Le Magazine de la nouvelle élite économique africaine - N°134 - 11/ 2018 - businessafricamag.com
AGRO-INDUSTRIE
PROPARCO apporte son concours financier au Groupe SIFCA
ENERGIE
ERANOVE et le TOGO signent une convention de concession pour une centrale électrique
FINANCE
ORAGROUP bientôt côté à la BRVM
PARCOURS
Ilham KADRI Nouvelle PDG de SOLVAY
“Notre stratégie est axée sur le Digital Banking” A m i e N D I AY E S O W
Directeur Régional (Sénégal, Guinée, Mali) United Bank For Africa (UBA)
Aigle Azur - RCS Evry 309 755 387 - Crédits photos : Shutterstock
2ème COMPAGNIE AÉRIENNE FRANÇAISE*
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EDITORIAL
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L’entreprise de demain sera militante,
responsable et engagée
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ne entreprise, c'est d’abord une association, une combinaison de forces et de talents. On a parlé de l'association du capital et du travail. En fait, c'est beaucoup plus que cela. Il y faut l'intelligence, les talents, l'idée. Le temps est passé où le travail de la mine pouvait servir à illustrer le monde du travail. Le temps de la peine physique des hommes s'estompe peu à peu, même sur le continent africain. L'exploitation de la force de l'homme par l'homme dans nos sociétés aura bientôt vécu. Il faudra désormais mobiliser d'autres ressources, plus immatérielles. De plus en plus le travailleur est un travailleur intellectuel. Ce qu’on lui demande est son intelligence, sa capacité à innover et pas seulement. La grande entreprise taylorienne était organisée comme une armée. Sa force, sa performance était dans une discipline de fer qui permettait l'articulation des gestes de chacun avec tous, illustrée par le travail à la chaîne. Aujourd'hui, le salarié et le management attendent une plus grande autonomie. S'affranchissant de l'ordre disciplinaire qui l'a longtemps définie, l'entreprise peut ainsi s'organiser sur la base de vé-
Abba Singoro TOURE Directeur de Publication
ritables contrats de confiance entre partenaires où chacun sait à quoi il s'engage, et peut s'engager complètement, intensément dans la tâche ou la mission
qui est la sienne. Ce mouvement accompagne naturellement l'évolution de la nature même du concept de l’entreprenariat. On veut aujourd’hui pouvoir s'engager complètement, mais on veut en même temps que les termes de l'engagement soient en phase avec le monde dans lequel nous vivons. Ainsi, les responsabilités de l'entrepreneur sortent progressivement des limites traditionnelles de l'entreprise, à la fois dans l'espace et dans le temps. Dans l'espace, parce que l'entreprise est responsable de son environnement, des pollutions qu'elle peut engendrer, des éventuels changements climatiques, des risques courus par les riverains, qui peuvent s'étendre fort loin. Dans le temps, parce que les entrepreneurs sont aussi responsables vis-à-vis des générations futures, parce qu’ils doivent, dans l'usage des ressources, dans le choix des procédés, dans la définition des produits, respecter les impératifs d'un développement durable. C’est cette double responsabilité, à la fois éthique et sociétale qui légitimera, en grande partie la création de valeurs.
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FINANCE
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Le Groupe bancaire ORAGROUP bientôt côté à la BRVM Le groupe bancaire panafricain Oragroup a annoncé officiellement le lancement de son processus d’introduction à la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), après avoir obtenu l’agrément du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers (CREPMF). Avec un objectif de levée de 56,92 milliards de francs CFA (86 millions d’euros), cette introduction en Bourse sera la plus importante opération à la BRVM depuis sa création en 1998. Elle devrait également permettre à Oragroup de consolider sa croissance.
Binta Touré Ndoye Directrice Générale d’Oragroup
FINANCE
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ette offre publique de vente comprend, outre l’émission de 6 097 561 nouvelles actions, par augmentation de capital, la cession de 7 785 445 actions existantes sur le marché secondaire, au prix de 4 100 francs CFA l’action, soit une levée sur le marché régional de 56,92 milliards de francs CFA (86 millions d’euros) ce qui en fait la plus importante introduction à la Bourse d’Abidjan depuis sa création en 1998. La souscription opérée par les Sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) se déroulera du 29 octobre au 16 novembre, avec la possibilité d’une clôture anticipée en cas de sursouscription, pour une cotation des titres en février 2019, sous réserve de la validation de la BRVM. 20 % du capital coté en Bourse
Les autres actionnaires actuels du Groupe conserveront 80 % du capital, dont l’investisseur panafricain Emerging Capital Partners (ECP) qui restera l’actionnaire de référence avec plus de 50 % des parts. « En procédant conjointement à une augmentation de capital et une cession d’actions à la Bourse régionale des valeurs mobilières d’Abidjan (BRVM), Oragroup et ses actionnaires consacrent l’ancrage régional du Groupe, contribuent activement au développement du marché financier régional et augmentent les ressources d’Oragroup pour amplifier le financement du secteur privé par les voies de marché », explique Vincent Le Guennou, Président du Conseil d’Administration d’Oragroup et Co-
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CEO d’Emerging Capital Partners. Pour sa part, Binta Touré Ndoye, Directrice Générale d’Oragroup estime que cette augmentation de capital permettra de consolider la croissance du Groupe et d’accompagner son développement, notamment par des investissements dans la banque digitale, de saisir les opportunités de croissance dans les pays d’Afrique Centrale, d’accroître la notoriété du Groupe auprès de la communauté financière et du grand public, et enfin de renforcer les fonds propres de certaines filiales . Une croissance annuelle de 45% Côté chiffres, notons qu’en fin 2017, Oragroup affichait un total de bilan à 1 794 milliards de francs CFA (2,72 milliards d’euros), soit une croissance de 45 % depuis 2014. Les dépôts de la clientèle de l’ensemble du réseau Orabank s’élevaient à 1 179 milliards de francs CFA (+ 42% sur la même période) et les opérations de crédits à 1 085 milliards de francs CFA (+ 38%). Au total, le Groupe affiche un produit net bancaire de 108 milliards de francs CFA (164 millions d’euros, + 33 %) et un résultat net en forte hausse de 45% sur un an et de 205 % depuis 2014 à 21,97 milliards de francs CFA (33 millions d’euros). Cette rentabilité a donné lieu à des versements de dividendes. L’année 2017 a été également marquée par le succès de l’émission de billets de trésorerie d’un montant total de 35 milliards de francs CFA (53,3 millions d’euros) par appel public à l’épargne sur le marché financier régional de l’UEMOA.
