Sommaire Edito
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Refonder l’engagement démocratique par le débat public
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L’émergence d’un espace public européen : Une exigence démocratique
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Traité Constitutionnel Européen : Le rendez-vous manqué
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Discrimination à l’embauche : Un autre défi pour nos sociétés
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La médiation interculturelle en milieu hospitalier Une démarche nécessaire
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Les ateliers de la reussite Une année d'actions, de réflexion, d'engagement, de diversité…
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ECHOS LAÏQUES DE VOS ACTIVITES BRUXELLOISES
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Bruxelles Laïque est reconnue comme association d’éducation permanente et bénéficie du soutien du Ministère de la Communauté française, Direction Générale de la Culture et de la Communication, Service de l’Education permanente. Bruxelles Laïque asbl Avenue de Stalingrad, 18-20 - 1000 Bruxelles Tél.: 02/289 69 00 Fax: 02/502 98 73 E-mail: bruxelles.laique@laicite.be www.brux.laicite.be
Edito rial “Encore un pas…”
“Un pas. Encore un pas. Et puis encore un autre pas !”, ainsi parlait le Roi Christophe d'Aimée Césaire, convaincu que la quête de la liberté, comme tout combat politique, ne peut s'accomplir que dans un effort constant et persévérant. Un effort au cours duquel chaque pas accompli est une conquête sur soi et sur l'adversité. Notre histoire est faite de chacun de ces pas que nous avons accomplis chacun dans son travail et tous ensemble dans notre engagement collectif pour tracer notre itinéraire de combat politique, social et culturel. Celui-là même qui s'inscrit dans la défense d'une société d'égalité, de justice sociale, de paix et d'entente entre les individus et les communautés. En 2005, nous aurons relayé des préoccupations, posé des interrogations, éclairé sur des enjeux et monté des espaces de débat, mais aussi de construction sociale et culturelle. Que ce soit par nos interventions dans des écoles, le travail de la Boutique d'Emploi, les cours d'alphabétisation, les ateliers d'aide à la réussite, la médiation en milieu hospitalier, l'organisation de débats publics (islam et laïcité, médias, Europe, etc.) et le Festival des Libertés, nous aurons été présents sur ce vaste front de résistances de la société civile, pour plus de libertés, de droits, d'égalité et de démocratie. L'édition 2005 du Festival des Libertés marque une nouvelle étape dans l'histoire de notre association : la qualité de son programme, la pertinence des thèmes abordés, ainsi que sa plus grande médiatisation ont permis de mieux faire connaître nos préoccupations auprès d'un public plus large. Dans les esprits, nous pouvons, sans doute l'espérer, le nom de Bruxelles Laïque est désormais indissociable de celui du Festival des Libertés. Et par ricochet, nos finalités et nos actions, mieux comprises, identifiables parmi d'autres, capables de susciter des adhésions, de créer de l'enthousiasme et de fédérer autour de valeurs laïques et démocratiques. Nous n'avons certes pas changé le monde. Les injustices, les inégalités, les discriminations, l'ignorance et la barbarie sont toujours là. Bruxelles Laïque seule ne peut y parvenir. Elle peut faire comprendre des situations, informer, prendre des initiatives, favoriser des rapprochements et ouvrir des perspectives. C’est tous ensemble, grâce à la participation active de chaque citoyen, que nous pourrons faire évoluer les mentalités, les comportements des institutions, tout comme ceux des individus. Même si la tâche reste immense, cette année nous aura permis de donner plus de vivacité et de luminosité à ce flambeau, qui nous symbolise, et qui, tant qu'il brûlera, restera une garantie de respect individuel et collectif des droits et des libertés de chacun et de tous. Et dans cette perspective, nous espérons que 2006, sera “encore un pas” vers le progrès moral, social, culturel et politique dans notre société, l'Europe et le Monde. C’est en tous cas notre voeu le plus cher pour l’année 2006 que nous vous souhaitons brillante et prometteuse. Ariane Hassid Présidente
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Refonder l’engagement démocratique par le débat public Au moment laborieux de rédiger nos rapports d'activités, se renouvelle chaque année la question de l'évaluation de notre action au regard des objectifs que nous nous fixons et du contexte général dans lequel nous nous inscrivons. Comment se situer par rapport au travail socio-politique développé par Bruxelles Laïque en 2005 ? Quel bilan tirer concernant notre revue trimestrielle et sa ligne éditoriale ? Comment analyser la pertinence des thématiques que nous avons abordées et des outils que nous avons mis en place pour traduire nos préoccupations ?
qui consistent à interroger en privé, généralement dans le cadre de leur domicile privé, des personnes privées, en leur posant des questions auxquelles souvent elles n'ont pas réfléchi ou dont elles n'ont pas débattu. A l'inverse, (…) l'opinion publique se forme par l'usage public de la raison (…) et présuppose ainsi nécessairement l'existence d'un espace public, c'est-à-dire simplement d'un lieu ou d'un moyen de communication qui permette concrètement qu'une telle discussion ait lieu, qu'elle puisse prendre place.”
Un bilan chiffré, aisément accessible, pourrait nous satisfaire de prime abord. Pour ce qui concerne les seules séances publiques : conférences, tables rondes, débats… dont la majeure partie a été organisée dans le cadre du Festival des Libertés, elles ont réuni cette année plus d'un millier de personnes. Néanmoins, les chiffres ne sont que des données relatives et l'humeur virerait vite au défaitisme si l'on devait, a contrario, comparer l'impact de notre action et notre “audience” à celle d'un Patrick Le Lay dont le métier est de “vendre du temps de cerveau humain disponible” à Coca-Cola. Notre “métier” est tout autre. Il tend à la construction d'une opinion publique éclairée portée par des citoyens informés, autonomes, capables d'user de leur raison critique, de confronter leurs opinions et de participer à la construction d'un monde commun traduisant leurs aspirations. Cette opinion publique n'est donc pas, comme Habermas le met en évidence, “la somme des opinions privées, telle que les mesurent notamment les sondages dits d'opinion,
Qui fournit encore aujourd'hui cet espace public? Patrick Le Lay vend du temps de cerveau humain disponible à Coca-Cola et dans le même temps, la crise politique à laquelle sont confrontées la plupart de nos démocraties européennes est sans doute l'une des conséquences de la privatisation progressive de l'espace public, et des médias en particulier ; phénomène réduisant chaque jour davantage le citoyen au statut de consommateur passif et isolé. En outre, les citoyens, mal informés, sous informés, surinformés, désinformés, ont le sentiment de ne plus maîtriser la complexité des enjeux, ni d'avoir de prise sur les décisions politiques ni de pouvoir faire entendre leur voix. Et le populisme n'en finit pas de faire recette, surfant sur la vague creusée par ceux qui bâillonnent la pensée et entretiennent les préjugés en s'appuyant sur la peur et l'ignorance.
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Face à la montée des replis, des extrémismes, des idéologies de haine,… refonder l'engagement démocratique et l'appartenance de tous à une communauté de citoyens constitue une urgence. Cette exigence démocratique nécessite la mise en place d'espaces publics autonomes où la société civile peut exprimer ses préoccupations, confronter ses opinions dans leur diversité, et, éclairée de diverses manières de penser, définir les règles communes qui doivent régir le vivre ensemble .
