Participez à la ville

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participez à la

ville

dix exemples bruxellois où puiser l’inspiration


vzw Brusselse Raad voor het Leefmilieu fédération des bXllois actifs Place du Samedi 13 (1° étage) – 1000 Bruxelles T 02 217 56 33 • F 02 217 06 11 bral@bralvzw.be • www.bralvzw.be Dépôt légal  : D/1969/2009/04 E.R. Sarah Hollander, Place du Samedi 13 – 1000 Bruxelles Rédaction  : Joost Vandenbroele et Ben Bellekens Merci à toutes les personnes interrogées pour leur participation et le temps qu’elles nous ont accordé. Les coordonnées des participants sont disponibles au Bral. © Sauf mention contraire, toutes les images sont la propriété des comités concernés et/ou du Bral. Mise en page  : Wim Didelez Imprimé avec de l’encre végétale septembre 2009 Avec le soutien de la Politique des Grandes Villes et de la Loterie Nationale


participez à Bruxelles ! Bruxelles bouge sans arrêt. Commerces, bureaux, loisirs, mobilité et logement ne cessent de se disputer l’espace disponible et défendent des intérêts antagonistes : un nouveau projet immobilier dans un espace vert, un nième projet commercial dans un quartier résidentiel, l’aménagement d’un parking… La cohabitation en ville peut, elle aussi, engendrer des conflits et affecter la qualité de vie dans un quartier : rues sales, embarras de circulation, nuisances sonores… En tant qu’habitant, vous pouvez choisir d’assister passivement au développement de la ville ou, au contraire, décider de participer à la ville et d’agir avec vos voisins. Chaque jour, à Bruxelles, des dizaines de comités de quartier et de groupes d’action s’activent pour

un quartier plus agréable à vivre. Ils ont choisi de ne pas baisser les bras, d’aller trouver leurs voisins et de s’organiser pour, ensemble, plaider leur cause auprès des responsables politiques et des fonctionnaires. Cette brochure rassemble dix témoignages concrets de groupes d’habitants. Le combat de chacun d’entre eux contre un problème local, qui touche leur quartier, pourrait inspirer les habitants d’autres parties de la ville. Ils opèrent tous de manière différente : ils forment des groupes de pression, préparent des actions, expriment leur opinion lors des enquêtes publiques, organisent des fêtes de rue… La créativité de la société civile bruxelloise est d’une extrême richesse.

Le but de cette brochure est de vous inspirer, vous les Bruxellois. Sortez de votre coin, tentez quelque chose ! Ce ne sont pas les hommes politiques ou les promoteurs qui font la ville mais bien vous, qui la vivez et la pratiquez au quotidien. Chaque témoignage est illustré par des moyens d’action spécifiques et débouche sur trois conseils pour améliorer notre ville et la rendre plus vivable. Au total, cela donne 30 astuces pour un quartier plus agréable. Nous les avons résumées sous la forme de 7 recommandations incontournables, reprises au dos de cette brochure. Nous vous souhaitons une agréable lecture (qui, nous l’espérons, inspirera de nombreuses actions) ! L’équipe du Bral

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participez

à la ville !

dix exemples bruxellois où puiser l’inspiration


sommaire

dix exemples bruxellois où puiser l’inspiration. ..........................................................................................6

Neerpede Vivra !................................................................................................................................................... 6 Comité Alhambra.................................................................................................................................................. 8 Comité de quartier Centre - Terre Neuve.................................................................................................................... 10 Comité Dupré & Co............................................................................................................................................... 12 Plate-forme Laerbeek aux abois. ............................................................................................................................ 14 Projet Hippodrome............................................................................................................................................... 16 Bruxelles Saleté. ................................................................................................................................................. 18 Save The City Gardens. ........................................................................................................................................ 20 Comité Quartier Midi............................................................................................................................................ 22 Comité de quartier de la rue Saint-Lambert. ............................................................................................................. 24

qui sommes-nous  ? qu’est-ce que le Bral  ? ............................................................................................... 26 sept recommandations ................................................................................................................................ 28

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Anderlecht

Neerpede Vivra !

à la recherche d’un quartier durable

Les défis liés aux projets de nouvelles constructions sont légion : la durabilité (construction passive, quartiers durables), l’aménagement de l’espace public et des espaces verts, la mixité, la proximité des transports en commun, le nombre d’équipements collectifs… Lorsque de nouveaux développements sont en jeu, les investisseurs, mais aussi les autorités, s’intéressent surtout à l’intérêt financier qu’ils représentent. Dans un tel contexte, comment faire valoir ses idées et ses objections ? Quels sont les éléments utiles à faire valoir ? Comment manœuvrer face au monde politique ? En 2005, ils ont pourtant été brutalement confrontés à la réalité urbaine : un projet de construction d’un nouveau quartier résidentiel de quelque 2.000 logements dans les champs qui bordent l’hôpital Erasme a stupéfié les habitants. Bien que le secteur soit enregistré comme zone d’habitat depuis 1992, les riverains ne s’attendaient pas vraiment à un quartier résidentiel monofonctionnel, coupé du reste de la ville. Depuis lors, Steven De Ridder du comité Neerpede Vivra ! suit attentivement le dossier.

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Neerpede Vivra ! est un comité d’habitants un peu particulier parmi ses homologues bruxellois. Ses membres se sont engagés dès le début des années ’80 pour le maintien et la bonne gestion de ‘leur’ coin de verdure, dans le dernier lopin de Pajottenland bruxellois. Leur cadre de vie est exceptionnel et, à première vue, très peu bruxellois. Steven de Ridder sait que ce n’est pas tout à fait vrai.

Il est inimaginable d’implanter des milliers de logements sur un bout de terrain coupé de la ville par une voie de chemin de fer et une autoroute. Des urbanistes m’ont affirmé qu’un tel quartier serait invivable. Ce serait une sorte de village artificiel à la périphérie urbaine, une cité dortoir. Vous ne vous opposez donc pas à un nouveau quartier résidentiel ? Absolument pas. Nous savions depuis plus de dix ans déjà que le terrain se trouvait en zone d’habitat. Mais nous igno-

rions quel type de projet serait développé à cet endroit ; nous ne nous attendions absolument pas à des plans mégalomanes tels que ceux-là. Le comité a toujours été attentif à ne pas verser dans le syndrome de Nimby*. Tout ce que nous demandons, c’est un lotissement bien intégré dans l’environnement, et pas des plans conçus uniquement pour empocher un maximum d’argent. Nous aimerions que, d’une part, ces projets tiennent compte des riverains et que, d’autre part, les futurs habitants se sentent bien dans leur peau. Or, cette

condition ne peut être remplie dans des blocs monolithiques d’appartements, sans crèche ou salle de sport dans le coin. Nous refusions d’être mis dos au mur, dans une attitude d’attente, et nous réclamions un débat. Vous avez tenté de peser sur le dossier en rencontrant les entrepreneurs et les propriétaires ? Dès que le premier entrepreneur a procédé à des sondages de sol, nous avons commencé à prendre contact avec toutes les

parties concernées : le bureau d’architectes, les décideurs politiques, les fonctionnaires des administrations de l’Urbanisme, les associations de défense de l’environnement comme le Bral et IEB (Inter-Environne (Inter-Environnement Bruxelles), et même le promoteur. Dans un premier temps, nous avons tenté de nous informer au mieux. Ensuite, nous nous sommes efforcés de rendre cette information intelligible et de la diffuser de manière compréhensible. Il est plus facile de s’adresser aux responsables politiques avec un bon dossier en main. C’est grâce à ce dossier solide que nous sommes parvenus à convaincre la commune d’attendre un PPAS. Aviez-vous d’autres éléments à soumettre aux responsables politiques ? En tant qu’ingénieur architecte, je trouve très utile de transposer les premiers plans en simulations 3D. Un élément visuel attire davantage l’attention des habitants, des responsables politiques et de la presse.

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MoyeNs d’actioN

Les réunions de votre comité ne doivent pas toujou avoir lieu dans un rs e salle de réunio n renfermée. Par beau temps, elles peuvent tout aussi bien se tenir sur une terrasse, avec un verre, ce qui rend l’atmosphère directement beau coup plus chaleure use.

Une ‘simple’ image en 3 dimensions a fait bouger bien des choses. Sans oublier que vous aviez soigneusement étayé vos positions Absolument. Collecter l’information ne suffit pas. Il faut aussi oser défendre des opinions solides et fondées. Le noyau de notre comité se réunit très souvent pour discuter du dossier. Quels autres moyens d’action avezvous utilisés ? Nous avons rapidement fait appel au Bral et à IEB, non seulement pour soutenir notre dossier, mais aussi pour démentir la perception selon laquelle nous tentions uniquement de défendre notre propre intérêt. Le Bral et IEB ont mis le doigt sur quelques sérieux impairs commis par les autorités dans ce dossier. Par ailleurs, nous tenons l’information à jour sur le site web du comité, où figure également une pétition, qui a déjà récolté plus de 3.200 signatures. Cela permet de faire connaître le problème à des personnes extérieures

comprend Bruxelles. On aussi partie de antes oy rd ve s Ce paysage fait ue nd ithit vue sur ces éte des blocs monol e que ceux qui on îtr ra pa ap ir y vo ure d’ rd e ve vi en tte s ce pa n’aient qu’un peu de ents. Espérons ques de logem soit épargnée !

également. Nous avons aussi collaboré au festival Plein Open Air et visité un quartier durable à Amsterdam. Enfin, nous avons participé à de nombreux débats. Avec quels résultats ? Après avoir exercé un gros travail de lobbying auprès des élus locaux et régionaux et via la presse, nous avons obtenu de la secrétaire d’Etat en charge du Logement le refus de toute demande en l’absence d’une étude d’incidences coordonnée. Nous avons aussi fait en sorte d’attirer continuellement l’attention du monde politique et de la presse sur le dossier. Où avez-vous trouvé l’inspiration nécessaire pour nourrir votre dossier ? Et comment rester politiquement neutre ? Un comité de quartier doit avant tout proposer un message positif, ce qui exige beaucoup d’énergie. S’opposer à quelque chose est plus facile, mais cela coûte du temps et de l’énergie de proposer une alternative. Par exemple, lorsque nous avons été confrontés

au projet d’un nouveau stade de football à Neerpede, nous sommes allés directement à Amsterdam visiter un stade du même genre. Les comparaisons que nous avons pu établir suite à cette visite ont consolidé nos objections. C’est pour cela aussi que nous avons visité d’autres quartiers durables à l’étranger. Par ailleurs, il est essentiel de rester politiquement neutre. Confier des informations à l’opposition, qui s’empresse de les utiliser pour asticoter la majorité, est relativement simple, mais peu rentable. Il est plus intéressant de convaincre les partis de la majorité.

* L’acronyme Nimby provient de l’anglais Not In My Back Yard qui signifie Pas dans mon arrièrecours. Le terme désigne l’attitude des personnes qui désirent utiliser les infrastructures mais pas en subir les nuisances (voir aussi pages 18-19, Save the City Gardens)

site internet

Les membres du comité Neerpede Vivra ! ont réalisé des visualisations 3D des plans qu’ils sont parvenus à dénicher. Ces images éloquentes leur ont permis d’attirer l’attention de presque tous les médias bruxellois. Leur participation à un documentaire pour le festival Plein Open Air n’est pas non plus passée inaperçue. Le film peut être visionné intégralement sur internet. Evitez le

il 1 : imby* en conseem ent N

comport votre problème, élargissant par exemple t ayez conseil 3 : Ess conseil 2 : ge en cherchanns ssa me un ler de véhicu Défendez assidûmen des situatioLancez z ise t enl s vou Ne . itif pos votre point de vue similaires. qui pas dans la critique de auprès des élus locau une pétition x tout et de tout le monde, s et régionaux, mais au touche plu ss i mais cherchez des auprès de l’administ de gens quees ra tio n. alternatives et des contren Efforcez-vous surto les person t ut de exemples. Cela exige du gagner la confiance directemen de temps et de l’énergie, s. l’administration. concernée mais la critique seule est peu rentable.

Comment améliorer Bruxelles

?

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Bruxelles

comité alhambra

privés de sommeil par les nuisances Le Comité Alhambra est né en 1999 d’un ras-le-bol grandissant lié à la situation dans le quartier. Leur lutte dure depuis dix ans déjà, mais les problèmes sont toujours présents. Le comité d’habitants n’est pas en guerre contre les prostituées, mais contre les nuisances engendrées par le racolage de rue. Entretien avec Jan Leerman, responsable du Comité Alhambra. Dans le quartier qui entoure le KVS (le théâtre flamand) à la porte d’Anvers, au cœur de Bruxelles, la prostitution prospère. ll s’agit d’un phénomène complexe, aux multiples facettes. Vivre dans un quartier de prostitué(e)s n’implique pas seulement de supporter le bruit nocturne ou le carrousel des voitures à la recherche d’une fille de joie. Le racolage de rue attire aussi d’autres obscures activités comme le trafic de drogues, les marchands de sommeil, la violence et le racket, les changements d’affectation sans permis… Le quartier Alhambra, longtemps délabré, a fait l’objet de programmes de revitalisation ; des jeunes et des familles avec enfants sont alors venus s’y installer. Comment organisent-ils leur protestation ? Que rapportent les interpellations au conseil communal ? Quelle est l’utilité d’un bon site web ?