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Une stratégie ambitieuse En 10 ans, la trajectoire de croissance d’Oragroup a été exemplaire. Le réseau Orabank est passé d’une présence dans cinq pays de l’Afrique de l’Ouest et Centrale à une dimension panafricaine avec des filiales dans 12 pays répartis sur quatre zones monétaires. Après avoir été la « meilleure banque régionale en Afrique de l’Ouest » en 2015 et 2017 (African Banker Awards), Oragroup a obtenu en mai 2018 de l’agence Bloomfield les notes d’investissement A à long terme et A2 à court terme, consacrant ainsi la solidité et les performances du Groupe. Par ailleurs, dans le cadre de sa stratégie de développement, Oragroup ambitionne d’être dans le top 5 des banques les plus performantes dans chaque pays de présence du Groupe, avec une croissance moyenne de 18,3 % de son produit net bancaire entre 2017 et 2022 et une augmentation annuelle de 5 % des dividendes versés aux actionnaires. « Pour toutes ces raisons, Oragroup constitue une opportunité de marché pour les investisseurs institutionnels et les particuliers à la recherche de placements et d’investissements sur le moyen et long terme, stratégiques, rentables et avec des perspectives de croissance solide », conclut la Directrice générale, Binta Touré Ndoye. A.C Diallo
AGRO-INDUSTRIE
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BUSINESS AFRICA
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Un prêt de 90 millions € octroyé par Proparco au Groupe agro-industriel SIFCA Un prêt de 90 millions d'euros a été octroyé par Proparco au Groupe Agro-industriel SIFCA afin de financer les investissements agricoles de ses filiales. Proparco a organisé le prêt avec le cofinancement de son homologue hollandais, FMO, et Société Générale. En soutenant la croissance d'un acteur agro-industriel majeur, le projet contribuera au développement économique et social de la région. Une centrale biomasse produisant de l'électricité à partir de déchets de palmiers permettra également de générer une électricité sobre en carbone.
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eader agro-industriel en Afrique de l'Ouest, SIFCA opère en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Nigeria, au Liberia et au Sénégal, à travers une dizaine de sociétés. SIFCA emploie plus de 33 000 employés et s'approvisionne en matière première auprès de plus de 110 000 petits planteurs. Cette ligne de crédit de 90 millions d'euros mise à la disposition de SIFCA par
Proparco (chef de file), FMO et Société Générale servira à financer son plan d'investissement. En soutenant la croissance d'un acteur qui opère dans des zones rurales et dans des pays postconflit, le projet aura de forts impacts économiques et sociaux. Ainsi, dans les 5 prochaines années, l'extension des activités générées par ce projet soutiendra la création ou le maintien de plus de 180 000 emplois directs et indirects dans les cinq pays concer-
Ala ssan e D OUMB IA P rés iden t d u Co nse il d ’Ad mini str atio n d e SI FCA
nés (environ 33 000 emplois directs et 150 000 emplois indirects, par l'intermédiaire des petites exploitations agricoles familiales).
AGRO-INDUSTRIE
La croissance des activités de SIFCA soutenue par ce financement permettra de développer une chaine de valeur locale et d'améliorer l'offre de biens de 1ère nécessité. La production d'huile alimentaire et de sucre, produits de 1ère nécessité, sera en effet destinée aux marchés locaux et se substituera aux importations en provenance d'Asie. Cela permettra de baisser les prix des produits alimentaires de base et contribuera à l'autosuffisance alimentaire de l'Afrique de l'Ouest. Le caoutchouc sera entièrement exporté du fait de l'absence d'unité de production de pneus dans la région. Visées sociales Ce projet permettra, en outre, de développer les infrastructures sociales dans des zones rurales et enclavées. SIFCA entretient et réhabilite régulièrement les routes, gère des écoles, des dispensaires, des infirmeries et des infrastructures d'approvisionnement en eau courante auxquelles ont accès les employés,
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leurs familles et les communautés avoisinantes. Une partie de l'investissement inclut également le projet Biokala, une centrale biomasse d'une capacité de 46 MW produisant de l'électricité à partir de déchets de palmiers, qui permettra aux populations de Côte d'Ivoire d'accéder à une source d'électricité sobre en carbone. Financer le développement “Ce financement répond à notre mandat de soutien de l'agriculture en Afrique Sub-saharienne, notamment dans certains Pays les Moins Avancés et post-conflit. Il sera accompagné d'un plan d'action environnemental et social qui nous permettra d'accompagner SIFCA et ses filiales dans l'amélioration de leurs pratiques en la matière ” a indiqué Delphine Moreau, référente agro-industrie dans la division Industrie, Agriculture et Services de Proparco. Filiale de l'AFD dédiée au secteur privé, Proparco intervient depuis
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plus de 40 ans pour promouvoir un développement durable en matière économique, sociale et environnementale. Proparco participe au financement et à l'accompagnement d'entreprises et d'établissements financiers en Afrique, en Asie, en Amérique latine ou encore au Moyen- Orient. Son action se concentre sur les secteurs clés du développement : les infrastructures avec un focus sur les énergies renouvelables, l'agro-industrie, les institutions financières, la santé, l'éducation... Ses interventions visent à renforcer la contribution des acteurs privés à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), adoptés par la communauté internationale en 2015. Dans ce but, Proparco finance des sociétés dont l'activité participe à la création d'emplois et de revenus décents, à la fourniture de biens et de services essentiels, ainsi qu'à la lutte contre le changement climatique.
PARCOURS
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Ilham KADRI
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PARCOURS
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Ilham Kadri prend la tête du géant mondial de chimie SOLVAY C’est à la surprise générale que le groupe mondial de chimie SOLVAY, a annoncé la nomination de la franco-marocaine Ilham Kadri aux fonctions de Présidente Directrice Générale. Jusqu'alors PDG de la société américaine Diversey, spécialisée dans les technologies et services pour l'hygiène, cette nomination est une véritable consécration pour cette ingénieure de formation par ailleurs très engagée en faveur des causes sociales. Elle remplace à ce poste Jean-Pierre Clamadieu nommé président du conseil d'administration d'Engie.
N
ée en 1969, Ilham Kadri a grandi à Casablanca, au Maroc. Après avoir débuté sur place des études de mathématiques et de physique, elle a poursuivi son cursus en France et au Canada, cursus au bout duquel elle est devenue ingénieur et docteur en physique-chimie macromoléculaire. "Ilham Kadri apportera à Solvay une expérience internationale diversifiée acquise aux Etats-Unis, en Europe, au Moyen Orient et en Asie, au sein de groupes internationaux de premier plan tels que Shell-Basell, UCB-Cytec, Huntsman, Dow Chemical", indique l'entreprise dans un communiqué. Capacité à construire une vision mobilisatrice "Le conseil d'administration a unanimement approuvé le choix de Ilham Kadri à la tête du Groupe Solvay. Sa connaissance de nos marchés stratégiques associée à une forte culture clients, sa capacité à construire une vision mobilisatrice font d'elle le leader dont le Groupe a besoin pour accélérer sa transformation culturelle et révéler son potentiel de croissance. Elle pourra
compter sur une solide équipe dirigeante de Solvay pour mener à bien cette mission", a déclaré Nicolas Boël, président du conseil d’administration de Solvay dans une vidéo. Renforcer la performance et récompenser le mérite "Chez Diversey, elle a enregistré une croissance annuelle à deux chiffres des bénéfices et des revenus, tandis que la société a étendu ses activités à des secteurs très performants tels que les soins de santé et la restauration. L'engagement des employés a doublé pour atteindre un record de 80% en 2016, alors qu'elle donnait à l'entreprise un objectif clair: renforcer la performance et récompenser le mérite", indique encore le communiqué de Solvay. Patronne de Diversey depuis 2013, elle a aussi été l'instigatrice de l’important virage digital du secteur, inventant l'IoC, ( Internet of Clean) la plate-forme IoT de sa société. Objectif : relier des machines, des distributeurs, des capteurs, des balises et d’autres outils et dispositifs de nettoyage, afin d'optimiser au maximum la surveillance des tâches.
