BORD’ERLINE
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MARS
#2
EDITO
Rédaction
Un an s’est écoulé depuis notre première édition du BORD’ERLINE. Un an de changement où internet nous a fait revoir notre concept. Désormais version digitale, avec un site en préparation, le BORD’ERLINE ne change que par sa forme. Connecté au Monde, libre et irréductible, nous avons voulu vous offrir une version sans limite des choses. Aller au delà, découvrir et faire connaitre, telles sont nos motivations. Découvrez donc à travers trois rubriques ce que nous avons voulu vous proposer: des sujets d’actualité, des sujets sur Bordeaux et des sujets culturels. Entre échange, esthétisme et avantgardisme, vous franchirez les limites, et vous vous évaderez. Et en ces temps difficiles où morosité et sceptiscisme vont de paire, rien ne vaut une petite escapade BORD’ERLINE. Be BORD’ERLINE, voilà notre état d’esprit. Parce que nous pensons que se contenter de voir l’horizon ne suffit pas, franchir la limite, voilà ce qui nous permet d’agir, et en définitive, de changer notre monde. Pour un Bordeaux sans limite! Pour une jeunesse sans limite! Justine Rochereuil
Rédactrice en Chef - Justine Rochereuil Responsable BORD’AIRLINE - Anais Anjary Responsable BORDEAUXLINE - Clémence Peret Responsable BORD’ARTLINE -Jean-Baptiste Truong Journalistes Anais Anjary Juliette Lasserrade Justine Rochereuil Clémence Peret Justine Bailly Anaëlle Durand Chun-chia Chang Valentin Bonnichon Bérengère Cabrero Jean-Baptiste Truong Claire Montagne Communication Annelise Spillemaecker Justine Rochereuil Conception Graphique Justine Rochereuil Crédits Photographiques Salomé Devis Marine Paquien Justine Rochereuil
BORD’AIRLINE (C’est dans l’air du temps) Qatar: A la conqête du Monde Rendez-vous en Terre Inconnue: Vanuatu Connecte-toi
QATAR
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QATAR : A la conquête du monde Ne vous fiez pas aux apparences. Certes, sur un planisphère le Qatar ne fait pas fière allure avec sa petite taille – l’équivalent d’un département français – mais sur le plan géopolitique ses ambitions sont immenses. Depuis quelques mois, il est difficile de ne pas entendre parler du Qatar mais en réalité depuis trois ans ce pays est devenu le premier investisseur du monde. C’est par les médias et le sport que le Qatar se fait connaître du grand public français.
Le rachat du PSG l’année dernière est loin d’être passé inaperçu. Quant à sa célèbre chaîne télévisée Al-Jazira avec laquelle il a déjà gagné une bataille au Moyen Orient, c’est en France qu’il s’implante avec le groupe Al-Jazira France et sa nouvelle chaine de sport BeIn Sport. Cerise sur le gâteau, sa désignation comme organisateur de la Coupe du monde de football 2022 lui confère un rayonnement international qui va bien au-delà de l'univers du ballon rond. Faut-il avoir peur de son influence croissante?
Poser cette question, c’est déjà risquer de fâcher cet interlocuteur privilégié de la France, précieux investisseur en temps de crise. S’agit-il d’une folie des grandeurs associée à sa jeunesse (l’indépendance du Qatar date de 1971) comme le laisse croire les medias ou au contraire d’une stratégie bien ficelée ? Folie des grandeurs ou acquisitions rationnalisées ? Lorsque le cheik Hamad arrive au pouvoir il n’est pas aussi riche qu’aujourd’hui. Il a pourtant l’ambition de faire concurrence à son voisin l’Arabie Saoudite. Comment en est-il arrivé là avec des investissements limités ? Il trouve la solution dans les médias. C’est lors de la première guerre du Golfe que le Qatar décide de lancer la chaine Al-Jazira afin de donner une vision arabe de l’actualité. Le pays s’appuie sur les milliards que lui rapportent ses ressources naturelles en gaz pour batir sa puissance financière en profitant des opportunités qui se présentent. Mais depuis peu, le Qatar ne compte rien laisser au hasard. Il élabore deux outils de planification, Qatar National Vision 2030 et Qatar National Development Strategy 2011-2016 qui donnent un cadre mieux défini aux acquisitions, de plus en plus souvent liées à des partenariats. Le transport aérien a été l’un des premiers secteurs développés par Doha avec Qatar Airways. Avec la Qatar Foundation de cheikha Mozah, qui a attiré une dizaine de grandes universités américaines sur place ainsi que le français HEC, Doha espère instaurer une «société de la
connaissance» et attirer des étudiants de tout le Moyen-Orient. Des liens étroits avec la France Si les investissements qataris dans le sport et les medias sont connus, ils ne se limitent pas à ces domaines. En novembre 2011, Kamel Hamza, élu UMP de La Courneuve (Seine-Saint-Denis), se rend au Qatar dans l’idée de lever des fonds pour les entrepreneurs des banlieues. «De nombreux porteurs de projets viennent nous demander de les aider, parce que les banques ne leur prêtent plus, raconte Kamel Hamza. Pourquoi ne pas essayer du côté du Qatar, pays ami de la France?» Bingo. Le souverain, cheikh Hamad ibn Khalifa al-Thani, accepte. Dès le 8 décembre, l’ambassadeur du Qatar à Paris annonce la création d’un fonds d’investissement doté de 50 millions d’euros. Une manne pour les banlieues françaises, un grain de sable pour ce richissime Etat du Golfe, qui jongle avec des milliards d’investissements ce qui n’est pas pour déplaire à la France. Celle ci s’est d’ailleurs efforcée d’entretenir des liens étroits avec Doha. Un accord de sécurité et de défense les lie depuis 1994, une convention fiscale, réaménagée en 2008, facilite les investissements de l’émirat en France, et les entreprises françaises se taillent une place de choix au Qatar.
Pari sportif L’omniprésence du Qatar dans les médias ces derniers mois pourrait donner l’impression que les qataris dépensent sans compter et de manière irréfléchie voire incohérente mais il n’en est rien. Le rachat du club parisien n’est pas un coup de tête : une valorisation raisonnable d’une cinquantaine de millions d’euros, une marque sous-développée à l’international et, surtout, un potentiel énorme, compte tenu de l’absence de concurrence dans la région francilienne et de la renommée de Paris. Bref, le PSG est une perle pour qui dispose de moyens et veut se faire connaître partout dans le monde. S’il vit dans l’abondance du fait de ses ressources gazières, le Qatar sait que la manne ne sera pas inépuisable. Le sport est un relais de croissance idéal mais aussi un moyen de rayonner. Car si le sport, pour ce jeune pays à la merci de l’Iran et de l’Arabie saoudite, est une affaire de business, c’est aussi un instrument pour bien se placer sur l’échiquier géostratégique international. Mais surtout, le sport sert de vecteur de nationalisme et de ferment d’unité décisif à un pays dont l’histoire commence en 1971. Comme l’explique l’émir du Qatar, « le sport est la seule religion pratiquée par tout le monde ». Les qataris ne s’y sont pas trompés… A.A
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RENDEZ-VOUS EN TERRE INCONNUE: VANUATU © Google Images
Laissez-vous entraîner vers de lointains rivages dans un archipel aux sonorités étranges et sauvages (en particulier pour nos langues d’occidentaux) : le Vanuatu. Allez, je vais vous aider, ça se prononce Vanouatou. Etape suivante et non des moindres : où c’esty donc? Larguez les amarres moussaillons, et tenez-vous prêts à accomplir un long périple en terre (in)connue, à affronter vents et marées, car oui, nous allons dans le Pacifique non loin de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande !