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Quel est pour vous le principe de base du bon fonctionnement d’un comité ? La neutralité politique. Tout le monde doit se sentir chez lui dans notre comité. Certains adhérents sont membres d’un parti, mais nos interventions et notre communication sont politiquement neutres et nous nous adressons aux responsables politiques de toutes tendances. Par ailleurs, notre comité est un bon mélange de francophones et de néerlandophones, de jeunes et de familles avec enfants. Notre communication est bilingue. Nous avons un porte-parole dans chaque langue. C’est important pour ne pas être taxé de comité exclusivement francophone ou flamand. Nous travaillons aussi avec des responsables par rue, ce qui nous permet de suivre la situation de près. Vous êtes actifs depuis longtemps. Que faites-vous à part organiser des actions ludiques ou envoyer sans cesse des lettres de mécontentement ? Au début, nous organisions surtout des actions ludiques : distribution de dépliants aux automobilistes ou fêtes de rue ; ces dernières années, nous nous sommes concentrés sur un pur travail de pression auprès des politiciens, que nous har-

celons de courriers, de courriels… Nous ne nous laissons pas abuser par le phénomène de responsabilité partagée auquel nous sommes constamment confrontés, mais nous interpellons vraiment tout le monde. Nous avons constaté que le bourgmestre de la Ville de Bruxelles passait à l’action lorsque nous envoyions un courrier à son président de parti. Nous avons aussi rencontré la présidente nationale du cdH. Tout le monde peut s’inscrire à une ‘lettre au bourgmestre’, publiée chaque mois sur votre site web. Quel est l’objectif de cette action ? Nous adressons chaque mois une lettre ouverte digitale au bourgmestre, dans laquelle nous lui donnons des nouvelles du quartier. Nous lui posons également des questions et lui faisons part de nos préoccupations. De plus, nous envoyons ces lettres à d’autres responsables politiques, ainsi qu’à des journalistes, aux sympathisants, aux habitants etc. Nous conservons toutes ces lettres mensuelles sur notre site interne, qui est facile à consulter.

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MoyeNs d’actioN

Les fêtes de rue permettent de montrer de manière lud ique que votre quartier est aus si un lieu où des gens viv ent. C’est, de surcroît, l’occas ion par excellence d’établ ir un dialogue avec vos voisins .

ne payons que vingt euros par an pour la location d’un URL, c’est-à-dire d’un nom de domaine.

tivités uses ac nombre s sont tout e d e ir e dair e att n de ru effets secon s, ivresse s stitutio La pro s. De plus, le els de voiture se tc. us douteu ables : carro ouble file, e ré nd sauf ag , véhicules e ue publiq

Est-ce difficile de créer et d’alimenter un bon site web ? Nous avons choisi de faire tourner un site web très simple, conçu dans un format frontpage qui nécessite peu de formation. Les lettres d’information digitales sont reprises sur une page web, en format html. Nous les envoyons par courriel, avec un lien vers notre site. L’expérience nous a appris qu’un site web simple fonctionnait mieux qu’un blog, sur lequel les informations sont classées à la verticale. Nous

Vous avez interpellé le conseil communal bruxellois à plusieurs reprises. Est-ce une démarche compliquée ? Non, ce n’est pas terriblement compliqué, mais cela exige tout de même un peu de préparation. Il faut rassembler vingt signa signatures pour pouvoir interpeller le conseil communal en tant qu’habitant ou au nom d’un comité, et introduire une demande préalable. Celle-ci peut être refusée une première fois, mais un second refus doit être bien argumenté. Nous avons aussi demandé à des conseillers communaux d’interpeller pour nous. Il s’agit la plupart du temps de membres de l’opposition, qui sont toujours à l’affût de matière pour attaquer le bourgmestre et le Collège des échevins au sein du conseil communal. Les interpellations permettent aussi d’attirer l’attention des journalistes. La presse s’intéresse souvent à vous. Quel est votre secret ?

C’est certainement dû, en grande partie, au caractère médiagénique de la prostitution, un sujet ‘intéressant’, mais aussi au fait que toute l’information est accessible, de façon claire, sur notre site web. Les journalistes disposent souvent de peu de temps pour approfondir un sujet. Ils trouvent sur notre site un bel aperçu de l’évolution du dossier. Cela leur facilite le travail et fait en sorte qu’ils écrivent plus volontiers quelques lignes à notre sujet. Où en est le dossier aujourd’hui ? Il a fallu huit ans ( !) pour que le bourgmestre daigne réellement nous écouter. Il a annoncé le lancement de ce qu’il appelle une task-force, qui devrait permettre aux responsables politiques de s’attaquer plus efficacement à certains phénomènes. Ce groupe de travail tiendra sûrement compte des problèmes que nous avons pointés ces dernières années. Le fait que le bourgmestre lui-même habite depuis peu dans notre quartier pourrait aussi apporter de l’eau à notre moulin (rires).

site internet

ez 1 : Rtersets. Ne l i e s con nt neu élu,

r un ueme politiq pas trop sutendance, z e e mis rti ou un us à toutes un pa adressez-vo tiques. mais uleurs poli orteles co issez des p cent Chois qui n’exerolitique, parole mandat p merait pas de la vous fer car ce nes portes. certai

Le Comité Alhambra a créé un site web très simple, sur lequel sont postés non seulement les actions du comité mais aussi des petites infos sur le quartier. A l’aide d’un simple appareil photo, des habitants ont filmé des situations dans leurs rues et placé leurs images sur YouTube. Un journal de quartier, téléchargeable sur le site web, paraît trois fois par an. Une publication de ce genre crée automatiquement un sentiment de cohésion. La ‘Lettre mensuelle au bourgmestre’ est aussi un moyen, pour le comité, de suivre la situation de près.

conseil 2 :

Bruxelles est un imbroglio institutionnel au sein duquel il est souvent difficile de démêler qui est responsable de quoi. Ne vous souciez de cela et faites jouer tous les niveaux.

Comment améliorer Bruxelles

ez conseil 3 : Difs fus le

?

l’information dan quartier. Tout commence par là. Mettre les habitants au courant de vos démarches permet d’accroître la participation. Dosez vos forces, par exemple en travaillant avec des ‘responsables de rue’.

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Bruxelles

comité de quartier centre - terre Neuve

bien plus qu’un comité anti-disco

Bruxelles est une ville de sorties, où jeunes et touristes se sentent chez eux. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un festival, un concert ou une activité de quartier ne soit programmé à un endroit ou l’autre. Dans la plupart des rues du centre se trouve une salle de fête ou un restaurant, un salon de thé, une discothèque ou un café, qui ouvre au-delà de 22h. Les gens de sortie apportent de la vie dans la ville, mais ils engendrent aussi inévitablement des nuisances. En tant que riverain, comment s’accommoder du niveau sonore d’un salle de fête ? Comment calculer si les prescriptions légales sont respectées ? Comment se faire aider par un avocat ?

La Région fut charmée, le projet primé, et la Ville de Bruxelles chargée de financer l’exécution des travaux. Ce financement, qui se fit attendre, fut l’occasion d’une première confrontation, plutôt négative, entre le comité de quartier et les autorités communales. D’autres rencontres du même genre allaient suivre, comme l’explique l’un des initiateurs du comité, Jacky Peters.

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Le comité de quartier Terre-Neuve, au centre de Bruxelles, n’a pas été lancé à la légère. Au milieu des années ’90, il a concocté un projet de revalorisation du quartier, pour lequel il a engagé un architecte. Celui-ci a effectué une étude de mobilité et dressé une série de recommandations intéressantes des solutions pour le trafic de contournement, le stationnement sauvage, des trottoirs plus larges, des plantations etc.

Après ce projet de revalorisation, votre quartier a été confronté à un autre problème : l’ouverture d’une discothèque… En effet, la discothèque Who’s Who’s Land a ouvert ses portes en 1996 dans la rue du Poinçon. Dès le premier jour, cette boîte de nuit mal insonorisée a empoisonné tout le quartier. Notre com-

bat contre cette discothèque a absorbé toute l’énergie du comité. Le public qui fréquentait l’endroit était agressif et ne se privait pas d’uriner régulièrement contre les façades et les portes de garages. Le quartier était privé de sommeil, non seulement à cause de la musique et du bruit en rue, mais aussi à cause des vibrations de la techno beat.

Les médias ont largement relayé votre combat. A quels autres moyens avez-vous recouru pour organiser votre mouvement de protestation ? Le noyau dur du comité, composé de six personnes environ, se réunissait déjà régulièrement avant l’ouverture de la discothèque, pour discuter d’autres thèmes. Il est vite apparu que la boîte de nuit enfreignait une quantité de règles légales et que la Ville n’intervenait pas avec la fermeté requise. Ces deux points allaient constituer le coeur de notre lutte. Après que nous nous sommes renseignés, nous avons rapidement décidé d’entreprendre des démarches juridiques. Nous avons, bien entendu, pris cette décision après que nous sommes passés par toute une série d’autres phases. Nous avons étudié en profondeur la demande de permis lors de l’enquête publique et exprimé nos remarques en commission de concertation ; nous avons organisé des campagnes d’affichage, des actions de rue, etc. Nous avons vraiment mené une campagne bien organisée contre le Who’s Who’s Land et notre combat a régulièrement attiré l’attention des médias. Dans quelle mesure est-il important d’utiliser les médias ?

Quelle que soit l’ampleur d’un problème, tant qu’il n’a pas été évoqué par les médias, les politiciens parviennent admirablement à répondre à côté de la question et à fuir leurs responsabilités. Dès qu’ils ont une caméra sous le nez, ils sont capables de fournir des réponses concrètes. C’est pourquoi il faut absolument entretenir de bons contacts avec les journalistes et élaborer une stratégie de communication efficace. Interpeller le conseil communal donne aussi de bons résultats, parce que des journalistes assistent à ces réunions, ce qui donne un retentissement immédiat à votre problème. Lorsque vous organisez une action (de rue), il faut chercher des éléments frappants, susceptibles de figurer sur une belle photo dans le journal. Votre message a ainsi plus de chances d’être retenu. Vous n’étiez pourtant pas opposés à une discothèque ? Pas du tout. Nous considérions seulement qu’ils devaient respecter les règles.

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MoyeNs d’actioN

La commis sion de conc ertation est l’occasi on de vous ex face aux éc hevins com primer pé aux fonction naires com tents et régionaux. munaux et Ces réunio ns sont parf très animée ois s, mais la pl temps cour upart du toises, com me on peut le voir ci-des sous.

Placarder des affiches dans le ntion, non seulement des l’atte rer d’atti et perm quartier mais aussi des passants. ier, quart du habitants

Nous avions déjà eu des problèmes avec une autre discothèque dans le quartier, mais avions toujours pu dialoguer avec le propriétaire de celle-ci. Cela n’a jamais été possible avec le propriétaire du Who’s Who’s Land. Comment avez-vous payé les frais d’avocat ? Il a fallu du temps pour convaincre un avocat de la gravité de la situation. Ensuite, nous avons organisé une collecte dans le quartier. C’est à ce moment-là que nous avons réalisé à quel point de nombreux habitants prenaient le problème de la discothèque au sérieux, car beaucoup de personnes plutôt désargentées ont généreusement puisé dans leur bourse. L’un de mes collègues a pris des mesures de bruit à la demande de notre comité, ce qui nous a épargné des frais importants. Ces mesures étaient d’ailleurs indispensables, puisque le tribunal avait invalidé celles de Bruxelles Environnement (IBGE).

Quel autre mode d’action avez-vous utilisé ? Bien se documenter et établir des réseaux est très important, mais j’ignore si cela peut être considéré comme des moyens d’action. Pour réellement peser sur une décision, il faut défendre un dossier solide. Il importe également d’établir des contacts personnels, non seulement avec les responsables locaux, mais aussi avec les fonctionnaires des administrations communales et régionales (communes, IBGE, Bruxelles Mobilité, …). Chaque petite information supplémentaire peut être utile, car ‘l’information publique’ est très difficile à dénicher. Etablir des réseaux, c’est aussi contacter d’autres groupes d’habitants, notamment ceux qui sont confrontés à des problématiques similaires. Nous avons ainsi organisé, en collaboration avec deux autres comités, une soirée-débat dans un centre communautaire, sur le thème du bruit et de la vie en ville, ce qui nous a permis d’interpeller le bourgmestre de l’époque sur le sujet. Ces ‘petites’ actions ponctuelles rapportent à coup sûr quelque

chose. Lorsque vous vous adressez aux politiciens, il faut rester objectif et aller droit au but. Votre combat se poursuit-il ? Oui, après la fermeture du Who’s Who’s Land, nous avons en vain tenté de convaincre les autorités compétentes de privilégier un projet de logement abordable, qui nous semblait le plus urgent dans notre quartier. Nous avons à nouveau fait appel à des architectes pour élaborer un projet qui tienne la route. Malgré cela, c’est le centre culturel MAGH qui a ouvert ses portes, sans solution pour les nuisances sonores. Les règlements existants sont à nouveau transgressés. Nous continuons à : Usez detion dénoncer publiqueconseilt d’1 in terpella oi votre dr ment cette situation. eil

auprès du cons i-ci est, la communal. Celu , suivi plupart du tempstes, par des journalis ce qui assure undirect à retentissement votre problème.