Manager engagé A 49 ans, Ilham Kadri a par ailleurs reçu plusieurs prix récompensant son engagement social et notamment son implication dans la promotion de l'entreprenariat féminin dans les domaines des sciences, de la technologie, de l'ingénierie et des mathématiques et dans des programmes caritatifs d'alphabétisation. A plusieurs reprises, elle a décrit l'éducation comme sa "troisième sortie", en réponse à un dicton marocain que sa grand-mère lui répétait, suggérant que "les filles ont deux sorties dans leur vie: une à la maison de leur mari et la seconde dans leur tombe". Sa grand-mère l'a exhortée à trouver une troisième sortie, qu'elle a trouvée sous forme d'éducation. Spécialiste de matériaux avancés et de chimie Solvay approvisionne de nombreux secteurs tels que l'aéronautique, l'automobile, les batteries, l'électronique et la santé, ainsi que l'extraction minière de gaz et pétrole. Le groupe emploie 26.800 personnes dans 61 pays et a réalisé un chiffre d'affaires de 10,1 milliards d'euros. D.G
ENERGIE
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Le Groupe Eranove et le Togo signent une convention de concession pour une centrale électrique de 65MW Ce projet a été initié dans le cadre du partenariat stratégique entre la République Togolaise et le groupe Siemens qui fournira les turbines, la technologie et les services de maintenance. La construction sera assurée par le groupe espagnol Grupo TSK (EPC). Quant au financement qui sera mobilisé en francs CFA, la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et le groupe bancaire panafricain Oragroup seront les chefs de file. Le groupe Eranove assurera le développement puis l’exploitation et la maintenance de la centrale.
M. Vincent LE GUENNOU PCA du Groupe Eranove (à gauche) et M. Marc ALBEROLA, Directeur Général d’Eranove
ENERGIE
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’une puissance installée de 65 MW, la centrale à gaz de Kékéli Efficient Power utilisera la technologie du cycle combiné. Cette technologie permet notamment de produire plus d’électricité sans consommation additionnelle de gaz et en limitant les rejets de CO2 dans l’atmosphère, participant ainsi à une production électrique qui respecte l’équilibre économique et financier du secteur et l’environnement. Faire face à la demande croissante en énergie électrique
Ce projet structurant et stratégique répond à la volonté des autorités togolaises, de promouvoir l'économie nationale et de faire face à la demande sans cesse croissante en énergie électrique. “Cette centrale sera au service du développement du Togo tout entier et permettra de fournir une énergie électrique additionnelle pour l’équivalent de 263 000 foyers togolais “ s’est rejouit M. Marc Dèdèriwè AblyBidamon, Ministre des Mines et de l’Énergie du Togo. Le développement de la centrale de Kékéli Efficient Power au Togo marque également une étape importante dans le développement du groupe industriel panafricain Eranove, qui exploite déjà 1 247MW de capacité de production et développe actuellement des projets ambitionnant d’apporter 1 000 MW au ser-
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vice du continent. « Nous sommes très heureux et très fiers de contribuer à la stratégie nationale et à la réalisation du Plan National de Développement en développant cette nouvelle unité de production électrique aux côtés de la République Togolaise et nous remercions les autorités du pays pour leur confiance. Grâce à son expertise reconnue et son ancrage africain, le groupe Eranove n’a de cesse de vouloir développer des projets structurants, performants et adaptés au continent. Afin de garantir le succès d’un partenariat public/privé de qualité, nous avons réuni un financement panafricain innovant libellé exclusivement en francs CFA (une première pour un Producteur Indépendant d’Electricité en Afrique) mobilisé par des institutions régionales, ainsi que des partenaires techniques pan-européens de renom avec Eranove, Siemens et TSK. Ce projet illustre parfaitement ce modèle que nous souhaitons promouvoir pour répondre au défi de l’accès à l’électricité et à l’eau en Afrique », a expliqué Marc Albérola, Directeur Général du groupe Eranove. Eranove, leader en Afrique Soutenu par son actionnaire de référence Emerging Capital Partners (ECP), leader panafricain du capital investissement ayant levé 3 milliards de dollars d’actifs dédiés au continent africain, le groupe Era-
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nove développe de nombreux projets en Côte d’Ivoire, au Gabon, à Madagascar et au Mali. Il est aujourd’hui un acteur majeur dans la gestion de services publics et la production d’électricité et d’eau potable en Afrique. Le Groupe est présent en Côte d’Ivoire depuis plusieurs décennies (SODECI, CIE, CIPREL, Awale, Smart Energy), au Sénégal (SDE) depuis 1996 et en République Démocratique du Congo via un contrat de services avec la Régideso depuis 2012. Avec un chiffre d’affaires de 576 millions d’euros (+ 44 % en 5 ans), une capacité de production électrique exploitée de 1 247 MW et de 1 000 MW en développement, 437 millions de m3 d’eau potable produite, le groupe Eranove emploie plus de 9 000 collaborateurs, dont il catalyse les compétences et les savoir-faire au service de 1,9 million de clients pour l’électricité et 1,8 million pour l’eau (chiffres 2017). Le Groupe est également engagé au travers de ses filiales sur l’ensemble des enjeux de la RSE (Responsabilité sociétale des entreprises) et sur les certifications qualité ISO 9001, sécurité OHSAS 18001 et environnement ISO 140001. L’actionnaire majoritaire du Groupe Eranove est ECP (Emerging Capital Partners), leader panafricain du capital investissement. ACD
FINANCES PUBLIQUES
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Côte d’Ivoire: le Projet de Budget 2019 établi à 7334,3 milliards de FCFA Au terme du Conseil des ministres du 26 septembre 2018 à Abidjan, le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré, a annoncé que le projet de budget 2019 de l’Etat s’équilibre en recettes et en dépenses à 7 334,3 milliards de FCFA, soit une progression de 8,6% par rapport au budget 2018. tion et des Médias, ce projet de budget 2019 reflète les ambitions du gouvernement traduites dans le Plan national de développement (PND) 2016-2020 et vise à accélérer l’atteinte des objectifs de l’émergence de la Côte d’Ivoire. Transformer la structure de l’économie A travers ce projet de budget, a-t-il ajouté, le gouvernement entend renforcer ses actions en vue de la transforMoussa SANOGO mation structurelle de Secrétaire d'État auprès du Premier ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l'État (Côte D’Ivoire) l’économie et de l’amélioration continue des conditions de vie des populations. Il s’agit, notamment de e budget de l'Etat est l'acte par d’Ivoire pour l’année 2019 s’équilil’accès à l’eau potable, aux soins de lequel sont prévues et autori- bre en ressources et en dépenses à sées les recettes et les dé- 7334,3 milliards de FCFA et il enre- santé, à l’électricité ainsi que du renpenses de l'Etat pour une année gistre une hausse de 578,1 milliards forcement des actions d’assainissede FCFA par rapport au budget ment, de sécurité et de création civile. Il est constitué d'un ensemble des 2018, soit une progression de 8,6% d’emplois pour les jeunes. Toutes choses qui, selon, Sidi Tiécomptes qui décrivent toutes les », a indiqué Sidi Tiémoko Touré. moko Touré, contribuent de façon ressources et toutes les charges de substantielle à la réduction de la Accélérer l’émergence l'Etat et des ministères. Pour le ministre de la Communica- pauvreté et des disparités sociales. Le projet de budget de la Côte
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ECONOMIE
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Réunion de la Zone Franc
La question de la mobilisation des ressources domestiques au centre des discussions L'édition d'automne 2018 de la réunion des ministres de la Zone franc (RMZF) s'est tenue le 8 octobre 2018 à Paris au ministère de l'Économie et des Finances, après celle de Brazzaville (Congo) en avril 2018. Les travaux ont été présidés par le ministre français de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire. Traditionnellement, les rencontres de la Zone franc permettent aux ministres des Finances, gouverneurs des banques centrales et présidents des institutions régionales de se retrouver et d'évoquer ensemble les sujets d'actualité économique et financière de la zone ainsi que les avancées des travaux de moyen et long terme.
