comme l’archétype de la berline rapide, compacte et généreusement motorisée. Cela est particulièrement vrai pour un modèle : la BMW 2002tii, équipée d’un moteur de deux litres, est l’un des premiers véhicules de série à disposer de l’injection essence au lieu d’un carburateur. Cette deux portes développant 130 ch et pesant près d’une tonne n’a besoin que de 9,4 secondes pour grimper à 100 km/h. Vitesse de pointe : 190 km/h.

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Moteur électrique En 1972, les Jeux Olympiques ont lieu à Munich, la ville de BMW. Une flottille de berlines 1602 oranges dotées d’un moteur électrique est mise au point pour l’ouverture de ces J.O. Leur énergie est stockée dans douze batteries de démarrage au plomb placées sous le capot, le tout pesant 350 kilos. Autonomie : environ 60 kilomètres à 50 km/h. Puissance du moteur : 16 ch. Durant les Jeux, la « BMW 1602 Elektro » sert à accompagner les marcheurs des épreuves d’endurance et les marathoniens. C’est le premier modèle d’une longue série de véhicules visant à étudier l’aptitude du moteur électrique à un usage quotidien.

Technique des quatre soupapes A la fin des années 70, les propriétaires d’une BMW M1 font partie des conducteurs les plus rapides de leur époque. Paul Rosche, le gourou des moteurs BMW, qui a participé au développement de la voiture, a misé exclusivement sur des techniques de course éprouvées. Dès la version de série, le moteur six cylindres développe 277 ch grâce à ses quatre soupapes par cylindre. Et même 470 ch en version Procar : les courses ont lieu en 1979 et en 1980 dans le cadre des compétitions de Formule 1 européennes et opposent cinq pilotes de F1 contre jusqu’à quinze pilotes privés. Le spectacle est très apprécié des spectateurs à l’époque. Avec sa BMW M1, BMW réussit à convaincre les pilotes de course de différentes écuries (sur la photo, de gauche à droite : Clay Regazzoni, le patron de BMW Motorsport Jochen Neerpasch, Toine Hezemans, Niki Lauda et Hans-Joachim Stuck).

Moteur six cylindres en ligne Dès les années 30, de puissants six cylindres contribuent à la renommée sportive de BMW. A la fin des années 60, les six cylindres en ligne, synonymes d’équilibre de fonctionnement et de puissantes montées en régime, font leur come-back. Avec une cylindrée pouvant atteindre 3,5 litres et une puissance grimpant jusqu’à 450 ch en version non suralimentée, ces moteurs conviennent particulièrement bien aux grands coupés. L’innovation a des conséquences : six victoires au championnat d’Europe des voitures de tourisme et la première place de la série américaine IMSA avec la version course du coupé de construction allégée 3.0 CSL (sur la photo : Hans-Joachim Stuck en 1973 sur le Salzburgring). 30

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Moteur Diesel Longtemps, il a été d’avis chez BMW que le vrai plaisir de conduire se conjuguait uniquement sur le mode essence. En 1983, la BMW 524td bouleverse le monde paisible du Diesel. Ce modèle est le Diesel turbocompressé de série le plus rapide de l’époque. Il est à la base de l’ambition affichée par BMW de toujours construire les moteurs Diesel offrant les meilleures performances et le plus haut rendement énergétique de leur catégorie.

Concept eta

Gestion numérique moteur Dès la fin des années 70, chaque nouveau modèle de la BMW Série 7 fait référence en matière d’électronique. C’est ainsi que sont nés des équipements précurseurs de BMW EfficientDynamics : la première gestion numérique moteur mise en œuvre sur la BMW série 7 contribue déjà à accroître la puissance tout en réduisant la consommation. C’est la première automobile de série à disposer d’une coupure automatique de l’alimentation en poussée. L’économie réalisée est de 5%. Ce système commande l’allumage et l’injection du carburant de manière bien plus efficace que toute autre technique disponible à cette époque.

Au début des années 80, le conducteur BMW attaché aux traditions se voit non seulement proposer un premier moteur Diesel, mais aussi un moteur essence d’exception. Les nouveaux moteurs eta des BMW 325e et BMW 525e affichent la même régularité de fonctionnement que tous les six cylindres en ligne signés BMW, sans toutefois être obligés de monter haut dans les tours. Au contraire : les modèles eta développent une grande puissance dès les bas régimes, si bien que le conducteur peut engager très tôt un rapport plus élevé. Malgré une cylindrée plus importante, ces modèles sont beaucoup plus sobres que les six cylindres conventionnels.

Arbres à cames à commande variable Les arbres à cames à commande variable sont le grand progrès du début des années 90. Jusqu’alors, seuls les ingénieurs spécialistes du sport automobile maîtrisaient ce principe qui, en 1992, équipe pour la première fois un modèle de série. Le VANOS BMW régule d’ouverture des soupapes d’admission, et, à partir de 1995, celui des soupapes d’échappement. Les moteurs disposent ainsi d’un couple plus élevé sur une plage de régimes plus étendue et consomment moins. Le VANOS est à présent utilisé sur tous les moteurs essence BMW.

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Train roulant en alliage léger En 1995, le train roulant léger en aluminium de la BMW série 5 Berline fait sensation : c’est la première fois qu’une automobile de série dispose d’un train roulant entièrement réalisé en alliage léger. L’économie de poids par rapport au modèle précédent est de 50 kilos et la plus grande partie du train roulant faisant partie des masses non suspendues, chaque kilo compte double pour les ingénieurs. Un gain de poids va de pair avec une amélioration du comportement routier et de l’agrément de conduite. La tendance de la construction allégée concerne alors également les moteurs : eux aussi sont en aluminium.

Valvetronic En 2001, les ingénieurs BMW lancent la commande entièrement variable de la levée des soupapes qui réduit de 12% la consommation par rapport au moteur précédent. Valvetronic régule la levée des soupapes d’admission, rendant superflu le papillon d’air dans la tubulure d’admission. En plus de l’économie de carburant, le moteur est plus spontané et délivre un couple supérieur sur une plage de régimes plus étendue. Sur le nouveau six cylindres turbocompressé de la nouvelle BMW 535i Gran Turismo, le système régule également l’alimentation des cylindres en air de combustion et, avec l’injection directe haute précision HPI, contribue à des performances optimales doublées d’une faible consommation.

Voiture électrique Au salon IAA de 1991, BMW présente un conceptcar de voiture citadine à propulsion électrique. La BMW E1 affiche une autonomie de 200 kilomètres, offre de la place pour quatre personnes et dispose d’un espace de rangement modulable dont le volume peut atteindre 900 litres. Ses batteries sodiumsoufre pèsent à peine 200 kilos et permettent de stocker 20 kilowattheures, sept à huit heures étant nécessaires pour les recharger à partir d’une prise électrique. La fiche et le câble sont cachés derrière les naseaux BMW de la calandre. Le moteur électrique conçu tout spécialement par BMW développe 45 ch et permet à ce véhicule d’essai pesant 900 kilos d’atteindre 120 km/h. Malheureusement, les batteries n’ont alors pas encore atteint la maturité technique requise pour une production en série : leur durée de vie est trop restreinte et elles s’échauffent trop fortement.

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EfficientDynamics BMW prévoyait depuis longtemps déjà des mesures destinées à réduire la consommation – sans pour autant négliger le dynamisme BMW. En 2007, BMW EfficientDynamics est lancé, avec entre autres de nouveaux moteurs et une fonction d’arrêt et de redémarrage automatique du moteur. Le succès est au rendez-vous. Aucun concurrent ne peut réduire les émissions de CO2 de manière aussi durable. Aujourd’hui, 24 modèles BMW rejettent moins de 140 g de CO2/km.



LA MOBILITÉ DU FUTUR Selon l’expert climatique Serge de Gheldere, « conduire pourra rester un plaisir demain. Mais il faut repenser fondamentalement l’automobile et sa place dans le réseau de mobilité ». BMW Magazine a rencontré celui qui est entre autres l’ambassadeur d’Al Gore en Belgique. Texte Photo Joost Custers

Serge de Gheldere (1967) est ingénieur design et a fondé en 1999 Futureproofed, un bureau de consultance à Louvain. Aidé de cinq ingénieurs, il développe des solutions efficaces, innovantes et rentables au changement climatique. Parmi ses clients, on compte notamment : Colruyt, Van Marcke, Nike, Ecover, le groupe Machiels, Bayer, la commune d’Houthalen-Helchteren et le Parlement européen. Serge de Gheldere est également l’unique Belge à faire partie du groupe de privilégiés, environ 2 000 personnes de par le monde, à avoir été formés par Al Gore en personne afin d’alerter l’opinion publique des dangers du réchauffement climatique. Serge de Gheldere est aussi professeur invité à la Haute Ecole Groupe T (Louvain) et a participé avec les étudiants de cette Haute Ecole au World Solar Challenge en Australie. Une sorte de championnat du monde officieux des voitures solaires, où chaque prototype doit traverser l’Australie du nord au sud en quatre jours, soit 3 000 km en plein désert.

La voiture n’est pas seule en cause Serge de Gheldere ne mâche pas ses mots lorsqu’il s’agit de la problématique des émissions de CO2 et du réchauffement climatique. « Le réchauffement climatique de la planète est un problème majeur, sans doute bien plus important que nous ne le pensions il y a quelques années », commence de Gheldere. « Pourtant, la solution peut être schématisée comme suit : d’abord, mettre l’efficience énergétique au cœur de nos vies et ensuite, élargir et généraliser l’utilisation des énergies renouvelables. Ces deux étapes doivent se dérouler dans cet ordre. Mais avant de s’attarder sur les solutions, il importe d’analyser l’origine du problème. »

« La voiture relève de la liberté individuelle de chacun et il n’y a pas d’inconvénient à ce qu’elle le reste. Le plaisir de conduire doit certainement être préservé, lui aussi. » Serge de Gheldere épingle trois « problèmes majeurs » à la base des émissions de CO2 et du réchauffement climatique : la consommation d’énergie dans nos bâtiments, tant privés, professionnels que publics, le transport sous toutes ses facettes et notre mode d’alimentation. L’automobile ne constitue qu’un aspect du transport. « Un de mes chevaux de bataille à ce sujet est l’habitation passive. Cette notion qualifie des bâtiments offrant un climat intérieur confortable, tant en hiver qu’en été, sans recourir à un système de chauffage et de refroidissement classique. Pour pouvoir parler de maison passive, la consommation d’énergie de chauffage doit restée inférieure à 15 kWh 34

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Thomas De Boever

par mètre carré par an. « L’habitation à énergie positive », c’est-à-dire une habitation qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme, n’est plus très éloignée non plus. Il va de soi que ces évolutions valent aussi pour les bâtiments publics et les entreprises. »

Innovation et audace Serge de Gheldere insiste particulièrement sur le fait que la voiture ne disparaîtra pas du paysage urbain. « La voiture relève de la liberté individuelle de chacun et il n’y a pas d’inconvénient à ce qu’elle le reste. Le plaisir de conduire doit certainement être préservé, lui aussi. Mais, à terme, il faudra repenser fondamentalement la voiture et l’intégrer dans un « réseau de mobilité » complètement nouveau. Une chose est sûre, les moteurs thermiques disparaîtront à l’avenir », cela ne fait aucun doute pour de Gheldere. Les carburants fossiles contribuent non seulement et dans une importante mesure aux émissions de CO2 mais ils ne sont pas non plus inépuisables. L’industrie automobile doit aller beaucoup plus loin, la voiture doit être repensée de A à Z. « C’est impensable que seulement 13 % de l’énergie d’une voiture soient réellement employés au déplacement du véhicule et de ses passagers ! Tout le reste de l’énergie produite est perdu. D’après moi, il ne suffit pas d’utiliser seulement l’électricité comme source d’énergie, tout le concept de la voiture doit être revu, principalement au niveau de son poids et de l’efficience de sa structure. Actuellement, seul un vingtième environ du poids de la voiture peut être considéré comme « charge utile » : un conducteur de 70 kg dans une voiture ayant un poids à vide de 1400 kg ! » Selon Serge de Gheldere, cette révolution copernicienne n’entravera en rien le plaisir de conduire. « Dernièrement, j’ai conduit une voiture électrique. L’absence de boîte de vitesses et le couple important et constant dès 0 t/m permettent des accélérations vives et linéaires avec une facilité déconcertante. Avec un peu de créativité, les marques sportives s’en donneront très certainement à cœur joie dans les années à venir. »


BMW ACTIVE HYBRID 7, L’INTELLIGENCE AU SERVICE DE LA CONDUITE PLAISANTE Aujourd’hui, BMW vous offre l’occasion de profiter de l’avenir de manière dynamique et luxueuse. Dans le secteur des voitures de luxe, la BMW ActiveHybrid 7 pose de nouveaux jalons au niveau de la conduite écologique, sans rien enlever au plaisir de la conduite. La BMW ActiveHybrid 7 associe les plus récentes technologies d’un moteur à essence V8 à un moteur électrique triphasé. La source d’énergie du V8 fournit une puissance de 465 ch et un couple maximal de 700 Nm. De plus, elle consomme seulement 9,4 litres au 100 kilomètres et ne rejette que 219 grammes de CO2 par kilomètre; un excellent résultat dans le secteur des berlines de luxe. En version traction, la BMW ActiveHybrid 7 dispose d’une boîte 8 vitesses automatique. Tout le concept repose sur une forme intelligente de production, de montage et de consommation d’énergie. Dans la BMW ActiveHybrid 7, le moteur électrique est alimenté par l’énergie engendrée par le freinage et stockée dans la puissante batterie en lithiumion. Celle-ci fournit la voiture en énergie durant l’accélération, mais permet également une constante alimentation en airco. A vitesse constante, le moteur électrique supporte également la source d’énergie du V8. Grâce à cela, le moteur essence doit fournir moins de puissance et, à vitesse constante, la consommation de carburant est aussi considérablement limitée, ce qui a également un effet positif sur la consommation, les rejets de CO2 et les nuisances sonores. A l’extérieur, la BMW ActiveHybrid 7 se distingue de la version classique par les jantes à crampons en forme de turbine, un monogramme ActiveHybrid 7 sur le coffre et la couleur métallisée exclusiwww.bmw.be/activehybrid - www.bmw.lu/activehybrid ve ’Bluewater’. BMW ActiveHybrid 7 Caractéristiques techniques Nombre de cylindres Cylindrée cm3 Puissance ch (kW)

V8 4395 465 (342)

Couple maximale Nm

700

Vitesse maximale km/h

250

Accélération 0 à 100 km/h s Consommation l/100 km/h (cycle mixte) Emissions de CO2 g/km

4,9 9,4 219

« Les marques sportives s’en donneront à cœur joie dans les années à venir. »

Serge de Gheldere jette un regard prudemment positif sur les évolutions des dernières années. « Une solide concurrence règne désormais sur le marché des voitures plus efficientes, plus propres. Grâce à cette concurrence, des progrès notables ont pu être réalisés. Ceux qui ne prendront pas le train en marche en paieront les conséquences à terme. J’en suis convaincu. Innovation et audace sont les maîtres mots des entrepreneurs de demain, certainement dans l’industrie automobile. » Sur ce plan, BMW a déjà réalisé plusieurs avancées avec BMW EfficientDynamics, notamment dans le domaine de la récupération d’énergie et de l’Idling loss (coupure du moteur à l’arrêt). BMWMagazine

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Le week-end et un programme idéal. Départ au petit matin. Ce n’est pas loin, a-t-elle dit. Quitter la ville, traverser les montagnes, puis toujours tout droit. L’écran nous indiquera bien le chemin. La planche de surf et la serviette de plage sont dans le coffre. Maintenant, elle sommeille sur le siège passager, bercée par le chant du moteur. Repose-toi, nous arriverons au lever du jour.

