Jardin botanique Meise Rapport annuel 2015
Jardin botanique Meise Rapport annuel 2015
Avant-propos
J’ai visité des jardins botaniques sur tous les continents en y posant un regard de visiteur mais en appréciant aussi le travail qui était réalisé en coulisses. De par le monde, il existe des jardins botaniques de dimensions et d’envergures différentes mais le nôtre, le Jardin botanique Meise, figure indéniablement parmi les plus importants. Depuis plus de 200 ans, le Jardin développe ses activités de recherche, de conservation et d’éducation sous une même entité. Cette situation oblige à relever des défis particuliers et crée des responsabilités spécifiques vis-à-vis d’une société de plus en plus mondialisée. Le Jardin botanique est non seulement un institut de recherche mais il sauvegarde également la biodiversité menacée, à la fois des plantes à fleurs et des cryptogames. L’accomplissement de leurs missions de manière équilibrée est le défi auquel doivent faire face les institutions botaniques dans un monde en mutation. Le Jardin botanique Meise a surmonté avec succès une période institutionnelle difficile. Il est temps maintenant de regarder vers l’avenir et de nous concentrer sur les trois principaux domaines d’expertise de l’institution. Outre l’amélioration des biens patrimoniaux, il est essentiel d’investir dans une recherche de pointe de niveau international. Ceci n’est possible qu’en positionnant le Jardin sur la carte du monde comme un lieu de travail idéal et de grande ouverture, ayant la volonté de collaborer et de créer des réseaux. L’ouverture et la mise en réseau sont indispensables non seule-
ment dans le cadre de projets de recherche, mais également dans le domaine de la conservation des plantes vivantes et des herbiers, qui fournissent les outils essentiels à une recherche dynamique. Les technologies modernes de communication doivent donner une impulsion à notre programme éducatif afin que les messages que nous délivrons et que les activités que nous menons puissent trouver un écho bien au-delà des frontières nationales. C’est bien le mandat du conseil d’administration que de créer pour cela un environnement matériel et humain favorable. Le conseil d’administration prête une oreille attentive au conseil scientifique, doté de compétences spécifiques. En tant que président du conseil d’administration, j’ai la volonté de me consacrer à la réalisation de notre mission et de soutenir le personnel du Jardin et, en particulier, l’administrateur général. Conscient des défis internationaux entourant la biodiversité, je sais qu’il est indispensable que le Jardin botanique Meise reçoive le soutien nécessaire de la part du conseil d’administration, afin de maintenir et de développer le travail important de l’institution en collaboration avec toutes les parties prenantes.
Jan Rammeloo Président du conseil d’administration
Sommaire Découvrir et inventorier la biodiversité 6 — 11 Comprendre les écosystèmes 12 — 16 Préserver le monde végétal 17 — 22 Valoriser notre patrimoine 23 — 29 (Re)connecter les plantes et les hommes 30 — 33 Inspirer et informer 34 — 42 Développer une infrastructure de pointe pour les visiteurs et la recherche 43 — 47 Organisation 48 — 51 Le Jardin botanique en chiffres 52 — 75
Introduction
Depuis son transfert à la Communauté flamande en 2014, le Jardin botanique Meise a connu d’importants changements institutionnels et stratégiques. Ces changements ne sont toutefois qu’en partie la conséquence de la nouvelle situation politique du Jardin. La globalisation croissante et l’innovation constante en science en et technologie impliquent une gestion et un environnement scientifique en permanente évolution. Pour faire face à ces nouveaux défis, de nouveaux modèles et de nouvelles stratégies s’imposent.
Dans le département des collections, un ambitieux projet financé par le ministre du Travail, de l’Économie, de l’Innovation et des Sports a démarré. Le but de ce projet est de digitaliser 1,2 million de spécimens d’herbier et de les rendre accessibles aux chercheurs du monde entier ainsi qu’au grand public. Notre staff s’est courageusement attelé à la tâche ingrate de préparation d’un grand nombre d’échantillons, tandis que l’infrastructure informatique a été mise à niveau pour accueillir l’énorme masse de données en passe d’être créée.
En 2015, le conseil d’administration a approuvé l’ambitieux plan d’entreprise du Jardin pour 2015-2019. Ce plan se focalise sur six activités en relation avec la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes : (1) découvrir et inventorier la biodiversité ; (2) comprendre les écosystèmes ; (3) préserver le monde végétal ; (4) valoriser notre patrimoine ; (5) (re)connecter les plantes et les hommes ; (6) inspirer et informer. Par ailleurs, le Jardin a obtenu un budget extraordinaire pour investir dans une infrastructure de pointe à l’intention des chercheurs et des visiteurs. Une attention particulière est aussi portée à l’organisation managériale pour arriver aux résultats attendus par le Gouvernement flamand.
Le Jardin a offert de nombreuses activités au public durant cette année 2015, attirant ainsi un nombre record de 125 000 visiteurs. Le nouvel événement de fin d’année « Floridylle d’hiver » a remporté d’emblée un vif succès, tandis que la deuxième édition du spectacle des orchidées « Flori Mundi » a accueilli près de 20 000 visiteurs, malgré le niveau d’alerte élevé connu par la Belgique, en raison de la menace terroriste, durant les trois dernières semaines de l’exposition.
Afin d’assurer le bon fonctionnement du Jardin et d’améliorer l’interopérabilité de ses composantes stratégiques, sociales et techniques, un nouvel organigramme a été développé. Trois départements ont été créés : recherche, collections et services au public. Cette nouvelle structure, qui deviendra pleinement opérationnelle en 2016, devrait permettre d’atteindre plus facilement les objectifs définis dans le plan d’entreprise. L’année 2015 a été marquée par de nombreuses réalisations grâce à un fructueux partage des compétences entre les membres du staff. Dans le domaine scientifique, tant le nombre que la qualité des contributions atteignent un niveau inégalé. Nos chercheurs sont actifs dans le monde entier et contribuent de manière significative à une meilleure connaissance des plantes à fleurs, champignons, lichens et algues, et à leur conservation.
En collaboration avec l’administration flamande en charge de l’immobilier et des équipements, la restauration du Jardin a été planifiée et plusieurs nouveaux projets ont vu le jour. Les premiers résultats seront visibles vers la mi-2017 quand la rénovation du Palais des Plantes sera terminée et qu’il sera officiellement rouvert au public. Les nombreuses réalisations de 2015 n’ont été possibles que grâce aux efforts permanents de tous les collaborateurs du Jardin. Employés, bénévoles, collaborateurs scientifiques et guides, tous ont contribué aux succès de l’année écoulée. Les membres du conseil d’administration et du conseil scientifique ont aussi soutenu le Jardin dans ses missions, en partageant leur expertise et leur vision. C’est donc avec confiance que j’envisage l’avenir du Jardin. Steven Dessein Administrateur général
Découvrir et inventorier la biodiversité À l’heure actuelle, le nombre total d’espèces sur notre planète demeure inconnu. Beaucoup de ces espèces restent à découvrir, en particulier dans les régions tropicales et au sein de groupes comme les champignons et les algues. Cela constitue une lacune scientifique importante vu que les espèces sont les constituants de base des écosystèmes et que leur connaissance est essentielle à la compréhension du fonctionnement de notre planète. Découvrir, décrire, nommer et classer les espèces est au cœur de notre recherche scientifique. Nos taxonomistes combinent des méthodes classiques, comme la morphologie, l’histologie et l’anatomie avec des techniques modernes, notamment la microscopie électronique à balayage, l’imagerie numérique et le barcoding de l’ADN. Le résultat vise à ordonner, d’une manière acceptée à l’échelle mondiale, stable et scientifique, toutes les formes de vie dans un système qui reflète leur origine et leur évolution. Les données taxonomiques et les outils d’identification, comme les Flores, développés par nos spécialistes sont d’une importance cruciale dans de nombreux autres domaines de recherche et pour des activités à but commercial.
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Nouveautés pour la science La découverte de nouvelles espèces de plantes, d’algues et de champignons reste un défi majeur pour nos chercheurs. En 2015, la collecte au cours d’expéditions dans le monde entier et l’étude des spécimens d’herbier conservés dans les collections du Jardin botanique Meise ont permis à notre personnel de décrire 48 espèces jusqu’ici inconnues de la science. Beaucoup de ces nouvelles espèces ont été découvertes dans des zones restreintes à biodiversité exceptionnelle, aussi appelées « points chauds », à l’occasion de missions sur le terrain menées par notre personnel. C’est le cas dans le bassin du Congo (République démocratique du Congo) avec le lichen Graphis aptrootiana Van den Broeck, Lücking & Ertz qui a été trouvé dans la profondeur des forêts denses humides, ou avec la diatomée Surirella ebalensis Cocquyt & J.C.Taylor uniquement connue des eaux de la rivière Lomami. Trois nouvelles espèces de Rubiaceae ont également été décrites des forêts humides de basse altitude de l’est et du nord de Madagascar : Craterispermum motleyanum De Block & Randriamb., C. puffianum De Block & Randriamb. et C. cervicorne De Block & Randriamb. Parmi les autres nouvelles espèces endémiques, on notera Napoleonaea sapoensis Jongkind (Lecythidaceae) récoltée seulement dans les forêts marécageuses du parc national de Sapo au Liberia, et Impatiens akomensis S.B.Janssens, Sonké & O.Lachenaud (Balsaminaceae) qui ne pousse que sur les rochers humides de la région de Campo Ma’an/ Akom dans le sud du Cameroun.
Des chercheurs argentins, en collaboration avec le personnel du Jardin botanique Meise, ont décrit du Brésil le nouveau genre Carajasia. Son seul représentant, Carajasia cangae R.M.Salas, E.L.Cabral & Dessein, est limité aux sommets de la chaîne de montagnes Carajás et pousse exclusivement sur des sols ferralitiques où il participe au cortège de la végétation saxicole. Ces montagnes s’élèvent à 580-850 m d’altitude et sont entourées par la forêt dense amazonienne. Les activités minières ont déjà détruit une partie de sa zone d’habitat et l’espèce est donc exposée à un risque élevé d’extinction dans un avenir proche.
— Photo Pedro Viana.
— Napoleonaea sapoensis Jongkind, une nouvelle Lecythidaceae du Liberia. Photo Carel Jongkind. 7
Beaucoup de nouveaux taxons sont pourtant déjà considérés comme menacés. En dépit de leur isolement, la qualité de leur habitat est régulièrement modifiée par les activités humaines comme l’exploitation forestière et minière. En évaluant leur statut de conservation UICN, notre personnel sensibilise les autorités locales à la nécessité de protéger cette biodiversité en danger. Et les plantes à fleurs ne sont pas les seules à être menacées. Une nouvelle fougère andine, Serpocaulon obscurinervium D.Sanín (Polypodiaceae), est présente uniquement en dehors des aires protégées de Colombie et d’Équateur et il est donc particulièrement important de signifier son statut d’espèce menacée. Plus au sud, nos chercheurs ont étudié la flore des diatomées d’eau douce et limno-terrestres de la région antarctique. Les échantillons collectés ont été envoyés au Jardin botanique Meise pour être observés sous microscope optique et sous microscope électronique à balayage. Leur étude a révélé l’étonnante diversité de ces algues unicellulaires siliceuses dans les lacs et dans les zones de suintement des îles de l’Antarctique maritime. Parmi ces découvertes, trois nouveaux représentants du genre Craticula (C. australis Van de Vijver, Kopalová & Zidarova, C. obaesa Van de Vijver, Kopalová & Zidarova et C. petradeblockiana Van de Vijver, Kopalová & Zidarova) confirment une fois encore le caractère endémique de la flore des diatomées antarctiques. Plus près de nous, en utilisant des bio-indicateurs pour analyser la qualité des cours d’eau dans le cadre de la surveillance requise par l’Union européenne, notre personnel a aussi découvert une nouvelle espèce de diatomée dans certaines rivières et canaux du Meetjesland. Cette espèce n’étant connue jusqu’à présent que de Flandre, elle a été baptisée Navicula flandriae Van de Vijver & A.Mertens.
— Navicula flandriae Van de Vijver & A.Mertens, une nouvelle diatomée découverte en Flandre occidentale. Photo Bart Van de Vijver.
Publications : 2, 6, 8, 21, 51, 53, 62, 93
— Bart Van de Vijver échantillonnant dans un lac de cratère sur l’île de la Déception (îles Shetland du Sud, Antarctique maritime) au cours de l’expédition 2015. Photo Katerina Kopalová.
— Vue du mont Kinabalu. Photo John Kong / Sabah Parks.
Le mont Kinabalu, un sommet de biodiversité Les montagnes tropicales sont réputées pour leur nombre exceptionnel d’espèces. Cette richesse spécifique est principalement le résultat de l’étagement altitudinal par rapport aux zones environnantes, induisant des différences de température, de précipitations et des variables environnementales associées. Bien que nous ayons une bonne appréciation de la richesse spécifique sous les tropiques, il n’est pas toujours aisé d’établir l’origine de cette énorme diversité dans les zones montagneuses tropicales. Afin de répondre à cette importante question évolutive, un groupe de scientifiques a organisé une expédition au mont Kinabalu sur l’île de Bornéo en 2012. Non seulement ont-ils découvert plus de 160 espèces précédemment inconnues mais, en collaboration avec des scientifiques du Jardin botanique Meise, ils ont également étudié l’histoire évolutive de chacune des espèces endémiques de cette montagne « sacrée ». Cette étude a permis de démontrer que l’extraordinaire biodiversité du mont Kinabalu se compose d’un mélange d’espèces qui ont colonisé la montagne à partir de régions éloignées d’outre-mer et d’espèces qui ont évolué progressivement à partir de la flore locale de Bornéo et qui se sont adaptées aux conditions environnementales de la montagne. En outre, cette étude nous permet de faire des prédictions concernant la capacité des espèces endémiques à évoluer face aux changements climatiques. Les découvertes et les résultats de cette expédition ont récemment été publiés dans la prestigieuse revue Nature.
— Impatiens kinabaluensis. GNU License.
Publication : 38
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Hypseocharis dans les Andes tropicales Une connaissance approfondie de la biodiversité présente un intérêt inestimable pour comprendre et conserver la diversité des plantes. Les Andes tropicales sont considérées comme le « point chaud » de diversité végétale le plus important au monde. Néanmoins, notre connaissance de la flore des Andes tropicales est très incomplète. Le genre Hypseocharis est un bel exemple de groupe de plantes peu connu. Il est endémique des Andes tropicales et peut fournir des indications précieuses sur la genèse de la diversité végétale. Les espèces de Hypseocharis appartiennent à la même famille que les Pelargonium et Geranium, importants sur le plan horticole. Pour augmenter notre connaissance de la taxonomie et de l’écologie des Hypseocharis, une étude de terrain de quatre semaines s’est déroulée en février 2015 dans la région de Cochabamba en Bolivie. L’expédition a eu lieu en collaboration avec des chercheurs de l’Universidad Mayor de San Simon (UMSS) et un financement supplémentaire a été octroyé par le Fonds Léopold III pour l’exploration et la conservation de la nature et le Fonds pour la recherche scientifique en Flandre (FWO).
— Récolte d’échantillons d’herbier par les chercheurs de l’Universidad Mayor de San Simon. Photo Filip Vandelook.
Bien que Hypseocharis soit supposé rare dans son aire de distribution, des populations assez abondantes ont été trouvées dans la région de Cochabamba. Au total, 25 populations ont été observées et soigneusement décrites. Dans chacune de ces populations, des spécimens d’herbier ont été récoltés et une description détaillée de l’habitat et des espèces végétales associées a été réalisée. Sur la base de la couleur des fleurs, deux à trois formes de Hypseocharis ont été différenciées. Une grande variabilité a été observée au niveau de la taille des plantes, de la forme des feuilles et des racines, entre populations mais aussi au sein des populations. Ces caractères ne sont donc pas utiles pour différencier les espèces potentielles. Une première forme avec des fleurs blanches a été trouvée à une altitude comprise entre 3 500 et 4 000 m. Elle semble assez commune à ces altitudes élevées et pousse principalement dans des habitats secs, en association avec d’autres genres comme Puya, Eryngium et Polylepis. La deuxième forme à fleurs orangées à rouges a été observée entre 2 800 et 3 600 m d’altitude. Elle se développe dans divers habitats perturbés comme des pâturages intensifs ou des lisières agricoles. La troisième forme avec des fleurs jaune clair a été trouvée à une seule reprise à une altitude de 3 600 m. Cette population se développait sur un sol argileux érodé avec une végétation très clairsemée. Au cours de cette campagne de terrain, il est apparu clairement que des analyses génétiques seront nécessaires pour arriver à une délimitation correcte des espèces de Hypseocharis. Suffisamment de matériel frais a été récolté pour effectuer ces analyses génétiques au Jardin botanique Meise. Les spécimens d’herbier récoltés seront examinés par les collègues de l’UMSS et comparés avec des échantillons types de l’Herbier national de Bolivie à La Paz. En avril, lors d’une seconde campagne de terrain, des graines des populations préa lablement localisées ont été récoltées. Une partie des graines a été envoyée au Jardin botanique Meise. Actuellement, une cinquantaine de plantes sont venues enrichir les collections vivantes. Elles seront utilisées principalement pour la recherche.
— Hypseocharis à fleurs blanches au sud de Cochabamba à 3 900 m d’altitude. Photo Filip Vandelook.
Une belle avancée pour la Flore d’Afrique centrale L’année 2015 a été très productive pour la Flore d’Afrique centrale avec pas moins de neuf familles botaniques traitées et publiées. Un bon résultat après une longue période d’inactivité. Le Jardin botanique Meise est heureux de constater que les efforts déployés pour renforcer la production de la Flore portent leurs fruits. Ces nouvelles publications augmentent de 107 le nombre d’espèces traitées dans la série et portent le total à environ 6 100, alors qu’on estime à 4 000 le nombre d’espèces non encore publiées. Au cours de l’année 2015, une production moyenne de 2 espèces par semaine a ainsi été atteinte. Bien que cela semble déjà raisonnable, notre objectif est bien de traiter, en moyenne, 5 espèces par semaine. C’est seulement à ce rythme que nous pourrons atteindre notre objectif, à savoir de terminer cette œuvre monumentale d’ici 2028. Pour ce faire, nous comptons sur une importante équipe d’experts en taxonomie de par le monde, qui se sont engagés à contribuer à ce travail. La tâche de ces chercheurs est énorme. Ils doivent examiner minutieusement tous les spécimens d’herbier en provenance d’Afrique centrale, disponibles principalement à Meise, mais aussi ailleurs, étudier la variabilité au sein et entre les espèces et attribuer le nom correct à chacune d’elles. C’est seulement alors qu’ils sont en mesure de publier leur travail incluant des clés d’identification conviviales. Ces clés sont l’essence même d’une Flore et constituent les indispensables outils sur lesquels fonder de nouvelles recherches. Elles permettent en effet à d’autres d’identifier les plantes appartenant à des familles particulières. Ces clés sont utilisées à diverses fins et par un large éventail de professionnels, comme l’écologue qui cherche à découvrir quels fruits sont consommés par certains oiseaux, le biologiste de la conservation qui veut élaborer un plan de gestion spécifique pour une plante rare ou menacée, ou le botaniste qui doit effectuer une étude d’impact environnemental à la demande d’une société minière. En résumé, sans Flore, il est beaucoup plus difficile d’aboutir à un plan efficace d’utilisation durable et de protection des ressources botaniques. C’est ce qui motive notre institution à poursuivre ce grand projet. Récemment, le Jardin botanique Meise a rejoint une initiative encore plus large et ambitieuse : le projet World Flora Online. Ce consortium, qui englobe un grand nombre d’institutions botaniques renommées, vise à atteindre l’objectif 1 de la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes et à créer, d’ici 2020, la première version web d’une Flore mondiale pour toutes les espèces connues. Nos efforts en vue d’achever la Flore d’Afrique centrale, mais aussi d’autres travaux réalisés au Jardin botanique Meise, comme la Flore de Belgique et la Flore du Gabon, trouvent bien leur place dans le contexte de ce défi mondial. Publications : 112, 113, 118, 120, 121, 123, 124, 126, 132
— Page de couverture du volume de la Flore d’Afrique centrale traitant des Asphodelaceae, une famille comprenant les genres bien connus Aloe et Kniphofia.