ECONOMIE
C
ette réunion des ministres de la Zone franc a permis de faire le point sur la situation économique des pays membres et la nécessité de garantir la soutenabilité financière de la croissance.
Des défis encore nombreux Depuis la dernière réunion à Paris, il y a un an, des progrès économiques certains ont été observés. Bien entendu, la situation est différente en UEMOA et en CEMAC, avec des différences qui sont liées notamment à la situation des prix du pétrole qui n’agit pas de la même manière selon que les pays sont exportateurs ou importateurs de pétrole. Les défis sont encore nombreux, notamment en matière de soutenabilité de l’endettement public. Ce point a été largement abordé par les différents intervenants. Les questions de mobilisation des ressources domestiques et de qualité de la dépense ont ainsi été au centre des discussions, notamment lors des réunions restreintes dédiées à la CEMAC et à l’UEMOA. Pour cette dernière zone, les ministres des Finances ont mis en avant la nécessité d’augmenter les ressources fiscales de leurs pays et de tendre au plus vite
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vers un ratio de recettes fiscales sur le produit intérieur brut de 20%, se fixant pour objectif ambitieux d’augmenter ce ratio dans chacun de ces pays de 1 point de pourcentage par an, pour peu que les conditions sécuritaires le permettent. La RMZF a vocation à prendre des engagements concrets et précis qui font l’objet d’un suivi régulier. Adoption de plans d’action À l’issue des discussions, les États de la Zone franc ont ainsi adopté des plans d’action et des calendriers détaillés par zone pour le renforcement de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Ces plans d’action sont le fruit d’un rapport rédigé par la Banque Mondiale et co-signé par le GIABA et le GABAC. Ils font suite aux discussions qui se sont tenues en avril dernier à Brazzaville lors de la précédente RMZF et à Paris dans le cadre de la conférence « No money for terror ». L’adoption de ces plans d’action n’est pas une fin en soi et leur mise en œuvre reste primordiale. Ils feront désormais l’objet d’un suivi régulier afin de pouvoir juger des progrès réalisés et du respect des calendriers. Un premier point d’étape sera fait en
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avril à Niamey où se tiendra la prochaine réunion. Une coopération monétaire bâtie sur un cadre institutionnel A retenir que la coopération monétaire entre la France et les pays africains de la Zone franc est régie par quatre principes fondamentaux : garantie de convertibilité illimitée apportée par le Trésor français, fixité des parités, libre transférabilité et centralisation des réserves de change. En contrepartie de la garantie du Trésor français, les trois banques centrales sont tenues de déposer une partie de leurs réserves de change sur un compte dit « d'opérations », ouvert dans les livres du Trésor. Le fonctionnement du compte d'opérations a été formalisé par des conventions signées entre les autorités françaises et les représentants des banques centrales de la Zone franc. Ils fonctionnent comme des comptes à vue ouverts auprès du Trésor français et sont rémunérés. La coopération entre la France et les pays de la Zone franc se traduit notamment par la tenue, deux fois par an, des Réunions des ministres des finances des pays de la Zone franc. F.G
GOUVERNANCE
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Romuald Wadagni
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GOUVERNANCE
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BENIN: 171 milliards de francs CFA pour diminuer le poids du service de la dette Selon le communiqué annonçant la réussite de l’opération, la République du Bénin avec l’appui de la Banque Mondiale a réussi la levée de 260 millions d’euros auprès d’un investisseur privé. L’objectif principal visé par cette levée de fond est la réduction du poids du service de la dette afin de financer des dépenses sociales prioritaires. “C’est une étape marquante dans l’his-
d’euros soit 171 milliards FCFA auprès
gentes.
le premier financement international au-
duire le poids du service de la dette afin
Gestion rigoureuse
ciales. L’opération portait sur 350 mil-
La réussite de cette transaction a stupé-
auparavant négociée à un taux de 7 à
tel enseigne que la Banque mondiale a
toire du Bénin. Nous venons de boucler près d’un investisseur privé avec le sou-
tien de la banque mondiale pour une
d’une banque internationale pour réde donner priorité aux dépenses so-
opération exceptionnelle qui va abaisser
liards,
permettre de renforcer nos engage-
8% avec une maturité de 3 ans.
le coût de la charge de la dette et nous ments en matière de dépenses sociales
ardoise
du
régime
défunt,
prioritaires”.
Attractivité
le ministre de l’économie et des finances
Avec ce premier financement d’un in-
nonce de l’opération.
cette dette intérieure est portée à 12 ans
C’est en ces termes que s’est exprimé
du Bénin, Romuald Wadagni à l’an-
Capitaliser la confiance retrouvée Lorsqu’elle a été lancée le 1er février
2018, cette opération de rachat de la
dette intérieure du Bénin a suscité beaucoup de polémiques. Elle a été perçue
comme une chimère, un vœu pieux.
Le ministre Romuald Wadagni était alors
monté au créneau pour expliquer que le
Bénin, en deux ans de gestion, avait
gagné un certain crédit auprès des institutions financières internationales et
qu’il lui revenait de profiter des bienfaits
de cette confiance retrouvée. C’est désormais chose faite maintenant.
Le Bénin vient de lever 260 millions
vestisseur privé, une bonne partie de de maturité avec un taux d’intérêt de 3,5%, c’est-à-dire un taux d’intérêt réduit
de moitié. Ceci a été possible grâce à
fait les institutions de Bretton Woods à
demandé au Bénin de partager son expérience avec d’autres pays africains afin de les aider à alléger le poids de
leur dette intérieure. Et déjà, des pays prennent contact avec le Bénin pour une restructuration de leur dette. Aucun Etat
ne peut, par l’investissement privé, baisser les taux d’intérêt de sa dette tout en étendant dans le temps les délais de remboursement s’il ne bénéficie de la
l’accompagnement de la Banque mon-
confiance absolue de la Banque mon-
171 milliards FCFA. Ainsi donc, après
le faire, c’est qu’il y a une bonne gestion
diale qui a garanti à hauteur de 40% les
l’obtention cette année de la notation financière B+ (Standart & Poor’s) le Bénin
vient de réaliser un nouvel exploit, dé-
montrant ainsi sa capacité à attirer des investisseurs étrangers de référence.
