Memoire de carole castellani

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UNIVERSITE CLAUDE BERNARD LYON 1 UFR STAPS MASTER PREPARATION PHYSIQUE ET MENTALE ET REATHLETISATION [PPMR] Mémoire présenté en vue de l’obtention du Master 2 PPMR Spécialité Préparation physique

Performance et proprioception. L’entrainement sur plateformes biooscillantes à basse fréquence et ses effets sur la performance du rugbyman.

Carole Castellani Sous la direction de : Mme Anne RUBY (…..)

Année universitaire 2009-2010


UFR STAPS Lyon 1

Performance et proprioception

Sommaire

Résumé .............................................................................................................. 2 I.

Introduction ................................................................................................ 3 Constat de terrain en Préparation Physique .................................................................... 4 Question de terrain........................................................................................................... 4

II.

La proprioception .................................................................................... 5 La proprioception, historique et définition .......................................................................5 Les constituants et le fonctionnement du système proprioceptif ................................... 6 Facteur de performance ? Facteur entrainable ? De quelles façons (outils et méthodes) ? .......................................................................................................................................... 8 Hypothèse de départ ........................................................................................................ 9

III.

Méthodes et matériel .............................................................................10

Sujets ............................................................................................................................... 10 Protocole expérimental................................................................................................... 10 Description de la procédure d’intervention ..................................................................... 11 Matériel et mesures ......................................................................................................... 15

IV.

Résultats .................................................................................................18

V.

Discussion .............................................................................................. 24 Interprétations et Limites méthodologiques ..................................................................24

VI.

Conclusion .............................................................................................. 26

VII.

Bibliographie .......................................................................................... 29

VIII.

Annexes .............................................................................................. 30

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Performance et proprioception

Résumé Objectifs – Montrer l’effet d’un protocole de six semaines d’entrainement en force des membres inférieurs sur plateaux bio-oscillants sur la performance des rugbymans, par rapport à un entrainement classique.

Méthodes – 22 joueurs de rugby du Centre de Formation du LOU Rugby participent { l’étude expérimentale et sont séparés en 2 groupes, un premier dit Groupe Contrôle (GC) et un second dit Groupe Plateaux (GP). Le protocole consiste à effectuer 2 séances d’entrainement hebdomadaires durant 6 semaines. Les exercices composants les dites séances sont le Soulevé de Terre, le ½ squat et le mouvement d’haltérophilie d’arraché. Le GC effectuera l’ensemble du protocole en salle de musculation classique contrairement au GP qui effectuera les 2 séances sur plateaux oscillants dans une salle équipée. Les performances des sujets en détente verticale, en vitesse, en souplesse et en force maximale seront évaluées, avant (T0) et après (T1) la mise en place du protocole, à l’aide de tests standardisés tels que le Squat Jump, le Counter Movement Jump, le Stiffness, le test de vitesse en ligne droite sur 10m, le test de vitesse avec changements de direction de Cazorla (2008), le test de souplesse « seat and reach » et des test de force maximale sur des mouvements spécifiques de ½ squat et d’arraché.

Résultats – L’analyse statistique montre une amélioration de la performance en Force maximale pour les deux groupes mais une différence significative entre le GC et le GP en T1 pour le mouvement d’arraché. Egalement on retrouve des améliorations significatives des performances en vitesse (sprint et vitesse non linéaire), ainsi qu’une amélioration de la souplesse pour le Groupe Plateaux par rapport au Groupe Contrôle de T0 à T1.

Conclusion – L’intégration d’un entrainement spécifique en force des membres inférieurs sur plateformes oscillantes dans un planning annuel serait intéressante pour améliorer la performance générale des joueurs de rugby et notamment en vitesse en ligne droite et non linéaire ainsi qu’en souplesse et en force.

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I.

Performance et proprioception

Introduction

La préparation physique est aujourd’hui le principal facteur de la performance dans la plupart des disciplines sportives, notamment dans les sports collectifs tels que le rugby. En effet, à haut niveau de performance, la technique et les tactiques de jeu sont acquises de l’ensemble des joueurs. Si l’on se concentre sur les qualités physiques prioritaires { développer et/ou maintenir chez le rugbyman de haut-niveau, on notera la puissance et l’explosivité, primordiales afin d’être performant sur le terrain autant en attaque qu’en défense, notamment sur les démarrages de courses et de sprints et lors des courses avec appuis. Puissance, Force et Vitesse sont en effet les qualités physiques indispensables au rugbyman de haut niveau. L’entrainement s’est également tourné vers le développement des qualités de coordination, de souplesse et de proprioception des sportifs. On remarque que les séances de proprioception sont aujourd’hui bien intégrées dans nos programmes et nos planifications, principalement dans des buts de prévention des blessures, de renforcement musculaire et de réathlétisation. Les outils utilisés afin de développer et entrainer la proprioception sont aujourd’hui très nombreux et variés.

