WING CHUN Randy Williams explique l'un des proverbes les plus importants du Wing Chun : « Loy Lau, Hoy Soang, Lut Sau Jick Choong », « Interceptez ce qui vient vers vous, poursuivez ce qui s'éloigne. Lancez-vous à l'attaque dès que vous perdez le contact manuel. » Traduire cette maxime n'est pas une tâche facile. Ce n'est pas une tâche qu'il a prise à la légère et il ne l'a pas traduit comme beaucoup d'autres l'ont fait.
OKINAWA KARATÉ L'un des héritiers techniques d'Anko Itosu fut indiscutablement Chotoku Kyan (1869-1945), créateur du Shobayashi Shorin Ryu et fils du Gardien du Sceau du roi okinawaiien Sho Tai. Zenryo Shimabukuro fut un disciple exemplaire de Kyan, il transmit ensuite tout son savoir à son fils Zenpo. Né en 1944, Zenpo est aujourd'hui 10e dan de Karaté. Salvador Herraiz, notre collaborateur, l'a rencontré plusieurs fois sur l'île du Karaté. Il nous parle ici de ce grand karatéka, leader du Seidokan Shorin Ryu.
E-BUNTO En écrivant ces lignes, plein de reconnaissance et d'admiration, je pense aux maîtres du passé, mais également à tous ceux qui aujourd'hui et dans le futur pourront profiter de ce savoir pour élever leur vie et approfondir la connaissance du mystère.
BUGEI Dans cet article, Shidoshi Jordan et Shidoshi Juliana vous aideront à comprendre l'essence et la véritable nature du samouraï, indiscutablement la figure la plus fameuse de la tradition japonaise ou celle qui a le plus profondément conquis le cœur de l'Occident, et ils vous introduiront à l'intéressante histoire de leur propre lignage Shizen.
CINÉMA MARTIAL Jackie Chan et les 12 animaux du zodiaque. Jackie Chan est né à Hong Kong le 7 avril 1954, fils de Charles Chan (1914-2008) et de Lee-Lee Chan (1916-2002), un couple d'immigrants de Chine continentale. Sur le point d'être vendu à sa naissance, Chan entrera à l'âge de 6 ans dans une école de l'Opéra de Pékin, avec un contrat de 10 ans de permanence, dans le seul but de survivre.
M.A. SPORTS POWER Le pouvoir de la force physique dépend directement de la masse musculaire. Plus celle-ci est importante, plus grande sera sa puissance de développement, bien que certaines personnes aient contrasté cela avec d'autres méthodes. Ce n'est pas celui qui a le plus de muscles qui est le plus fort mais celui qui est le plus habile à les utiliser… Qu'est-ce qui fait un frappeur ? Quel est le secret de la puissance de frappe ?
BUDO INTERNATIONAL DANS LE MONDE Budo International est un groupe éditorial international spécialisé dans les Arts Martiaux. Unique organe de presse à vendre une revue spécialisée dans les Arts Martiaux en six langues et dans le monde entier, il est en contact avec toutes les grandes compagnies spécialisées dans son domaine. Budo International touche plus de cinquante pays.
Une production de: Budo International Publishing Company
SDS-CONCEPT Principes de la self-défense. Si nous pensons aux stratégies pour les situations dangereuses, nous serons mieux préparés. Grâce à ses idées de base simples, le SDSConcept est le système idéal pour tous ceux qui veulent utiliser un outil pour améliorer leur sécurité. Le SCS-Concept est particulièrement bien adapté à ceux qui se sentent souvent vulnérables face à un agresseur.
DR. JOHN W. O'CONNOR Libérer le guerrier intérieur : Posséder un entraînement mental imparable pour les arts martiaux. Vous avez beau être dans le club le plus sensationnel, si vous n'êtes pas mentalement prêt à tous les défis sur le ring, vous courez le risque de faire ce que nous faisons tous naturellement, nous passons au pilote automatique ou nous combattons en mode de survie.
MODERN ARNIS Le grand maître Jürg Zigler a été intronisé déjà plus de 60 fois dans les plus prestigieux Hall of Fame du monde depuis 1992. Il est membre à part entière du World Head of Family Sokeship Council (WHFSC) depuis 1995 et ambassadeur officiel en Asie pour ce Conseil. Il détient toujours, depuis 1992, le record du monde en casses de briques. Il a en effet cassé 44 briques testées par le gouvernement suisse (EMPA) possédant chacune une résistance à la pression de 2500 kg en seulement 65 secondes au moyen de sa technique de la « Main de Fer de Shaolin ».
WINGTSUN Noi di Cintura Nera volevamo realizzare un'intervista in cui far conoscere alla comunità degli artisti marziali e soprattutto al mondo del Wing Tsun, chi è Sifu Salvador, quali sono le sue motivazioni e i suoi progetti. Ma soprattutto che l'appassionato che legge mensilmente la sua “Colonna del WingTsun” possa conoscere meglio quest'entusiasta studioso delle arti marziali e instancabile ricercatore del WingTsun Kuen.
KAPAP Tirer : Quand sommes-nous trop près ? L'année dernière, un instructeur d'armes à feu, un Rambo, un type « véritablement » mortel, tira quatre fois sur l'un de ses élèves ! Cet événement nous a poussé, Ben Krajmalnik (qui a également servi dans l'armée israélienne) et moimême, à sortir un nouveau DVD pour expliquer un peu les armes à feu et la sécurité et pour partager quelques techniques de base permettant de s'entraîner avec elles.
REDACTION: c/ Andr s Mellado 42, 28015 Madrid, Espagne. T l: (34) 91 897 83 40, Fax: (34) 91 899 33 19, E-mail: budo@budointernational.com ¥ Directeur de publication: Alfredo Tucci, e-mail: budo@dimasoft.es ¥ Coordination Internationale: Alfredo Tucci • Service publicité: (+34) 91 549 98 37. • Correspondants permanents: Don Wilson, Yoshimitsu Yamada, Cass Magda, Antonio Espinós, Jim Wagner, Coronel Sanchís, Marco de Cesaris, Lilla Distéfano, Maurizio Maltese, Bob Dubljanin, Marc Denny, Salvador Herraiz, Shi de Yang, Sri Dinesh, Carlos Zerpa, Omar Martínez, Manu, Patrick Levet, Mike Anderson, Boulahfa Mimoum, Víctor Gutiérrez, Franco Vacirca, Bill Newman, José Mª Pujadas, Paolo Cangelosi, Emilio Alpanseque, Sueyoshi Akeshi, Marcelo Pires, Angel García, Juan Díaz. • Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Les documents reçus sont conservés par la rédaction et ne sont pas rendus à leurs expéditeurs. Leur envoi implique l’accord sans réserve d’aucune sorte pour leur publication.
« Être meilleur, c'est avoir souvent changé. » Neil GAinman
C
hers amis et lecteurs, Après avoir testé ces derniers temps la forme à donner à magazine, en kiosques ou sur le net, et vu le suivi massif sur la toile, j'ai décidé de faire un pas, un pas vers le futur, ou plutôt un pas dans ce qui est déjà bel et bien présent. Et oui, les temps du papier touchent à leur fin… les plus têtus, comme moi, sont restés contre vents et marées attachés au format de Gutenberg, mais cet aimable monsieur, à qui nous devons tant, mourut en 1468 ! Le succès de l'édition en ligne (qui, bien sûr, doit beaucoup au fait d'être gratuite) a éveillé en moi un nouvel enthousiasme pour ce format, un enthousiasme qui s'est vu concrétisé mois après mois, avec des chiffres de plus en plus surprenants. En effet, l'édition en ligne permet à de nombreux lecteurs d'avoir accès à Budo International dans le monde entier. En Espagne, par exemple, les différences sont spectaculaires. La quantité de lecteurs qui ont choisi d'imprimer le magazine chez eux, de le lire ou de le télécharger pour le conserver dans leurs archives est impressionnante. Ainsi, le magazine d'avril en langue espagnole a fait l'objet de plus de 23.000 impressions. Regardez ci-joints les chiffres de ISSUU.com - la plateforme mondiale des magazines où se trouve le nôtre -, ils nous indiquent les impressions réalisées pour certains de nos derniers magazines diffusés en ligne. Ce sont les chiffres officiels d'ISSUU, que nous ne pouvons modifier, et qui étaient, jusqu'il y a peu, accessibles à quiconque. Pour des raisons que je méconnais, la plateforme ne fournit cependant plus cette information qu'aux propres éditeurs. Nous n'avons rien à cacher, bien au contraire, nous aimons les rendre publics, nous les ajoutons donc ici pour appuyer nos mots avec des faits. Je sais que beaucoup d'entre vous, des nostalgiques comme moi peut-être, héritiers d'une autre époque, continueront d'adorer le papier, son odeur, son toucher… mais si vous aimez ça, vous pouvez télécharger le document en pdf et imprimer votre magazine chez vous (tout le monde a aujourd'hui chez soi une imprimante en couleur), puis le stocker (moi, je ne sais plus où les mettre !). Si vous souhaitez une impression plus professionnelle, n'importe quelle imprimerie digitale peut le faire pour vous. Il y en a sûrement une pas très loin de chez vous. Une reliure et ça y est ! C'est la plus grande révolution depuis le Moyen Âge et depuis l'invention de l'imprimerie. La possibilité d'offrir, conjointement au magazine, des formats interactifs et des vidéos est un autre point fort de ces formats digitaux. Le point suivant à considérer est leur absence de caducité. Alors que les magazines « papier » disparaissent des kiosques et sont transformés en pâte à papier, ne cessent d'augmenter en ligne les
« Ce que la chenille appelle la fin du monde, le maître l'appelle un papillon. » Richard Bach
éditions qui, comme la nôtre, ne sont pas unies aux nouvelles. Pour les annonceurs, c'est une bonne nouvelle car leur publicité ne conclut pas son effet au bout d'un mois, au contraire il perdure, donnant de plus en plus d'exposition à leur offre. En outre, vers le 15 de chaque mois, sortira un numéro EXTRA que nous avons appelé « Budo Nostalgie », avec une sélection des meilleurs articles de notre magazine d'il y a plus de 10 ans et dans toutes les langues. L'idée, c'est que la nouvelle génération de pratiquants d'arts martiaux puisse avoir accès aux enseignements des grands maîtres, des experts et des excellents professeurs qui ont travaillé ces 26 dernières années avec Budo. Il s'agit d'un EXTRA de notre magazine qui fera les délices, j'en suis sûr, des pratiquants amateurs et experts les plus passionnés. Au cours de ce dernier quart de siècle, Budo a publié des magazines, des livres et des vidéos, créant ainsi le plus grand dépôt de « connaissances martiales » de tous les temps. Nous parlons de plus de 650 DVD, de près de 200 livres et de milliers d'articles. Nous allons maintenant diffuser sur le net un EXTRA avec le meilleur de chaque numéro, de sorte que cette précieuse information puisse arriver à tous ceux qui ne la connaissent pas encore et à ceux, bien sûr, qui sont su un jour l'apprécier. Depuis que Budo existe, nous avons participé aussi bien aux révolutions qu'a pu vivre ce dernier quatre de siècle (nous fûmes le premier magazine non brésilien à offrir un Gracie en couverture), qu'à la diffusion des styles et des maîtres traditionnels, certains d'entre eux nés au XIXe siècle ! Nous avons fait connaître des styles méconnus et participé au succès de beaucoup d'autres, de ceux que personne ne connaissait, ni même de nom, avant de les voir dans notre magazine. Beaucoup sont devenus célèbres dans nos pages et d'autres, avant de l'être, y avaient déjà leur place. Nous avons interviewé des vedettes du cinéma martial, commenté des films, des nouvelles et des nouveautés bien avant qu'Internet ait été inventé. Nous faisons maintenant un pas de plus dans notre rénovation, en nous ajustant aux temps qui courent pour continuer d'avancer avec notre vocation de leader dans les communications de notre secteur. Le magazine est disponible en six langues sur la toile, notre canal de YouTube est celui qui a le plus d'inscrits de tous les magazines martiaux du monde, nos DVD peuvent se télécharger et notre page web montre un trafic impressionnant. Notre magazine mensuel en espagnol a dépassé les 24.000 impression (données officielles d'ISSUU.com) et les autres éditions en langues anglaise, française, allemande, portugaise et italienne, ne paraissent pas vouloir rester à la traîne pour beaucoup plus longtemps.
Nous ne sommes déjà plus à l'aube de l'ère nouvelle. L'accélération des temps est telle que le futur c'est… aujourd'hui, là, maintenant. Internet n'est pas prêt de disparaître, et pas comme une ressource alternative à ceux qui avaient la capacité économique pour entrer dans d'autres réseaux commerciaux, mais comme un véhicule leader en communications, de plus en plus utilisé et où la qualité, qui avant brillait par son absence, commence à être reconnue par un public de plus en plus exigeant. Nous faisons face à ce défi réformateur avec un esprit renouvelé, je ne dirai pas « juvénile », car nous ne le sommes pas, mais avec quelque chose de bien mieux que tout cela, avec la sagesse et l'expérience que seules les années apportent et avec le trésor d'une histoire que nous avons racontée et dont maintenant vous pourrez, grâce à ces nouveaux/vieux EXTRA en ligne, tous profiter. Les modes vont et viennent, tout revient toujours, peut-être est-ce pour ça que la nostalgie est jolie et, comme le disait la chanson de Cafrune, « Pantalón cortito », « C'est bien de l'avoir vécu pour pouvoir le raconter. »
Alfredo Tucci est General Manager de BUDO INTERNATIONAL PUBLISHING CO. Email : budo@budointernational.com
https://www.facebook.com/alfredo.tucci.5
Quand j'ai eu l'idée de faire une couverture et un articule sur la figure du samouraï, m'est immédiatement venue en tête l'image de Shidoshi Jordan. D'après moi, personne ne représente autant que lui la noble et brave figure du plus haut représentant du guerrier japonais. Parce que bien au-delà de l'idée du guerrier, du général, dur et destructeur, existe l'autre face, celle du général courageux, mais tempéré, fidèle à sa tradition et à ses règles, et juste, par dessus tout. Shidoshi Jordan a réuni, dans plus de 6000 articles et des milliers de vidéos accessibles sur la toile, une grande partie de la tradition de son lignage martial de l'école Kaze no Ryu. Et il ne l'a pas seulement fait dans ses aspects martiaux, mais encore - et ça c'est exceptionnel - il a conservé les traditions de toute une culture, y compris sa langue, le shizendo. Ce travail titanesque est la base qui permettra dans le futur, non seulement de conserver ces connaissances, mais encore de ressusciter une culture extrêmement sage, profonde et riche dans de nombreux aspects tels que la psychologie, la stratégie, la philosophie, la métaphysique ou la spiritualité des Shizen. Dans la tradition Shizen, que cet homme représente dans le monde comme personne, il existe deux figures archétypiques parmi les types de Senso Tengu qui expriment parfaitement cette dualité. Celle d'Ama, Sensu Tengu de l'élément terre positif, celui qui commande les armées avec sagesse et organisation, et sa contrepartie, Toshi, Senso Tengu de l'élément terre négatif, celui qui ordonne de détruire sans pitié et de décimer les ennemis. La figure du samouraï possède ces deux faces, mais elle possède également toute une philosophie de vie qui a séduit les Occidentaux. Le charme de cet archétype a même été capable de surmonter la profonde aversion que produit le choc de cette manière extrême de voir le monde, quand on l'analyse depuis le point de vue occidental. L'idée du Seppuku (Hara Kiri) est sans doute l'un des aspects les plus choquants des caractéristiques du samouraï, une conception de l'honneur presque pointilleuse, impossible à comprendre par une société individualiste, où l'idée de la propre immolation est difficile à cadrer et à comprendre. Pourtant, si on étudie plus en profondeur les modèles archétypiques de la tradition indoeuropéenne, l'idée du héros qui se sacrifie ne nous est pas étrange. Le héros qui, fidèle à lui-même, se bat jusqu'au bout, donnant sa vie dans la bataille, qui, sachant qu'il va mourir, avance impassible vers son destin. Ça ne vous dit rien ? Il y en a plus d'un qui ont construit une religion autour d'un tel personnage ! Dans cet article, Shidoshi Jordan et Shidoshi Juliana vous aideront à comprendre l'essence et la véritable nature du samouraï, indiscutablement la figure la plus fameuse de la tradition japonaise ou celle qui a le plus profondément conquis le cœur de l'Occident, et ils vous introduiront à l'intéressante histoire de leur propre lignage Shizen. Alfredo Tucci
L
a culture du guerrier japonais a toujours séduit l'Occident et a transcendé les générations qui, romantiquement, cherchent à en assimiler les concepts éthiques, moraux, techniques, conduisant à la formation de leur propre caractère à travers la mystique, une culture qui tourne autour de figures mystérieuses et contradictoires qui ont conquis le monde des arts de la guerre. Disons la vérité, chaque secteur de la culture samouraï pourrait faire l'objet d'un livre si nous voulions approfondir ses aspects les plus subtils. Cet article n'offrira donc au lecteur qu'une toute petite introduction afin de pouvoir mieux comprendre les habitudes et les valeurs des guerriers et d'un héritage qui s'est étendu dans tous les coins du monde. La transmission de ce même héritage en sol étranger a cependant été inévitablement marquée par le déclin du statut de guerrier sur le propre sol japonais. Il serait donc impossible de prétendre vouloir comprendre les arts martiaux japonais et le processus d'exportation de ces valeurs sans étudier auparavant l'histoire du Japon. La culture japonaise, dans tous ses aspects, a été profondément marquée par l'influence que le pouvoir militaire exerça dans les secteurs les plus différents, depuis les comportements moraux, les cérémonies et les événements sociaux jusqu'à l'impression digitale laissées par les arts nobles tels que la cérémonie du thé. Comme la culture de la guerre semble quelque chose d'intrinsèque au peuple nippon qui, au cours de son histoire, a cru qu'il était destiné au combat, il serait difficile de comprendre les aspects qui ont conduit à l'évolution des arts martiaux du Japon et la raison de telles caractéristiques spécifiques présentes dans chaque type d'art martial, sans l'analyse préalable du contenu et des faits qui se produisirent à ces époques au Pays du Soleil levant. Traitant un peu superficiellement certains de ces détails, malgré le fait d'avoir vécu un âge d'or, particulièrement aux époques de guerres internes, à la période Edo (1615-1868), la classe guerrière inévitablement déclina. Ceci expliquerait une grande partie du processus historique de transmission des arts de la guerre traditionnels
dans d'autres pays, à une époque pas si éloignée que cela de notre génération. Au cours de la période Edo, les classes sociales étaient principalement divisées en samouraïs, paysans, artisans et commerçants. Il y avait bien sûr des classes intermédiaires, tels que les aristocrates, la famille impériale et les membres de la noblesse, mais sans pouvoir politique ni économique. Les commerçants avaient atteint un niveau de vie supérieur à celui des guerriers dominants et avaient en outre créé une culture propre, avec des aspects aristocratiques et guerriers. La manifestation d'une impulsion vers la liberté surgit, l'objectif de l'époque étant le bien-être matériel et économique. Le niveau des villes s'éleva à tel point que de nombreux samouraïs adhérèrent au luxe, ce qui représenta un grand problème économique car les samouraïs menaient une vie de consommation et ne produisaient rien. Les paysans étaient opprimés et une crise administrative s'incrusta dans la société car tout cela donnait lieu à une chute de la productivité. La crise économique conduisit de nombreux daimyo à demander des prêts aux commerçants et cela marqua le début de la chute de la classe samouraï. La longue paix apporta de graves conséquences pour la classe guerrière qui se vit obligée de vivre aux dépends de réaliser des services manuels. Ceux qui avaient une certaine culture enseignaient aux enfants des commerçants et ceux qui avaient des habiletés militaires prêtaient des services de gardecôtes (Yojimbo). La décadence de la classe en arriva à un tel point que de nombreux guerriers se virent obligés de vendre leurs propres épées, considérées comme l'âme du samouraï, devenant tristement celles-ci les
armes de bandits et de criminels. Bien que supérieure, la classe des guerriers devint la classe la plus misérable du Japon. À cette époque, le confucianisme était le fondement des principes du gouvernement et était pris tellement au sérieux qu'un événement spécifique vint marquer éternellement l'histoire du peuple japonais : l'histoire des 47 rônins (Shizushichi Shi), déjà bien connue par de nombreux Occidentaux et qui relate et démontre les extrêmes de la fidélité et de l'honorabilité japonaise. À la fin de la période Edo, réapparut l'idée de la dévotion à l'empereur et l'esprit de restauration impériale s'en alla grandissant, tandis que les réformes n'apportèrent pas de résultats concrets. S'y ajoutèrent des problèmes majeurs provoqués par la présence de navires étrangers, dans une tentative de forcer l'ouverture des ports japonais. En 1853, le commodore Matthew C. Perry prit les commandes d'une puissante flotte navale avec des propositions de négociations de la part du président des États-Unis, M. Fillmore. Le traité commercial fut signé en 1858, ce qui marqua l'entrée du Japon dans le commerce international. De nombreux seigneurs féodaux s'y opposèrent, dans un mouvement contre Tokugawa et furent poursuivi. Ce fut le « harcèlement politique d'Ansei ». De nombreux chefs féodaux anti-Tokugawa réunirent leurs forces pour renverser le gouver nement. Sakamoto Ryuma et Nakaoka Shintaro, chefs du fief de Tossa, s'unirent à Saigo Takamori et Okubo Toshimichi, du fief de Satsuma, pour initier le mouvement armé anti-féodalisme. En 1867, le seigneur féodal de Tosa, Yamanouchi Toyoshige, s'adressa au shogun Yoshinobu et lui conseilla de rendre son pouvoir exécutif è l'empereur avant que
n'éclate une guerre civile. Ce fut la fin du gouvernement militaire qui avait commandé pendant 700 ans. La période Meiji (1868-1912) signifia la modernisation du Japon. Sans rencontrer trop de résistance, les troupes impériales gagnèrent facilement et consolidèrent les bases politiques de l'empire. La capitale passa de Kyoto à Edo qui immédiatement commença à s'appeler Tokyo, capitale de l'est. Le processus de modernisation continua et, à partir de 1926 (période Showa), comme les USA n'acceptaient plus d'immigrants japonais, ceux-ci se rendirent en Amérique latine. Bien qu'étant déjà depuis des générations loin des sphères sociales et de pouvoir, certaines familles d'origine samouraï avaient conservé l'orgueil de leurs ancêtres et préservé des connaissances qui furent un jour synonymes de gloire pour le pays. N'ayant pas de conditions financières appropriées ou dignes, de nombreuses familles virent dans l'émigration une nouvelle possibilité de prospérer, bien qu'en terres étrangères. Beaucoup n'arrivaient qu'avec les vieilles valeurs du passé, formés aux anciens aspects du Bushido, actuellement en désuétude au Pays du Soleil levant et ressuscité aux époques de guerre, avec les objectifs militaires d'un Japon qui montait en tant que puissance internationale, mais dont la demande inter ne souhaitait les progrès technologiques et culturels modernes. Avec l'interdiction du Jutsu, de nombreuses écoles tombèrent dans l'ostracisme ou leurs maîtres furent poursuivis et obligés de vivre dans la clandestinité. La valeur donnée aux arts martiaux anciens changea et surgirent de nouveaux objectifs aux seules fins éducatives. Des familles qui conservaient encore le savoir de leurs ancêtres transportèrent les semences de ces arts martiaux en d'autres terres et, pour essayer de conserver vivantes les traditions et les cultures des guerriers japonais, traversèrent en bateau ce même océan qui, un jour, isola le Japon.
Ainsi, la culture et la pensée furent exportées dans d'autres parties du monde grâce à l'émigration japonaise et les connaissances du Kaze no Ryu Bugei Ogawa Ha arrivèrent au Brésil. Le Kaze no Ryu Bugei arriva au Brésil avec la famille Ogawa qui débarqua dans le port de Santos en 1935. Provenant du village de Kawa, anciennement situé sur l'île d'Hokkaido, au nord du Japon, ils s'établirent au Panama où ils commencèrent à travailler comme agriculteurs. Du fait de circonstances exceptionnelles, ils commencèrent à pratiquer le Kenjutsu avec des membres de la colonie. Suite aux actions de la Shindo Renmei, Hiroshi Ogawa forma, à des méthodes pratiques et rapides de self-défense, les immigrants qui étaient poursuivis par la Shindo Renmei. Cela stimula les colons à étudier la selfdéfense que les frères Ogawa connaissaient. La Shindo Renmei (Ligue du sentier des sujets) fut une organisation nationaliste qui surgit au Brésil après la Deuxième Guerre mondiale, une organisation constituée de Japonais qui n'acceptaient pas la défaite du Japon dans la guerre. Le parcours court et violent de cette organisation fondamentaliste a été brillamment raconté par le journaliste Fernando Morais, dans son livre « Corações Sujos » édité par la « Companhia das Letras ». Cette œuvre gagna le prix « Jabuti 2001 » du meilleur livre de la catégorie non-fiction. Dans les années 1930, le Brésil possédait déjà la plus grande colonie japonaise du monde, avec plus de deux cent mille personnes, la plupart résidant dans l'état de Sao Paulo. Le grand mouvement d'immigration japonais eut lieu entre 1908 et 1938 et commença à diminuer du fait de la pression des Brésiliens sous le gouvernement de Getulio Vargas qui craignait une surpopulation japonaise enkystée (mot utilisé á l'époque), constituant un noyau fermé au Brésil. Créée à Marilia, à l'intérieur de l'État de Sao Paulo en 1942 (avant l'entrée du Brésil dans la Deuxième
Guerre mondiale), la Shindo Renmei surgit comme l'une des nombreuses organisations nationalistes japonaises à cette époque, sous l'influence d'ex-militaires japonais qui émigrèrent au Brésil. En 1942, le Brésil cessa de conserver sa position non belligérante et décida d'intervenir dans la Deuxième Guerre mondiale, appuyant les Alliés (ÉtatsUnis, Angleterre et France) contre les forces de l'axe (Japon, Italie et Allemagne). À partir de ce moment-là, il y eut une forte persécution des immigrants illégaux des forces de l'axe et les Japonais commencèrent à vivre dans un pays d'ennemis. Getulio Vargas dicta des lois sévères contre ces immigrants qui ne pouvaient plus ni écrire ni parler dans leur langue natale, ni se réunir en groupe de plus de trois personnes. Pour la Shindo Renmei, la communauté japonaise était divisée seulement en deux groupes : les victoiristes (kachigumi), qui appartenaient ou sympathisaient avec l'organisation, et les défaitistes (makegumi), également appelés « cœurs sales », qui ne croyaient pas en la victoire du Japon et devaient donc être punis. Celui qui manifestait publiquement qu'il ne croyait pas en la victoire du Japon devait mourir. La Shindo Renmei avait pour principal objectif de faire taire ceux qui « dénigraient » l'image du Japon et utilisait pour cela tous les moyens : calomnier, faire perdre la crédibilité ou même tuer ceux qui n'étaient pas d'accord avec l'organisation. Entre janvier 1946 et février 1947, 27 personnes moururent à la suite des actions organisées par l'organisation et 147 furent blessées. Au vu de ces événements violents et étant donné le besoin de se défendre, la première semence du Bugei fut plantée dans le sol brésilien. De
nombreux événements marquèrent le parcours de la famille Ogawa au Brésil. En 1952, Hiroshi Ogawa accepta un petit groupe d'élèves qui étudièrent la tradition de sa famille. Dans ce groupe il y avait : Roberto Kunio Araki, Massao Mizunaga, Abe Hideichi, Paulo Yoriki Hideoshi, Minoru Nagatame, Toshimitsu Muramoto et Kenichi Izawa, Isao Horibi, Miyoshi Massuda et Sadao Ebihara.