C’est une opération inédite, jamais réalisée au Bénin voir sur le continent.
Grâce à cette levée de fonds, le gouver-
diale et du Fmi. Si le Bénin est arrivé à des finances publiques. Le 1er bénéfice
de cette rigueur dans la gestion est l’obtention de la note B+ que le Bénin n’a
plus obtenu depuis 2011. La réussite de cette opération de réduction de la dette intérieure vient couronner les efforts du
gouvernement en matière de gestion rigoureuse et efficiente des ressources
nement peut améliorer son profil de
publiques. Et tout ceci est à l’actif du
nancement des dépenses sociales ur-
Wadagni. M.M
dette et consacrer ses ressources au fi-
jeune ministre des finances Romuald
A LA UNE
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“Notre stratégie est axée sur le Digital Banking” AMIE N’DIAYE SOW Directeur Régional (Sénégal, Guinée, Mali) United Bank For Africa (UBA) Dans le secteur bancaire ouest africain francophone, la sénégalaise Amie NDIAYE SOW est en passe de devenir une icône, de par son parcours, son aura et son style de management. Capitalisant aujourd’hui une expérience d’une vingtaine d’années dans le secteur bancaire, cette diplômée en Maîtrise d'économie et en Master de finances publiques n’était pourtant, à priori, pas destinée pour ce métier. C’est parallèlement, en poursuivant ses études, qu’elle s’oriente vers l’entrepreneuriat en ouvrant une petite entreprise de fournitures en bureautique et informatique. Par un concours de circonstances, une opportunité à intégrer la Banque lui est offerte par le biais de ses activités. Ainsi commence l’aventure...d’abord à la Banque Islamique du Sénégal, puis à la filiale sénégalaise du Groupe Ecobank ou Amie N’diaye Sow passera 14 ans, gravitant les échelons. Directeur de la clientèle privée puis directeur du risque pour le retail et le corporate Banking, elle quittera le Sénégal pour le Kenya où elle est recrutée par l’African Guaranteed Fund comme directeur du risque. Elle revient à Ecobank comme directeur exécutif et directeur régional en charge du secteur public dans la zone UEMOA avant de remplacer en 2013, Jean Luc KONAN à la Direction Générale de UBA Sénégal. Cinq années plus tard, la voilà nommée Directeur régional du Groupe UBA, en charge des filiales du Sénégal, du Mali et de la Guinée. Une fulgurante ascension qui n’a entamé ni l’humilité ni l’esprit de challenge de cette professionnelle de la finance africaine.
A LA UNE
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Amie N’DIAYE SOW Directeur Régional de U.B.A pour le Sénégal, la Guinée et le Mali
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A LA UNE
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Quel bilan faites vous de votre passage à la tête de la filiale d’UBA au Sénégal ? Je peux dire que dans l'ensemble le bilan est satisfaisant. Si l'on se réfère au dernier rapport d'activités, en terme de résultat net nous nous positionnons dans le top 5 et cela depuis 3 ans. Nous avons une progression de 82% du total bilan sur les cinq dernières années. L'exercice 2017 de UBA Sénégal a enregistré un résultat net de plus de 7 milliards de francs CFA et un total bilan de 245 milliards de francs CFA. Il faut également noter qu’au sein de notre Groupe, UBA Sénégal est classée 3ème après le Nigéria et le Ghana en terme de profitabilité. Comment avez vous pu obtenir ces bons résultats en si peu de temps ? En offrant à notre clientèle des produits et services mieux adaptés à leurs besoins et en anticipant sur la banque du futur. Depuis 2013 nous avons axé notre stratégie sur le développement du digital Banking. C'est ainsi qu'aujourd'hui UBA Sénégal est leader pour les cartes prépayées.
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Pouvez-vous nous en dire plus sur ce produit, à quel cible s’adresse t-il ? LEO est en fait, un gestionnaire de compte virtuel. C’est un produit particulièrement adapté aux jeunes, à la nouvelle génération d'usagers des services bancaires. LEO est disponible 24h/24, il converse avec les clients, les aide à ouvrir un compte et à faire leurs transactions. Il fait d’ailleurs plus que cela. Parlez-lui de football, il vous donnera les toutes dernières actualités sur ce sport. Amie N’DIAYE SOW
Nous avons également créé des plateformes de paiements électroniques, qui nous ont permis de nouer d'importants partenariats avec de nombreuses structures publiques et privées. Ces innovations nous ont d'ailleurs valu d'obtenir en 2014 le prix du projet monétique le plus innovant en zone UEMOA. Et cette année, nous avons reçu le prix de la première banque en retrait bancaire émission. Récemment nous avons lancé un nouveau produit, il s'agit d'un banquier virtuel, dénommé LEO, capable de solutionner on line une bonne partie des opérations bancaires courantes.
En terme de responsabilité sociale, quelles sont les actions majeures initiées par UBA et sa filiale sénégalaise ? Partout ou UBA est implantée, elle fait partie des grands contributeurs des pays. Au Sénégal, nous employons 241 collaborateurs répartis entre une douzaine d'agences. Il faut bien noter que notre objectif est le développement du Digital Banking, l'ouverture d'agences n'est donc pas une priorité absolue. Concernant les actions RSE, la fondation UBA organise chaque année la journée Read Africa pour encourager les jeunes à lire. Car nous pensons que malheureusement, le goût de la lecture est en train de disparaître chez les enfants.