Nous nous sommes donc intéressé { ce type d’entrainement de la proprioception : les plateaux vibrants. En effet de nombreux travaux ont montré que l’entrainement sur surfaces instables et notamment sur ces dits plateaux peuvent faire appel de façon importante au contrôle neuromusculaire et donc à la proprioception du sportif.

Mais les membres inférieurs sont difficiles à entrainer dans le sens où le nombre d’entrainement est déj{ très important { haut niveau (2 entrainements par jour pour les joueurs du centre de formation du LOU Rugby), en plus du nombre important de matchs dans la saison et le fait que le maintien de la station debout tout au long de la journée demande nécessairement un effort physique considérable. Il est peu aisé de proposer un entrainement novateur qui permettrait de développer la force, la puissance et la vitesse des jambes tout en ne fatiguant pas les sportifs plus que nécessaire. C’est pourquoi un entrainement

spécifique

neuromusculaire

peut

s’avérer

intéressant

pour

le

développement des qualités physiques indispensables au rugbyman.

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Performance et proprioception

Constat de terrain en Préparation Physique

D’après des observations de terrain, dans plusieurs disciplines sportives et notamment dans le milieu du rugby, nous pouvons nous apercevoir que beaucoup d’entraineur, coachs et/ou préparateurs physiques utilisent de plus en plus le matériel médical ou de kinésithérapie dans les séances collectives ou individuellement avec des joueurs dans des buts de prévention et de renforcement musculaire voire parfois en réathlétisation. Le plus souvent ce matériel est utilisé lors des séances dites de « proprioception », pour développer/travailler cette qualité. Mais qu’est ce que vraiment la proprioception, est-ce une qualité physique ? Un facteur de performance ? Comment peut on la tester, la développer ? Est-il déjà possible de la développer ?

Question de terrain

D’après ces observations nous avons pu nous questionner sur ce concept de proprioception, son incidence sur l’entrainement.

La proprioception est-elle un facteur de l’entrainement ? Si oui, ce facteur est-il entrainable ? Peut-on parler de la qualité de proprioception ? Par quels moyens, outils et méthodes ce facteur pourrait-il être entrainé ?

Ces questions vont composer notre problématique de départ. A partir de celle-ci nous avons cherché dans la littérature et sur le terrain dans le milieu de la performance un moyen, des outils qui permettraient un entrainement des composants proprioceptifs des groupes musculaires et qui pourraient, { la suite d’une phase d’entrainement, avoir une incidence positive sur les qualités physiques des rugbymen.

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II.

Performance et proprioception

La proprioception

La proprioception, historique et définition

La proprioception a été mise en évidence dans les années 1900 par Sherrington, qui la définit comme « l’ensemble des récepteurs, voies et centres nerveux impliqués dans la perception, consciente ou non, de la position relative des parties du corps ». D’autres auteurs ou chercheurs la définissent comme «…le flux des signaux qui naissent des muscles, tendons, articulations… », « la perception des mouvements des articulations aussi bien que la position du corps, ou des segments corporels dans l’espace », «l'ensemble des récepteurs, voies et centres nerveux impliqués dans la perception, consciente ou non, de la position relative des parties du corps » ou encore comme la perception de la position et des mouvements du corps et de ses segments dans l’espace (« the perception of position and movements of the body and its various segments in space »).

Depuis cette époque, de nombreux auteurs ont défini ce concept de diverses façons, et nous nous appuierons principalement sur la définition apportée par C.Collet qui décrit le système proprioceptif comme un système permettant { l’individu de recevoir un feedback de son action, de son mouvement. Les informations apportées par ce système permettent au système nerveux central de mettre en place les programmes moteurs nécessaires au bon déroulement de l’action. Parmi l’ensemble des systèmes sensoriels et sensitifs, le système proprioceptif est particulièrement nécessaire à toutes les étapes. C’est le contrôle inconscient du mouvement, dit rétroactif. Les informations apportées au cerveau sont captées { l’aide de différents types de récepteurs situés dans les muscles, les tendons, les ligaments, la peau. Ces récepteurs proprioceptifs permettent un « repérage intracorporel », c'est-à-dire qu’ils permettent de connaitre les sensations issues au sein même de l’organisme, contrairement aux systèmes extéroceptifs qui permettent de connaitre l’environnement.

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Performance et proprioception

C.Collet, 2002

Les constituants et le fonctionnement du système proprioceptif

Les informations sensitives et sensorielles sont indispensables { l’individu pour connaitre l’état de son corps dans le milieu. Le système sensoriel est composé de plusieurs types de récepteurs tels que les extérocepteurs (informations issues directement du milieu extérieur), les intérocepteurs, et les propriocepteurs (informations issues de l’intérieur de l’organisme). Ces récepteurs permettent { l’organisme et au sujet de se repérer dans l’espace sans pour autant tout voir. Dans cette étude nous nous concentrerons sur le système proprioceptif, particulièrement utilisé par l’individu, notamment dans des situations de mouvement et donc dans les diverses pratiques sportives.