X POSSIBILITÉS - 1 VOITURE Ville, campagne, montagnes, amis, famille, plaisir. Quels que soient vos projets, la nouvelle BMW X1 est la voiture qu’il vous faut.

Texte

Illustrations

Brian Finally

Eva Reiske

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Design typiquement X : capot moteur aux contours proĂŠminents et calandre droite.

BMWMagazine BMWMagazine

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La capacité de chargement du coffre à bagages va jusqu’à 1 350 litres, la tôle de protection inférieure couleur argent souligne la largeur du modèle.

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Prenez place à bord de la BMW X1. Destination nulle part pour ce qui devait être une simple petite virée à la campagne en début de soirée. La mission est depuis longtemps accomplie, le chargement est à l’abri dans le coffre. Un appel. Oui, j’arrive tout de suite. Je suis en route. La voiture avale les virages comme sur des rails. Plus qu’un petit détour.

BMW X1

sDrive18d

sDrive20d

xDrive23d

sDrive28i

4/diesel 1995 143 (105) ou 136 (100) Couple Nm en t/min 320 Vitesse maxi sur circuit km/h** 200 Accélération 0 à 100 km/h (en s) 9,6/10,1* Consom. l/100 km/h (cycle mixte) 5,2/5,7* Emissions de CO2 g/km 136/150*

4/diesel 1995 177 (130) ou 163 (120) 350 218 8,1/8,4* 5,3/5,8* 139/153*

4/diesel 1995 204 (105)

6/essence 2996 258 (190)

400 223 7,3 6,3 167

310 230 6,8 9,4 219

Caractéristiques techniques Nbre de cylindres/carburant Cylindrée cm3 Puissance ch (kW) en t/min

* xDrive

** avec option Réglage vitesse de pointe.

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Turandot, rien que Turandot… Elle a pu avoir deux places pour l’opéra. Elle les brandit à la fenêtre. Elle est heureuse, elle rit. Elle me demande si je vais pleurer ce soir à la mort de Liù ? « Qu’est-ce que tu racontes », lui disje. Au carrefour, elle penche la tête vers moi. « Tu sais que l’on n’entend pas le moteur à l’arrêt ? » « Évidemment, dis-je, il est arrêté. » Le feu passe au vert. Un léger crescendo se fait entendre.

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Avec 2 760 mm, l’empattement est le plus long de la catégorie des compactes. La position de conduite légèrement surélevée garantit une excellente vue d’ensemble de la circulation.

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Première. La nouvelle BMW X1 est le premier Sports Activity Vehicle (véhicule de loisirs polyvalent) premium de la catégorie des compactes. Espace. La BMW X1 accueille cinq personnes sans le moindre problème. Avec 1,55 m de hauteur, l’arrière offre une garde au toit exceptionnelle. Avec 11 positions de réglage, le dossier garantit toujours une position assise parfaite. Et, grâce à la banquette arrière rabattable en trois parties, il reste suffisamment de place pour une planche de surf, des skis ou même une commode. Entraînement. Roues motrices à l’arrière ou transmission intégrale ? C’est comme vous voulez ! Pour la première fois, un modèle X vous permet de choisir le mode d’entraînement de votre BMW : technologie 4 roues motrices intelligente BMW xDrive ou propulsion sDrive typiquement BMW. Motorisation. La BMW X1 proposera dans un premier temps trois moteurs diesel et un moteur essence. Version diesel la plus puissante, la BMW X1 xDrive23d développe 150 kW. Avec 6,3 litres, elle affiche une consommation quasiment comparable à celle d’une petite voiture. Les deux autres

variantes diesel, la BMW X1 xDrive20d et la BMW X1 xDrive18d (également disponibles en version sDrive), déploient respectivement 130/120 et 105/100 kW. La consommation la plus faible s’élève à 5,2 litres. La version essence est quant à elle un paquet de muscles : le six cylindres en ligne de la BMW xDrive28i développe 190 kW et consomme en moyenne 9,4 litres aux 100 km. Efficience. La BMW X1 mise sur la combinaison éprouvée du concept BMW EfficientDynamics : moteurs haute efficacité plus gestion intelligente de l’énergie. Indicateur de changement de rapport ? Récupération de l’énergie au freinage ? Leur présence va de soi à bord de la BMW X1. Résultat : moins d’émissions, plus de plaisir. Accessoires. Voyager à l’arrière et profiter un maximum du temps libre. La BMW X1 offre aux passagers arrière un système DVD incluant un écran de 7” intégré dans la console arrière centrale. Il permet aussi bien de visionner des images JPEG, des clefs USB et des disques durs que d’écouter de la musique provenant de CD audio ou de brancher des sources audio-visuelles externes. Enfin, il peut être complété par un casque audio infrarouge. www.bmw.be/X1 - www.bmw.lu/X1

4,46 m de long pour 1 545 kg sur la balance et une garde au sol confortable de 19,4 cm.



ART ET FROMAGE

Le Bregenzerwald, dans l’ouest de l’Autriche, doit sa modernité à l’attachement aux qualités traditionnelles.

Une BMW 330d dans les pâturages du Holmberg où Martin Feurstein possède un élevage de 130 vaches laitières qui, comme l’exigent les consignes très strictes des producteurs de fromage locaux, se nourrissent exclusivement d’herbe fraîche, de plantes sauvages et de foin.

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La Kunsthaus Bregenz est la fierté de la région. On y trouve la fine fleur de l’art contemporain international comme ces vastes installations du sculpteur britannique Antony Gormley actuellement à l’honneur. Pour son travail de 2005 Clearing IV (ci-contre), l’artiste a utilisé pas moins de six kilomètres de tubes d’aluminium.

Texte Olivier Stolle

Photos Antonina Gern

« Ne plus avancer, c’est déjà reculer. » Réflexion a priori atypique dans la bouche d’un paysan. Mais avec ses 16 vaches et ses 35 chèvres, Ingo Metzler – 40 ans et une poignée de main redoutable – n’est pas seulement un éleveur modèle. En face de la ferme trois fois centenaire, à côté d’un imposant tas de fumier, se dresse, tel un vaisseau spatial venu se poser dans les collines surplombant le village d’Egg et ses 3 000 âmes, l’usine high-tech qu’il s’est fait construire au début des années 2000. « Hippocrate lui-même disait du petit-lait qu’il était l’eau sacrée du lait », nous confie-t-il depuis la terrasse jouxtant le colosse de béton et de verre avec vue sur ses plantations expérimentales d’herbes médicinales. « Ici aussi, on s’en servait jadis comme d’un détergent ou même pour le bain. » Puis le petit-lait sombra dans l’oubli. Jusqu’à ce qu’au début des années 90, Metzler ne se mette à employer ce résidu de la production fromagère pour en faire des cosmétiques... 100 % écologiques, et ce bien avant l’explosion de la mode des produits de beauté bio. Aujourd’hui, l’entreprise emploie une dizaine de personnes et produit quotidiennement jusqu’à 2000 unités de lotions et pommades diverses dans un complexe tenant autant du laboratoire de pointe que de l’atelier du Parfum de Süskind. 55 000 savonnettes au lait de chèvre destinées à un hôtel de Bad Ragatz sèchent près de l’entrée. La palette de produits va des arômes d’herbes locales extraits sans solvants aux principes actifs tirés des plantes médicinales les plus efficaces. La cliente la plus connue est Susanne Kaufmann. À quelques villages de là, elle concocte dans son Hotel Post de Bezau des articles spa qui, de Berlin à New York, se vendent pour des montants à trois chiffres. Dans le Bregenzerwald, l’histoire d’Ingo Metzler, l’homme aux multiples talents qui exige beaucoup de la vie sans renier pour autant ses origines, ne fait pas figure d’exception. Entre l’Arlberg et le lac de Constance, cette région a le visage d’une Autriche en marche. Quelle est donc cette contrée où technologie de pointe et artisanat, tradition et tourisme, savoir-faire ancestraux et esprit d’avant-garde se marient avec une facilité déconcertante à mille lieux des complications coutumières des sociétés en mutation ?

Voyage dans le temps Qu’on s’y rende en venant du sud-ouest par la route, rénovée en 2007, du col du Hochtannenberg dont les fins lacets parfois suspendus en l’air tapissent les versants de l’alpage avec des dénivelés vertigineux dignes d’un circuit de montagnes russes, de l’Allgäu bavarois ou des BMWMagazine

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Dans le Bregenzerwald, le tourisme s’intègre naturellement dans le quotidien de la population. Comme on le voit sur la photo (Grüss Gott = salut), l’accueil que l’hôtel Sonne Mellau réserve à ses visiteurs est des plus décontractés. Loin du « racolage » à coups de superlatifs pratiqué dans les autres régions alpines, ici, on s’en remet à la quiétude ambiante d’une contrée empreinte de culture.

HOMME ET NATURE. Le téléphérique entre Bezau et la niedere Baumgartenhöhe (1650 m) épargne la marche d’approche aux randonneurs souhaitant découvrir les sommets montagneux du Bregenzerwald.

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ESPACE ET TEMPS. L’usine hightech d’Ingo Metzler – double casquette d’exploitant agricole et de producteur de cosmétiques – où sont produites crèmes, lotions et essences diverses avec comme ingrédients du petit-lait et des herbes des alpages environnants. A droite: les lacets du col du Hochtannberg sont le trait d’union entre le Bregenzerwald et la ville de Warth am Arlberg.

Selon le magazine lifestyle Wallpaper, l’architecture du land autrichien du Voralberg « est la plus progressiste au monde ».

profondeurs de la vallée du Rhin, la première impression du Bregenzerwald est toujours la même : celle d’un voyage dans le temps à travers des vallées paisibles, encore empreintes du charme idyllique qui s’est généralement perdu dans les autres régions préalpines. Un charme qui n’a rien de passéiste, car ici, sans jamais tomber dans l’écueil des plagiats monstrueux d’un fonctionnalisme sans âme, les nouvelles constructions sont une véritable anthologie d’architecture moderne. Ateliers automobiles ou de taillage de pierres, stations de pompiers, snacks : partout, façades de bois en lamelles, cubes tronqués et toits plats renvoient à l’éloge du magazine lifestyle Wallpaper selon lequel l’architecture du land autrichien du Vorarlberg « est la plus progressiste au monde ». « Les formes d’habitat ont commencé à évoluer dès le milieu du 19e siècle avec l’arrivée de l’industrie dans la vallée du Rhin », explique Marina Hämmerle, directrice de l’institut d’architecture, que nous rencontrons au Innauer, un café-bar chic de la vieille ville de Dornbirn, pôle économique majeur et perçue par beaucoup comme la capitale officieuse du Vorarlberg, à l’extrémité ouest de la république alpine. « Les structures paysannes se sont toutefois maintenues jusqu’à aujourd’hui, enchaînet-elle. Industrie et agriculture, tourisme et infrastructure, villes et campagnes, travail et loisirs restent très imbriqués. » Les racines de la spécificité vorarlbergeoise – un style qui s’étend de plus en plus au reste du pays – sont à chercher chez une poignée d’électrons libres qui, dans les années 60, s’insurgèrent contre le conservatisme ambiant en exploitant les failles de la réglementation locale pour se construire des maisons originales sans faire appel à un architecte professionnel. Considérés d’un œil ironique par leurs concitoyens, ces contestataires s’inscrivent dans une mouvance qui, déjà à l’époque, prônait la réhabilitation du bois ainsi que la mise en œuvre de constructions résolument modernes et écologiquement viables. Lorsqu’ils passent à l’acte dans les années 80 avec une série de gros projets aux quatre coins de la région, les rénovateurs – notamment Carlo Baumschlager, Dietmar

Eberle ou encore Werner Kaufmann – subissent d’abord les quolibets des professeurs de la lointaine capitale qui les qualifient de « fabricants de caisse ». Jadis pris pour cibles, les voilà professeurs à leur tour à Zurich ou Munich ou, tel Baumschlager & Eberle (le premier cabinet d’architectes d’Autriche), exportant leur conception d’une modernité radicale à l’échelle de la planète entière.