A LA UNE
Plus généralement, l'éducation et l'amélioration de la qualité de l’enseignement sont pour la Fondation UBA une mission majeure. C'est aussi pour cela que UBA attribue chaque année 3 bourses d'excellence à des jeunes africains pour étudier, non pas en Europe ou aux États Unis, mais dans des universités africaines. Nous pensons qu’il est temps que l'on soutienne nos propres systèmes éducatifs et dans ce sens nous apportons des solutions innovantes à certaines universités pour améliorer la qualité des enseignements et les placer au niveau des standards internationaux. A titre d'exemple nous avons équipé l'université de Douala de solutions digitales et biométriques permettant d'avoir un meilleur système d'information sur l'ensemble des étudiants. Vous venez il y a juste quelques
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semaines d’être nommée directeur régional de UBA en charge en plus du Sénégal, du Mali et de la Guinée, quels seront vos objectifs prioritaires ? La Banque mise énormément sur l’intégration sous régionale et l’interaction des économies. Notre mission est d'anticiper sur l'évolution du secteur économique afin de mieux répondre aux besoins des clients car nous pensons qu'à terme la banque traditionnelle va subir de profondes mutations. Nous avons aujourd'hui au sein de la zone UEMOA, une croissance moyenne de 6%. Notre ambition est d’accompagner cette tendance en poussant partout dans la zone, les secteurs porteurs à fort potentiel. Par exemple, en finançant les infrastructures et les échanges commerciaux transfrontaliers, nous
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apportons une contribution essentielle à l’intégration. De même nos solutions digitales permettent d’utiliser son compte UBA dans tous les pays de la sous région exactement comme un compte local. Dans tous les pays où nous sommes présents, nous souhaitons contribuer à la croissance économique et pour ce faire, travaillons étroitement aux côtés des pouvoirs publics et du secteur privé. Par ailleurs il faut reconnaître que le taux de bancarisation demeure en Afrique très faible, la digitalisation notamment avec l'exemple de Leo, le banquier virtuel que nous avons lancé pour toucher un public plus large, nous permettra de jouer pleinement notre rôle, qui est celui de financer l'économie des pays d’implantation de la Banque. Interview réalisée par A. S. TOURE
CAPITAL HUMAIN
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Un nouvel indice du capital humain mis au point par la Banque Mondiale Dévoilé le 11 octobre, lors des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, le nouvel indice du capital humain montre que 56 % des enfants nés aujourd'hui dans le monde seront privés de plus de la moitié de leurs revenus potentiels à l’âge adulte parce que les États ne font pas les investissements nécessaires pour produire une population éduquée, résiliente et bien portante, prête pour le monde du travail de demain. dans l'économie du futur. » L’indice du capital humain mesure le niveau de capital humain qu’un enfant né aujourd’hui est susceptible d’atteindre d’ici ses 18 ans, compte tenu des services de santé et d'éducation dans son pays. Il mesure la distance qui sépare un pays d’une situation optimale de scolarisation et de santé. Trois facteurs clés
L
e capital humain, à savoir l'ensemble des connaissances, des compétences et des conditions de santé que les personnes acquièrent au cours de leur vie, est un des facteurs essentiels à l’origine de la croissance économique soutenue et de la réduction de la pauvreté observées dans beaucoup de pays au cours du XXe siècle, surtout en Asie de l'Est.
Investir dans la santé et l’éducation « Le capital humain est souvent le seul capital des personnes les plus pauvres, explique le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. C'est
un des facteurs essentiels d'une croissance économique durable et inclusive. Pourtant, les investissements dans la santé et l'éducation n'ont pas reçu l'attention qu'ils méritent. Cet indice établit un lien direct entre l’amélioration de la santé et l'éducation des populations, la productivité et la croissance économique. J’espère qu’il encouragera les pays à prendre des mesures urgentes et à investir plus et mieux dans leur population. » « La barre devient plus haute pour tous, poursuit Jim Yong Kim. Tous les pays, peu importe leurs niveaux de revenus, doivent développer leur capital humain pour pouvoir soutenir la concurrence
Cette mesure intègre trois facteurs : Survie : un enfant né aujourd’hui atteindra-t-il l’âge d’aller à l’école ? Scolarité : quelle sera la durée de sa scolarité et quels seront ses acquis ? Santé : cet enfant sortira-t-il du système scolaire en bonne santé, prêt à poursuivre ses études ou à entrer sur le marché du travail à l'âge adulte ? L'indice du capital humain reflète la productivité future d’un enfant né aujourd'hui, comparée à celle qu'il aurait pu atteindre s'il avait bénéficié de conditions de santé optimales et d'une scolarisation complète et de qualité. Il est calculé sur une échelle de 0 à 1, 1 représentant la meilleure note possible. Un indice national de 0,5, par exemple, signifie que le « potentiel économique » futur de la population (et du pays dans son ensemble) est amputé de moitié.
CAPITAL HUMAIN
L'indice permet de classer chaque pays en fonction de la productivité de la prochaine génération de travailleurs. Dans des pays comme l'Azerbaïdjan, l'Équateur, le Mexique et la Thaïlande, les enfants nés aujourd'hui présenteraient à l'âge adulte une productivité de 40 % supérieure s'ils bénéficiaient d'une scolarité complète et d’un bon état de santé. Dans des pays comme le Maroc, El Salvador, la Tunisie et le Kenya, la différence atteint 50 %. Il est possible de progresser Pour 126 des 157 pays couverts par l'indice, les données ont pu être ventilées par sexe. Dans ce sous-ensemble de pays, l’accumulation de capital humain chez les garçons et les filles est encore loin du niveau optimal. Dans la plupart d’entre eux, l'écart séparant l'ensemble des enfants (garçons ou filles) de cet objectif est plus grand que l'écart observé entre les garçons et les filles. Les faits montrent qu’il est possible de progresser. La Pologne, qui a procédé à
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un train de réformes de l'éducation entre 1990 et 2015, a affiché un des taux de progression des résultats aux tests PISA les plus élevés parmi tous les pays de l'OCDE. Le Viet Nam, qui participe également à ce programme d’évaluation des acquis des élèves, a récemment dépassé la moyenne des pays de l'OCDE. Le Malawi a réussi à réduire son taux de retard de croissance de près de 20 points de pourcentage en moins de deux décennies. L'indice met cependant en évidence l’ampleur des efforts à accomplir pour améliorer la situation. Le capital humain comme moteur de la croissance inclusive Le nouvel indice fait partie intégrante d’une vaste initiative du Groupe de la Banque mondiale qui reconnaît le rôle du capital humain comme moteur de la croissance inclusive. Outre l'indice, le « Projet sur le capital humain » comprend un programme de renforcement de la recherche et des évaluations, ainsi qu'une aide pour aider les pays à accélérer
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leurs progrès. Définir les priorités nationales Vingt-huit pays dans l’ensemble du monde et diverses catégories de revenu ont fait part de leur intérêt à participer au projet et ont déjà désigné des points focaux nationaux au sein de leurs administrations publiques pour collaborer avec le Groupe de la Banque mondiale. Ces États ont déjà entrepris d'enrichir le dialogue sur les politiques en matière de capital humain au sein de leurs ministères techniques et de définir les priorités nationales pour accélérer les progrès en la matière, en s'appuyant chacun sur leurs propres plans de développement national. L'indice du capital humain fait partie des enjeux abordés dans l’édition 2019 du Rapport sur le développement dans le monde intitulé The Changing Nature of Work, qui traite de l’importance d'investir dans le capital humain pour se préparer au travail de demain.
Une ougandaise au C.A de la Banque Mondiale L’ougandaise Anne Kabagambe a été élue comme prochaine directrice exécutive de l’« Africa Group 1 Constituency » au sein du groupe de la Banque mondiale à Washington DC. L’élection s’est déroulée lors de l’assemblée annuelle de la banque mondiale tenue du 9 au 12 octobre dernier, à Bali, en Indonésie. Madame Kabagambe est une professionnelle de la finance et du développement international qui, avant cette nomination, a travaillé pendant 27 ans à la Banque africaine de développement, mettant ainsi fin à sa carrière de chef de cabinet. Mme Kabagambe est titulaire de
Anne Kabagambe
deux diplômes de maîtrise de la Columbia University à New York et de la George Washington University à Washington DC en relations internationales et politiques et pratiques publiques. Elle a obtenu son premier diplôme de l'Université de Californie à San Diego (UCSD). De plus, Mme Kabagambe est titulaire de diplômes de troisième cycle de la JFK School of Government de l’Université de Harvard et de la Cranfield School of Management du Royaume-Uni. Mme Kabagambe parle couramment le français et l'anglais et est mère de deux enfants.