Jean-Jacques Jespers Festival des Libertés 2005
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Permettre des espaces de libre expression et d'échange, désaliénés des contraintes liées aux logiques de pouvoir et d'argent, constitue le moteur de notre action associative dans sa dimension politique. Cela implique, de notre part, une vigilance permanente pour résister à la colonisation des esprits, au règne du politiquement correct, au conformisme.
Prêcher les convaincus ? Mais l'évaluation de cette action doit être sans cesse animée par la remise en question de nos pratiques et des objectifs spécifiques qu'elles visent. En ce qui concerne, par exemple, les débats que nous organisons, quel public ont-ils vocation à toucher ? Sur certains thèmes difficiles que nous avons abordés cette année, si nous pouvons constater que nous touchons au-delà de ce qu'on appelle communément le “public des convaincus”, c'est parce que les espaces de débats que nous avons mis en place n'avaient pas pour but de “convaincre”, ni d'imposer un mode de pensée, une conviction, une vérité. Ces débats ont donc surtout rassemblé un public soucieux de s'informer, d'échanger des opinions, de faire entendre un point de vue et d'écouter celui de l'autre. Certes, les grands absents des séances publiques que nous avons organisées dans le cadre du Festival des Libertés ont été ceux qui nous ont fustigés, parfois de manière insultante, publiquement ou en catimini, pour avoir osé programmer tel film, inviter telle personne, aborder tel thème… Ceux-là n'ont pas assisté à nos débats. Certes, ceux qui ont usé le velours rouge des sièges du Pathé Palace (sans oublier le comptoir du Freedom Bar), pendant les dix-sept jours qu'a duré le Festival des Libertés, peuvent d'une certaine manière être considérés comme des convaincus, mais ce qu'ils ont en commun, ce n'est pas
le partage d'une pensée unique et dogmatique. Tout comme nous, ils sont convaincus que la force de la démocratie réside dans la capacité de chaque citoyen à s'engager pour la défendre. Ils sont convaincus comme nous que la démocratie ne s'impose pas par la force, mais par le débat démocratique. Que celui-ci doit accepter la complexité des réalités et des enjeux, la diversité des opinions qui traversent la société, l'usage de la raison critique et la capacité de se remettre en question. Est-ce à dire alors que notre travail est inutile ? Pas si l'on considère que notre rôle est de ranimer le potentiel politique de résistance et d'action de la société civile face à des enjeux démocratiques multiples dont la mainmise des puissantes machines de l'Etat et de l'économie de marché sur les moyens d'information n'est pas des moindres. Ainsi, notre rôle associatif, dans sa dimension politique, ne peut se limiter à interpeller le politique, mais il doit permettre la création d'espaces politiques, pas dans une logique partisane, mais dans une perspective résolument citoyenne. Parce que, comme le disait Hannah Arendt, seule la perte de l'appartenance à une communauté politique exclut l'homme de l'humanité. Sophie Léonard Responsable communication socio-polique
Alain Gresh & Thomas Deltombe
P.D.G. de TF1 Benoît Frydman, La société civile et ses droits, 2004, Bruylant (col. Penser le droit). 3 Lire Nadia Geerts, Education et lutte contre l'extrême droite : contre le populisme, l'acceptation de la complexité., in La Chronique des droits de l'Homme, n°102, “Armes d'instruction massive contre l'extrême droite”, 2004. Serge Halimi 1 2
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une exigence démocratique
L'émergence d'un espace public européen :
L'Europe en tant que construction économique et monétaire se limitant à une coopération entre nations consentant certaines mises en commun s'est indéniablement mise en place. Le cloisonnement des logiques commerciales a peu ou prou influé sur le cours des vies et représentations nationales, alors que dans le même temps et à un autre niveau, un microcosme européen se formait. L'émergence du concept et de la volonté d'instaurer une “Europe politique” a entraîné dans son sillage une recherche de sens beaucoup plus profonde, impliquant la nécessité d'une reconnaissance et d'une adhésion populaire susceptible de conférer une légitimité à cette nouvelle dimension européenne. La rupture du processus de ratification du Traité établissant une constitution pour l'Europe, le constat d'une distance établie entre les citoyens et les institutions européennes, sanctionnent sans doute l'échec de cette ambition. Alors que notre conscience politique calque souvent ses limites sur les frontières de notre pays et que l'Europe est
vécue à travers la médiation des nations, la légitimité politique quant à elle semble passer au niveau supranational. Malgré l'adoption réussie d'une unité monétaire européenne commune à de nombreux pays, l'européanisation des identités, des styles de vie et des systèmes de références, en d'autres termes l'avènement d'un espace public commun, peut sembler à l'heure actuelle un rêve lointain. La perspective à long terme d'une communauté européenne plus riche de sens dépend précisément de l'émergence de ces facteurs. Dans un article portant sur la construction d'une identité européenne, Manuel Castells formule la problématique de la manière suivante : la technologie est nouvelle, l'économie est globale, l'Etat est un réseau européen en négociation avec d'autres acteurs internationaux, tandis que l'identité du peuple est nationale, voire dans certains cas, locale et régionale. Dans une société démocratique, ce genre de dissonance cognitive et structurelle peut s'avérer non viable. 1
Transnationaliser les débats Comme l'a rappelé Pierre Jonckheer à l'occasion de la table ronde “Quelle citoyenneté européenne ?” organisée dans le cadre du Festival des libertés 2005, à la différence des Etats nations qui se sont construits à travers des luttes nationales sur un territoire donné, la construction européenne a suivi un processus d'édification radicalement autre. L'histoire de la communauté européenne depuis l'après-guerre est une politique qui a d'abord été menée par les élites et les groupes dirigeants. Dans ce contexte, nous sommes toujours actuellement à la recherche d'une espèce de refondation populaire de l'Union européenne. Le débat sur la constitution et le projet de constitution en tant que tel peut également être perçu comme une tentative de donner à l'Europe politique une assise populaire plus claire. 2
Ce phénomène qui consiste à avoir un régime qui n'est pas le résultat de l'appropriation de cultures, de luttes et de débats est une caractéristique culturelle forte. L'un des enjeux fondamentaux de la construction européenne sera de démontrer, dans les années à venir, qu'elle peut intégrer des segments des peuples qui ne se reconnaissent pas en elle. Cet objectif doit passer par le renforcement d'une dynamique de transnationalisation des débats à même de favoriser l'émergence d'un “espace public européen”. Cette exigence européenne devrait également constituer un apport régénérant de notre praxis politique. A l'heure où les divergences entre des visions socioéconomiques se réduisent, donnant aux citoyens le sentiment que règne une "pen3
Lire Manuel Castells, The construction of European identity: Statement prepared for the European Presidency of the European Union. http://www.chet.org.za/constructionei.html 2 Député au Parlement européen. 3 Lire à ce sujet le compte rendu de l'intervention de Pierre Jonckheer, disponible sur demande au siège de Bruxelles Laique, avenue de Stalingrad 18-20. 4 Paul Magnette, "L'Europe, l'Etat et la démocratie. Le Souverain apprivoisé", Ed. Complexe, coll. "Etudes européennes", août 2000. 1
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sée unique", la question européenne est susceptible de recréer de la délibération politique. Le dialogue entre les cultures politiques nationales peut contribuer à rénover les pratiques démocratiques; la confrontation publique et argumentée entre les
intérêts des Etats peut donner une lisibilité aux enjeux européens. En organisant la confrontation civilisée des passions et des intérêts nationaux, l'Europe peut aujourd'hui revitaliser les nations et les démocraties. 4
Notre engagement S'impliquer en politique européenne, débattre d'idées européennes, ne doit pas se limiter à des débats nationaux. Dans cette perspective, Bruxelles est dans une position particulière pour initier des débats où sont confrontés des femmes et des hommes provenant des vingt-cinq Etats membres et même au-delà pour discuter de l'Europe. Selon de nombreux observateurs nous en sommes encore très loin. D'où la nécessité de développer des réseaux à tous niveaux, sur tous les domaines de compétences que l'on souhaite véritablement enracinés dans des réalités locales ou régionales. Si cette tendance existe à certains échelons, elle ne donne pas nécessairement toute la dynamique et la diversité que l'on
est en droit d'attendre dans un débat citoyen. La prise de parole, l'échange d'idées et d'informations à travers la création de réseaux, l'organisation de débats contradictoires et démocratiques favorisant la compréhension des enjeux politiques, culturels et sociaux de notre société, la prise en compte d'expériences de démocratie participative, l'invention de règles communes et l'organisation d'événements culturels valorisant les diversités, tout cela esquisse certaines formes de cet espace public appelé à se développer. Bruxelles Laïque souhaite modestement y contribuer. Mario Friso Chargé d'études
Le réveil de la société civile. Tiré de l’exposition Passeurs de frontières par Bruxelles Laïque.