Le parcours du Bugei au Brésil On raconte que la famille Ogawa descend d'une lignée de samouraïs qui, comme beaucoup de familles, avait périclité et vivait pauvrement dans son pays d'origine. La famille émigra pour travailler comme agriculteurs, comme tous les émigrants de cette époque. Comme elle provenait d'une tradition Shizen, en plus de son statut militaire et de sa connaissance des arts de la guerre, elle emporta également avec elle un héritage mysticophilosophique. Un puissant orgueil japonais les caractérisant, les Ogawa conservaient encore à l'époque moder ne les valeurs de l'ancien Bushido. Le code moral de comportement du guerrier est peut-être l'aspect le plus connu de la culture japonaise. Ce code continue d'inspirer les jeunes et les pratiquants d'arts martiaux japonais dans le monde entier et sa pleine connaissance passe par la compréhension de la culture nippone dans ses aspects politiques et philosophiques. Littéralement « Bushido » signifie « la voie du guerrier, l'éthique du samouraï ». Autrement dit, il s'agit d'un ensemble de lois qui orientaient la vie et la conduite des anciens guerriers du Japon. Le mot « samouraï » ou « Bushi » signifie « servir et suivre le seigneur,
accompagner un supérieur pour le servir ». Dans le livre « Nihon Shoki, Annales ou Chronique du Japon », écrit en 720 après J.-C., on fait référence au samouraï comme une personne qui sert son maître. Le Bushido évolua clairement après la conquête du pouvoir par la classe militaire (1192), sous le leadership de Yoritomo Minamoto (Kamakura Bafuku). La période Kamakura est marquée par le début du féodalisme au Japon. Craignant tomber dans la même erreur que les Henshi, le chef Genji Minamoto no Yoritomo s'installa à Kamakura afin de se distancer de Kyoto. En 1192, il reçut de l'empereur le titre honorifique de shogun (général) et pour maintenir la discipline, il implanta un régime militaire basé sur une conduite morale caractéristique du féodalisme, la relation entre le seigneur et ses vassaux. Les normes de conduite sévères cherchaient à éviter que les vassaux n'imitent la vie décadente de l'aristocratie, se gardant ainsi de dépenses inutiles. Après avoir organisé la politique de son gouver nement, Yoritomo perfectionna les normes de conduite et les règles morales entre les vassaux et le seigneur, raffinant l'éthique samouraï. Un vassal devait faire preuve d'une loyauté absolue envers son seigneur, dans la paix et dans la guerre. En contrepartie, le seigneur devrait assurer la subsistance et le bien-être social du vassal. Ceci maintiendra le gouver nement Kamakura pendant 150 ans. Le code Bushido a son origine dans le bouddhisme, le shintoïsme et le confucianisme. Du bouddhisme, il adopta la tranquillité et la confiance dans le destin, la soumission silencieuse à l'inévitable, la posture stoïque face à un danger ou à une calamité et le détachement de la vie, l'absence de crainte de la mort. Du
shintoïsme, il emprunta la loyauté au souverain, la révérence à la mémoire des ancêtres et la piété filiale. Finalement du confucianisme, il prit les enseignements éthiques. « Transportez tous les jours une poignée de terre et vous aurez une montagne. » (Confucius) À partir de là, se formèrent les principaux préceptes éthiques de la classe samouraï : • Rectitude ou justice : « C'est le pouvoir de décider sans hésiter quant à la conduite correcte en accord avec la raison. Mourir quand il faut mourir, frapper quand il est juste de tuer. » C'est le précepte morale le plus convainquant du code des samouraïs. • Désintéressement : « Qui reçoit une faveur ou un bénéfice de quelqu'un ou d'une institution a l'obligation de rétribuer. ». C'est la raison correcte, juste, le devoir, le sens de la justice ou du devoir. • Courage : Inséparable de la condition de samouraï. Esprit d'audace et patience. Toujours en faveur de la justice et de la rectitude. • Bienveillance : « Bushi no Nasake », ce qui veut dire sympathie ou compassion du samouraï. La générosité et la bienveillance pour le faible et le vaincu constituent une vertu très appréciée par le samouraï. • Politesse : Courtoisie et civilité sont des caractéristiques fort cultivées par la classe guerrière. • Véracité et sincérité : « Bushi no Ichigon », « Parole de samouraï ». Le mensonge et la fausseté indiquent une faiblesse de caractère, profondément déshonorante pour un guerrier. La notion de honte (haji) imprègne un fond moral caractéristique de la culture du peuple nippon. • Honneur : « Pleine conscience de la dignité et de la valeur personnelle. » C'est l'une des qualités qui ne peuvent manquer au samouraï.
• Devoir et loyauté : La notion de loyauté arrive à un tel extrême qu'il est habituel qu'un samouraï se suicide afin d'accompagner son seigneur dans la mort. • Éducation et formation : « Chi (sagesse), Jin (bienveillance) et Yu (courage), constitue le tripode qui soutient le Bushido. » • Contrôle de soi : La discipline du contrôle de soi représente une autre qualité importante du samouraï. « Supporter la douleur sans se plaindre ou la tristesse sans la manifester a comme objectif de ne pas gâter le plaisir ou la sérénité des autres. » • nstitution du suicide ou vengeance : Le suicide ou seppuku basé sur la croyance que le ventre est le siège de l'âme, s'ouvrir le ventre ou demeure de l'âme pour montrer qu'elle est sans tache. La vengeance (KarakiUchi) est considérée comme une vertu. Elle s'applique s'il s'agit de venger la mort du père, du frère ou du seigneur. Après avoir atteint une certaine prospérité au Brésil, Ogawa Hiroshi décida de travailler à la sauvegarde des arts du Bugei, l'enrichissant de la connaissance d'autres immigrants qui possédaient un héritage dans les arts nobles japonais. Pour élargir et perfectionner l'étude des arts martiaux, de nombreuses disciplines furent ajoutées, certaines atteignirent même leur spécialisation au Brésil, du fait du caractère personnel donné au développement des techniques comme dans le cas du Ju-Jutsu qui bénéficia du savoir d'Ogawa Hiroshi en Kihon car les Seiteigata, les séquences classiques, n'ont pas été pas modifiées pour les préserver historiquement. Fils de Saburo Ogawa, grand samouraï d'une exquise habileté en ce qui concerne le Kaze no Ryu, Ogawa sensei fit, pendant des années, partie des hautes autorités mondiales de Ju-Jutsu et de ses dérivations. Bien peu pourtant l'identifiaient comme tel car les plus
grandes autorités japonaises citaient son nom en l'associant toujours au Brésil. Du fait peut-être de la xénophobie des Japonais par rapport aux immigrants, il fallut des années pour qu'Ogawa Sensei soit officiellement reconnu comme l'un des meilleurs. Sa maîtrise continua d'être associée au nom de son père, mais le fait que sa famille soit traditionnelle n'influença pas l'évolution personnelle d'Ogawa Hiroshi du fait de la distance existant entre le Japon et le Brésil. La communication entre les deux pays était en effet encore précaire à l'époque. De fait, ce n'est qu'après 1978 que les Japonais commencèrent à se rendre au Brésil pour connaître la formidable technique d'Ogawa Sensei. Son ingéniosité et sa conservation de la tradition impressionnèrent plusieurs autorités du Bugei. Rêvant de conserver vivantes les traditions japonaises, les 30 disciplines du Bugei inspirèrent son introduction en Europe en fonction des aspects culturels, approfondissant les connaissances intellectuelles. En effet, Ogawa Sensei souhaitait construire une espèce « d'université » où enseigner toute la culture japonaise traditionnelle. Pendant tout ce temps, il investit beaucoup en cours et séminaires, avec des professeurs des différentes matières, venus du Japon, pour que le projet porte ses fruits. Finalement, nous pouvons affirmer qu'aujourd'hui, beaucoup de choses se sont perdues et qu'on enseigne actuellement activement, 30 matières de ce projet. Les autres sont considérées comme des disciplines extras ou à part, qui sont parfois traitées dans des cours simplifiés ou de courte durée. C'est pour cette raison que, travaillant à la préservation des arts japonais, le Kaze no Ryu possède une telle quantité de disciplines, qui englobent aussi bien les arts physiques (martiaux ou pas) que les arts mentaux ou spirituels.
Texte : Avi Nardia, Benjamin Krajmalnik ("Krav-jmalnik") & Tim Boehlert Photos : Aimablement cédée par Avi Nardia
Tirer : Quand sommes-nous trop près ? Lorsque les élèves me demandent : « Quelle est l'arme la plus dangereuse ? », je dis toujours : « Votre fourchette car beaucoup d'entre vous vont mourir d'avoir trop mangé et pas d'un coup de feu ». Depuis quelques années, les étudiants, les instructeurs et même les gens de Budo Magazine m'ont demandé de faire un DVD d'instruction sur les armes à feu, mais le lieutenant-colonel Chaim Peer, fondateur du KAPAP, a toujours refusé de donner aux civils trop d'informations car il voulait que le KAPAP soit seulement pour les nôtres. Nous savons par expérience que d'autres veulent copier le KAPAP et le diffuser sous d'autres noms. Pour lui, l'intégrité c'est faire les choses correctement. Peu de gens s'en rendent compte, mais le marché des arts martiaux aujourd'hui est rempli d'opportunistes, des jeunes gars de 24 ans, qui quittent l'armée israélienne, puis se déclarent grands maîtres ou « seuls véritables » maîtres. Ils se mettent alors à qualifier tous les autres de « fraude » et à les diffamer avec leurs propres DVD et leurs propres informations, prétendant être les « seuls véritables ». Ce n'est donc qu'après beaucoup de temps que je suis parvenu à obtenir de Chaim Peer l'autorisation de réaliser un nouveau DVD. Et nous avons fait un DVD de Kapap sur les armes à feu. Personnellement, je n'aime pas les armes à feu, même si j'en ai été entouré depuis que je suis né puisque mon père a servi dans l'armée israélienne. Voir des armes à feu chez nous était naturel et, gamin, j'avais l'habitude de jouer sur sa Jeep ou avec son équipement militaire ; il y avait toujours de ces choses à la maison quand mon père revenait en permission de l'armée. J'ai même un jour conduit l'ambulance de l'armée quand mon père est devenu, plus tard, technicien médical. Vers l'âge de 6 ans, mon père m'a parlé des armes à feu, citant en particulier celles que nous avions eues à la maison, un Uzi et un fusil AK-47. Il m'a dit : « Je sais que tu sais où ils se trouvent et que si tu les touches sans ma permission, tu recevras une raclée! » et, voyant un sourire sur mes lèvres aux idées qui passèrent par ma tête, il me gifla. Il me dit alors : « Un fusil, c'est une très mauvaise chose, mais je sais que tu
Israel « Le but de l'entraînement IPSC est de vous permettre d'empêcher rapidement et efficacement quelqu'un de faire de vous une victime. »
peux avoir envie de jouer avec lui, donc si tu veux le faire, tout ce que tu dois faire c'est me le demander, mais s'il te plaît, ne le fais pas sans ma permission et sans que je n'aie d'abord inspecté l'arme ». Il m'a ensuite enseigné la deuxième règle : « La sécurité avant de commencer, la sécurité quand on a terminé. » Ces deux règles m'ont toujours accompagné et elles sont plus importantes que jamais pour moi aujourd'hui en tant qu'instructeur d'armes à feu car je vois tant de gens faire les cons avec des armes à feu. L'année dernière, un instructeur d'armes à feu, un Rambo, un type « véritablement » mortel, tira quatre fois sur l'un de ses élèves ! Dieu merci, l'élève a survécu. En blaguant, on dit en Israël : « Et en plus, l'instructeur a manqué sa cible »… macabre plaisanterie. Mais c'est l'ego qui a provoqué cet accident, rien d'autre. Cet événement nous a poussé, Ben Krajmalnik (qui a également servi dans l'armée israélienne) et moi-même, à sortir un nouveau DVD pour expliquer un peu les armes à feu et la sécurité et pour partager quelques techniques de base permettant de s'entraîner avec elles. En réalité, je n'aime pas d'enseigner les armes à feu à moins de connaître personnellement les élèves ou si ceux-ci appartiennent aux forces de l'ordre ou proviennent d'un groupe militaire ami. Les armes à feu ne poursuivent qu'un seul but, celui de tuer. C'est pourquoi je ne suis pas favorable à cela et c'est pour cela que dans n'importe quel cours, je dis toujours mes élèves : « Si vous portez une arme à feu, vous devez être prêt à tuer ! On ne porte pas une arme à feu pour le plaisir, ni pour gonfler son ego et montrer qu'on a l'arme la plus puissante, car la plupart des gens jouent avec les armes pour grossir leur ego. » J'ai eu beaucoup d'élèves qui avaient été formés par les meilleurs instructeurs d'armes à feu, mais quand j'ai quitté l'unité de pointe israélienne d'anti-terrorisme, j'ai compris que nous ne savions pas vraiment, pour la plupart, comment tirer correctement. L'art de tirer va bien au-delà du fait de tirer sur les gens et trop
d'ex-militaires disent des choses comme : « Je ne suis pas un tireur de pacotille », c'est tout simplement égoïste. J'ai eu beaucoup d'instructeurs d'armes à feu provenant de nombreux secteurs tels que la chasse, le tir sportif et même des experts antiterroristes de l'armée. Le tir peut être de combat ou sportif ou de loisir, et certains ne tirent que pour le plaisir. Le sport est très exigeant et difficile ; le combat quant à lui requiert moins de compétences, mais son objectif est seulement de tuer. J'ai étudié les armes à feu avec les trois méthodes de formation et avec toutes sortes d'instructeurs et de mentalités et j'ai alors compris quantité d'erreurs dans les systèmes israéliens que j'avais étudiés, en premier lieu, le Point Shooting qui est excellent pour l'auto-défense en distances proches et est utile pour briser la règle des 21 pieds (6,4 m). Le « Tueller Drill » est un exercice d'entraînement de self-défense pour se préparer face à une attaque au couteau de courte portée. Le sergent Dennis Tueller, de la police de l'Utah, se demanda à quelle vitesse un attaquant avec un couteau pourrait couvrir 21 pieds (6,4 m). Il a donc chronométré le temps que prenaient des volontaires à atteindre leur cible et il a déterminé qu'on pouvait le faire en 1,5 seconde. Ces résultats ont d'abord été publiés dans un article paru dans le magazine SWAT en 1983 et dans une vidéo de formation de la police portant ce même titre, « Tirer : quand sommes-nous trop près ? ». Le Point Shooting est excellent dans ce cas, mais en n'utilisant pas de mire, vous créez des problèmes différents, et
« Un pourcentage élevé de fusillades et d'agressions se produisent avec peu de lumière ou quand le viseur se voit difficilement. »
Self-défense Professionnelle « La plupart des fusillades et des agressions ne durent pas plus de deux à trois secondes. »
une grosse erreur de l'entraînement au tir israélien, c'est de travailler avec une arme non chargée (pour une question de sécurité). Car si vous vous trouvez dans cette situation, vous ne pourrez pas utiliser votre main pour essayer de charger l'arme sous pression car vous pourriez avoir besoin de cette main pour bloquer une attaque au couteau et de votre autre main pour tirer avec votre arme. C'est une erreur très commune de porter une arme non chargée. Si vous portez une arme, vous devez être prêt à l'utiliser à n'importe quel moment.
Point Shooting (IPSC), combat instinctif, présentation La sécurité en matière d'armes à feu et dans leur maniement lors de leur utilisation dans la self-défense et la protection. Le Point Shooting est l'habileté de tirer rapidement avec une arme à feu (généralement une arme de poing) ou en utilisant le moins possible ou pas du tout les viseurs de l'arme. Il s'agit d'une méthode de tir qui s'appuie sur les réactions instinctives et la cinématique afin de tirer sur des cibles à courte distance. Cette méthode de tir est utilisée dans des situations rapides et dynamiques, quand on n'a pas le temps d'utiliser un viseur, ou dans des conditions de faible luminosité. Le Point Shooting n'utilise pas les viseurs ; au contraire, il place le canon en-dessous de la ligne de visée, mais toujours dans le champ de vision. Comme les viseurs ne sont pas employés, le tireur se concentre sur la cible. La méthode du Point Shooting est souvent qualifiée de tir concentré sur la menace. Le but de l'entraînement au combat du Point Shooting instinctif (IPSC) n'est pas de perfectionner la visée ou de développer des habiletés en matière de compétition. Il ne s'agit pas de faire des trous dans des cibles en papier ni de développer une dextérité dans la chasse au petit gibier. Le but de l'entraînement IPSC est de vous permettre d'empêcher rapidement et efficacement quelqu'un de faire de vous une victime. L'IPSC entraîne les gens à survivre dans des situations potentiellement mortelles et leur apprend à réagir en une fraction de seconde afin de défendre leur vie et de protéger les innocents. C'est une discipline d'auto-défense. Vous ne pouvez pas tirer sur quelqu'un d'autre à cause d'un simple soupçon. Le citoyen innocent ou l'officier de police doivent attendre que le criminel ou le terroriste ait commis un acte qui mette le citoyen dans la situation de réagir à leurs actions. Dans une fusillade, l'agresseur a l'avantage et le défenseur arrive une seconde ou deux après. Face à ce terrible inconvénient, le citoyen doit être capable de gagner le temps perdu en combinant vitesse et précision. Le tir IPSC vous entraîne pour survivre à une fusillade, même lorsque l'agresseur a l'avantage. Nous enseignons la vitesse et la précision dans un affrontement armé parce que vous devez être le survivant. Il n'y a pas de règles dans une fusillade, un combat au couteau ou un combat de rue, il n'y a que des faits qui, quand vous les comprenez, peuvent vous donner un avantage :
Self-défense Professionnelle • Fait : Presque toutes les fusillades, combats au couteau et agressions se produisent à des distances de moins de trois mètres. • Fait : La plupart des fusillades et des agressions ne durent pas plus de deux à trois secondes. • Fait : Un pourcentage élevé de fusillades et d'agressions se produisent avec peu de lumière ou quand le viseur se voit difficilement. • Fait : Dans une situation mettant la vie en danger, notre corps subit des
changements qui diminuent notre motricité fine parce que notre perception se concentre exclusivement sur la menace.
Conclusion Pour gagner dans une fusillade ou survivre à une attaque mettant la vie en danger, il faut être capable d'une grande rapidité et d'une grande précision, sortir l'arme et faire feu à courte portée sans l'utilisation du viseur. C'est le Point Shooting instinctif. La violence, que ce soit dans les loisirs ou ailleurs, fait partie de la société et, en cette nouvelle ère du terrorisme, elle ne connaît pas de frontières. Que cela nous plaise ou non, la violence sera une caractéristique de notre vie pendant longtemps encore. Plutôt que de l'ignorer ou de nous en cacher, il vaut mieux apprendre à la gérer. La manière de vivre objectivement avec la violence, c'est de l'éviter, de la détourner ou de réduire son impact
« Presque toutes les fusillades, combats au couteau et agressions se produisent à des distances de moins de trois mètres. »
en y étant préparé. Nous ne choisissons pas les mauvaises expériences qu'il nous est donné de vivre. L'individu possède des instincts naturels, qui incluent la réaction spontanée à une attaque soudaine, ce sont des forces redoutables qui assurent habituellement la survie si elles sont exploitées correctement. D'après mon expérience, il y a deux facteurs qui interfèrent dans notre capacité à nous défendre : un équipement inapproprié et un entraînement inadéquat. À cause de cela, des personnes innocentes sont mortes. Après de nombreuses années à travailler la question de la sécurité personnelle, je suis arrivé à la conclusion que, pour exploiter les instincts naturels de survie du corps humain, l'équipement et l'entraînement doivent être aussi simples que possible. Les attaques sont soudaines et surgissent sans nous avertir. Avoir une arme dissimulée nous permettant une action immédiate est un avantage énorme lors d'une attaque. Sans aucune perte de
temps, sans devoir effectuer des opérations de chargement à deux mains ou chercher frénétiquement un cran de sûreté habilement caché, cette arme est disponible en une fraction de seconde. Il s'agit d'une arme de poing qui peut être extraite, pointée et déchargée plusieurs fois facilement, tout en pouvant être transportée sans danger. L'entraînement et l'équipement recommandé par l'IPSC sont faits pour assurer la sécurité des individus tout en causant un impact minimum sur leur vie quotidienne.
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Texte : Emilio Alpanseque Photos : Jackie & JJ Productions, H. Brothers, Emperor Motion Pictures
JACKIE CHAN ET LES 12 ANIMAUX DU ZODIAQUE De très humble origine, son histoire est aujourd'hui la condensation du dépassement de soi à travers un travail incessant et un engagement total. Jackie Chan est aujourd'hui connu dans le monde entier et son nom représente un mélange unique et incomparable entre cinéma martial, comédie physique et scènes de haut risque. En raison du lancement de son film « CZ12 - Chinese Zodiac », nous avons décidé d'écrire un bref résumé biographique pour célébrer ainsi ses quarante ans de carrière cinématographique. Jackie Chan est né à Hong Kong le 7 avril 1954, fils de Charles Chan (1914-2008) et de Lee-Lee Chan (1916-2002), un couple d'immigrants de Chine continentale. Sur le point d'être vendu à sa naissance, Chan entrera à l'âge de 6 ans dans une école de l'Opéra de Pékin, avec un contrat de 10 ans de permanence, dans le seul but de survivre.
De l'Opéra de Pékin au cinéma martial L'Opéra de Pékin est un genre artistique populaire, étroitement lié aux traditions chinoises dans tous leurs aspects, mélangeant différents styles de théâtre, le mime, la musique, l'acrobatie et les arts martiaux. L'école de l'Opéra de Pékin dont Chan fut élève est l'Institut de recherche en art dramatique chinois, dirigé par Yu Zhanyuan, un maître et un interprète renommé, qui formera toute une génération de grandes vedettes du cinéma martial : Sammo Hung, Jackie Chan, Yuen Biao, Corey Yuen et Yuen Wah, pour ne citer qu'eux. À l'Opéra de Pékin, chaque mouvement des doigts, des mains, des bras, des jambes et chaque expression faciale sont prédéterminés par le personnage représenté. Chaque pas, coup, saut, acrobatie et le maniement des dix-huit armes (sabre, épée, bâton, lance, bâtons à trois sections, fléchettes avec cordes, etc.) doivent être perfectionnés à travers
Cinéma Martial
Cinéma Martial un entraînement rigoureux. Chan était capable de représenter une grande variété de personnages, y compris certains rôles féminins, mais sa spécialité, c'était les Wuchou, les « guerriers comiques », du fait de sa grande habileté en gymnastique et de sa maîtrise des armes de combat. Chan a joué comme acteur enfant dans certaines productions de Hong Kong alors qu'il était à l'école de l'Opéra. Il fit ses débuts dans un film appelé « Seven Little Valiant Fighters: Big and
Little Wong Tin Bar » (1962). Aller en tournage signifiait ne pas devoir pratiquer avec le maître Yu, ce qui était très attirant pour le jeune Chan, car un jour d'école normal était synonyme de châtiments corporels, privation d'aliments et autres formes de tortures. Cependant, après dix ans d'entraînement, sa formation tant du point de vue acrobatique et martial que du point de vue interprétatif, lui permit d'entrer directement dans l'industrie du cinéma de Hong Kong et d'offrir ses services en tant que doublure, cascadeur
et coordinateur d'arts martiaux. Chan y mit toute son énergie et se joua la vie dans les scènes de combat, participant à un grand nombre de production dans les années 70, y compris les fameux films « Fist of Fury » (1972) et « Enter the Dragon » (1973) avec Bruce Lee.
Sortant de l'ombre du Petit Dragon En 1973, la mort de Bruce Lee secoua Hong Kong et le monde entier.
Jackie Chan Et il ne fallut pas attendre longtemps pour que les maisons de production de Hong Kong inondent les écrans de personnages cloniques du Petit Dragon : Bruce Le, Bruce Li, Bruce Liang et bien d'autres essayèrent d'imiter ses mouvements et son style caractéristique dans des productions de très mauvaises qualités. Chan lui-même n'échappa pas à ce phénomène. En 1976, après un court séjour en Australie avec ses parents, il revint à Hong Kong pour participer à ce qui fut son premier travail comme acteur principal : « New Fist of Fury » (1976). Sous le nom chinois de Cheng Long cette fois, il fut engagé pour une courte période de temps dans plus de huit productions, attirant l'attention de tous les producteurs. Peut-être son nouveau nom, que l'on peut traduire par « devenir un dragon », lui servit-il de prémonition, car c'est exactement ce que ce jeune allait devenir. Pendant toutes ces années, Chan pensa à la manière de trouver sa voie vers le vedettariat. Il admirait Bruce Lee, mais ne voulait pas devenir l'une de ses ombres. Pour s'en différencier au maximum, il passa de héros invincible à malheureuse victime des circonstances, et au lieu d'utiliser des techniques explosives et de fulminants directs, il se servit de toutes sortes de styles (réels ou inventés) issus du Wushu traditionnel pour essayer de divertir les spectateurs avec quelque chose de différents. Il sortit des trames sérieuses et rendit populaire la comédie dans le cinéma d'arts martiaux. La formule eut du succès et pas plus de deux ans plus tard, Chan devint l'acteur le mieux payé d'Hong Kong. Des
films tels que « Snake in the Eagle's Shadow » (1978) et « Drunken Master » (1978) pulvérisèrent tous les records au box office en Asie et parcoururent le monde entier. En 1980, après deux ou trois tentatives malheureuses pour entrer sur le marché américain avec « The Cannonball Run » (1981) et « The Big Brawl » (1980), il fit ses débuts comme réalisateur avec le film à succès « The Young Master » (1980), et commença à développer son propre style de cinéma avec des films tels que « Dragon Lord » (1982) et « Project A » (1983) où l'on retrouve son humour caractéristique avec de dangereuses scènes d'action, extrêmement risquées, impliquant inévitablement des accidents. En 1984, Chan tourna à nouveau des films pour le marché hollywoodien : « The Cannonball Run II » (1984) et « The Protector » (1985), qui passèrent sans gloire dans les cinémas des deux côtés du Pacifique. On raconte que l'échec de ce dernier le poussa à se rendre à Hong Kong, prêt à démontrer comment on devait faire un film policier, réalisant ainsi un de ses chef-d'œuvre « Police Story » (1985). Ce film marqua un étape dans le développement de son propre style, qui restera constant pendant plus d'une dizaine d'années avec des productions grandioses comme « Armour of God » (1986), « Project A II » (1987), « Police Story II » (1988), « Miracles » (1989), « Armour of God II » (1990), « Police Story III » (1992) et « Drunken Master II » (1994), « Rumble in the Bronx » (1995) et « A Nice Guy » (1996).
Hollywood, la troisième fois c'est la bonne Après le succès retentissant de « Rumble in the Bronx » (1995) aux États-Unis en février 1996, les distributeurs
Cinéma Martial internationaux s'intéressèrent à Chan et pas plus de six mois plus tard, sortaient simultanément : « Supercop » (1992) aux États-Unis, « Rumble in the Bronx » (1995) en Europe, en Afrique et en Océanie et « First Strike » (1996) en Asie, faisant de Chan la vedette internationale la plus importante du moment. Et c'est ainsi que finalement les studios d'Hollywood ouvrirent leurs portes à Chan, lui permettant de travailler dans « Rush Hour » (1999) avec Chris Tucker et « Shanghai Noon » (2000) avec Owen Wilson. Les deux films pleins de comédies et avec peu de scènes d'action triomphèrent, donnant lieu à des sagas à plusieurs volets et situant Chan au plus haut du box office américain du cinéma de comédie et d'action de tous les temps. Cependant, malgré ses triomphes à Hollywood, Chan ne pouvait toujours pas avoir le contrôle nécessaire au niveau de la production et ni la possibilité de se détacher des rôles typiques pour les acteurs asiatiques que dicte ce marché. Chan continuera d'essayer de le faire avec des films comme « The Tuxedo » (2002), « The Medallion » (2003) et « Around the World in 80 Days » (2003), mais il est presque impossible de lutter contre les strictes normatives imposées par les studios et les syndicats de cascadeurs. Chan
sera donc obligé de continuer à faire des films différents pour l'un et l'autre marché et de tourner à Hong Kong le sensationnel « New Police Story » (2004) avec le type de scènes d'action que les fans de Chan demandaient à grands cris depuis 10 ans, même si le public occidental doit se contenter de le voir en DVD dans la plupart des cas. Et cette dichotomie existante entre les deux marchés continue d'exister à ce jour. Il suffit de jeter un œil sur la liste suivante pour s'en rendre compte : « The Myth » (2005) et « Rob-B-Hood » (2006) pour l'Asie, « Rush Hour 3 » (2007) et « The Forbidden Kingdom » (2008) pour les États-Unis. Suivis de la comédie d'action « Little Big Soldier » (2010) pour l'Asie et de la comédie familiale « The Spy Next Door » (2010) pour les États-Unis.