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SENEGAL: L’Institut National du Pétrole et du Gaz accueille sa première promotion C’est le Chef de l’Etat Maky Sall en personne qui s’est déplacé pour l’accueil de la toute première promotion de l’établisement de formation dont la mission principale est de développer l’expertise nationale et de favoriser l’emploi des sénégalais dans le secteur pétrolier et gazier.
P
lacé sous la tutelle technique du Ministère du Pétrole et des Energies, du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et sous la tutelle financière du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan, l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG) est une solution étatique dont la vocation est de devenir un pôle d‘excellence aux niveaux national et régional en matière de formation spécialisée et continue des ingénieurs, des techniciens et des opérateurs dans les métiers pétroliers et gaziers.
Des programmes diplômants et certifiants Au délà de cette vocation,l’INPG est également appelé à jouer un rôle de veille, mais aussi informer et renforcer les capacités des administrations, de l’industrie, des techniciens et de la recherche dans les domaines du pétrole et du gaz. Sa mission initiale qui est la formation, s’articule autour de cinq programmes diplômants et certifiants : Le Mastère Spécialisé en Ingénierie Pé-
trolière et Gazière; La certification de techniciens et opérateurs d’installations offshore; La formation spécialisée des agents de l’état et des acteurs économiques; La formation Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE); L’Anglais technique. Evènement marquant Ces programmes seront complétés par la délivrance de tous diplômes dont la pertinence dans les domaines pétrolier et gazier est avérée. Le lancement du Mastère Spécialisé en Ingénierie Pétrolière et Gazière constitue donc un évènement marquant dont le parrainage était assuré par le Chef de l’Etat sénégalais Maky Sall. Etaient également présents, les principaux partenaires de l’INPG: les compagnies pétrolières opérant au Sénégal, les universités et écoles sénégalaises et étrangères de formation technique et polytechnique ainsi que les structures de l’Etat intervenant dans la chaîne de valeur du secteur pétrolier et gazier. Sur le plan pédagogique, l’INPG a noué des partenariats avec d’autres struc-
tures de renom. L’ingénierie de formation est prise en charge par IFP Training, structure dédiée au développement des compétences professionnelles de l’Institut Français du Pétrole (IFP-School), avec lequel l’INPG a conclu un accord de partenariat incluant par ailleurs un transfert de compétences, en faveur de formateurs sénégalais. Un autre atout non négligeable est que l’INPG a la position unique d’avoir les compagnies pétrolières et gazières opérant au Sénégal comme partenaires clés. Cette collaboration, notamment dans l’élaboration des curricula basée sur les besoins du marché ainsi que la sélection des outils et équipements de l’institut, permettra à l’INPG d’être à la pointe de la technologie, anticipant et répondant aux besoins des acteurs de la chaine pétrolière. Ceci est un gage important quant à l’insertion des étudiants dans le tissu industriel. Pour le Directeur Général, M. Aguibou BA, l’ambition de l’INPG est claire : créer une véritable source d’opportunités et d’inspiration pour les générations futures. Quoi de plus normal ! ACD
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Aguibou Ba Directeur Général de l'Institut national du pétrole et du gaz du Sénégal (INPG),
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Aïda Danielle DIOP
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Deputy CEO (Directeur Général Adjoint)
ENKO Capital West Africa
L’attrait économique mais aussi le besoin du lien social et la crainte de subir le fameux plafond de verre incitent de nombreux cadres de la diaspora africaine à rejoindre le continent. Le Magazine BUSINESS AFRICA a décidé de consacrer une rubrique à ces hommes et femmes qui ont choisi de quitter le confort de leur quotidien pour tenter l’aventure sur le sol de leurs aïeux. Des parcours singuliers, souvent semés d’embûches mais que peu d’entre eux regrettent d’avoir empruntés. Pour ce mois, nous avons interviewé, Aïda Danielle DIOP, franco-sénégalaise. Son cas est particulier, puisqu’elle n’est pas née en Afrique, elle n’y avait pas résidé non plus longtemps. De courts séjours de vacances à Dakar, avec la famille, ont suffit à faire naitre en elle, quelques années plus tard, une irrésistible envie de retour en Afrique. Et à la faveur de la première vraie opportunité, elle a sauté le pas.
Aïda Danielle DIOP
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Pouvez-vous nous parler en quelques mots de votre vie en France, avant votre installation en Afrique ? Je suis née et j’ai grandi en France. Mon parcours scolaire est assez classique mais avec une prédominance pour les mathématiques, simplement parce que pour mes parents, la réussite passait forcément par les maths. A l’école, j’étais plutôt bonne élève. Après mon BAC économique et social, j’ai donc fait une prépa économique option “mathématiques” et au lieu d’intégrer une Grande école, j’ai continué à l’Université où j’ai pu obtenir ma Licence option Banque Finance, Gestion des Risques à la Sorbonne. Je me suis alors inscrite pour un Master en Banque Finance Gestion des Risques en alternance, (toujours à la Sorbonne) durant lequel j’ai effectué ma première expérience professionnelle au Crédit Agricole Corporate and Investment Banking pour le M1. Ensuite ce fut à BNP Securities Service pour le M2. C’est à ce moment-là que j’ai réellement découvert les marchés financiers. Enfin après obtention de mon diplômes j’ai décroché un poste CDI chez EXANE Asset Management à Paris, où j’ai pu évoluer jusqu’à la fonction de trader. Comment vous est venue l’idée du retour en Afrique,et notamment au Sénégal où vous avez d’abord résidé ? Quel a été le déclic et comment vous avez pu dissiper les nombreuses appréhensions ? En réalité, j’ai toujours eu en moi cette envie de revenir vivre au Sénégal. Quand j’étais plus jeune, nous venions à Dakar en famille pendant les vacances scolaires. Nous n’y avons jamais résidé sur une longue période. Après mes études, quand j’ai commencé à travailler en France, j’ai toujours gardé un œil sur les opportunités qui pouvaient se pré-
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senter au Sénégal dans mon secteur d’activité. C’est ainsi qu’en fin 2015, par un pur hasard, je suis contactée via un réseau social professionnel, par une personne intéressée par mon CV et qui souhaitait que je rejoigne une nouvelle SGI qui venait d’ouvrir à Dakar. Même si l’idée de participer à cette aventure m’avait beaucoup séduite, il y’avait néanmoins quelques questions à régler. Je vivais maritalement et venais d’accoucher de mon deuxième enfant. Quitter mon mari et mes enfants ou leur imposer de me suivre posait évidemment problème. Ensuite il y’avait la question du salaire. Le salaire que l’on me proposait au Sénégal était comparativement très dérisoire à celui que j’avais en France. Mais l’envie de partir était trop forte. Et l’idée de retrouver mon père, qui s’était entre temps, installé à Dakar et qui m’encourageait à y venir, a conforté mon choix. Côté professionnel, le changement de cadre de travail et les différences dans les procédures et pratiques n’ont-ils pas été des freins à votre adaptation ? Il est vrai qu’au début, je faisais tout sauf du trading. Cela se comprend puisque l’entreprise venait de commencer ses activités. J’étais beaucoup impliquée sur les questions d’organisation, de mise en place des procédures etc… A la faveur d’une période d’intérim, j’ai pu me familiariser avec l’ensemble des activités de l’entreprise et surtout rencontrer des clients et apprendre la négociation. Car il faut le savoir, la négociation est un art au Sénégal. Pouvez-vous nous expliquer votre métier, et en quoi est-il différent de celui que vous exerciez en France ? En fait nous sommes des brokers, on intervient pour acheter et vendre des titres aux meilleurs prix et on prend une com-