Modernisme omniprésent Rendez-vous à six heures du matin devant l’Hôtel Post à Bezau pour compléter d’une randonnée pas trop corsée le « rituel des plantes » entamé la veille dans l’espace de relaxation de l’hôtel. Feuilles de tilleul, d’herbe au goutteux, de lamier, de menthe, d’ortie : l’embarras du choix pour notre guide qui, dès les premiers mètres de la sortie, aurait eu de quoi nous composer un petit déjeuner complet. Lis martagon, caille-lait jaune, alchémilles : Pius Feurstein est incalable sur les herbes alpines et leurs vertus curatives, lui qui dès l’âge de 16 ans gardait en été un troupeau de 170 bêtes sur l’alpage. Et si l’une d’elles, ou lui-même, venait à se trouver mal, la guérison venait généralement d’un schnaps distillé maison ou, à défaut, de plantes médicinales ramassées là où le non-initié ne voit qu’une prairie. Notre ascension se poursuit en pente modérée, le ciel se couvre entre Hochälpele et le sommet de la Hangspitze avec l’arrivée de nuages venant de l’ouest. Après une courte ondée (« Le Très-Haut nous invite à nous mettre à l’abri »), nous nous réfugions dans une chapelle. Après nous avoir servi une tisane, Pius extrait de derrière une poutre de la charpente un cor des Alpes, tirant de cette trompe évidée d’épicéa de trois mètres une mélodie renvoyée en écho par les versants environnants jusqu’à ce que les clochers de Bezau sonnent les six heures et demie. Et tandis que l’escalade se poursuit sur un sentier pierreux au pied de la paroi verticale du Känzele, Pius nous relate vingt années de souvenirs d’alpage, entre autres l’eau potable qui devenait trouble à cause de l’orage et les rations quotidiennes de « Riebele », une sorte de semoule BMWMagazine

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ARCHITECTURE CONTEMPORAINE. Les gens d’ici ont un rapport à la modernité des plus décomplexés, à l’image de cette demeure futuriste, domicile de l’architecte Jesco Hutter à Alberschwende.

de maïs cuite au lait. C’est à cette même époque, à quelques kilomètres de là, dans la vallée du Rhin, que les jeunes contestataires œuvraient au renouveau de l’architecture alpine. Tout en mâchant des pousses de sapin, nous redescendons à travers des tapis de sureau hièble aux senteurs lourdes. Le modernisme délibéré et omniprésent des modes d’habitat n’est pas la seule manifestation du brûlage d’étapes qui semble avoir propulsé la région dans l’avenir sans passer par la case « présent ». Tandis qu’en d’autres lieux, l’artisanat tend à se folkloriser, ici, au contraire, les métiers du bois, notamment, connaissent un véritable essor. Et face aux lamentations, par ailleurs justifiées, sur le déclin de la cuisine traditionnelle en Europe, les restaurateurs du Bregenzerwald remportent, eux, toque sur toque bien qu’à tout prendre, ils ne fassent guère que remettre les plats classiques au goût du jour. Un restaurant de Hittisau – Krone, la « Couronne » – reçoit un arrivage de truites vivantes livrées par un pisciculteur du village voisin. L’établissement fait partie d’un réseau d’une demi-douzaine d’auberges ayant souscrit, sous le label « MundArt » (jeu de mots à partir du mot dialecte qui traduit mot à mot donne « art de bouche »), un engagement en faveur d’une cuisine régionale simple mais de qualité. Cette auberge historique, rénovée il y a deux ans par des artisans locaux, profite par ailleurs d’une grande continuité aux fournaux où officie depuis quatre décennies Wilma Natter, 60 ans, aujourd’hui secondée par le chef de cuisine Tobias Müller. Outre les truites, la Krone propose des spaetzle au fromage, mais aussi des escalopes viennoises. Certains convives viennent spécialement de Suisse pour s’en régaler. « Pour moi, la région ne se limite pas strictement 48

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au Bregenzerwald proprement dit, explique le patron, Dietmar Nussbaumer. D’où la présence sur la carte de poissons du lac de Constance ou, par exemple, d’asperges de Tettnang dans le Wurtemberg voisin. N’oublions pas que nous sommes au 21e siècle. » Pour son approvisionnement, l’établissement privilégie les petits producteurs. Il arrive qu’on achète un veau entier les jours d’abattage. C’est peut-être ce qui explique que les clients ne soient jamais pris de regret à l’idée qu’ils auraient pu troquer l’escalope de la Krone contre les coquilles Saint-Jacques gratinées ou la bisque de homard d’une de ces auberges soi-disant alpines qui s’ingénient, sans y parvenir, à imiter les ambiances méditerranéennes.

Attrait touristique Mais le domaine dans lequel la maîtrise de la tradition est la plus éclatante est sans doute celui de la production fromagère. Il a fallu pour cela des hommes de la trempe de Werner Geiger, un producteur laitier postmoderne de 51 ans, perturbant d’activité, que nous rejoignons en plein effort : le fauchage d’un alpage très en pente au-dessus de Schoppernau. « Quelque chose me manquerait si je ne pouvais plus venir quotidiennement dans l’étable vers cinq heures et demie du matin. Je ne trouve pas ça stressant, j’y vois plutôt une obligation librement consentie. » En hiver, il dirige une école de ski ; en été, il rejoint son alpage en VTT. C’est là, au lieu-dit Sattelegg, qu’il fait son fromage à la main comme au temps jadis. Pendant la saison froide, le produit de la traite de ses vaches transite par une laiterie ou aboutit dans la cave coopérative de Lingenau où s’entreposent, dans un cadre à l’architecture impressionnante, les fromages au lait cru des producteurs du Bregenzerwald. Le stock actuel de 30 000 meules


BIDON DE LAIT ET VTT. Werner Geiger, 51 ans, est à la fois agriculteur, directeur d’une école de ski et sportif amateur. En été, sur son alpage de Sattelegg, il produit encore son fromage manuellement selon une technique artisanale à la recette ancestrale : on fait chauffer le lait sur un feu de bois, on ajoute la présure, puis on coupe le caillé avec une harpe, et en fin de course, les meules de fromage sont salées et régulièrement retournées.

Fruit, Body dans le hall d’entrée de la Kunsthaus (« maison des arts ») de Bregenz – est une sculpture à base de fonte et d’air signée Antony Gormley.

de fromage de montagne se répartit entre trois caves maintenues à des températures différentes. Le tout produit avec du lait de vaches uniquement nourries d’herbe fraîche ou de foin provenant des montagnes avoisinantes. À intervalles réguliers, les robots Sausi, Oki, Erich et Ecke retournent les meules, qui peuvent peser jusqu’à 55 kg. De quoi optimiser encore la rentabilité d’une activité traditionnelle haut de gamme. Sa situation privilégiée dans les contreforts alpins est un facteur important de l’attrait touristique dont jouit le Bregenzerwald, un atout que cette région partage avec la ville qui lui a donné son nom. Mieux dotée que certaines métropoles, Bregenz, capitale du Vorarlberg, mérite bien plus que le rôle de simple point de départ, d’arrivée ou de transit d’une découverte plus vaste qui négligerait de s’intéresser à ses trésors : la ville haute avec ses maisons médiévales à colombages, le quartier des musées, la promenade en bord de lac avec ses bars, le port, une piscine en plein air plus que généreusement dimensionnée, l’historique station balnéaire Mili et évidemment son illustre palais des festivals. Terminons par une visite du Kunsthaus, un musée cubique dû à l’architecte helvète Peter Zumthor dont les façades en verre dépoli font alterner reflets métalliques et translucidité laiteuse. « Un des espaces d’exposition les plus prisés au monde », complimente Yilmaz Dziewior, heureux de prendre en octobre les commandes de la maison après avoir été directeur du Kunstverein de Hambourg. Le nouveau directeur envisage une approche transdisciplinaire (collaboration avec des architectes, musiciens, gens de théâtre et philosophes) sortant du cadre des concepts d’exposition classiques. « Les gens veulent être stimulés. » Normal, direz-vous, quand on côtoie quotidiennement l’avant-garde.

La tradition garde ses droits : Pius Feurstein, guide de randonnées de l’Hôtel Post de Bezau en costume de travail du cru.

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BMW 330d Caractéristiques techniques Nombre de cylindres

6

Cylindrée cm3

2993

Puissance ch/kW

245/180

Couple maxi Nm

520

Vitesse maxi km/h

250

Accélération de 0 à 100 km/h s

6,1

Consommation en cycle mixte 1/100 km

5,7

Emissions de CO2 g/km

152

Bonnes adresses Hôtels Hotel Post Spa-Hotel A-6870 Bezau Tél. : +43 5514 2207 www.hotelpostbezau.com

Hébergement d’hôtes depuis 1850. Établissement familial dirigé par Susanne Kaufmann. Rénovation en profondeur, cet été, sous l’égide du frère, l’architecte Oskar Leo Kaufmann. Ligne d’articles spa réalisés par Susanne Kaufmann elle-même avec les herbes de la région. Cuisine de qualité (chef toqué), salle de tennis, piscine. Que demander de plus ? Sonne Mellau Lifestyle Resort A-6881 Mellau Tél. : +43 5518 20100-0 www.sonnemellau.com

Tradition et avenir. Réouverture au public en 2008. Auberge historique agrandie d’un bâtiment moderne spacieux en bois. Espace de relaxation sur 1 500 m2, produits spa à base de petitlait (de la maison Metzler), cuisine contemporaine et activités sportives (rafting, kayak, canyoning, VTT, spéléo). Restaurants Gasthof Krone A-6952 Hittisau Tél. : +43 5513 6201 www.krone-hittisau.at

Cuisine tradionnelle autrichienne (bonnes critiques au Gault&Millau depuis plus de 10 ans). Rénovation spectaculaire du local historique

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par des artisans de la région en 2007. La vétéran des fourneaux, Wilma Natter, propose aussi des plats simples du cru (soupe au fromage ou abats). Chambres très joliment aménagées. Gasthof Adler A-6867 Schwarzenberg Tél. : +43 5512 2966 www.adler-schwarzenberg.at

Cuisine familiale de haut niveau (chef toqué) servie dans le plus beau village du Bregenzerwald. À la fois chef de cuisine et restaurateur, Engelbert Kaufmann (spécialités : ris et mou de veau) s’approvisionne au marché paysan de Dornbirn ainsi qu’auprès des éleveurs et chasseurs locaux. Intérieur alliant 250 années d’histoire et trouvailles de l’architecte de renom Hermann Kaufmann.

Tél. : +43 5574 48594-0

A-6850 Dornbirn

A-6850 Dornbirn

www.kunsthaus-bregenz.at

Tél. : +43 5572 55044

Tél. : +43 5572 23235

www.kunstraumdornbirn.at

www.inatura.at

Installations grand format sur le thème Art et Nature dans un ancien hall de montage du 19e siècle. Jusqu’au 8/11 : The Taste of Discovery de Mathias Kessler.

Musée d’histoire naturelle installé dans une ancienne zone industrielle protégée au titre de la préservation du patrimoine non loin du Stadtgarten. Cinéma subaquatique, introduction au biotope des prairies à papillons et modules interactifs de voyage dans le temps virtuel. Les enfants aussi y trouvent leur compte.

Cet édifice spectaculaire signé Peter Zumthor abrite des expositions de calibre international. Jusqu’au 4/10 : sculptures et installations géantes du Britannique Antony Gormley. À partir du 24/10 : sur les quatre étages inondés de lumière, place au vidéaste américain Tony Oursley.

Conrad Sohm Bar & Club Boden 1 A-6850 Dornbirn www.conradsohm.com

Magazin 4 Bergmannstraße 6 A-6900 Bregenz Tél. : +43 5574 43971 www.bregenzerkunstverein.at

L’association artistique Bregenzer Kunstverein y organise des expositions thématiques liées à l’art contemporain. Les travaux de l’artiste suédois Bo Christian Larsson sont à l’honneur jusqu’au 22/11.

Laissez la forêt au vestiaire et offrez-vous une petite dose de trépidations nocturnes dans les locaux d’une usine désaffectée au bord de la Dornbirner Ache. Musique électronique avec DJ de renom ou concerts live de 22 h jusqu’au point du jour. Public jeune et branché. Interactivité

A-6867 Schwarzenberg

Kunstraum Dornbirn

Inatura Museum für Naturgeschichte

Tél. : +43 5512 2944

Jahngasse 9

Jahngasse 9

Hotel Hirschen

www.hirschenschwarzenberg.at

Maison de maître abritée derrière des bardeaux en bois. Lutte à armes au moins égales avec l’Adler (ci-avant) en réinterprétant au plus haut niveau les classiques de la gastronomie du cru : parfait au fromage de chèvre avec tomates au four et huile de courge, bouillon de queue de bœuf, mais aussi spaetzle au fromage bien nourrissantes. Cave à vins bien achalandée. Culture Kunsthaus Bregenz Karl-Tizian-Platz A-6900 Bregenz

Käsekeller Zeihenbühel 423 A-6951 Lingenau Tél. : +43 5513 42875 www.kaesekeller.at

La cave de Lingenau peut abriter jusqu’à 32 500 fromages de montagne du Bregenzerwald. Grande baie vitrée permettant de voir à l’œuvre les robots pendant qu’ils retournent les meules. Présence d’une boutique de dégustation. Randonnées avec Pius Feurstein A-6870 Bezau Tél. : +43 664 1344358 www.pius-natur.at

Le guide de randonnée de l’Hôtel Post à Bezau adapte le degré de difficulté de ses parcours en fonction des clients (possibilité d’itinéraires à faible déclivité). Au programme : connaissance des herbes sauvages, fabrication et utilisation de cors des Alpes, témoignages personnels de l’intéressé sur son expérience de l’alpage.



FRANCA SOZZANI est née en 1950 à Mantoue, en Lombardie. Rédactrice en chef de l’édition italienne de Vogue depuis 1988, elle dirige aussi le magazine masculin L’Uomo Vogue. Elle a publié plusieurs livres sur la mode, la photographie, l’art et le design. En remerciement pour l’aide apportée dans la conception de sa voiture de rêve, la journaliste a emmené Adrian van Hooydonk à la semaine de la mode, à Paris. « C’était très divertissant pour Adrian, raconte-t-elle, car cet univers lui était totalement étranger. Pour moi aussi d’ailleurs, car il ne prend pas trop au sérieux les usages de la branche. »

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FRANCA SOZZANI DU SUR MESURE ENTRE MUNICH ET MILAN

Texte Jan Kirsten Biener

Photos Michel Comte

Franca Sozzani, directrice du Vogue italien, est la papesse du style en Italie. Avec Adrian van Hooydonk, patron du design chez BMW Group, elle vient de réaliser sa BMW Série 7 personnelle.