Plus d'interprétation et moins de coups Chan est une vedette de cinéma de premier plan, une star du cinéma mondial, mais le haut réalisme de ses scènes d'action l'a obligé à accumuler une impressionnante série d'accidents et d'os cassés. Il s'est même trouvé au bord de la mort au cours du tournage de « Armour of God » (1986), quand il tomba d'un arbre, se fracturant le crâne. Dès
lors, et puisque l'âge ne pardonne pas, Chan a déclaré que son a p p ro c h e a c t u e l l e e s t c e l l e d e d é m o n t re r s a v a l e u r e n t a n t qu'acteur, interprétant différents rôles dans toutes sortes de films et de genres et pas seulement des films d'arts martiaux. C'est ainsi que, prêt à devenir un acteur polyvalent et caméléonesque, Chan joue dans « Shinjuku Incident » (2009), un drame dans lequel il tient le rôle d'un immigrant chinois illégal qui arrive à Tokyo pour y chercher sa petite amie et finit par travailler pour les Yakuza, la redoutable mafia japonaise, afin de pouvoir survivre là-bas. Avec ce rôle, qui représente un changement de f o r m u l e r i s q u é , i l s u r p re n d l e s critiques et le public en général. Chan travailla ensuite dans trois a u t re s f i l m s i n t e r p r é t a n t d e s personnages diamétralement opposés, à commencer par le remake du classique « Karaté Kid » (2001), dans le rôle du touchant Monsieur Miyagi de la saga originale, bien que plus stoïque, taciturne et avec un passé un peu plus obscure. Il travailla ensuite dans le drame « N e w S h a o l i n Te m p l e » ( 2 0 1 1 ) , personnifiant un vieux cuisinier bon enfant du temple, qui sans s'en re n d re c o m p t e , p o s s è d e d e s habiletés martiales du fait de son
Jackie Chan travail quotidien de cuisinier. Et enfin, il fit un film historique « 1911 » (2011), dans lequel il interprète à l'écran le rôle de Huang Xing, leader révolutionnaire et commandant en chef de l'armée chinoise au cours de la Révolution de Xinhai, une rébellion qui mettra fin à plus de 2000 ans de féodalisme dans ce pays et qui conduira à l'établissement de la République de Chine, qui se maintient aujourd'hui à Taiwan.
Chinese Zodiac Le retour du Condor « Chinese Zodiac » est le dernier volet de la trilogie « Armour of God » où Chan interprète à nouveau le Condor asiatique, un chasseur de trésors dans le plus pur style d'Indiana Jones, une chose qu'il ne faisait plus depuis 1991. Cette fois, il a été engagé
pour localiser et rendre au gouvernement chinois plusieurs têtes d'animaux en bronze qui font partie d'un ensemble de 12, représentant les animaux du zodiaque chinois, et dérobées quand les armées francoanglaises entrèrent dans le Palais d'été de Pékin en 1860. Le thème central s'inspire de faits réels et le scénario fut écrit par Chan 7 ans auparavant. « Chinese Zodiac » est une comédie d'action dans le style habituel de Chan, à la fois amusante et absurde, sur un ton amène et familial, pleine d'aventures hilarantes, de gags visuels et de chorégraphies spectaculaires, avec une impression très internationale car le film fut tour né en France, Lettonie, Chine, Taiwan et sur l'île Ambrym de Vanuatu. Chan prouve qu'à ses 58 ans, il a encore du souffle et malgré l'utilisation de quelques effets spéciaux, il continue d'aborder
des rôles d'action qui, physiquement, sont très exigeants. Faisons remarquer la grande interprétation de la championne nationale chinoise de le sensationnel Taekwondo, mannequin Zhang Lanxin. Au cours de sa promotion, « Chinese Zodiac » fut annoncé comme le film numéro 101 de Chan et comme sa dernière superproduction d'action. Les deux mentions sont un peu injustifiées car il est compliqué de savoir à combien de films Chan a réellement participé ; on parle plutôt de 250 et on sait en outre que Chan a d'ores et déjà terminé un nouveau film d'action pour cette année, intitulé « Police Story 2013 », un film dramatique et cru, qui se centre sur la vie d'un agent de police de la Chine continentale et qui ne fait pas partie de la fameuse saga d'action portant le même nom.
Interview Interview du Sifu Salvador Sanchez, fondateur de la TAOWS Academy et directeur technique du département de WingTsun de la Fédération espagnole de Lutte Cela fait deux ans que le Sifu Salvador Sanchez publie dans notre magazine. Pendant tout ce temps, beaucoup d'entre vous se sont demandé quels étaient la philosophie, les objectifs et la méthode du WingTsun qu'il propose. Le monde du WingTsun en Espagne s'est retrouvé orphelin de son père et fondateur, le Sifu Victor Gutiérrez. L'arrivée du Dai Sifu Victor Gutiérrez en Espagne constitue indiscutablement un tournant et laisse un héritage à tous les passionnés de WT du pays. Quand Victor décida de faire évoluer son style personnel et de créer un nouveau projet, beaucoup se retrouvèrent orphelins. À la suite de tous ces événements et des diverses allées et venues, beaucoup abandonnèrent la pratique à la recherche d'alternatives différentes. Parmi les divers projets et organisations, à forte projection européenne et américaine, qui ont commencé à travailler en Espagne a surgi la TAOWS Academy, qui est en voie de devenir l'une des références les plus importantes du WingTsun. En deux ans, elle est parvenue à regrouper 40 instructeurs et écoles et, plus important encore, à rassembler de nombreux grades élevés de l'ancienne OEWT qui, organisés aujourd'hui autour du projet du Sifu Salvador Sanchez, réalisent une tâche ardue. De nouvelles idées et de nouvelles méthodes, basées sur de nouvelles attitudes. préparent son « ouverture » à l'Europe et l'Amérique. Depuis Budo International, nous avons voulu faire cette interview afin de pouvoir faire connaître, à la communauté des pratiquants d'arts martiaux et surtout au monde du WingTsun, le Sifu Salvador, ses motivations et ses projets. Mais surtout que le passionné qui lit mensuellement ses « colonnes du Wingtsun » connaisse mieux cet expert enthousiaste des arts martiaux et insatiable chercheur du WingTsun Kuen. B.I. : Bienvenue. Merci de nous recevoir. S.S. : Merci à vous. C'est un honneur. B.I. : Racontez-nous. Comment avez-vous commencé à pratiquer les arts martiaux ? S.S. : Ça fait longtemps déjà. À l'âge de 5 ans, j'ai commencé à pratiquer le Judo dans ma ville natale (Caravaca de la Cruz, Murcia). J'ai ensuite pratiqué le Sambo, la Lutte gréco-romains, la Lutte libre et libre olympique, le Ninjutsu et quelques autres systèmes. J'ai toujours été un passionné d'arts martiaux. Toute ma vie a été liée d'une manière ou d'une autre à leur pratique. Je n'ai jamais cessé de pratiquer pendant 35 ans. Mais indiscutablement, c'est quand j'ai rencontré mon Sifu, Victor Gutiérrez, et le WingTsun que ma perspective aussi bien technique que professionnelle changea. J'ai alors décidé de me consacrer corps et âme à ce style. Le Sifu Victor Gutiérrez a toujours été quelqu'un de très inspirateur pour moi dans tous les sens. B.I. : Comment avez-vous commencé le WingTsun ? S.S. : Bon, je dois être sincère avec ça… ce fut presque par h a s a rd . J ' a i v u u n e a n n o n c e d a n s c e m a g a z i n e , o ù apparaissait mon Sifu Victor Gutiérrez avec le grand maître Leung Ting. Ça m'a semblé un style très bizarre (il n'avait pas l'esthétique des autres arts martiaux). Et comme à cette é p o q u e , j e c h e rc h a i s s a n s c e s s e d e s c h o s e s q u i m e permettaient d'améliorer ma pratique martiale, j'ai téléphoné au Sifu Victor et je l'ai invité à donner un séminaire dans ma petite école d'arts martiaux traditionnels (l'Institut Sheng Yuan). Le jour prévu, apparut un monsieur habillé en noir avec des rayures rouges sur son pantalon et un fort accent basque, accompagné d'un autre monsieur appelé Javier Manso Martin (sa main droite et l'une des personnes les plus importante du WingTsun espagnol), avec un aspect qui avait peu à voir avec les arts martiaux que je connaissais alors. Ils entrèrent même sur le tatami avec des chaussures de sport (rires) et bien sûr, c'était trop provocateur. J'ai essayé de les frapper !
Interview B.I. : Et que se passa-t-il ? S.S. : J'ai essayé de le faire. Croyez-moi, j'ai essayé de le faire de toutes mes forces. Mes élèves me disaient : « Ne te laisse pas faire, maître. Attaque-le, oui ! » Mais je dois reconnaître qu'ils jouèrent avec moi comme avec un petit enfant. Il y eut plusieurs choses qui me surprirent beaucoup lors de cette première rencontre. Mais il y en eut une en particulier. Le Sifu me dit : « Attaque-moi, s'il te plaît ». Et j'ai dis : « Comment ? Tu préfères la main, la jambe ?… » Et faites attention à ce qu'il m'a répondu : « Depuis quand le défenseur décide-t-il de l'attaque de son agresseur ? » Et c'est comme si cette réponse avait allumé quelque chose en moi. Ce fut un choc. J'ai été séduit par ce style, cela fait maintenant 20 ans que je le pratique et je n'ai jamais cessé de le pratiquer. J'ai vraiment beaucoup aimé. C'est un style qui m'a captivé. Peu après, j'ai lu le livre de mon Sigung K.R. Kernspech : « L'art du combat » et si j'avais encore un petit doute, il est parti en fumée. Ce style de Boxe chinois avait tout ce que je voulais faire dans les arts martiaux. B.I. : Le WingTsun en Europe a beaucoup changé en 20 ans ? S.S. : Beaucoup. Énormément je dirais. On dirait un style totalement différent. Il y a eu beaucoup de choses qui l'ont sérieusement détérioré, qui l'ont fait régresser, même s'il y en a d'autres qui ont été bonnes. Je crois fermement que rien n'est totalement bon ou mauvais. Tout dépend du point de vue que l'on prend. Mais il est vrai que pendant de nombreuses années, les choses furent mal faites. Comme dit l'un de mes maîtres, « on a fait beaucoup de business et peu d'art martial ». Et avec une telle équation, l'art y perd toujours. Mais bon, malgré tout, le WT qui était un art martial inconnu en Espagne est devenu un art martial reconnu, en tout cas dans le monde des arts martiaux. De toute façon, ce style a constamment changé depuis ses origines, pour une simple question : les styles sont pratiqués par des êtres « vivants » et donc évoluent constamment. B.I. : Mais vous avez été pratiquement le bras droit du Sifu Victor. Pour quelles raisons ne l'avez-vous pas suivi dans son nouveau projet ? S.S. : Ce n'est pas ma voie (catégorique). Ce n'est pas un secret, j'ai été formé directement et personnellement par lui. Je l'ai accompagné et je lui ai servi d'assistant dans des centaines de stages en Espagne, aux États-Unis, en Allemagne, en Italie… J'ai connu de première main toutes ses inquiétudes institutionnelles depuis ses débuts et pendant toute son ascension dans le monde des arts martiaux. Mais ce qu'il fait maintenant, ce n'est pas ma voie. Je reconnais que c'est un thème beaucoup plus intéressant que ce qu'il n'y paraît de prime abord, mais ce n'est pas le mien. Un maître d'art martial déclara qu'arrivé à un certain moment de maturité, il fallait « tuer le maître » (pas physiquement, évidemment), et je crois que je suis arrivé à ma maturité dans les arts martiaux. J'ai appris tout le système jusqu'au 5e GP de manière directe. Par la suite, j'ai appris avec un autre maître (je ne donne pas son nom à sa demande expresse) la forme du bâton long et la forme Bart Cham Dao, et ayant complété le système, le moment est venu pour moi de travailler en solitaire. Je crois que c'est une loi de vie. Quelque chose de nécessaire sans la supervision ni l'imposition de personne. B.I. : Et pourquoi la TAOWS Academy ? S.S. : Je dois reconnaître que j'ai reçu certaines offres pour être représentant en Espagne de plusieurs organisations de WingTsun. J'ai même étudié la possibilité de m'unir à nouveau à la EWTO sous les ordres de mon Sigung (que je respecte profondément), mais après avoir évalué et étudié en profondeur tous les éléments importants, j'ai décidé que, si je voulais faire quelque chose de bon pour moi, pour ma famille et pour le WingTsun, les choses qui, d'après moi n'étaient pas bonne pour l'art martial, devaient changer. Et ça, ce n'était possible que sans la tutelle de quelqu'un qui veuille imposer sa manière de voir les choses, ses idées et un modèle de business. J'étais sûr de pouvoir obtenir un équilibre dans l'art martial et la profession. Comprenez-moi bien, je veux vivre de mes cours et de mon organisation. J'ai une série de besoins économiques (j'ai une famille et des obligations comme tout le monde), mais je ne veux sous aucun concept que les questions monétaires prévalent sur cet art ancestral, qui est arrivé jusqu'à moi en passant de génération en génération depuis 500 ans. Ma responsabilité c'est d'essayer d'en prendre soin pour qu'il puisse durer au moins 500 ans de plus. C'est la responsabilité d'un maître d'art martial : conserver les perles de la sagesse ancienne et les transmettre aux autres. J'ai donc décidé, sans grandes ambitions, de fonder une petite école d'arts martiaux avec mes instructeurs et mes amis les plus fidèles. La surprise se fit quand, en moins d'un an, le nombre d'appel d'écoles et de groupes de différentes villes, désirant connaître ce que je proposais et quels étaient mes projets pour le WingTsun, ne cessait d'arriver. Je pouvais à peine répondre à la demande de stages et de cours. Et nous grandissions si rapidement que nous avons été surpris à tous les niveaux (personnel, institutionnel, etc.). Aujourd'hui, nous avons plus d'écoles que la majorité des organisations qui m'offraient d'être leur représentant en Espagne. Et ça, sincèrement, ça me remplit de fierté. C'est le prix du travail bien fait. Nous sommes contents. B.I. : Comment définiriez-vous votre WingTsun ? S.S. : S'il y a une chose que je n'aime pas dans le monde WingTsun, c'est bien la recherche continue d'étiquettes. La majorité des gens sont bien plus occupés à mettre un nom sur ce qu'ils font pour se démarquer du reste qu'à étudier, pratiquer et approfondir les techniques, les tactiques et les idées du système. J'enseigne le WingTsun. Le grand maître Yip Man affirmait que si on respectait les principes, c'était du WingTsun… et ma pratique cherche constamment à mettre en pratique les quatre principes et les quatre lois de la force. J'en déduis donc que ce que je fais, c'est du « pur »
Interview WingTsun. Il est vrai que j'accorde beaucoup d'importance à l'amélioration des programmes de formation. Je crois qu'on peut bien mieux enseigner ce système que ce qu'on a fait jusqu'à présent. Je crois surtout qu'on peut bien mieux pratiquer que ce qu'on a fait jusqu'à présent. Je sais que ça peut sembler présomptueux, mais c'est une question assez simple… Aujourd'hui, nous avons beaucoup plus de connaissances techniques, tactiques et technologiques qu'il y a 20 ans dans de très nombreuses disciplines. Je crois fermement qu'il est nécessaire de s'appuyer sur elles pour améliorer les systèmes de formation et les systèmes d'entraînement. Leur tourner le dos est tout simplement stupide. Ce sont des excuses utilisées par certains, avec des arguments inconsistants et bien peu convaincantes. Je respecte toute opinion, tout choix ou toute décision, mais évidemment je ne les partage pas. Je crois que si un pratiquant connaît le pourquoi, le comment et le quand, il pourra améliorer sa pratique considérablement et ainsi, le niveau général augmentera. Je ne crois pas dans la phrase : « Ne pose pas de question, pratique seulement… » De fait, elle me paraît absolument avilissante. B.I. : Vous devez plutôt bien faire les choses. Vous avez beaucoup grandi comme organisation ces dernières années. Pourquoi, croyez-vous ? S.S. : Je dis généralement que nous avons grandi « sans le vouloir ». Parce que, malgré que nous soyons évidemment très fier de cette croissance et que de plus en plus d'écoles, d'instructeurs et de pratiquants, se joignent à notre projet, nous n'y pensons jamais. Pour moi, pour nous, la partie la plus important de tout cela, c'est de pratiquer un art ancestral. En profiter. Le reste, ce sont des à-côtés de la pratique. Pendant tout ce temps, nous avons réussi de grandes choses : la création d'un département de WingTsun à la Fédération espagnole de Luttes olympiques et disciplines associées (dont j'ai l'honneur d'être le directeur technique nationale), être la première association en Espagne qui donne un cours officiel de formation dans une université espagnole (l'université d'Alicante), et nous avons ouvert 35 écoles en un peu plus de deux ans et demi, au milieu de la plus grande crise économique dont on se souvienne dans notre pays. Tout cela ce sont des choses très importantes indiscutablement et, reconnaissant ces belles réussites, permettez-moi de citer comme beaucoup plus importante, d'après moi, le fait de pouvoir voir le sourire de nombreux instructeurs, pratiquants et élèves sur leur visage en pratiquant notre beau système. Certains, pourtant tout à fait réticents à connaître notre travail, « osèrent » s'y mettre et sont aujourd'hui on ne peut plus contents de la pratique. C'est ça pour moi, la réussite la plus importante, être heureux et rendre heureux beaucoup de gens en pratiquant les arts martiaux. B.I. : Quels sont vos projets pour le WingTsun et pour votre organisation ? S.S. : Comme je le commentais, il est pour moi fondamental de conserver un esprit de pratique par dessus toute autre chose. Actuellement nous avons une structure ferme qui possède quatre départements (WingTsun, Escrima Concepts, BJJ/Grappling et arts martiaux internes). Nous avons formé ces départements avec des professionnels éprouvés, ayant un prestige international, tels que le grand maître Steve Tappin, Jair Correa ou Pedro Garcia Arteaoitia. Avoir complété ces structures et ces alliances avec ces maîtres extraordinaires nous permet de nous centrer sur ce qui nous importe vraiment : pratiquer les arts martiaux. Quant au WingTsun, qui est très certainement l'un des piliers fondamentaux de la TAOWS Academy, je suis en train de terminer le deuxième de mes livres qui sera disponible dans quelques mois et, sous peu, sera édité également un DVD où nous montrerons nos idées sur le WingTsun et notre point de vue. L'année prochaine également, nous commencerons notre « ouverture » vers d'autres pays. Nous sommes déjà en train d'organiser l'un ou l'autre événement en Allemagne, en France, en Italie et en Angleterre. Nous avons également presque terminé d'organiser une tournée de stages en Amérique du Sud et aux USA que nous ferons à la fin de l'année prochaine. Et nous continuerons de pratiquer et de travailler humblement ce que nous aimons. B.I. : Votre parcours parle pour vous. Il y a beaucoup de travail à faire. S.S. : Ce sont des défis importantes, mais je suis gonflé à bloc et très heureux. J'ai travaillé pendant plus de 15 ans pour mon ancienne organisation dont j'étais le responsable pour l'OEWT orientale. J'ai eu l'honneur d'être l'instructeur ayant formé le plus grand nombre de grades techniques (ceintures noires) en Espagne. Certains d'entre eux sont aujourd'hui des références dans des organisations de WingTsun et dirigent de grands groupes. J'ai formé plus de 1000 élèves au cours de ma carrière. Je trouve que, maintenant, commençant à zéro, j'ai le point de maturité nécessaire pour faire les choses un peu mieux, je me sens très motivé et plein d'enthousiasme. Je reçois des invitations et des projets de divers endroits du monde, des gens qui veulent connaître mon système de formation et m'offrent de participer à divers événements d'arts martiaux. Je suis fier et tout cela me donne la force de continuer d'avancer. B.I. : Merci beaucoup pour votre attention. S.S. : Merci à vous. C'est un honneur de pouvoir exprimer et présenter mes idées dans ce magazine qui est, aujourd'hui, indiscutablement, la publication d'arts martiaux la plus importante dans le monde. Merci à M. Alfredo Tucci et à toute l'équipe de Budo International. Merci également à mes instructeurs et à mes élèves. À toute l'équipe de la TAOWS Academy sans laquelle rien ne serait possible. Et merci à ma famille. Ils sont tout pour moi. Salutations et respect.
Self-défense Principes de la self-défense Comment la self-défense commence-telle ? Ce n'est pas simplement une attaque qui déclenche une réaction de self-défense, non, la self-défense réaliste commence à partir du moment où nous y pensons. Si nous pensons aux stratégies pour les situations dangereuses, nous serons mieux préparés. Grâce à ses idées de base simples, le SDS-Concept est le système idéal pour tous ceux qui veulent utiliser un outil pour améliorer leur sécurité. Le SCS-Concept est particulièrement bien adapté à ceux qui se sentent souvent vulnérables face à un agresseur. Les temps changent, les systèmes de self-défense se développent. Le SDS-Concept est ainsi un produit typique de notre époque. Les choses changent rapidement, peu de gens peuvent passer
Texte : Peter Weckauf & Irmi Hanzal Photos : Mike Lehner
« Les vrais combats viennent sans instructions. Les règles et les arbitres sont pour les sports de combat, pas pour la rue. La seule règle c'est : “Si ça fonctionne, c'est permis”. »
des années à apprendre un système de combat. Comme le SDS-Concept n'est pas un sous-produit d'un système existant, il peut suivre son propre chemin. Son objectif est à 100% la self-défense avec toutes sortes d'outils dans toutes sortes de contextes. Ça n'a de sens pour quiconque d'apprendre un système complet pour ensuite changer les concepts et les principes afin d'être en mesure d'utiliser des armes ou des outils de self-défense. Comme tout bon système, le SDS-Concept a ses propres principes et ses propres concepts. Il s'agit de la compréhension et des bases de l'utilisation des objets quotidiens pour la self-défense.
Quels sont les principes ? Les principes sont des concepts de base, des idées établies, qui commandent les autres modes
opératoires, concepts et stratégies. Ces principes sur lesquels se base le système sont l'épine dorsale du système.
Principes à suivre lors de l'utilisation d'objets pour la self-défense • Utilisez tout ! Utiliser toutes sortes d'armes corporelles (mains, coudes, jambes, genoux et tête) et toutes sortes d'objets fera de vous un adversaire respecté. En règle générale, tout est permis et tout est légitime pour la self-défense, que ce soit des armes corporelles, des outils ou des armes de self-défense. • Attention à la structure de l'objet ! Vous pouvez utiliser presque n'importe quel objet pour vous défendre. Considérez la rigidité, la longueur et la taille, la forme (pointu, arrondi,
affilé), le poids, l'état, l'élasticité, le danger pour vous-même et, bien sûr, sa disponibilité. Un objet ne peut être utilisé que conformément à sa structure. Essayez autant d'objets que possible au cours de votre entraînement. • Utilisez vos réflexes naturels ! Les attaques viennent généralement par surprise et de manière probablement inattendue, ce qui ne vous donne pas de temps pour l'action consciente. La réalité montre que les individus dans des situations extrêmes agissaient par réflexe et instinctivement. Il faut en tenir compte lors des séances de formation pour choisir les techniques appropriées. Les débutants en particulier ne devraient pas essayer des mouvements compliqués ni des enchaînements de mouvements. • Improvisez ! Vous avez oublié votre accessoire de self-défense chez vous ? Improvisez ! N'importe quel objet qui peut servir pour amplifier votre coup de poing
Self-défense
« La propre protection d'abord ! La self-défense n'est pas un sport de combat où on échange des coups. »
Au prochain numéro : SDS-Concept La self-défense pour les femmes Pour de plus amples renseignements, visitez : www.dsd-concept.com
ou votre poussée vous rendra plus fort. Utilisez autre chose : des pierres, des tables, des verres, des sacs, un poignée de sable, des pièces de monnaies. Tout peut vous aider. Rien n'est disponible ? Crachez sur votre adversaire ! Même ça pourrait l'irriter assez longtemps pour vous permettre de lancer votre défense. Trompez, induisez-le en erreur, donnez-lui un faux sentiment de sécurité, puis attaquez quand il s'y attend le moins. La chevalerie n'est pas une option. Votre vie est en jeu ! • Frappez ses points faibles ! Une idée essentielle de la self-défense, c'est d'attaquer les points faibles de l'adversaire. La self-défense doit être simple, rapide et utile pour tout le monde. Savoir comment attaquer les points faibles vous permettra de vaincre un agresseur ou même un groupe d'agresseurs. • Des mouvements simples et directs. Il ne faut pas, pour la selfdéfense, étudier des enchaînements de mouvements compliqués. La rue n'est pas un dojo. Agissez de manière déterminée et décidée. Choisissez le type de self-défense le plus simple et le plus direct. Vous n'aurez pas le temps de réaliser des mouvements irréalistes surtout si vous êtes confrontés à un groupe d'agresseurs. • Diverses options sont disponibles, il n'y a pas de règles fixes. Les vrais combats viennent sans instructions. Les règles et les arbitres sont pour les sports de combat, pas pour la rue. La seule règle c'est : « Si ça fonctionne, c'est permis. » Si une
technique ne fonctionne pas, passez à une autre. Improvisez ! • La propre protection d'abord ! La self-défense n'est pas un sport de combat où on échange des coups. Non, chaque coup de poing peut blesser ou neutraliser l'un des adversaires. Les gens n'ayant aucune expérience du combat ont tendance à réagir de manière inappropriée quand ils sont touchés ou blessés. Même une petite blessure peut être décisive. Évitez donc les risques et les situations périlleuses lorsque c'est possible. • Le cadre juridique. Dans certains pays, il est illégal d'utiliser ou même de porter des armes de self-défense. Mais, personne ne peut vous interdire de porter un stylo, une cuillère ou une lampe de poche car ce sont des objets quotidiens normaux. Ce sera normal pour un juge que vous ayez sur vous un stylo. • L'un des aspects les plus importants des cours de self-défense est l'enseignement des stratégies et des tactiques, avant un conflit, au milieu d'un conflit et après un conflit.
Le sens de la stratégie pour la self-défense La stratégie est le « plan directeur ». La stratégie décide de l'usage de la force ou de la menace de la force pour empêcher ou désamorcer l'attaque de l'adversaire. Toutes ces mesures visent un seul but, savoir prévenir une attaque ou limiter les dégâts le plus possible.
Ainsi : • Est-il stratégiquement efficace d'avoir un conflit ici et maintenant (aucune échappatoire, de nombreux attaquants potentiels, disponibilité des armes) ? • Est-il stratégiquement efficace d'avoir un conflit dans certains endroits (dans un véhicule, un ascenseur, pas de témoins…) ? Quels sont mes avantages ? • Suis-je physiquement capable de me défendre en ce moment (alcool, handicaps physiques, mauvaise condition physique…) ?
Le sens de la tactique en self-défense Les tactiques peuvent être définies comme des concepts et une action coordonnés, tenant compte des capacités physiques et mentales, les siennes propres aussi bien que celles de l'adversaire, l'endroit, le moment, le but, les outils disponibles. Les tactiques de combat font partie de la stratégie. La stratégie et les tactiques constituent un cadre pour les décisions en selfdéfense et sont donc étroitement liés. La stratégie détermine si nous nous battons ou pas, les tactiques définissent la manière dont nous combattrons. Quelques exemples : Est-ce une bonne tactique utiliser un objet pour la self-défense ? Est-ce une bonne tactique utiliser une surface dure pour ma défense ? Est-ce une bonne tactique attaquer l'agresseur avant même qu'il n'attaque ? La stratégie et les tactiques conjointement au principe du système sont deux composants importants de la self-défense, et d'autant plus en SDS-Concept.