Le système proprioceptif est composé lui-même de plusieurs types de récepteurs qui sont : - les fuseaux neuromusculaires (FNM) qui sont situés { l’intérieur même des muscles squelettiques, en parallèle aux fibres musculaires dites extra-fusales. Un FNM est composé de plusieurs fibres intra-fusales et de terminaisons nerveuses sensitives et motrices. Ces terminaisons nerveuses sensitives sont stimulées et envoient un message à la moelle épinière lorsque les fibres du fuseau sont étirées, informant donc le système nerveux d’un changement de longueur du muscle. Par l’intermédiaire des neurones

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Performance et proprioception

sensitifs qui font synapse avec un motoneurone Alpha, il y a une contraction réflexe du muscle qui se met en place pour résister { l’étirement involontaire de celui-ci. D’une autre façon, les FNM jouent également un rôle dans la contraction volontaire des muscles, lorsque les motoneurones alpha sont stimulés, les motoneurones gamma (qui excitent et permettent le pré-étirement des fibres intra-fusales) le sont également ce qui entraine la contraction de ces fibres intra-fusales. Les impulsions nerveuses en provenance des neurones sensitifs entourant les FNM peuvent atteindre le Système Nerveux Central (SNC), le cerveau sera donc informé de la longueur exacte du muscle et de la vitesse de contraction du muscle. Ces informations sont essentielles au maintien du tonus musculaire et de la posture et { l’exécution des mouvements. - les organes tendineux de Golgi (OTG) qui sont des récepteurs sensoriels se situant { l’extrémité proximale du tendon, tout prés des fibres musculaires. Les OTG sont sensibles { la tension développée par l’ensemble muscle-tendon et enregistrent les variations de tension. Ces organes sont extrêmement sensibles et peuvent répondre à la contraction d’une seule fibre musculaire. Ils jouent un rôle protecteur pour diminuer les risques d’accidents en entrainant une inhibition des muscles agonistes (ceux en contraction) et une activation des muscles antagonistes. - les récepteurs articulaires et les récepteurs cutanés tactiles. Les informations captées par ces différents récepteurs proprioceptifs vont permettre au sujet de se repérer grâce aux indications de pression, de mouvement, de rotation, de position des différents membres.

Comme nous l’avons précisé plus tôt, la proprioception joue un rôle majeur dans le contrôle neuromusculaire, la précision de la motricité (performance) et la stabilité musculaire (réathlétisation rééducation). Une bonne proprioception sera donc utile au sportif et notamment au joueur de haut niveau afin d’avoir un contrôle neuromusculaire important et de posséder des capacités de feedback précises lors de ses actions. Cette capacité est elle donc réellement un facteur de la performance et un facteur entrainable ?

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Facteur de performance ? Facteur entrainable ? De quelles façons (outils et méthodes) ?

Les outils utilisés afin de développer et entrainer la proprioception sont aujourd’hui très nombreux et variés

tels que les plateaux de Freeman, les divers coussins de

proprioception, ballons instables, les bosus, mini-trampolines, tapis instables, Swiss Ball. Depuis quelques années, de nouveaux outils d’entrainement sont apparus dans le monde du sport et de la performance de haut niveau dans plusieurs disciplines : les plateaux oscillants et les plateaux vibrants. Ces outils sont également beaucoup utilisés dans le domaine du fitness et de « l’entrainement pour garder la forme ».

L’entrainement sur surfaces instables et notamment sur ballons inclue le développement du contrôle neuromusculaire, de la force et de la stabilité musculaire (Jakubek, 2007). Ce type de séances entrainerait également une augmentation de la performance dans des activités d’équilibre notamment grâce { l’activation posturale fonctionnelle provoquée (Oliver, Di Brezzo, 2009). D’une autre part, de nombreuses études se sont penchées cette dernière décennie sur l’entrainement par vibrations et notamment sur le Whole Body Vibration training (WBV). En effet l’entrainement sur plateforme vibrante permettrait d’améliorer la potentiation neuromusculaire, d’augmenter l’activité électro-myographique des fibres musculaires et du système neuromusculaire pendant les vibrations et donc les qualités proprioceptives des Fuseaux neuromusculaires (Roelants and Co, 2006).

Ce type d’entrainement aurait-il des effets sur la performance directement visibles dans la pratique des activités physiques ? selon diverses études, il permettrait de légers bénéfices en Force et en puissance et par contre n’aurait aucun bénéfice sur la qualité de vitesse, chez des sujets entrainés (Wilcock and Co,2009). La vitesse au sprint, et la Force maximale des membres inférieurs ne serait pas affectés par un protocole de 5 semaines d’entrainement WBV isométrique et dynamique, ajouté aux entrainements habituels chez des sportifs très entrainés (Delecluse and Co,).

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Hypothèse de départ

Un entrainement sur plateaux vibrants, et plus spécifiquement les plateaux bio-oscillants avec des vibrations 100% verticales, permettrait une activation accrue des récepteurs proprioceptifs et ainsi engendrerait un effet positif sur différentes qualités physiques, telles que la vitesse - en ligne droite et spécifique à la discipline sportive du rugby-, la souplesse, la détente verticale et la force maximale des membres inférieurs.

