ÉDITO DU DIRECTEUR GÉNÉRAL L’EPA Bordeaux Euratlantique met en œuvre depuis bientôt 10 ans l’une des plus vastes opérations d’aménagement de France, dans le cadre d’une opération d’intérêt national (OIN). L’action que mène l’EPA au bénéfice du territoire – développer des quartiers mixtes de centreville, attirer 30 000 emplois et générer une offre de logements pour 50 000 personnes, accessibles à tous – a donc une résonance particulière à l’échelle nationale. L’OIN Bordeaux Euratlantique a en effet vocation à être un terrain d’expérimentation de politiques publiques et d’initiatives privées, un lieu où de nouveaux procédés et de nouveaux services sont mis au point. Construction bois, évolutivité des immeubles, maquette numérique de territoire, cohésion territoriale ou sociale, voici quelques-uns des nombreux thèmes ayant fait l’objet de développements concrets ces dernières années. Alors que Bordeaux Euratlantique se situe quasiment à mi-parcours, il a semblé utile de prendre du recul sur l’évolution des pratiques induites par l’opération, tant pour l’aménageur public que nous sommes que pour nos partenaires publics et privés. Ce regard rétrospectif interroge certaines intuitions et réserve quelques surprises.
STÉPHAN DE FAŸ Directeur général de l’EPA Bordeaux Euratlantique
Il livre surtout quelques repères précieux au moment où Bordeaux Euratlantique s’apprête à se projeter dans la décennie à venir : - Par l’ampleur du chemin parcouru tout d’abord ; la diversité des sujets abordés, les résultats, pour beaucoup tangibles : tout cela nous a sincèrement surpris, et c’est bon signe ! Au quotidien, innover n’est pas un objectif en soi. Il s’agit plutôt d’un moyen de répondre aux enjeux qui se présentent à nous, sans les esquiver et sans nous réfugier dans le réflexe stérile du « on a toujours fait comme ça ». - Ce travail nous rappelle par ailleurs qu’innovation ne rime pas toujours avec technologie ou investissements lourds. Relever les défis qui jalonnent la réalisation d’une OIN comme Bordeaux Euratlantique appelle souvent la production de réponses sobres, en moyens techniques et en moyens financiers. - Enfin, on ne fait rien seul ! Sans la relation de confiance nouée depuis l’origine avec les services de l’Etat, des collectivités territoriales, avec les habitants, avec les entreprises, les enseignements de ce recueil seraient sensiblement moins riches. Mark Twain disait : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! » Ne pas craindre de s’attaquer à ce qui parait à première vue inatteignable, voilà peut-être la plus belle marque de fabrique de cette opération d’intérêt national.
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