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« C’est plus facile de créer une robe qu’une voiture. La mode ne tient compte que de l’esthétique. Le design automobile doit concilier le beau avec la technique et la fonction. »

Comme d’habitude, Franca Sozzani est pressée. Elle est à peine revenue de la Biennale de Venise et dans une semaine commence la semaine de la mode, à Milan, à quelques pas de son bureau situé dans un immeuble ancien, sur la place Cadorna. Lorsque la Signora accorde une interview, elle consacre toute son attention à son interlocuteur, à moins qu’elle ne reçoive un appel de son fils en train de faire des photos pour un magazine musical, à Chicago, et qui a besoin d’urgence d’un conseil de sa mère. Comme aujourd’hui. Rédactrice en chef du Vogue italien depuis 1988, Franca Sozzani n’a pas le côté mythique d’Anna Wintour, sa collègue américaine, ni les allures distantes de la Française Carine Roitfeld. Elle a la réputation d’une femme très cultivée, douée d’un esprit d’analyse très développé. A 59 ans, elle est une instance internationale en matière de style. Avec Adrian van Hooydonk, directeur du design de BMW Group, Franca Sozzani vient de réaliser la voiture de ses rêves. Madame Sozzani, vous passez pour une critique sévère en matière de style. Votre opinion compte dans le monde de la mode, de l’architecture, de l’art. D’où vous est venu cet intérêt soudain pour le design automobile ? Par un petit détour. Nous avions dédié un numéro d’hiver à une thématique traitée en parent pauvre, l’Afrique. Les recettes servaient à financer des projets humanitaires. Nous cherchions donc des partenaires pour sensibiliser le plus de gens possible à notre idée. Faire appel à des artistes pour personnaliser des automobiles est une tradition de longue date chez BMW. Ensemble, nous avons décidé d’aménager une automobile non pas à travers la perspective de l’art mais de la mode. Cet exemplaire unique sera bientôt vendu pour une bonne cause. Vous avez enfin une automobile qui répond exactement à vos besoins et vous vous en séparez ? C’est vraiment dommage, en effet, mais c’était l’idée de départ. Comment avez-vous pris contact avec Adrian van Hooydonk ? C’était au printemps 2008. Adrian n’était pas encore directeur du design de BMW Group, mais j’avais déjà entendu parler de lui en tant que responsable du design BMW. Nous nous sommes entretenus au téléphone et un peu plus tard je me suis envolée pour la première fois direction Munich. Je voulais choisir les matériaux, les couleurs et les tissus sur place, là où l’on construit cette voiture. Au final, je me suis rendue trois fois chez BMW Individual. Changer de spécialité vous a paru facile ? Pas du tout ! J’ai commencé par demander à Adrian : « Tu es conscient que je m’y connais en design mais pas du tout en automobile ? » Il m’a répondu : « Il te suffit de dire ce que tu veux. C’est comme pour une maison. Ton architecte te fera comprendre que tu ne peux pas abattre tous les murs, mais qu’il te reste d’innombrables 54

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possibilités de personnalisation. » Nous nous sommes formidablement bien entendus. Adrian m’a expliqué tous les points techniques avec beaucoup de patience. Il a une conception extrêmement professionnelle de son métier, et en plus un très bon goût en matière de mode. A quoi devait ressembler votre voiture ? Au premier abord, la BMW Série 7 est une automobile puissante et masculine. Je voulais donc accentuer sa facette féminine et chaleureuse. Il s’agissait de lui donner une apparence élégante et moderne, pas celle d’une voiture de fonction pour chef d’État. Par quoi avez-vous commencé ? Par ce qui se voit le plus : la couleur. Il vous a suffi de choisir votre couleur préférée ? Pas tout à fait, mais j’avoue que j’ai pensé en égoïste. Le design est toujours subjectif. Tu ne peux pas créer quelque chose que personnellement tu n’aimes pas. Êtes-vous satisfaite du résultat ? Cette voiture est une merveille ! La « silhouette », comme on dit dans la mode, est époustouflante. Comme teinte, nous avons opté pour un brun foncé intense, ni mat ni brillant. Pour l’intérieur, nous avons choisi trois couleurs différentes : gris foncé et noir pour le plancher, des sièges en cuir brun, assortis à la teinte de la carrosserie, et un ciel de pavillon beige. Des teintes apaisantes dans le bas de l’habitacle et plus lumineuses à hauteur de tête. Pourquoi avoir choisi le brun comme teinte dominante ? Avant, le brun était une teinte très populaire dans le design automobile, mais cette couleur est tombée dans l’oubli. Pourtant les tons bruns peuvent être très chics.

Deux passionnés de design, une idée : la voiture parfaite pour le monde de la mode. Coup de crayon après coup de crayon, Adrian van Hooydonk explique à Franca Sozzani comment la BMW Série 7 a pris forme.


BMW INDIVIDUAL Aménager soi-même la voiture de ses rêves jusque dans le moindre détail : tel est le principe de BMW Individual. Les options de personnalisation BMW Individual commencent par l’apparence extérieure exclusive (quelles jantes en alliage léger, quelle peinture ?) et finissent par une harmonieuse composition de détails individual (monogrammes sur les seuils de porte ? Boiseries à l’intérieur ? Compartiment réfrigéré intégré ?). L’offre ne se limite pas seulement aux berlines de luxe BMW. Une BMW Série 3 Berline, par exemple, peut être valorisée avec une teinte de carrosserie individual et des matériaux exclusifs.

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« Le design est toujours subjectif. Tu ne peux pas créer quelque chose que personnellement tu n’aimes pas. »

Pensez-vous qu’un designer automobile peut apprendre quelque chose de l’univers de la mode ? Je ne sais pas si ces deux mondes sont très liés, mais abstraction faite de la technique et de l’ingénierie, on peut trouver des parallèles. Il est question de ligne parfaite, de courbes et d’harmonie. Néanmoins, la robe ne doit s’adapter qu’à un seul corps, alors que mille choses doivent être prises en considération dans une automobile. Elle doit être belle extérieurement et confortable à l’intérieur, et surtout elle doit fonctionner à plus de 200 à l’heure. La mode ne tient compte que de l’esthétique. Le design automobile doit concilier le beau avec la technique et la fonction. Toute la différence est là. Vous trouvez le stylisme de mode plus La BMW Série 7 personnalisée par et pour Franca Sozzani sera facile ? prochainement vendue aux enchères au profit d’une œuvre caritative. Oui. Avant une présentation, les designers sont soumis à une pression énorme pour tenir les délais, mais il n’est pas rare qu’un génial créateur de mode dessine et réalise la robe parfaiQuelles sont vos teintes préférées pour une automobile ? te juste la veille. En design automobile, on est assujetti aux lois de la phyLe gris, le brun, le noir et le vert. Des tons foncés. sique. Pour une robe, c’est seulement la pesanteur, mais sûrement pas Conduisez-vous vous-même ? l’aérodynamique ni le comportement en courbe ! Naturellement. Il n’y a pas si longtemps, j’avais même encore une Quel type d’automobile préférez-vous ? vieille Mini. Aujourd’hui, j’apprécie beaucoup de me sentir protégée dans Le cabriolet ! une voiture. Et puis sur les pavés du centre-ville de Milan, j’ai besoin Qu’est-ce qui vous fâche dans le design automobile moderne ? d’une automobile spacieuse et confortable. Lorsque je dois courir d’un L’espace intérieur est souvent trop restreint. Dans mon modèle, défilé à l’autre – parfois douze dans la même journée –, je veux prendre même l’ordinateur a un logement sur mesure. Et les habillages sont mes aises pendant le trajet. Dans ces moments-là, je trouve aussi très conçus comme des rangements, Adrian a même fait de nouveaux desagréable d’avoir un chauffeur. sins à cet effet. A l’arrière, ma BMW Série 7 est un mélange entre fauteuil Les voitures jouent-elles un rôle important dans votre vie ? confortable, espace de travail et moyen de locomotion. Oui. C’est ici, dans le nord de l’Italie, qu’ont été fondées les plus Quelle a été la meilleure période du design automobile ? grandes maisons de mode du monde. Beaucoup ont leur siège, leur ateIl y a quelques années, je vous aurais sans doute répondu : les lier et leur showroom dans la région. De Milan, je me rends souvent dans années 50 ! Une époque de développements incroyables et de design à le Piémont ou dans des villes telles que Florence et Bologne. couper le souffle. Dans les films et les pages mode des magazines, on Des distances trop courtes pour prendre l’avion… voyait de plus en plus souvent apparaître des voitures. La mobilité était Exactement. Et comme je me déplace beaucoup en voiture, il y a des devenue un style de vie. Mais quand on voit aujourd’hui une voiture rose choses auxquelles je tiens lorsque je referme la portière : par exemple bonbon typique des années cinquante, elle fait un peu dépassée. Dans un compartiment entre les deux sièges arrière pour empiler mes magale secteur automobile, les tendances rétro ne sont pas encore aussi zines à portée de main. L’automobile est le lieu idéal pour étudier tranmanifestes que dans la mode, et c’est bien ainsi. La meilleure période du quillement la presse internationale. Nous en avons tenu compte dans design automobile, c’est aujourd’hui. www.vogue.com - www.bmw.be/individual - www.bmw.lu/individual ma BMW Série 7. 56

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JOB IDÉAL.

Texte Wolfgang Schneider Photos Matthias Ziegler

SABINE HÄFELEIN Mécanicienne de construction au département concept-cars.

Elle a toujours rêvé de faire un métier technique : Sabine Häfelein en tenue de soudeuse.

Difficile de se frayer un chemin jusqu’au lieu de tra« Avec ce travail, » affirme Sabine, « on ne s’ennuie jamais. Chaque vail de Sabine Häfelein à Munich. Contrôle de la carte d’identité au serpièce est un nouveau défi. » Elle reçoit des concepteurs une représenvice de sécurité du centre de recherche et d’innovation de BMW. tation tridimensionnelle de chaque élément, par exemple un cube. « Je S’ensuit un dédale de couloirs. Les téléphones portables sont déposés déplie en quelque sorte le modèle et j’en fais un patron bidimensionnel et consignés. Un collaborateur de BMW vous accompagne jusqu’à un dont je me sers ensuite pour découper au millimètre près la tôle à sas de sécurité, qui rappelle Star Trek. Une fois passé de l’autre côté, on laquelle je donne sa forme cubique par pliage et bordage. » Il s’agit là se retrouve projeté dans le futur, dans les locaux de la construction de d’un exemple simple pour illustrer son travail. Dans la pratique, les concept-cars de BMW Group. C’est ici que sont élaborés dans le plus formes sont beaucoup plus complexes et, en règle générale, ne se grand secret les prototypes ultra-confidentiels des futurs modèles composent pas uniquement de surfaces planes. Outre le savoir-faire BMW. Un travail manuel difficile. Sabine Häfelein : « Nous participons à informatique nécessaire et la dextérité que requiert son travail, Sabine la naissance d’un véhicule pièce après pièce. Häfelein doit aussi posséder une excellente Nous confectionnons tous les composants et capacité de représentation spatiale tout comme « Nous participons à nous les assemblons. » pensée logique. la naissance d’un véhicule uneDéjà toute petite, Sabine Häfelein aimait pièce après pièce. » Un défi quotidien manier le métal. Avec son père, elle bricolait sur 62 hommes travaillent à la construction des des véhicules anciens ou autres voitures de la concept-cars… et Sabine Häfelein. « Au début, j’avais souvent l’impresfamille. Après le collège, elle a commencé en 2002 un apprentissage sion que je devais faire mes preuves. » Du haut de ses 1,65 m, Sabine chez BMW en tant que mécanicienne de construction, option tôlerie. La Häfelein, 23 ans, 48 kilos, a éveillé chez ses collègues l’instinct de proconstruction des concept-cars était l’un des passages obligés de sa fortection. « Il y avait tout le temps quelqu’un pour porter une pièce ou mation.Trois ans après, elle y travaille toujours. Elle encadre des appreneffectuer un travail pénible à ma place. » Mais les apparences sont tromtis et fait partie des jurys d’examen. Elle est aussi membre du jury du peuses. Sabine fait régulièrement de la musculation et de l’endurance brevet professionnel et se verrait bien prendre des responsabilités. Depuis longtemps, Sabine Häfelein n’est plus considérée par ses coldans un centre de fitness. À l’automne 2008, elle a réussi avec mention lègues comme une curiosité. le brevet professionnel de carrossier et constructeur automobile. 58

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EVENT.

Technologie avant-gardiste du moteur de la BMW 328 en 1938.

Dans les paysages champêtres, en route vers la finale.

DES ANCÊTRES TOUJOURS VERTS Les ancêtres automobiles étaient de retour pour fêter le dixième anniversaire du National Classic Tour du 9 au 12 septembre. BMW Brussels Boulevard de Waterloolaan a eu l’honneur d’organiser une grande réception où tous les concurrents du rallye se sont retrouvés pour célébrer l’événement. Texte Christophe Weerts

Photos Carlo De Buck, R. De Borman (Eventattitude) et J. Mahiels (Eventattitude)

C’est en 2000 que Jacques Bruyns dit Kiki, à l’époque assisté d’Eugène Paesmans, a créé le National Classic Tour. A l’époque, il existait peu d’épreuves réservées aux voitures anciennes et c’est en pionnier que Kiki Bruyns lance son rallye. Avec plus de soixante inscrits pour une première édition, ce fut un succès immédiat. Partis de Bruxelles pour rejoindre Knokke en trois jours, les concurrents eurent tout loisir de découvrir de nombreux coins inconnus de la Belgique et du Luxembourg avant d’atteindre la côte belge. Pendant plusieurs années, le parcours du rallye a été dessiné en Belgique ou proche de ses frontières. Avec un nombre de jours de rallye passé de trois puis quatre jours à six, le National Classic a offert à ses participants de rouler sur les plus belles départementales françaises. Cette épreuve, devenue une véritable classique, s’est ainsi rendue à SaintTropez, La Baule, Monaco et même Biarritz. Pour sa dixième édition, le National Classic Tour est revenu à ses premiers contours. Partant de Luxembourg, le rallye a rallié Knokke après être passé par Aachen et Bruxelles. 60

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BMW, hier, aujourd’hui, demain Les victoires engrangées en compétition par BMW sont légion. Depuis la création de la marque, BMW a remporté de nombreuses victoires sur circuit ou en rallye. Un modèle a particulièrement marqué l’histoire du sport automobile. Avant-guerre, la BMW 328 a écumé avec succès les circuits mais aussi une épreuve mythique comme le rallye des Mille Miglia. Aujourd’hui, dans les rallyes historiques, ce sont très souvent des BMW 328 qui occupent la première place. Le National Classic Tour a ainsi été remporté pas moins de six fois par une de ces splendides voitures. Légère, puissante, maniable, la BMW 328 a séduit plus d’un amateur éclairé. Partenaire du rallye depuis 2006, BMW Belux y a inscrit l’une ou l’autre voiture en provenance de la collection de BMW Classic, permettant à des journalistes et des personnalités de découvrir cette belle épreuve au volant de BMW 327, 328 ou 507 au cours des années passées. Il en a été de même pour cette édition anniversaire à laquelle BMW Belux a inscrit une splendide BMW 328 de 1938. Confiée au


BMW 328 de 1938.

