Manuel de typographie

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Linéales (basiques)

La famille des linéales était à la base employée pour les affiches publicitaires et n’existait qu’en capitale. Les polices issues de cette famille ont pour caractéristique principale la sobriété : elles étaient directes et simples. Les linéales, à l’image des mécanes (aussi nommées égyptiennes) combinent lisibilité et intérêt visuel ce qui permet de les adapter à toutes sortes d’applications telles que les signalisations internationales ou la typographie de grand tirage (nous pouvons retrouver l’Akzidenz-Grotesk à l’antenne de M6 pour certains génériques ou encore dans les panneaux de signalisation new-yorkais). Ce sont des polices qui fonctionnent très bien à grande échelle mais aussi pour le texte. Cependant certaines des plus anciennes versions de cette famille possèdent un œil un peu plus bas ce qui les rend moins économiques à faible corps. Cette famille possède différents noms selon les pays. Par exemple dans les pays anglo-saxons elle est appelée « gothic » tandis que dans les pays germanophones elle porte le nom de « grotesk ». Les alphabets découlant de la famille grotesque sont caractérisés par des effets de pleins et de déliés assez sensibles dans les bas de casse. Les capitales sont construites sur une chasse régulière. Ces caractères sont empreints à la fois d’une volonté moderniste de module et de rigueur et d’une patte individuée et artisanale qui séduiront le graphisme suisse humaniste et industriel des années 1960.


Linéales basiques

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Adrian Frutiger Adobe

hamburgerfons HAMBURGERFONS ABCDEFGHIJKLM NOPQRSTUVWXYZ abcdefghijklm nopqrstuvwxyz « ( { <  - – — > } ) » ‘’ Œ œ & !? 0123456789


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Reinhard Haud Linotype

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LinĂŠales basiques

Univers LT Std Extra Black Oblique > Light

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Linéales basiques

Univers LT Std Roman

Univers LT Std Oblique

Univers LT Std Light

Univers LT Std Light Oblique

Je veux vous dire tout de suite quelle sorte de grandeur nous met en marche. Mais c’est vous dire quel est le courage que nous applaudissons et qui n’est pas le votre. Car c’est peu de chose que de savoir courir au feu quand on s’y prépare depuis toujours et quand la course vous est plus naturelle que la pensée. C’est beaucoup au contraire que d’avancer vers la torture et vers la mort quand on sait de science certaine que la haine et la violence sont choses vaines par elles-mêmes. C’est beaucoup que de se battre en méprisant la guerre, d’accepter de tout perdre en gardant le goût du bonheur, de courir à la destruction avec l’idée d’une civilisation supérieure.

Je veux vous dire tout de suite quelle sorte de grandeur nous met en marche. Mais c’est vous dire quel est le courage que nous applaudissons et qui n’est pas le votre. Car c’est peu de chose que de savoir courir au feu quand on s’y prépare depuis toujours et quand la course vous est plus naturelle que la pensée. C’est beaucoup au contraire que d’avancer vers la torture et vers la mort quand on sait de science certaine que la haine et la violence sont choses vaines par elles-mêmes. C’est beaucoup que de se battre en méprisant la guerre, d’accepter de tout perdre en gardant le goût du bonheur, de courir à la destruction avec l’idée d’une civilisation supérieure.

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Je veux vous dire tout de suite quelle sorte de grandeur nous met en marche. Mais c’est vous dire quel est le courage que nous applaudissons et qui n’est pas le votre. Car c’est peu de chose que de savoir courir au feu quand on s’y prépare depuis toujours et quand la course vous est plus naturelle que la pensée. C’est beaucoup au contraire que d’avancer vers la torture et vers la mort quand on sait de science certaine que la haine et la violence sont choses vaines par elles-mêmes. C’est beaucoup que de se battre en méprisant la guerre, d’accepter de tout perdre en gardant le goût du bonheur, de courir à la destruction avec l’idée d’une civilisation supérieure.