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Traité Constitutionnel Européen : le rendez-vous manqué A la question : La Constitution européenne a-t-elle été ratifiée par la Belgique ?, nombreux sont ceux qui répondraient par l'affirmative en toute bonne foi. A l'instar des 14 autres Etats membres, la Belgique a choisi de ratifier le Traité Constitutionnel Européen (TCE) par voie parlementaire, mais toutes les entités concernées n'ont pas encore adopté le texte. Après avoir été approuvé par le Sénat le 28 avril dernier et par la Chambre le 19 mai - alors que les médias mettaient en évidence le jour du vote la méconnaissance du texte par les parlementaires belges - le TCE devait être soumis à la Chambre puis aux cinq assemblées des entités fédérées avant l'été 2005,
ce qui fut fait. À l'exception du Parlement Flamand, le dernier à devoir ratifier le traité. A l'initiative de Jef Sleeckx (ancien député fédéral SP.A), de Ludo Van Outrive (ancien député européen SP.A) et de Georges Debunne (ancien secrétaire général de la FGTB), une vaste campagne pétitionnaire a permis de récolter les 15000 signatures nécessaires pour déposer une requête au Parlement flamand, ce qui fut fait le 29 septembre dernier. La demande était de ne pas procéder à la ratification tant que n’avait pas eu lieu l'organisation de débats contradictoires au sein de cette assemblée, et mieux encore, un véritable débat social approfondi avec les citoyens. 1
La propagande TCE Mais revenons un instant sur le rendez-vous manqué des dirigeants avec les Belges sur cette question. Le moins que l'on puisse dire, c'est que tout n'a été pas mis en oeuvre en 2005 pour inciter les Belges à examiner de façon critique le texte ardu qu'est ce traité. Le projet constitutionnel européen aurait pu être l'occasion d'organiser un grand débat sur l'Europe entre la société civile et les institutions, entre citoyens et dirigeants. Nos dirigeants ont argué de l'inutilité de la démarche “puisque la Constitution belge ne reconnaît aucune force contraignante aux referendums” . Ainsi le 29 novembre 2004, le Conseil d'Etat rendait un avis négatif sur une consultation indicative populaire, prévu par la loi belge. Le 10 mars dernier, les députés ont rejeté un projet de révision de la Constitution qui aurait autorisé l'organisation d'un referendum sur le TCE. 2
Heureusement, Le Soir publiait en mai 2005 un sondage eurobaromètre rassurant affirmant que “7 belges sur 10 auraient dit Oui à la Constitution européenne” en cas de consultation populaire. Bien que le même
sondage nous apprît qu'un tiers des personnes interrogées ne savaient rien sur ledit texte, la première de ces deux “informations” fut placardée en grand format dans le métro bruxellois, reprise cette fois sous forme affirmative. Les apparences démocratiques étant sauves, il ne restait plus à nos représentants qu'à ratifier. En réponse à cette propagande, des femmes et des hommes, syndicalistes, politiques, travailleurs sociaux ou simples citoyens ont donc décidé d'user des recours dont ils disposaient. Militants du Non sans doute revigorés par les résultats des referenda français et néerlandais, ces citoyens n'ont cependant pas voulu imposer un point de vue, mais ont plutôt estimé qu'on leur avait confisqué le large débat populaire auquel les Belges avaient droit. Si ces citoyens actifs ont réussi à retarder la ratification, ils savent aussi que la dernière Chambre votera bientôt en plénière. 3
La ratification du TCE par la Belgique requiert l'approbation par les sept assemblées du royaume : Chambre et Sénat fédéraux, parlements des trois Régions (Flandre, Wallonie et Bruxelles Capitale) et les parlements de la Communauté française et de la Communauté germanophone. 2 Voir http://www.constitution-europeenne.fr/index.php?id=26#119 3 Le démarrage du processus de ratification étant à l'ordre du jour de la séance de la commission des affaires internationales du Parlement flamand le 13 décembre, le TCE aura peut-être déjà été ratifié au moment où vous lisez ces lignes. Pour plus d'information visitez le site : http://www.comitepourlenonalaconstitutioneuropeenne.be
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La nécessité d'une consultation populaire Encore une fois, si nos dirigeants sont si sûrs de la véracité de ces enquêtes statistiques, pourquoi ne pas avoir permis aux Belges de s'exprimer à travers une consultation populaire ? Les médias et les partis politiques, censés impulser et alimenter des questions aussi cruciales que celle de l'Europe politique, menèrent campagne pour le TCE, sabotant les bases d'un réel débat populaire. Pourtant en France, le plébiscite en faveur du TCE par 90% des relais d'opinion traditionnels de l'Hexagone n'empêcha pas la création de plus de mille collectifs faisant eux, campagne pour le Non. Pourquoi le réveil citoyen que l'on n'attendait pas a-t-il eu lieu en France et pas en Belgique ? Parce qu'il y a eu un referendum. Contrairement aux Belges, on avait demandé aux Français leur avis. Et ils le donnèrent en connaissance de cause. 4
Pourtant, l'organisation d'une consultation populaire à une date unique à l'échelle européenne aurait été un événement politique sans précédent. Ainsi les Européens auraient pu pour la première fois effectuer une démarche collective commune, réellement européenne. Mais cette hypothèse fut vite évacuée. Interroger les Européens sur des choix fondamentaux n'aurait-il pas favorisé cette fameuse “identité européenne” que veulent promouvoir les programmes d'action de la
Commission européenne “pour une citoyenneté active” ? En mai dernier, alors que la campagne référendaire française battait son plein, Bruxelles Laïque a invité Raoul Marc Jennar à développer un autre point de vue sur le TCE. Il ne s'agissait pas de faire du prosélytisme, mais de défendre notre idéal démocratique en donnant un espace de parole pour qu'un débat constructif ait lieu. L'orateur fit salle comble et tint son auditoire en haleine, malgré la difficulté évidente d'éveiller l'intérêt citoyen sur un texte si peu accessible. 5
Au regard du taux de participation aux dernières élections du Parlement européen en 2004 , les démocrates ne peuvent que se réjouir de la participation citoyenne inédite qui a eu lieu en France et en Hollande sur une question européenne. Elle prouve que les mobilisations populaires sont toujours possibles. Et des mobilisations populaires, il en faudra pour combattre des textes tels que la directive Bolkestein ou faire comprendre que quand une majorité citoyenne dit Non, c'est Non. Manifestement les dirigeants européens ont du mal à se faire à l'idée que déjà deux peuples ont dit “Oui à l'Europe, mais autrement”. 6
Olivia Welke Communication socio-politique