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III.

Performance et proprioception

Méthodes et matériel

Sujets

20 sujets masculins membres du centre de formation du LOU Rugby, âgés de 18 à 22 ans participent { l’étude. Tous les sportifs participant à cette étude sont des joueurs de rugby de haut-niveau, suivant deux entrainements quotidiens tout au long de la saison. Nous avons choisi des joueurs exerçant { différents postes sur le terrain afin d’obtenir des groupes hétérogènes en terme de corpulences, de capacités et de qualités physiques. Le groupe de sujets est composé de plusieurs joueurs ayant des antécédents de blessures graves (rupture du ligament croisé, entorses…) au niveau des membres inférieurs. Nous avons donc tenu compte de cette donnée pour constituer les groupes de départ.

Protocole expérimental

Le protocole proposé consistait { vérifier l’efficacité de l’utilisation de plateformes vibrantes dans le cadre de la préparation physique des rugbymans. Ces plateaux oscillants utilisés avec un des groupes formés possédaient une particularité dans leurs modalités d’oscillations, { savoir des vibrations 100% verticales grâce { une technologie biooscillante (technologie « linkage » créée par Bodygreen, pour des vibrations sans à-coups grâce à une technologie de traitement sinusoïdale).

Le plan expérimental se déroule en trois phases, une première d’évaluation (session de tests T0) de la vitesse, de la détente verticale, de la souplesse de la chaine postérieure et de la force maximale des membres inférieurs, la mise en place du protocole d’entrainement en situation classique ou sur plateaux vibrants, et enfin l’évaluation de l’évolution des différentes qualités testées en début de protocole (session de tests T1).

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Performance et proprioception

Description de la procédure d’intervention

Description de la procédure d’évaluation :

La période de tests des qualités physiques était organisée sur une semaine (périodes de pré-tests (T0) et post-tests (T1)). Les différentes évaluations étaient reparties sur le début de la semaine et dans un certain ordre afin de ne pas altérer la performance d’un test { l’autre et également dans le souci de ne pas trop fatiguer les joueurs en vue du match du weekend : - Lundi midi : tests de vitesse (10 m + test spécifique rugby vitesse en changements d’appuis) - Lundi soir : muscu haut (séance normale) + tests optojump - Mardi midi : séance normale - Mardi soir : tests souplesse (« seat and reach ») + fin des tests de détente verticale - Mercredi midi : séance rugby - Mercredi soir : musculation : max membres inférieurs en 4 répétitions (1/2 squat + arraché) - Fin de semaine : suite du planning d’entrainement normal (spécifique rugby) Les premières mesures (T0) ont été effectuées lors de la 3eme semaine de Janvier et la semaine de post-tests (T1) a été effectuée lors de la seconde semaine de Mars.

Afin d’évaluer de façon valide les qualités physiques des sujets nous avons utilisé des tests standardisés pour mesurer les capacités de détente verticale, de souplesse, de vitesse et de force de l’ensemble des sujets. Tests de détente verticale : Squat Jump (SJ), Counter Movement Jump (CMJ) et Stiffness Tests de vitesse : 10m sprint, test de Cazorla 19m40 (2008) Test de souplesse : « seat and reach » Test de force max : 2 mouvements : ½ squat et Arraché L’ensemble des informations relatives aux évaluations des qualités physiques sont présentes dans le tableau ci-dessous.

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Les qualités physiques évaluées en T0 et en T1 étaient : schéma des tests

matériel utilisé

Squat Jump (SJ)

détente verticale

optojump + ordinateur Counter Movement Jump (CMJ)

7 sauts enchainés

Stiffness souplesse

"seat and reach"

step + règle graduée en cm

10m ligne droite cellules photoélectriques + plots + roulette de mesure

vitesse Appuis Test du 19m40 de Cazorla

1/2 squat

Cage à squat + barre olympique + poids

arraché

Barre olympique + poids

Force

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Le protocole d’entrainement durait 6 semaines, avec 2 séances hebdomadaires pour l’entrainement des membres inférieurs selon le protocole (2 séances sur plateformes vibrantes par semaine pour le Groupe Plateaux et 2 séances pour le Groupe Contrôle en salle de musculation). Le contenu des séances était identique pour les deux groupes durant tout le protocole. Les exercices composant les séances étaient les suivants :

Le Soulevé de Terre (SDT) (sur la plateforme P3 pour le groupe plateaux) Le mouvement d’arraché (haltérophilie) (sur la plateforme P1 pour le groupe plateaux) Le mouvement de ½ Squat (sur la plateforme P2 pour le groupe plateaux).