BMW 1600 GT de 1969.

En action sur le légendaire circuit de Francorchamps.

rédacteur en chef de Autogids (Moniteur de l’Automobile), Tony Verhelle ainsi qu’à Philipp von Sahr, Administrateur délégué - Directeur général de BMW Group Belux, il s’agissait d’une première pour ces deux amateurs éclairés de belles mécaniques. Ils ont ainsi pu découvrir à tour de rôle les subtilités de la lecture d’un roadbook et du pilotage d’une automobile d’un âge plus que respectable. « Quelle voiture ! Malgré ses septante ans, elle est d’une facilité de conduite incroyable. On éprouve énormément de joie au volant. De plus, le rallye m’a fait découvrir des paysages superbes. Je n’imaginais pas une telle variété dans un aussi petit pays ! » a déclaré Philipp von Sahr. Quant à Tony Verhelle, il se montrait « Enchanté par une telle expérience. Je suis vraiment épaté par le comportement de la voiture qui prouve que le plaisir de conduire est une réalité chez BMW depuis toujours ». Assistés au quotidien par l’équipe technique dépêchée par BMW Classic de Munich, les deux membres de l’équipe de BMW Belux ont pu savourer le savoir-faire quasi séculaire des ingénieurs bavarois en toute tranquillité. Le parcours leur a aussi permis de rouler sur les circuits de Francorchamps et Zolder où plusieurs épreuves de régularité figuraient au programme. D’autres BMW étaient au départ (et à l’arrivée !) du rallye dont deux autres magnifiques 328. Les concurrents qui ont pris le départ sous un chaud soleil ont également connu la pluie et des températures plus fraîches qui n’ont en aucun cas altéré la chaude ambiance tout au long du parcours. Pas de BMW dans le tiercé gagnant au classement général cette année, mais l’équipage inscrit par BMW Belux s’est néanmoins classé troisième lors de la quatrième étape, un beau résultat quand on connaît la valeur des équipages en compétition.

RÉSULTATS NATIONAL CLASSIC TOUR 2009 Groupe 1 (voitures construites avant 1940) : 1. Ronald CRYNS & Reinhilde DEHANDSCHUTTER – Lagonda M45 – 1934 – 287ptn pts 2. George HOWITT & Monique HOWITT – Aston Martin MKII – 1934 – 337 ptn pts 3. Christian DUMOULIN & Luc VANOVERSCHELDE – Bentley 4½ - 1928 – 400 ptn pts Groupe 2 (voitures construites après 1940) 1. Jean-Pierre MONDRON & Yves NOELANDERS – Porsche 356 – 1961 – 84 ptn pts 2. Jacques CASTELEIN & Joseph LAMBERT – Porsche 904 GTS – 91 ptn pts 3. Joost VAN CAUWENBERGHE & Marc DEVOS – Austin Healey MKIII – 110 ptn pts Classement général: Jean-Pierre MONDRON & Yves NOELANDERS – Porsche 356 – 1961 www.nationalclassic.be

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MOTORRAD. LA BMW S 1000 RR, LA NOUVELLE RÉFÉRENCE EN SUPERSPORT Circuit de Phillip Island (Australie), 1er mars 2009. Première manche du championnat du monde de Superbike. Pour la première fois depuis plus de 50 ans, BMW Motorrad Motorsport prend le départ d’une course de vitesse motos sur circuit. Troy Corser et Ruben Xaus sont les pilotes de la nouvelle BMW S 1000 RR, au Texte moment même où les premiers exemplaires quittent la ligne de production. Christophe Weerts

Depuis plusieurs années, BMW Motorrad s’est ouvert à de nouveaux horizons sans délaisser pour autant l’univers Tourer ou Enduro. Une gamme de motos à hautes performances a également été développée. Le plus bel et dernier exemple en la matière est la BMW HP2 Sport qui, avant même d’être commercialisée, a été alignée dans différentes courses d’endurance (24 Heures du Mans entre autres) auxquelles nos compatriotes Stéphane Mertens et Sébastien Legrelle ont participé en tant que pilotes d’usine. La compétition moto fait partie des gènes de BMW Motorrad. Dès 1929, la BMW R37 pilotée par Ernst Henne bat le record du monde de vitesse en atteignant 216 km/h. En 1938, BMW devient champion d’Europe grâce à Georg Meier. De nombreux titres seront encore engrangés par les motos BMW sur tous les circuits du monde jusqu’aux années 1950, avant que la compétition sur circuit soit interrompue.

Retour en course Après avoir organisé la BMW BoxerCup puis la BMW PowerCup, après avoir aligné avec succès la BMW HP2 Sport dans les courses d’endurance, BMW Motorrad renoue avec les courses de vitesse sur circuit engageant deux BMW S 1000 RR dans le championnat du monde de Superbike (WSBK). L’Australien Troy Corser, double champion du monde de Superbike, et l’Espagnol Ruben Xaus sont les pilotes officiels du Team BMW Motorrad. Notre compatriote Werner Daemen défend, quant à lui, les couleurs de BMW Motorrad dans le championnat allemand (IDM). Le Belge a déjà engrangé les deux premières victoires de la BMW S 1000 RR en championnat IDM et obtenu de nombreuses places d’honneur, ce qui consolide sa place dans le Top 3 du championnat.

Performances du plus haut niveau Lors du développement de la nouvelle BMW S 1000 RR, le principal objectif de BMW Motorrad était de créer une supersportive brillant par une puissance moteur magistrale (999 cc) tout en offrant une facilité de conduite maximale. Le quatre cylindres en ligne animant la nouvelle moto est une conception entièrement nouvelle délivrant une puissance de pointe de 142 kW (193 ch) à 13 000 t/min pour un régime maximal de 14 200 t/min. Le couple maximal de 112 Nm est atteint à 9 750 t/min. Par analogie aux moteurs BMW de Formule 1, les deux soupapes d’admission et d’échappement en titane sont actionnées par un système haute technologie qui garantit une tenue maximale même en 62

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régimes élevés et le choix de la meilleure caractéristique de puissance, que ce soit pour l’utilisation sur route ou sur circuit. En recourant à une technologie très raffinée, BMW Motorrad a développé un concept de moto rigoureux à tous les égards : des performances du plus haut niveau et des détails du moteur qui se distinguent par leur compacité et leur légèreté particulières. Ainsi, le moteur de base pèse à peine 59,8 kg et convainc par sa très faible largeur. A noter la possibilité d’un Shifter HP (en option) qui permet de monter les rapports sans débrayer ni relâcher les gaz, comme en compétition.

Race ABS et Dynamic Traction Control La nouvelle BMW S 1000 RR séduit de plus par les qualités typiques de BMW que sont la longévité, la qualité de finition ainsi que l’excellente écocompatibilité et le plaisir de conduire. En matière de respect de l’environnement, la BMW S 1000 RR dispose de deux pots catalytiques trifonctionnels réglés par sonde lambda, afin de répondre dès aujourd’hui à des dispositions antipollution futures. Disponible en option, le Race ABS a été spécialement conçu pour la BMW S 1000 RR et ses missions supersportives. Le Dynamic Traction Control (DTC),


Un système haute technologie garantit une tenue maximale même en régimes élevés et le choix de la meilleure caractéristique de puissance.

également en option, se traduit par une hausse sensible de la sécurité de conduite active à l’accélération. Le pilote de la BMW S 1000 RR a également le choix entre différentes cartographies moteur : route mouillée (« Rain »), route (« Sport »), circuit en pneus supersport (« Race ») ou circuit en pneus lisses (« Slick »). Le Race ABS et le DTC sont entièrement harmonisés afin de garantir une sécurité maximale. Le cadre de la nouvelle BMW S 1000 RR est en aluminium et le poids total de la moto, réservoir plein, est limité à 202 kg.

Le pilote au centre de l’action La position parfaite au guidon est entièrement adaptée aux besoins du pilote et aux applications sportives prévues pour la moto : elle est active et orientée vers l’avant. Sur la BMW S 1000 RR, BMW Motorrad a surtout tenu à réaliser une ergonomie prenant parfaitement en compte les besoins de tous les pilotes, petits ou grands. La partie réservoir est aussi étroite que sur des 600 cm3 et confère au pilote la sensation d’une

maîtrise parfaite de sa machine. Outre une construction légère, des dimensions aussi réduites que possible comptaient parmi les priorités lors du développement de la BMW S 1000 RR. D’autres interventions au niveau de l’alésage de cylindre, de la largeur de culasse ou du débit d’air de refroidissement ont contribué à créer une parfaite harmonie entre design et technique de pointe pour cette nouvelle supersportive de BMW. Des défis techniques comme ceux-ci ainsi qu’une période de développement de quatre ans seulement ont fait de la BMW S 1000 RR un projet de conception intégral prédestiné à la mise en œuvre intense des applications les plus récentes de la CAO (conception assistée par ordinateur) et de méthodes de calcul ultramodernes, telles que les calculs aérodynamiques. Avec la BMW S 1000 RR, BMW Motorrad propose une moto ayant atteint un niveau d’excellence inédit dans le segment des supersportives, pour un prix de 15.850 EUR TVAC. www.bmw-motorrad.be - www.bmw-motorrad.lu

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TECHNO TALK. Le contrôle hiver+

Aux petits soins avec votre BMW Que faire si, en inspectant votre véhicule à l’approche de l’hiver, vous découvrez un petit éclat sur votre pare-brise ? Aussi minuscule qu’il paraisse, cet éclat est loin d’être inoffensif. Une trop grande différence entre la température intérieure et extérieure peut avoir des conséquences désastreuses sur le verre et provoquer, dans le pire des cas, l’éclatement du pare-brise. Votre partenaire BMW dispose des techniques et de l’équipement adéquats pour réparer votre pare-brise, tant que l’impact ne dépasse pas 5 mm. En hiver, votre automobile est aussi soumise à très rude épreuve : pluie, grêle et neige, sans parler bien sûr du sel d’épandage. Même si vous la lavez régulièrement, l’utilisation de produits de nettoyage et d’entretien spécifiques n’est pas un luxe. BMW a mis au point une large gamme de produits d’entretien, qui protègent votre BMW des attaques corrosives et agressives de l’extérieur et lui redonnent son lustre d’origine. La gamme BMW comprend entre autres : - Un nettoyant pour vitres avec antigel - Un détergent pour vitres - Un dégivrant pour vitres - Un nettoyant pour jantes - Le kit hiver complet Enfin, il y a les pièces d’origine BMW, tels la batterie BMW, les disques de frein BMW ou les essuie-glaces BMW. Ces trois pièces vitales constituent, avec les pneus, les piliers de la conduite hivernale et méritent dès lors les meilleurs soins.

Qui dit conditions climatiques exceptionnelles dit évidemment préparation minutieuse. En hiver, votre automobile est confrontée aux routes glissantes, au froid glacial, à l’obscurité qui tombe plus rapidement... Un contrôle approfondi de toutes les pièces sensibles au froid n’est pas superflu. Prenons la visibilité. Voir et être vu est crucial quelles que soient les conditions climatiques mais plus encore en hiver. C’est la raison pour laquelle, lors du contrôle hiver+ BMW, votre partenaire BMW contrôle non seulement les phares mais également les essuieglaces, le niveau du liquide lave-glace, qui doit évidemment résister au gel, ainsi que le fonctionnement des clignotants. La tenue de route de votre véhicule est un autre élément clé. La pression des pneus est donc également contrôlée, ainsi que le profil des pneumatiques et la direction assistée. Les freins figurent également sur la check-list de votre partenaire BMW. Parmi les autres points de contrôle, citons le chauffage et l’air conditionné, les serrures, les charnières et les amortisseurs car le confort contribue également à votre sécurité.

UN HIVER SOUS CONTRÔLE Nous l’avons constaté une fois encore l’an dernier : l’hiver peut être rude dans nos contrées également. Neige, verglas, brouillard peuvent créer des conditions de conduite défavorables, voire périlleuses si l’on y est mal préparé. BMW met sa grande expertise au service de ses conducteurs afin qu’ils profitent des plaisirs d’hiver en toute sécurité.

