Rapport d’activité
2007
GAL FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIE NIGER MONGOLIE VIETNAM MALI BRESIL MAROC PEROU EQU UATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEGAL FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIE NIGER MO MONGOLIE VIETNAM MALI BRESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEGAL FRANCE GUATEMALA TO GO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIE NIGER MONGOLIE VIETNAM MALI BRESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGASC SCAR VENEZUELA SENEGAL FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIE NIGER MONGOLIE VIETNAM MALI BRE RESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEGAL FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NICAR ICARAGUA BOLIVIE NIGER MONGOLIE VIETNAM MALI BRESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEG
J.Pachoud
© J. Pachoud
Rapport d’activité
2007
Sommaire Introduction au Rapport annuel 2007 Avant propos Qui est AVSF ? Nos projets 8 entrée thématique Développement de l’élevage et santé animale Gestion durable des ressources naturelles et territoires ruraux Organisations paysannes et insertion favorable sur les marchés Nos projets 8 entrée géographique Nos projets en 2007
3 4 5
Education au développement et plaidoyer 22 Vie associative 26
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Rapport financier Partenaires Les équipes d’AVSF
27 32 34
10 14
18
ComPoSiTioN DU CoNSeiL D’aDmiNiSTraTioN : BUreaU : Président - René Billaz Vice-Président - Guy DuRanD Vice-Présidente - Juliette soulaBaille trésorier - René Bleuzen secrétaire général - Jean-clauDe ciBeRt secrétaire adjoint - thieRRy lemaiRe assesseur - anDRé leseiGneuR aDmiNiSTraTeUrS : PatRick caRon, sylvain colmet-DaaGe, Joël Dine, eRic feRmet-quinet, PieRRe Gasselin, Jean moRDRel, BeRtRanD naeGelen, chaRlène nicolay, veRonique Pascal, emmanuelle PetitDiDieR, clauDe RoGeR, catheRine Roffet, Danièle sexton, cécile zieGle.
c.smets
S.B risset / F.Daudet
8 Introduction au rapport annuel
à
travers ces quelques pages, nous vous invitons à prendre connaissance des activités conduites par AVSF. dans les 19 pays où nous sommes intervenus en 2007.
Dans cette géographie diversifiée, qui vous conduira en Amérique latine, en Afrique, à Madagascar et en Asie, vous retrouverez les principales missions et compétences de notre association, qui contribuent à l’amélioration de la situation économique paysanne, à savoir : ■ la santé animale et l’élevage, avec leurs composantes d’organisation des services vétérinaires, de soutien technique aux productions de volailles et de ruminants, et de gestion des marchés, ■ la gestion durable des ressources naturelles (fertilité des sols, systèmes d’irrigation, pâturages, arbres fourragers...) à l’échelle des terroirs ruraux et des espaces pastoraux, ■ l’insertion sur les marchés locaux et internationaux du commerce équitable qui a démarré avec le café, et concerne maintenant une gamme variée de produits tels que le cacao, les mangues, le quinoa, la girofle, etc.
2007
Ce rapport d’activité vous présente aussi les importants progrès de notre vie associative, qui se manifestent par l’accroissement notoire du nombre de nos adhérents et par la création de plusieurs délégations régionales, nous permettant de nous rapprocher des collectivités territoriales et des organisations locales de solidarité internationale. Nous sommes ainsi en mesure de mieux répondre à leurs attentes, comme en témoignent les nombreuses rencontres et contrats de coopération décentralisée. Forts de la confiance que continuent de nous manifester nos donateurs et des entreprises et fondations de plus en plus nombreuses, ainsi que les institutions publiques et privées avec qui nous contractons la réalisation d’une soixantaine de projets, nous avons entrepris de conduire une réflexion sur nos priorités stratégiques de moyen terme, qui culminera courant 2008. Nous comptons vivement sur les uns et les autres pour nous accompagner dans la poursuite et le développement de nos activités au service des paysanneries marginales du Sud.
Les organisations paysannes et les collectivités territoriales partenaires de ces projets trouvent ainsi l’occasion d’améliorer la qualité des services qu’elles rendent aux familles paysannes et leur influence dans la défense de leurs intérêts. Dans tous ces pays, c’est en tant que professionnels de l’agriculture, de l’élevage et de la santé animale que nous intervenons. Ces expériences de terrain contribuent à enrichir nos actions de plaidoyer en faveur des agricultures paysannes, que nous développons en France mais aussi au Sud avec nos partenaires institutionnels.
René Billaz, Président d’AVSF
AVSF / R apport d’activité 2007 / 03
8 Avant propos l’approvisionnement des marchés urbains locaux. Si cette tendance venait à perdurer, ne serait-ce pas le moment idéal pour appuyer ces organisations et les décideurs politiques à développer des initiatives techniques et politiques en matière d’accès aux ressources naturelles et aux services (crédit, formation, marché…). Ne serait-ce pas également le moment pour encourager des initiatives qui permettent finalement aux petits producteurs et à leurs familles de se maintenir sur leur terre et de vivre mieux ? La Banque mondiale elle-même reconnaît aujourd’hui l’urgence de concevoir, en concertation entre secteurs public et privé, des politiques agricoles et rurales adaptées aux contextes locaux et nationaux, permettant de dynamiser les agricultures du Sud.
J.F.Pachoud
E
n 2007, s’interrogeant sur le pourquoi d’une croissance économique qui ne permet toujours pas une réduction effective de la pauvreté, en particulier en milieu rural, la Banque mondiale remet l’agriculture et le développement rural au centre de ses préoccupations dans le tout dernier rapport publié en cours d’année 1 . Fait remarquable, ce rapport souligne — enfin ! — le rôle irremplaçable de l´agriculture dans les pays du Sud et reconnaît les faibles appuis dont elle a bénéficié. En France, le Grenelle de l’environnement a par ailleurs sensibilisé les citoyens aux défis auxquels nous faisons face en matière d’environnement et de gestion durable de nos ressources. Mais tous deux font l’impasse sur les propositions portées par les paysans eux-mêmes, qui souhaitent que soit reconnue et valorisée, à juste titre, leur contribution à la croissance économique de leur pays, notamment par la création et le maintien d’emplois en milieu rural, à la sécurisation alimentaire par la production d’aliments et à la gestion durable des ressources naturelles par des modes de production respectueux de l’environnement.
1 «R apport sur le développement dans le monde
2008 : L’agriculture au service du développement », Banque Mondiale, octobre 2007.
2007, c’est aussi l’augmentation des cours des matières premières et, en particulier, de certaines denrées alimentaires telles que le lait et les céréales. Elle ne sera pas sans effets sur les économies des pays du Sud, importateurs de denrées alimentaires. Mais cette évolution ne pourrait-elle pas être une opportunité pour les agricultures paysannes locales ? Pourront-elles, et à quelles conditions, accroitre la production de denrées alimentaires et leur vente sur les marchés locaux ? Aujourd’hui des organisations d’éleveurs et de cultivateurs, positionnées sur ce double défi, rejoignent les préoccupations de responsables politiques qui cherchent à développer une stratégie de souveraineté alimentaire et à mieux assurer
04 / R apport d’activité 2007 / AVSF
Le combat que mène AVSF sur le terrain est donc plus que jamais d’actualité. Le rapport d’activité d’AVSF présente les avancées de coopérations partenariales dans 19 pays du Sud sur plus de 60 projets, en appui à des organisations paysannes. Force est de constater que les multiples innovations et les résultats obtenus au Sud dans les différents champs de coopération d’AVSF sont devenus essentiels : sécurisation des systèmes de production, amélioration des productivités, gestion durable des ressources naturelles, consolidation d’organisations professionnelles, valorisation de produits agricoles et d’élevage sur les marchés locaux et internationaux, etc. En parallèle à ces actions de terrain, AVSF participe en France à la sensibilisation du public, à l’éducation au développement et à des actions pour la défense de la place et du rôle des agricultures paysannes dans les sociétés. Toutes ces actions s’appuient sur un réseau associatif de délégations régionales et d’associations étudiantes, en forte croissance. Elles sont possibles grâce aux nombreux partenariats professionnels et financiers qui se sont renforcés au cours de cette année. La stratégie développée en 2007 devra être amplifiée au cours des prochaines années. Il s’agira de démontrer, avec des données objectives, l’impact de l’action d’AVSF pour favoriser une augmentation de nos ressources en dons privés, ainsi qu’une diversification des bailleurs de fonds, Ce combat pour un développement des agricultures paysannes est mené par tous ceux qui sont impliqués dans l’association : salariés, volontaires, bénévoles, donateurs, partenaires techniques et financiers, etc. Qu’ils soient ici très chaleureusement remerciés de leur engagement, de leur motivation et de leur fidélité.
Jean-Jacques Boutrou, directeur général & Frédéric Apollin, directeur des programmes
8 Qui est
AVSF ?
Agronomes et Vétérinaires sans frontières : agir pour le droit des peuples à se nourrir eux-mêmes
S.Patricot
A
ssociation de solidarité internationale, A gronomes et Vétérinaires sans frontières soutient et accompagne les communautés rurales les plus menacées par l’exclusion et la précarité. Nous agissons aux côtés des familles rurales les plus pauvres et nous mettons à leur service les compétences de professionnels dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la santé animale et de la gestion des ressources naturelles. Notre objectif est de leur donner les moyens de développer leurs propres outils de développement et de se nourrir, notamment par un appui technique dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et du développement rural. Parallèlement, nous mobilisons les populations par des actions de plaidoyer, au Nord comme au Sud, en faveur des agricultures paysannes. Parce que l’agriculture paysanne contribue à la sécurité alimentaire, préserve l’environnement, assure l’unique revenu de la majorité des familles des pays du Sud, AVSF œuvre au maintien et au développement de ce mode de production. Les obstacles sont nombreux : difficile accès à l’eau et à la terre, absence de soins vétérinaires pour les troupeaux et les animaux de travail… c’est pourquoi Agronomes et Vétérinaires sans frontières intervient dans 19 pays, en Afrique, en Asie, en Amérique Centrale et du Sud, aux côtés de communautés et de familles paysannes.
A gronomes et Vétérinaires prioritaires :
sans
Frontières agit sur trois axes
■ Le développement de l’élevage et la santé animale : nous cherchons à améliorer la gestion des élevages et à structurer des services aux éleveurs par la mise en place de services vétérinaires de proximité, de formation et d’assistance technique, etc. ■ La gestion durable des ressources naturelles et des territoires ruraux : nous accompagnons les familles paysannes pour leur assurer un accès équitable aux ressources naturelles (eau, sol, forêts, pâturages, etc.) et mettre en place des systèmes de gestion durable de ces ressources au niveau familial ou collectif. ■ L’appui aux organisations paysannes sur les marchés locaux ou internationaux : nous travaillons à l’amélioration de la qualité des produits agricoles et d’élevage, tels que le café, le cacao, le quinoa, les fruits et légumes, les produits laitiers, la viande, etc.. Nous contribuons à la structuration d’organisations paysannes et facilitons leur insertion dans les filières locales ou internationales, notamment du commerce équitable. Nous les aidons à renforcer leur position en tant qu’interlocuteur économique et politique face aux autres acteurs de la filière.
Notre expérience de terrain et notre connaissance approfondie des réalités des pays du Sud font aussi de nous des témoins de tout premier plan et nous permettent de participer, avec nos partenaires du Sud, à des actions de plaidoyer au Nord pour des politiques favorables aux agricultures paysannes, permettant une croissance plus équilibrée, plus équitable et une meilleure répartition des richesses. Dans toutes ses actions, A gronomes et Vétérinaires sans a pour principe de ne jamais se substituer aux acteurs locaux mais de soutenir les dynamiques impulsées par les populations rurales et leurs organisations. frontières
L.Chouc
AVSF / R apport d’activité 2007 / 05
Développement de l’élevage, et santé animale
J-F.Pachoud
C
e qui caractérise le mieux l’élevage en milieu paysan est sans doute la diversité des fonctions qu’il remplit dans l’économie familiale. Les animaux participent de façon importante à l’alimentation de la famille et notamment à l’apport en protéines de bonne qualité. L’élevage est aussi fréquemment utilisé comme une forme d’épargne « sur pattes » qui permet à la famille de subvenir aux nécessités de base (soins de santé, frais d’écolage, mariages…) et aux achats d’intrants agricoles. Les animaux contribuent également à la durabilité écologique et économique des systèmes de production par leur force de travail (labours, transport…) et leurs apports à la fertilité des sols (fumure organique). Ainsi, de la volaille au bœuf, en passant par le dromadaire et le lama, l’animal est un élément fondamental de stratégie de gestion de la trésorerie familiale et de la composition d’un capital sur pieds. Les animaux jouent aussi très souvent un rôle social, culturel et parfois rituel (sacrifices) ou religieux. Dans la plupart des pays en développement, c’est bien l’élevage paysan qui répond au formidable accroissement de la demande, notamment urbaine, en protéines animales et ceci malgré les difficultés de l’accès aux marchés urbains (manque d’infrastructures de commercialisation, faiblesse du pouvoir d’achat des consommateurs). L’attachement des consommateurs urbains aux produits traditionnels « du village », pour des raisons sociales, gustatives ou religieuses, est également un phénomène fondamental à rapprocher de ce qui se passe dans les pays du Nord avec le développement des signes de qualité et des produits de terroir.
06 / R apport d’activité 2007 / AVSF
Enfin, on ne doit pas oublier que les produits de l’élevage pastoral constituent, pour de nombreux pays, une source majeure d’exportation qui valorise des milieux difficiles et enclavés. Pour ces pays, l’élevage pastoral familial est économiquement, socialement et environnementalement le plus compétitif. Son développement n’est entravé que par les contraintes sanitaires et les obstacles divers à la mobilité (taxes illégales, conflits d’usage…). Les enjeux d’une coopération avec des éleveurs du Sud et leurs organisations sont donc multiples et complexes : ■ Favoriser l’accès des éleveurs à des services de qualité et de proximité : En 2007, AVSF a poursuivi son effort pour contribuer à la présence effective de services à l’élevage au plus près des producteurs. Dans les provinces montagneuses du Nord Ouest Vietnam, dans les zones enclavées de Madagascar, dans les zones forestières du Venezuela, aux portes du Sahara ou dans les steppes mongoles, c’est l’ensemble des acteurs privés, publics et collectifs qu’AVSF appuie et accompagne pour développer une offre concertée de services indispensables : services de santé animale tout d’abord, mais aussi de formation, d’accompagnement technique et d’information sur les marchés. La réflexion sur la place des « auxiliaires d’élevage » s’est affinée en 2006 pour confirmer que les éleveurs doivent être acteurs de leur système de services. C’est ainsi que la province de l’Arkhangaï, en Mongolie, a connu en 2006 la naissance de la première Fédération des Groupements
de Défense Sanitaire. Au Niger et au Mali, une caravane mobile de santé humaine et animale, gérée par les communautés, apporte des soins aux populations nomades. Dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et d’Asie, les auxiliaires vétérinaires d’élevage se sont également réunis en groupements et assurent un maillage de proximité sur l’ensemble du territoire, maillage fondamental pour une prévention efficace des crises sanitaires. AVSF a veillé à mieux relier ces réseaux locaux aux administrations publiques vétérinaires nationales, notamment dans la remontée d’informations sanitaires, la surveillance et la détection précoce de certaines épizooties (grippe aviaire, fièvre aphteuse, peste porcine…). ■ Accompagner les organisations d’éleveurs pour la mise en place (ou l’adaptation) des règles et pratiques de gestion des territoires pastoraux (eau, pâturages, couloirs de passage…) : En 2007 au Mali, dans le cadre du « programme de gestion concertée de l’espace pastoral et de sécurisation du petit élevage » (PROSEL), les éleveurs transhumants s’impliquent au sein des conseils communaux pour réaliser des diagnostics participatifs cartographiés et élaborer des schémas d’aménagement concertés du territoire communal (construction de puits, couloirs de vaccination, accès aux mares temporaires, balisage des pistes de transhumance et prévention des conflits d’usage…). Au Niger, AVSF a appuyé l’émergence d’associations de pasteurs et de cadres de concertation avec les autres communautés pastorales, l’Etat et les partenaires, autour de thématiques stratégiques : la sécurisation foncière et la régénération des ressources pastorales (réensemencement des pâturages, plantation d’arbres fourragers…). ■ Encourager l’augmentation de la productivité animale par l’amélioration de l’alimentation, des modalités de gestion des troupeaux, de l’habitat et par la lutte contre les maladies : Les poulaillers traditionnels améliorés (PTA), introduits par AVSF au Togo depuis une vingtaine d’années, ont été adoptés sur l’ensemble du territoire avec un impact démontré en termes de revenus et de sécurité alimentaire. Le concept de PTA (qui n’améliore pas seulement le logement mais également l’alimentation, la santé et la conduite d’élevage) est désormais diffusé par les éleveurs eux-mêmes.