Description du programme d’entrainement sur 6 semaines :

Programme Volume Nombre d’exercices Exercices Nombre de séries par exercice Nombre de répétitions Durée de travail sur plateau (s) sans récup Durée totale sur plateau en une séance Intensité Pourcentage du 1RM sur l’exercice (%) Tempo ou temps de maintien en isométrie Temps de récup entre séries et entre exercices Amplitude de vibration (mm) Fréquence de vibration (Hz)

Semaine 1

Semaine 2

Semaine 3

½ squat 5

3 SDT 5

Arraché 5

½ squat 5

3 SDT 5

Arraché 5

½ squat 5

3 SDT 5

Arraché 5

6

4

4

6

4

4

6

6

6

15

10

10

15

10

12

15

15

15

15’

80

15’

60-65

60-65

80

70-75

20’

70-75

80

70-75

70-75

1’30 3’

1’30 3’

Tempo 3-2-1 2’ 3’

2’ 3’

2’ 3’

1’30 3’

1’30 3’

1’30 3’

Tempo 3-1-1 1’30 3’

1

3,5

10

1

3,5

10

1

3,5

10

20

10

3

20

10

3

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Programme Volume Nombre d’exercices Exercices Nombre de séries par exercice Nombre de répétitions Durée de travail sur plateau (s) sans récup Durée totale sur plateau en une séance Intensité Pourcentage du 1RM sur l’exercice (%) Tempo ou temps de maintien en isométrie Temps de récup entre séries et entre exercices Amplitude de vibration (mm) Fréquence de vibration (Hz)

Performance et proprioception

Semaine 4

Semaine 5

Semaine 6

½ squat 5

3 SDT 5

Arraché 5

½ squat 5

3 SDT 4

Arraché 4

½ squat 4

3 SDT 3

Arraché 3

6

4

4

4

3

3

3

3

3

30

15

15

30

10

10

10

10

10

25’

80

80

20’

80

5’’ iso

85-90

20’

85

85

90

90

90

10’’ iso

2’ 3’

2’ 3’

2’ 3’

2’30 3’

2’30 3’

2’30 3’

3’ 3’

3’

3’

1

3,5

10

1

3,5

10

1

3,5

10

20

10

3

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3

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Performance et proprioception

Matériel et mesures  Matériel utilisé pour les tests de qualités physiques : - cellules photo-électriques - optojump + ordinateur adapté (logiciel optojump) - plots + roulette de mesure - règle graduée en cm  Lieux : - halle UFR STAPS - salle de musculation du LOU Rugby  Matériel utilisé pour le protocole : - Il s’agit de 3 plateformes vibrantes : - la première selon une amplitude de 10mm et une fréquence de 3Hz (P1) - la seconde selon une amplitude de 1mm et une fréquence de 20Hz (P2) - la troisième selon une amplitude 3,5mm et une fréquence de 10Hz (P3)

(Voir annexes)  Lieux : - salle de musculation du LOU Rugby (groupe contrôle) - salle de musculation équipée de plateaux vibrants : Fit’N’Coach 237 rue Francis de Pressensé 69100 Villeurbanne Partenaire avec le LOU Rugby dans le cadre de cette étude

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Recueil des données Nous allons décrire les procédures de traitements des données en fonction des différentes qualités physiques mesurées. En ce qui concerne la détente verticale, les mesures ont été effectuées { l’aide d’un optojump et nous avons observé les hauteurs des différents sauts SquatJump (SJ) et Counter Movement Jump (CMJ), ainsi que la hauteur moyenne des 7 sauts effectués pour le test Stiffness. De cette façon, nous avons pu comparer les sujets de T0 (première session de tests) à T1 (seconde session des tests post protocole).

Concernant la souplesse nous avons mesuré la flexibilité de la chaine postérieure des sportifs { l’aide d’une règle graduée. Les résultats étaient récoltés en positif (les mains dépassent la pointe des pieds) ou en négatif (le sujet n’arrive pas { toucher ses pieds) en centimètres. Nous vérifions évidemment que les jambes des sportifs étaient bien tendues et nous leur demandions d’ôter leurs chaussures afin de ne pas fausser les mesures.

A propos de l’évaluation des vitesses, en ligne droite et spécifique, nous avons demandé aux sujets, pour chaque modalité, d’effectuer 2 essais { chaque test afin d’obtenir la meilleure de leur prestation. La mesure était prise grâce à un dispositif composé de cellules photoélectriques, leur pieds, des plots pour marquer les distances, une roulette de mesure précise ainsi qu’un cadran indiquant les temps de passage en secondes ({ 0,01 prés).

Les tests de force ont été effectués dans la salle de musculation du LOU Rugby en présence de préparateurs physiques qui veillaient au bon déroulement des évaluations. Le test du ½ squat était effectué dans la cage à squat, avec une barre olympique de 20kg et avec trois pareurs (autres sportifs et sujets de l’étude). De la même façon, le test de force sur le mouvement d’haltérophilie était effectué avec une barre adaptée.

Afin de mettre en commun l’ensemble des résultats des deux sessions de tests, nous avons utilisé le logiciel Excel pour créer les tableaux de données et ainsi pourvoir analyser statistiquement les résultats.