Accessoires BMW : de la place pour les plaisirs d’hiver Chaque jour, vous êtes sur la route pour des raisons professionnelles, été comme hiver. Quand arrivent les vacances d’hiver, vous voulez en profiter sans souci à bord de votre BMW. Or, les voyages effectués en hiver comportent généralement un gros supplément de bagages : skis, snowboards, vêtements d’hiver, etc. Vous aimeriez les transporter facilement et en toute sécurité dans votre BMW, tout en ayant la garantie que votre équipement de sports d’hiver soit acheminé à destination dans les meilleures conditions. BMW a développé une gamme d’accessoires qui vous permet de rejoindre les stations de ski en toute sécurité, dans le plus grand confort et qui respecte en même temps le design de votre BMW. Les accessoires BMW les plus répandus sont les barres de toit multifonctionnelles BMW et les coffres de toit BMW. Les coffres de toit BMW sont pourvus d’un porte-skis et d’un système d’ouverture bilatéral très pratique (excepté sur le 320 l). Disponibles en trois volumes : 320, 350 ou 460 litres. Votre partenaire BMW vous conseillera volontiers sur l’équipement le plus approprié à votre BMW. 64

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BMW Pneus hiver BMW Pneus été -6% de distance de freinage

-12% de distance de freinage

-20% de distance de freinage

Distance de freinage avec ABS à 60km/h

Pneus hiver BMW : confort et sécurité garantis Les pneus hiver sont loin d’être un équipement inutile ou seulement réservé aux abondantes chutes de neige, comme on en rencontre, par exemple, dans les pays montagneux. Chez nous également, les pneus hiver sont l’option la plus sûre dans des conditions hivernales souvent humides et froides. Rappelons-en les avantages : - la gomme des pneus hiver reste souple à basses températures, offrant une conduite plus sûre que les pneus été ; - les pneus hiver offrent un grip supérieur, une meilleure adhérence et donc une plus grande stabilité dans les virages et des distances de freinage plus courtes ; - les sculptures plus profondes réduisent le risque d’aquaplaning ; - la capacité de traction s’en trouve améliorée. Les spécialistes recommandent les pneus hiver dès que la température extérieure passe sous les 7°C. Il ne faut donc pas attendre les grands froids. Concrètement, on rencontre ces températures dès la mi-octobre/début novembre jusqu’à la mi-mars. Ce qui représente cinq mois par an ou quelque 40 % du nombre total de kilomètres parcourus. En outre, c’est au cours de cette période également que l’on effectue les déplacements vers les stations de sports d’hiver en Belgique et à l’étranger, là où ces pneus sont évidemment les bienvenus. Dans certains pays, ils sont même obligatoires. BMW vous offre également la possibilité d’opter pour des ‘roues hiver complètes’ (jantes + pneus). Ces roues hiver sont plus faciles à monter, pratiques à stocker et prolongent la durée de vie des pneus puisqu’il ne faut pas remonter à chaque fois les pneus. En outre, les jantes restent à l’abri d’éventuelles dégradations et votre BMW change de look d’une saison à l’autre...

BMW vous permet de voyager d’un bout à l’autre de l’hiver dans les meilleures conditions de sérénité.

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ILENA CONNAÎT LE CHEMIN... a rl ue in m Di

n so s ai ble m i la ss À s po re ai ér n i It

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e go in r d rie ba teu n r e a tt u o te u m op ba St r la ou e d r e to tur rg au ra ha d’ pé C ée m tr a te n E re l i du Ré

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n so s ai ble i m la ss e po d s t e ar air ép ér D Itin

...ET ÉCONOMISE DU CARBURANT Les appareils de navigation de demain se montrent désireux d’apprendre : même sans indication du conducteur, ils connaissent déjà la destination finale.

Texte Michael Seitz Illustration Ji Yeon Lyu

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s es n if tn atio s de ati e tr clim n e C r la ue in m Di

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L’Intelligent Learning Navigation System (ILENA) réduit la consommation et augmente le confort de conduite.

Le matin, lorsque Andreas Winkler monte dans sa BMW Série 3, le système de navigation a déjà fait le plus gros du travail : il a analysé les missions des dernières semaines et affiche les destinations probables. Le système travaille de manière autonome. Il enregistre le jour, l’heure, le conducteur, le nombre de sièges occupés et la direction prise. Une fois les premiers mètres parcourus, le système est sûr : Winkler se rend au travail. La navigation démarre automatiquement, vérifie l’itinéraire et prévient d’éventuels bouchons – il élabore la meilleure stratégie pour arriver à destination. Cette fabuleuse BMW Série 3 n’est toutefois pas une voiture de série. Andreas Winkler, ingénieur chez BMW Forschung und Technik GmbH, explore les possibilités que recèle ce système de navigation intelligent et capable d’apprendre, qui s’appelle « Ilena ». Le but est de réduire la consommation et les émissions de CO2, mais aussi d’augmenter le confort du conducteur. Pour y parvenir, le système de navigation enregistre tous les trajets parcourus et les attribue à son conducteur respectif.

Déjà fiable à 70% Dès maintenant, au stade expérimental, le taux de fiabilité atteint 70 % environ. Ilena est capable de reconnaître le conducteur à la clé de contact, à la position du siège ou au smartphone connecté. Un profil protégé avec les trajets empruntés est créé pour chaque conducteur. « À l’avenir, Ilena sera même capable de lire le calendrier d’un smartphone et d’exploiter les rendez-vous enregistrés », explique Winkler. Un rêve pour les représentants toujours par monts et par vaux à la recherche d’adresses toujours nouvelles. Outre les critères habituels tels que l’itinéraire le plus court, le plus rapide ou le plus dynamique, Ilena enregistre aussi les itinéraires favoris et les raccourcis secrets. L’ordinateur de bord informe le conducteur si des obstacles à la circulation sont à prévoir sur les itinéraires supposés, même si ce dernier n’a activé aucune destination. Parmi les objectifs visés figure, outre la recherche de l’itinéraire parfait, le perfectionnement des mesures BMW EfficientDynamics. Si le système connaît la route, il peut gérer au mieux la consommation de tous les organes. Ainsi la batterie n’est plus chargée inutilement avant une longue descente. Il en va de même pour le refroidissement par recirculation électrique de l’eau du radiateur ou de l’huile moteur – l’énergie nécessaire étant, en fonctionnement normal, fournie par le moteur qui consomme du carburant. BMW EfficientDynamics est dès 68

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aujourd’hui en mesure de récupérer le surplus d’énergie libéré lors de longues descentes. En associant BMW EfficientDynamics à Ilena, les chercheurs espèrent obtenir une économie de 5 à 10 % de carburant. Plus le conducteur coopère avec Ilena, plus le système devient efficace. Exemple : le système de navigation de demain connaîtra les zones de limitation de vitesse bien avant que le conducteur ne voie le panneau. Informé, le conducteur peut alors lever le pied au bon moment au lieu de freiner à la dernière minute.

Pour la prochaine génération de voitures Ilena s’entendra encore mieux avec les futurs modèles hybrides. Grâce à ses informations, la gestion de la batterie pourra être optimisée en fonction des descentes et des montées, des zones limitées à 30 km/h ou des phases d’accélération, comme sur les entrées d’autoroute. Pour obtenir des informations plus précises et d’une actualité totale sur les itinéraires supposés, la voiture expérimentale de Winkler complète les données du système de navigation avec les enregistrements de sa propre caméra, caméra déjà utilisée sur la nouvelle BMW Série 7 pour la reconnaissance des panneaux de circulation. Pour un passager à bord de la BMW Série 3 de Winkler, l’extraordinaire intelligence de son système de navigation semble tout à fait naturelle, presque comme dans un véhicule de série. Mais les besoins en mémoire et puissance de traitement sont immenses. À la question de la date de lancement en série, Winkler répond en ouvrant simplement le coffre : à la place des bagages, on y trouve un ordinateur hautes performances. Mais Winkler a confiance dans les progrès de l’informatique : « Il est tout à fait imaginable que la prochaine génération de voitures dispose des premières fonctions d’Ilena. »



ÉNERGIE. ENFOUIR LE CO2 : UNE SOLUTION RÉALISTE ? Pour lutter contre le réchauffement climatique et réduire nos émissions de gaz à effet de serre, certains songent sérieusement à enfouir une partie de nos rejets de dioxyde de carbone (CO2) dans les profondeurs de quelque réservoir sous-terrain. Tour d’horizon des techniques en jeu et des controverses scientifiques. Texte

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Jean Cech

European Technology Platform for Zero Emissions

Capter le CO2 avant qu’il ne se dissolve dans l’atmosphère et l’enfouir pour l’éternité dans les entrailles de la terre. Il y a quelques années encore, on aurait parlé d’un délire d’ingénieurs. Aujourd’hui, non seulement on y songe sérieusement mais la Commission européenne – et elle n’est pas la seule ! – fait des pieds et des mains pour y pousser les acteurs industriels concernés. De mémoire de technocrate, on n’aura jamais vu un imposant dispositif européen se mettre en place aussi rapidement. En quelques années, on a vu fleurir les directives, les programmes de recherche, les règlements et autres normes... Les raisons d’une telle hâte ? L’urgence, bien sûr. Les changements climatiques se manifestent plus vite que prévu et les premiers objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat) sont désormais terriblement proches (les émissions doivent absolument commencer à décroître à partir de 2015). Or, la technologie de captage et de stockage du CO2 (baptisée CCS pour Carbon Capture and Storage en anglais) est loin d’être arrivée à maturité.

A 1000 mètres sous terre En ce qui concerne les méthodes de captage (visant à séparer le CO2 du reste des gaz émis par la combustion), différentes techniques de séparation sont en lice (postcombustion, oxycombustion ou précombustion). Les infrastructures de transport (très proches de celles du gaz naturel) sont également maîtrisées. Mais de multiples inconnues subsistent en ce qui concerne le stockage en sous-sol. Si les scientifiques songent de plus en plus à utiliser les aquifères (roches poreuses profondes) et les poches d’où ont été extraites les ressources fossiles (pétrole, gaz, charbon), ils s’interrogent encore sur leur fiabilité à long terme au contact du CO2. En cas de fuites, tout le bénéfice de l’opération serait perdu. En outre, d’aucuns se demandent s’il ne serait pas plus judicieux et plus durable d’utiliser ces réservoirs naturels pour développer des énergies renouvelables (notamment la géothermie). Car, après tout, la séquestration et le stockage du dioxyde de carbone peuvent difficilement être qualifiés de solution durable dans la mesure où l’objectif est précisément de passer, à terme, à une société bas carbone ! Le bilan de l’opération est d’autant plus controversé sachant que le captage du CO2 à la sortie des processus de production entraînera immanquablement une perte d’efficacité énergétique (de l’ordre de 10 à 15 %) et, par conséquent, un surcroît de consommation de carburant 70

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fossile ! Il faudrait donc d’abord améliorer le rendement des centrales, c’est-à-dire essayer de produire un maximum d’électricité avec un minimum de carburant fossile.

Pas avant 2030 Quoi qu’il en soit, les spécialistes imaginent mal une application industrielle à grande échelle avant... 2030 ! Le temps de sélectionner, de valider et d’affiner les technologies en présence, de les tester sur des installations pilotes et d’en équiper les principales industries pollueuses. D’après eux, d’ici 2030, nous devrions être capables d’intégrer cette technologie à quelque 200 centrales électriques à énergie fossile de par le monde. Avec une priorité aux centrales alimentées au charbon, ce dernier étant le carburant le plus polluant et le plus largement disponible dans le monde. Les pays émergents, comme la Chine ou l’Inde, disposent en effet des plus importants gisements de charbon au monde et sont bien résolus à les exploiter au maximum pour soutenir leur développement. On comprend dès lors mieux pourquoi les scientifiques incluent d’emblée la technologie CCS à hauteur de quelque 14 % dans les efforts indispensables à réaliser pour revenir à une concentration de CO2 dans l’atmosphère équivalente à celle de 1990.

Un coût quasi prohibitif Encore faudrait-il résoudre une ultime équation : celle du coût de la technologie. On estime actuellement – mais les chiffres ne cessent d’évoluer – qu’elle pourrait coûter, une fois la technique maîtrisée et les procédés standardisés, quelque 45 euros la tonne de CO2 traitée. Avec, à la clé, la répercussion que l’on imagine sur le prix du produit final (par exemple, sur le prix de l’électricité dont certains soutiennent qu’il pourrait aller jusqu’à doubler !). D’après les experts, ce surcoût ne se justifiera économiquement et industriellement que si la tonne de CO2 émise – et désormais cotée en Bourse – se négocie autour de 40 euros. On est loin du compte actuellement : en février dernier, le prix du CO2 s’est effondré en dessous de la barre des 10 euros la tonne.

Une technologie de transition D’où la réaction de certains face à la piste de la séquestration et du stockage du CO2 : trop tard et trop cher. Les montants investis dans le développement de la technologie CCS risqueraient d’être détournés de ceux prévus pour les options prioritaires que sont l’efficacité éner-


Le producteur d’énergie suédois Vattenfall a mis en service, en Allemagne, à côté de l’une de ses centrales à charbon, un projet pilote de captage de CO2 basé sur la technologie d’oxycombustion.

LES TECHNIQUES DE CAPTAGE Les trois pistes technologiques de captage actuellement envisagées dérivent pour la plupart de celles mises en place dans l’industrie pétrolière et gazière. 1. La postcombustion utilise des solvants pour extraire le CO2 des fumées émises. C’est le procédé de séparation le plus courant. 2. La précombustion transforme d’abord le combustible en gaz de synthèse avant d’en soustraire le CO2. 3. L’oxycombustion résulte d’une combustion en présence d’oxygène pur, qui a tendance à concentrer le CO2. Chacune de ces techniques implique des investissements considérables (entre 60 et 100 euros la tonne économisée au stade actuel), le captage représentant à lui seul près de 70 % du coût de la filière CCS.

ET EN BELGIQUE ?

gétique, les économies d’énergie et le renouvelable. « C’est une technologie de transition », rappelait en juin dernier Etienne Hannon, le responsable du Service Public Fédéral Environnement. « Elle ne doit en aucun cas nous faire perdre de vue l’objectif à long terme, à savoir une économie low car-bone ». Le problème, c’est qu’on n’a pas le choix : toutes les solutions technologiquement applicables à grande échelle – efficacité énergétique, énergies renouvelables, nucléaire, CCS... – seront nécessaires pour maintenir la concentration de CO2 dans l’atmosphère à un niveau acceptable d’un point de vue climatique. Le GIEC estime en effet que la technologie CCS permettrait de récupérer plus de 80 % du gaz carbonique produit par les centrales électriques, et plus d’un tiers des émissions d’origine humaine. Il n’est donc plus temps de tergiverser mais d’agir. On réfléchira en marchant. Un état de fait qui explique la précipitation européenne. Avec une douzaine de projets pilotes adroitement répartis sur le plan géographique et exploitant les trois grandes pistes technologiques en présence (voir encadré), l’Europe mise lourd sur la technologie CCS. Objectif : déboucher sur une exploitation commerciale aux alentours de 2020 et une généralisation à l’ensemble des sites industriels vers 2030. Si tout va bien...