Voir l'encart ci-dessous http://europa.eu.int/comm/dgs/education_culture/activecitizenship/new_programme_fr.htm 6 En France comme en Belgique, le taux de participation aux élections européennes décroît constamment depuis le premier scrutin du genre et est passé sous la barre des 50% en 2004. 4 5
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“Il est toujours agréable pour ceux qui défendaient le projet constitutionnel de discréditer ce qui s'est passé en France. On utilise facilement des épithètes du type populisme, régression nationaliste, etc. Je ne peux apporter que mon témoignage. J'ai fait 132 conférences. J'ai parcouru la France dans tous les sens. Je suis allé dans des villes mais davantage dans les campagnes. Les citadins qui ne votaient plus, notamment ceux qui habitent dans les quartiers, les banlieues, sont sortis pour aller voter, sont allés prendre un exemplaire du texte dans les bureaux de vote et se sont réunis entre eux pour essayer d'en comprendre le contenu. Il ne se passait pas une de mes conférences sans qu'au moment du débat, une personne avec le texte ne vienne me demander si elle interprétait correctement tel ou tel article. (…) On venait me trouver en me demandant si la lettre qu'on avait préparée pour les amis, pour les parents, les incitant à voter Non avait les arguments qui convenaient. Cela n'était pas le résultat d'une manipulation ou d'un mot d'ordre venant d'un parti politique, c'était une réaction qui venait tout
simplement des femmes et des hommes d'un pays. (…) Les gens qui venaient poser des questions sur ce traité, je n'en ai pas vu un seul qui m'ait dit qu'il était pour un retour à l'état nation, qu'il était contre l'idée d'Europe. C'est une grande différence d'ailleurs dans le débat français entre la campagne sur le traité de Maastricht et sur le traité constitutionnel. Le souverainisme a profondément décru et ce que j'ai surtout entendu, ce sont des personnes qui ont compris qu'il faut l'Europe, peut-être plus par raison que par sentiment, mais qui ne veulent pas n'importe quelle Europe et qui se rendent compte qu'une Europe qui met de plus en plus en compétition les Européennes et les Européens les uns contre les autres, ce n'est pas cette Europe dont on nous parlait (…). J'ai donc rencontré des gens qui se disaient tout à fait favorables au projet européen, mais qui refusaient l'évolution actuelle de la construction européenne et demandaient une correction. (…) C'est une dimension qui n'est certainement pas apparue dans les débats qu'on a pu voir sur les grandes chaînes de télévision et dans les grands quotidiens français”.
Extrait de l'intervention de Raoul Marc Jennar lors de la conférence sur la citoyenneté européenne le 24 novembre dernier au Festival des Libertés.
Raoul-Marc Jennar, politologue, chercheur à l’URFIG - Unité de Recherche, de Formation et d’Information sur la Globalisation
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Discrimination à l'embauche Un autre défi pour nos sociétés Si les obstacles à la recherche d'emploi sont nombreux, la discrimination à l'embauche a bénéficié ces dernières années de différentes études, l'une menée par le Bureau International du Travail1 et l'autre menée conjointement par la KUL et l'ULB2. Ces dernières sont sans équivoques. “L'ethnostratification” du marché du travail émerge d'une situation où les chercheurs d'emploi n'ont pas tous les mêmes chances d'accéder à l'emploi. Par ailleurs, d'autres études démographiques3 démontrent et soutiennent le besoin d'accueillir des millions d'immigrés afin de garantir l'existence d'une population active tandis que cette discrimination ethnique s'y oppose. Comment vivre et dépasser une telle contradiction ? Alors que l'emploi reste dans nos sociétés un facteur essentiel et fondamental de subsistance, d'intégration et de reconnaissance sociale, pour assurer à chacun l'accès à une existence digne, viennent toutefois s'ajouter d'autres types de discriminations à celle de l’emploi : discriminations au logement, à la formation, à la santé, ou encore aux loisirs... Celles-ci coexistent souvent et portent atteinte aux principes d'équité. L'inquiétude grandit dès lors quant à la tendance de nos sociétés à générer en masse pauvreté, exclusion et marginalisation et ce malgré les politiques européennes, nationales, régionales ou locales. Il ne suffit pas d'imaginer des stratégies de plein emploi. Il faut aussi imaginer et mettre sur pied des moyens pour contrer ces différents types de discriminations. Confrontée quotidiennement à ces obstacles, la Boutique d'Emploi de Bruxelles Laïque soutient tous les chercheurs d'emploi dans leurs différentes démarches. Les structures actuelles mises en place permettent ainsi de préparer efficacement les personnes à affronter un marché de l'emploi souvent bien cruel. Notre expérience montre qu'une préparation
exigeante et très précise ne suffit plus pour accéder à l'emploi car le chercheur, éprouvé par le chemin à accomplir, butte contre ce facteur de discrimination sur lequel il n'a aucune maîtrise. Lors d'une séance d'information sur des techniques de recherches d'emploi, Ababacar B. nous disait : “C'est très bien de nous préparer à chercher du travail mais ce n'est pas suffisant. Il faut que les employeurs soient préparés à nous accueillir”. De nombreux témoignages de rechercheurs d’emploi expriment leur désir d’être mis en contact direct avec des employeurs comme si le fossé de la rencontre se creusait au point de perdre tout espoir d'entretien d'embauche. La proposition d'utilisation de CV anonyme suscite de nombreuses réflexions. Elle est considérée actuellement comme une étape dans la lutte contre la discrimination à l'embauche et elle devrait pousser les recruteurs à ne poser leur regard professionnel que sur les compétences des candidats et exclusivement sur leurs compétences. L'avènement d'un tel procédé montre à quel point nos sociétés encouragent le gommage de l'identité et des différences plutôt que de les rendre “capitalisables” mais montre aussi qu'elles ne sont pas prêtes à assumer pleinement la diversité. Dans ce sens, après l'état civil, les risques de glissement de critères discriminants à d'autres éléments du parcours pourraient être facilement la cible de toutes sortes d'injustices dans les sélections. Quoiqu'il en soit, si cette proposition demeure une amélioration des chances d'entretien d'embauche puis d’emploi, elle ne peut suffire. Mais la responsabilité sociale des entreprises n'est pas seule engagée. Notons à ce sujet, les 60 recommandations de la Fondation pour la Solidarité4 adressées aux pouvoirs publics, aux entreprises, aux ONG, aux syndicats et aux citoyens européens immigrés ou d'origine immigrée afin de construire ensemble les rencontres de tous ces acteurs.