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ès le début des publications sur le Kyusho, les gens nous ont demandé pourquoi nous ne faisions jamais de compétitions, du sparring ou des combats freestyle avec le Kyusho. Eh bien en réalité c'est ce que nous faisons (et avons fait) depuis des dizaines d'années, mais pas publiquement. Simplement parce que les secrets du Kyusho sont restés au sein des familles et des clans ou ont été transmis à certaines personnes de confiance depuis les temps anciens, et il en est de même en ces temps et dans les pratiques modernes. Ce qui est montré publiquement n'est qu'une petite partie de ce qui est connu ou pratiqué en privé. Nous le faisons car nous voulons améliorer la technique, la tester, la perfectionner et la ratifier avant de la rendre publique. Ce que nous avons fait avec les premiers livres, articles et vidéos publiés par Budo International, c'est tout simplement à expliquer, documenter, démontrer et qualifier les bases du Kyusho. On l'a fait ainsi pour que les gens s'entraînent plus lentement et donc plus sûrement jusqu'à obtenir une bonne compréhension et les compétences nécessaires avec les points vitaux. Nous avons également attendu d'avoir assez de professeurs qualifiés prêts à aider les gens à vraiment apprendre le Kyusho correctement. Depuis que ces outils pédagogiques ont été publiés, il y a 10 ans, le Kyusho s'est
« En fait, la plupart des points enseignés au cours des stages typiques de Kyusho n'auront que peu ou pas de valeur dans une application au combat réelle. » propagé dans plus de 100 pays, et des pratiques et des instructeurs hautement qualifiés et sûrs ont été développés. Un programme solide et éprouvé ainsi qu'une formation d'instructeur professionnel et des protocoles ont également été mis en place pour maintenir des normes de qualité. Ce temps de préparation et de pratique a également permis de développer la compétence et les outils pédagogies de nos instructeurs dans cet aspect de la formation afin d'avoir des professeurs réellement qualifiés lorsque nous rendrons public ce deuxième processus d'enseignement. Et ce dont nous avions besoin de plus important encore, c'est d'une formation adéquate pour perpétuer le Kyusho de manière sûre et efficace (en dehors du dojo ou des stage). Ce mouvement de croissance n'en est qu'à son début, mais nous avons obtenu beaucoup de succès et nous avons progressé. Comme le Kyusho n'est pas un style spécifique, il deviendra un jour la pratique de perfectionnement martial la plus répandue dans le monde. Actuellement, c'est le Jiu-Jitsu brésilien… mais même celui-ci peut être amélioré avec Kyusho et l'usage des points vitaux et de leurs effets sur la physiologie humaine. Tous les instructeurs finiront par l'intégrer dans leur style et leurs cours et il atteindra le grand public. Actuellement, on en parle déjà dans les films, les shows télévisés et même dans le dernier best-seller de Dan Browns, « Inferno ». Le moment est venu de donner plus d'informations et de formations vitales à ce sujet. Et nous sommes prêts, nous avons des instructeurs qualifiés et une nouvelle dynamique. En fait, depuis février 2013, il a commencé à faire
intégralement partie des cours ouverts à tous. Il n'a juste pas encore été jusqu'à présent publié en DVD ou dans des livres. Nous avons en effet adopté cette approche pour tester d'abord sur le terrain et en privé afin de confirmer les probabilités et son adaptabilité universelle. Nos instructeurs ont d'abord travaillé la méthode avec leurs pairs dans l'art martial (privé), ils ont ensuite travaillé avec leurs élèves et nous avons maintenant commencé à travailler avec des gens nouveaux provenant de différents styles dans des cours ouverts à tous. Cela nous permet de le synthétiser dans un processus plus générique tel que l'UFC et le MMA plutôt que comme un style spécifique. Si vous vous souvenez bien, quand le MMA a commencé, tout le monde utilisait son propre style, mais avec le temps, seules les meilleures méthodes se sont maintenues, tandis que celles qui échouaient ont été écartées. Aujourd'hui, tous les combattants de MMA travaillent essentiellement de la même manière et ont augmenté leur potentiel et leur efficacité. C'est la même chose avec le Kyusho. Travailler pendant plusieurs dizaines d'années sur cet aspect a également mis en évidence ce qui ne fonctionnait pas, ce qui ne fonctionnait que peu de fois et ne valait donc pas la peine d'étudier et aussi ce qui était le plus efficace (en situation de stress élevé et d'adrénaline) à utiliser et perfectionner. En fait, la plupart des points enseignés au cours des stages typiques de Kyusho n'auront que peu ou pas de valeur dans une application au combat réelle. Mais qu'il soit bien clair ici, le sparring de Kyusho n'est pas le combat de Kyusho. Il y a une énorme différence. Que les lecteurs ne se leurrent pas, vous ne pouvez pas pratiquer de manière statique et être efficace dans une situation dynamique et urgente. Prenons par exemple le point le GB-20 (sur la photo), qui est si souvent enseigné dans les classes typiques Kyusho et qui est un favori des praticiens de Kyusho les plus représentatifs. En sparring, on ne parvient pas à atteindre cet objectif, il est en retrait du fait de la position de combat. Nous avons pourtant vu presque tout le monde essayer d'atteindre ce point (bien plus que n'importe quelle autre cible), mais en vain. Ils sont pris par surprise car il fonctionne toujours dans leurs techniques stationnaires, même s'il n'est pas disponible dans un entraînement de type sparring. Toutefois, il n'est pas seulement possible et utilisable dans un combat de Kyusho (l'étape suivante), mais en encore, il devient facilement disponible. Connaître cette distinction et savoir l'entraîner correctement est vital pour le succès des combattants. Une autre raison pour laquelle le sparring est l'étape suivante logique dans le parcours du pratiquant de Kyusho, c'est que la technique statique n'engendrera pas le stress, les limites provoquées par l'adrénaline et les changements physiologiques alors qu'une pratique plus rapide et plus stressante le fera. Dans le sparring, vous devez spontanément reconnaître une cible disponible et y accéder instantanément avant qu'elle ne
Points Vitaux soit déplacée ou rétractée. Le sparring permet d'accroître votre dextérité et votre habileté à l'utiliser dans une agression sévère ou menaçante pour votre vie, mais plus important encore, il vous écarte de la technique et vous situe dans le domaine de l'acquisition réelle de la cible, ce qui représente une pratique beaucoup plus fiable. Vous apprendrez à mieux faire face aux habiletés motrices grossières (par opposition à l'application d'une motricité fine) auxquelles votre corps va recourir quand l'adrénaline se précipitera dans votre organisme en situation de stress réel. Cela modifie votre position, vos mouvements, les angles et tant d'autres attributs. Si vous ne vous entraînez pas de cette façon, vous ne saurez jamais si vous êtes capables de gérer une situation réelle et encore moins d'y utiliser le Kyusho. Un autre avantage, c'est que vous allez également développer une nouvelle compétence que la formation statique ne vous permettra jamais : la capacité de savoir où votre partenaire (ou agresseur) cherche à vous attaquer (ou pas), de manière à pouvoir utiliser des mesures de protection pour le contrer plus sûrement. Ce que vous pourriez faire grâce à l'utilisation des concepts enseignés avec la chemise de fer ou en attaquant l'attaque comme on l'enseigne dans les niveaux de formation élémentaire du Kyusho dynamique. Un autre élément précieux pour cette pratique, c'est que vous allez apprendre à gérer la confusion occasionnelle et à combattre avec elle. Trop de gens sont surpris, choqués et incapables de faire face à la douleur ou à un dysfonctionnement, au cours d'un affrontement réel. Dans une formation Kyusho plus dynamique et particulièrement en sparring, votre corps et votre esprit apprennent à faire face et à continuer plutôt que de rester bloqué ou de vous rendre. Pensez aux avantages mentaux, spirituels et physiques que cet élément, cette composante ajoutée, apporte au pratiquant de Kyusho. À titre d'exemple, imaginons que votre adversaire vous étourdit, pouvez-vous faire face à ce dysfonctionnement temporaire et corriger vous-même la situation avec une technique de premiers secours de Kyusho, pouvezvous récupérer votre lucidité en un quart de seconde pour poursuivre le combat… et plus important encore, votre adversaire peut-il le faire ? Effectivement, tous les niveaux antérieurs de la formation de base en Kyusho sont cumulatifs, ils sont confrontés à la réalité dans le stade de développement actuel, mais c'est loin d'être fini. Il y a beaucoup plus, mais une fois encore, avancer à petits pas construit bien mieux les compétences et apporte des choses tellement plus intéressantes. Trop de gens précipitent leurs études, précipitent leur entraînement, précipitent leur développement tant et si bien que les éléments clés finissent par manquer ou ne restent imprimés que dans leur esprit, et pas dans leurs mains. Beaucoup d'instructeurs dans notre propre organisation souhaitent que je ne rende pas ceci public, ils
désirent rester privés et conserver les bénéfices pour eux, mais nous avons d'autres formations qui resteront privées pour eux. Et il est vrai beaucoup vont copier ce que nous faisons comme ils l'ont fait dès le début, certains vont se joindre à nous pour obtenir des informations et ils s'en iront quand ils croiront qu'ils la possèdent ... comme ils l'ont fait dans le passé. Mais encore une fois, ils ratent le point essentiel car ils ne possèdent pas l'ensemble du tableau, il ne savent pas où il conduit ou, plus important encore, pourquoi. La plupart n'ont jamais vu la pleine application de tous les concepts de base qui ont été montrés au public ou synthétisés en un concept ou une direction unique et qu'offre le Kyusho pour former un bon pratiquant. Et c'est pour ça que nous pouvons divulguer cette information, nous sommes actuellement si loin dans les concepts de formation que d'autres groupes de Kyusho ne pourront pas nous rattraper. Nous travaillons et nous pratiquons dans le sens du processus dans sa totalité plutôt que de copier partiellement des idées ou certains aspects. Et n'oublions pas que si les autres ne font que copier et imiter, cela conduira au moins à plus compréhension, de compétence et d'acceptation du Kyusho dans le monde entier, la qualité ne peut que s'améliorer… tout comme le KYUSHO pour les générations futures.
AUTEUR: SALVATORE OLIVA
REF.: DVD/TV2
TITRE: J.K.D. STREET SAFE: REF.: DVD/SALVA • DVD/SALVA2 TITRE: KNIFE FIGHTING: • DVD/SALVA3 • DVD/SALVA4 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA5 FIGHTING SYSTEM: • DVD/SALVA6 TITRE: PROFESSIONAL • DVD/SALVA6 FIGHTING SYSTEMKINO • DVD/SALVA7
REF.: DVD/BL
AUTEUR: B. RICHARDSON
MUTAI: TITRE: BRUCE LEE: L’HOMME ET SON HÉRITAGE
AUTEUR: RANDY WILLIAMS
AUTEUR: JOAQUIN ALMERIA
REF.: DVD/ALM2 TITRE: JKD TRAPPLING TO GRAPPLING
REF.: DVD/ALM3 TITRE: FILIPINO MARTIAL ARTS
TITRE: HOMMAGE BRUCE LEE AUTEUR: TED WONG & CASS MAGDA
REF.: DVD/ALM4 TITRE: STREETFIGHTING! JEET KUNE DO
REF.: DVD/RANDY1 REF.: DVD/RANDY2 TITRE: WING TITRE: WING CHUN KUNG FU: CHUN KUNG FU: SIU LIM TAO CHUM KIU Anglais / Espagnol / Italien
TITRE: JKD STREET DEFENSE TACTICS: TITRE: EXPLOSIVE DUMOG TITRE: JKD STREET TRAPPING”
Anglais / Espagnol / Italien
Anglais / Espagnol / Italien
TITRE: JEET KUNE DO BRUCE LEE’S YMCA BOXING
REF.: DVD/YAW2 TITRE: YAWARA KUBOTAN AUTEUR: MASTER PEREZ CARRILLO
TITRE: JKD EFS KNIFE SURVIVAL AUTEUR: ANDREA ULITANO
REF.: DVD/DP1 TITRE: 5 EXPERTS EXTREME STREET ATTACKS AUTEURES: VICTOR GUTIERREZ, SERGEANT JIM WAGNER MAJOR AVI NARDIA, J.L. ISIDRO & SALVATORE OLIVA
AUTEUR: BOB DUBLJANIN
TITRE: JEET KUNE DO ELEMENTS OF ATTACK
REF.: DVD/SILAT3
TITRE: JEET KUNE DO
DVD/RANDY4 TITRE: CONCEPTS & PRINCIPLES
REF.: DVD/EFS1
TITRE: JKD ”
REF.: DVD/RANDY3 TITRE: WING CHUN KUNG FU: BIU JEE
REF.: DVD/SILAT
REF.: DVD/JKDTIM
REF.: DVD/JKDTIM3
AUTEUR: TIM TACKETT
REF.: DVD/JKDTIM4
REF.: MUKRANDY4 REF.: MUKRANDY6
REF.: MUKRANDY5
REF.: MUKRANDY3
ANGLAIS
AUTRES STYLES
REF.: DVD/JKDTIM2
REF.: MUKRANDY1
REF.: MUKRANDY2
TITRE: THE WOODEN DUMMY ANGLAIS / ITALIEN
TITRE: PENTJAK SILAT
REF.: DVD/SILAT4
REF.: DVD/BURTON REF.: DVD/BURTON2 TITRE: JEET KUNE DO TITRE: JEET KUNE UNLIMITED DO UNLIMITED
TITRE: TITRE: ESPADA Y DAGA BUKA JALAN SILAT
Psychologie
Préparation Mentale « Qu'on gagne, qu'on perde ou qu'on termine exæquo, il y a toujours une leçon à tirer à chaque combat. »
Libérer le guerrier intérieur : Posséder un entraînement mental imparable pour les arts martiaux. Quand je travaillais comme gardien de prison en Nouvelle Angleterre, j'ai eu ma part d'action, y compris une mutinerie où nous sommes restés enfermés dans la prison pendant un mois. Je vous raconte. Au début de la mutinerie, nous sous sommes retrouvés, un collègue et moi, attrapés dans une unité de haute sécurité. Nous avons pensé que nous allions mourir ce jour-là. Nous avons fait face à de multiples attaquants qui venaient de toutes les directions et j'ai eu ma dose de coups ce jour-là, mais nous sommes parvenus à survivre. Peter et moi terminions notre ronde dans l'unité de haute sécurité qui abrite 60 détenus. Étaient internés là les détenus qui venaient d'arriver et avaient besoin de s'adapter à la vie en prison et ceux qui avaient besoin d'être dans un environnement de très haute sécurité jusqu'à ce qu'ils se soient calmés. Certains détenus étaient enfermés dans ce service pour toute la durée de leur détention. En d'autres mots, tous les détenus à problème étaient enfermés dans cette partie de la prison. Peter et moi étions dans cette unité quand les alarmes sonnèrent, il y avait eu une évasion et la prison était entrée en mode de verrouillage. Quand ça arrive, certaines portes se ferment automatiquement pour éviter que personne n'entre ni ne sorte du bâtiment. Les portes des unités pouvaient être bloquées ou débloquées en fonction des circonstances. Ce jour-là, l'officier chargé de contrôler la fermeture des portes avait poussé accidentellement sur le bouton qui ouvre toutes cellules individuelles de l'unité de haute sécurité. Nous nous sommes alors retrouvés, Peter et moi, attrapés dans l'unité avec 60 internes pendant 12 heures et nos collègues ne pouvaient rien faire d'autre que nous observer. Vous devez comprendre que si un prisonnier parvenait à tuer un gardien de prison, il deviendrait le roi de la prison et conserverait ce statut ppour toute la durée de son séjour là-bas. Pour un gars qui ne s'est pas encore adapté à la vie carcérale, qui en est au début de sa peine, ou pour quelqu'un qui est trop agressif pour être inclus avec le reste des reclus, il est très tentant de tuer un gardien de prison pour devenir ensuite le roi. Nous avons averti la tour principale de notre situation et nous avons jeté par la porte bloquée nos radios et tout objet coupant que nous pouvions avoir pour éviter qu'ils ne puissent être utilisés comme des armes contre nous. Nous n'avons pas eu beaucoup de temps pour nous préparer face à la première vague de détenus qui s'avancèrent vers nous. Les huit premiers furent probablement les plus durs parce que nous recevions des coups de tous les côtés. Nous sommes regardé, Pete et moi, nous avons hoché la tête et tout a changé. Peu importe qui, si l'un d'eux s'approchait de nous, il serait blessé ou il ne pourrait plus jamais se relever. C'était comme si on avait allumé un interrupteur. Nous sommes passé du mode survie au mode combat et nous nous sommes battus pendant 12 heures d'affilée, avec au moins une douzaine de gars autour de nous essayant de nous battre à mort la plupart du temps. Chaque coup que nous donnions leur rompait quelque chose : bras, nez, mâchoire, jambe, genou. C'était des coups durs, de ceux qui sont nécessaires pour survivre jusqu'à être secourus ou jusqu'à ce qu'ils se rendent. Il y avait des douzaine de reclus par terre, ensanglantés ou avec quelque chose de cassé. La patrouille antimutinerie se fraya finalement un chemin jusqu'à nous, dispersant les derniers détenus qui essayaient encore de lutter. Nous étions meurtris, ensanglantés et couverts de bleus, mais vivants. J'utilise cette expérience pour aider mes clients sur le ring, qu'il s'agisse d'arts martiaux ou de boxe. Cela fait partie de l'entraînement mental spécifique pour les sports de combat : comment continuer même si votre monde est secoué. Il est irréaliste de penser que personne ne pourra vous lancer un coup de poing un jour. Croyez-moi, je n'aime pas me faire frapper, même si j'ai un grande d'expériences de combats de rue pour avoir grandi dans le Bronx et pour avoir été gardien de prison. Je suis ceinture noire de Shaolin Kempo et de Tai Chi, mais je n'écarte jamais la possibilité de me faire frapper par quelqu'un. Ce n'est pas parce que je fais tout pour que cela ne se produise pas, que cela ne se produira jamais. Il est prudent, pour n'importe quel combattant, d'avoir un plan de secours pour savoir que faire si cela se produisait, même si l'événement semble hautement improbable. Se préparer mentalement à tous les scénarios possibles est l'un des blocs de construction nécessaires pour un mental imparable. J'ai créé une liste pour que tous les pratiquants d'arts
Psychologie martiaux puissent travailler et que je partage ci-dessous, de sorte que, si les choses ne se passent pas comme prévu, votre mental ne faiblisse pas. Si vous avez besoin d'aide pour que cette liste fonctionne pour vous, prenez contact avec moi.
Avant le combat Facteurs qui affectent le mental : Énumérer ces facteurs avant de monter sur le ring vous aidera à renforcer votre mental. J'ai des clients qui affrontent chacun d'eux avant de monter sur le ring afin de les régler avant d'y entrer. Donner une réponse à chacun des éléments de cette liste est un bon point de départ pour travailler les éventuels problèmes qui peuvent affecter votre mental et votre performance sur le ring. 1. Stress et anxiété Êtes-vous prêt à combattre ? Que vous dit votre esprit ? La vie en général, la famille, les problèmes au camp d'entraînement, vos faiblesses sur le ring, tout cela peut créer du stress et de l'anxiété. 2. Les craintes et l'appréhension Votre passé, vos cinq derniers combats, les problèmes d'enfance non résolus. Vous avez beau déclarer que vous les avez gérés, cachés ou ignorés, ils sont toujours là et ils affecteront sur votre mental à chaque combat. 3. Doutes Les points forts de votre adversaire, des déplacements qui ratent, votre performance passée et les problèmes de l'enfance qui vous assaillent et affectent votre mental.
« Si vous n'avez pas bien travaillé la liste ci-dessus et que vous n'êtes pas capable de modifier automatiquement votre état mental, vous ne combattrez pas, simplement vous vous défendrez. »
Préparation Mentale « Vous avez beau être dans le club le plus sensationnel, si vous n'êtes pas mentalement prêt à tous les défis sur le ring, vous courez le risque de faire ce que nous faisons tous naturellement, nous passons au pilote automatique ou nous combattons en mode de survie. » 4. Être devant un public Nous avons appris, enfant, dans la cour de récréation, que s'il y a un combat, à moins que ce ne soit dans le style de Kill Bill, sur une plage isolée à la lumière de la lune, il y aura très probablement des spectateurs qui vous regarderont. Il est possible pour n'importe quel athlète d'expérimenter une sorte d'angoisse à se battre devant des fans, surtout si vous n'êtes pas le favori et si vous allez être hué. Anticipez et acceptez le fait que vous n'allez pas tout le temps être le favori et travaillez sur les problèmes que vous pourriez avoir quant aux réactions des
autres envers vous afin qu'elles n'affectent pas votre mental.
Pendant le combat À travers mon expérience des combats de rue dans le Bronx et en tant que gardien de prison, je me suis rendu compte qu'il y avait deux manières de fonctionner : en mode survie et en mode combat. Ce que vous ne voulez pas, c'est passer au mode survie. Pour la majorité des combattants, le combat sera terminé parce que leur force mentale se sera éteinte. Cela décrit ce que Pete et moi avons expérimenté au cours de l'attaque des huit premiers détenus. Au lieu d'élaborer des stratégies pour les actions suivantes et de conserver votre esprit actif, vos facultés mentales diminuent et vous vous contentez juste de faire de votre mieux pour ne pas être frappé. À ce moment-là, votre adversaire peut en profiter pour vous mettre KO. Lorsque nous sommes passés au mode guerrier, nous avons commencé à abattre des reclus et nos chances
Renseignements : Dr. John W. O'Connor, Sr., Ph. D., psychologue du sport Votre expert en préparation mentale Président : The American Emotional Wellness Organization
de survie ont augmenté. Peu importe combien de fois on vous atteint, combien de fois on vous attrape ou on vous frappe, si vous êtes en mode guerrier, vous pouvez gagner à tout moment avec n'importe lequel des centaines de mouvements que vous avez pratiqués et travaillés dans votre dojo. Quand vous êtes en mode combat, vous êtes en permanence en train de planifier la prochaine étape, la prochaine attaque et comment renverser votre adversaire. Sur le ring, tout dépend de la stratégie. Un mental combatif vous permettra de voir et d'anticiper les mouvements de votre adversaire et vous maintiendra en alerte. C'est comme ça qu'on gagne les combats.
Après le combat Qu'on gagne, qu'on perde ou qu'on termine ex-æquo, il y a toujours une leçon à tirer à chaque combat. Regardez les vidéos, étudiez-les et pensez à comment vous vous sentiez chaque fois que quelque chose a mal tour né. Qu'est-ce qui vous passait par la tête ? Que s'est-il passé quand vous avez été touché ou frappé ? Comment êtes-vous parvenu à récupérer ou pas ? Ce ne sont pas des choses qu'on enseigne dans les gymnases, mais elles sont tout aussi importantes que votre entraînement quotidien. Vous avez beau être dans le club le plus sensationnel, si vous n'êtes pas mentalement prêt à tous les défis sur le ring, vous courez le risque de faire ce que nous faisons tous naturellement, nous passons au pilote automatique ou nous combattons en mode de survie. Si vous n'avez pas bien travaillé la liste ci-dessus et que vous n'êtes pas capable de modifier automatiquement votre état mental, vous ne combattrez pas, simplement vous vous défendrez. Conservez tout cela sur le ring et faites le travail mental dont vous avez besoin pour renforcer et solidifier votre mental.
Site Web : http://oconnor-consulting.net Téléphone : 276 346 3625, fuseau horaire de l'Est E-mail : ∫drjohnoconnorphd@gmail.com Linkedin.com : http://www.linkedin.com/in/drjohnoconnorphd
Okinawa Karaté
L'un des héritiers techniques d'Anko Itosu fut indiscutablement Chotoku Kyan (1869-1945), créateur du Shobayashi Shorin Ryu et fils du Gardien du Sceau du r o i o k i n a w a i i e n S h o Ta i . Z e n r y o Shimabukuro fut un disciple exemplaire de Kyan, il transmit ensuite tout son savoir à son fils Zenpo. Né en 1944, Zenpo est aujourd'hui 10e dan de Karaté. Salvador Herraiz, notre collaborateur, l'a rencontré plusieurs fois sur l'île du Karaté. Il nous parle ici de ce grand karatéka, leader du Seibukan Shorin Ryu. Texte et photo : Salvador Herráiz, 7e dan de Karaté, Chatan (Okinawa).
En haut à gauche : L'auteur, Herraiz, visitant l'humble tombe de Chotoku Kyan, à Ishimine (Shuri). À gauche : Extérieur du dojo Seibukan du maître Shimabukuro.
Zenpo Shimabukuro 10e dan de Karaté Seibukan L'héritage de Chotoku Kyan Le Karaté que représente aujourd'hui Zenpo Shimabukuro, 10e dan et viceprésident okinawaiien de Rengo Kai, est la ligne technique directe du maître Chotoku Kyan. En effet, le maître est actuellement le principal pilier du Karaté de Chotoku Kyan, surtout depuis la mort en 2010 de Joen Nakazato à l'âge de 88 ans. Chotoku Kyan était le fils de Chofu (1835-1889), le Gardien du Sceau royal du roi d'Okinawa. De fait, quand en 1872, le roi Sho Tai fut destitué et s'en alla à Tokyo, la famille Kyan l'accompagna. Chotoku n'était alors qu'un enfant. Huit ans plus tard, en 1880, la famille revint à Okinawa. Son pouvoir économique ayant sensiblement diminué, elle vécut dans des régions agricoles, Yomitan d'abord et Kadena ensuite. Le roi Sho Tai, destitué, mourut en 1901. Chotoku Kyan fut instruit aux arts m a r t i a u x p a r s o n g r a n d - p è re
Oyakata, son p è re Chofu, Wiashinzan, Sokon Matsumura (qui lui apprit Seishan, Naifhanchi et Gojushiho), Kokan Oyodomari (qui lui montra Passai) et le descendant du fameux Chatan Yara (qui emprunta son nom à la ville où il vivait et le donna à l'un des katas les plus connus du Karaté actuel Chatan Yara no Kushanku). Chotoku Kyan reçut également les enseignements d'autres personnages tels que le fameux Kosaku Matsumora, l'un des p è re s d u To m a r i Te , M a e d a o u l'expert Tokumine, avec qui il apprit le maniement du bo. Chotoku Kyan fut également élève de Seicho Arakaki, connu comme Kamadeunchu Arakaki ou encore Arakaki « Le Chat ». C'était un expert martial qui travaillait comme interprète au Château de Shuri et avait été élève de Waishinza, qui fut également instructeur de Matsu Higa. Chotoku étudia également un peu avec Waishinza. On attribue à Seicho Arakaki (qu'il ne faut pas confondre avec d'autres remarquables maîtres du même nom de l'histoire de l'art qui allait devenir le Karaté-do) l'origine de certains katas
très connus actuellement comme Niisheishi, Sochi et Unsu. Dans les années 20, Chotoku se rendit à Taiwan avec Kuwae Ryosei, élève de Matsumura Sokon et avec Kori Hisataka Kudaka (1907-1988) qui deviendra maître de Shorin Ryu Kenkokan et fut un de ses élève et également élève d'Ufuchiku Kanagusuku (1841-1921) et du judoka de Kodokan, Sanpo Toku. Bien que Choshin Chibana affirmât que Chotoku Kyan n'avait pas été à proprement parler élève d'Anko Itosu, on a toujours considéré Kyan comme tel. Chotoku Kyan, dont on raconte qu'il était capable d'écorcer des pins avec les mains, donna nom au Shobayashi Shorin Ryu (attention, il y a des noms très semblables, mais qui correspondent à d'autres maîtres, par exemple le Kobayashi Shorin Ryu de Choshin Chibana). Myope et dépressif, Chotoku essaya de conserver les enseignements d'Itosu sans les modifier, ainsi que le travail des points vitaux pouvant provoquer la mort subite. L a D e u x i è m e G u e r re m o n d i a l e venait de se terminer quand Chotoky
1. Zenryo Shimabukuro enseignant à son fils Zenpo. 2. Constitution de la Fédération d'Okinawa, en 1962. 3. Un jeune Zenpo Shimabukuro, en 1963. 4. Zenryo et Zenpo, assis au centre, dans le dojo Seibukan en décembre 1966, près de plusieurs élèves américains. 5. Cérémonie de remise du 10e dan à Chozo Nakama et Zenryo Shimabukuro, en 1964. 6. Zenryo, à côté de Choshin Chibana, en 1966. 7. Zenryo Shimabukuro, père de Zenpo. 8. Salvador Herraiz, devant le monument au maître Chotoku Kyan, tout près de l'endroit où ce dernier vivait.
Kyan commença à souffrir d'inanition en s'entêtant à donner la majorité de ses rations de riz à d'autres plus nécessiteux, à tel point qu'il en devint très faible et mourut en peu de temps. Parmi les élèves les plus remarquables de Kyan, citons Shoshin Nagamine (Matsubayashi Shorin Ryu) et Ankichi Arakaki qui avait été, avant lui, le professeur de Nagamine. Il y eut également Joen Nakazato et Zenryo Shimabukuro, qui fut père et maître de notre personnage d'aujourd'hui. Zenryo Shimabukuro fut, comme nous le disions, l'un des disciples les
plus remarquables de Chotoku Kyan. Il étudia également, dans une moindre mesure, avec Kanken Toyama. Après la Deuxième Guerre mondiale, Zenryo travailla comme boulanger dans les bases américaines. Parmi ses élèves les plus notables, il y avait son neveu Yoshi, qu'il conduisit auprès de maîtres tels que Shoshin Nagamine, Yuchoku Higa ou Kenko Nakaima pour que ces der niers l'observent et puissent lui faire l'une ou l'autre suggestion technique. Il y eut ensuite un autre de ses neveux, Senji, et Isamu Tomotsu, leader de la Fédération japonaise de Karaté sur
l'île d'Okinawa dans les années 60. Mais son principale élève fut, logiquement, son fils Zenpo. Zenpo Shimabukuro, né en 1943, commença en 1952 à pratiquer le Karaté, à l'âge de 9 ans. Zenpo se souvient comment son père le motivait au moyen de récompenses, y compris en espèces, pour qu'il réalise certains exercices, le formant de cette manière en vue de sa future préparation physique. Ainsi, pendant que Zenpo gagnait de l'argent pour aller au cinéma, par exemple, il était en réalité en train de se forger un corps fort et vigoureux.