irruptions volcaniques, les cyclones, sans compter les tremblements de terre qui peuvent survenir à tout moment) et puis bien évidemment d’humour ! Bien petits téméraires, il est grand temps de débarquer sur les côtes de la capitale (44 000 habitants, à tout casser), Port-Vila qui se situe sur l’île d’Efaté. N’ayez crainte de la chaleur (méfiezvous plutôt de l’humidité qui permet à ces charmantes bêtes que sont les moustiques de proliférer), allons faire un tour du côté de chez moi et comme diraient les ni-Vanuatu « Welkam long Autant vous prévenir tout de suite, si vous consen- Vila ! ». tez à vous lancer dans l’aventure munissez-vous d’une sacrée dose de patience (36h de vol au Nous y voilà, oui, en haut de cette colline avec minimum, sans compter que vous allez vous cette vue époustouflante sur le lagon, ces eaux frotter à l’incontournable « Vanuatu time »), de d’un bleu turquoise où miroite un soleil dont l’inexcourage (âme sensible s’abstenir, ici on ne ba- pugnable arrogance de la beauté nous asperge dine pas avec les bestioles en tout genre, les
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… mais je m’emballe. En face de vous se trouve la charmante île qui répond au mignon petit nom d’Iririki et … Ah oui ! J’allais oublier, ces piaillements et grognements pour le moins étranges et intempestifs que vous entendez ce sont les poules et les cochons des voisins. Oui, oui, oui chers voyageurs, sachez qu’ici, en pleine capitale cochons et poules sont les bienvenus, ne soyez pas étonnés, il se pourrait même qu’ils soient vos compagnons de vol lorsque que vous irez dans les îles. Un petit conseil tout de même en ce qui concerne les relations de voisinage. Mes chers voisins (4 familles qui vivent ensemble) font partie d’une tribu très puissante et respectée de l’île mystérieuse de Tanna, il nous faut donc respecter les règles de La Coutume afin de les honorer. Suprême marque de respect, offrez leur un cochon (dont les dents sont traditionnellement portées autour du coup par les chefs de vil-
lage, signe incontestable de virilité et de pouvoir) et vous aurez en échange des sacs tressés en feuilles de cocotier ou des nattes. Si vous vous refusez à accomplir de tels offices et les traitez avec mépris, gare à vous, ils pourraient faire usage de la magie noire, tout du moins c’est ce qu’ont pour habitude de penser les gens de Port-Vila quant aux habitants des îles d’Ambrym et de Tanna. Mais je suis sure que quelques mots de bichlamar (la langue officielle) ne seraient pas pour vous déplaire et pourraient s’avérer utiles dans certaines circonstances. Reconstituons donc de ce pas un dialogue simple et banal de la vie quotidienne :
“Hello, olsem wanem ? I gut o i no gut ?” (Salut, comment ça va ? Bien ou bien ?) « I stret nomo, I stret » (Ca va, ça va) « Yurait, allé tata » (D’accord, allez ciao) Surtout ne paniquez pas si votre interlocuteur ne cesse de faire des mouvements de sourcils, de les lever et de les abaisser comme s’il vous aguichait, sans prononcer un mot, c’est simplement sa façon à lui d’acquiescer, qui, soit dit en passant, est très utile. Bon, il commence déjà à se faire tard, le soleil décline (il est 18h00), je sais bien que vous êtes fatigués du voyage, en décalage horaire et tout le tintouin, mais pour ce premier soir, j’insiste,
faisons comme partout ailleurs, testons « PortVila by night » ! Prenons donc un taxi (rempli de moquette comme il est de tradition, par 30 degrés , je concède que cela peut au départ être déroutant) et filons comme le vent à travers les rues surpeuplées en cette chaude et belle soirée de décembre. Oui, j’aurais aimé pouvoir vous dire que les choses se déroulent ainsi, avouez vous m’avez crue ! Mais c’était sans compter ce mythique « Vanuatu time » et les magnifiques routes cabossées, trouées, crevassées par les pluies torrentielles qui s’abattent épisodiquement sur notre belle capitale ! Mais alors, entre deux cahots (et donc deux bosses) je m’en vais vous expliquer ce qu’est le Vanuatu time. Pour faire simple, disons qu’il est inutile de demander à notre chauffeur de se presser, c’est un concept
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absolument vide de sens pour lui. Après tout, quel intérêt y aurait-il à se dépêcher dans une ville où les feux rouges n’existent pas et sur une île dont on fait le tour en une journée à peine ? Prenez le temps de vivre les amis, profitez ! Je vois que vous demandez avec avidité quelle sera notre destination pour cette soirée de folie, eh bien la voici : le Nakamal. Traditionnellement réservé aux hommes (et aux dernières nouvelles c’est toujours le cas, excepté pour vous, chères amies touristes) c’est l’endroit où l’on boit le Kava. Non, promis, je ne suis pas en train de me moquer de vous en inventant des noms incongrus. Bon alors le Kava c’est une préparation obtenue à partir de la racine de poivrier et qui a la particularité d’insensibiliser votre corps … une sorte de drogue locale pour être plus précise. Ah ben
vous voyez que ça peut être funky les soirées à Vila ! Oui enfin on ne peut obtenir ce résultat (être dans les vaps) qu’à la condition sine qua non de boire la mixture, et vue vos têtes, c’est pas gagné (il est vrai que c’est mauvais… mais on s’y fait !). Allez, après moult péripéties, direction le lit, rêvez bien les amis ! J.L
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CONNECTE-TOI
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En plein tournage de son dernier film, CasseTête Chinois, Cédric Klapish est la personne à suivre sur Twitter! Vous y découvrirez un Romain Duris adepte des siestes, une nouvelle Cécile de France et une Kelly Reilly magnifique. En bonus, des scènes du tournage à New York et quelques indices sur l’intrigue du prochain film!