— Membres du conseil de la World Flora Online, à Rio de Janeiro, Brésil, lors de leur réunion bisannuelle. Photo Julia Dalcin. 11
Comprendre les écosystèmes Dans un monde souffrant de plus en plus de la pression environnementale, les plantes, les écosystèmes et les services qu’ils fournissent doivent être préservés pour garantir la bonne santé de notre planète. Les plantes réduisent notamment l’impact des gaz à effet de serre, jouent un rôle important dans le cycle de l’eau et contribuent à combattre la désertification. Les travaux de nos chercheurs nous aident à comprendre le fonctionnement des écosystèmes, et la manière dont ils peuvent être décrits et surveillés. Ils s’intéressent également aux plantes invasives qui influencent les espèces indigènes. Partout dans le monde, en Afrique comme en Belgique, l’humanité dépend de la bonne santé des écosystèmes.
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— Notre guide de terrain Fils préparant des spécimens d’herbier en forêt dense. Photo Brecht Verstraete.
L’arbre qui cache la forêt : les espèces dominantes de la forêt dense attestent de réponses au changement climatique En février et mars, le Jardin botanique Meise a mené une expédition dans la réserve de biosphère de Luki en République démocratique du Congo en collaboration avec des collègues du Musée royal de l’Afrique centrale. Leur objectif était d’échantillonner les arbres dominants de la forêt dense et de les utiliser comme modèles pour l’ensemble de la forêt. Nous voulions savoir si les arbres de la forêt dense avaient déjà réagi au changement climatique en modifiant certains de leurs caractères influencés par le climat. Alors que nos collègues étudiaient les propriétés du bois, notre recherche s’est axée sur les caractéristiques foliaires. Un des principaux avantages du travail de recherche dans cette réserve est de pouvoir disposer de matériel historique, collecté au même endroit au siècle dernier et déposé dans notre herbier. Nous avons ainsi été en mesure de construire une série chronologique des caractéristiques foliaires au cours du siècle passé et de les comparer avec celles de feuilles collectées récemment. Nous avons découvert que les feuilles actuelles sont plus grandes et sont pourvues de moins de stomates que les spécimens historiques. Cela prouve que la forêt dense africaine a déjà subi des modifications en réponse au changement climatique et que ces adaptations se poursuivront probablement dans les années à venir.
Évaluation des flux mondiaux de plantes non indigènes Les activités humaines ont permis l’introduction de nombreuses espèces de plantes dans des pays où elles sont considérées comme exotiques. Cela s’est produit partout dans le monde, même en Antarctique et dans les océans. Néanmoins, les informations sur ces invasions sont fractionnées entre plusieurs institutions et pays, de sorte qu’il est difficile de répondre à des questions simples sur l’échelle globale de ce phénomène. Pour mieux comprendre ce processus, nous voulions connaître les origines et les pays hôtes de ces espèces envahissantes, savoir comment la situation a évolué dans le temps et déterminer ce qui peut être fait pour ralentir les flux. Récemment, le Jardin botanique Meise a contribué à une étude internationale qui vise à apporter des réponses à ces questions. Des botanistes de 25 pays différents ont fourni des informations sur 481 régions continentales et 362 régions insulaires pour donner le premier aperçu mondial des espèces envahissantes. L’étude conclut que plus de 13 000 espèces de plantes vasculaires dans le monde se sont naturalisées en dehors de leur aire de répartition naturelle, ce qui constitue près de 4 % des espèces connues de la science. Le Jardin botanique a fourni des données sur le bassin du Congo à partir de notre inventaire de la flore de la région. Les connaissances sur les espèces envahissantes en Afrique tropicale sont rares, même si les espèces exotiques envahissantes sont à l’origine de problèmes importants pour l’agriculture, la foresterie et la conservation. En Europe, nous avons des politiques claires en ce qui concerne les espèces envahissantes et beaucoup plus d’information, mais le manque de connaissance du problème en Afrique est en train de mener à l’introduction irréversible de nombreuses espèces indésirables. La Belgique possède une communauté dynamique de biologistes spécialistes de la question et cette petite contribution à la connaissance d’un problème mondial n’est que l’un des nombreux apports de notre groupe de recherche sur les plantes envahissantes. Publication : 65 13
— Marais près de Ravenne (Italie). Les zones vert-jaune sont des plages monospécifiques de l’adventice américaine Cyperus erythrorhizos. Photo Filip Verloove.
Les Cyperaceae, envahissantes en Europe La famille subcosmopolite des Cyperaceae comprend environ 92 genres et 4 450 espèces. Un certain nombre de ces espèces présentent un intérêt économique, ethnobotanique ou horticole ; d’autres peuvent se montrer envahissantes. Parmi ces dernières, beaucoup se répandent rapidement au-delà de leur distribution d’origine, colonisant les régions tropicales et subtropicales et les régions tempérées chaudes du monde, y compris en Europe. Le changement climatique devrait favoriser de nombreuses espèces adventices de Cyperaceae, en particulier des taxons avec une stratégie de photosynthèse en C4, comme Cyperus rotundus (« la pire mauvaise herbe du monde ») et des espèces d’Eleocharis et de Fimbristylis. De nombreux genres de Cyperaceae sont notoirement difficiles à identifier et leur taxonomie et/ou nomenclature prêtent à confusion. Pour beaucoup d’espèces introduites en Europe, l’identité correcte est longtemps restée controversée ; des études récentes ont montré que leur identification était souvent erronée. Comme la plupart des Cyperaceae non indigènes sont susceptibles de devenir envahissantes en Europe (dans les milieux agricoles ou naturels), il est important de parvenir à une identification précise, et d’évaluer leur abondance actuelle, leur distribution, leurs habitats préférentiels et leurs modes de dispersion.
rables du nord-ouest de l’Italie, sont en fait E. pellucida, une espèce envahissante venant d’Extrême-Orient. De même, des données de Cladium mariscus, indigène aux Canaries où il est rare, correspondent à C. jamaicense, une invasive non indigène d’origine tropicale. Plus près de nous, en Belgique, nous avons découvert que le très rare et en voie de disparition Eleocharis ovata avait été confondu avec deux espèces américaines très similaires et en expansion, E. engelmannii et E. obtusa, qui sont considérées comme des espèces invasives. Ces exemples soulignent l’importance d’une identification correcte des espèces de Cyperaceae introduites en Europe et du rôle que peut jouer le Jardin botanique Meise dans cette tâche. Publications : 102, 106, 109
Ces dernières années, notre connaissance taxonomique de ce groupe d’espèces (en Europe) s’est considérablement améliorée grâce aux efforts du personnel du Jardin botanique Meise, qui a réalisé une série de révisions taxonomiques et du travail de terrain. Un certain nombre de cas d’étude ont été identifiés, qui soulignent le problème de confusion entre des espèces indigènes et des adventices envahissantes. Ainsi, Cyperus odoratus, une espèce exotique envahissante, est passée inaperçue pendant plus d’un demi-siècle dans la vallée du Pô, en Italie. Toujours dans le nord de l’Italie, une adventice jusque-là inconnue et très envahissante, en expansion depuis plusieurs décennies, a été identifiée comme étant Cyperus erythrorhizos, une espèce d’origine américaine, qui n’avait pas encore été observée hors du Nouveau Monde. Un certain nombre d’observations d’Eleocharis carniolica, une espèce en danger critique d’extinction, dans les landes à haute valeur biologique et très vulné-
— Eleocharis obtusa dans une mare temporaire dans une lande à Brasschaat (Belgique) ; cette espèce ressemble à l’espèce indigène menacée E. ovata. Photo Filip Verloove.
Développement et relations plante-eau des propagules vivipares du palétuvier noir dans la serre à Victoria Avec leurs adaptations spécifiques, comme les racines aériennes et des mécanismes d’exclusion du sel, les espèces de mangrove sont capables de survivre à l’eau de mer et aux fréquentes inondations de marées. Ces adaptations leur permettent de prospérer le long des rivages tropicaux. La reproduction des arbres de mangrove est remarquable, en particulier chez les Rhizophoraceae, car leurs graines germent alors que les fruits sont encore attachés à la plante mère. Ce phénomène est appelé viviparie. L’embryon se développe alors en une structure allongée appelée propagule. Après être tombée du plant mère, la propagule flotte sur l’eau de mer pour finir par s’établir à terre là où les conditions sont favorables. Ces cinq dernières années, plusieurs espèces de mangrove ont poussé le long du bassin de la serre à Victoria au Jardin botanique Meise. Parmi celles-ci on trouve deux exemplaires du palétuvier noir (Bruguiera gymnorrhiza). Il est tout à fait remarquable de constater que, contrairement à leurs homologues dans la nature, les plantes à Meise fleurissent en eau douce avec un niveau constant (sans marées). Les Bruguiera de Meise sont devenus des arbres et ont commencé à fleurir de manière continue à partir de l’été 2014. En utilisant la pollinisation manuelle, nous avons réussi à faire pousser plusieurs propagules à partir de ces plantes durant les premiers mois de 2015. Ce phénomène, unique pour cette partie du monde, a fourni une opportunité idéale pour une étude scientifique en collaboration avec le département de biologie de la Vrije Universiteit Brussel (VUB). La VUB étudie les propagules de mangroves depuis plus d’une décennie, en se focalisant sur leur flottabilité et le transport d’eau chez les individus adultes. Cependant, on connaît peu de choses sur les relations plante-eau des propagules vivipares lorsqu’elles sont attachées à la plante mère. Par conséquent, un certain nombre de questions ont pu être examinées, comme par exemple : observe-t-on chez les propagules des changements diurnes de diamètre similaires à ceux observés pour les branches de la plante mère ? Les relations plante-eau diffèrent-elles entre les plantes de la serre à Victoria et celles de la nature ? Afin de trouver les réponses à ces questions, des dendromètres (instruments qui mesurent les changements de diamètre dans les organes végétaux en relation avec le transport d’eau) ont été attachés aux propagules et à leurs branches respectives, et les changements de diamètre de l’organe ont été mesurés à intervalle de 5 min. En juillet, les propagules mûres se sont séparées de la plante mère. Après une période de flottaison de deux semaines, une petite racine est apparue sur chacune des propagules et ces dernières ont été mises en pot. Les dendromètres ont ensuite été rattachés aux plantules en développement.
— Bruguiera gymnorrhiza en fleur dans la serre à Victoria. Photo Marc Reynders.
Sept mois de données sont actuellement en cours d’analyse, mais les résultats préliminaires sont prometteurs et indiquent que le diamètre des branches des arbres parentaux suit clairement un rythme diurne. Quant aux propagules, elles montrent une réponse diurne faible pour ce qui est de l’absorption de l’eau. Les rythmes diurnes caractéristiques des individus adultes ne deviennent apparents chez les jeunes plantes qu’une fois leurs premières feuilles développées. Cette étude va accroître notre compréhension des espèces de mangrove et de leur écosystème unique.
— Suivi de l’expérience avec le dendromètre sur les plantules du palétuvier noir dans le bassin de la serre à Victoria. Photo Marc Reynders.
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— Strobilomyces strobilaceus. Photo Yves Deneyer.
Étude de la distribution, de l’écologie et du statut de macromycètes à l’échelle européenne Il y a quelques années, un programme de cartographie a été lancé par le Conseil européen pour la conservation des champignons (ECCF) pour étudier la distribution, l’écologie et le statut de 51 macromycètes sur le continent européen. Les espèces sélectionnées appartiennent à différents groupes d’Ascomycetes et de Basidiomycetes. La plupart sont menacées d’une façon ou d’une autre, au moins dans une partie de l’Europe. Au total, 38 pays ont participé à l’étude. Dans chacun d’eux, un coordinateur national a récolté l’information disponible, avec l’aide de mycologues locaux. Il a ensuite présenté l’information sous forme standard puis l’a envoyée aux deux coordinateurs ECCF du programme. En définitive, les résultats de l’étude (Fraiture & Otto 2015) ont été obtenus grâce aux efforts de près de 300 mycologues.
L’étude des 51 cartes a permis de mettre en évidence et de commenter différents types de distributions. Certaines espèces suivent fidèlement leur arbre hôte, alors que d’autres sont davantage influencées par des facteurs purement géographiques (espèces sub boréales, méridionales, montagnardes et côtières). Cinq espèces qui, à première vue, semblent liées aux régions boréales sont probablement davantage liées aux vieilles forêts, type de biotope qui a pratiquement disparu d’Europe en dehors du domaine boréal. Dans la seconde partie du travail, les cartes de distribution des 51 espèces sont présentées, avec des commentaires sur leur distribution (dans le monde et en Europe), leur écologie (trophisme, hôtes et substrats, syntaxa de végétation, habitats Natura 2000, types de sol, valeur éventuelle comme indicateur, phénologie) et leur statut (fréquence, menaces et conservation). Des photos couleur des différentes espèces sont également présentées. Le travail se termine par une bibliographie de près de 600 titres. Publication : 119
L’analyse des résultats a montré que les pays possédant le plus grand nombre d’espèces étaient l’Allemagne et la France (44 espèces sur 51), l’Italie et l’Espagne (43 espèces) et la Pologne (39 espèces). Ce classement est partiellement dû à la richesse mycologique de ces pays mais également à la grande superficie de leur territoire et à une bonne prospection de celui-ci. Les espèces présentes dans le plus grand nombre de pays sont Panaeolus semiovatus (34 pays sur 38), Helvella atra et Sarcosphaera coronaria (33 pays) et Strobilomyces strobilaceus (32 pays). À l’autre bout de l’échelle, les espèces les plus rares sont Tulostoma niveum (4 pays), Haploporus odorus et Torrendia pulchella (5 pays). La comparaison entre ces cartes de distribution récentes et celles publiées par Lange (1974) montre clairement une extension de l’aire de distribution et une augmentation de l’abondance de la plupart des espèces. Toutefois, plutôt que d’être attribuables à une expansion de ces champignons, ces accroissements sont plus probablement le résultat d’une exploration plus poussée des territoires concernés (durant les 40 années séparant les deux publications) et d’une meilleure accessibilité des données disponibles actuellement (bases de données informatisées).
— Carte de répartition de Strobilomyces strobilaceus.
Préserver le monde végétal On estime que près d’un tiers des espèces végétales sont actuellement menacées ou promises à une extinction à l’état sauvage, principalement en raison de la fragmentation et de la destruction des habitats combinées au changement climatique. Chaque plante joue un rôle crucial dans le fonctionnement d’un écosystème. Certaines peuvent receler des trésors inconnus, comme des molécules présentant des propriétés médicinales. La préservation des espèces végétales est, par conséquent, essentielle. Notre recherche contribue au développement d’outils de gestion dans le cadre de la conservation in situ de zones naturelles précieuses tant au niveau national qu’au niveau international. La conservation hors site, ou ex situ, est tout aussi importante. Nous collectons des végétaux à l’état sauvage pour en assurer la préservation et la propagation dans nos collections vivantes, ainsi que dans des jardins botaniques partenaires. Notre banque de semences conserve les graines de nombreuses espèces rares et menacées, ce qui permet de préserver une diversité génétique qui est essentielle. Le fait de combiner notre expertise et nos collections nous permet d’aider actuellement nos partenaires à réintroduire des espèces dans leurs habitats naturels et de garantir qu’ils puissent continuer à le faire dans le futur.
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— Récolte d’échantillons. Photo Jo Packet.
Distribution et état de conservation de Luronium natans en Belgique Luronium natans est une espèce rare de plante aquatique, endémique de l’Europe de l’Ouest et de l’Europe centrale, et protégée par la directive européenne Habitats. C’est une espèce pionnière stolonifère présentant une stratégie de reproduction mixte et différents phénotypes en fonction du type d’habitat colonisé. Certaines études effectuées dans d’autres pays montrent que cette espèce est en déclin. Sa situation en Belgique n’avait pas encore été étudiée. Par conséquent, nous avons examiné la distribution passée et présente de Luronium natans en Belgique. Cette étude a été réalisée en collaboration avec des chercheurs de l’Instituut voor Natuur- en Bosonderzoek (INBO). Nous avons consulté les herbiers, la littérature et différentes bases de données et effectué du travail de terrain. Avec près de 250 sites répertoriés à ce jour, le territoire belge représente une partie importante de la distribution globale de cette espèce. La majorité des sites sont situés dans le district (phytogéographique) campinien, une région du nord de la Belgique sur sol sableux. Nous avons constaté une baisse significative des observations depuis 1985, surtout hors de la Campine. Cette diminution est liée à l’augmentation de l’eutrophisation, mais pas à l’acidification anthropique. Sur les 100 sites répertoriés après 1971, que nous avons presque tous visités, nous n’avons retrouvé que 30 populations, toutes sauf une étant situées en Flandre. La plupart des populations (70 %) sont situées dans des zones spéciales de conservation, mais seulement 30 % sont en réserve naturelle. L’étude de l’état des populations encore existantes révèle que la plupart des populations sont probablement trop petites pour être viables à long terme, subsistent sur une courte période de temps et fluctuent fortement en taille. Il est alarmant de constater que de nombreuses populations produisent peu ou pas de fleurs, alors que d’autres auteurs ont mentionné l’im-
— Plante en fleurs de Luronium natans. Photo Jo Packet.
portance de la présence d’une banque de graines persistant dans le sol pour la survie de l’espèce. D’autre part, des analyses moléculaires d’échantillons de feuilles récoltées dans les populations flamandes ont montré une forte propagation clonale. Les génotypes dominants sont souvent partagés entre plusieurs zones dans un plan d’eau et parfois entre sites éloignés. Il semble que plusieurs populations ont été fondées par un ou quelques migrants de populations voisines et ont pu persister principalement par reproduction asexuée. Dans certains cas, des fragments de plantes ont pu avoir été transportés entre sites par des oiseaux d’eau ou par des activités humaines. La seule population existante en Wallonie en est un bel exemple. Cette nouvelle localité est située à une grande distance des sites actuels, et a probablement été colonisée lors d’un empoissonnement à partir d’un étang où des plantes étaient présentes. Publication : 50
— Chez l’arnica (Arnica montana), les petites populations ont des graines plus légères, des taux de germination plus faibles et une proportion plus élevée de graines vides (avortées) que les grandes populations. La taille de la population est donc un critère essentiel lors de la sélection des sources de graines pour les réintroductions futures. Photo Maarten Strack Van Schijndel.
par le programme LIFE de l’Union européenne, les scientifiques du Jardin botanique Meise ont mis en évidence des aspects importants pour la planification des réintroductions végétales.
— La vigueur des plantes avant leur transplantation a été estimée en mesurant le diamètre de la rosette ou la longueur et la largeur des feuilles (comme illustré ici pour l’œillet deltoïde, Dianthus deltoides). Des différences dans ces variables morphométriques mesurées avant la transplantation ont été détectées entre les populations sources de graines. Photo Sandrine Godefroid.
Relever les défis des réintroductions végétales Le terme « réintroduction » dans son sens le plus large désigne la translocation d’une espèce végétale d’une région à une autre à des fins de conservation. La littérature existante relative aux réintroductions végétales se concentre surtout sur les résultats après transplantation, alors qu’il est probable que la phase préparatoire soit au moins aussi importante. En effet, les programmes de réintroduction de plantes font face à des défis importants bien avant la transplantation. C’est particulièrement vrai pour les espèces menacées d’extinction, parce qu’elles ont souvent des exigences écologiques spécifiques, qu’elles produisent peu de graines viables ou des graines de mauvaise qualité et/ou que les techniques de multiplication sont inconnues. Étant donné que la réintroduction d’une plante peut prendre des années ou des décennies à se stabiliser, une planification et une préparation inadéquates peuvent compromettre le succès à long terme, conduisant potentiellement à une mauvaise utilisation des fonds dédiés à la conservation des espèces. Dans le cadre d’un projet financé
Grâce à leur expérience acquise avec quatre espèces de plantes rares (Arnica montana, Campanula glomerata, Dianthus deltoides et Helichrysum arenarium) récemment réintroduites dans la nature, les chercheurs du Jardin botanique ont identifié les problèmes à surmonter avant la phase de transplantation proprement dite. Quatre étapes préparatoires ont été distinguées : la sélection et l’établissement du profil de l’espèce cible, la récolte des graines, la mise au point du protocole de multiplication et l’évaluation de la valeur adaptative des populations utilisées comme sources de graines. Les aspects suivants doivent être pris en compte lors de l’élaboration de protocoles pour la réintroduction d’espèces végétales. Tout d’abord, les espèces cibles sont choisies avec prudence. Des erreurs peuvent être évitées en ayant une connaissance suffisante de leur biologie et de leur écologie. Établir à l’avance un profil détaillé contenant toutes les informations disponibles sur chaque espèce est la méthode recommandée. Deuxièmement, il est essentiel d’identifier les populations sources les plus appropriées pour la récolte de graines. Par exemple, il est apparu que la taille de la population peut influencer fortement la qualité des semences. Troisièmement, avant leur multiplication, les espèces doivent subir des tests dans des conditions différentes pour identifier le meilleur protocole, ce qui permettra d’éviter de gaspiller les graines. Enfin, des mesures de valeur adaptative des plantes avant leur transplantation peuvent être utilisées comme indicateur de la diversité génétique. Une attention particulière est accordée lorsque des différences sont observées entre les populations sources, car elles peuvent indiquer une dépression de consanguinité et/ou les effets de la dérive génétique, mais aussi une adaptation écologique locale, qui pourrait conduire à la dépression hybride chez les descendants. Publication : 17 19
— Impatiens parasitica. Photo Marc Reynders.