Etude du BIT (1997) : http://www.orbem.be/fr/observatoire/observatoire_publications_11_fr.htm Etude KUL-ULB (2005) : http://www.orbem.be/fr/observatoire/observatoire_publications_kul_ulb_fr.htm 3 Etude Nations Unies (2000) : http://www.un.org/esa/population/publications/ migration/execsumFrench.pdf 4 http://www.fondation-solidarite.be & http://www.partenariat-integration.be/ 1 2
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Et c'est bien de rencontres dont il s'agit. La rencontre de la différence ne se fait jamais sans heurts, elle dévoile les craintes et les peurs d'une méconnaissance, d'une incompréhension ou simplement de l'inexpérience de l'altérité. De ces entraves naissent alors certains comportements discriminants. Il ressort de notre responsabilité de lutter contre toute forme de discrimination et de favoriser la rencontre dans un espace d'échange particulier.
lorsqu'elle est en définitive contractualisée. En transmettant aux employeurs des outils et en proposant aux entreprises une offre de formations spécifiques inspirées de notre expérience de la diversité, nous faciliterons ainsi la créativité et les échanges à l'intérieur du système dans lequel tous les intervenants d'horizons différents évoluent. C'est dans cette voie que la Boutique d'Emploi de Bruxelles Laïque mettra l'accent à l'aube de cette nouvelle année 2006.
Dans ce contexte et au-delà de toute sensibilisation, nous devons à tout prix mettre en place des actions concrètes pour initier et enrichir la rencontre entre les chercheurs d'emploi et les futurs employeurs. Nous prendrons aussi le pari que cette rencontre débouche sur une collaboration productive et gratifiante pour chaque protagoniste.
Le défi majeur pour nos sociétés où les échanges quotidiens se multiplient sans cesse, sera de garantir le maintien et la reconnaissance des différences tout en édifiant une société commune. Participer de la sorte à la construction de nouveaux espaces, là où les différences peuvent s'exprimer mais aussi être utilisées, contribuera au développement d'une société à l'identité construite dans la diversité.
Bien entendu, l'analyse, l'évaluation et la cohérence entre les besoins en personnel de l'employeur et les compétences du candidat sont et restent essentiels. Et il est tout aussi essentiel de développer la rencontre dans ses aspects interculturels
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Ricardo Léonard Coordinateur de projets
Photos tirées du film Le plafond de verre de Yamina Benguigui France - 2004
La médiation interculturelle en milieu hospitalier Une démarche nécessaire Le métier de médiateur interculturel reste peu connu. Cette méconnaissance est incontestablement due à un développement récent du métier, mais aussi à la complexité de sa tâche. Vieille d'une dizaine d'années à peine à Bruxelles, la médiation interculturelle en milieu hospitalier pourrait se définir comme une “situation d'intermédiaire”. Par médiation, nous pourrions entendre une position d'“entre-deux”. La notion d'“interculturelle” quant à elle, pourrait être entendue comme l'espace d'intersection entre deux cultures, entre deux représentations de la maladie, de la souffrance, des soins, de la vie et de la mort. Il y a, d'une part, la représentation que le patient a de sa propre maladie et, d'autre part, celle qu'en a le soignant en tant que sujet appartenant à une culture au sens large mais aussi en tant
que membre d'une certaine culture médicale1. La plupart du temps, le métier de médiateur interculturel est perçu comme un métier d'interprète, de traducteur. Parfois même, dans le langage commun, la médiation interculturelle est exclusivement de l'interprétariat. Or, nous estimons qu'elle va bien au-delà d'une traduction. Nous estimons qu'elle prend tout son sens lorsqu'elle travaille sur les représentations, sur les images que nous nous construisons de telle ou telle situation. Nous sommes tous porteurs de représentations, de constructions de l'esprit qui nous paraissent légitimer les positions que nous adoptons. Ces représentations fluctuent avec le temps, mais aussi au contact des représentations des autres. C'est sur cette rencontre que la médiation interculturelle agit. Sur cette mise en commun des représentations de chacun.
Des facettes délicates du métier… La médiation interculturelle en milieu hospitalier est un métier de délicatesse ! Et la place de la médiation à l'hôpital ne va certainement pas de soi. Si certaines difficultés sont aisément identifiables, elles ne sont pas pour autant faciles à dénouer. Parmi ces difficultés, nous pourrions identifier celle de la culture institutionnelle même de l'hôpital. Il semblerait que beaucoup de prestataires de soins minimisent encore l'importance des facteurs autres que ceux liés à la lecture médicale. Dans ce contexte, l'arrivée des médiateurs peut être ressentie comme une intrusion et comme une remise en question de leurs pratiques voire de leurs privilèges.2 Une seconde difficulté réside dans la position même du médiateur. La triangulation, qui est le fondement même de la médiation, est difficile à respecter. Si les médiateurs énoncent avec conviction le principe de neutralité, lorsqu'ils évoquent leur travail, les témoignages sont éloquents. “Plusieurs médiatrices disent la difficulté de respecter ce qu'elles estiment pourtant être
une obligation professionnelle : chacune des parties en présence, que ce soit soignant ou soigné, essaie de “tirer le médiateur à soi”. Le soignant parce qu'il espère que nous allons convaincre le patient d'être un bon patient, et le patient parce qu'il pense que nous allons pouvoir obtenir du médecin tout ce qu'il veut”.3 Une troisième difficulté demeure dans le fait que les médiateurs, à défaut d'une reconnaissance propre, sont trop souvent invités à exécuter des tâches auxquelles ils n'ont pas été formés, qu'il s'agisse de soutien psychologique, de soins ou d'éducation à la santé. La nécessité de recadrer le domaine d'action, de rappeler les limites de la fonction s'impose souvent au médiateur. Il importe de garder à l'esprit sa tâche principale : soigner la qualité relationnelle des parties en présence, dans un souci constant de faire évoluer l'interaction vers une direction qui soit celle de l'intérêt commun. Quand nous parlions de délicatesse et de finesse…
Médiation et médiateurs interculturels, Rapport de Sophie Berruyer au STICS, mars 2001, p.1 Interprétariat et médiation interculturels, Bruxelles Santé n° 27, 2002, p.16 3 Interprétariat et médiation interculturels, Bruxelles Santé n° 27, 2002, p.16 1 2
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Notre spécificité Bruxelles Laïque, depuis 1997, accompagne ce projet de médiation interculturelle sur le site de l'Hôpital de Schaerbeek d'abord (actuellement Hôpital Paul Brien - CHUBrugmann) et sur le site Horta de l'Hôpital Brugmann depuis 2004. Une convention liant l'Hôpital Brugmann à notre association y précise le cadre de notre intervention. Alors que la cellule de Médiation du Ministère fédéral des Affaires sociales conditionne la médiation interculturelle à la problématique de la langue et stipule qu'une personne peut occuper le poste de médiateur sur le critère de la maîtrise de la langue d'un des groupes cibles, notre association oriente davantage son action sur cette position d'entre-deux qu'occupe le médiateur. Il nous paraît plus opportun de travailler la “relation à l'autre”, de travailler ces notions de représentations véhiculées par chacun de nous que de se centrer sur le critère exclusif de l'interprétariat : ce n'est pas parce que je maîtrise une langue que je serai forcément un médiateur compétent. Bruxelles Laïque a ainsi étendu son action de plusieurs façons.