MY SEEEN Amoureux du cinéma, ce réseau social est fait pour vous. My Seeen est une toute nouvelle application qui vous permet de partager les films que vous aimez avec vos amis, de les commenter, les noter, ou encore de consulter les avis de vos amis sur un film que vous aimeriez voir. My Seeen, c’est comme si vous aviez la possibilité d’être un cinéphile averti. Un film vous plait? Allez découvrir la bande annonce, le casting et des photos du tournage en quelques clics. Pour ceux qui aimaient Télérama et Allociné, cette application gratuite saura vous ravir. A télécharger d’urgence! J.R
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BORDEAUXLINE (C’est sur Bordeaux) Urbanisme: Une nouvelle jeunesse pour Bordeaux Semaine du Digital Photographies: Salomé Devis Ose la Politique Escapades: Bassin d’Arcachon et Dune du Pyla
URBANISME: UNE NOUVELLE Vous y vivez depuis quelques mois voire quelques années, vous croisez partout ces grands « trucs » qui vous font dire que notre belle ville de Bordeaux est sans cesse en travaux, vous vous demandez pourquoi on n’a cessé de parler de ce nouveau pont, qui après tout n’est qu’un pont, enfin bref tout vous interpelle ici… Cet article est alors fait pour vous !
tramway ! C’est à partir de 1995 que le maire Alain Juppé, qui succède ainsi à Jacques Chaban-Delmas, lance un grand programme de rénovation de la ville de Bordeaux et réinstalle le tramway dans la ville pour la troisième fois. Et oui, le premier tramway bordelais fut inauguré en 1880 et était alors tracté par des chevaux. En 1900, la première ligne de tram électrique vit le jour à Bordeaux et disparut en 1958. Petite Mais commençons par le commencement, par anecdote : on compte une centaine d’accidents ce que vous voyez tous les jours, par ce que depuis le lancement du tramway, ce qui reste vous fréquentez tous les matins dans une am- beaucoup moins important qu’au moment où biance très chaleureuse : la ville de Bordeaux Bordeaux était entièrement circulable par les telle que vous la connaissez aujourd’hui, avec ses automobilistes ! jolis quartiers, ses moins beaux, et surtout son
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JEUNESSE POUR BORDEAUX Hormis l’inauguration d’un nouveau tramway, le plan d’urbanisme mis en place par Juppé a permis de réhabiliter de nombreux quartiers comme Saint-Pierre, Victor Hugo et Saint Michel.
stade Chaban-Delmas dans quelques années, mais pas pour autant sa destruction : un appel à idées pour l’utilisation de l’ancien stade a été lancé l’été dernier pour le site du Parc Lescure.
Mais d’autres projets d’envergure ont également été lancés à Bordeaux plus récemment, et celui-là ravira les amateurs de la vigne et de l’Histoire : le Centre Culturel et Touristique du Vin de Bordeaux, CCTV pour les initiés, dont l’ouverture est prévue pour 2015. Ce centre proposera une expérience multi-sensorielle du vin, au cœur du quartier de Bassins à flots et espère ainsi impulser un nouveau souffle à cette espace en perte de vitesse et délaissé. Les visiteurs pourront également bénéficier d’un service de mise en ligne des expositions qui se dérouleront dans le CCTV, prouvant une fois de plus qu’on peut allier culture et technologie. Plus qu’un simple lieu d’exposition, le CCTV sera avant tout l’un des monuments phares du nouveau Bordeaux puisque l’architecture et les matériaux utilisés « évoqueront l’âme du vin, entre le fleuve et la ville ». Une seule chose à retenir : foncez-y dès son ouverture, oui vous avez le temps de vous préparer me ferez-vous remarquer, pour admirer cet espace qui allie toute la richesse de la culture bordelaise.
L’inauguration du Pont Chaban-Delmas
Je vous annonçais en début d’article que nous allions également vous expliquer ce qu’a signifié ce grand remue-ménage du vendredi 15 mars : le tant attendu Pont Chaban-Delmas a enfin été inauguré, en construction depuis mars 2008. A cette occasion, le Président de la République, M. Hollande était présent et les manifestations se sont enchainées afin de faire de cette inauguration un événement relayé par tous les médias. Et oui, parce qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle construction : le pont « Ba-ba » comme certains l’appellent, est le plus long pont levant d’Europe, et a nécessité 157 millions d’euros. L’ouvrage, réalisé par le binôme Lavigne-GMT avait plusieurs défis à relever : la levée du pont en 12 minutes maximum, permettre le passage de 43 000 véhicules et prévoir un accès pour les piétons. Malgré le succès que fut l’inauguration, réunissant près de 40 000 spectateurs qui ont pu traversé le pont, les premiers couacs se sont très vite faits sentir. En effet, dès le lendemain matin, Puisqu’il en faut pour tout le monde, aux ama- les embouteillages ont entouré la construction, teurs de sport maintenant : un nouveau stade, et les conducteurs n’ont cessé de tweeter sur le stade Bordeaux-Lac verra le jour en 2015 leurs galères du matin, entre problèmes de feux, (décidément il s’en passera des choses dans 3 voies réduites et pont surchargé. Un succès en ans !). Ceci annonce donc la fin du mythique demi-teinte pour Ba-Ba donc.
Cependant, ne dénigrons pas trop vite cette œuvre qui au-delà de constituer une réelle amélioration pour les usagers bordelais en désengorgeant le pont de pierre, a fortement contribué au dynamisme économique de la région grâce aux centaines d’employés et aux matériaux provenant de la région utilisés. A voir donc… Initiatives intelligentes Depuis 2006, a été lancé le projet Darwin, qui s’inspire de cette maxime de Charles Darwin « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements ». Ce projet se situe en rive droite (rive quoi ?!). Me direz-vous, pourquoi parler d’un endroit ou de toute manière on ne va pas, où on ira jamais et duquel on pense qu’il s’agit d’un quartier fantôme ? Parce que l’initiative Darwin (et nous les étudiants, on aime les initiatives) prend le pari que la rive droite sera le futur de Bordeaux ! Leur leitmotiv : « démontrer que face à l’avalanche de mauvaises nouvelles de notre époque – épuisement des ressources, dérèglement climatique, crise économique et politique, délitement du lien social – la résignation n’est pas de mise ». Bien que ce projet soit toujours en élaboration, vous pouvez d’ores et déjà vous rendre sur le site, afin d’admirer les locaux déjà mis en place, parmi lesquels compteront plus tard des concepts inhabituels : le Bistro Réfectoire, le Magasin Général ou la Fabrique Pola… Nous nous garderons bien de vous en dévoiler plus, il faut bien attiser votre curiosité après tout, mais garantissons de suivre de plus près cette initiative de jeunes bordelais