En juin dernier s’est tenue une journée d’étude sur le CCS, ouverte par le Ministre fédéral Paul Magnette en charge du Climat et de l’Energie. A cette occasion, le SPF Economie s’est interrogé, avec l’aide de spécialistes triés sur le volet, sur la position à adopter par la Belgique à ce sujet. De toute évidence, la part importante (55 %) prise par le nucléaire dans notre production électrique – le charbon se limitant à 8 % et le gaz à 30 % (le solde est actuellement importé) – donne moins de prise à l’urgence vis-à-vis du développement du CCS... hormis en cas de sortie effective du nucléaire. Dans ce cas, il faudra alors envisager, si l’on veut éviter de supporter des coûts supplémentaires en exportant notre CO2, de développer des sites de stockage fiables dans notre pays. Dans l’état actuel des connaissances de notre sous-sol, des possibilités existent (théoriquement) en Campine et dans la région de Mons-Charleroi. Sur et autour des sites de nos anciens charbonnages. Des sous-sols parfois mal connus (et dont la fiabilité est, par conséquent, fortement sujette à caution) et soumis à d’importants conflits d’intérêts. Quant à nos industriels gros émetteurs de CO2 (aciéries, cimenteries, verreries, industrie chimique et pétrochimique...), la question des coûts nous ramènera inexorablement aux performances futures du marché du carbone qui, actuellement, peine encore à décoller.

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Le nanotube, matériau du 21e siècle : des centaines de milliers de fois plus fines qu’un cheveu humain et ultralégères, ces structures cristallines de carbone sont 135 fois plus résistantes que l’acier.

« IL Y A BEAUCOUP D’ESPACE EN BAS. » Lorsqu’on divise la matière en structures infiniment petites à l’échelle atomique, elle laisse entrevoir des propriétés insoupçonnées. Il y a un demi-siècle déjà, on avait prédit aux nanotechnologies un grand avenir. Entre-temps, elles ont bouleversé notre quotidien. L’automobile profite, elle aussi, des incroyables progrès dans le domaine de l’infiniment petit. Texte Petra Thorbrietz

Avec son exposé de 1959 intitulé « There is plenty of room at the bottom » (littéralement : il y a beaucoup d’espace en bas), le charismatique physicien Richard P. Feynman a écrit une page de l’histoire scientifique. « Imaginez, lançait-il alors à son auditoire du California Institute of Technology de Pasadena, que nous soyons en mesure de fabriquer un tout petit truc qui fasse exactement ce que nous voulons ! » Aujourd’hui, la vision de Feynman est devenue réalité. Avec les nanotechnologies, on démonte la matière jusque dans ses derniers atomes avant de la remodeler pour en faire de nouvelles structures et de minuscules machines. Celles-ci sont si infimes qu’on ne peut les voir à l’œil nu, il faut utiliser des microscopes électroniques en transmission ou d’autres techniques tout aussi complexes. Le champ d’action des nanotechnologies relève de l’infiniment petit. À côté, un globule rouge fait figure de géant. La plus petite unité atteint la taille d’un atome de fer, 0,25 nm, soit un diamètre de 0,25 milliardième de mètre. Dans ce nanomonde invisible, 72

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les propriétés physiques de la matière sont radicalement différentes. En deçà de 50 nm, la mécanique quantique entre en jeu et modifie les propriétés optiques, magnétiques ou électriques des particules. L’or, par exemple, ne cesse de changer de couleur lorsqu’on le pulvérise de plus en plus finement.

Des revêtements intelligents Aujourd’hui, les nanotechnologies sont principalement utilisées pour produire des « smart coatings », c’est-à-dire des revêtements intelligents. Grâce aux forces d’attraction considérables qu’elles développent, des particules ultrafines de céramique permettent par exemple de réaliser des couches de protection dures comme de l’acier, tout en restant invisibles, car elles sont bien plus petites que la longueur d’onde de la lumière. Les écrans des téléphones portables bénéficient d’une protection contre les rayures et la peinture des carrosseries automobiles fait fonction d’enveloppe protectrice. Les experts tra-


« Les experts travaillent déjà à une peinture automobile qui se répare toute seule, qui change de couleur la nuit ou en cas d’accident ou qui serve de cellule photovoltaïque. »

vaillent déjà à une peinture automobile qui se répare toute seule : les réseaux moléculaires doivent être amenés à céder sous une contrainte mécanique pour retrouver ensuite leur forme initiale. Sont également en cours de développement des peintures qui changent de couleur lorsqu’elles sont soumises à une tension électrique. La nuit, les voitures pourraient éclaircir la teinte de leur carrosserie pour être mieux vues des autres usagers de la route. En cas d’accident, un discret gris argenté se transformerait en un rouge bien voyant. La peinture d’une voiture pourrait aussi servir de cellule photovoltaïque. Les « smart coatings » présentent en outre des propriétés antisalissures et déperlantes : les projections de graisse ou les gouttes d’eau n’y adhèrent pas. Une solution idéale pour la protection des vitres, les peintures de bateaux, les tuiles, les vestes de pluie ou encore le fond des casseroles. C’est la nature qui a servi de modèle à la mise en œuvre de ce principe. Le lotus, symbole de pureté en Asie, a des feuilles dotées d’un fort pouvoir déperlant grâce à une nanostructure naturelle.

lules nerveuses vivantes de communiquer avec une minuscule machine en silicium. On entretient même le vague espoir d’être en mesure un jour de traiter des patients paraplégiques de cette manière.

Les nanotubes pour l’automobile de demain Les nanotubes sont de minuscules tubes formés par les structures atomiques symétriques des « Bucky Balls ». Des centaines de milliers de fois plus fins qu’un cheveu humain, ils sont plus résistants que l’acier. La NASA cherche à réaliser une corde formée de nanotubes qui serait ancrée à un satellite positionné à plus de 35 000 kilomètres de la Terre et qui serait suffisamment résistante pour un ascenseur spatial. Une telle « nanocorde » peut théoriquement supporter 63 gigapascals. À titre de comparaison, un acier de grande qualité ne supporte qu’un seul gigapascal. Cependant, les nanotubes se révèlent récalcitrants et ne permettent pas pour l’instant de réaliser des structures de taille

Les espoirs de la nanomédecine Les nanotechnologies ne sont devenues une technologie-clé de notre époque qu’à partir de 1985, lorsque le chimiste anglo-américain Harold Kroto découvrit par hasard une molécule quasiment sphérique, composée d’atomes de carbone formant entre eux des structures polygonales variées et jusqu’alors inconnues : les « Bucky Balls ». Elle lui fit penser à un ballon de football ou au dôme géodésique de l’architecte américain Richard Buckminster Fuller et c’est son nom qui a servi à baptiser la découverte : fullerènes ou, plus familièrement, « Bucky Balls ». Jusqu’à la découverte de Kroto, on ignorait que la molécule de carbone pouvait aussi prendre la forme d’une structure sphérique. Les « Bucky Balls » pourraient révolutionner la médecine en véhiculant par exemple un principe actif. Un agent chimiothérapeutique contre le cancer n’affecterait dès lors pas tout l’organisme, mais serait transporté jusqu’à la tumeur avant d’être libéré. De telles capsules seraient pilotées par un processus biochimique ou par un processus physique. Des premiers essais sont d’ores et déjà effectués sur des sujets humains. Même si elle se trouve encore à un stade expérimental, la nanomédecine va considérablement accroître les possibilités de diagnostic et de traitement et en accélérer la mise en œuvre. Avec une nanopuce, il suffit d’une seule goutte de sang pour réaliser une analyse sanguine et obtenir des informations génétiques. En manipulant des structures atomiques, on peut également développer de nouveaux matériaux pour les implants, par exemple des neuropuces permettant à des celBMWMagazine BMWMagazine

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SIR HAROLD KROTO, 70 ANS Professeur à l’Université de l’État de Floride, à Tallahassee, ce chimiste britannique est considéré comme le grand expert des nanotechnologies. Sa découverte des fullerènes lui a valu le prix Nobel de chimie en 1996. BMW Magazine s’est entretenu avec Sir Harold Kroto, cette année, lors de la réunion des lauréats du prix Nobel à Lindau en Allemagne. Sir Harold Kroto, quelle est votre définition de la nanotechnologie ? Il s’agit de molécules qui peuvent faire des tas de choses. Qu’entendez-vous par « faire » ? Aujourd’hui, nous sommes déjà en mesure de fabriquer des molécules présentant des propriétés tout à fait particulières et de leur attribuer des tâches spécifiques. Comment envisagez-vous l’avenir des nanotechnologies ? Grâce à elles, l’humanité pourra économiser d’incroyables quantités de ressources. Lorsque nous serons capables de produire des nanotubes en grandes quantités, nous pourrons fabriquer des véhicules et des avions nettement plus légers, qui consommeront beaucoup moins d’énergie. Une autre application possible serait d’utiliser des molécules comme opérateurs de calcul. Nous pourrions ainsi concevoir des ordinateurs mille fois plus petits que ceux dont nous disposons actuellement. En fait, vous êtes un chimiste théoricien qui a découvert la clé d’une technologie fondamentale. C’était un hasard. Cela montre qu’il n’est pas utile d’axer la science uniquement sur ses applications possibles. Nous avons besoin de plus de jeunes chercheurs intéressés par le savoir en tant que tel. Mais si nous n’y prenons pas garde, nous allons voir grandir une génération d’universitaires qui ne comprendra pas suffisamment les sciences naturelles pour sauver la planète de la ruine. Vous avez créé une plate-forme Internet, une sorte de « YouTube» pour scientifiques. Pourquoi? vega.org.uk se veut un forum permettant aux scientifiques d’échanger des informations dans un contexte non concurrentiel. Et je souhaite mettre à la disposition http://vega.org.uk des jeunes scientifiques des connaissances utiles.

importante. Par suite des forces d’attraction considérables régnant dans les « Bucky Balls », les câbles finissent toujours par s’enrouler en une montagne de « spaghetti », comme aiment à plaisanter les scientifiques. C’est pourquoi les nanotubes ne sont pour l’heure utilisés que pour réaliser de petites structures compactes. L’industrie automobile ayant été un « adopteur précoce » des nanotechnologies, elle exerce une grande influence dans ce domaine. Leurs structures économes en matériau, légères et néanmoins très résistantes, sont idéales pour fabriquer une automobile. En dehors des pare-brise résistants aux rayures, des surfaces déperlantes et autonettoyantes ou encore des filtres antipollution de haute efficacité, on teste actuellement aussi des points quantiques. Il s’agit de minuscules porteurs de charge possédant des propriétés optiques qui peuvent faire office de détecteurs ultrasensibles, signalant par exemple la présence de verglas sur la route. Le principe : les points quantiques envoient sur la chaussée un rayon laser qui fait réagir les molécules d’eau du verglas, ces dernières produisant alors un rayonnement qui est détecté par un capteur dans le véhicule.

Quand l’homme fusionne avec la technique Les chercheurs rêvent de créer un jour des véhicules nanomé74

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triques transportant des molécules dans l’organisme ou dans des machines. Dans le cadre d’une expérience, des scientifiques néerlandais ont utilisé pour le châssis et les essieux des composés de carbone spéciaux : à température ambiante déjà, leurs atomes entrent en rotation, permettant aux roues, des « Bucky Balls », de tourner librement. La lumière et la chaleur suscitent la rotation de différentes molécules, qui se transforment ainsi en un véritable moteur. Toutefois, les nanorobots qui se déplacent dans le système sanguin pour réparer ou détruire des cellules n’existent pour l’instant que dans les productions hollywoodiennes. Il est cependant incontestable que l’homme va de plus en plus fusionner avec la technique. Les nanotechnologies établissent un lien entre matière vivante et matière inerte, comme l’avait prédit Richard P. Feynman il y a plus de 50 ans. Il déclarait alors que l’homme serait en mesure d’entrer dans l’univers de la « biologie merveilleuse ». L’Américaine Rutledge Ellis-Behnke, bioingénieur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), a réussi à faire avancer les choses dans cette direction. En collaboration avec des spécialistes chinois en neurosciences, elle a construit un pont nanométrique entre des nerfs optiques lésés. Résultat : la vue des sujets de l’expérimentation, des hamsters, s’en est trouvée partiellement améliorée.



MA BMW. Francis Léonard Belgique BMW 700 Année de construction : 1962

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UNE BMW 700 AU DESTIN GLORIEUX Texte

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Joost Custers

Thomas De Boever

Le jour où Francis Léonard acquiert, pour 700 francs belges, sa BMW 700 – qui fête cette année son 50e anniversaire –, il est loin de se douter qu’il va écrire, à son bord, un morceau de l’histoire du sport automobile belge. « Commençons par parler de cette voiture et de l’état dans lequel je l’ai trouvée », propose Francis Léonard. « La voiture était, en effet, dans un piteux état. Je l’ai achetée pour la somme exacte de 700 anciens francs belges, soit un franc par centi-

mètre cube de cylindrée. Ma BMW 700 date de 1962 et est équipée d’un châssis à empattement court ; cette version de la BMW 700 était plutôt destinée aux circuits et c’est aussi la direction que nous avons prise après l’avoir sérieusement remise en état », explique fièrement son propriétaire qui, depuis lors, a acheté onze autres BMW et est toujours fidèle à la marque au jour d’aujourd’hui. Francis Léonard s’est lancé sur les circuits en 1976. A Nivelles, sur le légendaire ex-circuit de F1, l’homme a disputé les 6 Heures de l’Avenir, organisées par Retro Organisation de Philippe De Leener. « Cela peut paraître insignifiant mais ce championnat allait devenir, plus tard, le Belcar, soit l’un des plus beaux championnats d’endurance que notre pays ait connus et auquel nombre de concessionnaires BMW ont participé avec succès. »

« Cette version de la BMW 700 était plutôt destinée aux circuits et c’est aussi la direction que nous avons prise. » Francis Léonard a également reçu l’aide de Munich et la voiture est devenue de plus en plus performante jusqu’à disputer, en 1977, la première édition des 24 Heures de Zolder. « Avec mon frère, nous avons terminé sur la troisième marche du podium, un très beau résultat. Nous avons également roulé le reste de la saison et nous avons gagné le championnat à la plus grande surprise générale. Notre BMW 700 était loin d’être aussi récente que les voitures de nos concurrents mais sa fiabilité et sa conception même nous ont permis de faire la différence. Nous sommes devenus ainsi les premiers champions d’endurance de notre pays, un titre dont je suis encore très fier », poursuit le propriétaire de la rapide BMW 700.