Travaillant en collaboration avec le CIRE, Coordination et Initiatives pour Réfugiés et Etrangers, qui assure à Bruxelles des services d'interprétariat médico-social, le personnel de l'hôpital, ainsi que les patients ont a leur disposition plus de 45 langues parlées dans le monde. Sur appel téléphonique, dans les 48 heures, un interprète se rend sur place et assure ainsi la seule fonction de traduction, sans entrer dans la dimension relationnelle du soignantsoigné. Des outils méthodologiques sont fournis aux médiateurs : des supervisions et des formations sont organisées de façon à offrir aux médiateurs des espaces de paroles dans lesquels ils peuvent exprimer les difficultés rencontrées dans leurs pratiques et recevoir des pistes de dénouements. Des outils sont également mis à leur disposition : consultation de documentation, création de documentation, dispositifs de publicité du service…
La professionnalisation du métier La médiation interculturelle en milieu hospitalier rassemble ainsi plusieurs enjeux sur lesquels il est nécessaire d'avoir une réflexion. En plus de la barrière linguistique à franchir, ce qui représente déjà en soi un travail conséquent, et pour lequel nous nous sommes dotés de ce dispositif de traduction, nous voyons en filigrane se profiler des domaines d'intervention plus vastes qui font vibrer les cordes de nos appartenances. En effet, la médiation interculturelle est là pour expliquer, pour donner des informations, sans chercher à convaincre. Elle agit en sensibilisant, en développant des concepts, sans chercher à les imposer. En apportant un éclairage culturel à une situation de noncommunication, voire de crispation ou de conflit (régimes alimentaires particuliers, refus de se faire ausculter par un homme, visites de familles entières, soins du corps à la mort d'un proche), la médiation aide à la compréhension de cette situation. L'enjeu est bien de rendre la rencontre soignant/soigné la plus satisfaisante possible, tout en respectant les codes, les valeurs de chacun mais aussi les obligations professionnelles et les actes médicaux indispensables. La médiation interculturelle en milieu hospitalier couvre ainsi un champ d'actions qui pourrait se diviser en deux lignes
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d'intervention, toutes deux superposables et interdépendantes. Un travail de première ligne se dégage nettement. Celui de l'aide, de l'accueil et de l'accompagnement de l'ensemble des protagonistes impliqués dans la relation de soins. Un travail de deuxième ligne émerge également, tout aussi nécessaire et requérant de l'attention : l'installation d'une culture de la diversité. En mettant en œuvre des processus de réflexion et de changement, alimentés par un travail de terrain, la médiation interculturelle est un outil pour une évolution des consciences, un apprivoisement de ses propres représentations, en osant les identifier, les confronter à celles des autres et ainsi lutter contre le racisme et les discriminations. Dans cette culture de la diversité qu'est la nôtre, la médiation interculturelle est un dispositif de cohésion sociale qu'il convient de soutenir, de maintenir et de développer parce qu'il permet à chacun de se décentrer, de se mettre à la place de l'autre et de réveiller en nous cette part d'humanité commune. Cécile Rassinfosse
Coordinatrice de projets
Les ateliers de la réussite Une année d'actions, de réflexion, d'engagement, de diversité... Il est utile en cette fin d’ année de faire le constat de nos actions et de nos objectifs atteints, pour pouvoir répondre aux questions sur l'avenir des ateliers d'aide à la réussite et des ateliers d'alphabétisation et de français. Rappelons que ces deux actions favorisent l'accès à l'égalité des chances dans les domaines de l'enseignement, de l'éducation permanente et de l'insertion socioéconomique. Comme nous avons pu le constater, le taux important d'absentéisme et d'échec scolaire, le problème de l'insertion sociale et professionnelle, bref, les besoins et les demandes de terrain sont bien réels et constants.. En tenant compte des finalités de notre institution - développer une société laïque,
démocratique, juste, respectueuse des personnes, des convictions personnelles et des groupes d'individus - nous avons mis à la disposition du public cible, avec le soutien financier des pouvoirs publics, des moyens matériels et humains pour la réussite scolaire des enfants et l'apprentissage de la langue française des adultes. La mise en place des différents ateliers (pédagogiques, théâtraux, créatifs, alphabétisation, français langue étrangère) est un moyen de lutter contre des sources d'inégalités, de discrimination ou d'exclusion. Les ateliers sont des champs de reconnaissance, de liberté d'expression, d'émancipation et d'autonomie.
Réussir ou échouer : une question de contexte ? Cette année académique, une trentaine d'animateurs ont accompagné les personnes directement concernées dans leurs difficultés pour favoriser l'exercice des ressources et des compétences individuelles et collectives, et ceci dans le respect des rythme, histoire, attentes et craintes des individus, groupes et institutions. Il était essentiel de soutenir les initiatives qui visaient à l'émancipation des individus et à l'égalité des chances. Plus de 300 élèves de 6 à 18 ans ont suivi les ateliers d'aide à la réussite dans trois écoles primaires et dans quatre écoles secondaires et plus de 300 adultes de nationalités, de milieux et de convictions différents ont suivi les ateliers d'alphabétisation et de français dans nos propres locaux et dans des écoles de la région bruxelloise. Les écoles partenaires ont collaboré à la mise en place des ateliers d'aide à la réussite pour les élèves et des ateliers d'alphabétisation pour les adultes. Ces ateliers ont le mérite d'avoir été animés. Ce sont des élèves en difficulté, voire en
rupture avec l'école, qui ont participé aux ateliers soit sur base volontaire soit sur le conseil des titulaires de classe. Les animateurs ont proposé des méthodes et approches pédagogiques qui valorisent et renforcent le travail scolaire. Les besoins et demandes des enfants étaient au centre de notre démarche qui l'accent sur un travail qualitatif avec des jeunes “motivés” au lieu d'un travail quantitatif avec des jeunes “non motivés”. Donnons l'exemple des élèves qui avaient des examens de passage en septembre en mathématique et en français. Ces jeunes ont été soutenus pendant le mois d'août et ont pu réussir leurs examens. Il y a eu 95% de réussite ! Nous avons travaillé avec des animateurs extérieurs à l'école apportant un autre éclairage sur les contenus scolaires, un autre regard, une autre conception pédagogique et d'autres compétences en termes de créativité et d'aptitudes artistiques. Par contre, certaines directions scolaires ont préféré recourir aux enseignants internes à
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l'école, ainsi les rencontres enseignantsdirections sont quotidiennes et permettent d'aborder les problèmes dès qu'ils apparaissent. Tout en étant attentifs aux avantages et inconvénients de chacune de ces deux options, nous sommes restés soucieux de nous adapter aux réalités de terrain et aux demandes des écoles tout en veillant à ne pas proposer une logique de remplacement. Nous avons essayé de renforcer la cohérence de nos actions avec les écoles et d'amorcer de nouvelles relations entre le corps professoral, les parents, les acteurs sociaux, nos partenaires et les élèves. L'organisation des ateliers alpha dans les écoles a accentué l'implication des parents dans la scolarité de leurs enfants. Notre but est de développer entre le monde scolaire et le monde associatif une collaboration forte face aux défis sociaux actuels. Les nouvelles vagues de l'immigration, les déséquilibres socio-économiques, l'isolement, les interrogations inhérentes à la fonction de l'école, le rôle des parents, le financement de l'enseignement, le taux de chômage, … sont tant d'éléments qui nous invitent à maintenir notre soutien à diverses démarches publiques et privées. La réalité d'une demande importante en FLE (Français Langue Etrangère) est en partie liée aux nouvelles migrations. Les personnes de nationalité étrangère constituent la grande majorité du public des ateliers d'alpha & de français. Les ateliers d'alphabétisation et de français sont tant des moyens d'intégration linguistique que des “voies” de participation sociale. Nos ateliers se sont développés par rapport aux besoins du public et différents groupes (débutant - moyen - avancé) ont été organisés. Depuis octobre 2005, les 4 heures des ateliers alpha sont passées à 6 heures par semaine. Nous avons estimé qu'il était
indispensable de soutenir les apprenants dans leur parcours de vie personnel tant que professionnel. Nous avons aussi proposé à nos animateurs une formation interculturelle propre à Bruxelles Laïque et des formations pédagogiques de Lire et Ecrire. Ce furent des espaces de rencontres, d'échanges d'idées et de méthodes et de partage d'expérience pour chacun. Quelques activités socioculturelles ont été organisées pour favoriser la communication, l’échange des expériences, des savoirs, des opinions des apprenants, et donc ouvrir le débat aux comparaisons, aux confrontations, aux observations, au partage du vécu. Ce fut le cas par exemple lors de la projection de l'exposition “Quelques-unes d'entre nous” des femmes de la Maison des Tilleuls de Blanc Mesnil - Seine Saint Denis (FR) et la rencontre de ce groupe de femmes et des groupes d'alpha de chez nous et du centre Dar Al Amal de Molenbeek, dans le cadre du Festival des Libertés. Des sorties aux musées, au cinéma, au théâtre, des visites de la ville, des services publics ont permis de travailler autrement la langue et l'approche pédagogique. Malgré quelques petits obstacles (des heures d'animations peu suffisantes, l'irrégularité de certains participants, l'usage de la langue française faible au quotidien, le peu de suivi à domicile, des niveaux très différents dans les groupes, des femmes empêchées de participer aux activités extérieures, peu de collaboration entre enseignants, directions et animateurs, des locaux mal situés…) nous sommes satisfaits des résultats. Conscients de ces difficultés, nous étions attentifs et disponibles pour répondre au mieux aux attentes des acteurs sociaux durant l'année.