qui nous laissent penser qu’en se donnant les moyens, tout est réalisable ! Actualité cycliste Présenté au début de l’année 2012, le Pibal dessiné par Philippe Starck remplacera très bientôt les Vcub que vous connaissez actuellement ! Mais ce modèle ne ressemblera guère aux vélos d’aujourd’hui (bon d’accord, ça restera quand même un vélo), puisqu’il s’agit d’un modèle hybride entre la trottinette et le vélo. Il permettra en effet de patiner en mettant un pied à terre si l’on se trouve pris dans un bouchon de piétons, selon son concepteur ; et pour les éternels perdus dans le dédale bordelais, un plan sera gravé en relief dans la partie centrale. Pour les amateurs, vous pouvez dès à présent trouver quelques uns de ces vélos à la location un peu partout dans la ville, avant de les découvrir en plus grand nombre d’ici quelques mois. Vous voici enfin parés pour affronter Bordeaux et ses mystères, quand vous croiserez un chantier, celui-ci n’aura plus de mystères pour vous, et vous brillerez par vos réflexions «Oh regarde chérie, la travée levante du pont Ba-Ba peut se monter en seulement 12 minutes »! L’urbanisme est un élément essentiel de la culture bordelaise, et connaitre un peu plus le milieu urbain dans lequel vous évoluez, nous en sommes persuadés, vous servira toujours… Alors à vos cartes TBC (ou pas), et courez vite découvrir les richesses et nouveautés de la Belle Endormie avant que C.P votre vie d’étudiant ne vous conduise vers de nouveaux horizons ! © Justine Rochereuil
SEMAINE DU DIGITAL Pour cette 3ème édition, Bordeaux vous propose de découvrir « la vi[ll] e de demain » à travers l’univers du digital. Durant toute une semaine, vous serez invité à découvrir pas moins de 70 animations, conférences, ateliers ou concerts. Les visiteurs pourront, par exemple, s’installer dans une classe 3.0 où l’éducation est ouverte, mobile et transmédia, refabriquer un objet cassé grâce à une imprimante 3D, s’immerger dans le 3D voire le 4D etc. Cette année, vous assisterez aussi au festival de twittérature comparée 2013. Il se déroulera le samedi 30 mars. En quoi cette manifestation consiste me direz vous ? Il s’agit de rassembler les twittérateurs pour animer un débat autour des tweets, organiser un concours et des défis de twittératures pour les écoles. Les deux éditions précédentes de la semaine digitale furent un véritable succès. La première, en 2011, avait pour but de donner une dynamique digitale à la ville de Bordeaux sur le plan national. La seconde, en 2012, visait à conforter la semaine du digital et à susciter la mobilisation bordelaise mais aussi internationale. Les événements de cette semaine ramènent entre 15 et 2500 participants !
Le digital, ou numérique, constitue un véritable enjeu des années à venir. Aujourd’hui, selon l’OCDE, la branche numérique génère 30% des nouveaux emplois, ce qui représenterait, pour l’agglomération bordelaise, 25 000 nouveaux postes d’ici 2030. Bordeaux ne se limite pas à la semaine digitale. Le 1er décembre 2012, la ville a organisé la deuxième édition des TEDx au TNBA sur le thème TERR(HIST)OIRES. Les TEDx (Technologies, Entertainment and Design) sont des conférences orchestrées depuis 1984 aux Etats-Unis, 2009 en France, autour de sujets très variés : la science, les arts, la politique, les questions mondiales, l’architecture, la musique. Le but étant de révéler « les programmateurs d’idées » qui vont changer le monde. Bordeaux a donné, cette année, 12 conférences sur des sujets variés tels que Tweet and share de Jérôme CHOAIN, Biohacking : une vie augmentée de Halim MADI etc. Bordeaux n’a pas fini de se tourner vers l’avenir… Du Lundi 25 Mars au Dimanche 31 Mars 2013 Pour plus d’informations : www.citedigitale.bordeaux.fr J.B
SALOME DEVIS
BORDEAUX VUE PAR
Henri Cartier-Bresson disait : « La photographie est une réponse immédiate à une interrogation perpétuelle. » Il semblerait que Salomé Devis ait trouvé là son mentor. En effet, la jeune photographe nous étonne, nous émeut par sa sensibilité et son interrogation incessante sur la vie. En photographiant, Salomé nous livre des peintures du quotidien. Plus que de simples clichés, ils prennent alors une dimension symbolique en nous révélant des instants de vie qu’on ne voudrait oublier pour rien au monde. Voilà pourquoi nous aimons le travail de Salomé, parce qu’il nous oblige à regarder la vie, à l’appréhender J.R et à nous interroger sur son sens.
© Salomé Devis
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OSE LA POLITIQUE
Parler politique dans un magazine n’est pas chose facile, il s’agit d’être partial, de parler au plus grand nombre, sans pour autant être rasoir… Cette tâche, le BORD’ERLINE va s’y employer afin de vous expliquer la tendance générale de la politique locale : celle de la commune de Bordeaux ! Si vous étiez à Victoire ce 6 mai dernier, vous n’avez pu que constater l’engouement avec lequel Bordeaux a célébré la victoire de la gauche et de François Hollande. Mais n’est-ce pas un peu paradoxal si l’on considère que Bordeaux est une commune dont le maire en place depuis 1995 est à droite, Alain Juppé ? Afin d’expliquer les phénomènes politiques qui régissent la commune bordelaise, il faut revenir à l’origine de la population de ville. En effet, Bordeaux a toujours été habité par des citoyens d’origine bourgeoise, qui ont donc tendance à voter à droite, et cette orientation se ressent depuis la moitié du vingtième siècle puisque de 1947 à nos jours ce sont des municipalités de droite qui se sont succédées. Cependant, lorsqu’il s’agit d’élections présidentielles, les bordelais n’orientent pas aussi facilement leur choix et il se révèle que leur vote, sur les différentes élections présidentielles, depuis 1995 s’est porté à gauche. En 2007 et 2012, nous avons par exemple assisté à un plébiscite des candidats du Parti Socialiste, ce qui prouve un basculement progressif vers un vote orienté à gauche. Les élections législatives de 2007 viennent confirmer cette tendance lourde puisque depuis cette année-là, la gauche est devenue majoritaire dans les circonscriptions de la Gironde, et le Parti Socialiste a battu l’UMP en la personne d’Alain Juppé sur son propre territoire de la circonscription de Bordeaux.