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Linéales basiques

Univers LT Std Roman

Si la typographie fut essentielle à la civilisation occidentale, c’est que la possibilité de reproduction mécanique du texte le rendait plus aisément disponible — plus vite, meilleur marché et à un plus grand nombre — et que cette disponibilité du texte permettait un éveil d’une conscience, politique, intellectuelle, religieuse, philosophique. Il n’est pas inutile de rappeler qu’aujourd’hui encore l’écriture (plus fiable que l’oralité, plus articulée que l’image) semble être le véhicule premier de la connaissance que nous considérons fondamentale à notre compréhension de l’organisation de la société aussi bien que de l’assertion d’une place que nous voulons y prendre. Et si l’écriture s’affranchit aujourd’hui du livre et cède au retour d’une oralité — même si celle-ci est transmise tactilement —, on rappellera que Marshall McLuhan (1911 – 1980) disait dans Counterblast : « Gutenberg made all history available as classified data : the transportable book brought the world of the dead into the space of the gentleman’s library ; the telegraph brought the entire world of the living to the workman’s breakfast table », plaçant ainsi avant même radio, télévision et smartphone, le flipping point qui nous fait imperceptiblement glisser hors de l’ère Gutenberg ! Il est donc légitime de se demander combien de générations s’accrocheront encore au livre (après disparition du journal, puis du magazine) et après son abandon, à la typographie ? Pendant ce temps on se demande où se tourner pour éviter les zigotos obsédés des smartphones, appareil en main, l’œil rivé sur leur planche de salut à guetter l’appel essentiel d’une Ltitia improbable ! Et on ne peut que se désoler d’une telle dépendance à une connexion constante à l’ailleurs (mais dans l’immédiat absolu), et s’imaginer déjà les Kirghizes branchés dans leur yourte à beugler « t’es où ? » à quelque Samoyède voisin. Le Turn on, tune in, drop out !  deTimothy Leary annonçait cette société dans laquelle Andy Warhol voyait chacun avoir quinze minutes de célébrité avant d’être zappé ou dissous, raison pour laquelle chacun devrait s’assurer de ne pas manquer l’instant paroxystique (le sien ou celui de l’un de ses milliers d’amis) du vide enfin accompli par quelque passage cathodique ou par le buzz généré par une bottelón qu’un coma éthylique avait effacée. Si les smartphones ont bien servi d’outil de communication durant le « Printemps arabe » on peut imaginer que les militants cfdt, cgt, fo ou Sud n’avaient pas besoin de streetview pour aller de Place d’Italie à Nation. « Peut-être les déportés de Drancy, équipés d’un iPhone, auraient-ils échappé aux wagons funestes qui devaient les mener à Auschwitz ? » direz-vous, mais les outils de contrôle de 1939 – 1945 étaient loin des prouesses de l’audio / vidéo surveillance contemporaine et l’Etat Big Brother contredit l’illusion de liberté et d’individualisme promis par le « Village global  ». People never remember but the computer never forgets… prédisait Marshall McLuhan.


Si la typographie fut essentielle à la civilisation occidentale, c’est que la possibilité de reproduction mécanique du texte le rendait plus aisément disponible — plus vite, meilleur marché et à un plus grand nombre — et que cette disponibilité du texte permettait un éveil d’une conscience, politique, intellectuelle, religieuse, philosophique. Il n’est pas inutile de rappeler qu’aujourd’hui encore l’écriture (plus fiable que l’oralité, plus articulée que l’image) semble être le véhicule premier de la connaissance que nous considérons fondamentale à notre compréhension de l’organisation de la société aussi bien que de l’assertion d’une place que nous voulons y prendre. Et si l’écriture s’affranchit aujourd’hui du livre et cède au retour d’une oralité — même si celle-ci est transmise tactilement —, on rappellera que Marshall McLuhan (1911 – 1980) disait dans Counterblast : « Gutenberg made all history available as classified data : the transportable book brought the world of the dead into the space of the gentleman’s library ; the telegraph brought the entire world of the living to the workman’s breakfast table », plaçant ainsi avant même radio, télévision et smartphone, le flipping point qui nous fait imperceptiblement glisser hors de l’ère Gutenberg ! Il est donc légitime de se demander combien de générations s’accrocheront encore au livre (après disparition du journal, puis du magazine) et après son abandon, à la typographie ? Pendant ce temps on se demande où se tourner pour éviter les zigotos obsédés des smartphones, appareil en main, l’œil rivé sur leur planche de salut à guetter l’appel essentiel d’une Ltitia improbable ! Et on ne peut que se désoler d’une telle dépendance à une connexion constante à l’ailleurs (mais dans l’immédiat absolu), et s’imaginer déjà les Kirghizes branchés dans leur yourte à beugler « t’es où ? » à quelque Samoyède voisin. Le Turn on, tune in, drop out !  de Timothy Leary annonçait cette société dans laquelle Andy Warhol voyait chacun avoir quinze minutes de célébrité avant d’être zappé ou dissous, raison pour laquelle chacun devrait s’assurer de ne pas manquer l’instant paroxystique (le sien ou celui de l’un de ses milliers d’amis) du vide enfin accompli par quelque passage cathodique ou par le buzz généré par une bottelón qu’un coma éthylique avait effacée. Si les smartphones ont bien servi d’outil de communication durant le « Printemps arabe » on peut imaginer que les militants cfdt, cgt, fo ou Sud n’avaient pas besoin de streetview pour aller de Place d’Italie à Nation. « Peut-être les déportés de Drancy, équipés d’un iPhone, auraient-ils échappé aux wagons funestes qui devaient les mener à Auschwitz ? » direz-vous, mais les outils de contrôle de 1939 – 1945 étaient loin des prouesses de l’audio / vidéo surveillance contemporaine et l’Etat Big Brother contredit l’illusion de liberté et d’individualisme promis par le « Village global ». People never remember but the computer never forgets… prédisait Marshall McLuhan.

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