Impatiens : Constitution d’une collection précieuse Beaucoup d’impatientes, ou balsamines, sont réputées pour la coloration de leurs fleurs et sont pour cette raison très populaires comme plantes ornementales dans les parterres ou comme plantes d’intérieur. Certaines espèces sont des adventices indésirables ; d’autres sont menacées d’extinction. Le petit nombre des collections ex situ d’Impatiens dans les jardins botaniques s’explique par la difficulté à cultiver la plupart des espèces. La très grande spécificité des exigences en matière d’habitat en est la cause principale. À l’état sauvage, beaucoup d’espèces croissent le long des ruisseaux dans les forêts tropicales de montagne où les conditions environnementales sont généralement stables. Les espèces des régions montagneuses tropicales exigent souvent des nuits fraîches, des journées tempérées à chaudes et une durée de jour plus ou moins constante. En règle générale, ces espèces de haute altitude se développent moins bien en serres situées à basse et haute latitude. En effet, au cours de la saison estivale, les jours et surtout les nuits y sont trop chaudes. Pendant plusieurs décennies, le Jardin botanique de l’université de Bonn a rassemblé à des fins de recherche une collection unique d’Impatiens, comprenant de nombreuses accessions récoltées dans la nature. Sur la base de leurs intérêts communs en matière de recherche et d’expertise, les chercheurs de Bonn et de Meise ont décidé de dupliquer la collection d’Impatiens sur les deux sites. La culture de ces plantes délicates dans des jardins distincts aide à une meilleure prévention contre d’éventuelles catastrophes.
— La collection d’Impatiens dans une serre froide au Jardin botanique Meise. Photo Marc Reynders.
Avant de transférer les plantes de Bonn, les techniques de culture et les conditions écologiques se devaient d’être améliorées. Auparavant, les plantes de la collection d’Impatiens au Jardin botanique Meise étaient cultivées dans une serre trop chaude pour que les espèces de montagne puissent y survivre. L’amélioration des substrats de culture dans les deux Jardins et le transfert des espèces de haute altitude dans une serre froide et humide ont eu pour effet une meilleure croissance des plantes et une floraison continue. La collection de Meise comprend aujourd’hui quelque 120 accessions de 79 taxons. Si la collection d’Impatiens est importante pour la recherche, elle présente également une haute valeur conservatoire. Les plantes de haute altitude sont sensibles aux changements climatiques, en particulier lorsqu’ils se produisent dans des habitats fortement dégradés, et certains taxons sont en danger d’extinction. Les graines récalcitrantes chez la plupart des espèces constituent un autre souci. En effet, de telles graines ne conservent leur capacité à germer que pendant une courte période et ne peuvent donc pas être conservées à long terme. Pour les espèces qui ne peuvent pas être conservées en banque de graines, les collections vivantes offrent un refuge vital à celles qui sont menacées d’extinction. Afin d’augmenter leurs chances de survie, il est essentiel d’en distribuer des exemplaires aussi largement que possible dans d’autres jardins botaniques.
— Impatiens kilimanjari. Photo Marc Reynders.
Cultiver Impatiens bururiensis, une espèce menacée d’extinction Impatiens bururiensis est connu exclusivement de la province de Bururi dans le sud du Burundi, où il pousse dans les forêts tropicales d’altitude le long des cours d’eau. En 2013, l’UICN a évalué l’espèce comme étant en danger critique d’extinction en raison de la petite taille de son aire de distribution géographique et de la dégradation de son habitat, due à l’intensification de l’agriculture et du pâturage. Heureusement, la réserve forestière de Bururi, une petite zone de forêt protégée (1 500 ha), mais néanmoins dégradée, est localisée dans l’aire de distribution de ce magnifique Impatiens menacé de disparition. Durant l’été 2014, le Jardin botanique Meise y a organisé une expédition au cours de laquelle les botanistes du Jardin ont récolté quatre échantillons de graines dans deux populations sises le long de la rivière Siguvyaye. Les graines de nombreuses espèces d’Impatiens ont besoin d’être fraîches pour bien germer. À leur arrivée en Belgique, elles ont donc été immédiatement semées, à la fois en serre et en laboratoire. Grâce aux bons soins de nos jardiniers et des collaborateurs de la banque de graines, les deux méthodes ont été couronnées de succès. Les frêles plantules se sont développées en adultes robustes qui ont fleuri. Bien que le rendement fût assez faible, la pollinisation artificielle a produit des graines qui ont permis de cultiver une nouvelle génération d’I. bururiensis. Seule la culture d’un grand nombre de plantes permet la conservation ex situ des espèces herbacées dont les graines ne supportent pas le stockage pendant une longue période. I. bururiensis est cependant très sensible aux fluctuations environnementales. Les plantes requièrent donc une attention toute particulière, avec une multiplication fréquemment renouvelée, par bouturage ou par semis.
— Impatiens bururiensis. Photo Marc Reynders.
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Espèces en danger : 50 % des espèces UICN d’Euphorbia dans la collection ex situ à Meise Le but 2, objectif 8 de la Stratégie mondiale pour la conservation des plantes (2011-2020) vise à conserver 75 % des espèces végétales menacées dans des collections ex situ. Le Jardin botanique Meise contribue à cet objectif par la constitution de collections à haute valeur de conservation. En 2015, le Jardin a atteint l’objectif qu’il s’était fixé, c’est-à-dire garantir la conservation de 50 % des 199 espèces d’Euphorbia catégorisées par l’UICN comme vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction, avec au moins une accession par taxon. Quinze des 36 espèces évaluées en danger critique d’extinction sont concernées. D’ici 2019 le Jardin a pour objectif d’avoir en collection 75 % des espèces d’Euphorbia considérées comme menacées par l’UICN. Les évaluations de l’UICN pour le genre Euphorbia restent encore aujourd’hui largement incomplètes. Elles font ainsi défaut pour 497 taxons d’Euphorbia cultivés à Meise. Malheureusement, il est probable qu’un grand nombre de taxons seront évalués comme menacés d’extinction. En effet, les euphorbes succulentes sont essentiellement des espèces endémiques à aire de distribution très restreinte, les rendant ainsi sensibles aux modifications de l’environnement. Actuellement, la collection d’Euphorbia du Jardin botanique Meise comprend 1 202 accessions de 606 taxons. Bon nombre des acquisitions récentes ont été obtenues grâce à un réseau de pépinières et d’organisations telles que l’International Euphorbia Society (IES), qui souhaitent diminuer les prélèvements dans les populations sauvages par la distribution de plantes issues de cultures.
— La collection d’Euphorbia est l’une des collections de conservation les plus importantes au Jardin botanique Meise. Photo Marc Reynders.
— Euphorbia robivelonae de Madagascar, évaluée en danger critique d’extinction. Photo Diana Sasson.
Valoriser notre patrimoine Au cours de sa longue histoire, le Jardin botanique n’a cessé d’accroître son patrimoine et de se constituer un large éventail de collections botaniques, de plantes vivantes, de livres, de pièces muséales et d’instruments mais également de bâtiments, de serres et de paysages. Beaucoup de ces éléments jouent encore un rôle actif dans notre travail quotidien : les livres et les archives sont consultés par les chercheurs, les serres historiques protègent nos collections vivantes alors que les bâtiments sont accessibles au grand public et que les paysages dans le domaine font le bonheur de nos visiteurs. Ce patrimoine unique nécessite une gestion spécifique permanente mais est aussi une irremplaçable source d’inspiration pour développer des approches innovantes et mener à bien la mission du Jardin botanique dans un monde en constante évolution.
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« Doe ! » : la digitalisation à grande échelle de l’herbier BR L’herbier conservé au Jardin botanique Meise (acronyme : BR) compte quelque 3,5 millions de spécimens. Cette exceptionnelle collection se compose de deux volets : l’herbier des plantes vasculaires, d’une part, et l’herbier des cryptogames, d’autre part. Le premier est constitué de trois collections principales, à savoir : l’herbier général avec plus d’un million de spécimens ; l’herbier belge et ses quelque 200 000 spécimens ; l’herbier d’Afrique, riche de plus d’un million de spécimens, dont plus de la moitié proviennent d’Afrique centrale. Le second, l’herbier des cryptogames, conserve les échantillons de mousses, lichens, algues, champignons et myxomycètes, et totalise environ 800 000 spécimens. En 2014, le Jardin botanique s’est vu octroyer un financement de la Communauté flamande afin d’améliorer ses outils de digitalisation et de traiter ainsi la totalité de l’herbier belge et 500 000 spécimens de la collection issue du centre de l’Afrique. C’est ainsi qu’est né le projet « Doe ! », qui s’étendra de janvier 2015 à la fin de l’année 2017. Améliorer nos outils actuels de digitalisation Notre équipement d’origine consistait en deux scanners EPSON 10000 XL montés sur HerbScans (un système qui permet de scanner les spécimens sans devoir les retourner) et un scanner de type Pentacon. En 2015, cet ensemble fut donc avantageusement remplacé par cinq nouveaux appareils. Quatre d’entre eux seront utilisés afin de scanner les spécimens de l’herbier de plantes vasculaires, les collections de fruits, de graines et de bois. Ces systèmes sont dotés d’une lumière continue et d’un appareil Pentax 645Z. Le cinquième appareil, un microscope digital Keyence VHX 5000, servira à prendre des images de lichens, myxomycètes, graines, etc. Cet appareillage dispose d’une grande profondeur de champ et produit des documents d’une exceptionnelle définition en quelques secondes. Tout ceci permet à notre équipe de digitaliser les spécimens dix fois plus rapidement qu’avant, et, d’autre part, d’obtenir des images de qualité infiniment supérieure. Déléguer la digitalisation de l’herbier belge et des collections du centre de l’Afrique Cinquante-sept pour cent du million de spécimens qui constituent notre herbier africain concernent la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Burundi. Les séparer du reste de cet ensemble eût consumé trop de temps et d’énergie. C’est pourquoi nous avons décidé de digitaliser la totalité de l’herbier africain.
— L’équipe de préparation du projet DOE ! Photo Sofie De Smedt.
En février, nous avons donc déterminé la procédure idéale pour mener ce projet à bonne fin. Sous la houlette d’un conservateur, une équipe de 16 techniciens d’herbier a commencé à préparer les spécimens à la digitalisation. Trois étapes rythment cette partie de la procédure : attribution d’un code-barres à chaque spécimen ; restauration et remontage du spécimen, si nécessaire ; évaluation de la pertinence de scanner le spécimen. L’attribution du code-barres est un geste crucial. Il permet, en effet, d’identifier l’image et assure le lien entre cette dernière et les informations inscrites sur l’étiquette, introduites dans la banque de données. Des bénévoles et des étudiants ont aidé notre équipe dans cette tâche. Avec succès, puisque deux tiers de la collection sont désormais prêts à être digitalisés.
— Une technicienne d’herbier utilisant l’un des quatre appareils PENTAX 645Z en vue de la digitalisation des spécimens d’herbier. Photo Sofie De Smedt.
Ensuite, par appel d’offres, nous nous sommes mis en quête d’une firme susceptible de scanner jusqu’à 1 200 000 spécimens. Elle se mettra à l’ouvrage au début de 2016, dans nos propres locaux, afin de minimiser les risques et désagréments qu’aurait engendré le transport des précieuses collections. Une autre démarche essentielle de la procédure de digitalisation est la transcription des données inscrites sur les étiquettes d’herbier dans notre banque de données BG-Base. Depuis le début du mois de juin 2015, nos techniciens y introduisent les données les plus fondamentales concernant les collections d’Afrique (code-barres, identification du spécimen, collecteur, numéro de collecte et pays d’origine). À ce jour, plus de 100 000 données y ont ainsi été enregistrées. Le reste des informations mentionnées sur les étiquettes y sera ajouté après la digitalisation, ainsi que d’autres, extraites des carnets de terrain des botanistes, lesquels nous permettent de retracer leurs itinéraires et de passer au crible les données liées aux spécimens publiés dans la Flore d’Afrique centrale. Une entreprise extérieure sera choisie dans le courant de l’année 2016 pour nous épauler dans cette tâche. L’herbier belge nécessite une approche différente. Une fois les spécimens scannés, ils seront rendus accessibles sur la toile et par une pratique collaborative (crowdsourcing), les informations portées par les étiquettes seront ajoutées à notre banque de données. Les images digitalisées seront enregistrées en format TIFF et stockées en trois exemplaires, à trois endroits différents, par le Vlaams Instituut voor Archivering (VIAA). De son côté, le Jardin botanique Meise gardera les fichiers JPEG2000 et JPEG, en deux exemplaires, sur ses serveurs. Notre objectif est de rendre toutes les images, et toutes les données qui y sont liées, accessibles au public sur un nouvel herbier virtuel. Ce portail devrait être complètement opérationnel à la fin de l’année 2017.
— Une technicienne d’herbier œuvrant durant la phase de préparation. Photo Sofie De Smedt.
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Remise en valeur de la collection de bois Des milliers d’objets en bois ont été récemment exhumés des caves du bâtiment d’herbier où ils étaient entassés, formant un vaste puzzle couvert de poussière. Les pièces, de forme, de dimensions et de poids variables, étaient chacune sertie d’un numéro. Ailleurs dans le bâtiment était conservé un petit meuble en bois, rempli de tiroirs de fiches, étiqueté « Inventaire des numéros du musée », tandis que les archives hébergeaient quelques manuscrits vieux d’un siècle et demi relatifs à ces collections de bois oubliées. C’était le bon moment pour entreprendre une enquête digne d’un détective, assembler les pièces du puzzle et mettre en relation le fichier, les spécimens et les manuscrits, afin de restituer toute sa valeur à cette collection restée trop longtemps ensevelie. La collection nouvellement restaurée a été rassemblée entre 1870 et 1960. Chaque pièce de bois est exceptionnelle, c’est un fragment unique de la nature par son histoire, son intérêt et son usage. Les plus anciens échantillons sont ceux du botaniste bavarois Carl von Martius et ceux du musée des Colonies de Paris ; du matériel plus récent provient du Brésil et d’Afrique. Une partie de cette collection était jadis exposée au Musée forestier, inauguré au Jardin botanique de Bruxelles en 1902. Les informations disponibles sur les plus anciennes étiquettes ont été très utiles pour localiser les manuscrits correspondants et retrouver les données de récolte. Beaucoup d’étiquettes sont remarquables, avec des inscriptions en japonais ou en chinois ; d’autres portent des mentions surprenantes, comme le nom d’une prestigieuse distillerie de parfum de Grasse. D’autres encore font le lien entre des spécimens et les expositions universelles où ils ont été présentés. Enfin, des échantillons proviennent d’une série commerciale de démonstration, avec la moitié du bois laissé au naturel (non traité) et le reste poli. Retracer l’histoire des plus vieux spécimens, venant du Surinam, du Brésil et de la Guyane, dont seul le nom vernaculaire figure sur l’étiquette, est un réel défi. Ces noms sont parfois très imagés comme « liane échelle de singe », appelé « bondin à tortues » en Guyane et « escada de macaco » au Brésil. La consultation de la littérature de l’époque permet souvent de transposer ces noms usuels en noms scientifiques actuels.
— Madeiras reais, échantillons de bois royaux – à l’usage exclusif de la Couronne – venant de la collection de l’empereur du Brésil, avec le manuscrit correspondant de Carl von Martius (1854). Photo Viviane Leyman.
— Le bois très léger des racines d’Erythrina acanthocarpa, une espèce sud-africaine, est utilisé pour fabriquer des casques coloniaux. Photo Viviane Leyman.
La collection des bois comporte aussi des pièces spectaculaires. Ressemblant à s’y méprendre à des sculptures, les fleurs de bois – appelées Holzrosen en allemand et wood roses en anglais – sont de véritables joyaux, bien qu’elles ne soient en réalité que les traces imprimées par des plantes hémiparasites, comme le gui, sur le tronc de leur hôte. Les tranches des sections de bois peuvent être d’une extrême beauté, avec des différences de couleur spectaculaires entre le cœur et l’aubier, ou des motifs décoratifs dessinés par le système vasculaire. Le bois de racine a aussi ses caractéristiques propres, l’espèce sud-africaine Erythrina acanthocarpa en est un bon exemple : sa densité exceptionnellement faible lui permet d’être utilisée pour la fabrication de casques coloniaux. Une vieille enveloppe brune et poussiéreuse contenait une boîte ronde en bois, finement ouvragée, avec un couvercle campanulé, remplie d’assiettes, chacune d’un bois différent, en provenance du Brésil. Un des chefs-d’œuvre de la collection, qui se présente comme une illusion d’optique, est une série de 145 échantillons de bois façonnés en forme de livres, avec une face mate et un dos verni, montrant la diversité des bois utilisés dans la fabrication de meubles. À ce jour, la collection, qui totalise 4 645 numéros, a été nettoyée et congelée afin d’éliminer vers du bois et autres agents destructeurs ; elle est conservée dans la xylothèque du Jardin botanique. Quelques spécimens seront exposés dans le nouveau musée du bois qui devrait s’ouvrir au Jardin botanique en 2018.
— Bibliothécaire évaluant la condition matérielle d’un des livres retenus dans l’échantillon. Photo Nicole Hanquart.
Conserver le patrimoine de la bibliothèque : première enquête sur la santé des collections Depuis la fondation de l’institution en 1870, la bibliothèque du Jardin botanique collecte et conserve la littérature en lien avec la botanique descriptive. Composée de monographies, de fascicules de périodiques, d’opuscules et de tirés à part, la collection, mise bout à bout, occupe 5 km linéaires de rayonnages. Elle comprend de nombreux documents remarquables, parmi lesquels des ouvrages anciens ou des périodiques rares, mais c’est surtout la richesse et la cohérence de l’ensemble qui constituent sa valeur scientifique, historique et culturelle. Aussi, la collection requiert une politique de conservation qui doit en assurer la pérennité. Pour développer cette politique, il est important dans un premier temps de faire le point sur l’état matériel du fonds. C’est ainsi que la bibliothèque a mis en œuvre une méthodologie développée par les bibliothèques patrimoniales de Flandre, l’Universal Procedure for Library Assessment (UPLA). UPLA est un modèle d’évaluation des dommages destiné à fournir aux bibliothèques un aperçu et les outils nécessaires à la mise en place d’une politique de prévention et de campagnes de restauration. Le modèle repose sur une méthode d’échantillonnage qui permet d’évaluer de manière efficace et pragmatique l’état matériel des collections et le niveau d’accessibilité de celles-ci. UPLA évalue donc les dégâts au niveau de la collection et non pour chaque objet. Trois cents pièces sélectionnées au hasard ont été examinées selon 23 catégories de dommages. Deux questions fondamentales ont été posées pour chaque pièce et pour chaque catégorie de dommage : le dégât est-il modéré ou sévère ? Y-a-t-il un risque d’endommager davantage le livre en le mettant à la disposition du lecteur ?
Sur la base de cet examen, nous avons pu déduire que 3 % seulement de la collection présente un risque de dégradation supplémentaire en étant communiqué au lecteur. C’est une bonne nouvelle. Néanmoins, même si, dans la grande majorité des cas, les dommages n’empêchent pas la communication des livres, il ne faut pas minimiser les dégâts répertoriés. Ainsi par exemple, l’enquête a montré que 50 % des ouvrages étaient, à divers degrés, recouverts de poussière, ce qui peut avoir de graves conséquences quand on sait que la poussière favorise l’apparition de moisissures. L’enquête a aussi montré dans 6 % de la collection la présence de moisissures non actives ainsi que, dans une plus faible mesure, des traces d’insectes. Toujours selon cette enquête, il est apparu que 10 % des livres avaient des reliures abîmées et que la même proportion d’ouvrages étaient plus ou moins déformés. La collection souffre également des effets de l’acidification du papier, un processus par lequel le papier devient peu à peu fragile et cassant. C’est particulièrement vrai pour les livres imprimés entre 1840 et 1940. L’acidification concerne 50 % de notre collection. L’analyse des résultats de cette enquête nous permettra de construire une politique de préservation taillée sur nos besoins et nous aidera à établir les priorités ; elle fournira également une mesure étalon pour comparer les enquêtes régulières que nous ferons à l’avenir sur la « santé » des collections de notre bibliothèque. Publications : 150, 156
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Bibliothèque et archives s’enrichissent et s’exportent Depuis la fondation du Jardin botanique, les collections de la bibliothèque se sont continuellement enrichies. En 2015 nous avons acquis, par achat, abonnement, échange ou don, 565 monographies et 2 200 fascicules de périodiques. Dans les travaux botaniques, la littérature scientifique ancienne est aussi importante que les publications récentes, en particulier dans les études taxonomiques, pour le suivi de l’évolution de la flore et de la végétation et dans les études historiques. À l’inverse de nombreuses bibliothèques qui élaguent en permanence leurs collections, notre bibliothèque est donc une bibliothèque de conservation, qui accepte et recherche des publications anciennes qui ne sont plus conservées dans la majorité des autres bibliothèques. C’est ainsi qu’en 2015 nous avons reçu 80 volumes de périodiques de l’université de Gand, 46 monographies de la Société royale de zoologie d’Anvers, et quelques volumes du Centrum voor Agrarische Geschiedenis (KU Leuven) et des facultés universitaires de Mons.