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Alors pourquoi de telles divergences entre ce que les bordelais choisissent pour leur municipalité et leur choix de plus en plus à gauche pour des questions plus nationales ? Il semblerait que ce choix tienne surtout en les réalisations pour la ville des maires en place. En effet, que ce soit Jacques Chaban-Delmas ou Alain Juppé, ils ont su réconcilier les partisans de droite comme de gauche à travers les projets et les réalisations effectués pour la ville. Aussi, si les bordelais votent-ils de plus en plus à gauche, ce qui peut s’expliquer par un revirement d’orientation politique suite à de nombreuses années de présidence de droite, ils ne renient pas pour autant leurs élus locaux de l’UMP qui ont su faire évoluer la ville dans le bon sens et ainsi se délester du traditionnel clivage politique des habitants. A ceci, vient s’ajouter la constitution de la pyramide des âges de la communauté bordelaise qui ne cesse d’évoluer et donc d’influencer les tendances politiques de Bordeaux : la classe d’âge des 15 – 30 ans représentait plus de 30% de la population totale en 2007. Si ce chiffre est peu parlant seul, il faut noter que les 18 – 30 ans sont plus nombreux à être orientés et/ou affiliés à un parti politique de gauche. Ainsi, la ville de Bordeaux possède cette particularité politique : une population orientée à gauche, et ce de plus en plus, mais qui continue d’élire une municipalité de droite, ce qui constitue un cas relativement unique dans le paysage politique français… C.P
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ESCAPADES
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BASSIN D’ARCACHON
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Je vous conseille pour y aller depuis Bordeaux de prendre le TER, il y en a presque toutes les heures et la gare d’Arcachon est située dans le centre ville, à 10 minutes à pied du front de mer. Une fois arrivé sur place, empruntez l’avenue Gambetta et vous découvrirez le paysage unique du Bassin qui mêle bateaux, oiseaux et bancs de sable. Pour vous repérer, une plaque de bronze incrustée dans le sol représente l’ensemble du Bassin. J’ai été séduite par la promenade du front de mer qui offre la possibilité de se promener loin des voitures sur des passerelles en bois en pilotis par rapport à la plage. Mais je crois quand même que c’est à l’entrée du Bassin, à la limite entre Arcachon et le Pyla sur Mer que l’on a la plus belle vue et les plus belles
plages. C’est la forme du site qui m’a plu car il y a quelque chose d’unique dans cette ouverture sur l’océan avec, à l’horizon, la Dune du Pyla. Mais la balade ne se limite pas au front de mer, Arcachon n’est pas une station balnéaire comme les autres. Son charme réside, à mes yeux, dans les rues sinueuses de la ville d’hiver. Perchées sur les collines au sud de la ville, les grandes villas du XIXème siècle permettent de mieux comprendre les origines thérapeutiques de la ville. Créée dans les années 1860, la ville d’hiver a été conçue comme une sorte de gigantesque sanatorium ouvert où les malades pouvaient séjourner avec leurs familles dans des maisons particulières achetées ou louées meublées. L’architecture des villas appartient au
« mouvement pittoresque », c’est-à-dire « susceptible de fournir un sujet de tableau, de charmer les yeux et l’esprit ». La villa arcachonnaise s’inspire de plusieurs styles : néoclassique, néogothique, du chalet suisse et est marquée par une toiture à grand débord, des tourelles, des balcons et des vérandas. Entourée de verdure, la villa est souvent façonnée par les différents décors en bois découpé des fenêtres et des balcons. J’ai été charmée par ce décor de la vie mondaine de la belle-époque. Pour y accéder, je vous donne une petite astuce : un ascenseur vous permet de vous hisser depuis la ville d’été jusqu’au Parc Mauresque, élément central de cette ville d’hiver. Quand il fait très chaud l’été et que les plages sont saturées, mieux vaut profiter de la verdure et de la fraîcheur du parc et apprécier la vue sur le Bassin depuis le belvédère Sainte-Cécile. A la différence d’autres stations balnéaires, Arcachon offre une vie culturelle relativement riche et variée. Elle bénéficie d’un partenariat avec l’Opéra National de Bordeaux Aquitaine comme dans le cadre du spectacle « Le Carnaval Baroque ». Le café théâtre Le Zèbre permet de savourer des petites pièces toutes les semaines. A noter, début mai le festival « La plage aux écrivains » qui permet au public de rencontrer les auteurs qui font l’actualité littéraire. Rencontres littéraires et dédicaces sont au programme dans un village aménagé sur la plage face au Bassin d’Arcachon. A.D Le Troquet 173, Bd de la Plage, 33120 Arcachon
La Calypso 84, Bd de la plage, 33120 Arcachon
Allez dans ce lieu pour goûter les rhums arrangés, des petits concerts live dans un décor d’expo de peintures.
Bon accueil et saveurs au rendezvous, prix imbattable sur Arcachon!
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A DAY TO THE DUNE OF PYLA
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Discover The first one day trip I have had in France is a day to the Dune of Pyla. My friend, from Taiwan traveling around the Europe, was suggested by a traveler met in hostel visit Arcachon, and came to Bordeaux to meet me to visit Arcachon together. Roughly reading the tourist broucher, we decided to go there immediately. Journey Starts Hoping on the train, within one hour, we took off at one station where it seems no tourists, and then we started doubting ourselves that we had took off at the wrong station. After asking the staff at the station, we found out that we weren’t at the wrong place, but we were in the wrong season and in the wrong day. It’s on SUNDAY in FALL season! At that time I was newcomer, I didn’t know French doesn’t work on Sunday, so not only the bus stopped but almost every shops closed. The foot walking journey began. We started walking along the coast to reach the Dune of Pyla. After almost two hours walking, we took a look at the map. We found out we just move a euro coin width on the map and we had ten coins left! “Hitchhike” came up to my mind. I never hitchhiked in France. After thumbed up 30 times, we made it! Our savior, an old kind lady who want to visit her mother lives near the Dune of Pyla, gave us a ride there! Mille feuille The Dune of Pyla! A great sand wall about 30
floors heights looked like a mille feuille was just right in front of me! It was so huge that was like I went to 10 beaches at the same time. Climbing up to the top of the “mille feuille” which was surrounded by the mist, We were suddenly in the dessert. You could see some couples lying down on the ridge of the sand enjoying the quiet moment. We explored the misty dessert by using one couple as a direction indicator in case of getting lost. Crossing several ridges, we took a rest. Suddenly, the vast sea had just popped upon our eyes. With the breeze, the fresh air and the serine landscape, all the things became clear to my mind. I thought of I was so lucky to have the chance to be here and have a trip to the biggest Dune in Europe. We were sitting there for a while and the sky started getting darker, thus we began to worry about getting lost in the dessert. Memory After saying goodbye to the Dune of Pyla, we hitchhiked again to get back to trainstation. This time, luck on our side once again, a kind handsome young guy gave us a ride with his raising car, also gave us a small tourist guide around Arcachon. That time was my first time to the seashore in France. Different from Taiwan’s tourist site, The Dune of Pyla is a quiet majestic beach and is not crowded with people. I like the Dune of Pyla, I still remember her charm, I think I’ll be there once again to see her charm in the summer time! C-C.C