P.Rocher
■ Améliorer la qualité des produits (laitiers par exemple) et l’organisation des filières de produits animaux : En 2007, AVSF a contribué à préparer la mise en place d’une indication géographique pour les produits laitiers en Mongolie afin d’assurer des débouchés et revenus aux éleveurs mongols qui subissent de plein fouet la concurrence des fromages et yaourts européens. Au Cambodge, AVSF a développé et mis en valeur la production de volailles villageoises, répondant ainsi à la préférence des consommateurs cambodgiens par rapport aux produits industriels. En 2008, AVSF souhaite : Organiser un atelier de réflexion et de capitalisation sur la place de l’aviculture familiale dans les économies nationales en Afrique de l’Ouest dans le contexte de la grippe aviaire, Poursuivre son action en faveur des populations pastorales, localement et au niveau des politiques publiques (code pastoral), en démontrant en particulier la validité économique de ce mode traditionnel de production, Renforcer le rôle des éleveurs et de leurs organisations dans la surveillance et la détection précoce des maladies animales transfrontalières, Accompagner le développement de zones marginalisées qui présentent des atouts pour un élevage économiquement performant, socialement juste et respectueux de l’environnement, Accompagner le développement de filières de production animale locales, appuyées sur un élevage paysan, qui permettent aux éleveurs de mieux répondre à la demande urbaine croissante en protéines animales (filières lait et viande) ; Promouvoir la reconnaissance pleine et entière du rôle des éleveurs dans la définition de politiques publiques (aménagement du territoire, services et accompagnement technique, appui aux filières de production nationales, négociations internationales…)
P.Rocher
AVSF / R apport d’activité 2007 / 07
8 Focus sur 2 projets Développement de l’élevage et santé animale
8 PROJET
MONGOLIE
Provinces Arkhangai et Bayankhongor / 2005-2010 Améliorer et sécuriser le niveau de vie des éleveurs de deux provinces de Mongolie ■ Contexte n Mongolie, près de 40 % de la population est composée d’éleveurs nomades. Depuis 1999, des sécheresses estivales ont affecté 60 % du territoire de la Mongolie, limitant les productions fourragères indispensables pour survivre l’hiver. Ces étés ont été suivis d’hivers particulièrement rigoureux (dzuds) auxquels les animaux n’étaient pas préparés. En outre, les éleveurs n’ont pas réussi à s’adapter aux changements de l’environnement économique et ne parviennent pas à investir de façon satisfaisante dans des intrants vétérinaires, l’achat de reproducteurs, d’aliments, etc. Les évènements climatiques de ces dernières années ont montré la grande vulnérabilité du cheptel face à un déficit important des services d’élevage. Les pertes d’animaux ont ainsi engendré un exode rural important et la paupérisation des populations nomades entièrement dépendantes de leur cheptel. AVSF a choisi d’aider les éleveurs à améliorer et sécuriser leur niveau de vie en améliorant la santé animale d’une part et leur pouvoir de décision et de négociation d’autre part, en se structurant en Groupements de Défense Sanitaire (GDS). A partir de novembre 2007, le programme étend son action à d’autres familles d’éleveurs nomades de la province de l’Arkanghaï et de celle, voisine, de Bayankhongor.
E
■ Actions es réunions d’information et de sensibilisation en santé animale sont organisées et menées conjointement par l’équipe AVSF et les vétérinaires locaux. Une attention particulière est portée à la prévention des zoonoses (brucellose, charbon bactéridien). Des recommandations sont formulées pour améliorer le suivi sanitaire du cheptel. Sur la base de ces recommandations et en collaboration avec des experts locaux et les services administratifs, AVSF accompagne l’amélioration du système d’épidémiosurveillance dans la zone par : - la formation des vétérinaires sur les réseaux d’épidémiosurveillance, - la formation pratique sur la réalisation de tests de dépistage (tuberculose, brucellose), - l’équipement des vétérinaires en matériel nécessaire à la réalisation des campagnes de prophylaxie, - l’implication dans la sur veillance de GDS et d’une Fédération des GDS, associations pilotées par des éleveurs, - l’établissement de Comités de Santé Animale (un par département - sum) pour organiser les campagnes de prophylaxie, - la distribution annuelle aux éleveurs de la zone de brochures d’information sur les campagnes de prophylaxie, - l’approvisionnement en vaccins et antiparasitaires.
D
AVSF
■ Impact e 2005 à 2007, dix GDS ont été créés dans l’Arkhangaï et se sont fédérés en juin 2006 au sein de la Fédération des Eleveurs de l’Aïmag d’Arkhangai (FEAA). Cette fédération a pour objectifs de défendre les intérêts des éleveurs de l’Arkhangaï et d’approvisionner ses membres en services et produits vétérinaires ; elle regroupe aujourd’hui 550 familles. L’état sanitaire des animaux est significativement amélioré, ce qui permet une meilleure résistance aux stress climatique et alimentaire. L’état d’engraissement et les performances zootechniques, en particulier la production laitière, ont été significativement améliorés, d’où un bénéfice direct important pour les éleveurs. La Fédération des Eleveurs de l’Aïmag de l’Arkhangaï est autonome dans la mise en œuvre des actions de terrain et dans la gestion de sa structure. L’expérience est reconnue pilote et innovante par les services publics vétérinaires de Mongolie, d’où la volonté de la répliquer et de l’étendre aujourd’hui à la province voisine de Bayankhongor.
D
8 Nos partenaires financiers : Union Européenne, Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes, laboratoire Vetoquinol et Alcyon, centrale de distribution de produits vétérinaires
08 / R apport d’activité 2007 / AVSF
8 Focus sur 2 projets Développement de l’élevage et santé animale
8 PROJET
N’Gourti-Termit - Niger
Communes pastorales de Tesker et de N’Gourti / 2003-2007 Sécurisation des systèmes pastoraux
■ Contexte esker et N’Gourti sont deux communes à vocation pastorale (élevage extensif), où l’élevage de dromadaires associé aux petits ruminants constitue l’activité principale des communautés (essentiellement toubous et arabes) qui y vivent. Cependant, la quasi inexistence des services vétérinaires (publics et privés) dans ces vastes communes (75 000 Km² et 98 000 km²) ne permettent pas aux éleveurs d’avoir facilement accès aux produits vétérinaires de qualité pour lutter efficacement contre les maladies animales (haemoncose, diarrhée des chamelons, gale) fréquentes dans cette région. Les communautés pastorales elles-mêmes, à cause de l’enclavement de cette zone, ont des difficultés pour accéder au centre de santé. L’absence de structuration des éleveurs réduit considérablement leurs capacités de revendication de leur droit à l’accès aux services sociaux de base, notamment la santé et l’éducation.
T
■ Actions our améliorer l’accès des éleveurs aux services de santé animale et humaine dans les communes rurales de Tesker et de N’Gourti, Agronomes et Vétérinaires sans frontières a formé et équipé 30 auxiliaires d’élevage et 21 matrones secouristes qui assurent un service de santé animale et humaine de proximité aux éleveurs. L’appui à l’installation de deux dépôts vétérinaires facilite l’approvisionnement des auxiliaires d’élevage en produits de qualité. En plus de ces acteurs locaux de service de santé de proximité, AVSF a accompagné les services techniques de la santé et les vétérinaires privés dans l’organisation de neuf « caravanes mixtes de santé animale et humaine » : des équipes mixtes de médecins et vétérinaires parcourent sur plusieurs jours les sites pastoraux les plus reculés de la zone pour vacciner le cheptel ainsi que les enfants nomades de 0 à 5 ans, soigner les pasteurs et leurs familles et enfin sensibiliser les communautés sur les bonnes pratiques sanitaires (hygiène, traitement des maladies).
P
A.R agounandea
■ Impact es services de santé animale et humaine pris en charge par les acteurs locaux et la mutualisation des moyens des deux services de santé lors des caravanes mixtes contribuent à une nette amélioration de la couverture sanitaire des populations nomades du Nord N’Gourti et de Tesker, et de leur cheptel : la mortalité infanto-juvénile et celle du cheptel des pasteurs a considérablement réduit. En deux ans, les auxiliaires para-vétérinaires ont traité 11 030 têtes d’animaux avec comme effet l’augmentation de la fertilité des chamelles et du volume de lait, et une diminution de la mortalité des chamelons. En douze mois, les matrones ont effectués 265 suivis prénatals et assisté 147 accouchements. Le Centre de Santé Intégré de Tesker observe que le nombre de consultations prénatales augmente auprès de ces populations auparavant réticentes. Le projet a permis de donner naissance à une association d’éleveurs « APE Elodhi » dans la commune de Tesker. Cette association a intégré le collectif associatif « Entente Pastorale » promu et appuyé par AVSF, qui regroupe les organisations de pasteurs arabes, toubous et peuhls. L’association d’éleveurs APE Elodhi a ainsi participé avec l’Entente au processus d’élaboration du « code pastoral » dont l’adoption légale est prévue en 2008. Ce code régit les droits et obligations des différents acteurs sur les territoires pastoraux : communes, Etat, organisations de pasteurs, etc.
L
8 Nos partenaires financiers : Union Européenne, Grand Lyon, Département du Val de Marne, Ministère français des A ffaires Etrangères et Européennes . F.Cornu
AVSF / R apport d’activité 2007 / 09
Territoires ruraux, gestion durable des ressources naturelles et agricultures paysannes
J.Pachoud
D
ans les territoires ruraux des pays en développement, des processus avancés de dégradation des ressources naturelles sont provoqués aujourd’hui par des activités minières, agro-industrielles et forestières, ainsi que par la surexploitation des ressources par certains agriculteurs et éleveurs. Cette dégradation résulte de plusieurs facteurs structurels : la persistance d’une inégalité historique de répartition des ressources, un modèle économique dominant déprédateur de l’environnement et une croissance démographique importante. à cela se superposent des processus d’expropriation des familles paysannes qui se voient privées d’accès aux terres agricoles, à l’eau ou aux zones de pâture pour leur bétail. Le combat pour les droits d’accès aux ressources naturelles est bien souvent inégal, opposant des acteurs paysans à des centres urbains en expansion, à un secteur agro-exportateur souvent appuyé par les politiques publiques, et à des entreprises pétrolières et minières dont l’intervention est peu régulée par des Etats affaiblis. Tous ces nouveaux acteurs tentent de s’approprier les ressources ou d’imposer des règles d’accès ou d’usage en leur faveur. Menacés par une mise en marché croissante des ressources naturelles, des mouvements paysans revendiquent leurs droits historiques d’accès aux ressources, la reconnaissance de leurs modalités de gestion et, pour certains, une gestion autonome de leur territoire. Le territoire est en effet l’espace où se reconnaissent les communautés rurales (organisations indiennes dans les Andes, groupes pastoraux en Afrique de l’Ouest, douars et tribus au Maroc…) : elles y définissent des règles et pratiques de partage, d’usage et gestion des ressources naturelles pour des activités économiques et culturelles.
10 / R apport d’activité 2007 / AVSF
Les objectifs de la coopération d’AVSF sont, dans ce contexte, multiples : ■ Accompagner les acteurs locaux pour la création ou l’adaptation de normes et pratiques collectives de gestion des ressources naturelles et des territoires. Parallèlement, faire reconnaître ces règles et pratiques par l’ensemble de la société et accompagner l’adéquation des cadres légaux et politiques à ces normes, depuis la commune jusqu’à l’Etat. Au sud de la Bolivie, dans la zone Intersalar où le « boom » du quinoa sur les marchés internationaux crée des problèmes socio-environnementaux, AVSF met en œuvre un système de concours intercommunautaires sur les pratiques de gestion des ressources. Ces concours ont permis de redéfinir des règles internes communautaires et intracommunautaires : mise en défens de zones de pâturage, remise en route de règles strictes sur les assolements communautaires (mantas)… Au nord du Mali, dans le cercle de Goundam, après deux ans de concertation, les élus locaux et les associations de pasteurs se sont entendus sur la réalisation d’un plan quinquennal d’aménagement pour réduire la pression sur les pâturages et la flore, réaménager les parcours pastoraux et prévoir les aménagements hydrauliques adéquats. En Colombie, le programme Gualkala accompagne les organisations indiennes Pastos pour le développement économique de leur territoire dans le respect de leur culture. Le programme vise également à élaborer, avec les communautés et autorités indiennes, de nouvelles règles sur l’usage durable des ressources pour résoudre les conflits existants.
A Telpaneca-Mozonte, au nord du Nicaragua, AVSF travaille avec les organisations locales sur l’établissement de règlements communautaires pour la gestion des ressources naturelles. Des espaces politiques ont ainsi été ouverts au niveau communautaire concernant la reconnaissance des Peuples Indigènes comme acteurs responsables de la gestion du territoire, ainsi qu’au niveau national pour l’élaboration d’une proposition de loi en ce sens et l’ouverture d’un espace de dialogue privilégié pour le syndicat agricole partenaire d’AVSF sur ce projet avec les autorités nationales. ■ Appuyer la durabilité des systèmes de production agricole ou d’élevage. A Vohipeno au sud de Madagascar, AVSF a appuyé plus de 400 exploitants familiaux pour adopter des pratiques d’agro-écologie qui permettent de lutter contre une très forte dégradation des ressources, tout en renforçant des systèmes locaux de sécurité alimentaire et en développant des sources alternatives de revenus (miel, petit élevage…). Au Pérou, dans la cordillère centrale de Huancavelica, le développement de l’élevage laitier a provoqué le surpâturage de prairies d’altitude. AVSF accompagne les organisations et communautés paysannes à redéfinir de manière collective des règles concernant la protection de ces pâturages fragiles. Dans le sud du Honduras, dans un contexte de retrait des services de l’Etat, AVSF œuvre à l’adaptation des services de microfinance aux besoins des petits agriculteurs familiaux pour développer le potentiel économique de l’agriculture de la région et assurer sa durabilité.
■ Contribuer à la valorisation économique de ces ressources, grâce au renforcement d’organisations paysannes et à leur meilleure insertion sur les marchés et appuyer la diversification des activités économiques garantes du maintien de territoires ruraux vivants. ■ Promouvoir le droit des populations paysannes à un accès juste et équitable aux ressources naturelles et à une meilleure maîtrise du devenir de leur territoire. Dans le département de Matagalpa au Nicaragua, la communauté de San Dionisio est une région clé pour la sécurité alimentaire du pays. AVSF et son partenaire local l’association UCOSD, tentent de renforcer les capacités de contrôle des populations sur leur territoire à travers la consolidation de la gouvernance locale. Au Guatemala à Chisec, ancien front pionnier, les femmes ont tendance à développer des systèmes de production plus durables, par opposition aux pratiques extractives des hommes. AVSF et l’ONG indienne SANK s’interrogent sur le rôle clé des femmes pour garantir le contrôle du territoire et agissent dans le sens d’une plus forte participation de ces dernières dans les instances décisionnelles. Au Mali, comme au Niger, AVSF encourage les organisations pastorales d’éleveurs et leurs fédérations à prendre part activement au niveau local et national aux concertations et espaces de définition des codes pastoraux. En Bolivie, dans les départements d’Oruro et de Potosí, AVSF poursuit son appui juridique et technique à plusieurs organisations indiennes régionales de la Confédération nationale des autorités originaires du Qollasuyu pour la reconnaissance légale par l’Etat de « territoires communautaires d’origine ». En Equateur, AVSF participe et appuie la participation des organisations paysannes au Forum national des ressources hydriques, espace de concertation public-privé qui a élaboré des propositions de réformes à la Loi sur l’Eau, favorables aux agriculteurs. Cette loi est en cours de discussion au sein de l’Assemblée constituante et avec les instances de l’Etat équatorien. à partir de 2008, ■ AVSF souhaite consolider son action d’appui aux communautés paysannes pour anticiper l’effet et les risques du changement climatique sur leurs territoires, et contribuer à sa limitation. Au regard de l’enjeu considérable pour l’avenir des paysans ces actions devront être étendues par la suite. Les actions engagées dans ce sens en 2008 méritent d’être étendues. En Haïti, le bassin versant de Fond Melon dans le sud-est se caractérise par des processus accélérés de déboisement. En coopération avec l’ONF international et la Ville de Paris, AVSF souhaite favoriser la mise en place de plantations de bois à usage économique, qui permettent de protéger les sols et de créer des puits de carbone. Le tout serait financé par l’achat volontaire de crédits carbone. Au Brésil, dans l’état de Rio Grande do Norte menacé de désertification, le projet « Semeando Agroécologia » tente d’en diminuer les effets en donnant les moyens aux familles d’agriculteurs d’arriver à une gestion équilibrée de leurs ressources grâce à l’agro-écologie, c’est-à-dire, la recherche d’un équilibre entre besoin économique, respect de l’environnement et justice sociale.
AVSF
AVSF / R apport d’activité 2007 / 11
8 Focus sur 2 projets Territoires ruraux, gestion durable des ressources naturelles et agricultures paysannes
8 PROSEL
- MALI
Région de Mopti (cercles de Koro et Bankass), Région de Tombouctou (cercles de Diré, Goundam, Niafunké) / 2007-2011 Gestion concertée des ressources pastorales et sécurisation du petit élevage
■ Contexte ’élevage représente plus de 10 % du PIB et représente la troisième recette d’exportation pour le Mali. L’essentiel de cet élevage est pratiqué de manière extensive et se fonde sur la mobilité ce qui crée des tensions entre agriculteurs et éleveurs notamment. La loi malienne comportant la charte pastorale (2001) et son décret d’application (2004) précisent les modalités de gestion des espaces pastoraux dans le cadre de la décentralisation et du transfert de cette compétence aux communes. Ces textes ont pour but de réduire les conflits entre agriculteurs, éleveurs et pêcheurs, et de développer durablement l’exploitation des ressources pastorales. Dans ce contexte, AVSF accompagne depuis 2004 les collectivités locales, les services techniques, l’administration déconcentrée et les organisations agropastorales dans la mise en œuvre de la charte pastorale dans la région de Tombouctou puis de Mopti. Une première action dans la région de Tombouctou (cercle de Goundam : 16 communes, 94 600 km²), menée avec succès, a permis de mobiliser d’autres fonds pour faire financer le programme et étendre l’appui à la région de Mopti à partir de 2007.