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Analyse statistique A la suite de la première session de tests des qualités physiques, et au regard des différentes caractéristiques des sujets, nous avons commencé par constituer les deux groupes et vérifié statistiquement l’homogénéité de ces deux groupes. Cependant il nous a fallu constituer les groupes de façon hétérogène dans leur contenu, c'est-à-dire mettre des joueurs expérimentés en haltérophilie, ou ayant déjà pratiqué des exercices de proprioception dans les deux groupes, ainsi que repartir de façon homogène les joueurs ayant subi des blessures graves au niveau des membres inférieurs. Pour cela nous avons utilisé les tests statistiques de Mann and Withney car nous sommes en présence de 2 échantillons non appariés. Nous n’avons pas trouvé de différence significative entre les deux groupes d’athlètes à T0.

valeurs de p selon les QP détente verticale

SJ CMJ Stiffness vitesse 10m spé. souplesse "seat and reach" force 1/2 squat arraché

T0 GC

GP 0,2177 0,4381 0,5727 0,4496 0,2502 0,6213 0,8299 0,1975

Par la suite nous avons utilisé les tests statistiques afin de comparer les résultats des deux groupes de sujets entre T0 et T1. Pour cela nous avons fait appel au test de Wilcoxon.

Pour finir nous avons voulu étudier les différences intergroupes en T1, phase pour laquelle nous avons une nouvelle fois utilisé le test statistique de Mann and Withney.

Remarque : afin de traiter statistiquement les résultats nous aurions pu utiliser une autre manière : le test statistique ANOVA à mesures répétées qui permet

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IV.

Performance et proprioception

Résultats

Le sujet de cette étude était d’examiner et de comparer les effets d’un entrainement musculaire de 6 semaines sur plateaux oscillants par rapport au même entrainement musculaire en conditions classiques. Les tests statistiques utilisés démontrent des différences significatives sur certaines qualités physiques testées au préalable entre le Groupe Contrôle (GC) qui s’est entraîné en salle de musculation classique et le Groupe Plateaux (GP) qui s’est entraîné (exactement les mêmes contenus dans séances) sur plateaux bio-oscillants aux vibrations 100% verticales.

Les trois problématiques de cette étude étaient les suivantes : - vérifier l’homogénéité des 2 groupes formés au début du protocole - pour chacune des qualités physiques testées, observer les évolutions de T0 à T1 pour chaque groupe de sujets (GC et GP) : qui a progressé ? de façon significative ? - pour chacune des qualités physiques, le groupe plateaux a-t-il plus progressé que le groupe contrôle ?

Voici les résultats à T0, lors de la première session de tests et à T1, lors de la seconde session de tests, pour les deux groupes de sujets : Qualités physiques

tests SJ

détente verticale

CMJ Stiffness 10m

vitesse Spé. souplesse

« seat and reach » 1/2 Squat

Force Arraché

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résultats

GC

GP

moyenne Ecart-type moyenne Ecart-type moyenne Ecart-type moyenne Ecart-type moyenne Ecart-type

T0 35,95 7,64871086 36,89 5,945951 28,54 5,67669701 1,89090909 0,08141923 5,09 0,17498571

T1 38,5 6,29285309 37,5888889 5,16610212 28,1222222 5,44214521 1,882 0,08854377 5,118 0,14778363

T0 40,3727273 7,78563946 38,6636364 6,8501493 29,9 6,94564612 1,92363636 0,12257836 5,24 0,27107195

T1 37,7888889 6,92846383 36,3333333 5,82172655 29,3 7,43673315 1,89333333 0,1003743 5,00555556 0,16919745

moyenne Ecart-type

3,36363636 6,98960267

4 7,21110255

5,63636364 7,72363551

7,1 7,23341014

moyenne Ecart-type moyenne Ecart-type

182 38,5284887 54 8,43274043

222 43,4101883 60 10,2740233

182,727273 36,0807176 59,0909091 7,35465221

235 37,1931893 68,5 6,68746755

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Performance et proprioception

Légende : T0 : session 1 de tests (précédent les 6 semaines d’entrainement du protocole) T1 : session 2 de tests (suivant les 6 semaines d’entrainement du protocole) GC : Groupe Contrôle GP : Groupe Plateaux NS : Non Significatif * : significatif à 5% (<0,05) ** : significatif à 1% (<0,01)

valeurs de p selon les QP

T1 GC

détente verticale vitesse souplesse force

SJ CMJ Stiffness 10m spé. "seat and reach" 1/2 squat arraché

GP 0,8945 0,6587 0,9296 0,6818 0,2053 0,3966 0,0449 0,2683

Analyse de la détente verticale On

observe

que

la

performance des joueurs en détente

verticale

et

principalement sur le Squat Jump

(SJ)

influencée

n’a

pas

été

par

un

entrainement spécifique des membres inférieurs durant 6 semaines,

selon

les

2

méthodes d’entrainement : - Classique - Sur plateaux vibrants

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Il en est de même pour les deux autres performances en détente

verticale

testées

pour ce protocole: le Counter Mouvment Jump (CMJ) et le Stiffness. Le protocole proposé sur les 6 semaines d’entrainement n’a pas eu d’impact sur la qualité de détente verticale des joueurs.

