edition september

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Claudio Salviano Italian Photographer





Riccardo Guasco - Art from Italy


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YUKI MINAMI Art from Japan 13





Pascale Cfey French Artist

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Art from Paris, France

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Né à Brest le 20 avril 1987, L’artiste Jean Guillaume Le Roux, signe aujourd’hui sous ses initiales JGLR. Baigné dans le street art depuis sa plus petite jeunesse, l’artiste apprend très vite la technique du graffiti. « Au collège, je devais avoir 14 ans, je faisais du graff sur papier avec un pote, on s’entendait bien avec la prof d’art plastique, c’est là que j’ai appris mes premiers lettrages » Puis de la théorie à la pratique, il enchaîne sur le vandale. « Je faisais les escaliers, les murs, on taguait STK, le Skate Trash Krew, on écoutait du punk et on faisait du skate prêt de la gare. C’était ça Brest, trainer à la gare, la rue m’a vraiment fait grandir, il y avait les emmerdes, les bons moments, les nuits. » Après 20 ans passé dans le Finistère l’artiste arrive à Nantes « Là bas j’ai trouvé un nouveau Krew, mais les bombes coutaient trop cher alors je tagguais au poska et puis c’était nul pour le graff, c’était trop chic. » C’est à cette période que Jean Guillaume découvre Arman, Yves Klein et la peinture. C’est aussi à cette période que l’artiste voulant vivre de son art se retrouve à la rue puis dans un foyer. En travaillant de nuit il obtient son bac en 2008, et pousse des études de langage à la fac. « L’art était devenu un défouloir, je faisais de l’action painting sur toile à la Pollock. J’écrivais beaucoup au foyer et je correspondais avec des artistes parisiens. » Après avoir été reçu sur liste d’attente aux Beaux Arts d’Angers, en 2010 il obtient de pouvoir étudier l’art à Paris. Il y retrouva ses amis artistes et découvrit la sculpture et l’art numérique. « En 2011 je faisais ma première œuvre numérique, la même année je faisais ma première expo. » Rentré en 2012 à l’institut d’étude supérieure d’art, l’artiste soutient la création numérique en rédigeant un mémoire sur les pionniers de l’art numérique en Russie. Il obtiendra par la suite la critique de Dominique Moulon, auteur de « Art contemporain nouveaux médias » aux éditions Scala et collaborera avec l’artiste pionnier du net art, Fred Forest l’enfant terrible. Sa collaboration prendra la forme d’un personnage numérique de pirate de l’art nommé Albator 21 crée en soutient du rejet du marché de l’art de Fred Forest par le centre Pompidou. « Albator 21 dit appartenir au groupe de hacker des anonymous. En fait c’est simplement que le personnage peut être n’importe qui, il est virtuel, c’est une idée de trouble fait sur le marché de l’art, d’empêcheur de tourner en rond. Et je pars du principe que le street art devrait être légal, je me bats contre la censure.»

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La démarche de JGLR est une vaste série de questionnements sur l’art lié avec un profond impact sociologique. « Je pense que l’art doit refléter une époque, c’est pour cela que j’ai choisi d’utiliser l’électronique, c’est le symbole du virtuel qui imprègne notre culture contemporaine.» Prenant la matière au sens propre l’artiste rejette les courants conceptuels pour laisser le sens intrinsèque des matériaux s’exprimer. « La terre c’est la matrice, les végétaux la vie, le fer l’industrie... » S’interrogeant sur l’histoire de l’art à travers ses études théoriques l’artiste recherche un sens simple et accessible via une esthétique intuitive. L’idée que l’art doit être proche d’une réalité quotidienne pour la transcender sans être élitiste à la manière du peintre Caravage. « Notre réalité c’est l’ère d’internet, même les luttes sociales sont en partie dématérialisées, comme lors du printemps arabe où les réseaux sociaux ont joué un rôle majeur. Il fallait que je trouve une esthétique virtuelle. » Cette esthétique il la façonnera en sculptant des objets iconologiques détournés dans une mise en scène narrative qui parle d’elle-même, comme cette main électronique sur laquelle il fait germer une pousse. Reprenant la célèbre image de dieu insufflant la vie à Adam sur la fresque de la chapelle Sixtine de Michelangelo il démontre qu’il existe une forme de vie spontanée dans le monde numérique. Propos recueillis par Alona Pestereva









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Featuring Photos by Paolo Fiusco






Carlos Silos

Art from Mexico

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Stephani San Francisc Photog


ie Rigsby co Bay Area grapher

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Veronica Contu Italian Model







Claudio Salviano Fashion Photographer

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Ricardo Guasco Artist from Italy.

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Yuki Minami. Japanese Illustrator

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Pascale Cfey Artist from France

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Jean Guillaume Le Roux Art from Paris

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Manuela Kali Italian Photographer

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Carlos Silos. Art from Mexico

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Paolo Fiusco Fashion Photographer

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Stephanie Rigsby Artistic Photographer

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art and fashion60 Miami - USA Veronica Contu Artistic Model


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B www.bogamia.com art and fashion digital magazine

Reproduction of information, pictorial or photographic material is prohibited. Logos and registered trademarks contained in this website are property of their respective artists and or organizations.

Carlos Huete Editor Ximena Zamudio Art Director. Miami- USA 2012 Bogamia Š


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