Les plans qui rendent un projet immobilier compréhensible (comme des simulations 3D) attirent davantage l’attention qu’un texte ennuyeux. Et les médias apprécient une action visuelle. Bien conscients de cela, les habitants du quartier Terre-Neuve ont fait flotter des ballons sur toute la longueur de leur rue.

conseil 2 : Dans la mesure du possible, sollicitez l’aide d’experts (architectes, urbanistes, associations comme le Bral ou Inter Environnement Bruxelles, avocats…). La plupar vous aideront gracieusement, t d’autres vous demanderont un dédommagement. Cherchez alor des façons originales de récolte s r des fonds.

sez conseil 3 : Orgtiqani ues.

des actions média Les médias recherchent des choses qui sortent de l’ordinaire. Plus vous vous distinguez (visuellement, par un message clair…), plus vous avez de chances d’être remarqués.

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Jette

comité dupré & co

du comité de rue au comité de quartier Dupré & Co est le nom du comité de quartier actif derrière la gare de Jette. Rob Gneo est l’une de ses figures de proue. Il a réussi à mobiliser des dizaines de personnes dans ‘sa’ rue Dupré et à mettre sur pied, en un temps record, un groupe actif d’habitants.

Rares sont les rues bruxelloises où l’on ose laisser courir ses enfants sans trop s’inquiéter de leur sécurité : les voitures sont omniprésentes, les trottoirs en mauvais état, les déjections canines représentent de véritables obstacles et les limitations de vitesse ne sont pas d’application partout. En tant qu’habitant, il faut prendre les choses en main si l’on veut voir changer quelque chose. En effet, les responsables politiques n’accordent tout simplement pas la même importance à toutes les rues. Commencez, par exemple, par organiser un barbecue de rue pour rencontrer vos voisins. Comment secouer et sensibiliser votre quartier ? Quel budget cela représente-t-il ?

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Votre comité est relativement jeune. Quelle est son histoire ? Nous existons depuis un an environ. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois à l’occasion de la Fête des Voisins. C’était agréable de simplement s’installer en rue, avec des tables, des chaises et un petit barbecue… l’idée était surtout de faire connaissance. Nous avons donc fait nos premiers pas en tant que comité des fêtes et entrepris de plus en plus de choses par après. Nous avons vite constaté que la plupart des

gens avaient la même perception des rues qui longent l’arrière de la gare. Ils se plaignaient, par exemple, de la vitesse excessive ou de l’état des trottoirs. Nous avons travaillé sur ces éléments, ainsi que sur le dossier du réaménagement de la place Cardinal Mercier, qui nous a suscité pas mal d’inquiétude. Qu’est-ce qui clochait, par rapport à votre quartier, dans ce dossier de réaménagement de la place ? Les plans de réaménagement de la place Cardinal Mercier prévoyaient d’en faire un lieu de rencontre agréable pour tous les habitants de Jette. Mais ils envisageaient de déplacer les emplacements de parkings supprimés sur la place à l’arrière de la gare, c’est-à-dire dans notre rue. De plus, Infrabel, gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire belge, avait l’intention de développer son parking actuel en zone Park & Ride, ce qui aurait entraîné une forte augmentation du trafic dans les rues avoisinantes. Des rumeurs circulaient aussi dans le quartier selon lesquelles Infrabel avait dans ses cartons le projet de construire une station de traction sur un terrain vague situé à côté du parking actuel. Or, une station de ce genre est très bruyante et propage des

ondes électromagnétiques. Et cela en plein milieu d’une zone d’habitation ! En 2008, vous avez lancé une campagne dans le cadre de la Semaine de la Mobilité. Cela vous a-t-il aidé, financièrement y compris, à attirer l’attention sur votre quartier ? Notre principal souhait était de profiler notre rue comme une rue résidentielle. Même s’il s’agit officiellement d’une zone mixte, avec quelques PME, de plus en plus de jeunes familles avec enfants s’installent dans notre rue. La rue est aussi officiellement une zone 30, mais ce n’est presque pas respecté, bien que de nombreux enfants avec familles y habitent (rires). Nous avons inscrit toute la semaine sous le signe des zones 30. Nous avons démarré avec un grand jeu de rue, conçu des panneaux ‘zone 30’ alternatifs, et suspendu une grande banderole sur toute la longueur de la rue. Cette banderole montrait une petite fille du quartier soufflant dans une grande bulle de savon, dans laquelle se reflétait un panneau zone 30. Des affiches déclinant cette image étaient collées à toutes les fenêtres. Des interventions médiagéniques de ce genre sont indispensables pour se faire remarquer. Nous avons clôturé la semaine

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MoyeNs d’actioN

e l’assise d d’élargir le à tous. t n e tt e ib perm re access s de rue et action comité de maniè Les fêtes votre N’oubliez pas les enfa nts. Ce sont ville de de main. Impl iquez-les da les habitants actifs de par des acti la vités ludiqu ns votre action, nota m es comme les peinture ment s de rue.

avec un apéritif de rue et une fanfare de rue. Le subside que nous avons reçu pour la campagne n’a pas couvert tous les frais, mais il était naturellement le bienvenu. Vos actions ont-elles permis d’inscrire vos lignes d’action à l’agenda politique ? Le bourgmestre et quelques échevins sont venus jeter un coup d’œil. Des membres de l’opposition étaient également présents, qui trouvaient notre action sympathique mais refusaient de se prononcer sur le fond de l’affaire ou de promettre quoi que ce soit. Cela a débouché sur quelques interpellations de membres du conseil communal, sans réelles répercussions. Nous avons alors décidé de jouer le grand jeu et lancé une vaste campagne de lobbying, en nous adressant à tous ceux qui étaient concernés par notre rue ou par la future place Cardinal Mercier. Comment êtes-vous parvenus à dénicher les responsables du dossier ?

Nous avons rencontré tous les acteurs concernés – très nombreux, probablement parce qu’il s’agit d’un projet Beliris – lors d’une soirée d’information sur le réaménagement de la place, organisée par la commune de Jette. Le Service public fédéral Mobilité et Transports est le coordinateur du projet. Interviennent ensuite la commune de Jette, Infrabel, le cabinet de la Mobilité et des Travaux publics de la Région bruxelloise, le bureau d’architecture Omgeving… Nous avons récolté beaucoup de cartes de visites au cours de cette soirée ! Quel message avez-vous fait passer à tous ces acteurs ? D’entrée de jeu, nous avons expliqué clairement que nous ne visions pas notre intérêt personnel. Nous avons toujours revendiqué une amélioration de la qualité de vie dans le quartier. Par ailleurs, nous sommes toujours restés extrêmement aimables dans nos contacts avec l’en-

semble des intéressés. Un ton courtois et respectueux ouvre des portes. Nous avons remarqué que notre rue commençait petit à petit à faire parler d’elle. Le bourgmestre a fini par accepter une rencontre, au cours de laquelle nous avons pu exprimer nos préoccupations. Vos griefs contre le projet ont-ils été pris en compte ? Nous guettions avec anxiété le moment où le dossier serait mis à l’enquête publique. A notre grande consternation, le dossier de réaménagement intégrait très peu, à l’origine, les objections que nous avions formulées lors de nos précédents contacts. Le jour de la commission de concertation, à laquelle assistaient toutes les parties, nous nous sommes une fois de plus efforcés d’être convaincants. La commune de Jette avait de bonnes nouvelles pour nous puisqu’ils avaient décidé, en concertation avec Infrabel, de chercher un autre emplacement pour la station de traction. La commune avait aussi décidé de mettre la rue Dupré en sens unique. Nous attendons maintenant les plans définitifs et leur exécution.

Chaque année, des appels à projets sont lancés pour améliorer la qualité de vie en ville. Le Comité Dupré a ainsi répondu à l’appel à projets Ne manquons pas d’air pour nos quartiers !, ce qui lui a permis de financer en partie ses actions. Le comité a conçu une campagne d’affichage particulièrement frappante, sur le thème de la zone 30.

z 1 : Suocyteifs. l i e s conjours constr tou Evitez sser vos conseil 2 d’agreocuteurs, contacts pers : Les onnels l r inte i vous – en rue ou par u q s e c rait de téléphone – sont ferme . beaucoup plus s porte efficaces que l’envoi de courriels ou de lettres.

nforcez conseil 3 : Re le quartier,

votre base dans e en organisant de préférenc es, iqu gén dia mé s des action dans la rue. Cherchez un soutien financier pour vos actions, par exemple en . participant à des campagnes

Comment améliorer Bruxelles

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Jette

Plate-forme Laerbeek aux abois

la nature sous pression En bordure du bois du Laerbeek, au Nord de Bruxelles, se trouvent 130 jardins potagers. Les jardiniers, qui louent leurs parcelles à la VUB (Vrije Universiteit Brussel), sont aujourd’hui menacés par les projets d’agrandissement du club de football local, le Ritterklub. Erik Meerschaut de Natuurpunt et Maarten Roels du groupe de travail Nature Atalanta de la VUB défendent avec ardeur le maintien de ces petits jardins. Ils sont les forces motrices de la plateforme Laerbeek aux abois/ LaarbeekbOOs , qui rassemble une dizaine d’associations.

Les jardins collectifs permettent aux citadins de pratiquer leur passe-temps favori sans disposer pour autant d’un jardin privé. Ils se trouvent en général à proximité de travaux d’infrastructure ou de terrains vagues. Ils appartiennent souvent à l’Etat ou aux institutions publiques, qui les louent pour une somme modique. Ces potagers collectifs sont des espaces verts dans la ville, des îlots de biodiversité qui jouent un rôle social important. Même si Bruxelles jouit du titre de ville ‘relativement verte’ par rapport à d’autres capitales européennes, le combat pour le maintien de la nature en ville se poursuit. Comment mobiliser diverses associations autour de ce thème ? Quel est l’intérêt d’une action rapide autour d’un problème ? Où et comment trouver des alliés ?

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Comment êtes-vous parvenus à former une plate-forme autour d’un problème aussi spécifique ? Erik : Nous n’avions, à vrai dire, pas de réelle stratégie et les choses se sont faites de manière très spontanée. Nous avons très vite compris que d’autres intérêts étaient en jeu, en dehors de la menace qui planait sur les jardins potagers. Le site des jardins collectifs jouxte le bois du Laerbeek, une zone naturelle de grande valeur au Nord de Bruxelles, qui attire de nombreux promeneurs et cyclistes. Le nouveau complexe footballistique, avec ses terrains supplémentaires, sa cantine et ses parkings, exercerait une forte pression sur la zone naturelle. Maarten : Un autre élément à prendre en compte est le projet de macadamiser une ancienne voie romaine qui passe le long des jardins. Cette diversité d’intérêts a contribué à former une large plate-forme. Erik : J’ai aussi un carnet d’adresses bien étoffé, que je tiens scrupuleusement à jour (rires). Quel est l’avantage de travailler avec une plate-forme aussi diversifiée ? Erik : Il est clair que le mérite de la plateforme ne nous revient pas exclusivement.

Je suis moi-même actif au sein de Natuurpunt et je surveille attentivement tout ce qui se passe dans la vallée du Molenbeek, au Nord-Ouest de Bruxelles. Lorsque le premier avis concernant les plans de la VUB est paru, je l’ai immédiatement envoyé à tout mon carnet d’adresses et j’ai rapidement reçu des réactions du Bral et d’autres associations de défense de la nature et de l’environnement, comme la CEBO (Commission de l’environnement de Bruxelles-Ouest). J’ai aussi été contacté par le cercle d’histoire locale Comté de Jette. Maarten : La Fédération de jeunesse pour la Nature et l’Environnement (JNM) entretient un verger à hautes tiges à proximité et le groupe de travail Nature de la VUB, Atalanta, se sentait également concerné. Du rassemblement de tous ces intervenants est née la plate-forme Laerbeek aux abois. Chaque association possède son propre réseau de contacts, ce qui est très utile. A quel moment avez-vous estimé que les associations étaient toutes sur la même longueur d’onde ? Maarten : Nous avons consacré beaucoup de temps à la rédaction d’un texte de présentation de la plate-forme, en

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MoyeNs d’actioN

s ous, dan rendez-v pense. r su s a p le s– formelle qu’on ne reuses ontres in vent plus utiles de nomb u , Les renc s’ so rt t e n v s ou u – so gers un burea e ‘Journée jardin ortance des pota cett l’imp rt e v u Lors de o c s ont dé personne . fs ti c e ll co

Ambiance gara la Fédératio ntie avec les troubado n de urs de l’Environne ment (JNM jeunesse pour la Nat ure et ), toujours pr êts à animer actions en des faveur d’un e bonne ca use.

cherchant une vision qui satisfasse les sensibilités de chacun. C’est devenu un argumentaire écologique, qui n’a pas convaincu d’emblée les jardiniers. Mais l’optique écologique est finalement apparue comme la seule chance sérieuse de sauver leurs jardins. Donner un caractère public à leur combat a aussi permis de s’affranchir des intérêts particuliers. Une fois le texte de la plate-forme rédigé et la première mobilisation organisée, nous sommes rapidement passés à l’attaque. La plate-forme puisait sa force dans le fait que nous nous concentrions sur un problème spécifique, autour d’un message fort et univoque. Quelles actions avez-vous entreprises pour attirer l’attention sur votre cause ? Erik : Nous avons régulièrement organisé des promenades pour élargir la base de notre lutte. C’était une manière très accessible de faire connaître la valeur écologique du lieu. Maarten : Les jardiniers ont aussi organisé un dimanche familial, avec une

soupe de légumes issus des potagers, des troubadours invités par la JNM et des promenades organisées par le Natuurpunt. Par ailleurs, nous avons lancé une pétition, ce qui permet de sensibiliser facilement les gens. Nous avons récolté un peu plus de 2.200 signatures en ligne et quelques 2.000 sur papier.

vous confier. Ces contacts ne se font pas d’un jour à l’autre. Il importe donc de protéger ses sources et de les traiter avec la correction déontologique requise. Dès que vous possédez une information, vous êtes en mesure d’interroger d’autres personnes – ‘j’ai entendu dire que… est-ce exact ?’ – et de mettre vos ‘adversaires’ sous pression.