Okinawa Karaté Salvador Herraiz et Zenpo Shimabukuro à Okinawa, en 2012.
En 1947, Zenryo créa ce qu'on appelait alors le Chobu Shorin Ryu et en 1959, il formait au Karaté les m i l i t a i r e s américains destinés à Okinawa, surtout ceux du bataillon aéroporté 503, basé à Sukeran, Fort Bucker. L'un des militaires américains de la région, le sergent Fuller, l'appuya énormément et l'aida à développer son système. Zenryo donna au début le nom de Shorin Ryu à son art, mais il l'abandonna par la suite en faveur de Joen Nakazato (qui lui donna aussi plus d'une fois le nom de Kyan Ryu, jusqu'à rester avec celui de Shorinji Ryu). Nakazato mourut en 2010 à l'âge de 88 ans. Les années 50 représentèrent des années de préparation technique ardue pour Zenpo Shimabukuro qui, en plus de pratiquer avec son père Zenryo, s'entraînait également avec Chozo Nakama, du Kobayashi, jumelé avec Choshin Chibana. Nakama apprit à Zenpo des katas tels que Pinnan, Naifhanchi, Passai, Jion… Grâce aux idées de Zenpo, qui organisa et coordonna la manière d'obtenir du matériel et même des fonds, le rêve de son père Zenryo se fit réalité : avoir son propre dojo. Celui-ci finit d'être construit en 1962 et devint le Seibukan (La Maison de l'art martial sacré). Zenryo Shimabukuro était alors l'un des principaux maîtres de Karaté de l'île. De fait, quand la « All Okinawa Karatedo Federation » fut constituée, présidée par Shoshin Nagamine, Zenryo fut nommé vice-président, conjointement à des maîtres tels que Kanei Uechi et Meitoku Yagi. Yuchoku Higa occupa le poste de directeur. 1963, Zenpo En septembre Shimabukuro fut envoyé par son père
aux États-Unis. Il développa là-bas, pendant un certain temps, le Karaté Seibukan. Entre-temps, en 1962, Zenryo avait obtenu son 10e dan de Karaté. En 1969, Zenryo introduisit son fils Zenpo à la Fédération de Karaté où, malgré sa jeunesse (il avait alors 26 ans), il partagea la table avec les principaux maîtres vétérans de l'île. Avec le temps, cela lui permit d'avoir des contacts et une influence importante sur le Karaté d'Okinawa où, souvent, surtout dans le passé, les maîtres établissaient très peu de relations avec les autres styles et se limitaient à leur propre groupe. Cette même année, Zenryo et une vingtaine de karatékas furent invités à Osaka, l'île principale du Japon, par le magnat japonais Ryoichi Sasakawa (à qui j'ai déjà plusieurs fois consacré un espace important dans mes écrits et dont mes lecteurs connaîtront l'importance). Zenryo y participa à la démonstration du kata et en profita pour rendre visite à sa fille, qui vivait dans la ville toute proche de Kobe. Alors qu'ils étaient en train de pique-niquer dans la campagne, Zenryo souffrit d'une appendicite aiguë et mourut. Son fils Zenpo dut prendre alors la direction directe du Hombu Dojo Seibukan en Okinawa. L'époque où il se consacrait professionnellement à la vente de voiture de la marque Ford était loin déjà derrière lui. J'ai personnellement rencontré Zenpo Shimabukuro, il y a quelques années, au cours de stages au Budokan de Naha (Okinawa), où les particularités de sa manière de pratiquer le Karaté me stupéfièrent. Quelques années plus tard, j'eus l'occasion de me retrouver avec lui de manière plus privée et même de lui faire connaître une partie de mon travail à Okinawa que le maître fut heureux de découvrir. L'esthétique du Karaté d'Okinawa est différente de ce à quoi les karatékas occidentaux peuvent être habitués, c'est indiscutable. Il faut pour cela être prédisposé à comprendre la manière de pratiquer le Karaté sur l'île, ses positions, ses gestes techniques, son Kime particulier… et on y parvient avec une connaissance du véritable Karaté. Beaucoup de karatékas, y compris des maîtres connus, qui peuplent les dojos de l'île, ne sont pas appréciés à leur juste valeur par ceux qui ont une conception d'un Karaté d'une esthétique élégante vigoureuse, aux corps étirés, athlétiques, aux cris puissants et aux positions spectaculaires merveilleuses pour une photo. Mais le Karaté, c'est autre chose et celui d'Okinawa plus encore. Le Karaté, surtout celui d'Okinawa, a une esthétique différente, naturelle, plus préoccupée des bénéfices personnels que d'une esthétique extérieure des comparaisons permettant inappropriées. L'élégance du Karaté est une conséquence et pas un objectif et à Okinawa, tout est un peu différent.
Mais parmi les grands maîtres de l'île, Zenpo Shimabukuro attire l'attention car son Karaté est facilement compréhensible pour les yeux et les manières occidentales. Ses positions, ses techniques, sa grande puissance… en feraient pâlir plus d'un, quelle que soit l'image du Karaté que l'on ait. Zenpo Shimabukuro, en plus d'être instructeur chef du Seibukan Shorin Ryu, est également vice-président de
l'Okinawa Prefecture Karatedo Rengokai. Shimabukuro sensei est partisan d'un Karaté traditionnel basé sur la pratique du kata. Il accepte cependant également qu'au cours de l'entraînement, on pratique le kumite, pour inclure une certaine diversion et développer la confiance du karatéka ainsi que des facteurs tels que la distance et le timing. Mais pour Shimabukuro, le kumite est quelque
chose de supplémentaire et il met beaucoup l'accent sur ce qui est véritablement important dans le Karaté : le kata. Pour lui en outre, le kata doit être quelque chose qui se transmette sans variation et pas le show visuel en quoi il s'est converti avec la compétition. Zenpo affirme qu'aujourd'hui, ni les compétiteurs de kata, ni les juges, ne connaissent comme ils le devraient les objectifs du
Okinawa Karaté kata, car ils ont abandonné, beaucoup d'entre eux sans le savoir ni le comprendre, un Karaté classique et sont tombés dans une espèce de gymnastique. Il est curieux et gratifiant pour moi de voir comment Shimabukuro sensei comprend et explique, par exemple, le blocage Shuto Uke. Dans de nombreux styles, ce blocage se réalise avec le tranchant de la main, comme son propre nom
l'indique. Mais il enseigne que, malgré le geste et la position de la main, il faut en réalité bloquer avec l'avant-bras, car il offre beaucoup plus de solidité. Ceci est gratifiant pour moi, ai-je dis, parce qu'en Wado Ryu, on a également cela avec le blocage haut caractéristique et beaucoup de pratiquants ignorent également cette curiosité. Revenons un moment en arrière. Chotoku Kyan avait eu, comme je l'ai dit, des élèves importants, très connus par la suite, mais certains furent en réalité à peine ses élèves. On cite, comme l'un de ses élèves très connus, le fondateur de l'Isshin Ryu, Tatsuo Shimabukuro (1908-1975), même si le nom du style fut en réalité une idée de son élève Eiko Kaneshi. Zenpo Suimabukuro affirme que Tatsuo étudia
très peu avec Kyan, pour ne pas dire qu'il n'étudia à peu près rien. Il semblerait qu'il ait été pendant beaucoup plus de temps l'élève de Chojun Miyagi. Le frère de Tatsuo, Eizo Shimabukuro (Shaolin Ryu) aurait également été l'élève de Kyan. Zenpo se souvient qu'alors qu'il était encore enfant, Eizo Shimabukuro, qui avait son dojo tout près de chez eux, leur rendait visite de temps en temps pour voir son père, Zenryo. Ce dernier, devant l'insistance d'Eizo qui affirmait qu'il avait été élève de Kyan, lui faisait voir que son Karaté était techniquement très différent de celui de Kyan. Eizo finit par envoyer l'un de ses élèves à Zenryo pour qu'il lui enseigne certains katas. Eizo affirma ensuite qu'il avait été l'élève de Zenryo, mais Zenpo ne croit pas non plus que l'on puisse le considérer comme tel. Eizo s'en alla ensuite vivre à Moromi (Kozo), actuellement la ville d'Okinawa, et là, quand il eut besoin de karatékas pour faire une
démonstration, il les demanda à Zenryo. Ce dernier lui « prêta » son fils Zenpo et son neveu Zenji, son autre neveu Yoshi, malgré le fait d'être un grand karatéka, ayant cessé de pratiquer. Au cours de ma visite récente à Zenpo à Okinawa et alors que nous étions en train de feuilleter mon livre : « Karaté, images d'une histoire », Zenpo admira certains des photos qui s'y trouvaient. Shimabukuro connaît ma grande information et mes recherches en matière de Karaté à tous les niveaux. Et quand en 2012, le maître voulut célébrer le 50e anniversaire de son Seibukan dojo, il me demanda, pour un livret commémoratif, de lui fournir des photos historiques de son père. Je fus surpris d'une telle demande… Zenpo Shimabukuro me demandant à moi, un simple passionné espagnol de Karaté japonais, des photographies de son père ! Quoi qu'il en soit, je fus très honoré de pouvoir l'aider et il m'en remercia beaucoup.
« Merci, c'est exactement ce que je cherchais », me dit-il. Oui, je me sens vraiment très honoré d'avoir pu l'aider. Il y a peu, nous nous rappelions tous les deux de cela. Zenpo Shimabukuro souhaite préserver le Karaté comme quelque chose d'une grande valeur pour l'histoire, préserver les moments, les maîtres et les situations par lesquels cet art martial est passé au cours de ses années d'existence. Zenpo sensei croit que si les karatékas comprenaient cela… ils ne modifieraient pas les katas. En ce sens, il pense que la compétition rompt (ou pour le moins interrompt), simplement pour diversion, l'information héritée que le Karaté inclut en son sein, quelque chose qui serait un peu comme le génome ou l'ADN du Karaté, i mage très significative à laquelle Shimabukuro sensei aime faire appel. Pour toutes ces raisons, le maître se montre très préoccupé vis-à-vis du futur. Il est très facile de faire des
changements indus… Le maître Zenpo Shimabukuro se souvient que, quand il retourna aux États-Unis en 1975, il observa qu'une bonne partie de ce qu'il avait semé là-bas avait été endommagés par les changements réalisés dans les katas. Il lui fallut une dizaine d'années pour rétablir tout cela et certaines personnes et certains groupes restèrent en marge. Pour le maître, les variations techniques, les coups de pied hauts, les sauts… qui rehaussent l'esthétique du kata de compétition d'aujourd'hui, est quelque chose de techniquement erroné, car ces mouvements rendent le pratiquant plus vulnérable et c'est quelque chose qu'il évite évidemment. Le Karaté sportif inclut des mouvements inutiles et illogiques dans le kata pour lui ajouter une esthétique absurde qui augmente les possibilités de médaille. Mais laissons Zenpo Shimabukuro dans son bureau, cet homme d'affaires a de nombreuses affaires pendantes. À la prochaine fois, sensei !
Salvador Herraiz et Zenpo sensei au Budokan de Naha, en 2009.
Pourquoi utiliser des points de pression comme cibles tactiques ?
A
uparavant, nous avons expliqué ce qu'était le programme des points vitaux du Combat Hapkido et pourquoi nous l'avons développé pour notre système de self-défense. Dans ce numéro et dans les articles suivants, nous vous donnerons des instructions détaillées concernant les éléments tactiques du programme. Nous allons commencer par expliquer pourquoi les points de pression ont été choisis, en partie, comme point central de notre approche pour exploiter les faiblesses de l'organisme. Nous avons choisi les acupoints, qu'on appelle également points de pression, car ils sont généralement situés entre les muscles, les ligaments, les tendons, les os ou les zones vulnérables des nerfs (jointures et plexus nerveux les plus importants). Utiliser ces points comme objectifs spécifiques nous permet de perturber l'énergie et le fonctionnement du corps de manière efficace et efficiente. Quand ils sont utilisés en acupuncture pour la guérison, la zone d'activation a le diamètre de la pointe d'un stylo à bille. Heureusement pour nous, pour l'usage que nous voulons en faire, ils peuvent être activés par la stimulation d'une zone ayant la taille d'un euro (25 mm de diamètre). Nous mettrons l'accent sur l'utilisation du centre de cette pièce de monnaie comme objectif. Beaucoup de pratiquants, familiarisés avec le tir à blanc ou avec les armes, réaliseront l'avantage de notre approche. Techniquement, la zone cible a plutôt la forme d'une goutte d'eau qu'une forme circulaire en raison de la circulation d'énergie, mais pour plus de commodité, nous utiliserons l'image du cercle. Ainsi, frapper simplement sur le biceps pour étourdir ou engourdir le bras nous laisse une grande marge d'erreur, mais si nous visons spécifiquement un objectif de la taille d'un euro sur la zone moyenne antérieure de la tête du biceps (Péricarde 2 : voir le tableau ci-dessous), nous avons une marge d'erreur bien moindre tout en augmentant notre efficacité. Utiliser le ciblage anatomique des points de pression tactiques est un aspect de notre philosophie. Péricarde 2 (P2, Feu, Yin, Rouge) Localisation : 2 Cun en dessous de l'extrémité antérieur du pli axillaire le long de la ligne médiane du biceps. Anatomie/Redondance : Les branches musculaires de l'artère brachiale, le nerf brachial cutané médian et le nerf musculo-cutané. Méthode : Frapper vers l'os (humérus) pour engourdir le biceps. Une critique que font habituellement les pratiquants d'arts martiaux et de self-défense, c'est que les points de pression ne fonctionnent pas avec tout le monde. Cela peut effectivement être vrai car l'effet varie d'une personne à l'autre, mais on exagère souvent beaucoup. Pensez-y de la manière suivante : si vous pouviez améliorer vos techniques pour les rendre plus efficaces sur plus de quatre-vingt dix pourcent de la population, vous abstiendriez-vous de les incorporer juste parce qu'elles peuvent ne pas fonctionner sur 10% de la population (5% seulement, selon un autre type de statistique) ? Nous devons cependant tenir compte de ce petit pourcentage de la population qu'on appelle les « non-répondeurs ». Ce petit groupe ne ressent pas la douleur autant que la majorité de la population. Chaque personne a une échelle de tolérance à la douleur variable allant d'une absence de réponse à une réponse extrême. Et ceux qui sont plus proche de la nonréponse peuvent avoir un seuil de résistance à la douleur physiquement ou mentalement plus élevé. Nous sommes tous anatomiquement différents (dans une certaine mesure) et parfois la localisation exacte des nerfs est différente (ceci est particulièrement vrai chez les gens ayant souffert d'un traumatisme post-opératoire). Dans certains styles d'arts martiaux, les nerfs sont intentionnellement endormis par des mauvais traitements continus que l'on appelle insensibilisation (imaginez un boxeur de Muay Thaï qui frappe un poteau ou un arbre pour pulvériser les nerfs de la jambe). D'autres facteurs physiques affecteront la tolérance à la douleur des individus.
Certains nerfs peuvent être protégés par des coussinets adipeux épais ou par une musculature faisant l'effet d'une armure. Et finalement, comme beaucoup de professionnels des forces de l'ordre et de la sécurité peuvent en témoigner, les drogues et l'alcool peuvent également avoir un effet significatif sur le seuil de tolérance à la douleur de l'individu. Il faut noter cependant, qu'avec des études approfondies sur les effets physiologiques des influences chimiques, cette connaissance peut être un avantage pour comprendre d'autres faiblesses anatomiques et sensorielles. Indépendamment de cela, les cibles nerveuses fonctionnent toujours. En exerçant une pression suffisante pour provoquer une réponse, vous pouvez causer des dommages graves ou permanents. Pensez à cette simple analogie : vous avez dans la main des nerfs peu sensibles et vous touchez une poêle brûlante, vous ne retirez votre main que lorsqu'elle est déjà sérieusement brûlée. Dans ce cas, il vaudrait mieux être plus sensible à la douleur. Plus nous sommes sensible, plus vite agissent nos réflexes autonomes de retrait (réaction inconsciente avant la perception consciente) pour nous protéger des blessures. En tant que bon pratiquant de self-défense, nous apprenons à utiliser cela à notre avantage. Il est également intéressant de noter que de nombreux non-répondeurs sont parfois plus sensibles dans d'autres endroits de leur corps. Nos organismes cherchent toujours l'homéostasie ou équilibre en vue de conserver la santé et le bon fonctionnement. Ainsi, si une cible localisée sur le bras ne donne pas la réponse attendue en raison du seuil de résistance à la douleur élevé de l'attaquant, essayez d'attaquer une cible située sur la jambe. Cela a souvent un effet plus important que chez ceux possédant un faible seuil de résistance à la douleur. Notre corps va souvent compenser une zone moins réceptrice par une autre plus réceptive. Nous développerons plus ceci dans un prochain article qui traitera du Yin et du Yang. Il est important de souligner que la redondance est notre principe directeur numéro 1. Dans cet esprit, nous nous centrons sur l'utilisation des points de pression qui agissent également comme des portails d'accès directs au système nerveux du corps. Il s'agit principalement, mais pas exclusivement, de la raison pour laquelle nous les utilisons comme cibles tactiques. Dans les prochains numéros, nous décrirons un élément crucial pour comprendre comment activer correctement nos points de pression tactiques. Cet élément est souvent l'un des secrets les plus méconnus quant à la manière d'appliquer efficacement les points vitaux dans la self-défense. Bien sûr, si vous ne voulez pas attendre, cette information est disponible dans la série de vidéos d'instruction sur les points de pression que vous pouvez commander directement au siège du Defensive Services International : www.dsihq.com ou à travers Budo International : www.budointernational.net S'il vous plaît, veillez à vous entraîner en toute sécurité, vivez honorablement et portez-vous bien. Pour plus d'informations sur la certification, les stages ou pour toute question, veuillez contacter : staff@dsihq.com
Le pouvoir de la force physique dépend directement de la masse musculaire. Plus celle-ci est importante, plus grande sera sa puissance de développement, bien que certaines personnes aient contrasté cela avec d'autres méthodes. Ce n'est pas celui qui a le plus de muscles qui est le plus fort mais celui qui est le plus habile à les utiliser… Il est très habituel de voir dans les combats de Boxe quelqu'un de peu musclé renverser d'un seul coup un adversaire impressionnant, un véritable Hercules. Julio César Chávez n'avait pas un corps musclé, il possédait pourtant un punch terrible (plus de 80% de ses combats furent des victoires par KO). Bruce Lee ne mesurait pas plus d'1,65 m et pesait quelque 60 kg, malgré cela, tous ceux qui le connurent affirment qu'il avait une puissance de frappe impressionnante, comme s'il pesait 15 kg de plus que ce qu'il pesait réellement. Qu'est-ce qui fait un frappeur ? Quel est le secret de la puissance de frappe ?
ans les arts martiaux et les sports de contact, la puissance peut être définie comme le pouvoir et la force physique qu'est capable d'engendrer une personne dans un mouvement ou une série de mouvements qui, étant donné l'énergie développée, sont capables de rompre, de déplacer ou même de blesser l'adversaire ou le partenaire de ses activités sportives. Théoriquement, la puissance est le résultat de l'équation mathématique « _ M (masse) x V2 (vitesse au carré) ». D'où nous déduisons que le facteur vitesse est plus important que celui de la masse au moment de déterminer la puissance qu'acquiert un coup. Mais dans la pratique, nous pouvons constater que la plupart des bons frappeurs, de ceux qui mettent KO d'un seul coup, ne sont pas spécialement rapides. C'est parce qu'ils basent, dans une grande mesure, leur frappe sur leur solide assise au sol, de manière à frapper avec tout le poids du corps, conduisant l'énergie depuis le talon à travers la hanche jusqu'aux jointures. Évidemment, on va beaucoup plus vite en frappant seulement avec le bras qu'avec tout le poids du corps, mais le coup est moins puissant. Des boxeurs tels que Rocky Marciano, Mike Tyson, Georges Foreman, Marvin Hagler « the Marvelous », Roberto Duran « mains de pierre », Julio César Chávez ou Nigel Benn sont tous d'impressionnants frappeurs, qui n'attirèrent jamais l'attention pour leur vitesse, tout comme ne le firent pas non plus des kick-boxeurs tels que Ramon Dekkers ou Rob Kaman. Beaucoup de facteurs interviennent pour faire d'un coup de poing ou d'un coup de pied un coup décisif. Un véritable frappeur doit réunir de nombreuses qualités dans son travail des poings et des pieds. Pour commencer, il doit avoir une bonne base technique (bien qu'il n'est pas nécessaire qu'il soit un styliste élaboré) car, alors que pour courir, la première chose à apprendre, c'est à marcher, pour être un frappeur décisif, il faut d'abord apprendre à frapper. Il faut pour cela perfectionner certains facteurs déterminants pour développer la puissance et qui sont les suivants :
D
Les points d'appui Sans un point d'appui, on ne peut pas frapper. L'action pied-poing dépend de la disposition de l'équilibre du combattant et ce dernier doit assurer ses appuis pour mettre son corps en mouvement. Les points d'appui sont fondamentaux pour pouvoir exécuter une technique puissamment, car tout coup bien exécuté s'appuie sur la masse du corps en mouvement. Si, au cours de l'exécution, on perd le point d'appui (par déséquilibre), le coup perd toute son efficacité.
La longueur de la trajectoire D'après la physique, plus la trajectoire du coup est longue, plus grande est la vitesse que peut atteindre le poing ou la jambe. C'est pour cela, que les coups très longs sont si dangereux quand ils atteignent leurs objectifs. La même chose pour les coups de pied, plus leur trajectoire est grande, plus ils développent de la puissance.
L'accélération du mouvement Quelle que soit la longueur de la trajectoire d'un coup, le plus important c'est la vitesse qu'a atteint le poing ou le pied au moment de l'impact. L'élément d'accélération du
mouvement est crucial pour le développement de la puissance. Sans accélération, on ne peut frapper puissamment. Dans le facteur accélération interviennent directement les muscles, qui constituent un tissu spécialisé pour se contracter quand il reçoit le stimulus pertinent. Le poids relatif de ceux-ci est de 44,1% du poids de l'individu (chez l'adulte, il peut même atteindre 45%). Leur puissance se développe au maximum entre 20 et 30 ans, dépendant en grande partie de l'entraînement de la coordination des efforts ou exercices musculaires. Dans les arts martiaux, on a des circonstances favorables pour la coordination musculaire, au niveau des extrémités supérieures surtout, à partir de 11-13 ans et on peut acquérir de la puissance sans augmenter à peine de volume et donc sans altérer le développement des jeunes. On y parvient en leur faisant faire les exercices adéquats au cours de leur entraînement, éludant dans la mesure du possible la monotonie dans leur préparation physique. La grande stabilité des muscles vers les 13 ans assure la possibilité d'un développement plus justifié et modéré des qualités de vitesse et de force, en conservant un équilibre parfait entre la technique et la souplesse. Le poids corporel est évidemment déterminant, mais ce n'est pas le seul facteur. La musculature (entendue comme importante masse musculaire) apporte solidité, plus grande résistance face aux coups et plus grande force de poussée, mais il semblerait qu'au moment de frapper, elle compte à peine. Il y a quelques années, on pensait que plus le volume musculaire était grand, plus on engendrait de la puissance. De ce fait, de nombreux pratiquants d'arts martiaux commencèrent à entrer dans le monde du bodybuilding, expérimentant différents exercices. Ils découvrirent rapidement qu'à mesure que leur masse musculaire augmentait, leur rapidité diminuait, ce qui les conduisit rapidement à faire circuler la légende de leur incompatibilité. Mais ce n'est pas parce que vous possédez un grand volume musculaire que vous ne possédez pas de puissance, simplement vous avez l'attribut nécessaire pour la
développer, mais il faut ensuite la canaliser et l'exercer à base de pratique. Normalement, quand on a un grand punch et qu'on parvient à toucher avec précision l'adversaire, il n'est généralement pas nécessaire de combiner beaucoup de coups pour le neutraliser ; un ou deux sont généralement suffisants. De fait, quand nous parlons de frappeurs, nous nous référons aux combattants qui sont
capables de décider un combat d'un seul coup de KO et pas à ceux qui parviennent à mettre l'adversaire KO après d'innombrables séries de coups. Si on manque de puissance, si on a « des poings en coton » (comme on dit dans l'argot de la Boxe), pour vaincre il faudra, logiquement, combiner plus de coups. D'après les entraîneurs et les champions, le combattant le plus sûr et le plus efficace est celui qui parvient à terminer le combat en moins de temps
« Dans le DVD que j'ai édité sur l'entraînement, j'explique certains exercices pour travailler et exercer la puissance. J'espère que ce DVD pourra vous aider. »
car de cette manière, il risque moins de recevoir des coups et de se fatiguer. Mais la majorité des gens n'ont pas un punch extraordinaire et, en plus, dans un combat, trop de facteurs interviennent pour réduire l'efficacité à la puissance de frappe. Évidemment, on ne peut pas réaliser une combinaison de 6 ou 7 coups en chargeant chacun d'eux de tout le poids du corps. C'est pour cela que les grands frappeurs sont des combattants d'un seul coup et pas de combinaisons. De
fait, dans le jargon pugiliste et les sports de contact, on a coutume de les appeler les « chasseurs » car ils semblent être constamment à l'affût, exécutant peu de techniques, comme s'ils attendaient l'occasion de « chasser » le rival d'un coup décisif. À part un grand punch, la principale vertu que doit cultiver un frappeur pour être efficace est le timing ou sens de l'opportunité (et c'est l'une des choses les plus difficiles à entraîner). Non seulement il doit frapper fort, il doit encore savoir quand le faire.
Le bon frappeur possède de nombreux avantages : même s'il perd largement le combat aux points, s'il parvient à mettre son adversaire KO avant la dernière seconde, il obtiendra subitement et de manière inattendue une victoire sans appel. De fait, il n'est pas rare de voir des combats où l'un des adversaires reçoit un terrible raclée, perdant round sur round, pour soudain lancer un coup heureux et puissant et envoyer au tapis son adversaire victorieux jusque-là. Les KO sont en outre des victoires
« D'après les lois physiques, comme nous l'avons vu, les techniques qui développent de la puissance sont celles qui sont exécutées avec les extrémités arrière. »
indiscutables, autrement dit non sujettes aux opinions des juges, des arbitres ou des commentateurs. Comme disait Bill Wallace : « Un bon combat, où il n'existe pas de polémique, c'est celui où deux athlètes montent sur le ring et l'un d'eux repart de son propre pied tandis que l'autre va en civière. » Les techniques de poing devraient être, a priori, moins puissantes que les techniques de jambes, car ces dernières frappent en principe avec plus de kilos de poids (une jambe pèse plus qu'un bras), mais quand on observe les combats de Full Contact, de Kick-boxing ou même de Thaï Boxing, il est plus habituel de voir des KO produit par le poing que par la jambe. Cela s'explique en partie par la rapidité, qui est un autre facteur de la puissance. Un poing est plus rapide qu'une jambe et la vitesse (en termes dynamiques, l'accélération) augmente la puissance de l'impact. Celui qui a vu une bonne quantité de combats de Kick ou de Thaï Boxing aura observé que malgré le fait qu'un coup de pied soit en principe beaucoup plus puissant qu'un coup de poing (car une jambe pèse trois fois plus qu'un bras), près de 80% des KO sont le résultat de techniques de poing. L'explication réside dans le fait qu'en tant qu'être humain, nous manions avec beaucoup plus d'habileté et de précision les bras que les jambes. En outre, il est plus facile de charger le poids du corps dans le coup quand nous l'exécutons avec un poing qu'en lançant la jambe. D'un autre côté, frapper du pied est beaucoup plus épuisant que frapper du poing ; dès lors, une fois passée la moitié du combat, on commence à voir moins de coups de pied et plus de coups de poing. Évidemment, si nous extrapolons cela aux arts martiaux dits « classiques » et même à la self-défense, nous avons la même chose. On y perçoit une claire préférence pour les techniques du train supérieur, ce qui est logique et naturel, car chez eux, normalement, le combat tend à la distance moyenne, où l'on utilise de manière pondérée les poings rectilignes ou directs du fait de leur simplicité et de leur efficacité. D'après la kinésiologie (science qui étudie le mouvement humain), dans tous les systèmes de combat où on frappe, le concept ou la dynamique des poings directs est la même. Tous répètent la même trajectoire, il n'existe que de petites variantes en les lançant depuis différentes positions ou gardes. Approfondissant encore plus le sujet, le direct arrière est généralement la technique reine de tout frappeur, mais pour que celui-ci soit efficace et puisse atteindre l'objectif avec succès, il exige d'avoir l'appui du poing avant. Pourquoi ? Simplement pour une question de loi physique : comme la distance la plus courte entre deux points est la ligne droite, quand on exécute le poing avant, on a les particularités suivantes : • Moindre parcours du bras. • Moindre temps d'exécution de la technique. • Moindre puissance d'impact pour son court trajet. Le bras avant, étant plus près de l'adversaire, devra parcourir moins de distance pour l'atteindre, il sera donc plus rapide. Par contre, ayant une trajectoire plus courte, en si peu d'espace et de temps, il aura comme résultat une moins grande puissance d'impact. Presque personne ne se retrouve KO après avoir reçu un coup avant car la mission de celui-ci est de percuter, marteler, donner de manière continue des coups avec lui afin de créer une ouverture ou de désorienter l'adversaire pour placer le coup définitif. Il est indéniable que ce poing est très rapide, mais il n'est pas contondant ; celui qui possède cette caractéristique, c'est son antagoniste, autrement dit le poing direct exécuté avec le bras arrière, appelé en Boxe « direct », « cross » ou direct du droit et en Karaté Gyaku Tsuki ou coup direct avec le poing contraire. Dans les sports de contact, on le connaît comme direct pénétrant. Comme son nom l'indique, il définit la puissance engendrée quand on l'exécute, puissance qui est possible car il possède les caractéristiques suivantes : • Plus grand parcours du bras.