Passion Une autre très belle anecdote est la course disputée en 1984 par Francis Léonard sur le Nürburgring. Le Verviétois courait alors la toute première course organisée sur le nouveau circuit F1, plus court, sur lequel se déroulent aujourd’hui encore les courses de F1. « J’ai terminé deuxième, juste derrière un compatriote également au volant d’une... BMW 700 », raconte avec toujours la même passion le propriétaire de la voiture de sport allemande. Plus tard, la BMW 700 jaune a été exposée dans le musée du circuit à Stavelot, avant de rejoindre le garage de Francis Léonard. La belle reprend la route, de temps à autre, à l’occasion de meetings historiques, comme Reims 2008. La BMW 700 est encore, bien sûr, en très bon état « mais c’est bien souvent mon fils qui l’escorte désormais », conclut avec nostalgie l’amateur BMW. BMWMagazine BMWMagazine

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GOLFSPORT.

BMW GOLFSPORT, TOUJOURS PLUS BMW et le golf vivent une belle histoire d’amour. Depuis plus de vingt ans, BMW Belux organise le tournoi le plus couru par les amateurs de golf. Texte Christophe Weerts

Photos Michel Mertens

Les valeurs de BMW et du golf offrent plusieurs similarités. La recherche de la perfection, le goût de l’exploit, la maîtrise de soi, le sens du fair-play et le respect de l’environnement sont quelques valeurs que l’on retrouve aussi bien dans le golf qu’au sein de la marque munichoise.

Le plus prestigieux tournoi pour amateurs Chaque année, la BMW Golf Cup attire plus de joueurs désireux de prendre part à un tournoi de qualification dans l’espoir de pouvoir défendre les couleurs nationales lors de la prestigieuse finale mondiale. Pas moins de 100.000 joueurs du monde entier se retrouvent annuellement sur les plus beaux parcours golfiques pour tenter de se qualifier pour une semaine sportive exceptionnelle au terme de laquelle est sacré le meilleur joueur amateur de golf. Buenos Aires, Sydney, Phuket, Estoril, San José del Cabo, Rome ou Monte-Carlo sont quelques-unes des destinations où se sont déroulées les finales mondiales. Du 1er au 6 mars 2010, c’est la ville de George en Afrique du Sud qui accueillera les finalistes mondiaux sur le splendide parcours de Fancourt. Mais avant cet aboutissement, il aura fallu se qualifier pour la 78

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finale belge et se classer en première position pour être l’heureux gagnant national.

Plus grande ouverture Après avoir fêté les vingt ans de la BMW Golf Cup belge en exportant la finale nationale vers le sud de la France, BMW Belux a pris le pari d’ouvrir son prestigieux tournoi à plus de golfeurs encore. La demande n’ayant cessé de croître au cours des deux premières décennies, BMW Belux a constamment amélioré la formule passant de 10 tournois au départ à 21 tournois jusqu’il y a peu. D’innovation, il a encore été question en 2009 avec une nouvelle organisation de l’ensemble des tournois. Pour la première fois de son histoire, la BMW Golf Cup s’est disputée par catégorie. D’une part, les tournois bien connus organisés sous l’égide de concessionnaires auxquels participent des clients sur invitation. Ces tournois ont été baptisés « BMW Golfsport Private Tournaments ». D’autre part, BMW Belux a décidé d’aller à la rencontre d’un public plus large en parrainant des tournois de clubs avec le soutien des concessionnaires locaux. Les « BMW Golfsport Club Tournaments » ont immédiatement rencontré un grand succès. De nombreux joueurs non-clients


qui n’avaient jamais pu prendre part à une manche qualificative ont enfin pu découvrir l’ambiance propre aux tournois BMW. Autre nouveauté 2009, la création de deux catégories Dames. Cette scission permet ainsi aux joueuses les mieux classées de se qualifier pour la finale nationale. Par contre, les éléments qui concernent le règlement (Single Stableford) et l’organisation d’un tournoi réservé aux néophytes – qui peuvent participer au « Newcomers Tournament » – ne changent pas.

Parcours royaux Cette nouvelle organisation a amené BMW Belux à mettre sur pied quatre tournois de qualification pour accueillir les premiers de chacune des quatre catégories (deux Messieurs, deux Dames) ainsi que le premier prix brut en catégorie Dames et Messieurs des quelque trente tournois des deux types de BMW Golfsport. Organisés sur les splendides parcours des golfs royaux d’Antwerp, de Latem, de Spa et du Hainaut, ces tournois de qualification ont sélectionné les finalistes belges. C’est sur un des parcours les plus exclusifs de Belgique, le Royal Zoute Golf Club, que ces gagnants se sont disputé les trois places allouées à nos représentants pour la finale mondiale. Répartie sur trois jours, une par catégorie (les deux catégories dames ayant été réunies pour se conformer au règlement international de la BMW Golf Cup), la finale s’est déroulée début octobre. Cela laisse le temps à nos futurs représentants de savourer leurs résultats avant de s’envoler vers l’Afrique du Sud en mars 2010. A leur arrivée aux antipodes, ils rencontreront les représentants des 48 autres nations prenant part à la plus grande finale de golf pour amateurs. Nous espérons tous qu’ils permettront au drapeau belge d’être hissé au plus haut mât à l’issue de quatre jours de compétition qui sont aussi quatre jours de découverte de la culture loca-

JOUEURS QUALIFIÉS POUR LA FINALE BELGE Royal Antwerp Golf Club Delphine Buess, Nicole De Smyter, René Vanhaudenhaege, Jasper Jongen, Frederik Mertens, Jan Cools Royal Latem Golf Club Pascale Noël, Chris De Paep, Marc Binnemans, Pierre Thielemans, Wim Verhaeghe, Jan De Lathauwer Royal Golf des Fagnes Véronique de Broqueville, Michèle Jacques, Olivier Schlim, Hugues Warnotte, Nicolas Vendredi, Stéphane Dalimier Royal Golf Club du Hainaut Koon-Ja Hallez, Ginette Wagemans, Stéphane Bouchard, Pascal Geenens, Alban Schickele, Yvan Morel de Westgaver

le grâce aux nombreux événements festifs ponctuant leur séjour austral. Rappelons enfin que la BMW Golfsport soutient annuellement plusieurs œuvres caritatives. Cette année, pas moins de trois associations ont été retenues parmi les nombreuses demandes. Il s’agit de Kids’ Care, The Belgian Kids’ Fund et de L’Accueil. Ces associations se sont vu remettre un chèque correspondant à l’ensemble des dons collectés auprès des participants des tournois 2009. www.bmw.be/golfsport

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BMW Junior Bike (3 à 5 ans) - € 100

BMW a pour tradition de construire ses miniatures sur la base de modèles récents. La BMW M6 Cabriolet en est un bel exemple. Le glorieux passé de BMW est moins souvent mis en valeur dans les modèles enfants. Octobre verra quant à lui le lancement de la BMW 328 Roadster, dont le design rappelle le légendaire modèle de 1936 qui ne fut commercialisé à l’époque qu’en 464 exemplaires. Cette réplique enfant sera déclinée en version électrique ou à pédales. Les deux modèles seront équipés de pneus spéciaux en caoutchouc qui atténuent le bruit et qui permettent à l’enfant de jouer dans la maison. A son bord, le jeune pilote fait un bond en arrière dans le temps et s’ouvre à l’histoire de l’automobile.

Heures de plaisir de haute qualité Parmi les autres modèles de la gamme BMW Kids Mobility, la BMW Baby Racer au design simple et solide offre une totale liberté de mouvement à bébé et le soutien nécessaire à son équilibre. Les pneus, comme ceux de la BMW Junior Bike, sont conçus pour un usage intérieur. Sur la BMW Junior Bike, l’ergonomie de la position de conduite a été particulièrement soignée afin que les tout-petits soient parfaitement installés pour parader entre les feux et les panneaux de signalisation. Des heures de plaisir de haute qualité garanties, avec une petite leçon d’histoire en prime !

Feu de signalisation € 26

BMW M6 Cabriolet (3 à 5 ans) électrique € 500, à pédales € 323

BMWMagazine

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SÉCURITÉ.

Danny Janssens

est l’instructeur principal du BMW Driver Training. Depuis 1985, il forme la Police fédérale à des techniques de conduite spécifiques (cours de dérapage, conduite sur circuit, conduite de protection, techniques de fuite). Dans les années 1990, suite à sa certification en tant qu’instructeur BMW Driver Training, il a mis au point les stages de conduite de sécurité proposés par BMW. Ces cours entrent dans le cadre de l’offre que BMW fournit dans plus de vingt pays, dont l’Allemagne depuis déjà 30 ans. Le client qui veut améliorer sa conduite automobile peut envoyer un mail à BMW Driver Training. L’offre prévoit quatre niveaux de stages. Information : www.bmw.be/driver-training - www.bmw.lu/driver-training Contact : BMW.Drivertraining@bmw.be - BMW.Drivertraining@bmw.lu

PLAISIR DE CONDUIRE RIME AVEC SÉCURITÉ ! Pourquoi choisir de rouler en BMW ? Les motivations ne manquent pas. Certains conducteurs sont séduits par leur technologie de pointe, leur design sans égal ou l’image positive qu’elles donnent de la vie. D’autres les considèrent comme un bien précieux, un symbole de réussite ou de statut social. Tous soulignent l’exceptionnel « plaisir de conduire » qu’elles procurent. Danny Janssens les approuve sans réserve. Texte

Photo

Alex Van den Berghe

Thomas De Boever

« Joy of driving », « pur plaisir de conduire », le slogan tact des pneus avec la chaussée. Sur les plus grands modèles, comme trône à côté du logo BMW. C’est un des principaux objectifs que BMW la BMW X5 ou X6, l’Active Steering (en option) garantit une maniabilité poursuit lors de la conception de ses modèles. Pour BMW, rouler en voiidentique à celle offerte, par exemple, par un modèle BMW de la Série 3. ture doit signifier bien plus qu’un déplacement de A à B en véhicule motoBMW est réputée pour la réactivité de sa boîte manuelle. La risé. Cet indispensable ‘plus’, c’est précisément le plaisir de conduire. conduite ne demande aucun effort. Changer de vitesses est facile et Le plaisir de conduire revêt de nombreuses facettes. Il sera assoinstinctif. La boîte de vitesses sport à double embrayage permet au cié, pour l’un, à une conduite dynamique, pour l’autre, au confort ou conducteur d’expérimenter le summum de la sportivité et du confort, encore au plaisir ‘open air’ ressenti à bord d’un cabriolet. Cette diversigrâce à ses passages de rapport qui s’effectuent en un éclair d’une té se retrouve entièrement dans la gamme BMW. simple pression du doigt sur la palette de commande au volant. Lors des stages de conduite BMW, les conducteurs BMW font Le Dynamic Performance Control permet au conducteur d’une part de leurs motivations. Beaucoup se BMW X6 – une voiture qui pèse rien moins sentent ‘liés’ à leur véhicule. Il s’agit d’un lien que 2.180 kg – d’adopter dans les virages le « Les conducteurs BMW physique : la bonne position que l’on trouve même comportement sur route qu’un coupé se sentent ‘liés’ à leur véhicule. plus léger. tout de suite sur le siège mais, surtout, l’harIl s’agit d’un lien physique. » monie entre la volonté du conducteur et les BMW développe expressément des réactions de l’automobile. Voir le véhicule moteurs au couple important. Même à bas exécuter immédiatement ses desiderata, c’est ce que tout conducteur régime, le véhicule a la puissance nécessaire pour des reprises rapides souhaite : démarrer, suivre une trajectoire bien précise, ralentir... et sûres. Un vrai confort dans le trafic quotidien ! Grâce à l’ensemble du Pour nombre de conducteurs BMW, la traction arrière est aussi programme BMW EfficientDynamics, BMW est à même de concevoir source de plaisir. C’est également une excellente option pour répartir des moteurs qui consomment peu sans rien perdre de leur dynamisme. les tâches : à l’avant, l’orientation minutieuse de la voiture, à l’arrière la Rouler en voiture se fait en partie à l’oreille. Le bruit du six propulsion justement dosée. En construisant ses modèles, BMW cylindres est des plus agréables. Les conducteurs de cabriolet chanconsacre une grande attention à la répartition du poids. Le fait de recugent de rapports, en grande partie, en fonction du bruit du moteur. ler le moteur dans l’espace moteur permet de centraliser les masses, Autrefois, les démarrages en côte étaient périlleux. Aujourd’hui, ce qui contribue à une meilleure tenue de route dans les virages. grâce à l’assistance au démarrage, le véhicule ne recule plus. Vous Les familiers de la transmission BMW xDrive savent qu’une plus démarrez facilement et dans le plus grand confort. grande partie de la puissance est reportée sur les roues arrière. La Sur les longues distances, le plaisir de conduire une BMW est répartition entre les essieux avant et arrière s’effectue en fonction de la encore plus grand. Grâce aux touches d’accès direct, le conducteur situation. Si ce n’est pas nécessaire, la voiture se comporte comme accède immédiatement à ses menus préférés en audio, navigation et une traction arrière. Plaisir de conduire supérieur garanti. téléphonie. L’Active Cruise Control maintient la distance de sécurité Une conduite précise renforce la confiance du conducteur en son avec le véhicule qui précède. Le tout pour une conduite moins stresvéhicule. Une automobile BMW réagit extrêmement précisément aux sante, plus sûre et plus agréable. ordres du conducteur. Ce dernier reçoit un feed-back optimal sur le con82

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