— Portrait du botaniste belge Apollon Hardy (1846-1929) avec un spécimen de Elatine hardyana, une espèce nommée par Dumortier en l’honneur de A. Hardy. Photo originale : J. Nelissen-Gotthold.
Une galerie de portraits à la bibliothèque En 2015, la bibliothèque a redécouvert une collection oubliée de quelque 500 portraits de botanistes.
Le départ en retraite de membres du staff est aussi l’occasion d’enrichir nos collections. Il arrive aussi que des particuliers donnent ou lèguent leur bibliothèque personnelle à notre institution. En 2015, la famille du professeur Jean-Jacques Symoens nous a aimablement offert 600 volumes ; nous avons aussi hérité des archives scientifiques du professeur René Schumacker et de 200 livres et des archives du professeur Jacques Lambinon.
Cette collection, qui remonte au début du 20e siècle, contient des photographies originales, des gravures et des images imprimées de botanistes du monde entier, ainsi que certaines photographies de groupe prises durant les congrès botaniques internationaux.
Toutes nos collections sont accessibles aux chercheurs, aux étudiants et au grand public du monde entier qui peuvent les consulter via notre catalogue en ligne (http://193.190.116.6/webopac/Vubis. csp), comme sur plusieurs catalogues collectifs : le Linnaeus Link Union Catalogue (LLUC), le catalogue commun des bibliothèques des institutions scientifiques et des services publics fédéraux belges (bib.belgium.be), le catalogue collectif des périodiques des bibliothèques scientifiques en Belgique (ANTILOPE), et, depuis l’an dernier, le catalogue collectif des bibliothèques belges (UNICAT). L’intégration de nos collections dans ces différents catalogues renforcera sans aucun doute notre position sur la scène nationale et internationale.
Avec l’aide d’étudiants-jobistes, chaque portrait a été numérisé et décrit dans notre catalogue en ligne. Les descriptions comprennent le nom de la personne, ses dates de naissance et de mort, les dimensions du portrait, le type d’image (original ou reproduction) et des informations complémentaires telles que le nom du photographe ou du graveur, la date du portrait, l’âge de la personne sur l’image, des annotations sous le portrait ou au verso.
La plupart des portraits ont été montés sur des cartons et encadrés. Ils ont jadis décoré les murs de l’institution quand elle était encore située à Bruxelles et sont depuis restés enfouis.
À vrai dire, cette collection de portraits individuels et collectifs soulève de nombreuses questions qui doivent être éclaircies. Ainsi, par exemple, certaines images proviennent de publications sans que celles-ci soient mentionnées ; un travail complémentaire est alors exigé pour retrouver la référence originale. D’autres images ont une présentation et une taille similaires et semblent donc avoir été préparées en même temps dans un but inconnu. Parfois le nom du photographe est associé à la photographie, alors que dans de nombreux cas cette information fait défaut. De plus nous ne savons pas qui a rassemblé cette collection d’images, ni les raisons de son geste. Il nous faut donc consulter les archives pour tenter de répondre à ces questions. De nombreuses recherches restent à faire sur cette intéressante collection de portraits, elles sont planifiées dans notre programme de travail pour 2016.
Un trésor de ressources pour les sciences naturelles et humaines Si l’on s’attarde sur les ressources documentaires que le Jardin botanique peut mettre à la disposition des chercheurs en sciences naturelles et en sciences humaines, une seule conclusion s’impose : notre institution est une véritable mine d’or. Mais elle ne peut se contenter d’être un coffre-fort, c’est pourquoi elle déploie beaucoup d’énergie à faire connaître ces richesses, parfois méconnues. Notre équipe d’historiens ne s’est donc pas relâchée, en 2015. Elle a ainsi publié, à l’Académie des sciences d’outre-mer (Bruxelles), deux biographies de botanistes-collecteurs liés à l’histoire du Jardin botanique. De surcroît, elle a assuré une série de présentations à caractère historique, basées sur les sources conservées dans nos murs : l’une d’elles se déroula en Floride (USA) ; une autre, dédiée à l’émergence de la conscience écologique en Belgique, eut pour cadre l’université d’Angers (France), et une troisième fut le fruit d’une collaboration avec le Centre national d’histoire des sciences (Bruxelles). Ces activités assurèrent la visibilité de l’institution sur les scènes nationale et internationale de l’histoire des sciences. L’élection d’un collaborateur du Jardin botanique au bureau du Centre susmentionné, sa qualité de membre de l’unité de recherche Mondes modernes et contemporains de l’Université libre de Bruxelles (ULB) et de collaborateur scientifique au séminaire de 3e année de bachelier en histoire, à l’ULB, sont d’autres conséquences visibles du succès de la recherche historique menée au Jardin botanique Meise. Par ailleurs, ce dernier tient également à être présent sur la scène de la vulgarisation de l’histoire des sciences. Dans ce domaine, 2015 fut une année particulièrement fertile. En effet, dans le sillage de la grande exposition intitulée « L’Année de Flore », qui attira 20 000 visiteurs et qui fut en bonne partie réalisée par nos collaborateurs, plusieurs articles relatifs à l’histoire de l’horticulture belge furent publiés dans des revues belges et étrangères. Parmi ceux-ci, signalons une contribution au fameux périodique français Hommes et Plantes, et deux autres, dédiées à l’histoire de nos collections de plantes succulentes, dans les pages de la revue du Jardin exotique de Monaco. Finalement, une vingtaine de conférences dédiées à l’histoire de notre institution, à celle de l’horticulture nationale, de la botanique ou du darwinisme, données en Belgique ou ailleurs, émaillèrent encore cette année. Ce dynamisme incita, d’ailleurs, la Société nationale d’horticulture de France à décerner une médaille à un collaborateur de notre équipe. Arc-bouté sur les réalisations de ces dernières années, le Jardin botanique prépare de nouvelles expositions et présentations, de nouveaux articles et travaux... Ils étendront encore la visibilité et l’accessibilité des ressources culturelles et scientifiques de notre institution. Publications : 115, 135, 136, 151, 152
— Photo Denis Diagre.
Délivrer à tous une information historique et scientifique de qualité : une question de fraternité scientifique et de tradition Avec les magnifiques collections de livres, revues, photos et archives qu’elle gère, il n’est pas étonnant que l’équipe de la bibliothèque du Jardin botanique soit souvent amenée à apporter son aide à des chercheurs, à des étudiants ou au grand public. En 2015, par exemple, elle a dû traiter quelque 250 requêtes émanant de personnes procédant à la publication d’articles et de livres, à la réalisation d’expositions... quand elles n’émanaient pas de simples curieux. Cette année encore, notre équipe ne s’est pas épargnée, consumant heures et jours afin de satisfaire les botanistes, historiens, historiens de l’art, herboristes ou toute autre personne qui requérait son aide dans le cadre de ses recherches. Opiniâtres, nos collaborateurs ont systématiquement pisté le document le plus approprié, la meilleure photo, la bonne revue, le livre requis… Cette déontologie assure la réputation scientifique du Jardin botanique, favorise le tissage de liens fraternels avec ses homologues et, plus généralement, de liens avec le monde extérieur. Ipso facto, elle souligne la valeur sociale de notre institution. 29
(Re)connecter les plantes et les hommes Partout sur la planète et depuis des millénaires, des espèces végétales ont fourni aux populations locales de quoi se nourrir, de l’énergie, des matériaux pour construire leurs habitations et leurs outils, des fibres pour leurs vêtements et des médicaments. Dans de nombreuses parties du monde, les plantes demeurent le principal moyen de lutte contre la faim, la maladie et l’extrême pauvreté. Les plantes sont également souvent présentes dans les expressions culturelles et les religions. Aujourd’hui, la connaissance ancestrale des plantes est en train de se perdre et, avec elle, le lien vital que nous entretenons avec les végétaux et les champignons. Nos chercheurs consignent les multiples manières dont les plantes et les champignons sont utilisés, pour que cette connaissance puisse être partagée et diffusée. La capacité de nos chercheurs à identifier des plantes, notamment à partir de fragments minuscules ou parfois anciens, a des répercussions dans des domaines aussi divers que les enquêtes médicolégales et l’archéologie, et permet ainsi d’établir en permanence les liens entre les plantes et les hommes.
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Potentiel des champignons sauvages pour diminuer l’insécurité alimentaire en milieu rural au Rwanda La malnutrition est un problème majeur au Rwanda et l’insécurité alimentaire des ménages constitue un défi pour les communautés rurales. Jusqu’à récemment, une grande partie de la population locale était dépendante des produits forestiers non ligneux (PFNL), notamment des champignons comestibles. Du fait de la transformation des écosystèmes naturels et de la restriction de l’accès aux parcs nationaux, la récolte de champignons sauvages et leur consommation ont progressivement diminué. Heureusement, ce potentiel alimentaire et les connaissances traditionnelles des communautés locales associées aux champignons n’ont pas totalement disparu et valent la peine d’être préservés. On sait que la culture des champignons constitue une technique rentable pour la production de protéines. Cette culture requiert un minimum de terres, un climat tempéré et une humidité élevée et elle peut être pratiquée à partir de déchets organiques. Nous avons convaincu le Fonds rwandais pour l’environnement et les changements climatiques (FONERWA) qu’une culture de champignons comestibles locaux basée sur des techniques simples et peu coûteuses pouvait s’avérer rentable. Des fonds ont ainsi été mis à la disposition du Jardin botanique Meise et de Kigali Farms, une entreprise privée locale spécialisée dans la production de champignons, afin de mettre en œuvre un projet de recherche et développement.
— Collybia aurea, un champignon comestible apprécié qui pousse sur les versants des volcans rwandais. Photo Jérôme Degreef.
Nos chercheurs sont conscients de l’importance d’une bonne couverture médiatique de leur projet afin de sensibiliser le public et les autorités locales aux défis de la valorisation des champignons au Rwanda. Un membre du service éducatif du Jardin botanique Meise a ainsi pris part à une mission durant laquelle il a tenu à jour un blog décrivant les activités de terrain et a produit un film documentaire qui sera diffusé en ligne dans le courant de 2016. Dans le futur, l’objectif de ce projet sera de former les populations rurales les plus pauvres aux techniques de culture des champignons de manière à leur offrir des moyens de subsistance, leur donner accès à de nouveaux revenus et les faire bénéficier d’un régime alimentaire plus sain. Ainsi, ce projet contribue à atteindre la sécurité alimentaire et, par conséquent, à lutter contre les menaces qui pèsent sur les parcs nationaux du Rwanda.
En 2015, trois missions de terrain ont ciblé le parc national de Nyungwe, la réserve forestière de Gishwati et le parc national des Volcans. Ce dernier est situé le long de la frontière nord du Rwanda avec la République démocratique du Congo, une région également appelée chaîne des Virunga, qui est connue comme étant la dernière zone protégée pour les gorilles de montagne mais aussi pour sa remarquable forêt de bambous.
Plus d’information : http://rwandafungi.blogspot.be
Les guides locaux, les villageois et les gardes des parcs nationaux ont été sollicités pour collecter les champignons comestibles et pour partager leurs connaissances locales (par exemple, l’appétence) et la « taxonomie populaire » (par exemple, les noms locaux en kinyarwanda). Au total, 245 échantillons de référence ont été récoltés, desquels 46 souches vivantes comestibles ont été isolées et stockées par Kigali Farms. Des essais de culture de ces souches sauvages ont également été menés chez Kigali Farms. Les premiers résultats encourageants ont été obtenus avec la fructification des souches comestibles de Pleurotus cystidiosus et P. flabellatus.
Avec des milliers d’espèces non décrites et pratiquement aucun outil d’identification ni expert qualifié, les pays d’Afrique tropicale, les plus riches en biodiversité mais les plus pauvres économiquement, font face à d’énormes difficultés pour identifier, utiliser correctement, conserver et partager leur diversité biologique. Les énormes problèmes causés par cet obstacle taxonomique sont reconnus par de nombreux gouvernements de par le monde et par les organisations internationales.
— Jérôme Degreef et le personnel des parcs nationaux à la récolte des champignons dans la zone de bambous du volcan Karisimbi. Photo Franck Hidvégi.
Renforcement des capacités des mycologues africains
En Belgique, cette problématique est prise en charge par le Point focal national pour l’Initiative taxonomique mondiale (GTI) qui finance la formation de jeunes taxonomistes des pays en développement afin qu’ils puissent améliorer leurs connaissances et leur expertise taxonomique dans les institutions de recherche de notre pays. En 2015, le Jardin botanique Meise a ainsi accueilli quatre jeunes mycologues issus d’universités et d’instituts de recherche de Côte d’Ivoire et de République démocratique du Congo (RDC). Leur formation d’un mois a consisté en l’apprentissage des techniques de microscopie, des standards de description des spécimens, de la taxonomie, du traitement des données et des techniques de terrain. Les stagiaires ont eu accès aux collections de notre bibliothèque et de notre herbier, leur permettant de valider les identifications de leurs propres spécimens et d’améliorer ainsi la qualité taxonomique de leurs travaux de doctorat et des articles scientifiques qui en découleront. 31
— Éducation environnementale au sein des jardins de démonstration. Photo Francesca Lanata.
Le jardin écologique de Matebe (République démocratique du Congo) : aménagement vert et renforcement des capacités dans une zone post-conflit En 2015, le Jardin botanique Meise a consolidé sa collaboration avec deux institutions qui œuvrent pour la conservation in situ dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) : l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et la Virunga Foundation. L’année a été marquée par l’achèvement de la construction de la centrale hydroélectrique de 14 MW à Matebe, Nord-Kivu, en bordure du parc national des Virunga. Le 16 décembre, la centrale a été officiellement inaugurée par le président de la RDC, S.E.M. Joseph Kabila, et M. Howard Buffet, président de la Buffet Foundation. L’énergie propre et durable produite à Matebe sera un moteur de développement de cette région très peuplée, déchirée par des années de guerre et tout récemment pacifiée. Le rôle de notre Jardin a été de fournir l’expertise à l’ICCN et à la Virunga Foundation pour l’aménagement paysager de la centrale et pour le programme d’éducation environnementale afin de relier ce grand projet de développement à la mission centrale du Parc : la conservation de la nature in et ex situ. Les principaux objectifs des activités du Jardin à Matebe ont été : • l’harmonisation de la centrale hydroélectrique avec le paysage naturel ; • la restauration des habitats dégradés ; • la promotion de l’éducation environnementale auprès des écoles, de la société civile, des médias et des décideurs dans le Nord-Kivu.
— Steven Dessein et Francesca Lanata avec l’équipe de la pépinière de plantes indigènes et ornementales. Photo Nele Nuytten.
L’aménagement vert du site de la centrale hydroélectrique a été un défi à la fois complexe et intéressant : une expérience unique pour le Jardin botanique ! Le site a été reverdi grâce à un énorme effort de plantation en utilisant, autant que possible, les plantes locales. Malheureusement, il était impossible de s’approvisionner de grandes quantités d’arbres et d’arbustes locaux et d’ornement dans la région, aussi des pépinières ont-elles été installées sur place pour la production des plantes et la multiplication des espèces locales, surtout les plus menacées. Une haie de plantes ornementales de 500 m (environ 2 000 plantes) et un alignement d’arbres (60 jacarandas) ont été plantés le long du canal et 600 m de talus ont été stabilisés contre l’érosion grâce à la plantation de vétiver, de bambous et d’autres espèces locales. Le site de la centrale (environ 7 ha de « brousse ») a été réorganisé d’une manière rationnelle et éducative par l’aménagement de parcelles abritant différents écosystèmes congolais et de potagers modèles pour sensibiliser les visiteurs à l’importance des plantes. Le Jardin botanique Meise s’est particulièrement investi dans la formation et le renforcement des capacités humaines. Des jardiniers-agronomes ont été sélectionnés pour suivre une formation sur le terrain. Une équipe de cinq jardiniers assure désormais la durabilité de l’intervention et l’entretien des pépinières ; les experts de Meise continueront l’encadrement afin d’améliorer les connaissances des agronomes.
Pour l’année 2016 les objectifs sont les suivants : • mettre en valeur auprès de la population le rôle du parc, pour préserver une des régions les plus riches d’Afrique en biodiversité ; • renforcer le lien entre le parc, les services fournis par les écosystèmes et le développement dans un « jardin botanique moderne » autour d’une source d’énergie durable ; • sensibiliser à l’importance des plantes et des écosystèmes (en exposant des plantes d’autres régions de la RDC) ; • lancer un programme de formation pour les guides ; • former des étudiants pour les professions et les emplois liés à la botanique (horticulture durable, agriculture et sylviculture) ; • organiser des visites pour les écoles. Le succès du Jardin botanique Meise dans l’aménagement vert de la centrale hydroélectrique de Matebe démontre qu’il est possible d’intégrer les infrastructures à l’environnement et de concilier le développement économique de la région avec le renforcement des capacités locales dans la gestion des activités botaniques et la promotion de l’éducation environnementale.
En 2016, le «Jardin écologique de Matebe», nom choisi par la Virunga Foundation pour désigner le jardin de la centrale, deviendra un centre d’éducation et de tourisme. La plantation de différents écosystèmes congolais sera finalisée et une série de panneaux explicatifs sur les plantes, les hommes et l’environnement sera implantée sur le site. L’objectif est d’éduquer le grand public à la beauté, aux qualités et aux usages des plantes et au rôle essentiel des hommes au sein des écosystèmes. Le défi pour la Virunga Foundation et notre Jardin dans les années à venir est de construire une conscience environnementale dans cette région, qui reste pour l’instant une zone post-conflit.
— Les jardiniers de Matebe avec Francesca Lanata. Photo Filippo Saracco.
— Aménagement paysager et végétalisation du site de la centrale hydroélectrique. Photo Francesca Lanata. 33
Inspirer et informer Le Jardin botanique abrite 18 000 espèces de plantes dans un domaine historique s’étendant sur 92 hectares. Il s’agit d’un espace vert magnifique et diversifié qui constitue une source de plaisir, d’émerveillement et d’inspiration attirant 100 000 visiteurs par an. Grâce à une grande diversité d’expositions botaniques, de pages Web, d’outils de communication scientifique, d’événements, d’activités d’apprentissage informelles, d’instruments de sensibilisation et d’ateliers pédagogiques basés sur l’expérimentation, le Jardin botanique a la capacité de changer la perception du public sur l’importance des plantes pour le bien-être de l’humanité et de le sensibiliser à la conservation des végétaux. S’appuyant sur cette compréhension, le Jardin botanique peut encourager les personnes de tous âges et de tous milieux à agir sur leur environnement de manière durable et responsable.
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Un puzzle géant pour retracer l’histoire de l’évolution des plantes Il y a plus de 150 ans, Charles Darwin publiait la théorie scientifique de l’évolution dans L’Origine des espèces. Malgré le temps écoulé depuis, l’enseignement de la théorie de l’évolution aujourd’hui n’est pas toujours chose aisée, car cela implique de couvrir des champs très larges et très variés de la biologie. De plus, un scepticisme, voire une résistance ouverte à étudier la théorie de l’évolution se rencontre de nos jours assez fréquemment dans les écoles. Ces difficultés nous poussent à réfléchir aux pratiques de l’enseignement et nous incitent à utiliser des outils pédagogiques innovants. C’est précisément ce que nous avions à l’esprit lorsque nous avons répondu à l’appel à projets « Plus tard je serai... Marie Curie ou Einstein ! » financé par la région Bruxelles-Capitale et l’Institut bruxellois pour la recherche et l’innovation (Innoviris). En 20142015, le thème de ce projet était « Origines », ce qui était particulièrement congruent à notre souhait de créer une malle pédagogique sur l’évolution. En réalisant ce projet, nous avions pour objectif de susciter l’intérêt des enseignants et de leur fournir un appui pour enseigner la théorie de l’évolution. La malle pédagogique, utilisée dans le contexte de la serre de l’évolution du Jardin botanique, permet également de plonger les élèves dans des situations d’apprentissage et de découverte qui sont difficiles à créer en milieu scolaire. De plus, nous ne disposions pas à ce jour de kits pédagogiques de ce type dans nos outils existants et nous pensions qu’il était temps de dynamiser la fréquentation de notre serre de l’évolution, largement sous-utilisée par les écoles malgré son grand potentiel didactique.