L
■ Actions e projet d’une durée de 48 mois est mis en œuvre en partenariat avec ICD (Initiatives Conseil Développement, ONG malienne). La mise en place de cadres de concertation, organisés au niveau du cercle (équivalent des départements) et au niveau intercommunal, permet de regrouper l’ensemble des acteurs institutionnels et les utilisateurs des ressources pastorales. Le programme appuie la réalisation de diagnostics cartographiés des ressources pastorales et accompagne la mise en place de schémas et de plans d’aménagement participatifs. Les outils produits et validés institutionnellement permettent aux collectivités d’approcher d’autres partenaires techniques et financiers pour compléter le financement du plan d’aménagement. Le programme appuie en effet la réalisation de quelques investissements (bornage de couloirs de transhumance, parcs de vaccination, hydraulique pastorale) et assiste les collectivités locales, en lien avec les bénéficiaires, à la maîtrise d’ouvrage (études, recherche de financement, appel d’offre, suivi, conventions locales) et à la gestion de ces infrastructures. Parallèlement à cette action, le programme contribue à la sécurisation de l’élevage en améliorant la situation sanitaire du cheptel. En lien avec les vétérinaires privés et les services techniques de l’élevage, des éleveurs relais sont ainsi formés à la surveillance épidémiologique des maladies réputées contagieuses, permettant une détection et une prise en charge précoces des foyers de maladie. Par ailleurs, le programme vise à améliorer l’organisation, l’efficacité et l’efficience des campagnes de vaccination. Enfin, il permet d’améliorer la fourniture d’un service de santé animale professionnel aux éleveurs par l’installation de deux vétérinaires privés.
■ Impact e travail débuté en 2004 sur le Cercle de Goundam a permis essentiellement d’avancer sur le volet de la gestion des ressources pastorales : réalisation d’un schéma et un plan d’aménagement quinquennal validé en Conseil de Cercle et par le Gouverneur en 2006. Les collectivités locales concernées ont réalisé quelques aménagements cofinancés par les collectivités, les populations, l’Etat et des bailleurs de fonds. Les partenaires au développement, les collectivités et la préfecture disposent de ces plans d’aménagement qu’ils utilisent pour la programmation de leurs investissements et leur politique de développement du pastoralisme. Certaines ONG locales s’appuient aussi sur ces documents pour monter des requêtes de financement. Un appui reste à faire pour une actualisation de ces outils et pour améliorer l’exécution et le suivi des investissements par les collectivités locales disposant de peu de moyens financiers et humains. Sur le volet santé animale, les actions sont en cours de démarrage et seront amplifiées dans les trois années à venir.
C
C
12 / R apport d’activité 2007 / AVSF
C.Smets
8 Nos partenaires financiers : Union Européenne, Région Rhône Alpes, Ministère français des Affaires étrangères et Européennes, Vétoquinol, bénéficiaires (collectivités locales, population).
8 Focus sur 2 projets Territoires ruraux, gestion durable des ressources naturelles et agricultures paysannes
8 Ayllu
Llakta Waykarishun - equateur
Province Imbabura / 2005-2009
Renforcer les capacités de gestion des ressources naturelles et des territoires des communautés et organisations paysannes indiennes du nord de l’Equateur ■ Contexte ans la Province d’Imbabura, 70 % des exploitations agricoles sont inférieures à 3 hectares et côtoient des haciendas de plusieurs milliers d’hectares. 92 % de l’eau pour l’irrigation est aux mains de ces haciendas et d’entreprises agro-exportatrices de fleurs. Du fait de la monopolisation par les grandes exploitations et les centres urbains en plein développement, des meilleures zones productives et des ressources naturelles, en particulier la terre et l’eau, les communautés indiennes ont été acculées sur les territoires de haute altitude. Des écosystèmes fragiles de landes d’altitude et de forêts ont alors accueilli ces communautés. Or ces territoires sont aujourd’hui convoités par d’autres acteurs économiques. Le désengagement des pouvoirs publics et le coût élevé des intrants agricoles, de la vie et de la main d´oeuvre, altèrent chaque jour un peu plus les conditions de vie des familles paysannes indiennes. Au-delà de l’exclusion économique, persistent l’exclusion culturelle et sociale. Les organisations indiennes revendiquent aujourd’hui la reconnaissance effective de leurs peuples et des territoires qu’ils pourraient gouverner avec autonomie. Depuis 1998, la Constitution équatorienne évoque la possibilité de « Circonscriptions territoriales indiennes » dotées d’entités d’administration et de gestion propres. La FICI, Fédération des peuples Quechuas de la Sierra Norte, les quatre peuples qu’elle représente (Otavalos, Cayambis, Karankis, Natabuelas) et les 160 communautés qui la constituent, ont décidé de prendre les devants : AVSF accompagne donc la FICI et ses communautés dans sa lutte pour un accès plus équitable et démocratique aux ressources naturelles et dans leurs initiatives de développement durable de leurs territoires.
D
■ Actions e programme Ayllu Llakta Waykarishun*, mis en place avec la FICI en 2005, a déjà permis de doter les organisations indiennes des instruments nécessaires à la connaissance de leur propre territoire : AVSF a appuyé la réalisation de recensements, d’inventaires de ressources naturelles et de cartographies participatives de l’utilisation du territoire dans 93 communautés. Une équipe de six jeunes techniciens indiens de la FICI a été formée aux méthodes employées, aux instruments cartographiques et à la gestion informatisée de ces données pour poursuivre le travail sur l’ensemble du territoire de l’organisation. AVSF accompagne par ailleurs la FICI pour élaborer et mettre en œuvre, avec les communautés concernées, des projets concrets de gestion territoriale (irrigation, tourisme rural, etc.) sur la base des données collectées. Des échanges thématiques sur la gestion autonome des territoires indiens ont également été promus avec les indiens Pastos de Colombie et les Quila Quila de Bolivie, dans le cadre de l’Association des Populations des Montagnes du Monde (APMM).
L
AVSF
■ Impact partir de l’information obtenue et avec l’appui d’AVSF, la FICI a pu résoudre quatorze conflits intercommunautaires. La FICI a renégocié un accord entre plusieurs communautés et l’entreprise française de ciment Lafarge installée sur leur territoire, pour une plus grande contribution financière de l’entreprise au développement local. Six projets de gestion des ressources naturelles ont pu être formulés par la FICI, dont certains sont déjà en exécution, en particulier la construction de systèmes d’irrigation. La FICI participe activement au Forum provincial des ressources hydriques, espace de concertation public-privé pour la construction de propositions politiques pour une gestion équitable et durable de l’eau. Les résultats du programme sont suivis de près par l’organisation de représentation indienne au niveau national andin (Ecuarunari). Des enseignements utiles sont attendus pour la formulation de propositions concrètes sur les circonscriptions territoriales indiennes.
à
* « Construisons notre territoire » en Quechua
8 Nos partenaires financiers : Union Européenne, Ministère Français des Affaires étrangères et Européennes.
AVSF / R apport d’activité 2007 / 13
Organisations paysannes et insertion favorable sur les marchés
F.Coat
L
a libéralisation croissante des marchés dans les pays du Sud, par l’abandon de la majorité des mécanismes de protection des agricultures nationales, s’est traduite à la fois par une baisse des prix sur les marchés locaux et la mise en compétition des agricultures du Sud avec celles du Nord, beaucoup plus productives et la plupart du temps subventionnées. Cette concurrence déloyale contribue à rendre plus vulnérables et à appauvrir les familles paysannes du Sud, en menaçant leur sécurité alimentaire et leur capacité à pérenniser leurs systèmes de production, mais également en affectant le droit des pays à assurer leur souveraineté alimentaire.
les consommateurs, que ce soit au niveau local, grâce au développement de marchés paysans, ou encore au niveau international, par l’accès à des marchés tels que le commerce équitable.
Dans les conditions actuelles des marchés locaux et internationaux, les petits producteurs paysans, nombreux et dispersés, doivent faire face à des acteurs dominants (commerçants, intermédiaires locaux et internationaux, centrales de supermarchés) qui contrôlent les filières agroalimentaires. L’absence quasi-totale de politiques nationales en faveur des régions rurales et la forte croissance de la grande distribution qui impose des exigences importantes en termes de volumes, de standardisation et de traçabilité, aggravent cette situation d’exclusion et de sous valorisation des agricultures paysannes.
AVSF a pour objectif de renforcer les organisations paysannes, de leur permettre d’accéder aux marchés conventionnels dans des conditions qui leurs sont plus favorables et de se positionner sur des marchés alternatifs, parfois plus adaptés aux spécificités des agricultures paysannes. Pour ce faire AVSF intervient sur différents axes :
L’organisation de producteurs apparaît ainsi comme le moyen principal pour renforcer le rôle des paysans dans les filières agroalimentaires grâce à la commercialisation associative, l’organisation de producteurs favorise l’accès à des prix plus stables et plus rémunérateurs et une meilleure capacité de négociation des producteurs sur les marchés conventionnels ou un positionnement de leurs organisations sur des marchés alternatifs. Il s’agit pour cela de mettre en place des relations plus directes avec
14 / R apport d’activité 2007 / AVSF
L’organisation de producteurs assure également un rôle fondamental de représentation des familles rurales. Elle leur permet de défendre leurs intérêts, de négocier des politiques sectorielles plus favorables au niveau local, national ou international et d’assurer les conditions de leur développement territorial, économique et social.
■ Renforcer les capacités techniques des familles paysannes et de leurs organisations pour une production de qualité En Bolivie et au Pérou, avec l’appui d’AVSF, les organisations de petits producteurs de café ont favorisé la transition et la certification de leurs parcelles en production biologique. En plus de protéger les sols, d’améliorer des systèmes de culture agroforestiers, et de garantir un café de qualité certifiée, le passage à une production biologique assure aux producteurs un prix supérieur sur les marchés internationaux. En Equateur et au Pérou, des programmes d’appui aux producteurs de cacao (PROCACAO) offrent aux familles paysannes et à leurs organisations l’assistance technique et
l’accès au financement requis pour l’amélioration de la qualité du cacao, depuis la sélection de variétés natives à fort potentiel aromatique jusqu’à la validation localement de techniques innovantes mais peu coûteuses, pour la fermentation, le séchage et la sélection des fèves. ■ Renforcer l’autonomie des familles paysannes par la diversification des activités agricoles et d’élevage et une plus grande valorisation de ces productions En Haïti, avec l’appui d’AVSF, les femmes des organisations caféières du Plateau Central ont débuté une activité de transformation de fruits en confiture (orange, pamplemousse, etc.). Cette activité contribue à diversifier les revenus des familles paysannes, jusqu’alors essentiellement liés à la culture du café, et à limiter les risques inhérents à la fluctuation des prix du café. Ce programme favorise également une meilleure implication des femmes dans la vie économique et sociale. L’installation de deux petites laiteries dans le département du sud-est, à Meyer et Cap Rouge permet de transformer localement la production paysanne de lait en yaourt, lait pasteurisé et lait aromatisé. Cette production est vendue dans les cantines scolaires et les supérettes locales, et offre aux éleveurs un débouché assuré et permanent pour leur lait. Ces laiteries sont intégrées à un réseau national de laiteries, « Letagogo », promu par notre partenaire Veterimed. Au Sénégal, AVSF initie un programme d’appui aux organisations de producteurs de coton autour de la ville de Kolda en Casamance. L’objectif de ce programme est d’augmenter l’autonomie des familles paysannes en diversifiant leurs revenus grâce à la production de lait, et la valorisation du sésame et de la noix de cajou sur les marchés du commerce équitable. ■ Favoriser le développement d’organisations de producteurs autonomes, dotées d’une forte capacité de négociation pour la commercialisation sur les marchés conventionnels, et pour se positionner sur des marchés alternatifs qui offrent des prix stables et rémunérateurs. Au Pérou, AVSF appuie le renforcement des capacités et des activités de l’Association Régionale des Producteurs Agricoles et d’élevage de Cusco (ARPAC) qui regroupe 10 000 paysans. Cette association, créée en 2004, a mis en place dans la ville de Cusco le marché de producteurs de Huancaro qui approvisionne directement 20 000 consommateurs par semaine en produits agricoles et viandes. Les paysans disposent ainsi de débouchés garantis sur un marché caractérisé par une forte demande des familles urbaines, de classes pauvres et moyennes, pour l’accès à des produits locaux et diversifiés à des prix raisonnables mais suffisamment rémunérateurs. Au Maroc, dans la Vallée des Aït Bouguemez, un groupe de jeunes femmes, à l’issue de formations proposées par AVSF sur la valorisation et la commercialisation de produits agricoles, a fait le choix de créer une coopérative afin de valoriser les matières premières disponibles dans la vallée. En s’appropriant des techniques simples de transformation de produits tels que le lait, la noix ou les pommes, elles offrent aux touristes des gîtes d’accueil et une large gamme de produits élaborés (huile de noix, fromage, confiture et gelée de pommes). Aux Comores, le projet de renforcement du Syndicat National des Agriculteurs des Comores (SNAC), a permis la mise en relation directe des producteurs avec une entreprise coopérative française, importateur de vanille du com-
R.Tineo Torres
merce équitable et le renforcement des capacités de production de vanille gousse avec une meilleure maîtrise du processus de maturation. AVSF accompagne également les familles paysannes organisées dans la recherche de marchés alternatifs pour d’autres épices et plantes aromatiques telles que l’ylang-ylang. En Equateur, dans la province de Cañar, grâce à la réhabilitation de systèmes irrigués et une assistance technique adaptée, plusieurs organisations de producteurs agroécologiques, principalement des femmes, commercialisent aujourd’hui des fraises, des tubercules, des légumes, des produits laitiers et des plantes médicinales, sur des marchés locaux et urbains qui mettent directement en relation consommateurs et producteurs. ■ Consolider des réseaux d’organisations de producteurs pour la reconnaissance de l’efficacité économique des agricultures paysannes et la mise en place de politiques sectorielles en leur faveur. Au Pérou, appuyée par le programme Procacao, l’organisation nationale APPCacao qui regroupe près de 20 associations et coopératives de petits producteurs, joue aujourd’hui un rôle clé dans l’orientation de projets de coopération bi et multilatérale en appui aux producteurs de cacao, mise en œuvre avec le gouvernement péruvien. L’APPcacao a ainsi joué un rôle intéressant dans la définition de normes techniques sur le cacao au niveau national, et est devenu un acteur incontournable dans des espaces de concertation publics et privés où se discute l’évolution des politiques qui affectent le secteur agricole. Au Pérou, l’appui à la Coordination nationale des organisations de producteurs du commerce équitable (CNCJ) a permis de dénoncer la pression croissante d’acteurs commerciaux dominants sur le terrain, qui cherchent à prendre progressivement la place des organisations paysannes au sein du système de labellisation FLO (Fairtrade Labeling Organization). En 2008, AVSF souhaite en particulier : Renforcer la capacité de proposition et d’incidence du réseau des organisations de producteurs latino américaines (CLAC) au sein du système de labellisation FLO, afin de défendre un commerce équitable qui profite avant tout aux petits producteurs et aux familles paysannes. Appuyer des organisations paysannes pour leur insertion sur les filières des fibres végétales (coton au Sénégal et au Mali) ou des fibres animales (alpaca au Pérou et en Bolivie), labellisées commerce équitable. Renforcer les actions de défense et de promotion d’une agriculture paysanne autonome et écologiquement durable, associant plus systématiquement la valorisation des produits de l’agriculture et de l’élevage.
AVSF / R apport d’activité 2007 / 15
8 Focus sur 2 projets Organisations paysannes et insertion favorable sur les marchés
8 PROMANCUR
- Pérou
Oasis de Chulucanas - Vallée du Haut-Piura / 2003-2007
Consolider une association paysanne pour la production et la commercialisation de mangues et autres fruits de qualité sur l’oasis de Chulucanas ■ Contexte e par l’absence de crédit, d’assistance technique et de marchés rémunérateurs, l’agriculture familiale de la côté péruvienne est entrée en crise : les familles paysannes vendent leurs mangues et autres fruits à des intermédiaires qui les revendent ensuite aux grandes entreprises nationales et multinationales exportatrices de la région, récemment constituées et attirées par les conditions agro-écologiques exceptionnelles de cette région. Les paysans reçoivent donc une faible rémunération pour leur travail lorsqu’ils ne sont tout simplement exclus de leur activité par les entreprises d’agro-exportation. Certaines familles, très endettées, se voient en effet contraintes de leur vendre leurs terres pour la production de fruits et légumes destinés à l’exportation en produits frais (asperges, mandarines, avocats, etc.)... Dans l’oasis de Chulucanas, un système d’irrigation par pompage d’eaux souterraines permet aux paysans d’intensifier leur production de mangues, citrons et noix de coco sur de petites surfaces (de 0,5 à 3 hectares au maximum). Le projet PROMANCUR a pour objectif de consolider l’initiative des paysans de cette oasis, regroupés au sein de l’association de petits producteurs de mangues de l’Alto Piura (APROMALPI), en améliorant la qualité de la production et en renforçant leurs capacités pour la commercialisation sur le marché national et international.