Votre dossier est bien étoffé. Comment avez-vous obtenu toutes ces informations ? Maarten : La constitution d’un bon dossier est effectivement essentielle. Cela s’avère très laborieux tant que la procédure officielle n’est pas encore lancée, car peu d’informations circulent alors publiquement. Erik possède heureusement un vaste réseau qui mène jusqu’à l’administration de l’IBGE (Bruxelles Environnement), où nous avons pu mettre la main sur une note interne. Erik : Elaborer un bon réseau ne va pas de soi. Cela exige confiance, patience et considération. Vous devez utiliser avec prudence et respect des sources les informations qu’un fonctionnaire accepte de

Vous ne vous êtes pas cantonnés dans Une pétition en ligne est une manière accessible et peu coûteuse de convaincre les gens et de les mettre au courant de le rôle de plaignants, mais vous avez votre lutte. Les dépliants bilingues sont indispensables à aussi conçu un projet alternatif. Bruxelles, tout comme une bonne campagne de presse… Erik : Cela nous a effectivement permis Les membres de la plate-forme Laerbeek aux abois ont de nous profiler comme interlocuteurs et même organisé une opération de nettoyage dans ‘leurs’ d’entamer un dialogue avec la VUB. Nous jardins, et aux alentours de ceux-ci. avons cherché des sites alternatifs qui correspondent aux attentes du Ritterklub,, 1: tez Connaissez bien votre et trouvé le terrain du Heymbosch conseil 3 : Ten nsez iuln problèmglees mo o c ers nd div e. per En e n rou tre au bois de Dieleghem. Nous avons reg tenez de Abord ifférents a ifier contacts avec les fonde bons comités/associations également mis sur pied un projet cti on sous dtez d’ident en naires qui peuvent, autour d’un thème. écologique pour bannir l’usage des et ten es intérêts ge de rien, vous fournirmine l a Cela vous permettra s s s u des to e me eurs pesticides dans les jardins collectifs, et r in for t ma o tio ns V intéressantes. d’agir plus rapidement jeu. era plusi qui Protége nous avons aménagé un sentier didactiz e bie h n c c vo et efficacement. Une s , so u ur e ces. to cibl ase s L’i nf e or ma p tio que pour donner une dimension éducative u n action ponctuelle est vous gro rcera la b de poser des questiopermet o f . très utile, mais doit être n e e ns aux jardins collectifs. Cela vaut la peine de t r pertie lut ne r nt t es au o x v au soigneusement organisée. tres parties. de chercher soi-même des pistes et d’avoir des exigences réalistes

conseil 2 :

Comment améliorer Bruxelles

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Jette / lAeken

Projet Hippodrome

projet de construction en vue ! Stijn Callewaert (comité de quartier Jules Lahaye-Essegem) et Carine Pâques ( Comité de quartier Prudent Bols/JacobsFontaine ) ont lancé un important projet participatif, pour lequel ils ont été rejoints par une poignée d’autres associations. L’élément déclencheur de leur action est un important projet de construction (plus de 400 logements et davantage de places de parking) à proximité de chez eux. Leur démarche a débouché sur une collaboration entre plus de dix associations et des dizaines d’habitants.

De nombreux Bruxellois ne sont informés d’un nouveau projet de construction de grande ampleur dans leur quartier (logements/bureaux/commerces) que par les affiches rouges d’enquête publique. La construction de logements ou de bureaux supplémentaires dans votre quartier a des répercussions directes sur votre vie : plus de voitures, moins de places de parkings, pleine de jeux plus fréquentée, moins de places dans les crèches et les écoles, etc. Nous voyons augmenter la densité de la population bruxelloise. Où et comment cela peut-il se passer au mieux ? Qu’en est-il de la participation des habitants du quartier, en tant que témoins privilégiés ?

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Vous êtes membres de deux comités de quartier différents. Comment vous êtes-vous rencontrés ? Carine : J’ai rencontré Stijn en visitant sa maison lors d’une ‘Journée Portes ouvertes’ à Jette. Nous avons eu l’occasion de discuter de notre implication au sein des comités d’habitants de nos quartiers, qui sont proches de quelques rues. Nous avons réalisé que nous partagions la même conception d’une implication active dans ce qui touche nos quartiers. Lorsque nous avons aperçu les affiches rouges annonçant le projet Hippodrome, à la frontière entre nos deux quartiers, Stijn a repris contact avec moi. Stijn : Nous étions très surpris de l’arrivée d’un projet immobilier d’une telle ampleur et voulions en savoir plus. J’ai contacté le Bral, qui m’a aidé dans ma recherche de partenaires potentiels pour suivre ce dossier, à propos duquel nous avions un tas de questions. J’avais déjà assisté à de nombreuses commissions de concertation en tant qu’habitant actif, mais cela fait toujours plaisir de recevoir du renfort ! Nous avons rédigé une première note de réclamation, que nous avons défendue lors de la commission de concertation. Dans les semaines qui ont suivi, nous avons été rejoints par d’autres associations locales.

Pour quelles raisons vous opposezvous à ce projet ? Des logements et des commerces ne valent-ils pas mieux qu’un chancre urbain ? Stijn : Qu’on ne se méprenne pas : nous ne sommes pas hostiles à tout projet de logement dans notre quartier, mais celui-ci soulevait de nombreuses questions. Nous avons été très contents d’obtenir l’inscription dans le cahier des charges de deux séances d’information à destination des habitants ; cela confirmait le fait qu’il s’agisse bien d’un projet d’envergure, pour lequel l’opinion des habitants n’était pas suffisamment prise en compte. Il est donc tout à fait possible d’influencer les événements à un stade précoce, mais il faut aussi assurer le suivi du dossier. Votre expérience a-t-elle permis de réveiller le quartier ? Stijn : Les quartiers situés à la frontière entre Laeken et Jette sont déjà confrontés à de nombreux problèmes de mobilité. La circulation y est souvent à l’arrêt, même en dehors des heures de pointe. Nous ne pouvons tout de même pas accepter sans réagir 400 nouveaux logements et plus de 500 nouveaux emplacements de parking, qui entraîneront inévitablement une augmentation du trafic et une amplification

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MoyeNs d’actioN Brussel, 2 februari 2009 Aan: Studiebureau Technum t.a.v. Matthias Vansteenwegen Ilgatlaan 23 3500 Hasselt Betreft: project Hippodrome– Steylsstraat/Emile Delvastraat – 1020 Brussel Geachte heer, Ter voorbereiding van een eerste bijeenkomst tussen projectontwikkelaar en buurtbewoners, zoals bepaald in de definitieve versie van het bestek van de effectenstudie (ref. AUT/316963/JD/UGE), sturen we u hierbij alvast een document op met daarin onze voornaamste bezorgdheden over het project Hippodroom. De tekst is opgesteld door een kern van buurtbewoners. Maar wordt breed gesteund door de verschillende belanghebbende buurtcomités en -organisaties. We stellen de tekst voor als een richtinggevende nota waarover bij de eerste samenkomst – hopelijk op korte termijn - gediscussieerd kan worden. Bedankt om ons op de hoogte te houden. Hoogachtend,  Comité Prudent Bols – Jacobs-Fontaine  Comité Jules Lahayestraat  Brusselse Raad voor het Leefmilieu (Bral vzw)

Une promenade dans le quartier permet aux habitants de transmettre leur expérience de celui-ci.

 Maison Médicale Esseghem  Bruxelles Nature-Brussel Natuur asbl, vzw  Buurthuis L’Abordage  Fietsersbond Brussel  Fietsersbond Jette  Inter-Environnement Bruxelles (IEB)

© Technum

ndre un ux compre mplet ent à mie d co ai çu D 3 er s n ap tion t jamais u s et simula facteurs Maquette ion, mais ne donnen as en compte les p t ct afic…). ru en tr n st con s ne pren ement du projet de ion, car il ps, engorg m te s ai v de la situat ables (mau impondér

 CoCoLo du Foyer Jettois (Conseil Consultatif des Locataires) – HAR van de Jetse Haard (Huurdersadviesraad)  asbl PICOL vzw (Leopoldsquare sociale cohesieproject)

des problèmes actuels. Nous voulons absolument faire entendre notre voix. Le quartier souffre aussi de nombreux manques en matière d’équipements. Carine : Nous avons été très heureux lorsque la maison de quartier L’Abordage de Jette, le Conseil Consultatif des Locataires du Foyer Jettois et l’asbl Picol nous ont rejoints, car ils sont très proches de nombreux habitants du quartier. Leur collaboration a permis d’affiner nos réflexions. Plus nombreux sont les participants à une action, plus cela engendre de travail, mais cela permet aussi de préciser ses revendications. Vous avez tenté de ‘traduire’ la voix des habitants en organisant une ‘promenade diagnostic’ dans le quartier ? Stijn : Il est vite apparu qu’une simple soirée d’information ne ferait pas beaucoup avancer les choses. Nous voulions qu’un maximum d’habitants puissent exprimer leur opinion et leurs réflexions sur le projet. L’Abordage a alors suggéré d’organiser une ‘promenade diagnostic’ dans le quartier. Sur notre insistance, le propriétaire du site, les architectes et le bureau d’études qui a élaboré le dossier

ont accepté d’y participer. Le jour même et suite à cette promenade, nous avons reçu le soutien de Bruxelles Ville en Santé, ce qui a constitué une véritable plus-value pour notre action. Comment avez-vous communiqué avec le quartier ? Carine : Le ‘noyau dur’ communiquait par mail et contact direct. Le contact informel et personnel est apparu comme l’unique manière de communiquer avec les riverains, de nombreuses personnes n’ayant pas accès à internet. Les responsables de la maison de quartier ont annoncé la promenade diagnostic à l’aide d’affiches, qui ont été placées dans une série de lieux stratégiques du quartier (pharmacie, boulangerie, maison de quartier…). Nous devions agir très rapidement ; c’est pourquoi nous étions ravis de pouvoir compter sur 40 personnes motivées. Bien que le dossier soit toujours en cours, avez-vous l’impression d’avoir pu influencer la décision ?

Stijn : Deux échevins ont tout de même participé à notre promenade, et une conseillère communale a interpellé le conseil communal de Jette sur la base de nos remarques. Carine : Le processus de décision doit encore passer par de nombreuses étapes. Mais nous pouvons d’ores et déjà considérer comme un succès le fait que nous soyons parvenus à informer rapidement un grand nombre de personnes de ce qui allait se passer près de chez eux. Nous avons attiré l’attention du quartier sur son droit de participation et obtenu des concepteurs du projet qu’ils écoutent les habitants. Pour le suivi, il faudra trouver un équilibre entre l’examen des futurs dossiers techniques et l’expression de l’opinion des habitants. Nous avons aussi organisé quatre ‘moments de rue’, au cours desquels nous avons parlé du projet aux habitants. Nous allons aussi tenter d’attirer l’attention des gens de la Ville de Bruxelles sur l’importance de ce projet et les impliquer dans l’enquête publique.

Une promenade diagnostic dans le quartier – ici avec le soutien de Bruxelles Ville en Santé – vous permet de rassembler les constats positifs et négatifs des riverains sur des post-its. Vous utiliserez cette information lorsque vous vous adresserez aux promoteurs ou aux autorités. Vous pouvez aussi exiger des plans (même provisoires) pour mieux soutenir votre argumentation.

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con

Elarg as seil 1 : ’essayez p s

aptez conseil 3 : Ad ation si

votre communic nécessaire. Tout le monde ne dispose conseil 2 : N’hésitez pas d’une adresse pas à remettre en ca us ou n’utilise il e ma la procédure officiell e, aut pas ant internet. par exemple en exige an utres modes de t D’a une participation plu s communication sont tôt que prévu. Il impo rte sibles : des affiches pos également que l’un d’e nt lée re col s dans des lieux vous suive l’ensemble de atégiques, un coup str la procédure. fil de ciblé ou une conversation Comment améliorer Bruxell en rue.

. N eul, mai s réseau votre t assumer seils n u o o t c e s d ez de s cherchl’aide auprè es n e n d o s t e es per ales, d’autr iations loc n c e (asso lles Ville e Bruxe ). Le partag Santé périences e des ex toujours d donne lles idées. nouve

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lAeken

Bruxelles saleté

réunis par la crasse Bruxelles Saleté/Vies Brussel regroupe des habitants actifs de Laeken, excédés par la saleté de leur environnement. Wim Didelez est le coordinateur et l’un des moteurs de ce groupe.

Sur le site de l’ancien secrétaire d’Etat en charge de la Propreté, on pouvait lire ceci : «Bruxelles doit devenir la ville la plus propre d’Europe». Il suffit de visiter une autre capitale européenne pour constater que Bruxelles a encore beaucoup de chemin à faire dans ce domaine. Le manque de coordination est flagrant entre Bruxelles Propreté au niveau régional et les services communaux de la propreté. Les nobles initiatives d’échevins locaux afin d’endiguer la saleté dans ‘leurs’ rues ont peu de sens si la Région ne remet pas de l’ordre à son niveau. En tant qu’habitant, qu’est-il possible de faire ? Comment mobiliser les gens autour d’un thème aussi ‘rébarbatif’ que la saleté ?