• Plus grand temps d'exécution de la technique. • Plus grande puissance d'impact Le poing direct exécuté avec le bras arrière, étant plus loin de l'adversaire, met plus de temps à l'atteindre, mais comme il a un plus long parcours, il frappera avec plus de puissance. À ce sujet, en physique, on donne l'exemple suivant : si nous lançons un objet qui pèse un kilo depuis le premier étage, comme son parcours sera moindre, il mettra moins de temps à toucher le sol et tombera donc avec moins de force que ce même objet lancé depuis le neuvième étage, qui, ayant un plus long parcours, mettra plus longtemps à atteindre le sol, mais tombera cependant avec plus de force que depuis le premier étage. Comme nous l'avons dit précédemment, du fait de leurs caractéristiques, les deux coups se complètent. C'est un peu comme le Yin et le Yang, le jour et la nuit, l'homme et la femme, etc. Chacun a ses points forts et ses points faibles, et même de nombreux professionnels ne conçoivent pas l'un sans l'autre. Tous deux doivent coexister pour être efficaces au combat. Il est très difficile de réussir un jab ou un direct percutant et de mettre hors combat l'adversaire, mais c'est le début ou l'enchaînement idéal pour une attaque plus efficace : le direct avec le poing arrière. En résumé : le premier pour sa rapidité d'exécution permet de laisser l'adversaire désorienté pendant quelques dixièmes de seconde ou quelques secondes. Au cours de ce lapse de temps, on peut exécuter le direct pénétrant qui peut être le coup définitif. Cela dit, comme on l'exécute avec le poing arrière et qu'il a un plus long parcours, il est plus difficile (mais pas impossible) que ce coup arrive tout seul et sans avoir exécuté avant une technique à l'adversaire. C'est pour cela qu'en Boxe on parle de un-deux, car on conçoit généralement les deux coups comme une seule technique d'attaque. Bien sûr, il n'y a pas de règle sans exception et il existe des cas insolites où les individus exécutant une seule de ces techniques sont parvenus à leur but, bien que ce ne soit pas le ton général. En outre, le jab ou le direct percutant sont généralement le début d'une attaque, autrement dit ils ouvrent la porte, et le direct pénétrant la referme. Souvent, le direct percutant permet d'enchaîner une autre technique plus lente qui ne doit pas être forcément le direct du droit, mais qui
peut être un crochet ou même une technique de jambe. D'après les lois physiques, comme nous l'avons vu, les techniques qui développent de la puissance sont celles qui sont exécutées avec l'extrémité
arrière. N'importe laquelle d'entre elles peut mettre hors combat un adversaire, mais pour y parvenir, il faut améliorer la vitesse dans l'exécution des coups ainsi que l'action de passer le poids du corps d'un pied à l'autre, accompagnant la
trajectoire d'un coup pour augmenter la masse mise dans le mouvement et donc la puissance. Pour y parvenir, il faut s'y entraîner, d'abord en apprenant la technique et ensuite en sélectionnant l'instrument adéquat pour son
entraînement. Toutes les techniques existantes exigent un engagement total et absolu dans leur entraînement. Il faut pour cela les travailler individuellement avec les appareils adéquats (sacs, paos, pattes d'ours, boucliers, etc.)
Dans le DVD que j'ai édité sur l'entraînement, j'explique c e r t a i n s e x e rc i c e s p o u r t r a v a i l l e r et exercer la puissance. J'espère que ce DVD pourra v o u s a i d e r.
Wolf Extreme Defense est un système de selfdéfense éclectique, créé par le maître David Buisan, ceinture noire 6e Dan de Fushin Kenpo et instructeur de self-défense. Son système reflète son parcours martial qui fut assisté par deux grands maîtres : Santiago Velilla du Karaté et Raúl Gutiérrez du Kenpo. Son système est efficace, simple et rapide à apprendre car il combine la versatilité du Kenpo, la concentration du Karaté et du Ju-Jutsu, les déplacements de l'Aïkido, le coup et le travail défensif et offensif du KickMuay et de la Boxe, le travail de l'énergie interne en plus de l'attention particulière portée sur les aspects psychologiques de la self-défense. Dans ce travail, le maître Buisan nous présente un arsenal complet de techniques contre les coups de poing droits et circulaires, les saisies de cou, de revers, les saisies frontales, latérales, de dos, et le travail d'anticipation et des points de pression. Un excellent exemple d'une génération de maîtres qui développent la nouvelle selfdéfense du XXIème siècle, en se basant sur l'innovation, la simplicité et l'efficacité.
REF.: • WOLF1 Tous les DVDs produits par Budo International sont scellés au moyen d’une étiquette holographique distinctive et sont réalisés sur support DVD-5, format MPEG2 (jamais VCD, DICX ou similaires). De même, l’impression des jaquettes ainsi que les sérigraphies suivent les plus strictes exigences de qualité. Si ce DVD ne remplit pas ces critères et/ou si la jaquette ou la sérigraphie ne coïncide pas avec celle que nous vous montrons ici, il s’agit d’une copie pirate.
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« Karaté : Images d’une histoire » est l’ouvrage qui possède la plus grande quantité de documents d’archives historiques de l’histoire du Karaté. Funakoshi, ses maîtres, les grands des générations suivantes, Nakayama, Yamagushi, tout cela dans des documents inédits ou peu connus, des photos qui font partie de l’histoire du Karaté. Un livre merveilleux. Le terme « philosophe » est largement utilisé quand on parle du Karaté traditionnel et classique, mais pour mieux comprendre à quoi se réfère cette philosophie du Karaté sans se perdre en vaines élucubrations, il n’y a rien de mieux que de connaître les opinions et les pensées des grands maîtres à propos de la signification de l’objectif de cet art martial et de sa pratique.
Prix : € 33,00
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Sud-Est Asiatique Les arts martiaux du XXIe siècle Les arts martiaux sont de vieilles disciplines. Peu importe où vous regardez, que ce soit en Europe, en Asie ou en Amérique, sur tous les continents, il y a des méthodes de combat qui sont aussi anciennes que l'humanité elle-même. Ces disciplines de combat formalisées servaient au départ principalement des fins militaires. Au fil des siècles, les objectifs se sont modifiés ainsi que les raisons pour lesquelles les arts martiaux sont conçus, pratiqués et conservés. Draeger, le fameux spécialiste des arts martiaux, a signalé dans son livre « Modern Bujutsu & Budo » la chose suivante : « La nature intrinsèque des arts martiaux classiques se caractérise par la relation entre trois points : 1. L'objectif du combat, 2. La discipline, 3. La moral. Cent ans de réformes forcées ont changé l'ordre des points de référence de la manière suivante : 1. Discipline, 2. Moral, 3. Applications au combat et formes des mouvements esthétiques. » Les nouveaux styles sont largement connus et jouissent généralement d'une grande popularité en Occident. Certaines de ces nouvelles disciplines ont mis un nouvel accent sur la compétition (kumite, randori) et sont devenues de nouveaux sports admirés en Occident au point de faire partie des Jeux olympiques. Certaines méthodes du Sud-Est asiatique (Kali philippin et Silat indonésien), ainsi que les arts martiaux japonais étaient utilisés anciennement sur le champ de bataille. Aujourd'hui cependant, ils sont utilisés comme un véhicule pour le dépassement de soi, physiquement, mentalement, émotionnellement et spirituellement. Autrement dit, on a trouvé à ces anciennes méthodes, de nouveaux secteurs d'application. Au lieu d'utiliser les arts martiaux pour lutter contre un ennemi, on va s'en servir pour s'entraîner à se vaincre soi-même. Les dominer pour devenir ce que vous n'êtes pas encore, pour vous dépasser et devenir meilleur. Les objectifs peuvent être différents suivant les individus. Pour certains, il s'agira d'améliorer la forme et le bien-être physique ; pour d'autres, d'augmenter la concentration et la résistance mentale. Le véritable entraînement martial donne un sens véritable à ce que vous voulez
atteindre. La capacité de se protéger physiquement face à une attaque, par exemple, enseigne la propre responsabilité et la reconnaissance du fait que l'aide réelle ne peut venir que de l'intérieur de l'individu. Le respect et la discipline dans les arts martiaux fournissent un outil pour mouler le caractère et devenir meilleurs que ce que nous sommes en ce moment. Reconnaître que l'entraînement physique est un instrument pour atteindre d'autres objectifs et compétences apporte une nouvelle valeur et un nouveau sens à l'entraînement quotidien des arts martiaux. Ces nouvelles connaissances apportent également une nouvelle génération d'élèves dans le monde des arts martiaux. Les nouveaux élèves qui n'ont rien vu d'autres que les avantages physiques des arts martiaux, les coups de pied et les coups de poing, reconnaissent aujourd'hui qu'ils ne sont que la pointe de l'iceberg. Aucune autre discipline n'est en mesure d'unir des choses aussi puissantes et d'offrir autant aux élèves intéressés. Avec cette toile de fond, il nous faut poser de nouvelles questions aux professeurs des différentes méthodes d'arts martiaux. Quel est l'art martial adéquat pour chaque élève et comment cet art martial peut réellement l'aider à atteindre ses objectifs ? Seul celui qui connaît ses objectifs et la manière correcte de les atteindre pourra finalement arriver là où il veut aller.
À PROPOS DE L'AUTEUR Bob Dubljanin est l'un des principaux instructeurs d'arts martiaux asiatiques (Kali, Muay Thaï, Silat, Pentjak) et de Jeet Kune Do en Europe. Depuis 1993, il a animé des ateliers et des stages en Allemagne et dans d'autres pays européens. Pour de plus amples informations et renseignements sur les stages actuels, visiter notre site web : www.soai.de ou envoyez-nous un e-mail.
« Tout pratiquant d'art martial qui veut devenir un combattant complet doit apprendre à dominer le couteau. Ce n'est que lorsqu'il saura comment manier le couteau qu'il sera capable de se défendre face à un couteau. »
Le combat au couteau La Hollande, mon pays, possède près de 16,8 millions d'habitants. C'est un pays relativement petit. Les Philippines sont à peu près sept fois plus grandes. Elles ont près de 103 millions d'habitants. Cette année 2013, il y a déjà eu en Hollande 400 attaques au couteau, 4094 vols, 421 échanges de coups de feu et dans 905 cas d'autres armes furent utilisées en plus de 4892 attaques violentes, et l'année n'est toujours pas terminée. En comparaison, les Philippines enregistrèrent 34.825 incidents violents cette année. Il y eut en outre 26.988 vols enregistrés. Que signifient ces chiffres ? Avant tout, ceci : la Hollande ne semble pas être un pays beaucoup plus sûr que les Philippines. Les Philippines sont peut-être même plus sûres que la Hollande. D'après les statistiques, les vols et les crimes violents sont relativement rares aux Philippines. L'important, c'est ceci. Dans le monde occidental, la violence est pratiquement quotidienne et, souvent, on utilise une grande variété d'armes. Dans de nombreux cas, il s'agit d e couteaux.
« Dans le combat au couteau, on développe une mentalité qu'on ne peut développer dans le combat sans arme. » Et comme vous le savez, le couteau est une arme extrêmement brutale et dangereuse, facile à porter, facile à cacher, d'usage rapide et bon marché. Son usage provoque souvent des blessures graves. Vous avez le droit à la légitime défense, mais il faut savoir comment. Le combat au couteau est sale et les vrais combattants de rue connaissent les sales trucs. D'autre part, ces délinquants n'ont, semble-t-il, pas peur d'utiliser un couteau.
Conscience J'ai grandi dans l'un des quartiers les plus pauvres d'Utrecht. Utrecht est l'une des plus grandes villes de Hollande. La violence fut et est toujours un événement habituel. Dans le quartier où j'ai grandi, la culture de rue domine. De nombreux jeunes portent des armes : coups de poing américains, chaînes de vélo, couteaux de toutes les formes et toutes les tailles. Cet après-midi même, alors que j'écris cette colonne, un incident se produisit et il y eut une grave attaque au couteau dans le quartier où j'ai grandi, une ambulance dut se rendre sur les lieux.
Agression Ma jeunesse affecta dans une grande mesure la manière dont je considère la violence. La violence de rue est une forme de violence très
directe et n'importe qui peut en être la victime. Même sans une raison clairement identifiable, on peut être victime de vols, se retrouver impliqué dans des bagarres ou pire encore, être blessé. La culture de la rue est dans mes gênes. Je me souviens que mon père me conduisait chez les gitans et que nous écoutions leurs histoires. On ne peut pas tromper ces types. Ils n'ont pas peur d'utiliser la violence extrême. Ils pourraient finir en prison, mais cela leur est indifférent. Ils m'enseignèrent les sales trucs de la rue pour le combat, comment utiliser un couteau. Je me souviens d'un vieil homme avec un chapeau à qui mon père faisait confiance d'une manière un peu mystérieuse : « Tu sais, Frans (me père porte le même prénom que moi), comment nous luttions avant ? » Il se leva de son rocking-chair, saisit soudain son chapeau et le lança au visage de mon père tout en plaçant un stylet sur son ventre. Le vieil homme était très rapide, son âge semblait ne pas importer. Cet incident me causa une profonde impression car je n'étais qu'un enfant. Ensuite, mon père me raconta que ce vieux gitan avait passé la moitié de sa vie derrière les barreaux. J'ai incorporé à mon style ce genre de trucs de la rue.
Le combattant complet Tout pratiquant d'art martial qui veut devenir un combattant complet doit apprendre à dominer le couteau. Ce n'est que lorsqu'il saura comment manier le couteau qu'il sera capable de se défendre face à un couteau. Le combat au couteau est un facteur indispensable pour la self-défense réaliste. Dans le combat au couteau, on développe une mentalité qu'on ne peut développer dans le combat sans arme. Une seule erreur avec le couteau peut avoir des conséquences fatales. Mentalement et psychologiquement, le combat au couteau est important. Le sang coulera pendant le combat.
« La défense n'est pas une option dans mon style. La défense est l'attaque et l'attaque est la défense. Des actions de coupe associées à une énergie agressive, un travail des pieds fonctionnel, des simulacres réalistes utilisant le point aveugle de l'adversaire et, évidemment, une mentalité adéquate, peuvent faire de quelqu'un un bon combattant au couteau. » Ça peut même être votre propre sang et vous devrez l'accepter.
Philippines Au cours de l'un de mes voyages aux Philippines, un garde de corps local m'accompagna. Ils m'avaient conseillé de ne pas me rendre seul dans les quartiers les plus dangereux de Cebu. Le garde du corps ne s'ajustait pas à l'image du garde du corps. Nous parlions à peine, jusqu'au moment où nous avons commencé à parler d'Eskrima et de combat au couteau. L'homme était armé d'un pistolet et d'un couteau qu'il gardait dans un étui à la jambe. Il me dit qu'il utilisait le pistolet pour le combat en longue distance et le couteau pour les distances courtes. Mais avec le couteau, il s'était seulement défendu, me dit-il. Ce fut pour moi un commentaire intéressant car tout ce que vous faites avec le couteau est en réalité une attaque. Je lui ai alors demandé pourquoi il n'avait pas utilisé le couteau pour attaquer. Sa réponse fut très simple : « Si l'adversaire attaque avec des coups de pied et de poing, je vais utiliser mon couteau », dit-il. Il poursuivit son explication : « Je n'attaque pas parce que la possibilité d'être désarmé est beaucoup plus grande. » Il est vrai que les possibilités d'être désarmé augmentent quand on tend le bras et que diminue également la capacité de faire de multiples contre-attaques. Dans mon style, nous essayons de tenter l'adversaire pour qu'il tende le bras pour ensuite contre-attaquer avec un coup de couteau à l'abdomen au moment de son attaque. Dans 9 cas sur 10, la tête de l'adversaire s'abaisse automatiquement. L'attaque suivante est à la tête. Bien sûr, le désarmement n'est pas toujours possible ni nécessaire. Une attaque aux yeux ou un coup de pied à l'aine peut également fonctionner. Je pensai immédiatement aux mots d'un grand maître philippins qui dit ceci : « Court, cache-toi ou vole ! » Ce que me dit le grand maître philippin était erroné d'après ma manière de penser. D'après moi, ce devrait être : « Court, cache-toi ou combat ! » Éviter un combat au couteau est, bien sûr, la meilleure manière d'agir, car on peut finir blessé ou ne pas survivre. D'un autre côté, il est clair que je ne vais
pas chercher le combat au couteau. La majorité des gens, heureusement, ne porte pas d'armes. Mais si vous n'avez pas d'autres remèdes et que c'est la seule manière, battez-vous pour votre vie et utilisez toutes les armes dont vous disposez. Cette manière de penser convient à un bon eskrimador. Un eskrimador n'a pas besoin d'apprendre différentes armes car il est parfaitement formé à l'usage du bâton et du couteau et les techniques qu'il maîtrise sont adéquates pour l'usage de différentes armes. À travers la compréhension et la maîtrise des principes de l'Eskrima, on peut utiliser n'importe quelle arme : chaise, cendrier, ruban, papier, stylo, bouteille, table, livre ou même un chapeau. Ça veut simplement dire que vous pouvez utiliser n'importe quoi pour vous défendre. En réalité tout est disponible. Dans mon style, si quelqu'un n'a pas de couteau ou le perd pendant le combat, il peut recourir au Pangamot (combat total). Tout est permis et une seule chose est importante : survivre !
Le combat au couteau à la WKFS Mon style se base sur 30 ans d'expérience. Et je continue d'y travailler pour le perfectionner car on ne cesse jamais d'apprendre. La défense n'est pas une option dans mon style. La défense est l'attaque et l'attaque est la défense. Des actions de coupe associées à une énergie agressive, un travail des pieds fonctionnel, des simulacres réalistes utilisant le point aveugle de l'adversaire et, évidemment, une mentalité adéquate, peuvent faire de quelqu'un un bon combattant au couteau.
Important J'encourage le combat au couteau de manière positive et j'espère que mes élèves feront de même. Je refuse d'enseigner à des personnes mal intentionnées et je désapprouve le fait que les gens portent des couteaux dans la rue. Je voudrais que vous sachiez que quitter la vie, c'est facile, mais la rendre est impossible. Vous voulez apprendre mon style de combat au couteau ? Soyez les bienvenus dans mon monde, le monde de l'Eskrima ! Sekan@ziggo.nl www.knifefightsytem.com
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Le Kihon Waza (techniques de base) est la partie la plus importante de l'entraînement de tout art martial. Dans ce DVD, le maître Sueyoshi Akeshi nous montre divers types d'entraînement du Kihon avec Bokken, Katana et à mains nues. Il explique dans tous les détails chaque technique afin que le pratiquant ait une idée plus claire de chaque mouvement et de la manière dont le corps doit correspondre au travail de chaque Kihon. Toutes les techniques ont comme base commune l'absence de Kime (force) afin que le corps puisse se développer en accord avec la technique du Battojutsu et, bien que cela puisse paraître étrange à première vue, tout le corps doit être détendu pour atteindre une capacité de réponse rapide et précise. Toutes les techniques de base sont effectuées à la vitesse réelle puis sont expliquées afin que le pratiquant puisse atteindre un niveau adéquat. L'absence de poids dans les pieds, la détente du corps, le fait de laisser tomber le centre de gravité, sont des éléments importants sur lesquels le maître insiste et qui permettent d'obtenir un bon niveau technique et une relation directe entre la technique de base et l'application réelle.
REF.: • IAIDO7
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Shaolin Hun Gar Kung-Fu
Les techniques de la Grue dans le Shaolin Hung Gar Kung-Fu
Grue Les techniques de la Grue travaillent les tendons et les ligaments et favorise la flexibilité. Ses techniques sont basées sur la philosophie de l'élément bois. La Grue permet d'éviter les attaques de l'adversaire, contrairement au Tigre. Elle utilise la force de l'adversaire pour ses propres attaques qui sont sélectives. Ses grandes ailes lui permettent de bloquer et de frapper en même temps. Elle est aussi souple qu'un arbre sous le vent. Les techniques du style de la Grue auraient appartenu aux styles de combat traditionnels du célèbre Kung-Fu du Shaolin du sud, du moins, ce qui est parvenu jusqu'à nous. Selon la légende, le style de la Grue faisait partie de la formation élémentaire du monastère. Chaque élève devait apprendre les cinq styles pour que la formation de base puisse être considérée comme achevée. Seulement alors un élève pouvait se spécialiser dans un certain style. Les cinq animaux classiques étaient les mêmes que ceux de l'actuel Hung Gar Kung-Fu : le Tigre, la Grue, le Serpent, le Léopard et le Dragon. Fong Wing Chun La similitude de son nom avec le Wing Chun, célèbre style de Kung-Fu, n'est pas un hasard. Fong Wing Chun était la nièce de Fong Sai Yuk, dont le nom est certainement bien connu des fans du cinéma asiatique. Plusieurs films ont été produits dans lesquels Fong Sai Yuk est, soit mentionné, soit le propre personnage principal. Fong Sai Yuk était le frère dans le Kung-Fu de Hung Hee Gung, dont on retrouve le nom dans Shaolin Hung Gar Kung-Fu. Fong Sai Yuk enseignait le Kung-Fu à sa nièce Fong Wing Chun. Voici une anecdote que la tradition a perpétuée. La jeune Wing Chun était en train de semer. Une grue blanche, voyant cela, a commencé à picorer les graines semées. Wing Chun s'en rendit compte et essaya de chasser la grue avec un long bâton. Mais toutes ses tentatives étaient vaines. La grue parvenait à éviter
habilement les coups de Wing Chun. Celle-ci avait beau frapper fort, elle ne parvenait pas à chasser la grue, ni même à la toucher. Les Chinois disent que la grue était un dieu qui révéla de cette manière à Wing Chun les principes de son Kung-Fu. Quoi qu'il en soit, cet incident fut significativement décisif pour permettre à Wing Chun de comprendre comment travailler son Kung-Fu. Elle partagea ses connaissances récemment acquises avec son mari, Hung Hee Gung qui améliora son propre style de la Grue du Kung-Fu. « Faht Ging » du style de la Grue Je vais maintenant décrire ici les quatre forces de la Grue (Ging). Il peut sembler abstrait de lire un texte à ce sujet ; il vaut mieux, en effet, laisser un maître expérimenté vous guider et vous enseigner ces principes. 1. « Jung Hok Ging » Grue de base La meilleure manière de décrire la nature de la puissance de la grue « Ging », c'est en la comparant à un chien mouillé qui se secoue. 2. Sonorité vocale Combiné avec le bon son, le Qi est transmis au bon endroit du corps. La grue conserve son Qi. Elle ouvre et ferme ses ailes et attend la prochaine attaque pour utiliser de nouveau sa force 3. « Sik Hok Ging“ » Grue s'alimentant La technique de la respiration est brève et rapide. Calme, rapide, courageuse, forte et solide sont les caractéristiques qui lui sont associées. Dans ce contexte, on peut appliquer le « Mo Dap But Sun Toi » (sutra de la Boxe). 4. « Fei Hok Ging » Grue volante Ici, l'élève de Hung Gar trouve l'ensemble des techniques de l'aile du style de la Grue.
Kung-Fu
Applications
Points Vitaux Posture 8 : Posture du triangle - Trikonasana Maintenant que nous avons ouvert et stimulé les chakras liés à l'activité des glandes pinéales et largement ouvert les canaux énergétiques principaux, nous pouvons mettre l'accent sur les canaux énergétiques latéraux et d'autres aspects physiologiques réflexes. Un de ces aspects est la proprioception, qui signifie fondamentalement la perception de soi (l'un des principaux thème du Yoga est la conscience de soi avant la conscience hors de soi). Dans les membres, ces propriocepteurs sont des capteurs qui fournissent des informations sur l'angle des articulations, la longueur des muscles et la tension musculaire. Ces données sont intégrées pour apporter des informations sur la position du membre dans l'espace. Le fuseau neuromusculaire est un type de propriocepteur (exploré lors de la posture précédente) qui fournit des informations sur les changements dans la longueur du muscle. L'organe tendineux de Golgi est un autre type de propriocepteur qui fournit des informations sur les changements au niveau de la tension musculaire. Contrairement aux cellules du fuseau neuromusculaire, les organes tendineux de Golgi sont situés dans les tendons qui attachent les muscles aux os. Les dendrites sensorielles de l'organe tendineux de Golgi sont entrelacées avec les fibrilles de collagène dans les tendons et quand un muscle se contracte, les fibrilles de collagène se tendent, activant l'organe tendineux de Golgi pour détendre les muscles antagonistes. Comme les changements
dans la tension musculaire engendrent différents degrés de traction du tendon, l'organe tendineux de Golgi apporte des informations sur la tension musculaire. On pourrait penser que l'étirement musculaire tirerait également sur les tendons et stimulerait l'organe tendineux de Golgi afférent. En fait, la plus grande partie de la force d'étirement est absorbée par le muscle lui-même, de sorte qu'une contraction musculaire est un bien meilleur stimulus pour l'organe tendineux de Golgi. Le réflexe tendineux de Golgi est un composant naturel de l'aspect réflexe du système nerveux périphérique et est à l'opposé d'un réflexe d'extension. Bien que la tension musculaire augmente au cours de la contraction, les motoneurones alpha de la moelle épinière qui alimente le muscle sont inhibées. Toutefois, les muscles antagonistes sont activés. Bien que le réflexe du tendon soit moins sensible que le réflexe d'extension, il peut passer outre le réflexe d'extension lorsque la tension est grande. Contrairement aux fuseaux neuromusculaires, qui sont sensibles aux variations de la longueur du muscle, les organes tendineux détectent et réagissent aux changements de la tension musculaire ou à la contraction quand on réalise cette posture. Et bien que nous ayons mis l'accent sur la fonction des fuseaux neuromusculaires et des organes tendineux de Golgi dans le contrôle de la fonction motrice de la moelle épinière, ces deux organes sensoriels signalent également aux centres supérieurs du contrôle moteur les changements instantanés qui se sont produits dans les muscles. Pour cela, les messages sont
transmis instantanément à des vitesses approchant les 120 m/s (la transmission la plus rapide n'importe où dans le cerveau ou la moelle épinière). D'autres voies transmettent une information similaire dans les régions réticulaires du tronc cérébral et, dans une moindre mesure, jusqu'aux zones motrice du cortex cérébral. Le système de contrôle des patrons complexes du mouvement musculaire contrôle les intensités relatives des mouvements séparés, les directions des mouvements et les enchaînements des mouvements multiples et parallèles pour atteindre des objectifs moteurs spécifiques complexes. Comme chaque posture soutient et s'appuie sur les autres postures, elles permettent d'équilibrer, d'incorporer et de stimuler d'autres fonctions physiologiques de l'organisme. Dans la posture du triangle « Trikonasana », les cellules de l'organe de Golgi et du fuseau neuromusculaire se trouvent maintenant en plein équilibre. Cette action, tout comme la posture précédente, accède au système nerveux central à travers les neurones sensoriels pour activer l'activité réflexe autonome dans l'organisme.