D
■ Actions e programme PROMANCUR contribue à l’amélioration de la production de mangues, en volume et qualité, grâce à une assistance technique dispensée selon les principes de l’agriculture biologique. APROMALPI a permis de mettre en place un système de traçabilité afin d’obtenir des certifications « agriculture biologique » et « FLO – – Commerce équitable ». Le programme a participé à la mise en place d’un système d’administration, de comptabilité et de direction commerciale au sein d’APROMALPI. Parallèlement, des formations sont assurées auprès des 140 membres de l’association, pour que tous puissent participer et superviser cette gestion. AVSF a permis la recherche de contacts commerciaux en Europe, ainsi que de sources de financement complémentaires pour APROMALPI.
L
K.Vayda
■ Impact PROMALPI dispose aujourd’hui de sa propre équipe d’assistance technique à la production et d’un directeur commercial qui lui assure des capacités de communication et de négociation avec les importateurs et les bailleurs de fonds. APROMALPI est la 1ère organisation péruvienne de petits producteurs de fruits qui soit parvenue à exporter directement sa production de mangues fraîches sur les marchés européens, se positionnant ainsi comme une référence d’organisation paysanne agroexportatrice au niveau local et national. APROMALPI a consolidé ses relations commerciales avec Agrofair (Hollande) et Ethiquable (France). L’organisation de producteurs a su se diversifier avec l’exportation de pulpes et purées de mangues. APROMALPI a développé un système de crédit pour ses membres, avec le soutien d’organismes financiers alternatifs, ce qui lui permet d’appuyer l’amélioration de la production et de la commercialisation. Les 140 membres de l’association disposent d’un certificat de transition à l’agriculture biologique. Cette évolution a entrainé une amélioration de 50 % des revenus des familles grâce à l’exportation directe de 27 conteneurs de mangues et à la vente de pulpe de mangue locale. Parallèlement, plus de 250 emplois saisonniers ont été créés localement (sur 6 mois de l’année) pour la récolte, le traitement et le tri des mangues.
A
8 Nos partenaires financiers : Union Européenne, Fondation R abobank (Hollande), ICCO (Hollande), Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes, SCOP Ethiquable, Fondation Ayuda en Acción. F.Coat
16 / R apport d’activité 2007 / AVSF
8 Focus sur 2 projets Organisations paysannes et insertion favorable sur les marchés
8 FENERIVE
- MADAGASCAR
Région de l’Analanjirofo, province de Tamatave / 2007-2008
Appuyer le développement de partenariats entre les organisations de petits producteurs de litchi, vanille et épices et les réseaux du commerce équitable ■ Contexte es producteurs de la zone côtière de la région de l’Analanjirofo produisent des cultures de rente diversifiées : litchi, vanille, girofle, cannelle, poivre… Ces cultures sont complémentaires du riz produit dans les zones de bas-fonds dont l’aménagement ne suffit plus à lutter de manière efficace contre l’insécurité alimentaire, en raison d’un manque de terres cultivables. Bien que des circuits d’exportation des cultures de rentes existent, ils sont plus favorables aux intermédiaires de la distribution qu’aux familles paysannes. Pourtant, les organisations de producteurs, existantes et émergentes, disposent de réelles capacités pour se positionner sur des marchés de qualité tels que les marchés de commerce équitable et biologique, à condition de mieux effectuer et mieux contrôler les différentes étapes de transformation et de commercialisation des produits. En effet, les marchés spécialisés en produits issus du commerce équitable ou de l’agriculture biologique sont des marchés très exigeants quant au respect des standards de production, notamment, sur la qualité du produit.
L
de partenaires commerciaux, à Madagascar et en Europe, a permis une mise en relation directe avec les organisations paysannes, qui offrent de bonnes perspectives pour l’année 2008. Pour mieux répondre à la demande et bénéficier d’une plus grande valeur ajoutée sur leurs produits, les organisations paysannes seront appuyées par AVSF dans la maîtrise des procédés de transformation (purée de litchi par exemple). ■ Impact ’accompagnement des organisations de producteurs dans un processus de certification FLO – Max Havelaar est un moyen de consolider des partenariats commerciaux durables et avantageux. C’est aussi une étape fondamentale dans la construction d’une politique d’amélioration de la qualité, qui permettra aux organisations d’accéder à moyen terme à d’autres niches de marché. La diversification commerciale renforcera la durabilité des organisations paysannes à caractère économique et la diminution des risques liés aux fluctuations des cours des produits agricoles. Au delà des effets positifs attendus sur le revenu des familles paysannes, ce programme qui a démarré au cours de l’année 2007, permet d’ores et déjà d’agir favorablement sur la structuration des organisations et de renforcer leur légitimité, comme un acteur moteur du développement local.
L
F.B ourcier
■ Actions VSF, dans le cadre du Programme de Promotion des Revenus des Ruraux (PPRR), financé par le FIDA et l’OPEP et visant la réduction de la pauvreté rurale dans le pays, met en œuvre une action pilote dont l’objectif est de faciliter l’accès des petits producteurs à des marchés plus rémunérateurs, en particulier le marché du commerce équitable, et de renforcer les capacités des organisations de producteurs en matière de gestion et de commercialisation de leurs productions (négociations avec les acteurs de la filière). Des séances de sensibilisation et de formation auprès des responsables de ces organisations, et de certains de leurs membres, les ont familiarisés aux grands principes du commerce équitable. L’identification
A
F.B ourcier
8 Nos partenaires financiers : Fonds International de Développement Agricole (FIDA), Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP).
AVSF / R apport d’activité 2007 / 17
8 Nos projets en
19
2007
16
9
3 1
10 2
11
18 12 17
13
7 4 8
5
15
6
14
1 Guatemala
Nombre de projets : 3 Familles bénéficiaires : 2 800 Budget : 370 812 euros
7 Venezuela
Nombre de projets : 1 Familles bénéficiaires : 500 Budget : 107 238 euros
13 Togo
19 france
Nombre de projets : 3 Familles bénéficiaires : 1 800 Budget : 271 579 euros
et plaidoyer
2 Nicaragua
Nombre de projets : 2 Familles bénéficiaires : 800 Budget : 244 044 euros
8 Brésil
3 Haïti
Nombre de projets : 11 Familles bénéficiaires : 10 800 Budget : 1 009 254 euros
9 Maroc
4 Equateur
Nombre de projets : 11 Familles bénéficiaires : 10 000 Budget : 407 782 euros
Nombre de projets : 10 Familles bénéficiaires : 4 400 Budget : 858 443 euros
Nombre de projets : 11 Familles bénéficiaires : 7 500 Budget : 832 153 euros
Nombre de projets : 4 Familles bénéficiaires : 3 300 Budget : 487 528 euros
15 comores
Nombre de projets : 1 Familles bénéficiaires : 3 000 Budget : 23 887 euros
10 Sénégal
16 Mongolie
Nombre de projets : 3 Familles bénéficiaires : 2 100 Budget : 378 111 euros
Nombre de projets : 1 Familles bénéficiaires : 2 000 Budget : 103 558 euros
11 Mali
17 Cambodge
6 Bolivie
Nombre de projets : 1 Familles bénéficiaires : 600 Budget : 164 034 euros
Nombre de projets : 5 Familles bénéficiaires : 4 780 Budget : 454 090 euros
Nombre de projets : 3 Familles bénéficiaires : 4 080 Budget : 226 216 euros
12 Niger
18 Vietnam
18 / R apport d’activité 2007 / AVSF
Nombre de projets : 6 Familles bénéficiaires : 2 950 Budget : 450 804 euros
Budget : 195 716 euros
14 Madagascar
5 Pérou
Nombre de projets : 2 Familles bénéficiaires : 3 050 Budget : 447 115 euros
Nombre de projets : 1 éducation au développement
Nombre de projets : 4 Familles bénéficiaires : 3 300 Budget : 262 870 euros
N’est comptabilisé ici que le nombre de familles paysannes bénéficiaires directes des actions locales d’AVSF. En contribuant au développement local de ter r ito ire s r ur a u x e t e n consolidant des organisations paysannes, nos projets bénéficient indirectement à un plus grand nombre de familles paysannes et à d’autres acteurs de ces territoires (transporteurs, commerçants, création d’emplois pour la transformation de produits, etc.). Ne sont pas non plus comptabilisés ici les nombreux bénéficiaires des actions transversales, qui contribuent au renforcement d’organisations paysannes et de la société civile de dimension régionale ou nationale, capables de proposer leurs services à des milliers de familles et de défendre leurs intérêts dans les politiques locales ou nationales.
Légendes :
Santé animale et élevage /
Gestion des ressources naturelles /
Organisations paysannes - Filières / 00 Actions locales / 00 Actions transversales
8 Amèrique du Sud 1 10 sinchikutushun turismo A ccompagner les communautés in diennes de C añar pour développer
2 3 4 5 6 7 T1 T2 T3 8 9 10 11
un tourisme rur al communautaire
26
qui assure une gestion durable de leur patrimoine naturel et culturel .
27
12
13 14 T2 T3 T4 T5 15
11 sinchikutushun agroéco A ppuyer les
17
d’A zuay et de
territoire
23 24 25
de production de quinoa et de lamas
C añar.
des familles indiennes sur l’altiplano sud (I ntersal ar - S alinas Tahua).
coopératives de petits
producteurs pour la production et l a commercialisation d ’un café de qualité
(P iura & Jaen).
13 promancur Consolider une association paysanne pour la production et commerciali -
25 llica tahua Améliorer la durabilité des systèmes de production de quinoa et de lamas
sur l’oasis de
des familles indiennes sur l’altiplano
Chulucanas (P iura).
cation de la production des familles paysannes péruviennes avec la plan -
sud (I ntersal ar - S alinas Tahua).
26 bas tocantins D iversifier l a production
de pe t its
dation du syndicat national des petits producteurs de cacao au
gestion concertée de
réserves forestières afin de conci -
6 Procacao A ppuyer les organisations
teurs amazoniens .
de pro -
ducteurs de cacao du piémont andin
et préservation de la forêt.
et de la côte dans la production et l’exportation de leur cacao sur des
équateur 2 waykarishun G érer les ressources naturelles les territoires ruraux
marchés de qualité. et
3 sinchikutushun aqua A méliorer l a répart it ion de l’eau entre l a v ille de R iob amb a e t l es paysans indiens , et la protection des ressources en eau. 4 sinchikutushun coprobich R enforcer l’organisat ion de pro ducteurs indiens P uruway pour favoriser une production durable et la commercialisation du quinoa dans la province de
Chimborazo.
5 prolocal Favoriser le développement local par l’appui à toute initiative économique
7 frutas Renforcer les
sud des andes équatoriennes pour la commercialisation de productions agro - écologiques sur des marchés locaux .
8 micuni D ynamiser
(Huancavelica).
un territoire indien de
ces , l’amélioration de la production agricole irriguée et le développement d’une filière laitière
(Chimborazo).
T2 plateforme ruralter Appuyer la capitalisation et la diffusion d’expériences de développement rural dans la région andine.
A nta
Chumbivilcas.
bolivie 18 forcafé A ppuyer des
coopératives de petits
producteurs pour la production et commercialisation d’un café de qua-
(Yungas de
19 coro coro A pp u y er l es fa m i l l es
i n d i e n n es à
mieux gérer les risques agricoles sur l’altiplano semi-aride.
liorer la production agricole et la commercialisation grâce à l’irriga -
économiques sur l es sem ences e t
tion
(C añar).
à amé -
camaren - sipae Former des cadres , des techniciens
économiques viables au niveau local
20 qallariy Appuyer les organisations indiennes de la haute cordillère de Cochabamba pour l’irrigation et des initiatives
9 sumak parkuy A ppuyer les indiens C anari
consolider les agricultures paysan -
L a Paz).
montagne par la création de servi -
T1 formations rurales
e t d e s d i r i g e a n t s pay s a n s p o u r
lité et la diversification
l’agroécologie.
transversal
17 kallpanchis A ppuyer la diffusion d’alternatives
et o r g a n i s at i o n s d e
l e s co n d i t i o n s d e v i e
des paysans et lutter contre la dégradation de l’écosystème grâce à
16 fortisa A pp u y e r d e s c o m m u n a u t é s p ay sannes d ’alt it ude p our amél iorer l ’ é l e vag e , s t ruc t u r er u n e f i l i èr e laitière et céréalière et gérer dura-
pour les familles paysannes de
producteurs de fruits dans la zone
A m é l i o r er
Pérou.
blement les ressources naturelles
lier activités économiques , élevage
agricole
27 rio grande do norte
producteurs de cacao et la consoli-
1 reservas Favoriser une
L lica
par la formation des petits agricul-
forestières .
15 procacao A ppuyer 6 coopér at ives
et
brésil
tation d’arbres fruitiers et d’espèces
com m u n au ta i r es
L lica
sation de mangues et autres fruits
solidaridad Consolider le revenu et la diversifi-
d ’o rg a n is at i o ns (Nord Equateur).
et
24 san - tco Appuyer la reconnaissance légale de « territoires communautaires d’ori gine » des communautés andines aymaras (Potosi & O ruro).
14 frutas del bosque
vénézuela
(Qhara Qhara).
23 intersalar Améliorer la durabilité des systèmes
pérou 12 norcafé A ppuyer des
(Quila Quila).
duction agricole et de gestion du
l e s m a r c h é s l o c au x d e s r é g i o n s
T2 T3 T6 19 20 21 22
territoire
22 qhara qhara suyu A ppuyer une structure tr adition nelle indienne à récupérer et adap ter des pratiques anciennes de pro -
productions agro - écologiques sur
18
duction agricole et de gestion du
organisations de pro -
ducteurs pour mieux valoriser leurs
16
21 quila quila marka A ppuyer une structure tr adition nelle indienne à récupérer et adap ter des pratiques anciennes de pro -
l’artisanat
(Tiquipaya & Morochata).
nes en
Equateur.
T3 fond d’appui à l’apmm P romouvoir les échanges régionaux et la structuration de l’APMM dans les A ndes . T4 progestion Renforcer les compétences administratives et comptables des organisations de producteurs de café et de cacao du
Pérou.
T5 maires ruraux R enforcer le réseau nat ional des maires ruraux du P érou et ses capacités d’incidence politique. T6 cafés R enforcer
le syndicat national des
petits producteurs de café au
Pérou.
AVSF / R apport d’activité 2007 / 19
8 Nos projets en
2007
8 Amèrique centrale
T1
1 nicaragua
guatemala 1 Chisec 2 Favoriser le
T1
2
3 Telpanelca-mozonte A ccompagner les autorités
passage d ’une agricul-
t ure d e fron t ière agricol e à un e agriculture
« stabilisée »
nes pour la gestion durable de leur
et sécuri -
territoire et favoriser l a sécurité
ser l’accès à la terre en zone q’echi
3
alimentaire
(Chisec). T1
indien -
(Telpaneca-Mozonte).
transversal
2 san lucas sololÁ R éac t iver les c apacités
T1 Organisations
produc t i -
ves des paysans indiens affectés par l’ouragan
Stan (Santiago Atitlan & San Lucas).
paysannes R enforcer les
capacités de propo -
sition des organisations paysannes sur les thèmes de la gestion du territoire et du genre.
1
8 Haïti
1 2 3
T1
2
4
T2
4
3
6
5
5 T3
8 madagascar et les comores
7 8 comores
1 anse rouge R econstruire des systèmes irrigués détruits par l’ouragan J eanne pour la production et la commercialisation paysannes d ’oignons et autres produits (A nse Rouge).
2 Tikafe-baptiste C onsolider un réseau
de coopéra -
t i ves de pe t its pl anteurs p our l a production et la commercialisation d ’un café de qualité
(B as
pl ateau
central).
3 mango C onsolider
de la production dans la vallée de
litation d’un système irrigué et l’in -
Marbial .
tensification de la production
5 pêche C onsolider un
à
teur pêche dans le département du
Sud -Est pour mieux définir les axes d’appui aux associations de pêcheurs . 6 kides irrigation A ppuyer un consortium d ’associa tions paysannes d ’irrigants pour la réhabilitation et gestion de systèmes irrigués du sud - est
(Jacmel).
s a n n e p o u r l a pr o d u c t i o n e t l a commercialisation de mangues francisques de qualité et d’autres fruits
(L es C ayes). 4 marbial A ppuyer des associations
à belle anse Accompagner les organisations paysannes , les élus et autres acteurs locaux à définir et mettre en œuvre de manière concertée des ac t ions de dé veloppement de l a région de
paysannes
pour l a réhabilitation de systèmes irrigués dégradés et l’intensification
B elle-Anse. 8 anse à pitre Appuyer des paysans pour la réhabi-
20 / R apport d’activité 2007 / AVSF
madagascar
transversal T1 lait Appuyer la création de mini-laiteries et la consolidation d ’un label « letagogo » pour la vente de produits laitiers d’origine paysanne. T2 plateformes nationales Appuyer la société civile pour la définition de politiques d’appui à l’irrigation paysanne en Haïti . T3 appui institutionel crose R enforcement
production et la commercialisation d’épices et autres produits agricoles .
diagnostic du sec-
7 développement local une organisation pay -
(Anse
P itre).
1 comores Appuyer le syndicat national des agriculteurs des Comores pour la
2 fenerive Appuyer 4 organisations de producteurs malgaches à commercil aiser sur les marchés du commerce équi table leur production de litchi et d’épices .