Il n’y a pas de différence significative

entre

les

hauteurs moyennes de sauts mesurées

pour

chaque

groupe entre T0 et T1. L’entrainement sur plateaux bio-oscillants n’a donc pas d’effet verticale

sur

la pure

détente en

concentrique (SJ), la détente pliométrique (CMJ) le cycle étirement-détente, ni sur la raideur de cheville des sportifs. En effet la performance au test Stiffness n’a pas évoluée de T0 à T1. On peut même remarquer que les hauteurs moyennes de sauts ont diminuées pour le groupe entraîné sur plateaux, contrairement au groupe contrôle pour lequel les performances en détente verticale restent similaires ou augmentent légèrement. Cependant ces différences ne sont pas significatives.

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Analyse de la vitesse On remarque que les performances en vitesse ont évolué de façon significative pour le Groupe Plateaux (GP). En effet les temps au 10m en ligne droite et en vitesse spécifique rugby (course avec changements de direction) diminuent de manière significative (p<0,05) pour le GP contrairement au Groupe Contrôle (GC) qui voit ses moyennes de temps au 10m diminuer très légèrement (amélioration) et augmenter légèrement pour la course avec changement de direction.

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Analyse de la souplesse On constate que la qualité de souplesse entraînés

des sur

joueurs

plateformes

vibrante a été améliorée de façon

significative

en

6

semaines, contrairement a celle

des

entrainement

joueurs

en

classique.

Cependant on note tout de même une progression de la souplesse pour l’ensemble des sujets de T0 à T1.

Analyse de la Force musculaire

Chacun des groupes a progressé de façon significative en force, que ce soit sur le mouvement de ½ squat ou le mouvement d’haltérophilie d’arraché.

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Performance et proprioception

Nous remarquons qu’en ce qui

concerne

le

mouvement d’arraché, les deux groupes obtiennent des

résultats

différents

significativement de T0 à T1 et en T1 alors qu’ils étaient homogènes en T0. Ceci montre donc un impact significatif et positif de l’entrainement en force sur plateaux vibrants par rapport à un entrainement classique pour la qualité de force des membres inférieurs notamment pour les mouvements d’haltérophilie.

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V.

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Discussion

Contrairement { ce qu’avait décrit Delecluse and Co. dans son étude sur des sportifs entraînés, nous avons montré ici une amélioration de la performance en vitesse (linéaire et non linéaire) pour les sujets du groupe ayant suivi des séances sur plateaux oscillants. De la même façon, ces sportifs ont vu leurs performances en force maximale des membres inférieurs augmenter à la suite du protocole. Cette observation s’applique également aux sujets du groupe contrôle mais la différence significative entre GC et GP à T1 sur le mouvement d’arraché montre une progression accrue de la performance pour le groupe plateaux.

Interprétations et Limites méthodologiques

Au regard des résultats de cette étude expérimentale, on peut remarquer que ceux-ci répondent en grande partie à notre hypothèse, notamment en Force, vitesse et en souplesse. Effectivement la progression visible de la performance de ces trois qualités physiques pour le GP plateaux atteste de la pertinence d’un entrainement sur plateformes bio-oscillantes. En ce qui concerne les qualités de Force maximale, on remarque des améliorations significatives (limite du seuil de significativité fixé à 5% (*) ou à 1%(**)) pour les deux groupes de sujets. Ces différences significatives sont dues à l’entrainement en force que les sujets ont suivi durant les 6 semaines du protocole, mais également { l’exécution technique qui s’est nettement améliorée au cours de cet entrainement et qui a donc influencé de façon positive les résultats. On peut noter en parallèle la tendance générale des 2 groupes à augmenter leurs performances de T0 à T1 pour la plupart des qualités physiques évaluées (mis à part la détente verticale).

On pourrait interpréter ces évolutions au regard de la motivation et de l’envie des sujets à effectuer les séances du protocole. En effet on imagine un regain d’intérêt pour les sujets ayant fait partie du groupe Plateaux du fait que c’est une méthode d’entrainement hors du commun et complètement nouveau pour eux. On suppose donc que la motivation a pu également joueur en la faveur des résultats du GP. On peut noter également que ces

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derniers, les sportifs du GP, ont bénéficié d’un soutien technique plus poussé que les sportifs du Groupe Contrôle.

On peut aussi supposer que l’évolution morphologique de chacun des sujets a pu joueur un rôle dans l’évolution des performances. En effet les sujets masculins participant à cette recherche sont âgés de 17 à 22 ans et pour certain le protocole proposé se déroulait dans une période de fin de maturation. On peut donc imaginer que ce point peut également expliquer la performance, notamment en force du GP.

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VI.