Š Justine Rochereuil
BORD’ARTLINE (Ca parle d’art) Kino fait son cinéma CAPC: 40 ans Livre tes livres Ca sonne bien Bonjour mon coussin, au revoir morosité Les Robes d’Antoinette, la marque à suivre Mode: Nouvelle Génération Recette
KINO FAIT SON CINEMA
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« Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, organise des événements tels que les Kabarets, mais le faire maintenant » les « sessions » de projection ouvertes au grand public, un peu partout dans le monde, et notamCette phrase de Jéricho Jeudy est devenue une ment à Bordeaux. véritable devise pour le collectif d’origine québécoise dont il est le co-fondateur : Kino. Kino est Lors des fameux rendez-vous « Kabarets », lanun mouvement cinématographique né à Mon- cés en 2001, des cinéastes, comédiens, et musitréal en 1999, qui souhaitait à la base produire ciens se retrouvent et tournent des films courts, un film par mois en attendant la fin du monde libres, souvent avec des budgets très restreints annoncée en 2000. En l’absence d’apocalypse, et avec seulement deux contraintes : un thème Kino est devenu un concept ouvert à tous et et une durée maximum de 5 ou 10 minutes. Les basé sur un principe de gratuité, qui possède kinoïtes participant ont 48h pour monter leur film 100 antennes basées dans 14 pays, 4 continents en collaborant les uns avec les autres et veret qui compte désormais plus de 700 films à ront leur film projeté lors d’une des soirées ouson actif. De ce mouvement est née une véri- vertes au grand public. L’échange, la créativité table association de presque 30 personnes, qui et l’adrénaline générés lors de ces ateliers de
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création font de nombreux adeptes et créent un véritable réseau mondial du court métrage indépendant, bien résumé par le co-fondateur de Kino. « Où que nous nous trouvions à travers le monde nous faisons, chacun à notre niveau, chacun avec notre projet, souvent dans l’urgence. Nous sommes tous différents, et pourtant nous faisons les mêmes choses en faisant face aux mêmes contraintes. » Jéricho Jeudy Les courts métrages projetés lors de ces soirées sont par conséquent aussi variés que les origines des producteurs et le spectateur pourra aussi bien sourire devant une danse improbable et déchaînée sur le titre « She’s maniac » ou s’interroger devant l’énigmatique « Non sens d’une
conscience ». De manière générale, Bordeaux n’est pas particulièrement une ville de cinéma et certaines de ses salles ont même tendance à être désertées. Cependant ce constat est peut être en passe d’être démenti puisqu’en plus d’accueillir au printemps et pour la 16ème fois le Festival européen du court métrage – organisé par l’association de BeM Extérieur Nuit – l’organisation du Festival international du film indépendant a choisi les bords de la Garonne pour sa première édition. Ce dernier s’est soldé par un succès avec la projection de Rengaine de Rachid Djaïdani où les traditions et les tabous viennent compliquer une histoire d’amour entre deux jeunes :
une maghrébine et un chrétien noir. Nous pouvons conclure ce rapide tour d’horizon du cinéma indépendant par une définition de celui-ci selon Jonathan Caouette, réalisateur de Tarnation : « c’est la relation qu’entretient le réalisateur avec son art : un vrai film indépendant est celui où l’on occupe la plupart des postes, de l’écriture au montage, où personne ne vient s’immiscer dans le processus de création ». V.B
• 25 & 26 Avril 2013 XVIème édition du Festival Européen du Court Métrage à Bordeaux • Octobre 2013 Prochain Kino Kabaret •www.kino-session.com •www.cine festival-bordeaux.fr
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Si Bordeaux connaît une grande renommée culturelle, c’est notamment grâce à son riche patrimoine, hérité du 18ème siècle. Afin de le préserver et de le faire partager, la ville propose des programmations variées et régulièrement renouvelées dans ses 11 musées. Ces monuments, en plus d’accueillir des collections et expositions culturelles, sont en eux-mêmes des édifices historiques de la ville. L’un d’eux fête cette année ses 40 ans : le CAPC, Musée d’art contemporain. Initialement Entrepôt Lainé, abritant des denrées coloniales, le bâtiment a été réaménagé en 1973 afin de présenter la première exposition contemporaine de Bordeaux. Il devient alors le Centre d’Arts Plastiques Contemporain, avec le travail des architectes Denis Valode, Jean Pistre et Andrée Putmann.
CAPC: 40 ANS © Google Images
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Avec sa forte croissance et l’ampleur qu’il prend à l’international, ce centre est institutionnalisé et devient le Musée d’art contemporain de Bordeaux en 1983.
de Allan Kaprow. La nef du CAPC s’est retrouvée remplie de pneus (correspondants à 40 tonnes), comme déversés dans le lieu, que les visiteurs souhaitant avancer doivent déplacer.
Aujourd’hui, vous pourrez donc y découvrir une des collections les plus riches de France (1 299 œuvres de 189 artistes), portée vers l’actualité artistique émergente. Le lieu possède aussi une bibliothèque abritant divers ouvrages. De plus, le CAPC organise des concerts, conférences ou ateliers en plus des expositions temporaires, des visites et de stages de pratique artistique.
Ce concept, mélangeant la vie et l’art par ces interactions, est recréé plusieurs fois par an dans le monde. En prenant place au CAPC, Yard fait office de fondement métaphorique de l’histoire du lieu en posant la problématique de l’antiscène, du fait de son instabilité.
Si l’anniversaire du CAPC cette année a influencé sa programmation artistique et culturelle, c’est avec plaisir que l’on peut assister à l’exposition
A l’occasion de la semaine digitale à Bordeaux, le CAPC invitera Frieder Nake et Mark Webster pour une conférence sur l’art algorithmique : l’arrivée de l’ordinateur dans la pratique artistique, afin de comprendre les nouveaux médias et l’amplitude du champ numérique. B.C
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LIVRE TES LIVRES
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Coup de cœur du mois Suite à la mort de sa fille dans un accident d’ascenseur, Paul Sneijder essaye de retrouver un sens à sa vie dans un monde dépourvu d’intérêt. Il se passionne alors pour ces cages métalliques, véritable centre de sa vie, et tente à travers elles de décrypter le monde et les hommes. Un livre fou, riche de situations cocasses.
Coup de cœur étranger Amateur d’histoires poétiques, faitesvous plaisir ! Envoûté par L’ombre du vent, le petit Daniel part à la recherche de son auteur. Une quête qui rythmera sa vie et qui sera semée d’embuches car ce livre cache un mystère bien difficile à élucider. Un roman fantastique où se confondent vie et littérature.
Le Classique
Méfiez-vous des apparences. A la suite d’une rencontre fortuite qui l’ouvre à la critique et à l’amour du plaisir, le jeune Dorian Gray, si pur, va perdre son âme. Une métamorphose invisible sur son visage toujours juvénile. Mais un portait, plus vrai que nature, portera pour lui toutes ses fautes. Une histoire envoûtante qui mêle art, beauté et morale..