Comment votre association Bruxelles Saleté est-elle née ? Lors des réunions du comité de quartier Marie-Christine, la saleté omniprésente revenait invariablement comme une réalité qui empoisonne la vie des gens. Le comité ne pouvait pas inscrire ce point à l’agenda de chaque réunion. Il a donc décidé de former un groupe de travail qui se consacrerait uniquement à cette problématique. Bruxelles Saleté est né comme un satellite d’un comité de quartier existant. Il a toutefois attiré des personnes qui n’étaient pas (encore) engagées dans le quartier mais se sentaient concernées par cette thématique en particulier. Vous avez alors décidé de conjuguer vos forces. Effectivement. Certaines personnes étaient déjà très actives de manière

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individuelle. L’un d’entre nous publiait systématiquement des photos de dépôts clandestins sur un blog, qu’il envoyait ensuite à la Ville de Bruxelles. Un autre envoyait régulièrement au service concerné des listes de dépôts clandestins. D’autres appelaient continuellement le numéro vert de la Ville de Bruxelles pour signaler la présence de déchets. Toutes ces actions recevaient très peu d’écho de la part des autorités ou des services concernés. Nous avons tenté de conjuguer ces différentes initiatives. Nous avons rapidement réuni une dizaine de membres actifs qui assistaient aux réunions, et créé une association de fait. Nous avons ensuite été rejoints par une dizaine de membres supplémentaires. De nombreuses personnes se sont également jointes à notre action de manière plus virtuelle, via le site web (également utilisé pour interpeller directement les responsables politiques concernés). Les rues sales sont monnaie courante à Bruxelles. En quoi la situation se distinguait-elle dans votre quartier ? La saleté est effectivement un problème auquel nous sommes tous confrontés à Bruxelles : dépôts clandestins, détritus, déjections canines, corbeilles publiques

débordantes… Mais Bruxelles-Ville est un cas à part car la situation y dépasse vraiment les bornes. Les communes voisines de Schaerbeek et de Jette sont beaucoup plus déterminées et efficaces dans leur approche. A Bruxelles-Villes, les quartiers extérieurs au Pentagone reçoivent moins d’attention, bien que la propreté laisse également à désirer dans le centre-ville. Les services administratifs de Bruxelles-Ville fonctionnent comme des entités pesantes, lentes et butées ; les communes de moindre importance semblent plus promptes au changement. Comment avez-vous fait connaître votre combat au quartier et aux responsables politiques ? Nous voulions forcer les politiciens à regarder la réalité en face. Nous avons envoyé une carte postale humoristico-cynique à l’ensemble des élus communaux et régionaux ainsi qu’aux responsables des services concernés, et avons lancé un site web. Nous avons organisé une promenade dans le quartier avec l’échevin de la Propreté de l’époque, un débat entre les échevins et le comité de quartier Marie-Christine et un débat électoral sur le sujet, en collaboration avec le centre communautaire flamand Nekkersdal.

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MoyeNs d’actioN

Une carte posta le humoristique se différencie av d’une simple let ec originalité tre de réclamati cas de vous disti on. Cela vous pe nguer directem rmet en tout en t des dizaines de atterrissent chaq courriers qui ue jour sur le bu reau du bourgm estre.

Sur notre site web figurent des photos de lieux où la situation dépasse l’imaginable, mais aussi des conseils à l’attention des habitants, des propositions à l’adresse des autorités, une rubrique ‘opinions’… Nous avons fait en sorte que le site soit le plus accessible possible : slogans clairs, utilisation de couleurs. Cela peut sembler un peu populiste, mais c’est nécessaire si l’on veut secouer un maximum de gens. Proposez-vous des pistes de solution ? Nous avons rédigé toute une liste de propositions. Suite à des rencontres individuelles avec les échevins, le bourgmestre et le secrétaire d’Etat, certaines choses ont commencé à changer. Nous avons toutefois le sentiment que ce changement est surtout perceptible dans le discours politique. En effet, la politique menée en matière de propreté publique fait l’objet d’une communication plus soutenue ; des ‘comités propreté’ sont mis en place à l’échelon local, pour permettre aux habitants d’exprimer leurs doléances. Dans la pratique, l’espace public est toujours aussi sale et il n’y a aucune trace d’amélioration. L’engagement de balayeurs supplémentai-

une carte lématiques sur les points prob er rmet de qu pe di in us vo ez la uv Ce Vous po er sur une liste. ér n de réels um no én ou les a de y l plutôt que de contrôler s’i et n tio lu vo l’é suivre de près changements.

res n’a pas renforcé l’efficacité. Quelques campagnes de sensibilisation moins soft ont été organisées, mais elles sont malheureusement peu visibles et de trop courte durée. Depuis un an, les contrevenants sont enfin passibles d’amendes administratives mais encore trop peu, semble-t-il, pour inverser la spirale négative dans laquelle nous nous trouvons. Nous avons souvent vanté le dynamisme du service Propreté de la commune de Schaerbeek, qui verbalise systématiquement les personnes qui urinent en rue et les auteurs de dépôts clandestins, organise des patrouilles conjointes avec les services de police, mène une sensibilisation sans relâche et a introduit un système de monitorage, qui lui permet de repérer les lieux problématiques. Etant donné le faible progrès enregistré sur le plan de la propreté dans notre quartier, nous ne pouvons pas vraiment considérer nos actions comme une réussite. Elles le sont par contre du point de vue de la visibilité et de la mobilisation des habitants.

Avant toute chose, il faut veiller à ce que la presse et les médias (locaux) répercutent votre action. Cela permet au jeu démocratique de se poursuivre et d’obtenir des interpellations au Parlement et au conseil communal.

Comment attirer l’attention des responsables politiques sur un problème ?

site internet

Créer un comité enthousiaste n’est pas une mince affaire Il est très difficile de mobiliser des gens à long terme autour d’un thème négatif. On aimerait que le problème disparaisse le plus rapidement possible ou, du moins, que la situation s’améliore. Si ce n’est pas le cas, la motivation s’étiole rapidement. On ne peut pas consacrer indéfiniment son précieux temps libre à un thème comme la saleté. Et cela en opposition avec les démarches plus positives entreprises par le comité de quartier d’où est issu Bruxelles Saleté : l’organisation d’un marché floral, le fleurissement des façades, le traitement de problématiques passagères comme l’aménagement d’une rue…

rchez

Le comité Bruxelles Saleté a cherché et trouvé des manières d’attirer l’attention. La carte postale et la carte interactive en sont deux exemples (voir lien sur cette page). Un site web facile d’accès est aussi un bon moyen. Le comité a, en outre, ‘archivé’ pour la postérité tous les lieux crasseux de Laeken. Des actions médiagéniques de ce style captent rapidement l’attention des médias et, par la même occa occasion, celle des responsables politiques.

Reche caseil 1 : mmuni

conmoyens de c(opar exemple

des riginaux plutôt tion o arte postalen une c e lettre). U conseil 2 : Cher qu’un eb est une des connexions avec chez site w . Un site d’autres communes chose ttractif, auprès de personne , web a ible et sont confrontées aus qui accessue, c’est g n . type de problèmes. Vomême bili e mieux us r o c n po urrez ainsi démontre e vous ne dénoncez pa r que s un cas isolé.

conseil 3 :

Cherchez des manières de mobiliser les gens à long terme. Dès le départ, précisez clairement vos objectifs et vos échéances. Que voulez-vous précisément atteindre ? Quand voulezvous y parvenir ?

Comment améliorer Bruxelles

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schAerBeek

save the city Gardens

pas dans mon jardin ! Gauthier De Crombrugghe est l’initiateur du groupe d’action Save the City Gardens , qui s’oppose surtout à la construction d’une crèche dans un jardin du quartier Plasky à Schaerbeek.

Les jardins de ville représentent un pourcentage important des espaces verts en ville. Ils offrent des espaces de jeu aux enfants, sont garants de la biodiversité, forment des oasis de calme dans l’agitation de la ville et des bassins d’orage naturels qui nous protègent des inondations. Ces jardins de ville sont menacés à Bruxelles. Ils disparaissent au profit de constructions, de terrasses ou de parkings à ciel ouvert. Bien que la législation urbanistique prévoie la protection des intérieurs d’îlots, des dérogations sont facilement octroyées. Est-il facile ou non de constater et de dénoncer ce type d’infractions ? Quand faut-il entreprendre des démarches en justice ?

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Quel était l’objet de votre lutte ? L’asbl Crèches de Schaerbeek projetait de construire sur la parcelle attenante à notre jardin un arrière-bâtiment, qui ferait partie d’une nouvelle crèche communale. J’ai découvert ce projet en stoemelings, sur une affiche rouge dans une rue avoisinante. L’asbl aurait au moins pu en informer les voisins immédiats. Qu’est-ce qui clochait dans ce projet de crèche ? Les plans prévoyaient de construire sur la totalité de la superficie. Les 500 m² de jardin auraient été recouverts par un bâtiment de 400 m², ce qui aurait entraîné la disparition de quantité de verdure et de 13 arbres. Il faut savoir que ce jardin contribue à la qualité de vie de tout un intérieur d’îlot, situé entre

l’avenue Milcamps et l’avenue Eugène Plasky. Si l’on construit à cet endroit, de nombreux habitants auront une vue non plus sur des arbres mais sur des murs. Nous étions également très préoccupés par les risques d’inondation, étant donné le niveau inférieur des maisons du côté de l’avenue Milcamps. Par ailleurs, ce jardin appartient à une grande maison de maître, que le même projet prévoyait de transformer en appartements. Nous ne comprenions pas pourquoi la crèche ne pouvait pas emménager dans la maison de maître. Vous avez alors consulté les plans à la maison communale. Qu’est-ce qui a permis d’influencer l’avis de la commission de concertation ? J’ai demandé à être entendu par la commission de concertation et j’ai exprimé nos objections. La commission était partagée : Bruxelles Environnement (IBGE) et la Commission Royale des Monuments et des Sites étaient défavorables au projet. Le premier en raison d’atteinte à un intérieur d’îlot, la seconde à cause de la transformation d’une maison de maître typiquement schaerbeekoise. La commune de Schaerbeek est malgré tout parvenue à faire passer le projet et

a délivré un permis à la crèche. Ils ont promis d’embellir le bâtiment à l’aide de toitures vertes. Votre combat ne s’est pas arrêté là, puisque vous vous êtes tournés vers le Conseil d’Etat Le Conseil d’Etat est en effet la juridiction qui contrôle si les décisions administratives des autorités n’enfreignent pas la Constitution belge ou d’autres règles supérieures de droit. Nous avons été obligés d’engager un avocat, ce qui nous a coûté 10.000 euros ! Celui-ci estimait à 50% nos chances de succès. C’est que nous avions un argument solide : le président de l’asbl étant également échevin de la commune, nous soupçonnions une confusion d’intérêts ; le juge nous a donné raison sur ce point. L’avis de l’auditeur du Conseil d’Etat évoque une « prise illégale d’intérêts ». Le Conseil d’Etat a suivi le raisonnement selon lequel la commune n’avait pas respecté la procédure ad hoc, qui prévoit en l’occurrence que le permis d’urbanisme soit délivré par le fonctionnaire délégué de la Région bruxelloise et non par la commune. Cela ne vous a pourtant pas permis de l’emporter sur le fond du dossier.

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MoyeNs d’actioN

… ils lancent mê

me leurs enfants

dans la bataille.

Les jardins intérieurs sont des oasis de calme. Certains sont prêts à tout pour préserver cette tranquillité…

Nous avons tout au plus retardé le règlement de cette affaire, bien que nous ayons créé un précédent intéressant. Il arrive souvent que des autorités agissent en tant que juge et partie, portant préjudice à l’intérêt général. Il nous importait également d’obtenir gain de cause sur le plan moral. C’est pourquoi nous avons démarré un lobbying auprès de tous les partis politiques présents dans la commune. L’opposition a réagi rapidement, car elle est toujours à la recherche de munitions pour embêter la majorité. Bien que l’atteinte aux intérieurs d’îlots soit monnaie courante à Bruxelles, votre action ne risque-t-elle pas d’être qualifiée de Nimby ? J’en suis conscient. C’est pourquoi nous devions réussir à convaincre les

habitants et d’autres Schaerbeekois. En tant que directeur artistique, je connais l’importance d’une bonne stratégie de communication pour faire adopter ses idées. Le nom de notre groupe d’action, “Save the City Gardens”, fut rapidement trouvé. Nous avons choisi un nom anglais afin de nous ouvrir à tous les groupes linguistiques, et notamment aux nombreux anglophones qui vivent dans le quartier Plasky. Des tee-shirts, un logo, des ballons, un site web, une page sur Facebook, des dépliants et une pétition ont rapidement suivi. La communication la plus efficace multiplie les procédés. Nous avons par exemple réalisé un petit film sur You Tube, à partir d’émissions diffusées par des télés locales, que nous avons directement posté sur le site web.