3 lac alaotra et 4 manakara A ppuyer le développement
agricole
par une approche intégrée au ni veau de l’exploitation et l a diffu sion de techniques respectueuses de l’environnement.
institutionnel d ’un
5 vohipeno C ontribuer à
la restauration et la
mouvement social haïtien innovant
sécurisation des ressources agri -
S ud -E s t
coles dans une zone soumise à des
dans l e d épartem en t du d’Haïti
(Sud-Est).
risques climatiques importants .
Légendes :
Santé animale et élevage /
Gestion des ressources naturelles /
Organisations paysannes - Filières / 00 Actions locales / 00 Actions transversales
8 Afrique
1
maroc 1 aît bouguemez A ppuyer le développement d’un territoire berbère du H aut A t l a s e t l’adap tat ion de son agriculture à l’ouverture économique (A ït B ou guemez - A zilal). sénégal 2 matam Construction d’un ouvrage hydraulique destiné aux populations et au bétail .
3 velingara R enforcer les capacités de gestion de la M aison des Eleveurs de Kolda et de ses organisations de base (fi lière lait et aviculture).
mali 4 kita Mise en place de Coopératives d’Util isat ion du M atériel A gricol e e t renforcement des services de santé aux éleveurs .
5 mali nord Favoriser une gestion concertée des ressources pastorales et améliorer l’éle vage , notamment l’av icult ure villageoise
(Région de Tombouctou).
6 prosel R en forcem en t d es él e v eur s d ans l’utilisation concertée des ressources pastorales au niveau communal et promotion des activités féminines par le petit élevage.
7 santé nomade M et tre en pl ace un serv ice it iné rant et durable, de santé humaine et
santé animale , pour les populations nomades du nord de l a région de
Tombouctou. niger T1
8 renforcement société civile R e n f o rc er l e s c a pac i t é s d e g e s t ion d e l’ONG APAD ( région d e Tillabéri).
5 T1
4
8
woodabe.
saharien
(Tesker et N’Gourti).
12 pasam M ise en place d’activités environnementales à haute intensité de main d ’œuvre dans un zone vulnér able touchée par la crise alimentaire de
2005.
11 12
T2 14 T2
T2
des communautés pastorales peules
ganisat ions de pasteurs en milieu
10
13
des capacités et af -
11 N’gourti-termit Soutenir l’élevage camelin transhumant et renforcer l’émergence d’or-
9
T2
f irmation des valeurs culturelles
10 banque céréalière R enforcer les capacités de gestion du bureau régional de Z inder de la Fédération N ationale des Eleveurs du N iger (M agaria).
T1
7
2
3
9 femmes peules woodabe R enforcement
6
14 élevage familiale Accompagner la professionalisation de groupements paysans et améliorer l a productivité du vivrier animal / végétal et l’accès au marché (échelle nationale).
transversal T1 pastoralisme afrique de l’ouest C o n t r i b u e r à l ’a n i m at i o n
de la
concertation entre les fédérations d’éleveurs d’A frique de l’O uest pour l a défense des droits des peuples
togo
pasteurs .
13 asato Renforcement des ménages agricoles les plus vulnérables et la structu ration paysanne.
T2 grippe aviaire E t u d es su r l a g r i pp e av i a i r e su r 4 pays p ilotes Togo -G hana -C ôte d’Ivoire-B urkina-Faso.
8 Asie 1
cambodge
mongolie 1 arkanghai / bayakhongor Impliquer les éleveurs mongols dans l a gestion de l a santé animale les regrouper au sein de
D éfense S anitaire tion des GDS. de
G roupements F édéra-
et de
5
6 7
2 thai nguyen et yen bai 3 D évelopper l’élevage et appuyer les services à l’élevage dans les P rovinces de Thai Nguyen et Yen B ai .
développer des services agricoles et à l’élevage et porter les intérêts des paysans auprès des décideurs .
vietnam 2 3 T1 4
5 komrong daikou Appuyer les organisations paysannes des provinces de B attambang , Kom pong Thom , P rey V eng et Takeo à
4 pald R e n f o rcer l e s serv ice s d ’a pp u i à l’élevage et mettre en place de nou velles techniques en matière d’élevage porcin et avicole (P hu Tho , S on L a , Yen bai).
6 ruskeo et takeo 7 A m é l i o r e r
l e s pr o d u c t i o n s a n i -
m a l e s e t v é g é ta l e s e t s é c u r i s e r l ’acc è s à l ’a l i m e n tat i o n p o u r l e s fa m i l l e s d e
Ta k eo
et
P r e y Ve n g .
transversal T1 grippe aviaire Former les agents publics et privés à la lutte contre la grippe aviaire.
AVSF / R apport d’activité 2007 / 21
AVSF
P.Rocher
8 éducation au développement et plaidoyer, pour la reconnaissance des agricultures paysannes
L
’agriculture paysanne tend à perdre du terrain face à une uniformisation des systèmes agricoles vers une agriculture de type industriel ou entrepreneurial, mais également dans les discours des institutions internationales, dans l‘orientation de l’aide publique au développement et dans nombre de politiques agricoles des pays du Sud. Depuis peu pourtant, le contexte semble de nouveau favorable à un recours au développement de l’agriculture paysanne. On parle du retour de la question agricole avec la sortie du Rapport de la Banque mondiale 2007 sur le développement ; la flambée des prix des produits alimentaires sur les marchés mondiaux remet également à l’agenda le développement de productions locales. Pour autant, la question de la valorisation des atouts des agricultures paysannes (en matière d’emplois, de préservation des ressources naturelles et des territoires…) n’est que très rarement prise en compte. Le rapport Banque Mondiale considère l’exode rural comme une fatalité et les négociations sur les accords de partenariats économiques (APE) entre l’Union Européenne et les pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique) risquent de fragiliser davantage la condition des paysans du Sud. Il est donc, plus que jamais, nécessaire de prouver et de démontrer les atouts et les potentiels de ces agricultures paysannes.
De nombreux facteurs, liés aux politiques publiques, fragilisent les éleveurs et les agriculteurs du Sud : monopolisation des ressources naturelles, politiques agricoles défavorables ou absentes, règles peu équitables du commerce international, retrait des États et des services d’appui. Outre la mise en place de services et d’infrastructures et l’action technique engagée en agriculture et élevage, les actions de coopération au Sud visent donc à renforcer des organisations paysannes et des institutions d’appui au monde rural, pour améliorer leur capacité de propositions et d’incidence politique, de revendications, de propositions auprès de leurs propres décideurs.
22 / R apport d’activité 2007 / AVSF
Les lieux de décisions et de concertation de ces politiques ne se situent cependant pas uniquement au Sud. Pour s’attaquer aux facteurs structurels qui fragilisent l’agriculture paysanne, une action de plaidoyer est également menée au Nord pour influer sur les politiques et pratiques de développement et de coopération. Cette action vise tous ceux qui peuvent intervenir dans la définition et les choix de ces politiques : le grand public (les électeurs, les consommateurs), les élus, les entreprises… AVSF développe ainsi des actions de sensibilisation et de mobilisation qui sont le prolongement de nos actions de terrain au Sud. Dans la continuité de 2006, l’action engagée par AVSF en 2007 repose sur trois niveaux d’implication complémentaires : Au Nord, ■ Des actions d’éducation au développement en France en direction d’étudiants des établissements de l’enseignement agricole et la création et diffusion d’outils pédagogiques à partir de nos expériences de terrain. ■ La participation à des campagnes de mobilisation et sensibilisation en direction du grand public, mais également en direction des décideurs politiques pour tenter de faire évoluer les politiques et pratiques économiques, pour plus d’équité dans le développement. Au Sud, ■ L’appui à nos partenaires dans leurs propres actions d’incidence politique afin que, au niveau local les collectivités territoriales, ou au niveau national les Etats, et au niveau international les institutions régionales, les agences de coopération reconnaissent et appuient les agricultures paysannes sur les plans financier, technique, etc. Cette action est organisée et pilotée par les organisations partenaires d’AVSF au Sud, avec l’appui des équipes terrain AVSF et des personnes en charge du Plaidoyer.
8 Des actions engagées au
Nord
D
es axes et campagnes prioritaires de plaidoyer ont été précisés en 2007 pour concentrer les moyens humains et financiers disponibles, valoriser au maximum nos expériences et partenariats au Sud et rechercher un impact fort des actions engagées en alliance avec des partenaires du Nord :
1
Une campagne pour la défense et la promotion des agricultures paysannes
F.Palacios/S.B leuze
■ AVSF s’appuie sur les analyses et études de la Commission Agriculture et Alimentation (C2A) de Coordination SUD, dont elle est membre actif. Cette commission regroupe les ONG de solidarité internationale qui agissent en faveur des paysanneries du Sud dans les négociations internationales. Elle oeuvre à l’élaboration d’argumentaires de défense des agricultures paysannes. En 2007, AVSF et trois autres membres de cette commission (CCFD, GRET et IRAM) ont collaboré sur un thème transversal : « Quelles agricultures familiales défendre ? Pour quelles raisons ? ». L’objectif de ce chantier est de publier un argumentaire détaillé sur les multiples fonctions développées par les agricultures familiales, afin d’inciter les décideurs politiques en France, en Europe et au Sud à promouvoir ce type d’agriculture. Sans négliger ses limites, et en brossant un tableau le plus objectif possible, le document présente, références et données à l’appui, les atouts des agricultures familiales, leurs potentiels et leurs réussites. La C2A a également mené en 2007 une action de veille et un suivi des négociations commerciales internationales, principalement dans le cadre des Accords de Partenariat Economiques (APE). Enfin, cette commission a lancé un chantier d’étude sur le thème des politiques agricoles en particulier sur l’impact de la Politique agricole communes (PAC) sur les pays du Sud. AVSF a également mené et diffusé une analyse critique du récent rapport de la Banque mondiale sur le développement dans le monde. S’il reconnaît le rôle indispensable de l’agriculture, ce rapport ne prend en effet pas en compte les propositions portées par les acteurs paysans eux-mêmes, qui souhaitent que soient reconnues et valorisées, à juste titre, les multiples fonctions qu’ils remplissent pour les sociétés du Nord et du Sud : contribution à la croissance économique, production d’aliments et sécurisation alimentaire, création et maintien d’emplois en milieu rural, aménagement du territoire et gestion durable des ressources naturelles par des modes de production respectueux de l’environnement.
C’est en s’appuyant sur les argumentaires produits au sein d’espaces multi acteurs, comme la C2A, et sur ses propres positionnements et documents de références issus de ses expériences de terrain1, qu’AVSF met en œuvre ses actions de plaidoyer auprès du grand public et des décideurs. C’est le cas par exemple dans le cadre de la campagne Alimenterre, engagée par le Comité Français pour la Solidarité Internationale (CFSI) qu’AVSF a relayée en région Rhône-Alpes pour la 7ème année consécutive. Accompagnée de l’un de ses partenaires maliens venu témoigner des conséquences des futurs APE sur la filière lait au Mali, AVSF est intervenu auprès d’étudiants des établissements agricoles de la région et a participé à plusieurs conférences-débats organisées par des organisations partenaires au niveau des régions Rhône Alpes et Languedoc-Roussillon. AVSF a également accueilli, en 2007, une exposition de 150 m 2 intitulée « Alimenterre, des paysans contre la faim » et animée par une équipe de 30 bénévoles de différentes associations lyonnaises. Plus de 250 élèves et une centaine d’accompagnants ont visité cette exposition, présente à Lyon durant trois semaines.
2
Une campagne sur le commerce équitable
■ Le 1er objectif d’AVSF dans cette campagne est de témoigner de l’impact du commerce équitable sur les familles paysannes, leurs organisations et les territoires ruraux, sur la base d’études de cas effectuées au Sud auprès d’organisations de producteurs partenaires. Cette année AVSF a mobilisé et sensibilisé un nombre important d’étudiants, de producteurs et d’élus, en participant à des évènements forts (Quinzaine et Forum du Commerce Equitable) et des conférences débats, dans les régions où l’association est présente : Rhône-Alpes, Ilede-France, Bretagne, Pays-de-la-Loire, Auvergne, Picardie et Languedoc-Roussillon. Pour ses actions de sensibilisation, AVSF s’appuie sur des études, des publications et des outils, réalisés à partir de ses expériences de terrain. En 2007, AVSF a publié et diffusé un guide méthodologique : « Dispositif de mesure d’impact du commerce équitable sur les organisations et familles paysannes et leurs territoires », en lien avec plusieurs initiatives nationales de Max Havelaar (France, Royaume-Uni, Belgique). AVSF a également réalisé et diffusé quatre études d’impact : sur la filière café en Bolivie et en Equateur, sur la filière fruits au Pérou, sur la filière banane en République Dominicaine. Enfin, un jeu d’initiation au commerce équitable (jeu du Notoc) a été créé pour sensibiliser le public étudiant. ■ Le 2ème objectif de cette campagne est de contribuer à la défense d’un commerce équitable Nord-Sud en faveur des petits producteurs et de leurs organisations. En tant que co-fondateur et membre du conseil d’administration de Max Havelaar France, AVSF a contribué cette année à la prise de position de Max Havelaar France sur la dualité entre agriculture industrielle et agricultures paysannes, sur le refus de l’agriculture sous contrat qui marginalise les petits producteurs, et sur le refus de laisser les acteurs dominants entrer dans le système international de commerce équitable FLO (Fairtrade labelling organisation). 1 - D isponibles sur le site internet : www. avsf.org
AVSF / R apport d’activité 2007 / 23
… Des actions engagées au Nord Au niveau français et européen, AVSF pilote une réflexion sur l’évolution du système et des procédures de mise en œuvre de labellisation du commerce équitable FLO–Max Havelaar, en faveur d’un commerce équitable qui bénéficie avant tout à l’agriculture et aux organisations paysannes. Pour alimenter cette réflexion, AVSF participe à des groupes de travail et de discussion : elle anime un groupe de réflexion d’ONG européennes sur l’évolution du commerce équitable (ICCO, VECO, GDF, Solidaridad, SOS FAIM, Tech Dev) et participe au groupe de travail sur l’impact du commerce équitable au sein de FLO (Impact Assessment Work Group) constitué de Max Havelaar France, Belgique, Suisse et Pays Bas, Fairtrade Foundation(UK), Transfair USA. Deux conférences ont par ailleurs été réalisées en France, avec des partenaires du Sud, en fin d’année 2007 : en partenariat avec Ethiquable (SCOP spécialisée dans la vente alimentaire commerce équitable), un représentant de la coordination péruvienne du commerce équitable (CNCJ) est venu témoigner des risques de certification d’entreprises privées dominantes sur les marchés au détriment des organisations de petits producteurs. En partenariat avec la Plateforme du Commerce Equitable, deux représentants de CEPIBO (producteurs de bananes du Pérou) sont intervenus sur le manque d’autonomie des organisations dans la filière banane, dominée par les multinationales.
3
Une campagne portée par l’Association des Populations de Montagnes du Monde (APMM) en faveur des politiques de la montagne dans le monde
à mettre en œuvre et à soumettre aux gouvernements et aux institutions internationales pour un développement équitable et durable des territoires montagnards. AVSF a maintenu son appui à la dynamique de l’APMM dans la région andine et son articulation avec l’action internationale de l’Association : large diffusion dans les Andes des conclusions des ateliers successifs de Quito (2001), La Paz (2005) et Cusco (2006)2 ; promotion d’échanges entre organisations indiennes, paysannes et d’élus sur les quatre grands thèmes prioritaires définis dans l’agenda politique de l’APMM pour les Andes au cours des précédentes rencontres : • le contrôle de l’accès aux ressources naturelles stratégiques des régions de montagnes • la reconnaissance de formes d’autonomie pour la gestion des territoires et des ressources naturelles • la dépénalisation de l’usage légal de la feuille de coca (mastication traditionnelle, industrialisation : thés et tisanes, produits cosmétiques, pharmaceutiques, etc.) • l’appui à toutes les potentialités de développement socio-économique des territoires de montagne (élevage, agriculture, gestion forestière, tourisme et patrimoine culturel, etc.) AVSF s’est également impliquée dans l’appui à l’organisation au Maroc d’une conférence nationale sur le développement des zones de montagne avec le Secrétariat d’Etat au développement rural en mars 2007, destinée à relancer l’idée de création d’une Loi Montagne Marocaine. Enfin, AVSF a produit en 2007 un film : « Voix des montagnes, Quechuas en résistance ». Témoignages d’hommes et de femmes de Tixán, une commune perchée à 3 600 mètres d’altitude dans les Andes équatoriennes centrales, cette vidéo permet de sensibiliser sur la situation particulière et les difficultés rencontrées par les populations de montagnes, mais aussi sur leurs initiatives innovantes pour se maintenir dans ces territoires.