J.B
CA SONNE PLUTOT BIEN
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The Strokes - Comedown Machine On avait quitté The Strokes sur l’album Angles, il y a trois ans. Les sons synthés et électrisants nous avaient alors laissés perplexes, comme si le groupe cherchait à évoluer, sans réellement se trouver. Période révolue, the Strokes sortent désormais Comedown Machine, et signent sans conteste l’un de leurs meilleurs albums. Sonorités électrisantes et japonisantes nous font oublier les premiers morceaux du groupe où guitare rock et basse grave se répondaient. Ici, les chansons sont mélodieuses, se ressemblent et nous transportent pendant une petite heure. Tap Out et Welcome to Japan nous touchent avec leur refrain, dévoilant un Julian Casablancas fragile et troublant. Puis sur une voix haut perchée, One Way Trigger étonne et détonne. Les autres morceaux suivent et se cloturent sur le fabuleux morceau Call it Fate, Call it Karma où The Strokes nous transportent dans leur univers si particulier. A Ecouter d’urgence! J.R
Devendra Banhart - Mala
Ça y est, c’est le grand retour sur le devant de la scène de cet OVNI musical qu’est le chanteur Devendra Banhart. Vous ne voyez pas qui c’est ? Alors un petit indice s’impose, souvenez vous cette pub pour une voiture avec un joli petit éléphant et cette bande sonore inoubliable « I feel just like a child ». Et il est de retour avec un huitième album Mala (comme quoi si vous ne savez pas qui c’est, vous êtes vraiment impardonnable, rappelons aux fans de presse people qu’il est sorti avec la belle Nathalie Portman) et ça va swinguer dans les demeures. Même si a priori le thème n’est pas des plus folichons, peine de cœur, histoire d’amour qui vole en éclat, le chanteur folk sait se faire plus léger et n’hésite pas à être comique. La palette sonore du disque est vaste, allant du folk tout simple au rock lent, en passant par des airs latins, tout ça mené par des lignes de basses lourdes rappelant The XX. Et comme Banhart ne fait rien comme tout le monde, il chante en trois langues exactement, en anglais bien sûr, mais aussi espagnol et allemand. De quoi satisfaire tous les curieux et les aventuriers de la musique à la recherche de sons différents et ma foi sympathiques ! J.L
Woodkid - The Golden Age
Véritable phénomène de la scène musicale contemporaine, Yoann Lemoine alias Woodkid, Français de sang et New-yorkais de cœur, vient de sortir ce qui est déjà annoncé par la critique comme LA claque de 2013 : The Golden Age, son premier album. Après avoir réalisé les clips des plus grands icônes de la pop américaine, de Rihanna à Katy Perry en passant par sa muse incontestable Lana del Rey, il se lance en solo dans une fresque musicale et épique, sur la lignée de ses fameux «Iron» et «Run Boy Run». Fermez les yeux et plongez vous dans ce conte musical qui vous transportera loin de votre quotidien, à la frontière d un monde peuplé d’esprits démoniaques et de chevaliers servants. Entre le violoncelle, les tambours de rue et sa voix grave et mystérieuse, Woodkid saura émerveiller votre oreille musicale, pourtant habituée à des sonorités plus communes. À noter sa présence à tous les festivals estivaux et sa représentation unique au Zénith de Paris en novembre prochain. Alors n’attendez plus, sortez votre glaive et votre armure, et précipitez vous sur cette pépite! J-B.T
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BONJOUR MON COUSSIN, AU REVOIR MOROSITE Vous avez envie de redonner de la couleur à votre vie ? D’offrir un nouveau souffle à votre intérieur ? Bonjour mon coussin est la marque qui transforme votre appartement en véritable pays des merveilles. Créé en 2007 par deux Bordelais, l’une styliste, l’autre graphiste, c’est un véritable ovni au milieu d’une tendance jusque là minimaliste scandinave ou barocco fluo. En proposant des coussins (étonnant, non ?), sacs et accessoires, les deux artistes et entrepreneurs ont su créer un véritable univers détonnant et drôle, entre écureuils accros au chocolat, nains de jardins psychédéliques et cartes postales vintage. La large
gamme de visuels qu’ils proposent est là pour renforcer leur vision des choses : pop, lumineuse, fraîche, sans oublier cette véritable touche d’humour. A noter que Bonjour mon coussin vient de lancer une seconde marque Super dans un univers plus psycho-chic. Alors si vous avez honte de votre passion des animaux ou votre gourmandise maladive, osez l’assumer en y ajoutant cette touche funky qui fera de votre chez vous « the place to be » pour des apéros cosy ou de folles orgies au milieu de centaines de coussins plus hype les uns que les autres… J-B.T
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LES ROBES D’ANTOINETTE, LA MARQUE A SUIVRE Jeune et pourtant déjà avec plus d’une collection à son actif, Stéphanie Boehm , créatrice des « Robes d’Antoinette », a su créer son propre monde. Les Robes d’Antoinette, c’est bien plus qu’une marque, c’est tout un univers. Oubliés les têtes de mort, le grunge, le trash… l’heure est au retour aux sources. « Back to Basics » comme on nous le chante si bien. Une vague de douceur, un rêve de petite fille, quand nous pouvions encore revendiquer fièrement notre seul projet d’avenir : devenir une princesse. Mais qui a dit que grandir signifiait forcément abandonner son âme d’enfant ? S’épanouir, s’affirmer en
tant que femme, tout en écoutant la princesse qui sommeille en nous ? C’est ce que les Robes d’Antoinette nous propose, s’attirant la sympathie de plus en plus de femmes en quête de douceur et d’originalité. Portrait de cette graine de talents. Lorsqu’on lui demande ce qui l’a conduit à créer sa propre marque, Stéphanie Boehm n’hésite pas une seconde : la mode est sa vocation, quelque chose qu’elle a toujours senti en elle, comme un irrésistible besoin d’exprimer sa créativité. Tant et si bien que dès son plus jeune âge, ses moments de loisirs étaient
déjà voués à cet art difficile qu’est la mode : « je confectionnais de petites figurines de carton, que je revêtais de vêtements de papier ». Sur les conseils de ses parents, elle choisit pourtant de suivre un parcours plus traditionnel. Des études certes plus classiques mais qui auront le mérite de porter son projet à maturité. Croire en son rêve est essentiel, d’autant plus que la fibre artistique ne peut être renié. Pourtant il faut bien le reconnaître, des « études posées » sont un atout majeur en matière de gestion et de création d’une marque. Ne pas se lancer à l’aveuglette et faire n’importe quoi juste pour pouvoir réaliser son rêve, voilà un conseil que nos jeunes stylistes en devenir feraient bien de garder à l’esprit. « Créer les Robes d’Antoinette réalise certes un rêve d’enfance, mais c’est un rêve qui a grandi, évolué.
C’est un rêve arrivé à maturité. » Avis aux aspirantes stylistes, prenez-en de la graine ! Mais pourquoi seulement des robes me direz vous. Eh bien c’est très simple. Elle-même fervente collectionneuse de robes, Stéphanie Boehm ne pouvait que se consacrer à cette pièce maîtresse de la garde-robe féminine. Cette pièce unique, véritable emblème de la féminité qui a su traverser les siècles, se suffit à elle-même : facile à porter et à accessoiriser à l’infini. Oubliez les diamants, la robe est la meilleure amie de la femme. Elle sait mieux que personne flatter la silhouette, mettre en valeur nos formes, en dissimuler, et en révéler. C’est simple, la robe a tout bon : elle sait s’adapter à toutes les situations et nos hommes en raffolent !