Schaerbeek compte de nombreux comités de quartier. Ceux-ci vous ontils soutenus ? Lors d’événements comme la Journée sans voiture et autres fêtes de quartier, nous étions présents pour ébruiter notre affaire. Nous avons effectivement trouvé un soutien auprès du comité de quartier Le Village/Het Dorp, l’un des plus importants comités de quartier de Schaerbeek. * L’acronyme Nimby provient de l’anglais Not In My Back Yard qui signifie Pas dans mon arrièrecours. Le terme désigne l’attitude des personnes qui désirent utiliser les infrastructures mais pas en subir les nuisances (voir aussi pages 6-7, Neerpede Vivra!)

site internet

Le groupe d’action Save The City Gardens a conçu des dépliants polychromes, avec des images d’enfants. Jouer sur la corde sensible est une stratégie éprouvée de certains comités de quartier. Le Dimanche sans Voitures ou d’autres grands événements ludiques sont des occasions idéales pour distribuer votre matériel promotionnel. Si vous soignez suffisamment votre communication, vous êtes sûrs d’intéresser la presse.

achez de

conseusilp1arl: ezS . Epluchez quoi vo us pour cela to ts en m cu o d s le andez légaux. Dem ent m éventuelle avocat. l’aide d’un

conseil 2 : Tenez

compte de l’intérêt général. Ne pensez uniquement à vous- pas même, mais essayez d’évaluer les retombéaussi es pour les autres.

conseil 3 :

Soignez votre communication, en variant les procédés : site web, Facebook, You Tube, dépliants, lobbying, tee-shirts, ballons, pétition,…

Comment améliorer Bruxelles

?

dix exemples bruxellois où puiser l’inspiration | participez à la ville | p.21


sAint-Gilles

comité Quartier Midi

une spéculation inhumaine Ces dix dernières années, les autorités communales et régionales ont, sous le dénominateur de ‘rénovation urbaine’, causé un véritable ravage dans le quartier du Midi, qui est d’ailleurs cité comme mauvais exemple au-delà des frontières bruxelloises. L’activiste, réalisateur et journaliste Gwenaël Brees, ancien habitant du quartier, s’est battu contre les plans inhumains d’expropriation, l’absence de vision et de projets, la piètre communication, les petits jeux de pouvoir politiques, la spéculation et le démantèlement scandaleux du quartier.

Partout dans le monde, les quartiers avoisinant les grandes gares internationales subissent de profondes transformations. Le quartier qui borde la gare du Midi à Saint-Gilles, à la frontière avec Anderlecht, n’échappe pas à cette règle. Lorsque, en 1989, une décision politique a tranché la question d’un terminal TGV à la gare du Midi, les promoteurs se sont jetés comme des vautours affamés sur les terrains qui entourent la gare. Leur seul objectif était de développer un maximum de mètres carrés de bureaux. Comment s’opposer, en tant que riverain, à la toute-puissance du secteur immobilier ? Comment amener à collaborer des personnes issues d’un milieu totalement différent ?

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En 2008, réalisait le film ‘Dans dix jours ou dans dix ans’. En 2009, il publiait le livre ‘Bruxelles Midi – L’urbanisme du sacrifice et des bouts de ficelle’. Cette interview ne revient pas sur le combat contre les expropriations au début des années ’90, mais aborde l’après 2005 et la lutte pour obtenir un meilleur traitement des habitants expropriés.

Comment le comité est-il né ? Un immense sentiment de frustration régnait chez les propriétaires touchés par l’expropriation. Ceux-ci ont été avertis par simple courrier qu’ils seraient expulsés de leur maison, certains dans les années ’90 et d’autres en 2005. Il s’agit de personnes appartenant à la classe sociale la plus défavorisée, qui disposent souvent de peu de moyens, et sont encore moins informés de leurs droits civiques ou de la législation. A quels problèmes logistiques avez-vous avez été confrontés ? Le Comité Quartier Midi diffère probablement un peu d’autres comités en ce que nous sommes liés par un problème tout à fait exceptionnel. Au départ, il s’est avéré très difficile de rassembler tout le monde autour de la table, malgré la problématique commune de l’expropriation et du démantèlement. Il n’y avait plus beaucoup de contact social entre les gens, même s’ils étaient tous en définitive des voisins, depuis que le quartier

avait entamé sa méta-morphose, au début des années ’90. Il existait peu de contact entre les occupants des quatre blocs d’habitations (les ‘îlots’) visés par l’expropriation. C’était dû, entre autres, à leurs origines totalement différentes. J’ai glissé des invitations dans toutes les boîtes aux lettres. Des gens venus de partout ont assisté à la première réunion. La plupart étaient émotionnellement très choqués. Certains n’étaient tout simplement pas en mesure de fournir l’énergie et le courage nécessaires pour rejoindre un comité. Il n’était donc pas évident de maintenir la cohésion du groupe ? Il est vite apparu que les promoteurs, mais aussi la commune et la région, tentaient de semer la division. Jouer sur les différences est une stratégie éprouvée pour neutraliser toute contestation. Il est plus facile de promettre quelque chose ou de répondre à une seule personne que de convaincre un groupe tout entier. L’existence du comité était essentielle pour souligner notre solidarité.

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MoyeNs d’actioN

nt, à la u’habita en tant q immobilier, r, se o p p ath ? S’o t des géants de l’ ien e ntre Goli s luttes b David co nce du politique et d’énergie. Le véler des ps issa e ré toute-pu beaucoup de tem ettent souvent d anisme. exige ère d’urb ts perm n ti a a it m b a n e ’h s d s se e u é le is u n orga s fraud pratique

Celle-ci a été confrontée à un problème spécifique, à savoir que les gens ont déménagé et ne se sont plus sentis concernés par le quartier, ou qu’ils ont voulu enterrer au plus vite ce chapitre de leur vie. Comment obtenir qu’un problème soit inscrit à l’agenda politique ? Quelles difficultés cela pose-t-il ? Il faut parvenir à influencer l’agenda des politiciens, ce que nous avons d’abord tenté de faire à l’aide de courriers, cosignés par des associations comme le Bral, l’Arau (Ateliers de recherche et d’action urbaine) et Inter-Environnement Bruxelles (IEB). Nous avons ensuite utilisé les médias, ce qui est toujours utile pour exercer une pression sur les responsables politiques. Ensuite, nous avons personnellement informé des dizaines d’élus, en veillant à ne pas nous limiter à ceux de l’opposition. En effet, il est beaucoup plus constructif – mais cela prend aussi plus de temps – de rallier à sa cause des membres de formations politiques au pouvoir. Nous avons également organisé plusieurs promena-

des dans le quartier, ainsi que des fêtes (comme la ‘Semaine du Quartier Midi’), pour donner plus de retentissement à nos problèmes. Quel fut l’aboutissement de tous ces efforts ? Nous avons appris qu’il était impossible d’avoir un dialogue sérieux avec les responsables politiques, ce qui nous a amenés à radicaliser notre action. Nous avons saisi des avocats de l’affaire et avons élargi notre communication (affiches, site web etc.). Nous voulions non seulement convaincre l’opinion publique, mais également obtenir gain de cause auprès des tribunaux. C’était la dernière possibilité qui nous restait. Elle a représenté un combat intense et a nécessité, à nouveau, une belle somme d’énergie. Quels sont les résultats positifs de votre combat ? Selon moi, l’un des acquis les plus positifs est le fait que de nombreuses personnes se sont senties moins seules. Nous avons

réussi à créer un sentiment de solidarité. Plus spécifiquement, nous avons obtenu des prix plus justes pour l’expropriation et que davantage de locataires soient relogés. Nous avons remporté une victoire importante en 2007, lorsque le juge de paix a condamné la Région pour atteinte aux Droits de l’Homme, pour avoir laissé traîner trop longtemps la procédure d’expropriation. Quels autres moyens de lutte avez-vous utilisés ? La diffusion de l’information est primordiale. Lorsque vous tenez vraiment à révéler ou à dénoncer quelque chose, vous devez apprendre à bien ‘vendre’ votre information, et cela non seulement à travers un site web, mais aussi en entretenant des contacts personnels avec des journalistes. Un journaliste ne demande pas mieux que vous lui mâchiez le travail.

site internet

La saga du Quartier Midi dure depuis des décennies. Les moyens d’action utilisés sont innombrables. Voici une scène connue du film de Gwenaël, et une photo d’une action ludique organisée dans le quartier du Midi contre le Plan de Développement International (PDI) de la Région bruxelloise, vivement contesté. Des années durant, les affiches ont témoigné de la contestation contre les plans d’expropriation dans le quartier.

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Maintenez 3 : la c conseil 2 : Dosez vos Voohésion du groupe. us êtes p forces. Une véritable vulnérable lus d’habitants exige be lutte en de temps et d’énerg aucoup tant qu’individu ie. q Ne u’en tant vous précipitez pas groupe. Utique des initiatives qui ferdans les différenliser en définitive, peu av ont, pour étouff ces les choses. Affûtez voancer e tre c ontestation r la argumentaire et me nez des stratégie é est une actions ciblées. prouvée.

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W oluWe -s Aint -l AmBert

comité de quartier de la rue saint-

la voix de la rue Le comité de quartier de la rue Saint-Lambert , qui couvre le périmètre allant de la place Saint-Lambert au Woluwe Shopping, milite depuis des années pour un quartier agréable à vivre, où la sécurité routière soit garantie. Geert van Waeg, président du comité, vit dans la maison de ses arrière-grands-parents, construite à une époque où il n’était pas encore question d’énormes centres commerciaux et où cette partie de Bruxelles était encore campagnarde. Geert est un témoin privilégié de l’évolution du quartier.

Les centres commerciaux sont un sujet brûlant à Bruxelles et en périphérie flamande. Trois projets sont en chantier actuellement : le premier au Pont Van Praet, le deuxième sur un terrain vague à Machelen, à la frontière de Bruxelles, et le troisième sur le plateau du Heysel. La concurrence est terriblement forte. Les centres commerciaux bruxellois existants, comme le Woluwe Shopping à Woluwe-Saint-Lambert, fourbissent leurs armes dans cette impitoyable ‘chasse au consommateur’ et élargissent leurs activités. Ce n’est pas une sinécure, surtout pour le 3 , qui se trouve à proximité d’un quartier résidentiel et où les projets d’élargissement de la surface commerciale contreviennent aux capacités du quartier. Quel est l’intérêt de faire entendre sa voix durant une enquête publique et/ou une commission de concertation ? Comment bâtir une relation de confiance avec la ‘partie adverse’ ?

site internet Site web de Woluwe-Inter-Quartiers, qui rassemble les comités de quartier de Woluwe-Saint-Lambert

p.24

Vous suivez depuis des années le dossier du Woluwe Shopping. Quels en sont les derniers rebondissements ? Le promoteur du projet, Fortis Real Estate, a introduit une demande de permis pour agrandir le Shopping de 10.000 m² de surface de plancher et de 200 places de stationnement supplémentaires. Notre comité a étudié cette demande en profondeur et identifié une série de manquements graves. L’élargissement prévu plongerait le quartier dans un chaos routier et porterait gravement

atteinte à la qualité de vie des 700 familles qui vivent dans les environs. Vous êtes restés, d’une manière ou d’une autre, étroitement impliqués dans chaque développement du dossier. Ce n’est pas la première fois que le Shopping envisage une extension. Lors de la précédente opération de rénovation/agrandissement, nous avions déjà activement participé à la concertation, fait connaître nos revendications et proposé des alternatives. Entre-temps, les administrateurs ont appris à nous connaître, ce pourquoi ils nous ont soumis les plans au préalable. Ils savent qu’ils peuvent attendre de notre part non seulement une analyse critique, mais aussi des alternatives positives. Ils savent aussi que nous ne renonçons pas facilement, quitte à entreprendre des démarches judiciaires, si nécessaire. Quels sont vos rapports avec les promoteurs de Fortis Real Estate ? Nous sommes très francs les uns envers les autres et n’avons jamais joué de petits jeux. Ce sont des gens qui veulent réaliser un projet et entendent le faire au mieux pour les investisseurs. La discussion s’avère moins difficile que prévu. Ils ont eux aussi tout intérêt à entretenir de bon-

nes relations de voisinage. C’est pourquoi nous avons toujours négocié dans une perspective où tout le monde a quelque chose à gagner. Nous voulons parvenir à la meilleure solution pour chacun. C’est la stratégie qui a le plus de chances d’aboutir, sans devoir pour autant accepter des concessions. Nous n’avons jamais remis en cause le droit d’existence du Woluwe Shopping. Nous ne nous ingérons pas dans leur modèle d’entreprise, sauf lorsque celui-ci a des effets négatifs sur le quartier. Nous habitons en ville, relativement proches les uns des autres, ce qui nous oblige à tenir compte les uns des autres. Nous ne voulons pas leur rendre la vie impossible et espérons qu’ils en feront de même pour nous. L’enquête publique est pratiquement la seule possibilité pour les habitants de faire entendre leur voix. Comment avez-vous préparé celle-ci ? Il faut avant tout étudier le dossier à fond et utiliser tous vos contacts pour recueillir un maximum de détails. Il ne faut pas se laisser abuser par des descriptions vagues ou des promesses bien intentionnées, mais se concentrer sur les faits, et étudier les choses plus en détail en interne. La

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MoyeNs d’actioN

Lambert

Région de Bruxelles-Capitale Commune de WOLUWE-SAINT-LAMBERT

Geme

AVIS D'ENQUETE PUBLIQUE

DEMANDE DE PERMIS MIXTE D'URBANISME ET D’ENVIRONNEMENT

Il faut se détendre de temps en temps. En sortant quelques chaises ou bancs dans la rue, vous partici pez déjà à un quartier plus agréable. Votre commune ou la Région lancent régulièrement des appels à projets qui peuvent vous donner un petit coup de pouce financi er.

commune et le Woluwe Shopping nous ont transmis assez facilement les informations nécessaires. Par contre, il n’est pas toujours possible, pratiquement, d’obtenir les plans de l’architecte. C’est pourquoi je conseille d’emporter un petit appareil photo lorsque l’on se rend au service de l’urbanisme pour consulter un dossier. De nos jours, même un simple appareil digital permet de prendre des photos nettes et des gros plans, et cela sans le moindre frais. Le comité de quartier rassemble des gens aux intérêts et aux capacités variés, ce qui s’avère très utile. Certains ont ainsi étudié les plans tandis que d’autres ont retroussé leurs manches pour sensibiliser le quartier et, par exemple, récolter des signatures.

nous a aussi aidés au moment d’exposer nos objections devant la commission de concertation. Ce sont ces éléments-là que l’on retient le plus facilement.