— Le Mikadogram : toutes les pièces du puzzle. Photo Nunatak.
La malle propose un certain nombre d’activités et jeux pédagogiques : entre autres, une ligne du temps à dérouler sur près de dix mètres, un théâtre de marionnettes et des accessoires pour susciter des jeux de rôles et des débats, un jeu dynamique permettant d’expliquer les mécanismes de la sélection naturelle, une affiche géante d’un arbre phylogénétique mettant en lumière les innovations évolutives des différents groupes de plantes et un puzzle géant spécialement créé pour l’occasion : le Mikadogram. Le Mikadogram combine le principe des baguettes de couleur du jeu de Mikado avec un cladogramme (arbre évolutif). Le développement de ce jeu est passé par plusieurs étapes : tout d’abord, notre service éducatif a créé un cladogramme complet et compréhensible, en collaboration avec les chercheurs du Jardin. Le cladogramme représente les innovations évolutives depuis les premières cellules jusqu’aux plantes à fleurs. Une fois le cladogramme défini, nous avons travaillé avec Nunatak (une société d’ingénierie pédagogique basée à Lyon) pour produire le puzzle. Nunatak avait déjà développé un arbre phylogénétique en trois dimensions pour un musée. Après les évaluations rétroactives de Nunatak, nous avons
— Le Mikadogram : détails. Photo Nunatak.
étudié différentes propositions et travaillé avec eux pour finaliser le Mikadogram. La version définitive est un grand puzzle casse-tête en bois assemblé à l’aide d’aimants.
— Le nom et la ligne graphique de la malle pédagogique.
À la fin de leur visite de la serre de l’évolution avec la malle pédagogique, les élèves construisent le Mikadogram : c’est une activité ludique qui synthétise les connaissances acquises au cours de leur journée. La malle pédagogique fera bientôt partie d’un programme de formation continue des enseignants par l’intermédiaire du service de l’enseignement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. 35
Sculpture vivante de saule Le Jardin botanique Meise a pour objectif de toucher toutes les composantes du public. Un développement supplémentaire était nécessaire pour offrir aux enfants un lieu où jouer et profiter du Jardin. Il fallait choisir un type d’attraction qui s’intégrerait parfaitement à l’aménagement paysager historique du domaine. Des structures faites de saule vivant répondaient à toutes nos exigences en la matière. Au cours de l’automne 2014 et du printemps 2015, le Jardin botanique a commandé une œuvre à l’artiste de la nature Will Beckers, un spécialiste de la création d’installations in situ qui explorent nos relations avec le monde naturel. L’artiste trouve son inspiration dans la philosophie Natura Naturans (la nature fait ce que la nature fait ; la nature a son propre processus ; ce qui est né, renaît) développée par le philosophe néerlandais Benedict De Spinoza (1632-1677).
— Élèves observant des plantes économiques dans les serres. Photo Lies Engelen.
Un atelier sur le développement durable et les plantes économiques Chaque année, des centaines d’élèves âgés de 13 à 15 ans participent à notre atelier « Les plantes dans ta vie quotidienne ». Cet atelier s’attache à mettre en lumière notre dépendance vis-à-vis des plantes pour l’oxygène, la nourriture, la médecine, les textiles et bien d’autres produits.
Will Beckers a conçu une installation artistique permanente et vivante de trois tunnels sinueux de saules qui forment une symbiose avec l’environnement naturel du parc et qui convergent vers quelques beaux vieux conifères. Des milliers de tiges vivantes tressées forment les tunnels ; beaucoup ont pris racine et se développent, permettant à l’œuvre de changer avec les saisons et d’évoluer au fil des ans. Incorporés dans la sculpture, des objets invitent les visiteurs à examiner différents aspects de la vie végétale. Comme prévu, la sculpture de saule est une attraction majeure pour les enfants. Des chemins sont rapidement apparus dans les tunnels, preuve que les enfants ont exploré l’œuvre d’art. La sculpture de saule fournit également un espace où diverses activités éducatives peuvent être menées, augmentant ainsi l’attrait du Jardin pour la collectivité.
Étant donné qu’il existe une relation évidente entre les plantes économiques et la question du développement durable, nous avons décidé d’étendre la portée de notre atelier en orientant celui-ci vers la durabilité. Trouver une approche qui soit à la fois exacte du point de vue scientifique et attrayante pour un public jeune n’était pas chose aisée. On risque facilement un nivellement par le bas, en répétant des idées toutes faites qui ne recouvrent que rarement une réalité complexe. Nous avons dès lors décidé de travailler sur un certain nombre d’études de cas, en mettant en valeur des plantes spécifiques qui permettent d’expliquer le vocabulaire et le cadre conceptuel de la durabilité. Cela se fait d’abord par le biais d’une promenade guidée dans les serres suivie par l’ensemble des élèves. Puis on aborde une série de choix en travaillant en petits groupes. Qu’est-ce qui est meilleur : le sucre de canne ou de betterave ? Que choisiriez-vous : l’huile de palme ou une autre huile végétale ? Dans un premier temps, les élèves doivent rassembler des informations sur les relations entre une plante qu’ils observent et un produit particulier. Ils doivent ensuite effectuer un choix pour tel ou tel produit et défendre leur choix à l’aide d’arguments concernant la durabilité. Nous espérons que, dans les années à venir, des centaines d’adolescents continueront de repartir de notre Jardin munis d’un savoir qui pourra influencer leur manière de réfléchir à leurs modes de consommation futurs. — Vue à l’intérieur d’un des tunnels en saule. Photo Liliane Tytens.
« Floridylle », des événements pour célébrer les saisons Tout au long de l’année, le Jardin botanique Meise offre une expérience unique aux visiteurs avec une diversité d’habitats et de plantes ayant chacun leur saison de prédilection. À sa grande satisfaction, le public peut ainsi s’immerger dans les zones les plus belles du Jardin. Pour célébrer plus spécifiquement chaque saison, l’équipe éducative a décidé de rassembler certaines activités durant quatre week-ends thématiques déclinés en fonction des changements saisonniers. C’est ainsi que sont nés les festivals « Floridylle ». Les festivals guident les visiteurs à travers les plus beaux endroits, montrent les plus belles vues du Jardin et mettent en lumière les plantes les plus spectaculaires de la saison. Cette initiative permet au public d’augmenter sa prise de conscience des cycles naturels et saisonniers, trop souvent occultés par nos vies trépidantes, et fournit une plate-forme de communication de nos messages vers la presse. Un excellent moyen pour célébrer les saisons !
— Fleurs lumineuses construites par des membres du personnel. Photo Peter Lanckmans.
En décembre 2015, nous avons organisé notre premier événement saisonnier : « Floridylle d’hiver » (18-21 décembre). Les visiteurs ont été guidés le long d’un sentier, accompagnés par des jeux de lumière, de feu et de musique créant une expérience inoubliable de la saison : des lumières romantiques, un spectacle de feu devant le château, des luminaires judicieusement positionnés magnifiant la beauté hivernale de nos arbres... Une vaste gamme de plantes carnivores de nos serres et la splendeur des feuilles persistantes de nos conifères du domaine ont également été mis à l’honneur. Le succès de cet événement inaugural est tel que nous avons d’ores et déjà prévu en 2016 de nouvelles éditions saisonnières de « Floridylle ».
— Nénuphars flottant sur l’étang du château. Photo Paul Borremans.
— De nombreux visiteurs ont assisté à la remarquable performance du spectacle de feu. Photo Paul Borremans. 37
« Flori Mundi » : deuxième édition !
— Passerelle franchissant le plan d’eau de la serre à Victoria. Photo Franck Hidvégi.
Après une première édition réussie de « Flori Mundi », qui a rencontré un vif succès auprès du public l’année dernière, le défi était de taille pour transformer cette initiative en une deuxième édition encore plus remarquable et diversifiée. Notre festival floral a évolué en un triumvirat fascinant intégrant l’horticulture, la science et la culture. Le Palais des Plantes a été transformé en un monde enchanteur et féérique avec des milliers de fleurs, des sons de la nature et des jeux d’éclairage dans nos collections permanentes. La meilleure façon de découvrir « Flori Mundi » était de visiter notre festival, mais pour ceux qui n’en ont pas eu l’occasion cette année, nous allons esquisser les faits les plus saillants. Dans la serre du printemps, la statue représentant une gracieuse princesse trônant dans la tour du château était recouverte pour l’occasion des fleurs rouges, blanches et roses d’Euphorbia milii. En suivant un chemin décoré de Cymbidium colorés, nos visiteurs se sont trouvés face à un effrayant dragon bicéphale dont le corps long de 12 m était recouvert d’une large gamme de mini broméliacées. Après un arrêt sous les arcades romantiques mettant en évidence l’infinie splendeur tropicale des orchidées Vanda, les visiteurs ont été invités à monter les escaliers d’une pagode où abondaient les Phalaenopsis pour atteindre une audacieuse passerelle traversant le plan d’eau de la serre à Victoria. Une expérience inoubliable pour petits et grands ! Mais nous voulions davantage : si 10 000 Phalaenopsis, Vanda et autres Cymbidium créent un merveilleux décor, ces plantes ne suffisent pas à mettre en évidence l’incroyable diversité de la famille des orchidées. Pour donner un aperçu de leur splendeur, la visite se terminait devant un présentoir d’une quarantaine d’espèces et hybrides botaniques rares aux spectaculaires floraisons. — Statue représentant une gracieuse princesse dans la tour du château, couverte des fleurs rouges, blanches et roses d’Euphorbia milii. Photo Franck Hidvégi.
Pour offrir aux visiteurs de « Flori Mundi » un cadre scientifique, l’équipe pédagogique du Jardin botanique a conçu l’exposition « Orchidées européennes, sauvageonnes séductrices » le long du trajet extérieur de l’événement. Des photos éclatantes et un film inspirant ont révélé le monde merveilleux de la pollinisation des orchidées. Les textes des panneaux expliquaient de manière claire les ingénieuses stratégies de pollinisation des fleurs et leurs formes splendides qui attirent les insectes. Le contenu de l’exposition était basé sur le livre The Flower of the European Orchid – Form and Function, écrit par Jean Claessens et Jacques Kleynen, deux amateurs d’orchidées néerlandais. L’exposition « Elisa Klopfenstein : Orchidaceae belgicae – Les orchidées de Belgique », dans le château de Bouchout, a ajouté une touche culturelle au festival « Flori Mundi ». Cette exposition est le résultat d’une collaboration avec le Studiegroep Europese en Mediterrane Orchideeën (SEMO), un organisme qui se consacre à l’étude et à la protection des orchidées indigènes en Belgique. Elle a mis en évidence un certain nombre d’aquarelles originales d’Elisa Klopfenstein de la série Orchidaceae Belgicae. Celles-ci illustrent plusieurs espèces d’orchidées belges grandeur nature dans leur milieu naturel avec plusieurs détails des fleurs. Seize aquarelles représentant les orchidées européennes les plus populaires, poussant en Belgique, ont été sélectionnées pour cette exposition. Les peintures étaient accompagnées de photographies du SEMO et d’informations basées sur des textes originaux de Philippe Toussaint, le défunt mari d’Elisa Klopfenstein. La deuxième édition de notre festival floral a attiré à nouveau de nombreux visiteurs au Jardin botanique en 2015. En fédérant l’horticulture, la science et la culture, nous avons pu ravir et inspirer un large panel de publics : les scientifiques et les amateurs de plantes, les touristes et les visiteurs réguliers...
— Exposition « Orchidées européennes, sauvageonnes séductrices ». Photo Franck Hidvégi.
— Orchis bouc – Hymantoglossum hircinum (L.) Spreng, aquarelle d’Elisa Klopfenstein. 39
Aménagement du jardin aux pivoines – le « Théâtre floral » L’idée de l’élaboration d’un jardin de pivoines remonte aux années 1980, à l’occasion de l’acquisition d’une collection de splendides pivoines arbustives en provenance des pépinières de renom Smirnow (USA) et Rivière (France). Il faut attendre 2007 pour que des fonds permettent la réalisation d’un jardin assez grand. Vu leur sensibilité aux maladies fongiques comme Botrytis et Phytophthora, les pivoines ont été plantées suffisamment espacées pour permettre une bonne circulation de l’air et ainsi réduire les risques d’infection. De plus, situés dans un espace ouvert et ensoleillé, les bacs de plantation sont surélevés pour garantir un drainage optimal. Les plantes sont disposées comme des acteurs dans un théâtre. La pivoine constitue l’épine dorsale du « Théâtre floral ». Les espèces botaniques sont classées selon leur forme (herbacée ou ligneuse) et sont réparties en fonction de leur distribution géographique dans la nature. Les cultivars d’hybrides de pivoines ligneuses sont exposés dans des zones représentant leur origine (par exemple, Europe, Chine et Japon). Les cultivars herbacés se divisent en une série de groupes distincts. La collection de Paeonia comprend 162 taxons (173 accessions), tandis que le groupe des Camellia est également bien représenté avec 67 taxons (69 accessions) disposés à l’orée du bois situé à proximité. Les camélias sont regroupés selon les espèces botaniques : hybrides de Camellia japonica d’origine belge, camélias d’origine étrangère et hybrides Williamsii, Lutchuensis et Higo. — De très jolies espèces accrochent le regard et séduisent les visiteurs lorsque les pivoines ne sont pas en fleur. Photo Dirk De Meyere.
— Vue sur le jardin aux pivoines – « Théâtre floral ». Photo Dirk De Meyere.
La plantation inclut également d’autres genres afin d’éviter l’impression d’une parcelle nue après la période de floraison spectaculaire des pivoines au cours des mois d’avril et de mai. L’accent a été mis sur la valeur horticole des plantes. Celles-ci sont des Camellia hybrides, des iris barbus, des lis et des rosiers grimpants. Les feuilles remarquables de Frangula alnus ‘Aspleniifolia’ et de Rhododendron macrosepalum ‘Linearifolium’ embellissent les parterres. Le « Théâtre floral » comprend également une gamme de cultivars nains d’espèces produisant normalement de grands arbres : Broussonetia papyrifera ‘Laciniata’, Ginkgo biloba ‘Troll’, Tilia platyphyllos ‘Compacta’ et Ulmus ×hollandica ‘Jacqueline Hillier’. Quelques exemples d’arbres et d’arbustes caractérisés par des feuilles à la forme étrange ou par un type de croissance bizarroïde sont représentés par Buddleja crispa var. farreri, Celtis koraiensis, Ilex latifolia et Corylus avellana ‘Pendula’. Lorsque la saison des pivoines, camélias, roses ou iris se termine, le visiteur sera séduit par la floraison affriolante d’espèces comme Bletilla striata, Cercis griffithii, Choysia ternata, Daphne ×transatlantica ‘Eternal Fragrance’, d’hybrides de Eremurus ×isabellinus, de cultivars de Fritillaria imperialis, et de Musa basjoo. À la fin de l’été ou au début de l’automne, des fruits remarquables peuvent être vus sur Idesia polycarpa, Neoshirakia japonica, Sorbus ×hostii et Styrax japonica. Puis vient le temps d’apprécier la couleur automnale des feuilles de Acer circinatum, Itea virginica ‘Henry’s Garnet’, Rhus chinensis ou l’étrangement nommé ×Sinocalycalycanthus raulstonii ‘Hartlage Wine’. Les familles de plantes auxquelles une attention particulière a été donnée dans ce jardin sont les Araceae, Lamiaceae, Styracaceae, Zingiberaceae. Des plantes semi-robustes en provenance de régions au climat méditerranéen ou même subtropical sont bien représentées. Les quelques exemples suivants amènent le visiteur dans un voyage autour du monde : Juniperus thurifera (Maroc), Quercus alnifolia (Chypre), Syringa afghanica (Afghanistan), Piptanthus nepalensis (Himalaya), Diospyros eriantha, Lagerstroemia subcostata (Taïwan), Hebe albicans (Nouvelle-Zélande), Aristotelia chilensis (Chili), Alstroemeria pulchella (Brésil), Quercus ajoensis (Mexique), Gomphostigma virgatum (Afrique du Sud). Certaines plantes alpines sont utilisées comme couvre-sol. D’autres plantes ont été choisies pour leur parfum ou la couleur attractive de leurs feuilles. Des bulbes plantés dans les pelouses autour des plates-bandes surélevées apportent une couleur supplémentaire au printemps et à l’automne. Les plantes sont disposées dans un but précis. Trente cultivars d’iris barbus jalonnent le décor en dessinant un serpent. Asarum et Saruma ont été plantés ensemble, le nom de l’un étant l’anagramme de l’autre. Des cultivars de Camellia japonica comme ‘Mathotiana Rosea’, ‘Mathotiana Rubra’, ‘Kingyo-tsubaki’ et ‘Shirokingyoba-tsubaki’ sont plantés côte à côte, alors que Paeonia ‘Many Happy Returns’ invite les visiteurs à revenir fréquemment. Au total, le « Théâtre floral » comprend 738 taxons (769 accessions), dont 116 de plantes à bulbes, 284 de plantes herbacées vivaces, 259 d’arbustes et 79 d’arbres. Environ 90 familles de plantes et 232 genres sont représentés. L’importance horticole de la collection est démontrée par 376 cultivars alors que les espèces botaniques sont représentées par 126 accessions d’origine naturelle connue.
— Les pivoines sont très attrayantes. Photo Dirk De Meyere.
Ce jardin a nécessité six années de sélections et de plantations minutieuses et laborieuses. En 2015, nous pouvons affirmer que son aménagement est quasi terminé, même si les trilles, ou les Epimedium avec d’autres membres de la famille des Berberidaceae, attendent leur tour pour entrer en scène. 41
Exposition « Tinctoria » Après les deux superbes expositions « Détours végétaux » (2011) et « Légendes de la graine » (2013), Sandrine de Borman nous a proposé avec « Tinctoria » un univers poétique et fascinant où les végétaux révèlent leur essence dans des empreintes précises sur textile, dans de sensibles et surprenants herbiers poétiques, sur des itineras ou carnets de voyage botanique... et cela à partir de plantes du Jardin. L’artiste en résidence a cette fois encore invité les visiteurs à porter attention à la richesse du monde végétal, et cela dans le sillon du botaniste Francis Hallé, venu au Jardin en février dans le cadre d’un partenariat avec le Cirque végétal, et qui a écrit l’introduction à l’exposition. Du 4 avril au 11 novembre, l’exposition « Tinctoria » s’est tenue dans la tour du château. Sandrine a également animé une vingtaine d’activités : 16 visites guidées avec démonstration, 3 journées pour les enfants et 6 week-ends d’ateliers pour adultes ont eu un grand succès avec des participants venus de toute la Belgique, des Pays-Bas, d’Allemagne, de France... Une visite spéciale co-animée par Rachel Bouvet, membre de La Traversée, atelier québécois de géopoétique, a également intéressé le public. Deux commentaires de visiteurs : « Merci pour cette expo qui se parcourt comme un rêve, teinté de sérénité, de délicatesse… La nature aux splendeurs révélées. » et « Dank je voor de wonderbaarheid van natuur te delen, onze ogen te openen. » Publication : 114
Développer une infrastructure de pointe pour les visiteurs et la recherche Le Jardin botanique Meise se situe sur un domaine historique de 92 ha dont l’histoire remonte au début du Moyen Âge. Le domaine abrite plus de 50 édifices, dont des glacières souterraines, des serres tropicales, un château médiéval et plusieurs bâtiments de service et de recherche. En raison de longues années sans investissements, la plupart des bâtiments du Jardin botanique sont en très mauvais état et exigent des investissements. Notre objectif est de conserver nos collections scientifiques, qui jouissent d’une renommée internationale, en toute sécurité et pendant longtemps et d’ainsi créer un environnement de recherche favorable. Nous investirons également dans l’amélioration de l’infrastructure d’accueil afin d’élargir la portée internationale du Jardin botanique Meise, en tant qu’institution scientifique ainsi que destination touristique.
43
— Projet de nouvelle entrée pour le Palais des Plantes.