Outre ces campagnes, AVSF maintient par ailleurs une action forte
P.Rocher
■ AVSF, membre fondateur et membre du conseil d’administration et du bureau exécutif de l’APMM International, a participé activement aux activités engagées par l’APMM en 2007. Cette année, la préparation des 3 èmes rencontres mondiales des populations de montagne, prévues en 2008 a notamment mobilisé tous les membres de l’APMM, pour présenter les propositions issues des rencontres régionales 2006 (Andes, Himalaya, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, Maghreb) et 2007 (Maroc) et initier la construction d’un « Programme International de la Montagne ». Ce programme regroupera un ensemble de mesures techniques, financières, politiques et juridiques
■ dans les espaces de concertation entre Coordination Sud et l’Etat français sur la politique française d’aide au développement. AVSF milite, conjointement avec d’autres membres du Groupe Initiatives3, en faveur d’une meilleure reconnaissance du rôle spécifique des associations de solidarité internationale dans une coopération au développement respectueuse des stratégies des acteurs de la société civile et favorisant leur autonomie, et pour une confirmation par l’Etat des engagements pris sur l’accroissement de la part de l’aide publique au développement transitant par les ONG. ■ dans des espaces spécifiques de plaidoyer pour certains pays, comme par exemple l’espace Europe-Haïti et le Collectif Haïti de France, qui défendent, avec leurs partenaires haïtiens, le maintien d’une coopération au développement forte et des politiques économiques européennes adaptées à la situation de faiblesse politique et économique de cet état caribéen.
2 - Déclarations et comptes- rendus de ces rencontres disponibles sur le site internet de l’APMM : www. moutainpeople.org 3 - L e Groupe Initiatives regroupe 8 associations d’appui au développement et de coopération internationale (ADRA-F, AVSF, CIEDEL, ESSOR, GRDR, GRET, IRAM, HSF).
24 / R apport d’activité 2007 / AVSF
8 Au Sud, l’appui à nos partenaires dans leurs actions d’incidence politique développement de la filière cacao (politiques fiscales et dispositifs d’assistance technique). Alors que l’Etat s’est globalement désengagé vis à vis de l’agriculture paysanne, grâce à l’APP Cacao, plusieurs coopératives et associations de producteurs reçoivent déjà un soutien politique et financier de plusieurs municipalités sur leur territoire : inscription de projets d’infrastructures dans les budgets municipaux, mise à disposition d’assistance technique spécialisée.
AVSF
A
u Sud, l’action vise des niveaux d’incidence politique afin que les Etats, les collectivités territoriales, les instances politiques et institutions régionales reconnaissent et appuient (au niveau financier, technique, etc.) les agricultures paysannes. Cette action est organisée et pilotée par les organisations partenaires d’AVSF au Sud, avec l’appui des équipes de terrain d’AVSF et du Plaidoyer.
■ En Equateur, AVSF est investi dans le Forum national des Ressources Hydriques, espace de concertation publicprivé sur les politiques de l’eau en Equateur. Au cours des dix dernières années, plusieurs gouvernements ont tenté des réformes législatives en vue de privatiser la gestion de l’eau. Les mouvements indiens et des organisations de la société civile, dont des ONG appuyées en ce sens par AVSF, ont toujours réussi à bloquer ces initiatives, qui signifieraient, dans le contexte équatorien, la marginalisation des petits paysans métisses et indiens au profit de l’agro-industrie. Initiative née dans les années 1990, avec l’appui d’AVSF et de diverses organisations, le Forum est aujourd’hui parvenu à construire une proposition de réforme de la loi sur l’Eau après une large concertation organisée au niveau de chacune des provinces du pays, qu’a notamment pilotée AVSF dans le Nord de l’Equateur. Cette proposition a été présentée en 2007 au Congrès National et fait actuellement l’objet d’analyse de la part de l’Assemblée Constituante qui réforme la Constitution équatorienne. L’enjeu est de maintenir un rôle fort de l’Etat sur la gestion de la ressource en eau pour assurer l’équité de sa répartition. ■ Au Pérou, depuis quatre ans, AVSF a directement appuyé la création d’un syndicat national de petits producteurs de cacao, regroupés en coopératives et associations sur l’ensemble du territoire. L’APP Cacao a aujourd’hui gagné en légitimité : elle siège dans les espaces de concertation avec le Ministère péruvien de l’agriculture et l’ensemble des acteurs de la filière (transformateurs, producteurs privés, exportateurs). Son objectif est d’influer sur la définition de la politique et les instruments d’appui au
■ Depuis 2007, en partenariat avec l’ONG ADA, AVSF met en oeuvre au Cambodge un projet d’appui à la structuration du monde rural (Komrong Daikou), afin de parvenir à une meilleure participation des organisations paysannes dans la définition des orientations de politique agricole. Des représentants du Ministère de l’agriculture ont été invités à siéger dans le comité de direction du projet et dans des comités de travail dans les provinces. AVSF tente de rendre visibles ces organisations paysannes, pour certaines naissantes, et leur rôle dans la gestion de services ou d’activités économiques (banques de riz, services de santé animale, etc.) : rapport, vidéo et spot TV diffusé sur la chaîne nationale. AVSF a également un partenariat avec le Centre d’Etude et de Développement au Cambodge pour la diffusion d’articles sur ces organisations paysannes dans un magazine rural diffusé à 9000 exemplaires par mois. Ces moyens s’avèrent efficaces pour contribuer à la reconnaissance du rôle des paysans et de leurs organisations sur le développement socioéconomique de leur territoire. ■ En Haïti, AVSF a promu la création d’un consortium d’organisations haïtiennes dont l’objectif est d’être force de proposition pour la défense et la promotion de l’irrigation paysanne. AVSF appuie ce consortium sur son plaidoyer contre le phénomène communément appelé « mitage » : des constructions anarchiques de résidences ou de bâtiments à usage commercial ou industriel sur les terres agricoles. Dans un pays, occupé aux trois quarts par des montagnes et où les meilleures terres agricoles se retrouvent dans les plaines, il est préoccupant de constater la progression exponentielle de ce phénomène, et ceci dans la périphérie de la quasi-totalité des grandes villes. En 2007, les membres du consortium ont reçu l’appui d’AVSF pour la réalisation d’études et d’une vidéo à destination des décideurs politiques locaux et nationaux pour alerter sur ce phénomène. ■ Au Niger et au Mali, dans les régions les plus arides, l’élevage est la principale ressource pour les populations nomades. AVSF accompagne les pasteurs dans la gestion des ressources naturelles et la prévention des conflits liés à l’usage des terres et des ressources en eau. La formation des communautés et les processus de concertation suscités par AVSF visent également à accroître le poids politique des éleveurs, que ce soit au niveau local (mise en place des communes) ou national (élaboration et application des chartes pastorales). AVSF apporte ainsi son soutien aux fédérations de pasteurs du Niger et du Mali (FNEN DADDO, AREN, FEBEVIM) pour défendre un mode de vie et de production qui permet une gestion performante des ressources pastorales et représente une valeur économique précieuse… trop souvent sous estimée par les autorités.
AVSF / R apport d’activité 2007 / 25
8 Vie associative
AVSF
1
Une base sociale qui se renforce par :
Une augmentation du nombre de cotisants : Passé de 341 en 2006 à 400 en 2007, Une augmentation du renouvellement des cotisations d’une année sur l’autre : 60 % des cotisants de 2006 ont renouvelé leur adhésion en 2007.
2
Des adhérents et donateurs plus impliqués :
Organisation de rencontres avec les membres de l’association : Huit rencontres en 2007 avec des témoignages de terrain. Elles ont permis aux adhérents, donateurs et sympathisants de s’informer des actions de coopération menées par AVSF. Développement de l’offre d’activité aux membres : Les membres de l’association ont participé à des actions menées au niveau régional comme la tenue de stands (Forum du Commerce Equitable à Paris, Salon de l’élevage Space à Rennes, Antigone des associations à Montpellier, Rencontres régionales de la coopération décentralisée à Tours), la participation aux réunions des délégations régionales, l’accueil de partenaires du Sud, des rencontres avec des élus régionaux. Organisation d’actions de formation : En Ile de France et en Pays de la Loire, les membres des délégations ont pu suivre des formations en communication et sur le commerce équitable.
3
Des membres de l’association sur le terrain :
Mission Pays de la Loire-Venezuela : Trois membres de la délégation Pays de La Loire (une ex-collaboratrice technique du CICDA, un producteur membre de la coopérative Fleurons d’Anjou et le directeur d’une Maison Familiale et Rurale) se sont rendus au Venezuela en novembre. Cette mission a répondu au souhait des membres des coopératives de la région Pays de la Loire qui avaient contribué au projet Intercoop (1999-2002) de retourner dans la région de Barquisimeto dans le but de s’informer des évolutions qui s’y sont produites depuis 2002. Porté par CECOCESOLA (Centrale Coopérative des Services sociaux de Lara) en coopération avec AVSF et avec des cofinancements apportés par
26 / R apport d’activité 2007 / AVSF
le MAE, l’UE, le projet Intercoop avait à l’époque impliqué la CFCA (Confédération Française de la Coopération Agricole) et des coopératives françaises (Fleurons d’Anjou , CANA, CAVAL) et des institutions de formation (ESA, MFR) sous forme d’échanges entre producteurs des deux pays et de missions d’expertises. Mission Bourgogne-Equateur : Dans le but d’initier un projet de coopération entre la région Bourgogne et des partenaires équatoriens, quatre membres de l’association résidant en Bourgogne (un Conseiller Régional, un producteur, un technicien du Parc du Morvan, une administratrice d’AVSF) accompagnés du responsable de la vie associative à AVSF se sont rendus en Equateur en décembre. La mission a bénéficié du soutien de l’Ambassade de France à Quito et de celui de la Municipalité de Clamecy (58). Elle a permis de visiter les programmes menés par AVSF dans les provinces d’Imbabura, de Chimborazo et de Tungurahua et de rencontrer des acteurs comme la FICI, le CESA, COPRABICH ou encore le CEDIR. Les échanges ont abouti à dégager des perspectives qui feront l’objet de propositions de coopération à soumettre au Conseil Régional de Bourgogne et aux Agences de l’Eau.
4
Des délégations régionales dynamiques :
En 2007, la Délégation Régionale Ile de France a acquis la reconnaissance du Conseil d’Administration. Au total, AVSF compte trois délégations « reconnues » et cinq qui le seront courant 2008. Toutes les délégations ont mené des actions dans le cadre des événements de solidarité internationale : Semaine de la Solidarité Internationale, campagne AlimenTerre, Quinzaine du Commerce équitable. Elles ont également contribué à plusieurs événements locaux : • Salons SPACE et Terre (Bretagne) • Production des actes des rencontres de printemps organisées à Montpellier en 2006, Antigone des Associations, organisation de plusieurs tables rondes sur les problématiques de l’agriculture familiale et paysanne (Languedoc Roussillon), • Assises franco-vietnamiennes et Forum National du Commerce Equitable (Ile de France), • Pilotage de la campagne AlimenTerre, copilotage de la première université régionale de la solidarité internationale (Rhône-Alpes), • 7èmes rencontres de la coopération décentralisée de la Région Centre (DR Centre).
8 R apport financier
2007
AVSF
N
ous devons tout d’abord vous informer que la fusion entre VSF-CICDA et le CICDA a pu être réalisée définitivement avant la fin de l’année 2007. Conformément au traité de fusion, cette fusion a été appliquée dans les comptes avec effet rétroactif au 1er janvier 2007. Les comptes 2006 ont été retraités de manière à permettre des comparaisons entre les deux années. Les comptes 2007 qui vous sont présentés sont donc ceux de la nouvelle entité fusionnée VSF-CICDA. L’année 2007 a été une bonne année : le budget a progressé de 10 %. Toutefois, le budget prévu n’a pas été réalisé ; la réalisation est inférieure de 11 % au budget. Les mesures prises pour maîtriser les coûts ont porté leurs fruits. La masse salariale des services d’appui France a diminué de 6 % et les frais de fonctionnement de 8 %. La collecte brute auprès du grand public et des entreprises a été de 924 Keuros contre 941 Keuros en 2006, soit une baisse de 2 %. Cette baisse a été ressentie surtout au second semestre. En revanche, les coûts de collecte ont été fortement réduits, de 432 Keuros à 267 Keuros, la collecte nette passe donc de 523 Keuros à 609 Keuros, soit une progression de 16 %. Ce résultat est favorable sur l’exercice, mais la diminution, même faible de la collecte brute doit nous conduire à procéder à de nouveaux investissements en 2008 afin de maintenir notre fichier de donateurs. Les financements auprès des entreprises et fondations continuent de croître rapidement (+10 %). Nous avons donc obtenu toutes les ressources nécessaires au financement de nos projets et nous avons même pu dégager un léger gain grâce à la vente de services. Notre résultat d’exploitation est donc largement positif. Il se situe à 401 863 Euros contre une perte d’exploitation de 179 821 Euros en 2006. En revanche, notre résultat financier et notre résultat exceptionnel sont largement négatifs. En effet, comme ces dernières années, nous avons dû faire face à la forte dépréciation du dollar, ce qui a entraîné des pertes de change importantes. Cependant, du fait de l’amélioration de notre situation de trésorerie, nous avons pu dé-
gager 16 396 Euros de produits de placement alors qu’en 2006 nous avions supporté des agios pour 20 Keuros. Au niveau du résultat exceptionnel, nous avons à nouveau provisionné des pertes potentielles sur les contrats Brésil et Guatemala avec la Commission Européenne. Ces litiges, bien que très anciens n’ont pu trouver de solution en 2007. Au final, notre résultat net est en excédent de 295 074 Euros contre une perte de 214 173 Euros en 2006. Ce bon résultat va nous permettre de reconstituer nos fonds propres à la hauteur qu’ils avaient atteint en 2004, soit 433 Keuros. Nous devons cependant rester très vigilants, car nos fonds propres ne représentent que 4 % de notre budget, ce qui est encore insuffisant. Comme pour 2007, nous avons construit notre budget 2008 en excédent de 112 Keuros, ceci afin de continuer notre effort pour rétablir une situation financière saine. Par ailleurs, nous maintenons le même objectif de maîtrise des coûts qui nous a permis de dégager un résultat excédentaire en 2007.
Transparence financière Notre association continue de faire des efforts importants en matière de transparence financière. En 2003, Vétérinaires sans frontières a été lauréate du « Prix de la Transparence Associative 2003 du Forum des Solidarités Nord-Sud », un prix décerné par la Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes de Paris et la Guilde Européenne du Raid. Nos comptes sont audités chaque année par les cabinets de Commissaires aux Comptes SOFIDEEC du réseau international Baker Tilly et AUDIGEC . En 2006, pour la première fois, nous avons publié dans la lettre des donateurs notre compte d’emploi des ressources et depuis décembre 2006, nous sommes membres du Comité de la Charte.
AVSF / R apport d’activité 2007 / 27
8 Bilan au
31 décembre 2007 (en euros)
ACTIF
au 31/12/2007
au 31/12/2006
53 657
96 574
20 359 008 3 046 15 912 381 4 428 188 15 394
14 351 541 342 12 048 663 2 295 876 6 660
133 935
100 028
20 546 599
14 548 143
au 31/12/2007
au 31/12/2006
Fonds associatifs Fonds propres Résultat de l’exercice Subventions d’investissement
433 298 123 255 295 074 14 969
143 952 337 429 - 214 173 20 696
Provisions pour risques et charges
237 453
154 266
9 850
40 932
19 688 789 2 514 279 1 109 406 16 065 104
14 084 077 1 465 886 783 923 11 834 268
177 209
124 916
20 546 599
14 548 143
Actif immobilisé Actif circulant Stock de marchandises Créances d’exploitation*** Disponibilités Charges constatées d’avance écarts de conversion actif total général Passif
Fonds dédiés Dettes Auprès des établissements de crédit* Autres dettes** Produits constatés d’avance*** écart de conversion passif Total général
* compensé par les disponibilités dans les actifs. ** dettes fournisseurs et comptes rattachés, dettes fiscales et sociales, autres… *** créances et dettes sur projets pluriannuels
Le bilan de VSF-CICDA se caractérise par les masses importantes de créances et de dettes sur les projets pluriannuels. En effet, les règles comptables nous conduisent à comptabiliser la totalité des conventions de financement signées principalement avec la Commission Européenne, ce qui explique les montants importants figurant à l’actif en créances d’exploitation et au passif en produits constatés d’avance. Les actifs immobilisés ainsi que les stocks ont des valeurs peu significatives. Les créances d’exploitation représentent les montants des conventions de financement signées mais non encore reçues, alors que les produits constatés d’avance représentent les fonds sur lesquels nous avons des conventions signées, mais que les projets n’ont pas encore dépensés.
28 / R apport d’activité 2007 / AVSF
La trésorerie nette de l’association se lit en faisant le solde des disponibilités à l’actif et des dettes auprès des établissements de crédit au passif, ce qui représente une somme nette de 1 913 909 euros. Les fonds dédiés représentent les sommes correspondant à des dons ou bien à des conventions annuelles qui ont été reportées sur l’année précédente. Ces sommes sont faibles et représentent un montant de 9 850 euros. Enfin, les fonds propres sont à nouveau en progression et s’élèvent à 433 298 euros. C’est un enjeu fort pour l’association que de renforcer ses fonds propres, soit par des résultats positifs, soit par des apports extérieurs, ceci afin d’assurer sa stabilité financière. Le budget 2008 a été construit avec cette hypothèse d’excédent de 112 000 euros.