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mission sur la transaction. On fait également de la gestion de portefeuilles pour les clients. Le marché de la BRVM et très différent des marchés connus en Europe ou aux USA. Ici, la négociation est très humaine et comme je l’ai dit c’est un véritable art. L’autre différence c’est l’analyse du comportement des acteurs qui demande moins de techniques mais reste très passionnante. Quelles sont les difficultés majeures que vous avez rencontrées, et si cette expérience était à refaire, la referiez – vous ? Je ne parle pas bien le Wolof et je pense que cela a pu jouer négativement sur mon insertion. Par ailleurs, comme je suis métissée, on me prend souvent pour une « toubab », cela me vexe quelque peu. Paradoxalement, je me rends compte que, sur le plan professionnel, c’est bien mon côté « toubab » qui a tendance à attirer. Ce que je trouve par ailleurs dommage. Cela fait aujourd’hui deux ans et demi que je suis retournée en Afrique et je ne regrette pas mon choix. Je sais que jamais en France je n’aurai eu une telle opportunité. En plus de mon travail, je me suis engagée dans des actions sociales notamment auprès d’une Association qui s’appelle « My Medina School » à laquelle je consacre une partie de mon temps libre. NB : Quelques jours après cette interview, Madame Diop a évolué vers d’autre horizon, toujours attirée par le continent Africain, elle occupe aujourd’hui des fonctions de Directeur Général Adjoint auprès d’une nouvelle structure financière basée à Abidjan. Un poste offrant encore plus de responsabilité, qui lui permet de nouveau d’étendre ses connaissances. Elle nous a fait savoir que son désir de réussir en Afrique, restait toujours aussi fort et que de réelles opportunités sont offertes sur le continent. Propos recueillis par A.S. Touré
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BAD: un homme du serail pour entretenir des relations de confiance avec les actionnaires L’ancien ministre malien des Nouvelles Technologies, des Télécommunications et des Postes, M. Modibo I. Touré a été nommé au cabinet du Président de la BAD en qualité d’Envoyé spécial chargé des relations avec les actionnaires (Afrique).
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vec plus de 25 ans d'expérience dans les secteurs public et privé, dans le domaine du développement, les services bancaires pour les pouvoirs publics ainsi que les organisations régionales et internationales, Modibo I. Touré n’arrive pas en terrain inconnu.
L’homme des missions difficiles Titulaire d'une licence en sciences économiques obtenue à l'École nationale d'administration (ENA) de Bamako et d'un Master of Business Administration de l'Université Vanderbilt de Nashville (États-Unis), Modibo I. Touré débute sa carrière comme auditeur interne à United Parcel Service, Nashville (ÉtatsUnis), avant de rejoindre le PNUD où il a assumé différentes fonctions avec des responsabilités croissantes, notamment : Coordonnateur humanitaire et Représentant résident des Nations Unies en Éthiopie ; Coordonnateur humanitaire et Coordonnateur résident des Nations Unies et Représentant résident au Tchad ; Représentant résident adjoint au Rwanda ; Directeur de programme ; Représentant résident adjoint à Djibouti ; Administrateur de programme/Représentant résident adjoint au Burkina Faso.
Fin diplomate Cet économiste chevronné est également un fin diplomate. Il a été entre mai 2016 et mai 2018, Secrétaire général adjoint et Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU, et Chef de la Mission intégrée des Nations Unies en Guinée-Bissau. A ce poste, il a assuré le leadership intellectuel et diplomatique pour la promotion d'un dialogue politique inclusif et de la réconciliation nationale afin de renforcer la gouvernance démocratique et de mettre un terme à la paralysie politique et institutionnelle. Il a également coordonné les efforts de plaidoyer et de facilitation de la communauté internationale. Il était, entre autre, chargé de renforcer le partenariat stratégique et la coopération avec l'Union africaine, la Communauté des pays de langue portugaise, la Communauté économique des Etats de d'Afrique de l'Ouest, l'Union européenne et d'autres partenaires afin de soutenir le maintien de l'ordre constitutionnel et la stabilisation en Guinée-Bissau. De mai 2013 à avril 2016, M. Touré a occupé les fonctions de Sous-secrétaire général et Conseiller spécial au Bureau de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des
Grands Lacs à Nairobi au Kenya, où il a piloté les actions des Nations Unies visant à soutenir la mise en œuvre et le suivi de l'Accord-cadre de paix signé par 12 pays pour la région des Grands Lacs. Il avait été auparavant Représentant spécial adjoint du Secrétaire général à Bangui, en République centrafricaine. Expérience gouvernementale M. Touré possède également à son actif une expérience gouvernementale brève mais significative. Il a été Ministre des Nouvelles Technologies, des Télécommunications et des Postes, à Bamako (République du Mali) entre mars 2011 et mars 2012. A ce poste, il a conçu et engagé la mise en œuvre d’un cadre juridique, politique et institutionnel novateur afin de mieux orienter le développement de ce secteur et de jeter les bases du gouvernement électronique, de la cyber-santé et de la numérisation. Rappelons que M. Touré avait déjà travaillé pour la BAD, entre mars 2008 et février 2011, en qualité de directeur de cabinet du président de la Banque africaine de développement et de mai 2006 à février 2008, en qualité de Secrétaire général.
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Modibo I. Touré
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Le Magazine de la nouvelle élite économique africaine
businessafricamag.com Bureaux Afrique: - Dakar : BP 24961 12300 Ouakam - SENEGAL Tel: (+221) 776 815 311 Bamako BP: E5081 Bamako - MALI Tel: (+223) 92-64-18-98
Représentation Europe: 4 rue Froidevaux 75014 Paris - France Tel: (+33) 06-21-05-79-48 Fondateur et Directeur de la Publication Abba Singoro TOURE
Tirage moyen: 3000 exemplaires Parution: Mensuel Distribution : Sur Abonnement Email : businessafrica01@gmail.com Siteweb: businessafricamag.com
EURAFRICLAP à BAMAKO Ŷ ĐŽŽƉĠƌĂƟŽŶ ĂǀĞĐ ns Les Entretiens Europée & Eurafricains
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Une semaine
Eurafricauaciinnémea
du 3O novembre au 5 décembre 2018 à Bamako
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Le droit à la mémoire
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