La première phase du plan directeur commence En 2015, la première phase du schéma directeur du Jardin botanique (2015-2019) a commencé avec un certain nombre de projets passionnants. Deux d’entre eux concernent les entrées publiques pour le Jardin botanique et le complexe de serres. Création d’entrées accueillantes au Jardin botanique Le Jardin botanique a l’intention de développer des bâtiments modernes et accueillants afin d’offrir aux visiteurs un accueil de qualité. Il a été décidé que l’entrée de la Nieuwelaan et celle de Meise village seront réaménagées substantiellement – ces deux sites seront considérés comme un seul projet architectural afin d’assurer l’uniformité dans le domaine. L’entrée principale de la Nieuwelaan verra la rénovation de l’ancienne ferme flamande. Cette propriété est un beau bâtiment historique à valeur patrimoniale, remontant à 1840, ayant subi diverses transformations au cours du 20e siècle. Les modifications apportées à la propriété, notamment la division en deux logements distincts, n’ont pas toujours bien respecté la valeur historique du bâtiment. À proximité, l’allée principale historique du château (connue sous le nom de Eredreef) sera réaménagée et un nouveau bâtiment sera implanté pour accueillir la vente de billets et une boutique pour les visiteurs. Des négociations sont également en cours pour acheter la bande de terrain en face du Jardin botanique entre la Nieuwelaan et l’autoroute A12, ce qui procurerait un stationnement supplémentaire aux visiteurs. Proche du village de Meise, l’entrée secondaire du Jardin botanique gagnera en importance et en visiteurs lorsque la ligne de tramway, prévue entre Bruxelles et Willebroek, sera mise en service et que le village de Meise sera devenu l’un de ses arrêts. Cette entrée deviendra un centre d’accueil totalement fonctionnel. Sur ce site, la résidence actuelle du concierge sera restaurée et son architecture totalement intégrée au nouveau design. L’administration flamande en charge de l’immobilier et des équipements et le Bureau flamand d’architecture veilleront à trouver une société de recherche et de développement appropriée afin d’entreprendre ce projet d’envergure.
L’aménagement paysager et la rénovation du Palais des Plantes Cinquante ans exactement se sont écoulés depuis que le Palais des Plantes a été officiellement ouvert aux visiteurs. Après un demi-siècle, certains travaux de rénovation sont nécessaires et ceuxci seront réalisés en plusieurs phases. Pour développer ce projet, une équipe comprenant des architectes et des architectes paysagistes a été mise sur pied. Côté parc, le parvis du Palais des Plantes et ses marches feront place à une impressionnante pièce d’eau qui reflétera la façade nord du Palais des Plantes. Les marches seront remplacées par des sentiers en pente douce permettant l’accès aux utilisateurs de fauteuils roulants ou de poussettes. Les installations pour les visiteurs seront rénovées et le béton dégradé sera restauré. Les façades du bâtiment seront également rafraîchies et le système de drainage réparé. L’aménagement paysager externe est prévu pour la fin du printemps 2017, une date à laquelle la refonte intérieure des serres devrait aussi être achevée. Un nouveau complexe de serres Les serres existantes abritant les collections de plantes ont en moyenne 65 ans, certaines même, avec leurs anciennes structures en bois, atteignent plus de 85 ans. Il n’est donc guère surprenant que deux serres aient cédé tandis que d’autres sont dans un état critique. Par conséquent, le schéma directeur a prévu un complexe de remplacement d’une superficie d’environ 6 700 m2, développé dans la partie centrale du Jardin botanique, dans la zone sud du château. En outre, le complexe comprendra un espace multifonctionnel, des locaux techniques, des toilettes et une pépinière extérieure. La nouvelle serre sera destinée aux collections de conservation, aux installations de multiplication et, en hiver, aux plantes sensibles au gel. La zone sera divisée en un certain nombre d’unités correspondant à diverses conditions climatiques convenant aux besoins des plantes. Chaque unité sera contrôlée via sa propre infrastructure technique programmable. Les exigences des unités individuelles ont été mises
en exergue dans un document qui a été transmis à la firme d’ingénierie qui effectuera le travail. La banque de graines sera également située à proximité de ce complexe de serres afin de faciliter le travail d’équipe. La phase de conception comprendra également l’intégration du bâtiment de service existant dans les services de conservation. Le bâtiment sera construit en plusieurs phases. Dans la deuxième phase, les anciennes serres de collection existantes, situées dans les quadrants internes du Palais des Plantes, seront démolies. La plupart du temps, le nouveau complexe ne sera pas accessible au public mais certains accès limités seront accordés, notamment dans la zone de multiplication. Ici aussi, l’administration flamande en charge de l’immobilier et des équipements veillera à trouver une entreprise de recherche et de développement appropriée.
Renouvellement du système d’approvisionnement en eau pour les plantes croissant en serres L’eau est un besoin fondamental de toute plante. En serres, certaines plantes ont besoin d’être arrosées tous les jours. Durant les cinq dernières décennies, cette eau provenait d’un puits à une profondeur de 170 m, situé près du restaurant L’Orangerie à Meise. Ce site comprenait également deux grands réservoirs souterrains, chacun d’une capacité de 240 m3. Après traitement pour éliminer sels et minéraux, environ 6 000 à 6 500 m3 d’eau par an étaient pompés à travers le parc pour alimenter les divers complexes de serres. Pendant ce dernier demi-siècle, ce système a bien fonctionné ; toutefois, des problèmes ont surgi tels que l’interdiction légale de l’utilisation de puits profonds, l’infrastructure vieillissante et la grande distance séparant le puits des serres. Une nouvelle solution à long terme pour la fourniture d’eau ainsi qu’une nouvelle infrastructure devenaient nécessaires. En 2015, trois puits peu profonds ont été forés à proximité des serres pour le pompage de l’eau dans un réservoir tampon en béton nouvellement implanté. Les puits fournissent ensemble un volume d’environ 3 m3 par heure. L’eau est ensuite traitée par osmose inverse et stockée dans un second réservoir tampon, d’où elle est distribuée à travers le Palais des Plantes par une unité de pompage, nouvellement installée, reliée au réseau existant de tuyaux et robinets. Déminéraliser l’eau est nécessaire parce que certaines collections de plantes sont très sensibles à certains sels.
— L’installation par osmose inverse pour la déminéralisation de l’eau. Photo Wim Speliers.
La nouvelle infrastructure combinée a été construite selon des normes technologiques sévères et a été conçue en tenant compte de sa facilité d’entretien. Elle garantira à long terme l’approvisionnement ininterrompu en eau de nos collections sous serres.
— Préparatifs pour le placement de deux réservoirs d’eau souterrains. Photo Danny Swaerts. 45
— L’intérieur rénové de la taverne. Photo Danny Swaerts.
Rénovation de l’orangerie L’orangerie est un bâtiment néoclassique construit vers 1818. Elle a été commandée par le baron Vanderlinden d’Hoogvorst qui résidait dans le château se trouvant tout au bout du long étang de Meise. L’orangerie a été construite et utilisée en vue de protéger les plantes sensibles au gel. En 1957, le bâtiment a été entièrement rénové en une taverne et un restaurant. Les fenêtres donnant sur le jardin clos ont été murées et l’intérieur a accueilli une taverne fonctionnelle dotée d’une cuisine. Des toilettes ont été implantées de part et d’autre. En 2015, l’intérieur a subi une nouvelle rénovation. Le restaurant a été adapté aux goûts contemporains et les anciennes toilettes ont été transformées afin de permettre l’accès aux utilisateurs de fauteuils roulants. La fenêtre murée a été rouverte et l’espace redessiné afin d’accueillir une porte vitrée offrant une vue splendide sur le jardin clos. Une rampe y a été construite afin de relier le jardin à la construction élevée. Celle-ci permet un passage aisé aux personnes en fauteuil roulant, et aux jeunes familles avec des poussettes, tout en répondant à l’obligation légale d’accès aux lieux publics. Le design de cette nouvelle porte reflète les références historiques de la fenêtre d’origine tout en correspondant aux exigences en matière de construction moderne.
— Le jardin clos et son nouvel accès à la taverne. Photo Danny Swaerts.
Un nouvel outil pour découvrir l’infiniment petit Un des aspects de la recherche menée au Jardin botanique Meise concerne la morphologie et la classification des plantes et des champignons. Bien qu’une grande partie du monde vivant qui nous entoure soit visible à l’œil nu, de petits organismes, comme les algues unicellulaires, nécessitent des instruments spécifiques permettant de les visualiser en détail. Un microscope optique nous permet d’agrandir ces structures jusqu’à 1 500 fois, mais au-delà de ce grossissement, un microscope électronique à balayage (MEB) est le seul instrument qui aide les scientifiques à percer le secret des structures les plus fines. En 2015, avec l’aide de l’Instituut voor Innovatie door Wetenschap en Technologie (IWT), le Jardin botanique a investi 250 000 € pour acheter un nouveau MEB. Grâce à cet équipement, il est désormais possible de détecter jusqu’aux plus petites structures des plantes en les agrandissant 150 000 fois, voire plus. L’importante profondeur de champ qui caractérise le nouveau JEOL JSM-7100F permet un fort effet 3D qui ne peut être obtenu avec un microscope optique. L’installation de ce nouveau MEB au Jardin botanique constitue un atout important pour le développement d’une recherche taxonomique moderne, en particulier dans des disciplines comme la mycologie, l’algologie et la palynologie. Cet outil permettra à nos chercheurs d’atteindre les plus hauts standards d’excellence internationale dans leurs recherches et leur gestion des collections. — Encyonema prostrata. Photo Bart Van de Vijver.
— Personnel du Jardin observant des algues unicellulaires sous le nouveau microscope électronique à balayage. Photo Sandra Wilfert. 47
Organisation Notre Jardin s’appuie sur une organisation dynamique comptant environ 180 membres du personnel, plus de 100 bénévoles et 20 guides. Ils s’engagent tous ensemble pour atteindre les objectifs et répondre aux défis futurs.
48
In memoriam En 2015, le Jardin botanique a perdu trois de ses collaborateurs. Ils continuent néanmoins à vivre dans nos mémoires et au travers de leur œuvre.
Herman Stieperaere (1945-2015) C’est en parcourant à vélo, depuis sa maison près de Bruges, les paysages de bruyères, truffés de plantes intéressantes, que Herman Stieperaere a développé dès son jeune âge un intérêt particulier pour les pelouses à bruyère sur sol pauvre, riches en espèces (Nardetea). En 1965, l’année où il obtint son diplôme d’instituteur, il rédigea une étude sur ce type de pelouses, résultat de nombreuses excursions sur le terrain et d’un apprentissage autodidacte. Attiré par la recherche scientifique, Herman reprit des études de biologie à l’université de Gand et commença en octobre 1981 une nouvelle carrière de bryologue au Jardin botanique national de Belgique, sans, cependant, négliger ses recherches sur les pelouses. S’appuyant sur son mémoire de licence, il publia une liste standard de la flore belge, qui sera par la suite citée dans de nombreux articles. En 1990, il termina sa thèse de doctorat sur les Nardetea de la façade atlantique de l’Europe, basée sur un travail de terrain qui l’avait mené de l’Irlande au nord de l’Espagne. Entre 1990 et 2001, il fut l’éditeur de Dumortiera, la revue floristique du Jardin botanique. Dès avant son entrée au Jardin botanique, Herman a joué un rôle de pionnier dans la conservation et la gestion de la nature en Belgique, faisant preuve de grandes compétences didactiques et scientifiques. La réserve naturelle De Gulke Putten à Wingene devint son
terrain favori, c’est là qu’il guida de nombreux visiteurs, expérimenta de nouvelles techniques de gestion (y compris le pâturage des moutons), accompagna des travaux de doctorat et étudia les plantes vasculaires et les mousses locales. Combinant une connaissance approfondie de l’écologie des plantes et un intérêt pour l’utilisation du territoire au fil des siècles, Herman a développé une expertise dans la lecture historique du paysage, en s’appuyant sur les traces laissées par d’anciennes activités humaines. Il ne limita pas ses investigations à la lecture des forêts et des bruyères mais il l’étendit aussi aux grands domaines historiques et aux petits jardins de fleurs d’antan. Les publications bryologiques d’Herman reflètent l’étendue de ses centres d’intérêt. En 1994, il publia un article sur l’hépatique Lophocolea semiteres en Belgique, une espèce exotique de l’hémisphère sud qui l’occupera jusqu’à la fin de sa vie. Quand des mousses utilisées jadis comme matériau d’étanchéité dans des bateaux ou dans la construction de puits de l’époque romaine furent découvertes sur des sites archéologiques, Herman fut appelé à étudier ce matériel et tenta de reconstruire certaines facettes de paysages disparus de longue date. Après sa retraite, il demeura impliqué dans les activités du Groupe de travail flamand de bryologie et lichénologie (VWBL), non seulement comme participant aux excursions, mais aussi comme éditeur du bulletin Muscillanea.
— Photo Geert Raeymaekers 49
René Schumacker (1937-2015)
Jacques Lambinon (1936-2015) Avant la fin des années 1950, les publications du jeune botaniste Jacques Lambinon indiquaient déjà l’orientation que celui-ci suivrait durant sa longue carrière de scientifique et de naturaliste. Les titres de ses publications dans plusieurs revues varient de Cardamine palustris Peterm. à 2 n = 64 à Chertal à un plus léger Quatre adventices sur les trottoirs de la ville de Liège. À côté de la taxonomie et de la nomenclature des plantes vasculaires, champignons, lichens et bryophytes, de la flore d’Afrique tropicale, des galles et des plantes introduites, il s’est aussi intéressé à la conservation de la nature. En 1969, il fut un des auteurs de Plantes rares, disparues ou menacées de disparition en Belgique, un travail précurseur des listes rouges de plantes menacées de l’UICN.
Au cours de sa carrière, René Schumacker s’intéressa principalement à l’étude des Hautes-Fagnes, près de son lieu de naissance, et aux bryophytes. Dans les années 1970, il fit de la Station scientifique des Hautes-Fagnes (Mont-Rigi) un important lieu de rencontres interdisciplinaires pour les botanistes, zoologistes et défenseurs de la nature, tant amateurs que professionnels. Des années avant l’arrivée des ordinateurs personnels, René Schumacker explora les possibilités qu’offraient les bases de données numériques pour produire des cartes de distribution de plantes. En 1985, il créa une série de cartes de distribution d’hépatiques en Belgique qui furent publiées par le Jardin botanique. Ce programme informatique fut utilisé plus tard par d’autres chercheurs dans de nombreuses publications. En raison de ses connaissances approfondies de certains groupes de la flore belge (par exemple, les Lycopodiales), il fut recruté comme collaborateur pour la Nouvelle Flore de la Belgique.
En 1967, Jacques Lambinon fut un des sept auteurs de la Flore de la Belgique, du Nord de la France et des Régions voisines, la dernière d’une longue série de Flores publiées par les Éditions Desoer à Liège. Six ans plus tard, nommé alors professeur à l’université de Liège, Jacques Lambinon fut, avec Constant Vanden Berghen, l’auteur principal de la Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines, publiée par le Jardin botanique national de Belgique. La collaboration avec le Jardin botanique se poursuivit durant quatre décennies et mena à la publication de six éditions de la Nouvelle Flore (souvent appelée « la Flore bleue » ou « le Lambinon ») et de trois éditions de Flora van België (souvent appelée « la Flore rouge »). Ses archives de la Nouvelle Flore ont été léguées au Jardin botanique. Depuis le début des années 1970 jusqu’en 2004, Jacques Lambinon fut la cheville ouvrière des activités de la Société pour l’échange des plantes vasculaires de l’Europe occidentale et du bassin méditerranéen. Le matériel échangé trouva entre autres le chemin de l’herbier du Jardin botanique.
— La Nouvelle Flore de la Belgique – la « Flore bleue » dans sa version française et la « Flore rouge » dans sa version néerlandaise – vendue à plus de 50 000 exemplaires.
— Carte de distribution de Ptilidium ciliare en Belgique et au Luxembourg.
Nouvel organigramme L’ancien organigramme du Jardin botanique était essentiellement construit autour de deux entités de recherche, à savoir le département des spermatophytes et ptéridophytes et celui des bryophytes et thallophytes. Ce modèle d’organisation ne rencontre plus les défis actuels d’un jardin botanique moderne. Les activités du Jardin botanique Meise s’articulent autour de trois pôles : la préservation des collections, la recherche scientifique, et la volonté d’offrir une expérience de visite unique à un large public. Les processus à mettre en œuvre pour mener ces activités sont totalement différents et s’inscriront, dorénavant, au sein de départements distincts : recherche, collections et services au public. Cela permettra de mieux intégrer les composantes stratégiques, sociales et techniques du Jardin. Une interaction permanente entre ces trois groupes d’activités sera néanmoins garantie par l’intégration des différentes activités au niveau de projets. La nouvelle structure sera pleinement opérationnelle en 2016 et devrait faciliter la réalisation des objectifs énoncés dans le plan d’entreprise.
ACTIVITÉ SCIENTIFIQUE
EXPÉRIENCE PUBLIQUE, ÉDUCATION ET COMMUNICATION
DOMAINE
HERBIER
COLLECTIONS VIVANTES
BIBLIOTHÈQUE
SUPPORT
51
Le Jardin botanique en chiffres
52
Finances
Évolution revenus propres
Résultat budgétaire (K€) En 2015, le budget disponible s’élevait à 12 662 K€, dont 12 530 K€ ont été utilisés en 2015. 2014
2012
2013
2014
2015
1 449
1 002
1 181
1 288
2 086
2015
Recettes
12 064
12 662
Dépenses
11 535
12 530
529
132
Balance budgétaire annuelle
2011
Évolution revenus propres 2 500
2 000
1 500
1 000
500
Répartition des recettes (K€) Les recettes sont composées d’une subvention du Gouvernement flamand de 10 576 K€ et des revenus propres totalisant ainsi 2 086 K€. Les revenus propres proviennent principalement de projets externes, de missions de consultance et de la vente de tickets. C’est surtout la branche projets qui a fortement augmenté grâce aux subventions du Gouvernement flamand destinées à des projets tels que la digitalisation des collections, l’achat d’un nouveau microscope électronique à balayage et le début des travaux de rénovation du Jardin botanique dans le cadre du Masterplan (plan directeur).
0 2011
2012
2015
Les coûts salariaux constituent un peu plus de 70 % du budget total. Les coûts énergétiques représentent près de 5 % du budget. Pour les collections, la recherche et les activités destinées au public, les fonds disponibles étaient respectivement de 743 K€, 191 K€ et 421 K€. Dépenses
81
Vente de tickets
451
Boutique
124
Cantine du personnel
45
Projets et consultance
1 338
Concession Orangerie
25
Assurances
10
Sponsors
13
Total
2014
Dépenses
Répartition revenus propres (K€)
Location
2013
2 086
Coûts salariaux
8 237
Collections
743
Recherche
191
Activités grand public
421
Fonctionnement
820
Investissements & réparations Coûts énergétiques
1 466 532
ICT
121
Total
12 530
Location
Coûts salariaux
Vente de tickets
Collections
Boutique
Recherche
Cantine du personnel
Activités grand public
Projets & consultance
Fonctionnement
Concession Orangerie
Investissements & réparations
Assurances
Coûts énergétiques
Sponsors
ICT
53
Répartition du personnel selon la source financière (situation au 1er janvier de chaque année)
Personnel Répartition du personnel (situation au 1er janvier de chaque année)
Le personnel du Jardin botanique est payé sur la dotation de la Communauté flamande (125 membres du personnel, 69 %), sur ressources propres (25 membres du personnel, 14 %) et sur les moyens de la Communauté française (31 membres du personnel, 17 %).
Le nombre de membres du personnel (y compris les contrats de remplacement) est tombé à 181. Il y a eu une forte baisse du nombre de contractuels non scientifiques.
2011
2012
2013
2014
2015
Communauté flamande
125
Communauté française
31
Ressources propres
2015
25
Total Statutaires scientifiques
16
14
13
21
20
Statutaires non scientifiques Contractuels scientifiques Contractuels non scientifiques
66
85
81
92
92
18
16
18
13
13
79
70
69
61
56
179
185
181
187
181
Total
181
25 (14 %) Communauté flamande
31 (17 %)
Communauté française 125 (69 %)
2011
2012
2013
2014
Ressources propres
2015
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
Statutaires scientifiques
Statutaires non scientifiques
Contractuels scientifiques
Contractuels non scientifiques
Répartition du personnel selon la communauté et la fonction (situation au 1er janvier 2015) Trente-trois membres du personnel (19 %) sont des scientifiques dont un tiers est payé par la Communauté française. La Communauté française rétribue également 19 membres du personnel (10 %) impliqués dans d’autres processus du Jardin botanique. 2015
Scientifiques de la Communauté française
12
Scientifiques de la Communauté flamande
21
Non-scientifiques de la Communauté française
19
Non-scientifiques de la Communauté flamande
129
12 (7 %)
21 (12 %) 19 (10 %)
129 (71 %)
Scientifiques de la Communauté française Scientifiques de la Communauté flamande Non-scientifiques de la Communauté française Non-scientifiques de la Communauté flamande
Communauté française
Pyramide des âges Près de deux tiers des membres du personnel sont âgés de 40 ans et plus d’un tiers sont âgés de plus de 50 ans, dont 10 % ont plus de 60 ans. Le personnel de la Communauté française est généralement plus jeune que celui de la Communauté flamande avec 40 % entre 35 et 44 ans. Environ 40 % du personnel est féminin, mais la répartition entre les différents services est très inégale, ainsi par exemple, la plupart des jardiniers sont des hommes.