La posture du triangle Trikonasana Passant à une posture plus ouverte, le pratiquant tend le pied vers l'avant de manière à ce que le pied soit parallèle au torse. Ça permet de contracter les muscles externes, ce qui, à son tour, détend les muscles internes de la jambe à travers le réflexe de Golgi. En même temps, le fait de plier ou de contracter le pli inguinal permet
d'ouvrir et de détendre l'extérieur des hanches et de la région pelvienne. C'est exactement la voie qui permet à l'énergie Terre de monter à l'intérieur de la jambe à travers les nadis et de traverser le périnée ou chakra racine vers Ida, Pingala (le canal ouvert se trouve du côté vers lequel on se penche) et Shushuma - dans une moindre mesure. Comme le pratiquant se penche d'un côté et comprime les muscles d'un côté du torse, les muscles latéraux opposés peuvent se détendre dans une plus grande mesure via le réflexe tendineux de Golgi. Cela actionne deux actions réflexes autonomes et, par extension, équilibre les fonctions électriques et énergétiques dans les muscles puisque l'information est traitée instantanément par le cerveau pour déterminer la position des parties du corps et les réflexes autonomes. Ces transmissions du et vers le cerveau à travers la moelle épinière incluant le canal principal de Shushuma permettent d'augmenter et de stimuler leur fonctionnalité et leur circulation. Un autre avantage, c'est qu'il est maintenant facile d'ouvrir et de fermer les nadis latéraux ou voies nerveuses pour, ici aussi, améliorer la circulation et augmenter leur fonctionnalité. Les bras se tendent tandis que les muscles du haut du dos et des épaules se contractent, permettant une plus grande relaxation et un plus grand étirement de la partie frontale ou des muscles antagoniques. Ceci active les cellules du fuseau neuromusculaire et le système nerveux moteur autonome travaille de manière harmonieuse. Pour plus de détails, la paume de la main à plat par terre intervient également dans cette interaction physiologique car cela contracte le dos de la main et l'avant-bras de manière plus ciblée. Comme nous l'indiquions avec les réflexes de Golgi et d'extension, la contraction des muscles antérieurs dans cette position permet une plus grande relaxation et stimulation de l'intérieur de la main, du poignet et de l'avantbras. Ceci ne permet pas seulement d'accroître la prise de conscience tactile dans ces régions, mais sert également de rappel microcosmique de la participation macrocosmique. Quand on atteint cette posture, on tord alors la tête sur le côté pour regarder vers le haut et cela permet de finir d'ouvrir complètement Ida et Pingala. On y parvient quand les muscles qui se contractent d'un des côtés du cou et du crâne contractent et aident à détendre le côté étiré. C'est de ce côté-là, du côté qui est étiré, que l'énergie monte suivant la voie de la jambe intérieure pour traverser le périnée et dépasser de façon hélicoïdale Ida et Pingala ou le troisième œil. Comme le poids repose sur les parties extérieures du pied et du talon, cela permet d'ancrer l'excès d'énergie et d'équilibrer tout l'ensemble. La montée de l'énergie vers le troisième œil permet d'accroître non seulement la conscience interne, mais aussi le rapport avec le monde extérieur. La montée et l'ancrage de ces énergies se fait depuis la moelle épinière jusqu'aux nerfs étirés ou nadis. Cela augmente la transmission et la sensibilité et peut être perçu comme des vibrations dans les zones étirées lors de cette posture.
Respiration et intention Commencez par vous mettre debout, avec les pieds joints et inspirez profondément à travers le nez pour permettre à toute l'énergie de circuler dans le sol. Au cours de l'inhalation, sentez l'air ou l'énergie descendre au milieu devant, à travers le périnée et derrière les jambes jusqu'aux talons pour finalement rentrer dans le sol. Ensuite, en faisant un pas vers l'extérieur vers une position large pour vous installer commodément dans cette posture, expirez lentement et détendez-vous dans cette position. De nouveau, inspirez lentement tout en sentant les vibrations de l'extérieur des pieds et des talons pendant que vous prenez assise au sol. Puis expirez lentement tandis que vous vous penchez d'un côté, avec une lente contraction et, de l'autre côté, une action d'étirement, conscient des deux mouvements simultanément. Comme vous venez de vous reposer, inspirez de nouveau profondément et lentement pour sentir complètement la position et les vibrations d'énergie. Expirez lentement en tournant maintenant votre tête de face vers le haut et sentez les vibrations d'énergie monter à travers la jambe avant vers le périnée, puis à travers les canaux Ida et Pingala correspondants vers le troisième œil. À mesure que vous devenez plus conscient des énergies, vous commencerez à percevoir également plus de champs d'énergie intérieurs tout autant qu'extérieurs. Transposez cette nouvelle prise de conscience et sensibilité à votre vie quotidienne, au-delà des postures et de la pratique du Yoga. Soyez simplement conscient que vous pouvez absorber trop de vibrations extérieures qui peuvent vous affecter négativement. Utilisez donc cette nouvelle sensibilité avec modération dans un premier temps, vous pratiquez pour contrôler les énergies et pratiquer en toute sécurité.
Instructrice de Yoga : Carolina Lino - Ponta Delgada, Azores Photo : Tiago Pacheco Maia - Ponta Delgada, Azores
Jiu-Jitsu olympique Depuis que Rio de Janeiro a été désigné comme siège olympique pour 2016, de centaines, si pas des milliers de pratiquants de Jiu-Jitsu initièrent une offensive dans l'espoir que le Jiu-Jitsu brésilien puisse être présent aux jeux olympiques en tant que sport de démonstration. Cela restera probablement un grand désir et un rêve car le Comité olympique international (COI) n'a montré aucun intérêt pour lui. Malgré cela, depuis quelques mois, le Wrestling (lutte) se bat pour avoir une place dans les Jeux olympiques du futur. Beaucoup croient que les rings, dont est responsable la FILA, continueront d'être un sport olympique ; d'autres ont tendance à croire qu'à partir de 2020, les rings appartiendront au passé et qu'il n'y aura pas de place pour eux dans le futur.
Les arts martiaux ont généralement beaucoup de mal à se faire accepter par le COI, on le voit avec le Judo, le Taekwondo ou encore avec le Karaté. Il faut également mentionner que les arts martiaux ne sont pas une famille « fermée ». Au contraire, si on observe la scène avec attention, dans un même pays, il peut y avoir des centaines, voire des milliers, d'organisations et d'associations de sports de combat. Dans les pays où s'est établie l'équipe Vacirca, je peux vous garantir qu'il y aura bientôt plus d'associations de Jiu-Jitsu brésilien que d'athlètes en activité. Aussi bien les grandes écoles que les petites organisent leurs propres tournois et, malheureusement, la majorité, malgré l'existence d'outils tels qu'Internet, Facebook, les blogs et autres, ne sont pas en mesure
d'informer ou d'organiser. Ainsi en novembre, un nombre incroyable de tournois de Jiu-Jitsu brésilien sont programmés et ils se déclarent tous « championnats internationaux » ou « européens », mais ce n'est pas vrai dans la plupart des cas. Et non seulement les athlètes, mais les moyens de communication en particulier sont déconcertés alors qu'en réalité ils devraient être dûment informés afin que le Jiu-Jitsu brésilien puisse être mieux connu en dehors des écoles de Jiu-Jitsu brésilien et de leur propre tatami. Celui qui veut être connu comme athlète de Jiu-Jitsu brésilien a non seulement bien du mal à trouver le tournoi correct, pour de multiples raisons, mais encore il doit également constamment lutter contre « les lois de la jungle ». Dans la plupart des tournois en effet, on fusionne tout simplement les catégories de poids et les ceintures et comme ça, tous les progrès sont vains ! Une ceinture bleue doit affronter une ceinture violette deux fois plus lourde que lui, et non seulement ce sera beaucoup plus difficile techniquement, mais encore cette der nière aura probablement quelques années d'expériences de plus sur les tatamis. Et ce n'est pas seulement une question de quantité de tour nois. Les ceintures bleues ne se battent généralement pas suivant les mêmes règles que les ceintures violette ou marron. Nous avons alors une ceinture bleue qui doit affronter des compétiteurs supérieurs avec de nouvelles règles et se demande donc si elle veut réellement le faire. L'ensemble des règles qui sont généralement utilisées par la Fédération international de Jiu-Jitsu brésilien (IBJJF) sont celles qu'établit le maître et fondateur le l'IBJJF, Carlos Gracie Junior. En tant que leader de l'une des plus grandes associations de la Jiu-Jitsu brésilien, la Gracie Barra, il dirige de nombreuses écoles dans le monde entier. Beaucoup apprécient l'initiative de l'IBJJF, mais ils ont du mal à s'adapter au changement continu des règles et les tournois IBJJB sont souvent chaotiques et plein de malentendus (et on observe cela également dans d'autres tour nois et
Brazilian Jiu Jitsu championnats). Le problème, ce ne sont pas seulement les normes, mais aussi l'interprétation des arbitres qui, très souvent, possèdent un savoir très limité et ne font pas un travail très professionnel. L'IBJJB, du moins jusqu'à présent, offre régulièrement des cours d'arbitrage et une équipe d'arbitres professionnels. Si vous avez un jour observé les règles de combat, vous aurez vite vu que le problème est dans les détails. Si on veut présenter le Jiu-Jitsu au grand public, les règles doivent être telles que même papa et maman doivent les comprendre sans tous ces détails. Les télévisions en ellesmêmes rendre extrêmement difficile la bonne retransmission d'un combat sur un ring ou d'un championnat de Judo, imaginez avec le Jiu-Jitsu ! Le COI est conçu comme une organisation sans but lucratif, il a besoin de fonds et d'attirer des spectateurs que ce soit des téléspectateurs ou des spectateurs directs. Si un sport n'attire ni les athlètes ni les spectateurs, il n'est pas intéressant pour le COI. On peut voir les
conséquences de cela sur les rings. Les responsables du Jiu-Jitsu brésilien feraient bien d'en tenir compte et de travailler ensemble pour montrer leur vraie force. Mais la question que je veux poser en fin de compte c'est si nous avons besoin finalement du COI et des jeux olympiques pour continuer notre pratique et pour la (sur)vie du JiuJitsu brésilien. En ce qui me concerne, non, je n'en ai pas besoin. J'aurais même plutôt un mauvais pressentiment à laisser mon JiuJitsu brésilien entre les mains du COI. Pour la Lutte Libre et le Judo, le COI a exigé la modification de nombreuses règles et ce n'est pas, d'après moi, la bonne voie. Le JiuJitsu brésilien tel que je le conçois, n'a rien à faire des « points », le JiuJitsu, c'est une question de survie. Je crois que dans les tournois, ceux qui ne cherchent qu'à gagner des points ont mal interprété l'idée originale du Jiu-Jitsu brésilien. L'objectif doit être de vaincre l'ennemi ou d'être vaincu. Un exæquo n'est que cela, un ex æquo, et il doit également être accepté,
indépendamment du fait que l'un des deux soit plus ou moins entré en action. On a vu cela chez les athlètes professionnels du BJJ qui se sont battu récemment aux ÉtatsUnis à l'occasion des tour nois Metamoris. Le gagnant se voyait clairement, sans qu'on ne puisse y mettre des « mais ». De toute évidence, les athlètes doivent faire un effort pour tout donner, sinon il n'y aurait pas de compétition sur le tatami, mais le vainqueur devrait l'être très clairement. Pour moi, le Jiu-Jitsu brésilien moder ne ne possède plus que 30% de l'ensemble du Gracie Jiu-Jitsu mais bien sûr, je vais toujours appuyer nos athlètes de l'équipe Vacirca. La compétition athlétique n'est qu'une de notre propre partie développement, elle ne doit pas devenir le seul objectif. La majorité cependant se centre exclusivement sur la compétition et en outre, la majorité ne considère le Jiu-Jitsu que comme le moyen d'obtenir des médailles à mettre au mur. Ils ne connaissent malheureusement pas la véritable valeur de notre Jiu-Jitsu.
Je me sens vraiment privilégié d'avoir eu la chance d'accéder à un savoir hermétique d'une telle richesse et profondeur spirituelle comme celle que nous léguèrent los Shizen. Bien que leurs pratiques resteront secrètes et réservées aux seuls initiés, j'ai écrit ce livre pour partager l'étonnement et la profondeur d'un savoir complètement méconnu. On n'en trouve même pas une seule ligne sur google. J'ai le privilège d'avoir reçu la bénédiction de mes professeurs pour continuer d'étudier quelque chose qui, de toute façon, prendra toute la vie, aussi longue qu'elle soit. Et bien que l'e-bunto est et sera destiné, suivant les mots de Shidoshi Shiniyuke « à être admiré par beaucoup et pratiqué par quelques-uns », l'humanité doit au moins connaître son existence.
J’
aurais pu choisir d'écrire sur l'e-bunto à la première personne, racontant, comme le fit Castaneda, les aventures et expériences fantastiques que me permirent de vivre ce merveilleux savoir presque perdu. Je crois que le lecteur l'aurait apprécié, car le résultat aurait été plus chamarré, plus amusant et plus surprenant. Je ne renonce pas à le faire dans le futur, mais je ne voudrais pas centrer l'attention sur ma personne alors que le regard doit justement sur tourner vers un autre objectif, beaucoup plus important, la perpétuation d'un savoir et de pratiques qui autrement seraient peut-être en voie de disparition. Quand j'écris ces lignes, avec une énorme gratitude et révérence, je pense aux
maîtres du passé, mais également à tous ceux qui aujourd'hui et demain pourront bénéficier de ce savoir pour élever leurs vies et approfondir la connaissance du mystère. La vie et la conscience sont un rare miracle de l'Univers connu. Pourtant, le fait d'exister sans une direction, autrement dit de respirer, manger, déféquer, se reproduire (et jouir en essayant de le faire !) et mourir, ne comportent en eux-mêmes aucune vertu particulière. La vision strictement matérialiste de l'Univers et de la vie pousse beaucoup de gens à penser que tout en elle est le fruit d'un hasard adverse, heureux ou pervers. Se complaisant dans leur importance personnelle, ils pensent que les
êtres humains modernes sont plus intelligents en arrivant à une si triste conclusion. Et je dis « triste » car ceux qui pensent ainsi ne sont presque jamais joyeux. Rien que pour çaa, ils devraient réfléchir sur leur position en la matière. Mon père disait que si les voleurs connaissaient les avantages d'être honnêtes, ils le seraient ne fut-ce que par convenance. Aujourd'hui, je pense la même chose à propos de ceux qui cachent leur peur de connaître dans une lecture exclusivement matérialiste de l'Univers. Heureusement, une alliée inattendue a surgi en ces jours pour rompre le plan de la niaiserie dualiste et du « monothéisme » matérialiste : la science. À partir des années soixantedix, une révolution des approches classiques et newtoniennes de la physique ouvrit les yeux des plus intelligents sur le propre paradoxe de la matière. Cette révolution découvrit des milliers de nouvelles perspectives et questions et représenta un éclatement, un saut de la conscience groupale vers de nouveaux horizons qui, par hasard (et ils ne furent pas rares ceux qui le signalèrent) convergeaient de manière surprenante avec les connaissances dénigrées des peuples anciens. Soudain, nous n'étions pas si intelligents… et les anciens n'étaient pas si ignorants. L'ouverture de ces lignes de conscience dans l'inconscient collectif accompagna le surgissement de nombreuses voies, du passé comme du présent, destinées à assister l'homme d'aujourd'hui dans sa recherche de réponses face au mystère. La renaissance de l'e-bunto doit cadrer dans ce processus plus vaste de retrouvailles du passé avec le futur de la conscience de l'humanité. Inculqué dans le secret le plus absolu, l'Ochikara, tel qu'on le connaît en langue japonaise, a survécu miraculeusement dans de petits groupes, le plus souvent très loin de son lieu d'origine. Soumis probablement à un processus d'adaptation et d'acculturation, c'est incroyable comment, dans son essence et dans ses formes, l'e-bunto a conservé la force de sa connexion
avec les racines qui l'alimentèrent. Y compris la langue des Shizen, le Shizengo, a été conservé dans de lointains pays à travers l'e-bunto, alors qu'en son lieu d'origine, il est pratiquement inconnu. D'après moi, deux facteurs ont permis cette survivance. Le premier, la nature de l'esprit Shizen en lui-même : fort devant l'adversité, acharné au combat, décidé au sacrifice ; et le deuxième, la force de ses découvertes et de ses pratiques qui permit à ses successeurs d'acquérir un tel pouvoir d'efficacité qu'ils furent amené à ne pas remettre en question l'essentiel de la tradition. Je constate cependant que, même si les connaissances fondamentales du l'e-bunto ont été magnifiquement conservées, les Miryoku (chamans Shizen) de chaque époque ne se sont pas non plus endormis sur leurs lauriers. La propre configuration ouverte de la tradition Shizen n'était pas exclusive. Quiconque, peu importe sa race ou son origine, pouvait faire partie du peuple Shizen pour autant qu'il conquît ce droit. En ce sens, ils ressemblaient très fort aux Indiens d'Amérique, fiers de leurs conquêtes, de leurs traditions et conscients du fait que leur supériorité ne résidait pas dans les aspects raciaux, mais dans la sagesse héritée des anciens et dans leur intégration avec les forces de l'Univers. Avec une mentalité si réceptive, il est naturel que les prêtres et les prêtresses de l'e-bunto ouvrissent de nouvelles perspectives, capables d'inclure les progrès de la connaissance dans d'autres branches ou cultures pour les encadrer dans la base héritée du passé. De nos jours, ce processus concerne beaucoup plus les objectifs de l'e-bunto que ses formes. De la même manière que l'entraînement des arts martiaux dut ré-envisager son utilité vers d'autres objectifs supérieurs pour se perpétuer, l'héritage spirituel du passé Shizen a souffert une reconversion, élevant son horizon de connaissance pour accompagner ainsi la transformation de la conscience collective. Pour l'essentiel cependant, la vision de l'e-bunto que nous connaissons
aujourd'hui ne diverge pas beaucoup de celle héritée du passé. Peut-être l'essence de sa transformation se trouve-t-elle dans la nature et l'évolution même de ceux qui la vivent. Il est naturel cependant que, dans le futur et pour survivre, l'e-bunto continue d'accompagner les transformations de la conscience groupale et de renouveler son utilité en s'adaptant aux nouveaux contextes. Étant donné la richesse de l'e-bunto, un tel suivi me semble parfaitement possible, mais je crois cependant que pour cela, il doit au moins ouvrir une fenêtre au monde, pour que le vent puisse transporter aux oreilles la beauté de leur chant. Plus j'en apprends sur l'e-bunto, mieux je comprends que sa pratique doit être secrète et qu'il ne faut la confier dans sa totalité qu'à ceux qui la méritent et que le destin a signalé. Cependant, ses approches et sa sagesse doivent s'ouvrir au monde pour que toute l'humanité puisse donner la bienvenue à ce trésor de la conscience et à la sagesse du peuple Shizen et pour que les Miryoku du futur puissent rompre ainsi le maléfice du regard méfiant porté par les autres pour au contraire, être honorés du respect qu'ils méritent en tant que sages héritiers d'une culture spirituelle énorme, puissante et extrêmement positive pour l'évolution de la conscience individuelle et collective. Une culture et une connaissance pour naviguer là où personne n'est arrivé, aux confins du mystère, où habite l'incommensurable pouvoir de la création, le pouvoir sur la vie et la mort du père de l'e-bunto en personne, Susunda no Tengu.
Au seuil de l'invisible « On peut apprendre la science par cœur, mais pas la sagesse. » Lawrence Sterne Révisant ce qui est écrit dans ce livre à propos de l'e-bunto, cherchant ce qui pourrait manquer dans son contenu, je me suis soudain rendu compte que son exploitation requérait une introduction, une chambre de décompression aussi étendue peut-être ou presque que la
L'auteur avec Shidoshi Jordan et Shidoshi Juliana, ses maîtres d'e-bunto. partie consacrée à l'étude elle-même de la tradition chamanique du peuple Shizen. J'étais tellement absorbé par le sujet que j'ai oublié l'essentiel : franchir l'énorme distance qui me permet d'accepter comme plausibles et normaux des thèmes, des approches et des perspectives qui relèvent presque de la gageure pour la grande majorité de mes contemporains. Ma vie a été remplie d'expériences qui constituent un parcours un peu particulier, de sorte que, quand je pris connaissance de l'e-bunto, je compris sans problèmes la merveille devant laquelle je me trouvais. Ce furent néanmoins la force des faits qui me poussa à valoriser la sagesse Shizen comme voie de connaissance. La nature de mes expériences antérieures facilita cependant mon rapide accès à la compréhension des grandes lignes de ce trésor de sagesse. Je comprends pourtant que je dois jouer le rôle d'amphitryon dans ce voyage pour beaucoup de personnes comme vous, cher lecteur, qui ont peut-être besoin de ce préambule. La configuration de la description du monde de l'homme occidental du XXIe siècle est une barrière presque infranchissable pour nous approcher de la sagesse des peuples du passé et ce n'est évidemment pas une exception dans le cas de l'e-bunto. Une distance à laquelle il faudrait ajouter la circonstance aggravante de se trouver située dans un contexte culturel aussi éloigné du nôtre que la culture du Japon du XIIe siècle. Je crois cependant que le plus grand abîme provient du fait que l'homme occidental moder ne a perdu la
capacité d'utiliser certains outils et formules de compréhension - qu'il n'a pourtant jamais cessé de posséder pour en développer unilatéralement d'autres. En mettant toute notre attention sur les possibilités inhérentes du développement du matériel, nous laissons de côté le spirituel. Les outils de pensée se concentrèrent sur nos habiletés et notre logique matérialistes. La science comme méthode obtint de belles réussites et parvint à ouvrir des perspectives qui transformèrent et accélérèrent la transformation de notre environnement et de nos modes de vie, comme jamais depuis notre apparition en tant qu'espèce sur la planète. En se frayant un passage dans les priorités de l'être humain, elle écrasa toute autre vision et cela impliqua la disparition pratique des anciens savoirs. La propre organisation des religions dominantes, en tant que lignes directrices de la pensée unique, écrasa, et d'une certaine manière ne cesse de le faire, tout vestige de spiritualité du passé. L'outil pour mener à bien un tel saccage ne fut pas exclusivement, comme on pourrait très bien le penser, sa prédominance ou la sauvage persécution de l'hérétique, ce fut également et surtout son succès à tergiverser le véritable sens de la spiritualité, limitant l'identification de ce terme à la seule religion. Je voudrais pour cela, dès les premières lignes de ce livre, mettre en évidence cette erreur car elle empêcherait toute compréhension de ce que je veux ensuite aborder. Toute religion est basée sur des croyances et celles-ci se configurent en dogmes que les fidèles acceptent
plus ou moins à pieds joints. Sur celles-ci s'établissent et se configurent des traditions, des règles, des coutumes et finalement tout cela se constitue en une morale. La spiritualité, pour sa part, n'est rien d'autre que l'approche, l'interaction et la compréhension du plan de l'invisible, cela même qui est en relation avec les affaires de l'esprit, entendant l'esprit comme la contrepartie du visible et du matériel. Par conséquent, il peut y avoir spiritualité sans religion et religion sans spiritualité, ce ne sont en aucune façon des termes analogues. Bien sûr, quand les discours étaient du style « ou tu es avec moi ou tu es avec le diable » (et par conséquent tu vas au bûcher), les deux termes finirent par s'identifier. La science elle-même se plia d'innombrables fois devant de telles menaces : « Eppur si muove » (« Et pourtant elle tourne », Galilée). Les trois grandes religions monothéistes, peu satisfaites, semblet-il, de bousiller les autres dieux du panthéon des peuples anciens, ont transmis aux affaires terrestres leur obsession pour l'exclusivité sur le plan célestiel avec leur prémisse qui veut que : « Ou vous êtes avec moi… ou vous êtes contre moi ». Vous avez beau être quelqu'un d'intelligent et d'éduqué, le simple fait d'être né avec ce contexte de fond vous conditionne énormément. Même les plus athées et les plus laïcs des laïcs confondent spiritualité et religion car ils participent d'un autre principe exclusif qui dérive, dans leur cas, d'une nouvelle doctrine : la vérité scientifique tel que la conçut Isaac Newton.
Bien que le pauvre Newton ait été dépassé et que sa vision de l'Univers ait été désarticulée par le génie d'Einstein, l'immédiateté et l'urgence des affaires quotidiennes n'ont pas permis, excepté à une minorité, d'explorer toutes les conséquences de ce saut. La physique quantique a ouvert des perspectives exceptionnelles à la pensée la plus avancée et est, paradoxalement, la pierre angulaire qui nous permet de porter un nouveau regard sur les traditions, pourtant presque perdues, des peuples du passé. Les connaissances que la science a apportées sur le microcosme et le macrocosme de l'Univers ont décomposé la figure du simplisme matérialiste qui stimula le Siècle des Lumières. La cosmogonie résultant de la science moderne post-newtonienne nous situe devant de tels paradoxes et devant des dimensions et des concepts tellement audacieux et impensables que la majorité des êtres humains sont très loin de les comprendre. Pourtant, nous sommes tous affectés par les conséquences matérielles de ces progrès, ceux-là même qui ont permis la création d'Internet, des ordinateurs et des réseaux de communication moderne. Cette nouvelle cosmogonie, beaucoup plus malléable et ouverte à l'inconcevable du monde spirituel, nous permettra de comprendre bien mieux la valeur et l'audace intellectuelle des Shizen qui, utilisant des outils et des formules de compréhension, dans beaucoup de cas, différentes de la méthode scientifique, surent de manière étonnante décoder et interagir avec le plan de l'invisible pour tracer des lignes d'action qui sont, aujourd'hui encore, valables et, dans beaucoup de cas, étonnamment concurrentes des vérités et des découvertes les plus avancées qui dérivent de la physique quantique et de la mathématique de dernière génération.
La méthode analogique des anciens « L'aspect le plus triste de la vie en ce moment est que la science amasse des connaissances plus rapidement que la société n'acquiert de la sagesse. » Isaac Asimov L'analogie en tant que méthode est peut-être l'outil le plus ancien dont disposa l'être humain pour affronter le mystère. « Analogie » vient du latin et signifie « par similarité, en proportion ». Ce terme a, à son tour, une origine dans le grec classique : il est composé du préfixe « ana » (sur, contre) et de « logos » (verbe, raison) que nous pourrions traduire par « relation/comparaison entre plusieurs concepts ».
L'homo sapiens commença à triompher quand l'évolution le dota d'un cerveau complexe de grandes dimensions. Nous n'étions pas aussi forts que les tigres, ni aussi grands que les mammouths et notre avantage résidait exclusivement dans notre cerveau. L'intelligence de nos ancêtres se construisit à partir de la nécessité. L'intelligence est une qualité de l'utilisation du cerveau qui se développe et se concrétise dans la capacité d'associer ou de séparer l'information dérivée de nos sens. L'émergence de l'intelligence comme outil de la conscience d'être fut comme une étincelle, une mise à feu qui permit de passer de la simple lecture d'informations à l'interprétation associative à travers la pensée abstraite. Si je dis « pomme », vous imaginez la sous-espèce fruit du pommier à travers l'image d'un fruit, mais pas un fruit concret. Les anciens comprirent qu'il existait un rapport commun entre les êtres, les choses et les événements et que leurs caractéristiques aussi bien structurales que fonctionnelles permettaient de les associer. Ils utilisèrent très vite les éléments de la nature dans laquelle ils vivaient comme grand cadre associatif. Le feu montait, il était puissant, changeant, actif, il consumait tout ce qu'il touchait, il transformait tout. L'eau était persistante, pénétrante, elle fertilisait tout ce qu'elle imprégnait et contrairement au feu, elle allait toujours vers le bas. De cette manière, quand l'un d'eux se fâchait, ils l'associaient probablement au feu alors que quand il était endormi, ils l'associaient à l'eau. Si quelqu'un bougeait, il engendrait de la chaleur ; si une chose était frottée frénétiquement, elle chauffait ; le frottement du sexe allumait la vie… C'était tous les attributs du feu, opposés à ceux de l'eau. Comme vous le voyez, l'analogie est une méthode intelligente, très naturelle et une grande partie de ce que nous savons et apprenons est basée sur cette capacité associative. Les anciens utilisèrent cette méthode pour essayer de comprendre les secrets de l'Univers. Avec cette méthode d'analyse de l'information et avec l'expérience, l'essai, l'erreur, le succès, les peuples anciens construisirent la plus grande partie de leur savoir qui incluait plantes médicinales, aliments, calendriers, etc. Les Miryoku du passé ne se contentèrent pas d'explorer les questions quotidiennes telles que l'alimentation, ils étendirent leurs connaissances à leur relation avec les forces invisibles. Pour eux, tout dans l'Univers visible ou invisible était le résultat d'une vibration primordiale, mais celle-ci se polarisait dans des fréquences caractéristiques. Ils étudièrent ces fréquences et la manière dont elles se reliaient entre elles. Leurs découvertes et
leurs pratiques donnèrent lieu, comme cela se passa probablement en d'autres latitudes, à une culture extrêmement riche et complexe.