8 Compte d’emploi des ressources 1
2007 (en euros)
EMPLOI DE L’EXERCICE
2007
%
2006
%
1 - Missions sociales (projets de développement) Afrique Amérique Latine et Caraïbes Asie et Moyen Orient France - Europe Gestion des missions sociales dont appui aux partenaires 2 - Frais d’appel à la générosité du public 3 - Frais de recherche des autres fonds privés 4 - Frais de fonctionnement dont frais d’information et de communication 5 - Frais financiers 6 - charges exceptionnelles
7 604 721 2 066 450 3 949 656 661 229 124 564 802 823 2 023 894 285 876 38 117 546 117 138 295 179 059 142 332
83,6 22,7 43,4 7,3 1,4 8,8
84,0 19,0 46,8 9,2 0,3 8,7
2,0 1,6
7 165 475 1 624 349 3 988 784 784 822 23070 744 450 1 755 353 466 753 37 579 658 841 131 245 124 926 35 537
total des emplois
8 796 221
96,6
8 489 110
99,5
9 850 9 850
0,1
40 932 40 932
0,5
295 074
3,2
9 101 145
100
8 530 042
100
2007
%
2006
%
834 455 753 251 40 647 28 295
9,2
842 846 778 496 14 873 2 101
9,9
Report des ressources dédiées Sur subventions attribuées Sur dons manuels affectés Excédent total général
2
ressources de l’exercice
3,1 0,4 6,0
5,5 0,4 7,7 1,5 0,4
1 - Produits de la générosité du public Dons manuels non affectés collectés en France Donc manuels affectés collectés en France Legs/donations/assurance-vie non affectés Legs/donations/assurance-vie affectés Autres produits de la générosité du public 2 - Subventions et autres concours privés 3 - Subventions et autres concours publics Fonds publics français Fonds publics européens Autres fonds publics 4 - Autres produits d’exploitation Cotisations Abonnements Autres ventes et prestations de services 5 - Autres produits Produits financiers Produits exceptionnels Reprises de provisions
12 262 899 156 6 926 990 2 574 584 3 897 574 454 832 241 247 18 815 1 898 220 534 173 635 89 308 42 917 41 410
total des ressources
9 075 482
99,7
8 226 762
96,4
25 663
0,3
89 107 214 173
1,0 2,5
9 101 145
100
8 530 042
100
Ressources dédiées utilisées pendant l’exercice Déficit TOTAL GénéraL Contributions volontaires en nature valorisées Mise à disposition de personnel Personnel bénévole
134 395 129 841 4 554
9,9 76,1 28,3 42,8 5,0 2,7
1,9
47 375 785 531 6 287 758 2 278 199 3 463 569 545 990 222 244 14 310 3 836 204 098 88 383 57 027 21 381 9 974
9,2 73,7 25,0 38,1 6,0 2,6
1,0
81 522 53 600 27 922
AVSF / R apport d’activité 2007 / 29
8 Evolution des emplois locaux en France, les coûts de télécommunication, assurances, fournitures… ainsi que les salaires du personnel affecté au fonctionnement général de l’association. Les salaires annuels des cinq personnes les mieux rémunérées de l’association représentent un total de 180 689 euros soit une moyenne de 36 138 euros par personne. Les frais de fonctionnement comprennent également les frais d’information et de communication (rapport d’activité, plaquette, relations avec la presse et manifestations visant à accroître la notoriété de l’association).
B) 6,2 % A) 86,5 %
C) 3,2 % D) 2 % E) 1,6 % F) 0,4 %
■ ■
■ ■ ■ ■
■ Frais d’appel à la générosité du public Nos frais d’appel à la générosité du public représentent 3,1 % du budget et sont en baisse très sensible par rapport à 2006. Notre effort pour baisser ces coûts a été particulièrement efficace. Cependant, il s’est fait au détriment du nombre de donateurs qui a baissé lui aussi en 2007. Il sera nécessaire de consacrer des sommes plus importantes en 2008 afin de continuer à être présents auprès de nos donateurs. Les sommes figurant à cette rubrique concernent le coût des courriers envoyés aux donateurs pour les informer de nos actions ainsi que des actions menées pour recruter de nouveaux donateurs. Les salaires des personnes chargées de ces appels à dons et du traitement des dons sont également inclus dans ces chiffres.
A) Missions sociales B) Frais de fonctionnement (dont frais d’information) C) Frais d’appel à la générosité du public D) Frais financiers E) Charges exceptionnelles F) Frais de recherche des autres fonds privés
■ Missions sociales (projets de développement) Nous consacrons environ 84 % de nos ressources à nos projets de développement sur les actions de terrain, principalement en Amérique Latine et aux Caraïbes, mais également en Afrique et en Asie (voir carte des pays). Nous consacrons également un budget à des actions de sensibilisation du public en Europe sur les problématiques de développement rural, en partenariat avec le réseau Vétérinaires Sans Frontières Europa. Dans les pays du Sud, notre coopération évolue de plus en plus d’une exécution directe des projets vers des partenariats avec les acteurs locaux, ce qui explique la progression sensible des sommes déléguées aux partenaires qui représentent désormais près de 30 % des dépenses des projets. Les salaires des personnes affectées au pilotage des missions depuis les services d’appui France figurent à la ligne « gestion des missions sociales ».
■ Frais financiers Les frais financiers sont composés essentiellement de pertes de change dues aux fluctuations des monnaies (principalement le dollar qui se déprécie fortement). Les pertes de change doivent être examinées en net, c’est-à-dire que l’on doit en déduire les gains de change qui figurent dans les produits financiers. Ces écarts de change résultent des principes comptables en vigueur. ■ Charges exceptionnelles Il s’agit principalement d’une provision pour risque de non paiement de la part de la Commission Européenne pour trois projets s’étant déroulés jusqu’en 2005 au Brésil et au Guatemala. Malgré de nombreuses démarches, à ce jour aucune solution n’a pu être trouvée à cette situation. ■ Report des ressources dédiées C’est la partie des dons ou subventions obtenus pour 2007 et reportés à 2008.
■ Frais de fonctionnement Nos frais de fonctionnement comprennent les loyers des
3 000 000 2 500 000
■ ■
Emploi des ressources par zones géographiques (en euros)
2 000 000
2007 2006
1 500 000 1 000 000 500 000 0 Afr
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30 / R apport d’activité 2007 / AVSF
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8 Evolution des ressources ■ Produits de la générosité du public Nous avons détaillé, conformément aux recommandations du Comité de la Charte, les dons affectés et non affectés, de même pour les legs. Les produits de la générosité du public diminuent de 1 %. Les frais d’appel à la générosité du public ont été fortement réduits, c’est un résultat intéressant, mais cela s’est fait au détriment de la collecte de dons. Or, les dons des particuliers sont essentiels pour la vie de l’association. Ils sont un complément indispensable aux fonds publics et font ainsi un « effet levier » pour démultiplier les possibilités d’action de l’association. Notre budget a progressé de 10 % alors que nos donateurs ont légèrement fléchi. Il nous faudra donc en 2008 faire un nouvel effort financier pour les informer de nos actions et faire appel à leur générosité. Par ailleurs, nous avons reçu en 2007 deux nouveaux legs pour un total de 28 295 Euros. ■ Subventions et autres concours privés Il s’agit des dons d’associations, de fondations et d’entreprises privées qui, après avoir doublé en 2005 et progressé de 50 % en 2006, ont connu une nouvelle progression de 14 % en 2007. ■ Subventions et autres concours publics Les concours publics restent encore l’essentiel de nos ressources. Nos principaux bailleurs de fonds publics sont la Commission Européenne et le Ministère Français des Affaires Etrangères et Européennes. ■ Autres produits d’exploitation Il s’agit des adhésions à l’association, des abonnements à notre revue Habbanae destinée à nos adhérents, donateurs réguliers et fidèles, ainsi que des travaux d’expertise et de conseil réalisés par AVSF.
D) 2 % E) 2 % A) 9 % C) 76 % B) 10 %
■ ■ ■ ■ ■
A) Produits de la générosité du public B) Subventions et autres concours privés C) Subventions et autres concours publics D) Autres produits d’exploitation E) Autres produits
■ Autres produits Les produits financiers sont principalement des gains de change à déduire des frais financiers. Les produits exceptionnels correspondent principalement à la reprise d’une provision sur une créance sur l’Etat malgache d’un montant de 35 000 euros que nous avions constituée en 2006. Nous avons encaissé ces montants et il n’y a donc plus lieu de les provisionner. ■ Ressources dédiées utilisées Ce sont des ressources obtenues en 2006 utilisées en 2007 (à rapprocher des reports de ressources dédiées figurant dans les emplois de l’exercice).
O.Hammelburg
AVSF / R apport d’activité 2007 / 31
8 Nos partenaires Principaux partenaires au Sud Amérique du Sud Boliv ie - ANAPQUI (A s o c i a c i ó n n a c i o n a l d e pr o d u c to r e s d e q u i n o a ) / APROQUIGAN (A sociación de productores de quinoa y crianzas de L lica) / CIOEC (Comité integrador de organizaciones económicas campesinas de Bolivia) / CONAMAQ (C onsejo nacional de Ayllus y M arkas del Q ollasuyu) / Ayllus e t S uy us de CONAMAQ (A y l lus de C ochab amb a , C onseil suprême d e l a N at i o n S o r a s , A y l l us d e Q u i l a Q u i l a y Q h a r a Q h a r a M a r k a , C o n se i l suprêm e d ’au torités cou t um ières d e Q h ar a Q h ar a su y u , d épartem en t d e C huqu is ac a ) / FECAFEB (F e d er ac ión d e C a f ic u lto r es E xp o r ta d o r es d e B olivia) et coopératives affiliées / FINCAFE (F ondo de inversion y crédito para los cafetaleros) / JAKISA (F édération d ’autorités coutumières du sud Oruro) / KAWSAY (Centro de culturas originarias) / KURMI-COCHABAMBA (A poyo al desarrollo sostenible interandino) / M airies de Corocoro, S alinas , L lica , Tahua , Morochata , Tiquipaya / M inistère des Relations E xtérieures de la République de Bolivie / Vice Ministère des Terres. BRESIL - AACC (A ssoc iaç ão d e A p oio a s C omun idad es do C a mp o ) / APACC (A ssociação Paraense de Apoio as Comunidades C arentes) / AS-PTA (A ssessoria e S erviços a P rojetos em A gricultura A lternativa ) / CARE B rasil / CETAP (C entro de Tecnologia A lternativas P opulares) / CPRA (C entro Paranaense de R eferência em A groecologia) / Faces do B rasil (C omercio ético e solidário n o B r a si l ) / GTNA (G ru p o d e A ssesso r i a T éc n ic a em A g ro eco l o g i a n a A m a zôn i a ) / MST (M ov i m e n to d os Tr a b a l h a d o r e s sem Terr a ) / PATAC (P rogr ama de A plic aç ão de Tecnologias A propriadas) / R éseau PARDAL (P rograma de A ssessoria R ural para o D esenvolvimento e a A utonomia do Local) / STR (Syndicat des travailleurs ruraux). COLOMBIE - SHAQUIÑAN (A sociación de C abildos y A utoridades Tradicionales Indígenas del Nudo de los Pastos) / Fundaminga (Fondation Colombienne). EQUATEUR - CAMAREN (C o nso rc i o pa r a l a c a pac i tac ión e n e l m a n e j o d e l o s r ec u r s o s n at u r a l e s r e n o va b l e s ) / CESA (C e n t r a l ec u ato r i a n a d e servicios agrícolas) / CEDIR (C entro de desarrollo e investigación rural ) / CONAIE (C onfeder ación de l as nacionalidades indígenas del E cuador ) / COPROBICH (C orporación de P roductores y C omercializadores O rgánicos “B io Taita C himbor a zo ”) / FICI (F édér at ion des communautés indienn es d ’I mbabura ) / G roupe Terre et R éforme A graire (regroupe plusieurs ONG : IEE, FIAN, CDES, H eifer , CESA, SIPAE..) / IEDECA (Instituto de ecologîa y desarrollo de las comunidades andinas) / M inistère des R elations E xtérieures de R épublique d’Equateur / MIES (M inistère d’Inclusion Economique et Sociale) / SIPAE (Système de recherche sur les problématiques agraires équatoriennes) / Université Centrale de Quito. PEROU - APROMALPI (A sociación de productores de mango del Alto P iura) / APP C acao (A ssociation nationale des petits producteurs de cacao) et coopératives affiliées / ARPAC (A sociación regional de productores agrícolas de C usco) / ATIYPAQ H uancavelica / CADEP C usco (C entro andino de educación y promoción “J ose M aria A rguedas ”) / CECOVASA (C entral de cooperativas de los valles de S andeia ) / CEDINCO H uancavelica (C entro de D esarrollo I ntegral de las Comunidades) / CNCJ (Coordinadora N acional del Comercio Justo) / Cooperativa NORANDINO (CEPICAFE- CENFROCAFE – Oro Verde) / Escuela para el D esarrollo / INDESCO / JNC (Junta N acional del C afé) / M inistère des R elations E xtérieures de la R épublique du P érou / PIDECAFE (P rograma piurano de apoyo a los productores de café) / REMURPE (R ed de Municipalidades Rurales del Perú) / SISAY (Centro de desarrollo andino). Amérique centrale et Caraïbes HAïTI - APVEFS (A ssociation des producteurs et vendeurs de fruits du sud) / CROSE (C oordination régionale des organisations du S ud -E st haïtien) / FONHADI (F ondation nationale haïtienne de l’irrigation) / GTIH (G roupe Technologie Intermédiaire d’Haïti) / ICEF (Institut de consultation, d’évaluation et de formation) / MARNDR (M inistère des ressources naturelles et du développement rural) / ORE (Organisme pour la réhabilitation de l’environnement) / UCOCAB (Union des coopératives caféières de B aptiste) / VETERIMED (ONG spécialisée en élevage et santé animale) / Collectivités territoriales et élus de l’Arrondissement B elle-A nse. GUATEMALA - AMANOS CAMPESINAS (A ssociat ion civ ile d ’organisat ions paysannes caféières) / CHOKOY / BTZIN BATZ (Coordination d’organisations locales de S an L ucas Toliman) / APROBA SANK (A sociación P ro B ienestar en A cción – S a aq A ach ’ool N iml a K’aleba ’al ) / APAPTIX (A ssociation de promoteurs agricoles du Triangle I xil ) / CNOC (C oordinación nacional de organizaciones campesinas) / IDEAR / CONGCOOP (Institut d’études agraires et rurales) / FAUSAC (Faculté d ’agronomie de l’université de S an C arlos du Guatemala). HONDUR AS - CCCH (C en tr al d e coo p er at i va s c afe tal er a s d e H on dur a s) / Coopérative Nueva Lucha (Choluteca). NICARAGUA - ADAA-UCA (Área de Estudios Agrarios y Rurales de la Universidad Centroamericana) / Institut NITLAPAN / ODER (Comission de développement
32 / R apport d’activité 2007 / AVSF
Cinco P inos) / UNAG (Unión Nacional de Agricultores y ganaderos) / Grupo Tierra (consortium d’ONG et organisation paysannes sur la question foncière) / UCOSD (Unión de C ampesinos Organizados de San D ionisio). VENEZUELA - AFINCO (C ooper ativa autogestión comunitaria ) / C ooper ativa A groecologica G uardianes de l a vida (ex COOPAED 2003) / C ooperativa El progreso de Ticoporo / Cooperativa C año A naru H ato Viejo II / M inistère vénézuélien de l’environnement. rural de