Femme
Homme
Total
60-+
4
1
5
55-59
3
1
4
50-54
4
0
4
45-49
2
3
5
40-44
6
1
7
35-39
3
2
5
30-34
1
0
1
25-29
0
0
0
20-24
0
0
0
Total
23
8
31
Homme 8
Ensemble du personnel 2015 Femme
Femme
3
2
7
60-+
Homme
Total
55-59 50-54
60-+
10
4
14
55-59
17
11
28
40-44
50-54
18
14
32
35-39
45-49
13
11
24
30-34
40-44
13
14
27
25-29
35-39
15
6
21
30-34
13
6
19
25-29
10
3
13
20-24
3
0
3
Total
112
69
181
45-49
20-24
Communauté flamande Femme Homme
Homme
Total
Femme
60-+
6
3
9
60-+
55-59
14
10
24
55-59
50-54
14
14
28
50-54
45-49
11
8
19
40-44
7
13
20
35-39
12
4
16
30-34
30-34
12
6
18
25-29
25-29
10
3
13
20-24
20-24
3
0
3
Total
89
61
150
20
45-49 40-44 35-39
15
10
5
0
5
10
15
Homme 15
10
5
Femme 0
60-+ 55-59 50-54 45-49 40-44 35-39 30-34 25-29 20-24
55
5
10
15
Les stagiaires et les stages en milieu professionnel Le Jardin botanique offre aux stagiaires de nombreuses possibilités d’apprentissage. De cette façon, nous essayons de les préparer au mieux au marché du travail. Le nombre total de stagiaires a légèrement diminué de 32 à 30. Nombre de stagiaires et de stages Total
Rémunéré
Non rémunérés
2014
32
1
31
2015
27
0
27
Stagiaires et stages avec invalidité Total
Rémunéré
Non rémunérés
2014
3
0
3
2015
1
0
1
Visiteurs Nombre total de visites Le nombre de visites en 2015 est resté juste en dessous du record de l’année 2014. Par rapport à l’an 2000, année où les visiteurs ont été systématiquement comptabilisés pour la première fois, le nombre de visites « uniques » a plus que doublé (« uniques »= toutes les visites à l’exclusion des visites des résidents de Meise ou des abonnés). Le spectacle des orchidées Flori Mundi, en novembre, a une fois de plus réussi à attirer un grand nombre de visiteurs ; de même, l’événement Floridylle d’hiver a été un franc succès. 2011
Stagiaires et stages avec arrière-plan de migration Total
Rémunéré
Non rémunérés
2014
11
0
11
2015
13
0
13
Nombre total de visites
110 909
2012
2013
88 612
91 171
2014
2015
126 486
124 781
140 000 120 000
Bénévoles
100 000
Le nombre de bénévoles a augmenté jusqu’à 118, représentant 10,5 ETP. La conversion du nombre de bénévoles en équivalents « temps plein » est basée sur la norme du Gouvernement flamand (1 520 h/an). Ils jouent un rôle très important dans toutes les activités du Jardin botanique, de l’accueil des visiteurs à la recherche. 2011
2012
2013
2014
2015
Nombre
80
70
98
108
118
ETP
6,5
5,7
6,7
8,6
10,5
140
80 000 60 000 40 000 20 000 0 2011
2012
2013
12
2014
2015
Évolution visites uniques Régression linéaire
120
100 000
10
90 000
100 8 80 6 60
80 000 Nombre
70 000
ETP
60 000 50 000
10 000 2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
0 2008
2015
2007
2014
2006
2013
2005
2012
2004
2011
20 000
2003
0
0
30 000
2002
2
20
40 000
2001
40
2000
4
Participation à des visites éducatives organisées Le nombre de visites scolaires a légèrement repris. Le nombre d’ateliers a fortement augmenté (+ 20 %). 2011
2012
2013
2014
2015
Gratuit
36 602
30 913
31 368
39 312
39 059
Tarif réduit
46 820
38 215
38 992
57 676
60 339
Plein tarif
27 487
19 484
20 811
29 498
25 383
Gratuit
Tarif réduit
Plein tarif
2012
2013
Visite libre
2 771
Visite guidée
1 091
2015
3 523
2 467
2 529
989
1 156
857
Module BAMA
551
713
671
566
Atelier scolaire
1 763
1 127
1 917
2 330
6 176
6 361
6 211
6 282
Total
70 000
2014
60 000 2012
50 000
2013
2014
2015
4 000
40 000
3 500
30 000
3 000 2 500
20 000
2 000
10 000
1 500
0 2011
2012
2013
2014
2015
1 000 500 0 Visite libre
Cartes annuelles
2011
2012
2013
2014
2015
1 382
1 113
1 443
1 756
1 233
Gold
99
100
94
112
213
353
384
411
514
673
1 834
1 597
1 948
2 385
2 119
Gold 1+3 Total
Module BAMA
Atelier scolaire
Visiteurs à la boutique
Une diminution du nombre de cartes annuelles d’environ 10 % est confirmée. Par contre, il y a une augmentation notable du nombre de cartes annuelles Gold (+ 90 % pour la carte annuelle individuelle Gold ; + 30 % pour la carte annuelle Gold 1 + 3).
Carte individuelle
Visite guidée
Au total, près de 6 550 visiteurs ont acheté des produits de la boutique. Les produits typiques issus du Jardin botanique, comme le miel ou le café, sont restés très populaires cette année.
Visiteurs
2011
2012
2013
2014
2015
6 655
4 729
5 189
6 244
6 547
7 000 6 000
Carte individuelle
Gold
Gold 1+3
3 000
5 000 4 000
2 500 3 000
2 000 2 000
1 500
1 000
1 000
0 2011
500
2012
2013
0 2011
2012
2013
2014
2015
57
2014
2015
Le Jardin botanique dans les médias et les réseaux sociaux En 2015, le Jardin botanique a diffusé 25 communiqués de presse (12 en néerlandais et 13 en français). Actuellement, 2 880 personnes sont inscrites à la newsletter saisonnière Musa, publiée en néerlandais et en français. Pas moins de 90 messages en français et en néerlandais ont été postés sur la page Facebook du Jardin botanique.
Abonnements Musa
2011
2012
2013
2014
2015
2 515
2 640
2 715
3 270
2 880
3 500 3 000 2 500
Collections Collections vivantes Les collections vivantes comprennent toutes les introductions dont les plantes vivantes et/ou les graines sont disponibles. Elles représentent 33 109 introductions de 18 638 taxons différents. 90 % appartiennent au patrimoine scientifique fédéral, 10 % sont propriété de la Communauté flamande. Fédéral
Communauté Flamande
Global
Taxons
17 134
2 672
18 928
Espèces
12 850
2 149
14 000
Acquisitions
29 836
3 273
33 109
2 000
Collection de plantes vivantes
1 500 1 000
La collection de plantes vivantes du Jardin botanique compte actuellement 25 861 introductions. Elles représentent 349 familles, 3 060 genres, 17 609 taxons et 12 985 espèces. Elles sont partagées entre les serres (56 %) et les collections de plein air (44 %). Les familles de plantes les plus représentées dans les serres sont les Cactaceae (2 507 introductions), les Orchidaceae (1 641), les Euphorbiaceae (1 374), les Liliaceae (1 029), les Rubiaceae (564), les Crassulaceae (499), les Araceae (480), les Agavaceae (397), les Aizoaceae (392) et les Bromeliaceae (351).
500 0 2011
2012
2013
2014
2015
Dumortiera, un périodique numérique publié par le Jardin botanique et lié à la floristique, a vu son nombre d’abonnés croître jusqu’à 1 205. 2012
Abonnés Dumortiera
643
2013 1 000
2014
Dans les collections de plein air, les familles les mieux représentées sont les Ericaceae (785 introductions), les Rosaceae (744), les Liliaceae (506), les Asteraceae (476) et les Malaceae (418).
2015
1 050
Plein air
Serres
Plein air
Serres
Plein air
Serres
2013
2013
2014
2014
2015
2015
1 205
Taxons Espèces
Abonnés Dumortiera
Introductions
7 526
9 307
7 887
9 637
7 942
9 667
4 887
7 675
5 024
7 937
5 015
7 970
10 894
14 291
11 390
14 869
11 391
14 470
1 400 1 200 1 000
Plein air 2013
Serres 2013
Plein air2014
Serres 2014
Plein air2015
Serres 2015
16 000
800
14 000 600
12 000 10 000
400
8 000
200
6 000 0
4 000 2012
2013
2014
2015
2 000 0 Taxons
Espèces
Introductions
Évolution de l’acquisition de matériel végétal vivant
Confiscation de plantes CITES
La forte augmentation, observée en 2014, se confirme en 2015. Le nombre élevé de nouvelles acquisitions dans les serres concerne principalement les succulentes, parmi lesquelles les espèces des genres Aloe et Haworthia et des familles de Cactaceae et d’Euphorbiaceae.
En 2015, 9 saisies ont été effectuées par les douanes belges, conformément à la législation CITES ; les plantes ont été transférées au Jardin botanique. Ce chiffre confirme la tendance à la baisse depuis 2010. Les 9 saisies représentent 48 introductions et 72 spécimens.
Total
Cultivé
Origine sauvage
2011
1 021
863
2012
1 631
528
2 159
2013
710
404
1 114
2014
1 233
465
1 698
2015
1 440
312
1 752
Introductions CITES
1 884
2011
2012
2013
2014
2015
69
86
122
43
48
140 120 100 80 60
Cultivé
40
Origine sauvage
20
2 500
0
2 000
2011
2012
2013
2014
2015
1 500 1 000
Nombre de plantes confisquées
500
2011
2012
2013
2014
2015
105
240
1 152
102
72
0 2011
2012
2013
2014
2015
Nombre de plantes confisquées 1 400 1 200
Évolution du nombre de recherches dans LIVCOL
1 000 800 600
LIVCOL est la base de données utilisée pour la gestion quotidienne de la collection de plantes vivantes et de la documentation connexe. Sur le site du Jardin botanique, cette base de données est aussi partiellement accessible au grand public. Le nombre de recherches est en constante augmentation.
Recherches dans LIVCOL
2011
2012
2013
2014
2015
3 633
3 734
3 962
5 838
7 602
400 200 0 2011
2012
Nombre de saisies CITES
2013
2014
2015
2011
2012
2013
2014
2015
18
12
10
10
9
Recherches dans LIVCOL
Nombre de saisies CITES
8 000
20
7 000
18
6 000
16
5 000
14 12
4 000
10
3 000
8
2 000
6 4
1 000
2
0
0 2011
2012
2013
2014
2015
2011
2012
2013
59
2014
2015
Distribution de matériel vivant Le nombre d’échantillons de plantes envoyés varie fortement d’une année à l’autre. En 2015, un total de 2 610 échantillons ont été expédiés, dont environ 75 % sous forme de graines.
Distribution de matériel
2011
2012
2013
2014
2015
1 889
1 664
1 770
1 830
2 610
Distribution de matériel 3 000 2 500 2 000
Conservation à long terme des semences La banque de graines est un moyen de conservation ex situ très important pour soutenir les projets de conservation in situ. Elle permet de stocker, dans un espace très limité, une très grande diversité génétique à long terme (plus de 100 ans). La banque de graines du Jardin botanique stocke actuellement des graines prélevées dans la nature dont 949 introductions d’espèces belges et 820 de plantes du cuivre du Katanga. La collection de graines de haricots sauvages et des espèces apparentées reste la plus importante collection avec 2 152 introductions.
1 500
Flore belge
1 000 500 0 2011
2012
2013
2014
2015
Flore du cuivre
Haricots sauvages
2012
841
536
2 144
2013
890
626
2 152
2014
906
803
2 152
2015
949
820
2 152
Montage de spécimens d’herbier Le montage de spécimens est une étape importante et de longue haleine qui permet une conservation à long terme du matériel végétal.
24 % Flore belge Flore du cuivre 55 %
En 2015, le nombre de spécimens montés a diminué pour atteindre 20 300. Ceci est principalement dû à l’investissement à temps plein pour préparer les collections en vue de leur digitalisation dans le cadre du projet DOE!
Haricots sauvages 21 %
2011
2012
2013
2014
2015
Spécimens montés BT
17 000
6 500
6 811
12 440
3 300
2 500
Spécimens montés SP
20 191
11 596
17 500
23 074
17 000
2 000
Total
37 191
18 096
24 311
35 514
20 300
2012
2013
2014
2015
1 500 1 000
Spécimens montés BT
Spécimens montés SP
40 000 35 000
0
30 000
Flore belge
25 000 20 000 15 000 10 000 5 000 0
500
2011
2012
2013
2014
2015
Flore du cuivre
Haricots sauvages
Encodage des collections dans les bases de données Les étiquettes des spécimens d’herbier contiennent de précieuses données sur la répartition, l’écologie et l’utilisation des plantes. Par la digitalisation des collections et l’encodage dans une base de données, cette information est rendue accessible à un vaste groupe d’utilisateurs potentiels. En 2015, on constate une augmentation considérable du nombre de spécimens introduits. Dans le cadre du projet DOE!, des données minimales de spécimens ont été introduites afin de faciliter le traitement des échantillons numérisés.
2011
2012
2013
2014
2015
BT
18 159
17 487
49 341
18 289
9 246
SP
21 880
30 324
26 105
32 748
123 882
40 039
47 811
75 446
51 037
133 128
Total
BT
SP
Prêts et programmes d’échange Le transfert de spécimens d’herbier entre institutions est essentiel pour la recherche botanique. Les spécimens peuvent être transférés vers un autre Herbier sur la base d’une convention temporaire sous forme de prêt, de façon permanente comme don ou dans le cadre d’un programme d’échange. En 2015, l’augmentation frappante du nombre de spécimens est principalement due à deux dons : l’un émanant de la famille Van Buggenhout au patrimoine flamand et l’autre en provenance de l’université de Mons au patrimoine fédéral.
140 000
2011
2012
2013
2014
2015
11 261
7 892
15 536
853
2 758
Dons entrants
2 463
8 591
3 918
7 141
24 054
Prêts entrants
539
2 391
678
1 394
904
2 897
1 655
1 991
459
183
120 000 100 000
Échanges entrants
80 000 60 000 40 000
Échanges sortants
20 000
Dons sortants
221
175
128
116
132
Prêts sortants
3 114
1 701
2 366
2 430
1 719
0 2011
2012
2013
2014
2015
2011
2012
2013
2014
2015
30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
5 000
0 Échanges entrants
Dons entrants
Prêts entrants
61
Échanges sortants
Dons sortants
Prêts sortants
Base de données de la bibliothèque Le nombre d’enregistrements dans la base de données de la bibliothèque est en augmentation constante. Le catalogue complet, qui est également disponible en ligne, comprend plus de 130 000 enregistrements. La baisse du nombre d’articles et de périodiques tout comme l’augmentation du nombre de collections résultent surtout de la mise en ordre de la base de données.
Articles Séries Correspondance
2011
2012
2013
2014
2015
48 834
49 030
49 150
49 404
49 330
4 596
4 695
4 789
4 828
5 007
7 443
7 444
7 444
7 444
7 452
48 796
49 969
50 743
51 268
52 010
Ouvrages précieux
3 385
3 386
3 421
3 461
3 465
Périodiques
8 742
8 979
9 117
9 168
9 118
500
560
1 554
2 185
2 640
121 796
123 503
124 664
127 758
129 022
Monographies
Matériel iconographique Total
2011
2012
2013
2014
Acquisitions de la bibliothèque Le nombre de nouvelles acquisitions de la bibliothèque a légèrement diminué en 2015. Environ un tiers des acquisitions appartiennent à la Communauté flamande. Près de deux tiers ont été ajoutés au Patrimoine fédéral : cela concerne principalement les livres offerts par le professeur Symoens. Un petit nombre de livres restent la propriété de la Société royale de botanique de Belgique, dont la bibliothèque est hébergée au Jardin botanique.
2011
2012
2013
2014
2015
Monographies
1 244
1 035
926
965
1 165
Fascicules de périodiques
3 025
2 733
2 500
2 500
2 200
2015
Monographies
60 000
Fascicules de périodiques
3 500
50 000
3 000
40 000
2 500 2 000
30 000
1 500
20 000
1 000 10 000
500 iq ue
s
0 2011
2012
2013
2014
2015
no g
ra
rio
di
ph
qu e
x
ico ér iel at M
sp ge uv ra O
Pé
ré cie u
ies ra
ph
nc e
on og M
po nd a
rie s
re s
Sé
Co r
Ar
tic l
es
0
Société royale de
Monographies
Flamand
Fédéral
botanique de Belgique
390
743
32
32 (3 %) 390 (33 %)
Flamand Fédéral
743 (64 %)
Société royale de botanique de Belgique
Recherche Nombre de publications Le nombre de publications scientifiques du personnel a encore augmenté. Le ratio de publications avec facteur d’impact et sans facteur d’impact atteint ses plus hauts niveaux représentant maintenant 67 %. L’objectif est de porter cette augmentation encore plus loin, sans perdre de vue la recherche avec un impact plus local, mais souvent très important.
2011
Consultation externe de la bibliothèque La bibliothèque est ouverte au public. Le nombre de visiteurs et le nombre de prêts inter-bibliothèques ont fortement chuté. Dans l’avenir, ce nombre risque encore de diminuer car la littérature botanique est de plus en plus souvent disponible en ligne.
Visiteurs externes
2011
2012
2013
2014
2015
504
457
440
342
177
49
61
58
95
25
Prêts inter-bibliothèques
Autres publications
Manuscrits
Résumés de
et chapitres
posters ou
(rapports, comptes
de livres
présentations
rendus de livres…)
114
26
Total
18
158
2012
83
72
14
169
2013
116
50
26
192
2014
131
100
14
245
2015
134
97
27
258
2011
2012
2013
2014
2015
300
250
200
150
100
50
Visiteurs externes
Prêts inter-bibliothèques 0
600
Manuscrits et chapitres de livres
500
Résumés de posters ou présentations
Autres publications (rapports, comptes rendus de livres...)
400 300 200 100 0 2011
2012
2013
2014
2015
63
Total
Publications internationales avec IF
Publications internationales ou nationales sans IF
Livres ou chapitres de livres
2011
47
36
31
2012
30
45
8
2013
49
40
27
2014
75
42
14
2015
74
37
23
2011
2012
2013
2014
2015
Facteur d’impact moyen Le facteur d’impact moyen des manuscrits du personnel du Jardin botanique a augmenté jusqu’à 3,25. Cette forte augmentation est principalement due à un co-autorat accru dans les meilleurs périodiques scientifiques.
80 70 60 50 40
Moyenne IF
30
2011
2012
2013
2014
2015
2,21
2,81
2,33
2,04
3,25
20
Moyenne IF
10
3,5
0 Publications internationales avec IF
Publications internationales ou nationales sans IF
Livres ou chapitres de livres
3 2,5 2 1,5 1 0,5
Publications avec IF
Publications sans IF
% avec IF
2011
47
36
57 %
2012
30
45
40 %
2013
49
40
55 %
2014
75
42
64 %
2015
74
37
67 %
% avec IF 70 60 50 40 30 20 10 0 2011
2012
2013
2014
2015
0 2011
2012
2013
2014
2015
11.
12.
Publications Publications dans des revues à facteur d’impact 1.