Sautant de l'autre côté Ce que les sages Shizen découvrirent, c'est que l'Univers s'établit à partir de tensions de forces. Ces forces peuvent être mesurées et catégorisées et le propre fait de posséder une nature spécifique les rend, jusqu'à un certain point, prévisibles dans leurs combinaisons. Si vous jetez de l'eau sur le feu, celui-ci s'éteint, mais si vous lui ajoutez de l'air, il se réactive ; si vous le laissez se consumer, l'élément résultant sera de la terre. Alors que la constitution, les lois et les mécanismes qui régissent la matière au niveau subatomique continuent d'être un mystère pour la physique moderne, pour les an c i e n s M i r y o ky, i l n ' y a v a i t a u c u n d o u t e possible. Toute la matière n'était rien d'autre que la manifestation de forces, le pic d'un iceberg qui vibrait à la suite et en fonction du type de forces présentes. L'invisible remplissait tout et était à l'origine et à la fin de tout. Ainsi, les espaces pleins et vides de la matière étaient peuplés de vibrations invisibles, mais pas impossibles à connaître pour autant. Ils découvrirent cependant que la nature des mondes visible et invisible était tellement différente, que même le temps et l'espace pouvaient en être altérés quand ils interagissaient. Cette compréhension les amena à vivre des expériences pratiques inouïes et leur donna la certitude de pénétrer dans des dimensions de la conscience de l'être impensables pour l'homme moderne. De nombreuses découvertes dérivèrent de leur frénétique étude de l'invisible. Ils déchiffrèrent comment les deux plans, spirituel et matériel, étaient toujours en contact ; alors que l'un était malléable, l'autre était rigide ; les tensions et les forces présentes dans l'un et l'autre établissaient l'évolution et la nature des transformations et des événements. Pour les Miryoku, l'être humain était un ensemble de charges vibratoires ; celles-ci changeaient en fonction de son alimentation, de son activité et de la propre superposition de forces de l'environnement dans lequel elles se trouvaient. L'homme, comme tout dans la nature, possédait sa propre vibration, toujours unique pour chaque individu, mais celle-ci répondait à des groupes et des faisceaux vibratoires semblables, aussi bien dans la nature que dans le monde spirituel. Cette vibration était altérée pour toutes les raisons que nous avons exposées avant, à la merci de l'influence de deux grandes forces, le ciel et la
terre ; l'homme au milieu était la résultante de leur rencontre. Les fréquences inhérentes à chaque personne engendraient également des altérations sur son environnement ; converties en aimants, elles émettaient et recevaient des forces correspondant à des lois spécifiques. Pour les anciens Miryoku, chaque personne était la conséquence d'un aimant qui attirait par similitude la même chose que ce qu'il émettait. En abandonnant la partie matérielle du corps, ces fréquences se logeaient dans les couches plus subtiles qui l'entouraient sous forme d'œuf lumineux. Cet espace était comme « l'atmosphère » particulière de chaque être humain et agissait également comme un filtre de ce qui arrivait et sortait de chaque personne. Si le filtre était épais et sale, non seulement il avait tendance à attirer des fréquences obscures de sa même nature, mais encore il ne permettait pas qu'en arrivent d'autres. La nature de ces charges se polarisait également en positif ou négatif, favorisant ou retardant la culmination des processus. Ils appelèrent ces « filtres » « Ni ban ki » ou « San ban ki ». Aujourd'hui nous pouvons mesurer ou encore photographier, grâce à la caméra Kirlian, les champs électriques qui entourent une personne ou un être. Mais il n'est pas nécessaire d'avoir une caméra Kirlian pour faire l'expérience directe de l'idée que nous sommes des émetteurs de force. La propre chaleur corporelle que dégage notre corps, ces faisceaux d'électrons qui vibrent à toute vitesse sont des étincelles de la matière qui nous compose. Si nous passons nos mains près de l'autre personne sans la toucher, elle peut percevoir notre présence. Le regard lui-même, quand il est puissant, engendre des faisceaux de force qui altèrent la vibration de l'autre personne qui, étant de dos, se retourne soudain sans savoir pourquoi. Les Miryoku allèrent tout simplement plus loin dans leurs expériences et au moyen d'exercices, ils parvinrent à altérer leurs champs vibratoires et à interagir avec le milieu. Une des clés du succès fut de comprendre que la conscience était un énorme générateur de force qui pouvait être orientée au moyen de la volonté. La force d'un homme cependant était limitée, alors que les forces dans l'Univers étaient infinies. Les sages Shizen cherchèrent comment se connecter avec ces forces de manière à pouvoir toucher la corde exacte dont ils avaient besoin pour parvenir à faire en sorte que la vibration en question résonne au-delà des limites de leur propre pouvoir personnel. Si vous voulez acheter de la viande, vous allez chez le boucher… Vous aurez beau insister, vous n'en trouverez pas chez le quincaillier. Les Miryoku apprirent comment toucher ces cordes, les convoquer et entrer en relation avec elles pour obtenir des réponses.
« Il peut y avoir spiritualité sans religion et religion sans spiritualité, ce ne sont en aucune façon des termes analogue.».
R
e-bonjour, chers lecteurs de Budo International ! Cela fait plusieurs années que je ne suis plus apparu dans les pages de ce magazine et je suis très heureux d'y être de retour. Pour cette première colonne d'une nouvelle série de colonnes mensuelles, je voudrais expliquer l'un des proverbes les plus importants du Wing Chun : « Loy Lau, Hoy Soang, Lut Sau Jick Choong », « Interceptez ce qui vient vers vous, poursuivez ce qui s'éloigne. Lancezvous à l'attaque dès que vous perdez le contact manuel. » Traduire cette maxime n'est pas une tâche facile. Ce n'est pas une tâche que j'ai prise à la légère et je ne l'ai pas traduit comme beaucoup d'autres l'ont fait. Dans ma version, le message est assez différent du message habituellement compris et ensuite transmis par d'autres traducteurs. Afin d'aider à expliquer mon interprétation de la maxime, je vais d'abord donner au lecteur la traduction mot à mot de chaque pictogramme. Loy : venir, ce qui vient Lau : suivre Hoy : aller, ce qui va Soang : envoyer au loin, se débarrasser énergiquement, éjecter Lut : rompre le contact Sau : la main Jick : droit, direct Choong : poussée, frappe.
Entre la traduction mot-à-mot du proverbe et mes 40 ans de formation e n W i n g C h u n , j 'e n s u i s v e n u à interpréter personnellement cette ancienne maxime très énigmatique de la manière suivante : « Tout ce qui vient, suivez-le » (collez-vous à lui, comme quand vous tirez sur lui ou quand vous le redirigez à reculons vers vous avec un Yin ou comme quand vous recevez, en bloquant le mouvement) ; « Tout ce qui s'en va, renvoyez-le, débarrassez-vous de lui » (envoyez-le au loin, comme avec des mouvements de blocage Yang [percutant], Jom ou Biu) ; « En cas de perte de contact avec la main, frappez directement la main sans retirez votre main (dans les deux cas, suivre/tirer/rediriger ou repousser loin de vous, la main doit frapper immédiatement en ligne dro i t e l'adversaire sans rétraction après la rupture de contact de la main vers lui ou loin de lui). Il y a là un contraste frappant par rapport aux autres traductions que j'ai vues, exhortant l'élève à retenir quelque chose qui vient pour ensuite l'envoyer au loin et finalement foncer précipitamment en cas de perte de contact. Je crois qu'il y a u n e c o n f u s i o n . P re n o n s u n exemple pour y voir plus clair. Vous demandez à quelqu'un de s'occuper de votre maison en votre absence et v o u s l u i l a i s s e z e x pl i c i t e me n t
l'instruction d'appeler la police en cas d'incendie ou d'inondation. Si v o u s re t ro u v e z v o t re ma i s o n e n flamme quand vous rentrez, vous lui demanderez évidemment si elle a bien appelé la police. Si cette personne vous répond : « Non, je ne l'ai pas fait parce qu'il n'y avait qu'un incendie et pas d'inondation », vous pourriez remettre en question sa santé mentale. Je crois que « Suivre tout ce qui vient » et « envoyez au loin tout ce qui s'en va », c'est la même chose que le feu et l'inondation. Aller frapper directement dès que le contact avec la main est perdu dans l'un et l'autre cas, c'est comme appeler la police. Suivant cette logique, le pratiquant de Wing Chun, soit établira un pont avec le bras de l'adversaire, pour ensuite rediriger et suivre ou tirer en reculant jusqu'à ce qu'il s'arrête, puis dégager la main et le frapper directement sans la moindre rétraction entre les mouvements, soit il l'enverra au loin avec un puissant blocage et il utilisera cette même main bloquante pour continuer directement, encore une fois sans rétracter la main ni même une toute petite distance avant le coup. Je crois que suivre cette devise très simple du Wing Chun pourrait améliorer l'efficacité des techniques d'un pratiquant d'art martial de importe quel style.
Photo 1 : Les combattants sont prêts.
Photos 2 : Aaron lance un jab Kuen Chop est bloqué par Zoltan avec Gum Sau Pinning
Loy Lau Hoy Soang, Lut Sau Jick Choong: séquences 1 et 2
Photo 3a : Cette photo montre comment Zoltan aurait pu battre Aaron à plate couture en lançant sa main bloquante droit au visage, sans rétraction entre les mouvements avant que la main droite d'Aaron ne puisse atteindre son objectif. Ces séquences sont montrées par Zoltan Bathory, du Wing Chun CRCA, guitariste principal du groupe de Heavy Metal, Five Finger Death Punch, nº 1 aux États-Unis. Zoltan est aidé par Aaron Nordstrom, chanteur principal de Gemini Syndrome et pratiquant depuis 14 ans de style de Kung-Fu du sud.
Photo 4 : Les combattants sont prêts pour
p avec la gauche à l'abdomen de Zoltan qui g de la main droite.
r le combat.
Photo 3 : Comme il rétracte sa main bloquante avant de contre-attaquer et donc il ne suit pas le principe de « Loy Lau, Hoy Soang, Lut Sau Jick Choong », Zoltan est frappé par le cross du droit d'Aaron.
Photo 5 : Aaron lance un coup de poing direct du gauche à la tête de Zoltan qui est bloqué par la main droite de Zoltan avec Pock Sau.
Photo 6 : Comme il rétracte sa main bloquante droite avant la contre-attaque, et donc ne suit pas le principe de « Loy Lau, Hoy Soang, Lut Sau Jick Choong », Zoltan est frappé avec Jeen Kuen par le poing d'Aaron. Photo 6a : Cette photo illustre comment Zoltan aurait pu, au contraire, battre Aaron à plate couture en lançant sa main droite bloquante en Pock Sau droit au visage d'Aaron avec un coup de poing « Yut » Jee Choong Kuen sans se rétracter entre les mouvements.
Grand maître Juerg Ziegler, 10e dan (« Le Coup de poing foudroyant ») Né en Suisse en 1963, il commença à pratiquer les arts martiaux à l'âge de 10 ans et à les enseigner en 1982. Il ouvrit sa première école d'arts martiaux (Juerg Ziegler Martial Arts Centre - JZMAC) en 1986. Il est depuis devenu un véritable pionnier des arts martiaux dans toute l'Europe, le Moyen-Orient, l'Europe de l'Est et l'Asie et a des élèves dans plus de 54 pays du monde. Beaucoup de ses élèves sont devenus des instructeurs, des maîtres, des maîtres seniors et des grands maîtres à part entière. Le grand maître Juerg (ou Jürg) Ziegler offre des stages d'arts martiaux dans le monde entier, des cours de premiers secours (EFR, CPR, AED, CFC), des cours de plongée sous-marine PADI, des cours de thérapie, de Qi Gong, d'énergie humaine, de Tai Chi, de méditation et respiration, des stages sur les armes, des programmes spéciaux, de motivations, de travail en équipe, etc. Il enseigne de manière régulière les systèmes suivants dans ses nombreuses écoles : Southern Shaolin Lohan Kung-Fu, Sin Moo Hapkido, Flying Eagle Hapkido, Guo Lo Wing Chun Kung-Fu, Pien San Kuen, Qi Gong, Tai Chi, méditation, Énergie humaine, Tui Na, Kombatan, Modern Arnis, Classical Arnis Abaniko Tres Puntas, etc. Il dirige sa propre école d'arts martiaux, « Juerg Ziegler Martial Arts Centre » (JZMAC) à Zurich, Winterthur et Wil (SG) en Suisse (www.kungfu.ch). Outre ses propres écoles, il est membre, représentant, conseiller de plus de 90 organisations à travers le monde. Le grand maître Jürg Zigler a été intronisé déjà plus de 60 fois dans les plus prestigieux Hall of Fame du monde depuis 1992. Il est membre à part entière du World Head of Family Sokeship Council (WHFSC) depuis 1995 et ambassadeur officiel en Asie pour ce Conseil. Il détient toujours, depuis 1992, le record du monde en casses de briques. Il a en effet cassé 44 briques testées par le gouvernement suisse (EMPA) possédant chacune une résistance à la pression de 2500 kg en seulement 65 secondes au moyen de sa technique de la « Main de Fer de Shaolin ». Sin Moo Hapkido (www.sinmoohapkido.eu) Le grand maître Jürg Ziegler est directeur permanent pour l'Europe et représentant de Dojunim Ji Han Jae depuis 1990. Il est élève senior en Sin Moo Hapkido de Dojunim Ji et pionnier du Sin Moo en Europe depuis 1990. En 1992, il a également été nommé par Dojunim Ji directeur et représentant permanent pour le Moyen-Orient et les pays d'Eurasie. En Juin 2010, il fut le premier non Coréen et le deuxième au monde à obtenir le 10e dan, la « ceinture dorée », en Sin Moo Hapkido. En 1990, il créa l'Association de Sin Moo Hapkido européenne (ESMHA) et en 2002, il fut nommé par Dojunim Ji vice-président de la nouvelle Association mondiale d'Hapkido. En 2006, il créa la communauté européenne de Sin Moo Hapkido (ECSMH) dont il devint le président. En mai 2008, il créa la World Community Sin Moo Hapkido (WCSMH). Kombatan/Modern Arnis (www.kombatan.eu) Le grand maître Jürg Ziegler est depuis longtemps déjà le représentant en Suisse du grand maître Ernesto A. Presas et fut chargé de faire connaître le Kombatan en Suisse, en Finlande, en Lettonie (pays de l'Est), au Portugal ainsi qu'au Cambodge, à Singapour, en Malaisie… Toute sa famille pratique le Kombatan. Le 21 janvier 2008, le grand maître Jürg Ziegler a été promu 9e dan Kombatan par le grand maître Ernesto A. Presas. Il est président de la « World Kombatan Community », désigné et autorisé par le grand maître Ernesto A. Presas. Guo Lo Wing Chun Kung-Fu / Pien San Kune Le grand maître Jürg Ziegler est le premier disciple du grand maître Austin Goh (GB), successeur de feu le grand maître Lee Shing qui fut le premier à enseigner et à faire connaître le Wing Chun Kung-Fu au monde occidental en 1956 à Londres. Le grand maître Ziegler a commencé à
pratiquer le Wing Chun en 1981. Il l'enseigna dès le 1e janvier 1982 et termina le programme complet en 1985. En 1984 et en 1985, il fut le premier pratiquant non chinois à faire la démonstration de la forme des couteaux papillons du Wing Chun au cours des festivités pour le Nouvel An chinois. Southern Shaolin Kung-Fu Lohan Sek Sum Koh Style / Fat Gar Kune / Shaolin Hood Gar Pai Le grand maître Jürg Ziegler est le troisième et plus haut disciple du grand maître Kang Ban Chuan (« The Iron Head of Shaolin »). Il a été nommé instructeur en 1986 et fut désigné en 1995 comme son successeur et héritier. En 1998, il fut nomme grand maître 9e dan par son maître. En 1999, il devint le premier grand maître Shaolin quand son maître décéda. Il a également étudié avec le grand maître Queck Heng Choon. Il reçut finalement de ce dernier le 10e dan en 2001 ainsi que le titre de « Chung Si » (professeur principal pour toute l'Europe) de Southern Shaolin Lohan. Il étudia également avec le grand maître Low Koy Tho (« The Shaolin Monkey King »). Southern Shaolin Pay Yen Tong Peh Chien En 1991, le grand maître Jürg Ziegler est devenu le seul disciple non chinois du grand maître Yung Qi Soon, il termina sa formation avec lui au cours de nombreux voyages d'étude à Beijing en Chine. SEZ-Jitsu (System Ernst Zbinden Jitsu) Le grand maître Jürg Ziegler est le successeur et l'héritier du SEZ-Jitsu du grand maître Ernst Zbinden. Il reçut de lui le 8e dan en 1992 et devint son successeur 10e dan en 1993, quand le grand maître Ernst Zbinden décéda à l'âge de 77 ans. Flying Eagle Hapkido / Taekwon Do / Wrestling (Sui Jiao) Le grand maître Sunny Tan Sar Bee enseigna au grand maître Jürg Ziegler en privé tous ces arts martiaux. Il est son représentant européen. Sambo / Sui Jiao Le grand maître Jürg Ziegler apprit le Sambo (Mongolian Wrestling / Sui Jiao) à Taiwan, au cours de cours particuliers et spéciaux avec son maître le grand maître Hwang Ken Wang. Northern Shaolin 7 Star Praying Mantis Kung Fu Le grand maître Jürg Ziegler est un élève direct et le représentant pour la Suisse du grand maître Lee Kam Wing. Le grand maître Jürg Ziegler a étudié avec beaucoup des plus importants grands maîtres d'arts martiaux : grand maître Kang Ban Chuan (Souther n Shaolin Lohan Kung-Fu, médecine chinoise), grand maître Quek Heng Choon (Southern Shaolin Lohan Kung-Fu, médecine chinoise), grand maître Low Koy Tho (Southern Shaolin Lohan Kung-Fu, médecine chinoise), Do Ju Nim Ji, Han Jae (Sin Moo Hapkido), grand maître Austin Goh (Wing Chun Kung-Fu, Ng Mui Pai, Chi Kung, Siu Lam Pak Tui, Tai Chi, Human Energy, etc.), grand maître Ernst Zbinden (SEZ-Jitsu), grand maître Yang Chee Soon (Southern Shaolin Pay Yen Tong Peh Chien, médecine chinoise), grand maître Hwang Ken Wang (Sambo / Mongolian Wrestling), grand maître Sunny Tan Sar Bee (Flying Eagle Hapkido, Sar Hyun Ji Do Kwan Taekwondo, Wrestling), grand maître Cheng Kwong (Kung-Fu), professeur Jonathan Stewart (SAMAS, Arnis), grand maître Ernesto A. Presas (Kombatan / Modern Arnis / IPMAF), grand maître Cacoy Canete (Doce Pares, Eskrima, Eskrido, Pangamot), Guro Doug Pierre (Modern Arnis Domog), grand maître Rene Tongson (Classical Arnis Abaniko Tres Puntas), grand maître Lee Kam Wing (7 Star Praying Mantis Kung-Fu), grand maître Yip Chun (Wing Chun Kung-Fu), grand maître Lo Man Kam (Wing Chun Kung-Fu) et bien d'autres ! Ils lui ont tout appris comme s'il était leur propre fils et lui ont transmis leurs compétences particulières et leur expérience pour qu'il puisse se développer au maximum et peut-être devenir un jour comme une étoile lumineuse et brillante dans le ciel comme eux. Le grand maître Jürg Ziegler est le fondateur d'un nouveau système modulaire basé sur le système « Shaolin Jenn »
(www.shaolin-jenn.de). Il est le propriétaire et le fondateur de « Shaolin Lohan Herbals ». Le grand maître Jürg Ziegler a publié de nombreux livres à ce jour : Wing Chun Kung Fu (1985), Chi Kung (1988), Guide for Breathing & Meditation (1988), Flying Eagle Hapkido (1988), Sin Moo Hapkido (1990), Self Defence (1987), Guo Lo Wing Chun Kung Fu 1 & 2 (2002), Stretching & Kicking for Children (2004) ou encore Asian Philosophy and Human Energy (2012). En 2009, il a passé son doctorat et a obtenu en 2010 la chaire de professeur de Sciences des arts martiaux en Malaisie. En 2011-2012, il a été le co-protagoniste d'un film hollywoodien « Extreme Counterstrike » et fut nommé dans la catégorie du « Meilleur Second Rôle » au Festival du Film de Pasadena en 2012. Il a déjà confirmé sa participation en tant que co-protagoniste dans de futurs films comme « Dream Wagon » (Hollywood), « Night Fear » (MW Films) et comme vedette dans la série de trois films « Shaolin Monk » (Leo Fong Productions, Hollywood). En Suisse, il dirige trois centres de plongée sous-marine « Tauchschule Juerg Ziegler - Kung Fu Divers » (PADI Dive Boat S-799453) et est également le capitaine du yacht « Zueri 1 » (www.kungfudivers.com). En plus d'être un instructeur pleinement autorisé PADI IDC et formateur d'instructeurs de premiers secours, il est également photographe sous-marin spécialisé et publié. Il a commencé à plonger en 1998 et aime photographier les gros poissons et faire beaucoup de macro. Il va souvent dans les belles eaux de la Thaïlande, l'Indonésie, les Philippines mais aussi de la Micronésie et de la Suisse. Le 13 juillet 2011, il a été nommé « Commandant de l'archevêché » par l'archevêque de Prague en République tchèque et en octobre 2011, il a reçu l'Ordre de la Croix dorée de l'archevêque de Prague. En octobre 2011, il a reçu la Croix des pèlerins de Jérusalem en or de l'Ordre papal.
Sa famille pratique également la plongée sous-marine et les arts martiaux. Son épouse, Monika, est un véritable maître de Wing Chun Kung-Fu et instructrice de Kombatan et de SEZ-Jitsu en plus de posséder la licence de capitaine de yachts. Ses deux fils, Sandro et Peter (des jumeaux nés en 1993), pratiquent les arts martiaux depuis qu'ils ont 2 ans et ont commencé à faire de la plongée à l'âge de 8 ans. Ses deux fils sont actuellement maîtres plongeurs certifiés PADI et possèdent une grande expérience en plongée en Asie et en Suisse. Ils ont également tous les deux une bonne expérience dans les arts martiaux. www.kungfu.ch www.kombatan.eu www.sinmoohapkido.eu www.kungfudivers.com
Introduction au Kombatan /Modern Arnis Le Kombatan est un art martial philippin qui combine plusieurs styles classiques et modernes. Il a été fondé par le grand maître Er nesto A. Presas. L'élève apprend plusieurs approches différentes de différentes attaques. Les exercices qui améliorent les réflexes et les réactions des élèves sont très importants dans l'entraînement du Kombatan. Habituellement, la première chose qui est enseignée dans les arts martiaux, ce sont des techniques à partir d'une position spécifique. D'un part, ça aide à apprendre, mais d'autre part, étudier de cette manière exige des années de pratique pour être capable d'utiliser ces techniques en combat libre. Contrairement à de n o m b re u x a r t s m a r t i a u x a s i a t i q u e s , l e s é l è v e s d e Kombatan apprennent d'abord à utiliser des armes et à s'en défendre. Cette philosophie est largement basée sur la culture philippine où les hommes et les femmes utilisent
Arnis des épées et des couteaux dans leur travail quotidien. Il est donc pour cela plus populaire de se défendre en utilisant une arme que sans elle. L'entraînement avec des bâtons est également plus sûr que l'entraînement sans bâton (quand on s'entraîne sans arme, on reçoit des coups de pied et des coups de poing sur tout le corps). Quand l'élève apprend à se défendre d'une arme, il lui est plus facile d'apprendre à se défendre contre un adversaire non armé. Le Kombatan comporte des techniques de main et des techniques avec armes. Les techniques à main nue sont basées sur les méthodes avec les armes. L'arme n'est qu'une extension de la main. Le Kombatan combine plusieurs arts martiaux différents et se centre sur la réaction instinctive. C'est un art dans un art. Le Kombatan se base sur 12 angles d'attaque. Ces angles ont douze contre-attaques élémentaires (avec les pieds, les mains ou des armes). Les élèves apprennent plusieurs coups différents, coups de poing, de pied, blocages, clés, saisies, balayages, projections et renversements, amenées au sol, contre-attaques et désarmements avec des armes, sparring armés et sans armes, non armés contre armés, armés contre styles non armés, jeu de jambes,
exercices de solo et doble baston ainsi que sparring et combinaisons de solo et de doble baston. Les systèmes du Kombatan : Solo Baston, Doble Baston, Mano, Mano Espada y Daga, Daga sa Daga, Balisong, Bankaw, Dolo, Dumog. Le Kombatan est particulièrement adapté aux adultes très occupés d'aujourd'hui, qui souhaitent apprendre un art martial classique, qui enseigne des habiletés de self-défense réelles et utiles. Au terme de nombreuses années d'études et de développement, les techniques et les stratégies les plus efficaces ont été appliquées dans le Kombatan. Notre objectif est de fournir aux élèves un système de self-défense efficace. Le Kombatan repose sur des techniques de self-défense pratiques. Les armes sont utilisées seulement comme un prolongement de la main.
Avantages du Kombatan 1. Système de self-défense efficace et réaliste, qui combine tous les styles de sparring : techniques sans armes, sol et armes. 2. Les élèves apprennent à se déplacer souplement - ne pas répondre à la force par la force. 3. Les élèves sont encouragés à appliquer les techniques et le style de combat adaptés à eux.
4. Apprend à se détendre lors de la formation. 5. Améliore la coordination - la formation développe l'ambidextrie. 6. Entraînement efficace. 7. Améliore les réflexes et l'observation - les élèves apprennent le mouvement d'évasion, à contrôler et à neutraliser l'adversaire. 8. Augmente la confiance, l'estime de soi, la force de caractère et la quiétude mentale.
WORLD KOMBATAN COMMUNITY (WKC) Créée en 2009 www.kombatan.eu Mission : Notre mission est d'unir tous les arts martiaux philippins en une seule communauté, dans notre « Communauté mondiale de Kombatan », en renforçant l'enseignement et la diffusion de ces grands arts martiaux et de la culture philippine et en rassemblant les gens dans l'amitié et la camaraderie. Nous nous centrons sur les sections : systèmes particuliers, police, éducation, premiers secours et compétition. Merci à tous de nous soutenir et d'être avec nous. Maraming Salamat, Pugay (Merci beaucoup, salut ! - en tagalog).
Pionnier des arts martiaux / plongeur sous-marin / écrivain / acteur / Healing Chi Southern Shaolin Lohan Kung Fu 10e dan / Korean Sin Moo Hapkido 10e dan / Guo Lo Wing Chun Kung Fu / grand maître de Pien San Kune / SEZ-Jitsu 10e dan / Kombatan / Modern Arnis 9e dan. Maître de Qi Gong, énergie humaine, Tai Chi et thérapie, maître Southern Shaolin Pay Yen Tong Peh Chien ; master professionnel herboristerie TCM (médecine chinoise traditionnelle) ; professeur, Ph.D. ; ancien officier (armée suisse) ; staff instructeur PADI IDC 968007 ; formateur d'instructeurs 968007 en premiers secours EFR / CPR / CFC / AED ; technicien AED (sciences cardiaques) ; fondateur Shaolin Jenn. Instructeur de plongée sous-marine (staff instructeur PADI IDC et formateur de moniteurs EFR), grand maître d'arts martiaux (10e dan - enseignement des arts martiaux chinois, philippins et coréens), Phytopharma-Production (Shaolin Lohan Herbals - TCM, cosmétique et nutrition), master professionnel herboristerie TCM (licence en Malaisie), tour opérateur Extrême Orient & consulting (ASIE à la carte), technicien AED / directeur de cours RCR et DEA pour la Cardiac Science Corporation en Suisse, écrivain publié (plus de 12 livres pédagogiques, VDO / DVD, etc.), capitaine de yacht (yacht à moteur « Züri 1 » sur le lac de Zurich, Suisse ), père de famille - c'est ça l'image quotidienne du grand maître Juerg Ziegler.
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Une vaste collection de livres sur le Wing Chun en 6 volumes par Sifu Randy Williams. La série contient l’histoire du Wing Chun, la théorie et la description en détail de toutes les formes du Wing Chun, le tome 6 est axé sur l’instruction du système et fournit des informations supplémentaires de A à Z à propos de la théorie du combat en Wing Chun ! Ce grand ouvrage, écrit à l'origine en 1988 et récemment révisé et mise à jour est un must pour la bibliothèque de tout étudiant sérieux de cet art. Vous pouvez commander la série des 6 livres, ou chaque volume individuellement. Les nouveaux DVD peuvent également être commandés individuellement ou tous ensembles directement auprès de notre site:www.shop.crca.de Un Volume 1seul DVD (armes) Biu Jitsu DVD Série des 5 DVD
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