Fortis Real Estate prépare une nouvelle demande, qui intégrerait l’ensemble de nos remarques et objections. Nous attendons ce projet…

Avez-vous fait impression sur la commission de concertation ? Certainement. En présentant les choses de manière calme, pragmatique et positive. Il faut éviter de verser dans le discours émotionnel ou dans des insinuations non fondées. Il vaut mieux s’en tenir aux faits et rester objectif. Evitez de donner votre avis personnel sur chaque point et posez des revendications raisonnables. Utilisez des arguments juridiques si vous en avez, pour renforcer votre position.

Vous avez aussi rédigé une réclamation écrite. Comment avez-vous procédé ? Il s’agissait d’un dossier imposant, impliquant de nombreux aspects. Lorsqu’on rassemble toutes les objections dans une lettre, le résultat est chaotique. Nous avons donc décidé de structurer nos réflexions et de les diviser en six réclamations écrites. Chacune d’entre elles fait également l’objet d’une petite synthèse. Cela les rend plus maniables pour les membres de la commission de concertation, qui n’ont pas toujours le temps d’étudier toutes les réclamations en détail. La rédaction de ces synthèses

Avez-vous obtenu gain de cause ? Certainement. Nous avions surtout une argumentation solidement construite, ainsi que des remarques concrètes concernant la mobilité, la sécurité piétonne, les nuisances et la gestion de l’eau. Mais nous avions aussi un solide argument juridique puisqu’une étude attentive nous avait révélé que la demande était incompatible avec le Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS). La commune n’en revenait pas, car elle avait elle-même passé le PRAS en revue ! La commune, puis la Région, ont refusé le permis. A notre connaissance,

Comment se passe la communication à l’intérieur du comité et avec l’extérieur ? Au sein du comité, nous partons du principe que chacun parle sa langue. Lors de la réunion de concertation, j’ai donc fait mon intervention en néerlandais. La plupart des personnes présentes étaient francophones, mais il ne faut toutefois pas sous-estimer leur bonne volonté et leur connaissance passive du néerlandais. C’est peut-être également lié au fait que vous ameniez ou non des éléments de qualité. Si vous dites des choses sensées, ils sont déjà plus motivés pour vous comprendre. Avez-vous aussi cherché des alliés ? Tout à fait. Nous avons été soutenus en cours de route par le Bral, Inter-Environnement Bruxelles (IEB) et Wolu-InterQuartiers (WIQ), qui rassemble tous les comités de quartier de notre commune de Woluwe-Saint-Lambert. Ils ont apporté certains arguments dans une perspective régionale ou tracé des parallèles avec d’autres dossiers à Bruxelles, ce qui nous a certainement aidés. Ils ont donné un poids supplémentaire à notre cause.

Het volgende pro Adres van het goe Identiteit van de a

Nature de l’activité principale : commerce.

Motifs principaux de l'enquête : En matière d’urbanisme : - Projet soumis à étude d'incidences en application de l'article 128 du code bruxellois de l'aménagement du territoire (COBAT) : annexe A, point 18 : garages, emplacements couverts où sont garés des véhicules à moteur (parcs de stationnement couverts, salle d'exposition, etc.) comptant plus de 200 emplacements pour véhicule à moteur; point 19 : toute modification ou extension des projets visés à l'annexe A qui répond en elle-même aux seuils éventuels qui y sont énoncés. - Plan Régional d’Affectation du Sol - Prescription 0.9 (immeuble existant dont la destination indiquée dans les permis de bâtir ou d'urbanisme qui les concernent ou, à défaut d'un tel permis, dont l'utilisation licite ne correspond pas aux prescriptions du plan peuvent faire l'objet de travaux de transformation, de rénovation lourde ou de démolition-reconstruction). - Modifications des caractéristiques urbanistiques de l'îlot. En matière de Permis d’environnement : Rubriques: 40.B : 2 chaudières de 1200 kW 48.A : 2 compacteurs de déchets de 7 kW 55.A : 1 groupe électrogène de secours de 200 kVA 104.A : 1 moteur du groupe de secours de 200 kW 132.B : 3 groupes de froid de 180 kW 148.B : 2 transformateurs de 800 kVA 153.A : 5 ventilateurs : 2 x 40000m³/h ; 1 x 32000 m³/h; 2 x 90000 m³/h 224 : parking couvert de 383 emplacements (suppression de 137 emplacements à l'air libre. Au total, 383-137=246 emplacements supplémentaires par rapport à la situation existante)

Aard van de hoofd De aanvraag is ge culturele, historisc langsheen structu Bestemmingsplan Hoofdredenen va Voor stedenbouw - Dossier onderwo 128 van het bruss punt 18 : garages geparkeerd , over aanhangwagens t bjilage bedoelde p drempels die erin - Toepassing van Gewestelijk Beste verbouwingswerk worden uitgevoer vermeld in de bou heeft of, bij ontste gebruik niet overe - Wijziging van de Voor de milieuve Rubrieken : 40.B : 2 verwarmi 48.A : 2 verkleine 55.A : 1 elektricite 104.A : 1 motor m 132.B : 3 verkoeli 148.A : 2 statisch 153.A : 5 ventilato 224 : overdekte p buitenparkeerplaa parkeerplaatsen z

L'enquête publique se déroule du 30/11/2008 au 29/12/2008.

Het openbaar on

Périmètre et zone : La demande est située en zone de forte mixité et zone d'intérêt culturel, historique, esthétique ou d'embellissement + espace structurant + galeries commerçantes du Plan Régional d’Affectation du Sol (P.R.A.S.) approuvé le 03/05/2001.

tes en sorte conseil 1 : Faities trouvent que toutes les par leur avantage. Parlez avec tous les intervenants et réfléchissez de manière positive. Construisez une relation de confiance. Développez une alternative qui corresponde mieux, selon vous, à la réalité.

AANVRAAG

Le projet suivant est soumis à l'enquête publique : Adresse du bien : Rue Saint-Lambert 200

Identité du demandeur : L'INVESTISSEMENT FONCIER WOLUWE SHOPPING CENTER - Messieurs GODTS et DETROIJ – Boulevard Saint-Lazare, 4-10 à 1210 Saint-Josse-Ten-Noode Objet de la demande : Transformation et agrandissement du « Woluwe Shopping Center » par la construction d’un Deck Parking et de bâtiments commerciaux.

Surveillez les affiches rouges (‘Avis d’enquêtes publiques’) dans votre quartier. Elles annoncent des projets urbanistiques qui pourraient transformer votre quartier de manière irréversible. Les dossiers soumis à enquête publique sont souvent volumineux et leur format ne permet pas d’en réaliser facilement des copies. Un simple appareil photo digital vous permet, en un rien de temps, de prendre des copies gratuites des plans.

BERICHT

La réunion de la commission de concertation est fixée au 13/01/2009 dans la salle du Collège de la maison communale, à une heure qui reste encore à déterminer. Pendant toute la durée de l'enquête publique, le dossier complet de demande peut être consulté à l'administration communale, service de l'urbanisme, Tomberg 123 (1er étage) : - le lundi, mercredi et vendredi : le matin entre 9 et 12 heures - le jeudi de 17h30 à 20 heures. Des explications techniques concernant le dossier peuvent être obtenues le mercredi matin entre 9 et 12 heures ou sur rendez-vous pris par téléphone au n° 761.28.14. Les observations et réclamations au sujet du dossier peuvent être adressées : - par écrit au Collège des Bourgmestre et Echevins, avenue Paul Hymans 2, 1200 Bruxelles, au plus tard le 29/12/2008. - au besoin oralement, pendant l'enquête publique, auprès de l'agent désigné à cet effet, le mercredi matin, entre 9 et 12 heures. Pendant la durée de l'enquête publique, toute personne peut demander par écrit au collège des Bourgmestre et Echevins à être entendue par la commission de concertation. A Woluwe-Saint-Lambert, le 28/11/2008. Le Secrétaire Communal,

Par le Collège,

Jacques VLASSCHAERT

Voorwerp van de

De vergadering va Collegezaal van h Tijdens de hele du van de aanvraag (1ste verdiep) wor - op maandag, wo - op donderdag va

Technische uitleg morgens tussen 9 02/761.28.14. De opmerkingen e - schriftelijk tot he Hymanslaan 2, 1 - mondeling tijden beambte, op wo Tijdens het openb van Burgemeeste te worden. Te Sint-Lambrech

Le Bourgmestre,

De Gemeentesec

Olivier MAINGAIN

Jacques VLASSC

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cadre de l’enq de et de la commission z ste re , concertation teneztoujours objectif et conseil 2 : Un ts. fai x Persévérez. Ne vous vous en au l plaidoyer émotionne les contentez pas de r ce an av s rédiger des lettres de ne fera pa ucturer réclamation ! Vérifiez choses. Veillez à strposé et ex tre vo nt claireme si vos lettres sont dans à résumer les chosese. bien arrivées chez ibl ss po du la mesure leurs destinataires.

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dix exemples bruxellois où puiser l’inspiration| participez à la ville | p.25


qui sommes-nous ? Bral asbl – en toutes lettres le Brusselse Raad voor het Leefmilieu – est une fédération indépendante, Le

bruxelloise néerlandophone, de groupes d’habitants, de comités et de Bruxellois qui partagent le même engagement. Ensemble, nous nous investissons en faveur d’une Région durable, une ville où chacun puisse se déplacer, se loger, travailler et séjourner de manière agréable, abordable et respectueuse de l’environnement. Dans ce but, nous rassemblons l’information, nous sensibilisons les Bruxellois et les autorités et soutenons les actions des associations et groupes d’habitants.

qu’est-ce que le Bral ? notre soutien aux groupes locaux • collecter l’information et faire en sorte que les plans souvent compliqués, les termes techniques, la complexité de la législation et les développements politiques soient plus accessibles, compréhensibles et maniables • aider à définir une stratégie à partir de notre propre vision et expérience, notamment au niveau du suivi des enquêtes publiques • assurer publicité, forme et reconnaissance aux prises de position en faveur d’une Bruxelles plus vivable

comment ce soutien se concrétise-t-il ? Nous participons à des réunions d’habitants, à des actions médiatiques, à des débats, à des journées d’étude, aux procédures officielles de concertation et aux organes consultatifs. Par ailleurs, le Bral exerce un lobbying pour exprimer les remarques et idées émises par sa base et faire entendre une voix critique auprès des autorités et de l’opinion publique. Enfin, notre périodique d’information ALERT, et notre site web www.bralvzw.be informent nos membres et toute personne intéressée. federatie voor actieve bXlaars