AFRIQUE BURKINA - CEFRAP (Centre d’études, de formation et réalisations agropastorales) / ACE-RECIF. MALI - A ssemblées régionales de Tombouctou et M opti / ICD (I nitiatives C onseil D éveloppement) / FEBEVIM Tombouctou (F édération des E leveurs B ovins V iande au M ali) / C ollectivités territoriales (87 communes) des C ercles de Goundam, Tombouctou, Diré, Niafunké, Koro, B ankass / Directions régionales de la santé, vétérinaire et des productions animales de Tombouctou. MAROC - AADEC – A ssociation d’A zilal pour le D éveloppement et la Coopération / A ssociation des A ït B ouguemez pour le D éveloppement et la C oopération / Coopérative apicole du H aut Atlas – A ït B ouguemez / Coopérative artisanale des femmes d ’A ït B ouguemez « Tikniouine » / D irec t ion départementale de l’agriculture de la province d’A zilal . NIGER - FNEN DADDO (Fédération nationale des éleveurs du Niger) / KARKARA (A ssociation pour la dynamisation des initiatives locales) / APAD (A ppui aux Projets et Actions de Développement). SENEGAL - DIRFEL Kolda et Tambacounda (D irectoire des Femmes en Elevage) / MDE K olda et Tambacounda (M aison des E leveurs) / AAJAC COLUFIFA (A ssociation Africaine de la Jeunesse Agricole de C asamance – Comité de L utte pour la Fin de la Faim). TOGO - ANPAT (A ssociation Nationale des Producteurs Avicoles) / ICAT (Institut de Conseil et d’A ppui Technique) / O rdre nationale des médecins vétérinaires du Togo / UAAVET (Union des A ssociations des Auxiliaires villageois d’élevage de Tône). MADAGASCAR et COMORES MADAGASCAR - A ssociat ions de produc teurs agro - écologiques (M anak ar a , Vohipeno) / A ssociations d’auxiliaires vétérinaires / R éseau des coopératives de producteurs de litchi de la région d ’A nalanjirofo / MAEP (M inistère de l’agriculture malgache) / P rogramme PPRR (FIDA) / RAMILAMINA (ONG malgache). COMORES - SNAC (Syndicat National des Agriculteurs Comoriens). ASIE CAMBODGE - ADA (A gricultur al development action) / AED ( A cademy for Educational D evelopment) / A ssociations villageoises de Takeo et Prey Veng / A ssociations d’agents villageois de santé animale de Takeo / CEDAC (C entre d ’E tude et D éveloppement A gricole au C ambodge ) / CRC (C ambodian R ed C ross) / D épartement de la santé et de la production animale (M inistère de l’A griculture) / DAE (D epartment of agriculture extension) du M inistère de l’A griculture , F orêts et P êche / FAO (F ood and A griculture O rganization) / PAM (P rogr amme A limentaire M ondial ) / VRC (V étérinaires rur aux du C ambodge). VIETNAM - E cole provinciale d ’agriculture de Yen B ai / D épartement du pl an & I nvestissement de Yen B ai / S ous département P rovincial Vétérinaire et 9 stations Vétérinaire du district de Yen B ai / Comite Populaire du D istrict de Mu C ang Chai / Département de l’Agriculture et du Développement Rural / Institut National de l’Elevage (NIAH) / Institut National de R echerche Vétérinaire du Vietnam / D épartement Vétérinaire N ational / Union N ationale des Femmes / Réseaux Vétérinaires Locaux. MONGOLIE - D épartement des services vétérinaires , M inistère de l’alimentation et de l’agriculture M ongole / U niversité N ationale de M ongolie / Fédération des éleveurs de l’A ïmag de l’A rkhangaï / S ervices vétérinaires régionaux de l’A rkanghaï (Service vétérinaires des A ïmags). PRINCIPAUX PARTENAIRES TECHNIQUES AU NORD Associations européennes et fr ançaises - A c a d é m i e d e l ’ e au / ACCIR - France / ACRA (A ssociation de coopération pour le développement rural en A sie et A mérique du S ud) - I talie / AFDI (A griculteurs français et développement international) - France / APMM (A ssociation des P opulations des M ontagnes du M onde) - F rance et I nternational / AYUDA EN ACCION - E spagne / ARBALOU - A l a rencontre des B erbères - F r ance / AF VP - A ssociation française des volontaires du progrès - France / C arrefour du Volontariat – Grand Lyon - France / CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement) - F rance / C entraider - F rance / C entre social et
CERISE - France / Centre social Elisabeth - France / CIEDEL (Centre - F r ance / CONCORD (C onfédér ation des ONG d ’urgence et de développement) - I nternat ional (B elgique) / DEUTSCHE WELTHUNGERHILFE (DWHH) - A llemagne / ESSOR - L ille / FIAN (Foodfirst Information & Action Network) / Fédération des A lpages de l’I sère - F rance / F rance B énévol at - F rance / GDF (G reen D evelopment Foundation) - Pays B as (fusionné avec S olidaridad Pays-B as en 2007) / GRET (G roupe de recherche et d’échanges technologiques) - France / H andicap I nternational - F rance / ICCO (I nterchurch organisation for development cooper ation) - Pays B as / INTERCOOPERATION - S uisse / IRAM (Institut de recherches et d’applications des méthodes de développement) - F r ance / Q uechua (A ssociation d ’étudiants HEC) - F r ance / L a M aison C itoyenne - France / L a M aison des Tiers-M onde - France / L a M aison des Citoyens du Monde - France / MAX HAVELAAR - France / MAX HAVELAAR - Belgique / NOVIB OXFAM - Pays Bas / OXFAM UK - Angleterre / PROTOS (P rojektgroep voor technische ont wikkelingssamenwerking) - B elgique / SNV (S ervice holl andais de coopération technique et sociale) - Pays B as / SOLIDARIDAD - Pays-B as / TDS (Tourisme et D éveloppement S olidaire) France / TETRAKTYS (A ssociation de coopération pour le développement local des espaces naturels) - France / TROCAIRE - Irlande / VECO (VredeseilandenCOOPIBO) - B elgique / Vétérinaires sans frontières - B elgique / Veterinarios sin fronter a s ( e x -VETERMON) - E spagne / V ía C ampesina / V isions du M onde G renoble (A ssociation de tourisme solidaire) - France / VSF Europa (regroupant AVSF, DIO, SIVTRO, Tierärtze ohne grenzen, VETAID, Vétérinaires sans frontières B elgique , Vétérinaires sans frontières Suisse , Veterinarios sin fronteras E spagne , VSF A utriche) / FLO - Fair Trade labelling O rganisation Ev-International (Bonn - Allemagne). culturel
international d ’études et de développement local )
(commerce équitable) - France / Société LOBODIS (commerce équitable) - France / FARM (Fondation pour l’agriculture et la ruralité dans le monde) - France. Organismes publics et professionnels - APCA (A ssemblée permanente des chambres d’agriculture) - France / HCCI (H aut C onseil de la C oopération I nternationale) - France / CNCD (C ommission nationale de l a coopération décentralisée) - F rance / FVI (F rance V étérinaire I nternational ) - F rance / MAEE (M inistère des affaires étrangères et européennes) - France / MAP (Ministère de l’agriculture et de la pêche) - France. Collectivités territoriales et structures de la coopération décentralisée - Commune de Clamecy / IRCOD A lsace (Institut régional de coopération au développement) / R égion I le - de -F rance / C onseil G énéral du Val de M arne / Conseil G énéral du Finistère / Conseil G énéral de l’H érault / C onseil G énéral de S eine S aint-D enis / C onseil G énéral du P uy de Dôme / G r and Lyon / Parc N aturel du L ivardois F orez / R égion C entre / R égion Rhône-Alpes / Région Bretagne / Région L anguedoc Roussillon. Autres partenaires techniques internationaux - A c ad emy for Educational D evelopment (AED) / Agrifood Consulting International (ACI) / A ssociation des P opulations des M ontagnes du M onde (APMM) / Food and Agriculture Organization (FAO) / Office International des Epizooties (OIE). Commissaires aux comptes - SOFIDEEC - B aker Tilly - France / AUDIGEC - France. PARTENAIRES FINANCIERS
O r gan i s a t i o n s e t a s s o c i a t i o n s p r o f e s s i o nnelle s , syndicats - ALICEA (A ssociation de liaison et d ’information des comités d’entreprise de l’agroalimentaire) / C onfédération Paysanne - France / C onseil S upérieur de l’O rdre N ational des V étérinaires - F r ance / F édér ation des syndicats vétérinaires de F rance / FDCUMA (F édération départementale des coopératives d ’utilisation de matériel en commun de la M ayenne) - F rance / J eunes Agriculteurs - France / Passerelles et compétences - France / P lanète Urgence - C ongés solidaires - France / RAD (R éseau A griculture durable) France / UNIAGRO - France / CIE Terrena - France. Universités et centres de formations - AGRENA (A ssociation des établissements d’enseignement et de recherche de B retagne) - France / AGROPARIS-TECH (ex Institut national agronomique de Paris Grignon) - France / EDHEC de L ille - France / ENESAD (Ecole nationale d’enseignement supérieur agronomique de D ijon) - France / ENITAC (Ecole nationale d ’ingénieurs des travaux agricoles de C lermont F errand) - F rance / ENSAR (Ecole nationale su p ér i e u r e d ’ag ro n o m i e d e R e n n e s ) - F r a n ce / ENVL (É co l e n at i o n a l e vétérinaire de Lyon) - France / ENV (Écoles nationales vétérinaires de N antes , M aison -A lfort, Toulouse) - France / ESITPA (Ecole supérieure d’ingénieurs et de techniciens pour l’agriculture) - F rance / IEDES (I nstitut d ’étude du développement économique et social ) - U niversité Paris 1 panthéon -S orbonne - France / IRC (I nstitut des R égions C haudes - ex CNEARC M ontpellier) France / ISARA-Lyon (Ecole d’ingénieurs des cadres de l’agriculture) - Lyon / ISTOM (Ecole supérieure d’agro - économie internationale) - France / Lycées agricoles de L a C ôte St A ndré , C rémieu - France / Lycée agricole H onoré de B alzac de C astelnau L e L ez - France / HEC (H autes Etudes C ommerciales) France. Centres de recherche - CIRAD-EMVT (Centre de coopération internationale en recherche agronomique p our l e dé velopp ement - É l e vage e t médec in e vétérinaire tropicale) / CIRAD-TERA (D épartement territoires , environnement et acteurs) / CIRAD-FORET (D épartement Forêts) / CIRAD-CP (D épartement C ultures pérennes) / CIRAD-FLOR (D épartement P roductions fruitières et horticoles) / INRA-MONA (I nstitut national de recherche agronomique Unité M ondialisation et A gricultures) - France / IRD (I nstitut de recherche pour le développement) - France. Réseaux et regroupements associatifs français - AFF (A ssociation française Fund R aising) / COALITION EAU / OXFAM-Agir Ici / CFSI (Comité Français pour la Solidarité Internationale) / CLONG Volontariat (Comité de liaison des ONG de volontariat) / C oordination Sud (C oordination N ationale des ONG françaises de S olidarité I nternationale) / C ommission A griculture et A limentation de C oordination S ud (C2A) / ERAC (E space R hône - A lpes C oopération) / F3E (F onds pour la promotion des études préalables , études transversales et évaluations) / GI (G roupe I nitiatives) / GIP RESACOOP (R éseau d ’appui à l a coopération en R hône-A lpes) / URD (G roupe U rgence Réhabilitation et développement) / RADIS (Réseau pour une agriculture et une alimentation durables , inventives et solidaires) / RITIMO (R éseau des centres de documentation et d ’ information pour le développement et l a solidarité internationale). Entreprises et fondations - Fondation RABOBANK - Pays-B as / Société coopérative ETHIQUABLE (commerce équitable) - France / Société ALTERECO
Associations et fondations - A ssociation Baila conmigo / A ssociation CDC Tiers Monde - France / A ssociation Crédit Agricole Solidarité D éveloppement - France / Fondation S olidarité M utualiste - France / A ssociation E au sans frontières - F rance / A ssociation G ard C anada / A ssociation F rères de nos F rères - S uisse / CFSI (C omité français pour l a solidarité internationale) - F rance / C omité A mérique L atine du J ura - F rance / C ommunauté D ivine P rov idence - F r ance / D eustche W elthungerhilfe (DWHH) - A llemagne / F ondat ion de F r ance / F ondat ion DOEN - Pays -B as / F ondat ion L ord M ichelham of H ellingly - S uisse / F ondat ion RABOBANK - Pays -B as / F ondation U n M onde par tous - France / F ondation P ro V ictimis - Suisse / F ondation E nsemble - F r ance / F ondation R a ja - F r ance / H and in H and Fund (D eutsche U mwelthilfe - R apunzel ) - A llemagne / ICCO (I nterchurch organisation for development cooperation) - Pays-B as / A ssociations MAX HAVELAAR - France et Belgique / MS-Danemark / NOVIB OXFAM - Pays Bas / OXFAM UK - Angleterre / P lanète Urgence - France / Quechua (A ssociation d ’étudiants HEC) - F rance / V ision du monde (Tourisme solidaire) / WWF I nternational / F ondation B est W estern / F ondation B rageac S olidarités / Fondation Nature & Découvertes. Organismes de coopération bi et multilatérale - ACDI (A gence canadienne de développement international) - C anada / AFD (Agence française de développement) - France / B anque M ondiale - I nternational / C ommission Européenne - Europe / DFID (D epartment for I nternacional D evelopment) - C oopération B ritannique / DANIDA (D anish I nternacional D evelopment A ssistance) - Royaume du Danemark / DDC (D irection du D éveloppement et de la C oopération) - C oopération S uisse / DGIS - C oopération du R oyaume des Pays-B as / FFEM (F onds français de l’environnement mondial ) - F rance / FAO (Food agricultural organization) - I nternational / GTZ (C oopération allemande) - A llemagne / MAEE (M inistère Français des A ffaires étrangères et Européennes) et A mbassades de France / O rganisation Intergouvernementale de la Francophonie (OIF) - International / USAID (Etats-Unis) / FIDA (Fonds International de Développement Agricole) - International . Entreprises - C ommission A griculteurs solidaires C oopérative Even - France / Frédéric B ourcier I mages - France / L a B oîte à I mages - France / M atmut - France / Philippe Rocher Photographe - France / Pfizer Santé Animale - USA / Vétoquinol - France / A lcyon - France / Société Coopérative ETHIQUABLE - France / Fédération du Crédit M utuel A gricole et Rural - France / Crédit A gricole F inistère - France / Veosearch / S oliland / MBP G roup / A lstom Venezuela / Oenopion / Phytobiodis / Music4help / Bio’Sat. Organismes publics et professionnels - AESN (A gence de l’eau S eine N ormandie) - France / SIERG (Syndicat intercommunal des eaux de la région de Grenoble). Collectivités territoriales - C ommunes de Jarrie , Vizille et C hampagnier (I sère) - F rance / C onseil G énéral du Val de M arne / C onseil G énéral du Finistère / C onseil R égional R hône-A lpes / C onseil R égional d’I le de France / Conseil Régional de Bretagne / Grand Lyon / Mairie de Nogent sur Marne / Ville d’Annecy. BANQUES - Banque Populaire Rives de Paris / BNP Paribas / Crédit Coopératif.
AVSF / R apport d’activité 2007 / 33
8 Les équipes d’AVSF En 2007, AVSF a pu compter sur les forces de 283 collaborateurs : - 27 salariés en France - 41 expatriés - 215 salariés nationaux
Instances associatives Adhérents - Conseil d’administration - Bureau Président : rené Billaz Délégations régionales DIRECTION générale Directeur : Jean-Jacques Boutrou Assistante de direction : Sandrine Camus Chargé de mission Vie associative : Driss Ben Jebara
Département Programmes Directeur : Frédéric Apollin Assistante : Edith Schaeffer • Secteur coopération : - Elevage et santé animale - Gestion des ressources
Département financier et juridique Directrice : Elisabeth Muller • Gestion/comptabilité projets
Département Ressources Humaines Directrice : Claudie Baucher Assistante : Lilia Merdja
• Gestion/comptabilité France
Département communication et collecte Directrice : Isabelle Moller • Communication donateurs • Partenariats entreprises et Fondations • Relation Presse
naturelles
et événements
- Organisations paysannes et filières
• Plaidoyer – Education au développement
• Gestion information • Prestations de services
3 Coordinateurs régionaux
Coordination de la coopération d’AVSF à l’échelle d’une région regroupant plusieurs pays (Afrique de l’Ouest, Andes, Amérique centrale).
18 Coordinateurs nationaux
Gestion de la coopération d’AVSF au niveau d’un pays et coordination des différentes actions.
30 Responsables projets
Coordination, gestion et représentation d’un projet de coopération.
140 Techniciens - Animateurs
Gestion technique et animation sur des thématiques spécifiques au sein des projets.
65 Administrateurs et autres
Gestion administrative et logistique au sein des projets
personnels administratifs
34 / R apport d’activité 2007 / AVSF
avec le soutien de
• Réalisation / avsf Rédaction collective Graphisme / Philippe Boyrivent (philippe@boyrivent.com) impression / caPe association Reconnue d’utilité Publique •
AVSF Coordination AVSF Coordination MALI AMERIQUE CENTRALE TOMBOUCTOU et GUATEMALA m.chapon@avsf.org Ciudad de GUATEMALA • c.cubillos@avsf.org AVSF Coordination MONGOLIE • ULAANBAATAR AVSF Coordination BOLIVIE c.roffet@avsf.org LA PAZ • s.metais@avsf.org AVSF NICARAGUA • MANAGUA AVSF Coordination m.bello@avsf.org NICARAGUA BOLIVIE NIGER MONGOLIE VIETNAM MALIBRESIL BRESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEG NATAL • NEGAL FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIE NIGER MONGOLIE VIETNAM MALI BRESIL MAROC PEROU EQU e.bayle@avsf.org AVSF Coordination NIGER QUATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEGAL FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIE NIGER M • ZINDER MONGOLIE VIETNAM MALI BRESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEGAL FRANCE GUATEMALA TOG AVSF Coordination CAMBODGE g.ragounandea@avsf.org GO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIEPHNOM NIGERPENH MONGOLIE VIETNAM MALI BRESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGAS • s.min@avsf.org AVSF Coordination PEROU ASCAR VENEZUELA SENEGAL FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NICARAGUA BOLIVIE NIGER MONGOLIE VIETNAM MALI BR • BRESIL MAROC PEROU EQUATEUR COMORES MADAGASCAR VENEZUELA SENEGAL LIMA FRANCE GUATEMALA TOGO CAMBODGE HAÏTI NI AVSF Coordination c.paz@avsf.org EQUATEUR et COLOMBIE • QUITO AVSF Coordination SENEGAL c.chauveau@avsf.org VELINGARA / KOLDA m.laforge@avsf.org m.balde@avsf.org • • AVSF Coordination HAÏTI AVSF Coordination TOGO PORT AU PRINCE LOME c.berut@avsf.org ce.bebay@avsf.org • • AVSF Coordination MADAGASCAR AVSF Coordination VIETNAM ANTANANARIVO HANOI s.linguanotto@avsf.org s.lagree@avsf.org
AVSF FRANCE • http://www.avsf.org • courriel : avsf@avsf.org • AVSF Lyon : 58, rue Raulin - 69361 Lyon Cx 07 - France ✆ +33 (0)4 78 69 79 59 - Fax (0)4 78 69 79 56 • AVSF Nogent : 45 bis, avenue de la Belle Gabrielle - 94736 Nogent sur Marne Cx - France ✆ +33 (0)1 43 94 72 01 - Fax (0)1 43 94 72 17