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Conclusion

L’entrainement sur plateaux bio-oscillants semble être favorable à la performance. En effet les différents résultats évoqués ci-dessus montrent un effet réel et positif de ce type d’entrainement sur les qualités physiques du rugbyman et notamment la Force, la Vitesse et la souplesse. Cependant, nous pouvons noter des points « négatifs » à cette étude que sont les différents problèmes rencontrés lors du protocole qui constituent des limites et biais à cette recherche. Effectivement nous avons rencontré des difficultés lors des séquences d’évaluation des qualités physiques, notamment de la seconde session de tests, { la suite du protocole d’entrainement (T1). En effet certaines mesures n’ont pu être effectuées en même temps sur l’ensemble des sujets (pas le même jour), ce qui nous a poussé { décaler, pour certains joueurs, les périodes de tests. D’autre part, malgré le faible nombre de sujets participant { l’étude, nous avons été confronté { l’absence de certains joueurs, car l’acquisition d’un groupe permanent stable de sujets constitue une grande difficulté lors de la saison sportive. Cependant ces soucis ont été rencontrés au niveau des 2 groupes de sujets (groupe contrôle et groupe plateaux). Le court délai qui nous été imparti pour effectuer la seconde session de tests et le traitement des résultats fait également partie des limites méthodologiques de cette expérience. En réponse { ces obstacles, nous pouvons proposer des solutions afin d’améliorer la recherche. A savoir qu’il serait certainement plus intéressant de mener ce genre d’étude expérimentale sur une autre période la saison, particulièrement lors de la première partie de l’année (septembre à décembre), phase durant laquelle les matchs sont moins nombreux, les joueurs plus disponibles et la charge d’entrainement est moindre.

Toutefois, malgré ces limites, cette étude contient des éléments plus que positifs concernant et intéressant la performance sportive. En effet l’évolution concomitante de plusieurs qualités physiques s’avère être primordiale pour promouvoir une méthode d’entrainement. L’augmentation simultanée, significative, des qualités de force, de vitesse et de souplesse, non au détriment l’une de l’autre montre l’intérêt que l’on peut porter { ce type d’entrainement sur plateaux bio-oscillants. Son intégration dans la

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planification annuelle d’un groupe de joueur permettrait d’obtenir des améliorations importantes et parallèles des qualités physiques primordiales du rugbyman.

Perspectives et Applications pratiques

D’une autre façon, il serait maintenant intéressant de compléter cette étude sur le plan de la coordination, de l’agilité et des habiletés techniques. Un entrainement neuromusculaire sur plateaux aurait-il des effets similaires ou inverses sur d’autres qualités physique et finalement sur la performance en général sur le terrain. Cette méthode d’entrainement entrainerait-elle plus ou moins de blessures au niveau des membres inférieurs par rapport à un entrainement classique ? Est-ce que l’adresse seraitelle perturbée suite { une période d’entrainement sur surface instable ? Nous proposons ici des pistes de recherches ou perspectives de travail qui nous permettrait de faire avancer et compléter nos connaissances sur cette méthode d’entrainement { la performance. Il aurait été également intéressant de tenir compte des postes occupés sur le terrain par les différents sujets, afin de pouvoir comparer les types de joueurs et classer les différents effets de ce type d’entrainement sur telle ou telle qualité physique en fonction du poste du joueur.

En tant que préparateur physique, j’ai pu me questionner sur l’intérêt d’un entrainement spécifique en gainage sur ce type de matériel. En effet en sachant que le gainage est un facteur de performance indispensable au rugbyman, un entrainement sur plateformes bio-oscillantes semblerait très intéressant pour les sportifs. Aurait-il un impact important sur la préparation du joueur et donc sur sa performance dans le jeu ?, notamment pour les joueurs avants, qui sollicitent à chaque instant les muscles du tronc lors des phases de contact dans le jeu.

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Remerciements LOU (centre de formation : bureau, directeur, entraineurs, préparateur physique, les joueurs qui ont accepté de devenir des cobayes durant quelques mois …) FIT’N’COACH TUTEUR DE MEMOIRE BODYGREEN

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VII.

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Bibliographie

- Collet C. Mouvements et Cerveau, Neurophysiologie des Activités physiques et sportives. De Boeck Université, 2002.

- Geneste M. Incidence des ruptures du LCA chez le jeune rugbyman et intérêt de la prévention. Journal de Traumatologie du Sport, 2008, no 25, 140-143.

- G.D. Oliver and Di Brezzo R. Functional balance training in collegiate women athletes. Journal of Strength and Conditioning Research, 2009, 23(7), 2124-2129.

- Jakubek M.D. Stability Balls: Reviewing the literature regarding their use and effectiveness. Strength and conditioning Journal, 2007

- Wilcock I.M., Wathman C., Harris N., and Keogh J. Vibration Training: could it enhance the strength, power, or speed of athletes? Journal of Strength and Conditioning Research, 2009, 23(2), 593-603

- Wilmore J.H. and Costill D.L. Physiologie du sport et de l’exercice, Adaptation physiologiques { l’exercice physique, DeBoeck Université, 2002

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VIII. Annexes Plateaux bio-oscillants , Fit’N’Coach :

P1 P2 P3

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Données brutes ½

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DonnĂŠes brutes 2/2

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Programme d’entrainement sur les 6 semaines

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