de lijn van bral federa

ve r actie tie voo

bXlaar

s federatie

rs eve bXlaa voor acti

woningtekort ? bouw kantoren

Van de Staten-Generaal onthouden we vooral de cityboom en de ‘state of urgency’ waarin we ons bevinden om daar een duurzaam antwoord op te vinden. 170 000 man extra tegen 2020. Waar gaan die wonen? De vorige regering heeft met veel krabben en wroers Xlaa ten slechts een fractie van de ve b ctie or a geplande 5000 woningen in de e vo rati steigers gekregen. fede in Brussel Statenwe de van kiezen Ondertussen klaagt het platparleOp het slotdebat Binnenkort PicBrussel deed gewestelijk form Vide Verdoemme!! aan dat Generaal van een nieuw nieuwe Vlaamse e suggestie: een zo’n 18% van ons kantoorpark Een qué een interessantresident van ment en ommissie. (of 2 miljoen m² !) leeg staat, geef de minister-p een louter gemeenschapscdat de volgende Gewest vaak jarenlang. En lees je in deze het Brussels sleutelmoment in deze stad rol, zonder extra leven Alert dat er nog plannen zijn Er wachten gigantische uitdagingen op de coördinerende ideale vijf jaar het volgende regering. Brussel eindelijk autoluw . En ook het voor nieuwe kantoorgebouwen bevoegdheden. zal bepalen deze Alert terug te maken, is voor ons één van de allerbelangrijkste. een ministerin in de Europawijk of op één van Prima idee: in moment om voorbije vijf jaar. de touwtjes de met onze schaarse grondreserves als president die blikken op was gestart en ervoor zorgt Thurn & Taxis. op Deze regering We kregen al handen neemt Kantoren die ministers overheden zitten ambitie. Vlaamse verschillende is er eenheeft. Die en stad de niemand e echt nodig dat heel wat Daardoor Brusselse e klaring uitvoeren. van een autoluw om Deanna Pesik De verschillend verschillende richtingen. wellicht © Eric & geen de beleidsver nieuwe bedrijven totaal visioenen 2 dienen De formateur die de nieuwe Brusselse gewestregering roltrappen inshoppingjungle in de maak. er die zelf niet eindelijk per mag samen stellen, zullen aantrekken maar veeleer Een spelverdel waar straten alleen om voertuiBrusselse krijgt van Bral een cadeautje : ons memorandum ijven niet in een concurniet met veertien originele een verschuiving op gang zulwil scoren en te leven en gingen ook schr fotomontages en veel frisse ideeën. Daarmee komt met z’n laten. We zeker wonen tonen we hoe Brussel tegen Brussel len brengen naar nieuwe polen rentiestrijd terecht transversale eindelijk gen door te 2014 een ecopolis en een emancipatiestad kan worden, l vanregering een stad die r: deze meest s van met een geïntegreerd, terwijl bureaus in minder hippe maar collega’s. De de legislatuu lusiebotst dromen van n-Generaa zouhaar grondopState participatief tonen, den van en, en terug ld conc creatief visie bestuur. eling bevoegdhe De aat enond. Dears, spoorweg Bral bliktruggengr geste wijken mogen verkommeren. dossiers en de ontwikk en krachtig twikkelazijn voor zou of gewoonici. naar de ministerdoordacht is afgerandere ene op projecton polit ormagenda Wij hopen dat de volgende zo lazen den dan wel reserves en die ook nog met een regering, gaan. We denvergeet ze hetdanplatf selaars uit te voeren. burgemeesters. En ing en regering wakker blijft en zal president moeten e, duurzame aanpakt. Deze emancipatiestad de Bruskoord ministers uitaan om in het noorhet regeerak regeringsverklar sociale stijging. Goed onderwijs, betaalop andere zin s? ingrijpen tegen de tijd karakter, ken aan participati we in de in de markt en véél van maakt belangrijke De term ‘emancipatiestad’ zal je niet gauw bare chten, zou herverdeling voeren een race Een recente studie Een succe huisvesting, jobs en herverdeling zijn misschien , meer huisvesting afdwingen. ontwikkeling, in de persberi visie tonen. tegenkomen in artikels van milieuorgani- cruciaal. en Vlaams Gewest Gewest en te bouwen. waren en kken tussen al Brussels raat centrum den Er is werk Het aan de winkel, want ook En instrumenten zal creëren om ruggeng bevoegdhe rs betro een een shopping saties. Toch wil Bral dit woord graag in de terwijl de soep meestal Ja, want Brusselaa structureel overleg m: we vandaag al met hoge werkloosden van Brusseldie plannen. Helaas wordt lege enorverhij wordt gemeentes, En reagerenom te bouwen tot regeringsverklaring zien opduiken. Gewoon heid ten Zekantoren k zou Gewesten... gegeten als s hebniet àlle ilisat ie was zitten, te weinig scholen en een dijk in de brief. eindelij brandhout van rs werk en woningen. niet zo heet met de andere van sbeleid mob de Vlaamse omdat het een antwoord is op de dualisering van klinkt het streng g vroeg: Onze minister coördinatie nschappe ewegin te een wooncrisis, voorspelt het Fedevoornemen van dat de minisdat ons verkeerde milieub senota’s wete opgediend. natuurlijk de jk mobili teit we in de pers erd om greep die ook ons zorgen baart. analy den.aan 18 hiermee op het convenant met 100-taleerder rd Gewesteli we het gevoel wat de Brusselse raal Planbureau de komende 20 jaar een Op 23 mei lezen van economie het brownfield aan debeschei n deel ben wel geprobestad – dat moeten een geïntegree uur hadden de Een emancipatiestad zoekt haar heil niet bevolkingsaangroei regering om te ondertekehad naar de balans en de minister name samen deze Uplace al zijn ingsplan. Sarah Hollander van de legislat ter-president brief hebben r die oren met 200.000. Niet het later oogt te vaak mensen krijgen op Ontwikkel Gewest een louter in gegoede nieuwkomers, maar biedt moment n – maar vastgoedontwikkelaart wil dit zeggen dat de heel veel Bij het begin kregen een ministe fietsers,… Vijf jaar zich dit idee 2.600 fietsers want zelfs tussen de zal Picqué om de rol van de staat verder af l zette van het Brussels collega’s. Een e Ja, consensus zijn hester We Maarn over we hen aangeve Voorzitter visie opzij geeft Bral meer vzw assertiev hun Vlaamse eerst haar huidige inwoners alle kansen op te bouwen nen. Kort samengeva anderen. denke Nick Wincnu hij weer aan debatten. s een groen licht n-Generaa hun globale zitten alle s, ze dus. geschreven naar minder auto’s, herinneren aan hetnog © gigantisch zetten ze papier, een poging Vlaamse regering definitief van een shopprojecten, De State Ondertussen er is nog elaars hun stad. meer visie, conclusie Contact via van wel. Bral tiefnemer romis. De en blitse van maar is brief! bouwen hopen de ler, Het losse van het Bruss itsplan We échte initia is? voor zet mst tweewie comp 10 hokmobilite flagrant voor aan Uplace voor chrijdend overleg! Machelen, aan toeko een tijd het van op hun el. Het gewestelijk de20% t en actie tegensaai tot grensovers vervolg pagina 2 arbeidsbemidde- pingparadijs in het Vlaamse net onder de lopen ze elkaar niet consequent. observeert al n minister fiets vanzeker geen zijn groo en we ing tussen de potentie ze ring, ons bestuur en iedereen. een aandeel is een bevloge tervrees de samenwerk gebracht geleden dat we t van de grote voeten, zijn plannen gedwarsjesdenken in uitdaging -end, voor de binnenkan Pascal Smet Iris 2 beoogt is hoe we de koudwa een ideetje, Vdab en Actiris de staart tussen hun weer dat transveraal nieuws lingsdiensten dring Commu Iedere dag begrepen Vilvoorde. Met vraag Of worden merken telkens nen. om hun wordt Ook Mobiliteit. projectontwikke 2020. De heuglijk interregiontoon van de viaduct van heeft goed was de even zeldzaam fietsers overwin een schuchter pogend Brusde. nog eens zo’n ng de onderdeel branie. Hij ienste boomd door saliteit hier bijna hilde esters met De inhoud en de benen, maar wezenlijk met veel van de net-niet- wellicht niet voldoen re verd n de versc twik keli op h. weraven. te steken, richten icatie een hebben gelezen. estroken Bicycity witte laars of burgeme is als en alleen is Een ande niet zo optimistisc Lees het maar en suggesti borst naar voren met concrete dat commun Evenementen als stad son king tusse was voor . Will hun reliëf, nicatie erde fietslogo’s kers zich nu brief zijn echter nwer en om andere agenda. en… rten met . Bral verstaanwe inwoners ren. Die selse beleidsma project. De effectenstudie is van beleid. geschild ld e bladzijd niet te overtuigsame dit te sturen ikeday, fietskaa aanstelling van e secto verrijking mis te nieu de volgend the brownfie veel ouders project: schoollend zen om bezwaren tégen en FridayB en de met de mobilieen f weten invasion from zijn niet de 150.000 ieuwend de fiets naar Sarah Hollander reen 2 op de fiets voor geko n. We twee grote shop- zou geen rekening houden pagina iede de fiets definitie kinderen met vern ministers vervolg plaats voor eneraal voorspel vzw dan ook r te zette we van elkaar’ ager geven ‘Er is geen rs. en-G 2 van een au r Voorzitter Bral heeft er een fietsman mobiliteitsdiscou zo’n korte afstand vervolg pagina waarin n de Stat Planbure maken even verde Sarah Hollande pingcentra op in het Alert, werk De strijd s van het ze nog tlijne een plaats deze els. lusie gend Bral vzw r krach door seVoorzitte n wink grijke prioritair, schrijven De conc10 jaar de ten we drin l analy belan en bove dan ook neraa met de van enkele binnen en, dan moe . de pand blijft af maken Staten-Ge collega’s staan tand elles van de n met de ons leegs huisvest rzame stad lijk kom deze stad. heft Brux tegen dwingt in einde te ren, same ironnemen een zeer ngen een duu ruik. n we e op zones e naar wonions grondgeb naar wille ofunctionele om een tabo duurzam Inter-Env dit bleek Lees zelf de we vraag Ook mon ing. over voor en op n van moeten (IEB). ties. word De grotete denken e ervar Ieb stelt bevordere ichten, moet de func een bekeken verrijkend om na de stad verd en tussen “Het enkel Gewest maar esBrussel n, fen: we Gew zoek maar! concluVoor kan niet van het is er in iteite andere wicht nota’s, weet, alle ire activ Hier stad territorium og met de een even iedereen menten, ies van a2 ren. het aan tertia nin dialo Alle docuook de react lg pagin .state En zoals entratie lus aan kanto woningen vervo www gebeuren conc m surp sies en partijen: en om grote leeggrijp de enor .be. het voor politieke anbrussel ofte een en voor geld kans generaalv liggen en. 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| participez à la ville | qui sommes-nous ?


d’autres questions ? besoin d’aide ? à la recherche d’inspiration ? dans quels cas s’adresser au Bral ? • soutien aux groupes locaux • questions relatives à l’urbanisme et aux problèmes d’environnement et de mobilité à Bruxelles • questions relatives aux comités de quartier • questions relatives aux dossiers importants en cours • travail de recherche dans nos archives • se procurer nos propres publications

Contactez-nous au 02/217 56 33 ou à l’une des adresses suivantes : bral@bralvzw.be ou prénom@bralvzw.be. Ben Bellekens (mobilité) Dina Claes (secrétariat) An Descheemaeker (coordinatrice) Hilde Geens (urbanisme / gestion financière) Marianne Stevens (énergie et climat) Joost Vandenbroele (urbanisme / grands projets urbains / communication) Steyn Van Assche (urbanisme / grands projets urbains / eau et nature) Piet Van Meerbeek (participation / développement des quartiers / quartiers vivables et durables)

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trois publications récentes • Zero Waste à Bruxelles – recommandations du ‘terrain’ pour une gestion régionale dynamique des déchets (2008, 28 p.) • Bruxelles Ecopolis – idées durables pour nouveaux quartiers (2008, 36 p.) • Memorandum du Bral pour 2009-2014 (disponible uniquement en néerlandais)

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qu’est-ce que le Bral ? | participez à la ville | p.27


recommandations incontournables 7 pour apporter un plus à Bruxelles Vous venez de mettre sur pied ou vous envisagez de créer un comité de quartier ? Et maintenant ? Quels sont les pièges dans lesquels ne pas tomber ? Comment aborder vos voisins ? Quelles sont les choses à ne pas oublier ou celles qu’il faut absolument éviter ? Cette brochure rassemble 30 conseils de comités d’habitants et de plateformes bruxellois. Nous les avons résumés sous forme de sept recommandations essentielles : SAME DI 28

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surveillez les affiches rouges des enquêtes publiques dans votre quartier : elles annoncent des changements dans votre environnement

construisez des réseaux, exercez des pressions, établissez des contacts, adressez-vous à tous les responsables politiques et aux fonctionnaires, sans oublier les autres comités ou organisations.

et documentez-vous, constituez le dossier le plus solide possible, 3 informez-vous sachez de quoi vous parlez ; cela accentuera votre force de persuasion à tous les niveaux (élus, voisins, médias,…) un message clair et positif. Soyez attentifs à l’intérêt général. Proposez, si 4 véhiculez possible, une alternative

regret ”

e munans peur d’un autorités com . “ Nous avio D’emblée, les de son bourgmestre ba- est sauf oir de banlieue, à la fran é une sacrée dort les, par la voix t (MR) et de son Ils ont gagn la guerre. Les cité one nt pas Jacques Sim banisme Anne-Mat: çaise ”. taille mais e un pinceme iren gard resp l’Ur e de On “ Neerped ent mon n à voca Mais... échevine age (MR), étai êcher le riverains de construire aucœur puisque ceterrai a bascuy éven pas c anP don rieV istique eau pour emp s aus si on ne pourra i. Et certainement rurale et tour loptées au crén défigu- tion le biais du plan de déve r. n’importe quo Les rive rain strueuse cité lé, par e à bâti mas sacr e. ilisés pour sauver ce onal, en zon que de pas une mon e de vie. “ Nous sompement régi s’étaient mob et d’autre de la rue tre choix rant leur cadr tents sur le plan du part On n’a eu d’au ant dire que le site situé de z con bon asse du Aut mes n. ”. tion er t la solu s restearme ims’inclin du Chaudro tinue: “ Nou principe. C’es rs défendue par la dégainer une combat con à ce que le PPAS à Il aura fallu enterrer le projet et sens, d’ailleu a été prise ”, soulir attentifs qui renparable pou ement diqui ité de rons un aménag commune, e une mixité P.HX. riche, du com réaliser offr réglementer poumon vert de la vivant. ” j gne Roger Mat ier a! ”. dra le quartier gne du dern gé d’enca- l’ASBL “ Neerpede Vivr el char S, enti PPA é, l’ess n Région: un ser ce qu’o a donc été évit bali y pire Et Le ments drer le site. ire: des loge stru con y pourra

votre communication, en l’adaptant à ceux que vous voulez atteindre (responsables politiques, 5 soignez voisins, médias,…). C’est en vous faisant remarquer que vous avez le plus de chances d’être vus . ice Propreté rejoint le serv pick-up ont Dix nouveaux

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une mobilisation à long terme. La persévérance finit toujours par 6 prévoyez payer. Précisez clairement vos objectifs et votre calendrier. Dosez vos forces et répartissez le travail entre vous

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appel à des experts : architectes, urbanistes, avocats, autres 7 faites associations, organisations coordinatrices comme le Brusselse Raad

vzw Brusselse Raad voor het Leefmilieu fédération des bXllois actifs

Place du Samedi 13 (1er étage) 1000 Bruxelles T 02 217 56 33 / focus F 02 217 06 11 ue? q gi el B la quoi alors, bral@bralvzw.be Mais c’est

www.bralvzw.be

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