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Il est clair qu’à moins d’être contorsionniste professionnelle et de notoriété mondiale (et même à ce niveau là rien n’est garanti…), on ne peut être rangé dans une seule et unique case. On change, on évolue avec le temps, et au gré de nos humeurs… On est une personne le lundi, une autre le mardi, chaque femme revêt de multiples facettes. Notre style vient s’accorder avec notre personnalité. Finalement, Les Robes d’Antoinette ont tout compris : « Chaque femme est unique et multiple à la fois. Elle peut être espiègle et gourmande un jour, simple et sophistiquée le lendemain et saura faire de sa robe une pièce unique. » Hommage à Marie Antoinette, icône de mode et véritable référence en la matière, les robes d’Antoinette sont une ode à cette femme moderne, espiègle et gourmande, qui aujourd’hui encore déchaîne bien des passions. Tant de contradictions que l’on retrouve en toute femme. Sans tomber dans le cliché de la belle endormie, baby doll à ses heures perdues, Les robes d’Antoinette nous offre des créations au design simple et épuré, tout simplement incontournables. Des pièces aux accents intemporels à mixer à volonté pour un look unique digne d’une princesse des temps modernes. C.M
Les Robes d’Antoinette Boutique Zazie Rousseau 15 Cours Tournon 33000 Bordeaux Tel: 05 56 79 05 67 lesrobesdantoinette.fr
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Olivier Rousteing
Son parcours… Après des études à la prestigieuse ESMOD au sein de notre chère cité Bordelaise, il fait ses preuves rapidement auprès de Roberto Cavalli en tant que designer prêt-àporter. Depuis 2009, il écrit une nouvelle page de l’histoire de la maison Balmain en prenant en charge les collections femme et homme. Ses points forts… Son dynamisme, sa fraîcheur et son sexappeal (enfin celui de ses créations bien sûr) Elles en sont fan… Katy Perry adore se mouler dans ses divines robes métalliques et Zoe Saldana prouve qu’on peut faire Avatar et avoir du goût.
MODE : NOUVELLE GENERATION Maxime Simoens
Oui mais… Alors qu’il fait un travail exceptionnel chez Balmain, ne mérite-t-il pas davantage de reconnaissance ? Son parcours… Souvent désigné comme « le nouveau Yves Saint-Laurent », ce Lyonnais de 28 ans a côtoyé Elie Saab, JeanPaul Gaultier ou encore Nicolas Ghesquière avant de lancer son propre label en 2011. Anecdote révélatrice de l’admiration de ses pairs : il rejoint la fédération de la couture avant même sa première collection… Ses points forts… Sa sophistication (à entendre ici comme un véritable atout), son modernisme et sa douce insolence Elles en sont fan… Beyoncé lui a fait confiance pour la pochette de son album 4, tandis qu’une certaine Mélanie Laurent est devenue la véritable égérie de la marque. Oui mais… Premier de la classe alors que les cours ont à peine commencé, n’est-ce pas le signe d’un destin déjà menacé ? J-B.T
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RECETTE Tous en boîte ! Parce que conserve ne signifie pas forcément Maïté et son cassoulet tout prêt, notre chef (presque) étoilée vous propose un menu de fête où les fruits en boîte sont à l’honneur !
Pour 6 Soupe de Champagne au Litchi A la dernière minute, versez le champagne bien frais dans un saladier, et rajoutez un verre de Soho au litchi. Ajoutez des litchis au sirop, avec un verre de leur jus. A déguster très frais.
à l’ananas
Faire dorer 6 blancs de poulet coupé en lamelles dans un peu d’huile d’olive, salez. Une fois les blancs légèrement dorés, enlevez les de la sauteuse. Dans une marmite, faire fondre 5 cuillères à soupe de sucre, attendez que celui-ci prenne une couleur caramel, sans jamais mélanger. Une fois cette couleur obtenue, Ajoutez les au sirop, coupés en quartier, et la moitié de leurs jus. Enfin, rajoutez le poulet cuit, et laisser réduire la sauce. Servir avec du riz..
J-B.T
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RETROUVER L’ENCRE DE KEDGE A MARSEILLE !
HABEMUS PAPAM Alors que le nouveau pape de l’Église Catholique, François Ier, de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio, a été élu le 13 mars dernier, la médiatisation de cette élection et la ferveur suscitée à travers le monde par cet événement impressionnent. L’occasion de faire un point sur les défis auxquels devra répondre le nouveau Pape et sur l’état de la religion catholique aujourd’hui. Alors que l’Amérique Latine compte la plus grande proportion de catholiques du monde (environ 40%), en Argentine, cette élection est vécue comme un espoir et un signe d’ouverture. Depuis plusieurs jours, l’on ne cesse de célébrer celui qui met le pays sur le devant de la scène. Tee-shirts, effigies, produits déri-
vés … la Franciscomania s’est emparée du pays. Mais les problèmes qui attendent le Pape sont sans doute ailleurs … Car si l’on peut être sûr d’une chose, c’est bien de la clairvoyance du nouveau Pape François Ier lorsqu’il demande à ses fidèles de prier pour lui aussitôt élu. Si le bilan que l’on peut tirer des huit années du pontificat de Benoit XVI est pour le moins mitigé, son successeur devra répondre à de nombreux défis. Le premier d’entre eux concerne les nombreux scandales dont a été entachée l’Église catholique ces dernières années : les affaires de pédophilie qui ont éclaté un peu partout dans le monde et l’affaire Vatileaks qui a mis en lumière des problèmes de
corruption au Vatican ont pour le moins décrédibilisé l’institution, et Benoit XVI n’a pas réellement convaincu lors de ses timides prises de position. L’on peut aussi attendre une position claire du nouveau Pape concernant la montée de l’extrémisme religieux, et notamment de l’islam radical en Afrique et au Moyen Orient, les coptes d’Égypte en ayant beaucoup souffert ces dernières années. Enfin, François Ier est attendu sur de nombreux sujets de société comme la contraception et le SIDA ou encore le mariage homosexuel. Comme si ces défis ne suffisaient pas, une polémique a déjà enflé au sujet du soutien du Pape ou non au régime de la junte Argentine en 1976 lorsqu’il dirigeait alors l’ordre des jésuites dans le pays. Malgré cela, le Pape a rapidement pris les devant de son nouveau pontificat : une communication moderne, une rencontre avec Christina Kirchner, des déclarations sur sa vision de l’Église et un bouleversement du protocole sont déjà à son actif. Il a ainsi particulièrement pris position sur la pauvreté en déclarant rêver « d’une Église pauvre et pour les pauvres ». Nul doute qu’en ces temps de crise et de marasme économiques, notamment en Europe qui compte 25% des catholiques du monde entier, ce message sera entendu. Il est donc légitime d’en attendre beaucoup de cette nouvelle élection. Cependant, n’oublions pas que la fameuse fumée blanche n’annonçait qu’un accord sur l’élection du nouveau Pape, et non pas la fin des problèmes et des espérances des catholiques à travers le monde. Alexandre Bion
ON VOUS DONNE RENDEZ-VOUS EN AVRIL POUR LE BDL#3
© Justine Rochereuil
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