Elargir les domaines d’apprentissage Les perspectives pour les mois à venir sont : canaliser l'énergie des jeunes par des ateliers théâtre plus nombreux, collaborer davantage avec les médiateurs scolaires, organiser des réunions pédagogiques d'échanges et de pratiques, intensifier la rencontre mensuelle avec les enseignants, réaliser un documentaire sur l'atelier théâtre, réaliser des formations plus pointues.
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Souvent la mise en place des ateliers est vue comme une valorisation de l'école auprès des parents. Il est important d'organiser une structure éducative pour les enfants qui rencontrent des difficultés scolaires et de maintenir la volonté des directions d’ améliorer le système d'accueil. Nous allons tenir compte des résultats observés dans chacune des étapes de nos actions : accueil, suivi pédagogique, outils
pédagogiques, formations, moyens de communications… Notre but est de susciter l'envie d'apprendre, de développer des compétences, d'encourager l'expression personnelle, d'ouvrir sur de nouveaux centres d'intérêt, de développer la connaissance de la langue, l’autonomie, la cohésion du groupe… De créer un climat de confiance et de convivialité pour permettre d'apprendre à surmonter les obstacles scolaires, sociaux, administratifs,etc.
Nous poursuivrons notre travail de réflexion et d'interpellation pour que se développent des politiques d'enseignement et d'alphabétisation visant la participation scolaire, sociale, politique et culturelle de tous, bref l'exercice de la citoyenneté critique.
Hülya ERTORUN Coordinatrice de projets
Photos des ateliers ADAR et ALPHA
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AML d'Auderghem, Centre laïque d'Ixelles et AML de Watermael-Boitsfort Vendredi 3 février 2006 à 20h00 Conférence sur “L'affaire du linceul de Turin : nouvelles contestations et réfutations”, par Jean-Théo Flamme, Ingénieur textile. Vendredi 17 mars 2006 à 20h00 Conférence sur les “récentes intolérances catholiques”, par Anne Morelli, historienne et professeur à l'ULB.
PPoouurr cceess 22 ccoonnfféérreenncceess :: LLiieeuu :: EEccuurriieess ddee llaa M Maaiissoonn--HHaauuttee,, PPllaaccee GGiillssoonn àà W Waatteerrm maaeell--BB ooiittssffoorrtt PPAAFF :: 55 €(( m me em mb brre ess d deess aassssoocciiaattiioonnss oorrggaanniissaattrriicceess oouu dduu CCEEPPUULLBB)) oouu 66,,5500 € ((nnoonn m meem mbbrreess)) RReennsseeiiggnneem me en nttss :: 0 02 2/ /6 67 73 31 13 31 12 2 ((M Mm me eV Vaan nllaan nd du uyytt))
AML d'Evere Mardi 10 janvier 2006 Espace lecture. Livre proposé : « Ouf » de Denise Bombardier et poursuite de “L'anthologie” d'Onfray, de la page 53 à 146. Lieu : Ecole n°2, 2ème étage, 50 rue Mattheussens à 1140 Evere. Vendredi 17 février 2006 à 20h00 Souper aux fromages à La Fermette, sur le thème “Chantons ensemble”. Quelques femmes du groupe Synanatis (groupe vocal de 6 femmes) vous emmènent dans cette aventure. Venez nous rejoindre pour chanter ensemble dans le cadre des vendredis de la Fermette. Lieu : La Fermette, 3 rue de la Marne à 1140 Evere.
PPAAFF :: 1100 € (( aadduulltteess)) eett 55 € (( eennffaannttss)) RReennsseeiiggnneem meennttss eett rréésseerrvvaattiioonnss :: 0022// 772266 7711 3366 oouu 00449955//2211 6655 8899 Dimanche 19 mars 2006 Brocante aux livres et aux disques, organisée par les FPS Evere. Lieu : Salle du Complexe sportif d'Evere.
AML de Jette Dimanche 5 février 2006 à 14h00 2ème tournoi de puzzles par équipes (pour les élèves du cours de morale des écoles primaires jettoises) et de 15h30 à 17h00 Goûter-rencontre à l'occasion de leur 40ème anniversaire d'existence (pour les membres des AML de Jette, les enfants participants et leurs parents) Lieu de l'activité : Centre Armillaire du Foyer culturel, Boulevard De Smet de Nayer 145 à Jette.
PP..AA..FF :: ggrraattuuii tt RReennsseeiiggnneem meennttss eett iinnssccrriippttiioonnss:: 0022//442255 1100 6699 aavvaanntt llee 2277// 0011//0066..
Le service d' “Aide aux Victimes” du Service Laïque d'Aide aux Justiciables et aux Victimes de Bruxelles II Tous les premiers jeudi du mois, de 17 à 19h Atelier d'écriture pour personnes victimes d'infractions pénales. Cet atelier s'adresse à toute personne victime d'infraction pénale désireuse de communiquer de manière créative son histoire de victime par un autre biais que la parole, celui de l'écriture : texte, poème, réflexion… ou toute autre forme d'expression : dessin, peinture, collage… Pour ceux qui le souhaitent, les réalisations peuvent s'inscrire dans le journal “Jonctions” conçu comme un espace d'échange indirect entre auteurs et victimes d'infractions. Avec l'idée d'ouvrir la possibilité d'un dialogue entre victimes et auteurs, ce journal regroupe les créations de chacun. Il est distribué régulièrement dans certaines prisons et dans les services d'aide aux victimes.