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Publications grand public 135. Diagre, D. & Jedwab, G. (2015) Brussel, hoofdstad van de tuinbouw (1830-1870): een vergeten succesverhaal. Historische Woonsteden & Tuinen 185: 33-39. 136. Diagre, D. & Jedwab, G. (2015) Bruxelles, capitale de l’horticulture (1830-1870): esquisse d’un succès oublié. Demeures Historiques et Jardins 185: 33-39. 137. Es, K. (2015) De Plantentuin Meise. Stiel - magazine voor de jonge land- en tuinbouwer 2015: maart. 138. Es, K. (2015) Aronskelken groot en klein, knap ... maar met een geurtje. Fence 2015, juni: 36-39. 139. Es, K. & Hidvégi, F. (2015) Arum, Petit et grand. Jardins et loisirs 2015, juin: 46-49. 140. Es, K. (2015) Agaves, het sombrerogevoel. Fence 2015, juliaugustus: 34-37. 141. Es, K. & Hidvégi, F. (2015) Les Agaves. Jardins et loisirs 2015, juillet-août: 42-45. 142. Es, K. (2015) Ananas & co, Prachtige bromelia’s. Fence 2015, November-december: 44-47. 143. Es, K. & Hidvégi, F. (2015) Ananas & co, Les broméliacées. Jardins et loisirs 2015, novembre-décembre: 42-47. 144. Hidvégi, F. (2015) Un lichénologue en terre antarctique. Fédé Mag 13, septembre-novembre: 14-15. 145. Naudts, K. & Es, K. (2015) Op de Plantentuin in Meise raak je nooit uitgekeken. Break 2015 (lente-zomer): 66-78. 146. Van Paeschen, B. & Es, K. (2015) Daar is de magnolia, daar is de lente. Fence 2015, April: 38-40. 147. Van Paeschen, B. & Es, K. (2015) Les magnolias, messagers du printemps. Jardins & Loisirs 2015, avril: 44-46. 148. Strack van Schrijndel, M., Reynders, M., Bellefroid, E., Vanderborght, T., Engledow, H. & Dessein, S. (2015) Bromelia’s - Broméliacées - Bromeliads. Meise: National Botanic Garden of Belgium. 149. Vanhecke, L. (2015) Water- en moerasplanten in de komgronden van Lampernisse. De Bron: 21-28.
Rapports, contributions en ligne, comptes rendus de livres 150. de Walk, M., Schuerman, R. & Hanquart, N. (2015) Eindverslag UPLA Trajecten van de Plantentuin Meise. pp. 15. 151. Diagre, D. (2015) Martin Maris (1810-1868), naturalistecollecteur, KAOW-ARSOM, Collection biographique, http://www.kaowarsom.be/fr/notices_maris_martin 152. Diagre, D. (2015) Joseph Libon (1821-1860), naturalistecollecteur, KAOW-ARSOM, Collection biographique, http://www.kaowarsom.be/fr/notices_libon_joseph 153. Fraiture, A. (2015) Argumentaire scientifique concernant la réglementation sur la cueillette des champignons en forêt de Soignes (3 Régions). Étude réalisée pour l’IBGE (Région bruxelloise). Jardin botanique Meise, pp. 61. 154. Groom, Q.J. (2015) Combating invasive species with data. http://www.nbn.org.uk/News/Latest-news/Combatinginvasive-species-with- data.aspx 155. Groom, Q.J. & Richards, A.J. (2015) The rare plant register of South Northumberland (VC67) 2010 (http://www.botanicalkeys.co.uk/northumbria/ NorthumberlandRPR2011.pdf) 156. Hanquart, N. (2015). Comment protéger les livres précieux contre le vol et les dégradations: quelques pistes de réflexion. pp. 20. 157. Janssens, S.B. (2015) [Book review] S.P. Harrison (2013) Plant and animal endemism in California. Plant Ecology and Evolution 148: 149. 158. Plisnier, P-D., Poncelet, N., Cocquyt, C., De Boeck, H., Bompangue, D., ... & Cornet, Y. (2015) Cholera outbreaks at Lake Tanganyika induced by climate change? CHOLTIC Final Report. Tervuren: Royal Museum for Central Africa. 159. Vanderborght, T. (2015) List of seeds. http://www. br.fgov.be/RESEARCH/COLLECTIONS/LIVING/ INDEX_SEMINUM/BR_IS2015.pdf 160. Verloove, F. (2015) [Book review] Sell P. & Murrell G.: Flora of Great Britain and Ireland. Volume 2. Capparaceae — Rosaceae. Willdenowia 45: 417-418. 161. Geerinck, D. (2015) Aimé Vléminck (1892-1971) un farouche défenseur de la forêt de Soignes. Soignes/ Zoniën: 8-12.
L’équipe du Jardin Personnel de la Communauté flamande .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Asselman, Sabrina Baert, Wim Ballings, Petra Bebwa Baguma, Nestor Bellanger, Sven Bellefroid, Elke Bockstael, Patrick Bogaerts, Ann Borremans, Paul Brouwers, Erwin Cambré, Chitra Cammaerts, Thomas Cassaer, Ronny Clarysse, Katrien Claus, Liliane Cocquyt, Christine Cool, Patrick Cremers, Stijn Dardenne, Christel De Backer, Rita De Beck, Jan De Block, Petra De Bondt, Hendrik De Bondt, Leen De Buyser, William De Coster, An De Groote, Anne de Haan, Myriam De Jonge, Gerrit De Kesel, André De Medts, Steve De Meeter, Ivo De Meeter, Niko De Meyer, Frank De Meyere, Dirk De Pauw, Kevin De Smedt, Sofie Decock, Marleen Dehertogh, Davy Delcoigne, Daphne Deraet, Nancy Derammelaere, Stijn Derycke, Marleen Dessein, Steven D’Hondt, Frank Engledow, Henry Es, Koen Esselens, Hans Franck, Pieter Gheys, Rudy Ghijs, Dimitri Groom, Quentin Hanssens, Francis Heyvaert, Karin
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Heyvaert, Louisa Hoste, Ivan Houdmont, Karel Huyberechts, Sonja Incheva, Diana Janssens, Marina Janssens, Steven Kaïssoumi, Abdennabi Kleber, Jutta Kosolosky, Chris Lachenaud, Olivier Laenen, Luc Lanata, Francesca Lanckmans, Peter Lanin, Lieve Lanin, Myriam Lanin, Peter Le Pajolec, Sarah Leyman, Viviane Lips, Jimmy Lucas, Glen Looverie, Marleen Maerten, Christophe Mertens, Micheline Mombaerts, Marijke Ntore, Salvator Owusu, Emmanuel Peeters, Katarina Peeters, Marc Postma, Susan Puttemans, Barbara Puttenaers, Myriam Reusens, Dirk Reynders, Marc Robberechts, Jean Ronse, Anne Ryken, Els Saeys, Wim Schaillée, David Scheers, Elke Schoemaker, Erika Schoevaerts, Johan Schuerman, Riet Semeraro, Alexia Seynaeve, Isabelle Sosef, Marc Speliers, Wim Steppe, Eric Stoffelen, Piet Swaerts, Danny Tavernier, Wim Thielemans, Tom Tilley, Maarten Tytens, Liliane Van Belle, Nand
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.. Van Caekenberghe, Frank .. Van Campenhout, Geert .. Van Damme Vivek, Seppe .. Van De Kerckhove, Omer .. Van De Vijver, Bart .. Van de Vyver, Ann .. Van den Borre, Jeroen .. Van den Broeck, Dries .. Van den Broeck, Mia .. Van Den Troost, Gery .. Van Der Beeten, Iris .. Van der Jeugd, Michael .. Van der Plassche, Thierry .. Van Eeckhoudt, Jos .. Van Eeckhoudt, Lucienne .. Van Grimbergen, Dieter .. Van Hamme, Lucienne .. Van Herp, Marc .. Van Hoye, Manon .. Van Humbeeck, Jos .. Van Humbeeck, Linda .. Van Kerckhoven, Ken .. Van Opstal, Jan .. Van Ossel, Anja .. Van Paeschen, Bénédicte .. Van Renterghem, Koen
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Van wal, Rita Van Wambeke, Paul Vandelook, Filip Vanden, Abeele Samuel Vandendriessche, Yuri Vanderstraeten, Dirk Vanwinghe, Petra Vekens, Odette Verdickt, Paul Verdickt, Nathalie Verdonck, Carina Verissimo Pereira, Nuno Verlinden, Kevin Verlinden, Willy Verloove, Filip Vermeerbergen, Jochen Vermeersch, Bart Versaen, François Versaen, Ilse Verschueren, Alice Verstraete, Brecht Verwaeren, Leen Vleminckx, Kevin Vleminckx, Sabine Vloeberghen, Jos Willems, Stefaan Zérard, Carine
Personnel de la Communauté française .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Beau, Natacha Charavel, Valérie Degreef, Jérôme Denis, Alain Diagre, Denis Dubroca, Yael Ertz, Damien Etienne, Christophe Fabri, Régine Fernandez, Antonio Fraiture, André Galluccio, Michele Gerstmans, Cyrille Godefroid, Sandrine Hanquart, Nicole Hidvégi, Franck Jospin, Xavier
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Lahaye, Chantal Lekeux, Hubert Magotteaux, Denis Mamdy, Guillaume Orban, Philippe Raspé, Olivier Reubrecht, Guy Rombout, Patrick Salmon, Géraud Stuer, Benoit Telka, Dominique Van Onacker, Jean Van Rossum, Fabienne .. Vanderborght, Thierry
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Bénévoles .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Adams, An Aerts, Lutgarde Bailly, Francine Belmans, Lucie Berckx, Anna-Maria Bockstael, Annie Bonnin, Jacques Boyker, Viktor Buelens, Luc Cammaerts, Lisette Cappeleman, Ingrid Claes, Philippe Claessens, Alfons Coen, Marie-Laure Cuvry, Bruno De Baerdemaecker, Helga De Beer, Dirk de Borman, Sandrine De Cock, Marianne De Coninck, Hans De Cuyper, Jef De Hondt, Eugeen De Praetere, Claude Anne De Ronghé, Rose-Marie De Smet, Françoise De Wit, Daniël Dehaes, Mimi Delière, Sandra Devolder, Christiane Doutrelepont, Hugues Dubois, Martine Dumont, Anne Marie Durant, Daniël Erpelding, Nathalie Exsteen, Walter Fabré, Lisette Fourmanois, Frédéric Gelbgras, Florence Gheysens, Godelieve Gonçalves, Bianca Goossens, Flor Gyssens, Paola Hendricx, Philippe Horions, Christiane Houben, Guido Huriaux, Thierry Jacobs, Ludo Jessen, Georgette Kozloski, Elisabeth Laureys, Myriam Lecomte, Josiane Lepage, Pierre Lokadi, Valère Lucas, Mireille Mager, Gertrude
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Malevez, Philippe Martyniak, Stefania Maton, Bernard Mignolet, Vinciane Minost, Claire Moesen, Piet Mortelmans, Bieke Moulaert, Colette Peeters, Henrica Petri, Vitalija Peyman, Arefi Putman, Didier Puttemans, Barbara Rackham, Linda Ray, Anne Roeck, Robert Rombauts, Luc Scheers, Patricia Scheiba, Maria Schotte, Marleen Seynaeve, Isabelle Shutt, Richard Speeckaert, Claudine Sroka, Gabriela Staveloz, Sonia Sterckx, Marie-Louise Strack, Maarten Swyncop, Muriël Tack, Florent Tavernier, Paul Thielemans, Lea Tielemans, Elza Traïbi, Malika Valles, Maria Van Asch, Solange Van Bueren, Gerda Van Camp, Karel Van Capellen, Gisèle Van Conkelberghe, Luc Van De Casteele, Geertrui Van der Straeten, Elza Van Kerckhoven, Leo Van Lier, René Van Rossem, Maria Vandeloo, Rita Vanden Baviere, Cécile Vanden Baviere, Nelly Vanhoucke, Wendy Verelst, Tim Verlinden, Hugo Vermoere, Simon Verswyvel, Myriam Vivignis, Patrick Wagemans, Emiel Wagemans, Philip Wilfert, Sandra Würsten, Bart
Etudiants jobistes .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Ait Aadi, Aicha Anthoons, Bastien Bozinofski, Nicolas Chahbouni, Jaouad Cuypers, Laura Daelemans, Robin De Coninck, Dieter De Pauw, Karen Decoene, Isaak Delgat, Lynn De Raedt, Laura D’Haese, Zoltan Didden, Lore Dierckx, Joke El Atrach, Julia Fabri, Sofie Geels, Alexandra Goeman, Rob Heyman, Lisa Hoebeke, Laura Impens, Daan Jacquemyns, Maxim Jespers, Floris Malcorps, Sanne Mariën, Laura Mariën, Toon Marrocco, Lionel Martens, Koen
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Masy, Cindy Masy, Sven Masy, Tim Masy, Kelly Meganck, Kenny Merckx, Jef Ohanian, Aren Philippot, Alexandre Poppeliers, Sanne Robberecht, Cindy Rogiers, Ona Rombout, Fiona Rostovceva, Ouliana Sax, Yannick Scheere, David Schelfhout, Lindsey Semmouri, Ilias Stevens, Laurenz Telka, Shane Tiebackx, Matthew Tilley, Amber Van Den Eynde, Wouter Van Roy, Simon Van Thielen, Tessa Vander Meulen, Sara Vanrespaille, Helena Willems, Liselotte
Stagiaires .. Birimgamine Mugoli, Elisabeth .. Bukasa Odiia, Axel .. Buyle, Celine .. Casa, Valeria .. De Foy, Cyprien .. Delhez, Pauline .. De Roeck, Bart .. Duke, Fiammetta .. Foets, Jasper .. Fundiko, Marie-Cakupewa C. .. Gelbgras, Florence .. Gyssens, Paola .. Kasongo, Bill .. Leabu, Linda .. Lolai, Dorian
.. Mertens, Arne .. Milenge Kamalebo, Héritier .. Moyson, Michiel .. Nankabirwa, Angela .. Simons, Eline .. Slepcevic, Julie .. Temple, Sophie .. Tiebackx, Matthew .. Thongbai, Benharong .. Van Caenegem, Ellen .. Van Herp, Michiel .. Vanie, Louyounan .. Vasiliki, Lianou .. Verelst, Tim .. Vinsolva, Petra .. Yian Gouve, Claver
Collaborateurs scientifiques bénévoles
Guides .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. .. ..
Bailly, Francine Benit, Danielle De Cock, Marianne De Cuyper, Jef Delière, Sandra Doutrelepont, Hugues Geernaert, Inge Kozloski, Elisabeth Mortelmans, Bieke Proost, Alida Silverans, Michel Steensels, Steven
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Talloen, Paul Tavernier, Patrick Van Acoleyen, Roger Van Conkelberge, Luc Van de Vijver, Martine Van den Broeck, Martine van Lidth, Bénédicte Vandeloo, Rita Vanderherten, Frank Verschueren, Frans Wayembergh, Lisiane Wymeersch, Miet
.. Billiet, Frieda .. Champluvier, Dominique .. Compère, Pierre .. Geerinck, Daniel .. Jongkind, Carel .. Kopalová, Katerina .. Malaisse, François .. Pauwels, Luc .. Rammeloo, Jan .. Robbrecht, Elmar .. Sanín, David
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Sharp, Cathy Sonké, Bonaventure Sotiaux, André Stévart, Tariq Stieperaere, Herman Vanderpoorten, Alain Vanderweyen, Arthur Vanhecke, Leo van der Zon, Ton Verstraete, Brecht Vrijdaghs, Alexander
Le Jardin botanique Meise en quelques mots Un Jardin botanique riche de son passé… L’histoire du Jardin botanique Meise remonte à 1796. L’institution est plus ancienne que la Belgique et elle bénéficie de plus de deux siècles d’expérience. Le domaine de 92 hectares abrite des bâtiments historiques, notamment un château dont le donjon remonte au 12e siècle.
Notre mission Explorer, étudier et décrire le monde végétal, le préserver et le faire connaître pour construire ensemble un avenir durable.
Des collections uniques… L’herbier du Jardin botanique abrite quelque 4 millions de spécimens, comprenant notamment le plus grand herbier de roses du monde et d’importantes collections historiques du Brésil et d’Afrique centrale. Le Jardin botanique a aussi une bibliothèque spécialisée comptant plus de 200 000 volumes, avec des publications allant du 15e siècle à nos jours.
Conserver les plantes pour l’avenir… Le Jardin botanique conserve plus de 18 000 espèces de plantes vivantes, parmi lesquelles de nombreuses espèces menacées, comme l’encéphalartos de Laurent (Encephalartos laurentianus). Le Jardin botanique a une collection de référence au niveau mondial de graines de haricots sauvages.
Une institution scientifique qui étudie les plantes et les champignons… Les activités de nos scientifiques couvrent le monde entier, de l’Antarctique jusqu’aux forêts tropicales du Congo. Leur travail se concentre sur l’identification correcte et scientifique des espèces. Quelles sont les caractéristiques d’une espèce ? Combien d’espèces existe-t-il ? Comment pouvons-nous distinguer une espèce d’une autre ? Aucune activité économique basée sur les végétaux ou des produits dérivés des végétaux ne pourrait avoir lieu sans répondre à ces questions fondamentales. Attribuer un nom scientifique à une espèce est la clé des connaissances à son sujet. L’identification correcte des espèces nous aide à distinguer les espèces vénéneuses des espèces médicinales apparentées ou à identifier les espèces menacées qui nécessitent une protection.
Le partage des connaissances sur les plantes… Le Jardin botanique reçoit chaque année environ 100 000 visiteurs. La plupart connaît surtout l’existence des collections extérieures et les serres, mais il y a beaucoup plus à découvrir ! Nos scientifiques partagent avec passion leurs connaissances avec le public. Le Jardin botanique a développé une série d’outils qui permettent de diffuser la connaissance sur les plantes de façon efficace et sensibilisent le public à la nécessité de la conservation des plantes. Notre site web www.jardinbotanique.be offre un aperçu des activités en cours.
Nos valeurs Une équipe, une mission En tant que collaborateurs du Jardin botanique, nous mettons ensemble nos talents pour réaliser notre mission. Nous déterminons de concert les objectifs et nous sommes conjointement responsables de leur réa lisation.
Le respect de la diversité Nous avons de la considération et du respect pour toutes les personnes que nous côtoyons. Nous valorisons leur individualité et leur diversité. Nos collègues sont des partenaires professionnels avec qui nous interagissons avec respect.
Un service ciblé Dans l’accomplissement de nos tâches et le développement de nouvelles idées, nous avons à l’esprit les besoins et les attentes de nos collaborateurs et de nos clients.
Un engagement pour l’environnement En tant que professionnels dans le domaine nous portons tous une responsabilité pour garantir un environnement sain aux personnes et aux plantes. Nous sommes un exemple et une référence à l’intérieur et à l’extérieur de notre institution.
Une communication ouverte Tant dans notre travail quotidien que dans la prise de décisions, nous communiquons ouvertement et honnêtement. L’information dont nous disposons est un bien commun que nous partageons avec toute personne à qui elle peut être utile. Nous discutons des problèmes que nous rencontrons et cherchons, ensemble, des solutions. Nous sommes discrets lorsque c’est nécessaire.
Viser l’excellence Nous atteignons nos objectifs de manière efficiente, intègre et avec professionnalisme. À cette fin, nous évaluons notre fonctionnement de manière critique et osons faire des ajustements si nécessaire. Nous sommes ouverts aux remarques constructives émanant tant de l’intérieur que de l’extérieur.
Conseil d’administration Mark Andries – commissaire du gouvernement Véronique Halloin – membre Steven Dessein – secrétaire Chantal Kaufmann – membre Jan Rammeloo – membre (president a.p.d. 11/2015) Jan Schaerlaekens – membre Raf Suys – commissaire du gouvernement Jurgen Tack – président (jusqu’au 10/2015) Ann Van Dievoet – membre Mieke Van Gramberen – membre Yoeri Vastersavendts – membre (a.p.d. 11/2015) Mieke Verbeken – membre Renate Wesselingh – membre
Conseil scientifique Représentants des universités de la Communauté flamande Geert Angenon – Vrije Universiteit Brussel Olivier Honnay – KU Leuven Ivan Nijs – Universiteit Antwerpen Mieke Verbeken – Universiteit Gent
Représentants des universités de la Communauté française Frédérik De Laender – Université de Namur Pierre Meerts – Université libre de Bruxelles Claire Périlleux – Université de Liège Renate Wesselingh (présidente) – Université catholique de Louvain-la-Neuve
Représentants internationaux Pete Lowry – Missouri Botanical Garden, Etats-Unis Michelle Price – Conservatoire et Jardin botaniques de la Ville de Genève, Suisse Erik Smets – Naturalis Pays-Bas
Représentants du Jardin botanique Meise Elke Bellefroid Petra De Block Jérôme Degreef Régine Fabri
Secrétaire Steven Dessein 75
Texte: Jardin botanique Meise & BotanicalValues Ce rapport est également disponible en néerlandais et en anglais et peut être téléchargé à partir de notre site web http://www.jardinbotanique.be Le Jardin botanique accomplit ses missions avec le soutien de la Communauté flamande et de la Communauté française Imprimé sur papier recyclé certifié FSC avec des encres à base végétale, sans alcool IP ni solvant.
© Jardin botanique Meise, 2015