AAddrreessssee :: 331144,, rruuee HHaauuttee àà 11000000 BBrruuxx eell lleess -- PP..AA..FF.. :: ggrraattuuiitt RReennsseeii ggnneem meennttss :: 0022 //553377 6666 1100 (( CChhaarrlloottttee SSoouum meerryynn--SS cchhm miitt,, jjuurriissttee oouu M Maarrttiinnee SS ttaassssiinn,, ppssyycchhoolloogguuee)) .. Les mardis tous les 15 jours, de 17h30 à 19h. En 2006 : les 10 et 24/01, 07 et 21/02, 14 et 28/03, 25/04, 09 et 23/05, 06 et 20/06 Groupe de psychodrame pour personnes victimes de transgressions sexuelles à l'intérieur ou à l'extérieur de la famille durant l'enfance. Peut-être avez-vous vécu des transgressions sexuelles à l'intérieur ou à l'extérieur de la famille durant l'enfance. En parler reste difficile. La solitude pèse. La confiance est perdue. Les émotions envahissent. Le corps dérange. Comment vivre avec tout ça ? Le travail thérapeutique se fait par la parole et par la possibilité de représenter les difficultés évoquées selon l'approche du psychodrame thérapeutique. Par la mise en mouvement, le recours au jeu, le psychodrame dénoue et remobilise ; par l'appel à la spontanéité, à la créativité, aux ressources de vie, il aide à retrouver un sentiment d'existence. En prenant en compte le corps et son langage, il autorise le ressenti d'émotions et de sentiments dans un climat de confiance. Par ailleurs, l'approche en groupe permet de se reconnaître dans l'autre, de retrouver un sentiment d'appartenance à la communauté humaine. Le groupe est ouvert à qui souhaite à la fois rencontrer d'autres personnes ayant vécu une problématique d'abus sexuel dans l'enfance et, à la fois, entreprendre un travail thérapeutique permettant de se dégager du traumatisme vécu. Pour en savoir plus, pour pouvoir participer, vous pouvez rencontrer les animateurs dans le cadre d'un entretien préalable. Il est possible de participer à 3 séances de groupe, puis de décider de l'arrêt ou de poursuivre avec engagement et régularité.
AAddrreessssee :: 331144,, rruuee HHaauuttee àà 11000000 BBrruuxxeell lleess PP..AA.. FF.. :: ggrraattuuiitt RReennsseeii ggnneem me en nttss :: 0 02 2/ /5 53 37 76 66 61 10 0 (( A An nn ne e--ffrraan nççooii ssee DDaahhii nn eett JJuuvveenncciioo HHeerrrreennoo)).. Les mardis tous les 15 jours, de 17h30. à 19h. En 2006 : les 17 et 31/1, 14/2, 07 et 21/3, 18/4, 2 et 16/5, 30/05 et 13 et 27/6. Groupe de psychodrame pour personnes victimes d'actes de violence conjugale, familiale, agression, maltraitance, viol ou autre. Peut-être avez-vous été victime d'actes de violences conjugales, familiales, agressions, maltraitances, viol ou autre. Depuis, la peur est présente, les souvenirs envahissent ; il faut vivre avec un sentiment de vulnérabilité, de culpabilité et beaucoup de solitude. Le psychodrame est une approche qui associe à la parole la possibilité de représenter les difficultés actuelles : - par la mise en mouvement, le recours au jeu, le psychodrame dénoue et remobilise - par l'appel à la spontanéité, à la créativité, aux ressources de vie, il aide à retrouver un sentiment d'existence. - par l'approche de groupe, il permet de renouer des liens, de se reconnaître dans l'autre, de retrouver un sentiment d'appartenance à la communauté humaine. Pour en savoir plus, pour pouvoir participer, vous pouvez rencontrer les animateurs dans le cadre d'un entretien préalable. Il est possible de participer à 3 séances de groupe, puis de décider de l'arrêt ou de poursuivre avec engagement et régularité.
PP..AA.. FF :: ggrraattuuiitt RReennsseeii ggnneem meennttss :: 0022// 553377 6666 1100 ((AAnnnnee--ffrraannççooiissee DDaahhiinn eett JJuuvveennccii oo HHeerrrreennoo))..
Le Centre régional du Libre Examen et le Cercle du Libre Examen Mardi 24 janvier 2006 à 20h Conférence-débat “Parcours de femmes en politique” avec Françoise Dupuis - Ministre, Marie Nagy - Députée Ecolo, Marinette Decloedt Conseillère communale à Ixelles. Lieu : CAL - Campus de la plaine (Accès 2) - Avenue Arnaud Fraiteur à 1050 Bruxelles. Mercredi 15 février 2006 de 9h à 18h Colloque “Avons-nous besoin de Dieu'(X) ?” Lieu : ULB - Salle Dupréel, 44 avenue Jeanne à 1050 Bruxelles. Les 24 et 25 mars Colloque “Violence conjugale : les auteurs peuvent-ils agir en toute impunité ?” Co-organisé avec la CLASS (02/289.69.28 ou class@laicite.be). Lieu : Maison du Livre de Saint-Gilles, 24-28 rue de Rome à 1060 Bruxelles.
RReennsseeiiggnneem meennttss eett rréésseerrvvaattii oonnss:: 0022// 553355 0066 7777//7788//7799 oouu ppddeebbooeecckk@ @ cceennttrreell iibbrreexx..bbee -- vvll aaccrrooiixx @ @cceennttrreell iibbrreexx..bbee -- ffssiiddiibbee@ @cceennttrreelliibbrreexx..bbee
Centre culturel d'Etterbeek Samedi 11 février 2006 à 20h L'engagement citoyen face aux dérives du pouvoir Ciné-débat : Projection du film “Carlo Giulani, Ragazzo” de Francesca Comencini qui a interviewé la mère de Carlos Giulani, assassiné lors du sommet du G8 à Gênes en 2001 ; “Carlo assassinato”, oeuvre pour clarinette-basse écrite par Michel Fourgon et interprétée par Jean-Pierre Peuvion (10') ; Table ronde co-organisée par le Centre du Libre Examen avec Isabelle Stengers, (philosophe). Lieu : Espace senghor, Chaussée de Wavre, piétonnier Jourdan, 1040 Etterbeek
Reennsseeiiggnneem R meennttss eett rréésseerrvvaattii oonnss:: 0022// 223300 3311 4400
Laïcité Etterbeek Samedi 28 janvier 2006 Europalia-Russie : Le Transsibérien” Samedi 18 février 2006 Carnaval des enfants Mars 2006 Colloque “L'Europe = la bourse ou le goupillon ?”
Reennsseeiiggnneem R meennttss :: 0022//773344 4422 0066 oouu iinnffoo@ @llaaiicciittee--eetttteerrbbeeeekk.. bbee
L'Eglantine Samedi 21 janvier 2006 à 20h00 Banquet de l'Eglantine Lieu : In'T Luksken, 228 rue Théophile De Baisieux à Laeken. P.A.F. : 28 € Vendredi 3 février de 12h à 15h et samedi 4 février de 12h à 15h et de 18h à 22h Choucroute de l'Eglantine Lieu : 17-19 rue des Moineaux à 1000 Bruxelles. P.A.F. : 10 € Samedi 18 février 2006 à partir de 14h30 Le Président Freddy Thielemans et le club de bikers Good Guys de Laeken vous convient à une mini-parade Harley Davidson. Lieu : Caserne de Peutie (parade ground).
Reennsseeiiggnneem R meennttss eett rréésseerrvvaattii oonnss :: 0022//227799 5500 1155 oouu 0022//227799 2233 1100
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